MASTER DE SPECIALISATION EN GESTION DES
TRANSPORTS
LA PRIORISATION DES INVESTISSEMENTS DANS LES
INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT EN AFRIQUE. Travail de fin
d'études présenté
par Diane Rux TESSA
en vue de l'obtention du grade académique
de Master de Spécialisation en Gestion des Transports
Année académique
2015-2016 Déposé le 16 août 2016
Directeur : Nicolas RIGO
REMERCIEMENTS
Mes remerciements vont en l'endroit de toutes personnes qui ont
participé à la réussite de mon
année académique.
Il s'agit particulièrement de :
> La Commission de la Coopération au
Développement (CCD) ;
> Tous les enseignants et dirigeants du Centre
Interuniversitaires d'Etude sur la Mobilité
(CIEM) ;
> Au Dr Nicolas RIGO pour avoir accepté d'encadrer ce
TFE ;
> A ma tendre maman Mme Djougang Jeanne pour son soutien sans
égal ;
> A ma fille TESSA Grace;
> A toute ma famille ;
> A tous mes camarades de promotion et amis.
II
Rédigé par Diane Rux
TESSA
Table des matières
REMERCIEMENTS i
Table des matières iii
Table des figures iv
Liste des tableaux iv
Table des équations v
INTRODUTION GENERALE 1
1. Choix et Intérêt du sujet
1
2. Problématique 1
3. Délimitation de la zone
d'étude. 2
METHODOLOGIE DE RECHERCHE 4
REVUE DE LA LITTÉRATURE 4
CHAPITRE 1 : 9
INVESTISSEMENT EN INFRASTRUCTURE DE TRANSPORT
9
1.1. Généralités sur les
investissements et Infrastructures de transport 9
1.1.1. Généralités sur les
Investissements 9
1.1.2. Généralités sur les
Infrastructures de Transport. 10
1.2. Les problèmes de l'investissement en
Infrastructure de Transport 10
1.2.1. Aux niveaux des dirigeants Africains et de
l'environnement politique et Technique 10
1.2.2. Au niveau des coûts et de la
sécurité 12 1.3. L'impact des infrastructures
de transport sur le développement et la Croissance
économique 13
1.3.1. Les Infrastructures de transport et le
Développement. 14
1.3.2. Infrastructures de Transport et Croissance
Economique. 15
CHAPITRE 2 : 18
LE FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORTS EN
AFRIQUE 18
2.1. Les modes de financement 18
2.1.1. Le Financement des Infrastructures par l'Etat
19
2.1.2. Les concessions 19
2.1.3. Le Partenariat Public Privé 20
2.2. Quelques Investisseurs 22
2.2.1. La Banque Africaine de Développement
22
2.2.2. La Banque Mondiale 24
2.2.3. L 'Union Européenne 26
2.2.4. L'essor des Investissements chinois en Afrique
27
2.3. Vue Globale des Investisseurs en Infrastructures
locales y compris les infrastructures de
transport 27
III
Rédigé par Diane Rux
TESSA
PROPOSITION D'UN MODÈLE D'INVESTISSEMENT
DURABLE 29
3.1. Développement durable 29
3.2. L'étude d'impact environnementale des
projets d'infrastructures de transport. 32
3.3. Choix des indicateurs dans le cadre des investissements
en infrastructures de transport 35
3.3.1. Analyse des modèles
proposés. 35
3.3.2. Critiques, apports globaux et perspectives de
développement sur le thème 38
3.4. Utilisation du logiciel DART dans les choix
d'investissement en Infrastructures de
transport. 39
3.4.1. Description des projets 39
3.4.2. Evaluation des projets 41
3.4.3. Justification des choix de critère
42
3.4.4. Analyse et Interprétation des
Résultats 44
3.5. Investir dans les meilleurs modes.
46
Bibliographie 51
Table des figures
Figure 1 : Les différentes régions de l'Afrique
3
Figure 2 : Prix moyen de transport sur les principaux
corridors de transport dans le monde 12
Figure 3 : Décès par Accident de la route pour
100 000 par Région selon l'OMS 13
Figure 4 : Lien entre le transport des passagers en France et
la croissance économique 16
Figure 5 : lien entre le transport des passagers en France et
la croissance économique 16
Figure 6 : Structure type d'un partenariat public privé
20
Figure 7 : Répartition des Investissements de la BAD
par secteur 22
Figure 8 : Les acteurs des Investisseurs en IT en Afrique
28
Figure 9 : Nombre de Projets et Flux Financiers 28
Figure 10 : Schématisation des composantes du
développement durable 30
Figure 11 : Schéma des relations entre transports et
Environnement 31
Figure 12 : Evolution des lois sur l'environnement en Afrique
Francophone. 32
Figure 13 : Schémas du processus d'évaluation
des impacts environnementaux 34
Figure 14 : Les besoins en Investissement des 23 Pays AICD.
36
Figure 15: Ranking et Robustness 44
Figure 16: Ranking de l'index Intermédiaire
économique 45
Figure 17: Ranking de l'index intermédiaire social
45
Figure 18: Ranking final 45
Liste des tableaux
Tableau 1 : Répartition du réseau routier de
l'Afrique en 2006 2
Tableau 2 : Evolution de la part des investissements en
infrastructures de 2010 à 2014 23
Tableau 3 : Investissements de l'Union Européenne en
Afrique de 2002 à 2014 26
Tableau 4 : Caractéristiques du projet 1 40
Tableau 5: Caractéristiques du projet 2 40
iv
Rédigé par Diane Rux
TESSA
Rédigé par Diane Rux
TESSA
Tableau 6: Les caractéristiques du projet 3 41
Tableau 7 : Evaluation des projets 42
Tableau 8: Poids des critères 43
Tableau 9:Echelle de préférence 43
Tableau 10: Poids des critères 43
Table des équations
Équation 1 : Formule de la valeur actuelle nette 9
Équation 2 : Formule du taux interne de
rentabilité 9
1
INTRODUTION GENERALE
1. Choix et Intérêt du sujet
La construction et l'amélioration des infrastructures
de transport sont devenues un paradigme majeur des échanges entre les
pays. Tous les discours, projets et stratégies d'acteurs de
développement sont tournés vers les infrastructures. Avec la
globalisation croissante de l'activité économique et le
développement rapide, les principaux acteurs cherchent à
développer et à organiser des réseaux mondiaux
stratégiques et efficaces. Ces réseaux, constitués
d'infrastructure de transport, visent à améliorer les
échanges de marchandises et la mobilité des personnes. L'Afrique
jeune dans le développement, ne veut pas rester en marge de tous ces
progrès. Elle pense à se doter des compétences de toutes
sortes pour se hisser à un rang louable et faire partie des grands
acteurs de la « supply chain » mondiale. Il est temps de quitter le
statut d'économie de transit pour entrer dans une économie de
production qui passe par l'industrialisation qui est elle-même fille de
l'infrastructure de transport. Cependant, elle est encore confrontée
à plusieurs problèmes primaires qui font obstacles à son
développement de telle sorte que la notion d'infrastructures transport
n'est parfois abordée que tardivement. Ces problèmes sont :
l'accès à l'eau, aux soins médicaux, l'autosuffisance
alimentaire, l'agriculture, l'éducation, la croissance et le
développement. Et pourtant, en jetant un regard minutieux sur les
conditions de développement, de productivité industrielle et de
croissance, force est de constater que les infrastructures de transport y sont
est une pièce maitresse. D'où le thème « La
priorisation des investissements dans les infrastructures de
transport».
En effet, le choix de ce thème trouve sa justification
à plusieurs niveaux. En un seul mot, le transport est un moteur de
l'économie et du développement. En ce sens où il permet
l'accessibilité aux biens, constitue un élément
déterminant pour le rééquilibrage entre les campagnes et
les villes, contribue au réaménagement de l'espace national, et
procure le bien être sans oublier la mobilité des personnes.
Cependant, plusieurs décennies après les
indépendances, l'Afrique ne possède pas assez
d'équipements de transport pour désengorger son économie.
Selon une étude menée par le Programme pour le
Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA1), il
apparait que le manque d'infrastructures freine l'Afrique de 2% dans la
croissance économique et ralentit la productivité des entreprises
jusqu'à 40%.(Mondiale, 2010)
2. Problématique
L'investissement en infrastructure de transport doit se faire
non seulement en matière de réhabilitation mais aussi de
construction et de maintenance. Cependant, nous remarquons une rareté
des ressources pour des besoins illimités. Les investisseurs se trouvent
donc dans une situation où il faut faire un choix d'investissement parmi
de nombreux projets à financer. Les questions auxquelles nous allons
répondre sous forme d'objectifs sont les suivantes :
1 PIDA : est un organe de la Banque Mondiale, dont
l'organe d'exécution est la Banque Africaine de Développement qui
a pour objectif principal de promouvoir le développement
socio-économique et la réduction de la pauvreté en Afrique
grâce à la mise en oeuvre des réseaux
intégrés d'infrastructures régionales.
Rédigé par Diane Rux
TESSA
? Pourquoi faut-il prioriser les investissements dans les
infrastructures de transport vu la pléthore des secteurs à
déficit de financement?
? Comment trouver les financements ?
? Comment investir de manière à protéger
notre environnement qui devient de plus en plus fragile tout en ayant un retour
sur investissement.
En fait, il s'agit ici des « investissements propres
».Bien que l'Afrique ne rencontre pas encore de problèmes
critiques d'environnement, il ne faut pas perdre de vue que c'est un continent
en voie d'industrialisation, par conséquent il sera sujet à des
problèmes de pollutions et suivants. Ici, nous sommes dans la logique de
« Prévenir vaut mieux que guérir ».
3. Délimitation de la zone
d'étude.
Dans notre travail, nous nous évertuons principalement
sur l'Afrique hors mi le nord et Sud tout simplement parce que ces zones ont
les caractéristiques des pays développés. S'il faut
prendre juste l'exemple du réseau routier, comme le démontre le
tableau ci-dessous, je réalise déjà un véritable
faussé entre les différentes régions d'Afrique.
Tableau 1 : Répartition du réseau routier
de l'Afrique en 2006
|
Etendue en km2
|
Habitants en millions
|
Routes bitumées en %
|
Afrique Centrale
|
3.021.180
|
29,654
|
4,1
|
Afrique de l'Est
|
6.755.902
|
233,87
|
9,5
|
Afrique du Nord
|
9.301.385
|
165,07
|
64,1
|
Afrique Australe
|
6.005.240
|
108,77
|
20,7
|
Afrique de l'Ouest
|
5.112.060
|
223,24
|
22,6
|
Total Afrique
|
30.195.767
|
760,604
|
24,5
|
Source : Elaboration
personnelle d'après
http://www1.uneca.org/Portals/ctrci/5th/The-transport-situation-AfricaFR.pdf
Aussi, la carte ci-dessous nous montre en quelques sortes les
différentes régions de l'Afrique.
Rédigé par Diane Rux
TESSA
Figure 1 : Les différentes régions de
l'Afrique
Source :
http://www.statistiques-mondiales.com/carteafrique.htm
Nous continuons dans la même lancée pour
constater que le sujet dont il est question a déjà fait couler
beaucoup d'encre et de salive. Bien qu'abordé de façons
différentes, « La priorisation des investissements dans les
infrastructures de transport en Afrique » attire depuis des
années l'attention des acteurs.
Ainsi, dans les pages suivantes, nous allons essayer de
feuilleter la littérature pour constater l'analyse de divers auteurs sur
le sujet.
METHODOLOGIE DE RECHERCHE
L'approche méthodologique que nous avons
utilisée pour l'examen du sujet est basée sur la combinaison des
cours reçus au Centre Interuniversitaire d'Etude sur la Mobilité
(CIEM), de la recherche des informations dans la bibliothèque dudit
centre et de l'Université Libre de Bruxelles (ULB), ainsi que de la
bibliothèque centrale de Bruxelles. Ce parcours a aidé à
voir si notre thème constitue un sujet intéressant pour la
société en générale. Cela nous a conduits à
faire appel à la revue de la littérature.
REVUE DE LA LITTÉRATURE
Abordé sous plusieurs angles, l'investissement en
infrastructures de transport est un thème d'actualité
capitale.
L'ouvrage (Mobele-Lobia, 2013) est consacré à la
description du sous-investissement dans les infrastructures de transport depuis
les indépendances. Selon l'auteur, si les infrastructures sociales de
base à savoir l'eau, électricité, écoles,
hôpitaux, l'éducation constituent les ingrédients
fondamentaux pour le développement durable, ce sont les infrastructures
de transport en particulier qui en constituent l'ossature et le pivot central.
Plus de cinquante ans après l'indépendance, on assiste à
de nombreux problèmes comme dégradation, la
vétusté, et le manque d'entretien des infrastructures de
transport à travers la RDC. L'auteur va plus loin et évoque
même le cynisme, l'irresponsabilité de la part des dirigeants et
estime que l'enclavement de la RDC et la paupérisation des
ménages est une conséquence du manque d'investissement en IT
(Infrastructures de Transports).
Pour illustrer son argumentation, il prend pour exemple Isiro,
le siège du district du Haut-Uélé comme une étude
de cas. En effet, les chemins de fer d'Uélé
réalisés par les colons permettaient les liaisons entre la
province de l'Équateur et Kinshasa ; tandis que le réseau routier
permet également les liaisons commerciales avec l'Ouganda et le Soudan
proche. Mais, depuis la seconde guerre en RDC, toutes les routes au
départ d'Isiro sont devenues non praticables de telle sorte que la ville
se trouve enclavée. De nos jours Uélé n'est plus desservie
que par des moyens de transport rudimentaires (vélos, motos, portage sur
le dos...). Le méfait de cette situation est l'appauvrissement de
nombreux Congolais et en fait, l'ensemble du pays car les populations dudit
village n'ont plus de moyens d'échanger leurs productions agricoles avec
le voisinage.
Le document se termine par quatre recommandations de
repère pour remédier à cette situation que nous qualifions
de perte totale : ainsi, il faut « Faire la création, la
réhabilitation, la restructuration et la modernisation des routes une
priorité des priorités pour la RDC »;
Ainsi présenté, nous voyons que le combat de
l'auteur dans son livre est la construction des IT pour faciliter les
échanges. Il épouse dans ce contexte notre point de vue à
la seule différence que nous nous attelons beaucoup sur le fait qu'il
est important d'investir en pensant au développement durable.
Comme autre fait marquant de la littérature concernant
les investissements dans les IT, nous avons revu l'article (Carruthers,
Krishnamani, & Murray, 2008) qui s'inscrit dans le cadre d'une étude
sur le programme Diagnostics des Infrastructures Nationales en Afrique (AICD)
2
4
2 L'AICD est un programme d'analyse des
infrastructures de l'Afrique. Il est né de l'engagement au sommet du G8
de 2005 d'augmenter substantiellement l'aide au programme de
développement des Infrastructures en Afrique.
Rédigé par Diane Rux
TESSA
dont l'objectif est d'étendre les connaissances
mondiales en matière d'infrastructure physique en Afrique. Ici, les
auteurs pensent qu'il y a un problème réel de la connaissance en
besoin d'investissement et proposent donc un modèle pour chiffrer ces
besoins en investissement. Ceux-ci mettent en exergue plusieurs
paramètres sur lesquels les pays doivent se baser pour estimer le besoin
en des IT. Le modèle propose une évaluation profonde de la
configuration spatiale de chaque pays, cette idée nécessite une
forte connaissance des systèmes d'informations géographiques
(SIG) liés aux zones étudiées. Par conséquent, les
estimations des besoins en investissement seront spécifiques à
l'endroit où les bailleurs de fonds ont la maitrise de la
géographie. Il est donc question de se baser sur les
éléments essentiels tels que : la répartition spatiale de
la population, les circonscriptions administratives, la géographie,
l'environnement et les infrastructures existant pour dresser un plan
d'investissement. Basé sur une vision de la connectivité entre
les populations et les centres économiques, cette approche de la
connectivité permettra d'identifier les caractéristiques
géographiques et démographiques essentielles de chaque pays et
à quantifier ensuite les infrastructures de transport requises. La
méthodologie distingue quatre différents types d'accès :
régional, national, rural et urbain. Et les auteurs souhaitent que cette
idée soit mise en oeuvre pour limiter les retraits des dépenses
inutiles dans les IT.
L'approche de ces auteurs est louable et rejoint notre point
de vue. Mais pour être encore plus efficiente, celle-ci doit être
complétée par la construction d'une matrice origine et
destination3 de l'ensemble de la population par région.
Ensuite, il sera facile de faire une fusion pour avoir une carte
représentant l'ensemble de la matrice en Afrique. Cette carte pourra
ainsi faciliter la modélisation et la planification des IT. D'ailleurs
plusieurs modèles sont proposés à l'instar de (Arentze,
Hofman, van Mourik, & Timmermans, 2000) qui nous parlent de la
méthode de modélisation Albatros et (Perrakis et al., 2012)
faisant état du model Monté Carlo en Belgique. Rien ne garantit
que ces modèles soient exploitables et fiables en Afrique. Cependant il
faut néanmoins les essayer avant d'en tirer les conclusions.
En outre, nous avons fait la rencontre de l'article «
Effet de serre et financement du chemin de fer en Afrique
», (Chaléard, Chanson-Jabeur, & Béranger, 2006)
. Cet article détaille le fait que l'absence des ressources
financières dans les pays africains entraine le non prise en compte des
aspects environnementaux dans le processus de financement des chemins de fer et
de la route. En fait, les auteurs étudient dans cette communication les
réseaux de chemins de fer de quelques pays à savoir : le
Cameroun, le Congo Brazzaville, la Côte d'Ivoire, le Burkina, le Gabon,
le Ghana, le Kenya, la Namibie, le Nigeria, le Sénégal, le Mali,
l'Afrique du Sud la Tanzanie, l'Ouganda, la RDC, la Zambie et le
Zimbabwé. Cette étude démontre à suffisance que les
chemins de fer et routier sont à améliorer d'une part et à
refaire d'autre part. Car leur mauvais état favorise une surconsommation
en gaz carbonique, principale composante des Gaz à effet de serre. Les
conclusions relatives à cette forte consommation en énergie par
les auteurs ont été tirées sur base des travaux de
(Jorgensen & Sorenson, 1997) dans le cadre du projet MEET.4 La
question du réchauffement climatique y est également
évoquée et comme solution
5
Rédigé par Diane Rux
TESSA
3 Une matrice origine - destination est un tableau
qui sert à analyser les mouvements de déplacements des personnes
ou des biens dans un lieu donné.
4 MEET : Méthode d'estimation des
émissions de polluants dans l'atmosphère par le transport.
à ce futur problème sur le réchauffement
climatique, les auteurs et conformément au protocole de Kyoto 5
propose le « Mécanisme de Développement
Propre ».
Cela veut dire qu'il faut investir dans le transport mais le
faire de façon à respecter les normes environnementales en ce qui
concerne les émissions de Gaz à effet de Serre. Cette
étude propose deux solutions en ce qui concerne le transport ferroviaire
et routier pour la réduction des Gaz à Effet de Serre qui sont
les suivantes :
? Un transport ferroviaire à traction diesel qui se
substitue à la route. Qui peut être le cas d'une mise en
exploitation d'un nouveau service ferroviaire ou la réhabilitation d'une
ligne existante.
? L'électrification d'une ligne de chemin de fer en
remplacement de la traction diésel.
Face à tous ces idées, l'importance de ressortir
une méthode d'évaluation des projets nous a conduit à la
rencontre de (Joumard & Nicolas, 2007) qui nous parle d'une
méthodologie d'évaluation des infrastructures de transport dans
le cadre du développement durable. Ici, les trois piliers du
développement durable que sont : l'aspect économique, social et
environnemental doivent être mis en analyse avant tout investissement
pour en garantir la durabilité. Ils proposent ainsi une panoplie
d'indicateurs pour rendre opérationnel le concept de
développement durable.
Par exemple, en ce qui concerne l'aspect environnemental, ils
lui ont donné des indicateurs allant de 1 à 11. Ici, « Env.
1 » représente l'impact de l'IT sur la qualité de l'air
locale que subiront les populations riveraines. Et l'importance de
l'étude de la pollution et de la fonction sociale lorsqu'il faut mettre
en place une IT est une étape primordiale. Il faut donc estimer son
impact sur les populations riveraines, voir dans quelle mesure cet impact peut
être limité.
Egalement, nous avons fait lors de nos recherches, la
rencontre du livre (Grosdidier de Matons, 1999) qui a pour titre :Droit,
Economie et Finances Portuaires. Ce livre doté d'une pléthore
de connaissances nous renseigne sur mille et une choses. Nous pouvons citer la
planification des investissements portuaires et son évaluation. Pour
l'auteur, la planification des investissements portuaires trouve son essence
dans le désir de contrôler l'emploi des deniers publics
affectés à l'investissement, la nécessité de
répartir les ressources rares et la volonté politique d'assurer
la répartition des ressources nationales publiques ou privées
d'une manière à maximiser la rentabilité sociale des
investissements. Une approche pareille a déjà été
adoptée dans les pays en voie de développement pour favoriser non
seulement une allocation optimale des ressources mais aussi pour que l'Etat
exerce son droit de contrôleur économique. Une analyse des
assertions de l'auteur nous permet de voir le rôle de l'Etat dans le
contrôle et la planification des investissements. Cela se manifeste par
l'utilisation de la pensée de Musgrave en ce qui concerne les trois
fonctions économiques de l'Etat qui sont : recherche de
l'efficacité maximale dans le processus de production des biens et des
services, redistribution des richesses et régulation
macroéconomique. Aussi, l'auteur juge qu'il doit y avoir un
équilibre entre l'excès de planification qui : «
paralyse les initiatives, empêche l'adaptation, encourage les
ententes et porte atteinte au principe de la concurrence » et
l'absence de planification qui entraine le gaspillage des ressources.
Nous ne saurons clôturer cette revue sans parler de
l'oeuvre de Mefiro (Mefiro, 2012) qui s'insurge contre la façon dont
l'Etat gère les IT. Selon lui, l'acquisition excessive du
matériel de transport ne constitue pas la clef du développement.
Il s'agit plutôt d'organiser la gestion
5 Le protocole de Kyoto est un accord international
qui a des objectifs légalement contraignants et des délais pour
réduire les émissions de gaz à effet de serre des pays. Il
fut adopté en 1997 à l'organisation des nations unies.
|
|
Rédigé par Diane Rux
TESSA
des infrastructures déjà en place pour
améliorer la flexibilité des échanges entre les
régions. Il décrit le fait que malgré la crise
économique généralisée, l'Etat Camerounais fait des
efforts de mise en place des IT, mais ne s'intéresse plus à la
gestion des activités pour lesquelles il s'est engagé.
Il convient de noter qu'en dehors de ces auteurs dont la liste
reste encore très longue, nous devons noter la présence dans le
monde entier de plusieurs organisation qui ont fondé d'une façon
ou d'une autre leur dévolue sur les IT en Afrique.
On peut ainsi citer sans le risque de nous tromper :
· La Banque Mondiale et ses institutions ;
· Le Fond Monétaire internationale et leurs
institutions ;
· L'Organisation des Nations Unies et ses institutions;
· Les Etats Africains ;
· L'Union Africaine et ses institutions ;
· L'Union Européenne et ses institutions ;
· La Banque Africaine de Développement et ses
instituions ;
· L'Union Economique et Monétaire Ouest Africain
;
· La Communauté Economique et Monétaire des
Etats de l'Afrique Centrale ;
· La Communauté Economique et des Etats de L'Afrique
de l'Ouest ;
· La Banque Ouest Africaine de Développement ;
· Les pays comme la Chine, la France, la Belgique,
l'Allemagne, dans le cadre de la
recherche et des relations bilatérales, etc...
Au terme de ce qui précède, nous
réalisons que, des auteurs au Etats en passant par les institutions
internationales, plusieurs acteurs ont des regards multiples sur les
infrastructures de transport en Afrique. Pendant que certains luttent pour
qu'on accorde une attention particulière aux infrastructures, d'autres
pose leur dévolue sur la façon d'investir de manière
à préserver l'humanité. Des détracteurs ne sont pas
absents dans le débat car il y a des personnes qui estiment que les
infrastructures de transport sont un secteur où l'on dépense de
l'argent pour des suites pas nécessaires.
Pour continuer avec notre méthode de recherche, nous
avons eu à faire des entretiens avec nos collègues de promotion
sur la question. Nous n'avons pas mené cette étape avec une forme
particulière. Il s'agissait juste des causeries intellectuelles autours
desquelles nous recueillions leurs avis sur : la priorisation des
investissements en Afrique ainsi que des vues sur des investissements durables.
Dans le même ordre d'idées, nous avons, eu un entretien avec le Pr
ELAMBO NKENG en sa qualité de personnage politique et Directeur de
l'Ecole Nationale Supérieur des Travaux Publics au Cameroun. Cet
entretien a eu des fruits car c'est vraiment une chance dans cette recherche de
s'entretenir avec une personne qui porte la casquette de politicien et acteur
du transport au regard des relations contradictoires que le politique
entretient avec l'engagement dans les IT. Au cours de cet entretien, nous avons
vu qu'il y a une véritable volonté en Afrique centrale de la part
de l'ensemble des pouvoirs de mettre en place de véritables programmes
d'investissement en infrastructures de transport. Mais les obstacles de nature
à pouvoir empêcher une vision pareille sont très nombreux.
On peut ainsi énoncer le manque de ressources, les problèmes
politiques, les lenteurs administratives, et le manque des recherches
poussées sur des questions diverses à l'instar de l'importance du
transport ferroviaire. En effet, nous avons récolté durant nos
lectures et entretiens des vues diverses sur la priorisation des
investissements dans les infrastructures de transport en Afrique.
7
Rédigé par Diane Rux
TESSA
Cependant et s'agissant de notre cas, nous allons prendre en
compte quelques idées ressorties de nos recherches et y ajouter quelques
retouches pour des investissements durables.
8
Rédigé par Diane Rux
TESSA
CHAPITRE 1 :
INVESTISSEMENT EN INFRASTRUCTURE
DE TRANSPORT
1.1. Généralités sur les
investissements et Infrastructures de transport 1.1.1.
Généralités sur les Investissements
Les investissements d'infrastructure de transport peuvent
être définis comme des dépenses dont la destination est
orientée vers de nouvelles constructions d'infrastructures de transport
ou à l'amélioration d'un réseau déjà
existant. En effet, l'infrastructure concerne généralement des
éléments fixes6. Mais dans le cas de notre travail,
nous pouvons assimiler le matériel roulant comme le train à une
infrastructure de transport (que nous appellerons IT dans notre travail) au
regard de l'importance de son coût.
Les IT ont plusieurs caractéristiques. On peut ainsi
parler de la durée de leur réalisation, de leur impact sur
l'Homme et son environnement, des budgets y consacrés et des valeurs
qu'ils dégagent. S'agissant desdites valeurs, il est primordial pour
l'investisseur de savoir la valeur que crée une IT. Ainsi, on utilise
plusieurs méthodes parmi lesquelles l'Analyse Coûts
Bénéfice (ACB) pour en calculer la rentabilité. Celle-ci
est une méthode qui permet une orientation des choix en vérifiant
si l'investissement est rentable socialement. Pour donc mesurer la performance,
l'ACB se base sur un principe de compensation de Pareto qui stipule qu'en
augmentant le bien être d'un individu, on ne doit pas diminuer celui de
l'autre. On pense à un équilibre du système. La
performance d'un projet est obtenue en utilisant la Valeur Actuelle Nette (VAN)
et le Taux Interne de Rentabilité (TIR).
La VAN représente la richesse supplémentaire
qu'un investissement peut créer en fonction des exigences des
investisseurs tandis que le TIR est le taux d'actualisation qui annule la VAN.
Leurs définitions étant étroitement liées, il en va
de même pour leurs formules.
Équation 1 : Formule de la valeur actuelle
nette
Le TIR étant tout simplement le taux d'actualisation
qui annule la VAN, pour son calcul, on résoudra l'équation
suivante :
Équation 2 : Formule du taux interne de
rentabilité
9
6 Par exemple, les voitures ne sont pas
considérées comme des infrastructures car elles ne sont pas
fixes.
Rédigé par Diane Rux
TESSA
Cependant il est important de noter que l'ACB a plusieurs
limites dont la plus importante dans les investissements en IT est
l'incapacité à tout exprimer en termes comparables. C'est dire
qu'avec l'ACB, tous les aspects ne peuvent pas être traduits en termes
monétaires. C'est pour cela que l'on met parfois en exergue l'Analyse
Multicritères AMC. En effet, l'AMC fournit au décideur une vision
détaillée de tous les aspects des projets d'investissement et
limite en quelques sortes les incertitudes. De ce point de vue, le
modèle d'investissement que nous proposons plus loin est basé en
majeure partie sur l'AMC.
Aussi, il est important de noter qu'il n'existe pas que les
méthodes d'évaluations citées en sus. En effet, dans
l`article (« Évaluation des programmes d'infrastructure: ordre
optimal de réalisation sous contrainte financière », s. d.)
du Laboratoire d'Aménagement et de l'Economie des Transports7
(LET) les auteurs mettent en oeuvre un programme analytique selon lequel le
critère pertinent pour évaluer et analyser la rentabilité
d'un projet d'IT est le ratio entre l'utilité collective et le montant
de l'investissement. Ici, l'étude dit qu'en situation de contraintes
financières, il est préférable de prioriser un projet d'IT
créant plus de valeur social par euro investi.
1.1.2. Généralités sur les
Infrastructures de Transport.
On appelle infrastructures de transport IT les agencements et
équipements fixes qu'il est nécessaire d'aménager pour
faciliter la circulation des véhicules et le fonctionnement des
systèmes de transport. L'infrastructure est généralement
constituée de réseau routier, du réseau ferroviaire, des
voies navigables, des ports, des aéroports et des pistes cyclables.
Les IT sont liés à un mode de transport et sont
organisés en réseau ayant des noeuds. S'agissant du réseau
ferroviaire, il est formé de gares ferroviaires noué
également entre elles par des lignes. Les IT comme les aéroports,
les ports, ainsi que les gares sont les points de rencontre entre
différents modes de transports. Concernant les voies routières,
elles sont reliées entre elles par des giratoires des échangeurs
et des carrefours. Contrairement aux réseaux ferroviaires qui sont
généralement une propriété privée, la route
quant à elle relève généralement du secteur
public.
1.2. Les problèmes de l'investissement en
Infrastructure de Transport
En Afrique, les problèmes liés à
l'investissement peuvent être analysés de plusieurs
manières et à plusieurs niveaux.
1.2.1. Aux niveaux des dirigeants Africains et de
l'environnement politique et Technique
Manque de prospection du continent
Alors que la croissance allant de 5 à 7 % en Afrique
devrait pouvoir attirer, les dirigeants n'offrent pas toujours la transparence
et la visibilité dont le continent a besoin pour être bien vu par
les investisseurs. Il y a un manque de marketing.
10
7 Le LET est un laboratoire de recherche. Il est
spécialisé en économie des transports et en
aménagement du territoire. Il est rattaché à
l'Université Lyon 2 et à l'Ecole Nationale des Travaux Publics de
a France.
Rédigé par Diane Rux
TESSA
Environnement politique
Ici, il s'agit de l'instabilité politique. Les
investisseurs qui viennent en Afrique veulent avoir un retour sur
investissement sur un délai d'un an à cause de
l'instabilité politique. De nos jours, rares sont les pays Africains
jouissant d'un environnement politique stable. Alors que les IT
nécessitent de longues périodes pour leur planification, leur
construction, et leur entretien avant de songer au retour sur
investissement.
Rareté des sources de Financement.
Selon une étude menée par la Banque Africaine
de Développement en 2014, le besoin annuel en infrastructures en Afrique
est estimé à 93 milliards de dollars, soit 15% du PIB africain
pourtant, on ne parvient à rassembler que la moitié de ce montant
par an soit un montant 45 milliards de dollars. Ce qui est déjà
un grand pas mais reste insuffisant. Aussi, les rendements des projets d'IT
sont stables et modérés pour des taux allant de 6 à 15
%.Alors que les investisseurs ont une attractivité pour de projets
à retour sur investissement rapides.
Sources :(« Financement de projets
d'infrastructures en Afrique, Arnaud Dornel, Mars 2014 - Développer les
infrastructures en Afrique Centrale, Conférence Régionale,
Cameroun, le 10 Mars 2014 - Dornel_FRE.pdf », s. d.)
Manque de leadership Dirigeants
Africains
On peut parler du manque de solidarité et de
collaboration des Chefs d'Etat en place pour se mettre ensemble et rechercher
des partenariats solides étrangers pour leur convaincre de
l'intérêt des investissements. Chaque Etat veut évoluer
seul alors que les IT sont de grands projets qui nécessitent dans la
plupart des cas l'action commune. Par exemple, les performances des corridors
de la Communauté Economique et Monétaire de Etats de l'Afrique
Centrale (CEMAC) souffrent d'un problème de leadership entre les pays
membres.
Au niveau des Budgets
De nos jours, on dénombre juste quelques pays qui
accordent une partie considérable de leur budget aux infrastructures de
transport. Il n'y a vraiment qu'au Nord, à l'Est et au Sud de l'Afrique
que l'accent est un peu mis sur les IT. Le taux de décaissement de
projets d'IT dans les pays de l'Ouest et du Centre reste très faible
.Les lenteurs administratives et les contrôles sont lourds et
décourageants pour les investisseurs. Cependant, le
Sénégal essaye déjà de sortir la tête de
l'eau avec une stratégie nationale qui consacre 22% du budget global
à l'infrastructure à l'horizon 2017.
Au niveau technique
A ce niveau, nous faisons référence au manque
de technologie nécessaire pour la construction des infrastructures
durables. Il n'y a pas une carte ou un document totalement fiable qui explique
réellement les besoins en IT dans chaque pays et région.
L'innovation n'est pas au rendez-vous. C'est à peine que l'on
évoque les systèmes de transports
intelligents8.L'heure est encore aux écartements
métriques9 malgré tous ses inconvénients comme
décrit Pourtier
11
8 Un système de transport
intelligent est l'ensemble constitué des outils utilisant les nouvelles
technologies d'information, de communication et de régulation
appliquées à l'exploitation des réseaux ferroviaires.
9 Une voie métrique est une voie qui
possède un écartement de rail de 1000 m.
Rédigé par Diane Rux
TESSA
(Pourtier, 2007) et pourtant la tendance du moment parle des
écartements 1.8. Les routes sont construites avec du mauvais
matériel et des mauvaises techniques, alors que « Qui fait mal,
fait deux fois ».Aussi, s'agissant du stock de matériel
roulant, certaines personnes estiment que le Cameroun en possède en
quantité suffisante, mais que le problème réside au niveau
de l'incapacité de gestion. C'est dans cette logique que s'inscrit
(Mefiro, 2012).Ici l'auteur décrit le manque de volonté des
pouvoirs en place en ce qui concerne la mise en place de véritables
techniciens. Dans la même lancée, on peut parler du fait que les
IT en Afriques francophone sont généralement construites avec des
normes Françaises alors qu'on n'a pas le même climat.
1.2.2. Au niveau des coûts et de la
sécurité
Les soucis énoncés plus haut sont ceux
liés au sous investissements. Il y a d'autres problèmes
concernant la gestion du peu d'IT déjà en place. Le manque
d'organisation dans les activités de transports, les négligences
de la valeur de personne humaine ainsi que l'absence d'application des
législations en y relative conduisent à avoir des coûts de
transport très élevés ainsi qu'un taux d'accidentologie le
plus élevé au monde. Les lignes qui suivent nous décrivent
en quelques mots ces phénomènes.
Les coûts
Selon une étude menée par la Conférence
des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) en 2012,
il apparait que le coût du fret en pourcentage de la valeur total
importée est de 15% en 2011 pour l'Afrique contre 7.8% pour les pays en
développement et 5.2% pour les pays industrialisés. Pour
transporter un conteneur de 20 pieds de Douala pour Ndjamena, il faut payer
environ 4 000 dollars alors que pour transporter le même conteneur de
l'Europe pour Douala il faut juste 2 800 dollars malgré l'effet de la
longue distance. Cf. : Cours de SIRPE, (Université
d'Ouagadougou 2). Cela empiète beaucoup sur la quantité à
transporter car plus les prix de transport sont élevés, moins on
transporte. Dans le même ordre d'idées, le passage des
marchandises par voie de corridors et surtout dans le centre de l'Afrique est
très couteux. Le graphique ci-dessous nous en dit davantage.
Figure 2 : Prix moyen de transport sur les principaux
corridors de transport dans le monde
Afrique: Douala-N'Djamena
Afrique: Monbasa-Kampala
Afrique: Lomé-Ouagadougou
Afrique: Durban-Lusaka
Europe de l'ouest
Chine
Etats unis
Brésil
Pakistan
11
8
7
3,5
2
6
5
5
4
0 2 4 6 8 10 12
Prix Moyens en $/tonne/km
Source :Elaboration
personnelle d'après (Teravaninthorn & Raballand, 2009)
12
Rédigé par Diane Rux
TESSA
Il ressort de ce graphique que les coûts de transport
sont très élevés sur les corridors africains et en
particulier en Afrique Centrale. Ce qui est un véritable problème
pour le déploiement du tissu économique.
La sécurité
La sécurité est un facteur important dans la
demande de transport. Quand le niveau de sécurité est acceptable,
cela entraine la croissance de la demande du transport .Mais pour le moment
l'Afrique regorge le plus grand taux d'accidentologie selon l'Organisation
Mondiale de la Santé en ce qui concerne les accidents de la route 2013
comme le démontre le graphique ci-dessous. Dans les corridors de
l'Afrique de l'Ouest, on parle souvent de « Couloir de la mort
».
Parmi les causes de ces accidents, il y a le mauvais
état de la route. Il est donc question d'améliorer cet
état de chose non seulement pour le souci de préservation de la
vie humaine, mais aussi parce que ces accidents coutent
énormément sur le PIB, privent les familles des victimes sans
parler de l'éducation perdue.
Figure 3 : Décès par Accident de la route
pour 100 000 par Région selon l'OMS
Décès par Accident de la route pour 100
000 par Région selon l'OMS
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21,3
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Afrique
Méditérannée Orien
Pacifique Occi
Asie du Sud Est Amérique Europe
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20
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18,5 18,5
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16,1
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Source : Elaboration
Personnelle d'après :
http://www.who.int/violence
injury prevention/road safety status/2013/fr/.
1.3. L'impact des infrastructures de transport sur le
développement et la Croissance économique.
Les IT ont un très grand incident sur le
développement et la croissance économique. Les institutions
promotrices de développement ne sont pas en reste de cette façon
de penser. Cela
Rédigé par Diane Rux
TESSA
|
|
|
se manifeste par le fait que face à la critique du
manque de la vision des IT dans les Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD) et bien d'autres facteurs, l'Organisation des
Nations Unies est passée de huit OMD à dix-sept au levé de
l'année 2016 en intégrant cette fois l'aspect IT de plusieurs
manières. Par exemple, le neuvième objectif «
Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une
industrialisation durable qui profite à tous et encourager l'innovation
» promeut en quelques sortes les IT. Cependant,
notre vision est axée sur la place que les IT ont sur les domaines de
développement comme la santé, la productivité des
entreprises, l'emploi, agriculture, et la croissance économique. La
liste reste très longue et nous savons que les éléments
sus cités ne représentent pas assez le développement. Mais
ceux-ci en restent tout de même des axes majeurs surtout en Afrique Sub
Saharienne (ASS).
1.3.1. Les Infrastructures de transport et le
Développement.
Le développement a besoin des hommes en santé
pour fournir un bon travail. C'est pour cela qu'il est indispensable de parler
de développement sans énoncer les enjeux de la santé.
Infrastructure de Transport et Santé.
La santé est un domaine sur lequel plusieurs choses
restent encore à améliorer. Il faut des routes pour permettre aux
malades et aux femmes rurales à terme de grossesse pour accéder
facilement aux hôpitaux. Selon (Koffie-Bikpo, 2010) , il apparait que la
distance, le mauvais état des routes sans oublier la rareté des
véhicules de transport, constituent généralement des faits
qui nuisent l'accès des populations rurales aux soins de santé
dans le département d'Abengourou en Côte d'Ivoire. Ces facteurs
sont à combattre et nous pensons que l'amélioration et la
construction des routes, la mise sur pieds des véhicules de transport et
des ambulances seraient un début de solution pour faciliter
l'accessibilité aux soins de santé pour les populations rurales.
Aussi, nous pouvons ajouter en disant qu'avec la croissance des accidents
vasculaires cérébraux qui nécessitent
généralement des interventions rapides il est impératif
d'avoir des routes praticables plutôt que celles qui aggraveront le
risque à cause de leur mauvais état.
Infrastructures de Transport Productivité des
Entreprises.
A ce niveau l'analyse peut s'effectuer à deux niveaux.
Premièrement, les transports ont un impact réel sur la
productivité d'une entreprise. En effet, la relation domicile- travail
doit bien être étudiée lors du recrutement d'un
employé car celle -ci peut avoir un effet sur la productivité de
l'employé notamment en ce qui concerne les retards et la fatigue dus au
mauvais état de la route et à la longueur du parcours.
Deuxièmement, en ce qui concerne les entreprises de
production et de distribution, elles n'échappent pas à la notion
de transport. En effet, les frais de transport occupent près de 30% de
l'ensemble des coûts logistiques d'une marchandise. Ce qui constitue une
charge énorme pour l'entreprise. Cette charge aurait pu être
réduite s'il y avait plus d'offre en matière
d'intégrateurs, plus de site propre pour le stockage et la distribution
des marchandises et moins de congestion. Il faut dire que la réduction
de ce handicape passe par la construction des centre de distribution urbaine
(CDU), de la mise en oeuvre des moyens pour réduire la congestion, un
moyen peut être par exemple la construction d'une voie secondaire, le
développement des politiques pour attirer les intégrateurs ;car
il faut dire que l'état des routes et des voies ferrées ne
favorisent pas toujours la durée de vie des véhicules. Parfois il
ne sert à rien de débourser
14
Rédigé par Diane Rux
TESSA
des sommes colossales pour acheter des véhicules dont
la destruction est assurée non pas par l'usage, mais à cause de
la route.
Infrastructures de Transport et Agriculture.
L'agriculture est un des secteurs clé du
développement de toutes régions. L'industrialisation de
l'agriculture est un chemin par lequel il faut passer pour pouvoir devenir une
économie de production. En Afrique, les problèmes auxquels font
face les agriculteurs ne sont pas du tout à envier. Le manque de moyen
de transport nécessaire pour acheminer les produits agricoles vers les
zones de distribution est devenu une habitude. Ce vide de moyen se trouve non
seulement au niveau du manque de voie praticable, mais aussi au niveau du
manque de véhicule du transport. Il y a des cas où l'agriculteur
dispose de son propre véhicule de transport de produit, cependant,
l'absence de routes fait énormément défaut. Il n'y a pas
de systèmes de stockage fiables, ce qui conduit souvent au gaspillage et
aux avaries surtout en ce qui concerne les fruits et les légumes. Les IT
sont un véritable enjeu pour l'essor de l'agriculture en Afrique.
L'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO)
estime que l'Afrique dispose de plusieurs opportunités sans
précédent pour l'amélioration de son agriculture, à
cela, nous ajoutons le fait que le transport reste un défi majeur en ce
sens que la quantité et le prix de la nourriture que nous avons dans nos
plats dépendent du prix du transport.
1.3.2. Infrastructures de Transport et Croissance
Economique.
La croissance économique peut être
définit comme l'évolution de la production des biens et services
en qualité et en quantité dans un pays à une époque
donnée. Le transport a un effet majeur sur son évolution en ce
sens que la massification des transports favorise des échanges à
moindre coûts et rend par conséquent les produits très
compétitifs. Généralement, le transport croit avec le
Produit Intérieur Brut (PIB) qui est l'agrégat principal de
mesure de la croissance économique. Prenons par exemple le cas de la
congestion portuaire. Nous avons étudié que la première
cause de de congestion au port de Douala est le manque de matériel de
manutention de quais, de portique, bref un manque d'infrastructure. Alors que
s'il y avait plus de fluidité le trafic pouvait se voir doubler. En
France, le lien a été établit comme l'indique les
schémas ci-dessous entre le transport et la croissance économique
au niveau du trafic des passagers et des marchandises.
15
Rédigé par Diane Rux
TESSA
Rédigé par Diane Rux
TESSA
Figure 4 : Lien entre le transport des passagers en
France et la croissance économique
Source : Institut Nationale
de la Statistique et des Etudes Economiques, France
A la lecture de ces schémas, on se rend bien compte que
le PIB croit en même temps que l'évolution des marchandises
transportées par tonne au kilomètre.
Figure 5 : lien entre le transport des passagers en
France et la croissance économique
Source : Institut
Nationale de la Statistique et des Etudes Economiques, France.
S'agissant du transport de voyageurs, on voit
également que le PIB croit on peut dire en fonction de lui.
Parvenu à la fin de ce premier chapitre, il
était question pour nous de définir la notion de l'investissement
en infrastructure de transport en Afrique, de ressortir les problèmes
qui y afférents avant de montrer l'impact des infrastructures de
transport sur le développement et la croissance économique. Nous
avons réalisé que l'essor des IT de qualité meilleure se
heurte encore à plusieurs problèmes en Afrique à l'instar
du manque de volonté des dirigeants de se mettre ensemble pour
établir un véritable programme d'infrastructure régionale
plus solides. Nous avons aussi vu que les coûts de transport en Afrique
centrale sont un véritable frein au déploiement des
activités économiques. Les IT en Afrique restent une vaste mine
d'or en besoin d'exploitation. Cette exploitation ne peut se faire sans la
participation des Etats en sa qualité garant du bienêtre des
populations et du développement. C'est sur ces paroles que nous
engageons le chapitre suivant pour aborder le financement des infrastructures
de transport en Afrique.
17
Rédigé par Diane Rux
TESSA
CHAPITRE 2 :
LE FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORTS EN
AFRIQUE
Le financement des infrastructures de transport est un sujet
qui préoccupe toute économie qui se veut évolutive. Ainsi
bien que le secteur des transports apparait comme une sphère dont la
rentabilité financière est n'est pas garantie, il reste
néanmoins un secteur intéressant sur lesquels les investisseurs
portent une certaine attention. Nous appelons ces investisseurs dans les IT les
partenaires du développement au regard de la place qu'occupe le
transport dans l'économie et le développement de l'Afrique. Ces
investisseurs sont essentiellement constitués de :
· La Banque Mondiale et ses institutions ;
· Le Fond Monétaire internationale et leurs
institutions ;
· L'Organisation des Nations Unies et ses institutions;
· Les Etats Africains ;
· L'Union Africaine et ses institutions ;
· L'Union Européenne et ses institutions ;
· La Banque Africaine de Développement et ses
instituions ;
· L'Union Economique et Monétaire Ouest Africain
;
· La Communauté Economique et Monétaire des
Etats de l'Afrique Centrale ;
· La Communauté Economique et des Etats de L'Afrique
de l'Ouest ;
· La Banque Ouest Africaine de Développement ;
· Les pays comme la Chine, la France, la Belgique,
l'Allemagne, dans le cadre de la recherche et des relations bilatérales,
etc...
Pour mieux comprendre le jeu des acteurs autour de
l'investissement, il est important d'en donner quelques repères.
En effet, avant les indépendances, l'IT était
géré par les colonisateurs. Ceux-ci en avaient presque le pouvoir
total et les colonies s'en contentaient en subissant les conséquences. A
la lecture de plusieurs archives on comprend que le colonisateur n'a pas
toujours recherché les intérêts des colonies au regard de
la mauvaise répartition des routes, des chemins de fer, des
aéroports des ports, des corridors et bien d'autres. Avec les
indépendances à partir de 1950, les infrastructures se sont
étatisées. Mais rapidement, la chute de ces Etats s'est
annoncée dans les années 1980 d'où la
libéralisation pour ouvrir la question des infrastructures au secteur
privé avec le courant de la privatisation dans les années
1990.
2.1. Les modes de financement
Disposer d'un réseau d'infrastructures bien entretenu
et assurant un niveau de service acceptable n'est pas la chose la plus facile
en Afrique. De l'Etat au partenariat public privé en passant par la
concession, les infrastructures de transport ont connu tour à tour des
chapeaux différents. Ainsi, pour mieux élucider le rôle de
chaque intervenant, nous commencerons par
18
Rédigé par Diane Rux
TESSA
évoquer quelques modes de financement avant de mettre
en exergue quelques partenaires qui s'y intéressent en Afrique.
2.1.1. Le Financement des Infrastructures par l'Etat
En Afrique, les marchés publics et les concessions ont
été pendant longtemps les deux principaux modes de financement
des IT. Cependant l'Etat à un moment donné a montré de
sérieuses limites dans sa capacité à faire face au
déficit d'IT. Ces limites ont été occasionnées par
le manque de moyen financier, un ensemble de crise et le manque de politique
véritable et commune la gestion des infrastructures. L'Etat dans sa
mission d'assurer le bien-être des populations finance à perte
pour assurer la continuité du service des transports. Mais il ne
parvient pas à redresser les entreprises publiques de transport. Cette
stratégie suscite de nombreuses critiques de la part des contribuables
qui pensent que les routes et autres infrastructures « ne se mangent
pas » et que ces fonds, qui constituent par ailleurs une pression
financière sur les Etats vu le manque d'accès aux ressources de
bases comme l'eau et la santé, peuvent être utilisés pour
d'autres problèmes.
Ainsi, l'Etat utilise donc en dehors de ses fonds propres,
les versements divers de transport, péages, les subventions multiformes,
et les taxes additionnelles sur le carburant comme moyen de financement en
cette période où il a contrôle. En dehors du fait que
l'Etat n'ait pas assez de moyen pour financer ses entreprises, il faut noter
que la responsabilité des dirigeants dans la mauvaise gestion peut
être encourue. Nous pensons qu'au regard de la nature égoïste
de l'Homme, le dirigeant d'une entreprise publique ne peut pas la gérer
au même titre que s'il s'agissait de sa propriété
privé. Au Cameroun, par exemple on assiste à la faillite de la
Société de Transport Urbain du Cameroun SOTUC en 1990 pour ce qui
est du transport urbain et à l'abandon de l'entretien des routes et des
chemins de fer. La volonté de la majorité des Etats africains
à prendre le relais après les indépendances a donc
été un échec et une source d'endettement. Endettement tout
simplement parce que la SOTUC aurait « englouti au moins quinze fois
son capital, avec une perte de 47 milliards Fcfa, et une dette
évaluée à plus de 60
milliards Fcfa ».
https://dailyretrocmr.wordpress.com/2015/02/22/22-fevrier-1995- liquidation-de-la-societe-des-transports-urbains-du-cameroun-sotuc/
Pour relever les défis de financement et palier aux
échecs de l'Etat providence, il s'est mis en place dans les
années 1990 le financement par concession.
2.1.2. Les concessions
La concession des services publics est : « un
contrat qui charge un particulier, ou une société,
d'exécuter un ouvrage public ou d'assurer un service public, à
ses frais, avec ou sans subvention, avec ou sans garantie
d'intérêt, et que l'on rémunère en lui confiant
l'exploitation de l'ouvrage public ou l'exécution du service public,
avec le droit de percevoir des redevances sur les usagers de l'ouvrage ou sur
ceux qui bénéficient du service public »
Avec cette nouvelle stratégie d'investissement qui
semble intéressante, la plupart des pays de l'ASS a confié au
secteur privé la gestion et le financement des infrastructures. En ce
moment, le transport ferroviaire et portuaire vibrent au rythme des
concessions. Nous estimons que ces contrats de concessions ont eu un
succès en ce qui concerne les infrastructures portuaires sur le trafic
des pays comme le Benin, la cote d'Ivoire et le Sénégal.
Toutefois, ce succès n'est pas
19
Rédigé par Diane Rux
TESSA
Rédigé par Diane Rux
TESSA
partagé en ce qui concerne le chemin de fer. La mise en
concession du chemin de fer n'a pas favorisé la création d'une
valeur suffisante pour réhabiliter et construire les chemins de fer. Vue
donc sous l'angle du Chemin de fer, force est de constater que la concession
n'a pas produit les effets escomptés. Alors que les chemins de fer sont
un enjeu incontournable pour le transport de fret sur des distances de plus de
150 km. Aussi, avec la concession, l'Etat n'avait pas de contrôle
à quelque niveau que ce soit sur les IT. La société civile
dénonçait plutôt un pillage de ressources par le
concessionnaire. C'est dans ce contexte qu'est venue l'idée d'adopter un
autre mode de financement où l'Etat pourra avoir dans une certaine
mesure le contrôle. Ainsi, le partenariat public privé
déjà utilisé dans les pays de l'Europe fait donc son
apparition en Afrique.
2.1.3. Le Partenariat Public Privé
Figure 6 : Structure type d'un partenariat public
privé
Source : Ecole Nationale de
Pont et Chaussé, France.
Nous pouvons définir le partenariat public
privé (PPP) comme un mode de financement intermédiaire entre la
privatisation et l'étatisation. Ici, l'Etat fait appel à un
prestataire privé pour investir dans une infrastructure apportant des
services publics. Nous distinguons le PPP marchand et le PPP sociale. Les IT
font parties du PPP marchand.
Dans ce mode de financement, il y a une notion de partage de
risques, de ressources, et de bénéfices entre les
différents parties prenantes qui sont l'Etat et le secteur privé.
Aussi, PPP présente plusieurs avantages en matière
d'infrastructures de transport. En effet, au regard des contraintes
budgétaires auxquels les Etats font face, le PPP favorise
l'allègement de ces contraintes budgétaires publiques par
l'association du secteur privé dans la participation au risque
financiers. Dans la plupart des cas, la rétribution des partenaires
privés est conditionnée par une obligation de résultat
positif mentionnée dans le cahier des charges. L'Etat peut ainsi voire
son niveau d'endettement diminué.
Dans le même ordre d'idées, nous pouvons dire
sans le risque de nous tromper que le PPP a un autre avantage en ce qui
concerne la durée des actifs. En effet, les grandes infrastructures sont
souvent mises en place pour une durée allant de 25 à 30 ans.
Tandis que le PPP contient la construction, la maintenance et l'exploitation du
projet. Dans ces conditions, le PPP assure quand même l'entretien et la
maintenance des IT pendant une longue période. Il est noté que la
qualité du projet pendant la période de transfert10
est un élément important. La partie privée est passible de
certaines pénalités si l'infrastructure n'est pas bien
entretenue.
Aussi, nous pouvons énumérer comme avantage du
PPP le partage des risques. Dans la majorité des contrats, la partie
privée a pour sa charge une portion importante de risques. Ceci
là conduit à être efficace et efficiente dans le traitement
et les délais de livraison du projet. Cet avantage en ce qui concerne la
célérité dans la livraison des projets est très
bénéfique pour les pays de l'Afrique qui regorgent
déjà un retard considérable en termes
d'infrastructures.
Cependant, il faut noter que pour avoir un meilleur
résultat, le processus de mise en oeuvre d'un PPP doit reposer sur la
transparence, l'équité, et l'efficacité. Travailler avec
des fondements clairs dans le processus de sélection des partenaires et
de la maitrise d'ouvrage est un impératif. Ainsi, il faut émettre
un appel d'offre, solliciter une équipe neutre qui définit des
indicateurs clés avant de sélectionner le partenaire jugé
efficace et acceptable par toute les parties prenantes.
Malgré toutes ces dispositions, de nombreux
échecs sont dénombrés dans le déroulement du PPP.
Nous pouvons citer entre autres :
> Un manque de panel d'expert du côté de
l'Etat pour analyser effectivement les intérêts et les enjeux de
ces PPP. Car les partenaires ne sont pas des philanthropes et peuvent user des
stratégies pas très claires pour biaiser les contrats, entrainant
ainsi la perte de l'Etat.
> La mauvaise répartition des risques, des
ressources et des bénéfices.
> La mauvaise tarification des coûts de
réalisation des projets. En effet, le partenaire ne tarifie pas toujours
avec de bonne marge la valeur financière du projet .Et la plus part des
contrats PPP prévoit en cas de sous tarification le support du surplus
par le contribuable.
> Le risque d'abandon du projet à cause du manque
de ressources auquel le partenaire peut lui-même faire face quand il
s'agit du projet de haute envergure.
> Les situations politiques. En effet les grands projets
émanent souvent d'une volonté politique. Tandis que ces projets
ont de longues durées de réalisation dans le temps, les mandats
politiques quant à eux sont de durées courtes. Une alternance
politique peut avoir un frein sur l'évolution d'un projet
d'infrastructures.
> Aussi, nous n'oublions pas de décrier le manque
de transfert des technologies. Il serait plus nécessaire pour les pays
de l'Afrique et surtout ceux de l'Afrique Sub Saharienne de maitriser les
technologies des infrastructures partant de la mise en oeuvre du projet, des
procédures d'enquêtes, de la construction, de la mise en service
de la maintenance et même du renouvellement. Le PPP doit donc mettre cet
aspect en relief pour éviter de
10 Transfert : Période pendant laquelle le
Partenaire Privé cède au gouvernement selon les délais
prévus dans le contrat de partenariat. Durant le transfert, l'objet
transféré doit être en bon état de
recevabilité.
|
|
|
Rédigé par Diane Rux
TESSA
toujours faire recours aux experts de la partie privée
pour des besoins d'assistance technique en cas de problème.
Cependant, le PPP n'est pas une solution miracle. Il ne peut
pas tout financer. Les IT sont financées par le trafic et par les
usagers. Les autoroutes sont financées par les péages, Le
transport aérien par les droits de trafic, le port par la circulation
des conteneurs et le train par les passagers.
Après avoir abordé en quelques sortes les
différents modes de financement des IT en Afrique, il nous revient
maintenant de parler de quelques investisseurs qui ont une emprunte de marque
dans le secteur des infrastructures de transport en Afrique. Pour y arriver,
nous commencerons par la Banque Africaine de Développement, la Banque
Mondiale, avant d'aborder le cas de la chine en plein essor en Afrique
Sub-Saharienne.
2.2. Quelques Investisseurs
2.2.1. La Banque Africaine de Développement
Fondé en 1964, la BAD est une institution
financière multinationale de développement. Elle est
constituée de plusieurs entités et d'institutions comme le fond
africain de développement et le fond spécial du Nigeria. Elle
compte les 53 Pays Africains et plus 26 autres de l'Europe, de l'Asie et de
l'Amérique. Parmi ses missions, la priorité est accordée
l'amélioration et la construction des infrastructures de transport en
Afrique. Pour mener à bien cette mission, elle s'est dotée d'un
organe nommée la division du financement des infrastructures dont les
activités se résument à monter, structurer et
clôturer financières de tous les projets routiers, ferroviaires,
portuaires et aéroportuaires. Selon le magazine Jeune Afrique
Economique, la BAD a réalisé 4185 prêts et
dons, pour un total de 85,6 milliards d'euros entre 1967 et 2014. De plus, de
l'année 2010 à 2014 comme repris dans la figure ci -dessous rend
compte d'une considération assez importante des infrastructures de
transport en général dans ses actions.
Figure 7 : Répartition des Investissements de la
BAD par secteur
45
40
25
20
35
30
50
15
10
0
5
2010 2011 2012 2013 2014
Source : Elaboration
Personnelle d'après les différents rapports de la BAD
Rédigé par Diane Rux
TESSA
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|
|
De tout ce qui précède force est de constater
que le transport est un secteur priorisé par la BAD et suivi directement
de l'énergie. Cependant ceci n'est pas suffisant au regard du large
déficit d'IT de 93 milliards de dollars par an et dont le transport
à lui seul nécessite 20%. Pour aller encore plus en
détail, le tableau suivant montre que les IT occupent une bonne partie
de l'ensemble des investissements accordés aux infrastructures.
Tableau 2 : Evolution de la part des investissements en
infrastructures de 2010 à 2014
|
Total investissements accordés
|
|
Années
|
|
|
|
|
2014
|
55%
|
32%
|
2013
|
64,1%
|
20,42%
|
2012
|
48.8%
|
16,8
|
2011
|
38.1%
|
24%
|
2010
|
70,9%
|
47,6
|
|
Source : Elaboration
Personnelle d'après les différents rapports de la BAD.
De tout ce qui précède, on constate que la BAD
est un acteur significatif pour le déploiement des IT. Surtout elle ne
compte pas s'arrêter à ce niveau et possède dans son
portefeuille une longue liste de projet. Le programme PIDA dont la BAD est
l'organe d'exécution a recensé 16 projets prioritaires dont le
contenu a été réitéré à l'occasion du
sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique. L'accent est
marqué sur : les projets de modernisation et d'extension des
capacités des ports comme celui de Dar-es-Salaam, les investissements
ferroviaires concernant la modernisation du chemin de fer Dakar - Bamako, la
modernisation des corridors routiers Abidjan - Lagos.
Tous ces projets ont un impact positif en faveur de
l'interconnexion du continent dans le but de faciliter considérablement
le commerce et l'intégration régionale. En outre nous pouvons
dire que l'amélioration du corridor multimodal, Abidjan - Ouagadougou -
Bamako, sera bénéfique à plusieurs pays au sein de la
Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et de
l'Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). Elle permettra
de réduire la traversée des frontières dont l'effet
d'entrainement est la densification du commerce régional et la
réduction de plusieurs coûts. Sans aucun doute,
l'amélioration de l'efficacité d'un système de transport
dynamique accéléra dans tous les cas l'intégration
régionale et le rapprochement des populations. Comme autre projets
approuvés par la BAD, nous avons :
> Terminal à conteneur de Dakar ;
> Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) ,
> Projet d'aménagement de la route Ketta-Djoum et de
facilitation du transport sur le
corridor Yaoundé-Brazzaville ;
> La Route Transsaharienne : un projet d'environ 10 000 km
pour la stabilité et la
croissance inclusive au Maghreb et au Sahel ;
> La route Enugu-Bamenda au Cameroun,
> Transport urbain au Nigeria : Faciliter la mobilité
urbaine à Abuja;
> Infrastructures complémentaires : assistance
technique à quatre projets de partenariat
public-privé (PPP) ;
Rédigé par Diane Rux
TESSA
|
|
|
? Corridor routier de Nacala phase III :
Générer le savoir - Infrastructures et croissance inclusive ;
? Le pont de Kazungula : Mettre fin à une division
régionale ;
? Autoroute à péage Dakar - Diamniadio.
En somme, et en fonction de ce qui précède, la
BAD se positionne comme instrument dans le développement des IT en
Afrique. Cependant, nous pouvons remarquer un certains
déséquilibre de sa part dans l'allocation des ressources. En
effet, les zones comme l'Afrique Centrale devraient recevoir beaucoup plus
d'investissement en raison de leur retard encore plus manifeste. Le Nigeria,
l'Afrique Australe et l'Afrique de l'Est sont en quelques sortes
privilégiés malgré que ces pays soient en
général déjà en avance sur l'IT. Aussi, nous voyons
une volonté réelle de participer au développement des IT
mais il est claire qu'il y a encore un véritable problème de
planification et de vision pour des investissements d'ensemble et durable.
2.2.2. La Banque Mondiale
Forte de sa solidité, de sa gestion financière,
et de ses liens avec les programmes d'investissement, la Banque mondiale joue
un rôle sans égal. Elle entretient des liens avec le Programme de
Partenariat Mondial pour la Facilitation des Transports et du Commerce
(PPMFCT), le Fonds Mondial pour la Sécurité Routière
(FMSR), le Programme de Politiques de Transport en Afrique Subsaharienne
(SSATP) et bien d'autres.
S'agissant du partenariat SSATP, en particulier, il lie 40
pays du continent, huit communautés économiques
régionales, des institutions africaines, le secteur privé et de
nombreux partenaires au développement. Son but est de promouvoir des
stratégies et des politiques solides pour équiper l'Afrique des
systèmes de transports efficients, sûrs et durables. Ce programme
est l'interface centrale entre la Banque et le diagnostic continent Africain.
Il mène plusieurs actions. En 2013, une analyse liée à
l'amélioration des performances du transport ferroviaire en Afrique et
des avis pour la considération systématique de la
sécurité routière dans les corridors de transport
régionaux ainsi que des critères de management du transport en
Afrique subsaharienne ont été menées par la SSATP. La
Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD)
ainsi que l'Association Internationale pour le Développement (IDA) sont
des instruments de la Banque qui travaillent pour mener à bien ses
actions en termes d'IT.
La Banque a mené un certain nombre d'actions qu'il est
nécessaire d'évoquer. Actions de la Banque
Dans ses services compétents, il y a actuellement 34
projets de d'IT représentant environ 20 % de son portefeuille
d'investissements en Afrique subsaharienne
Le but de la banque dans ces investissements dans le secteur
des transports en Afrique est la réduction des coûts d transport
dans une optique de croissance.
Ainsi, elle travaille sur :
? Les Routes
La route est le mode prédominant de transport des
passagers et des marchandises en Afrique. L'amélioration du rapport
coût sur efficacité de la route est le plus grand challenge.
Cela
Rédigé par Diane Rux
TESSA
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|
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Rédigé par Diane Rux
TESSA
suppose un investissement, basé sur un financement
public ou privé ainsi que l'entretien et l'organisation de la gestion
routière efficaces. Un second challenge étant d'innover au niveau
technique en termes de structure de revêtements et au niveau
institutionnel par la participation accrue du secteur privé et public
à la gestion des IT.
s Transport aérien
Son rôle porte sur la restructuration des compagnies
aériennes et le transfert de connaissance en collaboration avec des
partenaires comme l'Organisation de l'Aviation Civile Internationale (OACI) et
l'Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en
Afrique et Madagascar (ASECNA).
s Ports et transport maritime
Ici, la banque met en place des reformes par secteur et
encourage la participation du secteur privé pour ce qui est des
marchés de bonne taille. Pour les marchés de taille insuffisante,
son rôle est d'assurer la gestion et le fonctionnement du secteur public
surtout en ce qui concerne le respect de la réglementation.
s Chemins de fer
Les actions de la Banque dans le sous-secteur ferroviaire
porte sur plusieurs points dont : le contrôle des concessions
déjà opérationnelles, comme au Burkina Faso, en Côte
d'Ivoire, au Cameroun, à Madagascar, au Sénégal au Mali,
au Gabon, et au Malawi. En outre la banque aide à finaliser celles
déjà en cours de mise en place comme au Mozambique, Ghana,
Tanzanie Zambie, Zimbabwe, Kenya Ouganda, Tanzanie et Congo, RDC.
s Transport urbain
En Afrique, plus de 50% des financements industriels et
commerciaux sont axés en zones urbaines, mais le
déséquilibre d'infrastructure et de services de transport
entraîne une perte de productivité des investissements en question
et contribue de ce fait à la pauvreté en zone urbaine. Pour
combler ce déficit, la SSATP a mis en place un programme de fourniture
d'infrastructures nécessaires aux transports non motorisés de
manière à répondre aux besoins de mobilité des
populations pauvres en zones urbaines. Ce programme met en place des
réformes et des politiques pour entraîner une utilisation efficace
et efficiente des ressources existantes pour les transports de manière
durable.
s Transport régional
A ce sujet, un certain nombre d'initiatives régionales
sont en cours de préparation. Elles sont liées aux couloirs de
transport pour les pays enclavés, à la facilitation des
échanges et à la simplification des procédures dans toutes
les régions de l'ASS. Notamment, en Afrique de l'Ouest UEMOA, (Union
Economique et Monétaire Ouest-Africaine), en Afrique centrale CEMAC,
(Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale) et en
Afrique de l'Est CAE,(( Communauté de l'Afrique de l'Est) ;En plus, nous
notons la simplification la chaîne la logistique pour des produits
d'exportation comme le transit du coton tchadien ou nigérien par le
Cameroun ou le Bénin, l'amélioration de la sécurité
du transport aérien au niveau de la CEDEAO et de la CEMAC .
Rédigé par Diane Rux
TESSA
? Aide au redressement d'urgence
De temps à autres, les réseaux de transport
peuvent être endommagés par des catastrophes naturelles comme les
inondations. Cela fut le cas au Mozambique en 2000 et 2001.La Banque au regard
de la situation d'urgence s'est trouvée dans l'obligation de mener des
actions pour restructurer le réseau routier. Elle a octroyé un
investissement spécifique pour rétablir la situation.
Source : Banque
Mondiale
2.2.3. L 'Union Européenne
En 2007, se crée le Fonds fiduciaire UE-Afrique pour
les infrastructures (ITF) géré par la Commission
Européenne (CE) et la Banque Européenne d'Investissement (BEI)
pour booster l'Afrique en matière d'amélioration de ses
infrastructures en complément du Fond Européen de
Développement (FED). Selon la Commission Européenne, l'Europe est
le plus grand donateur et accorde plus de 30% du total de l'investissement
dédié aux infrastructures de transport en Afrique.
Le tableau suivant nous montre les actions de l'Union
Européenne à travers le Fond Européen de
Développement.
Tableau 3 : Investissements de l'Union Européenne
en Afrique de 2002 à 2014
|
Montants alloués
|
Observations
|
2002-2006
|
|
|
Nationale
|
2.700.000.000 €
|
Alloués pour des projets routiers
|
Régionale
|
210.000.000 €
|
Allocation globale. La part des IT reste à confirmer
|
ACP
|
108.000.000 €
|
Allocation globale du Fond fiduciaire UE-Afrique
|
2007-2013
|
|
|
Nationale
|
2.800.000.000 €
|
Alloués pour des projets routiers
|
Régionale
|
1.523.000.000 €
|
Allocation globale à quatre régions Africaines
|
ACP
|
300.000.000 €
|
Allocation globale du Fond fiduciaire UE-Afrique
|
2014-2020
|
|
|
Nationale
|
|
|
Régionale
|
200.000.000 €
|
Enveloppe indicative pour l'Afrique de l'Ouest
|
ACP
|
|
|
|
Source : Elaboration
personnelle d'après l'Union Européenne.
Il faut noter que les actions reprises en marge ne sont pas
exhaustives. Elles représentent juste une allure de la
réalité car l'union va bien au-delà par des formations et
des conseils qui sont aussi un aspect important dans les investissements.
Rédigé par Diane Rux
TESSA
2.2.4. L'essor des Investissements chinois en Afrique
Le regard de la chine sur l'Afrique en ce qui concerne
l'investissement en IT ne date pas d'aujourd'hui. En effet, dans les
années 1970, la ligne ferroviaire entre la Tanzanie et la Zambie a
marqué le début de la participation de la Chine au
développement en Afrique. De nos jours, la Chine investit massivement
dans les infrastructures. Le déploiement de la Chine en Afrique
coïncide avec la volonté des politiques Africaines à se
positionner à un niveau compétitif dans IT en Afrique. Aussi, la
crise financière de 2008 qui a eu un impact négatif sur les
partenaires Européens a permis à la Chine de se positionner et de
gagner des marchés.
Selon le rapport 2015 du conseil Economique et Social des
Nations Unies sur le développement des infrastructures en Afrique, il
apparait que Chine est acteur principal dans le domaine des infrastructures en
Afrique depuis quelques années. Elle accorde annuellement des
prêts aux pays Africains hors mis ceux du nord. Ces prêts sont
estimés à 13,5 milliards de dollars en 2012 et en 2013.La majeure
partie de ces prêts a été consacrée au domaine des
transports et particulièrement à des projets ferroviaires en
Afrique de l'Est .Aussi, la Chine ne compte pas s'arrêter à ce
niveau. Elle a annoncé son désir d'augmenter son investissement
direct en Afrique pour le porter à 100 milliards de dollars et a
exprimé sa volonté d'accroître sa participation à la
mise en oeuvre des projets régionaux d'infrastructure en Afrique .Sans
oublier la promesse selon laquelle elle va aider l'Afrique dans la
création d'un réseau de train à grande vitesse. («
Report on Infrastructurs Development in Africa 2015 », s. d.)
Cependant nous pouvons dire que bien que l'intervention de la
chine en Afrique est à féliciter, nous pensons qu'elle doit
améliorer son action en sens qu'elle se focalise beaucoup sur une
approche basée sur le court terme (construction) alors que les IT ont
besoin de la maintenance et des services d'exploitations.
2.3. Vue Globale des Investisseurs en Infrastructures
locales y compris les infrastructures de transport
Plusieurs acteurs occupent une place considérable dans
l'investissement depuis les années d'indépendances. Cependant,
à la lecture du graphique ci-dessous le constat révèle que
les institutions financières internationales restent les premiers
investisseurs avec un pourcentage de 26% au cours des années. Aussi, la
montée de la participation des gouvernements est à encourager car
2013, ceux-ci ne participe que pour 7% alors qu'en 2014, ils se positionnent
directement en deuxième position avec 22%.
Figure 8 : Les acteurs des Investisseurs en IT en
Afrique
en %
25
20
30
15
10
0
5
2013
2014
Source : Elaboration
personnelle d'Après Deloitte.
En outre, on voit aussi une forte implication de ces
bailleurs en ce qui concerne la priorisation des investissements sur le
transport. Les investissements en IT occupent 40 % suivis de l'énergie
34%, véritable complément au secteur de transport.
Figure 9 : Nombre de Projets et Flux
Financiers
AUTRES
SANTE EDUCATION
IMMOBILIER
TELECOMMS
EAU MINES
PETROLE ET HYDRAUCARBURES
ENERGIE TRANSPORT
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
% PROJETS % INVESTISSEMENTS
Source :Elaboration
personnelle d'après Deloitte.
De tout ce qui précède, nous concluons pour ce
chapitre que plusieurs investisseurs sont intéressés par l'IT en
Afrique.Ceci se manifeste à travers les investissements de la Banque
mondiale, des gouvernements de chinois et bien d'autres. Mais le plus important
de savoir comment investir au regard des exigences du développement
durable.
Rédigé par Diane Rux
TESSA
|
|
|
CHAPITRE 3 :
PROPOSITION D'UN MODÈLE
D'INVESTISSEMENT
DURABLE
La notion de modèle d'investissement durable est une
suite logique du développement durable qui est un aspect très
important à cause des méfaits significatifs des IT sur l'Homme et
son environnement. En effet, le transport occupe une place majeure dans la
pollution multiforme et par conséquent contribue à la destruction
de l'environnement et de la société. Si on veut préserver
la société et l'environnement, on doit agir de façon
à anticiper sur les dégâts que le transport peut avoir sur
la destruction de l'homme et de son environnement en mettant en avant le
développement durable.
3.1. Développement durable
C'est à Stockholm lors d'une conférence sur
« l'Environnement humain » organisé par les Nations
Unies en 1972, que furent adoptés les premiers grands principes du droit
essentiel de l'homme à l'environnement. Ces droits stipulent la
liberté, l'égalité et le droit à des conditions de
vie plus qu'acceptables dans un environnement de qualité permettant une
vie dans la dignité et le bien-être.
A l'issu de cette rencontre, plusieurs pays
industrialisés ont inscrit dans leur règlement, le droit à
un environnement satisfaisant et l'obligation pour l'Etat de protéger
cet environnement. Ceci s'est caractérisé par la création
des postes et des ministères de l'environnement. Il y a eu une
évolution en 198 : l'indissociabilité de l'environnement et du
développement reconnue sur la scène internationale par un
document appelé « rapport de Brundtland 11. Il
établit la relation entre la sociosphère 12et la
biosphère13. L'analyse qui en découle est que
sociosphère détruit la biosphère et les
conséquences de cette dégradation sont nombreuses et
néfastes pour l'Humanité..
Le développement durable est donc un concept qui doit
« répondre aux besoins du présent sans compromettre la
capacité des générations futures à répondre
à leurs propres besoins ». Ici, il y a une liaison entre
justice sociale et respect des équilibres écologiques et valeur
économique.
On peut résumer le développement durable ainsi
:
29
11 Il s'agit d'un document réalisé par des
experts missionnés par l' ONU pour formuler une vision d'ensemble des
questions d'environnement et de développement
12 Sociosphère : Tout ce qui a trait à
l'environnement social de l'homme.
13 Biosphère : Tout ce qui a trait à l'espace
vivant et la terre.
Rédigé par Diane Rux
TESSA
Figure 10 : Schématisation des composantes du
développement durable
Source :
http://rse-pro.com/a-propos/
Au fil du temps, le developpement durable connait des
évolutions multiformes.L'une des plus importante reste le protocole de
KYOTO adopté en 1997 sur la reduction des gaz à effte de serre.Ce
protocole s'ajoute à la Convention Cadre des Nations Unies sur le
Changement Climatique (CCNUCC) signé et ratifié par 191 Etats.
Le developppent durable est dejà assez connu au sein
de plusieurs organismes tel que l'Organisation de Coopération et de
Developpement Economique (OCDE). Mais il faut noter que des debats houleux se
tiennent toujours au sujet des questions de fonds entre les partisans du
developpement durable et les acteurs de la sociéte.Car il faut dire que
la developpement durable en lui-même a des objectifs contraignants .Par
exemple la réduction graduelle des emission de Gaz à effet de
serre suppose parfois le changement du cycle de production des grosses
entreprises ainsi que le changement de comportement des consommateurs.
Aussi, nous devons noter que dans l'option du
développement durable, ses composantes dont le volet social,
économique et environnemental, sont au même pied
d'égalité. Il n'y a pas de priorité accordée
à un volet par rapport à un autre, cependant, on priorise leur
complémentarité.
Lorsque nous parlons d'investir en pensant à l'aspect
socio environnementale, ce n'est pas dire qu'on fait fi de la
rentabilité économique d'un investissement. C'est juste que le
transport a beaucoup d'effet sur l'environnement. Il faut donc faire la
promotion de cet état des choses afin que les autorités puissent
agir en connaissance de causes et de conséquences. Le tableau ci-dessous
nous en dit plus.
30
Rédigé par Diane Rux
TESSA
Rédigé par Diane Rux
TESSA
Figure 11 : Schéma des relations entre transports
et Environnement
Source : Mireille
DECONNINCK et Marie -Françoise GODART Cours de Transport et Territoire
2015-2016
Au regard de cette figure, nous constatons que le transport a
des effets négatifs qui sont : La salissure, la corrosion, la
réduction de la visibilité, la santé,
l'écotoxicité, l'acidification, l'eutrophication et le changement
climatique. En outre suivant le rapport de l'Organisation Mondiale de
Santé en 2012, il apparait que 12,6 millions de décès sont
dus à la « pollution de l'air, de l'eau, des sols, l'exposition
à des substances chimiques le changement climatique et les rayons UV
».Dont :
· 3,8 millions de décès par an dans la
Région de l'Asie du Sud-Est;
· 3,5 millions de décès par an dans la
Région du Pacifique occidental;
· 2,2 millions de décès par an dans la
Région africaine;
· 1,4 million de décès par an dans la
Région européenne;
· 854 000 décès par an dans la Région
de la Méditerranée orientale;
· 847 000 décès par an dans la Région
des Amériques.
Sachant l'impact du transport sur la pollution, il faut penser
à faire des Etudes d'Impacts Environnementales.
3.2. L'étude d'impact environnementale des projets
d'infrastructures de transport.
Une étude d'impact environnemental et social (EIES) est
un ensemble d'analyses techniques qui a pour but de mesurer toutes les
conséquences, environnementale et sociale d'un projet pour essayer de
limiter, atténuer ou compenser les impacts négatifs. Elle nous
révèle des impacts négatifs, leurs conséquences et
nous propose des solutions pour y pallier.
En ce qui concerne l'Afrique, l'exécution des projets
est précédée dans la plus part des cas d'une étude
d'impact environnemental et sociale .Parmi les 31 pays que compte l'Afrique
francophone, on dénombrait 27 d'entre eux en 2007 qui avaient
adopté des lois sur l'environnement. Le tableau ci-dessous met en relief
jusqu'en 2007 les tendances évolutives des pays qui ont adopté
des lois environnementales en Afrique Francophone.
Figure 12 : Evolution des lois sur l'environnement en
Afrique Francophone.
Nombre de pays
25
20
15
10
0
5
1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 Evolution au fil
des années
Source :Elaboration
personnelle d'après ( Granier, 2008)
Une bonne étude d'impact environnemental et social est
l'oeuvre d'un panel d'experts rassemblé au sein d'un groupe neutre, qui
n'a notamment pas de liens directs ou indirects avec l'infrastructure
projetée.
Pour davantage comprendre comment effectuer une EIES, nous
nous sommes basés sur le dossier d'étude d'impact environnemental
et social pour le projet de pose de pipelines traversant
le canal de VRIDI en Côte d'Ivoire. («
Etude_EImpact_Environnemental_Social_ Block_CI.pdf », s. d.).De sa
lecture, il apparait que le résumé non technique en est une
pièce essentielle.
Le résumé non technique
Dans le résumé non technique, on nous parle de
la conduite de l'étude, de la présentation de l'équipe en
charge de l'étude, du cadre réglementaire et institutionnel de
l'étude, la description du projet, de l'ensemble des avantages dudit
investissement, des inconvénients sur le plan économique, les
risques environnementaux, les risques sociaux, les moyens logistiques et les
plans de substitution ainsi que les plans d'atténuation des effets
négatifs.
Rédigé par Diane Rux
TESSA
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Rédigé par Diane Rux
TESSA
Plus encore, le résumé non technique
décrit de façon succincte tous les éléments qui
auront un impact manifeste ou latent sur le projet. Ainsi dans le cas
d'espèce, on voit une sorte d'insistance sur les volets environnementaux
et sociaux. La recrudescence de la description des termes liés à
la description de la zone d'influence du projet, le milieu biologique,
l'environnement social est visible.
En fait, l'EIES de la pose de Pipelines traversant le Canal de
VRIDI en Côte d'Ivoire a permis de détecter et d'évaluer
une liste d'impacts que ce projet pourrait avoir sur l'environnement et la
société. Nous pouvons citer :
? les fuites accidentelles et les déversements
d'hydrocarbures lors de l'enfouissement ;
? la nuisance sonore due à la mobilisation et au
fonctionnement des engins de forage ;
? la pollution de l'eau du canal peut entraîner une
perturbation des activités portuaires ;
? Pendant la phase d'exploitation, il peut avoir une pollution
du fond du canal en cas de fuite de l'oléoduc ;
Le schéma ci-dessous nous montre le processus
d'évaluation des impacts environnementaux et sociaux. Il est tiré
du document sur l'EIES du projet en objet.
Figure 13 : Schémas du processus
d'évaluation des impacts environnementaux
Sources .(«
Etude_EImpact_Environnemental_Social_Block_CI.pdf », s. d.)
Au terme de ce qui précède, nous comprenons
l'importance des EIES dans les différentes phases de projets. Pour
éviter donc des désastres socio-environnementaux, nous prions les
décideurs de toujours faire ces études et surtout de prendre en
considération les résultats qui en découlent. Car ceux-ci
peuvent être salvateurs de vie humaine et de source limitations de
destruction environnemental.
Le rôle des investisseurs est dans un premier temps la
recherche de la rentabilité. Mais nous présentons
l'investissement en infrastructures de transport en Afrique pas comme un
secteur enrichissant à première vue, mais comme un secteur qui
favorise le développement économique.
Ainsi dit, au moment de vouloir faire un investissement,
l'Etat et les pouvoirs privés doivent essayer de se passer d'une simple
Analyse Cout Bénéfice qui ne prend en compte que de
critères de rentabilité au moyen de VAN et du TIR comme nous
l'avons vu plus haut. Cette avis est
Rédigé par Diane Rux
TESSA
|
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Rédigé par Diane Rux
TESSA
d'ailleurs assis par (OECD & Forum, 2011), dans l'article
concernant « La Pratique de l'Analyse Coût
Bénéfice dans le secteur des transports », qui
énonce que l'ABC présente des limites en ce sens qu'il y a
souvent des désaccords sur ce qu'il faut inclure tant au niveau des
coûts qu'au niveau des bénéfices. Ce qui rend les projets
pas toujours transparents. Il ne s'agit pas pour nous de rejeter l'ACB mais de
la joindre avec l'AMC quand il est nécessaire afin de mettre en avant
leurs avantages.
3.3. Choix des indicateurs dans le cadre des
investissements en infrastructures de transport
Avant de mettre en oeuvre nos propositions, nous souhaitons
dans un premier temps parler de certains modèles qui ont
été proposés par d'autres acteurs.
3.3.1. Analyse des modèles proposés.
A la suite d'une analyse des plans nationaux de transport de
transport en Afrique Sub Saharienne par la Banque Mondiale au travers de
l'Africa Infrastructure Country Diagnostic (AICD), il a été
implémenté un modèle visant la facilitation de la
planification, de la réalisation et du financement des infrastructures.
Cette analyse permet aux planificateurs, aux financiers, et aux
décideurs de d'examiner les coûts de réalisation de
l'ensemble des infrastructures de transport d'un pays et d'en estimer l'impact
financier global. En effet, ce modèle suppose que pour un meilleur
financement des infrastructures de transport, une étude très
approfondie des systèmes d'information géographiques (SIG) de
chaque pays et de chaque région doivent être mené. Ces
études doivent être complétées par des SIG relatives
aux infrastructures routières et ferroviaires réalisés par
la Digital Chart of the World (DCW), une carte numérique du monde ainsi
que toutes les informations sur les ports et les aéroports.
L'utilisation de cette méthode peu permettre de réaliser les
caractères géographiques et démographiques de chaque pays.
L'infrastructure doit être proche de la population. Les indicateurs mis
en oeuvre ici sont :
? La connectivité internationale qui signifie une
étude des infrastructures nécessaires pour relier les grandes
capitales nationales à toutes les grandes villes, aux passages
transfrontaliers internationaux et aux ports en eau profonde.
? La connectivité nationale qui concerne les
infrastructures nécessaires pour relier les villes secondaires aux
villes internationales.
? Pour terminer, la connectivité rurale qui s'exprime
par l'indice de connectivité rurale (ICR) de la Banque Mondiale nous
relate le pourcentage de la population rurale vivant dans un rayon de deux
kilomètres de route praticable toute l'année. Selon le
diagnostic, « Les valeurs de l'ICR applicables pour les pays de
l'étude vont de 5% pour le Soudan à 67% pour le Lesotho. Seuls 7
des 24 pays ont des valeurs d'ICR dessus de de 50% »..
En complément, les auteurs se sont servis de cette
analyse pour ressortir un tableau des besoins en investissement des 23 pays
AICD:
Rédigé par Diane Rux
TESSA
Figure 14 : Les besoins en Investissement des 23 Pays
AICD.
en millions de dollars
25000
20000
15000
10000
5000
0
Entretien des infrastrcures
Amélioration de l'état
Revalorisation de Extension de la
la catégorie capacité
35000
30000
Routes Régionales Routes Nationales Routes Classées
ICR
Routes Non Classées ICR Routes Urbaines Aeroports
Ports Voies Ferrées
Source : Elaboration personnelle
d'après la Banque Mondiale
Ce tableau nous fait voir que les SIG comme indicateur ont
permis de réaliser le niveau de connectivité des populations aux
infrastructures et par conséquent de ressortir le besoin en
infrastructures des pays concernés. Ensuite, le besoin le plus important
concerne l'entretien de l'infrastructure sur des routes suivis de l'extension
des capacités.
Mais ce critère sert juste à déterminer
le besoin en infrastructure à base des éléments
géographiques et ne montre pas comment un financier doit se comporter en
situation d'investissement avec des ressources limitées pour un
développement durable.
Le modèle que nous allons maintenant attaquer est celui
proposé par (Joumard & Nicolas, 2007).Il est basé sur le
développement durable. Ici, les auteurs ont ressorti une liste de 19
critères à mesurer par l'investisseur lorsqu'il est en situation
de financement pour le développement durable.
Les critères Economiques
? Eco 1. Le bénéfice
est la somme actualisée des coûts et avantages
annuels du projet, calculé sur 30 ans à partir de la mise en
service de l'infrastructure. Il dit si le projet est économiquement
rentable ou pas pour la société. Pour le savoir, on examine le
coût initial, les coûts d'exploitation et d'entretien, les gains de
temps pour les usagers, les coûts de fonctionnement des véhicules,
les péages éventuels, et les taxes perçues par la
collectivité publique en intégrant les
coûts de réduction des impacts sur l'environnement.
? Eco 2. La Segmentation du
bénéfice. Pour mesurer l'équilibre de profit
au niveau des parties prenantes, le bénéfice cité en sus
doit être segmenté afin de rendre compte de sa variation et de son
impact au niveau de toutes les couches de la population. On peut faire une
décomposition qui permettra de distinguer les usagers de la route des
usagers
Rédigé par Diane Rux
TESSA
des autres modes, l'Etat, les collectivités locales,
les investisseurs privés, et le reste des acteurs.
> Eco 3.L'évolution des emplois directs
et indirects liés au projet. Il permet de mettre en avant
une préoccupation importante en période de chômage par le
biais des emplois crées lors de la construction de l'infrastructure (et
qui disparaitrons ensuite), et ceux induits par le surplus d'activité
économique que l'on attend à l'instar des emplois agricoles
perdus du fait de l'emprise de l'infrastructure sur le sol.
Les critères sociaux
> Soc 1. Accessibilité à
l'emploi. On veut évaluer les opportunités
d'atteindre les lieux de travail.
> Soc 2. Dans ce critère, il est question de
l'accessibilité aux grands services publics
comme les hôpitaux, les administrations, les écoles et bien
d'autres. Ceci peut être mesuré soit en nombre
d'opportunités atteintes en un temps donné en voiture
particulière et en transport collectif, soit, symétriquement, en
temps nécessaire pour atteindre un nombre donné
d'opportunités.
> Soc 3.L'équité
environnementale. Quelles sont les personnes exposées
à la pollution locale, aux bruits et aux effets de coupures ?
> Soc 4.Le coût de la
mobilité. La perspective dans cette phase est de mesurer
la part de revenu des ménages consacrée à la
mobilité quotidienne selon la tranche de revenu et la localisation et
voir comment le projet d'infrastructure peut l'impacter.
Les critères environnementaux
Ici, il est nécessaire de privilégier pour
chaque type d'impact l'homogénéité du processus menant de
la source aux impacts finaux pour éviter des apparitions de
critères sous plusieurs formes différentes, tout en fusionnant
les critères entre eux. Le détail ci-dessous nous met en
état ces critères.
> Env 1. Qualité de l'air
locale. Ce critère parle de la pollution et de ses impacts
directs sur la santé. Il se caractérise par le fait d'être
lié directement à l'émission des polluants dits primaires.
On l'estime à une échelle géographique de l'ordre du
kilomètre, l'échelle temporelle de l'ordre de l'heure.
> Env 2. Qualité de l'air
régionale. Cette qualité est due à des
polluants secondaires. Son échelle spatiale est de l'ordre du millier de
kilomètre et son échelle temporelle de l'ordre du jour.
> Env 3.Qualité, usage et régime
des eaux. Ici, l'échelle spatiale est de l'ordre du
kilomètre pour la qualité de l'eau elle-même. Mais beaucoup
plus s'agissant des impacts finaux.
> Env 4.Risques naturels et
technologiques. Ce sont les risques comme un incendie ou
glissement de terrain .L'échelle spatiale est à la fois aux
niveaux locale régionale et globale parce qu'un sinistre peut se
propager d'une zone régionale pour une zone globale.
> Env 5.Maintien de la biodiversité et
respect des secteurs protégés. L'échelle
spatiale est de l'ordre du kilomètre. Les habitats naturels doivent
être préservés. Il faut veiller à la non
séparation des espaces.
Rédigé par Diane Rux
TESSA
> Env 6.Emissions de gaz à effet de
serre .Son échelle spatiale est le globe terrestre et son
échelle temporelle est le siècle. Son indicateur est le potentiel
réchauffement climatique qui pondère les émissions de six
polluants dont principalement le gaz carbonique.
> Env 7. Nuisances acoustiques et pollution
lumineuse .Son échelle spatiale est de l'ordre du
kilomètre et son échelle temporelle est très courte. Nous
distinguons deux dimensions de la nuisance acoustique .La première
réside au niveau élevé de bruit et la seconde concerne la
disparition des zones calmes en zones très peu urbanisées.
> Env 8.Site, paysage et patrimoine bâti
: Cela concerne l'effet de coupure, la qualité du paysage,
le cadre de vie et le patrimoine bâti. L'effet de coupure réduit
l'espace accessible par les hommes et les animaux. En outre, nous devons noter
qu'une infrastructure modifie le paysage .La discrétion, la non
visibilité des infrastructures sont alors des qualités
recherchées .Sauf dans la mesure où l'infrastructure ne soit en
elle-même un élément du paysage jugé positif.
L'échelle spatiale est de l'ordre du kilomètre.
> Env 9.Consommation de l'espace.
La considération ici est liée à la surface
de terrains neutralisée par le type d'usage. L'échelle spatiale
est de l'ordre du kilomètre
> Env 10.Consommation des matières
premières non renouvelables dont les énergies
fossiles. L'analyse concerne le volume d'hydrocarbures correspondant au
trafic
généré, et aux autres aspects du cycle de
vie d'une infrastructure.
> Env 11.Sécurité des usagers
riverains .L'impact est à court terme et à courte
distance. Trois indicateurs peuvent mesurer cet impact .Le nombre de mort, le
nombre de blessé graves et le nombre de blessés légers. En
étant attentif à ne pas compter deux fois le critère de
sécurité. Car les techniques de calculs des coûts
économiques d'une infrastructure intègrent
généralement la sécurité.
Les mécanismes de prises de décision
Le mécanisme de prise de décision dont il est
question concerne l'information du citoyen, le respect des principes de la
démocratie, la participation du citoyen à l'élaboration
des projets.
Déc 1.Reversibilité du
projet. Il s'agit de la possibilité de donner une nouvelle
réorientation à un projet, ou de l'annuler après
réalisation en raison des objectifs futurs ou de l'environnement
sociopolitique.
3.3.2. Critiques, apports globaux et perspectives de
développement sur le thème
Il est sans doute ignoré selon nous que les
modèles proposés sont louables. Mais nous pouvons y apporter
quelques retouches aux niveaux suivants :
> L'acquisition des IT doit dépendre du besoin
réel. En d'autres termes, il s'agit d'adopter des projets qui
satisfassent à la demande de transport actuelle. Mais qui ont pour
ambition de prévenir la demande future. Ainsi il serait
préférable de construire une IT moyenne actuelle dont on pourra
faire des extensions dans le futur plutôt que de faire une IT
surdimensionnées en guise de prévision dont les coûts
d'entretien seront exorbitants sur le long terme.
Rédigé par Diane Rux
TESSA
? De tout ce qui précède nous n'avons pas
constaté l'intérêt des acteurs sur les délais de
livraison des projets. Nous proposons donc d'insister sur ce point car le
non-respect des délais entraine des coûts supplémentaires
et les pertes de temps.
? Au-delà des SIG, on doit avoir une carte de
regroupant les Systèmes d'Informations Environnementales (SIE) pour
chaque région pour mieux faire des prévisions.
? S'agissant des moyens financiers, nous pensons qu'on ne
pourra pas accroître le financement des IT si on n'augmente pas les
budgets des Etats à travers l'augmentation des impôts. Au Rwanda
par exemple les autorités ont trouvé des moyens pour passer de
l'économie informelle à l'économie formelle. L'Etat a
incité les entrepreneurs à faire de l'auto entreprenariat avec
une fiscalité très faible pour leur permettre de faire les
épargnes afin de remplir les banques. La croissance doit être
accompagnée par la construction des IT si non on risque de tomber dans
une économie totalement déséquilibrée. La
réponse du besoin de financement vient du contient lui-même. Il y
a un milliards d'habitants en Afrique avec une classe moyenne constituée
du tiers de la population et dont le revenu par jour est égal à
10 dollars. Ce qui crée un réservoir d'épargne à
long terme qui peut être collecté par les produits d'assurance et
les fonds souverains.
Mise en oeuvre du critère
La mise en oeuvre des critères n'est rien d'autre que
la synthétisation des indicateurs en sus cités. Le modèle
proposé par (Joumard & Nicolas, 2007) étant basé sur
une analyse multicritère, nous pouvons utiliser le logiciel DART
(Decision Aiding and Robustness Analysis Tool) pour essayer de montrer comment
on peut appliquer une telle approche en entreprise lorsqu'on se trouve face
à des projets de financements.
3.4. Utilisation du logiciel DART dans les choix
d'investissement en Infrastructures de transport.
DART signifie « Decision Aiding and
Robustness Analysis Tool) qui veut dire outil d'aide à la
décision. C'est un logiciel qui aide à prendre les
décisions dans le secteur du transport et de la logistique et surement,
de nouvelles méthodes se mettent en place pour élargir son champ
d'action.
Pour illustrer un exemple de son application en IT nous allons
choisir quelques projets et les mettre en oeuvre.
Application du modèle au logiciel DART 3.4.1.
Description des projets
Projet 1 : Il s'agit du co-financement
de la construction du chemin de fer reliant N'Gaoundéré au
Cameroun à Ndjamena au Tchad. L'entreprise Société
Commerciale de Banque du Cameroun s'est vue confier par l'Etat une part de
financement qui s'élève à 30% de tout le projet et le
reste financé par le secteur privé en l'occurrence le groupe
Bolloré.
Tableau 4 : Caractéristiques du projet
1
Indicateurs Economiques
|
Valeur d l'indicateur
|
Capital Initial
|
50 000 000 000 F C FA
|
Valeur actuelle Nette
|
12 000 000 F CFA
|
Valeur résiduelle de l'investissement après 20
ans
|
26%
|
Taux de Rentabilité
|
10%
|
Délais de livraison du projet
|
2 ans pour la construction mise en
service et livraison.
|
Indicateurs Sociaux
|
Valeur d l'indicateur
|
Augmentation de l'accessibilité aux grands services
(Hôpitaux, écoles, administrations)
|
30%
|
Réduction du coût de la mobilité
|
15%
|
Réduction des accidents
|
10%
|
Création d'emplois
|
14%
|
Indicateurs Environnementaux
|
Valeur d l'indicateur
|
Consommation des matières premières non
renouvelables
|
10%
|
Augmentation du gaz à effet de serre
|
8%
|
Certification de la maitrise d'ouvrage (ISO)
|
Oui
|
Source :
Société Commerciale de Banque du Cameroun
Projet 2 :
La Société Commerciale de Banque du Cameroun
doit financer le réaménagement de la route Douala-Bafoussam. En
effet la route Douala-Bafoussam est un axe de l'économie du pays
grâce aux échanges agricoles qui existent entre les deux villes.
Mais ces échanges souffrent du mauvais état de la route
parsemée de trous causant de nombreux accidents. Tableau 5:
Caractéristiques du projet 2
Indicateurs Sociaux
|
Valeur d l'indicateur
|
Augmentation de l'accessibilité aux grands services
(Hôpitaux, écoles, administrations)
|
20 %
|
Réduction du coût de la mobilité
|
30 %
|
Réduction des accidents
|
20%
|
Création d'emplois
|
12%
|
Indicateurs Economiques
|
Valeur d l'indicateur
|
Capital Initial
|
10 000 000 000 F C FA
|
Valeur actuelle Nette
|
100 000 000 F CFA
|
Valeur résiduelle de l'investissement après 20
ans
|
15 %
|
Taux de Rentabilité
|
9 %
|
Délais de livraison du projet
|
3 ans pour construction mise en service et livraison
|
Indicateurs Environnementaux
|
Valeur d l'indicateur
|
Consommation des matières premières non
renouvelables
|
20%
|
Augmentation du gaz à effet de serre
|
3%
|
Certification de la maitrise d'ouvrage (ISO)
|
Non
|
Source :
Société Commerciale de Banque du Cameroun
40
Rédigé par Diane Rux
TESSA
Projet 3
Il s'agit d'un projet d'un projet Tchadien concernant le
bitumage de la route KYABE-SINGAKO. Ayant sollicité le co-financement de
la BAD, la BDEAC et le gouvernement ce projet vise à faciliter le
transport et de circulation des biens et des personnes entre Kyabé et
Singa ko, et entre Sarh et Abéché, à travers la
rénovation d'une voie routière praticable à tout moment
quel que soit la saison. Les principales caractéristiques de ce projet
sont :
Tableau 6: Les caractéristiques du projet
3
Indicateurs Economiques
|
Valeur d l'indicateur
|
Capital initial
|
59 000 000 000 F CFA
|
Valeur actuelle nette
|
14 436 000 F CFA
|
Valeur résiduelle de l'investissement après 20 ans
Taux de rentabilité
|
33,7%
15 ,5%
|
Délais de livraison du projet 4 ans
Indicateurs Sociaux
|
Valeur d l'indicateur
|
Augmentation de l'accessibilité aux grands services
(Hôpitaux, écoles, administrations)
|
20 %
|
Réduction du coût de la mobilité
|
20 %
|
Réduction des accidents
|
15%
|
Création d'emplois
|
5%
|
Indicateurs Environnementaux
|
Valeur d l'indicateur
|
Consommation des matières premières non
renouvelables
|
10%
|
Augmentation du gaz à effet de serre
|
0 %
|
Certification de la maitrise d'ouvrage (ISO)
|
Oui
|
Source : Banque Africaine de
Développement
3.4.2. Evaluation des projets.
Economique
CI=Capital Initial ;
VAN =Valeur Actuelle Nette ;
VRI=Valeur Résiduelle ;
TR=Taux de rentabilité ;
DL= Délais de Livraison ;
Sociale
AAGS =Augmentation de l'Accessibilité aux Grands Services
;
RCM = Réduction du Coût de la Mobilité ;
RA=Réduction des Accidents ;
41
Rédigé par Diane Rux
TESSA
CE=Création d'emplois
Environnement
CMPNR= Consommation de Matières Premières non
Renouvelables ; AEGES = Augmentation des Emissions en Gaz à Effet de
Serre ; CISO = Certification ISO.
L'évaluation des projets s'est fait sur la base du rapport
d'expertises et d'évaluation du différent maitre d'ouvrage
commis. On a fait une synthèse de tous les rapports et l'on choisit le
plus proche de la réalité.
Tableau 7 : Evaluation des projets
|
Aspects Economiques
|
Aspects Sociaux
|
Aspects
Environnementaux
|
CI
|
VAN
|
TR
|
VR
|
DL
|
AAG S
|
RCM
|
RA
|
CE
|
CMPNR
|
AEGE
|
CISO
|
|
|
C3
|
C4
|
SC1
C5
|
C6
|
C7
|
C8
|
C9
|
C10
|
C11
|
C1 2
|
Projet
1
|
5E+10
|
12000000
|
10%
|
26%
|
2 an s
|
30
%
|
15
%
|
10
%
|
14
%
|
10%
|
8%
|
Oui
|
Projet
2
|
1E+10
|
10000000 0
|
9%
|
15%
|
3 an s
|
20
%
|
30
%
|
20
|
% 12
|
20%
|
30%
|
No n
|
Projet
3
|
5,9E+1 0
|
14436000
|
15,50 %
|
33,70 %
|
4 s
|
an 20
%
|
20
%
|
15
%
|
5%
|
10%
|
0
|
Oui
|
3.4.3. Justification des choix de critère
Critères Economiques
Dans notre travail, l'aspect économique a 5
critères qui sont : Le capital Initial CI, la Valeur Actuelle Nette VAN.
Le Taux de Rentabilité TR, la Valeur Résiduelle VR et le
Délai de Livraison du projet DL.
Nous avons choisi ces critères parce qu'ils
représentent les performances économiques d'un projet.
Critères Sociaux
Face à un projet, on a plusieurs types de
problèmes sociaux. Mais ici, nous avons synthétisé 4
critères communs à nos trois projets. Ces critères sont :
l'Augmentation de l'Accessibilité aux Grands Services AAGS comme les
hôpitaux, la Réduction du Coût de la Mobilité RCM, la
Réduction des Accidents RA et la Création des Emplois CE.
42
Rédigé par Diane Rux
TESSA
Le choix s'est porté sur ces critères à
cause de leur importance capitale dans le social. Critères
environnementaux
Ici, nous examinerons la Consommation des Matières
Premières non Renouvelables, l'Augmentation de l'Emission de Gaz
à Effet de serre et le fait que la maitrise d'ouvrage soit
détenteur d'une certification en qualité environnementale ou
pas.
On peut avoir plusieurs autres critères à
étudier. Mais nous ne possédons pas assez d'informations pour les
quantifier.
Poids des 3 aspects
Tableau 8: Poids des critères
Aspects
|
Economique
|
Social
|
Environnemental
|
Poids
|
3
|
2
|
2
|
Le poids des aspects est fonction des contraintes
générales. En fait, nous avons attribué un poids de 3
à l'aspect économique au regard de la rareté des
ressources financières. Les deux autres aspects ont un poids de 2 vu
leur importance.
Echelle de préférence
Nous avons dit que dans un contexte de développement
durable, tous les aspects ont la même la valeur et que l'on ne devrait
pas prioriser un aspect à l'autre. Mais dans la pratique et en fonction
des impacts et de la valeur de chaque projet, on se trouve contraint de
prioriser certains critères. Mais cela ne sous-entend pas que les
aspects du développement durable n'aient pas la même valeur.
Ainsi, sur les 12 critères évalués, nous
avons l'échelle de préférence suivante par ordre croissant
: Tableau 9:Echelle de préférence
Préférence
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
11
|
12
|
Short Name
|
RC M
|
RA
|
CMPN
R
|
CI
|
AEGE S
|
TR
|
AAG S
|
DL
|
CE
|
CIS O
|
VR
|
VAN
|
Critères
|
C7
|
C8
|
C10
|
C1
|
C11
|
C3
|
C6
|
C5
|
C9
|
C12
|
C4
|
|
Poids des 12 Critères
Nous avons un total de 12 critères. Pour attribuer des
poids, nous allons supposer qu'il y a 100 points à partager entre chaque
critère selon l'échelle de préférence suivante :
Ainsi sur les 100 points que nous possédons, la
distribution est la suivante par ordre croissant :
Tableau 10: Poids des critères
Rédigé par Diane Rux
TESSA
|
|
Préfére nce
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
11
|
12
|
Short Name
|
RC M
|
RA
|
CMP NR
|
CI
|
AEGE S
|
TR
|
AAGS
|
DL
|
CE
|
CISO
|
VR
|
VAN
|
Critères
|
C7
|
C8
|
C10
|
C1
|
C11
|
C3
|
C6
|
C5
|
C9
|
C12
|
C4
|
|
Poids
|
14
|
13
|
11
|
10
|
10
|
9
|
8
|
7
|
6
|
5
|
4
|
3
|
Max/Mi n
|
Max
|
Max
|
Min
|
Min
|
Min
|
Min
|
Max
|
Min
|
Max
|
Max
|
Min
|
Max
|
Echelle
|
Qua tif
|
ntitaitatif
Quant
|
Quanti tatif
|
Quanti tatif
|
Quanti tatif
|
Quanti tatif
|
Quanti tatif
|
Quanti tatif
|
Quanti tatif
|
Qualit atif
|
Quanti tatif
|
Quanti tatif
|
Les valeurs monétaires sont en F CFA.
3.4.4. Analyse et Interprétation des
Résultats
Figure 15: Ranking et Robustness
.
Sur base des résultats obtenus, le projet 1
(0.34) réalise une bonne performance sur la base des
critères, poids et échelle de préférence.
44
Rédigé par Diane Rux
TESSA
Tableau 11:Performances des projets
Scenarii
|
ECO
|
SOC
|
ENV
|
FINAL
|
Projet 1
|
0.65
|
0.32
|
0.69
|
0.34
|
Projet 2
|
0.20
|
- 0.07
|
0.21
|
-0.02
|
Projet 3
|
-0.85
|
- 0.24
|
-1.00
|
-0.32
|
Les graphes suivants montrent le ranking index
intermédiaire : Figure 16: Ranking de l'index
Intermédiaire économique
Figure 17: Ranking de l'index intermédiaire
social
Figure 18: Ranking final
La critique que nous pouvons apporter est que le logiciel DART
distingue un projet d'un autre sans en donner les détails. Entre les
différents projets, on sait qui est le meilleur mais on n'a pas assez de
détails sur la position réelle des indicateurs.
Aussi, quand on fait varier les poids, l'analyse de la
robusteness change. On peut le voir sur l'image suivante les images suivantes
:
Avant variation des poids on a :
45
Rédigé par Diane Rux
TESSA
Et après variation on a :
3.5. Investir dans les meilleurs modes.
Selon le rapport de l'Unicef du 12 Aout 2014 («
Génération 2030/Afrique », s. d.),un quart de la population
mondiale vivra en Afrique d'ici 2050.La population Africaine qui compte
actuellement environ 1,2 milliards d'habitants verra sa population doubler
d'ici 2050.Cette croissance démographique nous interpelle au premier
ordre vu les relations que la croissance démographique entretien avec
les IT. En effet, lorsque la population augmente, l'une des conséquences
directes est l'évolution de la demande de transports .Il faut donc
anticiper sur des infrastructures de capacité et sur des modes de
transport rapides, induisant moins de congestion, moins de pollution en bref
des modes plus favorable au déploiement de l'économie, de la
société et à la protection de l'environnement.
Pendant plusieurs années, la route a été
le mode de transport le plus utilisé pour le transport des marchandises.
Mais de nos jours, plusieurs acteurs du secteur des transports vibrent au
rythme de montée en force du transport ferroviaire. Pour ces acteurs
à l'instar du Dr Pape SAKHO de l'Université Check Anta Diop du
Sénégal , le transport par rail a l'avantage de transporter plus
facilement les produits comme le pétrole, le charbon, les minerais bref
les pondéreux. De plus, il s'est également avéré
que le transport ferroviaire pour distances longues et des volumes importants,
est plus rapide que la route sur des questions de coûts de transport et
délais de livraison. En Afrique, l'heure est d'une part à la
rénovation des chemins de fer laissés par le colonisateur. C'est
par exemple le cas sur les lignes Dakar -Bamako et Abidjan Cotonou,
Rédigé par Diane Rux
TESSA
|
|
Addis-Abeba et Djibouti, Douala Ndjamena. Pour ce qui est de
la construction des nouvelles lignes, on peut parler de la construction de la
ligne Burundi -Tanzanie. Ces différents chantiers arrivent à
point nommé en Afrique car on sait à quel point les
réseaux routier sont pauvres et presque abandonné à eux
même sans infrastructure de qualité ni de capacité. La
carte ci-dessous démontre à suffisance le manque de voies de
transport dans l'ensemble de la région Afrique.
Figure 19 : Réseaux de transport en
Afrique
Source:
http://www.populationdata.net/indexcarte.php?cid=1&mid=2711
Restons dans la logique du choix de mode du transport pour
dire qu'en dehors du fait que le transport par rail ait l'avantage d'être
rapide, moins couteux, il est aussi le mode de transport le moins polluant
après la voie fluviale et les modes doux (marche à pieds et
vélos) hors mis l'analyse du cycle de vie. Vu sous ces angles, il est
sans contester que ce mode est celui le plus efficace à adopter. En
Afrique, plus on construit des routes plus il y a de la congestion. Car il y a
une classe moyenne qui émerge et a tendance à acheter des
voitures. Cela se justifie par exemple par la progression
effrénée du nombre de demandes d'immatriculation. Au
Sénégal, il a fallu à un moment, arrêter la
délivrance des immatriculations des véhicules. Sans oublier que
la route est le mode le plus discriminant en matière de transport
terrestre. C'est dans ce sens
47
Rédigé par Diane Rux
TESSA
que s'inscrit l'ouvrage (Chaléard et al., 2006) qui
prône la mise en perspective du chemin de fer en Afrique dans un monde de
plus en plus préoccupé par les problèmes
environnementaux.
Cependant, il est à noter que mettre en place des
investissements dans les infrastructures ferroviaires nécessite une
planification à long terme, des investissements de qualité
supérieure et couteuse. Pourtant nous savons que les ressources
financières sont la chose qui manque le plus dans les caisses. Aussi,
les lieux de livraison de marchandises sont nombreux et dispersés. Il
n'est donc pas évident de penser à une livraison de porte
à porte avec le train. Dès lors on voit donc qu'il est important
de penser à une complémentarité entre la voiture et le
train pour le transport de marchandises. L'utilisation des deux modes est notre
conseil. Le transport est louable mais son efficacité est encore
meilleure si elle est complétée par le transport par voiture
particulièrement en ce qui concerne le transport des marchandises.
S'agissant du transport des personnes, nous pensons que ce qui
est ennuyeux pour notre environnement c'est le fait de construire des trams,
des trains, et parfois des bus qui rouleront à vide. Il serait plus
judicieux d'avoir des voitures vides consommant moins d'espace et
d'énergie au lieu des trams et trains qui rouleront à vide en
créant plus de congestion. La pollution du tram et du train ne se mesure
pas qu'au niveau des émissions de polluant mais au cycle de vie total de
l'infrastructure. Et selon nos lectures, il apparait que le cycle de vie des
infrastructures ferroviaire produisent plus de polluants que la voiture. Comme
pour dire que plusieurs paramètres sont à prendre en compte lors
des investissements. Tout est à étudier sans négligence au
regard de la limite des budgets et des priorités environnementales.
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Rédigé par Diane Rux
TESSA
CONCLUSION
Notre travail de fin d'étude portant sur «
La priorisation des investissements dans les infrastructures de
transport en Afrique » nous a permis de faire une étude
sur les infrastructures de transport en Afrique. Le sujet étant
très vaste et concernant plusieurs disciplines, les délais d'une
année de master ne nous a pas permis de toucher de fond en comble toute
l'Afrique. C'est la raison pour laquelle nous nous sommes attardées
particulièrement au niveau de l'Afrique Sub Saharienne. Ceci signifie
qu'il reste des analyses à mener dans les autres régions. Et
même l'Afrique Sub Saharienne qui fait le corps de notre recherche, il
faut reconnaître que notre travail reste limité à cause du
manque de données. Aussi, il y a des études et des étapes
qui ont manqué. Par exemple, nous n'avons pas pu rencontrer ou discuter
profondément avec des bailleurs de fonds spécifiques pour avoir
le tracé simplifié du processus de financement des IT et tous ce
qui va avec. Néanmoins, nous avons parlé avec l'autorité
de la Société Commerciale de Banque du Cameroun surtout en ce qui
concerne l'utilisation du logiciel DART pour un investissement dans le cadre du
développement durable. D'après nos discussions, ceux-ci sont
intéressés par les atouts du logiciel. Mais, comme dans toutes
stratégies d'entreprises, l'heure est à l'analyse des forces, des
faiblesses, des opportunités et des menaces.
Pour le plan de travail, nous avons commencé par une
introduction vêtue de la méthodologie de recherche et ensuite nous
avons procédé comme suit :
> Le chapitre nous a parlé des
généralités sur les investissements en infrastructures de
transports, les problèmes de l'investissement en IT en Afrique ainsi que
l'impact des IT sur le développement et la croissance
économique.
> Le chapitre 2 consacré au financement des IT en
Afrique a mis en exergue les différents modes de financements, les
investisseurs, sans oublier la vue globale des investissements en Afrique.
> Ensuite, dans le chapitre 3, nous sommes parties sur la
base des recherches déjà effectuées par la Banque Mondiale
, (Joumard & Nicolas, 2007) et l'appui du logiciel DART pour montrer
comment investir dans le cadre du développement durable.
Au fil de notre travail, nous avons énoncé
plusieurs éléments constituant un frein au déploiement des
IT en Afrique. Mais les grands axes pour l'amélioration des IT sont les
suivants :
> Les pays Africains doivent avoir une vision globale,
surpasser les intérêts individualistes et créer un cadre de
réflexion commun. Cadre de réflexion qui servira à mieux
faire la prospection du continent auprès des investisseurs et à
mieux établir les besoins réels en besoin d'IT.
> Au regard du manque de moyen financiers, l'Afrique doit
commencer par capitaliser sur sa propre épargne.
> On doit intégrer la notion de développement
durable dans lors des investissements non seulement pour avoir des IT durable
mais aussi pour protéger l'homme et son environnement.
> La recherche scientifique en ce qui concerne la technique
des IT doit être au centre des formations universitaires.
> Les personnes missionnées pour la
négociation des partenariats doivent être dotées d'une
expertise et rechercher l'intérêt du continent le leur.
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Rédigé par Diane Rux
TESSA
En somme, beaucoup reste encore à faire en IT en
Afrique. La solution doit être collective car le monde entier vibre
aujourd'hui au sens de la globalisation.
50
Rédigé par Diane Rux
TESSA
Bibliographie
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Chaire du Sud ;
Cours du Dr Nicolas RIGO 2015, Université Libre de
Bruxelles, Techniques d'évaluation et d'aide à la décision
;
Cours Mme Mireille DECONINK 2015, Université Libre de
Bruxelles, Aménagement du territoire et environnement ;
Cours du Pr MF GODART-2015 Université Libre de Bruxelles,
Transports et environnement ; Cours de Dr Eric CORNELIS - 2015
Université de Namur, Modélisation du
transport;
Cours de l'Ir Yvon LOYARTS - 2015 Université Libre de
Bruxelles, Réseaux et infrastructures de transport ;
Cours d'Estelle NAYES - 2015 Evaluation socio-économique
et environnementale ;
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