2.5. DE LA DESINFORMATION VERS UNE APPROCHE
INTERCOMMUNAUTAIRE REELLE
Chacun d'entre nous doit être témoin de la
vérité, de la justice, de l'amour dans ses activités
quotidiennes et partout où il se trouve. Sont ces aptitudes
qualités qui renforceront les relations d'intimité et
d'unité entre les hommes. Il faudrait savoir que nous sommes fils et
filles d'une unique humanité. C'est dans ce sens que tout citoyen devra
orienter son action humanitaire afin de lutter contre la
désinformation.
L'éducation au respect des valeurs,
spécifiquement celle de la vie et l'éducation contre
l'obscurantisme, exige un réel dynamisme de tout villageois pour son
développement et celui de son milieu. En effet, nous devons lutter
contre la désinformation et donner la vraie information selon la
circonstance et la nécessité.
Cette information ne sera plus la seule préoccupation
des chevronnés en matière. A partir de nos villages, des
personnes seront choisies dans le souci de la pérennisation de la
communauté Tout sur Kaniola. Deux (2) personnes seront
désignées et formées pou donner l'état des lieux
chaque fois qu'il sera nécessaire. Avec cette nouvelle orientation, la
communauté démarrera alors à travers les jeunes, les
habitants conscients des villages.
C'est donc clair que toutes les structures doivent apporter
leurs contributions à la reconstruction d'une nouvelle
société où règnent les fondements indiscutables du
développement qui sont : la justice, la paix et le travail.
Normalement dans les villages, tous les habitants se connaissent et agissent
ensemble dans les questions qui touchent le développement et le
bien-être social. Pour les problèmes touchant à la
sécurité, la justice, la paix et au développement, les
membres des villages collaborent intensément avec les membres des autres
villages et les personnes de bonne volonté dans la production de
l'information visant le bien-être de l'entité. Les villages
devront désormais se prendre en charge conformément aux NTIC,
à la Constitution, à la DUDH qui leur donnent la
possibilité d'informer et d'être informés sans
frontière. Voilà pourquoi dans ces communautés, il
faudrait que l'action de propager l'information soit fondée sur la
solidarité et l'esprit de partage. Il s'agit de vivre ensemble, de vivre
en commun l'information. Les villages devront être des groupes restreints
et bien intégrés, ou les relations interpersonnelles sont
cordiales et spontanées. Des groupes où on fait
l'expérience d'être partie prenante d'un village
rétréci grâce à son engagement.
Les villages devront s'intéresser à toute la vie
dans ses divers aspects. Ils seront attentifs aux événements qui
se produiront à l'intérieur comme aux environs pour mieux les
analyser enfin d'entretenir une conscience critique des défis que
l'histoire leur lance : produire, gérer et partager l'information.
Les villages seront donc actifs pour la promotion humaine dans leur milieu,
pour la promotion de la vie, car il n'y pas de développement sans vie
saine. Ainsi, les membres conscients pourront être capables de se
contrôler eux-mêmes en maîtrisant la nature d'information
à partager.
Brièvement, les villages devront davantage devenir des
communautés engagées pour l'avènement du
développement. Et pour aboutir à ce développement, aucun
domaine ne peut être considéré comme un tabou : il
faudra débattre de toutes les questions afin d'éclairer la
conscience de tout paysan. C'est pourquoi l'existence et fonctionnement des
différents clubs seront initiés et encouragés dans la
production de l'information au sein du village : agriculture,
élevage, éducation, justice et paix, santé... Les milieux
ruraux, en tant que la base de l'humanité, ils viseront à
rassembler tout le monde. Ils animeront leurs membres afin de susciter
l'engagement de tous pour qu'ils puissent vivre dans la vérité et
l'honnêteté, dans la justice et la paix, et la pratique d'une
information formative.
2.5.1. Redynamiser une
jeunesse de réconciliation
Avec beaucoup d'actes inhumains vécus à Kaniola
à l'époque, les mémoires des certaines personnes restent
toujours surchargées. Surtout, beaucoup de jeunes se sentent
acculés par des multiples situations de haine envers leurs adversaires
et d'esprit de vengeance. Une nouvelle dynamique de la jeunesse doit
naître pour donner priorité à la réconciliation et
la promotion du travail collectif entre toutes les catégories des
populations. Il n'y a pas de travail collectif visant le développement
sans union, entente, réconciliation, justice et paix. Pour participer
à l'avènement du désenclavement, les villages s'inscriront
dans le vaste processus de l'instauration de l'union, l'entente entre les uns
et les autres. Ce travail n'est pas possible sans l'union et l'attente mutuelle
des personnes, des familles, du tissu social et moral du milieu. Avec la Page
Tout sur Kaniola nous pensons à un travail vraiment
collaboratif.
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