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Partis politiques et processus démocratiques en République Démocratique du Congo

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par Emmanuel MUKENDI KENNEDY
Université de Lubumbashi - Licence en Sciences Politiques et Administratives  2014
  

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INTRODUCTION

1. PRESENTATION ET DELIMITATION DU SUJET

Depuis le 30 juin 1960, date à laquelle la République Démocratique du Congo a accédé à la souveraineté nationale et internationale, ses habitants n'avaient jamais vécu un régime fondé sur l'idée que chaque citoyen devrai avoir le droit de se prononcer et de donner son avis sur la façon de gouverner le pays ; ce qui veut dire que la population était pendant longtemps étouffée et ne pouvait participer à des activités politiques que dans le sens souhaité par ceux qui tenaient le pouvoir.

Certes, dans les premières heures de l'indépendance le pays avait connu une certaine libéralisation de la scène politique, dès lors des partis politiques se sont formés, certains passant du statut d'association tribale à celui des partis politique comme ce fût le cas avec la CONAKAT qui regroupait pratiquement les Luba du sud Katanga et de l'ABAKO comprenant les Bakongo.

Hormis cette libéralisation éphémère de la sphère politique qu'a connue la République Démocratique du Congo juste après l'indépendance, aucune autre n'a été observée, le pays s'est par contre plongé dans un gouffre de totalitarisme vers les années 1970 avec le mouvement populaire de la Révolution qui était le seul et unique parti politique qui animait la vie politique de la République Démocratique du Congo, alors République du Zaïre.

Le 24 avril 1990, le président du Zaïre MOBUTU SESESEKO proclama la démocratisation de la sphère politique qu'il avait pendant longtemps confisquée, au cours d'un discours où il instituait le multipartisme et annonçait son retrait du Mouvement Populaire de la Révolution (MPR) ; et c'est cet acte qui marque le premier pas vers la démocratie dans le Zaïre qui, après renversement du régime MOBUTU par Laurent Désiré KABILA et l'alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) en 1997, prit le nom de la République démocratique du Congo.

Après quatre ans de règne, Laurent KABILA est assassiné et le pays est de nouveau plongé dans une crise politique. En 2001, il est succédé par son fils Joseph KABILA. Celui-ci va, en accord avec les forces vives de la nation congolaise, instaurer une transition démocratique faisant aboutir la république démocratique du Congo à l'adoption d'une nouvelle constitution approuvée par référendum en décembre 2005, promulguée le 18 février 2006, laquelle constitution met en place un régime semi-présidentiel.

Ainsi promulguée, cette constitution donne à l'Etat congolais un caractère démocratique, fait prévaloir les élections comme mode privilégié d'alternance de dirigeants à la tête de l'Etat et à d'autres niveaux de celui-ci. Pour participer à ces élections, ladite constitution donne également aux congolais, gouvernés comme gouvernants, la latitude d'adhérer aux partis politiques et organisations politiques de leur choix.

C'est ainsi que pour comprendre l'articulation des relations entre les partis politiques et les enjeux démocratiques qui en constituent à la fois le cadre et la raison d'être, notre travail s'intitule : « Partis politiques et enjeux démocratiques en République Démocratique du Congo ».

Considérant le temps imparti à notre recherche et le souci d'être plus précis, le présent travail traitera de l'apport des partis politiques au processus démocratique en République Démocratique du Congo, et cela pour une période allant de 2006, année à laquelle les premières élections dites libres, démocratiques et transparentes ont eu lieu, jusqu'à 2011, année qui correspond à la tenue de la deuxième échéance électorale.

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