CONCLUSION
En définitif, les réseaux sociaux, en tête
desquels nous citons bien `Facebook' et `Twitter', ont modifié notre
être au monde. La plus grande majorité des habitants de cette
terre possèdent des profils publics, et ils ont très largement
élargi leur cercle social sans limite. Cela donne alors plus de
témoins aux internautes, ils apprennent à modifier leur
comportement pour ne plus montrer que le meilleur d'eux-mêmes, et nous en
attendons de même de notre cercle social élargi. Tout le monde
veut que vous soyez un super acteur pour le changement, mais personne ne veut
savoir ce que vous devez faire pour y arriver.
Eu égard à cela, notre sujet est intitulé
Réalisation d'un espace collaboratif de partage d'informations d'un
milieu rural en ligne : cas du groupement de Kaniola par Facebook,
outil d'un grand public en ligne, avec lequel nous voulons des acteurs probants
pour le changement des informations caricaturales et chaotiques sur Kaniola en
particulier et sur la RDC en général.
En effet, notre problématique souligne que le
groupement de Kaniola est reconnu aujourd'hui mondialement comme un Far-West,
un lieu où les actions les plus inédites ont été
commises. Même lorsque la population de Kaniola pense vivre dans la
quiétude, son image est tellement ternie que le groupement est devenu le
symbole de la mort et de la désolation. Il importe que nous effacions
cette image d'un Kaniola toujours en proie aux violences et aux viols en
livrant au monde une autre image authentique, vécue et produite en
instantané par les habitants de Kaniola eux-mêmes à l'aide
d'un outil de travail collaboratif en ligne, par la création d'une page
Facebook intitulé `Tout sur Kaniola'.
Pour aborder cette étude ; nous sommes parti des
questionnements ayant suggéré les hypothèses
ci-après :
Ä Pour réussir à connecter la population du
groupement de Kaniola sur le réseau Facebook, et spécialement sur
notre Page, il suffirait d'offrir une petite formation à la technologie
Facebook, et la disposition pour chacun d'un petit téléphone de
marque Itel (Itel it5120) ou son analogue pour ceux-là
ne pouvant pas disposer de téléphones de haut niveau
(High-Phone).
Ä Pour lutter contre le piratage des arnaqueurs de notre
Page, il suffirait que nous en soyons nous-même administrateur principal
pour que nous ayons l'accès à la validation, au toilettage et
à la crédibilisation des informations y postées.
Ä L'outil de travail collaboratif en ligne contribuerait
à l'émergence d'une intelligence et information
collectives lorsque le collectif est informé de l'importance de
celui-ci et accède à ses offres.
Avec un double objectif, i.e. d'un côté sur le
plan sociopolitique - vendre autrement l'image ou les images de nos milieux
ruraux en particulier, et celle de la RD Congo en général ;
image souvent présentée aux yeux du monde d'une façon
caricaturale et chaotique. De l'autre côté sur le plan
scientifique - une telle recherche permettra aux peuples autochtones
d'accéder à la technologie du Web 2.0 pour parler
d'eux-mêmes, et à la longue cette étude permettra de
créer des bases des données plus fiables sur les
réalités congolaises.
Avec les méthodes Voir-Juger-Agir,
expérimentale, historique, statistique et les techniques
d'interview et/ou l'entretien, d'observation participante, la technique
empirique, le questionnaire et la documentation, nous sommes arrivé
à vérifier nos hypothèses et notre double objectif, et
sommes arrivé aux résultats suivants : La première et
la troisième hypothèses ont été
vérifiées par les réponses aux questions n°15 et
n°17 de notre questionnaire. Tandis que la deuxième
hypothèse est vérifiée par la continuité de
l'administration progressive de la Page `Tout sur Kaniola', tout en
tenant compte et en mettant en application les résultats de la question
n°19. En effet, parlant de la première et de la troisième
hypothèses, la question n°15 génère le tableau
n°20 aux résultats suivants : Soixante et un sur soixante-dix
enquêtés (soit 87,1%) affirment que la Page Facebook Tout sur
Kaniola permettrait à nos villages d'être informés au
jour le jour de ce qui se passe dans ce groupement. Quant à la question
n°17, elle génère le tableau n°22 qui donne les
résultats suivants : quarante-quatre enquêtés (soit
62,9%) affirment que Tout sur Kaniola peut contribuer au
développement du groupement par la promotion de l'information, quinze
enquêtés (soit 21,4%) disent que cette Page peut contribuer au
développement du groupement par la participation à
l'interculturalité, cinq enquêtés (soit 7,1%) disent de
leur part que la Page Tout sur Kaniola peut contribuer au
développement du groupement par l'interaction de ses membres alors que
six enquêtés (soit 8,6%) se sont abstenus. A ces résultats
clairs dans les tableaux de dépouillement suivis d'une formation
continue des utilisateurs de la Page proposée sur Facebook au profit des
habitants de Kaniola à Kaniola, nous disons que ces deux
hypothèses sont acceptées.
Avec ces formations continues, et les résultats obtenus
à travers le tableau n°24 généré par le
dépouillement de la question n°19, nous disons que la
deuxième hypothèse est aussi confirmée. En effet, les
résultats du tableau n°24 sont tels que trente
enquêtés (soit 42,9%) n'ont rien répondu à la
question de savoir les différents problèmes auxquels sont
confrontés nos produits finis lors de la connexion sur Internet, en
l'occurrence sur Facebook. Ce manque de réponse se justifie par manque
de téléphone portable. Cependant, vingt-deux
enquêtés (soit 31,4%) ayant des téléphones affichent
la volonté d'être initiés à Facebook mais manquent
le guide ou l'enseignant. Neuf enquêtés (soit 12,9%) disent avoir
toujours le problème d'énergie, alors que cinq
enquêtés (soit 7,1%) évoquent le problème de
connexion et quatre enquêtés (soit 5,7%) parlent de perturbation
en réseau, donc les garanties sécuritaires.
Concernant alors l'utilisation de l'outil collaboratif en
ligne pour l'accès facile à l'information et au bien-être
de tous les habitants de Kaniola, nous souhaiterions former tous nos
enquêtés qui en exprimeront le besoin et doter des
téléphones portables à ceux qui n'en ont pas pour le
partage au quotidien des informations. Un projet dans ce sens là
pourrait être mis sur pied. Néanmoins, ce qui reste à faire
est de sensibiliser, d'informer et de former notre population cible et d'autres
populations éventuelles pour l'appropriation individuelle du Web 2.0 qui
reste une affaire de tout le monde pour un monde ouvertement
rétréci.
Nous aimerions que ces phrases qui terminent ce travail
portent en elles, au lieu d'être un simple point final, une ouverture sur
la réalisation d'un espace collaboratif de partage d'informations
d'un milieu rural en ligne. Tout en restant ouvert aux critiques, nous
croyons sincèrement qu'avec ce travail, le lecteur possède une
nouvelle et importante conception sur les réseaux sociaux, en
l'occurrence `Facebook', et sur le milieu rural enclavé à
l'exemple du groupement de Kaniola en République Démocratique du
Congo.
|