Section 4. Evaluation du
rôle et de la place des services de sécurité
Dans l'élaboration et la conduite de la
politique extérieure
Les services de sécurité ou de renseignement ont
un rôle très important à remplir et ont une place important
à occper.ces services sont les yeux et les oreilles de autorité
surtout pour le président de la république qui est le
consommateur des informations glanées pour une prise de décision
efficace en politique étrangère.
Tout au long de cette, vaste littérature, nous avons
essayé de démontrer que la collaboration doit exister entre les
divers services de sécurité, et entre les services et
l'administration des affaire étrangères et celle de la
coopération internationale. C'est une condition sine qua none dans la
mesure où elle permet à ces deux entités d'accomplir leurs
missions et avoir leurs raisons d'être.
Les services de sécurité ou de renseignement
peuvent faciliter la tache à la diplomatie de bien jouer sont,
rôle surtout en matière d'élaboration des stratégies
de travail, de position à adopter sur telle ou telle situation sur la
scène internationale. Comme nous l'avons souligné plus loin que
la politique extérieure est une politique de décision. Or le
renseignement constitue la clé de toute décision.
Suntzu a dit que « le renseignement est le
prélude de la victoire » et il ajoute que « percez
à jour les plans de l'ennemi et vous saurez quelle stratégie
sera efficace et laquelle ne le sera pas. Donc ne sont que ces organismes qui
sont conçu et actionnés en vu d'apporter les renseignements
nécessaire à la prise de décision. En effet, il est
évident que le rôle et la place de service de
sécurité sont plus qu'important pour diverses raisons ;
- Ils permettent au gouvernement de savoir prendre des
positions justes par rapport à ses amis ou ses ennemis ;
- Ils assurent la prévention et la répression
secrète vis-à-vis des pays amis ou ennemi ;
- Ils constituent la référence en matière
de préparation des important s pour l'élaboration des
stratégies qui fonts le soubassement de la politique extérieure
du pays, à court, moyen, et long terme ;
- Ils constituent la banque des données.
Pour mieux fonctionner, jouer son rôle et maintenir sa
place dans la politique extérieure, les services de
sécurité ou de renseignement ont grandement besoin de
l'administration des affaire étrangère .Mais il se fait qu'en
terme de collaboration d'abord, il existe une certaine méfiance
vis-à-vis des agents des renseignements tant au niveau interne qu'au
niveau de l'administrateur. Délateurs parce qu'en tout temps ils
incriminaient leurs collègues par des bulletins d'information
envoyé à l'administration générale de leurs
services.
Leur travail était vu de mauvais oeil, cela a cause ne
rupture de confiance. Cette rupture s'est également manifestée
dans le chef de nos compatriotes qui se sont immigrés à
l'étranger qu'il, devant constituer de bonnes sources d'information,
refuseront de collaborer au vu d'un passé terni et susciteront ainsi un
mépris.
En deuxième lieux, on peut relever la marque de culture
du renseignement auprès de la population congolaise. Il faut se dire que
chacun sait qu'une culture ne se décrète pas. Toute la population
congolaise devra savoir quel le renseignement est comme une arme
nécessaire à la victoire nationale .amener la population à
une prise de conscience et intégrer à sa culture que
l'information nécessaire est toujours disponible à 90%, c'est
question simplement d'organiser magistralement sa collecte et son
exploitation.
L'activité de renseignement est donc moralement
légitime, intellectuellement nécessaire, stratégiquement
l'affaire du décideur et quotidiennement celle de tous et de chacun.
Après cette phase de persuasion, on doit passer à la phase ou
cette culture devra être fondée dans la vie quotidienne.
Un exemple frappant est qu'en Allemagne, servir dans les
renseignement c'est faire un métier de seigneur, pour les Anglais, c'est
une activité de gentleman ,en Israël et en Russie, c'est
l'élite des cadres qui font partie du Mossad ou du F.S.D Ainsi doit se
faire un jour une prise des conscience nouvelle du monde qui nous entoure, au
terme de la quelle chacun aura découvert la facteur renseignement et
adopter d'utiles certitudes :
- Au monde bipolaire, scindé en « amis
« et ennemie » créant un menace militaire,
succédé un environnement flou, instable, globalement
concurrentiel (guerre économique) et hyper médiatisé
(guerre des informations) réclamation des risques multiformes et
imprévisibles ;
- Aujourd'hui, la richesse des nations n'est plus la
production industrielle (20% de l'activité) ni agricole (4%), mais celle
des services (76%) ; ce donnaient est celui de l'organisation et des
savoir- faire ;il est l'objet principal de la recherche de l'information
(espionnage scientifique et technologique ) ;
- Le renseignement précède la
décision ; on dit intégrer le renseignement dans le
processus qui mène à la formulation des instructions. Il
faudra persuader noter population que la nation a aujourd'hui besoin de toutes
les capacités intellectuelles des membres : des celles de membres
du renseignement qui prévient et celle de leurs concitoyens, afin
qu'ensemble, ils préparent les congolais à maitriser
l'information - renseignement, clé du « nouveau
monde » qui vient : Ainsi va naitre une synergie majeur et
régnera enfin l'intelligence.
Au cours de cette évaluation il a été
constaté qu'il apparaît une inadéquation entre les besoins
exprimer et les moyens mois en oeuvre.
Le professeur Vuvu nous a dit que « la politique
extérieure est un sport de compétition », si l'on n'est
pas fort, on risque d'être avalé. Donc il faut se préparer
en termes des moyens énormes en oeuvre .L'acquisition de la nouvelle
technologie en matière de renseignement fait défaut
(matériels d'écoute, de surveillance, d'identification, etc.)
Kidima ne stigmatise que « la communauté de renseignement aux
U.S.A bénéficie d'un budget annuel pour l'année 2005 de 45
milliard de dollars ».
Le personnel qui est affecté dans les missions
diplomatique doit bénéficier des avantage qui vont leur permettre
de mieux entreprendre leur travail qui est double, d'une part celui d'assurer
la représentation de l'Etat et d'autre part celui de rechercher les
informations, il doit avoir une motivation intime de servir et la conviction
qu'il est en guerre, alors que le reste du pays vit confortablement en paix. Le
manque de moyen et d'objectifs bien définis ne permet pas de mener des
études fiables qui peuvent orienter les décisions dans la
politique extérieure.
On doit également admettre que la notion de
sécurité, depuis un certain nombre d'années, a
quitté le terrain politique pour se lancer vers le champ
économique comme espace de manoeuvre. Les contrôles de ressource
énergétiques, l'approvisionnement en matière
première, le haut degré de perfectionnement technologique,...
constitue actuellement des domaines où se mènent les guerres
secrètes. On doit mener les études et assurer des informations
spécialisées au personnel pour faire face à ce nouveau
défi.
Nos service se trouvent maintenant devant le nouveau
phénomène de disparition des informations des frontière
nationales (Etat-nation-souveraineté territoriale se brouillent), le
risque de migration massive de population et la transnationale des
entreprises, qui font d'un allié économique, un concurrent
potentiel. On peut ajouter la modification des menaces et de leur perception,
lé rôle joué par l'information et la communication dans la
vie quotidienne, l'explosion des techniques d'acquisition et de traitement des
informations, l'interpénétration des domaines jusque là
séparer.
Ces facteurs contraignants font que nos service doivent
modifier l'approche de sécurité et du renseignement par des
nouvelle stratégies Suntzu nous dit que « l'ordre ou le
désordre dépendant de l'organisation. »Donc il nous
faut réorganiser toute les services de sécurité ou de
renseignement se doivent de disposer des forces dites spéciales.
Plusieurs puissance étrangère en disposent et possèdent
des moyens matériels et humains important allouant des gros avions
à long rayon d'action à l'unité commando amphibies.
Les forces conventionnelles sont difficiles à mettre en
oeuvre, on utilise dans ces opérations clandestines des petites
unités très mobiles et surentraînées capables d'agir
en un temps record dans un autre territoire.
La R.D.C disposait cette force de dissuasion à
l'époque de Mobutu. C'est la Force d'intervention spéciale, une
unité qui avait bénéficié d'un apport des
instructeurs sud-africains, mais qui n'existent plus. L'absence de ces forces
spéciales est très préjudiciable dans la mise en oeuvre de
la politique extérieure. Donc il est impérieux de reconstituer
ces forces au niveau de l'A.N.R. ou L'E.M.R.M, deux rand services qui exercent
conjointement leurs activité à l'extérieure du pays.
Hérité du colonisateur belge est toujours
d'application quoique quelques aménagements sont apportés
çà et là. Notre système est partagé entre
deux idéologies policières pour la sécurité
intérieure et militaire pour la défense des frontières.
Contrairement à certaine p puissances anglophones et germanophones qui
ont su détacher le renseignement de ces deux contraintes originelles
pour en faire une culture spécifique. L'exemple le plus frappant est le
Japon en créant son service de renseignement a choisi le modèle
allemand et envoyé des officiers en stage à Berlin, recevant
des instructeurs allemands les officiers le plus traditionaliste y
participèrent en se faisant barbiers, cuisiniers, jardiniers,
domestiques... On a su organiser L'ouverture des centres de documentation
à l'extérieur du pays et développer
systématiquement le tourisme. De ce fait, le Japon a su drainer le
maximum d'informations ciblées, par l'organisation
intégrée de ces services, il a donné un exemple quotidien
d'exploitation rationnelle et surtout de diffusion intelligente de
l'information utile à ceux qui en ont besoin. Un autre aspect dans
l'évaluation de la place et du rôle de services de
sécurité et de renseignement dans la politique extérieure
est la prise en compte de l'influence de réseaux d'information.
Le développement des réseaux d'information
contenue introduit le temps réel dans les prises de décisions,
imposant au décideur non seulement le canal des medias mais leurs
rythmes propres .Les possibilités de manipulation et de
désinformation sont les revers de l'information
généralisée et il convient d'exercer une grande vigilance
dans ce domaine par les services de sécurité eu de
renseignement.
Ces nouvelles règles du jeu entre dans la
réflexion stratégique et imposent une attention
particulière dans la conduite et élaboration de la politique
extérieure. Les conflits qui medias ne sont plus seulement des
spectateurs mais des acteurs des crises et des conflits qui présent sur
leur conduite ou leur issue. En conséquence, la planification de la
politique étrangère devra prendre en compte, de plus en plus
tôt, leur présence sur l'échiquier international. Ainsi, la
gestion médiatique devient l'un des éléments de la
stratégie de politique internationale. L'information est
désormais au coeur de toute politique étrangère tant sur
le plan de la diplomatie, et la défense que du renseignement.
En somme, au vu de tout ce qui précède, nous
pouvons affirmer que les services de sécurité et de renseignement
congolais occupent une place prépondérante dans la politique
extérieure. Mais pour ce qui est de leur rôle, nous avons
constaté plusieurs défaillances tant au niveau de la conception,
de l'organisation, de l'exploitation qu'au niveau des moyens matériels
et humains utilisés.
Cette ébauche sur la place et le rôle des
services de sécurité en RDC nous a permis de saisir les
différents services qui opèrent dans le pays et leur implication
dans la politique exterieure.il en est suivi d'une évaluation de leur
rôle et leurs place qui a été faite d'une manière
scientifique. Nous le crayon fermement que d'autres chercheurs vont essayer
après nous de percer ce domaine combien important pour le
développement de la nation.
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