UNIVERSITE DE MBUJIMAYI
Fondation Cardinal J.A. Malula
FACULTE DE MEDECINE
B.P. 225
M B U J I M A Y I
![](Prevalence-de-lhypertension-arterielle--Mbujimayi-cas-de-la-commune-de-la-Kanshi1.png)
« ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE DE L'HYPERTENSION
ARTERIELLE
A MBUJIMAYI :
Cas de la Commune de la Kanshi »
Par
Promesse Chrys KANIKI KABUYA
|
Travail présenté et défendu en vue de
l'obtention du Diplôme de gradué en Sciences
Biomédicales
|
Directeur : Dr. G.DISASHI TUMBA
Professeur
ANNEE ACADEMIQUE : 2007-2008
RESUME
L'objet de cette étude est la détermination du
profil épidémiologique de l'hypertension artérielle dans
la Commune de la KANSHI. Cette étude transversale, analytique et
descriptive, réalisée pendant une période d'un mois soit
du 14 février au 13 mars 2009, a eu pour cible tout sujet
âgé d'au moins 20 ans ayant sa résidence principale dans la
Commune précitée pendant notre période
d'enquête.
Au total, 208 sujets ont été enregistrés
dont 119 hommes et 89 femmes soit 57,21 % et 42,79% respectivement.
L'hypertension artérielle est définie pour la
présente étude comme étant une augmentation de la pression
artérielle atteignant ou dépassant 140/90 millimètres de
mercure. Sont considérés comme hypertendus, tous sujets sous
antihypertenseurs même avec une pression artérielle
inférieure à 149/90 mm Hg.
Au terme de cette étude, les faits saillants suivants ont
été épinglés :
1. La prévalence de l'hypertension artérielle pour
la période concernée est de 14,4%. La comparaison entre la
fréquence de l'hypertension artérielle chez les hommes (16,8%)
et celle chez les femmes (11,2%) donne un sex-ratio de 1,50 ;
2. Cette fréquence varie de manière statistiquement
significative avec les paramètres suivants : l'âge, l'indice
de masse corporel et l'histoire familiale d'hypertension
artérielle ;
3. L'exposition aux divers facteurs de risque est très
importante. Le diabète et Le régime alimentaire (consommation de
sel surtout) sont significativement associés à l'HTA.
Eu égard à ce qui précède, un
changement du mode de vie face aux divers facteurs de risque est utile pour
développer une prévention primaire de l'hypertension et, par ce
fait même, parvenir à maintenir une pression artérielle
normale optimale.
Mots clés : Hypertension artérielle,
Mbuji Mayi, Commune, Kanshi
Première PARTIE :
APERÇU THEORIQUE
INTRODUCTION
A l'approche de la fin du 20ème
siècle, on estimait à près de 500 millions de personnes,
la population représentée par 47 pays de l'Afrique
Sub-saharienne. 75% de ces personnes demeurent encore rurales et la plupart de
ces pays comptent parmi les plus pauvres de la planète, le pouvoir
socio-économique et politique étant aux mains d'une très
faible minorité de privilégiés(23).
L'hypertension artérielle est la pathologie
cardiovasculaire la fréquente dans la population générale,
elle atteint environ 15% de la population adulte (23). C'est une
cause importante de morbidité et de mortalité (10 à 20%)
(16) qui participe largement aux dépenses de santé
(2). De plus, cette morbi-mortalité résulterait
également de l'alourdissement ou de l'éclosion subite des
facteurs de risque (20, 25, 29) dans les populations aussi bien des
pays industrialisés que des pays en voie de développement dont la
plupart des pays de l'Afrique Sub-saharienne.
A l'échelle mondiale, l'hypertension artérielle
(HTA) est actuellement jugée comme étant un grave problème
de santé publique (prévalence : 10-15%) (27) avec
un taux de mortalité prépondérant de 12,9% comparativement
à toutes les autres causes (Maladies Cardiovasculaires réunies)
(7,2%) (23). L'HTA est un facteur de risque majeur de l'Accident
Vasculaire Cérébral (AVC), elle est responsable de 56% des AVC
chez l'homme et 66% chez la femme. Le risque relatif d'AVC est multiplié
par quatre chez l'hypertendu, pour des chiffres supérieurs à
160/95 mmHg (3).
En Afrique Sub-saharienne, l'HTA constitue un fléau
pour le XXIème siècle ! En utilisant une limite très
large de 160/95 mmHg pour définir la population hypertendue, on estime
à 5% le taux de prévalence rural et à environ 10 à
20% le taux urbain. Ainsi, en acceptant des taux de prévalence de 5-10%
pour la moitié de la population en Afrique Sub-saharienne qui, serait
âgée d'au moins 25 ans, le nombre d'hypertendus pourrait se situer
entre 10 et 20 millions (23). L'HTA se révèle, ainsi,
comme un réel problème de santé publique, si bien qu'une
attention toute particulière mérite d'y être
accordée.
Aujourd'hui plus qu'hier, plusieurs problèmes de
santé alourdissent la morbi - mortalité liée aux
innombrables maladies infectieuses et parasitaires (loin d'être
éradiquées) qu'aux maladies non transmissibles (en pleine
émergence) au centre desquelles siègent les Maladies
Cardiovasculaires avec l'HTA en tête (22, 24).
Au Congo Démocratique, l'HTA constitue à elle
seule environ 50% des consultations cardiovasculaires. Elle frappe aussi bien
l'homme que la femme. L'âge varie entre 14 et 70 ans. Par le biais de la
cardiomyopathie hypertensive et l'AVC, elle est la principale cause de
décès par MCV (16).
En termes de santé publique, l'hypertension
représente un véritable fléau sur le plan
économique mais encore sur le plan humain. Sa morbidité
associée et ses complications, surtout cérébrales,
entrainent un véritable bouleversement dans la vie des patients et des
invalidités. Les dépenses de santé s'accroissent (encore
est-il que les soins de santé ne sont accessibles pas à tout le
monde), alors que les populations demeurent pauvres.
Ainsi le présent travail est entrepris en vue de
déterminer le profil épidémiologique de l'HTA dans la
Commune de la Kanshi à Mbujimayi.
Les objectifs spécifiques que poursuit ce travail
sont :
- Déterminer la fréquence de l'HTA dans la
commune,
- Evaluer sa répartition en fonction du sexe, de
l'âge, de la pression artérielle, de l'Indice de Masse Corporel,
de l'histoire familiale de l'HTA, de la connaissance ou non de son
état,
- Faire l'étude de quelques facteurs de risque de l'HTA
auxquels la population est plus exposée.
Hormis l'introduction, la conclusion et les recommandations,
ce travail comprend deux grandes parties : la première,
théorique, est consacrée à la revue de la
littérature et la seconde, quant à elle, traite de
matériel et méthodes, des résultats et de discussion.
CHAPITRE Ier : GENERALITES SUR LA TENSION
ARTERIELLE
I.1. GENERALITES ET DEFINITIONS
La tension artérielle est la pression du sang circulant
dans les artères(7). La pression artérielle (P.A.) est
la pression dynamique régnant dans les artères où elle
assure le flux circulatoire vers différents organes et tissus. Elle
résulte de deux facteurs : l'énergie fournie par le travail
cardiaque et la résistance opposée par les artérioles
périphériques.
De façon plus précise, la P.A. est le
résultat du débit cardiaque multiplié par la
résistance rencontrée à l'intérieur du
système circulatoire(29).
PA = DC x RVS DC = Débit cardiaque
RVS = Résistance Vasculaire
Systématique
= Résistance à
l'intérieur du système circulatoire.
Deux valeurs standard sont retenues pour mesurer la pression
sanguine.
La valeur la plus élevée, la pression
artérielle systolique (P.A.S.), ou maxima, correspond au moment
où le coeur se contracte (systole) pour propulser le sang dans la
circulation. Elle est la PA qui règne au niveau de l'aorte et de
grosses artères lors de l'éjection du volume sanguin par le
ventricule gauche se contractant.
La valeur la plus basse, la pression artérielle
diastolique (P.A.D.), ou minima, correspond au moment où le coeur se
relâche (diastole) afin de se remplir de sang. Elle est la PA qui
règne au niveau de l'aorte et de grosses artères lors de la
relaxation du ventricule gauche.
En d'autres termes, elle correspond à la période
de décontraction ou de relaxation des ventricules qui permet aux
cavités cardiaques de se remplir (20). Elle tend toujours
à augmenter avec l'âge, mais elle diminue graduellement
après le cap de la soixantaine en raison de la diminution de la
compliance de vaisseaux sanguins du corps.
I.2. MESURE DE LA PRESSION ARTERIELLE
La pression artérielle est mesurée en
millimètres (ou en centimètres) de mercure à l'aide d'un
instrument appelé « SPHYGMOMANOMETRE » ou
« TENSIOMETRE ». Il est constitué d'un manchon de
caoutchouc gonflable relié à un dispositif de détection de
la pression dont la valeur s'affiche sur un cadran. L'examinateur gonfle le
manchon et relâche progressivement l'air pour le dégonfler.
Lorsqu'il commence à percevoir les pulsations, il note la Pression
Systolique. Lorsque celles-ci disparaissent, il note la Pression
Diastolique.
Les deux valeurs sont, en général,
exprimées par le rapport de la plus élevée sur la plus
faible.
Pour être convenablement réalisée, la
mesure de PA doit se faire en dehors de tout effort ou de périodes de
stress, dans un endroit calme et après un repos d'environ 5 minutes.
Classiquement, l'examinateur réalise la mesure de la PA
sur les deux bras, le malade étant en position assise et débout.
Le bras dominant (le bras droit pour le droitier ou le bras gauche pour le
gaucher) possède une PA plus élevée que l'autre bras
(20).
CHAPITRE II : HYPERTENSION ARTERIELLE
II.1. GENERALITES ET DEFINITIONS
L'hypertension artérielle
est une élévation de la Pression Artérielle (PA) au repos,
atteignant ou dépassant 17 cm de mercure de P.A.S., et surtout 10 cm de
mercure de P.A.D. (4, 20, 25, 26, 29). Elle est un niveau de PA
corrélé à un risque cardiovasculaire accru
(27).
L'hypertension artérielle est
donc cette augmentation de la pression du sang dans les artères par
rapport à une valeur dite « Normale » établie
par nombreux comités scientifiques à travers le monde
(20).
Tout compte fait, la définition de l'hypertension
artérielle est du reste discutable et arbitraire, d'autant plus que la
PA varie selon l'âge, le sexe, la race et le mode de vie.
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS),
l'hypertension se chiffre à une tension systolique (TS=PAS) égale
ou plus grande à 160 mm Hg et à une tension diastolique (TD=PAD)
égale ou plus grande à 95 mm Hg. On dit que la pression sanguine
est optimale à moins de 120 systolique et à moins de 80
diastolique ou 120/80 mm Hg. Une pression sanguine se situant entre
120-139/80-89 mm Hg augmente les risques de maladies, tandis qu'une pression
sanguine élevée est de 140/90 mmHg et plus(29).
II.2. LES VALEURS DE L'HYPERTENSION
Au delà de 14/9 (140/90 mmHg), un sujet est
hypertendu !
Actuellement, la valeur de PA à partir de laquelle est
définie l'hypertension est de 140 mm Hg (14 dans le langage courant)
pour la PAS (maxima) et de 90 mm Hg (9 dans le langage courant) pour la PAD
(minima). Cette définition est très générale car
la valeur de référence varie selon les situations
(20).
Les recommandations actuelles précisent les
différents niveaux de PA et définissent l'hypertension en 3
stades (17, 20) :
Tableau 1 : Valeurs de l'hypertension
artérielle
Niveau de la pression artérielle
|
Pression artérielle systolique (mm
Hg)
|
Pression artérielle diastolique (mm
Hg)
|
Normale haute
(Pré-hypertension)
|
130-139
|
85-89
|
Stade 1
(HTA légère)
|
140-159
|
90-99
|
Stade 2
(HTA modérée)
|
160-179
|
100-109
|
Stade 3
(HTA sévère)
|
>180
|
> 110
|
Cas particuliers :
- Pour les sujets de plus de 60 ans, le chiffre de 150/90 mm
Hg est toléré, en sachant que le chiffre de 140/90 mm Hg est
idéal.
- Pour les sujets diabétiques et/ou en insuffisance
rénale, la valeur de PA à partir de laquelle est définie
une hypertension est de 130/80 mm Hg (125/75 mm Hg pour les patients
insuffisants rénaux).
II.3. CLASSIFICATION DE L'HYPERTENSION ARTERIELLE
La classification de l'hypertension artérielle
s'applique à la population âgée d'au moins 18 ans qui ne se
trouve pas sous un traitement antihypertenseur et ne souffrant pas d'une grave
maladie (28). L'hypertension artérielle est classifiée
selon le niveau de la pression artérielle comme l'indique le tableau
ci-dessous :
Tableau 2 : Classification de
l'hypertension artérielle (mmHg) (20)
CATEGORIE
|
SYSTOLIQUE
|
|
DIASTOLIQUE
|
Pression optimale
Pression normale
Normale haute
Hypertension grade 1
Hypertension grade 2
Hypertension grade 3
Hypertension systolique isolée
|
<120
120-129
130-139
140-159
160-179
> 180
> 140
|
Et
Et/ou
Et/ou
Et/ou
Et/ou
Et/ou
et
|
< 80
80-84
85-89
90-99
100-109
> 110
< 90
|
- Si la PAS et la PAD d'un patient se trouvent dans deux
catégories différentes, considérez la catégorie la
plus élevée.
- La PAS détermine le grade de l'hypertension
systolique isolée (1, 2, 3).
II.4. EPIDEMIIOLOGIE DE L'HYPERTENSION ARTERIELLE
II.4.1. Prévalence
L'hypertension artérielle est une maladie très
fréquente puisqu'elle affecte 10 à 15% de la population et
représente donc un authentique problème de santé
publique(27).
Elle est un facteur de risque cardiovasculaire à part
entière, son diagnostic et son traitement sont l'occasion du
dépistage des autres facteurs de risque cardiovasculaires (25,
27).
L'hypertension artérielle est la pathologie
cardiovasculaire la plus fréquente.
Elle sera connue dans 52,2% des cas (les hommes
méconnaîtraient plus souvent leur hypertension artérielle
que les femmes) et ne serait traitée que dans 38% des cas et
contrôlée dans seulement 9% des cas (25).
II.4.2. Mortalité
Le taux de mortalité directement imputable à
l'hypertension artérielle essentielle est faible : 4,6/100.000
habitants. Ces décès concernent surtout les classes d'âge
supérieures à 55 ans (25). La mortalité est
d'autant multipliée lorsqu'il existe une association morbide ou d'autres
facteurs de risque cardiovasculaires associés à l'hypertension
artérielle tels le tabagisme, l'éthylisme, l'oisiveté,
l'obésité, les dyslipidémies ou encore le
diabète.
II.5. ETIOLOGIE DE L'HYPERTENSION ARTERIELLE
Théoriquement, l'hypertension peut résulter
d'une augmentation soit du débit cardiaque, soit de la résistance
périphérique (opposition offerte par les vaisseaux sanguins
à la circulation sanguine) ou des deux(29). Dans près
de 90% des cas, l'hypertension est essentielle ou idiopathique ou
primaire (29), c'est-à-dire qu'elle n'a aucune
cause organique décelable et des facteurs génétiques
joueraient probablement un rôle important. Par ailleurs, dans d'autres
cas, l'hypertension est dite secondaire,
c'est-à-dire qu'elle résulte de pathologies diverses comme une
maladie rénale (insuffisance rénale, sténose de
l'artère rénale, néphrite, pyélonéphrite) ou
un trouble endocrinien (phéochromocytome, maladie de Conn, maladie de
Cushing) ou vasculaire (artériosclérose, coarctation de l'aorte)
(4, 7, 8, 20, 29).
II.5.1. Hypertension essentielle
Le diagnostic de l'hypertension artérielle essentielle
est un diagnostic d'exclusion retenu après avoir éliminé
les causes connues de l'hypertension artérielle secondaire. Il s'agit
d'une condition dans laquelle l'élévation de la PA n'est
probablement qu'un dénominateur à plusieurs troubles dont la
nature n'est pas connue avec certitude. De tels troubles ne seraient, du
reste, pas tous présents chez tous les patients(15).
L'hypertension artérielle essentielle résulte de
l'interaction de multiples troubles de la régulation de la PA avec des
facteurs stressants de l'environnement qui rendent ces troubles cliniquement
manifestes. Ces troubles de la régulation peuvent être acquis ou
innés et indépendants les uns des autres(15).
De nombreux facteurs génétiques et
environnementaux sont à l'origine de l'hypertension
essentielle(7). La composante génétique est
suggérée par le fait que l'hypertension artérielle
essentielle n'est pas également distribuée parmi les
différentes races, les noirs y seraient plus disposés que les
blancs(15) ! Les facteurs environnementaux jouent certainement
un rôle important. L'hypertension essentielle est incurable alors que
celle de causes connues peut être réversible(29).
Du point de vue épidémiologique, l'hypertension
artérielle essentielle a un caractère familial. Les descendants
des hypertendus ont eux-mêmes une prévalence élevée
de l'hypertension artérielle essentielle par rapport à la
population générale(15).
II.5.2. Hypertension secondaire
Elle représente les 10% restants des cas d'hypertension
artérielle(7). L'hypertension secondaire peut être
causée par une maladie rénale, la pilule contraceptive ou des
troubles endocriniens(7).
Dans quelques cas, elle est due à l'activation du
système rénine-angiotensine-aldostérone, dans d'autres,
elle est peut-être liée à la réduction de la
capacité d'excrétion du sodium(21) et à la
séquence déjà décrite.
Les causes les plus directes et les plus claires de
l'hypertension artérielle sont des causes endocriniennes (15, 21,
26) : phéochromocytome, adénome de Conn,
hyperaldostéronisme primaire, syndrome de Cushing, acromégalie,
...
On note également des causes iatrogènes et
toxiques et des causes rénales (15, 26, 29). Les causes
iatrogènes et toxiques sont facilement retrouvées à
l'interrogatoire du malade, les causes rénales sont de deux types :
les atteintes du parenchyme rénal (tissu rénal) se retrouvant
dans l'aplasie congénitale (rein de petite taille) et l'atrophie
rénale unilatérale (destruction du rein par une infection par
exemple) (15, 26).
Mais dans la majorité de cas, il s'agit d'un
rétrécissement (sténose) de l'artère rénale
que l'on appelle hypertension rénovasculaire.
Des travaux datant de 1931, entrepris par l'Américain
GOLDBATT, ont montré que la striction de l'artère rénale
provoquait la sécrétion d'une hormone d'origine rénale, la
rénine, et que cette hormone était à l'origine d'une
puissante substance hypertensive appelée angiotensine(26).
Dans certains cas, le traitement de ces affections permet de guérir
l'hypertension(8).
II.6. TRAITEMENT DE L'HYPERTENSION ARTERIELLE
D'après les données issues de plusieurs
études de référence, les arguments en faveur du traitement
de l'hypertension artérielle apparaissent comme convaincants.
Dans l'étude FRAMINGHAM (USA), le traitement de
l'hypertension artérielle a abouti à une réduction de 30%
de la mortalité toutes causes confondues et de 60% de la
mortalité cardiovasculaire(23).
L'étude SHEP (Systolic Hypertension in the elderly
program) a révélé que le traitement de l'hypertension
artérielle systolique isolée (> 160 mm Hg) chez les sujets
âgés de 60 ans ou plus, réduisait de 36% l'incidence des
accidents vasculaires cérébraux (l'hypertension artérielle
serait responsable de 56% des AVC chez l'homme et 66% chez la femme).
II.6.1 But du traitement :
PAD < 90 mm Hg, PAS < 140 mm Hg ; L'objectif du
traitement est de faire baisser la tension artérielle(13)
afin de prévenir les complications, en particulier
cérébrale et coronarienne(27).
II.6 2 Moyens
a. Les mesures
hygiéno-diététiques (8)
· Lutter contre
l'obésité
· Limiter l'apport du sel
· Veiller à l'apport de
calcium
· Modérer la consommation
d'alcool
· S'accorder du mouvement
· Bannir le stress
· Renoncer à fumer
· Faire baisser le taux de cholestérol et
traiter le diabète
Ces mesures consistent en un changement de mode de
vie(8,29).
Tous les hypertendus doivent être conseillés au
point de vue hygiéno-diététique, même s'ils
reçoivent un traitement antihypertenseur (10).
La mise en pratique de ces conseils ne doit pas retarder un
traitement médicamenteux si celui-ci s'avère nécessaire
(10).
b. Les médicaments
Les médicaments anti hypertenseurs permettent de
normaliser la tension artérielle pour autant qu'ils soient pris
régulièrement. Mais ils ne permettent pas de guérir
l'hypertension artérielle une fois pour toutes, autrement dit, ils sont
des médicaments à prendre toute la vie(8).
Il existe diverses sortes de médicaments anti
hypertenseurs qui agissent sur différents facteurs de régulation
de la tension artérielle(8,29).
Les trois grands groupes de médicaments anti
hypertenseurs(29) sont :
- Les diurétiques
- Les sympatholytiques (bêtabloquants)
- Les vasodilatateurs (antagonistes du calcium)
Le choix d'un médicament anti hypertensif
dépend du type et de la cause de l'hypertension ainsi que du profil de
santé de l'individu(17). De plus en plus, de médecins
encouragent fortement les personnes hypertensives à modifier leur style
de vie plutôt que de prendre des médicaments.
II.6.3. Indications du traitement de l'hypertension
artérielle (10, 20, 27)
· La base de la décision de pouvoir indiquer un
traitement est le risque encouru par le patient du fait des
éléments suivants (10) :
- Age,
- Niveau tensionnel,
- Cofacteurs de risque,
- Atteinte des organes cibles (AOC) ou MCV clinique.
Ces différents éléments sont donc pris en
compte de façon conjuguée pour la décision de traitement
médicamenteux. Le principe est de réserver le traitement
médicamenteux aux personnes les plus exposées au
risque des complications. Ce sont elles qui
bénéficient le plus du traitement (10).
· Dans tous les cas, les mesures
hygiéno-diététiques sont de mise et exclusives dans
l'hypertension artérielle limite (27).
· Un traitement anti hypertenseur sera prescrit selon le
niveau initial de l'hypertension artérielle, de l'existence d'autres
facteurs de risque cardiovasculaires et du retentissement de l'hypertension
artérielle sur le coeur des artères et les reins.
· Avant de traiter une hypertension artérielle, il
est indispensable de définir le niveau de risque cardiovasculaire. Ce
risque est donné dans le tableau suivant (Agence Nationale
d'Accréditation et d'évaluation en Santé :
recommandations de 2003) (15, 20) :
Niveau de la pression
artérielle (mm Hg)
|
Pas de facteur
de risque, pas
d'AOC ou de
MCV, âge
<60ans
|
1 à 2 facteurs
de risque (pas
de diabète),
pas d'AOC
ou de MCV
|
Plus de 3
facteurs de
risque et/ou
AOC et/ou
diabète1
|
Présence de
complications
ou MCV
|
Normale haute
(130-139/85-89)
|
Risque
Normal
|
Risque
Faible
|
Risque
Elevé
|
Risque
très élevé
|
Stade 1
(140-159/90-99)
|
Risque
Faible
|
Risque
Modéré
|
Risque
Elevé
|
Risque
très élevé
|
Stade 2
(160-179/100-109)
|
Risque
Modéré
|
Risque
Modéré
|
Risque
Elevé
|
Risque
très élevé
|
Stade 3
(>180/110)
|
Risque
Elevé
|
Risque
très élevé
|
Risque
très élevé
|
Risque
très élevé
|
AOC =
Atteintes des Organes Cibles (cerveau coeur, rein, oeil)
MCV =
Maladie Cardio Vasculaire.
1 Dans le cas de Maladie Cardiovasculaire associée, le
patient doit être considéré comme à risque
très élevé quel que soit son niveau tensionnel, et faire
l'objet d'une prise en charge spécifique.
· Puis en fonction du niveau de risque, la prise en charge
de l'hypertension artérielle est donnée dans le tableau
ci-dessous :
Niveau de la
pression artérielle (mm Hg)
|
Risque
faible
|
Risque
Modéré
|
Risque
Elevé
|
Risque
très élevé
|
Normale haute
(130-139/85-89)
|
Pas de traitement
|
Pas de traitement
|
RHD + Traitement à
Envisager
|
RHD +Traitement à envisager
|
Stades 1 et 2
(140-179/90
-109)
|
RHD durant 3 à douze (12) mois maximum avant traitement
|
RHD durant 3 mois maximum avant traitement
|
RHD + Traiter rapidement
|
RHD + Traiter rapidement
|
Stade 3
(>180/110)
|
RHD + Traitement médicamenteux rapidement.
|
RHD + Traitement médicamenteux rapidement.
|
RHD + Traitement médicamenteux rapidement.
|
RHD + Traitement médicamenteux rapidement.
|
RHD : Règles
Hygiéno-diététiques.
II.7. PHYSIOPATHOLOGIE DE L'HYPERTENSION ARTERIELLE
L'hypertension artérielle pourrait avoir comme origine
une modification génétique du système
rénine/angiotensine. Des facteurs génétiques et des
facteurs acquis, en premier lieu la consommation iodée et un surpoids,
plus accessoirement le stress et le contexte socioprofessionnel, sont à
l'origine de l'hypertension artérielle (27).
La régulation de la tension artérielle est un
processus délicat !
La tension artérielle et ses variations sont
gérées par le système nerveux végétatif.
C'est un système autonome (non soumis à la volonté), qui
travaille au moyen de deux leviers. Les nerfs sympathiques incitent
énergétiquement le système cardiovasculaire à
augmenter son activité alors que les nerfs parasympathiques, eux,
veillent plutôt à lui envoyer des messages qui les calment. A
part le système nerveux, d'autres paramètres contribuent à
régler le contrôle de la tension artérielle.
Les reins peuvent être responsables d'une hypertension
par un excès de volémie ou une anomalie de la régulation
de la rénine (8, 15). L'hypertension se manifeste quand toute
cette mécanique extrêmement sophistiquée se
dérègle.
Le coeur peut également contribuer à une
hypertension induite par l'élévation du débit cardiaque
à la suite d'hyperstimulation neuro-humorale (15).
Les vaisseaux participent à l'hypertension due à
l'élévation des résistances vasculaires systémiques
(15). Les vaisseaux répondent par la vasoconstriction qui
entraîne une élévation de la pression artérielle.
La participation du sel dans l'augmentation de la pression
artérielle est moins négligeable (15).
En effet, le sel entraîne une rétention hydrique
dans l'organisme, ainsi la volémie se trouve augmentée. Ceci
entraîne l'augmentation du retour veineux.
Cette dernière augmentation entraîne à son
tour l'augmentation du débit cardiaque en élevant la
fréquence cardiaque. Ainsi, la pression artérielle peut
augmenter et entraîner une hypertension.
II.8. COMPLICATIONS DE L'HYPERTENSION ARTERIELLE
Une hypertension artérielle non traitée peut
à court ou à long terme entraîner diverses complications
(8, 20, 21, 27, 29). L'hypertension artérielle est un
facteur de risque cardiovasculaire indépendant impliqué dans des
complications telles que l'Accident Vasculaire Cérébral,
l'insuffisance coronarienne, l'insuffisance cardiaque, l'insuffisance
rénale chronique et l'artériopathie des membres inférieurs
(8, 27, 29).
II.8.1. Complications à court terme
1. L'hypertension artérielle très
sévère :
PAS >> 250 mm Hg et PAD > 180 mm Hg
Les symptômes seront essentiellement neurologiques et
associent des convulsions, des maux de tête violents, des vomissements. A
l'état extrême, une perte de connaissance ou un coma peuvent
survenir, de même qu'une hémorragie massive dans le cerveau qui
est alors responsable d'un AVC hémorragique.
2. Les poussées
hypertensives : Pression < à la pression de
l'hypertension artérielle très sévère.
Une poussée peut se manifester par : un saignement
de nez, des vertiges discrets, des maux de tête tolérables, une
sensation d'oppression dans la poitrine.
II.8.2. Complications à long terme
1. Les atteintes cardiaques :
Hypertrophie, épaississement et inefficacité du coeur
(20 ,29) ; ce qui traduit toutes sortes de complications
cardiaques. Les besoins en oxygène dépassent les capacités
de la circulation coronaire (21).
2. Les complications neurologiques
Les complications neurologiques des hypertensions
prolongées peuvent être divisées en deux parties, les
atteintes rétiniennes et les atteintes du système nerveux central
proprement dites (21).
· L'hypertension artérielle induit souvent les
lésions au niveau des artères du cerveau et constitue le
principal facteur de risque pour les AVC à cause d'un blocage
accéléré ou de rupture d'une artère alimentant le
cerveau. Dans les 2 cas, il y a destruction du tissu
cérébral.
Ainsi, une personne hypertendue a, entre 2 et 3 fois, plus de
malchance de présenter un AVC par rapport à une personne qui
n'est pas hypertendue (20,27).
· L'oeil peut également être impliqué
dans cette pathologie (29). La rétine est le seul tissu
où l'on peut observer directement artères et artérioles
(21).
L'hypertension cause le rétrécissement des
minuscules vaisseaux de l'arrière de l'oeil ou une hémorragie,
entraînant une vision trouble et même la cécité
(20,29).
3. Les complications rénales
L'hypertension peut aussi causer des dommages aux reins.
Lorsque des reins sont endommagés, on trouvera alors trop de
protéines (et des hématies, témoignant des lésions
glomérulaires) dans les urines. Avec le temps, les petits filtres
rénaux ou glomérules vont mourir les uns après les autres,
se muant en cicatrices inutiles.
Dès ce moment, les reins rempliront de moins en moins
leur rôle de filtres, jusqu'à devenir incapables d'assurer le
processus d'élimination (8,21). C'est l'insuffisance
rénale.
Ainsi, un patient hypertendu a, entre 2 et 10 fois, plus de
risque de développer une insuffisance rénale par rapport à
un sujet qui n'a pas d'hypertension artérielle (20,21).
« A un stade très évolué
de la maladie et après de longues années, l'insuffisance
rénale nécessite une dialyse, c'est-à-dire la
présence d'un rein artificiel ».
4. Les complications au niveau des
artères
Les artères soumises à une tension
artérielle excessive s'épaississent et durcissent, ce qui
favorise le développement de l'athérosclérose.
Une fois le diamètre interne des artères réduit à
cause des dépôts artériosclérotiques, on risque une
thrombose, c'est-à-dire l'obstruction d'une artère par un caillot
(apoplexie, infarctus du myocarde maladie artérielle occlusive
périphérique) (8,20).
II.9. FACTEURS DE RISQUE DE L'HYPERTENSION
ARTERIELLE
L'hypertension artérielle dite
essentielle (source :
www.santé.gouv.fr).
L'hypertension artérielle est
« essentielle » dans la majorité des cas (90%), en
effet, aucune étiologie n'est retrouvée. Elle est
néanmoins associée à des facteurs de risque. Ces facteurs
de risque sont intrigués avec ceux des autres pathologies
cardiovasculaires.
Les facteurs de risque identifiés sont :
1. L'excès pondéral
L'hypertension artérielle est significativement plus
fréquente chez les sujets présentant une surcharge
pondérale, à fortiori chez les obèses
(25). L'obésité peut entraîner
une diminution de la qualité de vie et des complications morbides
(7).
En pratique, on définit
l'obésité d'après la valeur de l'indice de masse
corporelle (IMC, appelé Body Mass Index - BMI - dans les pays
anglo-saxons) ou indice de Quetelet. L'IMC se calcul en divisant le poids
(en kilogrammes) par la taille (en mètres) au carré
(7,8).
On parle d'excès
pondéral à partir d'un IMC égal à 26,
et d'obésité à partir de 30. Au delà de
40, il s'agit d'obésité massive, encore appelée
obésité morbide (7). Dans bien de cas, le risque de
complications dépend de la répartition du tissu adipeux
excédentaire. Ainsi, une accumulation de graisses dans la région
abdominale augmente les complications vasculaires (7).
Outre l'indice de masse corporelle (IMC),
l'obésité peut être définie d'après la
formule de LORENZ ou la formule de BROCA.
· La formule de LORENZ (4) permet de
calculer le poids idéal à partir de la taille :
Poids idéal = Taille (en cm) - 100 - (Taille -
150)/4.
Ainsi, on mettra en comparaison le poids idéal et le
poids obtenu à la pesée pour apprécier la
différence ou l'égalité ou l'approximativité et
donc conclure à une obésité ou à un
amaigrissement.
· La formule de BROCA (1) (sur le
poids vital) indiquée ci-dessous donne une idée approximative du
poids. En dehors des limites de 15% autour de la valeur obtenue, on parle en
général d'amaigrissement ou d'obésité suivant que
c'est en deçà ou au-delà de la valeur indiquée par
la formule.
Poids (en Kg) = Taille (en cm) - 100.
N.B. : Cette formule ne
s'applique pas aux sujets de moins de 25 ans, dont le poids est normalement
inférieur au chiffre indiqué par la formule.
2. Régime alimentaire
Une alimentation trop riche en matières grasses
animales, pauvre en fruits et légumes favorise l'hypertension
artérielle. Une alimentation riche en sel, pauvre en potassium et
calcium constitue également un facteur favorisant incontesté.
· Une réduction de la consommation autour de 5
g/jour de sel (NaCl) a un effet antihypertenseur significatif
(8,10).
· Le potassium. Un apport
élevé en potassium entraîne une baisse de la tension
artérielle par une excrétion urinaire favorisée de
sodium(29).
Une consommation insuffisante du potassium a par contre un
effet presseur(10).
· Le calcium. Plusieurs études
ont relevé une association entre une grande consommation de calcium
alimentaire et une faible tension artérielle(29). En effet,
un supplément de calcium, soit 1,5 g/jour pourrait avoir un effet
bénéfique sur la pression.
3. Consommation d'alcool.
L'alcool est un facteur de risque de l'hypertension
artérielle, une cause de résistance au traitement, et un facteur
de risque important des accidents vasculaires cérébraux (AVC)
(10).
Consommé en excès, l'alcool augmente la tension
artérielle et souvent la fréquence
cardiaque(8,29) ; et si la tension artérielle ne se
contrôle pas, l'abstinence pourrait être
justifiée(29).
4. Activité physique.
La sédentarité est un facteur d'augmentation de
la pression artérielle(21).
L'exercice physique régulier d'intensité
modérée peut favoriser une diminution des pressions systolique et
diastolique d'environ 10 mm Hg (8,29). La course, la nage et le
cyclisme sont des exemples de sports à pratiquer.
On évitera en revanche les activités sportives
qui amènent les muscles à se tendre violemment,
c'est-à-dire les sports de force comme l'haltérophilie, car ces
efforts ne sont pas liés à des mouvements réguliers et qui
en conséquence, provoquent une hausse subite de la tension
artérielle(8).
5. Tabac.
L'hypertension artérielle est significativement plus
fréquente chez les fumeurs(25).
La nicotine augmente le relâchement de
l'adrénaline et de la noradrénaline, ce qui augmente la pression
sanguine, le rythme cardiaque et la consommation en oxygène du muscle
cardiaque, le myocarde(29). La fumée influence peu la tension
artérielle mais augmente considérablement le risque de formation
de caillot dans les artères dénaturées et même le
risque d'infarctus du myocarde, d'attaque cérébrale et
d'occlusion des artères des jambes(8).
Tous les efforts pour réduire les risques
d'hypertension artérielle seront inutiles si le patient hypertendu
continue à fumer(8). C'est pourquoi, l'arrêt du
tabagisme fait partie du traitement d'un hypertendu(10).
L'abstinence du tabac sous quelque forme qu'elle soit est
particulièrement importante chez l'hypertendu car le tabac est un
puissant facteur de risque de maladie cardiovasculaire.
6. Stress.
Le stress, agent ou processus physique, chimique ou
émotionnel qui s'exerce sur l'organisme et provoque une agression ou une
tension pouvant devenir pathologique(7), fait grimper la pression
artérielle.
7. La caféine.
Les personnes ne consommant pas de caféine
régulièrement peuvent subir une légère augmentation
de la tension artérielle lorsqu'elles y sont exposées. Ainsi la
consommation de 2 à 3 tasses de café entraînerait une
augmentation temporaire de la pression sanguine, soit environ 14/10 mmHg, chez
ces personnes. Néanmoins, la tolérance à la
caféine se développe rapidement et la tension retourne à
son niveau de base(29).
8. Sexe, âge et
hérédité.
· Les hommes sont plus enclins à
avoir l'hypertension artérielle que les femmes non
ménopausées(20,25).
· L'âge est un facteur de risque
de l'hypertension artérielle (à plus de 45 ans chez l'homme,
à plus de 55 ans chez la femme(25). En
général, la pression artérielle augmente avec l'âge
à partir de 35 ans. Chez les femmes, la pression artérielle
n'augmente souvent qu'à partir de la cinquantaine, soit au début
de la ménopause(8).
· Il existe des familles d'hypertendus,
c'est-à-dire que si des parents font l'hypertension artérielle,
les enfants ont plus de risques d'être hypertendus que les
autres(25).
9. Autres facteurs
· Le diabète est un facteur de
risque de maladie cardiovasculaire, associé à l'hypertension
artérielle, le risque est encore plus important (25).
· Le magnésium est un
vasodilatateur potentiel (29).
· La grossesse peut parfois
entraîner une hypertension artérielle, on parle alors
d'hypertension gravidique(25).
Deuxième partie :
INVESTIGATION SUR TERRAIN
CHAPITRE III : MATERIEL ET METHODE
III.1. MATERIEL
III.1.1. Cadre du travail
La présente étude est réalisée
dans la Commune de la Kanshi, Ville de Mbujimayi, Province du Kasaï
Oriental en République Démocratique du Congo.
Elle porte essentiellement sur les camps MIBA dans le
quartier Kashala Bonzola.
La commune de la Kanshi est limitée (Source :
Service du Cadastre, Maison Communale) :
- Au nord : par les communes de Dibindi, Muya et
Diulu,
- Au sud : par la rivière Kanshi,
- A l'est : par la rivière Mbujimayi et
- A l'ouest : par la commune de Bipemba.
Le Quartier Kashala Bonzola, l'un de ses grands quartiers, est
situé en son centre.
III.1.2. Méthodologie
Prise des mesures
· Pour chaque sujet retenu pour la présente
étude, quatre mesures ont été réalisées
comme suit :
1ère mesure : prise de la pression
artérielle au bras droit,
2ème mesure : prise de la pression
artérielle au bras gauche,
3ème mesure : prise du poids du
sujet,
4ème mesure : prise de la taille du
sujet.
· En plus de ces mesures, tous les sujets ont
été soumis à un questionnaire pour les
antécédents personnels et familiaux et les facteurs de risque.
(Voir Annexes)
Lecture des mesures
· La prise et la lecture des mesures ont
été faits à l'aide des matériels suivants :
- Un tensiomètre anéroïde de marque VAQUEZ
LAUBRY Spengler et un stéthoscope de marque AUGMENTIN pour la pression
artérielle,
- Une balance pèse-personne de marque NIKAI JAPAN
NBS-383 pour le poids et
- Une toise de fabrication artisanale pour la taille.
· La pression artérielle considérée
pour chaque sujet retenu à l'étude est la moyenne de deux mesures
prises aux deux bras.
· Nous avons calculé l'IMC en divisant le poids
(en kilogrammes) par la taille (en mètres) au carré.
III.1.3. Interprétation
Dans la présente étude :
· l'HTA est définie comme toute
élévation de la pression artérielle atteignant ou
dépassant 140 mm Hg de PAS et surtout 90 mm Hg de PAD.
· Sont considérés comme hypertendus, tous
les sujets sous traitement antihypertenseur même avec une pression
artérielle inférieure à 140/90 mmHg.
· Sont en surpoids les sujets ayant un IMC = 25 et
; sont obèses les sujets dont l'IMC = 30
obésité.
· Compte comme activité physique la marche rapide,
le jogging, la natation, la course, le cyclisme.
III.2. METHODE
III.2.1. Nature et durée de l'étude
La présente étude consiste en une enquête
épidémiologique transversale, analytique et descriptive. Elle
s'étale sur une période d'un mois soit du 14 février au 13
mars 2009.
III.2.2. Echantillonnage
L'échantillonnage a été effectué
par la technique d'échantillonnage par grappes. Nous servant de cette
méthode nous avons subdivisé le quartier Kashala Bonzola, dans la
commune de la KANSHI, en 6 grappes (ou groupes) comme suit :
· Grappe 1 : Avenue 10 maisons, Bureau GMI ex-BSRS,
Rectorat UM (Rond point), Avenue des 10 maisons
· Grappe 2 : Avenue des 3 maisons, Cité 48
Miba Baudine II, Dispensaire Baudine II, Rectorat UM, Avenue des 3 maisons
· Grappe 3 : Maison communale de la KANSHI, avenue
des 14 maisons, Bibliothèque Bonzola, Eglise Catholique Orthodoxe,
Dispensaire Baudine II, Maison communale de la KANSHI
· Grappe 4 : Dispensaire Baudine II, Rectorat UM,
Stade N'sele, Siège de l'Assemblée Provinciale, Eglise Catholique
Orthodoxe, Dispensaire Baudine II
· Grappe 5 : Quartier de la mission, Bureau
Département de Paiement MIBA, Croisement des avenues Cimetière
et de la Cathédrale, Lycée MUANJADI, Bureau de l'Assemblée
Provinciale
· Grappe 6 : Croisement des avenues Cimetière
e de la Cathédrale, Crémerie Nyonga, Complexe Commercial
Eco-Kivu, Bibliothèque Bonzola, Lycée MUANJADI, Croisement des
avenues Cimetière et de la Cathédrale.
De ces six grappes, quatre seulement ont été
tirées, puis dans chacune de ces dernières un petit
échantillon a été prélevé
aléatoirement pour constituer l'échantillon final de
l'étude.
III.2.3. Taille de l'échantillon
Parmi les différentes valeurs de la prévalence
de l'HTA en ASS, nous avons retenu la valeur moyenne du taux de
prévalence urbain de 15% (1). Pour un risque a de 5%, une
précision i de 5% et une valeur de p de 15%, le nombre de sujets de
l'échantillon devrait être au minimum 196.
Nous avons enregistré 208 sujets dont 119 hommes, soit
57,21% et 89 femmes, soit 47,79%. 52 sujets ont été
enregistrés dans chacune des quatre grappes tirées.
Calcul de la taille de l'échantillon :
N =
N= nombre des sujets ou taille de
l'échantillon
e= écart réduit
p= prévalence de l'HTA
q= 1-p= prévalence de la non-HTA
i= précision souhaitée pour la valeur de
p
|
|
N =
=
![](Prevalence-de-lhypertension-arterielle--Mbujimayi-cas-de-la-commune-de-la-Kanshi9.png)
![](Prevalence-de-lhypertension-arterielle--Mbujimayi-cas-de-la-commune-de-la-Kanshi10.png)
![](Prevalence-de-lhypertension-arterielle--Mbujimayi-cas-de-la-commune-de-la-Kanshi11.png)
a) Critères d'inclusion: Fait partie de
l'étude :
1. Tout sujet âgé d'au moins 20 ans ayant sa
résidence principale dans la commune (dans l'une des 4 grappes
tirées),
2. Tout sujet ayant répondu par consentement au
questionnaire de récolte et
3. Tout sujet ayant accepté de se prêter aux
mesures anthropométriques.
b) Critères d'exclusion
Est exclu de l'étude, toute personne ne
répondant pas aux critères ci hauts.
III.2.4. Paramètres étudiés
Les paramètres suivants ont fait l'objet de cette
étude :
1. L'âge,
2. Le sexe,
3. L'IMC (indice de masse corporel),
4. L'histoire familiale d'hypertension artérielle,
5. La connaissance ou pas de son état (cas d'HTA)
6. La pression artérielle et la prise des
médicaments (cas d'HTA),
7. Les facteurs de risque cardiovasculaires
notamment :
· L'alcool
· Le tabac
· La consommation de sel
· La pratique d'activité sportive
· Le diabète.
III.2.5. Tests statistiques(2,9)
Les tests statistiques suivants ont été
utilisés pour traiter les données :
- La moyenne :
, ?ni= Somme des valeurs de l'ensemble de l'échantillon
N= Taille de
l'échantillon
- L'écart type :
, ???2= somme des carrés des données
(???) 2= carré de la somme des données
- La fréquence :
![](Prevalence-de-lhypertension-arterielle--Mbujimayi-cas-de-la-commune-de-la-Kanshi17.png)
- Khi-Carré de PEARSON :
x2=
; o : fréquence observée
t : fréquence théorique
- Khi-Carré de YATES : x2=
; o : fréquence observée
t : fréquence théorique
- Le Sex-ratio ou rapport de masculinité:
![](Prevalence-de-lhypertension-arterielle--Mbujimayi-cas-de-la-commune-de-la-Kanshi23.png)
CHAPITRE IV : RESULTATS
Notre étude a porté sur 208 sujets, tous sexes
confondus. Les résultats se présentent comme suit :
IV.1. CARATERISTIQUES GENERALES REPARTITION DES SUJETS
ENQUETES
Tableau 3 : Caractéristiques
générales des sujets enquêtés
|
Variables
|
#177; ![](Prevalence-de-lhypertension-arterielle--Mbujimayi-cas-de-la-commune-de-la-Kanshi27.png)
|
n (%)
|
|
Age (années)
PAS (mmHg)
PAD (mmHg)
Poids (kg)
Taille (cm)
IMC (kg/m2)
Tabac
Consommation d'alcool
Activité physique
Diabète
|
37,23 #177; 15,9
107,1 #177; 11,4
64,8 #177; 11,2
64,01 #177; 10,2
170,8 #177; 9,1
22,05 #177; 3,45
|
38 (18,3)
96 (46,2)
171 (82,2)
15 (7,2)
|
IMC : Indice de masse corporel,
PAS : Pression Artérielle Systolique
PAD : Pression
Artérielle Diastolique
Tableau 4 : Répartition des sujets
enquêtés en fonction de l'âge et le sexe
Age (années)
|
SEXE
|
Total
|
Masculin
|
Féminin
|
20 - 39
40 - 59
? 60
|
72
30
17
|
58
24
7
|
130 (62,5%)
54 (26%)
24 (11,5%)
|
TOTAL
|
119 (57,2%)
|
89 (47,8%)
|
208 (100%)
|
De ce tableau, il ressort que plus de 60% des sujets se
rencontrent dans la tranche d'âge de 20 à 39 ans. On retrouve
57,2% des sujets de sexe masculin et 42,8% des sujets de sexe
féminin.
IV.2. FREQUENCE DE L'HYPERTENSION ARTERIELLE
Tableau 5 : Fréquence de l'HTA parmi les
sujets enquêtés
Etat n
%
|
Normo tendus 178
85,6
Hypertendus 30
14,4
|
TOTAL
208 100
|
Sur un échantillon de 208 sujets dont la moyenne de la
pression artérielle était de 107/65 mm Hg, nous avons
retrouvé 30 sujets hypertendus soit une prévalence de
14,4%.
IV.3. REPARTITION DES CAS D'HTA PARMI LES SUJETS
ENQUETES
Tableau 6 : Répartition des cas d'HTA
parmi les sujets enquêtés en fonction
de l'âge
Tranches d'âge
|
Hypertendus
|
Normotendus
|
Total
|
40 ans
= 40 ans
|
3
27
|
127
51
|
130 (62,5%)
78 (37,5%)
|
TOTAL
|
30 (14,4%)
|
178 (85,6%)
|
208 (100%)
|
Différence significative
(2C >2tab : 40,8>6,0)
2C :
khi-carré corrigé de YATES
En rapportant à l'effectif de la tranche d'âge
les sujets âgés d'au moins 40 ans paraissent plus touchés
par l'HTA (
par rapport à ceux de moins de 40 ans. Parmi les hypertendus,
les sujets âgés d'au moins 40 ans représentent 90% des
cas.
Avec un 2C
? 2tab= 6,0, la différence observée
est statistiquement significative.
Tableau 7 : Répartition des cas d'HTA
parmi les sujets enquêtés en fonction
du sexe
Sexe
|
Hypertendus
n (%)
|
Normotendus
n (%)
|
Total
n (%)
|
Masculin
Féminin
|
20(16,8)
10 (11,2)
|
99 (84,2)
79 (88,8)
|
119 (100)
79 (100)
|
TOTAL
|
30
|
178
|
208
|
Différence non significative
(2C
2tab : 1,27
6,0) 2C :
khi-carré calculé de PEARSON
Le tableau ci-haut montre que de 30 sujets hypertendus 20 sont
de sexe masculin et 10 de sexe féminin, soit respectivement 16,8% et
11,2% des cas d'HTA par sexe.
La différence observée était
statistiquement non significative (
.
Le rapport des fréquences relatives chez les hommes et
chez les femmes donne un sex-ratio de
1,50.
Tableau 8 : Répartition des cas d'HTA en
fonction de l'IMC
IMC (kg/m2)
|
Hypertendus
n %
|
Normotendus
n %
|
Total
n %
|
Normal (18-25)
Surpoids +obésité (26-39)
|
13 43,3
17 56,7
|
163 91,6
15 8,4
|
176 84,6
32 15,4
|
TOTAL
|
30 100
|
178 100
|
208 100
|
Différence significative
(2C?2tab : 46,07?6,0)
2C : khi-carré
calculé de PEARSON
De ce tableau, en considérant les valeurs de l'IMC,
nous constatons que parmi les sujets avec un IMC ? 25 kg/m2, les
hypertendus ont été significativement plus nombreux (56,7%) que
les normotendus (8,4%). L'analyse statistique montre que l'IMC est
significativement associé à la survenue de l'HTA
(2C?2tab : 46,07?6,0).
Tableau 9 : Répartition des cas d'HTA
selon l'histoire familiale d'HTA
Histoire familiale de l'HTA
|
Hypertendus
n %
|
Normotendus
n %
|
Total
n %
|
Présente
Absente
|
21 70,0
9 30,0
|
55 30,9
123 69,1
|
76 100
132 100
|
TOTAL
|
30 100
|
178 100
|
208 100
|
Différence significative
(2C
2tab : 16,8
6,0) 2C :
khi-carré calculé de PEARSON
Ce tableau présente un taux d'hypertendus avec histoire
familiale de l'HTA de 70%. L'analyse statistique révèle que
l'histoire familiale de l'HTA est significativement associée à la
survenue de l'HTA.
Tableau 10 : Répartition des cas d'HTA
selon que les patients se connaissaient
ou pas hypertendus
Patients avec
|
Nombre des cas
n %
|
HTA connue
HTA méconnue
|
29
1
|
96,7
3,3
|
TOTAL
|
30
|
100
|
De ce tableau, il ressort que 3,7% des cas d'hypertendus ne se
connaissaient pas hypertendus.
Tableau 11 : Répartition des cas d'HTA
parmi les sujets enquêtés en fonction
de la pression artérielle
et de la prise des médicaments
Niveau de la pression artérielle
|
Hypertendus
Sous traitement sans traitement
|
Total
|
Pression optimale
![](Prevalence-de-lhypertension-arterielle--Mbujimayi-cas-de-la-commune-de-la-Kanshi46.png)
Pression normale
(120-129/80-84 mm Hg)
Pression normale Haute
(130-139/85-89 mm Hg)
HTA grade 1
(140-159/90-99 mm Hg)
HTA grade 2
(160-179/100-109 mm Hg)
|
10
5
1
11
2
|
0
0
1
0
0
|
10
5
2
11
2
|
TOTAL
|
29 (96,7%)
|
1 (3,3%)
|
30 (100%)
|
Les observations de ce tableau indiquent une fréquence
importante (élevée) des sujets hypertendus ayant plus de 140/90
mm Hg de pression alors qu'ils sont soumis à un traitement
médicamenteux (13 cas soit 43,3%).
IV.4. ETUDE DE QUELQUES FACTEURS DE RIQUE DE L'HTA PARMI
LES SUJETS ENQUETES
Tabl. 12 : Etude de quelques facteurs de
risque de l'HTA parmi les sujets enquêtés
Facteurs de risque
|
Critères
|
Hypertendus (n= 30)
|
Normo tendus (n=178)
|
Total
(n= 208)
|
%
|
2
|
Alcool
Fumeurs
Diabète
Alimentation (sel et MGA)
Sédentarité
|
Oui
Non
Oui
Non
Oui
Non
Oui
Non
Oui
Non
|
9
21
3
27
7
23
20
10
20
10
|
87
91
35
143
6
172
174
4
99
79
|
96
112
38
170
13
195
194
14
119
89
|
46,1
53,9
18,3
81,7
6,2
93,8
93,3
6,7
57,2
42,8
|
3,8
1,39
19,53
36,61
1,36
|
Alcool : différence non significative
(2C
2tab : 3,8
6,0) 2C :
khi-carré calculé de PEARSON
Tabac : différence non significative
(2C
2tab : 1,39
6,0) 2C :
khi-carré calculé de YATES
Diabète : différence significative
(2C
2tab : 19,53 ?6,0
2C : khi-carré calculé de
PEARSON
Alimentation : différence significative
(2C
2tab : 36,61
6,0) 2C :
khi-carré calculé de PEARSON
Diabète : différence non significative
(2C
2tab : 1,38
6,0) 2C :
khi-carré calculé de PEARSON
Du tableau 12, il ressort que :
ü Les sujets consommant l'alcool représentent
46,1% de l'échantillon,
ü Les sujets fumeurs représentent 18,3%
ü Les diabétiques représentent 6,2%
ü La consommation du sel et des matières grasses
animales représente 93,3%
ü La sédentarité représente
57,2%.
Les analyses statistiques révèlent que seuls le
diabète et la consommation de sel sont significativement associés
à la survenue de l'HTA.
CHAPITRE V : DISCUSSION
La présente étude a porté sur 208 sujets,
tous sexes confondus, avec une moyenne d'âge de 37,23 ans.
1. DE LA PREVALENCE
La fréquence de l'HTA dans la population du
quartier Kashala Bonzola dans la commune de la Kanshi était de 14,4%
donnant une prévalence de 9,6 et 19,2%. Cela montre que l'HTA est un
réel problème de santé publique dans le milieu de
l'étude.
Les résultats obtenus révèlent une
fréquence de l'HTA de 11,2% chez les femmes (10 femmes sur 89) et de
16,8% chez les hommes (20 hommes sur 119). Le rapport de ces fréquences
donne un sex ratio de 1,50 en faveur des hommes.
Cette fréquence qui n'est pas nationale, se
révèle supérieure à celles rapportées
par :
- DISASHI (6) chez les taximen de Mbuji-Mayi
(10,58%) ; donnant une prévalence variant entre 4,7 et 16,5%) et
- M. KLAT. et Coll. (16) sur une population rurale
au Nigéria, localité d'Akinkugbe (10,18%).
Par contre, elle est inférieure à celles que
rapportent KALONJI (11) chez les patients en consultation aux
cliniques universitaires de Kinshasa (16,6%), KAZADI (13) chez les
travailleurs de la MIBA dans 2 hôpitaux de la MIBA (20,9%), NGALULA
(18) chez les patients diabétiques dans un hôpital MIBA
(48,7%) et la Société Française de Médecine
Générale (SFMG) (5) sur la population
française(23,9% avec 24,5% pour les femmes et 22,9% pour les hommes).
Nous ne connaissons pas toutes les raisons pouvant expliquer
ces différences, mais néanmoins nous pensons incriminer les
caractéristiques des populations examinées, leurs milieux et
modes de vie et les diverses méthodologies utilisées dans les
études : en effet, ces études ont été
menées en milieu hospitalier où la fréquence est
généralement élevée par rapport à la
population générale.
A ceci, nous pensons ajouter les différents seuils ou
différentes valeurs considérées pour définir
l'hypertension artérielle dans les populations
étudiées.
Quoiqu'existent ces différences, l'hypertension
apparaît partout comme un REEL PROBLEME DE SANTE PUBLIQUE dans
la population adulte.
Et comme conséquence de l'HTA en Afrique
Sub-saharienne, une sorte d'épidémie des Maladies
Cardiovasculaires s'abat sur des populations déjà meurtries par
la famine, la pauvreté et les maladies infectieuses et parasitaires
faisant ainsi monter, de plus en plus, le taux de mortalité
précoce.
Quand on sait que plus de 70% des populations en Afrique
Sub-saharienne vivent dans une pauvreté extrême, l'HTA
représente un véritable fléau sur le plan
économique. Le coût du traitement et de la prise en charge est
élevé alors que les populations demeurent pauvres.
2. DE LA REPARTITION
Concernant l'âge, nous avons noté que l'âge
était significativement associé à l'HTA. Ce
résultat rejoint la littérature qui dit, je cite :
l'âge est un facteur de risque de l'hypertension artérielle
(à plus de 45 ans chez l'homme, à plus de 55 ans chez la femme
(25). En général, la tension artérielle
augmente avec l'âge à partir de 35 ans. On a noté que 90%
des cas d'HTA parmi les sujets âgés d'au moins 40 ans mais aussi
que l'HTA touche aussi le sujet jeune 20-39 ans : 10% des cas.
La comparaison (de cette répartition) avec les autres
études est difficile, car les tranches d'âge ne sont pas
superposables. Cependant, les chiffres d'HTA augmentent après 35-40
ans.
Quand au sexe, on remarque que les hommes hypertendus
comparés aux femmes de même état dans cette étude,
ont un taux d'hypertension supérieur, 16,8% et 11,2% respectivement.
Cette différence est contraire à celle observée dans
l'enquête transversale de la SFMG (5) qui notait 8,6% chez les
hommes et 10,4% chez les femmes. Cependant, cette différence
hommes/femmes, dans notre série, est statistiquement non
significative.
Les résultats de notre série confirment
néanmoins ce que dit la littérature en ce sens que les hommes
sont plus enclins à faire l'HTA que les femmes non
ménopausées (20,25). La grande partie des femmes de
notre série n'ont pas encore atteint la ménopause ;
d'où cette prédominance des hommes.
Pour ce qui est de l'Indice de Masse Corporel (IMC) dans notre
étude, il était significativement associé (lié)
à l'HTA. Le taux des sujets hypertendus présentant un
excès pondéral (+obésité), soit 56,7%, est
élevé comparé à celui trouvé chez les sujets
hypertendus avec un IMC normal (43,3%). Plus l'IMC augmente, plus on a un
risque accru de l'HTA. Il existe donc un parallélisme évolutif
entre le poids et la pression artérielle. Le surpoids et/ou
l'obésité exposent les hypertendus aux complications de la
maladie surtout lorsque cette surcharge ou cette obésité est
abdominale.
Une telle observation a déjà été
faite par L'Organisation Mondiale de la Santé (19) qui a
noté une relation entre le degré de surcharge et le risque de
l'HTA ; et l'obésité a été comme facteur
prédictif de survenue de l'HTA. KAZADI (13) a trouvé
qu'un sujet obèse a une probabilité de développer 4,2 fois
l'HTA qu'un sujet non obèse. MALU (14) a noté une
fréquence de 15% des hypertendus obèses sur 153 patients
enquêtés à Kananga.
Selon l'histoire familiale d'HTA dans la présente
étude, 70% d'hypertendus avaient une histoire familiale d'HTA
présente ou positive ; les autres cas d'hypertension, soit 30%
, avaient une histoire familiale d' HTA absente ou
négative.
L'histoire familiale d'HTA est significativement liée
à l'HTA. Ces résultats rejoignent la littérature qui dit
que les descendants des sujets hypertendus, ont plus de risque d'être
aussi hypertendus que les autres descendants dont les parents auront
été normotendus (25).
DISASHI (24) a trouvé 36,4% des cas d'HTA
avec histoire familiale d'HTA positive et 35,5% des normotendus avec une
histoire familiale positive. Cette différence avec les résultats
de notre série pourrait s'expliquer par le fait que certains autres
facteurs de l'environnement auraient été déterminants pour
l'éclosion d l'HTA chez les sujets notre série.
Nous avons également noté dans notre
série que 96,7% des cas d'HTA se connaissaient déjà
hypertendus et que seuls 3,3% des cas d'HTA méconnaissaient son HTA.
Cette grande représentativité des cas d'HTA se connaissant
pourrait être le fait qu'ils avaient accès facile aux institutions
hospitalières de la Société (MIBA) où la plupart
d'entre eux travaillent mais aussi par le fait d'habiter à
proximité de ces institutions hospitalières. Ceci a pour
implication que les hypertendus peuvent être pris en charge à
temps, avant que la maladie n'ait produit des grands malaises et/ou des
complications.
A propos du niveau de la pression artérielle et de la
prise des médicaments antihypertenseurs, la moitié d'hypertendus
a réussi à normaliser leur tension artérielle (<130/85
mm Hg). Cela pourrait s'expliquer par le fait que le traitement auquel ils sont
soumis s'avère efficace pour leur cas (ils ont eu un bon contrôle
de leur état). Par ailleurs, le non respect des Règles
Hygiéno-diététiques (RHD) et/ou des prescriptions
médicales pourrait être à la base de la persistance des
chiffres tensionnels élevés chez certains sujets hypertendus (ils
ont eu un mauvais contrôle de leur état).
3. DE L'ETUDE DE QUELQUES FACTEURS DE
RISQUE
Outre la présence de la maladie comme telle,
l'exposition aux divers facteurs de risque est également importante,
chez les hypertendus comme chez les normotendus. Le tableau 10 expose cette
situation.
Notre travail relève la consommation d'alcool dans
46,1%, la consommation de tabac dans 18,3%, le diabète dans 6,2%, la
consommation du sel et des matières grasses animales dans 93,8% et la
sédentarité dans 57,2% des cas des sujets enquêtés.
Seuls le diabète et la consommation de sel et des matières
grasses animales sont significativement liés à la survenue de
l'HTA.
A la lumière de ces constatations, on note que
l'alimentation (surtout la consommation de sel) est le facteur de risque le
plus rencontré parmi les sujets enquêtés. Ces
résultats ressemblent à ceux de l'étude DASH menée
en 1997, ayant mis en évidence l'importance du régime alimentaire
(Source :
www.notretemps.com/article/indexHTA;
date de consultation 11 mai 2006), ainsi qu'à ceux de DIALLO et al.
(24) mais à des proportions différentes (pour ce qui est de
la consommation d'alcool).
CONCLUSION
Nous avons entrepris une étude sur l'HTA dans la
commune de la KANSHI dans les camps MIBA du Quartier Kashala Bonzola du 14
février au 13 mars 2009. Il s'agit d'une enquête
épidémiologique transversale, analytique et descriptive au terme
de laquelle les conclusions suivantes sont données :
1. L'HTA est bel et bien présente dans la commune de
la KANSHI. C'est un réel problème de Santé Publique dans
ce milieu ; sa prévalence est de 14,4%. La fréquence de
l'hypertension chez les hommes était de 16,8% et celle chez les femmes
de 11,2%. Le sex ratio était de 1,50 (
).
2. Cette fréquence de l'HTA varie de manière
statistiquement significative avec les paramètres suivants :
ü L'âge : plus avancé est l'âge,
plus les sujets sont exposés à faire l'HTA. On a noté 90%
des cas d'HTA au-delà de 39 ans.
ü L'IMC : plus le sujet est en surpoids ou
obèse, c'est-à-dire plus élevé est son IMC, plus il
a un risque accru d'HTA. On a noté 56,7% des cas d'hypertendus avec un
IMC de plus de 25 kg/m2.
ü L'histoire familiale d'HTA : la
prédisposition à l'HTA est plus accrue chez un sujet descendant
des hypertendus que chez un sujet descendant des normotendus. L'étude a
rapporté 70,0% des cas d'HTA avec une histoire familiale d'HTA
positive.
3. L'étude de quelques facteurs de risque parmi les
sujets enquêtés montre que :
ü L'exposition aux divers facteurs de risque est
importante.
ü le diabète et la consommation de sel sont
significativement associés à l'HTA.
ü La consommation de sel (surtout) et des matières
grasses animales est le facteur de risque le plus rencontré.
Ainsi, plus la population générale garde
inchangée son mode de vie régime, activité physique,
diabète (traitement), excès pondéral,..., plus elle
s'expose à la survenue de l'hypertension. Les hypertendus quant
à eux s'exposent à des complications de la maladie.
RECOMMANDATIONS
Au terme de notre étude, nous formulons les
recommandations suivantes :
1. Aux Autorités
politico-administratives : organiser et mener des campagnes
de dépistage et de sensibilisation de l'hypertension et sur les facteurs
de risque cardio-vasculaires dans la population générale en vue
de susciter une véritable prise de conscience de celle-ci sur la maladie
car la situation actuelle a de quoi inquiéter : elle va de mal en
pis !
2. Au personnel soignant :
éduquer, informer et conscientiser leurs patients (hypertendus) et la
population générale qui le consultent sur les moyens et les
bienfaits du traitement (règles hygiéno-diététiques
et médicaments) de l'HTA et sur les facteurs de risque.
3. A la population
générale : changer son mode vie pour
développer la prévention primaire de l'HTA et par ce fait
même parvenir à maintenir une pression artérielle normale
optimale.
4. Aux personnes hypertendues :
suivre avec minutie leur traitement (médicamenteux et/ou
hygiéno-diététique) car suivre son traitement (le bon
traitement), c'est éviter les complications de la maladie mais aussi et
surtout se rendre régulièrement au contrôle médical
pour un bon suivi de leur état par le médecin.
BIBLIOGRAPHIE
1. WALINJORN FT MUNA MD, PH D FACC. L'hypertension : un
fléau pour le 21ème siècle en Afrique
Sub-saharienne. Médecine d'Afrique Noire : 1999,46(12),
pp593-597
2. DIDIER DUHOT, LUC MARTINEZ, P. FERRU, O. KANDEL, B. GAVID
(SFMG). Prévalence de l'HTA en médecine générale,
Médecine Générale. Tome 16, N° 562 du 4
février 2002, pp 177-180
3.
www.servicevie.com/O2Sante/cle_des_maux/H/maux26h.html
(page consultée en déc.2008)
4.
www.gsk.fr/gsk/votresante/hta.html (page consultée en
déc.2008)
5. Pierre LAURENT, [en ligne].
www.e-cardiologie.com/hta
(page consultée en nov. 2008)
6. PRINCIPES DE MEDECINE INTERNE, TR. Harrison,
3ème édition française, traduction de la
9ème édition américaine.
7. A. TSHIANI KALANTANDA - Médecin Interniste et
Néphrologue, Cours de Sémiologie Médicale, PUM &
CIRES, Réimpression Mai 2007.
8. M'BUYAMBA K. JR, Notes de Cours de Physiopathologie
Cardio-vasculaire, 3ème Graduat, Faculté de
Médecine, UM, 2007-2008 (inédit).
9. World Health Organization. CVD-Risk. Management Package
for low and medium resource settings. WHO.Geneva 2002.
10. SEEDAT YK, SEEDAT M.A., HACKLAND DST. Prevalence of
hypertension in the urban and rural Zulu. J. Epidemiol comm. Health 1982; 36;
256-261
11.
www.medinfos.com/principales/fichiers/pm-car-hyperart-5.html
(page consultée en nov. 2008)
12. Dictionnaire médical pour les régions
tropicales, Bernard et Géneviève Pierre. L'Harmattan, Paris,
France, 1984.
13. Encarta ® 2007. (c) 1993-2006 Microsoft
Corporation.
14. C. Pellerin, Y. Mauget, A. Boujin, F. Rouanet, M.E.
Petitjean, P. Dabadie. Accident Vasculaire Cérébral.
Médecine d'urgence 2003, pp 112.
15. Minimum Vital A 2001 - 2002, Université PARIS - VI
Pierre et Marie Curie, Faculté de Médecine Pitié -
Salpêtrière, pp 25, 127 - 128.
16.
www.nhibi.nih.job/health/public/heart/hbp/dash/new_dash.Pdf
(page consultée en nov. 2008)
17. IFHA, l'hypertension, 2003
18.
www.iridosite.com/dossiers/hta/causes_hta.html (page consultée
en déc. 2008)
19. Fondation Suisse de Cardiologie, [en ligne].
www.prevention.ch/hypertensionarterielle.html
(page consultée en nov. 2008)
20. Pr H. MILON, Cardiologie, Lyon Nord. 2005
21. Maurice KLAT et Collaborateurs, Précis de
Cardiologie, Editions La Sève. 1955.
22. Christian LABROUSSE, Statistiques tome 2, Dunod,
Paris,1962.
23. Henri IMMEDIATO, Cours de Statistiques [en ligne].
www.nte-serveur.univ-lyon1.fr/immediato/Math/Enseignement/07%20Statistiques
24. DISASHI N.E., Hypertension artérielle :
Prévalence chez les taximen de Mbuji-Mayi, TFC, UM, Mbuji-Mayi, 2003.
25. KALONJI M., Quelle est la fréquence de l'HTA de vos
urgences médicales et consultation ?, Congo Médical
N°8, Vol. II, déc. 1998.
26. KAZADI M.E., HTA : évaluation de quelques
facteurs de risque chez les employés MIBA, TFC, UM, 2002.
27. MALU K., Quelques caractéristiques de l'HTA dans la
région sud-est de la RDC, Congo Médical, N°8, Vol. II,
1998.
28. NGALULA K.J., La prévalence de l'HTA chez les
diabétiques, TFE, UM, MBM, 2001.
29. OMS, Rapport sur la santé du monde, 1997.
TABLE DES MATIERES
|
Pages
|
EPIGRAPHE
DEDICACE
REMERCIEMENTS
RESUME
SUMMARY
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : APERÇU THEORIQUE
CHAPITRE Ier - GENERALITES SUR LA TENSION
ARTERIELLE
I.1. GENERALITES ET DEFINITIONS
I.2. MESURE DE LA PRESSION ARTERIELLE
CHAPITRE II. HYPETENSION ARTERIELLE
II.1. GENERALITES ET DEFINITIONS
II.2. VALEURS DE L'HYPERTENSION
II.3. CLASSIFICATION DE L'HYPERTENSION ARTERIELLE
II.4. EPIDEMIOLOGIE DE L'HYPERTENSION ARTERIELLE
1. Prévalence
2. Mortalité
II.5. ETIOLOGIE DE L'HYPERTENSION ARTERIELLE
1. Hypertension essentielle
2. Hypertension secondaire
II.6. TRAITEMENT DE L'HYPERTENSION ARTERIELLE
1. But du traitement
2. Moyens
a) Les mesures hygiéno-diététiques
b) Les médicaments
3. Indication du traitement
II.7. PHYSIOPATHOLOGIE DE L'HYPERTENSION ARTERIELLE
II.8. COMPLICATIONS DE L'HYPERTTENSION ARTERIELLE
1. Complications à court terme
2. Complications à long terme
II.9. FACTEURS DE RISQUE DE L'HYPERTENSION ARTERIELLE
1. Excès pondéral
2. Régime alimentaire
3. Consommation d'alcool
4. Activité physique
5. Tabac
6. Stress
7. Caféine
8. Sexe, âge et hérédité
9. Autres
DEUXIEME PARTIE : INVETIGATION SUR TERRAIN
CHAPITRE III - MATERIEL ET METHODES
III.1. MATERIEL
1. Cadre de travail
2. Méthodologies
3. Interprétation
III.2. METHODES
1. Nature de l'étude
2. Echantillonnage
3. Taille de l'échantillon
a. Critère d'inclusion
b. Critère d'exclusion
4. Paramètres étudiés
5. Tests statistiques
CHAPITRE IV - RESULTATS
IV.1. CARACTERISTIQUES GENERALES ET REPARTITION DES SUJETS
ENQUETES
IV.2. FREQUENCE DE L'HYPERTENSION ARTERIELLE
IV.3. REPARTITION DES CAS DE L'HTA
IV.4. ETUDE DE QUELQUES FACTEURS DE RISQUE DE L'HTA
CHAPITRE V - DISCUSSION
V.1. DE LA PREVALENCE
V.2. DE LA REPARTITION
V.3. DE L'ETUDE DE QUELQUES FACTEURS DE RISQUE
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
ANNEXES
|
I
II
III
IV
V
1
3
3
3
5
5
5
6
7
7
7
7
7
8
9
9
9
9
10
10
12
12
13
13
14
14
15
16
16
16
16
17
17
17
18
18
18
18
19
19
19
19
20
20
20
21
21
22
22
23
23
27
28
28
29
30
31
32
33
35
|
ANNEXE 1
UNIVERSITE DE MBUJIMAYI
Fondation Cardinal J.A. Malula
FALCULTE DE MEDECINE
B.P. 225
M B U J I M A Y I
QUESTIONNAIRE DE RECOLTE (TFC)
ETUDE EPIDEMILOGIQUE DE L'HYPERTENSION ARTERIELLE A
MBUJIMAYI
CAS DE LA COMMUNE DE LA KANSHI
I. IDENTITE
Nom : ....................................................
Prénom : ...............................................
Sexe :................................... Age :
................................. Profession :
...........................................
Niveau d'études : Primaire Secondaire
Universitaire Sans niveau
II. QUESTIONS
N.B. : Encerclez la bonne réponse
ou complétez sur les pointillés.
II.1. Antécédents personnels et
familiaux
1. Etes-vous hypertendu(e) ? a)oui b) non c) je ne
sais pas
Si oui, depuis quand le savez-vous ?
.........................................................
2. Vos parents sont-ils (ont-ils été)
hypertendus ?
Père : a)Oui b) Non c) je ne sais pas
Mère : a)Oui b) Non c) je ne sais pas
II.2. Facteurs de risque
3. Etes-vous diabétique ? a)oui b) non
Si oui depuis quand le savez-vous ?
......................................
Etes-vous sous traitement ? a)oui b) non Si oui,
quel médicament prenez-vous ? ............................
4. Fumez-vous ? a)oui b) non c) j'ai
cessé Si oui :
- Habituellement ? a) oui b) non c) par occasion
- Si cessation : Depuis quand ?
....................................
Pourquoi ?...........................................................................
5. Prenez-vous de la boisson alcoolisée ? a)oui
b) non c) j'ai cessé
- Si oui : Habituellement ? a) oui b) non c) par
occasion
- Si cessation : Depuis quand ? ..................
Pourquoi ?
................................................................................
6. Prenez-vous du sel et de matières grasses dans votre
alimentation ?
- Sel : a)oui b) non
- Matières grasses : a)oui b) non
7. Prenez-vous du café ? a) oui, parfois b) oui,
souvent c)non
8. Exercez-vous une activité physique ? a)oui
b) non
Si oui, quelle(s) activité(s) ? a) marche rapide
b) jogging c) natation d) course e) cyclisme
II.2. Traitement de l'hypertension
artérielle
9. Avez-vous déjà consulté un médecin
pour l'hypertension artérielle ? a) oui b) non
- Si oui : combien de fois ?
.......................
- A quand remonte la dernière consultation ?
...... / ....... / ..........
- Prenez-vous un traitement ? si oui : quel(s)
médicament(s) ?
..................................................................
Si non,
comment traitez-vous votre hypertension ?
..............................
...........................................................................................................................................................................
(c)2008.
Chrys KANIKI.
ANNEXE 2
UNIVERSITE DE MBUJIMAYI
Fondation Cardinal J.A. Malula
FALCULTE DE MEDECINE
B.P. 225
M B U J I M A Y I
ANTHROPOMETRIE
IDENTITE
Nom :....................................................................
Prénom :
..............................................................
MESURES ANTHROPOMETRIQUES
Taille :......................... cm
Poids : ........................ Kg
Pression artérielle :
- 1ère prise : ...............
/............ mm Hg (bras droit)
- 2ème prise : .............
/............. mm Hg ((bras gauche)
Moyenne de 2 dernières prises :
.....................mm Hg (Pression artérielle diastolique)
................... mm Hg (Pression artérielle systolique)
Appréciation : Sujet hypertendu
Sujet normo tendu
Sujet hypotendu
Sujet obèse* : a)
oui b) non
Sujet en surpoids
° : a) oui b) non
*IMC > 30 :
Obésité
> 40 :
Obésité massive
° IMC > 26 :
Excès pondéral (surpoids)
(c)2008. Chrys KANIKI.