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DÉVELOPPEMENT DU TOURISME DURABLE AUTOUR
DES
CHUTES DE MEMVE'ELE
À TRAVERS L'AMÉNAGEMENT
D'UN VILLAGE ÉCOTOURISTIQUE
À EBIANEMEYONG
MÉMOIRE DE PROJET
TUTORÉ
Présenté en vue de l'obtention de la
Licence Professionnelle en Tourisme et Hôtellerie
(LPTH)
Option
Développement et Aménagement Touristiques
des Territoires
(DATT)
Par
Dorgelet Adonis Edane Edane
Matricule :
08I124
Sous la direction de :
M. Hugues Marcel Etoga
Encadreur académique
M. Zacharie Ewolo Onana
Encadreur professionnel
Année académique : 2011 -
2012
SOMMAIRE
DEDICACES
ii
REMERCIEMENTS
iii
LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS
iv
LISTE DES ILLUSTRATIONS
v
LISTE DES TABLEAUX
vi
LISTE DES ANNEXES
vii
RÉSUMÉ
viii
ABSTRACT
ix
INTRODUCTION GÉNÉRALE
1
PREMIÈRE
PARTIE :
ENVIRONNEMENT DU SITE
7
CHAPITRE I :
ÉTAT DES LIEUX DU SITE DU PROJET
8
1-1- ENVIRONNEMENT PHYSIQUE DU SITE
9
1-2- DONNÉES ÉCONOMIQUES ET
SOCIOLOGIQUES
11
1-3- OFFRE TOURISTIQUE ET SES COMPOSANTES
14
1-4- ÉVALUATION DU SITE
23
CHAPITRE II :
ÉTUDE DU MARCHÉ
ET
PLAN MARKETING DU PROJET
27
2-1- ÉTUDE PROSPECTIVE DU
MARCHÉ
28
2-2- ÉTUDE MARKETING DU PROJET
37
DEUXIÈME PARTIE :
DÉVELOPPEMENT OPÉRATIONNEL DU
PROJET
41
CHAPITRE III :
PLAN DE DÉVELOPPEMENT DU PROJET
42
3-1- CADRE DE RÉFÉRENCE DU
PROJET
43
3-2- ÉTUDES TECHNIQUES DU PROJET
49
3-3- ÉVALUATION DES IMPACTS
SOCIO-ENVIRONNEMENTAUX
53
CHAPITRE IV :
ANALYSE FINANCIÈRE DU PROJET
60
4-1- ESTIMATION DU COÛT DU PROJET
61
4-2- BILAN D'OUVERTURE DU PROJET
64
4-3- ÉTUDE DE LA RENTABILITÉ DU
PROJET
65
CONCLUSION GÉNÉRALE
75
BIBLIOGRAPHIE
77
ANNEXES
80
À
Angeline Nne'e Mba, ma
regrettée mère.
REMERCIEMENTS
Nous formulons nos sincères et chaleureux
remerciements à l'endroit des personnes qui, de près ou de loin,
ont apporté leur pierre à l'édifice de ce modeste
mémoire de projet.
Nous remercions Monsieur Hugues Marcel Etoga,
encadreur académique, et Monsieur Zacharie Ewolo Onana, encadreur
professionnel, pour l'attention portée au suivi de nos travaux de
recherche.
Nous remercions également les populations de
Nyabizan et d'Ebianemeyong, particulièrement Gervais Ondo Ondo,
résident à Nyabizan, pour l'accueil, l'hébergement et le
soutien ayant facilité le déroulement de nos travaux de recherche
dans la localité. Merci à Oméga, autochtone
d'Ebianemeyong, pour avoir accepté de nous guider à plusieurs
reprises, aux chutes de Memve'ele et de nous fournir, au maximum, les
informations concernant les sites environnant son village et dont
l'accès n'a pas été possible.
Merci à Monsieur Samson Ndongo Ela, Maire de
la Commune de Ma'an, à Monsieur Jean-Claude Stone Njomkap, responsable
de la recherche, de l'innovation et de développement des projets au
Réseau Africain des Forêts Modèles, à Mitchell Dion,
canadien et étudiant-chercheur en Tourisme, etc. Le précieux
témoignage de leurs perspectives pour le développement de
l'écotourisme dans la zone de Campo-Ma'an nous a permis de pousser au
loin les ambitions de notre travail.
Enfin, nous disons un merci spécial à la
famille Edane Jean Marc (Elodie Ntyam, Fabrice Menye, Stève Eyene,
Patrice Metou, Hermine Nfoumezo'o, Lionel Edane et Brenda) pour leur soutien
moral. Nous n'oublions pas Nadège Ndengue, Rosine Nomo, Noëlle
Pulchérie Bilé, Vincent Houamblang pour leur soutien financier,
technique, logistique ; et à tous ceux qui ont contribué, de
tout ordre qu'il soit, au succès de ce travail.
LISTE DES SIGLES ET
ABRÉVIATIONS
APFT : Avenir des Peuples des
Forêts tropicales
CAPM : Cellule d'Appui au Projet
Memve'ele
CEPFILD : Cercle de Promotion des
Forêts et des Initiatives Locales de Développement
DRTLS : Délégation
Régionale du Tourisme et Loisirs du Sud
GEN : Global Ecovillage Network
MINTOURL : Ministère du Tourisme
et des Loisirs
OMT : Organisation Mondiale du
Tourisme
PASEM : Programme d'Accompagnement
Socio-économique de Memve'ele
PFNL : Produits Forestiers Non
Ligneux
PNCM : Parc national de Campo-Ma'an
RAFM : Réseau Africain des
Forêts Modèles
T.O : Tour Operator
UFA : Unité Forestière
d'Aménagement
UNEP : Programme des Nations Unies pour
l'Environnement
UTO : Unité Technique
Opérationnelle
UY1: Université de Yaoundé I
WWF: World Wide Fund for nature
LISTE DES ILLUSTRATIONS
CARTES
|
Carte n°1 : présentation de la
zone du projet - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
|
10
|
Carte n°2 : localisation du site
d'implantation du projet - - - - - - - - - - - - - - - - - -
|
44
|
PLANCHES PHOTOS
|
Planche photos n°1 : Parc National de
Campo-Ma'an - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
|
14
|
Planche photos n°2 : chutes de
Memve'ele - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -- - - - - -
|
15
|
Planche photos n°3 : autres
curiosités touristiques de la localité - - - - - - - - - - - -
Planche photos n°4 : infrastructures
d'hébergement dans la zone d'étude - - - - -
-
|
16
19
|
GRAPHIQUES ET SCHÉMAS
|
|
Graphique n°1: fréquence des
visiteurs du PNCM par nationalité (2004 et 2011) -
|
30
|
Schéma n°1: organigramme de la
structure - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
|
46
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1 : équipements
d'accueil touristique de Ma'an et de Nyabizan - - - - - - - -
|
20
|
Tableau n°2 : statistiques de la
consommation hôtelière de la Région du Sud en 2010
|
28
|
Tableau n°3 : statistiques de la
consommation hôtelière dans le Sud en 2011 - - - - - -
|
29
|
Tableau n°4 : identification de la
clientèle - - - - - - - - - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
|
31
|
Tableau n°5 : quelques produits
touristiques à proposer - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
|
36
|
Tableau n°6 : segmentation de la
tarification de l'offre du Dzalé nature - - -
- - - - - - -
|
38
|
Tableau n°7 : support de communication
- - - - - - - - - - -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
|
40
|
Tableau n°8 : programme
d'activités de l'écovillage - - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - -
|
44
|
Tableau n°9 : jobs description - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
|
47
|
Tableau n°10 : distribution des
espaces d'aménagement - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
|
50
|
Tableau n°11 : approvisionnement en
matériaux de construction nécessaires - - - - -- -
|
51
|
Tableau n°12: chronogramme
général d'exécution des travaux - - - - - - - - - - - - -
- - -
|
52
|
Tableau n°13 : matrice d'interaction
des impacts socio-environnementaux - - - - - - - -
|
54
|
Tableau n°14 : dépenses
en investissements du projet - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - -
|
61
|
Tableau n°15 : calcul du coût
du projet - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
|
64
|
Tableau n°16: bilan d'ouverture - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
|
64
|
Tableau n°17 : charges d'exploitation
prévisionnelles sur 12 mois - - - - - - - - - - - - -
|
65
|
Tableau n°18 : amortissement de
l'emprunt sur 5 ans - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
|
67
|
Tableau n°19 : charges
prévisionnelles du personnel sur 12 mois - - - - - --- - - - - - --
|
68
|
Tableau n°20 : évolution des
amortissements sur 5 ans - - - - - - - - - - -- - - - - - - - - - -
|
69
|
Tableau n° 21 : évolution des
charges d'exploitation sur 5 ans - - - - - - - - - - - - - - - -
|
70
|
Tableau n°22 : estimation du
Chiffre d'affaires du projet - - - - - - - - - - - - - - - - -
|
71
|
Tableau n°23 : évolution du
chiffre d'affaires sur 5 ans
|
73
|
Tableau n°24: Compte d'exploitation
prévisionnel sur 5 ans et cash-flow - - - - - - - - -
|
74
|
LISTE DES ANNEXES
Annexe n°1 : sujet validé - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Annexe n°2 : attestation de lecture 1
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
|
81
82
|
Annexe n°3 : attestation de lecture 2
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
|
83
|
Annexe n°4 : questionnaire
d'enquête de prospection générale - - - - - - - - - - - -
- - - -
|
84
|
Annexe n°5 : détail
activités, services, prestations et produits du projet - - - - - - - - -
- -
|
87
|
Annexe n°6 : exemple d'un circuit
touristique vendu en forfait - - - - - - - - - - - - - - - ---
|
89
|
Annexe n°7 : devis estimatif et
quantitatif de constructions - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
|
91
|
Annexe n°8 : Maquette plan de masse du
village écotouristique - - - - - - - - - - - - - - - - -
|
99
|
Annexe n°9 : Maquette
plan de distribution du bâtiment d'accueil et administration - -
|
100
|
Annexe n°10 : Maquette
plan de la cabane à 2 appartements - - - - - - - - - -
- - - - - - - -
|
101
|
Annexe n°11 : Maquette plan de
distribution du bungalow hébergement - - - - - - - - -
|
102
|
Annexe n°12 : Maquette
plan de distribution du restaurant-bar - - - - - - - - - - - - - - - -
|
103
|
Annexe n°13 : échéancier
(ordonnancement) des travaux de construction - - - - - - - - -
|
104
|
RÉSUMÉ
La présente étude s'attèle
à trouver une solution aux problèmes liés à la
valorisation des potentialités touristiques dont regorge la
localité de Nyabizan. L'objectif général est d'apporter
une plus-value aux activités touristiques qui pourront se
développer autour des chutes de Memve'ele et du Parc National de
Campo-Ma'an à travers la mise en place d'un village
écotouristique à Ebianemeyong. Spécifiquement, le projet
vise à étudier l'environnement du site afin de mieux
appréhender toutes les exigences liées à son implantation
dans cette localité. De nombreuses informations
révélées par nos différentes sources,
ajoutées à notre ingénierie, nous ont permis de
bâtir ce travail en quatre (4) chapitres repartis en deux (2) grandes
parties à savoir l'environnement du site (I) et le développement
opérationnel du projet (II). Ce sont ces articulations qui permettent
une meilleure connaissance du site d'une part et une meilleure
compréhension du projet d'autre part.
Dans la première partie, nous examinons
l'environnement des chutes de Memve'ele. De ce fait, l'état des lieux du
site présente succinctement les composantes physiques,
économiques et socio-culturelles et le marché touristique
potentiel de la localité de Nyabizan. Le diagnostic du territoire qui
fait état des forces, faiblesses, opportunités et menaces qui
sont liés à notre projet permet d'évaluer le site dudit
projet. Cette évaluation du site nous conduit à une analyse
prospective du marché touristique local afin de concevoir une
stratégie de marketing adéquate pour le rayonnement de la
localité de Nyabizan en général, du site et de
l'écovillage en particulier.
La deuxième partie concerne le
développement opérationnel du projet : l'aménagement
du village écotouristique (ou écovillage) proprement dit. Il est
question ici de définir le cadre de référence de notre
projet en faisant ressortir toutes les caractéristiques qui le
composent. La structure qui est projetée va offrir des activités
touristiques achalandées en plusieurs gammes de produits variées.
Ceci, en harmonie avec les exigences de l'environnement du site, de la
localité, etc. Pour aménager d'une telle structure, nous estimons
le coût global nécessaire à 156 241 982
F.CFA.
Le présent travail ne se veut donc pas seulement
un simple mémoire de projet tutoré en vue de l'obtention d'une
Licence professionnelle en tourisme et hôtellerie. Il se veut un document
de projet qui facilite les différents acteurs et partenaires au
développement de localité de Campo-Ma'an (les pouvoirs publics,
les promoteurs du privé, la Commune de Ma'an et les populations locales)
dans le processus de développement et de valorisation du potentiel
touristique existant.
ABSTRACT
This
study strives to find a solution to problems related to the enhancement of
tourism potentials that abounds in the Nyabizan locality. The main objective is
to provide added value to tourism activities that could be developed around the
Memve'ele falls and the Campo -Ma'an National Park through the establishment of
an ecotourism village in Ebianemeyong village. Specifically, this research
project aims at studying the environment of the site in order to better
understand the exigencies of implanting of such a project in this locality.
Many information revealed by our various sources , combined with our
engineering have enabled us to build this work in four (4) chapters divided
into two (2) main parts namely the environment of the site (I ) and the
operational development of the project (II). These are joints that allow a
better knowledge of the site on the one hand and a better understanding of the
project on the other.
Part one delves
into the examination of the environment of Memve'ele falls (site of project).
Therefore, the inventory of the site presents briefly the components economic,
physical and socio- cultural and the potential tourist market of the locality
of Nyabizan. The diagnosis of the territory gives us the strengths, weaknesses,
opportunities and threats related to our project. This site assessment leads us
to a prospective analysis of local tourism market to develop a proper marketing
strategy for the attraction of the location of Nyabizan in general Site and the
ecovillage in particular.
The second part
concerns the operational development of the project: the development of the
ecotourism village (or ecovillage) itself. This is about defining the framework
of our project by highlighting all the features that make it up. The structure
projected will offer busy tourist activities in several ranges of various
products. This, in harmony with the requirements of the environment of the
site, locality, etc. To develop such a structure, we estimate the total cost of
the project at 156.241.982 CFA Francs.
Thus this research work
therefore aims not just a simple memory project tutored in order to obtain a
professional degree in tourism and hospitality. It is a document that
facilitates the project stakeholders and partners in the development of
locality Campo -Ma'an (governments, private developers, the Ma'an Municipality
and local populations) in the development process and enhancement of existing
tourism potential.
INTRODUCTION
GÉNÉRALE
1- Contexte
Le tourisme est actuellement l'une des premières
industries mondiales avec près de 12% du PIB mondial et près de
8% d'emplois créés (OMT, 2010). Cette activité
économique est un secteur qui accompagne le développement local
tant dans les pays développés que dans ceux en voie de
développement. Le dynamisme du tourisme qui s'accompagne d'une
croissance importante des flux touristiques n'est pas sans conséquences
sur l'environnement physique, social et culturel des destinations
visitées. Ce qui justifie la nécessité de rendre toutes
les formes de tourisme durables. Ainsi, pour l'Organisation Mondiale du
Tourisme (OMT), toute mise en tourisme durable s'accompagne de « la
mise en place et la gestion des infrastructures et services qui limitent le
gaspillage des ressources constituent un instrument de soutien pour un tourisme
durable »1(*).
Selon le Ministère du Tourisme et des Loisirs
(MINTOURL), le Cameroun a intégré le classement des
destinations touristiques mondiales pour avoir dépassé en 2011 le
cap annuel de 500 000 visiteurs étrangers. Afin d'améliorer
cette position, l'État s'est engagé progressivement dans les
actions promotionnelles afin de mieux vendre la destination aussi bien à
l'échiquier national qu'international. C'est dans ce cadre que sur le
plan interne, une bonne exploitation du potentiel passe par la mise en tourisme
des attractions touristiques encore non exploitées. Raison pour laquelle
le thème de note étude porte sur le Développement des
activités touristiques durables autour des chutes de Memve'ele à
travers la mise en place d'un village écotouristique à
Ebianemeyong.
2- Justification
Le choix de ce thème part d'un constat
personnel. En tant qu'étudiant en tourisme, nous avons constaté
que le potentiel écotouristique qui existe dans la zone de Nyabizan,
avec pour principaux points focaux les chutes de Memve'ele et le Parc national
de Campo - Ma'an, est mal exploité. De même, le démarrage
des travaux du projet de construction d'un barrage hydroélectrique sur
les chutes de Memve'ele est une opportunité à saisir pour
développer les activités touristiques dans cette localité.
Par ailleurs, nous avons constaté une insuffisance des infrastructures
touristiques (hébergement, restauration, transports, loisirs, etc.)
susceptibles de répondre aux besoins des touristes ; ainsi qu'une
forte pression humaine sur des ressources naturelles et une menace de perdition
des valeurs culturelles et traditionnelles locales.
3- Intérêt
En lien avec le développement de
l'écotourisme, ce projet est un outil efficace pour :
La valorisation économique :
- Générer des gains financiers directs pour
l'exploitant du complexe qui proviendront des recettes de l'entreprise, avant
d'attendre les gains financiers divers ;
- Promouvoir des activités touristiques plus rentables
sur le moyen et le long terme (business vert);
- Créer des emplois formels des jeunes et
accélération de la croissance locale ;
- Créer un marché à travers lequel les
participants à la chaîne de production locale (artisans, petits
agriculteurs, éleveurs, etc.) pourront écouler leurs
produits ;
Le développement des valeurs
socio-culturelles
- Lutter contre la pauvreté, le chômage, l'exode
rural, etc. ;
- Impliquer les communautés locales ; en
favorisant une prise de conscience chez les habitants des villages d'accueil
comme chez les touristes de la nécessité de préserver le
capital naturel et culturel ;
- Participer au développement, à l'apprentissage
de l'ingénierie culturelle et traditionnelle locale (art, gastronomie,
histoire, us et coutume locaux, etc.) ;
- Réappropriation ou revitalisation des valeurs
(culturelle et traditionnelle locale (art, artisanat, gastronomie, histoire, us
et coutume, etc.);
Minimiser l'impact sur l'environnement
- Contribuer dans la lutte contre le braconnage dans le Parc
National de Campo-Ma'an et d'autres zones naturelles ou des sites culturels
menacés ;
- Promouvoir des comportements responsable vis-à-vis
des ressources naturelles à exploiter car les destinations qui se
tournent vers l'écotourisme bénéficient d'une
bonne image auprès des touristes (certitude d'un environnement
préservé).
- Maîtrise des impacts de l'écotourisme sur
l'environnement,
- Education au respect et à la préservation de
la biodiversité des aires protégées.
4- Problématique
En dépit du potentiel écotouristique que
regorge son territoire, la zone de Nyabizan, berceau de Memve'ele, tarde
à valoriser ses atouts. Cependant, avec l'avènement du projet
hydroélectrique de Memve'ele, il va se poser davantage de nombreux
problèmes liés à l'épanouissement de l'industrie
touristique dans cette localité. Dès lors, l'on peut se poser la
question de savoir : quelle valeur ajoutée faut-il apporter aux
chutes de Memve'ele afin qu'elles soient touristiquement consommables?
5- Questions de recherche
D'une manière générale, la
plus-value qu'apporteront les activités touristiques que va promouvoir
l'écovillage dans la zone pourra-t-elle être celle qui tient
compte de l'équilibre entre les dimensions sociale, économique et
environnementale ?
Spécifiquement, comment se présente
l'environnement dans lequel ce projet sera implanté ? Quel est le
niveau d'investissement qu'il faut apporter autour des chutes de Memve'ele pour
éviter que le produit ne devienne un danger? Quelles sont les exigences
que doit prendre en compte le promoteur pour la mise en place de ce projet?
6- Objectifs de recherche
De manière générale, ce travail
vise la mise en tourisme des chutes de Memve'ele à travers
l'aménagement d'un écovillage autour dudit site.
Spécifiquement, il s'agit de :
- Examiner l'état des lieux du site de Memve'ele et son
environnement de fond en comble ;
- Inventorier et évaluer le potentiel touristique local
et ses composantes ;
- Faire une étude prospective du marché
touristique local ;
- Proposer les stratégies de marketing (produits,
tarification, commercialisation, communication/promotion) ;
- Donner le cadre de référence (juridique,
réglementaire, etc.) pour l'implantation du complexe ;
- Proposer le plan d'aménagement des infrastructures
sur le site d'implantation ;
- Elaborer le business plan du projet ;
7- La revue de la littérature
Les villages écotouristiques existent et
fonctionnent depuis plusieurs années dans toutes les régions du
monde, et nous sommes convaincus du travail qui a été fait dans
ce domaine. Ainsi, notre revue de littérature a porté sur la
consultation des mémoires, articles, ouvrages généraux
déjà disponibles à propos et dont plusieurs ont
été consultés via internet. Pour ce faire, le principe de
cette recherche a consisté à effectuer une collecte documentaire
exhaustive en parcourant tous les documents susceptibles de nous aider à
avancer dans notre travail. Ainsi, ces documents ont été
regroupés par centres d'intérêts ; parmi
lesquels :
· Le développement du tourisme durable. Les
principaux documents consultés sont :
(1) Vers un tourisme durable : guide à l'usage
des décideurs, (2006)2(*) ;
(2) « Développement touristique du
territoire de la Communauté de Communes de Valcènard :
diagnostic et perspectives », (2003)3(*).
· L'étude sur le Parc national de Campo-Ma'an et
des chutes de Memve'ele a été possible grâce aux
rapports d'études cités ci-après :
(1) « Projet de développement
d'écotourisme dans la Forêt Modèle de Campo-Ma'an
(Cameroun) », (2012).4(*)
(2) « Plan d'aménagement du parc National de
Campo-Ma'an et de sa zone périphérique »,
(2005).5(*)
(3) « Aménagement hydroélectrique de
Memve'ele sur le Ntem : actualisation de l'étude de
faisabilité », Volume II (2005).6(*)
· L'Aménagement de l'écovillage :
Nous avons constaté que la documentation
concernant la création des villages écotouristiques est rare dans
les bibliothèques. Seules, les multiples informations recueillies sur
internet nous ont permis d'avoir une idée sur les écovillages.
Il faut noter que ceci n'est qu'une partie de nombreux
documents consultés à la bibliothèque du
département de Tourisme et d'Hôtellerie, du Réseau africain
des forêts modèles (RAFM) ainsi que quelques sites internet.
L'originalité de notre projet réside
dans le fait que plusieurs auteurs de ces ouvrages ont montré le
rôle important que peut jouer le tourisme dans la zone ; or, peu a
véritablement été dit et fait dans le sens pratique de
l'aménagement touristique proprement dit. Comment peut-on trouver
solution du problème d'infrastructure d'accueil touristique dans la zone
de Campo - Ma'an ? Notre intention de créer un village
écotouristique à Oveng pour le développement du tourisme
durable autour des chutes de Memve'ele mérite donc toute son
attention.
8- Méthodologie de recherche
Notre méthodologie de recherche tourne autour de
deux principales méthodes à savoir : la recherche documentaire et
les enquêtes de terrain.
· La recherche documentaire
Il faut noter qu'au-delà de la revue de
littérature suscitée, nous avons consulté plusieurs
documents monographiques dans les bibliothèques ainsi que via internet.
Les analyses de ces différentes études restent souvent trop
théoriques pour être directement exploitables.
· Enquêtes de terrain
Maints instruments et méthodes
d'évaluation ont été mis au point permettant ainsi de
quantifier et de qualifier les éléments à analyser sur le
terrain. Il s'agit d'un questionnaire d'enquête servant également
de guide d'entretien (Annexe n°4 page 85) ainsi que des
observations.
*Enquête
« participative » par questionnaire. Il
serait moins ambitieux de réaliser un tel travail sans enquêter
sur l'avis du grand public de la localité. Pour ce faire, un
questionnaire d'enquête de prospection à caractère
monographique a été mis sur pied à l'intention des acteurs
du développement local 7(*); avec pour objectif d'évaluer le fait
touristique dans la localité. Toutefois, pour y
parvenir, nous avons tablé sur un échantillon de 50 personnes
dans la zone. Trois rubriques aux questions à choix multiples ont
constitué le squelette du questionnaire à savoir :
l'identification de l'enquêté, la fréquentation dans les
sites de la localité ; la connaissance de son point de vue
vis-à-vis du développement des activités touristiques
projetées par notre étude.
* Entretien avec quelques acteurs et partenaires
techniques. Il nous est apparu nécessaire dans un premier
temps, d'interviewer le Maire de la Commune de Ma'an. L'objectif étant
de prendre connaissance du niveau d'intérêt du tourisme dans la
zone, des différents projets touristiques communaux et intercommunaux
ainsi que les partenaires au développement touristique de la
localité de Nyabizan afin d'évaluer leurs attentes
vis-à-vis de notre projet. Dans un second temps, l'appui de Mitchell
Dion, canadien et étudiant en Tourisme en recherche à Ebolowa, a
rendu facile notre contact avec un certain nombre de partenaires
techniques : le Ministère du tourisme et des Loisirs, le
Réseau africain des forêts modèles (RAFM), le responsable
de WWF de Campo, notamment impliqués dans le développement
local.
· Observations in-situ
Elle concerne principalement l'ensemble des visites et
du parcours accomplis dans les sites d'attractions de la zone (Chûtes de
Memve'ele, Parc de Campo - Ma'an, etc.). L'objectif étant
l'évaluation de l'état des lieux de la zone d'étude afin
de mieux conduire la faisabilité de notre projet. Pour ce faire, nous
avons fait des prises de vue grâce à la photographie des
éléments susceptibles de présenter l'état des lieux
des sites. L'appareil photo numérique et le téléphone nous
ont servi à cet effet.
· Le traitement des données
collectées
Les données collectées lors de nos
descentes ont été quantifiées (statistiques et
pourcentages, diagrammes, etc.) d'une part et qualifiées (description,
classement, confrontation, etc.) d'autre part à l'aide des logiciels
tels que «EXCEL« et «WORD''.
9- Les limites de la recherche
En dépit des méthodes de collecte et de
traitement des données citées ci-dessus, nous avons
été confrontés à de nombreuses difficultés
liées à l'accès aux informations, aux déplacements
et à la conservation de ces informations. Parlant de l'accès aux
informations, il faut noter la rareté des documents concernant les
villages écotouristiques dans les bibliothèques,
difficultés pour rencontrer quelques personnes ressources, prises par
les contraintes de temps. L'usage d'un matériel non performant pour les
prises de vue.
PREMIÈRE PARTIE
ENVIRONNEMENT DU SITE
CHAPITRE I
ÉTAT DES LIEUX DU SITE DU PROJET
1-1- ENVIRONNEMENT PHYSIQUE DU SITE
1-1-1- Définition de la zone
d'étude
Notre étude se délimite sur un rayon d'environ 35 Km dont le
village d'Ebianemeyong (proche de Nyabizan) est l'épicentre. Elle se
situe dans la Région du Sud et est à cheval, du point de vue
administratif, entre deux (02) Départements (la Vallée du Ntem et
l'Océan) ; puis sur deux (02) Arrondissements (Ma'an et Campo)8(*). L'étude est portée sur
la zone Sud-est du Parc et couvre deux sites touristiques majeurs : les
Chutes de Memve'ele et le Parc National Campo - Ma'an.
Tout au long de cette étude, nous allons utiliser l'appellation de Campo
- Ma'an pour désigner la zone car elle est à la limite des
Arrondissements de Campo (60 Km de la ville de Campo) et de Ma'an (la zone
touchant la ville de Ma'an). La carte n°1 (Cf. page 10 ci-après)
fait ressortir clairement notre zone d'étude.
1-1-2- Composantes
biophysiques
a. Climat
Le climat de la région Campo - Ma'an est de type
équatorial. La zone a quatre saisons inégales dont deux saisons
sèches (de fin Novembre à Février et de Juin à mi-
Août) et deux saisons de pluies (de mars à mai et mi-août
à novembre). La pluviométrie moyenne annuelle est d'environ 1738
mm ; avec comme mois les plus chauds, février (28° C), mars
(27°C) et les plus froids : août (25,2°C) et juillet
(25,5°C).
b. Relief, sols et hydrographie
Relief : le principal massif
identifié culmine à 900 m d'altitude avec le sommet de
Nkolébengue à Ebianemeyong. Le secteur de Ma'an est dominé
par des plaines et de petites vallées avec une altitude d'environ
300m9(*).
Sols : L'on retrouve des sols
hydromorphes dans les vallées et bas-fonds et des sols ferralitiques qui
couvrent la majeure partie de la zone de Ma'an10(*) ; ce qui justifie la découverte de
nombreux gisements miniers dont l'exploitation pourra attirer un grand nombre
de visiteurs dans la zone.
Hydrographie : le réseau
hydrographique de la région est dominé par le Ntem. Il a pour
affluents la Biwomé et la Ndjo'o aux environs de Nyabizan et de nombreux
bras morts à sa confluence avec la Mvila près de Ma'an.
c. Végétation et flore
Végétation : la zone est
dans le domaine de forêt dense humide. C'est le massif forestier
sempervirent de l'Afrique Centrale. C'est une région riche en
diversité floristique.
Flore : de nombreux chercheurs ont
identifié dans le Parc national de Campo - Ma'an, plus de 1500
espèces de plantes réparties dans près de 640 genres
et 141 familles. On y retrouve près de 114 espèces
endémiques dont 29 ne sont connues que dans le Parc11(*).
10
Zone du projet
Carte n°1 : présentation de la
zone d'étude
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1-1-3- Problèmes globaux de
l'environnement
Les problèmes environnementaux qu'accompagnent
divers méfaits sur les êtres humains et l'environnement sur toute
la planète sont présents dans la zone et endommagent la nature
malgré les avancées observées dans certaines parties du
monde pour diminuer les effets.
Dans l'arrondissement de Ma'an en général et
à Nyabizan en particulier, les facteurs liés à ces
problèmes sont :
a. Les gaz à effet de serre
Il s'agit de la pollution par des gaz
d'échappement des véhicules des sociétés
hydroélectriques, forestières, et des transports en commun des
engins desdites sociétés. La production des feux de brousse n'est
pas en reste, surtout avec la culture sur brûlis ainsi que l'utilisation
du bois de chauffage. Il n'y a certes aucune indication chiffrée sur le
degré de cette pollution atmosphérique car aucune étude
n'a pas encore été menée dans ce sens. Mais, nous
observons néanmoins la fréquence de nombreux engins
(tronçonneuses, bulldozers, grumiers, etc.) suite à
l'exploitation forestière (Wijma par exemple), aux travaux de
construction du barrage, à l'augmentation du nombre de motos-taxis, de
voitures qui ont été achetées après l'indemnisation
de certaines populations riveraines du projet hydroélectrique de
Memve'ele, etc.
b. La destruction de la biodiversité
Elle est observée avec, entre autres, la
pratique du braconnage dans le PNCM. Le braconnage est fait par les
communautés locales qui habitent dans la zone périphérique
du PNCM et dont le village d'Ebianemeyong en est le fief. L'exploitation
forestière et les pratiques traditionnelles d'agriculture ne sont pas en
reste.
1-2- DONNÉES ÉCONOMIQUES ET SOCIOLOGIQUES
1-2-1- Activités économiques
a- Secteur primaire
Il s'agit d'un inventaire exhaustif des
activités économiques pratiquées par les populations de la
zone d'étude.
Agriculture : l'économie locale est
essentiellement basée sur l'agriculture. La culture vivrière
concerne principalement le manioc que vient compléter la banane
plantain, la patate douce, etc. On y retrouve également du maïs, de
la canne à sucre, de l'ananas ainsi que des plantes fruitières et
légumières. Le cacao est la principale culture de rente de cette
zone.
Chasse et cueillette : la chasse
à armes à feu et aux pièges se fait toute l'année
et plus régulièrement en saison de pluies. Le gibier constitue
une source de revenus monétaires pour l'économie des
ménages. L'espace utilisé par les populations riveraines pour la
chasse s'étend jusque dans le parc avec une pression
décroissante de la périphérie du village vers
l'intérieur du parc.
En dehors du gibier et des produits de la pêche
continentale, une gamme très variée d'autres produits forestiers
non ligneux (PFNL) sont régulièrement collectés par les
populations riveraines et dont seules les graines sont vendues. Les produits
collectés sont destinés à différents usages :
consommation alimentaire, médecine traditionnelle, pratiques
socioculturelles, artisanat, construction, etc. la collecte se fait toute
l'année : dans les forêts primaires, les forêts
secondaires, les jachères et les champs vivriers. La commercialisation
porte sur un nombre limité de certains produits vendus principalement
dans le réseau villageois (vin de palme, les noisettes, etc.).
Élevage traditionnel est
pratiqué par la plupart des paysans. Les animaux élevés
sont les moutons, les chèvres, les porcs et les oiseaux de la basse
cours. Ces animaux domestiques qui vivent en divagation sont consommés
et parfois vendus.
Pêche traditionnelle :
l'activité de pêche est saisonnière dans de nombreux cours
d'eau qui traversent les villages surtout le fleuve Ntem. Le matériel
utilisé est rudimentaire et se compose de filet et d'une pirogue
propulsée à l'aide de pagaies. La zone dispose des techniques de
pêche d'une originalité exclusive : le barrage de retenue de
poisson (« Alâm » en langue
locale), la pêche féminine à la nasse
(« Alôk »), etc.
b- Secteur secondaire
Industrie : le secteur industriel n'est
pas encore représenté dans la localité. Le projet
Memve'ele qui se met progressivement en place constitue une lueur d'espoir pour
le secteur hydroélectrique.
Exploitation forestière : le
secteur d'exploitation forestière est développé dans la
localité depuis peu. En effet, après le passage de diverses
compagnies d'exploitation forestière, actuellement, le principal
bénéficiaire des unités forestières
d'aménagement (UFA) créées est Wijma Cameroun S.A.
c- Secteur tertiaire
Activités commerciales : elles se
résument aux transactions commerciales au niveau local entre les
producteurs locaux et les acheteurs des produits agricoles, de chasse et de
pêches en provenance des villes limitrophes comme Ebolowa, Ambam, soit
des pays voisins à savoir le Gabon et la Guinée
Équatoriale. Le petit commerce du secteur informel est fort
présent avec la prolifération des petites boutiques à
Nyabizan et à Ma'an dont un accent prioritaire est mis sur les produits
de première nécessité.
Industrie touristique :
l'activité touristique tarde à se développer dans
la zone malgré les avantages tels que la proximité de
l'Océan Atlantique, de la ville de Kribi grand pôle d'accueil
touristique (155 Km) ainsi que la présence du parc national de
Campo-Ma'an.
1-2-2- Composantes sociologiques
a. Population
La population de la zone d'étude est
principalement constituée des Ntumu et des Mvaé du groupe Fang
auxquels on associe quelques allogènes. Les effectifs de cette
population sont peu connus. Le recensement effectué en 2002 dans le
cadre de l'étude socio-économique de l'UTO de Campo - Ma'an
estime la population de l'arrondissement de Ma'an à 13
707 habitants12(*) constituée de jeunes en majorité. Nous
avons également observé que périodiquement les villages
sont quasi-vides pour des raisons de scolarisation des jeunes. La lecture d'une
carte de la population nous montre l'inégalité du peuplement de
la zone et une densité relativement faible.
b. Mobilité et flux migratoire
La mobilité et le flux migratoire qui
s'observent de nos jours dans cette localité sont très
croissants. On distingue globalement deux types de mouvements de populations
dans la zone. Il s'agit des mouvements internes, de l'exode rural et de
l'immigration13(*). Les
mouvements internes dans la zone revêtent souvent un caractère
temporaire ou saisonnier. Les populations fréquentent
régulièrement des parents en Guinée Equatoriale. Les
déplacements liés à l'exode rural sont
préférentiellement dirigés vers les villes comme Ebolowa,
Douala, Yaoundé, Kribi, Ambam, Libreville (Gabon) ou Bata (Guinée
Equatoriale). Les autorités publiques et locales annoncent
l'arrivée d'environ 3 400 employés pour le chantier de la
construction du barrage de Memve'ele.
c-
Religion
En ce qui concerne la
religion dans la zone d'étude, deux croyances principales y sont
représentées. Il s'agit du protestantisme et du catholicisme. Toutefois, il demeure que les populations restent
ancrées aux croyances traditionnelles et ancestrales lorsqu'elles
doivent interpréter certains événements de leur vie
quotidienne tels que les mauvaises productions agricoles, les réussites
sociales et la sorcellerie.
d- Revue historique de quelques noms
importants
Dans cette sous partie réservée à
l'histoire, il s'agit de présenter l'historique des lieux et sites
importants de la zone d'étude à savoir : Nyabizan et
Memve'ele.
Ø Origine de Nyabizan
L'appellation de Nyabizan tire son origine de 2 mots
Ntumu et Mvaé :
« Nya » qui signifie vrai,
authentique et « Bizan » qui
est le pluriel
d'« Ezan » qui signifie
Fer comme mine ; le tout donnant « Nyabizan »
qui peut être traduit en langue française par
« vraie mine de fer ». Le village de Nyabizan
aurait été fondé vers 1908 avant la Première Guerre
Mondiale par Bekale b'Evina et ses 2 frères Ove Evina et Beye
Obando14(*). Ainsi
pendant longtemps le village fut localement appelé Nyabizan de Bekale
b'Evina. À l'arrivée des colons français, ceux-ci ont
déformé phonétiquement l'onomastique de Nyabizan qui
devient officiellement et ce jusqu'à nos jours
« Nyabessang » ou « Niabessang ».
La légende qui existe dans la localité
n'est pas différente de celle du peuple Pahouin qui retrace le
périple du peuple Fang (Mvaé, Ntumu) du Gabon qui sont descendus
avec le cours du fleuve Ntem ou « Ntam » (bonheur,
manne tombée gracieusement du ciel) jusqu' au lieu actuel à la
recherche du sel qui était abondant vers la côte.
Ø Origine du nom
`'Memve'ele''
Beaucoup d'hypothèses sont
évoquées sur l'origine du nom des chutes de Memve'ele. La
première relate que Memve'ele est un nom donné par le Rev. Ndinga
Pipa qui, pour avoir vu les chutes pour la première fois s'exclama en
disant à ses fidèles en langue locale
« Meve'ele » qui signifie les
« tentations ou dans son sens c'était pour dire les miracles
de Dieu ». Progressivement avec la mauvaise appellation des
Français, Meve'ele du départ se transforma en Memve'ele. La
deuxième hypothèse de l'origine du nom Memve'ele, qui nous semble
logique, vient du mot « mvek »
« memvek » au pluriel, qui indique les flancs ou
pentes de la falaise (vallée) du fleuve Ntem et
« meleh » qui signifie penché,
incliné, coucher en position oblique. En langue locale
« Memve'ele » qui signifie littéralement
« les flancs ou pentes inclinées de la falaise du
Ntem ».
Du point de vue légendaire, malgré les
sources non écrites, les chutes de Memve'ele seraient habitées
par un certain légendaire Afa'a Bibo'o. Originaire de la piste Nsomessok
précisément dans le village d'Evolé, Afa'a Bibo'o serait
porté disparu à l'âge de 40 ans dans un bosquet
situé non loin de son village natal. Ce dernier que l'on croyait
assassiné serait devenu habitant des chutes de Memve'ele.
1-3- OFFRE TOURISTIQUE ET SES COMPOSANTES
Les éléments qui interviennent dans
l'élaboration de l'offre touristique sont : les ressources
naturelles, les ressources culturelles et les offres connexes à
l'activité touristique.
1-3-1- Potentiel touristique local
a- Patrimoine naturel
Le territoire touristique de Nyabizan est doté
de ressources naturelles multiples à savoir :
Les 2 sites touristiques naturels majeurs :
Ø Le parc national de Campo -
Ma'an (PNCM)
Le Décret n°2000/004/PM du 6 janvier 2000
érige la zone centrale de protection de faune de Campo en Parc National
Campo - Ma'an avec une superficie de 264 064 ha. Avec ses quelques 80
espèces de mammifères, 302 espèces d'oiseaux, 122
espèces de reptiles, plus de 80 espèces d'amphibiens, 249
espèces de poissons et près de 390 espèces
d'invertébrés dont sept (7) encore non répertoriées
au Cameroun, le PNCM apparaît comme un paradis écotouristique pour
les amoureux de la nature. Ce caractère lui a conféré un
intérêt du point de vue de la science, de la conservation et de la
beauté naturelle.
Planche photos n°1: Parc National Campo
- Ma'an
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2
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3
1
Source: Dorgelet Adonis Edane, 12 Octobre
2012
Commentaire photos :
1 : Entrée Est du Parc national Campo-Ma'an
(PNCM).
2 : Plaque signalétique du règlement pour
accéder dans PNCM à l'entrée Est.
3 : Une des espèces fauniques (singe) que l'on
retrouve au PNCM
Ø Le fleuve Ntem et ses
composantes
C'est le cours d'eau le plus important de la
région du Sud en général et de la localité en
particulier. Long de près de 460 km, ce fleuve comporte de nombreuses
chutes et rapides qui rendent son parcours difficilement navigable. Mais cette
situation pourra être favorable pour la pratique des activités
nautiques. C'est un lieu indiqué pour des ballades, des courses à
pirogues (endroits navigables) et pour la pêche sportive. De même,
certains de ses berges sablonneuses peuvent servir à
l'aménagement des « plages fluviales ».
Cette mamelle nourricière de la Commune de Ma'an
comprend :
· Les chutes de Memve'ele
C'est un site naturel situé sur le fleuve Ntem.
Une série de 4 chutes naturelles (avec champ magnétique, dont
l'une peut atteindre environ 35 m de hauteur15(*). Une pure merveille naturelle, le tracé du
Ntem marque un changement brutal de direction pour suivre une faille
régionale. C'est également un des sites
naturels qui attirent des visiteurs dans la zone. Partant de Nyabizan, les
chutes sont visitables par Ebianemeyong ou par le lieu des installations du
futur barrage (tout récemment).
Planche photos n°2 : chutes de
Memve'ele
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2
1
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3
4
Source : Dorgelet Adonis Edane, le 24 août
2012.
Commentaire photos :
1 : La première chute
de Memve'ele située en aval et localement appelée
« Assok asseng »
2 : La deuxième chute
déversant sur une hauteur de 35 m d'altitude ; appelée
« assok Dùm »
3 : La troisième chute
de Memve'ele « Assok anguielè » : ici la
rosée est permanente ;
4 : Le point de rencontre de
bras du Ntem et entrée des gorges de Memve'ele
« Mba'yènè »
· Le site de Mbomvang
C'est le lieu où la grande rivière Mvila
se jette dans les eaux du Ntem. Il se trouve à 3 kilomètres de la
ville de Ma'an soit 30 minutes sur une piste difficile d'accès. Sur le
site se trouvent les campements des pêcheurs.
· Le site d'Academia
Il s'agit d'une pêcherie traditionnelle dont la
renommée est communale. Localisé à 4 heures de pirogue en
amont du Ntem à Mbovang. Ce haut lieu qui se transforme clandestinement
en un véritable marché frontalier avec la forte présence
des trafiquants équato-guinéens qui viennent se ravitailler en
poissons d'eau douce. On y témoigne également les traces du
passage des colons allemands vers la Guinée Espagnole.
· Les 4 bras du Ntem
La bifurcation du fleuve Ntem en plusieurs bras
après Académia forme plusieurs îlots.
Localisés sur la piste Zoétele/ Meyo-Ntem/Aloum I
/Frontière Guinée Equatoriale (30 km à partir de Ma'an),
les 3 îlots plus importants sont habités par des populations
autochtones sédentaires. Chacun de ces bras, de ces îlots comporte
des spécificités spectaculaires sur le plan touristique.
Planche photos n°3: autres
curiosités touristiques de la localité
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2
1
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3
4
Source photo : Dorgelet Adonis Edane,
février 2012 et août 2013.
Commentaire photos :
1- Le « mvok » ; l'un des poissons
du Ntem donc les techniques de pêche sont très
particulières.
2- Le bras « mort » du Ntem
à Ebianemeyong. Sa navigabilité favorise les courses de
pirogues.
3- Un pont rustique sur la rivière Mvila reliant deux
localités près de Ma'an ;
4- Un des 4 plus grands bras du Ntem pendant la saison
sèche ;
Ø Les grottes et rochers
Selon les braconniers du village Ebianemeyong et les
autorités du PNCM, la forêt regorge de nombreuses grottes
préhistoriques dont 5 les plus importantes se trouvent dans le Parc, non
loin du village. Ces monuments naturels servent souvent d'abris pour les
chasseurs de la localité. Ces derniers les ont baptisées
« Akok Bebe'efuin », « Ekob
Kùù », «Etoudi », « Kom
minsen mingüin » et « Kom
messam ». De nombreux chasseurs de la zone témoignent
avoir répertorié de nombreuses grottes et rochers au cours de
leurs parties de chasse. Ces lieux sont très difficiles à
accéder vu les distances avec les villages.
Ø Le Mont Nkolébengue :
Ce sont des chaînes de montagnes qui culminent
à 900 m d'altitude, derrière les cases du village d'Ebianemeyong,
près de Nyabizan. Elles constituent un site favorable au tourisme de
montagne et l'alpinisme.
Il faut se dire que la liste des sites et attractions
touristiques naturels recensés dans la localité n'est pas
exhaustive.
b- Patrimoine
culturel
Le patrimoine culturel
comprend le patrimoine culturel matériel et le patrimoine culturel
immatériel. Il s'agit donc ici d'identifier tous les
éléments de la culture locale.
Ø Patrimoine culturel
immatériel
Du point de vue culturel, notre zone d'étude est
peuplée des Fang, dont les Mvaé (Ebianemeyong, Nyabizan) et les
Ntumu (vers Ma'an) sont des entités.
Les danses
traditionnelles (Ebolaza, Omess, Mekom,
Abakuyah, Olahndzah, Kendé, Enguep,
etc.). Les contes et mythes sont racontés par les chanteurs de
Mvet-Oyeng à l'instar du célèbre Akomamba.
Les rites et
coutumes sont exécutés occasionnellement lors des
cérémonies comme le deuil, les funérailles, le mariage (la
dot), etc.et accompagnés des dictons. Comme coutume nous avons
l'Avoussoh16(*). Malgré la forte déstabilisation de la
culture locale qui devient acéphale, on n'enregistre aucun festival dans
la localité.
Ø Patrimoine culturel
matériel
L'artisanat :
malgré le fait que dans certains villages les artisans
abandonnent ces pratiques progressivement, l'artisanat est très
présent dans la localité de Ma'an. La vannerie avec la forte
présence des produits forestiers comme le rotin, les lianes se limite
à la fabrication des paniers, des jarres. La forte présence des
bûcherons spécialisés dans la fabrication des objets comme
les pilons, les mortiers, les tam-tams, tambours, manches de machettes, etc. La fabrication du matériel de chasse (arc,
lance, les pièges), de pèche (pirogue, pêche à la
nasse, la technique de construction des barrages traditionnels de retenue de
poisson (« Alàm » en
langue locale) est un chef-d'oeuvre qui suscite beaucoup de
curiosité.
Le génie
architectural dans la zone est constitué des habitats aux
formes traditionnelles construits à l'aide des matériaux locaux
ci-après : maisons traditionnelles en planches, maisons
traditionnelles en banco ou en terre cuite ; la paille qui était
plus usuelle pour couvrir les maisons disparaît progressivement en
laissant place aux formes architecturales modernes.
Les
spécificités culinaires ; Pendant la saison de
cueillette des amandes de mangue sauvage, ndo'o, de graines de courge,
de ndjansang, etc. qui peuvent remplacer les arachides. Dans ces
différentes sauces, on y ajoute soit du gibier (la tortue, la
vipère, viandes trop prisées), soit du poisson (le
Mvog), la grenouille Goliath `Nyamoa' (plat de
référence de la localité).
Les boissons : nous avons les boissons
alcoolisées naturelles (vin de palme, de raphia, ébouss
ou matango) et fermentées (vin de canne à sucre ou
melamba, de maïs ou arki, etc.) de la région.
Ø Les vestiges hérités de
l'époque coloniale
Selon de nombreux propos recueillis
à Nyabizan notamment dans le cadre de cette étude, des personnes
ressources affirment que Nyabizan, semble-t-il, a
été le théâtre de l'une des 2 guerres mondiales. Ces
dernières témoignent avoir trouvé dans les forêts
environnantes une forte présence des tranchées, lesquelles n'ont
encore fait l'objet d'aucune étude approfondie par les
archéologues.
On y témoigne aussi l'existence dans un
passé très récent d'un refuge militaire construit par des
Allemands et que les Français ont transformé en poste de
commandement militaire. Le site de ce seul bâtiment historique du village
vient d'être détruit lors des travaux de préparation de
pose de la première pierre pour le barrage de Memve'ele. Enfin, divers
exemples d'héritages coloniaux sont également décelables
dans les îles Dipikar. Un véhicule d'armée datant de la
Seconde Guerre mondiale, ainsi que des outils qui certifient le passage des
Allemands17(*).
Ø Événements culturels et
sportifs
Chaque année,
pendant les mois de juillet et août, nous assistons à de nombreux
championnats de football dont les principaux sont : Tournoi Fondation
Samuel Menye (FSM) organisé par l'élite locale et le tournoi de
la Commune de Ma'an (TOCEM) organisé par la commune de Ma'an. À
chaque finale, les populations peuvent bénéficier des concerts en
direct de certains artistes musiciens camerounais de renom, ainsi que de
certaines anciennes gloires du football.
1-3-2- Composantes du secteur touristique
a. Infrastructures d'accueil touristique
Ce sont des infrastructures directement liées au
tourisme. Elles concernent les structures d'accueil, le transport touristique,
équipements de restauration et de loisirs
· Equipements touristiques
Ils englobent l'ensemble des infrastructures
d'hébergement et de restauration, etc. Ce type d'offre pourra servir au
bon encadrement des touristes et visiteurs séjournant dans la zone.
Planche photos n°4 :
infrastructures d'hébergement dans la zone
d'étude

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2
1
Source : Dorgelet Adonis Edane,
février 2013.
Commentaire sur images :
1-Complexe «Maître Xavier«: la toute
première infrastructure touristique à avoir fait la fierté
de la ville de Ma'an.
2- Auberge municipale à Ma'an : une initiative
récemment prise par l'exécutif communal de Ma'an.
Le tableau n°1 ci-après (Cf.
page 20) présente les infrastructures d'accueil
touristique des localités de Ma'an et de Nyabizan. Il faut noter que les
données de ce tableau nécessite une actualisation compte tenu du
développement rapide que connait les zones de Ma'an et Nyabizan avec le
projet Memve'ele.
Tableau
n°1 : équipements d'accueil touristique de Ma'an et de
Nyabizan
Type d'établissements
|
Noms
|
Composantes
|
Confort
|
Capacité d'accueil
|
Etat des choses
|
Localité
|
A- Hébergement
|
«Maître Xavier «
|
Auberge sans restaurant
Salle de réunions et de fêtes
|
Moyenne
|
10 chambres standing moyen
3 appartements
1 salle de conférences
|
Exploitée
|
Ma'an-ville
|
A- Le paquebot
|
Hôtel, Club (volley-ball + tennis de table),
Restaurant-bar
|
Moyenne
|
8 chambres (haut et moyen standing)
|
Exploitée
|
Mvila-yôp
|
A- Auberge municipale
|
Hôtel sans restaurant
|
Moyenne
|
18 chambres, 2 suites
|
Fin de construction
|
Ma'an-ville
|
A- Nyabizan « Secours »
|
Auberge
|
Très Faible
|
56 lits
|
Exploitée
|
Nyabizan
|
A- Cases de Nkoélone
|
Cases écotouristiques
|
Moyenne
|
Non déterminé
|
Exploitée
|
Nkoélone (Campo)
|
A- Acarémia
|
Campement
Pêcherie traditionnelle
|
-
|
|
- Saisonnier (juin-fin août et janvier-mars)
|
Environs de Ma'an
|
B- Restauration
|
-
|
Tournes-dos
|
Faible
|
Forte croissance
|
-
|
Ma'an et Nyabizan
|
C- Loisirs-sports
|
Stade municipale
|
Aire de jeux
|
Faible
|
-
|
Exploitée
|
Ma'an-ville
|
D- Salles de conférences/séminaires
|
Auberge Me Xavier
|
Salle de banquet privée
|
Moyenne
|
200 places environ
|
Exploitée
|
Ma'an-ville
|
A- Cercle municipal
|
Salle de conférences et de banquets, de soirées de
la commune
|
Moyenne
|
Plus de 200 places
|
Exploitée
|
Ma'an-ville
|
A- Bibliothèque municipale
|
Bibliothèque, exposition, radio communautaire, espace
culturel
|
|
|
- - En construction
|
Ma'an-ville
|
A- Salle de réception
|
Salle de banquet communale
|
Moyenne
|
100 places
|
Exploitée
|
Ma'an-ville
|
Source : Dorgelet Adonis Edane,
Octobre 2012.
Commentaire du tableau n°1
Hébergement
Comme nous pouvons le constater dans le tableau
n°1, l'offre d'hébergement des zones de Ma'an et Nyabizan
relativement très faible voire inexistante en quantité. Le sens
élevé d'hospitalité a poussé les populations de la
zone à accueillir dans leurs habitations des touristes en
difficulté d'hébergement, en contrepartie d'un franc symbolique.
C'est le cas des 5 années que les chercheurs du projet APFT (Avenir des
Peuples des Forêts Tropicales) avaient passé dans le village de
Nkong-meyos hébergés par M. Justin Eyene Menene. On trouve
néanmoins des auberges et les chambres de fortune chez des hommes
d'affaires ou des élites. Pour ces rares établissements
présents en activité, les standards internationaux de
qualité ne sont pas généralement réunis18(*).
Restauration
Il n'existe aucun établissement de restauration
digne où l'on peut manger. On observe une prolifération des
circuits où l'on peut consommer de la viande de brousse, du poisson
d'eau douce, etc.
Équipements de Loisirs, divertissements et
sports
Nous n'avons identifié aucun espace de loisirs
(boite de nuit, cabaret, dancing, etc.). Mais les sports suivants sont
praticables dans la zone : la pêche sportive, les courses de
pirogues et la baignade sont possibles sur les endroits navigables du fleuve
Ntem. On retrouve quelques équipements sportifs et autres
activités à l'instar de : terrain gazonné à
Ma'an qui reçoit des éditions des tournois de football des
vacances.
Organismes de tourisme et services de guides
touristiques
Les organismes de tourisme et de voyages : nous
observons l'absence d'une structure susceptible d'informer et/ou d'orienter
les visiteurs dans la zone d'étude ; pas de syndicat de tourisme,
pas d'office communal de tourisme, ni agence de voyages, ni tour-operator.
Le village d'Ebianemeyong
dispose de trois guides locaux19(*)spécialisés pour les chutes de
Memve'ele. Ces derniers qui avaient bénéficié en 2006
d'une formation sur quelques techniques de guidage avec l'appui de WWF, ont
vite été contrés par de nombreuses difficultés. Par
exemple, les touristes qui viennent visiter les chutes de Memve'ele ou le PNCM
arrivent étant déjà accompagnés soit par les guides
professionnels contactés depuis Kribi ou Campo, soit des gardes
forestiers de l'entrée Ouest du PNCM ou encore des pseudo-guides
contactés à Nyabizan.
Ici, nous déplorons
en définitive, la grande absence de statistiques sur les
fréquentations de ces différentes structures d'accueil.
· Transports
Transport terrestre. Le trafic est
moins régulier dans cette zone. La liaison assurée par les
voitures de transports en commun (autocars) et parfois par les mototaxis
s'opère sur des horaires connues et réglementées (5h et
8h00, aller ; entre 13 h et 17h, retour). Ces horaires sont importants
à connaître pour des voyageurs car, à les dépasser,
il serait difficile de se déplacer sauf par voitures personnelles. Le
réseau routier de la zone est composé d'une seule route
départementale en terre. La route Kribi/Campo/Ma'an/Meyo-centre (248 Km)
traversant le parc très souhaitée par les touristes constitue un
raccourci pour se rendre à Ebolowa/Yaoundé ou au Gabon. Notons
également certaines pistes le long desquelles on retrouve des
attractions touristiques énormes. Cas de la piste
Zoétele/Nsengou/ Guinée Equatoriale avec la traversée de
quatre (4) bras du fleuve Ntem (Voir carte n°1 à la page 10).
Transport fluvial. Le réseau
fluvial de la zone n'est possible que sur le fleuve Ntem. Il est difficile de
parcourir le fleuve à cause des rapides et des chutes. Les populations
utilisent des pirogues traditionnelles individuelles pour les
déplacements fluviaux.
Transport aérien le trafic
aérien est inexistant dans la zone.
b. Superstructures touristiques
Il s'agit ici de l'ensemble d'investissements qui
vont favoriser la réalisation du tourisme sans que ceux-ci ne soient
affectés au tourisme. Nous avons donc à cet effet :
* Les services téléphoniques.
Ils sont pour le moment assurés par les opérateurs MTN
à Ma'an et Orange à Nyabizan.
* La couverture sanitaire est
organisée en termes de districts de santé à Ma'an et
à Nyabizan où des soins de santé sont prodigués.
Les traitements disponibles ne répondent, dans la plupart des cas,
qu'aux besoins essentiels et immédiats à cause du facteur
d'éloignement. Ceci implique donc que les individus souffrant de maux
plus sévères ne peuvent guère obtenir les soins
nécessaires à leur traitement dans un laps de temps.
* La sécurité publique.
On retrouve de 2 postes de gendarmerie à Nyabizan et à Ma'an. Il
n'existe qu'un seul poste de police, celui de Ma'an qui fait des interventions
conjointement avec la gendarmerie. Ces postes de sécurité
trouvent parfois des difficultés au niveau de la logistique. Ce qui les
empêche d'assurer une bonne couverture sur toute l'étendu
territorial de l'arrondissement de Ma'an.
* L'eau potable. On retrouve en moyenne
un puit d'eau potable équipé de pompes manuelles
aménagé en termes de forage dans de nombreux villages. À
Ma'an, les bornes fontaines et le château d'eau qui avaient
été aménagés dans le cadre de la coopération
nippo-camerounaise ne sont plus que des monuments à l'heure actuelle.
* L'électricité. Les
villages ne sont pas alimentés d'électricité. On y observe
l'usage des lampes à pétrole dans la plupart des ménages.
Nous avons observé la prolifération des groupes
électrogènes par une catégorie de populations en
soirée. D'autres ne sont utilisés en soirée que pour
rafraîchir les boissons.
* Les infrastructures scolaires. Les
enseignements primaire et secondaire général sont présents
ici. Nous avons deux Lycées à Nyabizan et à Ma'an et la
SAR/SM de Ma'an, l'unique établissement de l'enseignement technique de
la localité.
1-4- ÉVALUATION DU
SITE
1-4-1- Analyse SWOT
a- Forces
*Présence de plusieurs
partenaires : plusieurs organisations nationales et
internationales sont susceptibles d'appuyer logistiquement ou
financièrement les initiatives de développement
écotouristique. Le cas de WWF, OMT, Réseau africain des
forêts modèles (RAFM), les Communes, etc.
*Accessibilité liée à la
proximité du Parc national de Campo-Ma'an : au Cameroun,
le PNCM est le parc qui présente les meilleures facilités
d'accès à partir des aéroports de Douala (entrée
Ouest) et de Yaoundé (entrée Est) qui reçoivent
quotidiennement plusieurs vols internationaux. La construction récente
d'un héliport à Nyabizan favorise l'accès par les airs.
*Richesse de la diversité naturelle et
culturelle : potentiel touristique à mettre en valeur: il
existe une panoplie de sites ayant un potentiel écotouristique dans la
zone du projet. Ces sites sont très diversifiés et susceptibles
d'intéresser une clientèle internationale.
*Climat favorable : en dehors de la
grande saison des pluies où l'accès aux différents sites
devient extrêmement difficile, le climat est propice au
déroulement de l'activité touristique.
*L'engagement des acteurs en faveurs de
l'écotourisme : les populations et élus locaux, les
organismes d'appui au développement local, etc. ont manifesté
leur intérêt et ont déployé des efforts pour
promouvoir les activités écotouristiques dans la localité.
*Un tourisme interne promettant :
les données fournies par le Parc national de Campo - Ma'an
classent les touristes camerounais au deuxième rang de visiteurs avec
environs 142 touristes soit 16% du taux global.
*Art culinaire relativement
diversifié : la gastronomie locale est typiquement
représentée par une grande variété de viandes de
brousse, du poisson d'eau douce, des aliments végétaux.
b- Handicaps
notables
*Chances de voir les animaux très
réduites : la grande déception reste l'incertitude
d'observer la faune dans le PNCM et encore moins de les photographier.
*Infrastructures d'accueil
touristique médiocre : on déplore
l'insuffisance (à Ma'an) et l'absence (à Nyabizan) des
établissements d'hébergement et de restauration. Les moyens de
transport sont peu adaptés20(*), une couverture téléphonique faible et
réduite à un rayon de 8 Km seulement.
*La position sur les marchés touristiques et le
fonctionnement du secteur : Les sites intéressants sont
mal connus du public ou parfois difficiles d'accès car non entretenus,
absence de promotion. Le service de conservation du parc ne dispose pas d'un
centre d'information et d'orientation des touristes ;
*Manque de sensibilisation des populations locales sur
la culture touristique : la grande majorité des
communautés locales ignore les enjeux du tourisme.
*Difficulté d'approvisionnement et manque de
diversité de ressources alimentaires : la nutrition des
populations locales dépend essentiellement de la forêt et de ses
produits (viande de brousse, fruits, etc.).Avec un achalandage touristique
croissant, la pression sur le garde-manger des communautés risque de
s'accroître. Des moyens alternatifs devront être mis en avant
afin de répondre à cette demande alimentaire (élevage,
agriculture maraîchère, pisciculture, etc.) et par le fait
même, diversifier l'offre culinaire.
*Faiblesse du réseau de communication
cellulaire d'urgence : le réseau de
téléphonie mobile est fonctionnel à Nyabizan. Par contre,
les villages en périphérie disposent d'un réseau moins
efficace. En forêt, l'absence de réseau augmente le niveau de
danger en cas d'accident.
*Accès difficile à certains
sites : Tout comme le PNCM, certains sites ayant un fort
potentiel écotouristique sont très éloignés et
nécessitent de longues heures de déplacement. Ces sites souffrent
également de manque d'entretien préalable.
*Manque de visibilité à
l'international : Sur l'échiquier du tourisme mondial, les
destinations écotouristiques sont nombreuses et le Cameroun n'est pas
positionné comme un joueur majeur. Ceci serait dû aux tracasseries
pour obtention du visa, Prix du billet d'avion relativement
élevé.
c- Opportunités
à saisir
*Proximité de Kribi :
située à 155 km du site du projet, Kribi est le bassin de
clientèle touristique le plus important de la zone Campo - Ma'an. Ceci
permettra l'accès facile et rapide à une clientèle
potentiellement nombreuse dans la zone de Nyabizan.
* La construction du barrage hydroélectrique
sur les chutes des Memve'ele. Le projet Memve'ele va engendrer un flux
démographique. Ce qui risque d'augmenter la demande touristique
actuelle. Il serait donc très indiqué de promouvoir la
filière tourisme dans la région en ce moment. Le projet aura un
impact positif au point de vue tourisme car certaines mesures de compensation
seraient orientées vers la contribution à la création de
nouveaux sites d'intérêt touristique ou d'aires
protégées de statut local, les intérêts touristiques
et de loisirs à l'Est du PNCM21(*). Il appartiendra également au maître
d'ouvrage et à l'exploitant de déterminer si l'ouvrage de
Memve'ele peut être exploité comme site de tourisme industriel, si
le plan d'eau du barrage peut être exploité pour la pêche
sportive ou de loisirs.
*Construction en cours de l'axe Meyo-centre -
Nyabizan : assurera la liaison rapide de la localité de
Nyabizan, Ma'an avec des centres urbains comme Ebolowa, Yaoundé et les
pays 22(*)voisins dont la
Guinée Equatoriale et le Gabon. Il favorisera également avec le
barrage et la forte pression humaine, le développement de Nyabizan et
l'accès par Ma'an.
*Possibilité de créer des partenariats
avec plusieurs organisations locales, nationales et internationales
qui opèrent dans la zone de Campo - Ma'an. Ces organismes sont
susceptibles d'appuyer les initiatives de développement touristique
local puisqu'ils pourraient en tirer profit. On a par exemple de WWF, RAFM, les
Communes de Campo et de Ma'an, etc.
d- Risques et menaces
à éviter
*
Attentisme général: les populations et élites locales
semblent se contenter des avoirs et dons publics pour leur
développement. Le Maire de la Commune de Ma'an par exemple reconnaissant
que le tourisme est porteur de développement local, déclare ne
s'être jamais engagé dans le développement des
activités touristiques faute de moyens financiers et d'appui technique.
Les villageois d'Ebianemeyong se sentent laissés pour compte et ne
voient leur intérêt dans aucun projet de développement dans
la zone ; y compris dans le tourisme.
* Limites du PNCM non
matérialisées : Hormis le fait que la
délimitation du parc n'a pas tenu compte des utilisations
traditionnelles par les populations locales, mais ces mêmes limites ne
sont pas matérialisées et demeurent inconnues des
populations.22(*)Ipso
facto, l'intégrité du parc est menacée et un
éventuel projet d'habituation des animaux à la présence
humaine ne manquera pas à susciter des questions.
*Effet du barrage de Memve'ele : La
construction d'une digue à l'aval des chutes pouvant entraîner des
variations au niveau du débit du fleuve Ntem va diminuer
considérablement la valeur paysagère des chutes de Memve'ele, par
leur assèchement hors des périodes de déversement. Le flux
humain risque de créer une forte pression sur les ressources naturelles.
Risque de pollution des eaux du fleuve par des potentielles usines susceptibles
de s'implanter dans la localité.
*Croissance d'une chasse sauvage : la faune
sauvage occupe une place importante dans l'économie locale23(*). Or, le braconnage ayant cours
dans les villages environnant le parc est une activité pouvant nuire au
développement de l'écotourisme dans le Parc national de Campo -
Ma'an. Il engendre la perte des ressources fauniques.
Tous ces enjeux identifiés vont nous permettre
de prendre en compte un certain nombre d'exigences de notre projet. Elles
peuvent être d'ordre environnemental, social, culturel et
économique.
1-4-2- Cadre juridique
et réglementaire
Parce que les propositions à faire dans le cadre
de ce projet doivent tenir compte à la fois de la législation et
la réglementation nationale en la matière, il est donc important
que ce cadre soit examiné comme préalable à toute
démarche à préconiser pour tout projet touristique.
De ce fait, à titre indicatif et
référentiel, le développement du tourisme au Cameroun est
régit par les textes ci-après :
- Loi-cadre n°98/006 du 14 avril 1998
relative à l'activité touristique. Elle
fixe les conditions d'exercice des activités touristiques (Chapitre 2),
de la protection du touriste ou du client (Chapitre 3), de la promotion du
tourisme (Chapitre 4) et des dispositions pénales (Chapitre 5).
- Décret n°99/443/PM du 25 mars 1999
fixant les modalités d'application de la loi n°98/006
précédente. Ce texte de 112 articles fixe
les modalités de construction et d'exploitation d'établissements
et agences de tourisme (Titre I), des conditions d'aménagement,
d'exploitation des sites touristiques (Titre II), du classement des agences de
tourisme, des guides de tourisme et des sites touristiques (Titre III), de la
protection et de la sécurité des touristes (Titre IV) et les
incompatibilités, des responsabilités et des sanctions (Titre
V).
Dans ce décret, il est mentionné à
l'Article 10 que l'obtention de l'autorisation de construire un
établissement de tourisme est subordonnée à la production
d'un dossier complet en 10 exemplaires dont l'original et neuf copies. Le
dossier complet est déposé, contre
récépissé, à la Délégation
régionale du Tourisme du ressort qui l'acheminera ensuite au MINTOURL
pour approbation. Dans les Article 36 et 37 il est dit que l'aménagement
d'un site touristique a pour objet :
- La protection de sa beauté naturelle;
- La réalisation d'un certain nombre d'activités
et d'investissements propres à entrainer le développement du site
touristique ;
- L'aménagement d'un site touristique comprend
notamment l'inventaire des ressources qui le rendent attractifs et prioritaire
la viabilisation de celui-ci, la réalisation des infrastructures et des
équipements.
- L'inventaire des sites et des richesses touristiques
relève de la compétence du MINTOURL ;
- La viabilisation des sites touristiques incombe à
l'Etat.
Ces textes liés directement à
l'activité touristique sont accompagnés d'une série de
lois sectorielles ayant des dispositions spécifiques à chaque
secteur. Il s'agit des textes ci-après :
- Loi- cadre n°91/008 du 30 juillet 1991
portant protection du patrimoine culturel et naturel national
camerounais. Cette loi protège les
différents patrimoines naturel et culturel, tangible et intangible,
mobilier et immobilier. Elle interdit par ailleurs la destruction, la
transformation, les fouilles, l'aliénation, l'exploitation, la
pollution, l'exportation illicite et toutes autres formes de
dévalorisation des éléments du patrimoine culturel et
naturel au Cameroun.
- Loi n°96/12 du 5 aout 1996 portant sur la
loi cadre relative à la gestion de
l'environnement. Ce texte recommande la protection des
ressources naturelles et donne les indications sur l'étude d'impact
socio-environnemental; ainsi que des préoccupations du programme de
l'Agenda 21 local.
- Loi n°94/01 du 20 juillet 1994 portant
régime des forêts, de la faune et de la
pêche;
- Acte OHADA adopté le 17 avril 1997
uniforme relatif au droit des Sociétés Commerciales et du
Groupement d'Intérêt Économique. Il
prévoit les dispositions générales, particulières
pénales et transitoires appliquées aux sociétés
commerciales des pays membres de l'Organisation pour l'Harmonisation du Droit
des Affaires en Afrique (OHADA).
CHAPITRE II
ÉTUDE DU MARCHÉ ET
PLAN MARKETING DU PROJET
2-1- ÉTUDE PROSPECTIVE DU
MARCHÉ
Cette rubrique s'attèle à étudier
l'ensemble des étapes qui aboutissent à la conception d'un
produit touristique. Ainsi, le cycle de création comprend : la
constatation du marché, analyse de la demande, de l'offre concurrente,
le choix du public cible et enfin la proposition du produit proprement
dite24(*).
Afin de mieux conduire cette étude de prospection
du marché, nous avons eu recourt à plusieurs méthodes
d'approche du marché. Nous sommes basés sur une enquête par
questionnaire sur un échantillon de 50 personnes afin d'avoir le pouls
du marché touristique local. Le questionnaire fait état de trois
sections à savoir : indentification de l'enquêté,
connaissance des lieux, le marché touristique local avec une rubrique
pour l'écovillage (Voir annexe 4 page 84). Ce
même questionnaire nous a également servi de protocole d'entretien
avec certains acteurs et partenaires du projet. Par ailleurs, l'analyse du
marché dans la zone Campo-Ma'an a été possible grâce
aux données statistiques recueillies auprès de responsables du
Parc et de la délégation du tourisme de Kribi ; ainsi que
des propos recueillis auprès des populations localisées
près des sites (le cas d'Ebianemeyong, pour les visiteurs de Memve'ele).
2-1-1. Analyse de la demande
a. Constatation du marché
Pour proposer de bouquets aux visiteurs de la zone de
Nyabizan, il est utile d'analyser ou de constater le fait touristique dans la
zone. A cet effet, nous avons constaté :
Les arrivées et nuitées des
touristes dans le Sud en général
Le rapport de collecte des données
élaboré en août 2012 par la Délégation
Régionale du Tourisme et Loisirs du Sud basée à Kribi,
nous permet d'avoir une idée d'une autre catégorie de
visiteurs : les clients non ponctuels. Le rapport chiffre les statistiques
des visiteurs étrangers dans la Région à un nombre de
32 365 touristes soit 69 170 nuitées pour un taux d'occupation
de 25% en 2010 ; ces chiffres s'évaluent à 67 537
touristes, 126 305 nuitées et le taux d'occupation des
établissements d'hébergement reste fixé à 25%.
(Cf. tableaux n°2 et n°3 ci-dessous.)
Tableau n°2: statistiques de la consommation
hôtelière de la région du Sud en 2010
Mois
|
Arrivées
|
Nuitées
|
Chiffre d'affaires (en FCFA)
|
Durées séjours
|
Taux d'occupation
|
Janvier
|
1.673
|
2.367
|
46.164.636
|
1,4 J.
|
15%
|
Février
|
1.513
|
2.628
|
56.169.999
|
1,7 J.
|
15%
|
Mars
|
3.389
|
5.167
|
102.254.940
|
1,5 J.
|
21%
|
Avril
|
1.280
|
2.705
|
113.028.144
|
2,1 J.
|
16%
|
Mai
|
2.379
|
4.942
|
125.358.876
|
2 J.
|
18%
|
Juin
|
1.956
|
4.654
|
120.336.370
|
2,3 J.
|
20%
|
Juillet
|
3.619
|
4.860
|
106.698.020
|
1,6 J.
|
26%
|
Août
|
3.807
|
6.324
|
106.950.000
|
1,9 J.
|
21%
|
Septembre
|
2.470
|
4.841
|
130.056.408
|
1,7 J.
|
24%
|
Octobre
|
1.857
|
3.266
|
124.127.772
|
1 J.
|
18%
|
Novembre
|
3.520
|
13.687
|
189.430.272
|
3,2 J.
|
45%
|
Décembre
|
4.902
|
13.729
|
178.682.520
|
2,8 J.
|
60%
|
TOTAL
|
32.365
|
69.170
|
1.399.757.957
|
2,1 J.
|
25%
|
Source : Rapport de la
Délégation du Tourisme et des Loisirs pour le Sud à Kribi,
2012.
Tableau n°3: statistiques de la consommation
hôtelière du Sud en 2011
Mois
|
Arrivées
|
Nuitées
|
Chiffre d'affaires
(en Fcfa)
|
Durées séjours
|
Taux d'occupation
|
Janvier
|
7.673
|
9.367
|
130.164.636
|
2,4 J.
|
15%
|
Février
|
6.613
|
8.628
|
125.169.999
|
2,2 J.
|
15%
|
Mars
|
4.389
|
5.167
|
121.254.940
|
2,1 J.
|
21%
|
Avril
|
2.280
|
2.705
|
118.028.144
|
2 J.
|
16%
|
Mai
|
3.379
|
4.942
|
125.358.876
|
2 J.
|
18%
|
Juin
|
2.956
|
3.654
|
110.336.370
|
1,7 J.
|
20%
|
Juillet
|
1.619
|
2.860
|
106.998.020
|
1,6 J.
|
26%
|
Août
|
1.807
|
2.324
|
106.650.000
|
1,9 J.
|
21%
|
Septembre
|
870
|
1.841
|
70.056.408
|
1,7 J.
|
24%
|
Octobre
|
5.857
|
11.266
|
124.127.772
|
2 J.
|
18%
|
Novembre
|
6.520
|
13.687
|
139.430.272
|
3,2 J.
|
45%
|
Décembre
|
9.902
|
19.729
|
178.682.520
|
3,8 J.
|
60%
|
TOTAL
|
67.537
|
126.307
|
2.538.090.140
|
2,1 J.
|
25%
|
Source :
Idem.
Les statistiques ci-dessus, bien qu'elles ne nous
permettent pas d'identifier les origines des touristes internationaux qui
fréquentent le Sud, nous permettent néanmoins de
considérer le flux des arrivées des touristes internationaux dans
la région. Elles nous amènent également à nous
intéresser aux besoins des populations qui sont pour la plupart des
visiteurs (hommes d'affaires, fonctionnaires, touristes) avides de
découverte et de nouvelles destinations, etc.
La demande réelle dans la zone de
Campo-Ma'an
En plus de l'aperçu du flux touristique dans la
région du Sud, il demeure tout aussi pertinent de s'intéresser de
façon distincte aux visiteurs du Parc national de Campo-Ma'an. Selon les
données qu'il a générées entre 2004 et 2011, en
deçà de 900 visiteurs auraient passé les limites du parc,
ce qui chiffre la moyenne annuelle à 132 visiteurs pour cette même
période.
Graphique n°1 : fréquences des
visiteurs du PNCM par nationalité (2004 et 2011)

Source : Documentation du Parc national
de Campo-Ma'an, 2012.
Il a été établi selon cette
étude que la durée moyenne des séjours touristiques
avoisine 0.5 à 0.7 jour/personne. C'est la raison pour laquelle, en
fait, il est admissible de qualifier les visiteurs comme étant
majoritairement des excursionnistes plutôt que de réels touristes
compte tenu du fait qu'ils ne demeurent pas sur les lieux au-delà d'une
journée. Parmi les clientèles les plus couramment
répertoriées, les Français sont en tête de liste et
représentent près du tiers du nombre total de visiteurs. Ils
cèdent ensuite le deuxième rang aux Camerounais avec environ 142
touristes sur un nombre de 932 au total, soit 18%. Les autres
nationalités les plus importantes en termes de proportion sont les
Américains, les Allemands et les Néerlandais25(*).
La demande en individuel
Comme nous l'avons mentionné au début, la
difficulté réside au niveau de la production des statistiques.
L'étude de cette demande a été faite suivant les sondages.
Selon le chef du village d'Ebianemeyong, la demande individuelle des chutes de
Memve'ele est élevée. Les visiteurs proviennent tantôt de
Kribi, pour la plupart, tantôt de Ma'an. Ceux-ci se font accompagner par
les guides contactés de puis Kribi, par exemple. Selon le conservateur
du Parc National de Campo - Ma'an, c'est le parc qui constitue pour eux le
produit phare et que les chutes ne constituent qu'un attrait secondaire. Selon
le chef du village, ces visiteurs, qu'ils soient accompagnés ou non,
contactent des guides locaux surplace au village. Ainsi, le visiteur
débourse une somme de 3 000 F.cfa pour se faire accompagner, à
défaut, il ne pourra pas visiter les chutes. Ces visiteurs individuels
sont pour la plupart des chercheurs.
La demande de groupe
Il faut se dire que ces groupes de visiteurs peuvent
être des institutionnels, des chercheurs, des amateurs de l'aventure,
etc. D'ailleurs, lors de nos enquêtes de terrain, le Maire de Ma'an
affirme s'être rendu aux chutes de Memve'ele et au Parc à
plusieurs reprises juste pour accompagner une délégation venue de
Yaoundé.
Pour le cas d'espèce, nous venons d'observer
tout récemment lors de la pose de la première pierre du barrage
de Memve'ele, les multiples invités, clients et autres visiteurs,
à la quête des logis pouvant leur permettre de se reposer et de
passer nuit à Nyabizan.
b. Segmentation de la demande
Il s'agit de définir la notion de segmentation et
ses caractéristiques
Définition
Segmenter un marché c'est définir les
sous-ensembles de clientèles les diviser en des mêmes groupes
homogènes, selon des critères quantitatifs ou qualitatifs de
façon à ce que les éléments qui appartiennent au
même segment aient des caractéristiques identiques. C'est donc une
action qui consiste à déterminer les clients selon leurs
comportements d'achat.
Critères de segmentation
Les critères de segmentation du marché peuvent
être :
- Critères démographiques :
âge (enfants, jeunes, adultes, vieux), genre, taille.
- Critères
socio-économiques : statut, pouvoir d'achat ; du
client visé ;
- Critères socio-psychologique :
valeurs, croyances, aspect culturel, etc.
En ce qui concerne cette étude, nous nous sommes
référés à notre questionnaire d'enquête de
prospection; et de façon globale, nous avons segmenté le
marché suivant le tableau n°4 ci-après. L'analyse des
données de cette enquête nous a permis d'identifier le client par
âge, sexe, origine, etc. Pour ce faire, nous avons tablé sur un
échantillon de 50 questionnaires. Les données sont
quantifiées sur la base des 40 questionnaires répondus.
Tableau n°4 : Identification
de la clientèle
Critères
|
Catégorisation ou classification
|
Âge
|
[- 19 ; ans [
|
] 20 - 40 ans [
|
] 40 -60 ans [
|
] + de 61 ans]
|
Nombre répondant
|
12
|
21
|
5
|
1
|
Pourcentage
|
30.8%
|
53.8%
|
12.8%
|
2.6%
|
Analyse : Ici, toutes les
tranches d'âge sont visées. On constate que notre clientèle
est beaucoup plus constituée de jeunes dont l'âge varie entre 19
et 40 ans. Qu'à cela ne tienne, les adultes restent également un
maillon non négligeable dans la chaine de valeur.
|
Sexe
|
Masculin
|
Féminin
|
Nombre
|
32
|
8
|
Pourcentage
|
80%
|
20%
|
Analyse : Toutes les
couches sont visées, les femmes, les hommes, les enfants. Mais nous
observons donc que la primauté est faite sur les personnes de sexe
masculin qui semblent être plus intéressés que des
femmes.
|
Origine
|
De Nyabizan
|
Ma'an
|
Sud
|
Cameroun
|
Nombre
|
17
|
7
|
7
|
5
|
%
|
40.4%
|
19,4%
|
19,4%
|
14%
|
Analyse : Ici, l'objectif
est de situer géographiquement la clientèle. Au niveau local,
régional, national et international. Cependant, nous faisons face
à une clientèle locale très active. Il va donc revenir
à nous de fidéliser cette clientèle locale et
régionale avant de se lancer à la conquête de celle
nationale et internationale.
|
Profession
|
Travailleur du Public
|
Privé
|
Libéral
|
Ne travaille pas
|
Nombre
|
9
|
4
|
18
|
5
|
Pourcentage
|
22.5%),
|
10%
|
45%
|
12,5%
|
Analyse : cette classification
est important pour savoir le pouvoir d'achat des clients. Les personnes
visées ici doivent avoir un revenu stable. Ce qui nous permettra de
concevoir les produits en tenant compte des revenus de chaque client.
|
Fréquence de visites (Parc et Chutes)
|
Mensuelle/ trimestrielle
|
Annuelle
|
Nombre
|
11 (pour les chutes) et 12 (parc)
|
5 (chutes) et 4
|
Pourcentage
|
47,8% et 52,2%
|
21,8% et 17,4%
|
Analyse : il faut noter que
57,5% affirment connaitre soit les chutes, soit le parc ou les 2 en même
temps. De ce fait, hormis ces derniers qui s'y rendent par mois ou par an, nous
avons 30,4% qui évaluent leur fréquence au quotidien ou
hebdomadaire. Ce ne sont que des excursionnistes.
|
Motivations
|
Loisirs
|
Affaires
|
Nombre
|
19
|
4
|
Pourcentage
|
82,6%
|
17,4
|
Analyse : les raisons
proposées étaient entre autres : faire du tourisme, aller
à la chasse, recherches, travailler, etc. ces raisons ont
été regroupées en ces 2 principales. C'est ainsi que nous
pouvons observer que la majorité visite les lieux pour le
loisir.
|
Source : Dorgelet Adonis Edane, avril
2013.
Le tableau n°4 nous fournit plusieurs types
d'informations facilement collectées auprès des clients
ponctuels. Malgré ses nombreuses limites, le tableau nous permet d'avoir
une idée de ce que représente la demande touristique actuelle
dans la localité.
2-1-2. Évaluation du
marché
Évaluer le marché ici revient à
analyser les besoins du client, à dégager les couches
susceptibles de consommer notre produit touristique suite à la
segmentation et voir enfin les potentiels concurrents de notre projet.
a. Analyse du besoin
Les résultats des enquêtes sur les
difficultés rencontrées par des touristes ayant visité
soit le Parc soit les chutes sont les suivantes : 52,2% reconnaissent
qu'il n'existe aucune structure d'accueil ou d'information des touristes, 69,6%
confirment les difficultés d'accès aux sites et 78,3%
reconnaissent l'absence d'un aménagement de ces sites.
Essentiellement, l'accomplissement d'activités
touristiques correspond à un désir de réalisation de soi,
tel qu'il est possible de le comprendre à partir de la pyramide des
besoins de Maslow26(*).
Selon la logique de Maslow, il est de rigueur que les besoins constituant la
base (besoins primaires « AVOIR » : besoins
physiologiques et besoins de sécurité) soient comblés pour
que puissent l'être ceux se trouvant au sommet (besoin secondaire
« ÊTRE »). Il n'est donc pas envisageable que
les visiteurs qui veulent aller en tourisme dans la région de Campo -
Ma'an soient pleinement satisfaits de leur séjour si leurs besoins
primaires (manger, se loger, se sentir en sécurité, etc.) ne sont
pas adéquatement comblés.
b. Analyse de la concurrence
Il faut reconnaître ici que la dispersion des
attractions que connait la zone crée en elle-même une concurrence.
Ceci dit, le visiteur étant plus porté à visiter les sites
d'accès facile et qui offrent plus d'avantage par rapport à son
« séjour ». Ainsi, nous distinguons 2 types de
concurrents.
Les concurrents directs : au niveau
local, en dépit du développement
rapide de la zone sous l'effet du projet Memve'ele, la zone n'a encore
enregistré l'installation d'aucun établissement de tourisme
agréé.
Les concurrents indirects : ils
sont de 2 ordres à savoir :
Les micro-établissements clandestins : le
développement rapide des zones de Nyabizan Ma'an entraîne
l'installation clandestine et informelle de nombreux
micro-établissements de loisirs tels que les cabarets, les bars-snack,
etc. cependant, il existe des personnes surplace à Nyabizan qui se sont
auto-déclarées guide touristique sans disposer d'aucune
technique.
Les structures localisées dans les zones
périphériques : seuls les territoires voisins à
l'instar de Kribi, Douala ou encore Yaoundé, qui sont des destinations
prisées au Cameroun constituent des pôles de concurrence
inégalables. À l'image de n'importe quel autre bien de
consommation, les voyageurs emmagasinent leur destination de vacances. En ce
sens, de nombreuses destinations entrent en concurrence avec la région
de Campo - Ma'an. Au sens large, toutes les destinations mondiales pourraient
être considérées comme des concurrents potentiels. Plus
précisément, des endroits proposant une offre touristique
semblable à celle du Sud-Cameroun doivent être observés
plus attentivement27(*).
A cet effet, bien qu'ils soient encore potentiels, nous
allons nous inspirer de bonnes pratiques de tous ces potentiels concurrents en
vue d'offrir un large choix et une gamme de produits et services fiables pour
garantir le meilleur séjour possible dans les lieux visités.
c. Marché cible
Une étape importante à la création
d'un produit touristique est de bien choisir son public. Ce choix est important
pour que le produit rencontre les besoins et attentes des consommateurs. Pour
ce faire, une bonne segmentation nous facilitera le travail de promotion
ultérieur. Ainsi, notre public est ciblé en fonction de :
*La provenance/origine :
Les locaux : Camerounais des villages
riverains (les familles de Nyabizan, Ma'an) ; les
nationaux : les Camerounais pour passer leurs
moments de pique-nique, les week-ends. Les touristes étrangers
(résidents ou non) qui s'échappent des environnements souvent
pollués et bruyants des villes comme Kribi, Douala,..., pour rechercher
le calme, découvrir la beauté des paysages et
l'originalité des sites. Ce critère vise à promouvoir le
tourisme interne.
*Pouvoir d'achat:
Les salariés (locaux, régionaux,
nationaux ou étrangers) avides de l'évasion au naturel. Mais
aussi des non travailleurs (élèves, étudiants ou
chercheurs) pour besoins de leurs recherches sur le terrain, etc. ainsi que des
opérateurs du secteur, Les chercheurs : La
présence de cette classe de visiteurs est non négligeable dans la
zone de Campo - Ma'an au regard du nombre de recherches scientifiques qui sont
conduites dans la zone. D'ailleurs, l'enquête nous a
révélé que 32,5% de visiteurs s'y rendent pour le tourisme
scientifique. De même que 17,4% y vont pour des affaires (recherches,
étude ou alors accompagner les autorités publiques pendant leurs
descentes sur le terrain. C'est ainsi que nous avons observé la forte
présence des chercheurs dans plusieurs domaines scientifiques :
médecine, environnement, écologie, tourisme, etc.
*Le type d'activités :
Les entrevues réalisées avec les
responsables du Parc national de Campo - Ma'an et l'ex-comité de gestion
des chutes de Memve'ele à Ebianemeyong, ajoutées à nos
propres observations nous amènent à orienter nos produits vers la
potentielle clientèle. Nous avons donc : *Les
écotouristes : Ils représentent un segment de
marché relativement restreint qui, en contrepartie, est en constante
croissance. En général, ces écotouristes sont
attirés par le potentiel écotouristique phare de la
localité notamment le Parc national de Campo - Ma'an et les chutes de
Memve'ele.*Les adeptes d'aventures douces : Ce type de
touriste est à la recherche de nouvelles expériences. Ils ont
tendance à visiter des destinations touristiques qui sont à un
stade de développement peu avancé et à se fier au
« bouche à oreille » pour choisir leur lieu de
visite28(*).
En raison de ces caractéristiques, chaque
segment nécessitera une adaptation du produit touristique car leurs
besoins et leurs caractéristiques ne seront pas identiques.
En définitive, la demande touristique autour de
Memve'ele existe réellement. Le public demeure très
«contemplatif», il observe le territoire touristique et le consomme,
faute d'une offre au préalable. Pour rendre cette demande plus
réelle encore et accroître les arrivées dans la
région, il est nécessaire de concevoir l'offre suivant une
démarche de synthèse vis-à-vis de nos concurrents, donner
des attachements à cette offre, la dramatiser autour de l'acte d'achat,
des liens entre consommateurs et producteurs génèrent une
prolifération des besoins particuliers.
2-1-3- Conception du
produit touristique
L'offre proposée par notre structure comprend
les activités et les produits. Il s'agit d'analyser de quoi sera
constitué notre écovillage. Par définition donc, le
produit touristique s'appréhende à : « un ensemble
de services touristiques uniques assemblés pour être offerts
à une clientèle ciblée. Un produit touristique quel que
soit sa structure ou les éléments qui le composent contient un
ensemble de caractéristiques très spécifiques :
l'intangibilité, production et consommation,
hétérogénéité et participation du visiteur
et, enfin, l'implication du personnel29(*)».
Notre village écotouristique va proposer à
sa clientèle une gamme de produits variée. Les activités
diverses vont nous permettre d'agrémenter le séjour de ce
potentiel client. Nous avons donc les produits de base, les produits
composés et enfin des services marchands et non marchands.
· Les produits de base
Dans le souci de rentabiliser notre village
écotouristique, nous avons prévu aménager les lieux en
dressant une structure d'accueil des visiteurs :
- L'hébergement : fait de manière rustique
mais confortable ;
- La restauration : il s'agira de valoriser la culture
locale à travers les plats et mets locaux.), régionaux,
nationaux et étrangers ;
· Les produits
composés
Il s'agit des produits suivants vendus en package :
- Ballades (en pirogue, en forêt, en bordure des
fleuves, etc.)
- Visites libres et/ou guidées dans le site et hors du
site
- Location des matériels pour visites (bottes, tentes,
outils de pêche, ...)
- Circuits touristique30(*)sous forme de forfaits : circuits à
thèmes (durée de plusieurs jours et à une grande
distance), d'excursion (demi-journée hors de la structure), de
randonnées pédestres ou VTT, etc.
· Les services ou prestations marchands et
non marchands
Ce sont des services et prestations qui peuvent être
rendus de façons non marchandes pour certains. Il s'agit de :
- Accueil et information : mettre à la disposition de
ses visiteurs une documentation touristique non vendue (dépliants,
brochures, ...) ;
- La sécurité des touristes dans les
établissements et sites touristiques et l'assistance dans
l'ingénierie touristique lors des cérémonies ;
- La mise à disposition des services des
guides ;
- Location du site pour manifestations
- La facilitation des actions et manifestations
promotionnelles et communicationnelles des opérateurs touristiques de la
localité ;
- Formations (langues, danses, arts, cultures traditionnelles
locales) et ateliers divers
Le tableau n°5 ci-dessous résume l'ensemble
détaillé des produits qui seront proposés par notre
structure. Les activités proposées tiennent en compte la
capacité de charge de notre structure.
Tableau n°5 : quelques produits
touristiques à proposer
Catégorie
|
Type
|
composantes
|
1. Produits de base
|
Hébergement
|
- Solidaire : logement dans les
maisons des communautés
- Moderne : Logement dans les
appartements modernes,
- Camping : logement sous les
tentes
|
Restauration
|
- Confection des repas typiques :
kpwem, bikomba, domba, ovianga (de viande ou poisson), sanga,
ndolé, etc.
- Barbecue,
- Confection des mets sur place en
présence du client (possibilité de participation);
- Confection des boissons locales :
matango(palme), arki (maïs),
melamba (canne à sucre), etc.
|
2. Produits composés
|
Circuits touristiques
|
- Visites guidées : des
chutes, le barrage, grottes, rochers et autres attractions en forêts,
Visite libre ou guidées des
infrastructures du barrage de Memve'ele, des villages voisins, etc.
- Circuits d'observation (chasse
nocturne) et d'interprétation de la nature (arbres, plantes
médicinales, etc.)
- Interprétation et participation aux
activités du quotidien : cueillette, ramassage,
production du matango, activités agricoles (plantation,
entretien, récolte du concombre, arachides, cacao, etc.
|
Organisation et participation aux activités culturelles
|
- Danses et chants traditionnels :
ébolozah, gol, etc.
- Interprétation des
savoirs-traditionnels : pharmacopée, rites, croyance,
us et coutumes, etc.
- Nfoume ndouan ou histoires autour du
feu ou (contes, énigmes, devinettes, etc.), etc.
- « Jeux
tropicaux » : compétition des Jeux
traditionnels : songo, éwass, mendongho, etc.
|
Organisation d'ateliers d'apprentissage
|
- Cours de langues et
de danses locales: boulou, Ntoumou, Mvaé
- Cours des travaux manuels du
quotidien : défrichage, aiguisage d'outils de
travail,
- Cours de génie civil traditionnel
local : confection des nattes en raphia, toits en raphia,
maisons en poto-poto, barrage traditionnel, etc.
- Arts et artisanat : confection
des outils de pêche (nasses, jarres,) de chasse (lances, pièges,
manche de fusils, etc.) et autres paniers, balaies manches de machettes, houes,
etc.
|
Source : Dorgelet Adonis Edane, sur
recommandation de Claudia Gil Da Rocha et Jennifer Nguyen, membres du groupe
d'étudiants canadiens, CIPO 2013, août 2013.
Il faut noter que cette liste n'est pas exhaustive. La
liste de potentielles activités, services, prestations et produits est
détaillée à l'Annexe n° 5 page
87.
2-2- ÉTUDE MARKETING
DU PROJET
L'atteinte des objectifs fixés passe
nécessairement par l'instauration d'une bonne stratégie
marketing. Le plan marketing est donc ce document stratégique et
opérationnel qui expose de façon détaillée la
stratégie adoptée pour atteindre les objectifs prévus. Il
répond à trois (3) questions à savoir, où se trouve
l'entreprise ?, où veut aller l'entreprise ? Et comment
va-t-elle faire pour y arriver ? Cette démarche permettra de se
fixer sur les conditions sine qua non de la réussite de notre
entreprise.
2-2-1. Politique de produits
Pour arriver donc à rentabiliser les
investissements engagés dans l'aménagement du village
écotouristique, nous allons concevoir une gamme variée de
produits et services touristiques de qualité à offrir. Bref, pour
créer nos produits touristiques, nous nous assurons qu'ils correspondent
à un besoin, qu'ils sont conçus pour quelqu'un et destinés
à une clientèle, qu'ils ont un contenu, une durée de vie
suffisante tout en réputant la norme et la qualité des produits
et services pour être rentable. Ainsi, ces produits
détaillés plus haut, sont répartis de la manière
ci-après :
· Les produits de base :
Dans le souci de rentabiliser notre village
écotouristique, nous avons prévu aménager les lieux en
dressant une structure d'accueil des visiteurs.
· Les produits
composés : Il s'agit des produits
suivants vendus en package :
· Les services ou prestations marchands et
non marchands : Ce sont des services et prestations qui
peuvent être rendus de façons non marchandes pour certains.
Les produits ainsi conçus, définis et
présentés, nous savons que le client nourrit le rêve de
s'offrir une nouvelle expérience par l'acte d'achat et de consommation.
.
2-2-2. Politique de tarification
Le produit touristique créé est bien plus
que la simple addition de plusieurs prestations. Il doit en être de
même pour le prix. Le prix du produit doit être compétitif
et doit être en rapport avec les prestations offertes et la valeur
apportée aux touristes. Ainsi, étant donné que nous
débutons avec un niveau de tarification faible dans un premier temps,
les prix seront fixés selon plusieurs bases.
Le tableau n°6 de la page 38 ci-après
présente les critères de segmentation des tarifs en fonction des
produits, services ou prestations. Dans le tableau, on peut observer que les
prix de certains produits ont été estimés de façon
globale en tenant compte des réalités de la zone de Nyabizan.
C'est le cas du repas où nous nous ne détaillons pas le prix du
petit-déjeuner, le dîner, etc., pension complète, pension
de famille (cas des appartements meublés).
Tableau n°6 : segmentation de la
tarification de l'offre du « Dzalé nature »
CRITÈRES DE SEGMENTATION ET PRODUITS
|
Saisons touristiques
|
Origine/provenance
|
Quantité
|
Prix Moyen unitaire retenu
|
Locaux
|
Nationaux
|
Résidents/touristes
|
Basse saison
|
Haute saison
|
Enfants/
jeunes
|
Adultes
|
Enfants/
jeunes
|
Adultes
|
Enfants/
Jeunes
|
Adultes
|
Nombre
|
Durée
|
Individuel
|
Groupe (+10)
|
Courte durée
|
Longue durée
|
A- Les produits touristiques de
bases
|
Chambres/lits(hébergement)
|
Single
|
5 000
|
8 000
|
3 000
|
4 000
|
3 000
|
5 000
|
5 000
|
8 000
|
5 000
|
- 20%
|
5 000
|
-20%
|
6 000
|
Double
|
12 000
|
18 000
|
6 000
|
8 000
|
6 000
|
8 000
|
12 000
|
18 000
|
15 000
|
- 20%
|
15 000
|
- 20%
|
15 000
|
Appart.
|
20 000
|
35 000
|
15 000
|
20 000
|
15 000
|
20 000
|
20 000
|
30 000
|
30 000
|
-10%
|
30 000
|
-10%
|
27 500
|
Repas (restaurant)
|
Plats locaux
|
1 500
|
2 500
|
700
|
1 000
|
700
|
1 500
|
1 500
|
2 500
|
Idem
|
Invariable (Inv.)
|
Inv.
|
Idem
|
2 000
|
Autres repas
|
1 500
|
3 000
|
1 000
|
1 000
|
1 000
|
1 000
|
2 000
|
2 500
|
Idem
|
Inv.
|
Idem
|
Idem
|
2250
|
Boissons (bar/buvette)
|
Naturelles /locales
|
500
|
700
|
500
|
700
|
500
|
700
|
700
|
1 000
|
600
|
600
|
600
|
600
|
600
|
Minérales
|
600
|
800
|
-
|
600
|
-
|
600
|
-
|
600
|
700
|
700
|
700
|
700
|
700
|
Gazeuse
|
600
|
800
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
700
|
Bières
|
800
|
1200
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1000
|
Liqueurs
|
1 500
|
2 500
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
2 000
|
Vins
|
2000
|
3000
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
2 500
|
Produits artisanaux
|
7 000
|
12 000
|
-
|
-
|
-
|
7 000
|
-
|
15 000
|
15 000
|
10 000
|
15 000
|
10 000
|
10 000
|
B- Les produits touristiques
composés
|
Visites libres/guidées
|
2 000
|
5 000
|
300
|
1 000
|
300
|
1 000
|
2 000
|
3 500
|
Inv.
|
-20%
|
Inv.
|
-20%
|
3 000
|
Ballades
|
15 000
|
20 000
|
3 000
|
5 000
|
5 000
|
10 000
|
10 000
|
20 000
|
Inv.
|
-20%
|
Inv.
|
-20%
|
15 000
|
Circuits de randonnées
|
150 000
|
200 000
|
50 000
|
50 000
|
50 000
|
75 000
|
150 000
|
200 000
|
Inv.
|
-20%
|
Inv.
|
-20%
|
175 000
|
Circuits touristiques
|
650 000
|
650 000
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
650 000
|
Inv.
|
Inv.
|
Inv.
|
Inv.
|
650 000
|
C- Services et prestations
marchands
|
Locations diverses
|
Salle exposition
|
25 000
|
50 000
|
20 000
|
20 000
|
-
|
25 000
|
30 000
|
50 000
|
Idem
|
-
|
Idem
|
-5%
|
35 000
|
Autres
|
50 000
|
75 000
|
30 000
|
40 000
|
30 000
|
45 000
|
-
|
75 000
|
Idem
|
-
|
Idem
|
Idem
|
62 500
|
Cours de formation
|
300
|
500
|
100
|
200
|
100
|
200
|
500
|
500
|
Idem
|
Inv.
|
Idem
|
Inv.
|
400
|
Source : Dorgelet Adonis Edane, novembre
2012.
2-2-3.
Stratégie de distribution
C'est le lieu ici de définir les différents
canaux de distribution et les réseaux de vente. Ainsi le village
écotouristique peut être vendu par le biais :
*Des contacts directs avec les
clients : Ce mode de distribution s'effectue au siège
du «Complexe Dzalé nature » tous les jours
en permanence.
*Des intermédiaires : ce
sont entre autres nos partenaires, fournisseurs tels que les agences de
voyages, les Tours operator (TO) que nous connaissons basés à
Yaoundé, Kribi et à Douala. Ceux-ci (les Agences de voyage - ITA
à Yaoundé, Cameroun aventure,...) pourront inscrire le produit
dans les circuits qu'ils offrent et permettre facilement l'accès
à des marchés nouveaux, faisant ainsi connaître le complexe
au-delà des frontières camerounaises.
* D'internet. Il implique que notre
site web dynamique soit bien référencé et que nous
puissions faire une prospection plus directe. Par ce canal, le
« Dzalé nature » va faire des ventes par
réservation en ligne de se produits.
Par ailleurs, la promotion des ventes obéira au plan de
promotion que nous aurons préalablement élaboré. La
conception, la création et la réalisation des prospectus, tracts,
banderoles, etc. La réalisation des voyages de promotion, la
participation aux foires et rencontres entre professionnels du tourisme (Works
shop).
2-2-4. Plan et stratégie de
communication
Le plan de communication permet de véhiculer
l'image de l'entreprise et des produits. Pour une communication marketing
intégrée dans la complexité des opérations, nous
allons répondre à ce questionnaire de la publicité.
Annoncer quoi ? (thème de message), a qui ? (cible),
où ? (support), quand ? (campagne), pour combien ?(le
budget).
· Identifier la cible
Nous comptons tout d'abord rendre le complexe
accessible en informant le plus grand nombre de personnes possibles (à
Nyabizan, à Ma'an, à Kribi, etc.). L'information aura de ce fait
pour but d'accroître de façon rapide le taux de
fréquentation. Ici, le service marketing du « Dzalé
nature » doit définir la cible a laquelle il souhaite
s'adresser.
La cible est constituée d'acheteurs potentiels :
les visiteurs, les opérateurs du secteur touristique, forestier,
environnement, développement local, (nationaux ou internationaux), les
collectivités et populations locales.
A ce point, le service marketing et communication du
« Dzale Nature » doit commencer par
analyser les différents composants de son image auprès de la
cible. Ensuite, définir les stratégies de la communication qui
seront basées sur l'axe marketing, de communication et l'axe
média. L'image est véhiculée par la présence
physique de l'entreprise et la qualité de service.
· Copy stratégie :
Les couleurs des dépliants du
« Dzale Nature » seront de fond vert
clair et la couleur brune des eaux du Ntem. L'adresse URL du site
est éventuellement
www.dzale-nature.orget le
slogan publicitaire « sauvegardons notre patrimoine
à travers un écotourisme».
· Choix du moyen de
communication :
Il se crée grâce à nombreux canaux
de communication. La promotion ou la communication d'une entreprise s'appuie
sur des supports de communication.
Ø Communication média
ü Les chaînes de
télévision d'Ebolowa, de Kribi, de
Yaoundé et de Douala:
La plupart de ces médias émettent 24h/24,
7j/7 et sont présents sur satellite. Les spots publicitaires
télévisés, les publi-reportages et les bandes d'annonces
de certaines chaînes de télévisions. Nous pensons par
exemple à : Gabriel TV à Ebolowa ;
CRTV-Télé ; nous pensons aux émissions
« Bonjour », « Tam-tam Week-end »
où nous allons occuper un temps précis à chaque
passage ; la bande d'annonces ; CANAL 2, nous comptons
également occuper quelques 05 minutes d'émissions
réservées en plus de la bande d'annonces et l'achat des
émissions de téléréalité. EQUINOX TV :
idem.
ü Les chaînes radio/émissions
radiodiffusées
La CRTV-Sud ; les réclames et des
émissions spécialement réservées ; la
RCDM à Ebolowa: publicités et autres tranches d'antennes
réservées ;
ü Internet :
Il permet de vendre nos produits sur la toile et de
faire mieux connaitre la structure à travers le monde entier à
l'aide de son site web
www.dzale-nature.org. Ici, la
publicité est disponible 24h/24 et 7jours/7. Elle concerne l'offre
touristique (séjours, visites, etc.) de la localité de Nyabizan
et du « Complexe Dzale Nature ». Cette adresse sera
communiquée par mailling aux différents partenaires que sont les
Agences de voyages et de tourisme, les TO du pays et de la sous-région,
etc.
ü Confection et distribution des supports de
communication
Les supports de communication sont répartis tel
qu'indiqué dans le tableau n°7 ci-dessous.
Tableau n°7 : supports de
communication
Rubriques
|
Sous-rubriques
|
Montant
|
Promotion des ventes
|
Désignation
|
Qtés
|
P. U.
|
P. T.
|
1 971 000.
|
Badges
|
21
|
1 000
|
21 000
|
Banderoles
|
5
|
15 000
|
75 000
|
Affiches publicitaires
|
25
|
25 000
|
625 000
|
Dépliants, chemises, etc.
|
1 000
|
250
|
250 000
|
Media+ publicité
|
Forfait
|
1 000 000
|
Relations publiques
|
Communiqués, sponsoring, journaux, rencontres
professionnelles, publications diverses, foires, etc.
|
1 500 000
|
Marketing direct
|
Catalogues, télémarketing, mailing/courriels,
etc.
|
200 000
|
TOTAL COMMUNICATION
|
3 671 000
|
Source : Dorgelet Adonis Edane, 2012.
Il s'agit des badges professionnels, cartes de visites,
des affiches géantes, des banderoles, des papiers en-têtes et
enveloppes labélisées, etc. portant l'estampille et le logo du
« Dzale nature ». Comme logo, nous allons choisir la
feuille d' « Asseng » qui a la forme d'une
étoile.
Ø Communication hors media :
C'est le marketing de proximité. Il s'agit
donc : Les relations publiques ; partenariats, coopérations,
etc. consacrées à la détermination des objectifs et des
actions suivants un calendrier (budget annuel, invitations, communiqués,
des cocktails, cartes de voeux, etc.).
DEUXIÈME PARTIE
DÉVELOPPEMENT OPÉRATIONNEL DU PROJET
CHAPITRE III
PLAN
DE DÉVELOPPEMENT DU PROJET
3-1- CADRE DE RÉFÉRENCE DU PROJET
3-1-1- Présentation du projet
a.
Définition du concept
Le mot écovillage est la forme contractée
de village écotouristique. Il tire son origine de la fusion des termes
« éco » qui renvoie à
écologie/écosystème/écotourisme, et le mot village.
Conséquemment, il apparaît difficile de trouver une
définition claire et appropriée du concept d'écovillage
car les définitions qui sont évoquées dépendent de
la conception du milieu et de la perception même du mot village.
À la conférence internationale des Nations Unies Habitat II
de 1996 à Istanbul, le GEN (Global Ecovillage Network) présentait
les écovillages comme des modèles positifs
vivants de principes de développement durable alliant l'usage de
technologies avancées et une spiritualité satisfaisante, tout en
vivant harmonieusement avec la nature. La définition que nous pouvons
arrêter est celle qui converge dans la logique d'écotourisme. Il
s'agit de :
Toute agglomération isolée ou
regroupée, rurale, aménagée suivant les formes
architecturales plus ou moins traditionnelles, disposant de
potentialités/éléments touristiques (naturel et culturel)
pour accueillir les visiteurs au cours de leurs déplacements en visa nt
un modèle de développement qui place l'Homme et l'environnement
au centre de ses intérêts.
À travers cette définition, nous pouvons
donc dire que l'écovillage n'est autre qu'une organisation de gestion
intégrée de la destination aux niveaux local et rural; sa
principale responsabilité étant la gestion et la promotion
durable des activités écotouristiques en s'occupant
également de certains problèmes liés au
développement durable de leurs communautés respectives.
b. Caractéristiques du projet
Le but étant d'apporter la valeur ajoutée
aux chutes de Memve'ele afin qu'elles soient touristiquement consommables, le
projet consiste à mettre sur pied un village écotouristique sur
les berges du Ntem. La capacité de charge du site comporte : d'une
structure de restauration, des équipements de loisirs. Les unités
d'hébergement de 15 chambres rustiques mais
confortables, réparties de part et d'autre du complexe, surtout sur
les berges du Ntem. Elles comprennent : Un écolodge à 2
appartements équipés + 2 chambres haut standing + salles de
bain + séjour + coin repas ; *Un éco-gîte à une
chambre commune de 4 lits + salle de bain + toilettes homme et femme + 3
chambres employées et vestiaires. L'offre en hébergement sera
augmentée au besoin. La construction doit être en harmonie avec
la zone d'Ebianemeyong (Voir études techniques).
Notre projet est un projet écotouristique qui
doit prendre en considération les exigences des principes du tourisme
durable qui cherchent à trouver un équilibre entre les variables
économiques, sociales et environnementales. Cependant, voici les
activités intéressantes que nous prévoyons promouvoir au
sein de notre écovillage, qui doivent permettre d'intégrer le
touriste dans la communauté afin qu'il vive une vraie expérience
culturelle. Ces activités équilibrées et
structurées suivant les 3 dimensions du développement durable
sont résumées dans le tableau 8 de la page 44
ci-après :
Tableau n°8 :
programme d'activités de l'écovillage
Programmes
|
Actions
|
Objectifs
|
Activités
|
1. AXE
ÉCONO-MIQUE
|
1.1.Écotourisme
|
Valorisation touristique du patrimoine local
|
- Découverte ou organisation des tours guidés dans
les sites identifiés
- Participation des touristes aux activités du
quotidien
- Logement des touristes dans les maisons d'accueil;
- Participation aux activités touristiques locales
|
1.2. Promotion des économies vertes
|
Valorisation des ressources locales par le tourisme par une
économie intégrée
|
- Promouvoir les filières de production locales
- Intégrer les activités économiques rurales
intégrées dans les circuits touristiques (agrotourisme)
- Insertion des activités économiques rurales;
- Valorisation des produits locaux
|
2.AXE
SOCIO-CULTUREL
|
2.1. Développement des savoirs
traditionnels
|
Démystification et réappropriation des valeurs et
savoirs traditionnels local
|
- Organisation d'ateliers d'apprentissage et
d'interprétation des savoirs traditionnels `pharmacopée,
sciences, etc.)
- Organisation des jeux et loisirs traditionnels
|
2.2. Promotion du patrimoine culturel
|
Capitaliser les acquis historiques des villages par le dynamisme
socioculturel
|
- Organisation des animations culturelles locales ouvertes
à tous (foires locales, soirées participative de danses
traditionnelles, histoire autour du feu).
- Mise en tourisme de l'habitat local.
|
3. AXE ENVIRONNEMENTAL
|
3.1- Protection des milieux sensibles et la
gestion de l'espace
|
Conservation de l'écosystème.
|
- Habituation des chimpanzés à la présence
humaine
- Prise en compte du tourisme et des loisirs dans les
constructions, aménagement cohérent de l'espace
|
3.2- Gestion du patrimoine bâti
|
Promotion de l'habitat écologique
|
- Protection et mise en valeur du patrimoine bâti ancien et
vétusté
- Promotion de l'éco-habitat :
éco-construction, éco-quartier.
|
3.3- Gestion de l'eau et des énergies
|
Capitaliser les ressources halieutiques et
énergétiques locales
|
- Rendre l'eau accessible : potabilisation, hydrologie
rurale (irrigation agricole, aquacole, etc.),
- Pratiques touristiques de l'eau : baignade
- Formation aux initiatives de production des énergies
alternatives non polluantes.
|
3.4- Assainissement
|
Gestion optimale des déchets
|
- Collecte, stockage des déchets et ordures
ménagers
- Formation au recyclage des déchets pour obtenir les
énergies (biogaz) et bio-fertilisants (uri-char, bio-char, etc.)
|
3.5- environnement global et long terme
|
préservation de l'environnement par le tourisme.
|
- Connaissance et protection des ressources essentielles du
tourisme
- Maintien des capacités d'adaptation pour la
réversibilité des aménagements.
|
Source : Dorgelet Adonis Edane,
août 2013.
c. Choix du site
d'implantation
Le choix d'Oveng à Ebianemeyong, près de
Nyabizan, comme site d'implantation de notre village écotouristique
n'est point le fruit du hasard. Force est de constater la proximité des
attractions naturelles majeures (à cheval entre chûtes, parc,
grottes, montagne...), l'accessibilité, la beauté, la
proximité du fleuve Ntem.
On nous avait proposé comme éventuel site
de la structure, les berges du fleuve Ntem. Ledit site est
répertorié sur fond dans la carte n°2 ci-dessous
présentée.
Carte n°2 : localisation du site d'implantation
du projet

Source : Florant Lambou, étudiant en
Master 1 Geographie-SIG, Université de Yaoundé 1. mars 2013.
3-1-2- Organisation et fonctionnement
L'industrie du tourisme est une industrie de
main-d'oeuvre que l'on ne saurait mécaniser. Les hommes constituent donc
le moteur de notre entreprise et conditionnent sa réussite. Le village
écotouristique compte fonctionner avec un effectif de 26 personnes plus
ou moins polyvalentes. Il est donc nécessaire de bien planifier le
recrutement du personnel. Pour cela, cet effectif se présentera suivant
le Tableau n°9 de la page 47 suivante.
a. Organigramme du Dzalé nature
L'organigramme détaillé du village
écotouristique se présente comme suit :
- Directeur
- Service des ressources humaines et financières
- Service du marketing
- Service de la
« sévuction »
Schéma n°1 : organigramme de la
structure
MANAGER
SERVICE MARKETING
SERVICE RESSOURCES HUMAINES ET
FINANCIÈRES
SERVICE
SÉVUCTION
Chef des opérations commerciales
Chef du personnel
Chef service sévuction
Chargé de la communication
Comptable
Chef hébergement
Chef cuisinier
Guide touristique
Sécurité
Infirmier
Réceptionniste
Femmes de chambres
Serveurs
Formateurs
Agents polyvalents
Source : Dorgelet Adonis Edane, 2013.
Tableau n°9 : jobs description
|
DIVISIONS
|
Responsables
|
Effectifs prévus
|
Responsabilités
|
Profil
|
Permanents
|
Saisonniers
|
Direction
|
Manager
|
1
|
-
|
Le management
général de la structure
|
Licence en Tourisme
|
Ressources humaines et
financières
|
Chef du personnel
|
1
|
-
|
Recrutement et traitement des bulletins de salaires/ Gestion du
personnel/Contrôle juridique, du contentieux et assurances (relation avec
la CNPS)
|
Licence en gestion de
ressources humaines
|
Comptable
|
1
|
-
|
Enregistrement des
opérations commerciales de l'entreprise/la tenue de la
comptabilité/Paiement/contrôle de gestion
|
BTS en comptabilité
financière + expérience de 3 ans.
|
Infirmier *
|
1
|
-
|
Assurer les premiers soins
avant évacuation.
|
Diplôme des IDE
|
Agents de
sécurité*
|
2
|
1
|
Ordre et
sécurité dans le complexe. L'effectif ici sera
complété par des agents polyvalents.
|
CEPE + aptitude
physique
|
Commerce, marketing et
communication
|
Chef opérations
commerciales et promotionnelles
|
1
|
-
|
Elaboration les programmes
et plans. Engagement des négociations avec les T.O et agences de voyages
des produits.
|
BTS en gestion/commerce +
expérience en événementielles
|
Chargé de communication
|
1
|
-
|
Communication médias
et hors médias,
Gestion du site web,
Relations publiques et
autres activités médiatiques, chargé de la
réservation
|
BTS en communication en
entreprises + expérience de 3 ans
|
Réceptionniste
|
1
|
-
|
Accueil et réception
des visiteurs ; Information et
Orientation vers les
différents sites d'attraction de la localité et du complexe
(attractions internes : écomusée/restaurant/port de
plaisance).
|
BEPC/CAP+ locution facile
(français et anglais)
|
Production et gestion des
équipements
|
Chef de production
|
1
|
-
|
Montage des produits
touristiques divers, qualité des prestations et installations
touristiques, Réalisation études de marché touristique et
ingénierie touristique diverse.
|
LPTH en Management
|
Guide touristique
|
1
|
-
|
Conservation de
l'écomusée et guidage local
Rotation entre
écomusée et l'accompagnement à l'intérieur et hors
du village.
|
LPTH en guide
touristique
|
Maître
d'Hôtel*
|
1
|
-
|
Veiller à la bonne
marche, le suivi et contrôle de la Propreté des chambres.
|
BTS en hôtellerie +
expérience de 3 ans
|
Cuisinier*
|
1
|
-
|
Responsable de la
confection des mets.
|
Probatoire en
hôtellerie
|
Femmes/filles de
Chambres
|
2
|
1
|
Propreté et
entretien des Chambres et de la buanderie.
|
BEPC/CAP +
expérience de 3 ans
|
Serveurs
|
2
|
1
|
Garçons ou filles de
salle et du bar
|
Formateurs
|
-
|
2
|
Gestion d'ateliers de
formation et d'animations (enseigner les langues, de danses
traditionnelles,...) aux touristes.
|
BEPC + maîtrise des
langues locales
|
Agents polyvalents
|
1
|
3
|
Il s'agit des services
comme jardinier, pagayeurs, guides locaux, plongeurs...Conduire les ballades ou
promenade dans les fleuves + guidage des visiteurs dans le fleuve/ de
l'entretien des espaces.
|
CEPE + Bonne
moralité + expérience de 2 ans
|
TOTAL DES EFFECTIFS
|
18
|
8
|
|
26
|
Source : Dorgelet Adonis
Edane, février 2013
Nota bene : Le processus de
gestion des postes dans l'écovillage sera notre souci managérial
dans l'organisation du travail. Ainsi, la politique de gestion de certains
postes sera opérationnalisée en fonction des saisons
touristiques. Afin d'éviter les abus des plages horaires, la polyvalence
sera notre maître mot. Ainsi, afin d'alléger la plage horaire du
réceptionniste, par exemple, ce dernier sera de temps en temps
permuté par une des filles de chambres. Le processus sera le même
pour le reste de postes ayant le même problème (suivre les
astérisques dans le tableau n°9 de la page 47).
b. Statuts
juridiques
Les statuts juridiques de notre écovillage
énoncent les indications suivantes :
o La Forme juridique
envisagée : C'est la Société
À Responsabilité Limitée (SARL).
o La Raison sociale : La structure a
pour dénomination « Complexe Dzalé
Nature ». Le mot Dzalé signifie en langue
Fang-Béti village est associé avec le mot français
nature. Donc, « Dzalé
nature » est traduit par village nature.
o Le Siège social : Nyabizan ;
accessible au réseau téléphonique.
o La Durée de vie : 99 ans.
o L'Objet de l'Entreprise: Le cap vers
un tourisme durable par la promotion de l'écotourisme de masse (ses
produits) et sa commercialisation.
o Le Capital social qui sera
décidé par les associés, propriétaires de toutes
les actions de la société, est égal à
1 000 000 F.cfa et divisé en parts sociales d'égale
valeur nominale de 100 000 F.cfa.
c. Formalités juridiques
Afin que ladite société jouisse de la
personnalité juridique et morale, il y a bon nombre de formalités
à remplir. La seule formalité commune à ajouter ici
concerne l'immatriculation au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier
(RCCM) au greffe du Tribunal de Première Instance: c'est la
déclaration de l'état civil de l'entreprise ;
d. Fonctionnement
Les principaux acteurs du mécanisme de
fonctionnement de l'écovillage sont :
Le producteur : il s'agit de
nos principaux fournisseurs des clients (Tours operator, Agences de voyages,
guides touristiques), des consommables (supermarchés,
commerçants, etc.) et autres partenaires susceptibles de vendre leurs
produits sous diverses manières. C'est un partenaire de la vente des
produits touristiques pour l'écovillage.
Le consommateur : il s'agit du
client du produit de l'écovillage ; principalement des visiteurs,
des touristes ou tout autre potentiel de clientèle de nos produits.
Ces acteurs vont nous permettre lors de
l'élaboration du plan marketing de déterminer la cible à
laquelle nous souhaitons nous adresser. Ainsi, tandis que l'un (partenaire)
propose ses produits et prestations à l'établissement, l'autre
(client) achète le produit.
3-2- ÉTUDES
TECHNIQUES DU PROJET
3-2-1- Définition des
travaux du projet
Aménager un village écotouristique sur
les berges du fleuve Ntem à Ebianemeyong revient à mettre en
valeur cet espace par la manière de disposer les constructions, les
équipements et infrastructures d'accueil touristique, tout en tenant
compte des contraintes naturelles et anthropiques liées à leur
implantation.
a.
Définition des aménagements du site
Les infrastructures envisagées ici seront des
instruments de soutien pour un tourisme durable car elles devront
« prendre en compte les besoins potentiels du tourisme, de la
population locale et des autres secteurs31(*)». Ce programme consiste à mettre en place
sur une superficie de 20 000 m² des infrastructures
suivantes définies dans le cahier de charge :
· Un bâtiment d'accueil et
d'administration
*Un vestiaire + guérite du vigile
pour contrôle entrée, surveillance parking et
orientation ;
*Une salle comptoir/guichet d'accueil-réception + une
boutique de souvenirs;
*Un local infirmier pour les premiers soins de secours.
*3 pièces de bureaux administratifs : la direction
et autres personnels+ toilettes;
*Un local technique : vestiaires pour personnel, magasin
+ réserves.
*Les circulations horizontales : couloirs, allées,
etc.
*Un local pour musée naturel et
culturel :lieu de collection d'objets réservé aux
espèces floristiques et fauniques à l'exposition d'oeuvres et
objets d'art nègre, les miniatures, images, livres des contes et
légendes divers de la tradition Fang (Ntumu, Mvaé) et le reste
des aires culturelles du Cameroun + une boutique de souvenirs :lieu
d'exposition et de vente des oeuvres (objets de la vannerie, les masques et
autres fabrications locales).
· Unités d'hébergement
Constituées de 15 chambres rustiques mais
confortables, réparties de part et d'autre du complexe, surtout sur
les berges du Ntem. L'offre en hébergement sera augmentée au
besoin.
*Les circulations horizontales ;
*Un écolodge = 2 appartements équipés + 2
chambres + salles de bain + séjour + coin repas ;
*Un éco-gîte = une chambre commune de 4 lits + 8
chambres individuelles + salle de bain + toilettes homme et femme + 3 chambres
employées et vestiaires.
· Restaurant-bar
*Un boukarou pour restaurant-snack de 50 couverts situé
au centre du complexe offre des spécificités diverses + magasin
sec et frais + cuisinette + comptoir + toilettes publiques.
· Espace pour les aires de loisirs et
jeux
*Des VRD ou circulation dans le site : sentiers
balisés et de nombreux divertissements (passerelles).
*Une Cour de spectacles en plein air + bancs publics ;
*Un jardin botanique : Espace parsemé d'agrumes,
essences rares et en voie de disparition, exotiques, médicinales,
etc.) ;
*Un port de plaisance pour 5 pirogues pour balades en pirogue
plage naturelle + Un jardin + des passerelles aux abords du fleuve +
toilettes publiques (hommes-femmes).
· Bâtiment d'ateliers divers
*Une salle d'ateliers de fabrication et de confection de
divers produits locaux ;
*Une salle d'exposition de ces produits.
· Espace pour transport et réseau de
distributions touristiques
*Un château d'eau : un forage sera construit pour
couvrir le besoin en eau courante + 3 points d'eau dans le site ;
*Un parking : une aire de stationnement de dimension
suffisante pour accepter l'achalandage.
Tableau n°10: distribution des espaces
d'aménagement
Espaces
|
Aménagements
|
Description de la capacité
|
Dimensionnements
|
Surfaces
|
Accueil visiteurs
|
Bâtiment d'accueil et administration
|
- 1 vestiaire + 1 guérite
|
3.00 X 2.00
|
6 m²
|
- 1 salle comptoir accueil-réception
|
3.00 X 2.50
|
7.5 m²
|
- 1 local infirmier
|
3.00 X 2.00
|
6 m²
|
- 4 pièces de bureaux administratifs
|
3.75 X 3.75
|
64.12 m²
|
- 1 local technique + Magasin
|
5.25 X 5.00
|
26.25 m²
|
- 1 local pour écomusée
|
6.00 X 3.80
|
21.00 m²
|
- 1 pièce pour boutique de souvenir
|
3.00 X 2.30
|
4.50 m²
|
- 2 toilettes (hommes-femmes)
|
1.50 X 2.00
|
5.70 m²
|
- 1 salle polyvalente
|
5.00 X4.00
|
20.00 m²
|
TOTAL BATIMENT
|
22.00 X 10.00
|
220 m²
|
Unités d'hébergement
|
-1 écolodge de 2 appartements
|
- 2 chambres avec placard
|
4.80 X 3.20
|
43.20 m²
|
- 2 chambres pour enfants
|
3.90 X 3.30
|
35.10 m²
|
- 2 séjours+ 2 coins repas + 2 cuisines
|
8.75 X 3.50
|
49. 12 m²
|
- 4 salles de bain
|
1.25 X 1.25
|
6.28 m²
|
TOTAL
|
18.00 X 12.00
|
216 m²
|
1 Bungalow
|
- 8 chambres individuelles
|
4.00 X 4.00
|
256.00 m²
|
- 1 chambre commune
|
5.00 X 5.00
|
25.00m²
|
- 4 chambres pour employés
|
4.00 X 2.50
|
30.00 m²
|
- 1 hall de détente
|
4.00 X 3.00
|
13.32 m²
|
- 4 toilettes + salles de bain
|
2.00 X 1.50
|
12.96 m²
|
TOTAL
|
28.00 X 12.00
|
336 m²
|
Restaurant-bar
|
1 boukarou
|
-1 salle vide
|
17.00 X 10.00
|
169 m²
|
-1 cuisinette + Magasin
|
4.00 X 2.50
|
10.00 m²
|
-1 toilette
|
2.50 X 1.80
|
3.60 m²
|
TOTAL
|
17.00 X 17.00
|
289 m²
|
Activités diverses
|
Bâtiment pour activités diverses
|
-1 salle d'exposition
|
8.00 X 4.50
|
36.00 m²
|
-1 salle d'ateliers
|
13.00 X 9.50
|
123.5 m²
|
- 3 chambres pour employés
|
4.00 X 3.50
|
42.00 m²
|
- 2 Magasins
|
3.00 X 2.50
|
15.00 m²
|
TOTAL
|
20.00 X 12.00
|
240 m²
|
Découverte et loisirs
|
Cour de spectacles
|
-1 cour de spectacle
|
Non déterminés
|
Non déterminées
|
Espaces verts
|
-1 jardin ethnobotanique
|
Idem
|
Idem
|
-1 jardin agrobiologie
|
Idem
|
Idem
|
-5 bancs publics
|
Idem
|
Idem
|
- plusieurs VRD
|
Idem
|
Idem
|
Port de plaisance + plage naturelle
|
-1 point d'embarcation/débarcadère
|
Idem
|
Idem
|
-1 passerelle/point de vue
|
Idem
|
Idem
|
-1 zone de baignade et plein-air
|
Idem
|
Idem
|
Transport et logistique
|
Parking
|
- 1 espace de stationnement
|
Idem
|
Idem
|
Château d'eau
|
-1 Forage
|
Idem
|
Idem
|
Autres
|
- près de 15 panneaux signalétiques
|
Idem
|
Idem
|
Source : Dorgelet Adonis Edane,
février 2013.
a- Choix de matériaux de construction et lieu
d'approvisionnement
Tableau n°11 : approvisionnement en
matériaux de construction nécessaires.
Matériaux
|
Ouvrages
|
Lieu d'approvisionnement
|
Bois (planches, lattes, madriers, bastings,
etc.) usiné ou non
|
Elévation murs, revêtements (sol et plafond),
charpentes, ouvertures, fermes, meubles, château d'eau, passerelles,
etc.
|
Scierie de Campo - 70 km (bois usiné) et surplace (bois
non usiné
|
Bambou de chine et de raphia,
rotin, lianes, etc.
|
Elévation murs, revêtement, meubles (lits, fauteuil,
etc.)
|
Local (Surplace), villages de Ma'an et Nyabizan
|
Briques et/ou poto-poto
|
Elévation murs, etc.
|
Local (Surplace)
|
Tôle ondulée, aluminium,
nattes (feuilles de raphia).
|
Toiture, murs, etc.
|
Douala (344 km), Yaoundé (301 km),Ebolowa (101 km) ou
Kribi. Surplace
|
Fer, ciment, sable, graviers
|
Pilotis, élévations, etc.
|
En villes et à Ma'an (43 km)
|
Tuyaux, grillage, câbles électriques,
peinture, etc.
|
Plomberie sanitaire, forage, etc. Ouvertures. Prise de terre,
électricité. Vernissage, etc.
|
Villes citées ci-dessus
|
Source : Dorgelet Adonis Edane, mars
2013.
b- Chronogramme/timing d'exécution des
travaux
Il est construit sur le modèle de la
«méthode P.E.R.T'' (Voir annexe n°8 page 104)
qui permet d'évaluer la durée de réalisation d'un projet
et de détecter les parties de ce projet qui ne supporte aucun retard. Il
spécialise les tâches en faisant ressortir ceux qui peuvent
être concomitants et ceux qui ne le sont pas. À partir de cet
échéancier, nous avons pu établir le chronogramme
général d'exécution des travaux d'aménagement de
notre écovillage représenté dans le tableau n°12 de
la page 52 ci-après. Ce tableau nous permet de voir les
différentes tâches et la répartition de leur
exécution. D'après le tableau, 420 jours soit 14 mois suffisent
pour que toutes les tâches soient exécutées. C'est ainsi
que pour gagner en temps, certains travaux seront exécutés aux
mêmes périodes que les précédents.
Tableau n°12 : chronogramme
général d'exécution des travaux
N°
|
Désignation des tâches
|
Mois 1
|
Mois 2
|
Mois 3
|
Mois 4
|
Mois 5
|
Mois 6
|
Mois 7
|
Mois 8
|
Mois 9
|
Mois 10
|
Mois 11
|
Mois 12
|
Mois 13
|
Mois 14
|
|
Semaines
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
11
|
12
|
13
|
14
|
15
|
16
|
17
|
18
|
19
|
20
|
21
|
22
|
23
|
24
|
25
|
26
|
27
|
28
|
29
|
30
|
31
|
32
|
33
|
34
|
35
|
36
|
37
|
38
|
39
|
40
|
41
|
42
|
43
|
44
|
45
|
46
|
47
|
48
|
49
|
50
|
51
|
52
|
53
|
54
|
55
|
56
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Travaux préliminaires
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
Terrassement du site
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
Implantations
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
Construction des bâtiments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
Aménagement des espaces loisirs
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6
|
Aménagements divers
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
7
|
Restauration du site
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
8
|
Travaux de finitions
générales
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
9
|
Bilan de fin de constructions
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
10
|
Travaux préparatifs au lancement des
activités
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
11
|
Lancement effectif des activités
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Dorgelet Adonis Edane,
décembre 2012
3-3-
ÉVALUATION DES IMPACTS SOCIO-ENVIRONNEMENTAUX32(*)
De manière générale, tout projet
d'aménagement d'un espace porte un effet (positif ou négatif) sur
l'environnement biophysique et humain dans lequel ce projet s'implante.
Un impact sur l'environnement est entendu comme :
« l'évolution d'un paramètre de l'environnement (ou
d'un milieu) résultant d'une activité donnée,
comparée au niveau qu'aurait atteint ce paramètre si
l'activité en question n'existait pas »33(*). L'évaluation
environnementale désigne quant à elle :
« l'ensemble de la démarche destinée à analyser
les effets sur l'environnement d'un projet d'aménagement, d'un programme
de développement, d'une action stratégique,... à mesurer
leur acceptabilité environnementale, à éclairer les
décideurs »34(*). L'une des étapes clés de
l'évaluation environnementale consiste à déterminer la
nature, l'intensité, l'étendue et la durée de tous les
impacts que le projet risque d'engendrer35(*). Ces impacts peuvent être favorables ou
défavorables, directs ou indirects. Dans le cadre de cette étude,
il est question de faire une évaluation sommaire en fonction des
observations faites sur le terrain du projet.
3-3-1- Identification des activités sources
d'impacts
Les sources d'impacts du projet concernent les
aménagements permanents tels que l'aménagement d'un village
écotouristique contenant des bungalows pour des structures
d'hébergement, de restauration, des aires de jeux et loisirs mais aussi
et surtout l'exploitation dudit site. (Cf. Tableau n°13 ;
page 54 ci-après). Le village écotouristique sera
source de deux types d'impacts :
*Les impacts liés aux aménagements
proprement dits c'est-à-dire aux phases de
pré-construction, de construction et de post-construction. Ils sont dus
à l'acquisition des emprises, au déboisement du site, la gestion
des contaminations et des déchets, la gestion des érosions,
aménagement et restauration du site.
*Les impacts liés à
l'exploitation touristique de la structure. Ils peuvent être
plus importants, plus longs. Ils sont dus à l'entretien des
infrastructures, la gestion des pollutions diverses ; mais aussi et
surtout à la gestion des flux des touristes.
Tableau n° 13: Matrice d'interaction des
impacts socio- environnementaux
Eléments de l'environnement
|
Actions source d'impacts
|
Impacts liés aux aménagements proprement
dits
|
Impacts liés à l'exploitation
|
Phase de pré-construction
|
Phase de construction
|
Phase post-construction
|
Phase d'exploitation du site
|
Acquisition des emprises
|
Aménagement des servitudes
|
Terrassement des aires
|
Déboisement de l'emprise des zones de stockage de
matériaux
|
Utilisation des machines et autres engins
|
Besoin et présence de main d'oeuvre
|
Gestion des contaminations et des déchets
|
Gestion de l'érosion
|
Retrait des équipements de chantiers
|
Aménagement et restauration du site
|
Fonctionnement et entretien des infrastructures
|
Gestion des nuisances et pollutions
|
Gestion des flux touristiques
|
A-MILIEU BIOPHYSIQUE
|
1
|
Qualité de l'air
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
Qualité du sol
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
Qualité des eaux de surface
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
Qualité des eaux souterraines
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
Faune terrestre
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6
|
Faune aquatique
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
7
|
flore terrestre
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
8
|
Flore aquatique
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
B-MILIEU ECONOMIQUE ET SOCIO-CULTUREL
|
1
|
Populations
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
Habitats
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
Marchés
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
Patrimoine culturel et archéologique
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
Cultures (agro.)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6
|
Ambiance sonore
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
7
|
Emplois/revenus
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
8
|
Conflits fonciers
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
9
|
Cadre de vie
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
10
|
Santé (IST-SIDA)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Dorgelet Adonis Edane,
décembre 2012. Réalisé à base du Cours THD 322 de
M.Etoga, LPTH, UY1, 2011-2012
3-3-2- Revue et analyse des impacts
identifiés
a- Impacts sur le milieu physique
La qualité de l'air
Le transport est ici un facteur non
négligeable, notamment dans les différentes phases de
construction de notre structure.
C'est ainsi que les matériaux de construction, les
machines, le mobilier et l'agencement qui seront transportés vers le
site et les déchets de construction doivent être
éliminés.
Une fois en exploitation, le
«Complexe Dzale village » contribuera directement à
la pollution de l'air via l'utilisation des substances qui participent à
la destruction de la couche d'ozone ; l'achat des produits et services
devant être transportés sur de longues distances.
L'impact qui s'avère permanent sera d'une
intensité faible à une étendue pouvant s'étendre au
niveau régional. Ainsi, au moment de sa manifestation, l'effet sera non
critique et l'impact réversible.
La qualité du sol
Le sol sera plus affecté pendant les phases de
pré-construction, de construction et de post-construction. Les
activités qui empiètent sur la qualité du sol vont
concerner l'aménagement des servitudes, le terrassement des aires,
l'utilisation des machines et autres engins, au retrait des équipements
de chantier et à l'aménagement et restauration du site.
De même, une mauvaise gestion des sols, associés
à un choix de sites et mode de construction et de conception plus ou
moins durables ou mal pensés, pourront provoquer l'érosion des
sols.
Le sol sera donc détruit au moment de
l'aménagement du village écotouristique avec l'exécution
du plan d'occupation du sol. Les travaux les plus préoccupants
(terrassement, creusage des fouilles, etc.) ne vont durer que le temps de
l'exécution du chantier jusqu'à l'inauguration de la structure.
L'importance de l'impact peut s'avérer permanente ainsi, le niveau de
protection accordé sera moyen et réversible.
La qualité des eaux (de surface et
souterraine)
*Aménagements du
site :
La qualité des eaux ici pourra être
affectée pendant la phase de construction proprement dite par quelques
facteurs : la forte nécessité en eau pour le béton,
le mortier, etc. en plus, la construction d'un château d'eau et
l'aménagement du port de plaisance sera fait sur l'un des bords de la
retenue d'eau, qui transformera le cours du fleuve Ntem en plan d'eau stagnant
dans la retenue36(*). Ceci
aura comme facteur, la gestion des contaminations et des déchets issus
du chantier.
-Les impacts sur la qualité des eaux devraient
être peu importants dans la mesure où ils seront la
conséquence des impacts liés à la retenue de la digue.
-C'est ainsi que la grandeur sera de courte
durée d'une intensité faible. L'étendue occupée
sera locale, donc relativement réduite. Elle devrait permettre un
déboisement préalable important avec valorisation autant que
possible des espèces localement commercialisables.
*Exploitation du site :
L'industrie touristique étant une source
importante de la pollution des eaux, ainsi, les lieux où les gens vont
se baigner, nager, naviguer et pêcher seront endommagés. Une
gestion mal contrôlée des flux de touristes, le traitement des
déchets, eaux usées non traitées et entretien des
infrastructures pourront engendrer ce dommage. En ce qui concerne l'eau
potable, l'industrie du tourisme fait en règle générale
une trop grande consommation d'eau pour les unités d'hébergement
et la consommation en eau des touristes eux-mêmes. Ceci peut donner lieu
à des pénuries d'eau et à une baisse ou dégradation
des réserves, tout en générant une plus grande production
d'eaux usées.
-La grandeur de l'impact de l'exploitation touristique
du «Complexe Dzalé nature » sur les eaux de surfaces
et souterraine est caractérisée par une durée très
longue ; dont la durée de vie de la structure ;
l'intensité va dépendre du flux des touristes ainsi qu'en
fonction des saisons et pourra s'étendre jusqu'aux lieux de visites.
-L'impact est d'une importance temporaire,
réversible, non critique... compte tenu du niveau de protection et de
l'éducation au respect des ressources, va croitre au fil des
années.
b- Impacts sur le milieu biologique
L'aménagement et l'exploitation du village
écotouristique à Nyabizan peut générer de grandes
pressions sur des ressources biologiques telles que la faune (terrestre et/ou
aquatique), la végétation (terrestre et/ou aquatique) et au
niveau des aires spéciales principalement le PNCM.
Forêt et végétation
naturelle
*Phase d'aménagement du
site :
Le village écotouristique va couvrir une
superficie de 2 hectares (20 000 m²) ; et va s'étendre de
la terre sèche à la rive droite du fleuve Ntem. La
végétation ici a subi, il y a 10 ans, l'exploitation
forestière par la Forestière de Campo. Les essences
présentes représentent plusieurs unités de
catégorie, de bois de feu et de bois d'oeuvre à usage local.
La construction induit souvent des terrassements,
le défrichement des emprises, le remblaiement et le nivellement du sol.
Ceci entraînera la destruction partielle de la végétation
du site. Les aménagements auront des impacts indirects sur
l'érosion, la disparition des espèces, la pollution du Ntem.
L'introduction de nouvelles espèces de plantes pour l'agro-forêt
aura également ses effets ; ainsi que l'aménagement du port
de plaisance endommagera la flore aquatique.
A ce niveau, les impacts seront
considérables ; à une longue durée, d'une
intensité forte pour une étendue ponctuelle. L'impact sera
permanent au vu de la forte sensibilité du site.
*Phase d'exploitation du
site :
La végétation peut aussi être
endommagée par les activités touristiques qui seront
pratiquées lors du flux. il peut avoir risque d'utiliser à tort
ou abusivement le terme
« écotourisme ». Ainsi, le
campement, le piétinement et le traçage des chemins peuvent mener
à la dégradation de la couverture végétale,
accentuant l'érosion et le lessivage du sol. La cueillette permanente
des fleurs, plantes et autres peut modifier la répartition des
espèces. Par ailleurs, le fait de couper volontairement les jeunes
arbres pour les sentiers et des points de visions, de faire du feu peut
être désastreux pour l'écosystème.
L'ampleur des dégâts ici dépend de
la vulnérabilité et de la pression exercée sur
l'écosystème. L'intensité de l'effet pour ce cas
d'espèce s'avère forte, de longue durée pouvant
s'étendre au niveau régional. Ainsi, la sensibilité du
milieu est élevée car il s'agit d'une région à
altitude plus ou moins élevée (les collines) par
conséquent, la végétation est également
vulnérable.
La faune
La création d'un village écotouristique
sur la rive droite du Ntem va empiéter de façon directe et
indirecte sur la faune terrestre et aquatique de cet environnement. Ces impacts
peuvent s'évaluer à deux moments : pendant la phase des
aménagements et pendant la phase d'exploitation touristique du site.
*Aménagements du site :
Le déboisement du site pour installation des
matériaux, utilisation des machines et engins ainsi que la gestion des
contaminations vont modifier les conditions du milieu et de reproduction de
certains animaux aquatiques (amphibiens, crocodiles, etc.), les oiseaux,
etc.
Les impacts vont se limiter au niveau local et pour une longue
durée à intensité moyenne vue les perturbations pour de
certains aménagements comme le port de plaisance traditionnel.
L'importance de l'impact sera permanent et l'effet sera critique et peut
devenir réversible au-delà d'une longue période
grâce au niveau de valorisation que l'on accordera au site.
*Exploitation du site :
Les effets négatifs sur la faune pendant
l'exploitation du site risquent être plus importants. Ils
résultent de l'activité touristique qui va se
développer ; et vont concerner les activités telles que les
visions des animaux, la photographie et dans certains cas la chasse dans le
PNCM sont d'importantes activités touristiques qui vont se
développer progressivement avec le flux des touristes. Les effets de ces
activités sur la vie sauvage sont les suivants : les déchets
générés par les touristes et la structure attirent les
rongeurs, les oiseaux et autres espèces. Cela affecte non seulement les
modes d'alimentation des animaux mais aussi modifie la composition de la
végétation environnante. La perturbation des habitudes (mode
d'alimentation, élevage des petits) et des relations prédateur -
proie.
Par ailleurs, pendant la phase d'exploitation du
site, les impacts sur la faune pourront dépasser la zone d'étude
avec pour risque d'intensifier le braconnage à vocation commerciale dans
les aires protégées du PNCM par la population locale. Ceci a pour
but l'utilisation d'animaux pour la fabrication de souvenirs (sabots, griffes,
queues, peaux, défenses, etc.) mais aussi et surtout l'utilisation de la
viande de chasse comme matière première pour la restauration des
visiteurs.
La grandeur de ces impacts risque être d'une
intensité forte, pourra dépasser l'étendue
régionale pour une longue durée. L'importance de l'impact est
permanente et critique. Mais compte tenu de l'existence des normes,
règles et lois tant au niveau national et international, le niveau de
protection qui sera accordé à ce phénomène sera
élevé notamment avec une forme de développement qui
impliquera cette population locale à travers l'éducation au
respect, à la protection et à la conservation de cet
écosystème.
c- Impacts sur le milieu socioculturel et
économique
La création du village écotouristique
dans la localité de Nyabizan pourra également empiéter sur
le milieu social, culturel et économique de la zone. Ainsi sont
concernés, les populations, le patrimoine culturel et
archéologique, les cultures agricoles, les nuisances sonores ; mais
aussi sur le cadre de vie, les problèmes liés à
l'occupation des sols, ainsi sur la santé des populations.
Les populations
Grâce à nos descentes sur le terrain, une
partie de la population locale a été informée du
projet37(*), même si
elle n'en connaît pas le temps de réalisation. Elle sait que, vu
le contexte actuel (l'aménagement du barrage sur les chutes de
Memve'ele), il est important d'implanter ce type de projet pour accompagner le
développement local.
Le rôle et les droits des populations vivant dans
la localité du site peuvent provoquer des conflits quant à la
politique que va adopter l'écovillage. Ce qui entraîne le risque
de déphasage entre leurs attentes vis-à-vis de la structure et ce
qui sera réel sur le terrain. L'apparente richesse des touristes peut
provoquer certains antagonismes contre les touristes vus en possession de biens
matériels comme des appareils photos, des vêtements à la
mode, etc. Nombreux touristes paraissent mener une vie insouciante, une
impression accentuée par le fait que les gens en vacances se comportent
de façon moins responsable et plus décontractée qu'ils ne
le feraient chez eux. Ceci peut développer un complexe
d'infériorité chez les populations locales,
particulièrement chez les jeunes qui en viennent à changer leurs
valeurs et styles de vie en imitant le comportement et les modes de
consommation des touristes. C'est ce que l'on nomme l' « effet de
démonstration ».37(*)
Le patrimoine culturel
Bien que la zone ne possédant pas une culture
consolidée, les effets sur le patrimoine culturel vont se ressentir
pendant la phase d'exploitation touristique du site. Côté
traditionnel, on pourra assister à l'érection des traditions
locales compte tenu de la demande qui sera de plus en plus pressante ; de
ce fait, il y a risque d'un développement d'une pseudo-tradition avec
pour but la vente des cérémonies traditionnelles et l'art
autochtone. De même, il y a risque d'effet d'acculturation de la
population.
L'intensité d'un tel impact se présente faible
au départ, mais après quelques année, l'intensité
va s'aggraver à une étendue dépassant parfois la
portée régionale et pour une durée interminable.
Le risque est important malgré le rythme
temporaire (la demande est plus forte selon les saisons touristiques), au fil,
des temps, l'effet peut être irréversible. A base de la norme au
niveau nationale la structure par consensus avec les populations, s'occupera de
la promotion des valeurs culturelles et traditionnelles des peuples Ntumu et
Mvae pour la sauvegarde des valeurs culturelles locales.
Les pollutions, les conflits sociaux et la
santé
Durant la phase des aménagements du site, les
populations humaines et animales seront victimes des nuisances sonores et
visuelles. L'impact sonore est provoqué par les bruits des ouvriers, des
machines, etc. tandis qu'on pourra observer l'impact visuel des installations
touristiques : il peut y avoir échec de l'intégration des
structures touristiques prévues dans le milieu et dans le contexte
architectural local. C'est ainsi que par exemple, les constructions de grandes
dimensions (immeubles, investissement lourd, etc.) n'ont pas leur place dans ce
site, au cas contraire, leurs architectures contrastent lourdement avec
l'architecture locale. Pendant la phase d'exploitation, nous pourront assister
à un tourisme de masse qui reconnaît son caractère
d'affluer des masses de touristes même sur des milieux naturels
vulnérables.
Les problèmes liés à l'occupation
des sols et de propriété risquent survenir car la population
pourra revendiquer le prix de vente du terrain avec l'évolution
croissante de l'activité. Le tourisme est souvent tenu pour responsable
d'une compétition avec l'utilisation traditionnelle des sols tels que
l'agriculture, la pêche et l'exploitation forestière.38(*) Des conflits sous-jacents,
dans le cas du braconnage, peuvent être observés :
l'activité des braconniers sera perturbée par la mise en place
d'un système de contrôle minutieux et permanent. Bien plus,
certaines plantations pourraient devenir des sites touristiques, à
l'instar de celles que nous avons découvertes lors de nos recherches.
Au point de vue de la santé, il faut observer
le risque du non-respect de salubrité des lieux ; ce qui pourra
provoquer des maladies parfois fatales aux visiteurs. Un mauvais traitement de
l'eau potable risque de provoquer le choléra ; la forte
présence des moustiques sur les berges du Ntem, des mouches diverses
dans divers lieux de visites pourra, par simple piqûre provoquer des
maladies tropicales telles le paludisme, maladies du sommeil, etc. De
même, la prolifération du VIH/SIDA n'est pas en reste compte tenu
de l'impact de la rencontre entre touristes et communautés locales.
La grandeur et l'importance de ces impacts sont
considérables et critique au moment de la manifestation compte tenu de
son intensité forte, d'étendue régionale et une longue
durée ainsi que de sa permanence, la sensibilité
élevée du milieu récepteur.
Influence sur le cadre de vie
Les impacts sont non négligeables sur les modes
de vie, la culture et les relations sociales des populations. Ces effets
peuvent subvenir surtout au moment de l'exploitation touristique du site. Ces
effets dynamiques et variés amorcent des changements dans le style de
vie, les systèmes de valeurs, les traditions, les relations familiales
et communautaires, la conduite morale, la santé et la
sécurité dans les destinations touristiques.
Pour que le tourisme poursuive son expansion et reste
une industrie rentable, ses modes de fonctionnement et de développement
doivent évoluer vers des pratiques plus satisfaisantes d'un point de vue
environnemental. Tout comme les fabricants travaillent continuellement sur
l'amélioration de la qualité de leurs produits, l'industrie du
tourisme doit rendre à la nature ce qu'elle lui a pris et ce qu'elle
reçoit presque gratuitement : l'environnement.39(*)
CHAPITRE IV
ANALYSE FINANCIÈRE DU
PROJET
4-1- 4-1- ESTIMATION DU
COÛT DU PROJET
4-1-1. Estimation des dépenses en investissements
Le plan d'investissement permet de préciser de
manière détaillée et ordonnée, les dépenses
que la mise en oeuvre du projet pourra engendrer. Il s'agit d'identifier toutes
les rubriques des immobilisations incorporelles, corporelles et
financières.
Tableau n°14 : dépenses en
investissements
N° Compte
|
Désignation
|
Qtés
|
Prix unitaire
|
Valeur
(en F.cfa)
|
2010
|
Frais de premier établissement
|
1
|
3 500 000
|
3 500 000
|
2130
|
Construction du site web + installation wifi
|
1
|
1 600 000
|
1 600 000
|
-
|
Sous total des immobilisations incorporelles
|
5 100 000
|
2220
|
Acquisition du terrain
|
20 000
|
2 000
|
40 000 000
|
2300
|
Construction bâtiments et aménagements divers
|
1
|
29 429 850
|
29 429 850
|
2340
|
Installation et assistance techniques
|
1
|
250 000
|
250 000
|
2341
|
Equipement Loisirs et similaires
|
1
|
815 000
|
815 000
|
2413
|
Equipement du Bar-restaurant
|
1
|
625 000
|
625 000
|
2441
|
Equipement des bureaux
|
1
|
1 000 000
|
1 000 000
|
2446
|
Equipement d'unités d'hébergement
|
1
|
2 790 000
|
2 790 000
|
2447
|
Equipement des logements du personnel
|
1
|
250 000
|
250 000
|
2450
|
Matériel de transport touristique
|
1
|
15 000 000
|
15 000 000
|
2481
|
Collections et oeuvres pour l'écomusée
|
1
|
1 000 000
|
1 000 000
|
2491
|
Matériel de production d'énergies
|
1
|
700 000
|
700 000
|
2498
|
Imprévus et impondérables
|
-
|
-
|
4 066 500
|
-
|
Sous total des immobilisations corporelles
|
95 926 350
|
2752
|
Dépôts et cautionnement électricité
|
1
|
100 000
|
100 000
|
2755
|
Dépôts et cautionnements Camtel, Orange.
|
1
|
100 000
|
100 000
|
-
|
Sous-total immobilisations financiers
|
200 000
|
TOTAL INVESTISSEMENTS
|
101 226 350
|
Source: Dorgelet Adonis Edane, 2012.
Réf.: Plan de comptes et états financiers, OHADA, 2007.
Commentaire sur les investissements et
amortissements
Les investissements du projet concernent les
immobilisations incorporelles, corporelles et financières
suivantes :
[Supprimé]
Le coût global des investissements de notre projet
est estimé à 101 226 350 F.cfa.
4-1-2. Estimation du besoin en fonds de roulement (BFR)
Il s'agit de mesurer le besoin en ressources de
production généré pendant la phase du démarrage du
projet. Le besoin en fonds de roulement (BFR) se détermine à
partir des estimations faites sur les éléments des charges
d'exploitation annuelle. Le montant de ces charges d'exploitation
s'élève à 55 015 632 F.cfa ;
excepté l'intérêt sur l'emprunt qui n'est pas
pris en compte ici.
4-1-3. Estimation du coût du projet
Le coût global du projet est composé
d'éléments suivants : le coût total d'investissements
(101 226 350 F.cfa.) et le Besoin en fonds de roulement
(BFR) annuel de la structure (55 015 632
F.cfa). Le montant total s'élève à 156
241 982 F.cfa. (Voir tableau
n°15 suivant).
Tableau n°15 : Calcul du coût du
projet
Désignation
|
Montant (en F.cfa)
|
Investissements
|
71 126 350
|
Besoin en fonds de roulement
|
55 015 632
|
Coût Total du projet
|
156 241 982
|
Source : Dorgelet Adonis Edane, 2013.
4-2- BILAN D'OUVERTURE DU
PROJET
Le coût global du projet est estimé à
156 241 982 F.cfa. Ainsi, le tableau n°16 ci-dessous
présente un bilan initial pour le démarrage de la jeune
entreprise touristique.
Tableau n° 16 : Bilan
prévisionnel d'ouverture
ACTIF
|
PASSIF
|
Désignation
|
Valeur (en F.cfa)
|
Désignation
|
Valeur (en F.cfa)
|
Actif immobilisé
|
101 226 350
|
Capitaux propres
|
15 614 198
|
Actif circulant
|
55 015 632
|
Emprunts
|
140 617 784
|
TOTAL
|
156 241 982
|
TOTAL
|
156 241 982
|
Source : Dorgelet Adonis Edane,
décembre 2012.
Commentaire sur le bilan d'ouverture
Le bilan d'ouverture prévoit un
côté actif et un côté passif. Il nous permet
d'évaluer l'ensemble du patrimoine de l'entreprise notamment les emplois
ou biens de l'entreprise et ressources. Pour ce cas d'espèce, il y a
équilibre entre les emplois et les ressources.
Par ailleurs, ce tableau de bilan d'ouverture fait
état du plan de financement initial de notre projet. Il justifie dans le
côté passif, le financement du projet dont le coût
s'élève à Pour couvrir ces besoins de financement, nous
observons que 10% du coût global du projet (15 614 198
F.cfa), vont provenir des fonds propres du promoteur. Le recourt
auprès des institutions bancaires, bailleurs de fonds pour financement
à court et à long termes, permet d'obtenir un emprunt de 90%. Les
dossiers de cet emprunt seront déposés dans différents
établissements bancaires.
4-3- ÉTUDE DE LA
RENTABILITÉ DU PROJET
[supprimé].
*L'intérêt sur l'emprunt. Le
bilan présenté au tableau n°16 ci-haut (page 64) nous
permet de ressortir l'intérêt sur l'emprunt afin de retrouver le
délai de récupération des dépenses.
Tableau n°18: Amortissement de l'emprunt
sur 5 ans
Année
|
Capital emprunt
|
Tx de remb.
|
Intérêts
|
Amortissement
|
Annuité
|
Capital restant
|
1
|
156 241 982
|
0.07
|
10 416 132
|
31 248 396
|
41 664 529
|
124 993 586
|
2
|
124 993 586
|
0.07
|
8 332 906
|
31 248 396
|
39 581 302
|
93 745 189
|
3
|
93 745 189
|
0.07
|
6 249 679
|
31 248 396
|
37 498 076
|
62 496 793
|
4
|
62 496 793
|
0.07
|
4 166 453
|
31 248 396
|
35 414 849
|
31 248 396
|
5
|
31 248 396
|
0.07
|
2 083 226
|
31 248 396
|
24 219 260
|
0
|
TOTAL
|
-
|
-
|
31 248 396
|
156 241 982
|
-
|
-
|
Source : Dorgelet Adonis Edane. 2013
Le capital que nous avons emprunté
auprès des différentes institutions bancaires
s'élève à 156 241 982 F.cfa
soit 90% du coût global du projet. Le tableau n°18
ci-dessus nous montre que c'est au bout du 5ème exercice, que
le capital emprunté va être égale à zéro au
cas où le taux de remboursement est de 15%. Les intérêts
sont variables c'est-à-dire qu'au fur et mesure que la dette
s'épuise, les intérêts baissent également. Au bout
de 5 ans, la dette aura déjà produit des intérêts
qui s'élèvent à un montant global de 31
248 396 F.cfa.
*Dotations aux amortissements : Cette
charge variable provient des amortissements des investissements du projet. En
comptabilité, l'amortissement est un constat de la
dépréciation de la valeur d'un actif immobilisé ; au
terme d'une opération, consistant à répartir dans le temps
le coût de cet élément. La durée de perte de valeur
subie par nos immobilisations va de 3 ans (frais d'établissement)
à 20 ans (bâtiments) et dont le coût annuel initial
5 639 159 F.cfa. Ce coût reste invariable
jusqu'à la troisième. Dès la quatrième
année, nous observons une baisse de 4 472 493 F.cfa
car les premières immobilisations commencent à
être amorties. C'est le cas des frais de premiers établissement
qui doivent s'amortir sur 3 ans notamment d'ordre de1 166 667 F.cfa. Le
tableau n°20 présente l'évolution des amortissements sur 5
ans (Voir P. 68 ci-après).
En définitive, le montant de toutes les charges
d'exploitation annuel est élevé à
62 584 150 F.cfa. La croissance
prévisionnelle des activités touristiques dans les 5
années qui vont suivre le démarrage du projet, les charges
d'exploitation restent invariables d'année d'une année à
une autre. Le tableau n°21 présente clairement cette
évolution de charges sur 5 ans. (Voir P.70).
Tableau n°19 : Charges
prévisionnelles du personnel sur 12 mois
Postes
|
Grades et catégories
|
Salaire base
|
Accessoires
+ Av. F.
|
Salaire brut
|
Charges sociales
|
Charge unitaire nette
|
Effectif
|
Valeur mensuelle
|
Valeur annuelle
|
Manager
|
Cadre 10-3
|
138 528
|
50 000
|
188 528
|
32 300
|
156 228
|
1
|
156 228
|
1 874 736
|
Chef Service de la production
|
Cadre 10-1
|
123 291
|
40 000
|
163 291
|
22 950
|
140 341
|
1
|
140 341
|
1 684 092
|
Chef du personnel
|
Cadre 10-1
|
123 291
|
30 000
|
153 291
|
17 850
|
135 441
|
1
|
135 441
|
1 625 292
|
Conservateur
|
Cadre 10-1
|
123 291
|
27 000
|
150 291
|
17 000
|
133 291
|
1
|
133 291
|
1 599 492
|
Chef Service commercial
|
Agent de maîtrise 9-1
|
116 848
|
25 000
|
141 848
|
22 950
|
118 898
|
1
|
118 898
|
1 426 776
|
Comptable
|
Agent de maîtrise 9-1
|
110 235
|
20 000
|
130 235
|
19 550
|
110 685
|
1
|
110 685
|
1 328 220
|
Chargé de comm.
|
Agent de maîtrise 9-1
|
110 235
|
20 000
|
130 235
|
17 850
|
112 385
|
1
|
112 385
|
1 348 620
|
Chef de l'hébergement
|
Agent de maîtrise 9-1
|
110 235
|
20 000
|
130 235
|
13 600
|
116 635
|
1
|
116 635
|
1 399 620
|
Cuisinier
|
Agent de maîtrise 7-1
|
78 635
|
15 000
|
93 635
|
11 900
|
81 735
|
1
|
81 735
|
980 820
|
Infirmier
|
Agent de maîtrise 6-1
|
62 093
|
15 000
|
77 093
|
4 930
|
72 163
|
1
|
72 163
|
865 956
|
Formateurs
|
Employé 5-1
|
50 484
|
7 500
|
57 984
|
5 440
|
52 544
|
2
|
105 088
|
1 261 056
|
Réceptionniste
|
Employé 4-1
|
47 394
|
7 500
|
54 894
|
8 500
|
46 394
|
1
|
46 394
|
556 728
|
F. de Chambres
|
Employé 3-1
|
36 082
|
7 500
|
43 582
|
7 650
|
35 932
|
3
|
107 796
|
1 293 552
|
Serveurs
|
Employé 3-1
|
36 082
|
6 000
|
42 082
|
6 800
|
35 282
|
3
|
105 846
|
1 270 152
|
Agents polyvalents
|
Employé 2-2
|
31 906
|
2 500
|
34 406
|
4 250
|
30 156
|
5
|
150 780
|
1 809 360
|
Agent de sécurité
|
Employé 2-1
|
29 004
|
2 500
|
31 504
|
4 250
|
27 254
|
2
|
54 508
|
654 096
|
TOTAL
|
-
|
1 327 634
|
295 500
|
1 623 134
|
217 770
|
14 05 364
|
26
|
1 748 214
|
20 978 568
|
Source : Dorgelet Adonis Edane, mars
2013
[supprimé].
Tableau n°20 : Évolution des
amortissements des investissements sur 5 ans.
Compte
|
Désignation
|
Valeur
(en F.cfa)
|
Taux
|
Année 1
|
Année 2
|
Année 3
|
Année 4
|
Année 5
|
2811
|
Frais de 1er établissement
|
3 500 000
|
0.33
|
1 166 667
|
1 166 667
|
1 166 667
|
-
|
-
|
2830
|
Construction des bâtiments
|
29 429 850
|
0.05
|
1 471 492
|
1 471 493
|
1 471 492
|
1 471 493
|
1 471 493
|
2834
|
Installations techniques
|
250 000
|
0.1
|
25 000
|
25 000
|
25 000
|
25 000
|
25 000
|
2838
|
Équipement loisirs
|
815 000
|
0.2
|
163 000
|
163 000
|
163 000
|
163 000
|
163 000
|
2841
|
Equipement Bar-restaurant
|
625 000
|
0.2
|
125 000
|
125 000
|
125 000
|
125 000
|
125 000
|
2844
|
Equipement de bureau
|
1 000 000
|
0.2
|
200 000
|
200 000
|
200 000
|
200 000
|
200 000
|
2844
|
Equipement d'unités d'hébergement
|
2 790 000
|
0.2
|
558 000
|
558 000
|
558 000
|
558 000
|
558 000
|
2844
|
Équipement logements du personnel
|
250 000
|
0.2
|
50 000
|
50 000
|
50 000
|
50 000
|
50 000
|
2845
|
Matériel de transport
|
15 000 000
|
0.1
|
1 500 000
|
1 500 000
|
1 500 000
|
1 500 000
|
1 500 000
|
2848
|
Collections et oeuvres d'arts
|
1 000 000
|
0.2
|
200 000
|
200 000
|
200 000
|
200 000
|
200 000
|
2848
|
Matériel de production d'énergie
|
700 000
|
0.2
|
140 000
|
140 000
|
140 000
|
140 000
|
140 000
|
2848
|
Dépôt et cautionnement AESonel
|
100 000
|
0.2
|
20 000
|
20 000
|
20 000
|
20 000
|
20 000
|
2848
|
Dépôt et cautionnements Camtel et Orange
|
100 000
|
0.2
|
20 000
|
20 000
|
20 000
|
20 000
|
20 000
|
TOTAL AMORTISSEMENTS
|
-
|
5 639 159
|
5 639 159
|
5 639 159
|
4 472 493
|
4 472 493
|
Source : Dorgelet Adonis Edane, 2013
[supprimé].
4-3-1. Compte d'exploitation avec cash-flow
Le compte d'exploitation prévisionnel nous permet
de déterminer la capacité d'autofinancement de notre projet.
Ainsi, le tableau n°24 ci-dessous présente de manière
synthétique, les états financiers de notre projet ainsi que de sa
rentabilité.
Tableau n°24 : Compte d'exploitation
prévisionnel sur 5 ans et cash-flow
Désignation
|
Année 1
|
Année 2
|
Année 3
|
Année 4
|
Année 5
|
Chiffre d'affaires
|
43 882 500
|
58 322 000
|
78 163 500
|
99 331 000
|
120 658 200
|
Charges d'exploitation
|
65 111 764
|
61 095 945
|
58 585 705
|
54 146 349
|
51 601 421
|
Résultat d'exploitation
|
-21 229 264
|
-2 773 945
|
19 577 795
|
45 184 651
|
69 056 779
|
Impôts sur les sociétés
(38.5%)
|
482 708
|
641 542
|
7 537 451
|
17 396 090
|
26 586 860
|
Résultat net
|
-20 746 557
|
-2 132 403
|
27 115 245
|
62 580 741
|
95 643 639
|
Cash flow
|
-15 107 398
|
3 506 756
|
32 754 405
|
67 053 234
|
100 116 132
|
Cash flow cumulé
|
-15 107 398
|
-11 600 641
|
21 153 763
|
88 206 997
|
188 323 128
|
Source : Dorgelet Adonis Edane, 2013.
Le tableau n°24 ci-dessus présente le
compte de résultat prévisionnel du « Complexe Dzale
nature ». Il permet de juger la rentabilité de la
future entreprise sur cinq ans. En l'analysant, nous pouvons constater
qu'à ses deux premières années de fonctionnement,
l'entreprise va réaliser d'énormes pertes. Le résultat net
des exercices 1 et 2 peuvent en témoigner car ils affichent des valeurs
négatives d'ordre -20 746 557 F.cfa et -2
132 403 F.cfa.
Il faut observe que malgré les pertes que
réalise la structure, elle va toujours payer les impôts sur les
sociétés. Pour réserver la part qui revient à
l'Etat, nous avons prélevé 1,1% de notre chiffre
d'affaires des années de perte. Ce qui nous permet de trouver
482 707 F.cfa à l'année 1 et
641 542 F.cfa l'année 2 et pourtant ces
années, l'entreprise va observer des pertes énormes. Dès
la 3ème année où le résultat
d'exploitation devient positif à 19 577 795 F.cfa,
nous prélevons donc 38,5%
d'impôts sur les sociétés ; ce qui donne une valeur de
7 537 451 F.cfa. On observe en ce qui concerne le
résultat net (ou comptable) de l'entreprise que c'est dès la
3ème année que la valeur nette commence à
être positif à 27 115 245 F.cfa.
Par ailleurs, « Dzalé nature » atteint sa
capacité d'autofinancement (ou Cash flow) dès la
2ème année avec 3 506 756 F.cfa
tandis que le cash flow cumulé affiche toujours un
résultat négatif à la même période.
CONCLUSION GÉNÉRALE
Notre étude
portait sur le thème « Développement du tourisme
durable autour des chutes de Memve'ele à travers l'aménagement
d'un village écotouristique ». Pour aborder ce sujet et
à mener à bien nos recherches, nous avons bâti notre
travail autour de 2 parties qi permettent non seulement une meilleure
connaissance du site d'implantation du projet, mais aussi sa meilleure
compréhension.
La première partie, théorique,
s'attèle à diagnostiquer la zone d'étude à travers
la présentation de l'état des lieux de la zone de Nyabizan, suivi
de l'évaluation du potentiel touristique de la localité à
travers une étude de marché. Ceci a abouti à
l'élaboration d'un plan de développement et d'aménagement
touristique dudit territoire. Le territoire touristique de Nyabizan se
présente ici comme cette localité de la Commune de Ma'an qui
regorge d'énormes ressources tant sur le plan naturel que culturel.
Malgré de nombreuses difficultés et contraintes
identifiées, la localité présente des opportunités
importantes susceptibles d'attirer les investisseurs et autres acteurs du
développement local dans le secteur touristique.
La deuxième partie nous plonge dans le
développement et la gestion pratique d'un projet touristique dont les
deux derniers chapitres font état des références pratique
d'un projet de développement. Il s'agit du projet d'aménagement
d'un village écotouristique à Ebianemeyong dans la
périphérie de Nyabizan.
Tout compte fait, l'importance de ce projet n'est
plus à démontrer. Il s'agit d'un projet participatif au
développement de la localité à l'heure de la modernisation
et de la diversification des secteurs d'activités
génératrices de revenus. Il apporte également une solution
à l'épineux problème d'hébergement et de
restauration qui se pose avec acuité par la quasi-totalité des
visiteurs de la localité de Nyabizan.
Par ailleurs, centré sur l'actualité
de la gouvernance touristique des territoires, ce thème présente
l'avantage d'aborder l'une des problématiques de l'heure autour du
problème gestion durable des territoires. Comme on peut le voir, le
thème abordé est à plus d'un titre pertinent, surtout
lorsque l'on sait que le Cameroun a entrepris une suite de projets structurants
au rang desquels le Projet de construction du Barrage de Memve'ele, qui
à notre avis, une fois réalisés, pourrait constituer un
attrait touristique. Tel est déjà le cas du Barrage de Lagdo au
Nord-Cameroun. De ce point de vue, Ebianemeyong reste un pôle de
développement touristique en devenir. Situé à la
charnière du Parc Naturel de Campo - Ma'an, ce site pourrait permettre
aux visiteurs de séjourner encore plus longtemps dans l'arrondissement
de Campo et l'arrondissement de Ma'an. Toute chose qui permettra à
terme, l'épanouissement des populations.
Face aux multiples difficultés que rencontrent
les pouvoirs publics à analyser la complexité du secteur
touristique notamment la filière éco-tourisme et à
retrouver les solutions adéquates pour résoudre les
problèmes posés par ce secteur d'activité, le soutien au
professionnalisme doit être le leitmotiv en amont et en aval pour
atteindre les objectifs gouvernementaux dans un secteur
caractérisé par l'informel et la spéculation.
BIBLIOGRAPHIE
I- TEXTES REGLEMENTAIRES
Décret n°99/443/PM du 25 mars 1999 fixant les
modalités d'application de la loi n°98/006 du 14 avril 1998
relative à l'activité touristique.
II- OUVRAGES
ONOMO ETABA Roger Bernard, Le tourisme culturel au
Cameroun, L'Harmattan, Yaoundé, 2009, 123 pages.
PATRICK Michel, Etude d'impact sur l'environnement :
objectifs-cadre réglementaire-conduite de l'évaluation,
BCEOM, Paris, 2001.
OMT (Organisation Mondiale du Tourisme) et PNUE (Programme des
Nations Unies pour l'Environnement), Vers un tourisme durable : guide
à l'usage des décideurs, Madrid, 2006, 226 pages.
III- JOURNAUX, RAPPORTS D'ÉTUDE ET GUIDES
PRATIQUES
« La Tribune des Régions :
Sud - Ma'an », in « Cameroon-Tribune »,
Encart n°261, 08 décembre 2010.
SAINT-JACQUES Claude et Al., « Projet de
développement d'écotourisme dans la Forêt Modèle de
Campo-Ma'an (Cameroun) », Rapport d'étude,
UQÁC-Québec, 2012, 93 pages.
« Etude de préfaisabilité du projet
d'accompagnement socio-économique de Memve'ele (PASEM) », CSPM
(Secrétariat Permanent du Comité de Suivi du Projet
Hydroélectrique de Memve'ele), Rapport final, Yaoundé, 2007, 99
pages.
« Aménagement hydroélectrique de
Memve'ele sur le Ntem : actualisation des études de
faisabilité », MINEE (Ministère de
l'Eau et de l'Énergie), Volume II - Etudes Techniques, Rapport 11616 RP
01 Rev B, Coyne et Bellier, 2006, 203 pages.
« Plan d'aménagement du Parc National de
Campo-Ma'an et de sa zone périphérique (2006-2010) »,
MINFOF (Ministère des Forêts et de la Faune), Yaoundé,
2005, 106 pages.
« Tourisme, hôtellerie et
environnement : impacts et solutions ». Partie 2, OMT/PNUE,
2006.
ZIMMER P. et GRASSMANN S., Réussir
l'évaluation du potentiel touristique d'un
territoire, Guide pratique, LEADER II, Sierra Gata
(Espagne), 1996, 43 pages.
IV- MÉMOIRES
ETOGA Hugues Marcel, « Tourisme, risques et enjeux
des grands projets de développement sur l'environnement balnéaire
de Kribi », Mémoire en vue de l'obtention du Master
Géographie, Université de Yaoundé I, 2010, 256 pages.
MOUNGOU Paulette,
« Aménagement et rentabilisation touristique
du Mont Koan dans le village Nkol-Edjon (arrondissement d'Ebebda) »,
Mémoire de projet tutoré de LPTH, Université de
Yaoundé I, 2010, 109 pages.
MAA OMGBA Véronique, « Tourisme durable et
écotourisme : axes de développement socio-économique
et de sauvegarde patrimonial pour le Cameroun »,
Mémoire en Tourisme, Institut Supérieur International du
Tourisme de Tanger (ISITT), 2008, 101 pages.
V- SITES WEB
http://ww
w.unep.org/shared/pdf/DTIx0819xPA
TourismPolicy.FR Consulté le 15.09.2012 à
10h45.
http://
www.unep.org/./shared/publication/oran/DTX1043XPA/doc.
Consulté le 12.09.2012 à 20h06.
http://ec.europa.eu/agriculture/rur/leader2/rural-fr/biblio.pdf
Consulté le 16.09.2012 à 10h35.
http://www.simplement-durable.com/ecovillage.php
consulté le 16/12/2013 à 12h07
http://www.lameuseetvous.com/assets/.../guide-produits-touristique.pdf.
Consulté le : 25.11.2012 à 12h49.
http://www.projetmemveele.org .
Consulté le : 23.08.2012 à 12h00.
http://www.evasionaunaturel.com.
Consulté le : 04.12.2012 à 15h45.
VI- SOURCES ORALES
N°
|
Noms et prénoms
|
Genre
|
Âge
|
Statut
|
Lieu
|
Date
|
1
|
Ebaé Mvé Jean
|
Homme
|
Non déterminé
|
Patriarche et notable
|
Nyabizan
|
13 octobre 2012
|
2
|
Motto Motto Sylvain
|
Homme
|
Non identifié,
|
Chef du Village
|
Ebianemeyong
|
12 octobre 2012
|
3
|
Eyene Menene Justin
|
Homme
|
84 ans,
|
Patriarche
|
village de Nkong-meyos,
|
9 octobre 2012
|
4
|
Ndongo Ela Samson
|
Homme
|
Non identifié
|
Maire
|
Ma'an
|
Août 2012
|
ANNEXES
[éléments supprimés]
ANNEXE N°4 : QUESTIONNAIRE
D'ENQUÊTE DE PROSPECTION GÉNÉRALE
Questionnaire d'enquête de
prospection
Ce questionnaire entre dans le cadre de
l'étude de faisabilité sur
le « Développement du tourisme durable autour des chutes
de Memve'ele et du Parc National Campo-Ma'an à travers
l'aménagement d'un village écotouristique» ;
mémoire de projet tutoré en vue de l'obtention d'une Licence
Professionnelle Tourisme et Hôtellerie dans la spécialité
Développement et Aménagement Touristiques des Territoires (DATT).
A cet effet, sont particulièrement conviés à
répondre à ce questionnaire les populations locales, les
touristes, les visiteurs de la zone, etc.
NB : Bien vouloir cocher une ou
plusieurs cases (où c'est nécessaire) et répondre
brièvement aux autres questions où c'est nécessaire.
A- IDENTIFICATION DE L'ENQUETE
1- Quel est votre genre ? M
F
2- Age de la personne
interrogée :
a) 19 ans et moins b) 20-40
c) 40 -60 d) 61 ans et plus
3-
Origine :...............................................................(
préciser ville et pays)
4- Votre profession / Occupation ? (vous cochez
une seule case)
Travailleur du public
|
Travailleur du privé
|
Profession libérale
|
Ne travaille pas
|
Autorité locale
|
Sociétés Hydro.
|
Agriculteurs
|
Elève
|
Enseignant
|
ONG/projet
|
Commerçant
|
Etudiant
|
Force de sécurité
|
Sté forestière
|
GIC
|
Chômeur
|
Agent de l'Etat
|
Métiers de tourisme
|
|
|
Autres :__________________________________________________________(à
préciser)
B- CONNAISSANCE DES LIEUX
5- Etes-vous résident dans la localité de
Nyabizan ? OUI NON
6- Avez-vous déjà eu l'occasion d'effectuer
un déplacement vers les chutes de Memve'ele ou au Parc National
Campo-Ma'an?
a) b) Au Parc
-Mensuel ou trimestriel
-Annuel -Autre :
a) Aux Chutes
-Mensuel ou trimestriel
-Annuel -Autre :
OUI b) NON
-Votre fréquence de visite :
7- Raisons /motivations de la visite.
a) Faire du tourisme c) aller
à la chasse e) A la pêche
b) Faire des recherches/études d)
Accompagner des touristes
Autres
____________________________________________________________ (à
préciser)
8- Connaissez-vous d'autres attraits (naturel et/ou
culturel) dans la zone et qui sont susceptibles d'émerveiller les
touristes dans la localité de Memve'ele et de Nyabizan?
a) Chutes c) Parc d) Grottes
f) Montagnes
b) Danses traditionnelles e) Rites divers
Autres
__________________________________________________________(à
préciser)
9- Quelles sont les difficultés rencontrées
lors de la visite de ces sites ?
a) Rien pour accueillir et informer les visiteurs
b) Difficultés d'accès aux sites
c) Pas ou peu de structures d'hébergement et de
restauration
Autres___________________________________________________________
(à préciser)
10- Que connaissez-vous comme valeur culturelle,
artistique et artisanale dans la localité ? (ex. danses
traditionnelles, Rites culturels, fêtes populaires, Artisanat, etc.)
-----------------------------------------------------------------------------------------
(à préciser le nom).
11- A votre avis, le taux de fréquentation annuel
des visiteurs dans la localité de Memve'ele et du PNCM maintenant
est :
a) Nul b) faible c) moyenne
d) élevé
12- Avez-vous déjà eu l'occasion de visiter
d'autres sites touristiques dans le Sud/dans le pays ? OUI
NON- Si oui,
précisez-les _____________________________________
13- Avez-vous remarquez les différences
d'aménagement entre ces sites et les sites de la localité ?
OUI NON
A quel
niveau ?___________________________________________________
C- TOURISME - MARCHE TOURISTIQUE ET
L'ECOVILLAGE.
14- Aimez-vous le tourisme ? OUI
NON
Si OUI, quelle forme de tourisme aimez-vous et qui peut
être pratiquée dans la localité d'Oveng ? (cochez
plusieurs)
a- Trekking b- Safari
c- Tourisme culturel d-
Agrotourisme Tourisme scientifique f-
Tourisme sportif
Autres formes de tourisme :
____________________________________________(à préciser)
15- Pensez-vous qu'il est important aujourd'hui
d'implanter un éco-villages dans la localité? OUI
NON
16- Vos attentes vis-à-vis du tourisme et du
village écotouristique ?
a- Innover et diversifier l'offre et l'activité
touristique dans la localité
b- Attirer plus de touristes dans la localité
c- Créer les emplois et réduire le taux de
chômage des jeunes
d- Apporter la culture touristique
e- Valoriser/promouvoir nos valeurs naturelles et
culturelles ?
Autres
________________________________________________________ (à
préciser)
17- Pensez-vous qu'une telle structure peut être
rentable ? OUI NON
18- Quels types d'activités/produits
préférez-vous qu'il soit offert? (cochez
plusieurs)
Hébergement et restauration sur place ?
|
Agro-forêt : champ avec des espèces de
valeurs?
|
Sentiers des randonnées ?
|
Visites libres /guidées
|
Aires de jeux et loisirs
|
Espaces boutique des souvenirs ?
|
Musée naturel et culturel ?
|
Programmes d'animation (exposition, ateliers de formation, offre
pédagogiques, etc. ?
|
Pêche sportive ?
|
Salle de conférences ?
|
Discothèque/boites de nuit ?
|
|
19- A combien seriez-vous prêt à
débourser par exemple pour :
· Un logement ?3 000 à
5 000 5 000 à 10 000 10 000 à
15 000 + de 15 000F
· Un plat ? 5 00 à 7
00F 700 à 1500 1 500 à 2 500
+ de 2 500 F
· Une ballade ? 5 00 à
1 000F 1000 à 1500 1 500 à 2 500 + de
3 000 F
· Un circuit touristique ?
10 000 à 15 000 F 15 000 à 25
0000 + de 25 000F
20- Pour vous ces tarifs sont
a- Moins chers b- Passables c- Trop chers
21- A votre avis, quel serait l'endroit idéal pour
l'implantation d'une telle structure ?
a) A la rive des chutes b) A côté des
installations hydro-électriques c) A Nyabizan
d) A Ebènemeyong / Ovenge) A l'entrée du Parc
22- Quelle forme architecturale donneriez-vous à
cet éco-village ?
a- Traditionnelle b- Moderne
23- Quels matériaux préfériez-vous
utiliser pour la construction ?
a) Mur en planches coiffée de paille
b) Mur en Ciment coiffée de tôles
c) Mur en briques de terre coiffée tôles
Autres____________________________________________________________
(à préciser)
24- Selon vous, que faire lors de la construction d'une
telle structure ?
a) Tout détruire comme végétation
b) Conserver l'espace vert et prendre en compte les traditions
locales
c) Utiliser les matériaux locaux
d) Impliquer la communauté locale
e) Ne pas prendre en compte des populations locales
25- A votre avis, le degré d'implication des
riverains (populations locales) doit être à :
a) 0% b) 25% 50% 75%
100%
26- Selon vous, la construction du barrage
hydroélectrique à Memve'ele constitue un atout ou un frein pour
le développement de l'écotourisme dans la zone ?
a) Atout
b) Frein
Justifier :
--------------------------------------------------------------------------------------------------.
27- Vos suggestions sur ce
projet écotouristique?-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------____________________________________________________________________
Village
écotouristique : est un lieu
aménagé selon les formes architecturales plus ou moins
traditionnelles organisé d'hébergements et d'équipements
écologiques pour accueillir les touristes et visant un nouveau
modèle de développement qui place l'Homme et l'environnement au
centre de ses intérêts.
NOUS VOUS REMERCIONS !
ANNEXE N°5 :
DÉTAIL ACTIVITÉS, SERVICES, PRESTATIONS ET PRODUITS DU COMPLEXE
DZALE NATURE
Activités
|
Services et prestations
|
Produits
|
Indicateurs
|
Thèmes
|
Composants
|
Accueil
|
Accueil
|
Conditions d'accueil
|
-Information, Orientation, Accompagnement, Grille de visites
|
-Vente de la documentation (guides locaux, topoguides, etc.)
|
Prise en charge et Suivi
|
-Surveillance
|
-Réservation, -Stationnement (parking) ;
-Santé et sécurité (soins et gestion des
risques)
|
-
|
Départ
|
-Satisfaction
|
-Questionnaire de satisfaction, Boutiques souvenirs, -Transport
touristique (location véhicules) ;
|
-Vente des souvenirs (Cartes postales, gadgets, produits locaux
divers)
|
Activités de base
|
-Hébergement rural/
-Séjours/ Se loger
|
-Offre en hébergement, logement ;
-Qualité (moustiquaires, confort,
propreté)
|
-Vente de :
-Lits et chambres de couchage c
|
-Restauration / Se nourrir
-Bar
|
-Restauration et snack-bar ;
-Produits de tables ;
-Produits d'hygiène
|
Les repas (Mets locaux et régionaux, et autres produits
alimentaires)
Les boissons
|
Découverte
|
Aventure et plein air
|
-Randonnées en forêt et camping ;
-Interprétation des composantes naturelles du
territoire ;
-Excursion nautique de longue durée en pirogues
|
- Attractions diverses : Sites de camping ;
-Sentiers de randonnée, -Location des matériels de
randonnée et de camping ; Equipements adéquats.
-Service de guides : Accompagnement/Portage de bagages/
service de sécurité contre les attaques des animaux
féroces ;
-Equipement de prévention et d'intervention.
|
-Vente des forfaits pour les découvertes (circuits
touristiques, visites guidées) ;
-Vente topoguides ou Cartes topographique des itinéraires
de randonnées avec coordonnées GPS.
|
Gastronomie
|
-Découverte de l'art culinaire local
|
-Offre de boissons et des mets traditionnels
élaborés surplace à base de produits régionaux et
locaux
|
-Apéritifs, Vin, plats, dessert traditionnel
|
Histoire, traditions et culture locales
|
-Danses traditionnelles
-Interprétation du patrimoine immatériel local
-Visites guidées des hauts lieux de l'histoire de la
région de Campo-Ma'an.
|
-Exécution des chorégraphies
-Raconter les légendes locales, possibilité
d'apprentissage
-Service de guide afin de procéder à
l'interprétation des sites.
|
-Soirées de danses traditionnelles ;
-Cours de chorégraphie ;
-Un écomusée (produits artisanaux, forestiers,
objets d'arts ancestraux de la localité).
|
Autres activités
|
-Agriculture traditionnelle : Visiter les plantations
locales
-Interprétation des plantations ;
-Pêche traditionnelle
|
-L'activité de cueillette ;
-Dégustation sur place des produits de la pêche;
-Participation des touristes aux divers travaux agricoles :
plantations, récoltes, transformations.
|
-Vente des produits de pêche, de cueillette, de
transformation, etc. (Chocolat, beurre de cacao, huiles, bâtons de
manioc, etc.).
|
Loisirs
|
Plein-air
|
-Camping écologiques et sport en plein air
-Tourisme fluvial (Baignade sur le fleuve, Pirogue sur
Ntem) ;
-Pique-nique et cueillette ;
-accrobranche
|
-Les parcs de loisirs, espaces verts, zones ombragées,
sécurité,
-Enseignes et signalétiques,
-Points d'eau, aires de repos,
-Séances d'enseignement de navigation de pirogue
-Location ou prêt du matériel de loisirs
|
-Port de plaisance (marina) naturelle (pirogues) ;
-Visites libres et guidées,
-Cabanes en écorces de bois local
|
Animation
|
-Animation pour enfants et pour adultes
|
-Ateliers, expositions, bals, festivals,
-Location de la logistique ;
-Offres pédagogiques (stage, apprentissage)
|
-Visites libres,
-Cours de langues locales et étrangères, classes
vertes
|
Loisirs intérieurs
|
-Activités ludiques,
-Equipement de loisirs
|
-Salles pour jeux traditionnels (songoh, etc.)
|
-Partie de jeux
|
Événements
|
-Evénementiel
|
-Organisation des manifestations culturelles et interculturelles,
festivals, Expositions culturelles et artistiques ; -Location de la salle
et la logistique
-Tournages, Cérémonies diverses
|
-Vente des forfaits ;
|
Développement durable et valorisation du territoire
|
Ecologie
|
-Mise en scène de la nature
-Gestion des déchets et résidus
|
-Jardin d'agrobiologie,
-Energies renouvelables
|
-Variété de fruits et de légumes
|
Expériences diverses et complémentaires
|
-Activités pédagogiques ;
-Tourisme participatif ;
-Agro-forêt avec des essences médicinales,
|
-Sensibiliser les visiteurs à la préservation de
l'environnement et au respect des cultures locales ;
-Ateliers d'apprentissage de fabrication et de confection des
produits locaux divers.
-Participation des touristes aux activités ;
|
-Séjours-expériences ;
-Ingénierie touristiques diverses (counselling,
études diverses).
-Commercialisation des produits ;
-Vente des documents des étapes de production et de
transformation.
|
Source : Dorgelet Adonis Edane,
février 2013
[éléments supprimés]
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ANNEXE N°13 : L'ÉCHEANCIER
(ORDONNANCEMENT) DES TRAVAUX DE CONSTRUCTION
Désignation des tâches/ travaux
|
Symboles
|
Durée
|
Rang
|
1-phase de pré-construction
|
|
|
|
|
Travaux préliminaires
|
Acquisition des emprises
|
A0
|
4 J.
|
14 Jours
|
1
|
Acquisition de main d'oeuvre
|
A1
|
10 J.
|
Terrassement
|
Défrichage et dégagements
|
B0
|
7 J.
|
10 Jours
|
2
|
Terrassement
|
B1
|
3 J.
|
Implantations
|
Acquisition et production des matériaux
|
C0
|
90 J.
|
67 Jours
|
3
|
Installation du chantier
|
C1
|
7 J.
|
2-Phase de construction
|
|
|
|
|
Construction des bâtiments (bungalows hôtel,
chalets, et cabanes)
|
Fondations + fosses sceptique
|
D0
|
14 J.
|
101 Jours
|
4
|
Elévation des murs
|
D1
|
45 J.
|
Couverture plafond + charpentes + toiture
|
D2
|
7 J
|
Menuiserie bois + vitrerie
|
D3
|
14 J.
|
Plomberie sanitaire
|
D4
|
7 J.
|
Peinture + décoration
|
D5
|
7 J.
|
Electricité + câblages
|
D6
|
7 J.
|
Aménagement des espaces de loisirs
|
Servitudes / VRD
|
E0
|
30 J.
|
140 Jours
|
5
|
Passerelles
|
E1
|
45 J.
|
Plantes
|
E2
|
30 J.
|
Débarcadère
|
E3
|
21 J.
|
Points de visions
|
E4
|
14 J.
|
Aménagements divers
|
Parking
|
F0
|
14 J.
|
42 Jours
|
6
|
Château d'eau + points d'eau
|
F1
|
21 J.
|
Bancs publics
|
F2
|
7 J.
|
3- Phase de post-construction et lancement
|
|
|
|
|
Restauration du site
|
Retrait des équipements du chantier
|
G0
|
21 J.
|
21 Jours
|
7
|
Travaux de finition générale
|
Travaux de finitions
|
H0
|
14 J.
|
14 jours
|
8
|
Bilan de fin de constructions
|
Contrôle avant livraison
|
I0
|
21 J.
|
28 Jours
|
9
|
Livraison du chantier
|
I1
|
7 J.
|
Travaux préparatifs au lancement des
activités
|
Acquisition du matériel et équipements
|
J0
|
30 J.
|
176 Jours
|
10
|
Recrutement du personnel
|
J1
|
30 J.
|
Formation du personnel
|
J2
|
14 J.
|
Approbation et correction éventuelle du business plan par
le personnel
|
J3
|
36 J.
|
Préparation et validation du manuel de procédure,
des opérations et règlements intérieurs
|
J4
|
36 J.
|
Préparation et édition des supports de
communication et de promotion
|
J5
|
30 J.
|
Lancement effectif des activités
|
Cérémonie d'ouverture ou d'inauguration
|
K
|
7 J.
|
7 Jours
|
11
|
DURÉE D'EXECUTION DU PROJET
|
420 Jours
|
|
104
* 1 OMT/PNUE, Vers le
tourisme durable : guide à l'usage des décideurs,
Madrid, 2006, p.117
* 2 Ouvrage de 226 pages commis
conjointement par l'OMT et l'UNEP, publié à Madrid (siège
de l'OMT).
* 3 Mémoire de fin
d'étude en Formation des Ingénieurs Forestiers (FIF-ENGREF),
Sandrine de Chastellier.
* 4 Rapport d'étude
présenté au RAFM à Yaoundé et
coréalisé par Claude St-Jacques et Al., experts canadiens en
écotourisme de l'UQÀC, Québec.
* 5 Ce document
stratégique de 106 pages a été élaboré par
le Ministère des Forêts et de la Faune.
* 6 Le mandat de cette
étude technique a été confié au bureau
d'étude COYNE et BELLIER par le Ministère de l'Eau et de
l'Energie (MINEE).
* 7 Autorités publiques
et locales, populations locales, résidents ainsi que quelques promoteurs
du tourisme dans la zone.
* 8 L'arrondissement de Ma'an
avec la localité de Nyabizan reste en principe la zone où nous
orientons plus notre étude.
* 9 MINFOF, « Plan
d'aménagement du Parc national de Campo-Ma'an et de sa zone
périphérique 2006-2010 », Yaoundé, 2005,
p.29
* 10 Ibid, p.29
* 11 Ibid, p.30
* 12 Secrétariat
permanent du Comité de suivi du Projet Hydroélectrique de
Memve'ele , (Janvier 2007), « Étude de
préfaisabilité du Projet d'accompagnement socio-économique
de Memve'ele (PASEM) », Rapport final, p.23.
* 13 Secrétariat
permanent..., p.24.
* 14 La plupart de ces
informations ont été recueillies par Dorgelet Adonis Edane, lors
de l'entretien avec quelques personnes âgées de la zone notamment
les patriarches Jean Ebae Mvé (à Nyabizan), Justin Eyene Menene
(à Nkong-Meyos), etc. les 10 et 13 octobre 2012.
* 15MINEE,
« Aménagement hydroélectrique de Memve'ele sur le
Ntem : actualisation des études de faisabilité »
-Vol.2-Etude technique, Yaoundé, Février 2006, p.28
* 16 2 tribus ou clans selon
leurs rapports ancestraux, se disent de manière crue et en toutes
circonstances des vérités sans intention mauvaise. Ex: les clans
Essamgbwak et Ebaha.
* 17 Saint-Jacques et Al.
« Projet de développement d'écotourisme dans la
Forêt Modèle de Campo - Ma'an - CAMAMF
(Cameroun) », Rapport d'étude,
UQÀC-Québec, 2012, p.19.
* 18 Saint-Jacques et Al.
« Projet de développement d'écotourisme
... », 2012, p.27
* 19Il s'agit d'Abessolo
célestin, Nkono Alliance et Assoumou Jean-Baptiste
* 20 La route du Parc
n'étant entretenu que lorsque la société forestière
est en congé, par conséquent il y a risque de trouver des gros
arbres barrant la route.
* 21 MINEE,
« Aménagement hydroélectrique de
Memve'ele... », 2005, p. 458.
* 22 MINFOF, « Plan
d'aménagement ... », 2005 ; p.56.
* 23 Ibid., p.57
* 24 La Meuse et vous : guide
à la création d'un produit touristique performant, 2010, p.8
http://www.lameuseetvous.com/assets/.../guide-produits-touristique.pdf
* 25 Saint-Jacques et Al.
« Projet de développement d'écotourisme
... », 2012, p.31
* 26 Saint-Jacques et Al.
« Projet de développement d'écotourisme
... », 2012, p.7.
* 27 Ibid. p.85
* 28 Saint-Jacques et Al.
« Projet de développement d'écotourisme
... », 2012, p.80
* 29 La Meuse et vous ...
p.4.
* 30
« Déplacement ou voyage effectué en plusieurs
étapes, à l'aide d'un ou de plusieurs moyens de transport
permettant la visite de plusieurs lieux touristiques. Au sens INSSE, le circuit
est un séjour pendant lequel l'individu a changé de lieu sans
être resté au même endroit plus de trois jours. »
V. VLES, Le projet de station touristique ..., PUB, 1996. p.376
* 31 OMT/PNUE, Vers un
tourisme durable..., 2006, p.117
* 32 Cette évaluation a
été conduite au strict respect du Rapport final, MINEE, 2006.
* 33OMT/PNUE, Tourisme,
hôtellerie et environnement : impacts et solutions Partie 2,
2006. Lien : http://
www.unep.org/./shared/publication/oran/DTX1043XPA/doc.
Consulté le 12.09.2012 à 20h06.
* 34 Patrick Michel,
l'Etude d'impact sur l'environnement : objectifs-cadre
réglementaire-conduite de l'évaluation, BCEOM, 2001. p. 6
* 35 Ibid., p.66
* 36 MINEE,
« Aménagement hydroélectrique de Memve'ele
... », 2006, p. 74.
* 37 OMT/PNUE, Vers le
Tourisme durable..., 2006, p.18.
* 38 OMT/PNUE, Vers le
Tourisme durable..., 2006, p.15
* 39 Ibid., p.17