WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Evaluation sur le fonctionnement de services de sécurité et leur rôle dans la politique extérieure

( Télécharger le fichier original )
par Blaise MBULA KILIMBALIMBA
Université technologique Bel Campus - Licence 2012
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

    D E D I C A C E

    Ce travail est spécialement dédié à l'eternel Dieu tout poussant, créateur du ciel et de la terre, artisan de mon essence et mon existence sur cette terre.

    A vous ; mes chers parents ALIMASI BARAZA KILIMBALIMBA et AMUNAZOKAKUBWAMI pour tout sacrifice consenti chacun dans ses responsabilités particulières ;

    Mon épouse MUSIMWA LUKUBA Aimérance, pour sa sagesse, sa tendresse, sa largesse d'esprit qui nous a amené à l'aboutissement heureux de cette fin de 2ème cycle ;

    Mes très chers enfants BARAZA MBULA Dan, AMUNAZO MBULA Daniella, ANDISA MBULA Diane et ZAMUBUNGA MBULA Emanuel David, mes représentants personnels ;

    Mes grands(e)frères et soeurs Henry KILIMBALILIMBA, KABUNGULU MBIBO, Paulin ALIMASI, Julienne KILIMBALIMBA, FATUMA EMBE'LELO Esther, Elisée KILIMBALIMBA, KIKUNI KITENDA Jean et ses enfants ;

    Mes chers (es) jeunes frères et soeurs MUTUMBI KILIMBALIMBA, WAKUSOMBA Chantal, KISOMPO Jetout, KUZINDILA Brigitte, ADELE KILIMBALIMBA ;

    Tous mes oncles paternels et tantes maternelles ;

    A Maître SHABANI IDRISSA, Lt. Jacques SAMAKONGA, CUKUDI, CHIEF (ATLAS), LUFIA, Donat SHAMBUYI ;

    Papa VICKY NDUNGA, Charles KASEREKA, Henry LUKUBA, Ma Jacquie, SHUNGU BATINA, Pasteur NDALA et sa famille;

    A tous mes amis se trouvant partout en RDC et dans le monde, vous tous qui je ne saurais citer, la liste n'étant pas exhaustive ;

    Mon beau frère MAKOLO NYERE,

    Mes neveux ZAMUKULU et WABENGA GUILLAUME.

    REMERCIEMENTS

    Tous mes remerciements à l'eternel Dieu tout puissant, JEHOVAH JIRE créateur de l'univers pour tout ce qu'il est pour moi et pour ma famille.

    Mes chers parents ;

    Ma très chère conjointe ;

    Mes enfants biologiques ;

    Pasteur BIN MOUSSA et tous les fidèles de l'église Chapelle de la Victoire ;

    Papa CHIEF ATLAS, Papa Vicky NDUNGA, WAZINNGA OKEKE, CUKUDI, Dany SABLE, Dir. LUFIA, Papa Philémon, Georges, Papa BATY, Bebeshop, Papa J.P BISUMBO, CT. NGYLA ISSUNG, Vice Doyen DIDACE, SG. Neney, Magistrat François, Maître IDRISSA-SHABANI, CHINAMULA Jean-Luc ;

    L'oublie est un facteur humain ; peut être je vous ai oublié en ce moment précis où je suis entrain d'élaborer cet ouvrage, daignez recevoir aussi mes remerciements ;

    Que tous les précités trouvent ici, les sentiments de ma plus profonde gratitude.

    INTRODUCTION

    I. CHOIX ET INTERET DU SUJET 

    a. Choix du sujet

    Nous avons porté notre choix sur ce sujet parce que nous portons un intérêt particulier sur le fonctionnement de service de sécurité. Notre souci est de prime abord d'évaluer le fonctionnement de services de sécurité en expliquant leur place et leur rôle dans la politique extérieure. Ensuite nous allons essayer de fournir des propositions sur l'élaboration et l'application de la politique extérieure.

    b. Intérêt du sujet :

    Ce sujet nous le croyons, intéresse les agents de services spéciaux, les autorités politico-administratives et ce travail pourra devenir un nouvel outil pour l'appréhension du poids combien important du renseignement dans cette politique étrangère. Demarenches stigmatise que «la tache d'un grand service de renseignement est non seulement d'avoir une idée sur la manière dont les autres agissent dans leurs propre pays et ailleurs, mais aussi d'avoir une connaissance générale de ce qui se passe dans le monde»1(*).

    II. PRESENTATION DU SUJET

    Selon l'histoire des relations internationales, ce sont les nations puissantes et fortes sur la scène internationale qui peuvent maintenir leur présence. Mais ce la exige que les trois organes qui animent la politique extérieure, la diplomatie, l'armée et les services des sécurités soient actifs et forts. Le général stratège Français BEAUFRE2(*) a dit que «L'importance n'est plus le présent mais l'avenir»

    Pour prévoir cet avenir, les Etats, les multinationales, les organismes internationaux font appel, utilisent ou se dotent des services spécialisés qui s'occupent de la récolte, de l'étude et de la diffusion de l'information.

    L'information qui est la matière première du renseignement, est d'une importance extrêmement capitale aussi bien comme en temps de paix qu'en temps de guerre. Remontant à l'origine de temps, nous voyons que même dans la sainte Bible, Moise, chef incontesté, des Israelites voulant conquérir la ville de Jéricho constitua un groupe d'hommes habiles les quels devront faire l'impossible pour s'informer sur les activités, la position des guerriers, la disposition de toutes les entrées de cette forteresse ville.

    A leur retour, Moise centralisa toutes les informations apportées par ces différentes sources avant l'ultime attaque de cette ville. Les historiens du Mossad, sévices secrets Israéliens, consacrèrent ce jour-là, comme celui de l'origine du renseignement.

    C'est au début du 20° siècle que diverses puissances ont organisé leurs services de renseignement. Par exemple la France sous l'ancien Régime, les souverains et les gouvernants avisés ont su faire appel aux services d'agents pour obtenir les renseignements nécessaires à la conduite des affaires de l'Etat. A toute politique extérieure volontariste correspondrait un appareil de renseignement performant.

    Sous la révolution, en 1792 on constitua un service de renseignement : «le bureau de la patrie secrète » que NAPOLEON perfectionnera, intégrant dans ses plans le renseignement en tant que fonction, tant à l'intérieur (Fouche) qu'à l'extérieur (Taylor) et aux armées (Savary), l'associant au secret, à la propagation de la «fausse nouvelle»,contraignant ses ambassadeurs et ses attachés militaires à participer activement au travail de recherche extérieure.

    La chute de l'Empereur entraine celle de cette organisation en 1869, conscient d'une menace de guerre avec la Prusse, on tenta d'élancer, mais trop tard, des missions d'information en territoire allemand.

    La France fut défaite : mais en 1872 l'Etat -major de l'armée imposa la création d'un service militaire de recherche permanent et centralisé : «la création de service secret de Renseignements » avec pour mission le contre espionnage en raison de l'occupation d'une partie du territoire.

    Vers 1899, cette section fut dissoute pour faire place au deuxième Bureau de l'Etat-major de l'armée en recueillant la mission de recherche et le ministère de l'intérieur celle de contre espionnage. Après la victoire de 1918, on a pu mettre un réseau mondial d'information avec un personnel peu nombreux mais de qualité malgré un budget modeste. En février 1939, un décret va préciser les attributions des différents services et leurs moyens propres.

    Pendant la décennie 40, les services traditionnels de renseignement et de contre espionnage poursuivirent leurs taches dans la clandestinité. Il sera entrepris un certain fusionnement des services dans le cadre de la Direction générale des services spéciaux (DGSS). Ensuite, les taches seront très bien reparties en ce sens que le ministère de l'intérieur aura la Direction de la sécurité du territoire (DST) pour le contre -espionnage et le ministère des affaires étrangères, la Direction générale de sécurité extérieure (DGSE) pour l'espionnage à l'étranger.

    Le renseignement comme il n'appartient pas à notre culture, la conscience collective lui confère trop souvent une image gangue ou négative. Ainsi dans ce travail nous voudrions démontrer l'importance que revêtent ces services dans la politique extérieure, ce sont des instruments personnels très indispensables. Dans ce monde en perpétuel changement ou avec l'avènement de la mondialisation, des données nouvelles modifient durablement le cadre d'action des décideurs en tout genre et de tout niveau, il s'agit de persuader ces dernières que, désormais, seule l'action du renseignement leur fournira «l'intelligence de notre temps».

    Cela implique de leur part un double effort : conceptuel pour réintroduire la fonction de renseignement dans le processus habituel des prises de décision ; effort d'organisation en adaptant les structures et les moyens des ensembles dont ils sont responsables. Le renseignement précède la décision nous dit le général Jean Pichot-Duclos3(*), on doit l'intégrer dans le processus qui mène à la formulation des instructions et décisions en matière de politique étrangère.

    III. PROBLEMATIQUE

    La problématique est définie comme une question ou plusieurs questions posées par le chercheur. Elle est conçue comme un ensemble autour de la réalité à découvrir et se présente sous forme des questions4(*).

    La politique extérieure est une politique de puissance5(*) si l'on n'est pas fort, on risque d'être avalé par d'autres. Avec une diversification de services de sécurité plus particulièrement ceux de renseignements et avec une multiplication de centres de décision, notre politique étrangère en soit est affaiblie dans la mesure où ces différents services ne jouent vraiment pas leurs rôles et ne semblent réellement pas connaitre leur place.

    Malheureusement aussi ils ne sont pas un modèle de jeu d'équipe. Tous ces services nécessitent une réorganisation profonde. On doit les maintenir en dehors de toute politique politicienne. Depuis l'indépendance jusqu'à ce jour, ces services n'ont pas vraiment fonctionné pour assurer la pérennité des pouvoirs de certains dirigeants, or la politique extérieure est le prolongement de la politique intérieure6(*).

    A une époque où les Etats se mènent une lutte acharnée sur le plan international tant politiquement, économiquement, technologiquement, culturellement, militairement afin de précéder l'autre, il nous faut développer nos services de renseignements pour connaitre les objectifs et les comportements de nos concurrents.

    Pierre Lanares a dit qu'« en modifiant les relations entre le savoir et le pouvoir, nous ébranlons les fondements mêmes de la vie économique et politique. »7(*)

    Actuellement l'économie a pris le pas devant la politique, c'est-à-dire la première a commencé à dicter sur la dernière, les services de sécurité doivent engager leurs outils de recherche pour savoir ce que font les autres dans ce domaine pour ne pas être pris au dépourvu en politique étrangère, on procède par des décisions, celles-ci peuvent être acceptées ou rejetées par la communauté internationale. Pour qu'une décision soit prise au juste milieu c'est-à-dire qu'elle ne frustre pas ses amis ou ennemis potentiels, il faut qu'elle soit méthodiquement bien préparée.

    Le Conte Demarenches, ancien patron des services secrets Français, a dit que «le renseignement est la clé de toute décision»8(*) la politique étrangère n'est pas monolithique elle est constituée d'une série des politiques, chacune d'elles étant la somme de plusieurs décisions distinctes.

    Par conséquent, ce sont de nombreuses personnes et des multiples facteurs qui interviennent dans cette politique. Ensemble, ils contribuent à l'élaboration d'une politique qui doit garantir la sécurité et le progrès de la nation dans un monde pacifique.

    En bref, les services de sécurité doivent jouer leur rôle combien important et occuper leur place non négligeable dans l'élaboration et la conduite de la politique extérieure.

    C'est ainsi que nous allons répondue aux questions ci-dessous.

    1. Quel est le rôle de service de sécurité dans l'élaboration et la conduite de la politique extérieure de la RDC ?

    2. Que doit faire l'Etat congolais pour que ses services de sécurité participent réellement à l'élaboration et à la conduite de sa politique extérieure ?

    IV. HYPOTHESES DE TRAVAIL

    Ce sont de propositions des réponses aux questions que l'on se pose à propos de l'objet de la recherche, Ainsi définie, les hypothèses servent de fil conducteur au chercheur. Les hypothèses naissent d'une observation courante portant sur le fait de la vie quotidienne ou d'une élaboration purement théorique à partir d'un ensemble des connaissances9(*).

    La politique étrangère est une politique qui doit s'exprimer c'est à dire doit manifester sa présence, Avec des changements fondamentaux intervenus au cours du siècle passé, la diplomatie démodée des affaires strictement politiques englobe maintenant des relations économiques, socio- culturelles, scientifiques ou technologique, militaires, etc.

    La révolution dans les moyens de transport et les moyens de communication a entrainé une croissance considérable des relations personnelles entre les chefs d'Etat ou de gouvernement et a exigé des décisions plus rapides. Il incombe aux services de renseignement de«présenter aux décideurs les options et les renseignements qui vont servir aux choix de la décision.10(*)

    La République Démocratique du Congo entretient des relations avec plusieurs pays au sein de la communauté internationale sans oublier aussi les organisations internationales. Ce vaste champ d'action de la politique étrangère implique des relations quotidiennes avec pratiquement tous les peuples du monde.

    Des changements du gouvernement se produisent chaque année dans certains pays, il s'agit dans certains cas de successions constitutionnelles, dans d'autres de renversement de gouvernements, il faut s'exprimer au cours d'une session de l'assemblée générale des Nations Unies par plusieurs votes ; il faut assister chaque jour par des délégations à des conférences internationales.

    Toutes ces démarches exigent des décisions, or avant de prendre une décision, il faut avoir ou posséder les éléments nécessaires avant la prise de cette décision. Ces éléments ne sont apportés que par des services spécialisés.

    A une époque où la cause à l'information devient quasi obsessionnelle, celui qui maitrise l'information possède la puissance de contrôle et il peut agir plus vite.

    Ainsi des organes chargés de la recherche, de collecte, de l'étude et de la diffusion de l'information, revêtent une importance extrêmement capitale dans l'élaboration et la conduite de la politique extérieure, ils jouent un rôle et occupant une place hautement stratégique dans la politique extérieure.

    V. METHODE ET TECHNIQUES DE RECHERCHE 

    Tout travail qui se veut réellement scientifique exige l'application des méthodes et des techniques scientifiques.

    1. Méthodes :

    La méthode est définie comme une opération intellectuelle de traitement des données relatives à une réalité en fonction d'un objet bien précise11(*). C'est aussi un ensemble des opérations intellectuelles par les quelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie12(*).

    Pour l'élaboration de ce travail, nous porterons notre choix sur la méthode dialectique, le dévolu jeté sur cette méthode ne justifie pas le fait que celle-ci est basée sur deux principes fondamentaux :

    - Interdépendance des faits sociaux.

    - Le caractère dialectique des biens qui unissent les uns des faits sociaux et les autres.

    Cette méthode nous permet de saisir les situations de crise, les tensions et pertes d'équilibre. Elle a la particularité d'englober les autres méthodes l'en dépassant.

    Dans notre étude, la méthode dialectique nous permettra de saisir d'une part la place et le rôle des services et d'autre part leur implication dans l'élaboration et la conduite de politique étrangère de la RDC.

    La méthode dialectique procède par quatre lois que nous allons énumérer en Indiquant une applicabilité dans notre analyse. Il s'agit de :

    1) La loi de la connexion universelle des faits ou la loi de l'action réciproque

    Cette loi stipule que tant phénomène de la nature ou de la société doit être considérée comme immergée dans une véritable totalité organique ou vivante.

    Cela signifie que dans cette lois, nous pouvons croire que la place et le rôle des services de sécurités dans l'élaboration et la conduite de la politique étrangère de la RDC ; est une opération fondamentale de l'Etat congolais des s'ouvrir sur le monde et l'importance des ses intérêts dans les problèmes internationaux.

    2) La loi du changement dialectique ou la loi de la négation.

    Il s'agit ici des principes du gouvernement, de tout ce qui existe, en considérant que rien dans ce monde n'est définitif, immuable, absolu, figé étant donné que chaque phénomène social est un fait provisoire, c'est fait ayant une histoire dans le passé devant en avoir dans l'avenir.

    A travers cette loi, nous voulons démontrer que l'application de ce prescrit politique et sécuritaire doit déterminer que la RDC se dote d'un impressionnant réseau des missions diplomatiques et consulaires implantées à travers le monde et principalement en Afrique et qui lui rassurant une présence à la fois massive et active et ainsi que une grande audience dans les relations internationale.

    3) La loi de la contradiction ou la loi de lutte des contraires.

    Cette loi stipule qu'il y a une unité entre les choses ou le phénomène apparemment opposés :

    - les contradictions sont en lutte perpétuelle ;

    - dans cette lutte, l'un des aspects arrive à dominer sur le autres ;

    - les choses se transforment en leur contraire.

    Cette loi nous a permis de relever les contradictions que caractérisent la place et le rôle de services de sécurité dans l'élaboration et la conduite de la politique étrangère de la RDC ; sur l'ensemble de ses objectifs essentiels, de ses principes fondamentaux et des règles directrice hors de ses frontières. Elle nous permettre aussi d'analyser les conditions ou les chances de réussite e l'application de plan de sécuritaire sur la politique étrangère et de proposer certaines solutions adéquats.

    4) La loi du changement de la quantité en qualité.

    Elle l'accent sur la fait qu'en s'accumulant les fait sociaux continuent et aboutissent à des changements brusques. Nous pensons que les différents problèmes que connaissent les services de sécurité ne nous permettent d'élaborer et de conduire notre politique étrangère.

    2. Techniques

    Quant aux techniques scientifiques, elles sont les outils mis à la disposition de la recherche et organisés par la méthode dans ce lot13(*).Ce sont des moyens dont dispose un chercheur pour obtenir des informations nécessaires en vue d'un travail scientifique.

    Ainsi, dans le cadre de cette étude, nous allons recourir aux techniques suivantes :

    - la technique documentaire qui est une technique qui nous permettra de récolter les données à travers des documents écrits et des copies tirées sur internet.

    - la technique d'interview qui est un entretien entre deux personnes, interviewé et enterviem, Ils nous mettent en contact avec certains responsables de service de sécurité. Ainsi, à travers les entretiens avec ces derniers, nous avons pu recueillir des informations concernant le fonctionnement des services de sécurité14(*).

    VI. DELIMITATION DU SUJET 

    Un travail scientifique s'inscrit le plus souvent limité dans le temps et dans l'espace. Dans l'espace, nous avons circonscrit notre sujet sur la République Démocratique du Congo avec ses différents services de sécurité. Dans le temps, nous allons étendre notre analyse sur la période allant de 2005 à 2010, période pendant laquelle, le fonctionnement de tous ces services a failli perturbé.

    VII. PLAN SOMMAIRE 

    Outre l'introduction et la conclusion, notre travail se subdivise en trois chapitres ; notre premier chapitre s'attellera sur les considérations théoriques en appréhendant les différents concepts liés à notre étude.

    Dans le deuxième chapitre, nous essayerons de présenter la RDC. Et épiloguerons sur sa politique étrangère telle qu'elle est organisée.

    Enfin dans le troisième chapitre qui est le dernier, nous essayerons d'évaluer la place et le rôle des services de sécurité dans la politique extérieure de la RDC.

    CHAPITRE I

    LES CONSIDERATIONS THEORIQUES

    Dans ce chapitre, nous allons essayer de définir les différents concepts clés qui entrent en considération dans notre travail et les différents corollaires qui s'rapportent. Nous appréhenderons les concepts tels que rôle, place, politique, étrangère, diplomatie, sécurité, service de renseignement et service de sécurité collective, théorie e sécurité etc....

    Section I : Place et rôle 

    Notre section comprendra deux sous-sections dans les quelles nous tenterons d'éclaircir ces deux termes : place et rôle.

    1.1. Place

    Quand on parle de la place, on fait allusion à plusieurs appréhensions suivantes :

    - le lieu

    - l'emplacement

    - rang

    - la position

    - l'occupation

    - l'endroit

    - le cadre etc....

    En effet, il existe plusieurs façons complémentaire de définir le terme « place » selon les tendances, les classes, la doctrine, les idéologies les approches, etc.... Le Dictionnaire Français contemporain15(*) définit le terme place comme étant l'espace qu'on occupe. On peut occuper une chose ou un être animé.

    D'une manière synthétique, Mêle16(*) explique ce terme comme«une considération qu'on peut attribuer à un sujet dans une demande donnée».

    Enfin s'agissant du contexte de notre démarche, il s'agit d'appréhender la place comme étant la position ou même la considération des services de sécurité dans l'évaluation et le conduit de la politique étrangère de la RDC. Cette place suppose le respect d'un certain profil et l'accomplissement d'un service, si non la réalisation d'une taches déterminées.

    Dans le contexte plus large, la place suppose également le poste que doit occuper un agent dans une organisation. Ainsi, l'accomplissement, si non l'occupation d'un poste est synonyme de plusieurs critères aux quels il faut répondre pour arriver à atteindre un objectif précis que l'organisation s'est assignée.

    Nous avons entre autres critères fondamentaux ci-après ;

    - le niveau de compétence qui peut être reflété par le niveau de réflexion

    - l'expérience professionnelle ;

    - la mortalité irréprochable 

    - l'adhésion au groupe ;

    - le réflexe d'intégration ;

    Il serra question dans notre étude de démontrer de manière stratégique cette considération par rapport au pré pondérable de la période prise en compte pour la recherche selon les circonstances et les intérêts diplomatiques de l'heure.

    1.2. Rôle

    Le mot rôle est un concept multidimensionnel, il y a plusieurs sens significatifs relatif à ses synonymes, il peut donc signifier :

    - l'importance

    - l'utilité

    - la nécessité

    - la capacité

    - l'influence

    - la tâche

    - la fonction les attributions

    - les missions ; etc.

    Ainsi, quand on parle du rôle, on aboutit à plusieurs définitions complémentaires ayant le même sens. Le Dictionnaire du français contemporain définit le terme rôle comme étant une fonction, une influence que l'on exerce, une fonction assurée par un organisme, une force ou un élément quelconque.

    Nous pouvons également saisir le rôle comme étant la tache que doit exercer une personne dans la réalisation d'un exercice visant un objectif donné. Et en effet, nous pouvons dire que le rôle est entendu comme étant la capacité ou l'utilité d'un acteur dans une dimanche donnée, dans un but déterminé, dans un objectif précis et dans les circonstances bien indiquées.

    On distingue, selon les cas, plusieurs sortes de rôle eu égard au critère suivants :

    - le contexte

    - le moment

    - les opportunités

    - les Objectifs fixés, etc.

    D' où il ya entre autres :

    - le rôle social

    - le rôle diplomatique

    - rôle économique

    - rôle politique

    - rôle religieux etc.

    Dans l'esprit du contexte de notre recherche, nous voulons aborder cet aspect de chose dans la perspective d'indiquer et de déterminer d'une manière scientifique et concrète le rôle et la place des services de sécurité tant dans l'élaboration que dans l'application de la politique étrangère de la RDC, un pays stratégique par son potentiel naturel, ou sa position géographique et sa philosophie diplomatique appliquée17(*). Après cet éclaircissement sur les termes rôle et place, nous allons tenter d'ébaucher dans notre seconde section la notion de politique étrangère.

    Section 2. Politique étrangère

    Dans cette deuxième section, nous essayerons d'appréhender ce terme politique étranger ainsi que les différents facteurs qui en déterminent.

    2.1. Approche définitionnelle

    Selon le chef de travaux Ngyla dans ses enseignements de politique étrangère des puissances, définit la politique étrangère comme le prolongement de la politique intérieure qui se déroule en dehors des frontières nationales et elle est menée par des fonctionnaires appelés diplomates ou des hommes politiques en vue de défendre les intérêts du pays vis-à-vis du monde extérieur.18(*)

    Le professeur Lukoki Manoka19(*) nous dit que la politique étrangère consiste essentiellement dans les principes, les objectifs fondamentaux, les tendances générale de l'action d'un Etats lors de ses frontières nationales. Tandis que le professeur Yezi Fumu définit cette politique étrangère comme étant l'ensemble d'objectifs essentiels, des principes fondamentaux et des règles directrice de l'action de l'Etat hors de ses frontières20(*).

    De ce qui précède, nous pouvons définir ce terme comme étant les grands axes, les intérêts et les objectifs que l'Etat défend en dehors de ses frontières et ce en tenant compte de certains facteurs géographique, historique, économique, culturel...

    La politique étrangère a pour but essentiel de permettre à l'Etat d'accroitre son pouvoir et son rayonnement en accommodant sa politique ou sa diplomatie avec les autres Etats pour qu'il n'y ait pas de conflits.

    Les Etats s'attellent à créer et développer les relations avec le monde extérieur, c'est pour transformer cet environnement dans la finalité qui leur soit favorable. Dans ces relations, ce sont des intérêts qui priment c'est-à-dire ces dernières s'établissent en fonction des intérêts immédiats ou lointains, inavoués ou occultes.

    Dans notre deuxième point, nous allons essayer d'élucider les différents facteurs qui entrent en ligne de compte dans la politique étrangère.

    2.2. Facteurs déterminants 

    C'est un ensemble de facteurs qui influencent le comportement des différents opérateurs impliqués dans l'élaboration ou la conduite de la politique étrangère, ils sont catégorisés en deux types qui sont internes et externes.

    2.2.1. Les déterminants internes 

    Ici, on tient compte de :

    - la géographie

    - des ressources naturelles

    - la position géographique

    - la démographie

    Dans ces déterminants internes, on peut ajouter les aspects formels et informels.

    Ø aspects formels :

    - la forme de l'Etat (régime politique)

    - la personnalité du chef de l'Etat.

    Ø aspects informels :

    - les partis politiques

    - les opinions politiques

    2.2.2. Les déterminants externes :

    Un Etat qui est membre de la société internationale subit l'influence de ce système sur la détermination de sa politique étrangère. De ce fait, Etats doivent adopter leur politique en fonction des situations qui prévalent au sein de la communauté internationale, plusieurs paramètres peuvent entrer en ligne de compte dans l'élaboration de la conduite de la politique extérieure et peuvent s'expliquer de la manière suivante, lorsque l'intérêt de l'Etat soit garantis ou protéger, celui-ci se satisfait de la configuration internationale et alors il maintien ce statuquo.

    Contrairement, si cette situation ne lui convient pas, il peut être contraint de la modifier en utilisant la diplomatie ou in fine la guerre.

    On tient également compte de l'histoire des Etats ainsi que de leur configuration géographique et du comportement qui prévaut dans la zone ou cette politique extérieure sera exercée.

    Les ressources naturelles sont également prises en compte en termes de potentiel minier, énergétique, agricole et un autre facteur qui peut déterminer extérieurement la politique d'un Etat et sa démographie. Une population importante, le nombre élevé des militaires et la qualité des diplomates avec une bonne formation, pèsent sur l'influence de l'Etat.

    Après cette esquisse sur la politique étrangère nous allons essayer de décerner le concept diplomatie.

    Section. 3. Diplomatie 

    Le Larousse consacre à la diplomatie une définition très suscite, elle est la science des rapports internationaux21(*) alors dans Robert elle est une branche de la politique qui concerne les relations entre Etats, un art de la représentation des affaires internationales ; direction et de l'exécution des négociations entre Etats. La deuxième définition nous parait ici plus globale et en même temps plus spécifique.

    Ngyla, dans ses enseignements de Droit et pratique diplomatique définit la diplomatie comme étant la mise en oeuvre de lignes maitresses, optiques de la politique étrangère. Elle est un instrument d'intervention, un moyen d'action de la politique étrangère22(*).

    Philippe Cahier l'explique comme étant à la fois un art et une science qui a pour objet essentiellement le maintien des relations harmonieuses et pacifiques entre les nations. Ces relations sont régies par le droit international et par les traités particuliers.

    Korteweg J. considère la diplomatie comme un ensemble des règles objectives et de coutumes juridiques qu'on observe en temps de paix pour ordonner les apports entre Etats souverains23(*).

    De ce qui précède, nous pouvons la définir comme étant un concept complexe qui désigne à la fois une science et un art, science des traités qui règlent des relations internationales, et art de représenter son pays auprès d'une nation étrangère et assurer des négociations internationales. Elle assure la mise en oeuvre de la politique étrangère d'un Etat.

    En tout cas, il faut entendre par diplomatie dans ce contexte «l'ensemble des moyens et activités spécifiques qu'un Etat consacre au service de sa politique étrangère ». Ce concept a directement trait à l'art de négocier des affaires de l'Etat, mais il faut aussi se garder de l'identifier d'une manière caricaturale à la politique étrangère, dont la diplomatie n'est en réalité qu'un sous ensemble. Elle n'en est qu'un instrument parmi tant d'autres comme le commerce, l'investissement, les représentations dans les expositions internationales.

    Cependant pour être exercée d'une manière positive et satisfaisante, elle a besoin d'être investie de la confiance totale de l'Etat, car nous croyons du moins que les nations n'ont et n'auront jamais qu'une façon adéquate et lucide de défendre leurs intérêts réciproques, que dans la paix et dans la coexistence pacifique (dans son sens plein et littéral et non en tant que concept des relations internationale) : c'est la diplomatie.

    3.1. Caractéristique de la diplomatie 

    La diplomatie, c'est la manière de conduire les affaires extérieures d'un sujet de droit internationale par des manières pacifiques. La fonction principale d'un diplomate c'est la négociation. La notion de la diplomatie nous fait apparaitre deux aspects :

    a. Une idée d'extranéité :

    Elle permet d'avoir des rapports extérieures avec d'autres Etats.

    b. Une idée de négociation :

    Chaque Etat poursuit des buts qui imposent les aspirations et les intérêts de son peuples ces but peuvent élie différents ou opposés à ceux pours suivis pas un autre Etat ou certains autres Etats ne peuvent s'ignorer et doivent continuer entrer en contact, ils s'efforceront de concilier les intérêts et vues en présence, de se concerter pour essayer d'harmoniser leurs positions sur certains problèmes importants à travers les négociations.

    C'est dans cet effort inévitable de concilier des buts divergents par la négociation internationale.

    3.2. Il existe une nette distinction entre la diplomatie et la politique étrangère

    Il s'avère important de ne pas confondre ces deux acceptions la politique étrangère consiste essentiellement dans les principes, les objectifs fondamentaux, les tendances générale de l'Etat hors de ses frontières. Elle est l'expression de chaque Etat de la manière dont il exécute la synthèse de ce qui se dégage au niveau internationale pour défendre, faire valoir et défendre, notamment à travers les organisations internationales.

    Mais la diplomatie assure l'exécution du programme que le gouvernement s'est assigné dans ce domaine, sur application méthodique et quotidienne, par le moyen de négociation ou, tant au-moins de conversation, un moyen d'action de la politique étrangère.

    Elle est aussi l'art d'ordonner, de diriger, de pratiquer les négociations au non d'un Etat. C'est également l'ensemble des services et personnes qui en sont chargées.

    Mais également la diplomatie n'est pas le seul instrument de la politique étrangère. Celle-ci peut être réalisée par d'autres moyens. Un Etat peut continuer à avoir une certaine politique étrangère a l'égard de l'Etat contre lequel il est en guerre. Il ne pourra y établir de relations diplomatiques à l'égard de cet Etat belligérant tant que la première négociation de paix se seraient engagées soit directement.

    Battistella, stigmatise que «le choc des armées et la conduite de la guerre ne peuvent pas être considérés comme de la diplomatie. Le rapport extérieur subsiste quand l'élément contact pacifique sujet du droit international a disposa. Ce contact se rétablit par la volonté de négociation travers des populations pour parlers des discussions et quelque soit le lien ou se situe cet échange de vue ».24(*)

    Le domaine de la diplomatie s'est vu extrêmement élargi par l'inclusion ces dernières années de la question économique, commerciale, technique et culturelle : alors que traditionnellement les auteurs ne réservaient à la diplomatie que des contacts, entre Etats portant principalement sur des questions politiques.

    Après avoir établi cette distinction existante entre la politique étrangère et la diplomatie, nous allons tenter d'évoquer les différents types de diplomatie.

    3.3. Types de diplomatie :

    Professeur Chafika Aguez Nay, dans son cours de droites et pratiques diplomaties nous cite- quelques uns, à savoir :

    a. La diplomatie parlementaire

    C'est celle qui se déroule au niveau des sommets (conférences d Chefs d'états).

    b. La diplomatie directe :

    Elle se tient entre deux Etats (au niveau le bilatéral), sans intermédiaire. Ce sont les fonctionnaires qui négocier, Elle est aussi appelée diplomatie classique.

    c. La diplomatie ad hoc

    Elle se déroule pour régler une question spécifique. Elle se réunit en commission, ensuite elle est dissoute.

    d. La diplomatie du terrain :

    C'est celle déployée par les organisations non gouvernementales c'est-à-dire celle qui se négocie directement avec les populations concernées.

    e. La diplomatie de proximité :

    Elle est déployée lorsqu'apparait un conflit opposant deux ou trois Etats ; on fait recours à un médiateur qui la navette entre les parties ; le médiateur apporte chez les uns, les informations des autres.

    Le professeur Lukoki Mavoka25(*) nous complète avec cinq autres types qui sont :

    a) La diplomatie du dollar :

    Le dollar est utilisé largement dans la diplomatie américaine pour assurer les investissements profitables aux capitaux américains.

    b) La diplomatie secrète :

    Elle consiste dans le fait de ne pas publier la teneur des traités Internationaux, renégociation diplomatique ou de conventions. Les traités sont publics, mais leurs préparation doit rester secrète.

    c) La diplomatie ouverte :

    Au cours des réunions internationales, les délégués livrent sans scrupule de Compte rendus des séances publiques. Ainsi, dans un large mesure, les négociations internationale revêtent l'aspect public et entrainent les inconvénients d'une série d'actes de propagande.

    d) La diplomatie préventive26(*)

    A pour objet d'éviter que des différents ne surgissent entre les paries, d'empêcher qu'un différent existant ne se transforme en conflit ouvert et si un conflit éclat de faire en sorte qu'il s'étende le moins possible.

    e) La diplomatie multilatérale :

    Grace a la multiplication des organisations et de conférences internationale puis qu'elle est évidemment liée, de la façon la plus étroite aux délibérations des organes intergouvernementaux Elle se caractériser d'abord par le nombre de participants.

    La diplomatie ne se réduit jamais à la négociation, comme on a trop souvent tendance à le croire, même si elle doit normalement y conduire. Pour paraphraser une formule célèbre, ou pouvait dire que la diplomatie est la continuation de la guerre par d'autres moyens. Ceux qui y participant du jeu diplomatique poursuivent un but qui est d'assurer la sauvegarde des intérêts nationaux comme dans une guerre.

    Indépendamment des arguments dont on peut disposé pour convaincre amis et adversaire. Il ya une tactique et une stratégie diplomatique, comme il existe une tactique et une stratégie militaires.

    Dans les deux cas, il s'agit de mettre l'adversaire hors d'Eta de continuer le combat, de saper sa résistance ou le convoquant qu'elle est inutile et en le mettant dans une position normalement intenable

    Plus encore que la diplomatie bilatérale, la diplomatie multilatérale permet de grande manoeuvre en raison précisément du nombre d'acteurs et des possibilités de coalitions et de passions qui existent.

    Après cette section, ébranché sur la diplomatie, nous allons étudier le concept sécurité et ses corollaires.

    Section  4. La sécurité 

    Dans cette section, le concept sécurité sur sera épluché ainsi que ses divers corollaires. Nous présenterons une définition, histoire, les types de sécurité et les différents aspects et également ses caractéristiques.

    4.1. Définition 

    Selon Mc SWEENEY27(*) l'histoire des théories de la sécurité est marquée par deux idées principales :

    - La Sécurité est une condition de l'existence de la communauté internationale des Etats. Elle est busée la coopération interétatique et l'indépendance dans les relations internationale. C'est cette idée qu'a donné naissance à la nation de sécurité collective.

    - La sécurité a trait à l'existence de l'Etat et à sa capacité à exercer le pouvoir. C'est aspect est celui qui a conditionné l'émergence du concept de sécurité nationale.

    La Sécurité nous est définie par Ngyla-Isung comme étant l'ensemble dispositions permettant à une force d'éviter la surprise et procurant au commandement la liberté d'action indispensable à la conduite de l'entreprise28(*).

    Le dictionnaire Français vivant, la définit comme un sentiment de confiance intérieure résultant du fait qu'on serait à l'abri de tout danger. Elle est appréhendée comme un état de paix, de tranquillité résultant du fait que les mesures propres à éviter tout désordre intérieur et à résister à toute29(*).

    L'école de Copenhague avec BANY BUZAM, OLE WAEVER & JAOAP de WILDE30(*), propose des lors de considérer que les champs des études de sécurité doit se restreindre à l'étude de menaces qui remplissent certaines conditions :

    - Les modalités de gestions des menaces sont des moyens exceptionnels (usage de la Force, pouvoir spéciaux, restrictif intérêts dans la jouissance des droits et libertés individuelles).

    - Les menaces soit existentielles : elles visent la survie des objets de référence (l'Etat, la société, la nation) Ils estiment en outre que le niveau d'analyse sont :

    · le système international

    · sous système (OTAN)

    · les unités comme les Etats nations, les firmes internationales

    · les sous-unités : les bureaucraties, les lobbies

    · les individus

    Les secteurs concernés par les études de sécurité sont identifiés à partir du type d'activités humaines qu'ils génèrent.

    - le secteur militaire emploie essentiellement la coercition

    - le secteur politique concerne les relations d'autorités, la reconnaissance des Etats et des gouvernements

    - le secteur économique a trait au commerce, a la production et à la finance.

    - le secteur environnemental se réfère à l'activité humaines et à leur impact su la biosphère.

    Les objets de référence de la sécurité dépendant du secteur.

    - l'Etats (ses forces armées en particulier) ou du secteur militaire.

    - dans le secteur politique, la souveraineté ou l'idéologie défendue par l'Etat peut être un objet de référence on peut aussi concevoir que les normes et le projet politiques sur les quelles reposent l'Union européenne sont des objets de référence.

    - dans le secteur économique, l'approvisionnement en matières premières peut devenir un objet de référence de la sécurité.

    - l'identité collective d'une nation ou d'une minorité peut être un objet de référence ce de la biodiversité dans le secteur environnemental peut devenir, sous certaines conditions, un objet de référence d'une politique de sécurité.

    Dans l'analyse de chaque secteur de la sécurité, on trouvera une discussion sur :

    - les objets de référence

    - les principaux acteurs de la sécurité

    - les fonctions principales sont remplies par les acteurs

    - les spécificités des menaces et des vulnérabilités

    - les éventuelles dynamiques de«régionalisation» exemple : le questionnement dans le domaine militaire

    - la sécurité des armées.

    Ainsi nous allons définir comme un congloméra des mesures qui permettent à une instruction d'empêcher, de se protéger contre ou d'écarter tant danger pouvant lui survenir et lui procurant la liberté d'agir à tout moment. La sécurité est conçue comme une absence de crainte par rapport aux valeurs d'une société donnée.

    Elle est alors une valeur relative qui dépend de la culture nationales, traditions, des choix politiques et dans une certaine mesure, négative : C'est l'absence d'insécurité le fait de se libérer de la peur.

    4.2. Types de Sécurité 

    - La sécurité militaire : est un service au sein des armées qui est chargé de la protection physique des militaires ainsi que de leur moral.

    - La sécurité routière : est l'ensemble des services visant la protection des usagers de la route (piétons, cyclistes, automoteurs).

    - La sécurité sociale : constitue l'ensemble des lois et des règlements qui ont pour but de garantir les travailleurs et leurs familles contre certains risques sociaux.

    - La sécurité civile : est un organisme chargé de la protection des populations dans un pays donné en cas des catastrophes naturelles (inondation, incendie, séisme, etc....).

    La sécurité collective, la sécurité intérieure, la sécurité extérieure, et la sécurité internationale, quatre acceptations qui revêtent à la fois les caractères nationaux et internationaux seront étudiées dans une prochaine section. La mise en oeuvre de cette sécurité dépend de deux aspects que nous aborderons dans le point suivant.

    4.3. Différents aspects de la sécurité 

    La notion de sécurité revêt deux aspects, l'un moral et l'autre matériel.

    4.3.1. Aspect moral :

    La sécurité est l'ensemble des dispositions prises par un gouvernement ou par une organisation internationale ou nationale qui ont pour but de défendre l'intégrité territoriale et d'assurer la protection des personnes et des biens.

    4.3.2. Aspect matériel

    La sécurité constitue sur ses aspects matériels l'ensemble de législations et des organismes chargés de leurs applications qui ont pour objet de garantir les individus et leurs biens contre certains risques sociaux. La notion de sécurité est forcement liée à celle de la défense dans le point qui suit nous allons essayer d'épiloguer sur ces caractéristiques ne sont pas classiques plutôt politiques.

    4.4. Caractéristiques de la sécurité

    La sécurité d'un état, par de là des ses aspects militaires, suppose :

    - Les décences des territoires ;

    - La permanence des institutions ;

    - La protection de la population.

    Toute sécurité est dépendante de la cohésion du groupe et de la volonté de vivre ensemble. Elle repose toujours sur la forte organisation délimitant clairement les compétences y compris aux niveaux subalternes.

    Si sa finalité est constante, la sécurité a des objectifs et des missions évolutives en fonctions de la suretés qui doit permettre une prise de décision en connaissance de cause, et rapide mais non précipité. Les conditions de l'évolution des situations sont donc une forme prioritaire de la sureté, elle-même facteur de sécurités.

    Section 5. Sécurité collective, nationale et internationale 

    5.1. Sécurité collective

    La sécurité collective écrit Jean Berrea est sans nul doute l'un de premiers projets intellectuels qui ait réussi à modeler les relations internationales selon ses principes31(*).

    Selon le professeur Mampuya, la notion de sécurité collective, indépendant de toutes les controverses que peut susciter son organisation concrète, est fort simple : il s'agit d'opposer à tout auteur de rupture de la paix, quel qu'il soit, une réaction collective, une force plus puissante que la sienne, née de la solidarité du reste de la communauté internationale32(*).

    Tout système de sécurité collective doit prévoir les moyens adéquats pour arriver à la suppression des causes d'insécurités (causes de la guerre, car de guerres, menaces de guerre, etc.) et à la garantie collective contre la guerre.

    Bruguière33(*) ajoute que c'est donc un engagement puis par la collectivité des Etats de se lignes contre un quelconque Etat agresseur, en même temps que les actes accomplis pour remplir cette obligation si besoin est, c'est l'existence d'une grande communauté internationale. Celle-ci intervenant en cas d'agression comme moyen répressif, mais joue également comme moyen préventif, car son existence est une certitude de punition pour l'agression éventuel. Pour ces deux raisons, elle est créatrice de sécurité.

    Mampuya, complète l'appréhension de ce concept en ces termes : « la sécurité collective suppose deux idées essentielles : d'abord que l'usage de la guerre, le recours à la force dans les rapports internationaux est déclaré hors la loi, on connait tout au moins de fortes limitations, se verrait opposer la riposte du reste de la communauté organisée pour le contraindre à mettre fin à sa conduite.

    Il convient d'ajouter que la première de ces idées se complète par l'obligation ou la recommandation de régler les différents conflits interétatiques par des voies pacifiques. Deux préoccupations collectives : la prévention de la guerre ou de la menace contre la paix, et la riposte collective.

    La sécurité collective se conçoit dans le cadre d'un système interétatique et repose sur le principe selon lequel, en cas d'emploie de la force ou de menace d'emploi de la force par n'importe quel Etat, tous les Etats participants entreprendront une action commune afin de prévenir l'agression ou de lui échec.

    La sécurité collective ne doit pas être confondue avec alliance défense : cette dernière ne peut être invoquée contre les membres de l'alliance et est généralement dirigée contre un état particulier ou un groupe d'états alors même que la sécurité collective peut jouer contre n'importe quel agresseur.

    Section 2 : La Charte de l'ONU et la sécurité collective

    Dans cette section. Nous allons voir comment le mécanisme de sécurité est organisé par la charte de l'ONU.

    §1. Principes et caractères généraux

    L'organisation des nations unies est née de la volonté des Etats de préserver les générations futures du fléau de la guerre qui deux fois en l'espace d'une vie a infligé à l'humanité d'indicibles souffrances (préambule de la charte).

    Pour atteindre ses buts et principes, les fondateurs de l'ONU tentent de tirer les leçons de l'échec de la société de nation. Il s'agit de créer une organisation universelle dotée d'un mécanisme effectif d'intervention.

    Pour la vocation universelle les fondateurs rejettent l'idée selon la quelle la paix peut être assurée par des alliances géographiquement limitées. En d'autres termes, la paix ne se garantit pas isolement. L'action pour son maintien s'intègre à une coopération internationale globale, une oeuvre commune34(*).

    Ainsi, pour répondre à l'attente des nations unies ; la charte de l'ONU organise ses actions autour des buts et principes suivants, relatifs à la sécurité collective. Aux termes de la charte, les états membres s'engagent à :

    - maintenir la paix et la sécurité internationale et à cette fin, prendre des mesure collectives efficaces en vue de prévenir et d'écarter les menaces à la paix ;

    - s'abstenir dans leurs relations internationales de recourir à la menace ou à l'emploi de la force, soit contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de tout Etat, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des nations unies.(chap. I, art.2)

    - Donner à celle-ci pleine assistance dans toute action entreprise par elle conformément aux dispositions de la présente charte et s'abstenir de prêter assistance à son état contre lequel l'organisation entreprend une action préventive ou coercitive. (chap.1, art.2, p.5).

    Voila présentées en ces quelques lignes les dispositions de la charte aux buts et principes généraux de l'ONU dans sa principale mission du maintien de la paix et de la sécurité internationale. Comment la charte organise-t-elle l'action collective en cas de menace à la paix, d'acte d'agression ou de rupture de la paix ?

    §2. Action collective en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d'acte d'agression

    L'article 39 de la charte de l'ONU énuméré les situations justifiantes le déclenchement de l'action collective de l'organisation mondiale. Trois cas sont ainsi prévus :

    1. Menace contre la paix :

    2. Rupture de la paix :

    3. Acte d'agression.

    Ces trois notions intimement liées sont cependant différentes. Selon le prof Yewawa la menace contre la paix d'une rupture de la paix est une notion voisine de la situation envisagée par le chapitre VI de la charte, mis ce qui n'était encore qu'une hypothèse de danger potentiel pour la paix et la sécurité devient menace actuelle, directe et imminente.35(*)

    Aux termes des articles 39,41 et42, le conseil de sécurité constate l'existence d'une menace contre la paix d'une rupture de la paix ou d'un acte d'agression et fait des recommandations ou décider d'une e=action qui peut consister en des mesures collectives non militaires ou en cas des mesures nécessitant l'emploi de la force militaire.

    2.1. Les mesures n'impliquant pas l'usage de la force

    Au regard de la situation constatée, le conseil de sécurité peut décider de recourir à des mesures coercitives n'impliquant pas de la force armée.

    Il s'agira alors de l'interruption partielle ou totale des relations économiques, des communications, maritimes ; la rupture de relation diplomatique.

    Ces mesures sont coercitives simplement parce qu'elles consistent à une forte pression sur l'auteur de la rupture de la paix ou de l'acte d'agression, pour l'emmener à renoncer à sa conduite et à respecter les principes de l'ONU36(*).

    2.2. L'emploi de la force

    Si les mesures visées à l'article 41 ne lui semblent pas à elles seules suffisantes ou si elles échouent, le conseil peut entreprendre au moyen de forces aériennes, navales ou terrestres, tout acte qu'il juge nécessaire au maintien ou au rétablissement de la paix et de la sécurité internationales. (Art. 42)

    Mais l'application des telles mesures suppose la présence d'une armée. La charte se penche également sur les modalités d'organisation d'une force de l'ONU.

    Aux termes de l'article 43 de la charte, tous les membres s'engagent à participer à la constitution des forces armées de l'organisation mondiale. Cela en mettant à la disposition du conseil de sécurité des contingents d'une ou toute forme d'assistance, au prorata de leur capacité.

    Ils sont appelés à cet effet à conclure des accords avec le conseil de securité.les contingents détachés doivent demeurer disponibles en permanence. La responsabilité de l'emploi de cette force incombe au conseil de sécurité assisté d'un comité d'état-major. C'est ce comité, composé des représentants des cinq « grands » qui sera chargé de toute exécution technique d'une intervention militaire37(*). C'est pourquoi jusqu'aujourd'hui le conseil de sécurité n'a pas appliqué la plus coercitive de ces mesures, l'action militaire prévue à l'article 42 de la charte des nations Unies.

    2.3. La responsabilité des grandes puissances dans le domaine du maintien de la paix.

    Le système de sécurité collective instauré par la charte des nations unies repose sur une « sainte alliance » des grandes puissances, c'est-à-dire sur la coopération des puissances alliées pendant la seconde guerre mondiale contre les forces de l'axe. Cette saine alliance est supposée agir dans l'intérêt de la collectivité toute entière sur base des principes établis par la charte de l'ONU.

    C'est dans cette logique que la charte des nations unies a consacrée la prépondérance des Etats-Unis d`Amérique, de la Grande Bretagne, de la France, de la Chine et de l'Union Soviétique. Seules ces puissances sont jugées capables, compte tenu de leur puissance politique, économique et militaire de garantir la paix et la sécurité internationale. Cela ne signifie pas que les autres états ne participent pas au maintien de la paix et de la sécurité internationale, mais seulement qu'ils sont les éléments secondaires de la coalition dirigée par les grands.

    Il apparait en tous cas évidents que les grandes puissances réunies au sein du conseil de sécurité constituent un « gouvernement des faits » de la collectivité internationale. Ce gouvernement fonde toute son action sur l'accord unanime de ces membres. La règle de l'unanimité se définit par deux éléments essentiels : l'égalité et le caractère collectif.

    L'égalité se traduit par le fait qu'aucun membre ne dispose d'une voix prépondérante par rapport aux autres.

    La caractéristique collective apparait dans le fait que toute décision collective reste prise d'un commun accord à l'unanimité des cinq membres qui ont en charge les responsabilités du maintien de la paix et de la sécurité internationale.

    Pour garantir ce caractère collectif aucune décision collective ne peut être prise si elle réunit l'accord des cinq membres permanents. La garantie de cette collégialité est donc « le droit de veto ».

    Mais il faut noter que le système fondé sur l'unanimité des membres précaire lorsque s'efface l'entente entre ceux-ci. Le conflit Est- Ouest en était une illustration éloquente.

    Pendant toute la période qu'a durée ce conflit, l'usage immodéré du veto avait pratiquement paralysé le conseil de sécurité et privée l'organisation mondiale d'entreprendre des actions des nations unies. Le double veto franco-britannique avait empêché à l'ONU d'entreprendre une action collective dans la zone canal de Suez.

    2.4. Le règlement pacifique des différends

    Sous le titre général « règlement pacifique des différends » (Ch. VI) la charte démontre l'importance qu'elle attache dans l'ordre constitutionnel de l'ONU, aux principes fondamentaux proclamés par l'article 2 de la charte, qui stipule aux paragraphes 3 et 4 que les membres de l'organisation règlent leur différends internationaux par des moyen pacifiques et s'abstiennent de recourir à la menace ou à l'emploi de la force dans leur relations internationales. Examinons en détail l'article 33 qui introduit ce chapitre.

    Les parties, à tout différend dont la prolongation est susceptible de menacer le maintien de la paix et de la sécurité internationale, doivent en rechercher la solution, avant tout par voie de négociation, d'enquête, de médiation, de conciliation, de règlements judiciaires, de recours aux organismes ou accords régionaux ou autres moyens pacifiques de leur choix.

    Dans l'analyse de cette disposition nous pouvons retenir que tout système de règlement pacifique repose sur le consentement des Etats en conflits. En effet, aucune solution, aucun terme de règlement ne leur est imposé.

    §3. Les organes de l'ONU chargés du maintien de la paix

    Aux termes de la charte, des Nations Unies comprennent six organes principaux : l'assemblée générale, le conseil de sécurité, le conseil économique et social, le conseil de tutelle, le secrétariat général et la cour internationale de justice. Voici le groupe chargé de la sécurité :

    . L'assemblée générale,

    . Le conseil de sécurité,

    . La cour internationale de justice.

    Section 6. Service de sécurité (service de renseignement)

    Dans cette section, il sera question d'essayer de définir le concept service et ensuite nous scruterons les concepts service de sécurité et de renseignement. Nous extrapolerons tour à tour quelques autres concepts pouvant s'y rattacher ou en découler ; nous avons le terme information, renseignement. Nous esquisserons également les différents types et rôles du renseignement et enfin nous tenterons d'expliquer la recherche du renseignement, les méthodes et modes d'actions et l'organisation structurelle et la présence de services à l'extérieur.

    6.1. Service

    D'une manière générale, le terme « service », très usité aujourd'hui, nous est expliqué par le grand dictionnaire encyclopédique Larousse38(*)comme étant « une activité professionnelle exercé dans une entreprise ; organisme qui fait partie d'un ensemble administratif ou économique ; organe d'une entreprise chargée d'une fonction précise ; ensemble de personne assurant cette fonction ; c'est qu'on fait pour quelqu'un, avantage qu'on lui donne.»

    L'encyclopédie 360 de paris match39(*) nous signale que le service implique souvent « l'idée d'aide ou d'assistance ». Ainsi, nous pouvons définir le service comme tout organisme administratif officiel ou privé qui est chargé d'une fonction précise dans le cadre d'une aide ou d'une assistance.

    Le service peut se présenter sous différent types. L'encyclopédie 360 de paris match précise qu'il existe plusieurs types de services : le service militaire, service secret, service d'aide technique etc.40(*) le premier est la destiné à la protection du territoire et de sa population ; le second est un organisme chargé de la contre -espionnage et de l'espionnage et enfin le dernier est chargé de la coopération technique, aide qu'on apporte aux pays étrangers. Il est évident que le service doit être rendu au sein d'un organisme ou d'un groupe de personne et orienté vers un objectif bien déterminé.

    Avant d'épiloguer sur le service de sécurité, nous allons éplucher les concepts « information » et « renseignement » dans les points qui suivent.

    6.2. Information

    L'encyclopédie 360 de paris match41(*) nous dit que l'information est « la base de la connaissance et donc du jugement, ce qui suffit à indiquer sa diversité et son importance verbale dans sa forme la plus simple, elle peut de nos jours être enregistrée et « traitée » par des machines électroniques (ordinateurs).

    Pour sa part, le petit Larousse illustré42(*) explique ce concept comme étant « l'action d'informer ou de s'informer ; un renseignement quelconque ; renseignement, nouvelle donnée, par un jour journal, par la radio ou la télévision ; sorte d'enquête que l'on mène pour constater u fait : ensemble des actes qui ont pour objet de faire l preuve d'une infraction et d'en connaitre les auteurs. »

    Par ailleurs dans son cours de renseignement généraux, BITI TAWA43(*)nous définit comme étant « une donnée, un détail ou un indice caractéristique aussi précise que possible dont on a besoin sur l'ennemi, le malfaiteur , sur un secteur, sur les méthodes utilisées par l'adversaire en vue d'éviter toute alternative d'erreur d'appréciation dans son jugement ou toute surprise. Elle est un fait brut tel qu'il est donné par la source. »

    Ainsi nous pouvons considère l'information comme une action qui consiste à porter à la connaissance d'une personne ou d'un public bien déterminé un fait brut par des procédés visuels ou auditifs. L'information st rarement systématique, elle est plus normalement dispersée, épisodique nous dit Jean-Marie Auby44(*) tandis que les services de sécurité en donnent une caractéristique propre à eux, faisant de l'information un produit brut donc imprécis dans le détail, très vague et désordonné.

    Généralement l'importance de l'information ressort de prime abord du fait qu'elle permet aux hommes d'accroitre leurs connaissances, mais pour un service de sécurité, elle est la matière première du renseignement donc les informations permettent de faire fonctionner celui-ci.les information aident à s'assurer de la vérité d'une chose, de relever des faits contradictoires ou concordants autour d'un événement à élucider ou à clarifier autour d'une personne.

    En ce qui concerne son rôle, Auby J.M assure que « l'information a comme rôle de donner aux hommes des connaissances sur leur environnement humain ou matériel ; elle vise à éclairer la détermination de leur comportement, à le rendre moins empirique ou instinctifs. »45(*) L'information joue un rôle important, primordial pour les services de sécurité. Elle représente pour ces derniers l'aliment de base essentiel pour son bon fonctionnement et permet ainsi de remplir correctement leur mission d'être les yeux et les oreilles des gouvernements.

    Il est à noter que c'est de l'information que découle le renseignement. Ce dernier fera l'objet de notre prochaine étude.

    6.3. Renseignement

    6.3.1. Approche définitionnelle

    L'encyclopédie 360 paris match46(*) nous explique ce vocable en ces termes »le renseignement est une connaissance de tout ordre sur un adversaire potentiel, utile aux pouvoirs publics et au commandement militaire, car le souci de percer le dispositif et intentions de l'ennemi est en effet toujours un élément important des plans d'attaque ou de défense».

    Une deuxième définition donnée par le dictionnaire petit Larousse illustré47(*) qui dit que « le renseignement est une indication, un éclaircissement servant à faire connaitre une chose. »

    Tandis que le Major Biti Tewa48(*) pose en définition : »le renseignement est une information déjà exploitée (ou traitée) dont on a tiré la signification dans le présent, la quelle peut être projetée dans le futur ; c'est l'ensemble des données, des détails ou des informations déjà exploitées.

    En bref, nous pouvons dire que le renseignement, c'est donc donner :

    - Des indications sur une chose ;

    - Des informations sur une personne ;

    - Des éclaircissements sur une situation.

    De cette définition posée, essayons de faire ressortir les différents types et rôle du renseignement.

    6.3.2. Types et rôle du renseignement

    En général, il existe dans le service de renseignement une sorte de typologie du renseignement s'alliant à divers secteur d'activité. Autre fois, le renseignement portait essentiellement sur la politique, et plus précisément en période de guerre ou de conflit entre deux nations. Mais à l'heure actuelle, le renseignement politique cède de plus en plus de terrain au renseignement économique. Ce dernier crée des rivalités très âpres entre les nations aussi bien en période de paix qu'en période de guerre.

    Si un renseignement militaire permet parfois de remporter une victoire u secret de la fabrication cachée pendant des années de recherche, donne à la nation bénéficiaire des avantages considérables sur les autres. Nous pouvons simplement distinguer :

    a. Le renseignement stratégique :

    Brewster Denny49(*) nous dit qu'il est nécessaire à la planification et à l'orientation d'ensemble ainsi qu'à la prise de décision. C'est aussi la connaissance des potentiels de l'ennemi, ses faiblisse et ses possibilités.

    b. Le renseignement tactique :

    Il doit pouvoir être exploité immédiatement pour des opérations ponctuelles dans des situations et des lieux précis. BITI50(*) complète à son tour que celui-ci est lié à l'équipement et aux procèdes de combat qui paressent se ramener aux ponts suivants : les capacités offensives et défensives, la capacité stratégique (en dehors du combat), et la mobilité tactique au combat.

    Le domaine du renseignement tactique est limité dans l'espace, à la zone d'action dans la quelle l'unité est engagée dans le temps, à l'opération en cours et éventuellement à l'opération projetée.

    c. Le renseignement économique 

    Aujourd'hui, le renseignement économique pour une grande partie le programme de recherche de service de sécurité. Selon Allendules51(*), le renseignement économique est destiné « à étudier et à rechercher l'information économique des pays ou la rivalité existe. » Laneres52(*) stigmatise que les états, pour s'assurer une hégémonie sur le plan économique, se mènent « une lutte acharnée entrainant un développement des services renseignement pour connaitre les objectifs et les techniques des concurrents afin de les précéder sur le marchés».

    d. Le renseignement courant ou public 

    Brewster Denys53(*) le fait correspondre « essentiellement à la fonction du journal d'information étendu aux affaires internationales et à toutes les sources existantes. Il est tiré des journaux, des publications culturelles ou techniques, de la radio et de la télévision, même des romans.

    En somme, ceci explique le rôle primordial que joue le renseignement dans la vie d'une nation. C'est pourquoi nous distinguons trois rôles principaux qui sont :

    1) Rôle préventif ou prévisionnel 

    Celui-ci porte sur un fait susceptible de se produire. Il permet de prévoir les conséquences de l'événement, de le dominer ou de l'empêcher de se produire en mettant en oeuvre des mesures préventives.

    2) Rôle actif et concomitant 

    Il permet de contrôler l'événement qui se passe dans l'immédiat. Il s'agit alors d'une relation instantanée des faits tels qu'ils se déroulent.

    3) Rôle répressif ou a posteriori

    Ce renseignement concerne un fait passé. Sur le plan judiciaire, c'est un renseignement important. Sur le plan administratif, il ne doit pas être négligé car permet encore à l'autorité d'agir avec autant plus d'efficacité que de prudence.

    Le renseignement doit être précis et complet. Il doit répondre aux questions suivantes : qui, quoi, où, quand, comment et mentionner la source c'est-à-dire la provenance de l'information.

    Comme nous l'avons signifié, il est un fait notoire que le renseignement provient de l'information, après traitement, analyse, vérification, recoupement,... et bien d'autre opération rentrant dans le cadre de l'interprétation de celle-ci. C'est ce qui donne un très grande importance au renseignement car si l'information est un produit brut, le renseignement lui est matière finie de l'information.

    C'est ainsi que l'importance du renseignement se révèle surtout au fait qu'il permet de prévenir de danger éventuel, de donner l'alerte avant qu'une situation ne prenne une proportion de crise.

    Apres avoir parlé de types et rôles de renseignement, nous aborderons dans le point suivant de sa recherche.

    6.3.3 Recherche du renseignement :

    Il est certain que la recherche du renseignement ou de l'information passe par divers stades, de l'homme de la rue aux spécialistes. Il y aune grande marge à franchir. « A coté des agents et permanents de l'information, qui sont sous-officiers et officiers de police, il existe un personnel spécialisé dans le domaine du renseignement proprement dit. Il est composé des manipulateurs, des détectives et des sources » nous explique Biti54(*).

    Que cela soit à la rue, dans les sociétés ou entreprise tant que publics, dans les services d'administration des états, l'information ou renseignement peut être puisé partout et dans les domaines ; politique, diplomatique, militaire, social, économique, industriel, financer, etc. cela peut concerner un document, une personne ou une situation.

    Dans le domaine du renseignement tout est important car même un fait infime qui, à première vue, peut sembler anodin ou moins important, peut se révéler à la longue d'une importance capitale parfois vitale. Il importe de stigmatiser que ce n'est pas dans les publications offertes à la curiosité du grand public qu'on découvre des secret d'état. Il faut parfois aller les puiser là où ils sont, dans des chambres fortes hyper surveillées ou des coffres d'aciers fermés à triple tour. C'est là qu'interviennent les organes de recherche c'est-à-dire des instruments policiers conçus, organisés et actionnés en vue de la recherche de l'information et du renseignement.

    Un organe de recherche est constitué par tout le personnel de la police, de la gendarmerie, de l'armée en général et du service des renseignements généraux en particulier. A coté de ces organes, ils existent encore des organismes spécialisés dans le domaine de la recherche de l'information et renseignement. Ces organes volontairement hermétiques et complexes ,chargés du contre-espionnage (C,E) et du renseignement fermé (espionnage), c'est-à-dire, celui qu'on ne trouve pas dans la documentation ouverte (revue, périodique, publication divers accessibles à tous), sont différemment nommés suivant les pays : services de renseignement, services secrets, services spéciaux, service ou agences de documentation ... Dans les pays anglo-saxons où intelligence service en Angleterre et la centrale intellegence angency (C.I.A.)aux USA.

    En effet, ces différents organismes de recherche spécialisés contribuent largement par l'entremise de leurs agents à informer les autorisé de leurs pays. L'étude de ces services fera l'objet de notre point suivant.

    6.4. Le service de renseignement

    Qu'on l'appelle un service de renseignement, un service secret ou services spéciaux ou bien intelligence service, tous ces termes tendent à exprimer la même chose car ils recouvrent en fait tous les organismes volontairement hermétiques et complexes, chargés de déceler et de réprimer l'activité des agents étrangères (espions) sur un territoire national (contre-espionnage) et d la recherche et de l'exploitation des faits et gestes de l'ennemi, c'est-à-dire du renseignement fermé ou celui qu'on ne trouve pas dans la documentation ouverte.

    En effet, pour les grands et moyennes puissances d'aujourd'hui, comme le soulignes si bien le général Beaufre : « l'importance n'est plus le présent mais l'avenir. Les détails de réalisation de n'importe quelle manoeuvre (création de matériels nouveau, changement d'atmosphère psychologique, modification d'équilibre internationaux etc. demandent des années et commandent l'avenir. La préparation prend le pas sur l'exécution, c'est-à-dire qu'il est devenu futile de dépenser des milliards pour une défense nationale dont l valeur future serait incertaine alors qu'il est essentiel d'être renseigné et de prévoir ; ces des puissants organes de renseignement et d'études capables de suivre la conjoncture et de mener la manoeuvre d'évolution des forces par des décisions calculées prises à temps. »

    Le colonel Willial Donavan, fondateur des services de contre espionnage américain, cité par Solo et Kuryakin55(*) précise qu'un « service secret n'est pas une officine mystérieuse et même sinistre, comme le croit le public, mais un ensemble prosaïque de compilateurs qui essayent de mettre bout à bout des myriades de fils pour en tisser une trame. » Il s'agit donc d'une administration. « Dans le renseignement, on n'a pas besoin des montres mais d'experts capables d'établir, sur un sujet dont ils ont la maitrise, une analyse lucide, froide et entre » comme le souligne le comte de Marenches56(*).

    6.4.1. Définition et rôle

    Nous le concevrons comme état une organisation d'aide, d'assistance et d'utilité dans la recherche et le traitement de renseignement, oeuvrant pour des raisons de convenances, légalement dans la clandestinité. Il est à noter que chaque Etat entoure de secret certains aspect de sa diplomatie ou de sa défense nationale (plan de mobilisation, études tactiques en cours construction de certains matériels,...) .

    Selon Alexandre Orlow, ancien secrétaire général de NKVD russe cité par Solo et Frankkin57(*), dit que « c'est le rôle des services de renseignement de se préoccupe des secret pour les transmettre à leur gouvernement. Ceux-ci, dument informés, pourront orienter leur politique et prendre des décisions en connaissance de cause. »

    Mais quels sont les méthodes et les modes d'action d'un service de renseignements pour l'exécution de ses tâches ? C'est à cette question que nous allons essayer de répondre dans le point suivant.

    6.4.2. Méthodes et modes d'action

    Les méthodes utilisées pour obtenir les renseignements ou pour lutter contre l'espionnage ne sont pas toujours parfaitement légales, mais chaque pays y a recours : emploi de matériel optique et électronique, collaboration d'agents spécialement entrainés, « achat » d'honorables correspondants, etc.

    Un fait particulier est à relever pour un service de renseignement, mis à part les services qui le composent (gestion administrative et financière, recherche, sécurité, communication, contre-espionnage, etc.), la plus importante structure est celle des opérations. Cette structure contrôle ce que nous appelons « service ACTION », chargé de réaliser certaines opérations à caractère violent (subversion, putsch, assassinats, enlèvements,...) et les opérations clandestine (covert action en anglais), dans les divers sphères géographiques d'intervention. Notons que la notion de d'opérations clandestines est définie aussi par Richard BISSEL, ex-chef des services clandestins de la CIA, cité par Roger FALIGOT58(*) comme étant :

    - Les conseils et assistantes

    - Les subsides versés à des individus ;

    - Soutien à des organisations privées, y compris les syndications, les firmes commerciales, les coopératives, etc.

    - Soutien financier et « assistance technique » aux partis politiques ;

    - La propagande clandestine ;

    - L'entrainement privé des individus et l'envoi du personnel ;

    - Les opérations économiques

    - Les opérations d'actions paramilitaires (ou) politiques ayant pour but de renverser ou de soutenir un régime

    Ces opérations clandestines sont complémentaires et subordonnées à la collecte du renseignement. Et si l'espionnage présente un caractère en quelque sorte offensif, le contre-espionnage, ou surveillance et dépistage des espions, a un caractère défensif. Dans le point qui suit, nous essayerons d'analyser l'organisation structurelle et la présence à défensif.

    6.4.3. Organisation structurelle et présence à l'extérieur

    Assurément, on peut considérer qu'il existe deux manières de pratiquer les renseignements, l'une respectable, et l'autre qui ne l'est guère. Chaque service de renseignement à l'étranger a deux organismes, chacun illustrant l'une de façons de renseigner. L'espion respectable fait partie du corps diplomatique et vit à l'ambassade, l'autre fait partie d'un réseau secret. Tous deux sont d'ailleurs, d'importance égale.

    Il est vrai que la base de l'espionnage, c'est l'accessibilité. Quelqu'un doit pouvoir s'approcher suffisamment d'un endroit donné ou d'une personne donnée pour prendre connaissance des faits importants sans éveiller des soupçons. Et parfois, pour concrétiser ou réaliser une opération à tendance subversive dans le cadre de service action. Le renseignement ou le résultat doit ensuite être acheminé à bon port.

    Plus important et plus précieuse qu'une mission de reconnaissance est une « pénétration », c'est-à-dire l'exploit réalisé par l'agent qui s'introduit dans les sphères dirigeantes d'une notion ou de puissance étrangère, qui a ses entées dans les services de l'administration. De tels agents sont « placés » pour obtenir pendant longtemps des renseignements, tout en demeurant à couvert.

    Quand un service ne peut introduire son agent dans les milieux officiels, il faut qu'il recrute quelqu'un qui s'y trouve déjà, ou qui peut y avoir accès du fait de sa profession. De toute évidence, l'utilisation des services d'un homme en place est plus payante plus pratique et plus sure que celle d'u agent de l'extérieur qu'on « plante ». L'agent qui doit aller s'exercer à l'étranger aura à assurer sa « couverture » dans le pays de résidence. Il aura à constituer son réseau clandestin en recrutant des membres et devra disposer suffisamment des fonds pour faire des offres attrayantes.

    Pour ce qui est des agents des renseignements, en terme clair, espions membres du service diplomatique, ils n'ont pas besoin de se camoufler sous une couverture. Si on le découvre en cas d'abus trop flagrant ou par représailles, ils sont déclarés personae non grata et expulsés.

    Le nouvel agent envoyé à l'étranger doit s'atteler à constituer un réseau de renseignement. C'est notre étude du point suivant.

    6.4.4. Réseau de renseignement

    Un réseau est fait d'une structure de cloisonnement qui constitue d'ailleurs le principe de base pour la sécurité de celui-ci exigeant que chaque agent joue un rôle dans les limites du champ d'action lui assigné et dans les nombre qui lui sont dévolues. Car il est plus que notoire que dans ce métier une erreur coûte chère et parfois même extrêmement chère.

    Un réseau de renseignement est un ensemble de personne composé des organes de recherche (manipulateurs et détectives) et des sources d'information travaillant dans la clandestinité sous la direction d'un responsable. Son rôle principal est d'informer la hiérarchie sur toutes les situations dont il peut avoir connaissance, situation intéressant l'office. Et par extrapolation de préparer ou d'aider à l'exécution de certaines opérations en rapport avec le service de renseignements. Il est composé des agents naturels et permanents de l'information, qui sont policiers, sous-officiers, il existe un personnel spécialisé dans le domaine du renseignement proprement dit. Ce personnel spécialisé comprend des officiers traitants (manipulateurs et détectives) et les sources (humaines ou matérielles). La nature du travail des agents d'un réseau de enseignement, la clandestinité dans la quelle ils doivent opérer, les moyens qu'ils emploient parfois pour obtenir les informations font qu'en examinant leur professions d'origine, elles figureraient presque toutes, depuis le haut fonctionnaire jusqu'aux métiers les plus inattendus. L'agent à l'échelle le plus humble peut être celui qui vide les corbeilles à papiers, ou même l'inoffensif flâneur qui compte les véhicules militaires. L'essentiel étant avant tout de passer inaperçu.

    Le champ d'action de service spéciaux est sans limite : l'ingérence, la désinformation, la subversion qu'il faut dépister et contrer, l'observation des planètes où il existe de surprenantes coïncidences entre certains phénomènes, l'observation aussi de l'espèce, et du dessous des mers. La tache d'un grand service de renseignement est on seulement d'avoir une idée sur la manière dont les autres agents agissent dans son propre pays et ailleurs, mais aussi d'avoir une connaissance générale de ce qui se passe dans le monde. Après cette explication sue le service de sécurité, nous allons nous attarder dans la section suivante à définir les termes « élaboration » et  « conduite.»

    Section 7. Elaboration et conduite

    7.1. Élaboration

    Selon le dictionnaire du français contemporain59(*), ce terme se définit comme étant « la préparation, la composition au prix d'un long travail. C'est aussi la combinaison ou murissement. » Tandis que le dictionnaire le petit breton60(*) nous définit ce concept comme étant « une préparation longue par un travail intellectuel. »Mais Andrew H.BERDING61(*) l'explique étant « la façon dont doit naitre et être mise au point la politique étrangère. » De ce qui précède, nous pouvons définir ce terme ce terme « élaboration » comme étant la préparation, la conception ou la mise au point de la politique étrangère d'un pays. L'élaboration de la politique étrangère tient compte du système politique dans le quel l'état évolue.

    Dans le régime dictatoriaux, oligarchiques ou totalitaires, celui ou ceux qui détiennent le pouvoir conçoivent la politique étrangère. Mais dans les démocraties, la politique étrangère se forme sous les yeux du public. De nombreux ministères, groupes et personnes privées interviennent en la matière. Les méthodes appliquées, le personnel employé, la rapidité du processus d'élaboration ou de l'efficacité ultime de cette politique influencent tous ses aspects.

    Berding62(*) ajoute qu'un élément important pour l'élaboration de la politique étrangère est le domaine des renseignements. Outre les informations recueillis ouvertement, on doit également s'appuyer sur les renseignements recueillis grâce à des moyens clandestins. »

    7.2. Conduite

    Le dictionnaire du français contemporain63(*) nous définit le terme  « conduite » comme étant la manière de diriger, la direction ou le rôle de la personne qui conduit.

    Selon le dictionnaire le Petit Brettons64(*), la conduite s'explique comme « la façon de conduire, le comportement ou la manière d'agir d'une personne. C'est aussi l'agissement ou l'attitude. »

    En politique étrangère, la conduite est la mise en oeuvre de cette dernière. C'est aussi son application ou son expression. Dans différents états, c'est au ministre des affaires étrangères qu'incombe la charge de conduire la politique étrangère, ses rapports avec l'étranger. Il dispose d'un personnel qualifié à l'administration centrale, dans les ambassades, les missions diplomatiques ou les représentations internationales.

    A mesure que des questions de politique étrangère sont devenus plus complexes, le nombre de ministres et service qu'elles intéressent augmenté. C'est pourquoi plusieurs ministères et services se sont vus impliqués dans la mise en oeuvre de cette politique : finances, défenses nationale, agriculture, sports, commerce, postes et télécommunications, etc.

    Présenter la place et rôle des services de sécurité dans l'élaboration et la conduite de la politique extérieur de la R.D.C., c'est d'abord et avant tout essayer d'appréhender différents concepts terminologiques qui le composent. Ceux-ci ont constitué l'essence de notre premier chapitre.

    Ainsi donc, nous allons essayer dans le deuxième chapitre de présenter la République Démocratique du Congo et d'analyser la politique extérieure de cette dernière.

    CHAPITRE II

    PRESENTATION DE LA REUPLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO (R.D.C)

    Il est un fait reconnu par la géostratégie que le « rôle que jouer l'Etat dans les relation internationales est largement affecté par la place qu'il occupe sur la carte du monde »

    Dans ce chapitre, nous allons essayer, dans une première section, de présenter la République Démocratique du Congo sur le plan géographique, politique, économique, culture etc. tandis que dans la seconde section, nous essayerons d'analyser sa politique extérieure.

    La R.D.C occupe une position centrale au niveau du continent africain. Elle est appelée à remplir des fonctions importantes d'harmonisation et de coordination entre les pays qui touchent à ses frontières.

    Le président Mobutu l'a stigmatisé dans un de ses discours cité par Yezi65(*) : « La R.D.C (ex Zaïre) est le trait d'union entre plusieurs pays de l'Afrique centrale. Elle est entourée des pays francophones, anglophones, lusophones et arabophones » Egalement, le président KASA VUBU l'avait exprimé en 1963 en ces termes : « la R.D.C forme ainsi une charnière et un lien entre plusieurs parties de l'Afrique »65.

    Apres cette évocation, nous allons nous atteler à présenter la république Démocratique du Congo.

    Section 1. Présentation de la R.D.C

    1.1 Situation géographique

    La R.D.C est le plus vaste Etat de la région d'Afrique centrale avec une superficie de 2.345.400 km2. Elle se situé en 5°20 de latitude nord et 13°27 de latitude sud. Les deux cinquième de son territoire sont soumis au climat équatorial chaud et humide tandis que l'autre partie est soumise au climat tropical froid et sec.

    Le territoire tout entier est occupé par le bassin du fleuve Congo. Ce dernier mesure plus de 4360 km, il est le deuxième au monde par son débit (40.000m3/seconde) après le fleuve Amazone. En aval du fleuve à Inga se trouve le plus grand complexe de production hydroélectrique d'Afrique.

    La R.D.C. possède des frontières d'une longueur totale de 10.730 km qui se répartissent de la manière suivante :

    - Au nord-est avec le soudan (628km) ;

    - A l'Est avec l'Ouganda (765km), le Rwanda (217km), le Burundi (233 km) et la Tanzanie (459 km) ;

    - Au Nord-Ouest avec la République du Congo (2410 km) et le Cabinda Angolais (225 km) ;

    - Au Sud avec la Zambie (1930 km) ;

    - Au Sud-ouest avec l'Angola (2286 km).

    Ses cotes maritimes sur l'Atlantique ne mesurent que 37km.

    Un vaste bassin appelé la cuvette centrale occupe une grande partie du territoire national et il est couvert par la forêt équatoriale riche en diverse essences de bois. Le sud est occupé par une région des plateaux tandis que l'Est est surplombé des montagnes.

    Sur le plan hydrographique, le territoire est parsemé des cours d'eau qui déversent leurs eaux sur le fleuve Congo, nous avons l'Ubangi et le Kasaï comme les principaux affluents. La région de l'Est est surplombée de plusieurs lacs de montagnes, en l'occurrence les lacs Tanganyika, Edouard, Albert, Kivu, Moero et Bangwero. Il existe aussi des lacs intérieurs : Maï-ndombe et Tumba.

    Le sol de la RDC est très fertile, avec la diversification des climats, on peut y planter différents sortes de culture. Son sous sol est potentiellement très riche en ressources naturelles : pétrole, gaz, cobalt, cuivre, cadmium, diamant industriel, et de joaillerie, or, argent, zinc, manganèse, germanium, uranium, fer, bauxite, etc.

    L'immensité du territoire et la possession des pénitentielles naturelle énormes font d'un Etat une puissance. Tout Etat est nécessairement en lutte avec le monde extérieur pour défendre l'espace qu'il possède et, tout Etat solidement organise cherche à accroitre le sien soit parce que cette extension lui procure les ressources plus variées soit parce qu'elle lui assure une sécurité plus grande(1) l'étendue du territoire peut être favorable pour rendre inefficace l'avance d'une agression. Donc c'est un élément de dissuasion.

    1.2. Population

    Le dernier recensement fut organisé en 1970 mais l'institut National des statistiques et le département de la Démographie de l'université de Kinshasa estiment la population congolaise actuelle à 70 millions d'habitants dont 80% sont des bantous (Mongo, Luba, Kongo).

    Sur le plan ethnique, linguistique et culturel, on distingue cinq groupes principaux :

    1.2.1. Le groupe bantou

    Ce groupe occupe les deux tiers de l'espace du territoire congolais. Il est formé par un grand nombre d'ethnies et tribus dont les plus importantes sont : les Luba, Kongo, Mongo, Yandi, Yaka, Mbala, etc.

    1.2.2. Le groupe soudanais

    Il occupe le nord de la RDC : Ubangi, Uélé, le Kibali-Ituri. Ce groupe est arrivé sur le territoire congolais après les bantous et les pygmées. Leurs langues sont à tendance monosyllabique et prédominance consonantique. Les principales sont : les Azandé, Mangbetu, Ngabandi, Walendu, Logo et les lugbara. Ils sont six huit millions d'habitants.

    1.2.3. Le groupe pygmoïde

    Il est formé par des individus de petite taille et vit en en ilot parmi les bantous, les soudanais ou les nilotiques dans certains territoire du pays, par exemple dans le Kibali-Ituri, Kivu, Sankuru, la région du lac Mai-Ndombe.

    1.2.4. Le groupe nilotique

    Il est représenté par quelques peuples du Nord-est de la RDC et du Kivu. Nous avons les Alur, Kakwa, Tutsi,...

    1.2.5. Le groupe hamite

    Il comprend certaines populations de l'Est de la RDC. On cite les Bashi, Hema, etc. La langue officielle est le français qui cohabite avec diverses langues nationales telles que le lingala (Kinshasa et Equateur), le Tshiluba (les deux Kasaï et le Katanga), le Swahili (Kivu, le Katanga et la Province Orientale) et le Kikongo (le Bas-Congo et le Bandundu).

    La moitié de la population pratique la religion catholique romaine tandis que l'autre partie est composée des Protestants, des Musulmans, des Kimbanguiste etc. Soixante-cinq pourcent de la population on reçu une formation scolaire.

    L'homme demeure l'acteur principal et le centre d'intérêt de toute action et phénomène international. Le facteur démographique conjugué avec d'autres facteurs peuvent rendre une nation puissante. Mais il faudrait que cette population soit formée pour qu'elle constitue une énergie.

    1.3. Economie

    La R.D.C avec ses conditions climatiques propices possède des ressources naturelles et des réserves très importantes. Celle-ci constitue l'enjeu des puissances étrangères et fait de la RDC l'objet convoitise internationale surtout de grandes puissances. Ces ressources si elles sont matérialisées peuvent rendre la RDC un auteur en puissance sur le plan international.

    L'économie de la R.D.C est à la fois potentielle et productive. Mais sur le plan macro-économie, la structure de l'économie congolaise n'échappe pas aux caractéristique des pays sous-développés : prédomine du secteur primaire (industrie d'extraction); économie tournée vers l'extérieur; etc.

    L'agriculture qui occupe 55% de l'activité économique se subdivise en agriculture traditionnelle vivrière ou de substance, pratiquée par les paysans pour l'autoconsommation, et en agriculture industrielle dont les produits sont destinés à l'industrie ou à l'exportation (coton, arachide, café, canne à sucre, noix de palme, cacao, thé, caoutchouc tabac, chanvre, hévéa, quinquina, bois,...). Les industries minières et de transformation se taillent 11% seulement de l'économie avec comme principaux produits : le cuivre, l'or, le diamant, le colombo-tantalite, l'étain, le zinc, l'uranium, le charbon,...

    En dépit de leurs équipements vétustes, quelques industries de transformation fonctionnent dans l'agroalimentaire, le textile, la construction, métallique, la chimie et plastique, l'imprimerie, etc. on estime que le secteur des services (secteur tertiaire) occupe 34% de la vie économique.

    En ce qui concerne le commerce extérieur, la Belgique est le premier partenaire pour l'exportation(65%) tandis que la RDC importe pour la plupart des cas des produits manufacturés de la Belgique (14%), de l'Afrique du sud (14,2%), du Nigeria (10,3%), de la France (9,5%), de l'Allemagne (7,3%), de la Hollande (5,3%), du Kenya (5,2%).

    L'économie de la RDC est sur le plan international, extrêmement dépendante de l'extérieur tant en terme des approvisionnements en produits manufacturés que de la technologie ou des d'équipement. Dans ces conditions, il s'avère pratiquement difficile d'être compté parmi les puissances économiques régionales.

    1.4. Politique

    La R.D.C était une ancienne colonie belge avant son accession à la souveraineté nationale le 30 juin 1960.

    Elle a connu plusieurs appellations : Etat Indépendant du Congo(EIC), le Congo belge, la République Démocratique du Congo, le Zaïre. Enfin, elle va reprendre son ancienne appellation, après la chute du Président Mobutu, de la RDC.

    Elle a pour capitale Kinshasa qui a un statut de province comme les dix autres :

    - BANDUNDU (chef-lieu Bandundu) ;

    - BAS-CONGO(Matadi) ;

    - EQUATEUR(Mbandaka) ;

    - KASAI-OCCIDENTAL(Kananga) ;

    - KASAI-ORIENTAL (Mbuji-Mayi) ;

    - KATANGA(Lubumbashi) ;

    - MANIEMA(Kindu) ;

    - NORD-KIVU(Goma) ;

    - PROVINCE ORIENTALE(Kisangani) et

    - SUD-KIVU(Bukavu)

    Historiquement, c'est Joseph Kasa-Vubu qui fût premier Président avec Patrice Emery Lumumba comme Premier Ministre. Mais dès le moi de juillet le pays sombra dans un désordre inouï avec comme conséquence la mutinerie de la Force Publique et la sécession du Katanga sous la houlette de Moise Tshombe.

    Lumumba fut assassiné le 17 janvier 1961, des foyers de tension naquirent à travers le pays. Une révolution fut entreprise par Mulele dans le Kwilu ; Soumialot, Gizenga, et Gbenye investirent l'Est ; Kalonji Ditunga mena une rébellion dans le Kasaï.

    Le conflit s'internationalisa avec l'intervention de l'O.N.U, de la Belgique, de l'U.R.S.S. et des U.S.A.

    Le colonel Mobutu arriva au pouvoir le 24 novembre 1965, celui-ci restaura l'ordre avec la force en s'appuyant sur son parti politique nouvellement créé le M.P.R (Mouvement Populaire de la Révolution) qui deviendra le parti unique.

    En 1972 avec la politique de recours à l'authenticité, tous les noms d'origine occidentale furent africanisés.

    En 1977 et 1978, des tentatives de sécession furent anéanties au Katanga par les forces d'intervention Franco-marocaines.

    Avec la perestroïka, Mobutu annonçât l'établissement du multipartisme le 24 Avril 1990.

    La Conférence Nationale Souveraine fut organisée en 1991, un Premier Ministre Etienne Tshisekedi issu de l'opposition politique appelée « l'Union Sacrée de l'Opposition Radicale » fut nommé. Mais celui-ci n'a pu gouverner et fut limogé.

    En 1994, plus d'un million des hutu du RWANDA désormais gouverné par les Tutsi qui venaient de prendre le pouvoir par les armes, réfugièrent à l'Est de la RDC. En 1996 des Tutsi du Congo appelés « Banyamulenge » affrontèrent les éléments des F.A.Z à l'Est. Mobutu va quitter le pouvoir en mai 1997, chassé par un mouvement rebelle conduit par Laurent Désiré Kabila. Ce dernier sera subséquemment combattu par des mouvements rebelles (RDC, MLC,...) soutenus par le Rwanda et l'Ouganda en 1998. Des troupes des armées Zimbabwéennes, Angolaise, Namibiennes, Tchadiennes et Soudanaises interviendront pour soutenir le régime de Kinshasa. Un cessez le feu fut signe entre les différentes belligérants en juillet 1999 mais des combats sporadiques vont continuer entre ces groupes. Le Président KABILA fut assassiné au mois de janvier 2001 et son fils Joseph Kabila fut nommé à la tête de l'Etat quelque jour après.

    En 2002 au mois d'octobre, Joseph Kabila eut un succès énorme en obtenant le départ des forces rwandaises, burundaises et ougandaises du territoire congolais. Deux mois après un accord fut signés par toutes les parties en guerre pour la fin des hostilités et l'installation d'un gouvernement d'union nationale.

    Des rencontres furent organisées au nom de Dialogue Inter-Congolais (D.I.C) à Gaborone (Botswana) pour préparer l'Accord Global et Inclusif de Sun City (Afrique du Sud). Un système politique fut mis en place avec un Président et ses quatre vice-présidents, un gouvernement, un Sénat, une assemblée nationale et quelque institution d'appui à la démocratie (la Haute Autorité des Médias, la commission de l'Ethique et de la lutte contre la corruption, la Commission Vérité et Réconciliation, la Commission Electorale Indépendante, etc.).

    Cette période de transition va durer jusqu'au mois de juin 2006, période à la quelle le peuple aura déjà choisi démocratiquement ses dirigeant.

    Après cette présentation de la R.D.C sous diverses optiques, nous allons essayer d'examiner la politique étrangère du pays.

    Section 2 : Politique étrangère de la RDC

    Cerner dans cette section la politique étrangère de la RDC, c'est nous appesantir sur les considérations générales de celle-ci, c'est aussi tenter d'occulter son élaboration et sa conduite.

    2.1. Considération générale sur la politique extérieure de la RDC.

    La Politique extérieur que mène la RDC à travers le monde ne peut être envisagée dans l'absolu ; mais dans le contexte d'une réalité vécue. Elle constitue une extension dans son histoire, de sa géographie, des ses ressources, de son caractère national et de des aspirations. Labana66(*) ajoute que « cette politique doit être destinée à protéger et à améliorer sa propre sécurité et ses intérêts « économiques en projetant à la fois sa meilleure images».

    La politique extérieure se base sur certaines principes et teints compte de certains facteurs déterminants lesquels nous tenterons d'analyser au cours des points qui suivent.

    2.1.1. Principes de la politique étrangère

    Parer des principes de la politique extérieure de la RDC, c'est savoir qu'à la base de celle-ci il existe une philosophie inspiratrice devant orienter l'action extérieure des autorités de ce pays et cela depuis l'accession du pays à la souveraineté internationale. Parmi ces principes nous pouvons citer : le nationalisme congolais, la vocation africaine, l'ouverture au monde sans exclusive, la politique de bon voisinage, le neutralisme positif et le non alignement, la coopération, régionale et sous-régionale, etc.

    2.1.1.1. Le nationalisme congolais

    Kindundu67(*) nous dit que le nationalisme congolais est la réaction des congolais vis-à-vis des étrangers par rapport à l'envahissement. C'est la manière dont le peuple congolais s'identifie. Celle-ci exige en effet, une conscience nationale, une identité nationale, une existence d'une dimension géographique pour un groupe donné, le patriotisme ou l'amour de la patrie, une volonté d'action destinées à mettre le groupe en valeur.

    Le nationalisme congolais en tant qu'élément de la politique extérieure, oriente son action à la protection des intérêts congolais à l'étranger.

    Les services de sécurité dans l'accomplissement de leur devoir d'Etat qui est la protection ou la défense d'intérêts de la nation congolaise sont censés poser des actes de la actes de la politique extérieure soit au niveau de l'extérieure soit au niveau de la décision. Ces actes portent également sur le caractère individuel des agents y affectés.

    2.1.1.2. La vocation africaine

    La RDC se doit de développer et intensifier ses relations avec tous les Etats Africains au fait ces Etas ont pratiquement les mêmes problèmes à résoudre et qu'ils sont situés dans une même région. Elle n'assumerait son rôle géostratégique que si les autres Etats Africains trouveront dans son développement une garantie de sécurité.

    La politique extérieure de la RDC doit être un instrument efficace au service de l'unité africaine. La RDC a accepté de céder une partie de souveraineté au profit des organisations régionales et sous-régionales (Ex-O.U.A, SADEC, CEAC,...).

    2.1.1.3. L'ouverture au monde sans exclusive

    Il est question de vivre ensemble dans ce monde en développement ce principe a soutenu la politique extérieure de la RDC et a donné lieu à une coopération sans exclusive avec tous les pays désireux de traiter avec celle-ci et respecter son indépendance, sans considération de leur coloration politique, idéologique, cultuelle ou politique (1).

    La RDC entend rester fidèle aux principes des Nations-Unies qui sous tendent une diplomatie de coexistence pacifique sans complexe et sans exclusive. Elle doit utiliser ses relations bilatérales et multilatérales en faveurs de l'intérêt supérieur de la nation et anticiper par rapport à l'édification d'un monde épris de paix, de justice et de liberté.

    Cette ouverture s'applique et se vérifie par l'accréditation de missions diplomatiques et consulaires auprès des pays amis, ainsi qu'auprès de certains organismes internationaux.

    La mondialisation en est la concrétisation; l'interdépendance de tous les groupes humains s'impose comme un fait inéluctable engendré par le progrès de la civilisation.

    2.1.1.4. La politique de bon voisinage

    C'est une politique qui vise le bon voisinage avec les pays limitrophes et proches en rehaussant l'images et le prestige du pays.

    Pour la RDC soit dans la paix, il est impérieux que tous les régimes qui se sont succédé au pays ont naturellement cherché à créer le cordon sanitaire en nouant des réalisations avec les neuf pays, leurs problèmes doivent nous toucher ou concerner.

    Il nous faut tisser des nombreux liens économiques, commerciaux, culturels soit dans le cadre d'une coopération bilatérale dynamique marqué par l'existence des commissions mixtes forts actives, soit par la création des ensembles sous-régionaux (Ex: C.E.E.A.C, S.A.D.E.C...).

    2.1.1.5. La neutralisation et le non-alignement

    Ce principe a pris corps à la conférence de Bandoeng en 1955 et celle de Belgrade en 1963. Ce pays participants ont voulu garder une neutralité face aux deux blocs qui dirigeants alors le monde capitalistes ou socialiste. Ce principe étant compris comme affirmation de notre souveraineté, la RDC entend rompre la pratique d'une diplomatie d'implication dans le jeu des grandes puissances.

    Par conséquents, la RDC devra désormais s'atteler à s'élever en acteur de la vie internationale, à sauvegarder son indépendance et à affermir son identité. En somme, elle se doit d'être de ses intérêts dans le concert des nations.

    2.1.1.6. La coopération internationale, régionale et sous régionale

    En vue de raffermir et d'intensifier ses relations avec tous les pays du monde, la RDC, s'est engagée à promouvoir une coopération basée sur le respect des engagement qui tiennent compte des intérêts réciproques, de l'équité et de la bonne fois dans l'interprétation des textes des accords conclus.

    L'initiative et la conclusion de tout accord de coopération doivent prendre en compte l'intérêt supérieur de la nation. Dans ce domaine, le respect de la transparence dans la négociation, la conclusion et la procédure de ratification doivent être strictement respectés.

    L'application de ce principe tend à consolider et garantir notamment:

    - La coopération bilatérale,

    - La coopération régionale et sous régionales,

    - La coopération avec des organisations internationales.

    Du fait des difficultés rencontrées dans les années passées pour obtenir de l'aide de la part des occidentaux, la RDC a développé des relations plus intensifiées avec les pays du Sud.

    Outre les différents principes que nous venons d'énumérer dans l'élaboration et la conduite de la politique étrangères, on tient également compte de plusieurs facteurs déterminants qui seront analysés dans le point suivant.

    2.1.2. Facteurs déterminants de la politique extérieure

    Ces facteurs constituent un ensemble d'éléments qui influencent le comportement des agents ou des diplomates à l'extérieur et également influencent la prise de décision en matière de politique étrangère. Ils sont classés en deux catégories : Interne et Externe.

    Sur le plan interne, on tient compte de la géographie, de l'histoire, des ressources naturelles, de la démographie, de la situation géographique. A ceux-ci s'ajoutent la forme de l'Etat, la personnalité du chef de l'Etat, de l'organisation des partis politiques des relations, de l'opinion publique, etc.

    Sur le plan externe on doit savoir que l'Etat subit l'influence du système international et doit adapter sa politique en rapport avec les situations qui prévalent sur la scène internationale. L'Etat est censé de protéger ses intérêts, lorsque ces derniers sont garantis, il peut maintenir ce statut quo mais à contrario il peut utiliser la diplomatie et en dernier recours la guerre.

    Par ailleurs l'histoire, la géographie, les ressources naturelles, la démographie, l'organisation militaire,... de ces Etas avec qui l'on veut entrer en coopération, sont des facteurs extrêmement importants qu'il faut tenir compte. Pour ce qui est de la RDC, sa politique étrangère n'est rien d'autre que l'extension de son histoire géographique.

    2.1.2.1. Facteurs historiques

    Historiquement, la RDC a connu la colonisation Belge jusqu' en 1960, année de son accession à la souveraineté internationale. Sans grande formation, la Belgique et les USA ont largement profité de cette faiblesse pour manipuler nos leaders, le Congo a sombré-dans le chaos, la rébellion et les sécessions jusqu'à l'intervention de l'ONU qui, sous le couvert d'une mission de maintien de la paix venait pour garantir aux occidentaux la protection de leurs nombreux intérêts au Congo.

    La politique extérieure a donc subit le contrecoup des interférences du colonisateur belge, avec l'assassinat de Lumumba, le a sécession Katangaise et du Kassaï, les rébellions du Kwilu et de l'Est , et enfin le coup d'Etat de 1965 avec le placement de Mobutu au pouvoir pour sécuriser ses intérêts. Arrivera en 1997 Mzee Laurent Kabila qui prônera une politique d'ouverture vers le Sud en se passant de l'Occident, il sera assassiné deux ans après et remplacée par son fils dont les occidentaux appuieront les actions.

    Au vu de tout ce qui précède, toutes les actions du pays à l'extérieur devront recevoir l'assentiment de la Belgique, l'ex-colonisateur. Aux facteurs historiques s'ajoutent les facteurs géographiques.

    2.1.2.2. Facteurs géographiques

    La RDC occupe une position favorable sur le plan géographique. Elle possède un sol et un sous-sol potentiellement riches, un climat très favorable, un réseau de navigation maritime, fluviale et lacustre exceptionnel. Sur la carte du continent Africain, le pays occupe une position centrale. Yezi68(*) nous rappelle que `' le rôle qu'ne peut jouer un Etat dans les relations internationales est la largement affecté par la place qu'il occupe sur la carte du monde''.grâce à cette position, elles appelée par la nature à remplir une fonction politique d'harmonisation et de coordination avec ses neuf pays voisins.

    L'Immensité du territoire (2.345.000Km²) fait que dans le rapport Etas-dimension cet espace vitale lui procure des ressources très variées capables de financer une armée forte, puissante et dissuasive. Cela a donné naissance à cette idéologie de « Grand pays » ainsi cela devra dicter à la RDC une politique extérieure particulièrement et lui conférer le rôle de « Pole d'attraction dans ses rapports avec les autres Etas Africains».69(*)

    Cependant, il est à noter que la capacité d'organisation des groupes humains a aussi un grand rôle, mais ce sont les éléments géographique qui exercent une influence coercitive par ce qu'ils son plus mesurables et plus constants. On doit absolument tenir compte de facteurs économiques.

    2.1.2.3. Facteurs économiques

    Actuellement l'économie commence à supplanter la politique. Marx le stigmatise en disant que `'dans chaque société la base économique ou l'infrastructure, détermine la supers structure constituée des institutions juridiques et politiques, des idéologies, des philosophies, des façons de penser70(*). Cette thèse de Karl Marx se vérifie et se confirme de nos jours. Celle-ci a parfois détermine la forme de gouvernement et d'action politique d'un Etat dans les relations internationales.

    La RDC est potentiellement riche, elle se doit de développer son industrie pour exploiter ses différentes richesses pour que l'on puisse en tenir compte dans les décisions internationales. Pour que le les ressources économiques de la RDC deviennent un facteur déterminant, il faut qu'elles soient matérialisés. Malheureusement, en ter me macroéconomique, la structure de l'économie congolaise n'échappe pas aux critères de pays sous-développés comme centre de gravité les ressources humaines (démographique).

    2.1.2.4. Facteurs démographiques

    A travers les siècles et dans l'espace, l'homme demeure l'acteur principal et le centre d'intérêt de toute action ou phénomène international. Avec sa politique de plus de 6 millions d'habitants, estimation faite par la CIA71(*) la moitié de cette population varie entre 15 et 64 ans. Cette population importante peut servir le demain d'oeuvre pour la mise en valeur de ses richesses et manière dissuasive sur le plan infranational.

    Depuis le temps anciens, celui qui disposait le plus de combattants auraient remporté la victoire sur le champ de bataille. Mais si cette population n'est pas bien gérée, elle peut devenir un facteur de sous-développement. Il s'avère impérieux que cette population soit bien formée pour qu'elle constitue forcement un atout.

    2.1.2.5. Facteurs militaires et sécuritaires

    L'armée constitue l'un des instruments clés de la politique extérieur doit être bien organisé structurée, bien équipée et disciplinée. Les services de contre-espionnage et d'espionnage doivent été puissants, organisé et actifs capables de prévenir à temps les autorités de tout fait susceptibles de se produire pour une prise de décision rapide et efficace.

    Berdin A.72(*) épingle qu'un élément important pour «l'élaboration de la politique étrangère est le domaine des renseignements. Outre les informations recueillies ouvertement, on doit également s'appuyer sur des renseignements recueillis grâce à des moyens clandestins.

    Si l'on veut s'imposer sur l'échiquier international, notamment pour modifier la configuration du système international, il faut posséder une capacité militaire développée et à réaction rapide. Pour arriver à ce niveau, les effectifs doivent être augmentés ainsi que le Budget militaire qui était de 250 millions de dollars américains en 1997 selon la CIA73(*) doit être revue à la hausse. A ceux-ci, on doit encore prendre en compte les factures technologie.

    2.1.2.6. Facteurs technologiques

    La RDC doit s'investir à développer une technologie appropriée. Donc des grands moyens doivent entre consenties pur la recherche pour ne passe être lassée à la traine. Ceux qui disposent de cette technologie peuvent imposer leurs points de vue à l'extérieure.

    La maîtrise de l'information constitue un grand facteur de puissante mais il faut dispose des outils pour la véhiculer (stellites, émetteurs, internet). Il s'agit en fait de la technologie de communication et de information il s'agit en fait de la technologie de communication et de l'information . Le pays doit aussi se doter des équipements pour développer son industrie. Manufactures. Cela dans la mesure où l'on diminuera la dépendance vis-à-vis de l'extérieur en ce qui concerne les produits manufacturés. On devra produire sur place les produits de première nécessité.

    La technologie pourra servir à l'augmentation le niveau de vie de la population doit s'exprimer par une culture propre susceptible d'être être exportée.

    2.1.2.7. Facteurs culturels

    Ces facteurs jouent un rôle important dans le rayonnement de l'Etat à l'extérieur. Les Etats, dans leurs relations avec l'extérieur, se communiquent grâce par à la diffusion de leur culture (ex: la langue à l'étranger. A l'intérieur du territoire; l'Etat utilise les institutions telles que les Ministères de l'éduction, de la Culture et des Arts par le truchement des mécanismes comme l'école, les médias étatiques,... tandis qu'à la l'extérieur de l'Etat, on créer ou on utilise de centres culturels, les centres d'informations consulaires, des productions artistiques.

    Tous ces mécanismes mis en oeuvre peuvent être utilisés pour améliorer l'image du pays des lord que la RDC disposition d'une diversité culturelle qui a n'a rien à envier à certains Etas. Il faut profiter des échanges culturels pour une amélioration des rapports mutuels et une réduction des écarts de développement .Outre la culture on peut également tenir compte de l'idéologie.

    2.1.2.8. Facteurs idéologiques

    La politique extérieure peut être influencée par l'idéologie qui est appliquée dans le pays. C'est la constitution qui donne cet éclairage. Actuellement, la RDC s'atèle à la démocratisation de ses instituions seront respectés et garantis. Cela se extérieure ainsi que sur des décideurs dans la mesure où l'environnement international est généralement favorable.

    Toutes ces factures que nous venons d'évoquer sont habituellement pris en compte lorsqu'on élabore ou applique la politique extérieure. Ces deux processus devront l'objet de l'étude de l'étude du point suivant :

    2.2. Elaboration et conduite de la politique extérieure

    Dans ce point nous allons tenter d'épiloguer sur l'élaboration de la politique extérieure ainsi que de sa mise en oeuvre (conduite) en cernant le processus de cette phase de l'élaboration et en épinglant les différents organes qui participent aux prises de décision. L'élaboration et la conduite sont les deux phases importantes de la politique extérieure.

    2.2.1. Elaboration de la politique extérieure

    L'Elaboration est une des phases de la politique. Elle implique plusieurs sujets mais c'est au Président de la République qu'incombe la tache de concevoir, de coordonner et de déterminer les Grands axes de cette politique. Il est sans ignorer que le Ministère des Affaires étrangères et son administration sont également impliquées dans cette phase. Il décide, participe à sa préparation et ensuite il a met méthodiquement et quotidiennement en oeuvre par différents moyens pour atteindre les objectifs fixés qui sont à long, moyen ou court terme. Tout ceci bien sur dans la satisfaction des intérêts nationaux. Pour élaborer cette politique, le décideur est censé connaitre l'idéologie sur laquelle se base cette politique.

    2.2.1.1. La connaissance de l'idéologie

    On trouve cette idéologie dans la constituions qui éclaire la forme de l'Etat, le régime en place, la répartition de compétence, etc. C'est en fonction du régime en place qu'on détermine une politique particulière. Quelques années après l'indépendance, en 1965, on a vécu un régime totalitaire dans lequel l'Etat était fermé, fort et dominait tous les aspects ou les rouages de la vie nationale.

    La politique menée à l'extérieure n'était entreprises que pour soigner l'image du Chef de l'Etat (personnalisation des relations extérieures) et maintenir son régime. On a constaté donc une amalgame entre les intérêts du chef et ceux de l'Etat; une multiplicité des centres de décisions et interférences de beaucoup d'autres services dans la politique extérieure et enfin un froissements les foyers d'intérêt particuliers au mépris de l'intérêt supérieur de la nation.

    Actuellement avec l'ouverture démocratique les libertés fondamentales et les droits des citoyens sont garantis. Comme nous l'avons signalé plus loin que cela devrait se refléter dans le comportement des opérateurs et des foyers et des décideurs de la politique extérieure.

    Ceux-ci vont s'installer à défendre les intérêts nationaux surtout que les relations extérieures constituent un domaine de collaboration où diverses forces politiques devraient harmoniser leurs vues.

    L'Idéologie est connue, ensuite il faut passer à la préparation des décisions car Vuvu nous dit que « la politique est l'ensemble des décisions des mesures d'application dotées d'autorité».

    2.2.1.2. La préparation des décisions

    Dans ce processus il existe des instructions bien déterminées qui y participent dans chaque gouvernement. En RDC, le Ministère des Affaires étrangères est l'origine de décisions sur le plan théorique. Mais pratiquement d'autres Ministères interviennent également dans cette préparation. Nous pouvons à titre exemple citer : les ministères des finances du plan, de la santé, de la culturel et des Arts, des postes et télécommunications, des sports ...

    Le Ministère des Affaires étrangères dispose au sein de l'administration centrale des services généraux et spécifiques qui se mettent à la disposition de l'autorité et permettent :

    - d'étudier les dossiers des affaires courantes ;

    - de suivre les négociations en cours ;

    - de préparer la décision à prendre.

    A ceux-ci, il faut ajouter un réseau important d'agents qui sont repartis à travers le monde entiers dans les missions diplomatique (Ambassadeur) dans les missions consulaires ou les organisations internationales (représentants).

    Les dossiers envoyés par les diplomates qui retracent l'Etat de nos relation chaque années les directeurs des différents services et les directeurs chefs de services pour étudier et examiner les questions quotidiennes en rapport avec la défense des intérêts du pays à l'extérieur. Tous ceux-ci permettant de préparer les décisions.

    Après cette étape de préparation, il existe également des organes qui interviennent dans cette décision.

    2.2.1.3. Organes de décision de la politique extérieure

    Par ces organes nous dans appréhender la différente instruction de l'Etat qui ont un rôle à jouer sur l'échiquier l'international.

    Nous avons:

    - le président de la République (espace présidentielle)

    - le gouvernement ;

    - le parlement ;

    - les autres Ministères.

    a. Le Président de la République 

    Dans son article 65 à 79 la Constitution qui régit la transmission actuelle confère à ce dernier un rôle diplomatique de premier plan. Dans la pratique des pays à régime présidentiel, c'est le président de la République lui-même qui oriente qui l'application de la politique extérieure.

    Le Président nomme les ambassadeurs; accrédite ceux-ci auprès des conférences internationales et aux sommets avec ses pairs.

    Le rôle du Président en politique est de :

    - concevoir

    - coordonner

    - déterminer les objectifs généraux et spécifiques des relations extérieures.

    Pour concevoir cette politique extérieure, le Président reçoit des conseils des membres de son cabinet et de certains services de sécurité (C.S.E., A.N.R, E.M.R.M).

    Avant de prendre une décision de manière à parvenir toutes réactions négatives de la part de l'extérieure, le Président consulte tous ces services précités. Il est généralement constaté selon Schuman que les « les décisions à prendre sont, cependant préparées de concert avec le Ministère des Affaires étrangères qui demeure seul responsable naturel de la diplomatie »74(*).

    Le Président peut agir :

    · Morceau par morceau : on décide avec réserve pour attente la réaction du voisin, si c'est négatif, on cherche à modifier dans le sens de l'amélioration et si c'est positif, on renforce la décision initiale.

    · Par décision rationnelle : dans le cas d'espèce, le résident s'assure de tous les paramètres qui lui permettent de défendre les intérêts de l'Etats et la décision est prisent avec la maitrise de toutes les données.

    · Dans la coordination, le chef de transmet les instructions aux responsable qui interviennent dans la politique étrangère.

    · Pour déterminer, le chef de l'Etat fixe les grands axes ainsi que les objectifs à atteindre en vue de défendre les intérêts nationaux.

    b. Le Gouvernement

    C'est un organe de collaboration avec la Présidence de la République, le Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale recueillit toutes les informations qui proviennent du monde entier en tenant du cadre géographique et technique.

    La plus grande responsabilité incombe le au Ministère des Affaires étrangères au moment de la préparation de décision. Il s'appuie sur les rapports dressés par les différentes tes directions de l'administration centrale des Affaires Etrangères. Il doit disposer des informations exactes et sures, transmises rapidement et, pour ce faire le contrôle des services de communications s'impose.

    Le ministre des Affaires étrangères a pour fonctions spécifiques :

    - de négocier les traités ;

    - de mobiliser les traités ;

    - de coordonner les aides extérieures ;

    - d'assurer le suivi des informations ;

    - de chercher des solutions quoi se posent en matières de gestion des affaires des étrangères.

    Tous les ministres aident le gouvernement prendre les décisions rationnelles en matière de politique étrangère au cours du conseil des ministres. Les présentant de différents ministères appelés « Experts » participent dans les réunions des commissions mixtes.

    c. Le parlement

    Cet organe intervient dans la politique« étrangère en analysant tous les accords signé par le gouvernement. Il est constitué en son sein d'une commission dénommée « Commission des Affaires étrangères». Qui s'occupe des questions relatives à la politique (contrôle, législation, information...). Après cette «ébauche suer l'élaboration de la politique extérieure, dans le point suivant nous essayerons d'esquisser la mise en oeuvre de la politique extérieure ou sa conduite.

    2.2.2. Mise en oeuvre ou conduite de la politique extérieure

    Dans ce point, nous parlerons des organes qui sont actionnés pour la mise en oeuvre de la politique extérieure. Pour ce qui est des organes, nous avons à l'intérieure du pays le personnel de l'administration centrale et de quelques ministères techniques et en suite à l'extérieure du pays, l'administration périphérique dans laquelle on retrouve les missions diplomatiques, les postes consulaires et les représentations au sein des organisations internationales.

    Le Ministère des Affaires Etrangères comprend à sa tête trois cabinets, il d'abord celui du Ministre qui est assisté d'une collège de conseillers plus d'une directeur et son Adjoints, les deux autres cabinets s'occupent pour l'un des Affaires étrangères et pour l'autre de la coopération internationale, tous les deux dirigés par des Vices Ministres, pourvue des conseillers qu'on appelle assistants.

    Le directeur du cabinet du ministre gère le cabinet, s'occupe de la répartition de tous les dossiers qui peuvent atteindre le Ministre, assure également le contrôle des finances du Ministère.

    Parmi les conseillers, il le conseiller diplomatique qui joue un rôle capital. Il gère tous les rapports diplomatiques en provenance des ambassades, élabore les notes diplomatiques et les protestations, accompagne le Ministre à l'extérieur, s'occupe aussi Des audiences, de proposer une aide mémoire à l'intention du Ministre avant d'aborder une question avec individu.

    Les autres membres du collège des conseillers sont le Conseiller juridique, Le conseiller économique, le conseiller administratif, le conseiller politique, le conseiller financier et le chargé de mission qui coordonne les activités du Cabinet dans le cas de voyage (visa, passeport).

    Au niveau de l'administration centrale, nous avons plusieurs directions dont chacune s'occupe des études, recherche et planification dont les agents sont chargés d'analyser les questions économiques, sociales, techniques, culturelles, humanitaires, politiques, diplomatiques et sécuritaires connait une démobilisation des fonctionnaires, manque d'intérêts et de motivation or ce sont leur analyses qui devraient permettre à l'hiérarchie de prendre des décision rationnelles. Depuis un certains temps, les ministres en poste se détachent de l'administration centrale et ne travaillent qu'avec leurs cabinet.

    Pour ce qui est de l'administration périphérique, nous avons: les ambassades à vocation stratégique, économique, multilatérale, classique et sécuritaire. Le chef de mission diplomatique reçoit les instructions provenant de l'administration centrale. Il doit être présenté toutes les manifestations officielles qui sont organisées dans l'Etat d'accueil. Il doit négocier avec le gouvernement ou les partenaires dans l'Etat accréditaire. Il est obligé de suivre l'évolution politique, économique, sociale, cultuel et plus particulièrement sécuritaire pour en informer les autorités dans l'intérêt du pays.

    Le rôle que devrait le Ministres des Affaires Etrangères selon Berding75(*) est de :

    - « assurer que des décisions politiques nouvelles soient prises en fonctions des événements, ou dans la mesure du possible avant que la nécessité qu'en apparaisse publiquement;

    - de veuillez à ce que la politique qui a été adopté soit bien appliquée».

    L'administration des Affaire étrangères est rangée par plusieurs problèmes. A l'instar de tout ce que nous avons survolé au cours de notre étude, il faut également noter le problème de promotion. Le recrutement se fait en dehors de critères normaux. L'administration ne parvient pas à s'adapter aux changements intervenus sur la scène internationale et aux réalités du moment. le foisonnement de plusieurs centres de décision, les interfaces de beaucoup d'autres services dans la suite de la politique extérieure et le manque des moyens financiers adéquats font que la politique étrangère congolaise ne parvient pas à sortir du Vuvu76(*) nous dit que la politique extérieure est une politique de moyen. La faiblesse de la politique intérieure congolaise fait que nous connaissons des difficultés énormes dans la en suite de la politique extérieure.

    Des Moyens matériels, financiers et Humains devront être mis en branle ou actionnées pour que notre politique extérieure soit puissante. On devra savoir que la politique internationale est un rapport général des forces. Pour garantir cette puissance, il nous faut avoir, comme nous l'avons souligné bien avant, une armée forte aux dispositifs bien structurés, une diplomatie forte avec moyens financiers et humains adéquats et enfin les services spéciaux (renseignements) actifs et très organisés. C'est dans le chapitre suivant que nous allons essayer d'élucider la place et le rôle de ces différents services de sécurité.

    CHAPITRE III

    PLACE ET ROLE DES SERVICES DE SECURITE EN RDC

    Dans ce chapitre, il est question de cerner les services de sécurité en RDC. Ainsi, nous allons scruter leurs origines, appréhender les différents services qui s'occupent du domaine de la sécurité. Ensuite, nous nous efforcerons d'établir le rapport existant entre ces services et l'exercice de la politique étrangère. Enfin, âpres a voir épilogué sur ces différents point, nous consentirons nos effort en faisant une évaluation neutre sur le rôle et la place de services de sécurité dans la politique étrangère du pays.

    Section 1. Origines

    La grande majorité de services de sécurité tirent leurs depuis l'époque coloniale belge. Leurs organisations ont variés en fonction de l'aspect dynamique de la menace. Ces services n'ont jamais été stables quant à leurs dénominations, leurs fonctionnements et leurs organisations. Cela variait en fonction du temps et selon le régime politique en place. Chaque corps possède son histoire propre qu'il a acquise depuis la colonisation jusqu'aujourd'hui.

    Les forces armées combattantes ont été constituées depuis l'époque coloniale .Le gros de troupes était constitué essentiellement d'élément indigènes recruté localement .les officiers étaient tous de race blanche. Ces éléments étaient très vaillants dans des batailles de Gambela, de Saio, de rad jaff ou d'Assossa en Afrique orientale (Ethiopie) vers 1941 vau cours desquelles ils ont connu une victoire sur les allemands.

    Les forces de police qui étaient particulièrement dociles à l'administration coloniale, ont bénéficié d'une organisation efficace. On comprendra bien cette attitude dans la mesure où elle se présentait comme l'outil le plus adapté pour asseoir l'autorité du colonisateur. Les grandes étapes de l'histoire de force de police sont marquées par les périodes de changement politique que le pays a connues. Nous allons essayer lorsque nous évoquerons différents services de remonter historiquement leurs organisations. Ces différents services de sécurité sont ; la police nationale congolaises (P.N.C) ; l'Etat -Major des renseignements Militaires (EMRM) ; la Direction générale des Migrations (DGM) : l'Agence Nationale de renseignement (ANR) et le comité pour la sécurité d'état (CSE).

    Section 2. Service de sécurité en R.D.C.

    Dans cette section, nous tenterons d'évoquer différents services de sécurité qui concourent à l'élaboration et à la conduite de la politique extérieure d'une manière ou d'une autre.

    2.1. La police nationale congolaise (P.N.C)

    Dans ce point, il sera question d'épingler l'histoire de ce corps de métier, son organisation, ses attributions et sa participation dans la politique internationale.

    2.1.1. Historique

    La P.N.C. Actuellement est une émanation de ce que fut la gendarmerie nationale et la garde civile de l'époque de la deuxième république. Par le décret royal du 3 Août 1925, le Roi des belges enjoignit au gouvernement du Congo- belge d'organiser un corps pour accomplir les missions de faire respecter la loi, d'assurer le maintien de l'ordre public et le rétablissement de la paix sur l'ensemble du territoire .Le colon a instruit au policier de l'époque à mépriser (cogner, matraquer...) ses compatriotes. Son niveau d'instruction était trop bas, bas d'où l'entretien d'un sentiment de haine entre les policier et la population civile .Pour traduire cet état d'esprit, le policier se faisait appeler tantôt « Mbila » tantôt « Yande ».

    En 1948 (le 10 décembre), ou institua au Congo un corps de police territoriale à recrutement régional pour assurer les fonctions de maintient de l'ordre sous l'autorité provinciale.

    En 1959 soufflait déjà le vent indépendances en Afrique, les autorités belge tentèrent d'africaniser les cadres de cette police. Quelques jeunes éléments sortirent de la première promotion de Matete (Kinshasa) et d'Elisabethville (Katanga).

    La division du pays en 22 provincettes porta un coup de massue à la police qui dans ce cas d'espèce, vit naître des nouvelles unités de police au service de nouvelles autorités provinciales ainsi créées.

    En 1963, il arriva la mutinerie de certains policiers de Kinshasa plus précisément ceux du camp Lufungula qui manifestèrent leurs mécontentements en internant leurs chefs. Les policiers participèrent activement dans la lutte contre les rebelles avec la création d'une police opérationnelle par un Arrêté du ministre l'intérieure Victor Nendaka.

    Par le décret-loi du 13 mars 1965, le président KASA-VUBU publia un modus vivendi du corps e police .en plus de sa mission traditionnelle, la police devrait se rapprocher de la population pour aider celle-ci à juguler les invasions et les actes de banditisme dans le pays. Les bandits de grand renommé furent mis hors état de nuire .On peut citer : Angwalima, Big John, William Booth, etc.

    Quelque mois après intervient un changement de régime (24/11/1965), le nouveau gouvernement de Mobutu s'attela à reprendre des dispositions qui s'avéreront très salutaires dans la réunification des ces corps sous un commandement unique et ainsi extirpait de toute velléité régionaliste.

    En 1972, il fut crée la Gendarmerie nationale entrainant à cet effet la suppression de la police nationale dont les éléments furent incorporés dans ce corps nouvellement mis en place.

    Vers le mois Août 1984, une autre unité qui assurera presque les mêmes missions que celle de la Gendarmerie Nationale fut créée. Il s'agit de la Garde Civil, un service presque paramilitaire qui a connu une tribulation extrême pour soutenir le régime de Mobutu.

    A l'avènement de L.D Kabila en 1997, ces deux furent dissouts pour laisser la place à la nouvelle police nationale congolaise avec les attributions et missions traditionnelles (une police moderne.)

    2.1.2. Missions, rôles, attributions

    Sans la police, on vivrait probablement dans l'anarchie. Ainsi la police joue un rôle important de catalyseur. Elle concourt incontestablement à l'amélioration de l'environnement social, au point que, passer une journée ou une nuit sans police signifierait, vivre dans un monde insécurisé, sans paix. Elle est l'incarnation de l'Etat, du pouvoir public. Les missions, rôles et attributions sont consignés dans la constitution de 2006 de la RDC. de l'Art 182 à l'Art 186.

    Ø La police nationale est chargée de la sécurité publique, de la sécurité des personnes et de leurs biens, du maintient et du rétablissement de l'ordre publique ainsi que de la protection rapprochée des hautes autorités (Art 182).

    Ø La police nationale est apolitique .Elle est au service de la nation congolaise, nul ne peut la détourne à ses fin propres. La police nationale exerce son action sur l'ensemble du territoire national dans le respect de la présente constitution et des lois de la république. (Art 183).

    Ø La police nationale est soumise à l'autorité civile locale et est placée sous la responsabilité du ministère qui a les affaires intérieures dans ses attributions (Art 184).

    Ø Les effectifs, à tous les niveau ,les fonction de commandement en tout temps et en toute circonstance, doivent tenir compte des critère objectifs liés à la fois à l'aptitude physique ,a une instruction suffisante et à une moralité éprouvée ainsi qu'à une représentation équitable des province.(Art 185)

    Ø Une loi organique fixe l'organique fixe l'organisation est le fonctionnement de la police nationale.

    Organisation structures et fonctionnement

    Outre la constitution du 18 fév. 2006, la police nationale est dotée d'une loi organique n° 11/013 du 11/Août /2011 portant son organisation et fonctionnement.

    I. Missions

    I.1. Missions ordinaires

    Les missions ordinaires s'exercent dans le cadre du service morale de la police. Elles ont pour but de prévenir les troubles à l'ordre public et les infractions, de constater celles-ci, d'en rassembler les preuves, d'en rechercher et d'en identifier les autres et de le déférer devant l'autorité compétent judiciaire. Ces missions comprennent notamment :

    1. Les renseignements généraux

    2. La lutte contre la criminalité

    3. La lutte contre le terrorisme

    4. La lute contre les violences liées au genre, la surveillance et la protection de l'enfant.

    5. La sécurité routière, de voie de communication, et de transport

    6. La surveillance physique des frontières

    7. La participation au secours de la population en cas de catastrophe et de sinistre

    8. La sauvegarde de l'hygiène et de la salubrité publique.

    I.2. Missions extraordinaires

    Les missions spéciales sont celles dont l'exécution n'a lieu qu'en vertu de la réquisition écrite émanant de l'autorité administrative ou de l'autorité judiciaire.

    I.3. Mission spéciales

    Les missions spéciales sont celles qui s'exercent suivant les circonstances, au titre de suppléance, d'appui ou de concours à d'autres services y compris les missions diplomatiques et consulaires de la république. Dans le cas de ces missions des membres du personnel de la police nationale peuvent être détachés auprès des ces services. La police nationale participe à la lutte contre la fraude, la contrebande, le braconnage et le vol substance précieusement et services spécialisé compétents en la matière. La police nationale veille à la protection de l'environnement et aux initiatives et son concours aux organismes et services spécialisés compétents en la matière.

    I.4. Les structures

    La police nationale comprend les structures ci-après :

    Ø Le conseil supérieur de la police

    Ø Le commissariat général

    Ø L'inspection générale

    Ø Les commissariats provinciaux

    Ø Les unités territoriales et locales.

    I.4.1. Le conseil supérieure de la police

    Le conseil supérieur de la police est composé de :

    1. Ministre de l'intérieure, sécurité et affaires coutumières ;

    2. Ministre de la justice et droit humains ;

    3. Commissaire général

    4. Inspecteur général ;

    5. Commissaires généraux adjoints ;

    6. Directeur général des écoles et formations et les

    7. Commissaires provinciaux .Il dispose d'un secrétariat permanant dont le responsable doit avoir au moins le sang de commissaire supérieure ou offre supérieur de la police. Il est présidé par le ministre ayant les affaires intérieures ses attributions.

    I.4.2. Le commissariat général

    Le commissariat générale est une structure de commandement, il est dirigé par un commissaire général ce dernier est la catégorie de commissaire divisionnaire, il est assisté de trois adjoints de la catégorie de commissaire divisionnaire charger respectivement de la police administrative, de la police judiciaire et de l'appui et gestion.

    I.4.3. L'Inspection générale

    L'inspection générale, est une structure de contrôler, d'audit, d'enquête et d'évaluation des services de la police nationale relevant du ministre ayant les affaires intérieures dans ses attribution. L'inspecteur général, a pour mission de veiller à l'application stricte des lois règlements de la République par le personnel de la police nationale, des directives et instructions relatives au bon fonctionnement de celle-ci. L'Inspection générale est dirigée par un inspecteur de la catégorie des commissaires divisionnaire, il est assisté de deux adjoints de la catégorie de commissaire divisionnaire sous la direction de l'inspecteur général, les inspecteurs généraux adjoints sont respectivement chargés de contrôle, d'audit, d'enquête d'évaluation et de l'appui logistique.

    I.4.4. Le commissariat provincial

    Le commissariat provincial est une structure de commandement des unités de police au niveau de chaque province, il relève du commissariat général de la catégorie de commissaire divisionnaire supérieur chargé respectivement de la police administrateur, judiciaire d'appui et gestion.

    I.4.5. Les unités territoriales et locales

    Les unités territoriales et locales sont implantées conformément à la subdivision administrative du territoire national et selon les besoins sécuritaires.

    N.B. Concernant ces structures, la police nationale utilise encore celles contenues dans le décret 002/févr. 2002 portant fonctionnement et organisation de la police nationale congolaise peut-être jusqu'à l'expiration du délais prévus dans les dispositions, transitoires, abrogatoires et finales de la loi organique n°11/013 du 11/Août/2011. Il en de même de plusieurs dispositions organisant de manière plus détaillée, les unités et sous unités. Les unités spécialisées de la Police Nationale attendent le décret du 1er ministre, chef du gouvernement tel que l'a souhaité le législateur, mais en attendant les deux textes sont utilisés, c.à.d. le décret N° 002/FEV/2002 aussi.

    C'est dans ce décret qui continue à être utilisé concomitamment avec la loi organique portant organisation et fonctionnement de la police nationale actuelle qu'on trouve la création des unités spéciales à caractères spécifiques comme :

    La LENI (Ex PIR) : c'est une force spéciale de la police nationale chargée d'appuyer les unités territoriales et les FARDC selon le cas.

    Il faut reconnaitre que cette unité a perdu sa philosophie depuis un certain temps. Mais la motivation profonde de la création de celle-ci était de freiner toutes sortes de menaces internes comme externes, comme c'est le cas en Espagne où c'est cette unité (PIR) est considérée d'élite et s'occupe de la sécurité du Roi et de sa Cour.

    En Angola, cette unité est formée dans la complexité au point qu'elle participe aussi à des campagnes militaires et avec succès, d'ailleurs c'est un de leur bataillon anti-terroriste qui fut envoyé en RDC vers les années 98 pour aider la RDC à bouter dehors les militaires Rwando-Burundo-Ougandais venus s'emparer du barrage d'Inga (Axe Bas Congo Songololo), raison pour laquelle cette unité doit être continuellement formée physiquement, moralement et psychologiquement.

    La PSR : Police spéciale de roulage est chargée de réguler le trafic routier, de constater et de traiter tous les cas d'accident liés à la circulation routière.

    La Brigade de garde : cette brigade est chargée de sécuriser les hautes autorités du pays, les personnes dont les activités méritent une protection spéciale (VIP), sécuriser les installations publiques.

    La police de frontières : elle s'occupe de toutes les frontières de la RDC. Cette unité est nouvellement créée et est entrain d'être implantée progressivement dans l'ensemble du territoire nationale, elle travaille en collaboration avec la Direction Général de Migration et d'autres services des sécurités affectés dans des frontières.

    I.5. Fonctionnement

    L'action des autorités administratives responsables du maintien est du rétablissement de l'ordre public s'exerce à l'égard de la police nationale par voie de réquisition. Sauf urgence ou cas de force majeur, toute réquisition doit être écrite, elle mentionne la disposition légale en vertu de laquelle elle est faite, en indique l'objet, est datée et porte les noms et qualités ainsi que la signature de la l'autorité compétente. Toute fois, la réquisition verbale faite en cas d'urgence ou de force majeur doit être confirmée par écrit dans les vingt-quatre heures.

    1.5.1. Participation dans la politique extérieure

    Par ses agents cantonnés près des postes frontières, la police Nationale congolaise par le biais de sa police des frontières apportent des informations auprès des autorités sur plusieurs questions auxquelles elle peut avoir connaissance dans l'exécution de sa mission.

    Ses experts participent dans des commissions mixtes surtout axées sur des questions sécuritaires. Plusieurs éléments, de ce corps sont entrain d'être formés à l'étranger et au pays grâces aux différentes coopérations bilatérales ou multilatérales. C'est le cas des unités de la Légion Nationale d'Intervention (Ex PIR) formées par les français en France et en RDC (Kasangulu) entre 2009 et 2011. D'autres furent formées par l'Eufor, la Monusco ainsi que par d'autres pays comme : R.S.A, Angola, Egypte, Nigeria etc.....

    Elle collabore également avec l'INTERPOL dans le cadre de recherche des criminels internationaux. Actuellement une centaine des policiers, officiers et sous officiers de la PNC sont déployés en Cote d'Ivoire, en Haïti dans le cadre des nations unies donc dans une mission mixte internationale.

    La direction générale des migrations D.G.M

    La direction Générale des Migration en sigle D.G.M est un corps de police qui s'occupe de l'émigration et de l'immigration.

    Dans ce point, il sera question d'un petit historique sur ce service, ses attributions, son organisation ou fonctionnement et sa participation dans la politique étrangère.

    1.5.2. Historique

    Ce service qu'est la D.G.M faisait un seul corps avec l'actuelle A.N.R (Agence Nationale de Renseignement). C'est vers l'année 1987 par l'O.L n°87-003 du 07/01/1987 que ce corps se sépara de l'ancienne A.N.D (Agence Nationale de Documentation) pour devenir A.N.I (Agence Nationale d'Immigration). Cette dernière devrait s'occuper des questions ayant trait à la police des étrangers, à l'immigration et à l'émigration c'est-à-dire de tous les mouvements migratoires, à la police des frontières, etc.

    C'est le 18 mai 1997 à l'avènement de M'zee LD Kabila au pouvoir que ce corps fut crée spontanément avec à sa tête l'ancien directeur général Pierre Yambuya sur les cendres de l'ex Agence Nationale d'Immigration.

    Elle a connue une profonde réorganisation par le décret-loi n°002/2000 du 11 janvier 2000 portant création et organisation de la DGM. En voici les attributions.

    1.5.3. Attributions

    La DGM a comme attributions :

    - L'exécution de la politique du gouvernement en matière d'immigration ;

    - L'exécution sur le sol congolais, des lois et règlements sur l'immigration et l'émigration ;

    - La police des étrangers ;

    - la police des frontières ;

    - la délivrance de laissez-passer aux nationaux et des visas aux étrangers.

    - la collaboration dans la recherche des criminels et malfaiteurs ou des personnes suspectes signalées par l'organisation internationale de police criminelle (O.I.P.C/INTERPOL).

    Elle fonctionne avec des structures et une organisation bien adaptée.

    1.5.6.Structure organisation et fonctionnement

    La DGM est placées sous la tutelle du ministre de l'intérieur. Pour ce qui est de ses structures, il y a :

    - le directeur général assisté d'un directeur général adjoint chapeautant cet organisme.

    - les directions centrales qui se trouvent à son siège à Kinshasa.

    - les directions provinciales

    - les services rattachés à la chancellerie prés des missions diplomatiques.

    Sur le plan organique, nous avons :

    · le directeur général et le directeur général adjoint qui sont nommés et le cas échéant, relevés de leurs fonctions par le président de la république.

    Le D.G coordonne l'ensemble des activités de ce service conformément aux lois et règlements en vigueur. A cet titre, il :

    1° assure la direction de l'organisme et veille à sa bonne marche ;

    2°donne l'impulsion nécessaire au service par voie d'instruction, d'inspection et contrôle ;

    3° Gère le personnel, les ressources financières ainsi que le patrimoine mobiliers et immobiliers de la D.G.M conformément aux lois et règlements en vigueur en la matière ;

    4° veille au respect de la déontologie et de la discipline dans les services ;

    5° Représente la D.G.M dans ses rapports avec les tiers, il statue par voie de décision ;

    Le D.G.A assure l'intérim du D.G en cas d'absence ou d'empêchement de celui-ci.

    Le D.G peut lui délègue une partie de ses attributions avec signature subséquente ou lui confier la supervision d'un ou des plusieurs secteurs d'activités.

    · Les directions centrales sont les suivantes :

    1° la direction des frontières ;

    2°la direction de la police des étrangers ;

    3°la direction de la chancellerie ;

    4°la direction d'études, documentation et informatique

    5° la direction technique de la logistique et de transmission ;

    6°la direction des finances.

    7° la direction des ressources humaines et formation.

    Les directions centrales sont subdivisées en sous-directions, divisions, bureaux, cellules, postes, sous-postes et antennes.

    · Les directions provinciales sont installées dans les chefs lieux de chaque province. Elle est chargée dans leur ressort respectif des tâches non- dévolues aux directions centrales.

    · Des services rattachés à la chancellerie prés les missions diplomatiques à l'étranger peuvent être ouverts sur autorisation du président de la République. Le personnel de la D.G.M est soumis aux prescrit de la loi n°81/003 du 17 juillet 1981 portant statut du personnel de carrière des services publique de l'Etat.

    · Les agents et fonctionnaires de ce service ayant au moins le grade d'inspecteur adjoint sont d'officier de police judiciaire à compétence générale. Cette compétence s'étend sur toute l'entendue du territoire national.ils sont placés sous les ordres et la surveillance du directeur général de migrations. Ils transmettent immédiatement leurs procès ver baux au D.G qui les envoie à son tour à l'officier du ministère publique prés les juridictions civiles et militaires selon le cas. La D.G.M dispose d'un budget d'exploitation et d'investissement émargeant aux budgets annexes de l'état. Cet organisme joue un grand rôle dans la politique extérieure.

    2.2. Participation dans la politique extérieure

    La D.G.M participe intégralement dans politique étrangère surtout que le gouvernement lui donne le plein pouvoir de l'exécution de la politique de migration. Politique sur laquelle elle est censée apporter ses avis et ses propositions au gouvernement.

    D'abord, elle est présente dans les services de chancellerie près des missions diplomatiques de la R.D.C à l'étranger. C'est elle en tant que service de sécurité qui renseigne le gouvernement sur tous les individus qui veulent entrer dans le pays (surtout sur leurs intention, leur préoccupation...) lorsqu'ils font une demande de visas.

    Elle participe dans des commissions mixtes surtout sur les questions de sécurité au niveau des frontières.

    La collaboration avec l'INTERPOL dans la recherche des criminels et malfaiteurs internationaux démontrer parfaitement une autre manier de sa participation dans la politique dans la politique internationale.

    Elle collabore également avec le H.C.R (Haut commissariat des nations Unies pour les réfugiés) dans la gestion sur nos frontières du flux des réfugiés internationaux, Un phénomène important qui exige une grande vigilance par ce service pour éviter l'infiltration d'éléments étrangers.

    2.2.1.L'Etat-major des renseignements militaires

    L'Etat-major des renseignements militaires en abrégé E.M.R.M est un des grands services de la communauté du renseignement congolais. Il est une unité des forces Armées de la république démocratique du Congo et s'occupe particulièrement des renseignements dans les domaines militaires ou touchant le domaine de la défense nationale. Il sera question d'évoquer dans ce point d'une petite historique de ce service, ses attributions et ainsi sa mission, son organisation ou fonctionnement et enfin sa participation dans la politique étrangère.

    2.2.3.Historique

    L'E.M.R.M. a connu plusieurs appellations selon le régime en place. Après l'avènement du général Mobutu aux commandes de pouvoir en 1965 que furent réorganisées les Forces Armées et ses services de renseignements. Pour la petite histoire, c'est à la date du 05 août 1888 que naquit la Force Publique, embryon de l'armée actuelle. Cette dernière fut successivement appelée :

    - La Force Publique (F.P) de 1888 à 1960 ;

    - L'Armée Nationale Congolaise (A.N.C) de 1960 à 1971 ;

    - Les Forces Armées Zaïroises (F.A.Z) de 1971 à 1997 ;

    - Les Forces Armées Congolaise (F.A.C) de 1997 à 2004 ;

    - Les Forces Armées de la R.D.C (F.A.R.D.C) de 2004 à ce jour.

    Mandjumba relate que « d'abord instrument de la puissance coloniale pour l'occupation du territoire et la répression des Resistances populaires, l'Armée est devenue depuis l'Independence le garant de la sécurité nationale, de l'intégrité du territoire, de l'ordre et de la paix dans le pays ».

    En 1953, les autorités belges procédèrent à l'ouverture à Luluabourg (Kananga) de l'école pour la formation des gradés d'élite de la force publique (F.P). En septembre 1959, une école des adjudants de la F.P fut ouverte à Luluabourg et au sein de celle-ci fut instituée une unité de la gendarmerie. Dans la décennie 60, le pays alla connaitre des graves mutineries de son armée entraînant .les rebellions et les sécessions.

    C'est ainsi que Mobutu va entreprendre des réformes profondes sur cette armée. On créera l'O.R (Office de Renseignement) au sein de cette armée qui remplira la fonction de deuxième bureau. Il sera plus tard dénommé service de renseignements militaires et d'Actions (SE.R.M.A.) ensuite viendra le S.A.R.M (service d'action et de renseignements militaires) par l'O.L n°86-278 du 06/11/1986.

    Le 17 Mai 1997, le président L.D. Kabila fera naître sur les cendres du SARM une autre institution qui sera dénommée le Service de Dépistage Militaire des Activité Anti-partie (DMIAP). Avec la réunification des armées (gouvernementales et ex-rebelles) en F.A.R.D.C, cet organisme prendra le nom de l'E.M.R.M (Etat Major des Renseignements Militaires) en 2004. A ce service est confié des missions bien définies et des attributions particulières.

    2.2.4. Attributions

    A la lecture du décret-loi n°002/2001 du 28 janvier 2001, il stipulé que l'E.M.R.M. est un service pour recueillir les renseignements militaires, les analyser, les traiter et doit réagir en conséquence. Il est chargé de sécuriser la population nationale et étrangère des affres et bavures militaires. Il s'attèle également à identifier les infiltrations par le contrôle de routine des documents et des papiers d'identité. Il détecte les fictifs et les étrangers irréguliers qu'ils dénoncent auprès de la D.G.M.

    Il contrôle et surveille les frontières du pays .Et enfin se service mène les opérations militaires pour mater les rebellions, lés mutineries et les foyers de tension où sont impliqués des militaires. Prévenir tout danger, menaçant l'intégrité territoriale, contrecarrer et réduire toute action de l'ennemie potentielle et de ses alliés à l'intérieur comme à l'extérieur.

    2.2.5.Structure organisation et fonctionnement

    C'est le ministre de la défense nationale, de la démobilisation et des anciens combattants qui assure la tutelle de cet organisme. Pour ce qui est de cette structure, à la tête de l'E.M.R.M se trouve un chef d'Etat-major qui a le rang d'Officier Général. Tous les grades de la hiérarchie militaire y sont présentes : du soldat de première classe jusqu'au général. Donc de l'agent d'exécution en passant par l'agent de maitrise, par le cadre subalterne jusqu'au cadre supérieur.

    L'E.M.R.M est structuré en quatre départements qui sont ;- le département des opérations,-le département intérieur ; - le département extérieur et le département de la sécurité militaire.

    - Le département des Opérations :

    Il assure le service des opérations, militaire s en cas d'urgence et d'extrêmes nécessités.

    - Le département intérieur :

    Il reveuille toutes les informations en rapport avec la situation militaire à l'intérieur du pays.il contrôle les éléments en poste fixe et en mouvement. Il assure aussi la garde rapprochée des autorités publiques.

    - Le département extérieur.

    Ce département recherche toutes les informations à caractère militaire à l'etranger.il se charge de l'espionnage et de contre espionnage dans les secteurs de l'armement, dés effectfs.IL assure la formation et le social du soldat ou troupe en général en dehors des frontières nationales.

    - Le département de la sécurité militaire :

    - Il se charge de centraliser et d'étudier toutes les informations recueillies par le département des opérations, intérieur et extérieur. Apres avoir centralisé toutes les informations, assure son traitement et sa diffusion.

    - Au sein l'E.M.R.M, on retrouve les officier de police judiciaire qui sont chargés d'instrumenter des dossiers à coloration judiciaire.ils peuvent les déférer devant les cours et tribunaux militaires, l'E.M.R.M fonctionne comme un service militaire.

    Tous les agents de cet organisme sont des soldats de F.A.R.D.C, ils jouissent de leur solde suivant le statut des militaires et policiers de la R.D.C le ministère de la défense, de la démobilisation et les Anciens combattants coordonne toutes les activités policières et militaires de l'E.M.R.M. Il s'en rassure de leur régularité et ensuite il les transmet au près des instances judiciaires supérieures. L'E.M.R.M de part ses mission est censé participer activement au processus de décision de la politique extérieure.

    2.2.6. Participation dans la politique extérieure

    L'E.M.R.M en tant qu'organisme de renseignement joue un rôle capital, occupe une place prépondérante dans la prise de décision sur la politique internationale déterminant la vie de la nation. Lorsque l'autorité doit déclarer une guerre ou faire participer l'armée dans une guerre avec une nation étrangère, c'est l'E.M.R.M qui peut déterminer la périodicité probable, l'armement à utiliser, l'effectif des troupes à positionner au front, les stratégies et les techniques de combat à entreprendre. C'est l'EM.R.M qui s'occupe du choix des futurs étudiants officiers à envoyer à l'étranger, des choix de pays, des écoles ou des lieux de stage. Il est chargé de la surveillance de ces étudiants lors de leurs formations pour éviter qu'ils soient manipulés par agence des puissances étrangères.

    L'EM.R.M mène les études fiables et présente tous les éléments lors des signatures de protocole d'accord sur les questions militaires, d'équipements d'armement ou l'installation des industries des armements. Il participe également aux réunions des commissions mixte.ses rapport et conclusion sont forcément pris en considération. Il étudie les finalités à atteindre, les objectifs à poursuivre, etc. C'est un service qui occupe le noyau central sur le plan diplomatique il joue un rôle de banque des données. Données qui sont recueillies par les attachés militaires en poste dans les missions diplomatiques ; ils sont coordonnateurs des activités de l'E.M.R.M à l'étranger.

    2.2.7.Historique

    Depuis l'époque coloniale, les belges ce sont attelés aux missions de renseignement en instituant un service chargé de la sûreté nationale du Congo belge et du Ruanda-Urundi. En novembre 1957, le Roi des belges entreprit par un décret la réforme de l'administration de la colonie en définissant les missions de la sûreté qui se distinguaient de celles des forces de police par son caractère exclusivement préventif.

    Il s'agissait de rechercher, d'interpeller et de diffuser a titre préventif des renseignements politiques, économiques, socioculturels intéressants la sécurité de l'Etat, de collaborer avec le service les affaires indigènes, de la police, des affaires politique, de la force publique et le service belge des étrangers ; Et enfin surveiller les diffusions de la presse.

    La sûreté devait veiller à la sécurité du territoire. Cette mission impliquait la surveillance des personnes, des l'état (mouvement subversifs, menées révolutionnaires, détention illégales d'arme, actes de sabotage...). On créa un bureau de liaison pour assurer la coordination avec la force publique et l'administration de la sûreté.

    En 1960, le 28 juin à minuit, le service de la sûreté du Congo belge et du Rwanda -Urundi va devenir la sûreté de la république. L'ensemble du personnel fut mis a la disposition des autorité politiques nouvellement installées. Plusieurs nouveaux ministres entreprirent les tentatives pour contrôler la sûreté. Mais le premier ministre patrice Lumumba réclama le rattachement de l'administration de la sûreté sous sa direction. Cet organisme n'a pas pu maitriser ou prévenir les situations qui ont prévalues quelques jours après l'indépendance en l'occurrence la mutinerie de la force publique, la sécession katangaise, etc. jusqu'au point même ou il perdit confiance du premier ministre.

    Lors du règne de Mobutu après 1965, on essaya d'organiser ce service. On a connu de changement de dénomination, et les restructurations se faisaient services. D'ou une instabilité très marquée. Ce service changea de nom plusieurs fois .Du centre national de documentation (C.N.D) par l'O.L n°69/037 du 09/08/1969 au service national d'intelligence (S.N.I.), ensuite il devient le centre national de recherche et d'investigation (C.N.R.I) par l'O.L n°80/074 du 29/04/1980,par après il sera scindé en deux l'agence nationale de documentation (A.N.D),ancêtre de l'actuelle D.G.M .A l'issue de reformes politique entreprise en 1990,on essaya d'humaniser ce service il devint service national d'intelligence et de protection (S.N.I.P). Avant l'avènement du régime de L .D Kabila, il acquit sont ancienne appellation de la direction de la sûreté nationale (D.S.N) qui changeât par l'actuelle Agence nationale de renseignement (A.N.R) en 1997. Les missions et attribution de l'A.N.R feront l'objet du point suivant.

    2.2.8.Attributions et missions.

    L'A.N.R est un service technique de l'Etat qui dépend de la présidence de la république. Elle a pour attribution de :

    - Recueillir, collecter, analyser et étudier et diffuser toutes les informations d'ordre politique, économiques, social, culturel, et les rendre en renseignement sur les questions touchent directement ou indirectement à la sécurité intérieur et extérieure de l'Etat ;

    - Effectuer les missions de contre -espionnage et de lutter contre la subversion ;

    - Contre toutes les tentatives tendant à déstabiliser les institutions du pays ;

    - Conseiller le gouvernement sur les questions de sécurité nationale ;

    - Prévenir le gouvernement, les autorités provinciales, les chefs d'entreprises, tout citoyen ou groupe de citoyens des risques d'actes nuisibles ;

    - Surveiller les frontières nationales.

    La caractéristique principale de ses missions est la prévention. Mais elle joue aussi un rôle répressif et un rôle commutant. L'A.N.R possède ses structures propres, son organisation et son fonctionnement qui sont déterminés.

    2.2.9. Structure, organisation et fonctionnement

    En termes de structures, l'agence est chapeautée par un administrateur général et ce dernier est assisté par un administrateur général Adjoint. Elle est structurée en trois départements qui sont dirigés par des administrateurs principaux.

    - Le département de la sécurité intérieure.

    Ce département est chargé de l'investigation, de l'étude de l'information, du contre -espionnage, de l'identification et des renseignements généraux. Il gère aussi le personnel de toute l'administration.

    - Le Département de la sécurité extérieure

    Dans ce département on s'occupe des Operations (service d'action) de l'étude de l'information sur le plan extérieur .il gère le service de communication.

    - Le département d'appui.

    Il s'occupe de l'académie c'est-à-dire, la formation, les stages, les recyclages, etc. Il gère les dispensaires et s'occupe de la logistique (stations) et des approvisionnements. Ses rapports sont adressés directement au président de la république par le canal du conseiller spécial en matière de sécurité.

    L'A.G peut répondre devant le parlement des actes et de comportement de son personnel. Il peut, à tout moment être appelé à comparaître devant la commission de la défense et de sécurité ou devant toute autre commission ad hoc pour apporter son témoignage sur les questions de sécurité nationale.

    L'A.N.R n'est pas un organe de répression au service du gouvernement. De ce fait, elle est censée de recourir aux autorités judiciaires dans la mesure où le dénouement d'une enquête peut nécessiter une instruction judiciaire. Les agents ayant au -moins les grades d'inspecteur Adjoint sont d'office des O.P.J à compétence générale. Ils transmettent leurs procès-verbaux à l'A.G qui les envoie immédiatement à l'O.M.P près les juridictions civiles et militaires selon le cas. L'A.N.R prépare son budget annuel qu'elle soumet au gouvernement pour son fonctionnement.

    Outre les services rattachés à l'administration centrale, l'A.N.R est installée dans chaque province (chef-lieu) ou se trouve un REDOC (Résident de Documentation) qui supervise toutes les activités de l'agence. Elle est censée plonger ses tentacules partout c'est-à-dire sur tous les niveaux de la vie nationale. Elle s'intéresse aux incidents, aux moeurs, aux mouvements d'idée, aux attitudes pouvant avoir des répercussions sur l'état d'esprit des populations. L'A.N.R. occupe une place de choix et joue un rôle primordial dans la politique étrangère.

    2.2.10.Participation dans la politique étrangère

    L'A.N.R. ne doit pas de choisir la finalité de la politique étrangère au travers des ses rapports. Mais il revient à elle de présenter les options et les renseignements qui vont servir aux choix de la décision. Nous le savons que le renseignement est la clé de toutes décision nous dit le Comte De Marenches l'A.N.R participent dans toutes les commissions mixtes qui réunissent les experts du gouvernement au niveau des affaires estrangères. Au niveau des représentations diplomatiques, les autorités y affectent des agents qui s'occupent du renseignement et travaillent pour le compte du département extérieur de l'agence.

    Au sein de la centrale des affaire étrangères y sont affectés également des officiers de renseignement dont l'identité est parfois méconnue pour raison de sécurité. Pour toutes les missions conduites par une délégation pour le compte du ministère des affaires étrangères, les agent se doivent de les accompgner.il en est de même pour les ambassades stratégiques et les pays frontaliers, l'A.N.R y place des agents pour la collecte du renseignement .pour tous les agents de l'agence placés officiellement ou non au sein du Ministère des affaires étrangères, leurs rapport sont adressés directement à l'administration générale de l'A.N.R pour appréciation.

    Au cours de voyages ou déplacement officiels du président de la république, l'agence les fait précéder par une équipe d'avance qui se chargera d'étudier tous les contours sécuritaires possibles. La collaboration entre l'A.N.R. et le ministère des Affaires estrangères s'avère nécessaire en ce sens qu'elle permet de prévenir forcement toutes les actions déstabilisatrices pouvant provenir de l'extérieur du pays.

    En bref Berding affirme qu'un élément important pour l'élaboration de la politique étrangère le domaine du renseignement .Outre les informations recueillis grâce à des moyens clandestins. Tous ces services de la communauté du renseignement congolais sont coordonnés par le comité pour la sécurité d'Etat.

    2.3.Le comité pour la sécurité d'Etat (C.N.E).

    Le comité pour la sécurité la d'état en sigle C.S.E tire ses origines des cendres de l'ex - conseil national de sécurité (C.N.S). Ce service dépend directement de la présidence de la République. Il est dirigé par le conseiller du président en matière de sécurité et en assure la coordination.

    2.3.1. Historique

    Le C.S.E. (ex. C.N.S) n'a pas encore atteint une vingtaine d'années d'existence. Il s'est fait que les services commis à la sécurité nationale ou un certain nombre de ministères avant la décennie 80 ne démontraient pas jusqu'à ce temps là des modèles de jeux d'équipe. Ainsi, il s'est avéré impérieux d'organiser la sécurité dans le pays créant un organisme capable de coordonner l'action de tous ces services et ministères. C'était un organisme dense mais restreint et dirigé par un homme de grande envergure qui puisse parle d'égal à égal avec certains ministères ou certains patrons service de sécurité.

    En 1986, le président Mobutu par l'ordonnance- loi n°86-306 du 24 novembre 1986 institua le conseil national de sécurité (C.N.S). À la première loge, on retrouvera les services de certains grands professeurs des universités tels que Vincent Paul Lunda Bululu, Nguyadila, Malengama, Vunduawe Te Pemako, etc. Ce sont eux qui vont gérer le pays ; qui vont faire et défaire les institutions publiques pendant la décennie qui va suivre.

    Cette organisation sera mise sous le giron du conseiller spécial du président de la République en matière de sécurité.

    En 1992, une réorganisation de ce service fut entreprise. L'ordonnance n°92-144 du 02 octobre viendra renforcer les dispositions sur l'organisation et le fonctionnement de ce service du conseiller spécial en matière de sécurité.

    On a vu passer à la tête de ce service les hommes comme Seti Yale, Monsieur Nimy Mayidika, Honore Ngbanda. A l'avènement de feu L.D Kabila à la magistrature suprême, ce service conservera sa dénomination du conseil National de sécurité. C'est en 1998 que fut institué le comité pour la sécurité d'état, un organisme qui a ses mission propres et ses attributions bien déterminées.

    2.3.2. Attributions et missions

    Le comité pour la sécurité d'état est un organe technique placé sous l'autorité du président de la république .C'est une cadre concertation, de coordination et de coopération de tous les services ayant pour objet la sécurité et le renseignement. Il a pour mission :

    - D'élaborer, suivant l'instruction du président de la république, la politique générale du pays en matière de sécurité ;

    - De délibérer sur tous les problèmes intéressant la sécurité intérieur et extérieure de l'Etat et de les proposer les mesures adéquates ;

    - De coordonner les activités de différents services de sécurité et de renseignement d'un pays ;

    - De coopérer avec les services de sécurité des pays étranger ; en vue de la défense des intérêts de la nation.

    Ce service fonctionne d'une manière assez exceptionnelle et il est hétéroclite.

    2.3.3. Structure organisation et fonctionnement

    Le fonctionnement quotidien est assuré par le service du conseiller spécial du chef de l'Etat en matière de sécurité qui en est l'administrateur-directeur général. En sont membres :

    - Le Président de la République ;

    - Le ministre de la défense nationale, démobilisation et anciens combattants ;

    - Le ministre de l'intérieur, décentralisation et affaires coutumières

    - Ministre de la justice ;

    - Les ministres des affaires étrangères coopération internationale et francophonie ;

    - L'Administrateur -Directeur général du C.S.E, conseiller spécial du président en matière de sécurité ;

    - Le chef d'Etat-major des F.A.R.D.C ;

    - Le chef d'état -major particulier (aide de camp) du chef de l'Etat ;

    - L'Administrateur général de l'A.N.R ;

    - Le Commissaire Général de la police nationale congolaise ;

    - Le chef d'Etat -Major des renseignements militaires ;

    - Le Directeur Général de la D.GM.

    Toutefois, le président de la république peut inviter aux séances du C.S.E toute autre personne dont il juge la présence nécessaire. Le service du conseiller spéciale en en matière de sécurité assiste le président de la république sur toutes les questions de sécurité intérieure et extérieure. Le service du conseiller spécial en matière de sécurité est structure de la manière Suivante :

    - L'Administrateur-Directeur général, conseiller spécial de chef de l'Etat en matière de sécurité coordonne et oriente sous l'autorité du président de la république, les activités de l'ensemble des services de sécurité et de renseignements.

    - Les secrétaire général est chargé d'assure le supervision des services administratifs du C.S.E. ; de préparer les réunions du comité, d'acter les délibérations et d'assurer la conservation des archives et de la documentation du comité.

    - L'Administrateur Directeur des Opérations assure le suivi, sur le terrain, des activités et actions des services de sécurité et de renseignements, en vue de prévenir tout abus ou toute négligence ; collecte les renseignements et les activités de sécurité concernant les mouvements aériens, maritimes, fluviaux, lacustres, ferroviaires, routiers, aéroportuaires et portuaires.

    - L'Administrateur Directeur des études est charger de mener des études pluridisciplinaires en rapport avec les questions de sécurité de la nation, il supervise l'activité des analystes et chercheurs du C.S.E.

    L'A.D.G du C.S.E, conseiller spécial du chef de l'Etat en matière de sécurité, prend ses actes par voie de décision. C'est le président de la république qui préside les réunions du C.S.E mais en cas d'absence ou d'empêchement, celui-ci désigne son remplaçant parmi les membres du C.S.E. les résolutions précises ne deviendront exécutoires qu'après son approbation.

    2.3.4. Participation dans la politique extérieur

    Le C.S.E, de par ses missions ou ses attributions, participe activement dans l'élaboration et la mise en oeuvre de la politique extérieure. D'abord sur le plan sécuritaire, c'est lui qui délibère sur tous les problèmes intéressant la sécurité extérieure de l'Etat. A cet effet, il propose in fine les mesures devant parer à toute éventualité.

    Cet organisme est censé coopérer avec les services de sécurité des puissances étrangères, cela dans l'optique de défendre en tout état de cause des intérêts supérieurs de la nation. Il étudie, l'analyse, évalue et fait des recommandations sur les questions relatives à la vie internationale au travers de ses experts (analystes et chercheurs).

    L'étude, la préparation et le suivi des dossiers diplomatiques et des organisations internationales requièrent la participation de service. Il participe aux négociations diplomatiques et aux conférences internationales. La présence de ce service est non - négligeable dans les réunions de commission mixtes. Il va de soi dans la précédente section que nous puissions appréhender le rapport existant entre les services de sécurité et la politique étrangère.

    Section 3. Rapport entre les services de sécurité et la politique étrangère

    Pour mener à bon escient sa politique étrangère, toute nation qui se veut une puissance se devra d'harmoniser ses relations avec les autres états. Cela existe que chaque partie soit informée sur les activités de l'une ou de l'autre. Ainsi, il n'est un secret pour personne que parmi les missions dévolues aux représentations diplomatiques, il y a celle d'informer officiellement l'Etat accréditaire sur tout ce qui se passe dans l'Etat accréditant .Cela peut s'accomplir d'une manière officieuse également .Ainsi on devra impliquer des outils spécialement conçus et actionnés en vue de la recherche et la collecte de l'information. Ce sont des services de renseignement.

    D'abord, il est évident de signaler que la politique extérieure implique plusieurs aspect interdépendant qui entrent en ligne de compte .nous avons entre autres :

    - la coopération économique ;

    - la sécurité ;

    - les échanges commerciaux ;

    - la coopération militaire ;

    - la collaboration bilatérale ou multilatérale.

    Il existe également des domaines qui occupe une place non négligeable tel que l'éducation, la santé, le sport, etc.

    Bref, la politique extérieure nécessite la conjugaison des efforts plurisectoriels. Dans cette section, nous allons essayer d'appréhender dans un premier point l'implantation des agents a l'extérieure, dans un troisième, dans le deuxième point de la récolte et de renseignement aux décideurs politique et enfin nous évoquerons une version nouvelle entre les services de sécurité et la politique étrangère.

    3.1. Implantation des agents a l'extérieur

    Ici nous allons épingler deux types d'implantations .Nous avons l'implantation officielle qui s'effectue d'une manière régulière c'est - à-dire l'autre partie est informée de toutes les démarches et l'implantation officieuse des agents, celle-ci fait dans une clandestinité totale, on utilise le cloisonnement.

    3.1.1. Implantation officielle

    Dans le cas d'espèce, il, existe une procédure légale que l'on suit. Mais en passant nous devons signaler que l'agent diplomatique censé officiellement informer son gouvernement de tout fait susceptible d'intéresser celui-ci dans le pays ou il est installé. Actuellement, un principe est d'application ce que l'ambassadeur ou le chef de mission diplomatique contrôle et supervise la collecte du renseignement à l'étranger. Il le transmet directement à la centrale. Il possède toute une équipe affectée dans un poste diplomatique pour arriver à réaliser, concrétiser ou sinon matérialiser de manière concrète leur mission.

    L'attache militaire de quelque arme (aérienne, terrestre ou navale) qu'il soit, se charge de facto du renseignement militaire. En effet, selon son importance diplomatique comprend plusieurs agents à savoir :

    - L'ambassadeur (chef de mission) ;

    - Le 1er conseiller d'ambassade

    - Le 2eme conseiller d'ambassade ;

    - Le 1er secrétaire d'ambassade ;

    - Le 2eme secrétaire d'ambassade ;

    - Le 1er attaché d'ambassade ;

    - Le 2e attaché d'ambassade ;

    - Les huissiers d'ambassade.

    - Pour arriver à implanter les agents à l'étranger, on est censé entreprendre différentes démarches .Ces dernières sont entre autres :

    a) Le profil 

    Le candidat doit répondre à un minimum d'exigence pouvant inspirer confiance entre autres :

    - Le niveau d'instruction ;

    - Une moralité requise ;

    - Une expérience professionnelle ;

    - Etre accepté par le pays d'accréditation ;

    - Ne pas être impliqué dans divers crimes.

    b) La nomination :

    L'ambassadeur est nommé par le décret du chef de l'Etat, très souvent sur proposition du ministre des affaires étrangères. Les autres diplomates sont nommés par l'arrêté du ministre des affaires étrangères sur proposition du secrétaire général aux affaires étrangères pour les diplomates de carrière et après avis du gouvernement pour les diplomates politiques.

    c) L'affectation

    Celle - ci est faite par le ministre des affaire étrangère dans tous les cas, pour des raisons subsidiaires, c'est lui, en principe, le patron de la politique étrangère.

    d) Le travail 

    Les agents travaillent sur terrain en étroite collaboration avec le gouvernement en place dans l'esprit des accords bilatéraux établis entre les deux pays.

    En effet, sur le plan administratif, les diplomates dépendent du ministre des affaires étrangères du pays qui est leur chef de tutelle. Par contre, sur le plan politique, l'ambassadeur qui est le chef de mission diplomatique dépend du chef de l'Etat lequel, il représente à l'étranger.

    e) Le mandat :

    Plus souvent, la durée de mandat des agents diplomatiques de 5 ans au moins. Au regard des cas spécifiques, cette durée peut être prolongée. Schématiquement l'implantation officielle commence par la prise en compte de la candidature. Ensuite vient l'étude du dossier au niveau de la centrale qui à sont tour va requérir l'appréciation du pays d'accréditation .si le candidat est accepté, le pays accréditaire adresse un accord de principe. Il s'ensuit ainsi la nomination par le gouvernement qui va installer son candidat et sera le collaborateur.

    Pour ceux qui sont affectés comme agent de renseignement en terme claire, espions, membres du service diplomatique, ils occupent diverses fonctions officielles au sein même de l'ambassade (ex :premier ou deuxième secrétaire d'ambassade, vice-consul, membre de délégation d'une organisation internationale...). Ils n'ont pas besoin, comme les agents opérationnels de réseaux clandestins, de se camoufler sous une couverture, il est rare que le service de contre-espionnage du pays où ils sont accrédités ne découvre leurs activité non-diplomatiques, mais il n'intervient qu'en cas d'abus par trop flagrant ou par représailles. Le pire que risquent ces diplomates (espions), fort de leurs immunités, est d'être déclaré personae non grata et expulsés, ils n'ont pas besoin de prendre beaucoup de précaution par rapport avec les agents.

    3.2.2. Implantation officieuse

    Les services de sécurité ou renseignement s'organisent en accord le Ministère des affaires étrangères de récupération ou recruter certains agent vu de leurs qualité et de leur compétence pour constituer un réseau de renseignements.

    Les agents de S.R. sont placés dans les ambassades à vocation stratégique ou sécuritaire et surtout dans tout les pays frontaliers. Mais ceux-ci font leurs rapports directement à l'administration générale de l'A.N.R. ou l'E.M.R.M.

    Ces agents travaillent dans une totale clandestinité pour raison de sécurité. Ils s'abritent derrière « une couverture »respectable pour ne pas donner prise à des soupçons mais cela ne l'empêche pas de se consacrer à leurs véritables activités qui sont clandestines.

    A l'étranger, les S.R implantent des réseaux secrets à la tête desquels ils nomment un agent résident, un maitre espion, qui répond de lui-même et de ses subordonnés devant le quartier general.ils doivent pouvoir s'approcher suffisamment d'un endroit ou d'une personne donnée pour prendre connaissance des faits importants sans éveiller des soupçons. Ce renseignement ou ce résultat doit être ensuite achemine à bon port.

    Plusieurs importantes et plus précieuses est « une pénétration »,c'est -à- dire l'exploit réalisé par l'agent qui s'introduit dans les sphères dirigeantes d'une puissance étrangère qui a ses entrées dans les services de l'administration .De tels agents sont « placés » pour obtenir pendant longtemps des renseignement ,tout ;en demeurant à couvert.

    Quand le service ne peut introduire sont agent dans les milieux officiels, il faut qu'il recrute quelqu'un qui s'y trouve déjà, ou qui peut y avoir accès du fait de sa profession. De toute évidence, l'utilisation des services d'un homme en place est plus payante, plus pratique et plus sûre que celle d'un agent de l'extérieur qu'on « plante ».

    Lorsque l'agent affecté rejoint sont poste, il a besoin faire fonctionner normalement son réseau, des collaborateurs : manipulateurs, détective, source, informateur, etc.

    Tous ces organes de recherche travaillent conjointement pour la récolte et l'étude des informations.

    3.2. Récolte et étude des informations

    3.2.1. Récolte des informations :

    Sur terrain, les agents diplomates et ceux qui opèrent dans le clandestinité travaillent en étroite collaboration avec les Département de sécurité extérieure de l'A.N.R et de l'E.M.R.M. qui les coordonnent da ns leurs missions de la récolte des informations.

    Assurément, on peut considérer qu'il existe deux manières de pratiquer la récolte du renseignement .l'une, respectable, l'autre ne l'est guère, chaque service à l'étranger a deux organismes, chacun illustrant l'une des façons de renseigner.

    L'espion respectable fait partie du corps diplomatique et vit à l'ambassade, l'autre fait partie d'un réseau secret. Tous deux sont, d'ailleurs d'importance égale. Donc ce sont deux circuits, formels et informels. La première est alimentée par les agents appartenant ayant un rôle bien précis, tandis que le second est alimenté par des agents secret, non apparent, qui peuvent parfois ne pas être de la structure, mais d'élément infecté pour puiser l'information.

    Toute fois, les agents à l'étranger ne manqueraient pas de se gêner et pourraient rater des occasions s'ils n'étaient pas dirigés par leur quartier général.

    En outre, le hic pour celui-ci est d'essayer de fournir une réponse adéquate à la double question primordiale de savoir comment un agent de renseignements résidant à l'étranger, peut il juger la valeur du renseignement convoité ; comment éviter une dépense de temps, d'argent et de vies humaines dans une chasse aux renseignements alors que l'information a été déjà obtenue ? Seule une direction centrale peut résoudre ce genre de problèmes.

    C'est ainsi qu'a la tête de ce réseaux à l'étranger, on ne place pas n'importe qui .Mais des exécutants spécialisés autrement appelés officiers traitant ou opérationnel officier ou manipulateurs. Cela nécessite de sa part un degré de spécialisation professionnelle mais certaines qualités psychologiques. Le réseau est composé outre d'un manipulateur, des détectives dont le travail est plus enclin aux opérations d'enquête ou parfois d'action sur le terrain ; les sources qui des moyens humains ou matériels et enfin des informateurs.

    La moisson doit se faire dans tous les domaines qui intéressent la vie nationale. Nicolas Poliansky nous démontre les cas des agent de l'ex- U.R.S.S. implantés en ex-Yougoslavie : « les agents du K.G.B (actuellement F.S.B) étaient spécialement intéressés par n'importe quelle information « juteux » Témoignant de l'instabilité politique dans les pays : frictions pays voisins, Bulgarie, Autriche , Albanie ; frictions entre les républiques, activités des « forces nationaliste «  en Croatie et au KOSOVO ; activités des différents groupes de « dissident  », arrestations ,agitations parmi les jeunes et les étudiants, difficultés cachées dans l'économie : grèves, grosses rapines, fermeture d'entreprises non rentables, destitution de directeurs, etc. Divergences au comité central des ligues de communiste des Républiques, luttes pour le pouvoir, activités anti-gouvernementales de l'Eglise ».

    En bref, la récolte des informations est non seulement le travail des agents de sécurité officiels mais aussi de ceux qui exercent dans la clandestinité. La recherche de l'information à l'extérieure est l'affaire de tous car chacun est censé in former la hiérarchie tout fait susceptible d'intéresser la vie de la nation.

    La sécurité est la vie de la nation, rien ne peut lui être comparable, surtout en matière d'organisation et d'harmonisation des actions tendant, d'une part , à sauvegarder l'intégrité territoriale et d'autre part, à protéger la sécurité de la population et de leurs biens sur tous les plans. L'information après avoir été récoltée doit être étudiée avant sa diffusion.

    3.2.2. Etude des informations (ou des renseignements)

    Toutes les informations recherchées ou récoltées sont l'objet d'une étude. Il y a d'abord l'impulsion par une organisation de recherche qui a comme rôle de dresser le programme en établissant un plan qui doit être exécuté par des ordres, instructions et demandes.

    Ensuite vient la recherche proprement dite, processus au cours duquel les organes de recherche et les sources d'information, jouent un rôle moteur. Intervient par après l'étude des informations .Dans cette phase, on procède à l'enregistrement des informations, au classement, à l'évaluation, à l'interprétation, à l'appréciation, etc.

    3.2.2.1 L'enseignement

    Il se fait dans un journal de renseignement soit dans une farde de travail. Dans un journal de renseignement, ont registre par ordre suivant :

    - Les messages téléphoniques ou verbaux ;

    - Les résumés des messages écrits avec référence permettant de les retrouver après leur classement le renseignement.

    - Les rapports reçus ou envoyés ; - et les événements survenus quand ils intéressent le renseignement. Tandis que les fardes sont des instruments de travail permettant plus facilement une rédaction ou une appréciation, rapide du rapport périodique.

    3.2.2.2. L'évaluation

    Pour Allen Dulles « l'évaluation de l'information est un travail obscur et pas très spectaculaire ».

    Le Major BITI nous énumère trois types d'évaluation à savoir :

    - L'évaluation de pertinence ;- l'évaluation de provenance ;- l'évaluation de crédibilité.

    L'évaluation de pertinence consiste à estimer l'information à une valeur immédiate ou future, pour l'organisation elle-même ou pour les voisins. Elle évite l'encombrement et permet de fixer l'ordre d'urgences des travaux ultérieures. L'évaluation de provenance consiste à estimer le degré de confiance qui peut-être accordé à la source ou à l'organe de recherche ayant transmis l'information.

    La troisième évaluation celle de crédibilité consiste à estimer le degré de vraisemblance de l'information compte tenu de la situation mais sans se préoccuper du degré de confiance à accorder à sa provenance.

    Allen Dules ajoute également un autre type d'évaluation qui est « l'évaluation gouvernement et stratégique » prenons les cas du gouvernement qui demande des informations capable de la guider dans l'examen des problèmes qu'il affronte ou de lui donner une idée sur la manière dont les autre risquent de réagir à telle ou telle position politique .il faut dans ce cas précis une bonne évaluation des informations pour orienter selon une ligne politique déterminée, les réactions des autres gouvernements.

    3.2.2.3. L'interprétation

    Elle donne la signification aux informations et les transforme en renseignements. Le travail d'interprétation est le noeud du problème du renseignement. Il exige que le personnel affecté à cette tâche, connaisse l'ennemie, pense comme lui, raisonne comme lui et s'efforce de vivre sa propre situation. L'information passée ces divers stades peut être diffusée ou exploitée. Mais pour préparer une décision ou conduire une opération, l'information devra passer au stade d'appréciation.

    3.2.2.4. L'appréciation

    Allen Dules nous révèle que « l'appréciation est une méthode logique de raisonnement qui, compte tenu du temps et des moyen disponibles, permet à un service de renseignement d'estimer objectivement :

    - Le dispositif, l'activité et les moyens de l'ennemi en situation d'influence,

    - L'usage que l'ennemie est susceptible de faire des ses moyens pour contrecarrer l'exécution de la mission des forces amies ». On estime l'usage que l'ennemie est susceptible de faire de ses moyen, on emploie les méthodes suivantes :

    - Pour la première, le service doit s'atteler à prévoir ce que l'adversaire fera pour s'opposer à sa mission grâce aux informations qu'on possède. c'est donc une prédiction.

    - Dans la seconde le service se propose de déterminer ce que l'ennemie peut entreprendre pour contrecarrer l'exécution de sa mission. On élabore des hypothèses raisonnables dont chacune sera l'objet de la vérification au cours de l'exécution. Plus les renseignements sont précis et complets plus le nombre d'hypothèses est réduit.

    L'information ayant passée par ses différents stades devra être transmise à qui de droit.

    3.3. Transmission des renseignements

    Les renseignements sont transmis à des divers niveaux selon les besoins ou la nécessité. Les services de sécurité ou des renseignements peuvent informer le président de la république, le gouvernement, les autorités provinciales, les chefs d'entreprises et tout citoyen ou groupe de citoyens.

    Il est recommandé aux organismes de sécurité ou de renseignement d'adopter une discrétion totale le renseignement n'est pas vulgarisé. A partir de l'émission jusqu' `a la réception, il y a un processus que l'on doit bien gérer. L'information transmise va permettre au consommateur d'étudier l'implication et de définir de nouvelles stratégies allant dans le sens de l'amélioration.

    Cette transmission s'effectue par réseau de deux manières : horizontale et verticale.sur le plan horizontal, il s'agit d'informer les collègues de même rang, de même grade ou encore de même considération, également les services alliés.

    En terme de verticalité, il est question d'informer la hiérarchie de tout fait dont il peut avoir connaissance et susceptible de l'intéresser ou pouvant l'aider dans la prise de décision. Les renseignements sont transmis à qui de droit c'est-à-dire au consommateur par plusieurs moyen. Nous avons les bulletins d'informations ; le télex, le fax le téléphone, les notes verbales ou l'internet. Le plus souvent ils sont transmis en code pour éviter les fruites et tomber entre les mains de l'ennemie. En bref, il doit être transmis par le moyen le plus rapide qu'on a à sa disposition et entourés de toutes sécurités.

    Les autorités, dûment informées, pourront orienter leur politique et prendre des décisions en connaissance de cause. Le rapport entre les services de sécurité et la politique et prendre des décisions en connaissance de cause. Le rapport entre les services de sécurité et la politique étrangères doit être considéré une nouvelle vision.

    3.4. Nouvelle Vision entre les Services des Sécurité et la Politique étrangère.

    Une sécurité nationale crédible c'est la condition sine qua none pour une stabilité politique et un développement économique durable. Une sécurité nationale puissante doit être bâtie sur l'unité nationale et qui pourra entrainer le rayonnement de la politique extérieure.

    Les services de sécurité sont contraints à leur niveau à redorer l'image de marque du pays à l'extérieure. L'investisseur étranger qui doit venir s'installer, doit se sentir sécuriser en tout et pour tout.

    En évoquant la politique étrangère, on fait allusion aux diverses relations politiques, diplomatiques, économiques, socioculturelles, scientifiques,...qui s'établissent et qui s'harmonisent pour l'intérêt de divers peuple s'engageant dans la vie d'une cohabitation pacifique pour le progrès de leurs populations respectives.

    Pour faire, les services de sécurité ou de renseignement doivent s'imprégner de toute cette dimension sur la recherche constante du bien -être de notre peuple à travers les réalistes des autres. Les autres signifient des partenaires avec toutes cultures et leurs visions du monde particulier. Tout ceci dans un travail immense d'adaptation et de tolérance, une autre stratégie sur laquelle devra se baser les efforts et les énergies dans les diverses mission de nos services.

    On doit aborder les problèmes de sécurisation en RDC sous l'angle de la paix, le développement et de l'instauration des mesures propres à bâtir et à renforcer la confiance mutuelle dans le relations entre les nations et leurs peuples.

    En effet, quelles que soient la volonté politique des dirigeants et l'ampleur de l'appui financier et technologique que nous pouvons obtenir et engager pour la croissance économique de notre pays, rien ne pourra se faire sans paix, sans stabilité et sans sécurité.

    Les Etat entre eux se contentent à entretenir un climat de méfiance et d'insécurité préjudiciable aux efforts de développement. En tout état de cause, la transposition des rivalités des puissance, de la guerre et de la lutte d'influence des pays développés dans le camp des pays en développement amène ceux-là à nous opposer et à créer un état permanent de tentions ,de rapport existant entre les services de sécurité et la politique étranger, nous allons essayer d'évaluer le rôle et la place des services de l'élaboration et la conduites de la politiques étrangère en RDC

    Section 4. Evaluation du rôle et de la place des services de sécurité

    Dans l'élaboration et la conduite de la politique extérieure

    Les services de sécurité ou de renseignement ont un rôle très important à remplir et ont une place important à occper.ces services sont les yeux et les oreilles de autorité surtout pour le président de la république qui est le consommateur des informations glanées pour une prise de décision efficace en politique étrangère.

    Tout au long de cette, vaste littérature, nous avons essayé de démontrer que la collaboration doit exister entre les divers services de sécurité, et entre les services et l'administration des affaire étrangères et celle de la coopération internationale. C'est une condition sine qua none dans la mesure où elle permet à ces deux entités d'accomplir leurs missions et avoir leurs raisons d'être.

    Les services de sécurité ou de renseignement peuvent faciliter la tache à la diplomatie de bien jouer sont, rôle surtout en matière d'élaboration des stratégies de travail, de position à adopter sur telle ou telle situation sur la scène internationale. Comme nous l'avons souligné plus loin que la politique extérieure est une politique de décision. Or le renseignement constitue la clé de toute décision.

    Suntzu a dit que « le renseignement est le prélude de la victoire » et il ajoute que « percez à jour les plans de l'ennemi et vous saurez quelle stratégie sera efficace et laquelle ne le sera pas. Donc ne sont que ces organismes qui sont conçu et actionnés en vu d'apporter les renseignements nécessaire à la prise de décision. En effet, il est évident que le rôle et la place de service de sécurité sont plus qu'important pour diverses raisons ;

    - Ils permettent au gouvernement de savoir prendre des positions justes par rapport à ses amis ou ses ennemis ;

    - Ils assurent la prévention et la répression secrète vis-à-vis des pays amis ou ennemi ;

    - Ils constituent la référence en matière de préparation des important s pour l'élaboration des stratégies qui fonts le soubassement de la politique extérieure du pays, à court, moyen, et long terme ;

    - Ils constituent la banque des données.

    Pour mieux fonctionner, jouer son rôle et maintenir sa place dans la politique extérieure, les services de sécurité ou de renseignement ont grandement besoin de l'administration des affaire étrangère .Mais il se fait qu'en terme de collaboration d'abord, il existe une certaine méfiance vis-à-vis des agents des renseignements tant au niveau interne qu'au niveau de l'administrateur. Délateurs parce qu'en tout temps ils incriminaient leurs collègues par des bulletins d'information envoyé à l'administration générale de leurs services.

    Leur travail était vu de mauvais oeil, cela a cause ne rupture de confiance. Cette rupture s'est également manifestée dans le chef de nos compatriotes qui se sont immigrés à l'étranger qu'il, devant constituer de bonnes sources d'information, refuseront de collaborer au vu d'un passé terni et susciteront ainsi un mépris.

    En deuxième lieux, on peut relever la marque de culture du renseignement auprès de la population congolaise. Il faut se dire que chacun sait qu'une culture ne se décrète pas. Toute la population congolaise devra savoir quel le renseignement est comme une arme nécessaire à la victoire nationale .amener la population à une prise de conscience et intégrer à sa culture que l'information nécessaire est toujours disponible à 90%, c'est question simplement d'organiser magistralement sa collecte et son exploitation.

    L'activité de renseignement est donc moralement légitime, intellectuellement nécessaire, stratégiquement l'affaire du décideur et quotidiennement celle de tous et de chacun. Après cette phase de persuasion, on doit passer à la phase ou cette culture devra être fondée dans la vie quotidienne.

    Un exemple frappant est qu'en Allemagne, servir dans les renseignement c'est faire un métier de seigneur, pour les Anglais, c'est une activité de gentleman ,en Israël et en Russie, c'est l'élite des cadres qui font partie du Mossad ou du F.S.D Ainsi doit se faire un jour une prise des conscience nouvelle du monde qui nous entoure, au terme de la quelle chacun aura découvert la facteur renseignement et adopter d'utiles certitudes :

    - Au monde bipolaire, scindé en « amis «  et ennemie » créant un menace militaire, succédé un environnement flou, instable, globalement concurrentiel (guerre économique) et hyper médiatisé (guerre des informations) réclamation des risques multiformes et imprévisibles ;

    - Aujourd'hui, la richesse des nations n'est plus la production industrielle (20% de l'activité) ni agricole (4%), mais celle des services (76%) ; ce donnaient est celui de l'organisation et des savoir- faire ;il est l'objet principal de la recherche de l'information (espionnage scientifique et technologique ) ;

    - Le renseignement précède la décision ; on dit intégrer le renseignement dans le processus qui mène à la formulation des instructions. Il faudra persuader noter population que la nation a aujourd'hui besoin de toutes les capacités intellectuelles des membres : des celles de membres du renseignement qui prévient et celle de leurs concitoyens, afin qu'ensemble, ils préparent les congolais à maitriser l'information - renseignement, clé du « nouveau monde » qui vient : Ainsi va naitre une synergie majeur et régnera enfin l'intelligence.

    Au cours de cette évaluation il a été constaté qu'il apparaît une inadéquation entre les besoins exprimer et les moyens mois en oeuvre.

    Le professeur Vuvu nous a dit que « la politique extérieure est un sport de compétition », si l'on n'est pas fort, on risque d'être avalé. Donc il faut se préparer en termes des moyens énormes en oeuvre .L'acquisition de la nouvelle technologie en matière de renseignement fait défaut (matériels d'écoute, de surveillance, d'identification, etc.) Kidima ne stigmatise que « la communauté de renseignement aux U.S.A bénéficie d'un budget annuel pour l'année 2005 de 45 milliard de dollars ».

    Le personnel qui est affecté dans les missions diplomatique doit bénéficier des avantage qui vont leur permettre de mieux entreprendre leur travail qui est double, d'une part celui d'assurer la représentation de l'Etat et d'autre part celui de rechercher les informations, il doit avoir une motivation intime de servir et la conviction qu'il est en guerre, alors que le reste du pays vit confortablement en paix. Le manque de moyen et d'objectifs bien définis ne permet pas de mener des études fiables qui peuvent orienter les décisions dans la politique extérieure.

    On doit également admettre que la notion de sécurité, depuis un certain nombre d'années, a quitté le terrain politique pour se lancer vers le champ économique comme espace de manoeuvre. Les contrôles de ressource énergétiques, l'approvisionnement en matière première, le haut degré de perfectionnement technologique,... constitue actuellement des domaines où se mènent les guerres secrètes. On doit mener les études et assurer des informations spécialisées au personnel pour faire face à ce nouveau défi.

    Nos service se trouvent maintenant devant le nouveau phénomène de disparition des informations des frontière nationales (Etat-nation-souveraineté territoriale se brouillent), le risque de migration massive de population et la transnationale des entreprises, qui font d'un allié économique, un concurrent potentiel. On peut ajouter la modification des menaces et de leur perception, lé rôle joué par l'information et la communication dans la vie quotidienne, l'explosion des techniques d'acquisition et de traitement des informations, l'interpénétration des domaines jusque là séparer.

    Ces facteurs contraignants font que nos service doivent modifier l'approche de sécurité et du renseignement par des nouvelle stratégies Suntzu nous dit que « l'ordre ou le désordre dépendant de l'organisation. »Donc il nous faut réorganiser toute les services de sécurité ou de renseignement se doivent de disposer des forces dites spéciales. Plusieurs puissance étrangère en disposent et possèdent des moyens matériels et humains important allouant des gros avions à long rayon d'action à l'unité commando amphibies.

    Les forces conventionnelles sont difficiles à mettre en oeuvre, on utilise dans ces opérations clandestines des petites unités très mobiles et surentraînées capables d'agir en un temps record dans un autre territoire.

    La R.D.C disposait cette force de dissuasion à l'époque de Mobutu. C'est la Force d'intervention spéciale, une unité qui avait bénéficié d'un apport des instructeurs sud-africains, mais qui n'existent plus. L'absence de ces forces spéciales est très préjudiciable dans la mise en oeuvre de la politique extérieure. Donc il est impérieux de reconstituer ces forces au niveau de l'A.N.R. ou L'E.M.R.M, deux rand services qui exercent conjointement leurs activité à l'extérieure du pays.

    Hérité du colonisateur belge est toujours d'application quoique quelques aménagements sont apportés çà et là. Notre système est partagé entre deux idéologies policières pour la sécurité intérieure et militaire pour la défense des frontières. Contrairement à certaine p puissances anglophones et germanophones qui ont su détacher le renseignement de ces deux contraintes originelles pour en faire une culture spécifique. L'exemple le plus frappant est le Japon en créant son service de renseignement a choisi le modèle allemand et envoyé des officiers en stage à Berlin, recevant des instructeurs allemands les officiers le plus traditionaliste y participèrent en se faisant barbiers, cuisiniers, jardiniers, domestiques... On a su organiser L'ouverture des centres de documentation à l'extérieur du pays et développer systématiquement le tourisme. De ce fait, le Japon a su drainer le maximum d'informations ciblées, par l'organisation intégrée de ces services, il a donné un exemple quotidien d'exploitation rationnelle et surtout de diffusion intelligente de l'information utile à ceux qui en ont besoin. Un autre aspect dans l'évaluation de la place et du rôle de services de sécurité et de renseignement dans la politique extérieure est la prise en compte de l'influence de réseaux d'information.

    Le développement des réseaux d'information contenue introduit le temps réel dans les prises de décisions, imposant au décideur non seulement le canal des medias mais leurs rythmes propres .Les possibilités de manipulation et de désinformation sont les revers de l'information généralisée et il convient d'exercer une grande vigilance dans ce domaine par les services de sécurité eu de renseignement.

    Ces nouvelles règles du jeu entre dans la réflexion stratégique et imposent une attention particulière dans la conduite et élaboration de la politique extérieure. Les conflits qui medias ne sont plus seulement des spectateurs mais des acteurs des crises et des conflits qui présent sur leur conduite ou leur issue. En conséquence, la planification de la politique étrangère devra prendre en compte, de plus en plus tôt, leur présence sur l'échiquier international. Ainsi, la gestion médiatique devient l'un des éléments de la stratégie de politique internationale. L'information est désormais au coeur de toute politique étrangère tant sur le plan de la diplomatie, et la défense que du renseignement.

    En somme, au vu de tout ce qui précède, nous pouvons affirmer que les services de sécurité et de renseignement congolais occupent une place prépondérante dans la politique extérieure. Mais pour ce qui est de leur rôle, nous avons constaté plusieurs défaillances tant au niveau de la conception, de l'organisation, de l'exploitation qu'au niveau des moyens matériels et humains utilisés.

    Cette ébauche sur la place et le rôle des services de sécurité en RDC nous a permis de saisir les différents services qui opèrent dans le pays et leur implication dans la politique exterieure.il en est suivi d'une évaluation de leur rôle et leurs place qui a été faite d'une manière scientifique. Nous le crayon fermement que d'autres chercheurs vont essayer après nous de percer ce domaine combien important pour le développement de la nation.

    CONCLUSION

    Il y a bien de manière d'appréhender la place et le rôle de services de sécurité ou de renseignement dans la politique extérieure de la RDC.

    Nous avons proposé au travers de ce travail une réflexion modestement exhaustive sur un domaine d'une importance capitale qu'est la politique étrangère avec sa panoplie des moyens (diplomatie, armée et services de renseignement).

    La particularité de notre travail réside dans le fait que nous nous sommes attelés plus à démontrer la primauté de la place et le rôle combien important des services de sécurité dans l'élaboration et la conduite de la politique en RDC. En effet, les relations en dehors des frontières nationales sont devenues un enjeu sur lequel l'imprévisibilité est à bannir.

    Le général stratège Beaufre a écrit que « la préparation prend le pas sur l'exécution .c'est dire qu'il est devenu futile de dépenser des milliards pour une défense nationale dont la valeur future serait incertaine alors qu'il est essentiel d'être renseigné et prévoir ;ces deux nécessités commandent de mettre aujourd'hui l'accent (et la dépense ) sur des puissance organes de renseignement et d'études capables de suivre la conjoncture et de mener la manoeuvre d'évolution des forces par des décisions calculées prises à temps ».

    Le général Pichot Duclos nous révèle qu' « à toute politique extérieure volontariste correspond un appareil de renseignement performant ». Aujourd'hui, en fait, il n ya plus une menace dominante, sur le plan international mais des priorités tous azimut : il ya des risque, il y aura des crises ; il faut prévoir les uns et tenter de prévenir les autres : le renseignement politico-militaire est là pour cela.

    Les rapports de forces sur l'échiquier international ont pris également le champ économique. Paul Milza stigmatise que « le poids croissant du facteur économique dans les relations internationales n'affecte pas seulement la stratégie globale des Etat ou des autres acteurs du jeu mondial. Il détermine en même temps le comportement et le choix des dirigeants.

    Comme nous l'avons souligné dans ce travail, l'élaboration et la conduite de la politique ne doit souffrir d'aucune improvisation. Nous avons essayé d'analyser les différents paramètres qui entrent en ligne de compte dans la préparation et la mise en oeuvre de cette politique. La RDC, de part sa position au centre du continent africain, se doit de remplir ou de jouer un rôle important. Mais elle devra jouer ce rôle que s'i elle s'applique a bien gérer sa politique extérieure surtout l'ensemble des outils qui la font fonctionner. Nous avons cité entre autre : sa diplomatie, son armée et ses services de sécurité.

    BIBLIOGRAPHIE

    I. OUVRAGES

    1. ALLEN DULES, Histoire que nous vivons, éd Planète, Paris, 1966.

    2. AUBY J.-M., Droit à l'information, éd. Dalloz, Paris, 1982.

    3. BARREA J., Les théories des relations internationales, Ciaco, Louvain la Neuve, Bruxelles, 1978.

    4. BATTISTELLA, D., Les théories des relations internationales, éd. presse de politique, Paris, 2003.

    5. BEAUFFRE, G, Introduction à la stratégie, éd. Armand Colin, Paris, 1965.

    6. BERDING .H.A, Qui fait la politique étrangère américaine, éd. internationales, Paris, 1966.

    7. BOUTROS GHALI, Agenda pour la paix, nations unies, New York, 1992.

    8. BREWSTER C., DENNY, La politique étrangère américaine ou l'obligation de cohérence, éd Economica, Paris, 1988.

    9. BUZAN B., WAEVER, O. et De WILDE, J., Security a new framework for analyses, Boulder/London, Lynne Riemer 1998.

    10. DEMARENCHES A. OCKRENT, C., Dans le secret des princes, éd. Stock, Paris, 1965.

    11. FALIGOT, R., Services secrets en Afrique, éd Sycomore, Paris, 1982.

    12. KUYUNSA B. & SHOMBA, K, Initiation aux méthodes de recherche en sciences sociales, P.U.Z, Kin, 1995.

    13. LANARES, P., Faire face au désordre mondial, éd. Vie et santé, Paris, 1993.

    14. LUKOKI MANOKA, Nature, nécessité et faiblesses de la diplomatie dans le monde d'aujourd'hui et de demain, une diplomatie repensée sur la RDC : urgence et pertinence, éd. Université du Kasaï, Kananga, 2001.

    15. MAMPUYA K., Désuétude du système de sécurité collective, PUZ, Kin, 1986.

    16. PICHOT- Duclos, «Pour une culture de renseignement»en défense nationale, n°5 Mai 1992.

    17. PINTO, R & GRAWITZ, M. Méthode des sciences sociales, éd. Dalloz, Paris, 1971.

    18. REUTER, P et COMBACAU, J., Institutions internationales et les relations internationales, DALLOZ, Paris, 1978.

    19. SOCCOL, B., Relations internationales, CPU, Paris, 2000.

    20. SWEENEY Mc, Intérêt et identité d'une sécurité. Pour une sociologie des relations internationales, Cambridge University Press, Cambridge, 1999.

    21. YEZI FUMU, La Géopolitique du Zaïre, éd. Africa, l'Shi 1982.

    22. ZORGBIBE, E., Le monde depuis 1945, PUF, Paris, 1980.

    II. DICTIONNAIRE

    1. Dictionnaire de français contemporain, éd. Larousse, Paris, 1977.

    2. Dictionnaire le petit Breton, éd. HRW, Québec, 1990.

    3. Dictionnaire petit Larousse, éd Larousse, Paris, 1985.

    4. Grand dictionnaire encyclopédique Larousse, éd. Larousse, Paris, 1985.

    5. Le dictionnaire français vivant, Boudas, Paris, 1972.

    6. L'encyclopédie 360 de Paris Match, éd. Lombardi, Paris, 1973.

    III. SYLLABUS ET MEMOIRE

    1. BRUGUIERE P.F., L'organisation de la sécurité collective par l'assistance mutuelle, thèse de doctorat, Bordeaux, 1945. (Inédite).

    2. MELE, La place d'un diplomate ans un pays accréditaire, TFC en relations internationales, FSS AP., UNIKIN, 1999-2000. (Inédit)

    3. TSHIBAMBE, Problématique des relations bilatérales entre la Belgique et la RDC (1989 à 1991), mémoire de licence en RI ISPL/UCCM, 2003-2004. (Inédit)

    IV. NOTES DES COURS

    1. BITI TEWA, Cours de renseignements généraux, G3 sciences policières, A.S.P .E .M, 1987-1988.(Inédit).

    2. NGYLA-ISUNG, Notes de cours de méthode de travail scientifique, G1 STD, IFAD, 2000-2001.(Inédites).

    3. NGYLA-ISUNG, Notes de cours de sociologie de conflits, L2 RI ISPL-UCCM, 2003-2004.(Inédites).

    4. NGYLA-ISUNG, Syllabus de cours de droit et diplomatie, G3 RI UCCM 2010-2011.

    5. NGYLA-ISUNG, Syllabus de cours de politiques étrangères de puissances, L1 RI FSSPA, UTBC, 2010-2011.

    6. TSHUNGU BAMESA, Notes de cours de méthodes quantitatives, DES/R.I, UNIKIN 2006-2009.(Inédites)

    TABLE DES MATIERES

    D E D I C A C E I

    REMERCIEMENTS II

    INTRODUCTION 1

    I. CHOIX ET INTERET DU SUJET 1

    II. PRESENTATION DU SUJET 1

    III. PROBLEMATIQUE 4

    IV. HYPOTHESES DE TRAVAIL 5

    V. METHODE ET TECHNIQUES DE RECHERCHE 7

    VI. DELIMITATION DU SUJET 9

    VII. PLAN SOMMAIRE 9

    CHAPITRE I : LES CONSIDERATIONS THEORIQUES 2

    Section I : Place et rôle 11

    1.1. Place 11

    1.2. Rôle 12

    Section 2. Politique étrangère 14

    2.1. Approche définitionnelle 14

    2.2. Facteurs déterminants 15

    2.2.1. Les déterminants internes 15

    2.2.2. Les déterminants externes : 15

    Section. 3. Diplomatie 16

    3.1. Caractéristique de la diplomatie 17

    3.2. Il existe une nette distinction entre la diplomatie et la politique étrangère 18

    3.3. Types de diplomatie : 19

    Section  4. La sécurité 22

    4.1. Définition 22

    4.2. Types de Sécurité 24

    4.3. Différents aspects de la sécurité 25

    4.3.1. Aspect moral : 25

    4.3.2. Aspect matériel 25

    4.4. Caractéristiques de la sécurité 25

    Section 5. Sécurité collective, nationale et internationale 26

    5.1. Sécurité collective 26

    Section 2 : La Charte de l'ONU et la sécurité collective 27

    §1. Principes et caractères généraux 27

    §2.Action collective en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d'acte d'agression 28

    §3. Les organes de l'ONU chargés du maintien de la paix 32

    6.1. Service 32

    6.2. Information 33

    6.3. Renseignement 35

    6.3.1. Approche définitionnelle 35

    6.3.2. Types et rôle du renseignement 35

    6.3.3 Recherche du renseignement : 38

    6.4. Le service de renseignement 39

    6.4.1. Définition et rôle 40

    6.4.2. Méthodes et modes d'action 41

    6.4.3. Organisation structurelle et présence à l'extérieur 42

    6.4.4. Réseau de renseignement 43

    Section 7. Elaboration et conduite 44

    7.1. Élaboration 44

    7.2. Conduite 45

    CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA REUPLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO (R.D.C) 2

    Section 1. Présentation de la R.D.C 46

    1.1 Situation géographique 46

    1.2. Population 48

    1.2.1. Le groupe bantou 48

    1.2.2. Le groupe soudanais 48

    1.2.3. Le groupe pygmoïde 48

    1.2.4. Le groupe nilotique 49

    1.2.5. Le groupe hamite 49

    1.3. Economie 49

    1.4. Politique 50

    Section 2 : Politique étrangère de la RDC 53

    2.1. Considération générale sur la politique extérieure de la RDC. 53

    2.1.1. Principes de la politique étrangère 53

    2.1.1.1. Le nationalisme congolais 54

    2.1.1.2. La vocation africaine 54

    2.1.1.3. L'ouverture au monde sans exclusive 55

    2.1.1.4. La politique de bon voisinage 55

    2.1.1.5. La neutralisation et le non-alignement 56

    2.1.1.6. La coopération internationale, régionale et sous régionale 56

    2.1.2. Facteurs déterminants de la politique extérieure 57

    2.1.2.1. Facteurs historiques 58

    2.1.2.2. Facteurs géographiques 58

    2.1.2.3. Facteurs économiques 59

    2.1.2.4. Facteurs démographiques 59

    2.1.2.5. Facteurs militaires et sécuritaires 60

    2.1.2.6. Facteurs technologiques 61

    2.1.2.7. Facteurs culturels 61

    2.1.2.8. Facteurs idéologiques 62

    2.2. Elaboration et conduite de la politique extérieure 62

    2.2.1. Elaboration de la politique extérieure 62

    2.2.1.1. La connaissance de l'idéologie 63

    2.2.1.2. La préparation des décisions 63

    2.2.1.3. Organes de décision de la politique extérieure 64

    2.2.2. Mise en oeuvre ou conduite de la politique extérieure 67

    CHAPITRE III : PLACE ET ROLE DES SERVICES DE SECURITE EN RDC 2

    Section 1. Origines 70

    Section 2. Service de sécurité en R.D.C. 71

    2.1. La police nationale congolaise (P.N.C) 71

    2.1.1. Historique 71

    2.1.2. Missions, rôles, attributions 73

    I. Missions 74

    I.1. Missions ordinaires 74

    I.2. Missions extraordinaires 74

    I.3. Mission spéciales 74

    I.4. Les structures 75

    I.4.1. Le conseil supérieure de la police 75

    I.4.2. Le commissariat général 75

    I.4.3. L'Inspection générale 75

    I.4.4. Le commissariat provincial 76

    I.4.5. Les unités territoriales et locales 76

    I.5. Fonctionnement 78

    1.5.1. Participation dans la politique extérieure 78

    1.5.2. Historique 79

    1.5.3. Attributions 79

    1.5.6.Structure organisation et fonctionnement 80

    2.2. Participation dans la politique extérieure 81

    3.2.2.2. L'évaluation 100

    3.2.2.3. L'interprétation 101

    3.2.2.4. L'appréciation 101

    3.3. Transmission des renseignements 101

    3.4. Nouvelle Vision entre les Services des Sécurité et la Politique étrangère. 102

    Section 4. Evaluation du rôle et de la place des services de sécurité 104

    CONCLUSION 110

    BIBLIOGRAPHIE 112

    TABLE DES MATIERES 114

    * 1 DEMARENCHES A., OCKRENT, C. Dans le secret des princes, éd. stock, Paris 1965, p 375.

    * 2 BEAUFFRE, G. Introduction à la stratégie, éd. Armand colin, Paris 1965, P.39

    * 3 PICHOT-DUCLOS «Pour une culture de renseignement» in Défense Nationale, n°5 Mai 1992, p.17.

    * 4 KUYUNSA B. & SHOMBA, K, Initiation aux méthodes de recherche en sciences sociales, P.U.Z Kin, 1995, p.44.

    * 5 PICHOT-DUCLOS, op.cit., p. 44.

    * 6NGYLA-ISUNG, Syllabus du cours de politique étrangère des puissances L1 R.I. FSSP.A, UTBC, 2010?2011, p.30.

    * 7 LANAKES, P., Faire face au désordre mondial, éd. Vie et santé, Paris 1993, p.66.

    * 8 DEMARENCHES A OCKRENT, C., op cit., p. 36.

    * 9 TSHUNGU BASESA, Notes de cours de méthodes quantitatives, DES R.I. UNIKIN 2008-2009, Inédites.

    * 10 DE MERENCHES A., OCKRENT, C., op. cit., p. 129.

    * 11 NGYLA-ISUNG, Note de cours de méthode de travail scientifique, G1, STD IFAD, 2000-2001(inédite).

    * 12 PINTO, R. & GRAURTZ, M., Méthode des sciences sociales, éd. Dalloz, Paris, 1971, p. 313.

    * 13 PINTO, R. & GRAURTZ, M., op cit.

    * 14 PINTO, R. & GRAURTZ, M., (op.cit), p. 345.

    * 15 Dictionnaire de français contemporain, éd. Larousse, Paris 1977, p. 866.

    * 16 MELE, La place d'un diplomate dans un pays accréditaire, TFC en relations internationales, FSS AP. UNIVERSITE de Kinshasa, 1999-2000, inédit.

    * 17 TSHIBAMBE, Problématique des relations bilatérales entre la Belgique et la RDC (1989 à 1991), mémoire de licence en RI ISPL/UCCM, 2003-2004 (inédit).

    * 18 NGYLA-ISUNG, Syllabus de cours de politiques étrangères de puissances, L1 RI FSSAA UTBC, 2010-2011, p.56.

    * 19 LUKOKI MANOKA, Nature, nécessité et finances de la diplomatie dans le monde d'aujourd'hui et de demain, une diplomatie repensée sur la RDC : urgence et pertinence, éd. Université du Kasaï, Kananga, 2001, p.6.

    * 20 YEZI FUMU, La Géopolitique du Zaïre, éd. Africa, l'Shi 1982, p.15.

    * 21 LAROUSSE, Ed. Larousse, Paris, 1997, p. 518.

    * 22 NGYLA-ISUNG, Syllabus de cours de droit et diplomatie, G3 RI UCCM, 2010-2011, p.10.

    * 23 KORTEWEG J., citée par Van Der Essen, in Diplomatie, éd. PDL, Bruxelles, 1953, p. 11.

    * 24 BATTISTELLA, D. les théories des relations internationales, éd. presse de politique, paris 2003, p. 71

    * 25 LUKOKI MAVOKA, op. ci.t p.8.

    * 26 SOCCOL, B., Relations internationales, CPU, Paris, 2000 , p.140.

    * 27 SWEENEY Mc, Intérêt et identité d'une sécurité. Pour une sociologie des relations internationales, Cambridge University Press, Cambridge, 1999, p.67.

    * 28 NGYLA-ISUNG, Notes de cours de sociologies de conflits, L2 RI ISPL-UCCM, 2003-2004(inédit).

    * 29 Le dictionnaire français vivant, Boudas, Paris, 1972, p. 1912.

    * 30 BUZAN, B. WAEVER, O. et De WILDE, J., Security a new framework for analyses, Boulder/London, Lynne Riemer 1998, p.78.

    * 31 BARREA J., Les théories des relations internationales, Ciaco, Louvain-la-Neuve, Bruxelles, 1978, p. 76.

    * 32 MAMPUYA K., Désuétude du système de sécurité collective, PUZ, Kin, 1986, p.6.

    * 33 BRUGUIERE P.F., L'organisation de la sécurité collective par l'assistance mutuelle, thèse de doctorat, Bordeaux, 1945.

    * 34 REUTER, P. et COMBACAU, J., Institutions internationales et les relations internationales, Dalloz, Paris, 1978, p. 56.

    * 35 YEWAWA GBIAMANGO, Syllabus du cours de Vie Internationale, G2 Droit, UPC, 2002-2003, p. 33.

    * 36 BOUTROS BOUTROS GHALI, agenda pour la paix, nations unies, New York, 992, p 27

    * 37 ZORGBIBE, E., Le monde depuis 1945, PUF, Paris, 1980, p.18.

    * 38 Grand Dictionnaire encyclopédique Larousse, éd. Larousse, Paris, 1985, p. 9522-9523.

    * 39 L'encyclopédie 360 de Paris Match, éd Lombardi, Paris, 1973, p.120.

    * 40 L'encyclopédie 360 de Paris Match, op cit., p. 120.

    * 41 Idem, p.63

    * 42 Dictionnaire petit Larousse, éd Larousse, Paris, 1085, p. 583.

    * 43 BITI TEWA, Cours de renseignements généraux, G3 sciences policières, A.S.P .E .M, 1987-1988. Inédit.

    * 44 AUBY J.-M., Droit à l'information, éd Dalloz, Paris, 1982, p.6.

    * 45 AUBY J.M., op cit., p.6.

    * 46 Encyclopédie 360 Paris Match, op cit, p.136.

    * 47 Dictionnaire Petit Larousse illustré, op. cit., p. 883.

    * 48 BITI TEWA, op cit.

    * 49 BREWSTER C DENNY, La politique étrangère américaine ou l'obligation de cohérence, éd Economia, Paris, 1988, p.94.

    * 50 BITI TEWA, op. cit.

    * 51 ALLEN DULES, Histoire que nous vivons, éd planète, Paris, 1966, p.85.

    * 52 LANERES P., op.cit., p. 66.

    * 53 BREWSTER C. Denny, op.cit., p. 94.

    * 54 BITI TEWA, op cit.

    * 55 DONAVAN, W. cité par KURYAKIN .I et SOLO. N, L'ABC de l'espionnage, éd presses de la cité, Paris, 1968, p.152.

    * 56 DEMARENCHE. A et OCKRENT C., op cit., p. 100.

    * 57 SOLO et KURYAKIN, op.cit., p. 155.

    * 58 FALIGOT, R. Services secrets en Afrique, éd Sycomore, Paris 1982, p.10.

    * 59 Dictionnaire du français contemporain, op. cit. p. 415.

    * 60 Dictionnaire le petit Bretton, éd. HRW, Québec, 1990.

    * 61 BERDING .H.A, Qui fait la politique étrangère américaine, éd. Internationales, Paris 1966, p.51.

    * 62 BERDING .H.A., idem, p. 72.

    * 63 Dictionnaire du français contemporain, op. cit. p. 105.

    * 64 Dictionnaire le petit Bretton, éd. HRW, Québec, 1990, p.89

    * 65 Idem, p. 38.

    * 66 LABANA, L.A. « La politique extérieure du Zaïre dans la perspective historique : 1960-1979, in Likundoli, n° 9, CERDAC, Lubumbashi, 1989, p. 11.

    * 67 KINDUNDU, J.M., op.cit., p. 14.

    * 68 YEZI, P.F., op.cit., p. 35.

    * 69 Ibid., p. 43.

    * 70 MULUMBATI, N., Manuel de sociologie générale, Ed. Africa, Lubumbashi, 1980, p. 48.

    * 71 C.I.A., The World Fact book-Democratic Republic of Congo, 03/04/2004, p. 3.

    * 72 BERDING, H.A., op.cit., p. 72.

    * 73 C.I.A., op.cit., p. 11.

    * 74 SCHUMAN, R., Le Ministère des Affaires étrangères, PUF, Paris, 1959, p. 11.

    * 75 BERDING, H.A., op.cit., p. 46.

    * 76 VUVU, M., op.cit.






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway