La carte nationale d'identité dans l'Adamaoua: 1960-2013( Télécharger le fichier original )par Gabana Jean Francis Université de Ngaoundéré - Master Recherches en histoire 2013 |
2-2. Répartition des postes d'identification dans l'Adamaoua à partir de 1995.L'année 1995 est marqué la mise en place d'un nouveau système d'identification au Cameroun et surtout par l'ouverture de près de 100 postes d'identificatification à travers le Cameroun. Le Cameroun, au début des années 2000, compte 350 postes d'identification125(*). Suite à cette réalisation de la délégation générale à la surété nationale, la Région de l'Adamaoua, bénéficia de nouveaux postes d'identification. Ainsi, pour pallier les difficultés d'établisssement des cartes nationales d'identité que connaissent les services d'identification et les citoyens demandeurs, dans certains centres urbains comme Ngaoundéré, Banyo et Meiganga, de nouveaux postes d'identification on été créés pour renforcer ceux qui existaient déjà. Par ailleurs, la mesure prise par le délégué générale à la sûreté nationale, responsable principal de l'identification au Cameroun, a permis aussi de créer les postes d'identification dans certains arrondissements et localités de l'Adamaoua, ceci pour rapprocher davantage les sercvice d'identification des populations. Chaque département de la région dispose désormais de deux (02) à cinq (05) postes d'identification, chargés d'établir les cartes nationales d'identité aux citoyens camerounais qu'on retrouve dans ces unités administratives. Sur le plan régional, la délégation régionale de la sûreté nationale de l'Adamaoua assure la tutelle des postes d'identification. Elle est chargée d'acheminer les matériels d'identification dans ces postes. Cependant, il est important de remarquer que, la nouvelle répartition des postes d'identification dans l'Adamaoua tient compte de la densité de la population et même de la position des circonscriptions administratives. Ce faisant, nous avons la répartition suivante : Le département de la Vina compte cinq (05) postes d'identification dont : le poste d'identification de la délégation régionale de sûreté nationale de l'Adamaoua ; le poste d'identification du commissariat central ; le poste d'identification deMbé ; le poste d'identification de Nyambaka et le poste d'identification de Martap. Dans le département du Mbéré, nous avons : le poste d'identification du commissariat de sécurité publique de la ville de Meiganga ; le poste d'identification du commissariat central de la ville de Meiganga, mais installé à Meidougou ; le poste d'identification de Djohong et le poste d'identification de Dir Dans le département de Mayo Banyo ils sont les suivants : le poste d'identification de Banyo, le poste d'identification de Bankim et le poste d'identification de Mayo-Darlé. Dans le département du Faro-et Déo, l'on a : Le poste d'identification de Tignere et le poste d'identification de Galim-Tignere Dans le département du Djerem, l'on : le poste d'identification de Tibati et le poste d'identification de Ngaoundal. Au totale, l'Adamaoua est passé de dix (10) à seize (16) postes d'identification. Au cours des périodes 1960 ; 1970 et 1980 les postes d'identification étaient logés dans les structures de l'administration territoriales (préfectures et sous-préfectures).La mise en place du système d'identification biométrique en 1995 a permis de centraliser les services d'identification. Désormais, les services d'identification sont logés dans les structures de la délégation générale de la sûreté nationale (commissariats). Photo 16: Poste d'identification de la ville de Meiganga. (c) : Jean Francis Gabana, juillet 2014 Ce poste d'identification qui fut dans l'enceinte de la sous-prefecture de Meiganga entre 1960 et 1994, est logé dépuis 1995 dans le commissariat de la sécurité publique de Meiganga. Photo 17: Poste d'identification de la ville de Tibati.
(c) : Jean Francis Gabana, juin 2014. Ce poste d'identification fut l'unique du département du Djerem jusqu'en 1983, année de création de la sous-prefecture de Ngaoundal, par conséquence, la création d'un nouveau poste d'identification dans le Djerem. C'est l'un des postes de l'Adamaoua qui, jusqu'ici, produit le moins de demandes de cartes nationales d'identité par rapport au autres postes d'identification. Le responsable dudit poste justifie que la plupart des citoyens de ce département vivent dans les campagnes et sont préoccupés par les activés de pêche, par de activés champêtres et par des activités pastorales126(*). Photo 18: poste d'identification de la ville de Banyo.
(c) : Jean Francis Gabana, juin 2014 Le poste d'identification de Banyo fut le tout premier dans le département de du Mayo Banyo. Logé dans l'enceinte du commissariat de sécurité publique de la ville de Banyo depuis 1995, ce poste reçoit aujourd'hui, en moyenne 20 à 30 demandeurs par jour. À cause de l'étroitesse de l'espace, les demandeurs attendent à l'extérieur leur tour. Monsieur Baino Pagoah, responsable de ce poste d'identification, explique que, lors des campagnes d'identification, l'établissement des cartes nationales d'identité se fait à l'extérieur (à l'aire libre), car le bâtiment ne peut contenir plus de 10 personnes127(*). Une représentation de ces postes d'identification dans un tableau permet de faire une lecture aisée des services d'identification dans l'Adamaoua. Tableau 4:répartition des postes d'identification dans l'Adamaoua en 2013.
Source : Archives de la délégation régionale de la sûreté nationale de l'Adamaoua. Tableau 5:répartition des équipes mobiles d'identification dans l'Adamaoua en 2011.
Source : Archives de la délégation régionale de la sûreté nationale de l'Adamaoua. À la suite de ces tableaux, il est important de noter que dans chaque département de l'Adamaoua, en plus des postes d'identification fixes, les équipes mobiles d'identification furent créées. Ces équipes mobiles d'identification se déploient surtout à la veille des échéances électorales dans le but de pallier aux nombreuses difficultés que connaissent les citoyens des zones rurales et surtout pour permettre aux citoyens en âge de voter de se faire inscrire sur les listes électorales. Ces équipes mobiles déployées au cours de la période des opérations foraines de l'établissement des cartes nationales d'identité, ont couvert plusieurs zones rurales de l'Adamaoua permettant ainsi à plusieurs citoyens de se faire identifier. Une représentation des postes d'identification sur une carte permet de mieux cerner la disposition des services d'identification dans l'Adamaoua.
Figure 3: carte des postes d'identification de l'Adamaoua. À la suite de cette carte, force est de constater que les départements de la Vina et du Mbéré ont respectivement cinq (05) et quatre (04) postes d'identification. Dans le département de la Vina, les arrondissements de Nganha-ha et de Belel ne sont pas, jusqu'ici, dotés de postes d'identification. Dans le département du Mbéré, l'arrondissement de Ngaoui manque de poste d'identification. Les arrondissements de Tibati et Ngaoundal dans le département du Djerem ont chacun un poste d'identification. Dans le département du Mayo Banyo, tous les trois arrondissements sont dotés des postes d'identification. Dans le département de Faro et Déo, deux (02) arrondissements (Galim-Tignere et Tignere) sont dotés des postes d'identification. Les arrondissements de Kontcha et de Mayo-Baléo n'ont pas jusqu'ici de postes d'identification. La disposition de ces postes d'identification dans l'Adamaoua, ne permet pas à certains citoyens d'accéder facilement aux services d'identification. * 125 Entretien avec Boudié Jacques, Chef de la cellule d'authentification des demandes de cartes d'identification, Yaoundé, 20 juillet 2014. * 126 Entretien avec MohamadouSalissou, chef de poste d'identification AD 06, Tibati, 03 juin 2014. * 127 Entretien avec Baino Pagoah, chef de poste d'identification, Banyo, 14 juin 2014. |
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