3.4. Technique de l'analyse des
données
Selon Melaine Grawitz (2001 : 786), « la
première étape d'analyse consiste, comme dans les autres
enquêtes, à établir pour toutes les variables de
distribution de fréquences permettant de faire ressortir les
comparaisons à effectuer ».
La nature en milieu urbain apporte des bienfaits collectifs et
individuels reconnus. De nombreux travaux scientifiques s'intéressent
aux services rendus par la biodiversité, en ville, la régulation
climatique locale ou la santé sont des exemples bien renseignés.
La prise en compte des services éco-systémiques dans le cadre de
politiques publiques est un enjeu fort pour l'aménagement de la
ville.
Dans le cadre de notre recherche, nous optons pour l'analyse
thématique dans la perspective de Madeleine et Nicole. Selon Madeleine,
M. et Nicole, S. (2013 :2), l'analyse thématique sert à
dégager le thème présent dans un corpus pour ensuite en
faire l'analyse. Une autre raison de cette analyse est aussi le fait qu'il
s'agit d'une approche subjectiviste à partir de laquelle le chercheur
reformule, interprète et théoriser les phénomènes
à l'étude.
L'analyse thématique selon Madeleine et Nicole
(2013 : 3), s'inscrit dans l'ensemble des méthodes de recherche
qualitative caractérisées par le recours à des
méthodes et techniques d'approche directe du sens des
phénomènes humains et sociaux. Dans cette démarche, selon
ces auteures, le traitement et l'interprétation des données se
rattachent à deux logiques particulières :
· La thématisation du corpus selon une
logique classificatoire : c'est l'organisation des données impliquant
une « segmentation » des entretiens.
· L'examen des thèmes et des
catégories qui émergent selon une logique interprétative
du corpus. L'objectif est de donner du sens aux informations recueillies.
Cette technique d'analyse nous a permis
d'interpréter les données collectées sur terrain lors de
la descente et de donner un sens à ce phénomène de la
disparition des espaces verts dans la ville de Lubumbashi.
3.5. Difficultés
rencontrées et leur contournement
La recherche scientifique n'a jamais été une
mince à faire, elle a ses règles et ses lignes de conduite, ses
principes ainsi que ses objectifs. Elle doit être empirique et non une
imagination. Il est vrai qu'aucune recherche ne peut être sans
épreuve. Ce qui avait attiré notre tension :
- Nous avons éprouvé des difficultés
suite à la non révélation de certaines informations par
certaines personnes mieux placées dans les services. La plupart des
personnes rencontrées et les agents des services concernés par
l'environnement ignoraient tout des espaces verts.
- Nous n'avons pas pu communiquer comme nous pouvions le
souhaiter et collaborer avec les chefs hiérarchiques.
- De ce fait, les descentes sur terrain et la collecte des
données n'étaient pas aisées. Il a fallu d'énormes
dépenses financières au moins 5000 fc par jour pour motiver les
enquêtés et notre transport.
Pour contourner toutes ces difficultés, nous
avons pris de la patience et usé de la stratégie d'attendre
jusqu'à ce que nous puissions faire parler au moins les
enquêtés qui au départ, nous avaient opposé le
refus.
Le peu d'argent que nous avons réuni, nous a aussi
permis de motiver certains enquêtés qui ne trouvaient pas la
nécessité de converser avec nous. Lorsque nous manquons des sous,
nous avons préféré nous rendre sur terrain à pied
malgré la distance entre le lieu de notre habitation et là
où nous devrions rencontrer els enquêtés.
Comme le dit Madelaine (2001 : 500), « les
recherches en sciences sociales sont orientées vers ce que l'homme
pense, éprouve, croit, redoute, espère. L'individu peut
être interrogé, il peut aussi être
observé », à partir de cette interaction, nous avons
compris la disparition des espaces verts à Lubumbashi.
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