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Analyse financière dynamique et diagnostic du port autonome de Dakar

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par FALL Amadou Bamba
Université Cheikh Anta DIOP de DAKAR - Master 2 finance 2016
  

Disponible en mode multipage

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FACULTÉ DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

DEPARTEMENT DE GESTION

OPTION : FINANCE

Mémoire de fin d'Etudes

MASTER II PROFESSIONNEL

THEME :

ANALYSE FINANCIERE DYNAMIQUE ET DIAGNOSTIC DU PORT AUTONOME DE DAKAR (PAD)

Présenté par: Directeur de Recherche :

M. Amadou Bamba FALL M. Khadam DER

Promotion 2009-2010

DEDICACE

Au nom de Dieu le clément le miséricordieux, prière à l' endroit de son Prophète (PSL) l'élu ; je dédie ce mémoire de fin d'études à :

§ Mon défunt père El hadji Modou FALL que la terre de Touba lui soit légère ;

§ Ma mère Khadidiatou TOURE ;

§ Toute ma famille et tous mes amis.

REMERCIEMENTS

Je remercie avant tout le bon Dieu de m'avoir donné la santé et le courage qui m'ont permis de terminer ce travail dans de bonnes conditions.

Je remercie mon directeur de recherche Monsieur Khadam DER pour sa disponibilité, son appui tout au long de ce travail et pour la qualité de l'encadrement.

Je tiens à remercier également tous ce qui de prés ou de loin m'ont aidé à la réalisation de ce travail haut combien important pour moi.

§ Monsieur Ameth SOUMARE ancien directeur financier du PAD ;

§ L'ensemble du corps professoral du département gestion de FASEG ;

§ L'ensemble des étudiants de la promotion master 2 finance FASEG 2009-2010.

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

BGT : Bureau gestion de la trésorerie

BOT : Bureau des opérations de trésorerie

BOD : Bureau des opérations diverses

BSI : Bureau suivi immobilisation

BFR : Besoin en fonds de roulement

CA : Chiffres d'affaires

CAF : Capacité d'autofinancement

CAFG : capacité d'autofinancement globale

CP : Capitaux permanents

CT : Cours terme

COA : Cote Ouest Africaine

CFC : Contrôle Financier et comptable

DCT : Dette a court terme

DG : Directeur Général

DFC : Direction Financière et Comptable

EBE : Excèdent brute d'exploitation

FASEG : Faculté des sciences économiques et gestion

FRNG : Fonds de roulement net global

LT : Long terme

MB : Marge brute

PAD : Port Autonome de Dakar

RF : Résultat financier

RAO : Résultat des activités ordinaires

RHAO : Résultat Hors Activité ordinaire

RE : Résultat d'exploitation

SYSCOA : Système comptable ouest africain

SYSCOHADA : Système comptable d'harmonisation des affaires

TAC : Terminal a conteneur

TVA : Taxe sur la valeur ajoutée

TN : Trésorerie nette

TP : Trésorerie passive

TA : Trésorerie active

UCAD : Université Cheikh Anta DIOP de Dakar

UEMOA : Union économique monétaire ouest africain

VA : Valeur ajoutée

SOMMAIRE

Dédicace I

Remerciements II

Liste des Sigles et Abréviations III

Sommaire I V

INTRODUCTION GENERALE 1

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE 1

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE 4

CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE 11

DEUXIEME PARTIE : CADRE CONCEPTUEL 1

CHAPITRE I : PRESENTATION DU PORT AUTONOME DE DAKAR 14

CHAPITRE II : GENERALITES SUR L'ANALYSE FINANCIERE 23

TROISIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE 1

CHAPITRE I : ANALYSE FINANCIERE DU PORT AUTONOME DE DAKAR 38

CHAPITRE II : PROPOSITIONS ET RECOMMANDATIONS 63

CONCLUSION 65

BIBLIOGRAPHIE 67

GLOSSAIRE 69

LISTE DES TABLEAUX 70

LISTE DES GRAPHIQUES 71

LISTE DES ANNEXES 72

TABLE DES MATIERES 73

INTRODUCTION GENERALE

 L'Entreprise est une « structure économique et sociale qui regroupe des moyens humains, matériels, immatériels, et financiers qui sont combinés de manière organisée pour fournir des biens et services à des clients dans un environnement concurrentiel(le marché) ou non concurrentiel(le monopole) ; dans un but de profit et de rentabilité »1(*).

Dans un contexte marqué par la mondialisation et une concurrence accrue, les entreprises à la recherche de meilleures performances utilisent souvent des outils, des méthodes et d'autres techniques de gestion. Parmi eux, on peut noter la comptabilité qui constitue un maillon essentiel au sein d'une entreprise. Cependant, les outils d'analyse de la comptabilité ont pour objectif de faire connaitre le passé. Sa tenue permet de produire des états financiers, les informations qui en découlent doivent faire l'objet d'une analyse pertinente et régulière en utilisant des outils et des méthodes adaptés. C'est ainsi que l'analyse financière apparait comme un moyen d'aide précieux à la prise de décision et d'orientation stratégique dans l'entreprise. Contrairement aux outils d'analyse de la comptabilité, les outils d'analyse financière ont pour but de connaitre l'évolution dans le temps et même dans l'espace.

L'analyse financière peut être définie comme l'étude de l'activité, de la rentabilité et de la structure financière de l'entreprise soit à postériori (données historiques et présentes) soit à priori (prévision).

Bien, étant une discipline qui s'est développée surtout au XX siècle, l'analyse financière est incontournable de nos jours en ce sens qu'elle permet d'aboutir à un diagnostic financier.

Conscient de l'importance de l'analyse financière au sein d'une entité, la Banque Mondiale préconise dans le manuel « Politiques et Procédure de Gestion Financière de la Banque Mondiale »

- un système de gestion financière adéquat, la production des états financiers annuels et l'audit de ces états financiers. (Politique opérationnelle 10.02)

Le Port Autonome de Dakar de par sa position stratégique, son importance dans la sous-région, son rôle essentiel dans l'économie sénégalaise et dans la zone UEMOA, doit mettre en place un dispositif de veille et d'anticipation face aux mutations rapides de l'environnement maritime international et de l'acuité de la concurrence portuaire sur la range atlantique. Cependant, s'intéresser à son analyse financière dynamique revêt d'une importance capitale dans la mesure où elle permettra d'aider les dirigeants dans leur prise de décisions et d'orientation stratégique en vue d'atteindre les objectifs qu'ils se sont fixés.

Notre travail s'articulera autour de trois parties. Dans la première partie nous allons procéder à l'analyse du cadre théorique et méthodologique.

§ Le cadre théorique en consiste le premier chapitre. Il définit la problématique de notre sujet, les objectifs de recherche, les hypothèses de recherche, la pertinence du sujet et la revue critique de la littérature.

§ Le second chapitre aborde le cadre méthodologie et délimite le cadre et le champ de l'étude, définit les techniques d'investigations utilisées, et les difficultés rencontrées lors de la réalisation de ce mémoire.

La seconde partie sera consacrée au cadre conceptuel

§ Le premier chapitre de cette seconde partie présente le Port Autonome de Dakar(PAD), son historique, sa mission, ses activités.

§ Le second chapitre est consacré aux généralités sur l'analyse financière. II présente les méthodes d'analyse financière à partir du bilan comptable, du bilan fonctionnel, du compte de résultat et des ratios.

La troisième et dernière partie est consacrée à l'étude pratique.

§ Le premier chapitre de cette troisième partie est consacré à l'application des outils et méthodes de l'analyse financière au Port Autonome de Dakar(PAD).

§ Le deuxième chapitre est consacré aux propositions et recommandations issues des conclusions de cette analyse financière du Port Autonome de Dakar.

PREMIERE PARTIE 

CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE

Dans cette partie, nous étudierons successivement la problématique, les objectifs de recherche, les hypothèses de recherche, la pertinence du sujet et la revue critique de la littérature.

Section 1 : Problématique

En général, les chercheurs et les praticiens à la recherche de meilleurs performances pour les organisations et en particulier pour les entreprises, ont souvent trouvé la nécessité d'approfondir leur connaissance dans le domaine de la gestion des entreprises.

La gestion d'une entreprise est un processus par lequel un individu appelé gestionnaire, planifie, organise, dirige et contrôle les ressources en vue d'atteindre les objectifs visés.

Une gestion efficace nécessite naturellement des moyens, des outils qui aident le gestionnaire dans sa prise de décision, c'est en ce sens que l'analyse financière apparait comme un outil précieux pour le gestionnaire d'entreprise.

Le Port Autonome de Dakar à l'image de toutes les entreprises dispose d'une direction financière. Cette dernière a pour mission de veiller strictement à l'équilibre financier de la structure, aider la direction générale à l'atteinte des objectifs, surtout d'orienter leur stratégie pour faire face à la concurrence accentuée par la mondialisation.

La définition du problème consiste à faire un diagnostic financier du PAD afin de permettre à la direction financière de veiller à l'équilibre financier et de proposer des solutions pour améliorer la gestion et permettre aux dirigeants d'atteindre leurs objectifs.

L'analyse du problème nous amène à nous demander :

· A quoi sont dues les performances de l'entreprise?

· L'entreprise a-t-elle une capacité d'autofinancement ?

· L'entreprise a-t-elle les moyens d'atteindre ses objectifs ?

· La politique de recrutement du personnel respecte-t-elle les normes ?

· Sa structure financière est-elle équilibrée ?

· L'entreprise est elle solvable ?

· Quelles sont les faiblesses de l'entreprise ?

· Quelle place occupe-t-elle face à ses concurrents ?

Les solutions possibles face à ce problème sont les suivantes :

· Effectuer un diagnostic financier approfondi afin de porter un jugement sur ses performances et sa santé financière ;

· Faire un audit interne sur la gestion de l'entreprise ;

· Faire une étude comparative avec d'autres entreprises qui évoluent dans le même secteur d'activité ;

· Comparer les performances passées et actuelles ;

· Faire des prévisions à long terme afin d'anticiper sur les problèmes ;

· Faire des propositions et formuler des recommandations à l'entreprise ;

· Proposer la mise en place d'outils d'aide à la décision ;

· Effectuer une analyse financière dynamique et un diagnostic.

De toutes ces solutions, nous avons retenu celle qui consiste à effectuer l'analyse financière dynamique et diagnostic car elle parait plus complète et elle englobe toutes les autres.

Face à cette situation, il est pertinent de se poser la question de recherche suivante :

« Quel est le rôle de l'analyse financière dynamique dans la gestion de l'entreprise ?

- Qu'est-ce que l'analyse financière ?

- En quoi l'analyse financière contribue - t - elle à amélioré la performance de l'entreprise ?

- Quelle est son utilité et son importance au sein d'une entité ?

C'est pour répondre à toutes ces questions que nous nous consacrons à l'analyse financière dynamique des organisations et en particulier de celle du Port Autonome de Dakar(PAD) de 2012 à 2014.

Section 2 : Objectifs de recherche

· Objectif général

L'objectif général de l'analyse financière est d'aboutir au diagnostic financier. Les destinataires2(*) des états financiers étant nombreux et variés, elle est aussi tributaire de l'information recherchée, c'est ce qui constitue en fait son intérêt et sa complexité.

L'analyse financière est un ensemble d'outils d'analyse qui permet de déterminer les marges successives de l'activité de l'entreprise, analyser leur évolution sur plusieurs exercices, calculer les ratios pertinents pour notre entreprise afin de les apprécier.

Notre objectif est de faire l'analyse financière dynamique et diagnostic du Port Autonome de Dakar(PAD) et de montrer l'évolution de son activité et de sa rentabilité entre 2012 et 2014.

· Objectifs spécifiques

Nos objectifs spécifiques sont de :

· Déduire à partir de cette analyse financière dynamique comment les dirigeants du PAD peuvent atteindre les objectifs qu'ils se sont fixés ?

· Définir le comportement que le PAD doit adopter pour maintenir son équilibre financier.

· D'éclairer la lanterne des sénégalais sur la situation actuelle du PAD.

Section 3 : Hypothèses de recherche

Le cadre de l'étude nous permet de définir les hypothèses de recherches suivantes :

Hypothèse 1 :

L'analyse financière dynamique a un impact positif sur les performances réalisées et constitue un outil précieux pour l'atteinte de nouveaux objectifs.

Hypothèse 2 :

Un recrutement abusif du personnel, les fautes de gestion et un manque d'analyse ont un impact négatif sur les résultats.

Section 4 : Pertinence du sujet

Dans un contexte actuel, ou la gestion du Port Autonome de Dakar fait l'objet de plusieurs contestations3(*), certains députés ont même invité le Directeur Général à s'expliquer devant l'assemblée nationale pour éclairer la lanterne des sénégalais.

Ainsi faire l'analyse financière dynamique du Port de Dakar qui a pour finalité d'aboutir à un diagnostic financier permettra :

- Pour l'entreprise :

L'analyse financière permet d'interpréter l'information financière à l'aide du diagnostic financier et d'effectuer des comparaisons de performances passées, actuelles et futures de l'entreprise.

L'analyse financière interne selon Bernard COLASS, est menée à l'intérieur de l'entreprise, elle-même et relève des dispositifs du reporting qui permettent au sens large le contrôle de la réalisation de ses objectifs et de sa gestion.

- Pour les Lecteurs :

L'analyse financière dynamique permet d'avoir une meilleure compréhension sur les indicateurs de rentabilité de l'entreprise.

- Pour le stagiaire :

Elle permet de mettre en pratique les connaissances acquises lors de notre formation master 2 finance à la faculté des sciences économiques et de gestion de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar et de porter un jugement sur la santé financière d'une entreprise.

Section 5 : Revue et critique de la littérature

Christophe THIBIERGE, dans son ouvrage Analyse financière, Edition VUIBERT, 2005, propose une définition générale.

Pour lui, l'analyse financière est « l'ensemble des outils et méthodes permettant de porter une appréciation sur la santé financière et le risque d'une entreprise ».

Cependant, pour l'auteur :

1. II n'existe aucun indicateur de bonne santé, seuls existent des indicateurs de mauvaise santé. Suivant l'importance du problème et le degré d'urgence, on recommandera différents types de solutions ;

2. II est extrêmement rare qu'un infarctus surgisse de manière imprévisible. II en est de même pour la santé financière des entreprises. Une faillite, une cessation de paiement ont très souvent des signes avant-coureurs. C'est pour cela qu'on analysera les comptes d'une société en remontant jusqu'à cinq années en arrière ;

3. La bonne santé financière et le risque ne sont pas automatiquement corrélés. II propose cependant d'exiger une rentabilité élevée compte tenu des prises de risques de la société ;

4. L'Analyste financier doit mener une probabilité de survie et expliquer que le risque global recouvre un mélange de risque financier, de risque commercial, de risque industriel, etc....

5. C.THIBERGE propose cinq étapes de raisonnement qui permettent de bâtir un diagnostic financier : l'analyse stratégique, l'analyse du développement, l'analyse des résultats, l'analyse des risques et la synthèse finale.

Jean BARREAU et Jacqueline DELAHAYE, dans leur ouvrage Gestion financière, Edition DUNOD, 2001, stipulent que l'analyse financière et le diagnostic d'une entreprise privée exploitent les notions telles que la structure financière, l'effet de levier, le risque, le cout du capital, la rentabilité économique et, in fine la rentabilité financière. Cette dernière est déterminante au regard des pourvoyeurs de fonds et constitue le critère fondamental de la viabilité de l'organisation. C'est pourquoi l'objectif de l'entreprise doit être la maximisation de sa rentabilité financière.

Pour J.BARREAU et J.DELAHAYE, l'analyse financière et le diagnostic financier se font de la manière suivante :

1. Diagnostic de la rentabilité (rentabilité économique et rentabilité financière) ;

2. Diagnostic du risque d'exploitation (point mort, levier d'exploitation)

3. L'analyse du risque de faillite (méthodes scores).

La méthode des scores permet par le biais d'une équation, de déterminer le risque qu'une entreprise industrielle soit défaillante. L'analyse financière telle que présentée par ces auteurs ne peut être complète que lorsqu'elle est appliquée à des entreprises qui ont une activité industrielle.

Béatrice et Francis GRANGUILLOT, dans leur ouvrage l'analyse financière, les outils du diagnostic financier à partir des documents comptables établis conformément au plan comptable à jour en , 2007, Edition (11eme) GULINO,2007,nous propose de réaliser les travaux d'analyse financière à partir de deux méthodes :l'analyse statique et l'analyse dynamique.

L'analyse statique consiste à effectuer l'analyse de l'activité à partir du compte de résultat et l'analyse de la structure financière à partir du bilan comptable (bilan fonctionnel et bilan financier). Cette analyse est complétée par le calcul de différents ratios financiers pertinents.

L'analyse dynamique de la situation financière de l'entreprise complète l'analyse statique. Elle est menée à partir du tableau de financement et du tableau de flux de trésorerie.

Pierre VERMINEM, dans son ouvrage Finance d'entreprise, Edition DALLOZ, 2010, nous dit que l'analyse financière a pour objectif d'expliquer comment un groupe peut créer de la valeur sur le moyen terme (point de vue de l'actionnaire) ou s'il est solvable (point de vue du créancier).

Pour l'auteur, l'analyse financière passe d'abord par une compréhension détaillée de « l'économique » de l'entreprise : compréhension du marché de l'entreprise, de la place qu'elle y occupe, de l'adéquation de ses modes de production, de distribution et de gestion des hommes à sa stratégie.

L'auteur met en exergue une analyse détaillée des principes comptables suivis afin de s'assurer qu'ils traduisent la réalité économique de l'entreprise.

II propose un plan type d'analyse financière composé de quatre étapes :

1- L'évolution de l'activité et des marges,

2- L'analyse des investissements ;

3- Le financement des investissements par autofinancement, capitaux propres ou emprunt bancaire ;

4- L'étude de la rentabilité

Ce n'est qu'alors que l'analyste pourra conclure quant à la solvabilité, à la création ou à la destruction de valeur de l'entreprise.

Cette démarche proposée pour l'analyse financière est très pertinente. Elle suppose cependant que l'entreprise soit dans une période d'investissement, ce qui n'est pas toujours le cas dans une entreprise.

Béatrice MEUNIER-ROCHER nous explique dans son ouvrage le Diagnostic Financier, Les Editions d'Organisation, 1995, que l'analyse de la santé financière d'une entreprise (diagnostic financier) devient systématique dés lors qu'il existe des relations avec un tiers : fournisseurs, banquiers, salariés...

Pour l'auteur, les étapes de l'analyse financière consiste à étudier :

1- Les bilans comptable, fonctionnel et financier ;

2- Le fonds de roulement, le besoin en fond de roulement, la trésorerie et toutes leurs interprétations ;

1- Le compte de résultat, ses soldes intermédiaires de gestion et ses commentaires ;

2- Les ratios.

Parmi tous ces auteurs, la démarche de B.MEUNIER-ROCHER nous a paru la plus complète et la plus pertinente. Elle nous a permis de mieux comprendre l'analyse financière.

CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE

Dans cette partie, nous aborderons, le cadre et délimitation du champ de l'étude, les techniques d'investigations et les difficultés rencontrées.

Section 1 : Cadre et délimitation du champ de L'étude

Notre étude porte sur l'analyse financière et cherche à comprendre comment les organisations à l'image du Port Autonome de Dakar créent ou détruisent de la valeur et à voir dans quelles mesures elles sont solvables.

Le champ de l'étude porte sur l'Entreprise Port Autonome de Dakar pour laquelle nous allons effectuer l'analyse financière de 2012 à 2014.

Section 2 : Techniques d'investigations

Toute recherche scientifique nécessite l'application des méthodes et des techniques pour aboutir aux résultats exacts et efficaces conformes à la recherche. Ainsi en tant que chercheur nous avons principalement eu recours aux techniques et méthodes suivants :

§ Approche empirique 

Dans le cadre de la réalisation de ce travail, nous avons mené une enquête sur le terrain, auprès des cadres spécialisés dans le domaine de l'analyse financière, procéder à des entretiens afin de mieux comprendre notre étude.

§ Approche descriptive

Pour mieux cerner l'objet de notre étude, nous avons consulté différents ouvrages traitant du sujet afin d'en faire une revue critique de la littérature. Des recherches documentaires et administratives ont été menées pour l'enrichissement de notre travail et ont permis d'avoir des données fiables sur l'établissement et d'expérimenter ses outils d'analyse financière. Nous avons consulté également des rapports, des mémoires, des sites internet et d'autres documents relatifs à notre travail.

Section 3 : Difficultés rencontrées

La rédaction de mémoire est un casse tète pour beaucoup d'étudiants, pourtant elle constitue une étape fondamentale en ce sens qu'elle permet à l'apprenant d'avoir une rupture avec certaines habitudes dans certains domaines. Nous n'avons pas dérogé à la règle en ayant rencontré quelques difficultés.

- L'aménagement de temps de travail : concilie la recherche et le travail n'est pas chose aisée il m'arrivait de rester au bureau jusqu'à des heures tardives de la nuit pour les besoins de mon mémoire.

- La naissance de mon fils ainé : c'est durant la rédaction de mon mémoire que mon fils est né. II m'a fallu donc beaucoup plus de temps.

DEUXIEME PARTIE 

CADRE CONCEPTUEL

CHAPITRE I : PRESENTATION DU PORT AUTONOME DE DAKAR

Cette partie sera consacrée à la présentation du Port Autonome de Dakar, son historique, ses missions et surtout son organisation comptable et financière qui nous intéresse le plus dans cette partie car faisant l'objet de notre étude.

Section 1 : Présentation du PAD

1.1. Historique :

L'histoire du PAD est liée à celle de l'ile de Gorée située aux environs. La baie de Gorée était en effet, utilisée depuis fort longtemps par les navigateurs telles que l'atteste les traces de mouillages datant de 1354 des marins dieppois de Normandie(France). Gorée elle-même fut occupée pour la première fois par les Hollandais en 1588, mais durant tout le XVIII siècle ile de Gorée fut l'objet de plusieurs convoitises notamment entre anglais et français grâce à son caractère insulaire et les facilités de sa défense.

Une convention fut signée entre le gouverneur français et la compagnie de messageries impériales pour l'exploitation d'une ligne régulière entre la France et le Brésil avec escale obligatoire à Dakar.

Avec sa situation géographique stratégique, Dakar ne pouvait manquait de devenir un grand port. L'enjeu fut compris et différents programmes de travaux furent initiés pour l'amélioration des conditions d'accès et de travail des navires.

Nous pouvons retenir quelques dates essentielles pour l'historique du PAD,

1910 - 1939

- Réalisation des dessertes routières et ferroviaires du port ;

- Construction de Hangars, électrification ;

- Construction de moles supplémentaires 5, 6,8 et actuellement de grue de remorqueurs ;

- Réalisation de travaux de dragage ;

- Construction de Hangars sur les moles 2 et 3 ;

- 1947-1951 : Construction de la mole 4 ;

- 1954 : Construction du Wharlf pétrolier ;

- 1962 : construction d'un premier et deuxième quai de pèche ;

- 1980 : Construction d'une mole de pèche et approfondissement du mole 1(façade Ouest) pour pouvoir accueillir les navires porte conteneurs en attendant la construction d'un terminal ;

- 1985-1987 : Construction d'un terminal à conteneur avec 2 postes à quai ;

- 1998-2004 : Extension du terminal à conteneur (TAC 2), construction de la route de contournement Nord et du carrefour giratoire de bel-Aire

- 2005-2010 : Souscription d'un emprunt obligataire de 30 milliards.

1.2. Situation Géographique

De part sa situation géographique exceptionnelle, le PAD occupe une position stratégique à l'intersection des lignes reliant l'Europe à l'Amérique du Sud, l'Amérique du nord à l'Afrique du Sud.

Situé sur la pointe la plus avancée de la côte Ouest-Africaine(COA), le PAD est le premier port en eau profonde touché par les navires venant du nord et le dernier touché à la remontée des navires venant du nord de disposer d'un gain de navigation de deux à trois jours par rapport aux autres ports de la cote Ouest-Africaine.

II présente une rade stable et privilégie, un accès direct à toutes les heures et des services assurés sans interruption 24 heures sur 24 heures.

Son plan d'eau exceptionnel délimité par linéaire de quai de dix km peut recevoir toute catégorie de navires.

Avec une façade maritime de plus de 1700 Km, le Sénégal dispose aussi de ports secondaires :

- 3 ports secondaires à Saint- Louis, Kaolack et Kawaune

- 2 Ports privés à Diorhane et à lyndiare ;

- Plusieurs quais de pèches et centre de mareyage.

Des conditions nautiques exceptionnelles permettant aux navires de toutes catégories d'accéder au PAD et constituent un avantage certain pour le trafic.

1.3. Cadre institutionnel

Statut et siège social

Les mutations intervenues dans les transports maritimes et la situation de la concurrence interportuaire sous régional ont incité les autorités à changer de statut d'établissement public qui régissait le PAD en société nationale.

Ainsi, le PAD est érigé en société national par la loi n°87 du 18 Aout 1987. Ce statut lui confère, outre l'autonomie financière, une liberté d'action et une capacité d'adaptation à toutes modifications de l'environnement.

La société dispose d'un capital social de 20 milliards FCFA par décision du conseil d'administration réuni le 5 juin 2005.

1.4. Les missions

La mission assignée au PAD est présentée dans son article 4 portant organisation et attribution de la DFC du 18 Aout 1987 en ces termes le PAD a pour rôle :

- L'exploitation et l'entretien du port maritime et de ses indépendances, la gestion de son domaine mobilier et immobilier et l'exécution des travaux d'amélioration et d'extension de ses installations ;

- La création ou l'acquisition et l'exploitation de tout fonds ou établissement de même nature ;

- La participation par tout moyen et quelque formes que se soit à toute société créer ou à créer ;

- Et généralement, la réalisation de toutes opérations commerciales, industrielles mobilières ou financières se rattachant directement ou indirectement définies dans le troisième point.

1.5. Les services offerts par le PAD

Le PAD offre trois catégories de services à savoir :

o Le service aux navires qui comprend :

- La météo ;

- l'accès nautique et baliseur ;

- le remorquage ;

- la réparation navale ;

- Ravitaillement (eau et électricité) ;

o le service à la marchandise :

- la manutention ;

- le stockage ;

o le service de la sécurité et la sureté :

- les intervenants ;

- les dispositifs ;

- les procédures.

Section 2 : Organisation du PAD

2.1. Organisation du PAD

L'organisation du PAD est décrite ci-après

· Le secrétaire particulier du DG ;

· Les conseillers techniques ;

· Le chargé de protocole ;

· Le cabinet du DG

- Le chargé de misions aux relations internationales et à la coopération

- Le secrétaire général ;

- La cellule étude et planification ;

- La cellule audit/organisation et gestion de la qualité.

o Les directions sectorielles

- La direction des infrastructures et de la logistique ;

- La direction de l'exploitation et de la sécurité ;

- La direction financière et comptable ;

- La direction des systèmes d'information ;

- La direction commerciale.

o Les départements

- Le département des ressources humaines ;

- Le département du contrôle de gestion.

o Les services rattachés et communauté des acteurs portuaires ;

- La subdivision des phares et balises ;

- La liaison maritime Dakar-Gorée ;

- Le secrétariat général communauté des acteurs portuaires.

Section 1 : présentation de la direction financière et comptable

1. La direction financière et comptable

Les différends services de la direction financière et comptable sont :

- Le bureau administratif et comptable ;

- Le service de la fiscalité ;

- La division de la gestion financière ;

- La division de la gestion comptable

La division financière a pour mission de :

- Veiller à l'application de la législation financière, comptable et fiscale applicable au port ;

- Définir et de mettre en oeuvre une politique financière garantissant les équilibres essentiels du PAD à court, moyen et long terme ;

- Assurer la disponibilité d'une information financière et comptable fiable et régulière ;

- Veiller au strict respect de l'obligation d'établir les états financiers de l'entreprise dans les délais prescrits par la législation en vigueur ;

- Mettre en place un système de comptabilité.

1.1. Le bureau administratif et financier

Placé sous le contrôle et l'autorité de la direction financière, le bureau administratif et comptable est chargé de :

- Assister le directeur financier et comptable dans le traitement des tâches administratives ;

- Gérer la transmission et l'archivage des éléments pertinents;

- Organiser le planning des réunions et rencontres du DFC ;

- Transmettre les états financiers en interne et en externe ;

- Rédiger les conventions de réunion et assurer leur transmission à la bonne date ;

- Tenir les procès verbaux des réunions ;

- Suivre les engagements budgétaires ;

- Coordonner les commandes de fournitures de la DFC et assurer leur suivi jusqu'à la livraison.

1.2. le service de la fiscalité

Placé sous le contrôle du DFC, le responsable de la fiscalité est chargé de :

- assurer le suivi de l'évaluation et le respect des normes, règles et obligations fiscales ;

- préparer les déclarations mensuelles de la TVA en rapport avec les services impliqués ;

- assurer le contrôle et la liquidation des amortissements fiscaux auprès des administrations émettrices ;

- alerter les responsables de l'entreprise sur les risques fiscaux auprès des administrations émettrices ;

- surveiller l'établissement et valider les attestations de précompte de la TVA ;

- contrôler et corriger les déclarations d'impôts sur les salaires en rapport avec le département des ressources humaines.

- Proposer des orientations et mesures de nature à minimiser les risques fiscaux ;

- Veiller à l'instauration et à la pérennité d'un climat de confiance avec les administrations fiscales.

1.3. Le service des contrôles financiers et comptables(CFC)

Sous l'autorité du DFC, le responsable des CFC est chargé de :

- Elaborer et assurer le service régulier d'un programme de contrôle de régularité des transactions au sein de la DFC ;

- Contrôler la mise en application des recommandations (commissaires aux comptes, auditeurs...) ;

- Effectuer des contrôles inopinés des caisses et dresser des constats ;

- Veiller au respect des procédures en vigueur et informer la hiérarchie des faiblesses et des dysfonctionnements constatés ;

- Appuyer les décisions et services en ce qui concerne la correction des dysfonctionnements constatés ;

- Coordonner l'élaboration du budget de la direction ;

- Elaborer le tableau de bord de la direction et suivre l'évolution des indicateurs de gestion ;

- Participer activement à l'élaboration des états financiers et autres tâches d'analyses ;

- Elaborer un rapport mensuel de suivi des activités de la DFC en rapport avec les divisions.

2. La division de da gestion financière

Elle regroupe :

- le service finance - trésorerie ;

- le service du recouvrement.

2.1. Le service finance -trésorerie

II regroupe

- le Bureau de gestion de trésorerie(BGT) ; qui est chargé d'assurer le suivi au quotidien des opérations de trésorerie et l'édition des situations, de coordonner et de contrôler l'établissement des titres de paiement suivant les indicateurs de la trésorerie, de coordonner la centralisation des recettes tirées des caisses et versements en banques, de faire respecter les directives relatives à la gestion de caisses.

2.1.1. Le service recouvrement

Sous l'autorité et le contrôle du chef de la division finance, le chef de service recouvrement à pour mission de :

- Participer à la définition d'une politique de recouvrement ;

- Mettre en place les conditions d'un suivi pertinent des créances clients en rapport ; avec les services de la comptabilité et de la facturation ;

- Organiser et programmer l'information en direction des clients ;

- Rédiger et assurer l'achèvement des lettres de relances aux clients ;

- Organiser l'affectation des portefeuilles suivant les orientations définies par la hiérarchie ;

- Evaluer la performance des agents de recouvrement et tenir un tableau de bord, organiser un système d'alerte des clients en difficulté et recueillir les informations facilitant l'analyse de leur solvabilité.

2.1.2  La Division de la gestion comptable

Elle comprend :

- Le secrétariat ;

- L'assistante au chef de division ;

- Le service de la comptabilité générale ;

- Le service de la comptabilité auxiliaire qui comprend un sous secteur chargé des classements ;

- Le responsable du projet de la comptabilité analytique.

2.1.2.1. Le secrétariat

II est chargé de réceptionner les factures, de les enregistrer et de les transmettre au niveau des différentes structures pour certification et d'en assurer le suivi, il gère aussi les approvisionnements des fournitures de bureaux.

2.1.2.2 l'assistant au chef de la division de la gestion comptable

II est chargé de conduire les missions de fiabilité des comptes au sein de la comptabilité, de contrôler à un deuxième niveau de validations (procédures) autoriser par les différents chefs de services et agents pour les opérations d'inventaire et de rédiger souvent les rapports appelés rapports de circonstanciels.

2.1.2.3 Le service de la comptabilité générale

II comprend trois bureaux :

- Le Bureau de suivi des immobilisations(BSI)

- Le bureau de suivi des opérations de trésorerie(BST)

- Le bureau de suivi des opérations diverses(BOD)

o Le B S I

Toute immobilisation est appelée à se détériorer ainsi le BSI se charge de suivre les opérations relatives aux immobilisations en cours :

- Un suivi comptable fiable et exhaustif de l'ensemble des immobilisations du PAD ;

- Un suivi des mouvements et des inventaires périodiques ;

- Une implication dans la tenue des données d'immobilisation et rend compte de leur archivage.

o Le BST

Il est chargé de :

- La transcription dans les comptes appropriés de toutes les opérations de caisse ;

- La comptabilisation de tous les règlements effectués ;

- La supervision des rapprochements de comptes avec les banques et l'archivage des documents comptables.

o Le BOD

IL est chargé de :

- D'assurer le suivi régulier, exhaustif et fiable de toutes transactions qualifiées d'opérations diverses ;

- Rendre compte de la bonne comptabilisation des opérations diverses

- Achever tous les dossiers relatifs aux opérations diverses.

2.1.3 Le service de la comptabilité auxiliaire

La comptabilité auxiliaire se charge du pré-enregistrement de toutes les factures au niveau de son secrétariat ensuite les transmet à la fiscalité pour visa et précision sur le régime fiscale de l'opération. Elle se charge aussi d'une validation à un premier niveau conformément à la décision n°000066 PAD/DFC/DG du 31 Aout 2005 portant organisation et attribution de la DFC, le service de la comptabilité auxiliaire est chargé de :

- Veiller à la comptabilité régulière, fiable et à temps des opérations se rapportant aux comptes dits auxiliaires ;

- Respecter et faire respecter les règles et principes comptables en vigueur ;

- Valider les enregistrements comptables relatifs aux opérations auxiliaires ;

- Tenir, organiser et analyser les comptes de fournisseurs ;

- Etablir les attestations de précompte en rapport avec la fiscalité ;

- Organiser la transmission contre décharge des factures aux fins de certification ;

- S'assurer et contrôler la comptabilisation des éléments auxiliaires au personnel.

CHAPITRE II : GENERALITES SUR L'ANALYSE FINANCIERE

L'analyse financière a pour objectif de collecter et d'interpréter des informations qui permettent de porter un jugement sur la situation économique et financière de l'entreprise.

L'Information comptable sert de base de calcul pour l'analyste financier. II se fait à partir des comptes annuels de l'entreprise :

§ Bilan ;

§ Compte de résultat ;

§ Etats annexes.

Ces derniers font l'objet de retraitements afin de déterminer des informations pertinentes sur la réalité économique et financière de l'entreprise.

II prend également en compte les aspects extra-financiers tels que :

Son secteur d'activité, son potentiel humain, l'évolution du marché etc...

Section 1 : Analyse financière a partir du bilan comptable

Le bilan comptable donne à la fois l'image de la situation du patrimoine et sa description. II présente à l'actif les biens de l'entreprise et au passif la façon dont ces biens ont été acquis (l'origine de ce patrimoine). Définition tirée dans le livre «  comprendre et appliquer la comptabilité SYSCOHADA » de Jean-Luc SIRUGUET et Dedevi Kakaka KPOKOU, p 48.

1.1 L'Actif du bilan

Par définition, « un actif est une ressource contrôlée par l'entité du fait d'événements passés et dont des avantages économiques futurs sont attendus »

Le bilan comptable permet de connaitre la situation d'une entreprise à un moment donné. L'actif du bilan indique comment les ressources mises à la disposition de l'entreprise ont été utilisées.

L'actif du bilan est composé de l'actif immobilisé, de l'actif circulant, et de la trésorerie -active.

1.1.1 L'actif Immobilisé

Le SYSCOA définit les immobilisations comme étant des biens ou des valeurs achetés par l'entreprise et destinés à rester durablement dans l'entreprise. II ne se consomment pas par le premier usage et leur durée de vie est à priori supérieure à une année.

Le SYSCOA classe les immobilisations en quatre catégories :

- Les charges immobilisées sont des charges à caractère général ayant une incidence sur le résultat de l'entreprise. Ces dépenses n'ont pas pour contrepartie l'entrée d'un nouvel élément d'actif dans le patrimoine de l'entreprise.

- Les immobilisations corporelles sont des biens concrets et palpables détenus par une entreprise pour être utilisés dans la production de biens ou de services : terrains, bâtiments, installations et agencements, matériel de bureau, matériel informatique, matériel de transport etc...

- Les immobilisations incorporelles sont des actifs sans substance physique c'est-à-dire non palpables : frais de recherches et développement, brevets, licences, logiciels, fonds commercial etc...

- Les immobilisations financières sont généralement des titres émis par les sociétés et détenus par l'entreprise, les prêts et certaines créances non commerciales assimilées à des prêts.

1.1.2 L'actif circulant

L'actif circulant est constitué par les actifs détenus par une entreprise. IIs sont destinés à ne pas durer longtemps dans l'entreprise. II comprend essentiellement les stocks et les créances.

- Les stocks sont constitués par l'ensemble des biens ou des services qui interviennent dans le cycle d'exploitation de l'entreprise pour être soit vendus en l'état ou au terme d'un processus de production, soit consommé en général au premier usage. les stocks comprennent les marchandises, les matières premières et fournitures, matières consommables, les produits finis, les produits intermédiaires, les produits résiduels etc...

- L'entreprise accorde des délais de paiement à ses clients lors de la vente de produits finis, de marchandises ou de services. L'argent n'est pas encore entrée dans la société cependant cette opération peut être considérer comme appartenant à l'entreprise dès l'instant que le bien ou le service a été livré au client. Les comptes clients enregistrent ainsi les créances liées à la vente de biens et services issus de son activité. les autres créances sont composées des avances et acomptes versés au personnel, les crédits de TVA etc...

1.1.3 La trésorerie-Active

La trésorerie-Active de l'entreprise enregistre les mouvements financiers de l'entreprise caractérisés par leur grande liquidité. Elle est composée des Titres de placement, des valeurs à encaisser, des avoirs en banque, en caisse et aux chèques postaux.

- Les titres de placement sont des titres acquis et cessibles à tout moment en vue d'en tirer un revenu direct ou une plus-value. Ce sont des placements financiers, productifs d'intérêts et sont réalisables immédiatement en cas de nécessité.

- Les valeurs à encaisser sont les effets et autres valeurs transmis à la banque et dont l'entreprise attend l'encaissement ;

- Les disponibilités sont l'argent disponible immédiatement en banque, en caisse et aux chèques postaux.

1.2 Le passif du bilan

Par définition «  un passif est une obligation de l'entreprise du fait d'événements passés et dont l'extinction devrait se traduire par un décaissement donc une sortie de trésorerie ». Le passif de l'entreprise comprend les ressources de financement de l'entreprise. II comprend principalement les rubriques suivantes : les ressources stables, le passif circulant et la trésorerie- passive.

1.2.1. Les ressources stables

Les ressources stables sont composées des capitaux propres et des dettes financières.

- Les capitaux propres et ressources assimilées regroupent les moyens de financement mis à la disposition de l'entreprise de manière permanente. II s'agit : du capital, des primes et réserves, résultat net de l'exercice, subvention d'investissement, provisions réglementées etc...

- Les dettes financières représentent le financement externe de l'entreprise : les emprunts obligataires, les emprunts auprès des établissements de crédit, des dettes de crédit bail, les provisions financières pour risque et pour charge etc ...

1.2.2. Le passif circulant

Le passif circulant exprime à la date d'établissement du bilan, les ressources en provenance des tiers qui doivent être restituées dans un délai plus ou moins long.

II comprend :

- les clients avances et acomptes reçues ;

- les fournisseurs d'exploitation sont les tiers auxquels l'entreprise s'adresse pour acheter les biens et services de toutes natures dont elle a besoin dans le cadre de son exploitation. L'entreprise peut négocier des crédits auprès de ses fournisseurs ;

- les dettes fiscales (auprès de l'état), les dettes sociales (concernant les employés et les organismes sociaux) et les autres dettes ;

- les risques provisionnés représentent une dette probable à moins d'un an, ayant leur origine dans une opération d'exploitation ou dans une opération financière.

1.2.3. La trésorerie- passive

La trésorerie-passive est constituée des dettes à court terme envers les banques contractées dans le cadre de la gestion des équilibres, au quotidien de la trésorerie de l'entreprise. II s'agit des découverts bancaires, des crédits de campagne (avicole par exemple), facilités de caisse, etc. ...

Section 2 : Analyse financière à partir du bilan fonctionnel

Le bilan comptable est un document fondamental en gestion dans la mesure où il permet de connaitre le contenu détaillé du patrimoine de l'entreprise.

Le bilan fonctionnel est une simplification et une synthèse du bilan comptable. II est établie sur la base du bilan comptable après retraitements de quelques éléments.

2.1 Le bilan fonctionnel

II est nécessaire d'effectuer les retraitements sur le bilan comptable pour obtenir le bilan fonctionnel. Les postes du bilan fonctionnel sont classés selon une logique et une optique différentes de celles du bilan comptable.

Le bilan est dit fonctionnel parce que les postes y sont classés d'après la fonction à laquelle ils se rapportent (fonction investissement, exploitation, financement).

Le bilan fonctionnel a pour rôle :

- D'apprécier la structure financière de l'entreprise ;

- D'évaluer les besoins financiers et le type de ressources dont dispose l'entreprise ;

- De déterminer l'équilibre financier de l'entreprise ;

- D'apprécier le risque de défaillance ;

- Et de permettre de prendre des décisions adéquates.

Le bilan fonctionnel se présente de la manière suivant :

Tableau n° 1 : Bilan fonctionnel

ACTIF

PASSIF

Actif stable brut

· Immobilisations Incorporelles

· Immobilisations corporelles

· Immobilisations financières

Ressources Stables

· Capitaux Propres

· Amortissement et Provisions

· Dettes Financières

Actif circulant brut

· Actif circulant d'exploitation

· Actif circulant hors exploitation

Passif circulant

· Dettes d'exploitation

· Dettes hors exploitation

Actif de trésorerie brut

Passif de trésorerie

Source : Nous-mêmes

2.2. L'étude de la structure financière fonctionnelle

L'analyse fonctionnelle de la structure financière de l'entreprise est basée sur l'étude de la couverture des emplois par les ressources en prenant en considération les trois grandes fonctions (Investissement, financement, exploitation) dans les cycles économiques de l'entreprise. A partir du bilan fonctionnel, il est possible d'étudier trois notions essentielles qui permettent d'avoir une vision synthétique de la situation financière de l'entreprise.

- le fonds de roulement net global(FRNG)

C'est l'excèdent des capitaux permanents par rapport aux actifs immobilisés fixes.

FRNG = RESSOURCES STABLES - ACTIFS STABLES

« Le fonds de roulement constitue une garantie de liquidité de l'entreprise. Plus il est important, plus grande est cette garantie »,(J.BARREAU et J.DELAHAYE,2001 :146)

- Le besoin de fonds de roulement(BFR)

Le BFR est la partie des besoins d'exploitation qui n'est pas assurée par des ressources d'exploitation. II résulte des décalages existants entre les encaissements et les décaissements lié à l'activité de l'entreprise.

BFR = ACTIF CIRCULANT-DETTES CIRCULANTES

Le BFR est la partie des besoins d'exploitation qui n'est pas assurée par des ressources d'exploitation(BFRE) dont ses composantes sont directement liées à l'activité normale de l'entreprise.

- La trésorerie nette

La situation de trésorerie ou trésorerie nette (TN) est la différence entre la trésorerie -Active et la Trésorerie-Passive.

TN = TA - TP

TN=FRNG-BFR

Ou

Section 3 : Analyse financière à partir du compte de résultat

Le compte de résultat montre l'activité de l'entreprise sur l'exercice comptable qui s'est achevé. II récapitule les charges et les produits réalisés par l'entreprise durant l'exercice, de déterminer le résultat net. Connaitre le résultat d'une entreprise n'est pas suffisant pour apprécier la gestion d'une entreprise.

3.1. Les soldes Intermédiaires de gestion

Les soldes intermédiaires de gestion sont des indicateurs significatifs de la gestion de l'entreprise. Ils constituent un outil d'analyse de l'activité et de la rentabilité de l'entreprise.

3.1.1 La Marge Brute (MB)

La marge brute peut être déterminée aussi bien pour l'entreprise commerciale (marge brute sur marchandise), que pour l'entreprise industrielle et de services (marge brute sur matières).

- La marge brute sur marchandises(MB)

La marge brute sur marchandise mesure les ressources d'exploitation de l'entreprise. Elle permet de suivre l'évolution de la politique commerciale de l'entreprise.

Elle se calcule de la manière suivante :

MB = VENTES DE MARCHANDISES - COUT D'ACHAT DES MARCHANDISES VENDUES

- La marge brute sur matière(MB)

C'est la différence entre la production de la période et le prix d'achats des matières corrigés par la variation des stocks.

MB = PRODUCTION - CONSOMMATION DE MATIERES

La production constitue les ventes de produits fabriqués, les travaux et services vendus, les variations de stocks de biens et services produits et la production immobilisée.

3.1.2 La valeur ajoutée(VA)

Elle mesure la richesse créée par l'entreprise. Elle sert à rémunérer le personnel, les apporteurs de capitaux (préteurs recevant des intérêts et associés recevant des dividendes), l'état (impôts) et l'entreprise (capacité d'autofinancement) elle-même.

L'analyse de la VA dans le temps permet de mesurer la croissance ou la régression de l'entreprise.

Elle est calculée par la différence entre la production de la période et les consommations de biens et services nécessaires à cette production.

VA = Marge Brute +Produits accessoires+ Subvention d'Exploitation + Autres Produits - (Autres Achats + Variation des stocks d'autres approvisionnements + Transports + Services Extérieurs + Impôts et Taxes + Autres Charges)

3.1.3 L'Excédent brut d'exploitation (EBE)

L'EBE est le solde le plus significatif pour rendre compte de la performance économique de l'exploitation, il faut donc le maximiser. II permet la comparaison entre entreprise évoluant dans le même secteur d'activité car il n'intègre pas les politiques d'amortissements et de provisions, les politiques de financements (charges financières) et les éléments exceptionnels.

II se calcule en soustrayant les charges de personnel à la valeur ajoutée

EBE = VALEUR AJOUTEE-CHARGES DE PERSONNEL

3.1.4 Le résultat d'exploitation (RE)

Le résultat d'exploitation représente la ressource tirée de l'activité d'exploitation avant la prise en compte des éléments financiers et hors activités ordinaires.

C'est la différence entre les produits d'exploitation et les charges d'exploitation. II indique le résultat lié à l'activité normale de l'entreprise.

RE = EBE + Reprises de provisions d'exploitation+transferts de charges d'exploitation-Dotations aux amortissements et aux provisions d'exploitation

3.1.5 Le résultat financier (RF)

Le résultat financier correspond à la différence entre les produits financiers et les charges financières. II mesure l'incidence des opérations financières sur le résultat global.

RF = PRODUITS FINANCIERS - CHARGES FINANCIERES

Les produits de l'activité financière sont constitués des revenus financiers, des transferts de charges financières et des reprises de provisions financières.

Les charges de l'activité financière sont : les frais financiers, les dotations aux amortissements et aux provisions financières.

3.1.6 Le résultat des activités ordinaires ( RAO)

Le résultat des activités ordinaires est un solde significatif de gestion utilisé dans l'analyse des performances de l'entreprise.

Il est ainsi déterminé

RAO = RESULTAT D'EXPLOITATION + RESULTAT FINANCIER

3.1.7 Le Résultat Hors Activités Ordinaires (RHAO)

Elle mesure l'influence des opérations exceptionnelles survenues au cours de l'exercice. C'est le résultat des opérations non courantes de l'entreprise. II permet d'analyser les changements de structure et de stratégie de l'entreprise.

RHAO = PRODUITS HAO - CHARGES HAO

3.1.8 Le Résultat Net (RN)

II est obtenu en tenant compte des résultats des activités ordinaires, des activités exceptionnelles, de la participation des travailleurs et de l'impôt sur le résultat. II mesure la capacité de l'entreprise à assurer la rémunération des capitaux investis.

RN = RAO + RHAO - PARTICIPATION DES TRAVAILLEURS - IMPOT SUR LE RESULTAT

3.2. La Capacité d'autofinancement(CAF)

Elle se définit comme l'excédent des produits encaissables de la période sur l'ensemble des charges décaissables de cette même période.

Les produits encaissables font l'objet d'un encaissement de trésorerie et les charges décaissables font l'objet d'un décaissement de trésorerie.

Elle représente les ressources internes dont dispose réellement l'entreprise par le biais de ses bénéfices.

Selon Béatrice et Francis Grand Guillot, dans l'analyse financière, p 71, la CAF permet de renouveler et d'accroitre les investissements, de mesurer la capacité de développement et de l'indépendance financière de l'entreprise et de couvrir les pertes probables.

II existe deux méthodes de calculer la CAF

§ La méthode additive

Le calcul de la CAF par la méthode additive s'effectue de la manière suivante :

CAF = Résultat de l'exercice + dotations aux amortissements et provisions(exploitations, financières, et HAO) - reprises sur amortissements et provisions(exploitations, financières, et HAO) - quotte - part de subvention virée au résultat + valeur nette comptable des éléments d'actifs cédés - Produit de cession d'éléments d'actifs

§ La méthode soustractive présentée par O. SAMBE et M. DIALLO dans le plan des comptes et Etats financiers du SYSCOA,p 46

CAF = EBE + Transfert de charges d'exploitation + Revenus Financiers + Transfert de charges financières + Gains de change + Produits HAO + Transfert de charges HAO - Frais financiers - Pertes de change - Charges HAO - Participation - Impôts sur le résultat

Section 4 : Analyse financière par les ratios

Un ratio est un rapport entre deux grandeurs significatives. Il permet de prendre conscience des problèmes de l'entreprise. Il est donc nécessaire pour le chef d'entreprise de faire ou de faire effectuer une analyse financière régulièrement pour déterminer et contrôler les « clignotants ». Ce contrôle s'effectue par comparaison des ratios de l'entreprise et des ratios dits standards.

II existe différents types de ratios : les ratios d'indépendance, d'autonomie(ou de solvabilité financière), les ratios de structures financières (liquidité général, liquidité immédiate et liquidité réduite), les ratios d'activité et de rentabilité.

Pour notre étude nous présenterons les ratios les plus significatifs

4.1 Les ratios de structure financière

Ces ratios mettent en rapport les données du bilan fonctionnel afin d'apprécier les équilibres financiers. Ils permettent de porter un jugement sur la manière dont l'entreprise finance ses emplois stables, son Besoin en Fonds de Roulement d'Exploitation(BFRE).

4.1.1 Les ratios de couverture des emplois stables

Ce ratio mesure la couverture des emplois par des ressources stables.

Ratio de Couverture des emplois stables = Ressources stables/Emplois stables

4.1.2 Le ratio de solvabilité générale

« Le ratio de solvabilité mesure la capacité de l'entreprise à payer l'ensemble de ses dettes en utilisant ses actifs. II doit être supérieur à 1 ». (B.grandguillot ,2007 :134

Solvabilité Générale = Total actif / ((dettes à plus d'un an) + (Dettes à moins d'un an))

4.1.3 Le ratio d'Indépendance Financière globale

Il mesure le degré d'endettement de l'entreprise. Ce ratio doit être normalement supérieur à 50 %

Indépendance Financière Globale = Fonds Propres/Total Passif

4.1.4 Les ratio de liquidité

Les ratios de liquidité ont pour rôle d'informer les dirigeants d'une entité que les actifs liquides dont elle dispose sont suffisants pour couvrir ses besoins de trésorerie. Plus un ratio de liquidité n'est élevé, plus le risque est faible que l'entreprise rencontre un problème de liquidité dans un futur proche. Les principaux ratios de liquidité sont :

- Liquidité générale = Actif circulant / dettes à court terme

- Liquidité réduite = Actif Circulant (hors stock) / dettes à CT

- Liquidité immédiate = Disponibilité / dettes financières à CT

4.2 Les ratios d'activité

4.2.1 Les ratios de rotation

- Délai de rotation de stocks :

Les ratios de rotation permettent d'apprécier la gestion des stocks. IIs mesurent le délai d'écoulement des stocks.

Délai rotation marchandises = Stocks moyens de marchandises x 360 jours

Cout annuel

Délai de rotation Produits Finis = Stocks moyens de Produits Finis x 360 Jours

Production

Une augmentation de ces délais peut être le signe de difficulté de vente (pour les stocks de produits finis ou de marchandises) ou de mauvaise gestion des stocks (pour les stocks de matières premières).

- Délai de rotation des créances clients

Il mesure la durée moyenne en jours du crédit consenti par l'entreprise à ses clients.

Délai de rotation Clients = Clients +Effet escomptés non échus x 360 Jours

Chiffres d'affaires TTC

Une augmentation de délai montre que l'entreprise accorde, volontairement ou involontairement, des délais de paiement de plus en plus longs, ce qui implique un surcout pour elle.

- Délai de rotation des dettes fournisseurs

II mesure la durée moyenne en jours du crédit obtenu par l'entreprise de la part de ses fournisseurs.

Délai de rotation Fournisseurs = Fournisseurs x 360 Jours

Achats et Services extérieurs TTC

Une augmentation de ce délai montre que l'entreprise obtient des délais de paiement plus longs de la part de ses fournisseurs. Le délai de rotation des dettes fournisseurs doit être supérieur au délai de rotation des clients.

4.2.2 LES RATIOS DE PARTAGE DE LA VALEUR AJOUTEE

La valeur ajoutée permet de rémunérer les acteurs internes et externes de l'entreprise. II est donc nécessaire de calculer sa répartition entre le facteur travail et le facteur capital.

Rémunération du facteur Travail = Charges de Personnel

Valeur Ajoutée

La rémunération du facteur travail mesure la part de richesse qui sert à rémunérer le travail des salariés.

Rémunération du facteur Capital = Dotations aux amortissements

Valeur Ajoutée

La rémunération du facteur capital, sert quant à elle, à rémunérer les apporteurs de capitaux et à renouveler le capital investi.

4.3 Les ratios de rentabilité

Elle peut être définie comme étant le rapport entre un revenu et le capital engagé pour l'obtenir.

4.3.1 La rentabilité financière(ou rentabilité des capitaux propres)

II mesure le rendement des capitaux propres et s'exprime de la manière suivante :

Rentabilité Financière = Résultat Net

Capitaux Propres

La rentabilité financière intéresse surtout les actionnaires. Si elle est élevée et si elle est notamment supérieure aux taux d'intérêt pratiqué sur le marché financier, l'entreprise n'aura pas de difficulté à augmenter si nécessaire ses capitaux propres

4.3.2 La rentabilité économique

Elle exprime la performance de l'entreprise à rentabiliser les fonds apportés par les associés et les préteurs.

Rentabilité Economique = Résultat d'Exploitation

Actif économique

Selon Pierre Vernimmen, Finance d'entreprise 296 « On peut considérer le taux de rentabilité économique comme le taux de rendements des capitaux propres si l'endettement net était nul. »

TROISIEME PARTIE 

CADRE PRATIQUE

CHAPITRE I : ANALYSE FINANCIERE DU PORT AUTONOME DE DAKAR

Section 1 : Analyse financière à partir du bilan comptable

L'analyse du bilan comptable a été effectuée pour les années 2012 et 2013 et l'analyse du compte de résultat sur les années 2012 ,2013 et 2014.

1.1 L'Actif du Bilan

Tableau N°2 : L'actif immobilisé(en francs CFA)

ELEMENTS

2 012

2 013

Evolution en %

Immobilisation incorporelles

825 704 733

455 827 837

-44,80%

immobilisation corporelles

87 031 531 651

92 762 555 246

6,58%

immobilisations Financières

3 120 251 840

3 035 362 760

-2,72%

 

 

 

 

Total Immobilisations

90 977 488 224

98 253 745 843

8,00%

L'actif immobilise à enregistrer une croissance de 8% entre 2013 et 2014. Les immobilisations incorporelles et financières ont baissé chacune respectivement de 44,80% et 2,72 % tandis que les immobilisations corporelles ont augmenté de 6,58 %.

La baisse des immobilisations incorporelles est due en grande partie à la diminution des postes frais recherches et développement et autres immobilisations incorporelles. Pour les immobilisations financières cela est due à une régression du poste autre immobilisations financières.

Contrairement aux immobilisations incorporelles et financières .Les immobilisations corporelles ont augmenté, cela peut être expliqué par le fait que le poste installation et agencement a pratiquement doublé de 2012 à 2013. Ainsi on peut dire que le port a entrepris une politique de rénovation de ses installations.

1.2.2 L'actif Circulant (en FCFA)

Tableau n°3 : Actif Circulant(en FCFA)

ELEMENTS

2 012

2 013

Evolution en %

Stocks

76 472 355

87 589 538

14,54%

Créances clients

10 125 558 043

12 507 229 443

23,52%

Autres créances

32 058 367 523

36 272 027 891

13,14%

 

 

 

 

TOTAL actif circulant

42 260 397 921

48 866 846 872

15,63%

L'actif circulant enregistre une croissance globale de 15,63%.

Le niveau du stock passe de 76 472 355 à 87 589538 soit une hausse de 14,54% entre 2012 et 2013. Le port doit revoir sa politique de gestion des stocks afin d'éviter les surcouts.

Les créances clients et autres créances ont aussi augmenté respectivement de 23 ,52 % et 13,14 %. De la même manière pour les stocks, le port doit améliorer sa politique de recouvrement des créances clients.

1.1.3 La trésorerie- Actif

Tableau n°4 : Trésorerie Actif (en FCFA)

ELEMENTS

2 012

2 013

Evolution en %

Titres de placement

1 784 926 421

1 830 866 687

2,57%

Valeurs à encaisser

846 206 662

865 283 239

2,25%

Banques, CCP, caisse

13 555 595 732

9 673 601 546

-28,64%

 

 

 

 

TOTAL Trésorerie-actif

16 186 728 815

12 369 751 472

-23,58%

La trésorerie-Active du port Autonome de Dakar a baissé de 23 ,58%. Cette baisse s'explique en grande partie par une diminution du poste Banques, CCP et caisse qui passe de 13 555 595 732 à 9 673 601 546.

1.2 Le passif du bilan

Tableau n°05 : ressources stables(en FCFA)

ELEMENTS

2 012

2 013

Evolution en %

capitaux propres

88 678 063 471

88 059 030 032

-0,70%

dettes financières

31 410 172 659

26 375 440 483

-16,03%

 

 

 

 

 

 

 

 

TOTAL ressources stables

120 088 236 130

114 434 470 515

-4,71%

Les ressources stables du Port Autonome de Dakar ont sensiblement baissé entre 2012 et 2013. Cela peut être expliqué par une baisse peu substantielle des dettes financières.

1.2.2 Le passif circulant

Tableau n°6 : Passif circulant(en FCFA)

ELEMENTS

2 012

2 013

Evolution en %

Dettes circulants et ress assimilées HAO

538 199 187

11 139 451 596

1969,76%

Clients, avances reçues

224 237 725

389 425 498

73,67%

Fournisseurs d'Exploitation

2 142 333 345

2 567 582 053

19,85%

Dettes fiscales

4 942 710 573

5 008 241 228

1,33%

Dettes sociales

2 621 978 913

2 996 137 852

14,27%

Autres Dettes

13 889 115 198

15 255 003 295

9,83%

Risques Provisionnés

0

 

 

 

 

 

TOTAL Passif Circulant

24 358 574 941

37 355 841 522

53,36%

Le Passif circulant enregistre une croissance globale de 53 ,36%. Le poste des dettes circulantes et ressources assimilées H .A.O a été doublée entre 2012 et 2013. Le poste clients, avances reçues a également augmente de manière substantielle

1.2.3 La trésorerie-Passive

Tableau n°7 : la trésorerie-passif(en FCFA)

ELEMENTS

2 012

2 013

Evolution en %

Banques, crédit d'escompte

0

0

 

Banques, crédits de trésorerie

3 597 795 432

1 500 000 000

-58,31%

Banques, découvert

6 247 596 334

4 242 468 712

-32,09%

 

 

 

 

TOTAL trésorerie -passif

9 845 391 766

5 742 468 712

-41,67%

La trésorerie -passive du port Autonome de Dakar a baissé de 41,670% entre 2012 et 2013. Cela est due à la diminution des postes Banques, crédits de trésorerie et Banques, découvert.

Section 2 : Analyse financière a partir du bilan fonctionnel

2.1 Le bilan fonctionnel

Le bilan fonctionnel permet d'étudier l'utilisation qui est faite par l'entreprise de ses ressources.

Dans le bilan fonctionnel les actifs sont classés en ordre de liquidité croissante et les passifs en exigibilité croissante. Ce classement des postes du bilan facilite en quelques sortes la détermination de la solvabilité de l'entreprise à court terme. Il est aussi le point de départ de la détermination de l'équilibre financier par le calcul du FRNG , du BFR et de TN.

Le bilan fonctionnel est présenté en annexe.

2.2 L'étude de la structure financière fonctionnelle

- Le fonds de roulement net global(FRNG)

Tableau n °8 : Le fonds de roulement net global(en FCFA)

ELEMENTS

2 012

2 013

Ressources stables

284 272 890 404

284 630 117 494

 -

 

 

Actif Stable

249 135 826 116

263 171 014 395

 

 

 

Fonds de Roulement Net Global

35 137 064 288

21 459 103 099

Le fonds de roulement net global est l'excédent des ressources stables par rapport à l'actif stable. Le FRNG a baissé entre 2012 et 2013, cette dégradation résulte de l'augmentation des immobilisations corporelles qui passe de 237 426 368 874 en 2012 à 248 197 502 529 en 2013..

Cela traduit globalement une diminution de la marge de sécurité dont dispose le Port Autonome de Dakar.

- Le besoin en fonds de roulement(BFR)

Tableau n°9 : Besoin en Fonds de roulement(en FCFA)

ELEMENTS

2 012

2 013

Actif Circulant

48 978 650 687

56 217 856 476

 -

 

 

Dette Circulantes

24 358 574 941

37 355 841 522

 

 

 

Besoin en Fonds de Roulement

24 620 075 746

18 862 014 954

Variation en %

-23%

Le BFR enregistre une baisse de 23 % entre 2012 et 2013. Cette réduction résulte de l'augmentation du poste « dettes circulantes H.A.O ».

- La Trésorerie

Tableau n°10 : Trésorerie Nette(en FCFA)

ELEMENTS

2 012

2 013

Fonds de Roulement Net Global

35 137 064 288

21 459 103 099

 -

 

 

Besoin en Fonds de Roulement

24 620 075 746

18 862 014 954

 

 

 

Trésorerie nette

10 516 988 542

2 597 088 145

Variation en %

-75%

La trésorerie nette exprime la marge de sécurité après le financement du Besoin en Fonds de Roulement. Elle diminue de 75 % entre 2012 et 2013.

La TN a baissé de manière considérable, toutefois elle reste positive.

L'équilibre financier fonctionnel est respecté, aussi bien en 2012 qu'en 2013 et n'existe pas de risque de faillite pour le Port Autonome de Dakar.

Graphique 1 : Représentation du FNRG, BFR, TN en 2012


Graphique 2 : Représentation du FRNG, BFR, TN en 2013

Section 3 : Analyse financière à partir du compte de résultat

3.1. Les soldes intermédiaires de gestion

Les soldes intermédiaires de gestion sont des indicateurs significatifs de gestion. Ces grandeurs sont calculées à partir des comptes de gestion pour faire ressortir, en même temps que les phases successives de la formation du résultat net, le comportement économique d'une entreprise.

Le graphique ci-après montre l'évolution du chiffre d'affaires en 2012,2013 et 2014.

Graphique 3 : Evolution de Chiffre d'affaires en 2012,2013 et 2014.

3.1.1 La Marge Brute (MB)

Tableau n°11 : Marge brute sur matières(en FCFA)

ELEMENTS

2 012

2 013

2 014

Travaux et services vendus

30 225 063 704

30 556 989 491

34 103 287 806

 

 

 

 

Marge Brute sur Matières

30 225 063 704

30 556 989 491

34 103 287 806

Evolution

 

1,10%

11,61%

La marge brute sur matières enregistre une croissance de 11.61%.

Elle progresse de 1.10 % entre 2012 et 2013 ; la croissance de la MB sur matière suit la croissance du CA qui passe de 30 556 989 491 à 34 103 287 806 entre 2013 et 2014.

3.1.2 La valeur ajoutée (VA)

Tableau n°12 : Valeur ajoutée(en FCFA)

ELEMENTS

2 012

2 013

2 014

Marge brute

30 225 063 704

30 556 989 491

34 103 287 806

Produits accessoires

599 666 052

679 994 862

619 199 263

Autres produits

396 951 302

2 934 944 447

25 610 237 837

 

31 221 681 058

34 171 928 800

60 332 724 906

 

 

 

 

Autres Achats

1 875 260 868

1 820 345 292

2 023 234 487

Variation de stocks

30 437 738

-8 751 217

-6 037 628

Transports

201 363 855

348 536 857

460 005 711

Services Extérieurs

3 948 165 461

5 307 673 883

7 255 507 218

Impôts et Taxes

1 656 784 565

2 027 197 240

1 782 740 065

Autres charges

1 818 719 326

2 239 745 053

3 985 248 914

 

9 530 731 813

11 734 747 108

15 500 698 767

Valeur Ajoutée

21 690 949 245

22 437 181 692

44 832 026 139

Variation en %

 

3,44%

99,81%

La valeur ajoutée est l'expression de la richesse additionnelle créée dans l'entreprise. Elle correspond en terme comptable au solde disponible après le paiement des consommations dites internes (nécessaires au processus de production). Ce solde est destiné à la rémunération de l'ensemble des facteurs engagés dans le processus de production des biens et services.

L'équilibre de rentabilité implique

· Une création suffisante de la valeur ajoutée ;

· Un partage équilibré entre le personnel ; l'Etat, les Actionnaires, les banquiers et l'entreprise.

La valeur ajoutée atteint 21 690 949 245 en 2012 et 22 437 181 692 en 2013 soit 3,44%

Cette légère augmentation est due à la croissance notée dans le chiffre d'Affaires entre 2012 et 2013.

En 2014, on note que la VA a été pratiquement doublée cela est due principalement à l'augmentation de manière considérable du poste des « autres produits » .

3.1.3. L'Excèdent brut d'exploitation(EBE)

Tableau n°13 : Excèdent brute d'exploitation(en FCFA)

ELEMENTS

2 012

2 013

2 014

Valeur Ajoutée

21 690 949 245

22 437 181 692

44 832 026 139

Charges de Personnel

13 529 890 422

14 137 773 746

16 887 646 362

Excédent Brut d'exploitation

8 161 058 823

8 299 407 946

27 944 379 777

Variation en %

 

1,70%

236,70%

L'Excèdent brute d'exploitation (EBE) exprime la marge disponible après déduction des charges de personnel. Ce solde doit cependant rémunérer la dette contractée et assurer le renouvellement de l'outil de production par le biais de l'amortissement.

L'EBE se monte à 8 299 407 946 en 2013 contre 8 161 058 823 en 2012, soit une légère augmentation de 1,70 %. Cette hausse résulte de la croissance de la valeur ajoutée qui passe de 21 690 949245 en 2012 à 22 437 181 692 en 2013.

L'EBE augmente de manière considérable entre 2013 et 2014. Cette augmentation résulte également de la croissance de la VA qui passe 22 437 181 692 en 2013 à 44 832 026 139 en 2014.

Graphique 4 : Evolution de l'excédent brut d'exploitation

3.1.4. Le Résultat d'Exploitation (RE)

Tableau n°14 : Résultat d'exploitation (en FCFA)

ELEMENTS

2 012

2 013

2 014

Excédent Brut d'exploitation

8 161 058 823

8 299 407 946

27 944 379 777

reprises de provisions

819 725 514

0

0

Transferts de charges

125 728 635

107 115 674

108 916 694

 

9 106 512 972

8 406 523 620

28 053 296 471

 

 

 

 

Dotations aux amortissements et aux Provisions

5 348 838 665

5 314 076 026

5 392 026 412

Résultat d'Exploitation

3 757 674 307

3 092 447 594

22 661 270 059

Variation en %

 

-17,70%

632,79%

Le résultat d'exploitation est le solde économique disponible après la rémunération du facteur travail et les réservations légales constituées au titre de l'amortissement et des provisions en rapport avec l'exploitation normale.

Le Résultat d'exploitation enregistre une croissance exponentielle de 632,79% entre 2013 et 2014. Cette croissance est engendrée par l'augmentation de l'EBE qui passe de 8 299 407 946 en 2013 à 27 944 379 777 en 2014.

3.1.5. Le Résultat Financier (RF)

Tableau N°15 : Résultat Financier (en FCFA)

ELEMENTS

2 012

2 013

2 014

Frais financiers

2 920 019 542

2 784 772 985

2 859 192 171

pertes de changes

974 037

480 334

132 100

dotations aux amortissements et provisions

3 516 724 033

3 112 611 362

10 075 244 304

 

6 437 717 612

5 897 864 681

12 934 568 575

Revenus financiers

1 319 548 883

1 456 935 244

1 161 570 077

Gain de change

417 769

121 767

336 472

Reprise de provisions

3 263 279 056

3 454 741 536

3 126 593 859

Transfert de charge

0

0

0

 

4 583 245 708

4 911 798 547

4 288 500 408

 

 

 

 

Résultat Financier

-1 854 471 904

-986 066 134

-8 646 068 167

Variation en %

 

-46,83%

776,82%

La hausse des frais financiers qui passe de 2 784 772 985 en 2013 à2 859 192 171 en 2014 et la constitution de dotations aux amortissements financières supplémentaires qui passe de 3 112 611 362 en 2013 à 10 075 244 304 en 2014. L'augmentation enregistrée de ces deux postes a beaucoup impacter la dégradation du résultat financier.

3.1.6. Le résultat des Activités ordinaires(RAO)

Tableau n°16 : Résultat des Activités Ordinaires (en FCFA)

ELEMENTS

2 012

2 013

2 014

Résultat d'exploitation

3 757 674 307

3 092 447 594

22 661 270 059

Résultat financier

-1 854 471 904

-986 066 134

-8 646 068 167

Résultat des Activités Ordinaires

1 903 202 403

2 106 381 460

14 015 201 892

Variation en %

 

10,68%

565,37%

Le résultat des activités dites ordinaires traduit la synthèse des activités d'exploitation et des résultats de l'activité financière de l'entreprise.

Entre 2012 et 2013, on observe une légère croissance du Résultat des Activités Ordinaires de10, 68 %. Cependant, cette dernière est devenue fulgurante entre 2013 et 2014 soit 565 ,35 %.

Cette hausse fulgurante du RAO est due à la croissance du résultat financier sur la même période qui passe de 3 092 447 594 à 22 661 270 05

3.1.7. Le Résultat Hors Activités Ordinaires(RHAO)

Tableau n°17 : Résultat Hors Activités Ordinaires (RHAO)

ELEMENTS

2 012

2 013

2 014

Produits des Cessions Immobilisations

12 441 750

0

26 121 179

Produits H.A.O

0

0

0

Reprises H.A.O.

32 356 830

1 538 575 441

534 429 705

Transferts de charges

0

0

0

 

44 798 580

1 538 575 441

560 550 884

valeurs comptables des cessions d'immob

0

0

268 292 823

Charges H.A.O

0

0

0

Dotations H.A.O.

0

0

0

 

0

0

268 292 823

Résultat Hors Activités Ordinaires

44 798 580

1 538 575 441

292 258 061

Variation en %

 

3334,43%

-81,00%

Entre 2012 et 2013 le Résultat Hors Activités Ordinaires enregistre une hausse exponentielle, il passe de 44 798 580 à 1 538 575 441, toutefois entre 2013 et 2014 ce même résultat a baissé et, il passe de 1 538 575 441 à 292 258 061.

La baisse du RHAO est due principalement à la régression du poste « reprise HAO ».

3.1.8. Le Résultat Net(RN)

Tableau N°18: le Résultat net (en FCFA)

ELEMENTS

2 012

2 013

2 014

Résultat des Activités Ordinaires

1 903 202 403

2 106 381 460

14 015 201 892

Résultat Hors Activités Ordinaires

44 798 580

1 538 575 441

292 258 061

 

1 948 000 983

3 644 956 901

14 307 459 953

Participation des travailleurs

0

0

0

Impôt sur le résultat

1 286 798 040

2 725 414 899

8 519 198 400

 

 

 

 

Résultat Net de l'exercice

661 202 943

919 542 002

5 788 261 553

Variation en %

 

39,07%

529,47%

Le résultat net comptable du Port Autonome de Dakar se consolide au fil dépannées .II passe de 661 202 943 en 2012 à 919 542 002 en 2013 soit 39 ,07.

Sur les périodes 2013 et 2014 le résultat a été multiplié par 6.

3.2 La Capacité d'autofinancement(CAF)

La CAF est calculée par la méthode soustractive.

Tableau N°19 : la capacité d'autofinancement(en FCFA)

ANNEE

2 012

2 013

2 014

Excédent brute d'exploitation

8 161 058 823

8 299 407 946

27 944 379 777

Transfert de Charges d'exploitation

125 728 635

107 115 674

108 916 694

Revenus financiers

1 319 548 883

1 456 935 244

1 161 570 077

transfert de Charges financières

0

0

0

Gains de changes

417 769

121 767

336 472

Produits H.A.O

 

 

 

Transferts de charges H.A.O

 

 

 

 

9 606 754 110

9 863 580 631

29 215 203 020

 

 

 

 

Frais financiers

2 920 019 542

2 784 772 985

2 859 192 171

Pertes de change

974 037

480 334

132 100

charges H.A.O

0

0

0

Participation

0

0

0

Impôts sur le résultat

1 286 798 040

2 725 414 899

8 519 198 400

 

4 207 791 619

5 510 668 218

11 378 522 671

Capacité d'Autofinancement

5 398 962 491

4 352 912 413

17 836 680 349

Evolution

 

-19,38%

309,76%

La capacité d'autofinancement est le potentiel de trésorerie d'exploitation généré par l'entreprise et pouvant être affecté au remboursement de la dette et au développement. Cet indicateur synthétise en quelque sorte les performances financières de l'entreprise et renseigne les banques sur l'aptitude d'une entité à faire face à ces engagements.

La CAF du port Autonome de Dakar a connu une baisse sur la période de 2012 à 2013 de 19,38 % par contre sur la période 2013 à 2014, elle a été multiplié par 4 Soit 309,76 %. Cela montre que le Port Autonome de Dakar peut financer son propre développement.

Section 4 : Analyse financière par les ratios

Nous présentons dans cette section l'analyse financière par les ratios, en choisissant ceux qui sont plus significatifs à savoir les

Ratios de profitabilité ; les ratios de structure financière, les ratios de liquidité, les ratios d'activité  de rentabilité.

4.1. Les ratios de profitabilité

Tableau n°20 : Ratios de profitabilité

CA

30 824 729 756

31 236 984 353

34 722 487 069

VA

949 24521 690

22 437 181 692

44 832 026 139

EBE

8 161 058 823

8 299 407 946

27 944 379 777

RE

3 757 674 307

3 092 447 594

22 661 270 059

RN

661 202 943

919 542 002

5 788 261 553

CAF

5 273 233 856

4 245 796 139

17 727 763 655

 

2 012

2 013

2 014

Marge EBE

0,26

0,27

0,80

Marge d'Exploitation

0,12

0,10

0,65

Marge Nette

0,02

0,03

0,17

Graphique n°5: l'évolution des ratios de profitabilité entre 2012-2013 et 2014

Les ratios de profitabilité, nous renseignent sur la qualité de gestion du cycle d'exploitation d'une entité et son évolution dans le temps à travers la marge d'EBE (EBE/CA). II permettent aussi d'apprécier la capacité à produire de la richesse en tenant compte des cycles d'exploitation et d'investissement à travers la marge d'exploitation (RE/CA). En ce qui concerne la marge nette (RN/CA), elle exprime la part de chaque franc de chiffre d'affaires qui reste pour les apporteurs de capitaux, après que l'entité a payé l'ensemble de ses charges.

On constate que entre 2012 et 2013 les ratios de profitabilité sont relativement stables et 2013 et 2014 la marge d'EBE et la marge d'exploitions ont augmenté de manière fulgurante et la marge nette a connu une hausse peut substantielle.

L'analyse de ces ratios nous renseigne que le PAD gère bien son cycle d'exploitation et d'investissement

4.2. Les ratios de liquidité

Pour rappelle, les ratios de liquidité ont pour rôle d'informer les dirigeants d'une entité que les actifs liquides dont elle dispose sont suffisants pour couvrir ses besoins de trésorerie. Plus un ratio de liquidité est élevé, plus le risque est faible que l'entreprise rencontre un problème de liquidité dans un futur proche. les principaux ratios de liquidité sont :

- Liquidité générale = Actif circulant / dettes à court terme

- Liquidité réduite = Actif Circulant (hors stock) / dettes a CT

- Liquidité immédiate = Disponibilté / dettes financieres a CT

Tableau n°21 : Ratios de liquidité

 

2 012

2 013

2 014

Trésorerie actif

16 186 728 815

12 369 751 472

8 268 733 798

Passif circulant

24 358 574 941

37 355 914 376

34 429 336 288

 

 

 

 

Ratio de liquidité immédiate

0,66

0,33

0,24

 

 

 

 

actif circulant

48 978 650 687

56 217 856 476

 73 146 234 050

passif circulant

24 358 574 941

37 355 841 522

 34 429 336 288

 

 

 

 

Ratio liquidité Générale

2,01

1,50

2,12 

 

 

 

 

actif circulant hors stock)

48 791 767 022

56 022 221 594

73 054 898 925 

Passif circulant

24 358 574 941

37 355 841 522

 34 429 336 288

 

 

 

 

Ratio liquidité réduite

2,00

1,50

 2,12

Graphique n°6 : l'évolution des ratios de liquidité entre 2012-2013 et 2014

On remarque que les ratios de liquidité générale et réduite ont connu une évolution décroissante entre 2012 et 2013 alors qu'en 2014, ils ont augmenté d'une manière considérable. II ont pratiquement les mêmes évolutions. Cela s'explique par le fait que le PAD n'est pas une entité commerciale, elle n'a pratiquement pas de stock.

Le ratio de liquidé immédiate qui reflète véritablement la capacité de l'entreprise à faire face à ses besoins de trésorerie dans l'immédiat, a connu une dégradation durant ces dernières années.

Cette dégradation du ratio de liquidité immédiat s'explique par une baisse de l'ensemble des postes qui composent la trésorerie active à savoir les titres de placement, les valeurs à encaisser et les banques, chèques postaux, caisse.

4.3. Les ratio de rentabilité

On peut calculer plusieurs ratios de rentabilité pour apprécier la rentabilité d'une entreprise. Elle rapporte un résultat aux capitaux propres qui ont été nécessaires à l'obtention de ce résultat. Dans le cadre de notre étude, on s'intéressera aux ratios de rentabilité financière et économique.

- Rentabilité financière = Résultat Net / Capitaux Propres

- Rentabilité économique = Résultat d'exploitation/ actif économique

- Actif économique = actif immobilisé + BFR ou capitaux permanent + endettement net

Un ratio élevé signifie que l'entreprise offre une rentabilité élevée à ses actionnaires.

Tableau n° 22 : Rentabilité financière

 

2 012

2 013

2 014

Résultat net

661 202 943

919 542 002

5 788 260 653

Capitaux Propres

88 678 063 471

88 059 030 032

93 312 861 880

Rentabilité financière

0,01

0,01

0,06

Tableau n° 23 : Rentabilité économique

 

2 012

2 013

2 014

Résultat d'exploitation

3 757 674 307

3 092 447 594

22 661 270 059

actif immobilisé

124 002 340 493

100 288 778 352

91 567 666 099

BFR

24 620 075 746

18 862 014 954

48 154 652 178

rentabilité economique

0,03

0,03

0,16

Graphique n°7 : Evolution de la rentabilité financière et économique entre 2012-2013 et 2014

On observe une évolution relativement stable des deux ratios de rentabilité entre 2012 et 2013. La rentabilité financière aussi bien que la rentabilité économique a augmenté de manière substantielle entre 2013 et 2014.

Cette croissance est due à l'augmentation des résultats d'exploitation et du résultat net entre 2013 et 2014.

4.4. Les ratios de structure financière

Les ratios de structure financière sont des indicateurs qui nous renseignent sur la solidité de la structure d'une entreprise et les équilibres financiers. II permettent aussi de porter un jugement sur la manière dont l'entreprise gère ses emplois stables, son Besoin en fonds de roulement d'exploitation. Les principaux ratios de structures sont :

- Les ratios de couverture des emplois stables = Ressources stables/emplois stables

- Le ratio de solvabilité générale = Total Actif/ (Dettes à CT+ Dettes à LT)

- Le ratio d'indépendance financière globale = Fonds Propres/Total Passif

Tableau n° 24 : Ratio de structure financière

ANNEE

2 012

2 013

2 014

ressources stable

120 088 236 130

114 434 470 515

160 749 228 967

emploi stable

91 567 666 099

100 288 778 352

124 002 340 493

 

 

 

 

ratio de couverture des emplois stable

1,31

1,14

1,30

 

 

 

 

 

 

 

 

total actif

150 189 279 783

161 635 703 803

205 417 308 341

Dette à court terme

24 358 574 941

37 355 914 376

34 429 336 288

Dettes à long terme

31 410 172 659

26 375 440 483

67 436 367 087

 

 

 

 

ratio solvabilité Général

2,69

2,54

2,02

 

 

 

 

 

 

 

 

Fonds propres

88 678 063 471

88 059 030 032

93 312 861 880

Total passif

150 189 279 783

161 635 703 803

205 417 308 341

 

 

 

 

Ratio Indépendance Financière globale

0,59

0,54

0,45

Graphique n°8 : Evolution des ratios de structure

On constate une dégradation des ratios de solvabilité générale et indépendance financière globale au fil des trois années et le ratio de couverture des emplois relativement stable.

Le ratio de couverture des emplois mesure la couverture des emplois stables par des ressources stables.

Pour le ratio de solvabilité générale, il mesure la capacité de l'entreprise à payer l'ensemble de ses dettes en utilisant ses actifs. Ce ratio doit être normalement supérieur à 1.

Quant au ratio d'indépendance financière globale, il mesure le degré d'endettement de l'entreprise. Ce ratio doit être normalement supérieur à 50 %.

L'amélioration du ratio de couverture des emplois stables s'explique par le fait les postes « terrains » et « bâtiments » ont augmenté entre 2013 et 2014. Le poste terrain passe de 10 327 670 836 FCFA à 28 127 670 836 FCFA entre 2013 et 2014 et le poste bâtiment passe de 60 182 745 767 FCFA à 72 040 696 335 FCFA entre 2013 et 2014.

La dégradation des ratios de solvabilité générale et d'indépendance financière globale résulte de l'augmentation des dettes financière et ressources assimilées pratiquement de 2.5 entre 2013 et 2014. Les postes « emprunt » et « provision financière pour risque et charges » passent respectivement de 21 787 594 272 FCFA à 57 892 785 777 FCFA et 3 604 983 029 FCFA à 8 385 182853 FCFA entre 2013 et 2014.

4.5. Les ratios du Besoin en fonds de roulement(BFR)

Le BFR nous renseigne sur combien une entreprise doit immobiliser pour financer son cycle d'exploitation. II existe plusieurs ratios d'exploitation, on peut noter les :

4.2.1. Ratio de rotation

- Délai de rotation des stocks ;

- Délai de rotation des créances clients ;

- Délai de rotation des dettes fournisseurs.

Tableau n°25 : Ratio de BFR

 

2 012

2 013

2 014

stock de matière première

76 472 355

87 589 538

91 335 125

stock moyen de matière première

2 294 170 650

2 627 686 140

2 740 053 750

Délai de rotation stock

30,00

30,00

30,00

 

 

 

 

Clients

10 125 558 043

12 507 229 443

11 049 289 536

effets escomptés non échus

 

 

 

total x 360

3 645 200 895 480

4 502 602 599 480

3 977 744 232 960

CAHT

30 824 729 756

31 236 984 353

34 722 487 069

CATTC

36 373 181 112

36 859 641 537

40 972 534 741

Délai de rotation clients

100,22

122,16

97,08

 
 
 
 

fournisseurs

2 142 333 345

2 567 582 053

3 372 314 134

fournisseurs x 360

771 240 004 200

924 329 539 080

1 214 033 088 240

achats

1 875 260 868

1 820 345 292

2 023 234 487

services extérieurs ttc

3 948 165 461

5 307 673 883

7 255 507 218

achats et services extérieur ttc

6 871 643 068

8 411 062 627

10 948 915 212

Délai de rotation fournisseurs

112,24

109,89

110,88

Graphique n° 9 : Evolution des ratios d'activité

Le délai de rotation des stocks permettent d'apprécier la qualité de gestion des stocks. Il mesure le délai consenti pour l'écoulement des stocks.

On constate que ce délai est relativement stable entre les trois années.

Le délai de rotation des créances clients nous renseigne sur le délai accordé aux clients d'une entreprise pour payer leurs factures.

On observe que ce délai a augmenté entre 2012 et 2013 avant de stabiliser en 2014.

Le délai de rotation des dettes fournisseurs, mesure le délai que l'entreprise a obtenu de ses fournisseurs pour honorer ses dettes.

On remarque que ce délai est relativement stable durant les trois années.

Cependant, le délai de rotation des dettes fournisseurs doit être supérieur au délai de rotation des clients.

C'est seulement en 2013 que le délai de rotation des créances clients est supérieur au délai de rotation des dettes fournisseurs.

4.2.2. Les ratios de partage de la valeur ajoutée

Tableau n°26 ratios rémunération du facteur travail et du facteur capital

 

2 012

2 013

2 014

charges de Personnel

13 529 890 422

14 137 773 746

16 887 646 362

valeur ajoutée

21 690 949 245

22 437 181 692

44 832 026 139

rémunération facteur travail

0,62

0,63

0,38

 

 

 

 

dotations aux amortissements

5 348 838 665

5 314 076 026

5 392 026 412

valeur ajoutée

21 690 949 245

22 437 181 692

44 832 026 139

Rémunération facteur capital

0,25

0,24

0,12

La valeur ajoutée représente la richesse créée par une entreprise, cette richesse permet de rémunérer les acteurs qui ont eu à participer à cette création de richesse. Les acteurs principaux sont le personnel, les investisseurs.

On constate que la part de richesse qui a servi a rémunérer le personnel a diminuer, elle passe de 63% à 38% 

CHAPITRE II : PROPOSITIONS ET RECOMMANDATIONS

L'analyse financière et diagnostic du Port Autonome de Dakar a été effectuée sur les périodes 2012, 2013 et 2014 en utilisant la démarche de B.MEUNIER-ROCHER qui consiste à étudier :

- Les bilans comptables, fonctionnels et financiers ;

- Le fonds de roulement, le besoin en fonds de roulement, la trésorerie et toutes leurs interprétations ;

- Le compte de résultat, ses soldes intermédiaires de gestion et ses commentaires ;

- Les ratios financiers.

A cet effet, nous avons appliqué cette démarche à l'entité Port Autonome de Dakar en passant par l'étude des bilans comptables jusqu'à l'analyse des ratios. Ceci nous a permis de déceler ses forces et faiblesses afin de pouvoir formuler des propositions et des recommandations pour assurer son développement, sa rentabilité, sa croissance et sa pérennité.

Section 1 : La trésorerie

Le PAD doit entreprendre des mesures correctives pour améliorer la gestion de sa trésorerie qui n'est pas des meilleurs.

- En premier lieu, il doit revaloriser son Fonds de Roulements Net Global. Celle-ci passe inévitablement par l'augmentation des ressources stables, en privilégiant l'emprunt pour financer les activités rentables autrement dit des activités génératrices de revenus à savoir améliorer son terminal à conteneurs, moderniser sa plateforme..

- En deuxième lieu réduire drastiquement ses dettes circulantes qui affectent le Besoin en Fonds de Roulement.

Section 2 : Endettement et financement de la croissance

- Le port doit revoir sa politique d'endettement, cette dernière doit être un moyen pour atteindre ses objectifs et non pas un frein.

L'endettement doit se faire en faisant des arbitrages et suivre un plan d'investissement cohérent au lieu de s'endetter de manière abusive

- La capacité d'autofinancement s'élève à 17 836 680 349 Milliards. Elle permet de financer normalement les investissements nécessaires dans le cadre du développement préconisé pour améliorer la rentabilité de l'entité. Cependant, le PAD n'utilise pas cette capacité de financement à bon escient, il s'endette auprès des établissements de crédits, cela n'empêche qu'on observe une baisse de sa trésorerie nette qui découle de la diminution du Fonds de Roulements Net Global.

Section 3 : Améliorer la gestion interne

3.1. La non maitrise des charges de Personnel

Les charges de personnel augmentent d'une manière considérable et pourtant la part de richesse qui sert à rémunérer le travail des salariés est de 38 %.

Pour assurer la survie de l'entité le PAD doit nécessairement diminuer drastiquement ses charges de personnel qui absorbent une grande partie de sa trésorerie et bloquent non seulement ses investissements, et poussent le PAD à ne pas faire face à ses besoins financiers à court terme.

3.2. Recouvrement des créances de l'Etat

Le PAD doit recouvrer ses créances sur l'Etat sénégalais certes le seule actionnaire et les entreprises publiques qui s'élevé à 19 milliards de FCFA. Ces dettes fragilisent la situation financière de l'entreprise et peut constituer un frein pour l'atteinte des objectifs.

Le PAD avait formulé depuis 2012, une proposition de convertir ces créances en bons de trésor, ce qui permettra de reclasser celle-ci en titres mobilisables. Les dirigeants actuels du PAD doivent mettre la pression sur l'Etat pour recouvrer la totalité des créances ou une partie ou bien en choisissant la proposition citée en haut.

3.3. Mauvaise gestion

La qualité de gestion des dirigeants du PAD n'est pas des meilleurs en ce sens que 

- Les charges fixes de l'entreprise ont augmenté d'une manière considérable en rapport avec le chiffre d'affaires.

- L'acquisition d'un terrain qui coute 18 milliards pourtant validé par le conseil d'administration.

- Les frais financiers et le risque provisionné qui augmentent aussi d'une manière considérable.

- L'enregistrement du ticket d'entrée de 24,6 Milliards qui a biaisé le résultat (+529,5 %) malgré l'enregistrement de ce ticket en autres produits et l'achat d'un terrain pour consolider les états financiers cela n'a pas empêché de déceler les failles dans la gestion de l'équipe dirigeante.

- Le recrutement de manière peu orthodoxe noté entre 2013 et 2014

- CONCLUSION GENERALE

Nous arrivons à terme de notre sujet intitulé « analyse dynamique et diagnostic du PAD de 2012 à 2014 », sujet abordé principalement en trois parties : un cadre théorique et méthodologique se voulant la matérialisation du lien qui existe entre notre thème et les différents écrits et ouvrages de référence à travers la problématique, les objectifs de recherche, les hypothèses de recherche, la pertinence du sujet et la revue et critique de la littérature, ensuite un cadre conceptuel dont il était question de donner une meilleur lisibilité aux lecteurs par rapport aux généralités sur l'analyse financière et la présentation du Port Autonome de Dakar et enfin le cadre analytique matérialisant la jonction entre la pratique et la théorie.

Comme un médecin, nous avons diagnostiqué, analysé et prescrit des médicaments sous forme de propositions et recommandations. Notre étude nous révèle que l'entité Port Autonome de Dakar est financièrement équilibrée, est solvable, les indicateurs de gestion sont au beau fixe cependant, elle n'est pas financièrement indépendante,

Il faut noter également que ces indicateurs sont biaisés en quelques sortes par l'enregistrement en autres produits du ticket d'entrée qui a flambé les indicateurs de gestion et impacte sur le résultat Net qui a augmenté de 529 ,5 % entre 2013 et 2014.

La trésorerie du PAD est affectée et si rien n'est fait le PAD aura des difficultés pour honorer ses engagements à court terme, nous avons formulé des propositions et recommandations allant dans le sens de corriger cette situation

Il apparait aussi dans notre étude que le PAD doit veiller à :

· la maitrise de ses charges de personnel,

· recouvrer les créances sur l'Etat du Sénégal principale actionnaire qui doit au Port une dette de 19 milliards,

· sa politique d'endettement et entre autres aux fautes de gestion énumérées dans les propositions et recommandations,

L'application de l'analyse financière au PAD montre toute son importance et prouve qu'elle est incontournable et constitue une aide précieuse dans la gestion des organisations et dans la prise de décision des dirigeants.

A l'issue de notre étude les hypothèses de départ ont été vérifiées et les objectifs fixes ont été atteints également.

Vu l'importance que joue le port dans l'économie sénégalaise et dans la sous région, il serait intéressant de faire une étude comparative avec les entreprises évoluant dans le même secteur notamment le port d'Abidjan et de Lagos.

BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES

1. Amadou FALL, Théorie et pratique de comptabilité générale, Presse universitaire de Dakar

2. André ERSA, précis de comptabilité SYSCOA Tome 1, édition 2015

3. Beatrice MEUNIER ROCHER, le diagnostic financier, les éditions d'organisation, 1995

4. Beatrice et Francis GRANDGUILLOT, Analyse financier, les outils du diagnostic financier a partir des documents comptables établis conformément au plan comptable a jour en 2007,11 édition GUALINO EDITTEUR, 2007

5. Christian HOARAU, Maitriser le diagnostic financier, Edition Groupe revue fiduciaire, 2008

6. Christophe THIBIERGE, Analyse financière, Edition VUIBERT,2005

7. Dictionnaire LAROUSSE COMPACT, France ,2008

8. Jean BARREAU et Jacqueline DELAHAYE, Finance d'entreprise, Edition DUNOD,2001

9. Jean Luc SIRUGUET / DedeviKakabaKPOKOU, comprendre et appliquer la SYSCOHADA, édition DUNOD

10. Jonathan Berk et de Peter DeMarzo, Finance d'entreprise, Nouveaux horizons 3 édition

11. M MALIKA, le mémoire de master, édition DUNOD, 2007

12. Mor NIANG, comptabilité des sociétés commerciales comptabilité financière approfondie comptabilité des groupes, 4 édition

13. Herve HUTIN, Toute la finance, nouvelle édition organisation 2007

14. Oumar SAMBE et Mamadou Ibra DIALLO, le praticien Comptable SYSCOA, Editions Comptables et Juridiques, 1999

15. Pierre VERNIMMEM, Finance d'entreprise, édition DALLOZ 2010

SUPPORTS DE COURS

16. Bocar SALL, cours de Gestion financière 2008

17. Pape Amadou DIOP, cours gestion de trésorerie 2016

18. Khadam DER , cours structure financière 2013

19. Khadam DER , cours investissement 2013

WEBOGRAPHIE

20. Diagnostic financier de l'entreprise, www.entreprendre.ma

21. www.vikipédia.com

22. Diagnostic financier, www.actoria.fr/diagnostic-entreprises%20.php

23. Les ratios d'un dignostic financier, www.formateur.ca/Comment analyser un état financi

GLOSSAIRE

Actif : C'est une ressource contrôlée par l'entité du fait d'événements passés et dont des avantages économiques futurs sont attendus

Autofinancement : ressources de financement propres dégagées par l'entreprise en raison de son activité.

Capacité d'autofinancement globale (CAFG) : trésorerie potentielle dont l'entreprise peut disposer pour financer l'investissement (maintien de son capital technique et, au delà, à réaliser des dividendes effectués durant l'exercice sont déduites de la CAFG.

Principale solde du TAFIRE, elle constitue un indicateur essentiel de performance de l'entreprise (potentiel de croissance)

Besoins en fonds de roulement d'exploitation (B F R E) : II correspond au montant des capitaux investis dans le cycle d'exploitation. II est égal au montant des stocks et des créances d'exploitation liés aux activités ordinaires, diminué de celui des dettes d'exploitation.

Résultat Net : Résultat positif enregistré par l'entreprise et correspondant à un excédent des produits de l'exercice sur les charges.

Passif : c'est une obligation actuelle de l'entité résultant d'événements passés et dont l'extinction devrait se traduire pour l'entité par une sortie de ressources représentatives d'avantages économiques.

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n° 1 : Bilan fonctionnel 1

Tableau N°2 : L'actif immobilisé(en francs CFA) 38

Tableau n°3 : Actif Circulant(en FCFA) 39

Tableau n°4 : Trésorerie Actif (en FCFA) 39

Tableau n°05 : ressources stables(en FCFA) 40

Tableau n°6 : Passif circulant(en FCFA) 40

Tableau n°7 : la trésorerie-passif(en FCFA) 41

Tableau n °8 : Le fonds de roulement net global(en FCFA) 42

Tableau n°9 : Besoin en Fonds de roulement(en FCFA) 42

Tableau n°10 : Trésorerie Nette(en FCFA) 43

Tableau n°11 : Marge brute sur matières(en FCFA) 45

Tableau n°12 : Valeur ajoutée(en FCFA) 45

Tableau n°13 : Excèdent brute d'exploitation(en FCFA) 46

Tableau n°14 : Résultat d'exploitation (en FCFA) 47

Tableau N°15 : Résultat Financier (en FCFA) 48

Tableau n°16 : Résultat des Activités Ordinaires (en FCFA) 49

Tableau n°17 : Résultat Hors Activités Ordinaires (RHAO) 49

Tableau N°18: le Résultat net (en FCFA) 50

Tableau N°19 : la capacité d'autofinancement(en FCFA) 51

Tableau n°20 : Ratios de profitabilité 52

Tableau n°21 : Ratios de liquidité 54

Tableau n° 22 : Rentabilité financière 56

Tableau n° 23 : Rentabilité économique 56

Tableau n° 24 : Ratio de structure financière 58

LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1 : Représentation du FNRG, BFR, TN en 2012 1

Graphique 2 : Représentation du FRNG, BFR, TN en 2013 44

Graphique 3 : Evolution de Chiffre d'affaires en 2012,2013 et 2014. 44

Graphique 4 : Evolution de l'excédent brut d'exploitation 47

Graphique n°5: l'évolution des ratios de profitabilité entre 2012-2013 et 2014 52

Graphique n°6 : l'évolution des ratios de liquidité entre 2012-2013 et 2014 55

Graphique n°7 : Evolution de la rentabilité financière et économique 2012-2013 et 2014........57

Graphique n°8 : Evolution des ratios de structure 1

Graphique n° 9 : Evolution des ratios d'activité 61

LISTE DES ANNEXES

§ Bilan fonctionnel du Port Autonome de Dakar (2013 et 2014)

§ Etats financiers du Port Autonome (2012-2013 et 2014)

§ Article de presse sur la notation du Port Autonome

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE 1

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE 1

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE 4

Section 1 : Problématique 4

Section 2 : Objectifs de recherche 6

Section 3 : Hypothèses de recherche 6

Section 4 : Pertinence du sujet 7

Section 5 : Revue et critique de la littérature 8

CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE 11

Section 1 : Cadre et délimitation du champ de L'étude 11

Section 2 : Techniques d'investigations 11

Section 3 : Difficultés rencontrées 11

DEUXIEME PARTIE : CADRE CONCEPTUEL 1

CHAPITRE I : PRESENTATION DU PORT AUTONOME DE DAKAR 14

Section 1 : Présentation du PAD 14

1.1.Historique : 14

1.2. Situation Géographique 15

1.3. Cadre institutionnel 16

1.4. Les missions 16

1.5. Les services offerts par le PAD................................................................ 16

Section 2 : Organisation du PAD 17

2.1. Organisation du PAD 17

Section 1 : présentation de la direction financière et comptable 18

1. La direction financière et comptable 18

1.1. Le bureau administratif et financier............................................................ 18

1.2. le service de la fiscalité.......................................................................... 19

1.3. Le service des contrôles financiers et comptables(CFC)................................... 19

2. La division de da gestion financière 20

2.1. Le service finance -trésorerie 20

2.1.1. Le service recouvrement 20

2.1.2  La Division de la gestion comptable 21

2.1.2.1. Le secrétariat 21

2.1.2.2 l'assistant au chef de la division de la gestion comptable 21

2.1.2.3 Le service de la comptabilité générale 21

2.1.3 Le service de la comptabilité auxiliaire 22

CHAPITRE II : GENERALITES SUR L'ANALYSE FINANCIERE 23

Section 1 : Analyse financière a partir du bilan comptable 23

1.1 L'Actif du bilan................................................................................... 23

1.1.1 L'actif Immobilisé.............................................................................. 24

1.1.2 L'actif circulant................................................................................. 24

1.1.3 La trésorerie-Active............................................................................. 25

1.2 Le Passif du bilan................................................................................. 25

1.2.1. Les ressources stables 26

1.2.2. Le passif circulant 26

1.2.3. La trésorerie- passive 26

Section 2 : Analyse financière a partir du bilan fonctionnel 27

2.1 Le bilan fonctionnel 27

2.2. L'étude de la structure financière fonctionnelle 28

Section 3 : Analyse financière à partir du compte de résultat 29

3.1. Les soldes Intermédiaires de gestion........................................................... 29

3.1.2 La valeur ajoutée(VA) 30

3.1.3 L'Excédent brut d'exploitation (EBE) 30

3.1.4 Le résultat d'exploitation (RE) 30

3.1.6 Le résultat des activités ordinaires ( RAO) 31

3.1.7 Le Résultat Hors Activités Ordinaires (RHAO) 31

3.1.8 Le Résultat Net (RN) 32

3.2. La Capacité d'autofinancement(CAF)......................................................... 32

Section 4 : Analyse financière par les ratios 33

4.1 Les ratios de structure financière 33

4.1.1 Les ratios de couverture des emplois stables 33

4.1.2 Le ratio de solvabilité générale 34

4.1.3 Le ratio d'Indépendance Financière globale 34

4.2 Les ratios d'activité 34

4.2.1 Les ratios de rotation 34

4.2.2 LES RATIOS DE PARTAGE DE LA VALEUR AJOUTEE 35

4.3 Les ratios de rentabilité 36

4.3.1 La rentabilité financière(ou rentabilité des capitaux propres) 36

4.3.2 La rentabilité économique 36

TROISIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE 1

CHAPITRE I : ANALYSE FINANCIERE DU PORT AUTONOME DE DAKAR 38

Section 1 : Analyse financière à partir du bilan comptable 38

1.1 L'Actif du Bilan.................................................................................. 38

1.2.2 L'actif Circulant (en FCFA) 39

1.1.3 La trésorerie- Actif 39

1.2 Le passif du bilan................................................................................. 40

1.2.2 Le passif circulant 40

1.2.3 La trésorerie-Passif 41

Section 2 : Analyse financière a partir du bilan fonctionnel 41

2.1 Le bilan fonctionnel 41

2.2 L'étude de la structure financière fonctionnelle............................................... 42

3.1.1 La Marge Brute (MB) 45

3.1.2 La valeur ajoutée (VA) 45

3.1.3. L'Excèdent brut d'exploitation(EBE) 46

3.1.4. Le Résultat d'Exploitation (RE) 47

3.1.5. Le Résultat Financier (RF) 48

3.1.7. Le Résultat Hors Activités Ordinaires(RHAO) 49

3.2 La Capacité d'autofinancement(CAF) 51

Section 4 : Analyse financière par les ratios 52

4.1. Les ratios de profitabilité 52

4.2. Les ratios de liquidité 53

4.3. Les ratio de rentabilité 55

4.4. Les ratios de structure financière 57

4.5. Les ratios du Besoin en fonds de roulement(BFR) 59

4.2.1. Ratio de rotation 59

4.2.2. Les ratios de partage de la valeur ajoutée 62

CHAPITRE II : PROPOSITIONS ET RECOMMANDATIONS 63

Section 1 : La trésorerie 63

Section 2 : Endettement et financement de la croissance 63

Section 3 : Améliorer la gestion interne 64

3.1. La non maitrise des charges de Personnel 64

3.2. Recouvrement des créances de l'Etat......................................................... 64

3.3. Mauvaise gestion................................................................................. 64

CONCLUSION 65

BIBLIOGAPHIE 67

GLOSSAIRE 69

LISTE DES TABLEAUX 70

LISTE DES GRAPHIQUES 71

LISTE DES ANNEXES 72

TABLE DES MATIERES 73

* 1VIKIPEDIA

* 2Etat, Banques ,actionnaires, dirigeants...

* 3Affaires NECOTRANS, recrutement agents sécurité de Proximité...






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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon