Tableau 19: Grille de qualité de l'eau observée
selon les limites du SEQ Eau pour les microorganismes.
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ECHANTILLONS
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MICROORGANISMES OBSERVÉS DANS 100 ml D'EAU DE
MER
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Coliformes totaux
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Escherichia Coli
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Streptocoques fécaux
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Secteur A
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I
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1100
|
0
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700
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II
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500
|
0
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900
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III
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400
|
100
|
600
|
IV
|
500
|
300
|
400
|
V
|
300
|
0
|
300
|
Secteur B
|
I
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48000
|
12000
|
27000
|
II
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37000
|
9000
|
32000
|
III
|
42000
|
11000
|
26000
|
IV
|
32000
|
700
|
17000
|
V
|
13000
|
300
|
12000
|
Secteur C
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I
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1600
|
1300
|
1500
|
II
|
800
|
400
|
500
|
III
|
1000
|
200
|
600
|
IV
|
300
|
0
|
200
|
V
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400
|
0
|
200
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Indice de qualité du SEQ-Eau
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Bonne qualité
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Qualité Acceptable
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Qualité médiocre
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Mauvaise qualité
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Source : Enquête de l'auteur, 2015.
A partir de ce classement de qualité
réalisé au tableau ci-avant, on peut voir que le nombre de site
où une concentration anormale (qualité médiocre et
mauvaise qualité) de bactéries a été
observée est nettement supérieur par rapport à ceux
relativement acceptables. L'exception a été observée pour
la concentration de l'Escherichia coli dans les sites I, II, V du
secteur A et les sites IV et V du secteur C qui les confère le statut de
bonne qualité. Toutefois, dans ces mêmes sites, où l'on ne
décèle pas la présence d'Escherichia Coli, on
observe cependant une infestation par d'autres types de bactéries pris
en considération dans cette étude. En regard de ces observations,
on peut dire que la zone fait face à une pollution bactérienne
manifeste.
5.2.3.3. Source de la pollution
Depuis pas mal de temps, le milieu marin au voisinage de la
commune de Cité Soleil a été considéré
comme une décharge naturelle. Malgré la grande capacité
d'auto-épuration de la mer et son environnement peu favorable au
développement de la majorité des germes pathogènes,
l'évacuation incontrôlée des eaux usées et les
résidus industriels le transforment en un milieu propice au
développement de ces intrus. Cette contamination diffuse et permanente
du milieu marin par la présence des coliformes et des streptocoques qui
sont des bactéries d'origine fécale est intimement liée
à la façon dont les habitants gèrent les
excréments.
En effet, comme il a été dit
préalablement, environ 80% des ménages de la commune ne disposent
pas de latrines. Pour satisfaire ce besoin physiologique incontournable, s'ils
n'ont pas eu la faveur du voisin qui possède une latrine, ils utilisent
les fameuses toilettes publiques totalement à découvert,
installées directement sur la mer. A défaut de ces deux (2)
possibilités, ils utilisent les canalisations ou des récipients
qui seront jetés après usages sur les plages ou directement dans
l'eau. Dans de pareilles conditions, la pollution microbiologique est
inévitable et susceptible de nuire à la santé des usagers
du milieu.
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