6.4.3. Organisation
structurelle et présence à l'extérieur
Assurément, on peut considérer qu'il existe deux
manières de pratiquer les renseignements, l'une respectable, et l'autre
qui ne l'est guère. Chaque service de renseignement à
l'étranger a deux organismes, chacun illustrant l'une de façons
de renseigner. L'espion respectable fait partie du corps diplomatique et vit
à l'ambassade, l'autre fait partie d'un réseau secret. Tous deux
sont d'ailleurs, d'importance égale.
Il est vrai que la base de l'espionnage, c'est
l'accessibilité. Quelqu'un doit pouvoir s'approcher suffisamment d'un
endroit donné ou d'une personne donnée pour prendre connaissance
des faits importants sans éveiller des soupçons. Et parfois, pour
concrétiser ou réaliser une opération à tendance
subversive dans le cadre de service action. Le renseignement ou le
résultat doit ensuite être acheminé à bon port.
Plus important et plus précieuse qu'une mission de
reconnaissance est une « pénétration »,
c'est-à-dire l'exploit réalisé par l'agent qui s'introduit
dans les sphères dirigeantes d'une notion ou de puissance
étrangère, qui a ses entées dans les services de
l'administration. De tels agents sont « placés »
pour obtenir pendant longtemps des renseignements, tout en demeurant à
couvert.
Quand un service ne peut introduire son agent dans les milieux
officiels, il faut qu'il recrute quelqu'un qui s'y trouve déjà,
ou qui peut y avoir accès du fait de sa profession. De toute
évidence, l'utilisation des services d'un homme en place est plus
payante plus pratique et plus sure que celle d'u agent de l'extérieur
qu'on « plante ». L'agent qui doit aller s'exercer à
l'étranger aura à assurer sa « couverture »
dans le pays de résidence. Il aura à constituer son réseau
clandestin en recrutant des membres et devra disposer suffisamment des fonds
pour faire des offres attrayantes.
Pour ce qui est des agents des renseignements, en terme clair,
espions membres du service diplomatique, ils n'ont pas besoin de se camoufler
sous une couverture. Si on le découvre en cas d'abus trop flagrant ou
par représailles, ils sont déclarés personae non grata et
expulsés.
Le nouvel agent envoyé à l'étranger doit
s'atteler à constituer un réseau de renseignement. C'est notre
étude du point suivant.
6.4.4. Réseau de
renseignement
Un réseau est fait d'une structure de cloisonnement qui
constitue d'ailleurs le principe de base pour la sécurité de
celui-ci exigeant que chaque agent joue un rôle dans les limites du champ
d'action lui assigné et dans les nombre qui lui sont dévolues.
Car il est plus que notoire que dans ce métier une erreur coûte
chère et parfois même extrêmement chère.
Un réseau de renseignement est un ensemble de personne
composé des organes de recherche (manipulateurs et détectives) et
des sources d'information travaillant dans la clandestinité sous la
direction d'un responsable. Son rôle principal est d'informer la
hiérarchie sur toutes les situations dont il peut avoir connaissance,
situation intéressant l'office. Et par extrapolation de préparer
ou d'aider à l'exécution de certaines opérations en
rapport avec le service de renseignements. Il est composé des agents
naturels et permanents de l'information, qui sont policiers, sous-officiers, il
existe un personnel spécialisé dans le domaine du renseignement
proprement dit. Ce personnel spécialisé comprend des officiers
traitants (manipulateurs et détectives) et les sources (humaines ou
matérielles). La nature du travail des agents d'un réseau de
enseignement, la clandestinité dans la quelle ils doivent opérer,
les moyens qu'ils emploient parfois pour obtenir les informations font qu'en
examinant leur professions d'origine, elles figureraient presque toutes, depuis
le haut fonctionnaire jusqu'aux métiers les plus inattendus. L'agent
à l'échelle le plus humble peut être celui qui vide les
corbeilles à papiers, ou même l'inoffensif flâneur qui
compte les véhicules militaires. L'essentiel étant avant tout de
passer inaperçu.
Le champ d'action de service spéciaux est sans
limite : l'ingérence, la désinformation, la subversion qu'il
faut dépister et contrer, l'observation des planètes où
il existe de surprenantes coïncidences entre certains
phénomènes, l'observation aussi de l'espèce, et du dessous
des mers. La tache d'un grand service de renseignement est on seulement d'avoir
une idée sur la manière dont les autres agents agissent dans son
propre pays et ailleurs, mais aussi d'avoir une connaissance
générale de ce qui se passe dans le monde. Après cette
explication sue le service de sécurité, nous allons nous attarder
dans la section suivante à définir les termes
« élaboration » et « conduite.»
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