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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
DEDICACES
Je dédie ce travail à feu mon père
Ibrahima DIOUF, parti à la fleur de l'âge,
à mon père adoptif Gorgui Diouf dit
Gora, à feu mon grand-père Thiathie
Modou, à feue ma grand-mère Thiathie
Amy, à mère Va Diouma NGOM, à
mes épouses Aminata Sène et
Aïssatou Sène à mes chers enfants
Mouhamadou Diouf, Ibrahima Diouf,
Mame Diarra Diouf et Ndèye Fatou
Diouf, et enfin à feu Mame Oumar Diagne, un
collègue de service qui, de son vivant, nourrissait toujours le souhait
de poursuivre les études jusqu'à ce niveau.
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Sénégal: responsabilités administratives
et
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l'Information documentaire)
REMERCIEMENTS
Je remercie tout d'abord Dieu de m'avoir laissé en
vie jusqu'à ce jour et de m'avoir accordé santé,
facultés mentales, disponibilité, force et courage pour
entreprendre des projets et réaliser des ambitions.
Au rang des personnalités de l'Assemblée
nationale, je commencerai par :
Monsieur Mamadou Seck, Président de
l'Assemblée nationale qui a agréé ma demande
d'autorisation pour étude, madame Marie Joséphine Diallo,
Secrétaire général, qui a appuyé ma demande
d'autorisation pour étude et de sa compréhension suite à
mes absences du bureau, monsieur Khayrou Cissé, ancien Directeur de la
Recherche et de la Documentation, monsieur Mamadou Cissé, chef de la
division de la recherche et de l'information et l'ensemble des collègues
de service.
Aux autorités de l'EBAD, j'adresse une mention
spéciale à mon Directeur de mémoire, Monsieur Mbaye Thiam
pour m'avoir aidé à élaborer un bon plan et mener avec
réussite ce travail,
Je remercie ensuite le Directeur de notre Institut
universitaire Monsieur Ibrahima Lo, Monsieur le Directeur des Etudes Mamadou
Diarra et l'ensemble du corps professoral pour tout le temps qu'ils ont
consacré à nous inculquer un savoir qui englobe des connaissances
capitales dans ce siècle de mondialisation.
Je remercie enfin mes condisciples pour l'entraide et la
solidarité qui a caractérisé notre promotion durant toutes
ces années d'études.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
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l'Information documentaire)
|
2011
|
SOMMAIRE
|
|
SIGLES ET ABREVIATIONS
|
1-2
|
INTRODUCTION
|
3-4
|
I/ ETUDE INSTITUTIONNELLE DES INSTITUTIONS PARLEMENTAIRES
COLONIALES
|
5-23
|
PREAMBULE
|
5-6
|
I-1/ LE CONSEIL GENERAL (1840-1848)
|
7-10
|
I-1-1/ LE CONSEIL GENERAL (1840-1848)
|
7
|
I-1-2/ LE CONSEIL GENERAL (1879-1920)
|
8-10
|
I-2/ LE CONSEIL COLONIAL (1946-1952)
|
10-12
|
I-3/ LE CONSEIL GENERAL DU SENEGAL (1946-1952)
|
12
|
I-4/ L'ASSEMBLEE TERRITORIALE (1952-1958)
|
12-14
|
I-5/ LE GRAND CONSEIL DE L'AOF (1947-1959)
|
14-20
|
I-6/ L'ASSEMBLEE CONSTITUANTE ET L'ASSEMBLEE LEGISLATIV
|
20-23
|
I-6-1/ L'ASSEMBLEE CONSTITUANTE (1958-1959)
|
20
|
I-6-2/ L'ASSEMBLEE LEGISLATIVE (1959-1960)
|
21-23
|
II/ CREATION DE L'ASSEMBLEE NATIONALE DU SENEGAL
|
23-49
|
II-1/ L'HISTORIQUE DE L'ASSEMBLEE NATIONALE
|
23-26
|
II-2/ L'ORGANISATION DE L'ASSEMBLEE NATIONALE
|
27-46
|
A / L'ORGANISATION POLITIQUE
|
27-32
|
B / L'ORGANISATION ADMINISTRATIVE
|
32-45
|
II-3/ LA PLACE DES ARCHIVES DANS L'ORGANIGRAMME ET SON
EVOLUTION
|
45-49
|
II-3-1 HISTORIQUE DU SERVICE
|
45-47
|
II-3-2 ORGANISATION DU SERVICE
|
47-48
|
III/ ETAT DES LIEUX
|
49-65
|
III-1/ LE FONDS COLONIAL
|
50-56
|
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et
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l'Information documentaire)
|
2011
|
III-2/ LE FONDS CONTEMPORAIN
|
56-63
|
III-3/ L'EQUIPEMENT
|
63-64
|
IV/ LES INTERETS DU PATRIMOINE ARCHIVISTIQUE
|
64-78
|
IV-1/ LES INTERETS ADMINISTRATIFS
|
67-68
|
IV-2/ LES INTERETS POLITIQUES
|
68-72
|
IV-3/ OUTIL DE PROTECTION DES DROITS DE L'HOMME
|
72-73
|
IV-4/ LES INTERETS HISTORIQUES
|
73-75
|
IV-5/ LES INTERETS CULTURELS
|
75-76
|
IV-6/ LES INTERETS EDUCATIFS
|
76
|
IV-7/ LES INTERETS ECONOMIQUES
|
77-78
|
V/ ESSAI DE MISE EN OEUVRE D'UN DISPOSITIF DE
VALORISATION
|
78-104
|
V-1/ LE DISPOSITIF ADMINISTRATIF
|
78-80
|
V-1-1/ LE RÔLE POLITIQUE
|
80-84
|
V-1-2/ LE RÔLE ADMINISTRATIF
|
84-85
|
V-2/ LE SYSTEME ARCHIVISTIQUE : les modes d'action
|
85-104
|
V-2-1/ LES MISSIONS CLASSIQUES
|
86-89
|
V-2-1-1/ La collecte
|
86
|
V-2-1-2/ Le classement
|
86-87
|
V-2-1-3/ La conservation
|
87
|
V-2-1-4/ La communication
|
87-89
|
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l'Information documentaire)
|
2011
|
V-2-2/ REDYNAMISATION DES MISSIONS CLASSIQUES
|
89-95
|
V-2-2-1/ L'identification et la collecte
|
89-91
|
V-2-2-2/ Le traitement
|
91-92
|
V-2-2-3/ La conservation
|
92-93
|
V-2-2-4/ La préservation et la restauration
|
93-94
|
V-2-2-5/ L'informatisation
|
94-95
|
V-2-3/ LES MISSIONS INNOVANTES
|
95-104
|
A/ LES ACTIVITES INNOVANTES
|
96-102
|
A-1/ Exposition
|
98-100
|
A-2/ Journées portes ouvertes
|
100-101
|
A-3/ La Promotion
|
101
|
A-4/ Les Publications
|
102
|
B/ LES CONCEPTS COMPLEMENTAIRES
|
102-104
|
B-1/ Numérisation
|
102-103
|
B-2/ Portail et Sites web
|
103--104
|
CONCLUSION
|
105-107
|
ANNEXES
|
108
|
LISTE DE TABLEAUX
|
109
|
LISTE DES GRAPHIQUES
|
110
|
BIBLIOGRAPHIE
|
111-112
|
GLOSSAIRE
|
113-119
|
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SIGLES ET ABREVIATIONS
4C : Collecte, Classement, Conservation et
Communication
AEF : Afrique Equatoriale Française
AIPLF : Association Internationale des
Parlementaires de Langue
Française
AOF : Afrique Occidentale Française
APF : Assemblée Parlementaire de la
Francophonie
BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique
de l'Ouest
BDS : Bloc Démocratique du
Sénégal
DAFB : Diplôme d'Aptitude aux Fonctions de
Bibliothécaire
EBAD : Ecole de Bibliothécaires,
Archivistes et Documentalistes
EEOA : Eaux et Electricité de l'Afrique
de l'Ouest
FIDES : Fonds d'Investissement pour le
Développement Economique et
Social
LIPSID : Licence Professionnelle en Science de
l'Information et de la
Documentation
MRS : Mouvement Républicain
Sénégalais
OUA : Organisation de l'Unité
Africaine
PAI : Parti Africain de l'Indépendance
PARDOC : Programme d'Appui et de Restructuration
des organes
Documentaire
PDS : Parti Démocratique
Sénégalais
PRA : Parti de la Rénovation Africaine
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2011
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SFIO : Section Française de
l'Internationale Ouvrière
TIC : Technologies de l'Information et de la
Communication
UCAD : Université Cheikh Anta Diop
UIP : Union InterParlementaire
UPS : Union Progressiste
Sénégalaise
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et
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l'Information documentaire)
INTRODUCTION
Première colonie française de l'Afrique noire
depuis 1864, le Sénégal s'est très tôt doté
d'institutions administratives et politiques apte à limiter la toute
puissance des gouverneurs. Ces institutions, notamment celles politiques ou
parlementaires, ont tour à tour vécu, générant du
coup un patrimoine documentaire dit Archives, témoins directs des
activités liées à leurs missions respectives.
Les valeurs multidisciplinaires et multidimensionnelles
qu'elles renferment sont d'un intérêt immense qu'elles
méritent une attention toute particulière.
Il est vrai que la conception attribuée aux archives
telle que perçue par Eric Pincas, journaliste-historien
chargé de rédiger un long article sur les Archives
départementales de l'Oise, intitulé "Avec les
nouveaux gardiens de la mémoire", "A
pour ancien ; R pour recherches;
C pour cartons; H pour
histoire; I pour incommunicable; V
pour vétuste; E pour Elitiste;
S pour saturé, donnant ainsi :
«des cartons remplis d'anciens documents entassés dans
des locaux saturés et vétustes, destinés aux recherches
d'une petite élite d'historiens autorisés, mais largement
inaccessibles et inexploitables pour la majeure partie de la population»,
est une conception populaire.
Mais raison de plus, elle doit motiver à peaufiner des
plans et méthodologies pour promouvoir les archives.
C'est dans ce cadre que s'inscrit notre démarche
à travers cette étude intitulée: «la
valorisation des archives parlementaires du Sénégal:
responsabilités administratives et démarches
techniques».
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
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l'Information documentaire)
Elle comporte cinq grandes parties:
- Dans la première partie, nous y
déclinons l'étude institutionnelle des organismes producteurs des
documents d'archives.
- Dans la deuxième partie, il est
question de la création et de l'organisation de l'Assemblée
nationale, héritière des fonds d'archives coloniales d'une part
et productrice des fonds contemporains d'autre part.
- A la troisième partie, nous faisons
un état de lieux pour justifier l'opportunité d'une telle
initiative.
- La quatrième partie, quant à
elle, est relative à l'évaluation des archives du point de vue de
leurs valeurs intrinsèques.
- Dans la cinquième et dernière
partie, nous avons élaboré un essai de mise en oeuvre d'un
dispositif de valorisation en mettant l'accent sur le dispositif politique et
administratif qui est l'émanation des autorités politiques et
administratives et sur les missions classiques, sur leur redynamisation et sur
les missions innovantes qui sont du ressort des archivistes.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
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l'Information documentaire)
I/ ETUDE INSTITUTIONNELLE DES INSTITUTIONS
PARLEMENTAIRES COLONIALES PREAMBULE
La création d'assemblées coloniales dans
l'empire français remonte à 1759,
coïncidant avec l'établissement de conseils coloniaux de
l'agriculture et du commerce sur instruction du Gouverneur.
Le Sénégal n'en bénéficia pas
et même en 1803, quand Napoléon rétablit
ces instances coloniales à vocation agricole et commerciale, le
décret ne prit pas en compte le Sénégal. En
1819, Louis XVIII autorisa la création de
Comités consultatifs coloniaux, remplaçant les Conseils
agricoles. Cependant, le Sénégal n'obtint le sien qu'en
1822, après déposition d'une
pétition adressée au Ministre de la Marine demandant
l'autorisation de constituer périodiquement une chambre de
commerce
Le Baron Roger1, gouverneur du
Sénégal à l'époque, s'opposa à cette
demande, estimant que cela nuirait au petit commerce et en outre, servirait de
point de ralliement aux mécontents et aux ennemis de l'autorité
des Bourdons.
Le Sénégal fut encore oublié en
1927 lorsque le Ministre transforma les comités
consultatifs coloniaux en Conseils généraux (sur le modèle
de la France métropolitaine) à la Guadeloupe, à la
Martinique, en Guyane et à la Réunion.
En 1834, le Ministre interpella à
nouveau le Gouverneur sur le cas du Sénégal mais le rapport
résultant de la demande ne fut pas suivi d'effet. Dans l'intervalle, les
Sénégalais avaient acquis une forme limitée de
représentation à l'intérieur du Conseil privé
consultatif du Gouverneur de 1822 à 1830
et ensuite du Conseil privé jusqu'en
1840.
1 Le baron
Jacques-François Roger (1787-1849) est un ancien avocat
à la Cour de Cassation et un ancien gouverneur du
Sénégal
La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives et
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2011
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La plupart des membres de cette assemblée
étaient des administrateurs français auxquels on ajoutait un
habitant et un notable. Ces représentants étaient
traditionnellement des habitants de Saint-Louis.
En 1837, les Goréens
s'apprêtaient à s'élever contre cette disparité,
demandant qu'un des leurs siège au Conseil.
Ainsi, un changement important eut lieu le 7
septembre 1840 avec la signature d'une ordonnance de Louis
Philippe2 qui accorda au Sénégal un Conseil
général similaire à ceux des autres colonies. Ce texte
établissait un Conseil général à Saint-Louis dont
les attributions consistaient à donner annuellement son avis sur le
budget et les comptes de recettes et de dépenses coloniales et à
faire connaître les besoins et les voeux de la colonie.
Dix (10) membres, nommés pour un mandat de cinq
(05) ans (sauf dissolution) le composaient. Le Conseil fut réuni pour la
première fois le 1er décembre 1840 et
se donne comme Président Pierre Delaroque et comme Secrétaire
Louis-Hubert Prom. Victoire Calvet fut nommé
délégué titulaire dès la première session et
ce, pour la législature 1840-1846. Il fut
assisté par un délégué suppléant et leur
mandat durait le temps de la législature.
Il fut remplacé à la fin de son mandat par
le Baron Jacques-François Roger, ancien gouverneur du
Sénégal.
Le conseil général fut dissout lors de la
révolution de 1848 par décret du 27
avril 1848 pour être réinstauré le 4
février 1879.
A partir de ce moment, les institutions parlementaires se
succédèrent jusqu'à l'avènement de
l'Assemblée nationale, chacune ayant été investie de
missions et prérogatives.
2 Homme d'état et Roi,
né le 06 octobre 1773 et décédé le 26
août 1850 (à l'âge de 76 ans)
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La Valorisation des archives parlementaires du
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l'Information documentaire)
I-1/ LE CONSEIL GENERAL
I-1-1/ LE CONSEIL GENERAL (1840-1848)
Pendant la restauration, des conseils généraux
sont établis à la Réunion, à la Guadeloupe et
à la Martinique. Le Sénégal, quant à lui, refuse le
conseil colonial que lui propose la loi du 24 avril 1833,
estimant en effet qu'il n'est pas assez outillé pour donner pleine vie
à une telle institution. Il faut attendre l'ordonnance organique du
7 septembre 1840 pour voir l'instauration, à
Saint-Louis, d'un conseil général et à Gorée d'un
conseil d'arrondissement. Ces conseils avaient un rôle consultatif.
Le conseil général était chargé de
donner annuellement, son avis sur les budgets et les comptes de recettes et de
dépenses de la colonie et de faire part des besoins et des souhaits de
celle-ci.
Il était composé de dix (10) membres élus
à la majorité des suffrages dans une assemblée
formée de cinquante quatre (54) habitants notables dont la liste
était adressée au Gouverneur.
Le conseil d'arrondissement de Gorée donnait son avis
sur les besoins de l'Île. Il était composé de cinq (05)
membres élus dans une assemblée de quinze (15) à vingt
cinq (25) habitants notables choisis par le Gouverneur.
Le conseil général s'est réuni pour la
première fois le 1er décembre 1840.
Pierre Delaroque fut son premier président et son secrétaire
général fut Louis Hubert Prom. Cependant, dès 1841, le
conseil entre en conflit avec l'administration à qui il reprochait de
dépenser sans discernement. En 1847, le gouverneur demande sans
succès, la suppression du conseil. C'est finalement par le décret
du 27 avril 1848 qu'il est dissout.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
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l'Information documentaire)
I-1-2/ LE CONSEIL GENERAL (1879-1920)
S'inspirant de l'exemple des Antilles où le conseil
général est rétabli, le Sénégal demande son
rétablissement. Ainsi, l'article 1er du décret du
4 février 1879, modifié légèrement
le 5 mars de la même année, institue à
nouveau, dans la colonie du Sénégal, un Conseil
général.
Du point de vue de son organisation, il est élu au
suffrage universel par les citoyens français notamment les originaires
des quatre (04) communes qui constituent le «pays
légal3». Sont éligibles les citoyens
âgés d'au moins vingt cinq (25) ans et pouvant justifier d'au
moins une année de résidence dans la colonie. Ayant son
siège à Saint-Louis et un mandat de six (06) ans, il comprenait
seize (16) membres élus, répartis comme suit:
- Dix (10) conseillers pour l'arrondissement de Saint-Louis - Six
(06) conseillers pour l'arrondissement de Gorée.
Leur mandat de conseillers généraux est gratuit
mais la colonie pourvoit aux moyens de transport de ceux qui n'habitent pas au
chef-lieu. Ils sont élus au scrutin secret et universel. La colonie
était subdivisée en trois (03) circonscriptions de vote.
La 1ère circonscription (commune de
Saint-Louis) nomme dix (10) conseillers, la deuxième circonscription
(communes de Gorée et de Dakar) quatre (04) conseillers et la
troisième (commune de Rufisque) deux (02) conseillers.
Quant aux sessions, le conseil se réunit une fois
chaque année en session ordinaire sur convocation du gouverneur de la
colonie et ce, dans le dernier
3 Dans un pays ne pratiquant pas le suffrage
universel, le pays légal est l'ensemble des citoyens disposant du droit
de vote, par opposition aux membres du corps social appelé pays
réel.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
trimestre de l'année. Sa durée est de quinze
(15) jours, toutefois, celle-ci peut être prolongée par un
arrêté du Gouverneur pris en Conseil privé.
Le gouverneur peut également convoquer le conseil
général en session extraordinaire à chaque fois que le
besoin se fait sentir. A l'ouverture de chaque session, le conseil se
réunit sous la présidence de son doyen d'âge. Le plus jeune
des membres fait office de secrétaire et nomme au scrutin secret et
à la majorité absolue des voix, son Président, son
vice-président et ses secrétaires. Leurs fonctions durent
jusqu'à la deuxième session ordinaire de l'année
suivante.
Relativement aux attributions, le conseil statuait principalement
:
- Sur les acquisitions, aliénations des échanges
des propriétés mobilières et
immobilières de la colonie quand ces
propriétés n'étaient pas affectées à un
service public ;
- Sur les changements de destination et d'affectation des
propriétés de la
colonie lorsque ces propriétés n'étaient pas
affectées à un service public ;
- Sur le mode de gestion des propriétés de la
colonie ;
- Sur les baux des biens pris à ferme ou à loyer
quelle qu'en soit la durée.
Le décret du 17 avril 1897 porte le
nombre de conseillers de seize (16) à vingt (20)
dont dix pour chaque arrondissement (Saint-Louis et
Gorée).
Les différents présidents de cette chambre de
1879 à 1920 furent :
- Louis Descement (1879-1890) ;
- Léon Derneville (1891-1897) ;
- Germain Derneville (1897-1900) ;
- Théodore Carpot (1901-1912) ;
- Justin Déves (1913-1915) ;
- Louis Guillabert (1916-1920).
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
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l'Information documentaire)
Le 4 décembre 1920, un décret
abroge celui du 4 février 1879, dissout le conseil
général et instaure le Conseil Colonial.
I-2/ LE CONSEIL COLONIAL (1920-1946)
C'est par le décret du 4 décembre 1920
portant réorganisation administrative du
Sénégal que le Conseil colonial est
créé. Sa juridiction s'étend à tout le
Sénégal.
Cette assemblée est composée de vingt (20)
membres élus, non plus par les habitants des communes de plein exercice
mais l'ensemble des citoyens français habitant la colonie et de vingt
(20) autres élus par l'ensemble des chefs de province et de canton soit
un total de quarante (40) membres (cf. article 6 du décret du
4 décembre 1920). Les vingt (20) membres
élus par les chefs de province et de canton sont des chefs
indigènes. Ils sont élus pour un mandat de quatre (04) ans et
sont rééligibles indéfiniment.
La répartition géographique de ces conseillers
à travers la colonie du Sénégal concernait le Fleuve
représenté par dix (10) conseillers, la Voie ferrée par
seize (16) conseillers, le Sine-Saloum par douze (12) conseillers et la
Casamance par deux (02) conseillers.
Ce décret fut modifié par un
décret du 13 janvier 1930 fixant le nombre des citoyens
élus à vingt six (26) et celui des chefs indigènes
à dix huit (18). Une intervention du député Galandou Diouf
aboutit à la création d'un troisième
collège: celui des anciens militaires par le biais du
décret du 8 mai 1939.
Cependant, en septembre 1940, les sessions du
Conseil colonial sont ajournées et la nouvelle réforme n'eut pas
le temps d'être appliquée.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
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La situation perdura jusqu'en 1943
année à partir de laquelle les anciens militaires, sont
élus par un collège d'anciens militaires. Les critères
d'éligibilité étaient de savoir parler couramment
français.
Ainsi composé, le conseil colonial se réunissait
chaque année en session ordinaire sur la convocation du
Lieutenant-gouverneur pour une durée de quinze (15) jours. A l'ouverture
de chaque session, le plus jeune membre faisant fonction de secrétaire,
nomme au scrutin secret et à la majorité absolue des voix, un
Président, deux vice-présidents et deux secrétaires.
Le Président, un des vice-présidents et un
secrétaire sont choisis parmi les élus citoyens français
tandis que l'autre vice-président et l'autre secrétaire sont
choisis par les élus des chefs indigènes.
Du point de vue des attributions, le Conseil colonial donne
son avis sur les questions qui lui sont soumises par le Lieutenant-gouverneur.
Il doit être obligatoirement consulté sur la création des
communes mixtes et de plein exercice et des changements proposés
à leurs limites. Il peut émettre des voeux sur les objets divers
qui intéressent l'administration du Sénégal.
Il statue sur :
- Les acquisitions, aliénations des
propriétés mobilières et immobilières de la
colonie quand ces propriétés ne sont
affectées à aucun service public ;
- Le changement de destination et d'affectation de
propriétés de la colonie
lorsque ces propriétés ne sont pas affectées
à un service public.
Au nombre des Présidents, cinq (05) ont
présidé aux destinées du Conseil colonial
notamment :
- Louis Guillabert (1922-1923)
- Amadou Duguay Clédor Ndiaye
(1925-1934)
- Aby Kane Diallo (1935)
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- Moustapha Malick Gaye (1937-1944) - Adama
Lô (1945)
I-3/ LE CONSEIL GENERAL DU SENEGAL (1946-1952)
Le 25 février 1946, le décret
n° 46-294 institua à nouveau le Conseil
général. Il eut son siège à Saint-Louis. Ses
membres étaient au nombre de cinquante (50) répartis par
circonscription de vote notamment :
- Circonscription du Fleuve: 15
- Circonscription de la Voie ferrée: 18
- Circonscription du Sine-Saloum: 12
- Circonscription de la Casamance: 05
Elus pour six (06) ans, les membres sont renouvelés par
moitié tous les trois (03) ans et leur mandat est gratuit.
Il se réunit deux fois en session ordinaire chaque
année sous la présence du Gouverneur du Sénégal.
Cependant à l'ouverture de la deuxième session ordinaire, quelle
qu'en soit la date, il se réunit sous la présidence du Doyen
d'Age, avec comme secrétaire élu, le plus jeune des membres. Des
élections au scrutin secret sont tenues pour élire et à la
majorité absolue des voix: un Président, plusieurs
Vice-présidents et les secrétaires élus.
I-4/ L'ASSEMBLEE TERRITORIALE (1952-1956)
La loi n°52-130 du 6 février 1952,
relative à la formation des Assemblées de
Groupe et des Assemblées locales d'Afrique Occidentale Française,
d'Afrique Equatoriale Française, du Cameroun et de Madagascar,
institue en AOF et en AEF des Assemblées territoriales à la place
des conseils généraux. Les élections ont lieu le
30 mars 1952. Le Sénégal est subdivisé en
douze (12) circonscriptions électorales qui doivent élire
cinquante (50) conseillers.
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Sénégal: responsabilités administratives et
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Il n'existe qu'un seul collège et le découpage
s'établit comme suit:
Délégation de Dakar
|
07
|
Bas Sénégal
|
02
|
Matam
|
03
|
Podor
|
02
|
Linguère
|
01
|
Louga
|
03
|
Thiès
|
07
|
Diourbel
|
4
|
Kaolack
|
10
|
Tambacounda
|
2
|
Kédougou
|
01
|
Ziguinchor
|
08
|
Tableau1 : subdivision des douze (12)
circonscriptions électorales (1ères élections de
l'Assemblée territoriale le 30 mars 1952)
Sont électeurs les citoyens des deux sexes
âgés de vingt et un (21) ans de statut civil français et
les citoyens de statut personnel, chefs de ménage, mères de deux
enfants, ou titulaires d'une pension civile ou militaire. Sont éligibles
les citoyens âgés de vingt trois (23) ans accomplis et les
élections se font en un tour.
Deux partis sont aux prises :
- Le Bloc Démocratique (BDS) de Léopold
Sédar Senghor, créé en 1948, qui remporte quarante et un
(41) sièges
- La section française de l'Internationale
ouvrière (SFIO) de Lamine Coura Guèye qui obtient neuf (09)
sièges.
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Le bureau élu se compose comme suit:
Président: Ibrahima Seydou Ndaw
Vice-présidents: André Guillabert et Ousmane
Sylla
Secrétaires: Abdoulaye Ba, Ibrahima Diallo et Albert
Touzard Adjoint: Souleymane Ndoye
Elle se dote d'un règlement intérieur et
s'organise en commissions techniques4 et dispose des mêmes
attributions que le conseil général.
I-5/ LE GRAND CONSEIL DE L'AOF (1947-1959)
Création du Grand Conseil
La loi instituant les Grands Conseils fut discutée en
première lecture à l'Assemblée nationale française
le 30 juillet 19475. Dans l'exposé des
motifs, le Ministre de la France d'Outre-mer, Marius Moutet, souligna en
particulier deux principes importants : les délégués au
Grand Conseil seraient élus parmi les membres des Assemblées
territoriales et la représentation des Territoires serait paritaire. Il
s'en expliqua ainsi :
«Le Grand Conseil est le syndicat des
intérêts communs ; il importe qu'il y ait un lien étroit
entre les Assemblées territoriales qui gèrent les
intérêts particuliers de chaque Territoire et l'Assemblée
de groupe qui gère les intérêts communs aux
Territoires.
4 Commission des Finances
(président: René Rogier); Commission Affaires
économiques (Mamadou Dia); Commission Plan, travaux
publics, transport et communication (Robert Delmas) ;
Commission Education, jeunesse et sport (Léopold S.
Senghor); Commission Affaires sociales (Issa
Kane) et Commission Administration générale et affaires
diverses (Valdiodio ndiaye)
5 JO Débats de l'Assemblée
nationale française, 85, du 31 juillet 1947 : 3712 ss.
20
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Ce lien ne peut être établi que si chaque
Assemblée territoriale envoie siéger au Grand Conseil un certain
nombre de ses propres membres : ceux-ci ont la connaissance des
intérêts particuliers du Territoire et sont à même
d'apprécier comment les intérêts généraux du
groupe se concilient avec les intérêts territoriaux».
Cette option donnait au Grand Conseil son caractère
d'organe de liaison et de coordination entre les Assemblées locales
plutôt que de représentation d'une collectivité
(l'AOF) ayant une individualité propre.
En son sein, la représentation devait être
paritaire pour que les Territoires pauvres puissent se faire entendre au
même titre que les riches. L'application de ce principe a donné
à l'Assemblée de groupe son véritable caractère
fédéral, basé sur l'égalité des
participants.
Après son adoption par l'Assemblée nationale, la
loi vint le 11 août 1947 devant le Conseil de la
République. Le rapporteur, Ousmane Socé Diop
(Sénégal), proposa que le Grand Conseil soit habilité
à statuer sur le mode d'assiette de tous les impôts perçus
au profit des budgets locaux, mais que les Conseils généraux
conservent la faculté d'en fixer le taux. Cette proposition fut
adoptée.
Cette décentralisation fut jugée insuffisante
par le sénateur Gaston Lagarosse (Côte-d'Ivoire) qui souhaitait
réduire le plus possible les attributions conférées aux
organismes dépendant du Gouvernement général. Son
collègue Étienne Djaument alla plus loin : « Pour nous,
les Gouvernements généraux sont les tombeaux de nos
territoires.
21
22
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Toutes nos ressources sont sucées, ce qui nous
oblige à écraser nos populations d'impôts de capitation.
Nos tam-tam sont impatients de célébrer leur
mort6 ».
Venue en deuxième lecture à l'Assemblée
nationale dès le 12 août 1947, la loi fut
adoptée définitivement le même jour. Les premières
élections eurent lieu le 3 novembre 1947.
Dès le 5 décembre 1947, les
quarante Grands Conseillers (cinq pour chacun des huit Territoires
composant l'AOF) se réunissaient pour la
première fois dans le petit bâtiment qui abritait
précédemment le Conseil privé (en face du Palais du
Gouvernement général, aujourd'hui Maison militaire de la
Présidence de la République du Sénégal).
Dans son discours de bienvenue, le Haut Commissaire Barthes
dit notamment: «Vous avez avec vous la force que donne la
liberté, vous avez avec vous la foi en son destin d'un peuple neuf et
confiant, vous avez avec vous la très ancienne sagesse de l'Afrique.
Comment n'atteindriez-vous pas aussi la joie que donne la
réussite»?
Compétences du Grand Conseil
Les compétences du Grand Conseil étaient
essentiellement financières. Mais par le vote du budget
fédéral, cette assemblée exerçait un contrôle
indirect mais effectif sur tous les services publics de la
Fédération, et même sur les services locaux et les
programmes d'équipement des Territoires par l'intermédiaire des
subventions et ristournes.
6 J.O. Débats du Conseil de la
République française, 95, 12 août 1947 : 1715 ss.
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2011
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Au chapitre des dépenses, en vertu du paragraphe
24° (b) de l'article 38 de la loi du 29
août 1947, le Grand Conseil était consulté sur les
dettes et contributions exigibles, sur les dépenses des services du
Gouvernement général et des exploitations industrielles qui
étaient rattachées à ce dernier, sur les dépenses
des services de contrôle, notamment l'inspection de la France d'Outremer,
sur les dépenses de fonctionnement des services communs à
l'ensemble des Territoires du groupe (justice, sécurité,
enseignement supérieur, recherche scientifique), des travaux et des
équipements généraux non compris dans les budgets locaux.
En ces divers domaines, on a constaté, au cours de l'existence du Grand
Conseil, une tendance à la décentralisation en faveur des
Territoires.
Au chapitre des recettes, la loi du 29 août 1947
a validé les règles posées par l'article
7 du décret organique du 18 avril 1904,
modifié par celui du 8 janvier 1942, attribuant au
budget général « le produit de tous les impôts, taxes,
contributions et droits indirects ».
En vertu des paragraphes 24 et 25
de l'article 38 et de l'article 39
de la même loi, le Grand Conseil n'était compétent
pour instituer des taxes qu'au seul profit du budget général, les
mêmes compétences étant réservées aux
Conseils généraux en ce qui concernait les budgets locaux.
Une des responsabilités essentielles du Grand Conseil
était la répartition des ristournes et subventions.
Les premières étaient reversées aux
Territoires en proportion de leurs activités réelles de
production et de consommation ; celles-ci étaient en
réalité très difficiles à déterminer avec
exactitude : Dakar et Abidjan, où étaient perçus les
droits indirects, étaient en fait les portes d'entrée et de
sortie plus ou moins exclusives des huit territoires.
23
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Les subventions étaient attribuées en fonction
des besoins exprimés par chaque Territoire : cette répartition
était souvent l'occasion de marchandages sans dignité.
Le budget général de l'AOF
était préparé et présenté par le
Haut Commissaire et ses services. Il était discuté et
arrêté par le Grand Conseil et rendu exécutoire par
arrêté général du Haut Commissaire.
L'initiative des dépenses appartenait conjointement au
Gouvernement général et au Grand Conseil en vertu de
l'article 44 de la loi du 29 août 1947.
L'exécution du budget était contrôlée in fine
par le Grand Conseil.
Ces compétences budgétaires du Grand Conseil
connaissaient un certain nombre de limites. L'Assemblée
fédérale ne pouvait pas toucher à certaines
dépenses obligatoires et aux dépenses du personnel. En ce dernier
domaine, l'interdiction était absolue en cas de requêtes
individuelles (pour décourager tout favoritisme ou
clientélisme) et relatives pour les questions intéressant un
corps de fonctionnaires ou d'agents pris dans sa totalité. De
même, il ne pouvait pas y avoir de répartition nominale des
crédits votés.
Le Grand Conseil était tenu de délibérer
sur le budget qui lui était présenté et de le voter en
équilibre. Si ces règles étaient transgressées, le
Gouvernement général pouvait établir le budget par
ordonnance.
A ces compétences générales du Grand
Conseil s'ajoutaient la gestion des immeubles appartenant au Gouvernement
général, la délibération sur la participation
éventuelle au capital d'une société, la gestion des routes
et voies de communication.
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Sénégal: responsabilités administratives
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L'Assemblée était encore consultée sur
les transactions supérieures à cent milles francs (100 000 FCFA),
sur les conditions d'exploitation des ouvrages et services publics
gérés par le Gouvernement général, sur les emprunts
et garanties.
Le Grand Conseil avait plus qu'un droit de regard sur le Fonds
d'Investissement et de Développement Economique et Social
(FIDES), créé par la loi du 30 avril
1946, du fait que la Fédération participait au budget
du FIDES et que celui-ci intéressait au premier chef
les populations dont les Grands Conseillers étaient les
représentants. Cependant, il devait tenir compte du fait que le
FIDES s'inscrivait dans le plan plus général de
développement de l'Union française.
Enfin le Grand Conseil donnait son avis sur l'octroi des
concessions agricoles et forestières et sur les permis
généraux de recherche.
Dans tous les domaines, il lui était loisible de formuler
des voeux.
Il était évidemment impossible à
l'Assemblée fédérale d'assumer toutes ses
responsabilités dans le court délai de ses deux sessions
ordinaires annuelles, et même de ses sessions extraordinaires. La
Commission permanente était un organe de suppléance très
important pour préparer les dossiers, suivre l'exécution des
décisions prises et, dans les domaines où elle avait reçu
délégation, trancher certains problèmes en suspens. Chaque
Territoire y était représenté par un
délégué titulaire et un suppléant, élus pour
un an et rééligibles.
Les compétences du Grand Conseil étaient donc
essentiellement financières et administratives. La politique
n'avait-elle jamais de place dans son enceinte ?
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La question fut posée lors de l'élection du
bureau le 29 septembre 1948. Senghor appuyé par Apithy
présenta une motion préjudicielle tendant à
dépolitiser l'Assemblée en faisant une place au bureau à
toutes les tendances politiques. La motion fut rejetée. Dix ans plus
tard, le 5 avril 1958, Senghor souleva de nouveau le
problème lors de la désignation des représentants du Grand
Conseil dans divers organismes : «Plusieurs sociétés
sont dans mon Territoire et, régulièrement, les
représentants du Sénégal sont écartés, si
c'est un acte politique, qu'on le dise» !
Sékou Touré demanda aussitôt la parole et
s'écria: « Je suis heureux que notre ami, M. Senghor, ait bien
qualifié la nature de l'acte ! Il est politique ! Il n'est pas
irrationnel comme les précédents actes qui tendaient tout
simplement, de tenir compte de l'origine des Grands Conseillers.
Tous les actes qui ont été commis au cours
de cette session n'ont été que politiques. Il est temps
d'abandonner le caractère territorial de nos positions ».
I-6/ L'ASSEMBLEE CONSTITUANTE ET L'ASSEMBLEE
LEGISLATIVE (1958-1960) I-6-1/ L'ASSEMBLEE CONSTITUANTE (1958-1959)
A la suite de l'adoption de la constitution de la
Communauté franco-africaine, une ordonnance du 6 octobre 1958
donne un délai de quatre (04) mois aux assemblées, pour
leur permettre de choisir le statut qu'elles désiraient appliquer
à leur territoire. Entre le 24 novembre et le 18 décembre 1958,
l'ensemble des territoires optent en faveur du statut de membre de la
Communauté. L'assemblée territoriale est ainsi
érigée en Assemblée constituante, chargée de
rédiger la constitution de la république.
Entre le 23 janvier et le 26 mars
1959, tous les Etats disposent d'une constitution. L'Assemblée
constituante devient l'Assemblée législative.
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I-6-2/ L'ASSEMBLEE LEGISLATIVE DU SENEGAL
(1959-1960)
La constitution sénégalaise du 24 janvier 1959
consacre de nombreux articles à l'Assemblée législative:
la loi 59-004 du 26 janvier 1959 fixe l'élection législative.
Quatre vingt (80) députés élus au suffrage universel
direct et secret la composent. Le Sénégal est divisé en
sept (07) circonscriptions électorales. Les députés sont
élus pour un mandat de cinq (05) ans, rééligibles et
bénéficient d'une indemnité. Ils jouissent de
l'immunité parlementaire et peuvent se constituer en groupe politique
s'ils représentent au moins 1/10ème des membres de
l'Assemblée. Un bureau est élu avec un président,
plusieurs vice-présidents, plusieurs secrétaires, plusieurs
questeurs. Les débats deviennent publics et les comptes-rendus in
extenso des débats sont publiés ainsi que les documents
parlementaires.
La loi n°59-001 du 3 avril 1959 fixe le règlement
intérieur. L'Assemblée dispose de commissions composées
chacune de quinze (15) membres et de deux autres : celle de la
comptabilité et celle des délégations, chacune ayant sept
(07) membres.
L'Assemblée tient, chaque année, deux sessions
ordinaires, dont l'une qui a lieu dans la première quinzaine du mois de
novembre, est consacrée à l'examen du budget. Elle peut
être réunie en session extraordinaire, soit à la demande
écrite de la moitié plus un des membres, soit sur l'initiative du
gouvernement.
Le 22 mars 1959, les élections législatives ont
lieu au Sénégal.
A l'issue de celles-ci, l'Union Progressiste
Sénégalaise (UPS) remporte quatre vingt (80) sièges devant
le Parti de la Solidarité Sénégalaise (PSS) et le Parti de
la Rénovation Africaine (PRA).
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L'Assemblée tient sa première session le 2 avril
1959 et est dirigée par le bureau qui suit:
Président: Lamine Guèye
1er Vice-président: André Guillabert 2ème
Vice-président: Ibrahima Diouf 3ème Vice-président: Dembo
Coly 1er Questeur : A. Touzard
2ème Questeur: Macodou Ndiaye 1er Secrétaire:
Aboubakry Kane 2ème Secrétaire: Makha Sarr
L'Assemblée vote le budget annuel tandis que
l'initiative des dépenses appartient concurremment au Gouvernement et
aux Députés. Elle contrôle cependant seule
l'exécution du budget et règle les comptes de l'Etat et jouit
d'une autonomie financière.
Les dispositions de la constitution lui confèrent le
pouvoir législatif et le vote des lois sur certaines matières
notamment : les sujétions imposées par la sécurité
intérieure du pays, le régime foncier, les régimes
matrimoniaux, l'assiette, le taux et les modalités de recouvrement des
impôts, etc.
En ce qui concerne les relations entre l'Assemblée et
le conseil de Gouvernement, la constitution stipule que l'initiative de la loi
et celle de la révision constitutionnelle leur appartiennent
concurremment.
Le gouvernement est responsable devant l'Assemblée. Le
vote de défiance ou la motion de censure entraine la démission
immédiate du gouvernement. Les ministres sont tenus de répondre
aux questions orales et écrites des députés.
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Sénégal: responsabilités administratives
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Ainsi est organisée et fonctionne l'Assemblée
législative. A la suite de l'éclatement de la
Fédération du Mali, le 20 août 1960, l'Assemblée
législative est érigée en Assemblée nationale par
la loi 60-44 du 20 août 1960.
II/ CREATION DE L'ASSEMBLEE NATIONALE DU SENEGAL II-1/
L'HISTORIQUE DE L'ASSEMBLEE NATIONALE
Elle est créée officiellement par la loi
n° 60-44 du 20 août 1960, après
l'éclatement de la Fédération du Mali et en lieu et place
de l'Assemblée législative.
Après cette séparation avec le Mali et la
promulgation d'une constitution instituant un régime parlementaire
bicéphale, des évènements se produiront en décembre
1962. Le Président du Conseil de gouvernement est désigné
par le Président de la République; il est investi par un vote
à la majorité absolue des députés..
Le président du Conseil qui jouait un rôle de
Premier ministre, en fait, détenait l'essentiel des pouvoirs: il
déterminait et conduisait à sa guise la politique du gouvernement
d'où l'insoluble question du bicéphalisme.
Les députés de l'Assemblée nationale,
eux, sont élus au suffrage universel direct. Ils votent la loi et le
budget de l'Etat. Ils investissent le Président du Conseil qui peut
poser la question de confiance et engager la responsabilité du
gouvernement.
Toutefois, il y avait une lacune dans la constitution de 1960
qui ne sera comblée que le 4 novembre 19617: il s'agit du
droit de dissolution de l'Assemblée nationale par le gouvernement en cas
de crise.
7 Le 4 novembre 1961, une révision
constitutionnelle accorde le droit de dissolution de l'Assemblée
nationale par le gouvernement dans le cas où il se produirait deux
crises ministérielles en 18 mois.
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Sénégal: responsabilités administratives
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L'article 52 de la constitution permet le
vote de la motion de censure deux jours francs après son
dépôt. Le 14 décembre 1962, le
député Théophile James dépose une motion de
censure.
A travers cette motion, les trente neuf (39)
députés signataires retiraient leur soutien au gouvernement qui,
d'après eux, ne respectait pas les prérogatives de
l'Assemblée nationale. Ainsi, l'état d'urgence était
prorogé depuis la rupture avec le Soudan, c'est-à-dire depuis
août 1960.
Après les douloureux évènements de 1962
dont la démission du gouvernement qui était dirigé par le
Président du Conseil Mamadou Dia, une nouvelle ère politique
s'ouvre. Elle affecte fortement l'Assemblée nationale. Le
semi-régime parlementaire a cédé la place à un
hyper présidentialisme avec son corollaire, le parti unique avec ses
dérives dictatoriales insidieuses. Mais le paradoxe est que ces
évolutions politiques ont abouti à une stabilité
parlementaire.
Sous feu Léopold Sédar Senghor,
l'hémicycle n'a connu que deux (02) présidents : Lamine
Guèye disparu en 1968 et Amadou Cissé Dia. Lamine Guèye a
marqué la transition avec l'avènement du régime d'Abdou
Diouf.
Sous Senghor, le système politique a été
recentré sur le présidentialisme après 1962. Auparavant,
l'Assemblée nationale a voté un texte fort demandant à
l'exécutif de disloquer la fédération du Mali et dont
Senghor en était le Président de l'Assemblée de la dite
fédération.
En 1974, la loi communément appelée celle des
«quatre courants» proposée aux députés
et immédiatement votée, permet une ouverture politique.
Ainsi le Parti Démocratique Sénégalais
(PDS d'Abdoulaye Wade libéral) est reconnu le 8
août 1974 sous l'aval de Senghor depuis Mogadiscio (Somalie) en marge
d'un sommet de l'OUA.
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La loi 76-26 du 1er avril 1976 portant
réforme de la Constitution lui permet d'élargir le champ
politique. A cet effet, le Parti Africain de l'Indépendance (PAI
de Mahjemout Diop, communiste), l'Union Progressiste
Sénégalaise (UPS de Senghor socialiste) et le
Mouvement Républicain Sénégalais (MRS de
Me Boubacar Guèye conservateur) sont reconnus.
Puis, la loi8 la plus controversée demeure
celle qui instaure le «dauphinat», ouvrant ainsi un
boulevard pour la succession de Senghor par Diouf. Cette loi a soulevé
l'ire de l'opposition mais elle a été adoptée.
Sous Abdou Diouf, les actes législatifs les plus
marquants restent le vote de la loi9 sur le multipartisme
illimité, la loi 96-06 du 22 mars 1996 sur la Décentralisation,
le code électoral consensuel, etc.
C'est aussi sous Abdou Diouf que l'ère des transhumants
politiques s'ouvre. Le PDS perd neuf (09) députés sur les dix
huit (18).
Sous le régime socialiste, l'Assemblée nationale a
connu six (06) Présidents:
- L'avocat Lamine Guèye;
- Le médecin Amadou Cissé Dia;
- L'administrateur civil Habib Thiam;
- Le Docteur psychiatre Daouda Sow;
- Le Secrétaire d'administration Abdoul Aziz Ndaw;
- L'Ingénieur agronome Cheikh Abdoul Khadre Cissokho.
Avec l'avènement de l'alternance, l'Assemblée
nationale a connu quatre (04)
Présidents :
- L'agent commercial Youssou Diagne;
- L'homme d'affaires Pape Diop;
8 Loi n°76-27 du 1er
avril 1976 portant révision de la Constitution
9 Loi n" 81-16 du 6 mai 1981
portant révision constitutionnelle
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Sénégal: responsabilités administratives
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- L'ingénieur Macky Sall;
- L'économiste Mamadou Seck aux commandes depuis le 16
novembre 2008.
De l'Assemblée législative en 1959 à nos
jours, environs deux milles sept cents (2700) textes de lois ont
été adoptées par l'Assemblée nationale et
représentent en terme d'archives, soixante mètres
linéaires (60 m/l).
A quoi sont-elles relatives, quelle est leur portée
historique, politique, culturelle, économique, éducative,
scientifique, etc.?
Comment les sauvegarder?, pourquoi les sauvegarder?, pour qui
les sauvegarder? Nul n'étant sensé ignoré la loi, chacun
est donc tenu de la connaître. Naturellement, pour connaître, il
faut être informé et/ou découvrir. Le processus par lequel,
nous tentons d'apporter des réponses à ces questionnements
constitue ce que nous entendons par «la valorisation des archives
parlementaires du Sénégal».
Tableau2 : Les institutions législatives du
Sénégal depuis 1879
PERIODES
|
INSTITUTIONS
|
1879-1920
|
Conseil général
|
1920-1946
|
Conseil colonial
|
1946-1952
|
Conseil général du Sénégal
|
1952-1958
|
Assemblée territoriale
|
1947-1959
|
Grand conseil de l'AOF
|
1958-1959
|
Assemblée constituante
|
1959-1960
|
Assemblée législative
|
Depuis le 20 août 1960
|
Assemblée nationale
|
32
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
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II-2/ L'ORGANISATION DE L'ASSEMBLEE NATIONALE
L'Assemblée nationale du Sénégal est
l'institution où le peuple délègue ses
représentants pour exercer le pouvoir législatif. Ces
représentants du peuple sont aujourd'hui au nombre de 150 dont 116
hommes et 34 femmes issus de quatorze (14 partis et/ou coalitions
politiques).
Elle vote la loi, contrôle l'activité
gouvernementale par le vote d'une motion de censure et par l'interpellation de
membres du gouvernement à travers des questions écrites ou
orales.
Elle obéit à la fois à une organisation
politique et administrative. A/ L'ORGANISATION POLITIQUE
1 -A/ Le Bureau de l'Assemblée
nationale
Le Bureau de l'Assemblée nationale comprend, outre le
Président :
· un premier vice-président;
· un deuxième vice-président;
· un troisième vice-président;
· un quatrième vice-président;
· un cinquième vice-président;
· un sixième vice-président;
· un septième vice-président;
· un huitième vice-président;
· six secrétaires élus;
· un premier questeur;
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2011
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? un deuxième questeur.
Tous sont élus au scrutin de liste pour chaque
fonction. Chaque groupe de l'Assemblée peut présenter une liste
par fonction. Tous ces scrutins sont secrets et ont lieu à la
représentation proportionnelle selon la méthode du quotient
électoral, calculé sur la base du nombre des
Députés inscrits dans chaque groupe, avec répartition des
restes selon le système de la plus forte moyenne. Les postes de
vice-présidents et de questeurs sont attribués dans l'ordre
fixé à l'article 13 ci-dessus, en donnant la
priorité au groupe ayant obtenu le plus de voix.
Les candidatures et les listes de candidats doivent
être déposées au Bureau de l'Assemblée, au plus tard
une heure avant celle fixée pour l'ouverture de la séance au
cours de laquelle doivent avoir lieu les élections.
Si à l'ouverture de la séance aucune
contestation n'a été soulevée, il est
procédé, sans autre formalité, au scrutin. En cas de
contestation, la séance est suspendue et le scrutin ne peut avoir lieu
qu'une heure après.
En cas de démission ou de décès de l'un
ou de plusieurs de ses membres, il est procédé à leur
remplacement, au plus tard au cours de la prochaine session de
l'Assemblée nationale dans les conditions indiquées à
l'article 14.
Les présidents de groupes parlementaires
siègent au Bureau et ont les mêmes rangs et prérogatives
que ses membres.
Les membres du Bureau bénéficient des
mêmes avantages en nature que les ministres.
Attributions du Bureau
Conformément à l'article 17 du
règlement intérieur de l'Assemblée nationale, le Bureau a
tous pouvoirs pour régler les délibérations de
l'Assemblée nationale et pour organiser et diriger tous ses services.
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Il détermine, par un règlement financier, les
modalités de préparation, d'élaboration et
d'exécution du budget de l'Assemblée nationale; par un
règlement administratif, les modalités d'application,
d'interprétation et d'exécution, par les différents
services, des dispositions du présent Règlement, ainsi que le
statut du personnel de l'Assemblée nationale avec les groupements
professionnels que le personnel est susceptible de constituer.
Sur proposition du Président, il nomme, par
arrêté, le Secrétaire général et le
Secrétaire général adjoint, choisis parmi les agents de
l'Etat de la hiérarchie A et qui assistent à ses réunions,
à la Conférence des Présidents, ainsi qu'à toutes
les commissions ad hoc où leur présence est nécessaire.
Aucun débat ne peut avoir lieu avant l'installation du
Bureau définitif sauf s'il porte sur des questions de procédures
relatives à l'élection en cours.
Une Instruction générale du Bureau
détermine les modalités de fonctionnement des services de
l'Institution en cas de dissolution.
Au cas où une session ordinaire ou extraordinaire est
close sans que l'Assemblée ait fixé la date d'ouverture de sa
prochaine session, celle-ci est fixée en temps utile par le Bureau de
l'Assemblée nationale10.
Hors session, le Bureau reçoit et/ou constate la
démission d'un député, installe son suppléant.
Le Bureau peut créer des commissions ad hoc sur un
sujet déterminé. Il en informe l'Assemblée nationale.
Sur proposition de son Bureau, l'Assemblée nationale
peut, au cours d'une séance solennelle :
10 Art. 63 de la Constitution
paragraphe 3 «Au cas où la session ordinaire ou
session extraordinaire est close sans que l'Assemblée nationale ait
fixé la date d'ouverture de sa prochaine session ordinaire, celle-ci est
fixée en temps utile par le bureau de l'Assemblée nationale,
après avoir recueilli l'avis du Président du Sénat
».
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
? recevoir des personnalités éminentes venues
délivrer un message; ? accorder l'honorariat à ses anciens
présidents.
Un arrêté de Bureau détermine les
avantages auxquels ont droit les présidents honoraires, ainsi que la
situation des anciens présidents.
Le Bureau veille constamment à la considération
et à l'assistance dont doivent bénéficier les anciens
députés et en rend compte à chaque session ordinaire.
Il
est compétent pour régler tous les
problèmes relatifs à la retraite des députés.
Lorsque l'Assemblée est appelée à se
faire représenter dans les organismes extérieurs, cette
représentation est fixée par le Bureau.
Les représentants de l'Assemblée nationale
à une assemblée régionale, sous-régionale ou
continentale, sont désignés suivant la procédure
prévue à l'article 14 pour les membres du Bureau.
Le Bureau se réunit, au moins, une fois par mois.
2-A/ Le Président
Le Président est élu au scrutin uninominal,
à la majorité absolue des suffrages exprimés. Si cette
majorité n'est pas atteinte au premier tour du scrutin, il est
procédé à un second tour, pour lequel l'élection
est acquise à la majorité relative. Son mandat est d'un an
renouvelable.
Dès son élection, le Président de
l'Assemblée nationale prend fonction. L'élection des autres
membres du Bureau se déroule sous sa présidence. Ce n'est qu'en
cas d'empêchement du Président que le plus âgé des
députés présents, sachant lire et écrire la langue
officielle, préside à l'élection des autres membres du
Bureau.
Le Président de l'Assemblée nationale peut
autoriser des explications de vote après l'installation du Bureau
définitif.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
Il préside les réunions du Bureau et de la
Conférence des Présidents. Il a la haute direction des
débats.
Il ne peut prendre la parole dans un débat que pour
présenter l'état de la question et y ramener. S'il veut prendre
part aux débats, il quitte le fauteuil et ne peut le reprendre
qu'après l'épuisement de la discussion de l'affaire
concernée sanctionnée par une décision de
l'Assemblée.
Le Président, seul, a la police de l'Assemblée.
Il est chargé de veiller à la sûreté
intérieure de l'Assemblée.
Il peut, à cet effet, requérir la Force
armée et toutes les autorités dont il juge le concours
nécessaire. Cette réquisition peut être adressée
directement à tous officiers et fonctionnaires qui sont tenus d'y
déférer immédiatement sous les peines prévues par
la loi (article 3 de l'ordonnance n° 60-l4 du 3 septembre
1960).
Il peut faire expulser de la salle des séances ou
faire arrêter toute personne qui
trouble l'ordre.
Le Président est l'ordonnateur du budget de
l'Assemblée nationale.
A l'expiration de la législature, le Président
de l'Assemblée nationale fait verser les procès-verbaux et
documents établis par les secrétaires de bureau des commissions
spéciales temporaires aux archives de l'Assemblée.
Le Certificat de dépôt, délivré
par le responsable des archives en faisant foi, constitue une pièce du
dossier de passation de service.
Attributions administratives
Le Président est le Chef de l'Administration de
l'Assemblée.
À ce titre, tous les services administratifs
relèvent de son autorité. Il préside les réunions
du Bureau et la Conférence des Présidents.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
Il est assisté des Questeurs et du Secrétaire
Général.
Il est chargé de faire exécuter toutes les
décisions du Bureau.
Il peut donner délégation aux Questeurs ou au
Secrétaire Général pour toutes questions relevant de ses
attributions administratives.
Le Président est chargé de veiller à la
sûreté intérieure et extérieure de
l'Assemblée.
A cet effet, il nomme le Commandant militaire du Palais et
fixe l'importance des forces militaires ou de gendarmerie qu'il juge
nécessaires. Celles-ci sont placées sous ses ordres.
3-A/ La Conférence des
Présidents
Elle comprend le Président, les huit
Vice-présidents, les Présidents de Commission, le rapporteur
général de la Commission de l'Economie générale,
des Finances, du Plan et de la Coopération économique, les
Présidents de groupe parlementaire ou leurs représentants (les
vice-présidents de groupe) et enfin, le représentant des
non-inscrits. Le Ministre des Relations avec les Institutions assiste à
ses réunions ou s'y fait suppléer.
La Conférence des Présidents établit
l'ordre du jour des travaux de l'Assemblée, fixe le calendrier des
travaux en commission comme en plénière, décide, s'il y a
lieu, de l'organisation des débats (durée globale,
répartition du temps de parole par groupe), propose des modifications
à l'ordre du jour réglé par l'Assemblée
nationale.
B/ L'ORGANISATION ADMINISTRATIVE 1-B/ Le
Secrétariat général
Choisi parmi les agents de la hiérarchie A, le
Secrétaire général dirige et coordonne l'ensemble des
services de l'Assemblée.
La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
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Il veille à la bonne application des textes
règlementaires et au bon fonctionnement des procédures.
Il définit les critères de performance des
différents services et informe périodiquement le Président
de la réalisation des missions.
Il propose au Président et aux Questeurs, après
consultation des intéressés, toute décision d'ordre
administratif susceptible d'améliorer les performances ou de renforcer
les sécurités inhérentes à tout système de
contrôle interne.
Il diffuse les instructions du Président et des
Questeurs et en surveille l'exécution. Il est responsable devant le
Président de la bonne marche des services.
Le Secrétaire général assiste le
Président en séance. Il prépare les réunions du
Bureau et de la Conférence des Présidents, auxquelles il assiste,
sauf indication contraire du Président de l'Assemblée.
Il organise les réunions de coordination des
Directeurs, des Chefs de service, convoquées à sa diligence pour
l'examen des questions d'intérêt général, ou
susceptibles d'avoir des répercussions importantes sur le fonctionnement
de l'Institution parlementaire.
Il veille au bon suivi des relations avec les administrations
et organismes extérieurs notamment avec les services de
l'Exécutif. Dans l'exécution de ses fonctions, le
Secrétaire général est assisté du Secrétaire
général adjoint. En cas d'empêchement ou d'absence, il est
suppléé par ce dernier.
2-B/ Le Cabinet du Président
Le Président de l'Assemblée nationale est
assisté d'un Cabinet placé sous l'autorité d'un Directeur
de Cabinet, qui est un Haut fonctionnaire de la hiérarchie A. Il
comprend outre son Directeur :
? un secrétariat particulier du président ;
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
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démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
· des conseillers spéciaux ;
· des conseillers techniques ;
· un chef de cabinet et un attaché de cabinet ;
· des chargés de mission ;
Le Directeur de Cabinet assure la coordination du travail de
cabinet et du secrétariat particulier. Il est l'homme de confiance du
Président. Il veille à la bonne exécution de toutes les
directives présidentielles données au niveau du Cabinet. Il peut
prendre l'initiative d'étudier ou de faire étudier, pour le
compte du Président, toute affaire ou question présentant un
intérêt particulier.
En cas de besoin, le Directeur de cabinet est le porte-parole du
Président. 3-B/ Les services de l'Assemblée
nationale
Placés sous la tutelle du Secrétaire
général, les services de l'Assemblée nationale sont
répartis en neuf (09) directions:
· la Direction des Services législatifs;
· la Direction des Services de l'Administration
générale;
· la Direction de la Construction et de l'Entretien
général;
· la Direction de l'Electronique et de l'Informatique;
· la Direction du Trésor;
· la Direction de la Comptabilité et du
Matériel;
· la Direction des Relations interparlementaires et du
Protocole;
· la Direction de la Recherche et de la Documentation;
· la Direction de la Communication.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
Ces directions se subdivisent en divisions et en sections.
Chaque direction est placée sous l'autorité d'un Directeur,
nommé par le Président, sur proposition du Secrétaire
général. Le Directeur est chargé de veiller à la
bonne exécution des tâches qui relèvent de sa
compétence; il est responsable auprès du Secrétaire
général.
Les services financiers notamment la Direction du
Trésor et la Direction de la Comptabilité appuient les questeurs
dans l'exécution de leur mission.
3-B-1/ La Direction des services
législatifs
Sous l'autorité de son directeur, elle
réceptionne et enrôle toutes les affaires à examiner par
l'Assemblée nationale, établit sur instruction du
Secrétaire général les projets d'agenda de travail des
commissions et des plénières de l'Assemblée nationale.
Elle exécute les décisions prises par le Bureau
et les Commissions de l'Assemblée nationale, apporte son assistance aux
députés dans divers domaines.
En outre, elle assure la transcription et la révision
des débats en plénière de l'Assemblée nationale,
assiste les rapporteurs des Commissions dans la confection de leurs rapports et
en assure l'impression et la diffusion.
Elle est aussi responsable de la confection des dossiers de
séance du Président de l'Assemblée nationale et des
registres de lois. Elle suit les textes en examen à l'Assemblée
nationale jusqu'à leur promulgation. Elle dispense, aux
élèves et visiteurs, des connaissances sur l'Assemblée
nationale.
La Direction est structurée autour de deux divisions :
la Division des Séances et des Commissions et la Division de la
Rédaction et de la Transcription.
La Division des Séances et des
Commissions
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
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l'Information documentaire)
Elle reçoit et enrôle dans des registres idoines,
tous les projets, propositions, rapports, questions provenant soit de
l'initiative des députés soit du Gouvernement et procède
à leur diffusion auprès des députés.
Elle exécute, en ce qui relève de sa
compétence, les décisions prises par la Conférence des
Présidents.
Elle prépare et tient à jour, pour toutes les
affaires inscrites à l'ordre du jour de l'Assemblée, les dossiers
de séance du Président et du Secrétaire
général.
Elle suit l'examen des rapports des Commissions en
séance publique, dresse, à la fin de chaque séance, la
liste des projets et propositions adoptés ainsi que les
résolutions, recommandations, motions de l'Assemblée.
Elle assure l'impression des textes adoptés par
l'Assemblée et les documents de tous les ordres rédigés
par les services du Secrétariat général et, au besoin,
leur diffusion.
Elle établit un «registre des lois».
Elle est chargée de la publication des débats
dans le journal officiel de l'Assemblée nationale.
Elle procède au relevé nominatif en
matière de scrutins.
Elle prépare, en rapport avec les différents
Présidents et Rapporteurs des commissions, les séances de
celles-ci.
Elle assure en rapport avec les différents
Présidents et Rapports des commissions, les séances de
celle-ci.
Elle assiste les députés dans
l'élaboration des textes de lois et leurs amendements.
La Division de la Transcription et de la
Rédaction
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
La transcription des interventions est faite par une
équipe de secrétaires appelées «Secrétaires
des Débats» pour assurer la saisie des débats
enregistrés sur bandes magnétiques.
La Section de la Rédaction regroupe en son sein des
Réviseurs et des Rédacteurs.
La révision consiste à reprendre et à
mettre en forme les interventions, des députés et des membres du
Gouvernement, en séance plénière, à la suite de la
transcription par les Secrétaires de Débats.
Ces interventions mises en forme sont remises aux
députés et membres du gouvernement pour correction et renvoi
à la Direction des Services Législatifs.
Après la mise en forme définitive, les
interventions sont envoyées à l'impression pour la confection du
Journal des Débats qui sera mis en ligne prochainement.
La rédaction consiste à:
? intervenir dans la mise en forme rédactionnelle de
tous les documents législatifs, des procès-verbaux, des
comptes-rendus in extenso ou analytiques;
? assurer la préparation des comptes-rendus
périodiques des travaux;
? assister, le cas échéant et sur le plan
rédactionnel, tout Député qui en fait la demande.
3-B-2/ La Direction des services de l'Administration
générale
Elle comprend trois divisions: la Division du
personnel, la Division des affaires générales et la Division du
Bloc médico-social.
La Division du personnel
La Section de l'Administration et de la gestion du
Personnel :
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
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l'Information documentaire)
Elle a pour rôle: la gestion de l'ensemble du personnel
de l'Assemblée qui se traduit par la tenue, le suivi, la mise à
jour d'un dossier administratif constitué par chaque agent en service
à l'Assemblée nationale, la préparation des actes
d'administration et de gestion (nominations, affectations, mutations,
avancements, révisions de situations administratives, admissions
à la retraite). Elle assure également la liaison avec les
autres services de l'Administration et les organisations professionnelles de
l'Assemblée nationale.
La Section du Fichier du Personnel :
Elle est chargée: de la tenue, du suivi et de la mise
à jour des fiches établies pour l'ensemble du personnel. Elle
dispose d'une banque de données sur la situation de ce personnel.
La Division des Affaires
générales
Elle comporte: la section des affaires générales
qui traite de toutes affaires générales qui lui sont
confiées
La Section du courrier
Elle est chargée: de la réception du courrier
«arrivée» au Secrétariat
Général; de l'expédition du courrier
«départ»; de la diffusion intérieure et
extérieure de tous les actes officiels qui lui sont adressés par
le Président, les questeurs et le Secrétaire
général. La Centrale téléphonique est
rattachée à cette section.
La Division du Bloc médico-social.
La Section des Affaires sociales
Elle est chargée de la délivrance des bulletins
de prise en charge et de l'étude de tous les cas sociaux qui lui sont
soumis par les autorités compétentes.
Le Cabinet médical
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
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l'Information documentaire)
Il dispense les soins et les consultations exclusivement au
personnel de l'assemblée nationale et aux membres de leurs familles.
Exceptionnellement et en cas d'urgence, il peut recevoir des
malades venant de l'extérieur.
Il délivre les bulletins de consultation.
3-B-3/ La Direction de la Construction et de l'Entretien
général
Les deux Divisions Entretien général et
Construction composent cette direction.
La Division de l'Entretien général
assure tous les travaux de nettoyage, d'entretien du Palais, des
jardins, des logements de fonction mis à la disposition des membres du
Bureau et des fonctionnaires y ayant droit. Elle a également en charge
le fonctionnement de l'incinérateur.
La Division de la Construction a pour
rôle de mener ou de faire toute étude de devis ou de travaux de
construction, d'aménagement, de réfection, nécessaires
pour le meilleur fonctionnement des services de l'Assemblée Nationale.
Son responsable a, sous son autorité, les ouvriers relevant des
différents corps de métier suivants: électricité,
plomberie, menuiserie, maçonnerie et peinture.
3-B-4/ La Direction de l'Electronique et de
l'Informatique
Cette direction est composée de deux Divisions: La
Division de l'Electronique et la Division de l'Informatique.
La Division de l'Électronique est chargée du
fonctionnement du système audiovisuel, du suivi et de l'entretien du
circuit de téléphonie, de l'imprimerie et du groupe
électrogène. Elle assure également, en rapport avec
l'Architecte Conseil de l'Assemblée, la surveillance du fonctionnement
des ascenseurs.
La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives et
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l'Information documentaire)
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La Division de l'Informatique assure le fonctionnement de
l'infrastructure informatique de l'Assemblée, en particulier de son
réseau local, des ordinateurs qui le composent et des logiciels en
exploitation.
Elle gère aussi les sauvegardes et suit le processus
d'informatisation des différents services de l'Assemblée.
3-B-5/ La Direction du Trésor
Cette direction est placée sous l'autorité du
Trésorier de l'Assemblée Nationale. Elle est chargée de la
gestion des fonds mis à la disposition de l'Assemblée, par le
Ministre des Finances. Elle assure ainsi le règlement des
dépenses de personnel et de matériel. Elle gère la Caisse
de Retraite des députés et des agents de l'Assemblée
nationale.
Elle comprend:
La Division des Virements
Elle exécute les opérations de virement par
l'émission d'un ordre de virement et d'un chèque remis par un
établissement bancaire ou postal.
Les bordereaux de virement établis par
l'établissement bancaire sont envoyés à la BCEAO
détentrice du compte de l'Assemblée qui assurera la ventilation
au niveau des autres banques.
La Division Caisse
Elle assure le règlement en espèces de la solde
du personnel non titulaire d'un compte courant bancaire ou postal.
Elle paie en espèces, les dépenses de
matériel établies sur bon de caisse.
Elle est chargée des opérations de
dépôt et de retrait de chèques sur instructions du
trésorier de l'assemblée.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
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l'Information documentaire)
3-B-6/ La Direction de la Comptabilité et du
Matériel
La Direction de la Comptabilité et du matériel
est constituée de trois divisions: Comptabilité, Matériel
et Solde.
La Division de la Comptabilité
Elle est composée des sections Engagements, Liquidations
et Ordonnancement.
La division est chargée de la préparation de
l'avant-projet du budget de l'Assemblée. Elle procède à
l'établissement des fiches d'engagement et des bons d'engagement
destinés au Ministère des Finances pour la mise en place des
crédits de l'Assemblée nationale. Elle a dans ses attributions la
réception des factures définitives qu'elle enregistre en
«Entrée et Sortie» sur un registre.
Elle prépare les propositions d'engagement de
dépenses sur les bons de commande auxquels sont jointes les
pièces justificatives. Les Bons de commande sont soumis au
préalable à la signature du Questeur, Administrateur des
Crédits, et ensuite à l'approbation du Président,
Ordonnateur du budget de l'Assemblée.
Pour la liquidation, elle procède au calcul du montant
de la créance en comparant le bon de commande et la facture jointes.
Elle vérifie que la créance a fait l'objet d'un engagement
régulier signé par les autorités compétentes et
assure que les fournisseurs ont des droits acquis en vérifiant les
factures, les décomptes, les marchés ou mémoires
produits.
De plus, elle administre les deux hôtels des
députés, ainsi que les restaurants et
bar de l'Assemblée.
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Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
La Division Matériel
Elle assure le suivi de tous les matériels en service
à l'Assemblée, leur comptabilité et leur stockage.
Elle prend les décisions quant aux renouvellements et
aux mises à la réforme de ces matériels lorsque des biens,
en service ou en approvisionnement, ne sont plus susceptibles d'être
utilisés ou que leur degré de vétusté le justifie.
Elle dresse une liste qu'il adresse à l'ordonnateur du budget de
l'Assemblée.
La Section Garage assure sous l'autorité du Questeur,
responsable du Parc automobile, l'affectation des véhicules mis à
la disposition des Députés et agents affectataires et des cars du
personnel. Elle propose à la réforme, au Questeur, les
véhicules dont l'état de vétusté ne permet plus
leur utilisation.
La Division Solde
Elle est chargée de la liquidation, du mandatement et
de l'ordonnancement de la solde, de ses accessoires, d'indemnités
diverses en faveur du personnel et des Députés de
l'Assemblée Nationale. Elle tient un contrôle de solde pour
pouvoir apprécier à tout moment la situation de chaque agent ou
Député.
3-B-7/ La Direction des Relations interparlementaires
et du Protocole
La Direction des Relations Interparlementaires et du Protocole
a été réorganisée et restructurée à
plusieurs reprises. Fréquemment rattachée au Cabinet, elle est
devenue, depuis novembre 1989, une grande direction centrale rattachée
au Secrétariat Général, chargé de l'administration
de l'Assemblée nationale. Elle comprend deux divisions:
? La division des Relations Interparlementaires
? La division du Protocole
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
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l'Information documentaire)
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l'Information documentaire)
La Division des Relations interparlementaires
Elle prépare, assiste et suit toutes les participations
ou contributions des Représentants de l'Assemblée Nationale aux
conférences interparlementaires, telles que: l'Union Internationale des
Parlements (UIP), l'Assemblée Parlementaire de la Francophonie
(APF, ex AIPLF), la Conférence du dialogue afro-arabe, etc.
A cet effet, elle dispose de tous les documents,
périodiques, revues, circulaires, accords, etc. pour
l'élaboration des mémoires ou contributions écrites et
éventuellement discours à prononcer à l'occasion. Elle
suit et cordonne les activités des groupes d'Amitié et assiste
leurs Présidents.
La Division du Protocole
Elle est chargée de l'ensemble des activités
protocolaires de l'Assemblée nationale notamment l'organisation et la
préparation des réceptions et déplacements des organes de
l'Assemblée nationale.
Elle est aussi chargée d'assister les
Députés dans la préparation de leurs missions à
l'étranger aussi bien au départ qu'au retour. Elle participe
aussi à l'organisation des cérémonies comportant une
représentation de l'Assemblée nationale.
3-B-8/ La Direction de la Communication
Cette Direction est chargée d'élaborer, de
mettre en oeuvre et d'assurer le suivi des stratégies de communication
de l'Assemblée nationale.
Elle gère tous les services essentiellement liés
à cette mission.
Elle suit toutes les questions de communication pour le
Président et pour
l'Administration de l'Institution.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
Elle est chargée des Relations avec les professionnels de
la communication.
Elle veille à ce que l'Assemblée dispose de tous
les supports de communication utiles au travail parlementaire.
Elle est chargée du volet communication de la
coopération avec les autres parlements et les organisations
interparlementaires.
En tant que conseil du Président et de l'Administration,
elle apporte assistance à toutes les structures de l'Assemblée et
de son administration.
Elle suit également toutes les questions qui sont
confiées par le Président ou
l'Administration de l'Assemblée.
3-B-9/ La Direction de la Recherche et de la
Documentation
La Direction de la Recherche et de la Documentation de
l'Assemblée Nationale, un service d'information documentaire
adapté aux besoins des parlementaires, est
l'héritière de la Bibliothèque du Grand
Conseil et certains ouvrages de son fonds actuel proviennent de cet
héritage.
Elle a dans ses attributions :
? la conservation, la reliure et la classification des
ouvrages;
? la confection et la tenue des catalogues (auteurs et
matières) et du catalogue des périodiques ;
? la mise sur fiches de publications et débats de
l'Assemblée nationale;
? la réception, l'analyse et la mise sur fiches des
journaux, des périodiques et des
revues
? le classement et la conservation des documents relatifs aux
travaux de l'Assemblée nationale et des Commissions techniques;
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
? la rédaction et l'impression des tables analytiques
des débats (tables nominatives et tables partielles) et par
législature (tables générales);
? le classement des Journaux officiels ;
? la délivrance de certificats et d'expéditions
des actes ayant fait l'objet d'un dépôt.
En outre, la Bibliothèque dispose d'un important fonds
documentaire comprenant des ouvrages, rapports, périodiques, mais aussi
des CD-ROM et une connexion à l'Internet.
Ainsi, grâce à une politique d'acquisition
scientifique basée sur une étude des besoins exprimés par
les utilisateurs et l'appui permanent de l'Assemblée Parlementaire de la
Francophonie (Noria/APF), la Bibliothèque présente
aujourd'hui le profil type d'une bibliothèque parlementaire.
Toute cette masse d'information est traitée suivant une
méthodologie propre au réseau des services de documentation
parlementaire du PARDOC. La classification adoptée permet un
accès direct aux différentes disciplines signalées sur les
rayons.
II-4/ LA PLACE DES ARCHIVES DANS L'ORGANIGRAMME ET SON
EVOLUTION II-4-1 HISTORIQUE DU SERVICE
L'année 1956 consacre en effet la
naissance de la bibliothèque du Grand Conseil de l'AOF qui allait
devenir au fil du temps, le principal organe de collecte, de traitement, de
stockage et de diffusion de l'information parlementaire. Les mutations qui ont
fortement marqué le Parlement ont en grande partie influencé
l'organisation et le fonctionnement de la bibliothèque.
Tout au début, la structure n'apparaissait pas
clairement dans les organigrammes antérieurs s'il y'en avait.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
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démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
Ce n'est qu'en 1985 qu'un projet d'organigramme fut
élaboré pour l'Assemblée nationale lequel laissait
apparaitre une Division de la Documentation rattaché à la
Direction des Services législatifs.
Cette Division comportait deux Sections: la Section de la
Bibliothèque ayant en charge le fonds du défunt Grand Conseil et
du fonds acquis sous l'ère de l'Assemblée nationale et la
Section des Archives qui avait en charge la conservation et la
sauvegarde des fonds coloniaux n'ayant jamais suscité une attention mais
aussi la collecte, le traitement, le stockage et la diffusion des archives
générées sous l'Assemblée nationale.
En 1992, la Division Documentation
reçoit un appui conséquent de l'AIPLF (Association Internationale
des Parlements de Langue Française), devenue APF (Assemblée
Parlementaire de la Francophonie) et ce à travers un programme de
renforcement des capacités en matière d'acquisition, de stockage
et de diffusion de l'information parlementaire. Les crédits
dégagés par l'AIPLF ont permis la dotation en matériels
informatique et bureautique, en ouvrages et en périodique. Ceci a eu
comme conséquence l'augmentation du patrimoine documentaire de la
bibliothèque en quantité et en qualité, et la
disponibilité d'un équipement moderne pour le travail
administratif et technique de la structure.
L'engagement de l'Administration parlementaire dans le
programme PARDOC11 (Programme d'Appui et de Restructuration de
la Documentation dans les Parlements du Sud) et la signature de la
convention de partenariat élaborée à cet effet, ont
entrainé le démarrage d'un vaste programme de restructuration de
la Division de la Documentation.
11 Le PARDOC était le Programme
mis en place par l'AIPLF pour s'occuper spécifiquement du renforcement
des capacités dans les parlements du Sud pour une bonne organisation de
la Documentation et de l'information parlementaire.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
La volonté de l'Administration se manifeste par le
recrutement de professionnels diplômés de l'université et
l'érection de la Division en Direction en 1994
notamment la Direction de la Recherche et de la Documentation,
placée sous l'autorité du Secrétariat
général.
Aussitôt créée, le nouvel organigramme lui
rattache deux divisions:
- La Division de la Documentation ayant sous sa tutelle deux
Sections (la Section de la Bibliothèque et la Section des
Archives),
- La Division de la Recherche et de l'Information avec une
Section sous sa tutelle, la Section Questions-Réponses.
La place des Archives dans le nouveau département se
trouve être une Section.
En 2010, dans un souci d'efficacité,
l'Administration apporte à nouveau un réaménagement
à l'organigramme et transforme la Division de la Documentation en une
Division de la Documentation et des Archives.
Aujourd'hui, les archives occupent une place de choix dans
l'organigramme et cela dénote de l'intérêt que voue
l'Administration à cet organe au plan structurel et organique
II-4-2 ORGANISATION DU SERVICE (voir organigramme)
Jadis dirigée par un directeur conservateur en
Documentation (parti à la retraite), la Direction de la Recherche et de
la Documentation est gérée conjointement par deux professionnels:
un bibliothécaire titulaire du DAFB, chef de la Division de la Recherche
et de l'Information et un archiviste titulaire d'une LIPSID, chef de la
Division de la Documentation et des Archives.
Ils sont assistés par cinq (05) autres agents dont: la
secrétaire de direction, un agent administratif, un aide-archiviste, un
aide-documentaliste et un agent d'entretien.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
La Division de la Recherche et de l'Information s'occupe des
procédures de recherche et d'information (mécanique,
informatisées, etc.) à travers les instruments de recherches, les
bases et banques de données, les portails, etc.
La Division de la Documentation et des Archives est
chargée des acquisitions, de la collecte, du traitement, du stockage, de
la conservation, de la conception et de la création des bases de
données et des dispositifs de communication de la documentation et des
archives.
Les sections vacantes, une fois pourvues, devront permettre de
se partager les missions dévolues à la Direction.
ORGANIGRAMME
Fig.1 : Organigramme de la DRD
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
III/ ETAT DES LIEUX
L'histoire parlementaire du Sénégal comprend
deux périodes: une période parlementaire sous le joug colonial et
une période postcoloniale.
La période coloniale est marquée par la mise en
place d'institutions parlementaires coloniales dotées de systèmes
d'organisation et de fonctionnement et auxquelles des attributions ont
été confiées.
Durant leur cycle de vie, elles ont eu à
générer des fonds documentaires importants et dont la nature et
les supports sont aussi divers que variés. L'ensemble de ce patrimoine
documentaire constitue le Fonds colonial. Il est coté à la
série A.
Avec les indépendances dans les années
1959-1960, l'ancienne colonie du Sénégal est
devenue une république souveraine et s'est dotée d'une
Assemblée nationale par le biais de la loi n° 60-44 du 20
Août 1960.
Elle dispose ainsi d'un règlement intérieur qui
fixe son organisation et son fonctionnement. La Constitution de 1960
lui assigne des missions et prérogatives qui, depuis cette
date, demeurent le vote de la loi et le contrôle de l'activité
gouvernementale.
A travers ces activités, elle aura
généré jusqu'à nos jours un patrimoine documentaire
dont l'ensemble constitue le fonds contemporain.
Celui-ci est éclaté en petits fonds ou
sous-fonds pour mieux se situer dans le jargon archivistique.
Ainsi, deux grands fonds constituent les archives de
l'Assemblée nationale: le Fonds colonial et le Fonds contemporain.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
III-1, LE FONDS COLONIAL
Il est constitué des archives produites et/ou
reçues par les institutions parlementaires coloniales.
Le fonds colonial est composé de sous-fonds notamment :
- Le fonds du 1er Conseil général
(1879-1920)
- Le fonds de Conseil colonial (1920-1946)
- Le fonds du 2ème Conseil
général du Sénégal (1946-1952).
NB: Ces trois fonds
sont tous côtés à la sous-série
A1;
- Le fonds de l'Assemblée territoriale
(1952-1958), sous-série 2A
- Le fonds de l'Assemblée Constituante et le Fonds de
l'Assemblée législative
(1958-1960) sous-série
3A
- Le fonds du Grand Conseil de l'AOF (1947-1959)
identifié à la sous-série 4A
- Le Fonds Politique et Administration coloniale
5A
III-1-1-, Le Fonds du Conseil général
(sous-série 1A)
Nous précisons d'emblée que les archives
secrétées par le 1er Conseil général mis
en place le 7 septembre 1840 avec la signature d'une
ordonnance de Louis Philippe ne sont pas conservées au
dépôt des archives de l'Assemblée nationale. Celui
restauré le 4 février 1879, par contre, a
généré des archives correspondantes au fonds du conseil
général (1879-1920), puis celui du conseil
général du Sénégal (1946-1952).
III-1-1-1, Le Fonds du Conseil général
(1879-1920)
Ce fonds comprend deux parties:
La première partie est constituée de brochures
de style calligraphique reliées sous forme de journaux similaires aux
débats parlementaires avec des couvertures en cuir et portant des
écritures dorées aux dos.
La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
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Les caractères sont sous forme imprimée tel un
dictionnaire. Elle est relative aux procès-verbaux et comptes-rendus des
différentes séances de l'institution. Ces types de documents ne
sont pas côtés mais sont rangés et signalés sur des
rayonnages.
Une autre partie est constituée de documents manuscrits
et imprimés qui se présentent sous la forme de dossiers
d'archives composés d'articles.
Ce sont des discours, des procès-verbaux, des rapports,
des résolutions, des listes, etc.
Cette deuxième partie est traitée et est
accessible grâce à un fichier catalographique classique.
III-1-1-2/ Le fonds du conseil général
(1946-1952)
Ces archives sont constituées des procès-verbaux
de séances, de rapports de commission, de rapports d'activités,
de rapports du gouvernement, de décisions, de notes de service, de
discours, de la correspondance, des délibérations, de textes
réglementaires, etc.
Exemples de dossiers capitaux:
* Notes et rapports de Robert Delmas sur
l'électrification du Sénégal : concession à la
Compagnie des Eaux et Electricité de l'Ouest Africain (EEOA)
1950, 1A0004
* Avenant au contrat EEOA pour la distribution du courant
électrique à Dakar 1950, 1A0067
* Arrêté réglementant l'état civil
des personnes régies par les coutumes locales 1950-1951, 1A0101 *
Affaire relative à la création d'un budget de cercle
(rejetée) 1951, 1A012.
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Il se présente aussi en deux parties : une partie sous
forme de brochures, rangées sur les rayonnages et signalées par
une étiquette sur les rayons et une partie composée de dossiers
d'archives traitée et accessible via un fichier catalographique.
Ces trois (03) sous-fonds, cotés à la
sous-série 1A, font en termes de volume six mètres
linéaires (06 m/l).
notamment:
Assemblée territoriale
Le transfert de la capitale de Saint-Louis à Dakar:
Correspondance, rapports, décrets, résolutions, 1957-1958
Assemblée territoriale Séance du 25 avril
1955
Création du lycée Maurice Delafosse à
Dakar:
projets d'arrêtés, demande d'avis, plans, notes,
1955
Assemblée territoriale
Résolution relative à la mission
d'information sur la mise en valeur de la région des Niayes:
Résolution, 1956
2A472
2A496
2A53
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
III-1-2/ Le fonds du conseil colonial (1920-1946)
sous-série 1A
Ce fonds également est constitué des
procès-verbaux et comptes-rendus des différentes séances.
La forme physique des documents ainsi que la composition sont les mêmes
que celles du fonds du conseil général ci-dessus. Idem pour la
présentation et l'accessibilité.
La partie dossier d'archives est traitée et est
accessible à travers le fichier catalographique réalisé
à cet effet.
III-1-3/ Le fonds de l'Assemblée territoriale
(1952-1958) sous-série 2A,
L'Assemblée territoriale est l'institution coloniale
ayant le plus grand fonds. Il comporte environ six (600) dossiers
archivistiques et occupe un volume de dix huit mètres linéaires
(18m/l). Ils constituent la première partie du fonds. Ces dossiers sont
traités et sont accessibles par le biais de fiches catalographiques.
Parmi ce fonds, certains dossiers d'une importance historique ont
été identifiés
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
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démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
La deuxième partie est constituée de documents
reliés notamment les comptes-rendus in-extenso des débats et les
comptes-rendus et procès-verbaux des séances. Ces brochures sont
sous forme dactylographiée et imprimée. Elles sont rangées
sur les rayonnages et signalées par une étiquette collée
sur les rayons.
III-1-4/ Le fonds du Grand Conseil de l'AOF (1947-1959)
sous-série 4A
Le fonds du Grand conseil de l'AOF est en deux parties lui
aussi.
- Une partie se présente sous la forme de dossiers
d'archives constitués d'articles avec des pièces diverses:
correspondance, rapports, procès-verbaux, notes, discours etc. Ils ont
trait aux délibérations et comptes rendus des travaux du Grand
conseil. En termes de volumes, il fait environ quatre mètres
linéaires (4m/l). Ils sont exploitables grâce à un fichier
catalographique.
- L'autre partie, à l'exemple des autres, est
composée des comptes rendus et délibérations
présentés sous la forme de brochures. Il s'y ajoute des
publications du Grand conseil notamment le bulletin du Grand
conseil qui recense ses différentes
délibérations.
Ils sont rangés par ordre chronologique sur les rayons
et signalés par des étiquettes collées sur les rayons.
III-1-5/ Le fonds l'Assemblée Constituante et de
l'Assemblée législative
(1958-1960) sous-série 3A
Les fonds d'archives de ces deux assemblées sont
uniquement constitués de dossiers d'archives composés d'articles.
Dossiers cotés à la sous-série 3A, ces dossiers d'archives
retracent en grande partie les activités préparatoires de
l'accession aux indépendances. Leur traitement a certainement
obéit à leur similitude du point de vue du contexte et des
activités qu'elles matérialisent.
III-1-5-1/ Le fonds l'Assemblée Constituante
(1958-1959)
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
Le fonds des archives l'Assemblée constituante est
composé de dossiers d'archives traitant des activités
liées à sa mission. Constitué d'environs quarante (40
dossiers) et occupant un volume d'un mètre linéaire (01m/l), il
est le plus petit fonds parmi ceux générés par les
institutions parlementaires coloniales. Cependant, les premiers textes
fondamentaux de notre République s'y trouvent. A titre d'exemple, on
peut noter les dossiers suivants:
Dossier 3A25
- Projet de préambule de la Constitution du
Sénégal
- Projet de loi relatif à l'élection de
l'Assemblée législative
1958
Dossier 3A26
- Projet de loi relatif à la Constitution de l'Etat du
Sénégal
- Projet de loi portant statut de l'Assemblée
législative du Sénégal
1958
Dossier 3A19
Décret de présentation à
l'Assemblée constituante de deux projets de loi ratifiant la
Constitution de la Fédération du mali, votée le 17 janvier
1959
1959
Dossier 3A2
Rapport présenté par André Guillabert sur le
texte de Constitution votée le 17 janvier 1959
1959
Traité dans le cadre d'un projet financé par la
Mission française de coopération, il est accessible à
travers la consultation de fiches catalographiques comportant une analyse
archivistique et des index matières.
La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
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III-1-5-1/ Le fonds l'Assemblée
législative (1959-1960)
Le fonds d'archives de l'Assemblée législative,
riche de 150 dossiers pour un volume d'environs 2,5 m/l, comporte des dossiers
symboliques attestant des préparatifs aux indépendances. Il
traite d'activités communes à la Fédération du mali
et d'activités propres au territoire du Sénégal.
Entre autre, on peut noter :
Dossier 3A39
Avant-projet de Drapeau de la Fédération du Mali
SD
Dossier 3A115
Rapport relatif à l'élection des
députés de la République du Sénégal au
Sénat de la Communauté et à l'Assemblée
législative fédérale
1959
Dossier 3A99
Loi constatant la dévolution à la
République du Sénégal des biens mobiliers et immobiliers
situés sur son territoire et dépendant de l'ancien groupe de
l'AOF
1960
Dossier 3A95
Convention entre la République française et la
République du Sénégal relative au concours en personnel
apportés par la République française aux services publics
de la République du Sénégal
1959
Traité dans les mêmes circonstances que le fonds
d'archives de l'Assemblée constituante, ce fonds est également
accessible grâce à la consultation de fiches catalographiques.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
III-1-6/ Le fonds Politique et Administration coloniales
(1861-1908) sous-série 6A Il n'existe pas en dossiers
d'archives mais plutôt sous forme de publications. Néanmoins, une
sous-série lui est réservée dans le cadre de classement
des archives parlementaires coloniales.
Le Bulletin administratif des actes du
Sénégal: il se présente sous la forme
d'une
brochure et publie les actes du gouvernement colonial
notamment les circulaires, les arrêtés, les dépêches
et les décisions. La collection rangée sur les rayons par ordre
chronologique et signalée grâce à une étiquette
autocollante va de 1861 à 1908.
Le Moniteur du Sénégal et
Dépendances: il est en quelque sorte un journal officiel
et publie les actes officiels du Gouvernement colonial (lois, décrets,
etc.) qui sont relatifs au territoire du Sénégal et aux autres
colonies.
Ils sont aussi rangés sur les rayons par ordre
chronologique et signalés à l'aide d'une étiquette. La
collection concerne une fourchette temporelle qui va de 1858
à 1902.
III-2/ LE FONDS COMTEMPORAIN
Il est constitué de l'ensemble des archives
générées sous l'Assemblée nationale. A l'exemple du
fonds colonial, il est subdivisé en sous fonds
matérialisés par des sous-séries et correspondants aux
différents démembrements administratifs (voir organigramme
annexe 1).
De prime abord, il faut souligner que les démembrements
administratifs pris en compte dans le cadre de classement n'ont pas encore tous
versé leurs archives. Les fonds existant sont ainsi les fonds des
départements ayant versé leurs archives.
A travers le guide de dépôt qui a
été élaboré, on identifie:
- Le fonds des actes parlementaires du Sénégal
indépendant (Série B);
La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
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- Le fonds des dossiers de personnel radiés du
contrôle des services de l'Assemblée nationale,
(sous-série 2G);
- Le fonds de la Direction de la Comptabilité
(série L);
- Le fonds de la Direction du Trésor (série
K);
- Le fonds du Secrétariat général
(série E);
- Le fonds des dossiers de séances
(sous-série 2F);
- La collection du journal des débats parlementaires
qui émane de la Direction des services législatifs
(sous-série 3F);
- Le fonds des archives sonores (série
o);
- La collection du journal officiel de la République du
Sénégal.
III-2-1/Le fonds des actes parlementaires du
Sénégal indépendant (Série B) Ce fonds est
constitué des dossiers de projets et propositions de loi et des
résolutions examinées et adoptées en
plénières mais également des questions orales et
écrites adressées aux membres du gouvernement et répondues
en plénières.
Dans le cadre des projets et propositions de loi, chaque
dossier comprend: le projet ou la proposition tels que libellés avant
amendement et éventuellement adoption, l'exposé des motifs, le
décret de présentation, le rapport de la commission technique et
le texte adopté dans sa version finale.
Dans le cadre des projets de loi relatifs à la
coopération (bilatérale, multilatérale, etc.), en
plus des documents énumérés ci-dessus, le texte
matérialisant la coopération (traité, convention,
charte, protocole, etc.) y est annexé.
Dans le cadre des lois de finances et de règlement, ce
sont, en plus des documents habituels, des documents techniques qui s'y
ajoutent.
Ce fonds dit fonds législatif, est le plus important du
point de vue du nombre des dossiers qui le constituent (environ 2700
dossiers), de son volume (60/ml) et de sa consultation (170
chercheurs en moyenne par mois).
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
Chaque acte, en plus des documents joints en annexe, constitue
un dossier logé dans une chemise spécialement conçue
à cet effet.
Ces dossiers sont regroupés en nombres pouvant se
contenir dans une chemise à sangle, puis rangés sur les
rayonnages métalliques par ordre chronologique.
Cependant, une grande partie de ces dossiers, notamment ceux
votés durant les trois dernières années, sont
rangés à même le sol, faute de chemises à sangle.
Ce fonds est consulté quotidiennement mais la
manipulation abusive et l'étroitesse des rayons finissent par les
détériorer. Il est traité et avait fait l'objet d'une base
de données (SAISIJO voir bordereau annexe
3) (endommagée à cause d'une panne d'ordinateur)
mais est accessible grâce aux recueils de lois par législature
élaborés avant la perte de la base de données.
Les statistiques à travers les fiches de communication
(voir annexe 4) montrent que les consultations ont pour but la
réalisation de travaux académiques (mémoires,
thèses, cours, etc.), la préparation de dossiers judiciaires
(cabinets d'avocats), la rédaction d'articles de presses
(journalistes), la documentation personnelle, etc.
III-2-2/ Le fonds des dossiers de personnel
radiés du contrôle des services de l'Assemblée nationale
(sous-série 2G)
Il est constitué des dossiers des agents n'étant
plus en activité (limite d'âge, décès,
licenciement, démission). La plus grande partie de ces dossiers est
conservée dans des boites d'archives mais quelques dizaines sont
rangées par terre par manque d'unités matérielles de
conservation.
Ce fonds constitue le deuxième fonds le plus important
relativement au nombre de dossiers (700 environs), pour un volume de 18 m/l.
La spécificité de ce fonds réside dans le
fait qu'il s'agit de données à caractères personnels
d'où l'inaccessibilité aux dossiers. Cependant, la Direction des
services
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
de l'Administration générale, service versant et
en charge de la gestion des agents, est seule habilitée à les
consulter.
Ce fonds avait également fait l'objet d'une base de
données (PERSO voir bordereau annexe
5), endommagée elle aussi pour les mêmes raisons mais est
accessible grâce à un état des agents radiés
établi jadis et mis à jour régulièrement.
Les raisons de sa consultation trouvent leur explication au
niveau du service versant.
III-2-3/ Le fonds des dossiers de séances
(sous-série 2F);
Ce fonds est constitué des dossiers de séance
élaborés par le service législatif. A chaque
séance, un dossier est élaboré pour le Président,
un pour le Secrétaire général et un pour le service
législatif. Ces dossiers sont ensuite versés au service des
archives.
Ils contiennent généralement les
différentes interventions du Président, les prises de notes du
Secrétaire général pour assister le Président, les
listes nominales des députés, les listes des
députés ayant demandé la parole, les rapports des
commissions, les projets ou propositions de loi, les exposés des motifs,
etc.
Le fonds sous lequel ils sont conservés est
traité et une partie des dossiers est rangée dans des chemises
à sangle, une autre rangée à même le sol pour les
mêmes raisons évoquées plus haut.
La consultation est strictement réservée
à la Direction des services législatifs qui en est le service
versant.
III-2-4/ La collection du journal des débats
parlementaires
Elle se présente sous deux formes: une forme
imprimée et une forme dactylographiée.
La forme imprimée, se présente en deux versions:
une version reliée et une version en feuillets.
La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives et
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l'Information documentaire)
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La version reliée concerne la partie des journaux
publiés de 1960 à 1978. Les
journaux détachés concernent la période allant de
1979 à 1987.
De 1988 à nos jours, tous les
débats sont sous forme dactylographiée.
Les journaux reliés sont rangés dans des
armoires métalliques par ordre chronologique et sont accessibles
à tous.
Les journaux détachés sont entassés
suivant un ordre chronologique. Quant aux journaux dactylographiés, une
partie est rangée dans des boites à archives (1985
à 1994) et l'autre partie dans des classeurs
Lauréat. Ils recensent les différentes interventions des
députés pendant les séances plénières.
III-2-5/ La collection du journal officiel de la
République du Sénégal.
Elle s'étend de 1960 à nos jours. Elle se
présente sous deux formes: une forme reliée et une forme en
feuillets.
La collection allant de 1960 à 2010 est reliée
tandis que les numéros de 2011 le seront une fois la collection
complétée en fin d'année.
L'ensemble de la collection est rangée par ordre
chronologique sur les rayons. Dans le cadre du traitement des dossiers
législatifs, le service des archives procède au
dépouillement des JORS pour compléter les numéros et dates
de promulgation des lois ainsi que les références dans ces
journaux.
Dans le cadre de son acquisition, l'Assemblée a
souscrit à un abonnement mensuel. Cependant, certaines collections
accusent des numéros manquants qui sont souvent les numéros
spéciaux.
Le volume occupé par cette collection est d'environ 5
à 6 m/l.
Les fonds par lesquels nous avons commencé sont
ceux-là qui ont fait l'objet de traitement et qui sont accessibles
à travers les instruments de recherche mis en place. Tous les autres
fonds ne sont pas encore traités pour des raisons que nous allons
décliner pour chacun d'eux.
III-2-6/ Le fonds du Secrétariat
général (série E);
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
D'emblée, il faut dire que nous ne pouvons pas dire la
composition de ce fonds pour la bonne et simple raison qu'il nous a
été confié et que sur instruction, il ne fallait pas y
toucher. C'est dire donc qu'il n'a pas été inventorié et
le versement n'était pas suivi de bordereau.
Il occupe un volume de 3 m/l et est constitué de
documents classés dans des sous-chemises et dans des classeurs
lauréats.
Il n'est donc pas accessible et n'a jamais fait l'objet d'une
consultation par le service versant.
III-2-7/ Le fonds de la Direction de la
Comptabilité (série L)
Occupant un volume de 23 m/l, le fonds de la Direction de la
Comptabilité est composé de documents comptables (factures,
engagements, fournisseurs, états, bulletins de paiement, etc.) et
de documents administratifs (décisions, arrêtés de
bureau, notes de services, attestation de cessation et de reprise de service,
correspondance, etc.).
Les documents se présentent sous la forme de dossiers
constitués dans des chronos aux dos desquels sont inscrits des
annotations et l'année à laquelle les documents ont
été élaborés et certains, dans des chemises
à sangles comportant les mêmes annotations.
Ce fonds n'est pas encore traité faute de ressources
humaines suffisantes, d'espace de travail et d'espace et d'unités
matérielles de conservation.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
Conservé dans des armoires métalliques
fermées, il fait souvent l'objet de consultation par le service versant
et l'on fait recours aux bordereaux de versement pour opérer une
recherche. C'est le seul service autorisé à y accéder.
III-2-8/ Le fonds de la Direction du Trésor (série
K)
Pour un volume de 65 m/l, le fonds de la Direction du
Trésor se compose de documents budgétaires (ordres de
mission, titres de voyages, engagements divers, etc.), de documents
comptables (factures d'achats, de fournisseurs, d'engagement, traitements
salariaux, etc.) et de documents administratifs (décisions
diverses, arrêtés de bureau, notes de service, correspondance,
etc.). Du point de vue du traitement, il connaît le même sort
que le fonds de la Direction de la Comptabilité.
Les documents sont classés dans des chronos, dans des
classeurs ou ficelés en petits tas. Une partie est rangée sur des
rayons tandis qu'une autre partie est à même le sol.
Certains types de documents notamment les états de
salaires et les états de virements nécessitent des unités
matérielles de conservation spéciales à cause de leur
grande taille.
Les bordereaux ayant accompagné les versements servent
d'instruments de recherche dans les cas où le service versant souhaite
accéder à certains documents.
III-2-9/ Le fonds des archives sonores (série
O)
Il est le seul fonds dont le support est différent des
autres fonds. Constitués de documents ayant comme support le papier, le
fonds des archives sonores est composé de cassettes audio
enregistrées lors des séances plénières.
La plus part de ces débats concernent le vote du
budget.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
Il concerne une partie des débats de la période
allant de 1992 à 2007 avec quelques
poches manquantes.
Les cassettes sont mises dans des paquets tels que vendus au
marché. Certaines portent des annotations liées à la
plénière concernée d'autres n'ont aucune annotation.
Elles n'ont pas encore fait l'objet de traitement faute de
matériel de lecture et de conservation (armoire à
vitres).
Il n'est non plus accessible et n'a jamais fait l'objet d'une
consultation. Cependant, des chercheurs viennent souvent demander s'ils peuvent
bénéficier d'un prêt mais ils sont toujours orientés
vers la Direction des services législatifs qui en est le
dépositaire.
Ainsi se présentent les fonds constituant le fonds
contemporain, leur composition et leur accessibilité. Le commentaire qui
se rapporte est sans doute, la nécessité qu'il y a à le
préserver avec beaucoup d'attention ce qui nécessite des efforts
politiques et financiers afin de le valoriser pour les besoins de la recherche
dans toutes ses facettes.
III-3/ L'EQUIPEMENT
L'équipement est constitué de rayonnages
métalliques immobiles et d'armoires métalliques qui ne favorisent
pas l'aménagement de l'espace. L'étroitesse des rayons notamment
les deux travées supérieures ne facilite pas la manipulation des
dossiers et les rebords tranchants déchirent les boites et chemises
à sangle au fil des temps.
Il est constitué aussi d'armoire en bois
contaminées de termites qui sont les ennemis jurés des documents.
C'est dans ces dernières que sont conservés une grande partie du
fonds colonial notamment les brochures et publications du Grand-Conseil de
l'AOF, les débats de l'Assemblée territoriale, etc.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
Les boites d'archives servant à classer les dossiers de
personnels tout comme les chemises à sangle dans lesquelles sont
conservés les textes législatifs sont de la
récupération, notamment celles qui contenaient les lois de
finances rectificatives et les lois de finances.
Dans cette rubrique, on peut signaler l'insuffisance des
locaux conçus depuis le Grand-conseil de l'AOF et qui ne
répondent plus aux exigences de l'heure compte tenu de l'accroissement
des fonds d'archives.
IV/ LES INTERETS DU PATRIMOINE ARCHIVISTIQUE
La valorisation des archives parlementaires:
responsabilités administratives et démarches techniques,
voilà le sujet sur lequel porte cette étude. Pourquoi valoriser
les archives parlementaires? Quelles sont les valeurs intrinsèques des
archives parlementaires? Comment les valoriser? Quel est l'impact de leur
valorisation? A qui profite cette valorisation?
Les réponses à ces questions justifieront la
portée de cette étude.
En effet, les archives parlementaires sont produites par
l'Assemblée nationale et les institutions qui l'ont
précédée notamment :
- le Conseil général
(1840-1848) et (1879-1920)
- le Conseil colonial
(1920-1946)
- le Conseil général du
Sénégal (1946-1952)
- l'Assemblée territoriale
(1952-1958)
- le Grand-conseil de l'AOF
(1947-1959)
- l'Assemblée Constituante et de
l'Assemblée législative (1958-1960)
Ces institutions étaient investies chacune d'une
mission et fonctionnaient grâce à une administration. Elles
avaient un devoir de missions accomplies, un devoir de prise en charge des
préoccupations des populations pour lesquelles elles étaient
71
La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
créées, un devoir d'information envers ces
mêmes populations qui ont besoin de savoir et un devoir d'être
évaluées.
Elles étaient composées d'hommes politiques
issus d'horizons divers et de formations politiques différentes et
accrochés à des doctrines politiques différentes.
Une étude détaillée de ces fondements
donnera une idée des valeurs intrinsèques des archives
parlementaires et leur utilité envers les historiens, les
universitaires, les scientifiques, etc.
EVALUATION DES ARCHIVES
Un patrimoine documentaire immense a été
généré depuis la création du Conseil
général en 1840 à l'avènement de
l'Assemblée nationale.
Dans un premier temps, les producteurs d'archives furent les
institutions parlementaires coloniales: Conseil général, Conseil
colonial, Assemblée territoriale, Grand conseil de l'AOF,
Assemblée législative, Assemblée constituante. Ces fonds
ont fait l'objet de traitement classique et sont accessibles grâce
à un fichier catalographique.
Appelé fonds colonial, les archives
générées sous cette ère coloniale est
subdivisé en six (06) sous-fonds cotés de 1A
à 6A :
- le fonds de Conseil général
(1879-1848) et (1946-1952)
- le fonds du Conseil colonial
(1920-1946)
- le fonds du Conseil général du
Sénégal (1946-1952)
- le fonds de l'Assemblée territoriale
(1952-1956)
- le fonds du Grand-conseil de l'AOF
(1947-1959)
- le fonds de l'Assemblée Constituante et
de l'Assemblée législative (1958-1960)
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
En 1960, plus précisément
le 04 août 1960, l'Assemblée nationale est
créée par la loi 60-44 et hérita des
fonds coloniaux.
Les onze législatures qu'elle a connues ont à
leur tour, généré un fond documentaire énorme
d'environ cent quatre vingt cinq virgule cinq (182,5 m/l) mètres
linéaires composé de documents manuscrits,
dactylographiés, imprimés et de casettes audio.
De nos jours, en plus des six sous-fonds coloniaux qui fonds
soixante onze (71) mètres linéaires, il y a :
- le fonds législatif,
constitué de l'ensemble des textes de lois adoptées des
indépendances à maintenant, coté à la série
F;
- le fonds des dossiers de personnel
radiés du contrôle des services de l'Assemblée nationale,
coté à la série G;
- le fonds de la Direction du Trésor
constitué de l'ensemble des pièces comptables, techniques et
administratives gérées au niveau de cette Direction. Ce fonds
n'est pas accessible faute de traitement dû à un manque de
personnel et devra être coté à la série K
;
- le fonds de la Direction de la
Comptabilité, constitué de l'ensemble des pièces
comptables, techniques et administratives gérées à son
niveau.
Ce fonds n'est non plus accessible pour les mêmes
raisons que le fonds de la Direction du Trésor et sera coté
à la série L;
- le fonds audio, constitué de
cassettes audio, vecteurs de certains débats parlementaires, non
exploitable faute de conservation idoine et d'outils nécessaires pour
son exploitation et dont la série O lui est
réservée;
- une collection du journal des débats
parlementaires, accessible par voie mécanique et certains numéros
accessibles via le site (
http://www.assemblee-nationale.sn/index.php?option=com
content&view=article&id=160&Itemid=215);
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
- une collection complète du journal
officiel de la République du Sénégal;
- une collection du journal officiel de la
République française jusqu'aux années des
indépendances;
- le fonds des dossiers de séance
- et une collection des journaux officiels
des colonies des l'ex-AOF (Côte d'Ivoire, Dahomey, Guinée,
Mauritanie, Niger, Sénégal, Soudan Français).
L'ensemble de ce patrimoine revêt un ensemble
d'intérêts : administratifs, politiques, historiques, culturels,
éducatifs et économiques.
IV-1/ LES INTERETS ADMINISTRATIFS
Par définition, Les archives sont l'ensemble des
documents produits ou reçus quels qu'en soient la nature, la forme ou le
support matériel produits ou reçus par une personne physique ou
morale dans le cadre de son activité publique ou privée. (cf.
Loi n° 2006-19 du 30 juin 2006 relative aux archives et aux documents
administratifs).
Partant de cette définition, les archives
témoignent ainsi de l'exécution d'activités ayant
suscité la mise en place de structures administratives.
L'ensemble des institutions ayant soutenu la vie parlementaire
sénégalaise ont toutes vécues avec des attributions et des
modes de fonctionnement différents. Ainsi, ces archives, notamment
celles dites actives, entrent dans le règlement quotidien des affaires
administratives.
Les archives ne sont pas telles que perçues par
l'opinion publique c'est-à-dire de vieux documents revêtant une
certaine importance. Un document est dit archives dès sa création
précipitée par l'exécution d'une activité
quelconque.
Il est ainsi consulté, transmis entre les
différents acteurs jusqu'à l'aboutissement de l'activité
pour laquelle il a été créé.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
Dans le cadre des archives parlementaires, elles aident
à reconstituer les différentes organisations administratives
productrices à travers les organigrammes, les documents fondamentaux
tels que les règlements administratifs, les règlements
intérieurs, etc.
Elles permettent également de connaitre les rapports
administratifs entre le parlement et les autres démembrements de l'Etat
à travers les différentes correspondances et autres documents
administratifs.
Les archives font partie intégrante de l'information
d'entreprise et constituent une denrée vitale pour celle-ci. Une bonne
gestion des archives est d'abord essentielle pour le fonctionnement et le
travail au quotidien.
L'apport des archives dans la conduite des affaires
quotidiennes, leur contribution dans la reconstitution des administrations
antérieures et des rapports organiques et structurels entre composantes
administratives, leur nécessité perçue comme vitale dans
la prise de décisions, tels sont les intérêts
administratifs que revêtent les archives.
IV-2/ LES INTERETS POLITIQUES
Le Parlement étant par excellence la tribune de la
politique et le champ de prédilection des hommes politiques, les
archives générées tout au long de la vie parlementaire du
Sénégal revêtent des intérêts politiques qui
permettent de faire une revue des systèmes politiques: gestion des
colonies (la politique économique, la politique sociale, etc.);
des hommes politiques; des précurseurs des indépendances et de
l'environnement du champ politique
Définie comme étant la gestion de la
cité, le système politique d'une nation englobe l'environnement
politique (diversité des structures politiques, diversité des
acteurs, etc.), la politique économique, la politique sociale, la
politique financière, etc.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
Dans un monde caractérisé par des
soulèvements populaires dus à une demande sociale auprès
des acteurs politiques, gouvernants et/ou aspirants à gouverner, il est
opportun de retracer l'évolution de la vie politique de toute nation
pour faire une évaluation de la prise en charge des
préoccupations sociales.
Ainsi, à travers les archives parlementaires, l'on note
déjà que le Sénégal a eu ses premières
représentations dans les sphères politiques de 1822
à 1830 au sein du Conseil privé
consultatif du Gouverneur, ensuite en 1840 au sein du Conseil
privé.
Cela prouve d'emblée que l'existence et l'implication
d'hommes politiques dans la gestion de la cité est une vieille
tradition, bien que leur nombre fusse insignifiant par rapport à
l'étendue du territoire (un habitant et un notable de
Saint-Louis).
Avec la création du Conseil général en
1840, leur nombre augmenta (dix (10) membres) issus de
Saint-Louis et Gorée.
Ses attributions consistaient à donner son avis sur le
budget, les comptes de recettes et de dépenses de la colonie et
décliner les voeux et les aspirations des populations de la colonie.
Dès lors, la prise en compte de la demande sociale est le soubassement
de la politique d'après les renseignements des archives.
De cette date à nos jours et peut-être bien avant
même, les différentes institutions ayant marqué la vie
parlementaire sénégalaise ont eu comme préoccupation
majeure, la gestion de la cité (Etat) et la recherche d'un cadre
d'épanouissement des peuples.
La diversité des représentants
matérialisée par la cohabitation entre français et
autochtones, comparé à l'environnement politique tel que nous le
percevons aujourd'hui, montre expressément l'évolution sur ce
plan.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
Les pères des indépendances dans les pays du
bloc AOF, pour la plupart ont fait leurs armes à travers ces
institutions notamment au sein du Grand Conseil de l'AOF (Félix
Houphouët Boigny pour la Côte-d'Ivoire, Apithy pour le Dahomey,
Sékou Touré pour la Guinée française,
Léopold Sédar Senghor et Lamine Guèye pour le
Sénégal et Modibo Keita et Fily Dabo Sissoko pour le Soudan
français actuel Mali).
Dans un autre registre, le façonnement de la
démocratie est clairement perçu à travers les archives.
Aux premiers moments, seuls les habitants de Saint-Louis et de Gorée
étaient impliqués.
Des luttes aussi diverses, matérialisées
à travers des idéologies, ont progressivement permis
d'étendre le champ politique et le droit d'élire et de se faire
élire à tous les citoyens de même que pour les structures
politiques (partis politiques).
Relativement à ces différentes institutions
parlementaires coloniales, les prérogatives des unes et des autres ont
progressivement pris en compte les différents aspects
socio-économiques du développement de l'Etat, d'où la
naissance et l'évolution des doctrines politiques.
Les archives parlementaires, notamment à travers le
journal des débats parlementaires, les questions écrites, les
questions orales et les déclarations de politique
générale, renseignent sur la prise en charge et la
résolution de la demande sociale car, pour les uns, il y est
enregistré les interventions à travers lesquelles ils invitent un
ministre à prendre en charge l'aspiration d'une population quelconque ou
à éclairer l'opinion sur l'usage d'un denier public, etc., et
pour les autres, il s'agit de la déclinaison d'une feuille de route
d'ensemble pour faire émerger le pays.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
Politologues et autres spécialistes, les archives
détiennent une valeur politique pouvant permettre de faire une
rétrospective de la vie politique nationale et d'entreprendre des
travaux sur ce domaine d'une manière générale, d'où
l'importance qu'il y a à les préserver car, tout Etat
démocratique doit favoriser l'exercice du droit de ses citoyens de
contrôler l'action de ses mandataires (élus ou fonctionnaires).
Les principes d'exercice démocratique exigent donc que
toute administration publique assure l'information du citoyen dans la
transparence administrative. Ceci est généralement affirmé
dans les constitutions des États de régime
démocratique.
Les archives jouent ainsi un rôle d'information
indispensable au maintien de la transparence administrative de
l'État.
Elles constituent un instrument essentiel à la
connaissance des décisions gouvernementales, des actions des
administrations et des activités des tribunaux qui sont les fondements
de la démocratie.
En tant que mémoire de l'administration, on peut dire
que les archives appartiennent aux administrés car elles mettent
à leur disposition, dans les limites imposées par les lois
d'accès aux archives, des documents et des renseignements authentiques,
significatifs et accessibles non seulement pour attester de leurs droits, mais
aussi pour leur fournir les ressources leur permettant d'exercer un
contrôle démocratique indispensable à l'exercice
d'imputabilité.
L'exercice de la démocratie présuppose que le
citoyen soit suffisamment informé pour juger ses dirigeants et prendre
les décisions sur toutes les questions qui touchent l'administration de
l'État et sur toutes les juridictions qui lui demandent de se prononcer
régulièrement.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
La notion de bonne gouvernance, apparue au niveau mondial
dès les années 1990, repose sur des principes similaires; elle
implique que les gouvernements soutiennent une culture de transparence
administrative et requiert :
? que l'État et toutes ses juridictions mettent en
oeuvre tous les moyens pour informer le citoyen;
? que l'Etat et toutes ses juridictions mettent à la
disposition du citoyen tous les documents nécessaires à la
vérification des actes de ses dirigeants.
Ces exigences supposent donc qu'un État et des
juridictions démocratiques en bonne gouvernance sachent rendre des
comptes, et pour ce faire, s'appuient sur des archives bien
gérées, représentatives de ses actions, accessibles et
bien conservées.
IV-3/ OUTIL DE PROTECTION DES DROITS DE L'HOMME
Les Etats doivent ainsi donner l'exemple et bien remplir leurs
obligations en conservant précieusement et efficacement la trace de
leurs activités.
Ainsi, grâce aux archives, ils assurent: leur
pérennité juridique, leurs obligations (internationales,
financières, administratives, techniques), leur relation avec leurs
citoyens.
Il est dans les obligations d'un Etat de respecter les droits
de ses citoyens. Dans le respect de ce principe fondamental, les archives
jouent un rôle grandissant. Inversement, là où violences,
atrocités, négation de l'individu et des droits, génocides
ont prédominé, les archives, quand elles n'ont pas
été détruites, jouent aussi un rôle de collecte et
de conservation des témoignages et des preuves. Il s'agit de garder ces
traces matérielles qui permettront aux générations futures
de lutter contre l'oubli.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
Dans une communication préparée pour la
Conférence internationale de la Table ronde des Archives du Cap en
2003, Guy Braibant expliquait pourquoi les notions d'archives
et de droits de l'homme étaient liées:
«En premier lieu, les archives doivent contribuer
à conserver à la fois la mémoire des progrès des
Droits de l'Homme et celle de leurs violations.
En second lieu, elles sont un instrument
privilégié de la mise en oeuvre des droits de citoyenneté
les plus récemment apparus: la transparence et la
participation».12
S'exprimant devant les délégués et les
ministres responsables des archives des pays de l'Afrique du Sud-est à
la même conférence, Monseigneur Desmond Tutu avait conclu en
déclarant:
«Les archives sont cruciales pour nous permettre de
rendre des comptes... Elles sont un rempart puissant contre les violations des
droits de l'homme. Nous devons nous rappeler notre passé pour faire en
sorte qu'il ne se répète pas».
IV-4/ LES INTERETS HISTORIQUES
Selon Northrop Frye13, «une
nation, comme une personne, est sénile si elle n'a pas de
mémoire».
Sir Arthur Doughty14, Archiviste du Dominion
(de 1904 à 1935) soutient que:
De tous les trésors d'un peuple, ses archives sont
le plus précieux. Elles se lèguent de génération en
génération et notre degré de civilisation peut se mesurer
aux soins que nous apportons à les conserver.
12 Archives et Droits de l'Homme. Acte de
la 37ème Conférence internationale de la Table ronde
des Archives, Le Cap, Afrique du Sud, 21-25 octobre 2003, in Comma, revue
internationale des Archives, 2004.2, p.57
13 Northrop
Frye, né le14 juillet 1912, à Sherbrooke, au
Québec, et mort le 23 janvier 1991, est un critique littéraire
canadien, considéré comme l'un des plus importants
théoriciens de la littérature du XXe
siècle.
14 Sir Arthur George
Doughty, (22 Mars 1860 - 1er Décembre 1936) servant
canadien civil et archiviste du Dominion Conservateur au Archives
publiques.
La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
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Au-delà des besoins administratifs et légaux,
les archives sont créées par des individus, des entreprises, des
organisations et administrations à des fins de mémoire.
On conserve les documents produits pour pouvoir se souvenir et
garder une trace afin de retracer l'histoire d'une organisation, de
témoigner de ses missions, de ses engagements, de ses actions.
Plus largement, les archives sont témoins de
l'activité humaine et jouent un rôle capital dans l'étude
du passé. Les archives forment le patrimoine et l'identité de
toute nation, comme le soulignait le Président français
François Mitterrand15: «Les archives de tous les
pays, en gardant la trace des actes d'hier et leurs cheminements,
éclairent mais aussi commandent le présent. Ceux qui exercent une
responsabilité savent bien qu'on ne définit pas des orientations
dans l'ignorance du passé».
Les archives parlementaires étant créées
par des institutions parlementaires coloniales et contemporaines aussi diverses
que variées, constituent une mémoire précieuse et doivent
permettre de retracer l'histoire de la vie parlementaire du
Sénégal.
Elles se sont transmises de génération en
génération depuis le Conseil général jusqu'à
l'Assemblée nationale. L'histoire des institutions parlementaires
coloniales tout comme celle de l'Assemblée nationale est
mémorisée à travers les archives. Cette histoire est
façonnée par des figures emblématiques et historiques de
la politique sénégalaise et de la sous-région Afrique de
l'Ouest.
En effet, elles constituent un gisement énorme
d'informations historiques dont l'exploration pourrait soulever des
hypothèses de recherche aux universitaires, historiens, étudiants
etc.
15 Discours lors du Congrès
international des Archives de 1988
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
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l'Information documentaire)
IV-5/ LES INTERETS CULTURELS
Au-delà de l'intérêt de conserver des
archives pour la documentation historique de la recherche ou pour la
rédaction de textes sur l'histoire, les archives contiennent un
potentiel de "mémoire" encore plus considérable que les
seules notions d'outils de documentation et de recherche.
Arthur G. Doughty, qui fut directeur des
Archives publiques du Canada, au début du XXe siècle, avait bien
décrit cette dimension des archives en déclarant: De tous les
trésors nationaux, les Archives constituent le plus précieux :
elles sont le legs d'une génération à une autre et la
qualité des soins que nous leur accordons témoigne de la
qualité de notre civilisation.
Le Président français François Mitterrand
s'exprimait dans le même sens devant les archivistes réunis
à Paris pour le Congrès international des Archives de 1988,
lorsqu'il déclarait que :
Les archives, (...) celles de demain, ne seront plus ce
qui reste quand le temps a passé, mais ce que les hommes auront
prévu de mettre à la disposition de ceux qui les suivront, d'une
génération à l'autre.
Les archives permettent ainsi de conserver les assises sur
lesquelles s'appuie l'identité profonde de l'individu ou de la
collectivité, des personnes physiques ou morales, des hommes ou des pays
qui les ont produites. Certes, les archives sont des ressources à
exploiter de façon rentable. Elles sont également des instruments
d'information fiables.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
Toutefois, elles constituent avant tout une mémoire qui
affirme l'identité d'un peuple ou d'un organisme en leur assurant un
cadre référentiel cohérent.
Dans le cadre des archives parlementaires du
Sénégal, elles constituent un patrimoine culturel
généré dans un environnement et une diversité
culturels ayant pour caractéristique une période coloniale
marquée par une présence occidentale et l'implication d'une
diversité géographique sous-régionale dans un premier
temps et dans un second temps, avec les indépendances, l'implication
d'une diversité ethnique nationale.
Ce riche patrimoine a été hérité
de l'époque coloniale et doit être aussi légué aux
générations futures, d'où sa sauvegarde et sa
préservation. Son exploitation par les hommes de culture doit permettre
d'enrichir les études culturelles.
IV-6/ LES INTERETS EDUCATIFS
Les Archives parlementaires ont pour mission de transmettre la
mémoire de l'Assemblée nationale et des institutions
parlementaires coloniales aux générations actuelles et futures et
d'en faciliter l'accès à tous les publics. Parmi les
activités actuelles de la Direction à laquelle elles sont
rattachées, figurent en bonne place les visites guidées
d'établissements scolaires (nationaux et étrangers) et
de délégations de toutes nationalités suivies de
présentations orales relatives à l'historique de
l'Assemblée nationale et à celle de la Direction de la Recherche
et de la Documentation. C'est dans cette démarche que s'inscrivent leurs
intérêts éducatifs.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
IV-7/ LES INTERETS ECONOMIQUES
Les archives, d'une manière générale
disposent d'intérêts économiques plus
particulièrement les archives parlementaires
sénégalaises.
En effet, les lois de finances, les lois de règlement,
les lois d'orientation, les déclarations de politique
générale, les débats d'orientation budgétaires sont
autant de documents d'archives qui renseignent sur les efforts consentis pour
asseoir une politique de développement économique.
Parmi les rôles d'un Etat, celui d'asseoir un
développement économique est capital. Des facteurs de mesure et
d'évaluation des efforts consentis pour l'atteinte des cet objectif sont
offerts par les archives parlementaires.
En effet, les lois de finances et de règlement
permettent d'évaluer depuis les indépendances et avant
même, les efforts consentis sur chaque domaine. Il est possible
aujourd'hui de cumuler l'ensemble des budgets votés par exemple pour le
secteur de l'éducation et d'en déduire que des
indépendances à nos jours, le Sénégal a investi
pour ce secteur la somme de X FCFA. Cela est valable pour tous les autres
secteurs de l'Economie.
L'idée a été lancé pour la
commémoration du cinquantenaire de l'indépendance et des
spécialistes en la matière, plus précisément des
universitaires devaient faire ce travail de récapitulation et le service
des archives de l'Assemblée nationale avait été
interpellé et impliqué pour assister ces experts pour leur
fournir toute la documentation nécessaire à la réalisation
de ce travail.
Les interventions des parlementaires, consignées dans
le journal des débats parlementaires, peut renseigner sur la part des
contributions et questionnements liés au développement
économique.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
Les lois d'orientation, quant à elles, contribuent
à démontrer toutes les tentatives menées pour essayer de
développer des secteurs tels que l'éducation16 (Loi
d'orientation de l'Education), l'agriculture17, l'élevage,
l'Energie, etc.
Les débats d'orientation budgétaires renseignent
sur les secteurs prioritaires sur lesquels l'Etat compte investir chaque
année en leur octroyant une part considérable dans le budget.
Dans la pratique, avant le vote du budget de chaque
année, les parlementaires, en présence du Ministre de l'Economie
et des Finances, s'adonnent à cet exercice de débat
budgétaire à l'occasion duquel le Ministre décline les
secteurs prioritaires pour l'année à venir. Ces types de
documents aident aussi à évaluer les efforts de l'Etat dans la
politique de développement économique.
Ainsi, les archives parlementaires, de par leurs
intérêts économiques, exigent une conservation et une
préservation idoines pour permettre aux économistes et autres
chercheurs du domaine, de disposer d'hypothèses de recherche fiables
grâce à un dispositif communicationnel approprié.
V/ ESSAI DE MISE EN OEUVRE D'UN DISPOSITIF DE
VALORISATION V-1/ LE DISPOSITIF ADMINISTRATIF
A l'aube de sa création, l'Assemblée nationale
s'est dotée d'une administration parlementaire technique d'appui
à l'équipe politique en charge des préoccupations des
populations.
Le choix des structures mises en place à travers
l'organigramme obéit en grande partie à la
spécificité de l'Institution mais aussi aux exigences de
performance qui guident toute institution de sa dimension.
16 Loi n°91-22 du 30 janvier 1991
d'orientation de l'Education nationale
17 Loi n°2004-16 du 4 juin 2004
portant loi d'orientation agro-sylvo-pastorale.
La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives et
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l'Information documentaire)
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Ainsi, dans le souci de les rendre dynamiques en leur
confiant, chacune de prérogatives nettes et précises, un
règlement administratif18 a été
élaboré et mis à jour à travers des
arrêtés de bureau. Il est complété par le
règlement intérieur de l'Assemblée nationale, lui aussi
mis à jour régulièrement.
L'évolution de ces outils justifie la volonté
politique manifeste de doter l'Institution parlementaire d'une administration
forte et dont l'une des justifications qui nous intéresse est
l'érection de la Division de la Documentation en Direction de la
Recherche et de la Documentation dont dépend le service des Archives.
Jadis placée sous la tutelle d'une section, la gestion des archives est
confiée depuis 2010 à une division cumulativement à la
documentation. N'est-ce pas là une marque de considération ?
C'est dire donc que le rôle vital des archives est
reconnu par l'administration parlementaire soutenue par la volonté
politique des hautes autorités et cela semble être le cas dans
toute l'administration centrale et les grandes organisations.
Cependant force est de reconnaitre que les mesures
d'accompagnement font défaut et ce n'est pas aussi seulement l'apanage
de l'Assemblée nationale.
Dans le cadre de l'Assemblée nationale, les mesures
d'accompagnement sont plus matérielles qu'humaines. Des ressources
humaines formées dans les universités sont recrutées et
traitées au même titre que les autres agents. Par contre, du point
de vue de l'équipement en matériels, le chemin à parcourir
est très long.
18 Par exemple l'arrêté de
bureau du 1er janvier 1968 et l'arrêté de bureau
n°62-1985 du 11 juillet 1985 portant Règlement administratif sur
l'organisation et le fonctionnement des services de l'Assemblée
nationale
La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives et
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l'Information documentaire)
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C'est pourquoi, dans le cadre de ce processus de valorisation,
le rôle politique et le rôle administratif ont leur partition
à jouer et ils sont fondamentaux pour une vraie valorisation des
archives, qui sont une mémoire collective au delà même des
limites nationales.
V-1-1/ LE RÔLE POLITIQUE
Le rôle politique consiste à prendre des actes
réglementaires et législatifs permettant d'officialiser les
procédures et d'entériner les décisions.
Il est l'émanation des autorités politiques et
se justifie à deux niveaux: pour la mise en place d'un environnement
propice et pour la validation et l'accompagnement des activités de
valorisation
V-1-1-1/ La mise en place d'en environnement
propice
Les archives étant la mémoire de l'Institution,
leur sauvegarde doit demeurer une priorité politique.
Au regard de la constitution, les missions fondamentales de
l'Assemblée nationale sont le vote de la loi et le contrôle de
l'activité gouvernementale19. Toutes les structures
administratives mises en place l'accompagnent pour l'atteinte des ces
objectifs.
Les archives, en ce qui les concernent, collectent, traitent,
conservent et communiquent, selon des modalités réglementaires et
législatives, les documents qui attestent de ces activités.
A cet effet, la seule structure qui peut aider à faire
une évaluation d'ensemble du rôle de l'Assemblée nationale
des indépendances à nos jours demeure le service des archives.
19 TITRE VII - Des rapports entre le
Pouvoir exécutif et le Pouvoir législatif (Constitution de la
République du Sénégal, 2001)
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
C'est grâce aux archives qu'on peut évaluer
le nombre de lois ayant été votées du 20
août 1960 à nos jours et les domaines couverts, le nombre de
questions orales et écrites posées aux différents
gouvernements, le nombre de résolutions votées et les causes
fondamentales, le nombre de motions de censure, etc. Elles sont donc
bel et bien la mémoire de l'Institution. Leur sauvegarde n'est-elle pas
la raison d'être de l'Assemblée nationale?
Voilà la raison pour laquelle j'estime que le
rôle politique, qui est l'émanation des autorités
politiques est fondamental à des niveaux divers.
D'abord du point de vue de l'équipement, la dotation en
matériel de conservation tel que les boites à archives et les
rayonnages adaptés est une nécessité. A l'état
actuel des choses, le dépôt n'est plus en mesure de recevoir des
versements car depuis plusieurs années, le service fait face à un
manque crucial de boites à archives. L'idéal est qu'après
le traitement archivistique, les dossiers soient classés et
rangés sur les rayonnages.
Les moyens de bord dont dispose le service sont la
récupération de chemises à sangle mais puisque les
rayonnages ne sont pas adaptés, les bords tranchants finissent par
découper ces chemises au cours des manipulations
répétées et le problème demeure toujours entier.
Du point de vue de la structure des magasins de conservation,
il se pose un problème d'espace mais aussi de conditions climatiques. Le
constat aujourd'hui est que les versements opérés à
l'improviste gisent à même le sol faute d'espace. Cette
superposition des documents entassés n'est pas opportune à une
bonne conservation mais ne facilité pas aussi la recherche en cas de
besoin.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
Aussi, l'inexistence d'un microclimat pour une survie des
documents et de lumière pour effectuer des recherches même pendant
les travaux nocturnes constituent d'une part une source de dégradation
des documents et d'autre part une entrave à la recherche et à la
communication.
Du point de vue de l'espace, les magasins de conservation sont
devenus insuffisants avec l'accroissement des fonds. Cette situation explique
aussi en grande partie le fait que certains versements soient
déposés par terre. A la construction de l'édifice,
l'espace réservé devait servir à conserver les quelques
fonds des institutions parlementaires coloniales.
De cette période à nos jours, l'Assemblée
nationale a généré beaucoup de documents et cette
explosion documentaire entraine un manque d'espace considérable.
A défaut d'avoir d'autres locaux, il est possible de
récupérer de l'espace au sein même de la Direction qui
occupe deux niveaux. A ce titre, la construction d'une
dalle entre le premier niveau et le deuxième niveau peut
résoudre le problème.
Pour tous ces manquements, le rôle politique
consisterait d'abord à intégrer la redynamisation et la
modernisation du service des archives dans la liste des priorités car,
j'estime que les actions de ce genre qui sont menées chaque
année, le sont par ordre de priorité. Cela suscitera
l'élaboration et la signature d'actes officiels pour soutenir cette
volonté et après, sûrement, l'affectation d'un budget
d'exécution.
Considérant les valeurs intrinsèques des
archives étudiées plus haut et leurs rôles de
mémoire, je pense que le jeu en vaut la chandelle.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
V-1-1-2/ Validation et accompagnement des
activités de valorisation
Dans le cadre d'une démarche de valorisation des
archives, l'organisation d'activités innovantes est un maillon de la
chaine.
C'est une initiative fondamentale dans le cas d'espèce
et les responsabilités des uns et des autres dans une administration
sont de nature à les inciter à prendre des initiatives pour la
bonne marche de la structure. Cependant, une initiative n'a de chance
d'être exécutée que si elle est validée par
l'autorité supérieure.
Ainsi, l'organisation d'activités de valorisation
telles que les expositions, les publications, etc. nécessite
l'implication des autorités politiques et administratives, seules
habilitées à les valider et à fournir les moyens
d'exécution.
Par des actes officiels (arrêtés de bureau,
décisions, notes de services, circulaires, etc.), les
autorités politiques cautionnent l'organisation périodique
(annuelle ou semestrielle) d'expositions, de journées
portes-ouvertes par le service des archives et précise les
collaborateurs parmi l'administration et éventuellement des
collaborateurs externes.
Par les mêmes procédures, elles mettent à
la disposition des organisateurs le budget nécessaire et/ou autorisent
ces derniers à solliciter le budget ou le complément par des
voies qu'elles auront choisies.
Validation, officialisation, appui matériel,
pédagogique et financier sont du ressort des autorités politiques
et administratives, qui ont des rôles complémentaires et
concurrents.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
«Validation» pour montrer qu'elles
cautionnent pour matérialiser leurs accords,
«officialisation» pour donner un caractère
légal et réglementaire, «matériel et
financier» pour donner un coût et
«pédagogique» pour former un comité
scientifique, un comité d'organisation, un comité de
rédaction, donner des orientations réglementaires afin de pouvoir
procéder à des évaluations.
V-1-2/ LE RÔLE ADMINISTRATIF
La logique des rapports au sein d'une administration voudrait
que les démarches se déroulent dans un ordre
hiérarchique.
Par exemple, un agent de rend inférieur ne peut pas
interpeler une haute autorité politique et/ou administrative directement
sans passer par son supérieur hiérarchique immédiat.
Cela étant, les démarches à mener dans le
cadre du processus de valorisation des archives respectent cette
hiérarchie. Dans tous les cas où l'autorité politique ou
administrative doit être sollicitée, le supérieur
hiérarchique, au niveau administratif devient le porte-parole ou
l'intermédiaire.
Les sollicitations sont transmises du niveau le plus bas de la
hiérarchie au niveau le plus élevé jusqu'à leur
réception par l'autorité visée.
Ainsi, le rôle des autorités administratives
consistent à transmettre les besoins aux autorités politiques et
à faire une plaidoirie pour les causes qui vont dans le sens d'un
rayonnement de l'Institution. Elles sont incontournables et jouent un
rôle de régulateur. Elles aident à définir
clairement les intensions et les stratégies d'y parvenir avant d'en
parler au haut niveau.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
Rôles politiques et rôles administratifs sont
complémentaires, concurrents et décisifs pour concevoir et mettre
en oeuvre un processus de valorisation des archives parlementaires
sénégalaises.
V-2/ LE SYSTEME ARCHIVISTIQUE LES MODES
D'ACTION
Les modes d'actions constituent l'ensemble des
démarches à entreprendre, des opérations archivistiques
à mener et des évènements à organiser dans le cadre
d'une politique de valorisation d'un organe documentaire.
Le rôle des démarches est de sensibiliser sur le
processus de création des archives, leur importance, leur
finalité et la vocation d'un service d'archives dans une
administration.
L'objectif est de résoudre le problème de leur
appropriation par certains responsables qui en font des
propriétés personnelles, ce qui constitue un facteur bloquant de
leur identification et de leur collecte. Cette phase décisive, une fois
bien menée, doit déboucher sur une prise de conscience collective
qui ouvre les portes aux opérations d'identification et de collecte des
archives souvent éparpillées à travers plusieurs
endroits20 et inciter les responsables à procéder
à des versements réguliers.
Quant aux opérations archivistiques, elles sont
l'oeuvre des professionnels et interviennent chacune, à un moment bien
déterminé du processus. Elles constituent dans une large mesure,
les missions classiques des services d'archives.
Relativement aux évènements, ils
nécessitent une préparation minutieuse et visent à toucher
une cible pour une prise de conscience et de connaissance. Elles
20 L'architecture du bâtiment qui
abrite l'Assemblée nationale comporte des locaux, sorte de magasins
où sont entassés des documents appartenant aux fonds coloniaux
non exploités.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
suscitent une collaboration entre l'Administration et les
responsables du Service des Archives. Les rôles des uns et des autres
seront examinés dans les parties qui suivent.
V-2-1/ LES MISSIONS CLASSIQUES
Le service d'archives joue un rôle important dans toute
organisation. Centre de ressources documentaires, il facilite la recherche
d'informations et permet la conservation de la mémoire de l'institution.
En tant qu'expert, il apporte conseils aux administrations et aux particuliers
en matière de règles de conservation et d'élimination,
d'analyse, de mise en valeur patrimoniale. Les missions d'un service d'archives
sont variées et s'articulent schématiquement et
traditionnellement selon le principe des «4
C» :
- La Collecte
- Le Classement
- La Conservation
- La Communication
V-2-1-1/ La collecte
Les services d'archives, qu'ils soient publics ou
privés, ont pour première mission de collecter et rassembler les
documents destinés à une conservation définitive. De
manière générale, le service d'archives d'un organisme
collecte les archives produites par celui-ci.
V-2-1-2/ Le classement
Le classement est la seconde grande mission du service
d'archives. En effet, c'est cette étape qui permet de rendre les
archives accessibles aux chercheurs grâce à la rédaction
d'un instrument de recherche.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
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démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
Une fois le tri et l'analyse des documents effectués,
le service des archives organise un plan de classement cohérent pour
ordonner les dossiers d'un même fonds. Ce plan de classement
reflète l'organisation et le fonctionnement de la structure d'origine
(Organigramme).
Par ailleurs, un cadre de classement réglementaire
(en cours de modification) est appliqué aux Archives
parlementaires. Ce cadre réglementaire, qui fixe la répartition
des fonds en séries et sous-séries a permis l'uniformisation des
pratiques au sein du service et facilite la recherche aux usagers.
V-2-1-3/ La conservation
La conservation est l'une des fonctions fondamentales du
service d'archives. Cette opération permet l'accueil physique des
documents dans les meilleures conditions possibles afin de maintenir leur
intégrité et permettre leur communication.
V-2-1-4/ La communication
C'est l'aboutissement des trois (03) missions
précédentes : rendre les archives accessibles aux publics et
permettre leur exploitation. Les archives sont utilisées par de
nombreuses personnes: administratifs, particuliers à la recherche de
leurs droits, étudiants, historiens, juristes, économistes,
etc. Cette variété des publics s'explique par la
multiplicité des valeurs des archives. Souvent interne dans les
organismes privés ou dans les administrations, la communication est
tournée vers les différents publics dans les services publics
d'archives.
Ces missions classiques ont été toujours mises
en oeuvre au sein du service des archives de l'Assemblée nationale. Des
efforts ont été aussi faits par anticipation à un
éventuel projet de valorisation.
La Valorisation des archives parlementaires du
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l'Information documentaire)
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En 1999 déjà, une étude avait
été faite par la Direction de la Recherche et de la
Documentation. Les responsabilités de la Direction comportaient entre
autres, de concevoir les démarches et plans d'action à mettre en
oeuvre pour la réalisation d'un projet de valorisation.
Ainsi, un cadre de classement structurel (en cours de
modification) avait été élaboré pour prendre
en charge l'ensemble des démembrements de l'Assemblée nationale,
en considérant l'organigramme d'alors.
Du point de vue de la collecte, tout versement, quel que soit
sa provenance, intègre une série prévue pour le
département versant. Aussi, pour encourager les versements, des
bordereaux de versement standards ont été conçus,
élaborés et remis aux directions qui avaient l'habitude de verser
leurs documents aux Archives notamment la Direction des Services de
l'Administration générale (dossiers de personnes
radiés du contrôle des services de l'Assemblée
nationale) et la Direction des Services législatifs (dossiers
de séances et lois adoptées). L'idée était de
leur permettre d'effectuer les versements par le biais de bordereaux, parce que
jusqu'à ce moment, les versements n'étaient pas
accompagnés de bordereaux.
Du point de vue du traitement et du classement, les
opérations techniques de traitement archivistiques telles
enseignées à l'EBAD-UCAD et dans les autres universités et
écoles de formations étaient pratiquées.
Quant à la conservation, les difficultés d'ordre
matérielles et l'architecture des magasins de stockage sont autant de
facteurs bloquants à une bonne opération. Ils ont pour noms :
manque de boites d'archives, de chemises à sangles, non
électrification des magasins, rayonnages non appropriés et l'on
peut deviner toutes les conséquences qui en découlent.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
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l'Information documentaire)
Malgré une mauvaise conservation, la communication nous
permettait d'être choyés par les différents chercheurs.
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l'Information documentaire)
Une grande partie de nos fonds d'archives était
informatisée et cinq (05) bases de données avaient
été crées notamment la base SAISIJO
qui permettait de gérer les lois adoptées de 1959
à nos jours, la base PERSO pour la gestion des
dossiers de personnel, la base PUBLIC pour la gestion
des chercheurs, la base DEPUTE pour la gestion des
différentes législatures de 1960 à nos
jours et le base DECRET pour la gestion des
décrets et arrêtés récents.
Cette informatisation a permis l'élaboration
d'instruments de recherche divers notamment des recueils de lois durant chaque
législature, les Etats des anciens Agents, des bibliographies
sélectives, un guide de dépôt, etc.
Malheureusement, toutes ces bases de données sont
endommagées car gérées autrefois à travers de vieux
ordinateurs IBM (qui ne présentaient pas de possibilités de
sauvegarde), grâce à un logiciel documentaire
(TEXTOW) qui ne peut pas être installé
dans les nouveaux PC. A l'aide d'un logiciel à peine maitrisé
(WINISIS), le service peine à
ré-informatiser ses archives.
De nos jours, les archives parlementaires
sénégalaises sont le plus souvent consultées en salle de
lecture mais leur communication ou leur accessibilité est
également possible par le biais d'expositions, de publications, de
colloques, d'ateliers pédagogiques, de séances de formation et
c'est cette autre facette de la communication qui constituera les missions
complémentaires ou innovantes à mettre en valeur sous la forme
d'évènements à organiser en collaboration avec
l'administration.
V-2-2/ REDYNAMISATION DES MISSIONS CLASSIQUES V-2-2-1/
L'identification et la collecte
L'identification et la collecte reposent sur une politique
d'acquisition dont l'élaboration est indispensable pour toute
procédure de collecte.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
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l'Information documentaire)
Ce préambule qui précède est un
élément d'une politique d'acquisition, seulement, la notion de
politique d'acquisition renvoie au besoin d'accroissement d'un fonds par le
biais de modes tels que l'achat, le don, le legs, la donation, le versement.
Dans le cas de figure, il s'agit plus
précisément de transfert car, les documents appartiennent
à une même administration dont les structures, suivant un
organigramme et une organisation bien élaborés, sont investies,
chacune d'une mission bien précise.
Dans cette structuration administrative, le service d'archives
est assigné de la mission de gestion des archives (collecte, traitement,
conservation et diffusion). A cet effet, tous les documents ayant un statut
d'archives doivent être sous sa responsabilité.
Ainsi, dans le processus, l'identification et la collecte
permettront de déterminer l'existence des archives dans tel
département, leur nature, leur support et leur âge, grâce
à des opérations d'inventaire.
Du point de vue de l'âge, les documents seront
scindés en deux groupes :
- Les archives actives et semi-actives,
- et les archives inactives.
Pour les archives actives et semi-actives, elles seront
conservées dans les bureaux des producteurs jusqu'à l'atteinte du
3ème âge. Pour cela, les archivistes, en collaboration
avec les responsables du département, conçoivent un
système de classement pour permettre à ces derniers de pouvoir se
retrouver facilement mais aussi pour faciliter ultérieurement, les
versements.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
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l'Information documentaire)
Quant aux archives inactives, un versement au service
d'archives s'impose et nécessite une préparation minutieuse de
l'opération, qui durant tout le processus, doit s'effectuer en
collaboration avec les responsables.
Le processus d'un premier versement, doit avoir une tournure
de formation afin de permettre aux services versants de pouvoir préparer
et mener judicieusement un versement ultérieurement.
Pour mieux les outiller, des bordereaux bien conçus et
bien élaborés leur seront distribués afin qu'ils y
consignent les versements ultérieurs.
Du point de vue des supports et de la nature des documents,
l'opération permettra de choisir le matériel de conservation, de
définir les modalités d'accès et de
réfléchir, suivant la législation en vigueur, sur la
communicabilité une fois le traitement terminé.
V-2-2-2/ Le traitement
L'aboutissement de l'identification, de la collecte et du
versement est le traitement.
Ainsi, à la réception des versements, un travail
préalable consistera à la vérification, à la remise
en ordre physique si nécessaire des documents avec enlèvement des
objets métalliques tels que trombones, au dépoussiérage et
au conditionnement ou reconditionnement, si nécessaire. Cette phase
correspond au traitement matériel. L'objectif est de garantir une
conservation optimale afin de les communiquer à qui de droit sans
préjudice.
Ce préalable indispensable est une obligation avant
d'entamer tout processus de traitement intellectuel d'un versement.
La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives et
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En effet, le traitement intellectuel, qui fait intervenir un
ensemble d'opérations, est un travail d'analyse et de description, qui
aboutit à l'élaboration d'instruments de recherche mis à
disposition pour faciliter la recherche. Il commence dans le cas de figure, par
le tri qui consiste à alléger les dossiers en y ôtant les
documents dont l'élimination n'impacte pas sur leur
originalité.
Un travail d'analyse et d'indexation s'en suit et dont
l'objectif est à la fois d'identifier le contenu des articles.
L'analyse consiste à décrire le contenu et la
forme des articles, tant pour les besoins futurs de la recherche que pour ceux
immédiats, du traitement des documents.
L'indexation quant à elle, consistera à
représenter le contenu d'un dossier par des descripteurs
(matière, personne, nom géographique, etc.)
L'indexation obéit à un langage documentaire
normalisé dans le cadre des réseaux par exemple, ou libre
c'est-à-dire dépendant de l'inspiration des archivistes. Dans le
cas de figure, l'Assemblée dispose de l'ancien thésaurus du
défunt PARDOC qui fut utilisé par les organes
documentaires membres. Ce manuel fut conçu pour les centres de
documentation et les bibliothèques et des essais d'adaptation aux
services d'archives furent menés à l'Assemblée nationale
du Sénégal. Cependant, l'indexation qui y est
préconisée est de type libre.
V-2-2-3/ La conservation
La conservation des documents vise à leur assurer une
durée de vie maximale. Elle comporte plusieurs aspects dont la
conservation physique et la préservation.
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Sénégal: responsabilités administratives
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l'Information documentaire)
Une bonne conservation physique nécessite la
disponibilité et l'usage d'unités matérielles de
conservation: boites d'archives, chemises à sangle, rayonnages
appropriés, etc.
V-2-2-4/ La préservation et la restauration
La préservation a un aspect préventif. En effet,
elle consiste à mettre en place un dispositif préventif contre
les manipulations abusives et maladroites, l'envahissement des magasins par les
rongeurs, les actes irresponsables de certains chercheurs, les aléas
climatiques, etc.
Ainsi, garantir une conservation optimale des documents sera
le seul gage d'une bonne politique de communication.
De nos jours, l'environnement n'est pas propice à une
préservation idoine des archives. L'architecture des magasins de
conservation n'est pas appropriée car ne répondant plus aux
normes standards préconisées.
Conçus depuis 1956 avec l'installation du Grand-Conseil
de l'AOF, les locaux qui étaient réservés à la
conservation des archives et de la documentation ne répondent plus aux
exigences du moment. La conséquence qui en découle est le manque
d'espace pour recevoir les nouveaux versements et les quelques versements qui
ont été effectués à l'improviste sont
déposés à même le sol. L'entreposage des documents
favorise le développement des moisissures et autres ennemis biologiques
des documents.
Cependant, des solutions existent notamment la
récupération d'espace perdu pour la gestion de l'espace. Entre la
bibliothèque qui se trouve au premier niveau et les archives, une dalle
peut être construite pour permettre l'aménagement d'un second
niveau qui pourrait abriter de nouveaux magasins.
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Sénégal: responsabilités administratives et
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Dans un autre registre, les conditions climatiques à
l'intérieur des magasins ne favorisent pas une bonne conservation. En
principe, la chaleur à l'intérieur des locaux de conservation
favorise le gondolement et les cassures des documents au bout d'un certain
temps et l'usure des encres. Ainsi, dans le moyen et le long terme, les
documents seront détériorés.
Les solutions préconisées dans ce cadre sont la
climatisation des locaux de conservation et l'électrification pour
disposer de l'humidité relative requise et de
la lumière appropriée, facteurs qui influent sur la
durée de vie des documents.
L'état des lieux en matière de conservation et
de préservation étant morose, beaucoup de documents sont
détériorés et paradoxalement, il n'existe pas un
dispositif de restauration. Pour les archives ayant un caractère unique,
non commercialisées, leur détérioration pourrait entrainer
une perte définitive. Compte tenu des valeurs intrinsèques
qu'elles recèlent, leur conservation, leur préservation et leur
restauration s'avèrent indispensables.
V-2-2-5/ L'informatisation
Autrefois très apprécié par les
chercheurs et envié par les homologues des autres administrations,
grâce à une informatisation quasi-complète des
différents fonds, le service des archives de l'Assemblée
nationale, à l'état actuel, balbutie dans la communication.
Heureusement que les instruments de recherche élaborés jadis
constituent une alternative.
Pour retrouver son lustre d'antan, une solution doit
être trouvée pour une ré-informatisation des archives. Cela
nécessite l'obtention d'un logiciel documentaire et la maitrise de
celui-ci.
Plusieurs possibilités existent pour se le procurer:
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
- Dans la liste des logiciels libres tels que WINISIS, etc.
- Dans la liste des logiciels payants tels que Koha, WinDev,
etc.
V-2-3/ LES MISSIONS INNOVANTES
Elles concernent les activités qui jusqu'ici, n'ont pas
été inscrites dans l'agenda du service des Archives ou qui l'ont
été à titre informel mais aussi certains nouveaux concepts
complémentaires découverts grâce à l'apport des
Technologies de l'Information et de la Communication (TIC).
En considérant les responsabilités
administratives dans le processus de valorisation des archives, ces
activités et nouveaux concepts doivent se faire en collaboration avec
l'Administration parlementaire :
- D'une part pour une autorisation et un encadrement
administratifs et politiques ;
- D'autre part un soutien matériel et financier.
Entre autres activités, il y a les expositions, les
journées portes-ouvertes et la promotion des publications.
Quant aux nouveaux concepts, on peut noter l'intensification
de l'informatisation, la numérisation des principaux fonds et la mise en
ligne des archives d'accès gratuit via des portails et/ou sites web.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
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l'Information documentaire)
A- LES ACTIVITES INNOVANTES
« *...] Il est une foule intelligente, avide de
connaître toutes choses, qui veut à ses heures de loisir, se
renseigner sur les sciences qu'elle ignore, se rendre compte, en les comparant,
des impressions que lui produisent les chefs-d'oeuvre de l'art, qui afflue
chaque dimanche dans tous les musées, cherchant à profiter de ses
promenades et de ses jours de liberté pour apprendre par les yeux et
s'instruire en courant, n'ayant pas le temps d'étudier21
*...]. »
«Les archives ne constituent pas à
l'état brut un outil culturel de grande
connaissance22.»
Au-delà des missions traditionnelles des services
d'archives, la valorisation éducative et culturelle des archives a connu
un essor depuis cinquante ans.
Même si cette mise en valeur parait multiforme tant les
conditions peuvent varier, une chose est sûre: le grand public y est
sensible tout comme les décideurs. Puisqu'il semble que le domaine de la
valorisation des archives permet à tous d'innover, l'organisation
d'expositions doit être envisagée. Comme l'illustrent les deux
citations mises en exergue, il faut retenir que, si la valorisation des
archives par ces procédés ne fait pas partie intégrante
des missions dévolues au titre de la loi, c'est sans doute dans ce
domaine que les sollicitations et les innovations sont les plus nombreuses et
que l'action des services d'archives est reconnue d'une «foule
intelligente» qui ignore le coeur de leurs missions.
Cette mise en oeuvre consiste à proposer à un
large public une découverte des fonds et collections, que ce soit par
l'intermédiaire du vecteur scolaire ou de façon plus formelle.
21 Prospectus pour l'ouverture du
musée de l'histoire de France aux Archives nationales, 1867
22 Note de la Direction des Archives de
France, 6 août 1982
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
Quel que soit le mode d'intervention choisi (atelier,
exposition, publication, etc.), deux questions restent à régler:
le choix des sujets à exploiter et la forme qu'il faut donner à
cette mise en valeur pour être sûr de produire l'effet
recherché.
Avant de présenter les formes variées que peut
prendre cette valorisation, un temps de réflexion s'impose en raison du
caractère «accessoire» de cet aspect de nos
métiers. Aucune action qui met en cause l'activité d'un service
ou traduit la volonté politique d'une institution ne peut se concevoir
sans projet préalable, sans aucune réflexion ni mise en
perspective.
Ces activités demandent un investissement scientifique,
technique et financier. Par ailleurs, elles mettent en avant le service qui les
initie, l'instruction qui les régit et en donnent une certaine image.
Veut-on faire connaître un service trop méconnu
du public? Veut-on toucher un large public?
Veut-on profiter des technologies de l'information pour
changer de dimension? Veut-on faire découvrir les archives et l'histoire
parlementaire à un public qui les ignore? Ainsi, un temps de
réflexion doit précéder toute action pour que le projet
s'inscrive dans la durée et dans la logique du service.
L'analyse du projet de valorisation consiste alors à
répondre à des questions simples: que faire, avec qui le faire,
pour qui le faire, où le faire, quand le faire, comment le faire et
à quel coût. En analysant ces questions l'une après l'autre
et sans préjuger dès le début du moyen technique à
retenir, il est possible de mettre en place un plan d'action
réaliste.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
La dimension historique et médiatique qui
prévaut dans ces types d'actions met en avant la personnalité de
ceux qui les conçoivent car elles sont toujours susceptibles
d'être jugées par les autres. Cependant, pour vivre heureux dans
ce domaine, il faut éviter de vivre trop caché.
A-1/Les expositions
«L'exposition crée un monde clos, fini,
saturé d'objets ou de documents accumulés, un spectacle
chargé de sens23».
Visible, sensible, émotive, l'exposition est un tout.
Découpée en séquences, résultat d'un choix fait par
une équipe, elle parle aux visiteurs.
Elle n'est pas seulement une juxtaposition d'objets et de
documents, mais un dispositif complexe avec ses codes et son rythme. Elle fonde
un savoir, une compréhension, des points de repère et doit faire
appel à l'imaginaire.
Dans le domaine historique, une exposition qui présente
des documents d'archives doit intégrer les éléments
antinomiques:
- un document d'archives n'est pas fait à l'origine pour
être exposé;
- avec un destinataire unique, il n'est pas toujours facile
à lire tandis qu'une exposition est une manifestation collective dans
l'espace;
- son aspect n'est pas toujours valorisant à la
différence de l'objet d'art dont l'esthétique est une
donnée intrinsèque.
Il s'agit donc de concilier ces éléments qui
participent d'une «pédagogie des
traces24».
Aussi, toute exposition naît d'un choix, culturel,
intellectuel et matériel.
23 Jean DAVALLON, membre du Conseil
International des Musées.
24 Marie-Hélène JOLY,
direction des Musées de France.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
Il s'agit de programmer dans le temps une ou plusieurs actions
et d'en prévoir les phases successives, de la conception à la
réalisation en essayant d'harmoniser trois logiques: la transmission
d'un savoir, la pédagogie et la présentation
matérielle.
Dans la pratique, il faut souvent composer avec des
contraintes externes au service car les motivations liées à
l'organisation peuvent être: une volonté du service de mettre en
avant un thème particulier, une sollicitation de l'institution à
adapter ou une commémoration inévitable.
Plusieurs thèmes peuvent faire l'objet d'expositions:
- Les institutions parlementaires coloniales;
- Les moments sombres du parlement;
- Les figures emblématiques du parlement;
- Le vote du budget;
- L'Assemblée nationale des indépendances
à nos jours;
- Etc.
Une exposition sur les institutions parlementaires
coloniales permet de
découvrir les fonds d'archives
générés par ces structures, leur organisation et leur
fonctionnement, leur composition, leurs prérogatives et
leurs réalisations.
Par rapport aux moments sombres du
parlement, une exposition pourrait
instruire la même cible, sur la motion de censure du 17
décembre 1962 contre
Mamadou Dia.
Une exposition sur les figures emblématiques
du Parlement pourrait permettre
de connaitre la biographie des différents
Présidents de l'Assemblée nationale et
des premiers parlementaires.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
Autour du vote du budget,
constituerait un thème d'exposition à laquelle l'on pourrait
découvrir tous les préparatifs et préalables liés
au vote du budget : le débat budgétaire, la réception du
budget, l'ouverture de la session budgétaire, la conférence des
Présidents, les commissions techniques, la commission des finances, les
plénières et la clôture et les heures de travail durant
tout le processus.
Quant au thème «L'Assemblée
nationale des indépendances à nos jours», une
exposition permettrait de retracer l'évolution du parlement du point de
vue de ses origines, de son statut, de ses prorogatives et missions afin
d'évaluer le travail du Député pour lever toute
équivoque.
Voilà autant d'exemples parmi tant d'autres qui
auraient certes plus d'impacts sur la diversité du public
ciblé.
L'organisation de chaque exposition, en rapport avec le
thème choisi, nécessitera l'extraction et la présentation
des documents les plus pertinents du fonds s'y rapportant (imprimés,
photographies, vidéos, cassettes audio, etc.)
A-2/Journées portes ouvertes
Tout comme pour les expositions, le service des Archives en
collaboration avec l'Administration peut envisager l'organisation de
journées portes-ouvertes. Contrairement aux expositions orientées
vers des thèmes déjà identifiés, elles donnent aux
visiteurs la latitude de poser des questions de toute sorte sur des sujets qui
les intéressent. Ainsi, les visiteurs explorent, découvrent et
acquièrent de nouvelles connaissances relatives au parlement.
De fait, expositions, journées portes-ouvertes,
ateliers etc. sont des exemples d'activités nécessitant une
préparation minutieuse aussi bien d'un point de vue pédagogique
que scientifique.
2011
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
D'un point de vue pédagogique, le programme doit
comporter des visites guidées suivies de présentations et
d'explications de certains faits et évènements ayant une tournure
éducative et informative.
D'un point de vue scientifique, les organisateurs sont tenus
d'anticiper sur les types de questions éventuelles à poser et sur
les réponses à y apporter. Pour cela, une équipe
d'intellectuels maitrisant bien ces questions doit être impliquée
et mise en place.
Ces journées sont aussi l'occasion de présenter
les différents fonds d'archives, leur composition, leurs valeurs
intrinsèques et les modalités d'accès.
A-3/ La Promotion
Il s'agit de faire savoir au plus grand nombre que la
manifestation culturelle existe. Plusieurs solutions sont envisageables mais le
facteur budgétaire est déterminant.
La question des supports de promotion est alors cruciale.
Faut-il une affiche, un dépliant ou un tract?
Support
|
Avantages
|
Inconvénients
|
Affiche
|
- Vision facile
- Vente possible selon visuel
- Tirage numérique en série
|
- Coût en cas d'impression à grand tirage
- Choix du format en fonction de la
diffusion prévue
- Nécessité d'un réseau de diffusion
|
Dépliant et Tract
|
- Facile à réaliser
- Facile à tirer en très grand nombre
|
- Diffusion peu précise
|
Carte postale gratuite
|
- Beau support pour un visuel
- Diffusion assurée par la société
prestataire
|
- Choix d'un visuel adapté au support
- Demande un contrat avec une société (paiement
d'une campagne ou dépôt d'un présentoir dans
l'institution)
|
109
La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
Tableau3: Supports de promotions : avantages et
inconvénients
A-4/Publications
La promotion des publications constitue sans nul doute un
facteur de valorisation fondamental.
Que ce soit dans le domaine des publications sur support
traditionnel ou sur nouveau support, etc., les perspectives de
développement sont nombreuses. La conception d'une exposition
amène naturellement à se poser la question de la publication d'un
catalogue, d'un journal, d'un dépliant, etc.
Ainsi, comme c'est le cas dans certains services d'archives
parlementaires notamment en France et au Canada, des publications
spécialisées sont faites pour favoriser un accès facile
aux documents d'archives.
A cet effet, le service des archives de l'Assemblée
nationale pourrait envisager la création de certains titres tels que par
exemple le recueil de lois sur l'environnement, l'état des
lois sur la coopération bilatérale, le Recueil des codes
sénégalais, la Biographie des députés par
législature, l'élaboration de dossiers documentaires,
etc.
B- LES CONCEPTS COMPLEMENTAIRES
B-1/Numérisation
Technique relativement récente et
intégrée dans la gestion des archives, la numérisation est
la mise en oeuvre de procédés visant à convertir un objet
physique ou un support analogique en objet numérique, qui devient une
copie de substitution pour la consultation. Elle est fondée sur deux
motivations principales:
- une politique de conservation préventive
- une politique de diffusion et de valorisation à grande
échelle.
110
La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
La conservation préventive consiste à
préserver les documents originaux et les documents de supports fragiles
de la manipulation excessive et maladroite, des pertes de documents
liées au vandalisme de certains utilisateurs, etc.
Relativement à la politique de diffusion et de
valorisation, la numérisation permet de faire connaître des
documents non communicables en raison de leur état physique et de
profiter de la souplesse du support numérique: duplication à
l'infinie sans perte de qualité (contrairement aux microfilms).
Elle permet aussi une consultation simultanée par un grand nombre de
personnes.
Dans le cadre d'un processus de valorisation des archives
parlementaires sénégalaises, un projet de numérisation
pourrait dans un premier temps concerner les lois adoptées par
l'Assemblée nationale de 1959 à nos jours, le journal des
débats parlementaires, les déclarations de politiques
générales et les questions écrites et orales.
La finalité d'un pareil projet est la mise en ligne des
documents numérisés, leur partage à grande échelle
et favorisera l'échange en réseau entre institutions. Autant de
raisons qui justifient la conception, la création et la gestion d'un
portail et/ou d'un site web des archives parlementaires.
B-2/Portail et Sites web
Une opération de numérisation aboutit à
terme, à la conception, à la création et à la
gestion d'un portail et/ou d'un site web. A l'heure de la mondialisation et
dans un contexte de concurrence internationale favorisée par
l'émergence d'une société dite de l'information, il est
important d'offrir des outils performants de recherche et d'accès
à l'information et d'assurer la notoriété de l'institution
parlementaire sur le web.
La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives et
démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
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|
|
Le portail documentaire trouvera également sa
justification comme instrument de collaboration dans le cadre de partenariats
qui peuvent prendre forme sous l'impulsion de politiques administratives
notamment en faveur du libre accès à l'information et comme
garantie vis-à-vis du droit à l'information des citoyens tel que
décliné dans la constitution25.
111
25 Article 8 de la Constitution du
Sénégal du 22 janvier 2001
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
et
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l'Information documentaire)
CONCLUSION
Valoriser les archives parlementaires du Sénégal
secrétées par les institutions parlementaires aussi bien
coloniales que contemporaines, tel a été l'objet de notre
travail. Ainsi, s'est-on poser les questions «Pourquoi valoriser les
archives parlementaires? Quelles sont les valeurs intrinsèques
des archives parlementaires? Comment les valoriser? Quel est
l'impact de leur valorisation? A qui profite cette valorisation?»
Les réponses apportées à ces
différentes questions ont tenté de démontrer la pertinence
de notre initiative et la justification qui doit soutenir sa mise en oeuvre.
Entre autre, une étude institutionnelle a permis de
passer en revue toutes les institutions productrices des fonds d'archives, leur
composition, leur fonctionnement et leur prérogative et ce, pour donner
une idée du contexte de production des documents d'archives.
Aussi, l'exercice d'évaluation des fonds d'archives
ayant permis de donner un aperçu sur leur composition, leur
diversité, leur état physique et leur accessibilité, avait
pour soubassement de montrer leur richesse mais aussi l'état alarmant de
certains d'entre eux, autant de facteurs qui plaident en faveur de leur
valorisation.
Quant à l'exercice de démonstration des valeurs
et intérêts liées aux fonds d'archives et l'exploration
dont ils peuvent faire l'objet, il avait pour motivation de montrer que les
archives, bien gérées jouent un rôle à plusieurs
niveaux : historique, administratif, politique, culturel, éducatif,
économique, etc.
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
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démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
A ces facteurs, se greffe une conception péjorative
populaire des archives, celle-là qui consiste à croire que les
archives ne sont que d'anciens documents entassés dans des locaux
saturés et vétustes, destinés aux recherches d'une petite
élite d'historiens autorisés, mais largement inaccessibles et
inexploitables pour la majeure partie de la population.
Le contexte est ainsi opportun pour imaginer une alternative
à la gestion classique des services d'archives: la valorisation.
La valorisation consiste, dans son sens le plus
général, à faire prendre conscience de l'importance des
archives et à valoriser leurs contenus. Elle met en oeuvre des valeurs
qui structurent les sociétés démocratiques, tels que le
droit de mémoire, le droit d'information, le respect des droits
individuels.
A travers un essai de mise en oeuvre d'un dispositif, nous
avons tenté de décliner les responsabilités politiques et
administratives qui sont du ressort des autorités et le rôle des
agents du service des archives, pour engager des activités de
valorisation tout en fortifiant les activités classiques et les moyens
de les redynamiser.
L'archiviste, pour sa part, n'est pas uniquement un
conservateur d'archives: au-delà des services offerts à son
institution, à ses employés et à tous ceux qui ont besoin
des archives à des fins administratives ou de recherche, son action
rejoint des besoins fondamentaux de la société. Cette
société là, dite de nos jours, la société de
l'information, est en quête perpétuelle d'information. Les flux
d'informations sont en abondance, les canaux de diffusion et de recherche
illimités mais la vraie information est difficile d'accès.
L'accès à l'information étant décliné dans
les dispositions constitutionnelles, notre mission de service
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La Valorisation des archives parlementaires du
Sénégal: responsabilités administratives
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l'Information documentaire)
public nous oblige à la mettre à la disposition
des usagers. Une alternative est ainsi imaginée.
Cependant, concevoir et élaborer un plan est une
chose, l'adopter, l'accompagner et le mettre en oeuvre en est une
autre.
La Valorisation des archives parlementaires du
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ANNEXES
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l'Information documentaire)
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Subdivision des douze (12)
circonscriptions électorales (1ères élections de
l'Assemblée territoriale le 30 mars 1952)
Tableau 2: Les institutions législatives
du Sénégal depuis 1879
Tableau 3: Supports de promotions : avantages et
inconvénients
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l'Information documentaire)
LISTE DES GRAPHIQUES
Figure 1: Organigramme de la Direction de la
Recherche et de la Documentation
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démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
BIBLIOGRAPHIE
Monographies
- Association des Archivistes français. 2007.
Abrégé d'archivistique. Paris: Gal
`Art Editions, 315p.
- Ba, Babacar Doro. 1998. Sénégal.
Dakar. Les publications du Scorpion, 165p.
- Mbaye, Saliou. 1991. Histoire des Institutions
coloniales françaises en Afrique
de l'Ouest (1816-1960). Dakar, 339p.
- TAMBA (Moustapha), Mutations politiques au
Sénégal : bilan de cinquante
ans d'indépendance (1960-2010), FLSH
UCAD
Revues
- Momar Wade. 1998. 1960 2010 : un demi-siècle
de vie parlementaire au
Sénégal. Sen Assemblée
n°11 nouvelle série décembre 2010. Dakar. Assemblée
nationale, p.10-14
- TAMBA (Moustapha), Approche sociologique de
l'Assemblée nationale du
Sénégal de 1960 à 2001,
Annales de la Faculté des Lettres et Sciences humaines, n°39 B,
ETHOS, PUD, Dakar
Mémoire
- Seck, Ogo. 2001. «l'évolution des
instituions coloniales françaises vers la
formation de l'Assemblée nationale du
Sénégal». mémoire de maîtrise, Saint-Louis,
UGB, xxp.
Colloques
Archives de l'Université de Louvain,
«La valorisation des archives; une mission, des motivations, des
modalités, des collaborations: Enjeux et pratiques actuelles (10e
Journées des archives de l'Université de Louvain,
Louvain-la-Neuve, 25-26 mars 2010)
Documents législatifs et
réglementaires
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l'Information documentaire)
- Loi organique n° 47-1629 du 29 août 1947
portant règlement intérieur du
Grand Conseil de l'AOF
- Arrêté n° 3599 A.P. du 6
septembre 1947 portant promulgation de la loi
organique n° 47-1629 du 29 août 1947
portant règlement intérieur du Grand Conseil de
l'AOF
- Décret du 25 octobre 1946 portant
création d'Assemblées représentatives
territoriales en AOF
- Loi n° 52-130 du 6 février 1952
relative à la formation des Assemblées locales
d'AOF, d'AEF, du Cameroun et de
Madagascar
- Règlement intérieur de
l'Assemblée territoriale du Sénégal
- Règlement intérieur du Conseil
général du Sénégal.
WEBOGRAPHIE
http://gilles-rannou.suite101.fr/les-archives--pourquoi-les-conserver--27964#ixzz1ab9KQFzp
http://www.piaf-archives.org/espace-formation/course/view.php?id=14
http://www.piaf-archives.org/
http://www.archives.aisne.fr/communiquer-et-valoriser-les-archives-87779.html
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l'Information documentaire)
GLOSSAIRE
A
Adoption
Processus par lequel un projet de loi est adopté par le
Parlement et devient une loi. Analyse
Opération qui consiste à présenter sous une
forme concise et précise les données caractérisant
l'information contenue dans un document ou un ensemble de documents (de la
pièce au fonds). Par extension, le résultat de cette
opération.
Archives
Documents, quels que soient leur date, leur forme et leur
support matériel, produits ou reçus par toute personne physique
ou morale, et par tout service ou organisme public ou privé, dans
l'exercice de leur activité.
Service chargé de la conservation et de la mise en
valeur des archives d'une ou de plusieurs administrations publiques ou
privées.
Article
Unité matérielle de conditionnement des documents
d'archives, correspondant à l'unité de cotation et de
description.
B
Bicamérisme ou Bicaméralisme
Mode d'organisation d'un Parlement consistant en sa division
en deux assemblées dont les membres sont désignés
distinctement. En France, le Parlement comprend l'Assemblée nationale et
le Sénat.
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Sénégal: responsabilités administratives
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l'Information documentaire)
Bordereau de versement
Relevé détaillé énumérant
des documents et des dossiers remis à un service d'archives par un
service versant.
C
Classement
1- Opération consistant à la mise en ordre
intellectuelle et physique des documents d'archives à l'intérieur
des dossiers, et des dossiers à l'intérieur d'un fonds,
réalisée en application du principe du respect des fonds, ou en
cas d'impossibilité d'application de ce principe, selon des
critères chronologiques, géographiques, numériques,
alphabétiques ou thématiques. Le classement aboutit à la
constitution des articles, à leur cotation et à leur rangement
sur les rayonnages et conditionne la rédaction de l'instrument de
recherche permettant de les retrouver.
2- Opération matérielle de mise en ordre des
documents par leur insertion dans le dossier correspondant.
3- Procédure de protection d'un fonds d'archives
privées au titre d'une législation spécifique sur les
archives ou sur les biens culturels.
Circonscription
Fraction du territoire national qui sert de cadre à
l'élection de chaque député.
Collecte
Action consistant à rechercher et à recueillir
des archives auprès de leurs producteurs, selon différentes
modalités: versements, dépôts, dons, ou achats.
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l'Information documentaire)
Communicabilité
Possibilité de communiquer au public un document ou un
dossier, selon ce que permettent la législation, la
réglementation en vigueur et son état de conservation.
Communication
Ensemble des actions et des moyens mis en oeuvre par les
services d'archives pour assurera l'accès aux documents, soit sur place,
soit à distance.
Conservation matérielle
Ensemble de techniques, méthodes et
procédés destinés à assurer
l'intégrité physique des documents.
Conservation préventive
Ensemble des mesures prises par un service d'archives pour
assurer la conservation matérielle des documents qui lui sont
confiés en vue d'assurer leur sauvegarde.
Cotation
Attribution d'une cote de classement ou d'une cote de
rangement à des documents ou à des dossiers.
D
Dépôt
Ensemble des magasins d'un service d'archives ;
généralement employé pour bâtiment d'archives.
Dossiers
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Ensemble de documents automatiquement réunis au cours du
traitement d'une affaire.
Dossier documentaire
Ensemble de documents choisis et réunis pour informer sur
une question donnée.
E
Exposé des motifs
Partie d'un texte de loi qui explique ses raisons et ses
objectifs.
F
Fonds d'archives
Ensemble des documents de toute nature qu'une personne,
physique ou morale, a produits ou reçus dans l'exercice de ses
activités, et constitués de façon organique.
G
Gouvernement
Institution d'un État chargée du pouvoir
exécutif. Les membres d'un gouvernement sont généralement
désignés sous le nom de ministre ou de secrétaire
d'État et placés sous l'autorité d'un Chef de
gouvernement. Le gouvernement décide et entreprend les actions
nécessaires à la conduite de l'État. Il en est responsable
devant les citoyens.
H
Hémicycle
Salle en forme de demi-cercle où se réunissent
les députés lors des séances plénières.
124
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l'Information documentaire)
I
Indexation
Opération destinée à représenter
par les éléments d'un langage documentaire ou naturel, des
données résultant de l'analyse du contenu d'un document ou du
document lui-même.
Instrument de recherche
Outil papier ou informatisé énumérant ou
décrivant un ensemble de documents d'archives pour les faire
connaître aux lecteurs.
L
Législature
Durée pour laquelle est élue l'Assemblée
nationale (en principe 5 ans, sauf en cas de dissolution)
M
Mètre linéaire
Unité de mesure des archives correspondant à
l'ensemble des articles posés à la suite sur une tablette d'un
mètre de longueur.
P
Pièce
La plus petite unité archivistique possible.
Producteur d'archives
Personne physique ou morale, publique ou privée, qui a
produit, reçu et conservé des archives dans l'exercice de son
activité
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l'Information documentaire)
Projet de loi
Texte émanant du Gouvernement, adopté en Conseil
des ministres et soumis à l'examen et au vote des deux
assemblées.
Proposition de loi
Texte signé par un ou plusieurs parlementaires
destiné à devenir loi s'il est inscrit à l'ordre du jour
et adopté par le parlement.
R
Restauration
Ensemble des techniques employées pour remettre en
état, renforcer ou ralentir la dégradation des documents
fragilisés ou endommagés
S
Série
Groupe de fonds relatifs à des domaines semblables et
figurant sous une même lettre de classement.
Service versant
Tout service administratif qui transfère des archives
en sa possession dans un service d'archives, qu'il les ait lui-même
produites (on parle alors de service producteur) ou qu'il les ait
héritées d'un service dont il a ou non repris les
attributions.
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La Valorisation des archives parlementaires du
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démarches techniques (mémoire de Master en Technologies de
l'Information documentaire)
V
Versement
Opération matérielle et intellectuelle par
laquelle la responsabilité de la conservation d'archives passe de
l'administration à un service de préarchivage ou à un
service d'archives, ou bien d'un service de préarchivage à un
service d'archives. Ce terme désigne aussi, par extension, les documents
ainsi transférés en une seule fois.