INTRODUCTION :
Dans un environnement économique mondial marqué
par la concurrence, les tendances lourdes, la globalisation et l'aspiration
à l'émergence, chaque pays se trouve dans l'obligation de
soutenir son secteur privé, qui est le moteur principal de
création d'emplois et de valeur ajoutée, afin d'enregistrer des
taux de croissance élevés pour maintenir une stabilité
politique et sociale en diminuant la pauvreté et les
inégalités à travers une meilleure répartition des
richesses. Raison pour laquelle, à l'échelle mondiale, on assiste
à une convergence des politiques de promotion des Petites et Moyennes
Entreprises (PME) qui occupent une place importante dans le fonctionnement de
l'économie. Au niveau du continent africain, elles représentent
90% des entreprises, 75% de l'emploi, couvrent 70% de la population rurale mais
contribuent seulement à hauteur de 20% à la formation du P11B
continental (Pierre Antoine Gailly, 2013).
Ainsi, à l'instar des autres pays, le
Sénégal mène depuis plusieurs décennies, avec
l'appui de ses partenaires techniques et financiers, des politiques de
développement et d'encadrement des PME qui sont
considérées comme l'une des principales sources de
création de richesses, d'emplois, d'intégration sociale mais
aussi un puissant levier de lutte contre la pauvreté et le
chômage. Elles représentent 90% du total des entreprises au
Sénégal, produisent 33% du P11B, créent 30% du total des
emplois et assurent 36% du CA national (ANSD, 2013). On voit donc qu'il y a un
contraste entre l'importance numérique des PME et leur niveau de
contribution dans l'économie nationale. La plupart d'entre elles
évoluent dans le secteur informel et sont confrontées à
des problèmes de compétitivité en raison d'un manque
d'appui technique et financier. A cela s'ajoute leur taux de mortalité
élevé (environ 60% durant la première année de
création) ; une faiblesse de la gouvernance d'entreprise ; la
difficulté d'accéder aux marchés publics et ce, en
dépit du dispositif légal et réglementaire incitatif et
les efforts de réduction des arriérés de paiement envers
les opérateurs privés. A cela s'ajoute la faiblesse de la
qualité dans l'information financière et les difficultés
d'accès au financement bancaire adapté. Ce qui fait qu'elles ne
parviennent pas à s'imposer et leur intégration au système
commercial multilatéral reste faible. Ainsi pour promouvoir le
développement et l'encadrement des PME, le Gouvernement du
Sénégal a adopté une démarche participative dans sa
Lettre de Politique Sectorielle (LPS/PME) à travers des ateliers
thématiques et interrégionaux qui regroupent des
collectivités locales, des associations, des représentants du
secteur privé, la société civile ainsi que des
représentants du secteur bancaire. La
Analyse de la situation économique et financière
des PME de la région de Thiès
LPS/PME est articulée autour de quatre axes
stratégiques à savoir : l'axe stratégique 1 qui s'inscrit
dans l'amélioration de l'efficacité du dispositif d'appui aux
PME. L'axe stratégique 2 qui vise une amélioration de
l'environnement des affaires. L'axe stratégique 3 qui est orienté
vers la promotion de l'accès pérenne des PME aux services
non-financiers adaptés et l'axe stratégique 4 qui prône la
pérennisation de l'accès des PME au financement. L'Etat du
Sénégal vise à travers la LPS/PME à asseoir la
compétitivité et le développement des PME dans un cadre
institutionnel adéquat et un environnement des affaires favorable, pour
une croissance économique forte et soutenue. La région de
Thiès avec ses nombreuses potentialités économiques et sa
position stratégique (région carrefour), occupe une place
importante dans le tissu économique du Sénégal en
général et des PME en particulier. Elle fait partie des
régions qui bénéficient des appuis techniques et
financiers du Programme d'Appui à la Compétitivité et
à la Croissance des PME/PMI (PACC-PME/PMI) initié par le
Gouvernement du Sénégal et la coopération allemande (GIZ)
pour développer, promouvoir et encadrer ces types d'entreprises.
Cette présente étude permettra de cerner la
situation des PME dans la région de Thiès. Elle s'articule autour
de trois grandes parties. La première partie traite du cadre
général et méthodologique. La deuxième partie
aborde le cadre contextuel. La troisième partie est consacrée
à l'analyse et à l'interprétation des résultats.
Dans cette dernière partie, on abordera dans un premier temps les
caractéristiques des PME ainsi que leur situation économique puis
on fera une analyse de leur accès à la commande publique, au
financement avant d'élaborer une matrice SWOT du secteur des PME de la
région de Thiès.
(c) : Ndiassé WADE : Ingénieur des Travaux
Statistiques/ Manageur de Projets Page 2
(c) : Ndiassé WADE : Ingénieur des Travaux
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Analyse de la situation économique et financière
des PME de la région de Thiès
PREMIERE PARTIE : CADRE GENERAL ET
METHODOLOGIQUE
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