CONCLUSION GENERALE
Nous avons voulu à travers cette étude
« analyse des déterminants de la croissance
économique au Burkina Faso : quelles perspectives pour une
croissance soutenue ? », dégager avec la plus grande
rigueur les facteurs explicatifs de la croissance économique. Pour cela,
nous avons utilisé une base de données de la Banque Mondiale sur
la période 1970-2011. L'objectif de l'étude est de tirer des
conclusions relatives aux facteurs favorables ( ou défavorables )
à la croissance économique au Burkina Faso, en utilisant
l'économétrie comme outil d'analyse. L'étude
économétrique nous a substantiellement appris sur la relation
entre la croissance et ses déterminants recensés.
Un objectif subsidiaire de cette étude consiste
à fournir des éléments d'analyse et de prise de
décisions aux décideurs. Les résultats auxquels nous
sommes parvenus au terme de l'analyse permettent de tirer les conclusions
suivantes :
Ø Les pouvoirs publics arrivent à ajuster
des déséquilibres entre les niveaux désiré
et effectif du taux de croissance du PIB réel par habitant. Pour dire
que les chocs sur l'économie se résolvent à 96,42% au bout
d'un an. Toute chose qui traduit une bonne gestion économique au plan
national ;
Ø La stabilité macroéconomique influe
positivement sur la croissance conformément à
l'hypothèse de travail mais, cette influence positive ne s'observe
qu'à long terme ;
Ø l'investissement agit positivement sur la croissance
économique en longue période ;
Ø le développement
financierreprésenté par le crédit au secteur privé
freine la croissance à court terme avant de lui devenir favorable
à long terme.
On tire la conclusion que les hypothèses de travail ne
sont vérifiées qu'à long terme. Elles sont
infirmées à court terme. Pour avoir un effet favorable sur le
taux de croissance économique à court terme, les décideurs
doivent créer les conditions. Ainsi, ils écourtent les
délais de réponse des efforts mis en oeuvre pour une croissance
accélérée et durable. Toutefois, les recommandations que
nous avons formulées dans ce document ne sont que des orientations
possibles de politiques économiques pour booster la croissance et, la
maintenir à un niveau permettant de réduire plus la
pauvreté qui touche encore plus de 43% de burkinabè. Il revient
alors aux décideurs d'examiner ces recommandations, d'apprécier
leur pertinence et de faire des choix rationnels et avisés. On comprend
alors le président de la République Sud-Africaine (RSA)Nelson
Mandela lorsqu'il disait : « Une action qui ne découle
pas d'une vision, c'est du temps perdu ; une vision qui ne s'accompagne
pas d'une action n'est qu'un rêve ; une vision suivie d'une action
peut changer le monde ».
|