Analyse de la performance financière d'une entreprise commerciale et industrielle : cas de l'entreprise Amur Mugote de 2008 à 2011.( Télécharger le fichier original )par Santos CHINEGENA KANDU Université évangélique en Afrique - Licence 2011 |
PREMIERE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUECHAPITRE PREMIER : REVUE DE LALITTERATUREPour éviter de nous bercer dans une illusion tout au long de ce modeste travail, il nous paraît utile de pouvoir définir et comprendre certains concepts clés. Il s'agira de l'analyse financière, le diagnostic financier et la performance financière de l'entreprise. SECTION I : L'ANALYSE FINANCIERELe but de l'analyse financière est de réaliser une évaluation d'entreprise, selon le cas Ø Soit pour évaluer la solvabilité de l'entreprise (pour lui consentir un crédit par exemple, et plus généralement pour nouer des relations d'affaires avec elle) : analyse crédit ; Ø Soit pour estimer la valeur de l'entreprise dans une optique de cession de participation d'achat ou de vente d'actions en bourse : évaluation d'actions boursières. I.1. Définition de l'analyse financièreSelon Samira RIFKI (2008) l'analyse financière est la discipline « qui englobe les méthodes permettant d'apprécier les équilibres et les performances des entreprises ».6(*) L'analyse financière est une vision résolument intégrale de l'entreprise : En effet, qu'il s'agisse d'une analyse financière interne ou externe, l'analyse doit s'efforcer d'étudier l'entreprise selon une approche systémique, afin d'élaborer un diagnostic des politiques suivies et de leurs résultats. L'analyste est amené à reconstituer les politiques menées par l'entreprise dans la mesure où sa situation financière est la sanction (positive ou négative) de son management et sa stratégie I.2. Approche comptable et financièreDans cette approche, il y a des documents qui traduisent en termes monétaires tous les événements qui affectent la vie de l'entreprise. Deux grands documents d'entre eux, le bilan et le compte de résultat qui sont les documents annuels, permettant d'apprécier la situation des entreprises.7(*) A. L'analyse du Bilan Le bilan est un document comptable de synthèse qui présente à un moment donné une photographie de la situation patrimoniale de l'entreprise. Le patrimoine de l'entreprise, comme celui de toute personne juridique, comporte à la fois un ensemble de droits et d'engagements.8(*) La récapitulation des droits patrimoniaux qu'une entreprise détient à une date donnée constitue l'actif du bilan L'inventaire des engagements patrimoniaux contractés par l'entreprise constitue le passif du bilan Le modèle de bilan proposé par le système de base fait apparaitre les éléments de l'actif classés principalement dans un ordre de liquidité croissante. Le critère de liquidité tient compte du délai nécessaire pour transformer un élément d'actif en monnaie, dans des conditions normales d'utilisation. Ainsi sont dissociés les actifs immobilisés, liquide à plus d'un an, et les actifs circulants transformables en monnaie en moins d'un an. Quant aux éléments du passif, ils sont classés dans un ordre d'exigibilité croissante, c'est-à-dire en raison de la proximité de leur échéance. Ainsi les capitaux propres ont une échéance indéterminée puisqu'ils ne sont assortis d'aucun n'engagement ferme de remboursement ; en revanche, toutes les dettes comportant un engagement ferme de remboursement sont plus exigibles.9(*) PATRIMOINE Ensemble d'engagement Passif Ensemble de droits Actif 251639296Composition du patrimoine et structure du bilan Tableau 1 : Structure d'ensemble du bilan ACTIF PASSIF
Source : FAUSTIN G, Analyse financière, 2002 On distingue cependant trois sortes de bilans : le bilan comptable, le bilan fonctionnel et bilan financier. a. Le bilan comptable Le bilan comptable est la visualisation du patrimoine de l'entreprise à une date donnée. En effet, grâce au bilan comptable il est possible de connaître en détail ce que possède l'entreprise (actif du bilan). De plus, une entreprise contracte des dettes envers les tiers dont le détail s'inscrit au passif. Ainsi, il existe les masses de l'actif et les masses du passif.10(*) Le PCGC distingue trois catégories d'immobilisations : les immobilisations incorporelles, les immobilisations corporelles et les immobilisations financière. Ø Les immobilisations incorporelles sont non palpables. C'est le cas par exemple : des frais d'établissement (les dépenses occasionnées par la création de l'entreprise ou par l'augmentation du capital : frais de publication, frais d'enregistrement ou d'obtention du numéro du registre de commerce, etc.), le fonds de commerce (clientèle, enseigne, notoriété), les frais de recherche et développement (concession et droit similaire, brevet, licence, marque, etc.). Ø Les immobilisations corporelles sont des biens concrets et palpable alors que les immobilisations financières sont des titres de participation, créances, prêts ou avances et acomptes à plus d'un an et, on distingue cinq sortes : les titres de participation, les créances rattachées à des participations, les titres immobilisés, les prêts et les avances et acomptes versés sur commande d'immobilisation. La rubrique des amortissements et provisions pour dépréciation d'immobilisation vient en déduction des actifs immobilisés. Les amortissements à l'usure ou au vieillissement des biens. Quant aux provisions, elles constituent également les dépréciations, qui, à l'opposé des amortissements, sont réversibles (susceptibles à des déprécations par exemple). Il est à noter que l'amortissement n'occasionne pas de sorties (ou d'entrée) de fonds de la trésorerie (ou dans la trésorerie). Il fait partie de l'autofinancement de l'entreprise. Du point de vue économique, l'amortissement se réfère à la partie irréversible de l'investissement qui est effectivement consommé. L'actif circulant s'oppose à l'actif immobilisé dans la mesure où la notion de longévité cède la place au court terme. L'actif circulant comprend les stocks, les avances et acomptes sur commande, les clients et comptes rattachés, le capital social appelé non versé, les valeurs mobilières de placement et les disponibilités.Le passif comprend les capitaux permanents et les dettes à court terme. Les immobilisations sont constituées par les actions, les obligations, titres des créances, que l'entreprise ne pourra réaliser que dans une coute durée de temps éloigné. Tableau 2: Structure du bilan comptable
Source : plan comptable général congolais * 6 Samira RIFIKI, analyse financière : manuel pratique des fondements et méthodes, Oujda : CHEMS, 2007, P14 * 7 AMELON J, essentiel de la gestion, 2ème édition Maxima, Paris, 2004, P18 * 8 J BREMOND, dictionnaire des sciences économiques et sociales, édition Berlin, 2002, P23 * 9 FAUSTIN G, analyser le bilan, 3ème édition Dunond, Paris, 2000, P34 * 10 GUILLOME, M, comptabilité générale, Edition Maxima, Paris, 1998, P45 |
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