Septembre 2015
UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DES GRANDS
LACS
BP : 368 GOMA
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
FINANCEMENT ET RENTABILITE DES ENTREPRISES AU
NORD-KIVU/GOMA
Présenté par : Christian
SAFARI BAGANDA
Mémoire présenté en vue de
L'obtention du diplôme de Licence en Sciences
économiques et de Gestion
Option : Gestion financière et
comptabilité
Directeur : Benoit KAMBALE MBAKUL'IRHA
Professeur
Encadreur : Laurent MUMBERE MUSAY Chef de
travaux
EPIGRAPHE
"Les profits sont le sang vital du système
économique, l'élixir magique sur lequel repose tout
progrès. Mais le sang d'une personne peut être le cancer pour une
autre."
Paul SAMUELSON (1915-2009)
Christian SAFARI BAGANDA
II
DEDICACE
A notre mère Chantal BARHADOSA MATATABO ; auguste
génitrice d'une âme à la perpétuelle quête
du savoir.
A nos oncles et tantes pour leurs soutient tant
spirituel, matériel pour nos études.
A notre très cher petite soeur
Chance ANAWEZA MITIMA pour tant amour et sacrifice pour
notre éducation.
A nos cousins et cousines, nièces et neveux.
Christian SAFARI BAGANDA
III
REMERCIEMENTS
Il est prévu à la fin du cycle de licence, qu'un
travail scientifique soit élaboré et défendu par
l'étudiant. Ce travail est le fruit d'énormes sacrifices et de la
participation des certaines personnes dont nous voulons témoigner notre
reconnaissance.
Ainsi, sommes-nous reconnaissant envers toutes les
autorités académiques de l'ULPGL en général et de
la faculté des sciences économiques et de gestion en particulier,
département de Gestion financière et comptabilité de
l'Université Libre des Pays de Grand Lacs pour la formation nous
assuré enfin de nous aider à forger notre avenir.
Nous remercions plus particulièrement ceux qui ont
dirigé et encadre ce travail de mémoire avec abnégation ;
le professeur Benoit KAMBALE MBAKUL'IRHA et le chef des travaux Laurent MUMBERE
MUSAY.
Nos remerciements les plus sincères à nos amies,
camarades et connaissances pour le soutien tant spirituel, psychologique que
matériel.
Enfin, nos remerciements s'adressent à tous ceux qui de
près ou de loin ont été utile Pour la réalisation
de ce Travail.
iv
SIGLES ET ABREVIATIONS
% : Percentage
AGOA : African Growth and Opportunity Act
APU : Administrations Publiques
ASS : Afrique Subsaharienne
BAD : Banque Africaine de Développement
BFRE : Besoin en Fonds de Roulement d'Exploitation
CIRDI : Centre International pour le Règlement des
Différends relatifs aux Investissements CNUCED : Conférence des
Nations Unies sur le Commerce et le Développement CNUCED :
Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement
COMESA : Marché Commun des Etats d'Afrique Australe et Orientale
DRCI : Délais de Récupération du Capital
Investi f : Fréquence
FBCF : Formation Brute du Capital Fixe
FEC : Fédération des entreprises du Congo
FEDER : Fonds Européen de Développement
Régional FNL : Flux Net de Liquidité
FPI : Fonds Monétaire International
FRPC : Programme Triennal de Croissance et de Réduction de
la Pauvreté FSE : Fonds Social Européen
IDE : Investissements Directs Etrangers
IP : Indice de Profitabilité
MEDAF : Modèle d'Evaluation d'Actifs Financiers
V
MIGA : Multilatérale de Garantie des Investissements
NEPAD : Nouveau Partenariat pour le Développement de
l'Afrique OCDE : Organisation de Coopération et de Développement
Economiques
OHADA : Organisation pour l'Harmonisation du Droit des Affaires
en Afrique OMC : Membre de l'Organisation Mondiale du Commerce
OMPI : Membre de l'Organisation Mondiale de la
Propriété Intellectuelle
PIB : Produit Intérieur Brut
PIR : Programme Intérimaire Renforcé
PME : Petite et Moyenne Entreprise
PMURR : Programme Multisectoriel de Reconstruction et de
Réhabilitation PVD : Pays en Voie de Développement
RDC : République Démocratique du Congo
SADC : Communauté de Développement de l'Afrique
Australe
SONAS : Société Nationale d'Assurance
TRI : Taux de Rentabilité Interne
ULPGL : Université Libre des Pays de Grand Lacs VAN :
Valeur Actuelle Nette
vi
RESUME
L'objectif poursuivis par ce travail était de
confronter les notions apprissent dans les domaines de la gestion
financière aux réalités pratiques sur terrain. Ce qui nous
a permis d'approfondir notre connaissance dans ce domaine dans le quel nous
voulons nous spécialiser pour nous permettre de confronter avec
succès les défis qui nous attendent dans notre carrière
professionnel.
Pour ce faire, la technique documentaire a été
utilisée pour avoir les données nécessaires ; et
après traitement et analyse des données grâce aux
méthodes de gestion financière sur les décisions de
financement et l'investissement et analytique, nous sommes aboutis aux
résultats suivants :
- Le coût moyen d'investissement par secteur est de 284
250$ dans le secteur pétrolier, de 102 500$ dans le secteur de petite
industrie, de 23 333,33$ dans le secteur d'hôtellerie, de 21 750$ dans le
secteur de boîte de nuit et de 17 250$ dans le secteur de commerce
général ce qui affirmé notre hypothèse
générale.
- Ces secteurs sont tous financièrement rentable. Le
secteur pétrolier et commerce général sont à
moitié rentables ce qui ne confirme pas notre hypothèse.
- Dans le secteur pétrolier, subventionner les
entrepreneurs, protéger les entreprises naissantes et baisse du taux
d'imposition seraient les moyens d'encouragement d'investissement.
L'amélioration du climat des affaires et la baisse du taux d'imposition
seraient le moyen d'encouragement dans le secteur de petite industrie. Dans le
secteur d'hôtellerie nous avons l'amélioration du climat des
affaires et la protection des entreprises naissantes. Ainsi, dans les deux
deniers secteurs notamment commerce général et Boite de nuit nous
avons respectivement : subventionner les entrepreneurs et amélioration
du climat des affaires ce qui confirme cette hypothèse.
VII
ABSTRACT
The objective pursued by this work was to compare the concepts
to teach them in the areas of financial management to the practical realities
on the ground. This allowed us to deepen our knowledge in this area in which we
specialize for us to confront successfully the challenges that await us in our
professional careers.
Do these documentary techniques was used for the necessary
data; and after processing and analysis of data with financial management
practices on financing and investment decisions and analytical, we are
Successful in the following:
- The average cost per sector investment of $ 284,250 in the
oil sector, of $ 102,500 in the small industry sector, $ 23,333.33 in the
hospitality sector, of $ 21,750 in the sector nightclub and $ 17,250 in the
general trade sector which affirmed our general hypothesis.
- These sectors are financially profitable. The oil industry
and general commerce are profitable half that does not confirm our
hypothesis.
- In the oil sector, subsidizing entrepreneurs, start-ups and
protect the lower tax rate would be the encouragement of investment means.
Improving the business climate and lower tax rates would mean the encouragement
of small industries in the sector. In the area of hospitality we have improved
the business climate and protection of emerging enterprises. Thus, in both
sectors deniers including general trade and Nightclub we respectively subsidize
entrepreneurs and improving the business climate, which confirms this
hypothesis.
1 Revue de l'OCDE sur le développement
2004/2 (n°5), voir banque mondiale (2000), ACDI (2003), DFID (2001), (2003
a) et PNUD (2003).
1
0 : INTRODUCTION
O.1 : PROBLEMATIQUE
L'influence des firmes multinationales sur la
spécialisation et l'intégration dans l'économie mondiale
n'est plus à démontrer : le développement de
l'investissement direct étranger a imposé un abandon de la
théorie classique et libérale de la spécialisation
internationale fondée sur l'immobilité des facteurs de production
(capital, travail, technologie), et a fait naître aujourd'hui un nouveau
cours d'hypothèses assis sur le caractère désormais
mondial de l'attractivité économique.
Dans le monde entier, on s'accorde sur le fait que la vigueur
de la croissance économique contribue au développement
économique et social et à la réduction de la
pauvreté. Parallèlement, il est de plus en plus largement admis
que l'incidence de la croissance sur la pauvreté dépend de la
qualité de la croissance, c'est-à-dire de sa composition, de sa
répartition et de son caractère plus ou moins
durable1.
A l'heure de la mondialisation, les économies en
transition et en développement, et les entreprises qui y sont leur
siège, éprouvent des difficultés majeures lorsqu'elles
cherchent à renforcer leurs capacités humaines et
institutionnelles afin d'être en mesure d'exploiter les
possibilités qui s'offrent à elles dans les domaines des
échanges et de l'investissement. Ces difficultés ont acquis
d'après Doha et le Consensus de Monterrey un rang élevé
dans la hiérarchie des priorités du programme d'action pour le
développement à l'échelle mondiale.
Si ce sont certes les pouvoirs publics qui décident de
l'action à mener dans les domaines des échanges et de
l'investissement, ce sont bien les entreprises qui échangent et
investissent. Dans les économies de marché, le secteur des
entreprises est essentiellement privé ; il couvre toute la palette des
activités économiques qui s'étend de l'agriculture aux
services et notamment au commerce, en passant par l'industrie
manufacturière, et tend de plus en plus à élargir son
rayon d'action aux secteurs d'infrastructure et aux services sociaux. Au sein
du secteur privé, il existe différentes catégories
d'acteurs intervenant sur le marché : des travailleurs
indépendants des micro entreprises, des petites entreprises, des
entreprises de taille moyenne, de grandes entreprises et des
sociétés multinationales. Les petites et moyennes entreprises
(PME) privées dont le nombre total excède en règle
générale 95%, hors secteur agricole, sont une source essentielle
d'emplois et génèrent de recettes considérables tant
à l'intérieur qu'à l'exploitation dans les pays de l'OCDE
comme dans les
2
pays en transition et en développement2. A
l'évidence, une hausse de la compétitivité des PME
pourrait contribuer au développement économique et social et
à la réduction de la pauvreté.
En conséquence, le cadre de l'économie
internationale tend à être remis en cause pour adopter celui des
théories de l'économie mondiale.
A côté des formes traditionnelles
d'investissements directs d'intégration verticale internationale et de
conquête des marchés étrangers, on trouve de plus en plus
d'investissements relevant des schémas de la division internationale de
travail : les firmes multinationales tendent davantage à organiser leur
production à l'échelle mondiale par l'intégration des
fabrications et des lignes de produits, laquelle s'accompagne non seulement de
flux de marchandises, mais de plus en plus de transferts de technologies.
Après une analyse historique et détaillée
des théories classiques du commerce, du capital et de la firme,
explicatives de l'investissement direct étranger, l'internationalisation
des entreprises ou de la production est intégrée à la
théorie de l'organisation industrielle : celle-ci explicite dans quelles
conditions, des marchés donnés sont approvisionnés par des
filiales étrangères de production qui y sont établie, en
se fondant sur l'interaction entre les structures de marché et des
conduites ou stratégies des firmes, notamment le concept de «
réaction oligopolistique » au plan international.
Ainsi plusieurs champs économiques ont traité l'investissement
direct étranger : de la théorie de la firme, du commerce
international, de localisation ou encore de l'économie industrielle.
Le problème économique de l'humanité est
de combiner trois choses : l'efficacité, la justice sociale et la
liberté industrielle3.
L'investissement se révèle être le facteur
par excellence de la croissance et l'efficacité économique, ce
qui conduit forcément au développement en ce qu'il consiste dans
l'augmentation de grandeurs économiques. La croissance économique
suppose elle-même de changements majeurs des structures et d'importantes
modifications correspondantes dans les conditions institutionnelles et sociales
du pays et dans le contexte mondial.
Les petites et moyennes entreprises4 jouent un
rôle déterminant dans l'économie congolaise. Elles
constituent, en effet, l'essentiel de son tissu et représentent une
source incontournable de croissance, de dynamisme et de productivité.
2 Voir OCDE (2002), CEAP (2000), FUNDES (2002).
3 MAYNARD KEYNES (I) Cité par G. DALTON in
Economie System and Society, Capitalism and third word, Pengwin Books,
Harmondsmoth, England, 1974, P.18 cité par A.R. KIONI KIABANTU
TOMASIKILA, « Pour une remise en question des idées dominantes
sur l'approche du développement», La République
Démocratique du Congo face aux défi du XXième
siècle, Hommage à Michel NOPRO, Bruxelle, 2001.
4 C. Sanlaville, Newsletter BIAC,.
3
Dans la pratique pourtant, le financement des PME se heurte
à trois contraintes majeures : d'abord la faiblesse des garanties
proposées, en suite la fragilité des PME en termes d'organisation
et de projection dans le futur, et, enfin la capacité des banques
à proposer des services à même de répondre à
des besoins forts diversifiés.
La République Démocratique du Congo5
est souvent présentée, à juste titre, comme un pays de
paradoxes. Alors que son territoire regorge de ressources naturelles
variées et en quantités abondantes, le pays figure encore au bas
de la liste des pays à faible développement humain. Les millions
de citoyens Congolais sont ainsi privés de capacités suffisantes
pour élargir leurs choix pour une vie plus longue, mieux informée
et décente. Mais le Congo est aussi une terre d'espoir.
La situation dramatique que traverse la RDC a vu le tissu
économique formel s'effriter pour laisser une place grandissante au
secteur dit informel, asile de nombreuses activités de survie mais
susceptible de constituer un gisement d'opportunités pour le
développement socio-économique du pays. Les micro entreprises et
les PME constituent aujourd'hui l'essentiel des unités de production des
biens et services. Lorsqu'elles sont gérées et soutenues, elles
peuvent jouer un rôle considérable dans la création de la
richesse et des emplois. Elles constituent d'ailleurs dans de nombreux pays du
Nord6 une machine économique puissante et dynamique dont les
effets rejaillissent sur l'ensemble de la société.
Au cours de 10 dernier années en dépits de
l'environnement hostile sur le plan sécuritaire en assiste à
l'émergence des investissements dans les différents secteurs de
l'économie à l'est de la RDC et plus particulièrement en
ville de Goma.
L'on se rappelle qu'en 2002 plus de 80% des infrastructures
socio-économiques ont été ravagé par l'instruction
volcanique. 13ans après, la ville a connu une transformation positive et
significative non seulement à ceux qui concernent les investissements
dans le secteur pétrolier, petite industrie, hôtellerie, boite de
nuit ainsi que le commerce général.
Ce phénomène a attiré notre
curiosité scientifique et nous a motivé à entreprendre
cette recherche qui porte sur le financement et la rentabilité des
entreprises en RDC, cas de la ville de Goma
Le développement de cette étude s'articule
autour de la question suivante : Quelles sont les montants des couts
d'investissement dans ces différents secteurs d'activité?
D'une manière spécifique, Ces entreprises
seraient-elles rentable ? Quel est le moyen d'encouragement de l'investissement
à Goma ?
5 Rapport national sur le développement humain
2008 p.5 ; République Démocratique du Congo, en ligne :
www.google.fr consulté ce 13
décembre 2014 à 14h00
6 Congo Forum : consulté sur
www.google.fr ce 17 janvier 2015
à 14h00
4
0.2 : HYPOTHESES
Après avoir réalisé des recherches
préliminaires, les hypothèses que nous pouvons émettre au
regard de notre problématique sont les suivantes :
- Les montants des coûts d'investissement seraient
supérieur à 15 000$ dans le secteur du commerce
général, supérieur à 20 000$ dans le secteur de
boite de nuit, inférieur à 25 000$ dans le secteur
d'hôtellerie, supérieur à 100 000$ pour le secteur de
petite industrie et supérieur à 150 000$ dans le secteur
pétrolier ;
- Ces entreprises ne seraient pas rentable vue la conjoncture
économique du moment ;
- Le moyen d'encouragement de ce secteur seraient soit
l'amélioration du climat des affaires, soit la baisse du taux
d'imposition, soit la protection des entreprises naissantes ;
0.3 : APPROCHE METHODOLOGIQUE
La méthode7 est la démarche
rationnelle de l'esprit pour arriver à la connaissance ou à la
démonstration d'une vérité.
Mieux encore, la méthodologie peut être
définie comme étant l'ensemble des méthodes, des
techniques, de procédés (démarches) qui nous ont permis
d'atteindre les objectifs de ce travail.
Pour l'analyse et l'interprétation des résultats
nous avons fait recours à notre démarche aux méthodes de
gestion financière sur les décisions de financement et
l'investissement au sein des entreprises. Elle a été
complétée par la méthode analytique.
En ce qui concerne, nous utilisons premièrement la
méthode d'analyse et décision d'investissement et de
financement qui nous a permis sur le plan économique, le choix
des projets se fait en tenant compte des avantages et/ou du coût que
celui-ci peut apporter à la collectivité.
Deuxièmement la méthode analytique
nous a permis d'analyse des nombreuses données qui ont
été recueillies grâce au questionnaire et aux entretiens
avec certains responsables et dirigeants.
Quant à la technique, nous avons fait
recours à l'enquête par questionnaire qui nous a permis de
recueilli les informations auprès des opérateurs
économiques en question qui a constitué notre population
d'étude
7 Le Petit Larousse illustré 2010.
5
0.4 : CHOIX ET INTERET DU SUJET
Cette étude a été motivée par
notre souci de confronter les notions apprissent dans les domaines de la
gestion financière aux réalités pratiques sur terrain. Ce
qui nous a permis d'approfondir notre connaissance dans ce domaine dans le quel
nous voulons nous spécialiser pour nous permettre de confronter avec
succès les défis qui nous attendent dans notre carrière
professionnel.
Sur le plan scientifique, ce travail servira des informations
et de références pour d'autres chercheurs qui viendront
après nous, dans le cadre d'aborder ce même sujet.
0.5: DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
Toute étude scientifique doit, pour être
méthodiquement appréhendée, voir ses contours
scrupuleusement délimités.
Après une période de relatif dynamisme
économique, la RDC a subi une sévère dépression
entre le milieu des années 1980 et le milieu des années 2000,
liée aux guerres civiles qui ont ravagé le pays. Avec une
croissance économique de 8,2% en 2008 et de 2,7% en 2009, la RDC a
ensuite été l'un de pays d'Afrique les plus touchés par la
crise de 2008-20098. L'agriculture reste le principal secteur de
l'économie, représentant 57,9% du PIB en 1997, et occupait 66% de
la population active. Fin 2013, le Congo est renoué par une croissance
de 8,5%, le taux de croissance le plus élevé du pays depuis 1970.
Selon le FMI, le taux de croissance se situera autour de 9% en
20149.
En ce qui concerne, notre étude ira de la période
de 1994 à nos jours sur le plan temporel.
0.6 : ESQUISSE DU PLAN
Notre sujet sera traité en trois chapitres :
- Le premier portera sur l'approche théorique sur
l'investissement ;
- Le deuxième sera consacré sur l'investissement en
RD Congo, et en fin
- Le troisième intitulé : Le financement et la
rentabilité des entreprises au Nord-kivu/Goma.
8 a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n, o, p et q
C. BRAECKMAN, Le Congo et ses amis Chinois, le monde diplomatique,
septembre 2009.
9 D'après le 1er Ministre Matata
Ponyo Mapon lors de son dernier jour de son agenda à Berlin en
échangeant avec les opérateurs économiques Allemands,
regroupés au sein de l'Africa-verein.
6
Chapitre 1er : APPROCHE THEORIQUE
SUR L'INVESTISSEMENT
L'analyse de la littérature récente
consacrée à la décision d'investir fait ressortir
au-delà des critères traditionnels tels que le coût
du capital et le profit anticipé :
l'incertitude, l'aversion au risque du dirigeant, le degré de
participation du dirigeant au capital de l'entreprise, la taille, la contrainte
de financement ainsi que les variables d'identification de l'entreprise et du
dirigeant. La décision d'investissement est un engagement durable de
l'entreprise dans une technique de production et exerce une contrainte plus ou
moins rigide sur l'ensemble des possibles futurs.
1.1. L'incertitude
Elle influe sur la décision d'investissement dans la
mesure où celle-ci est par nature, un pari sur l'avenir. A la
différence d'un choix de facteurs parfaitement flexibles et ajustables
au cours du temps. Leur réalisation sera ainsi d'autant plus audacieuse
que l'incertitude est grande (Bourdieu, 1997). L'une des
caractéristiques des PME c'est le fait qu'elles ont peu d'influence sur
leur environnement comparativement aux grandes entreprises. Elles sont en face
d'une incertitude plus forte. Leur incertitude se présente sous trois
formes10 :
- La première est l'incertitude associée au fait
d'être « price-taker » et non « price-maker » sur le
marché ;
- La deuxième forme est l'incertitude liée
à une dépendance vis-à-vis d'un nombre restreint de
clients qui va souvent de pair avec une offre du type « mono-produit
» ou « monoservice ». L'exemple typique d'une entreprise
confrontée à cette forme d'incertitude est la PME dont
l'activité est limitée à la sous-traitance d'un produit
pour une grande entreprise ;
- La dernière forme d'incertitude a trait à la
grande diversité des objectifs du dirigeant de PME.
1.2. L'aversion envers le risque
La présence de l'aversion au risque dans le
modèle devrait renforcer les effets négatifs de
l'irréversibilité sur la décision d'investir selon
Bourdieu. Mais, très peu de travaux ont déjà traité
de la relation entre les deux éléments en environnement incertain
et de ses conséquences sur la décision d'investir.
Marchesnay11 a établi une typologie du comportement des
entrepreneurs en fonction du degré de risque qu'ils acceptent d'assumer
pour atteindre leurs objectifs prioritaires qu'ils se sont fixés. Dans
ce cadre, les auteurs distinguent deux catégories d'entrepreneurs : les
«
10 J. BOURDIEU et ali, « Investissement,
incertitude et irréversibilité. Quelques développements
récents de la théorie de l'investissement », Revue
économique, vol.48, n°1, janvier 1997, p.p. 23-53.
11 M. MARCHESNAY, Petite entreprise et
entrepreneur, dans Y. Simon et P. Joffre (dir.), Encyclopédie
de gestion, Economica, Paris, p.p. 2209-2219.
7
PIC (pérennité, indépendance, croissance)
», dont l'une des principales préoccupations est d'assurer la
survie de leur firme, ce qui en fait des agents qui ont une grande aversion au
risque, et les « CAP (croissance, autonomie, pérennité)
», pour lesquels la valorisation de leur patrimoine, principal objectif
poursuivi, passe par une prise de risque supérieure.
1.3. La participation du dirigeant au capital de
l'entreprise
Jensen et Meckling (1976)12 ont mis en
évidence des comportements différenciés à
l'égard du risque selon que le dirigeant est lui-même
propriétaire de l'entreprise qu'il dirige ou simple mandant, agissant
pour le compte de ses actionnaires. Selon cette théorie de l'agence,
lorsque la part du capital possédée par le manager
décroît, sa motivation à consacrer un effort significatif
à des activités créatives telles que la recherche de
nouvelles occasions d'investissement rentable diminue.
1.4. La taille
Les risques et l'incertitude liés à la
décision d'investir peuvent toutefois être sensiblement
limités par l'accès à l'information et le suivi des
marchés (études marketing ou commerciales, par exemple) qui
permettent de mieux appréhender les perspectives d'évolution de
la demande et de l'offre, la stratégie des concurrents, le risque
d'apparition de produits de substitution ou de nouvelles technologies de
produit ou de production13 (Betbeze rapporté par Sauner).
Pourtant, il existe dans ce domaine un êtres forte asymétrie entre
les grandes entreprises, qui peuvent mobiliser d'importants moyens humains ou
financiers pour acquérir l'information nécessaire, et les PME,
dont les ressources sont plus limitées et qui sont donc plus
exposées au risque et à l'incertitude14 (Richet,
rapporté par Sauner). Dans ces conditions, il peut paraître
opportun de surseoira la décision d'investir et espérer que les
décisions des entreprises du même secteur apporteront des
informations sur la rentabilité de l'investissement (Sauner, 1999). Par
ailleurs, le risque client tend désormais à être de plus en
plus assumé par les PME. En outre, les PME qui sont plus susceptibles de
se trouver en situation de dépendance à l'égard de leurs
clients (mêmes auteurs), ces éléments peuvent être
à l'origine du fait qu'elles hésitent davantage à lancer
des programmes d'investissement productif.
1.5. Les contraintes de financement
La décision d'investir reste indissociable de la
question du choix du mode de financement. Les différentes approches
économétriques de l'investissement se heurtent aux
problèmes de la prise en compte des contraintes financières, ou
des contraintes de liquidités, qui empêchent les
12 L. SAUNER, Incertitude environnementale,
aversion au risque du dirigeant et investissement productif des petites et
moyennes entreprises, Revue internationale PME, vol. 12, n° 3, p.p.
33-57.
13 L. SAUNER, Idem
14 L. SAUNER, Ibidem
8
entreprises d'investir autant qu'elles le
souhaiteraient15. Les célèbre Modigliani et Miller ont
établi le théorème sur l'absence d'effet de la structure
de financement des entreprises sur leurs décisions d'investissement,
dans une économie où les marchés de capitaux
fonctionneraient parfaitement. Mais dès cette époque, de nombreux
auteurs tirant argument des résultats empiriques avaient souligné
l'importance de l'autofinancement comme déterminant de l'investissement
des entreprises (Meyer et Kuh, rapportés par Mairesse)16.
Aussi, une attention particulière est mise sur l'imperfection des
marchés de capitaux. Myers et Majluf (rapportés par
Cobbaut)17 ont mis en évidence une hiérarchie dans les
préférences des dirigeants. La théorie de l'ordre de
préférence dans les choix des sources de financement («
pecking order theory ») stipule que pour financer leurs investissements
les firmes vont utiliser dans l'ordre, tout d'abord l'autofinancement (les
liquidités disponibles), ensuite la dette, et en dernier lieu seulement
l'augmentation de capital. Cette théorie est pertinente pour l'analyse
et la compréhension des modes de financement des PME et amène
à considérer le niveau d'autofinancement de la firme, la
capacité à obtenir un emprunt ou à mobiliser les
ressources comme déterminant essentiel de la décision
d'investissement. Et de façon générale, le rôle de
variables financières est d'autant plus fort que les entreprises sont
petites. En plus de ces variables, il y a lieu d'ajouter les variables
d'identification de l'entrepreneur (propriétaire-dirigeant) ainsi que
celles de l'entreprise elle-même.
A l'issu de ce bref développement, nous envisageons que
ces facteurs ci-dessus sont susceptibles de fournir une explication suffisante
du niveau d'investissement productif des petites et moyennes entreprises
Africaines en général et Congolaises en particulier dans le sens
ci-après :
- le marché : plus le marché est important, plus on
investit;
- la taille de l'entreprise : une entreprise de grande taille
investit plus qu'une entreprise de petite taille;
- la participation du dirigeant au capital de l'entreprise :
nous pensons à une relation positive entre le niveau de participation du
dirigeant au capital et l'investissement;
- la contrainte de financement : plus on est contrait
financièrement, moins on investit l'incertitude environnementale : plus
elle est élevée, moins on investit;
- l'aversion du dirigeant envers le risque : plus on a peut du
risque, moins on investit;
- les variables d'identification de l'entreprise : âge
de l'entreprise, niveau de formation du dirigeant et le secteur
d'activité ont une relation simplement significative avec
l'investissement productif.
15 J. MAIRESSE et Ali, Investissement des
entreprises et contraintes financières en France et aux Etats-Unis,
Economie et statistique, n° 341-342, 2001-1/2, p.p. 67-87.
16 J. Mairesse et Ali, Idem
17 R. COBBAUT, Théorie financière,
1994, Economica, Paris.
9
Il est impérieux au chercheur de définir les
principaux concepts qui seront utilisés au cours de l'étude.
Cette précision s'avère d'une grande importance car certains
vocables peuvent être entendus avec plusieurs sens. Le cadre conceptuel a
donc pour objectif de préciser l'appréhension exacte de chaque
concept principal énoncé et utilisé par le chercheur.
Comme notre étude porte sur « les
déterminants des investissements dans des entreprises en RDC » nous
avons retenus les trois principaux concepts suivants :
- L'investissement ; - La rentabilité ;
- Le risque.
Section I : THEORIQUE SUR L'INVESTISSEMENT
I.1. Définition de l'investissement
L'investissement représente une acquisition des
machines et des moyens de production (bâtiments et équipements)
réalisée par un agent économique (entreprise,
administration, ménage) dans l'objectif de maintenir ou de
développer le capital technique dont il dispose18.
Le niveau des investissements dans l'économie global
est déterminé par la formation brute du capital fixe (FBCF).
L'investissement productif désigne les investissements en capital fixe
réalisés par les entreprises qui sont véritablement
destinés à produire d'autres biens, ceci exclut les
investissements en logement (réalisé par les manages) et les
dépenses de bâtiments (qui ne sont pas immédiatement
productives).
Cependant, la définition de l'investissement peut
varier selon qu'on adopte une vision comptable ou celle moins restrictive du
gestionnaire dans l'entreprise ou de l'économiste19.
I.1.1. Vision comptable
Pour le comptable, un investissement est un flux qui modifie
le niveau des actifs immobilisés dans l'entreprise. Il devient et se
confond donc avec l'immobilisation. De ce point de vue, constitue donc un
investissement : tout bien, meuble ou immeuble corporel ou incorporel, acquis
ou crée par l'entreprise ou destiné à rester durablement
(plus d'un an) sous la même forme dans l'entreprise.
18 G. ABRAHAM et G CAIRE, Dictionnaire
d'économie, 2eme éd. Dalloz, Paris, 2002, P236
19 N. POPIOLEK, Guide du choix de
l'investissement, éd. D'organisation, Paris, 2006.PP.2-3
10
I.1.2. Vision économique
Pour l'économiste comme pour le gestionnaire
d'entreprise, un investissement a une définition plus large au sens
comptable auquel s'ajoute le besoin en fonds de roulement d'exploitation,
certaines charges d'exploitation et des titres financiers à court terme
faisant partie de l'actif circulant. Le besoin en fonds de roulement est
généré par le supplément d'activité
liée à certains investissements industriels ou commerciaux.
I.2. Déterminants de l'investissement
Selon G. Abraham et G. Caire20, l'investissement
des entreprises est réalisé dans un objectif de
rentabilité. Deux séries des facteurs sont principalement prises
en compte : les facteurs réels et les facteurs financiers.
I.2.1. Les facteurs réels
Parmi ceux-ci, le niveau des débouchés est un
élément essentiel, une entreprise ne cherchera qu'accroître
son capital de production que si les débouchés attendus du bien
qu'elle produit sont suffisants. Si le climat économique est morose, les
entreprises ne seront guère incitées à investir, par
contre, si l'on est dans une période d'expansion, si l'on anticipe un
développement important des débouchés, l'investissement
sera envisagé plus favorablement.
I.2.2. Les facteurs financiers
Le niveau du taux d'intérêt est un
élément essentiel. Si l'entreprise dispose de ressources de
financement provenant par exemple des bénéfices
antérieurs, elle a la possibilité de placer ces ressources sur le
marché financier au taux d'intérêt du marché. Un
investissement ne sera réalisé que si la rentabilité du
projet est au moins égal au taux d'intérêt en question
« accru d'ailleurs d'une prime de risque » dont l'ampleur varie
suivant la conjoncture, le secteur et les caractéristiques de
l'entreprise considérée. Ainsi l'investissement est une fonction
décroissante de taux d'intérêt.
Au niveau macroéconomique, l'étude des
déterminants de l'investissement apparaît indispensable tant pour
l'explication de l'évolution économique constatée que pour
la prévision de la mise en oeuvre des politiques économiques de
relance, de stabilisation ou de diminution de la demande.
20 G. ABRAHAM et CAIRE, Op. Cit, p. 238
11
I.3. Fonction d'investissement
L'investissement désigne l'augmentation du stock de
capital productif pendant une période donnée. Il est
expliqué par plusieurs facteurs dont21 : le profit
escompté, le taux d'inflation anticipé, le stock de capital
disponible, les contraintes culturelles et institutionnelles, le coût de
production, le taux d'intérêt, la variation de la demande
finale,...
Rappelons aussi que, car nous l'avons déjà dit,
la fonction d'investissement établit donc l'existence d'une relation
négative entre le montant de l'investissement et le niveau du taux
d'intérêt, I=I[i].
Avec
Où : dI = variation de l'investissement et di = variation
du taux d'intérêt.
I.3.1. Différence entre investissement et
placement
G. Abraham et G. Caire22 distinguent
l'investissement (Achat d'actifs physiques) du placement (Achat d'actifs
financiers) même si le langage permet bien de confusion. Quand on
investit en bourse, on opère un placement puisqu'on achète des
actions ou des obligations.
Cependant, l'investissement ne porte pas seulement sur des
biens physiques, matériels (moyens de transports, machines,
bâtiments). Une partie de la dépense peut porter sur des
investissements immatériels, achat des brevets ou des licences,
dépenses de publicités, création d'un réseau
commercial. Cependant les investissements immatériels sont
considérés comme des consommations intermédiaires et ne
sont pas amortissables.
I.3.2. Investissement et Variation du taux
d'intérêt
Selon Bernier et Simon23 le taux
d'intérêt est une variable clé de l'investissement, car la
décision d'investir est gouvernée par la rentabilité.
Le rôle du taux d'intérêt peut
intuitivement se comprendre lorsqu'on examine les deux modalités de
financements des biens d'investissement. Si l'entreprise emprunte des fonds,
elle doit payer des intérêts aux préteurs (ménages,
institutions financières,...). Si elle finance sa mesure par les
intérêts qu'elle aurait pu recevoir en prêtant ses fonds.
21 P. SENZIRA, Macroéconomie, cours
inédit, L2 Comptabilité, ISC Goma, 2009-2010.
22 G. Abraham et Caire, Op. Cit, p. 237
23 BERNIER et SIMON, Initiation à la
Macroéconomie, 8ème éd. Dunod, Paris,
2001, p. 114
12
La rentabilité d'un investissement peut se mesurer en
recourant au critère de la valeur actuelle [ou actualisée] nette,
ou celui des taux de rentabilité interne (TRI).
( )
Avec i = Taux d'actualisation Co = Capital initial
I.4. Typologie des
investissements24
On peut classer les investissements selon leur fonction, leur
nature ou leur degré d'indépendance réciproque.
I.4.1. Les investissements suivant leur fonction
Selon leur fonction on distingue :
- Les investissements de remplacement ou de
renouvellement, destinés à maintenir inchangé le
potentiel de production de l'entreprise. Ces équipements neufs ont les
mêmes caractéristiques techniques que les anciens sur le plan de
la capacité et donc des coûts de production. Il peut s'agir du
potentiel de production (par exemple le renouvellement d'une machine), ou du
potentiel humain (remplacement d'un salarié lors d'un départ
à la retraite). L'accélération du progrès technique
et la nécessité d'obtenir ou de conserver certain niveau de
compétitivité font que, dans les faits, il n'est pas souhaitable
de renouveler à l'identique un matériel vétuste et on
rencontre souvent un second type d'investissements.
- Les investissements de modernisation ou de
productivité. Ces investissements visent essentiellement
à baisser les coûts de production, à améliorer la
rentabilité. On les appelle également des investissements de
rationalisation. Très souvent, ils se combinent avec les premiers.
- Les investissements d'expansion ou de
capacité liés à la croissance de l'entreprise.
Ils sont destinés à développer la production et la
commercialisation des produits existants ou encore à permettre une
diversification de l'activité de l'entreprise.
24 A. DAYAN, Manuel de gestion, Vol 2,
2èmeéd. Ellipses/AUF, Paris, 2004, p.144
Après avoir parlé de ces quelques notions,
supposez non exhaustives sur l'investissement, plantons le décor en
discutant sur les notions fondamentales concernant la rentabilité.
13
- Les investissements stratégiques qui
engagent structurellement l'entreprise et supportent un degré
d'incertitude élevé (investissements de diversification,
investissement en caractère social relatifs à la
formation du personnel).
I.4.2. Les investissements suivant leur
nature
Suivant leur nature, on peut distinguer :
- Les investissements matériels
constitués par les équipements : machines,
bâtiments,
...
- Les investissements immatériels,
constitués par les actions de recherche et de développement,
formation, publicité, études de marché.
- Les investissements financiers qui
consistent essentiellement en des prises de participation dans d'autres
sociétés.
I.4.3. Les investissements selon le degré de
dépendance réciproque des projets Selon leur
degré de dépendance réciproque on distingue :
- Les projets d'investissements indépendants
: la rentabilité de chacun d'entre eux n'est pas sensiblement
affectée par la réalisation ou la non réalisation des
autres projets.
- Les projets incompatibles, qui sont
mutuellement exclusifs. La réalisation de l'un rend la
réalisation des autres impensables, ou inutile. Par exemple, deux usines
entre lesquelles on hésite sont des investissements mutuellement
exclusifs, s'il est avéré que la société n'a besoin
que d'investir dans une seule usine.
- Les projets concurrents sont compatibles
mais visent les mêmes objectifs, les mêmes besoins. Il y a donc un
risque de gaspillage de ressources en cas de mauvaises coordinations.
- Les projets complémentaires : la
réalisation de l'un exige la réalisation simultanée de
l'autre (investissements de capacité concernant un produit et campagne
publicitaire pour le même produit), ce qui permet d'obtenir des effets de
synergie.
14
Section
II. LA RENTABILITE ET LE RISQUE
Dans cette section, il est question de voir quelques notions
sur la rentabilité et le risque.
II.1. LA RENTABILITE
L'étude de l'activité de l'entreprise par
l'intermédiaire de compte de résultat et des soldes
intermédiaires de gestion permet de mettre en évidence : la
performance d'une entreprise, la capacité d'autofinancement de
l'entreprise et la formation de la trésorerie25.
Cependant, la rentabilité est le point central de
l'évaluation, avant ou après financement. Mais l'erreur à
éviter est de ne pas dissocier les critères des choix (ou
d'acceptabilité) des projets de la décision. Cette
dernière est toujours d'ordre politique c'est-à-dire qu'elle
implique un système des valeurs, alors que les critères
relèvent d'un niveau d'étude qui reste du domaine purement
technique (financière). Cette approche des critères de choix
d'investissement sera développée dans le troisième
section.
II.1.1 Définition
La rentabilité, c'est le profit (ou la rente) revenant
à celui ou ceux qui ont apporté les capitaux26.
L'appréciation de la rentabilité est relative
aux critères financiers et économiques. Mais il faut aussi faire
appel, dans les décisions, à des critères qualitatifs, qui
regroupent souvent l'ensemble de tout ce qui n'a pu être quantifié
dans l'analyse de performance.
Selon CHRISTIAN et M. ZAMBOTTO27, mesurer la
rentabilité économique d'un projet consiste à comparer les
flux des recettes et des dépenses des opérations d'investissement
et d'exploitation.
II. 1.2. Rentabilité économique et
rentabilité financière28
La distinction entre la rentabilité économique
et la rentabilité financière renvoie à l'analyse des
conditions dans lesquelles les résultats sont obtenus.
25 P. RAMAGE, Analyse et diagnostic financier,
éd. D'Organisation, Paris, 2001, p.101
26 A. DAYAN, Op. Cit, p. 816
27 CHRISTIAN et M. ZAMBOTO, Gestion
financière, finance d'entreprise, 6è éd.
Dunod, Paris, 2004, p. 114
28 E. COHEN, Dictionnaire de gestion,
éd. La découverte, Paris, 1997, p.299
15
1. La rentabilité économique
met en cause le rapport entre une mesure du résultat et les
actifs de l'obtenir. Concrètement, on peut formuler plusieurs ratios
exprimant la rentabilité économique dans la mesure où des
définitions diverses peuvent être retenues pour exprimer le
numérateur et le dénominateur. Si les actifs représentent
l'outil de travail mis en oeuvre par l'entreprise, la comparaison
résultat sur actif mesure le rendement de ces outils.
Parmi les formules que l'on peut obtenir en combinant ces
différents termes, les analyses utilisent le plus souvent les «
ratios de rendement des actifs » c'est à dire les ROA
« return on Assets » ou « ratios de rentabilité
économique »
R1= Résultat de l'exercice/Actif total ; Ratios de
rentabilité des actifs R2= Résultat d'exploitation/Immobilisation
+ BFRE
R3= Excèdent brut d'exploitation/Immobilisation+ BFRE
Ces deux derniers mesurent les ratios de rentabilité
économique.
2. La rentabilité financière
met en jeux le rapport entre le résultat global de l'exercice
revenant aux propriétaires et le montant des capitaux propres qu'ils ont
investis dans l'entreprise.
R4= Résultat/Capitaux propres
R5= Capacité d'autofinancement/capitaux propres
La notion de rentabilité financière traduit une
vision plus spécialisée des performances, puisqu'elle aborde ces
dernières du point de vue des propriétaires. Ceux-ci ont
consentis une avance à l'entreprise sous forme d'un apport en capitaux
propres, ils souhaitent donc comparer à cet apport le résultat
net qui pourrait leur revenir après déduction de toutes les
charges et les impôts.
II.1.3. Considération de la rentabilité
dans les critères de choix
On confond souvent le contenu (la recherche d'une
rentabilité maximale) et le contenant de la rentabilité (calcul
et interprétation du résultat).
La rentabilité peut être un objectif poursuivi,
par exemple par les apporteurs de capitaux. Mais le calcul de la
rentabilité est surtout nécessaire pour contrôler la
cohérence du projet, pour s'assurer de sa viabilité.
16
Une rentabilité insuffisante (si elle est correctement
estimée) conduira à un échec du projet ou à un
surtravail non rémunéré, par exemple du
dirigeant29.
C'est l'importance de l'irréversibilité dans les
projets, qui oblige à la réflexion de rentabilité.
Traditionnellement, les critères de choix sont classés en
fonction d'un environnement type, selon qu'on est en avenir simple ou en avenir
complexe. Ces deux dernières notions, à savoir avenir simple et
avenir complexe seront appréhendées plus loin dans le
deuxième chapitre de cette étude.
En fin, un élément essentiel sera
étudié, le risque encouru par le projet et son intégration
aux différents critères de choix ou d'acceptabilité. Le
risque combiné à la rentabilité sera un
élément primordial entrant dans la décision.
Comme nous l'avons annoncé bien avant que ce chapitre
passera en revue les différents concepts clés de notre
étude, c'est pourquoi, après avoir dit un mot sur
l'investissement et la rentabilité, la section qui suit porte
essentiellement sur le risque.
II. LE RISQUE
II.2.1. De la notion de risque
« Gérer les risques, c'est prévoir -
à moindre coût - les ressources financières,
nécessaires et suffisantes en vue de leurs manifestations
éventuelles. C'est aussi les contrôler en les éliminant si
possible, en les atténuant en les transférant, optimisant de
cette manière l'utilisation qui est faite des ressources de
l'entreprise.»30
En effet, il existe plusieurs types de risques auxquels
l'entreprise est confrontée, entre autres, les risques industriels et
commerciaux, les risques financiers, les risques internationaux et d'inflation
etc.
III.2.2. L'effet du risque sur l'entreprise
Dans l'entreprise, la notion de risque est omniprésente
et se trouve à différents niveaux d'activités.
Définissons les différentes catégories de risques
liés à l'exploitation d'une entreprise.
29 R. HOUDAYER, Evaluation financière
des projets, ingénierie de projets et décision d'investissement,
3ème éd., Ecomica, Paris 2008, p. 14
30 A. CHEVALIER et G. HIST, Risk management,
éd, Moderne, Paris, 1982, p.9
17
III.2.2.1. Risque d'affaires (Business
risk)
Le risque d'affaires est en relation avec la
variabilité possible des profits avant intérêt et
impôt générés par les opérations normales de
l'entreprise. Ce type de risque est souvent relié à la
conjoncture économique, au marché ou à l'efficacité
de production de l'entreprise.
III.2.2.2. Risque financier (Financial
risk)
Le risque financier est le risque additionnel qui
découle de l'utilisation de modes de financement à charges fixes.
La présence de frais fixes de financement contribue à
déterminer la liquidité de l'entreprise et peut à la
limite rendre techniquement insolvable cette dernière.
III.2.2.3. Risque d'investissement (Investment
risk)
Ce risque est attribuable à la variabilité des
flux monétaires générés par les projets
d'investissements acceptés par l'entreprise. Dépendant de
l'ampleur des projets, ce genre de risque peut avoir un impact
considérable sur la valeur au marché de l'entreprise.
III.2.2.4. Risque de portefeuille (Portfolio
risk)
Le risque d'un portefeuille de projets correspond à la
variabilité des flux monétaires de l'ensemble de projets
d'investissement de l'entreprise.
III.2.3. Autres classifications des risques
Selon PERARDJ31, il existe plusieurs sortes de
risques, notamment :
a. Risque commercial : risque représenté
par la variation des bénéfices attendus avant impôts et les
frais financiers. Il dépend de la structure des coûts de
l'entreprise, des caractéristiques de la demande et de la situation de
l'entreprise sur son marché.
b. Risque d'entreprise : risque qui regroupe le risque
financier et le risque commercial. Il est représenté par la
variabilité du bénéfice par action.
c. Risque d'exploitation (Operating risk) : Risque
lié à l'incertitude des rendements d'exploitation. Il
dépend essentiellement de la ventilation des charges entre charges
variables et charges fixes.
31 PERARDJ, Dictionnaire de finance, Vuibert,
Paris, 1999, p.187
18
d. Risque d'inflation (Inflation risk) : Risque
qu'un accroissement du niveau général des prix réduise le
pouvoir d'achat des gains des investisseurs provenant d'un placement d'un
titre.
e. Risque d'un actif (asset risk) : Risque mesurant
le rendement, il se compose d'après les mobiles d'évaluation des
actifs financiers, du risque systématique et du risque
spécifique.
f. Risque de base (basis risk) : risque de variation
des cours des instruments de même maturité, mais liés
à des indices différents.
g. Risque de capital (risk of principal) : Risque de
perte sur une position de change non couverte du fait de l'évolution
défavorable de la devise. Il revêt plusieurs formes : Risques de
change et de sanctions de consolidation ou des Risques économiques. Pour
évaluer ces risques, on calcule la position de change de transaction de
consolidation et économique. Plusieurs techniques permettent de se
couvrir contre le risque de change.
h. Risque de contrepartie : Risque pour une banque
ou une entreprise qu'une contrepartie n'honore pas ses obligations envers
elle.
i. Risque de crédit (crédit risk) :
Risque qu'une perte se produise quand la contrepartie fait défaut, il
comprend le risque politique, le risque sectoriel et le risque de
contrepartie.
j. Risque de défaut (Default risk) : Risque
qu'un emprunteur ne puisse pas verser les intérêts de l'emprunt ou
rembourser le capital.
k. Risque de liquidité : Risque qui se
produit lorsqu'un marché ne peut pas absorber des achats ou des ventes
sans influence sur les cours. Impossibilité de régler ses dettes
à l'échéance.
l. Risque de livraison (delivery risk) : Risque qui
désigne la possibilité que l'acheteur ou le vendeur d'un
instrument financier ou des devises n'honore pas ses obligations à la
date d'échéance.
m. Risque du marché (market risk) : Risque
portant sur l'évolution des taux d'intérêts ou des cours.
Il est fonction de la volatilité des taux et des cours. Il
représente la possibilité des pertes liées aux variations
des facteurs de Risque du marché comme le taux d'intérêt,
les cours de change, les cours des actions et des produits de base. Il ne peut
pas être éliminé par la diversification. Il doit être
supporté par les investisseurs.
n. Risque de portefeuille : le Risque d'un
portefeuille est mesuré par l'écart type. Cet écart type
est fonction de la pondération et du risque (écart type) de
chacun des titres et de la corrélation
19
entre ces titres. La diversification réduit le risque ;
s'il y a une bonne diversification, le risque du portefeuille est
inférieur à la somme des risques de chacun des titres.
o. Risque de réinvestissement (reinvestment
risk) : Risque qu'un investisseur soit obligé de placer les revenus
provenant des placements ou de ses titres à un taux plus faible à
cause de la baisse du taux d'intérêt.
p. Risque financier : Risque de ne pas couvrir les
charges financières. Il est lié à la structure
financière de l'entreprise. Il s'accroît lorsque l'entreprise
augmente son endettement et, par conséquent, ses charges de
remboursement. L'entreprise augmente alors son risque d'insolvabilité du
bénéfice par action est plus grand.
q. Risque souverain (soverign risk, country risk) :
Risque de non payement des intérêts ou de non remboursement du
principal d'un emprunt par un Etat.
r. Risque spécifique : Risque propre à
un actif considéré. C'est un risque diversifiable
c'est-à-dire qu'il peut être éliminé avec une bonne
diversification du portefeuille.
s. Risque systémique (système risk) :
Risque que l'insolvabilité d'une banque importante entraîne
l'impossibilité pour d'autres banques d'honorer leurs engagements,
d'où effet de domino, entraînant d'autres défaillances.
III.2.4. Sélection des projets selon leur risque
de marché
Pour N. MORGUES32 selon la relation entre la
rentabilité et le risque mise en évidence par la théorie
financière, le taux de rentabilité d'un placement est une
fonction croissante linéaire du risque systématique qui
caractérise ce placement. Cette relation est fondamentale pour aborder
le choix des projets d'investissements dans l'entreprise.
Si le taux de rentabilité est une fonction du risque,
alors les projets d'investissement doivent être aussi
évalués en fonction de leur niveau de risque. Pour reprendre la
terminologie de la droite des actifs risque, les taux de rentabilité
minimum qui doit être exige pour un projet dépend de son
bêta, c'est-à-dire de son risque systématique.
Tout projet dont le taux de rentabilité
prévisionnel est situé sur ou au-dessus de la droite des actifs
risque est un projet acceptable. En revanche, tout projet qui présente a
priori un taux de
32 N.MOURGUE, Le choix des investissements dans
l'entreprise, Economica, Paris, 1994, p. 72
20
rentabilité prévisionnel en dessous de la
même droite doit être rejeté car il est insuffisamment
rentable
Si l'on considère deux projets i et j dans les conditions
suivantes;
- tous deux ont une même durée de vie
- tous deux ont un même montant du capital investi
- l'espérance du flux prévisionnel est
différente
- le risque systématique est différent ;
- le taux sans risque et le taux de rentabilité du
marché différent, le taux de rentabilité
requis sera plus élevé du cote du projet qui
présente le flux prévisionnel et une bêta
plus élève.
Si l'on détermine les VAN des projets en prenant pour
chacun d'eux leur taux de rentabilité requis par la marche, on fera :
Si la VAN est positive, le projet est souhaitable. En revanche si
elle est négative, il exige plus des ressources qu'il ne permet d'en
créer. Il doit être rejeté.
Section III : LA DECISION SUR D'INVESTISSEMENT
Qu'est-ce qu'une décision ? Pour rappel, une
décision est un acte par lequel un individu ou un groupe d'individus
cherchent à mettre fin à un problème posé.
La décision implique au moins un choix entre deux actions
alternatives concurrentes, entre au moins deux options.
Ainsi, la décision d'investissement est une
décision stratégie en ce sens qu'elle relève du sommet
stratégique de l'entreprise pour autant qu'elle engage par ailleurs le
futur de l'entreprise à long (ou moyen) terme.
21
La décision d'investissement comme toute autre
décision peut être prise dans un contexte non aléatoire
(décision en avenir certain) ou dans un contexte aléatoire
(décision en avenir incertain) ou enfin en univers hostile.
III.1 Choix d'investissement en avenir
certain
Le présent point analyse le choix d'investissement en
avenir certain. La plupart des notions et les formules présentées
ici sont puisées du manuel d'A. M. KEISER33 sur la gestion
financière.
L'investissement consiste pour une entreprise, à
engager des ressources financières et humaines en vue des
résultats à venir. Cette définition intègre la
notion de résultats futurs et donc, forcement la notion de risque.
Cette définition s'applique non seulement aux actifs
immobilises et aux besoins en fond de roulement d'exploitation BFRE, mais aussi
à tout flux engage susceptible de dégager les recettes
supplémentaires, ou de permettre d'économiser des coûts.
III.1.1 Importance de décision
d'investissement
Les décisions reliées à l'investissement
sont sans doute, pour l'entreprise les décisions les plus importantes
qu'ont à prendre les gestionnaires, l'impact de la décision
d'investir influence et détermine dans une large mesure la clause de
risque et de la rentabilité de l'entreprise.
Sur le plan opérationnel, on peut facilement expliquer
l'importance de la décision d'investissement par la mise des fonds
substantiels que nécessitent généralement les projets
d'investissement et par les problèmes sérieux de liquidité
qui peuvent surgir si les flux monétaires des projets sont
inférieurs à ceux anticipés.
III.1.2 Choix d'un taux d'actualisation
pertinent
Rappelons que la dimension temporelle constitue un
élément fort important dans l'évaluation d'un projet
d'investissement. Ainsi, pour déterminer si un investissement est
rentable, on doit le comparer avec les entrées de fonds qu'il
générera dans le futur. Pour ce faire, le choix d'un taux
d'actualisation approprié est essentiel.
En effet, c'est par le biais de l'actualisation que l'on va
transformer en dollars d'aujourd'hui les différents flux
monétaires du projet et les rendre comparables.
33 A M.KEISER, Gestion financière,
5ème éd., Eska, Paris, 1998, P.131
22
La valeur actuelle nette VAN permet d'évoquer les
problèmes souvent liés à la détermination :
- du montant de l'investissement ;
- des flux nets de trésorerie induits par le projet et
échelonnes dans le temps ;
- de la durée de vie du projet.
La valeur actuelle nette ou l'actualisation est la notion
réciproque de la capitalisation.
Présent
Future
Capitalisation[ ( ) ]
Actualisation[ ( ) ]
Avec :
X= capital initial
i=le taux d'intérêt
n=Période
III.1.3 Montant de l'investissement
L'ensemble des dépenses directes ou indirectes
nécessaires à la réalisation du projet doit être
évalue. Il comprend ;
- le prix d'acquisition des biens incorporels et financiers
- les frais accessoires [frais accessoires d'achat ; frais de
transport, de douane, de manutention, d'installation de formation du
personnel]
- l'accroissement des besoins en fonds de roulement
d'exploitation.
23
III.1.4 Flux nets d'exploitation ou cash-flow induits
par le projet
La notion de cash-flow est une notion de théorie. Le
cash-flow dégagé par un projet est égal à la
différence entre les recettes et les dépenses induites par le
projet d'investissement.
Le cash-flow et la capacité d'autofinancement sont deux
grandeurs différentes34.
1. Cash-flow = (flux de trésorerie entrant induit par
un investisseur) - (flux de trésorerie sortant induit par un
investissement)
2. capacité d'autofinancement [produit induit par un
investissement autre que calculé]-[charge produit par un investissement]
autres que charges calculées
III.1.5 Durée de vie
économique
Un projet a une durée de vie qui conditionnera
l'échéancier du cash-flow. L'évaluation de la durée
de vie du projet est délicate. Généralement, la
durée de vie économique d'un projet excède la durée
d'amortissement fiscal.
III.1.6 Plusieurs remarques doivent être faites
:
- Privilégier les projets a durée de vie longue
peut être dangereux, dans la mesure où les incertitudes sont
d'autant plus forte que le projet est long (conjoncture économique,
obsolescence technologique,...) ;
- Privilégier les projets à durée de vie
courte peut être aussi risqué, dans la mesure où ce type de
projet est moins porteur d'avenir ;
- L'estimation de la durée de vie économique
conditionne l'estimation de la valeur résiduelle de l'investissement
;
- Dans certains cas, il est envisagé de conserver
l'immobilisation enfin de projet.
Dans cette hypothèse, la valeur résiduelle des
immobilisations correspond à la valeur d'usages ou plus simplement,
à sa valeur nette comptable.
III.1.7 Techniques d'évaluation de
rentabilité de projet d'investissement Il existe ;
- Le critère de la valeur actuelle nette (VAN);
34 AM KEISER, Op. Cit, p. 133
35 AM KEISER, Op. Cit,
P.135
36 AM KEISER, Op.
Cit
24
- Le critère du taux interne de la rentabilité
(TIR);
- Le critère du délai de récupération
des capitaux investis (DRC) ; - Le critère d'indice de
profitabilité.
1. La valeur actuelle nette [VAN]
Selon AM KEISER, la formule suivante permet de calculer la
VAN35
?( )
Avec:
Io = investissement initial
CFt = Cash-flows dégagé par la période t
t = taux d'actualisation
n = la durée de vie du projet
- Critère de rejet
Sera rejeté tout projet dont le VAN au taux
d'actualisation requis est négative.
- Critère de sélection
Entre plusieurs projets, sera retenu celui offrant la VAN, au
taux d'actualisation requis, la plus élevée.
2. Le taux interne de rentabilité
(TIR)
Le taux interne de rentabilité est le taux d'actualisation
pour lequel la valeur actuelle natte est nulle, autrement dit, c'est le taux
qui rend égaux le montant de l'investissement et le cash-flow induit par
ce même investissement36.
? ( )
25
- Critère de rejet
Sera rejeté tout projet dont le TRI est
inférieur au taux d'actualisation planché requis par
l'investissement.
- Critère de sélection
Entre deux projets, sera retenu celui dont le TRI est plus
élevé, à condition qu'il excède le taux de
rendement requis.
3. Le délai de récupération des
capitaux investis (DRCI)
Le délai de récupération des capitaux
investis, aussi nommé, play-back, corresponds au délai au bout
duquel les flux nets de trésoreries générés par
l'investissement initial rembourse les flux nets de trésorerie.
- Critère du rejet
Sera rejeté tout projet dont le I est supérieur
à la norme fixée par l'entreprise. - Critère de
sélection
Entre deux projets, sera retenu celui dont le DRCI est plus
court.
L'utilisation du DRCI en tant que critère de
sélection n'est valable que pour des projets à durée de
vie identique. Cette remarque n'affecte pas l'opportunité du DRCI comme
critère de rejet. Elle en limite sa portée en tant critère
de sélection.
Le DRCI pourra être calculé ;
- en tenant compte du temps donc en retenant le flux
actualisé au taux d'actualisation requis ; et
- sans tenir compte du temps, donc sans actualisation.
26
4. L'indice de profitabilité
Il mesure le profit induit par un franc de capital
investis37:
- Critère du rejet
Sera rejeté tout projet dont l'indice de
profitabilité est inférieur à 1.
- Critère de sélection
Entre deux projets, sera retenu celui dont l'indice de
profitabilité est le plus élevé.
III.2. Choix des investissements en situation
d'incertitude
L'investisseur cherche à maximiser son résultat
et son patrimoine dans un contexte risque. Il s'agit donc de se donner les
moyens d'évaluer cette prime de risque.
L'objet de cette section repose sur :
- La présentation de la relation de rentabilité -
risque ;
- La prise en compte du risque grâce à un
modèle particulier, le modèle d'équilibre des actifs
financiers (MEDAF) ;
- Les modalités de la prise de décision dans un
contexte indéterminé.
III.2.1. La relation rentabilité en
risque
Rentabilité et risque sont deux éléments
qui implique l'observation de l'évaluation des cours des titres (sur une
période déterminée, pour un produit donné)
permettant de conclure que :
- Plus la dispersion du cours des titres est grande et donc
plus le risque est fort, plus la rentabilité est élevée
;
- Plus la dispersion du cours des titres est faible, et donc,
plus le risque est faible la rentabilité est basse.
37 P. VERNIMMEN, Finance d'entreprise,
3ème éd. Dalloz, 1998, p.323
27
Ces conclusions relèvent de l'observation des faits
historiques. Les observations ne donnent pas de mesure du risque pour autant.
Il apparaît nécessaire, afin de rationaliser le choix
d'investissement, de mesurer le risque attaché à un ou plusieurs
éléments d'actif financier.
III.2.2. La mesure du risque pour un
investissement
· Approche probabiliste
1. Espérance mathématique
En avenir aléatoire, les flux de trésorerie sont
des variables aléatoires pouvant être définies par des
probabilités de réalisation.
La VAN est une variable calculée selon la
formule suivante38
VAN = -Io + CF (1+t)-i
Avec :
Io = Investissement initial
CF = Cash-flow
- Critère du rejet
Sera rejeté tout projet dont l'espérance
mathématique de la VAN est négative.
- Critère de sélection
Entre deux projets, sera retenu celui dont l'espérance
mathématique de la VAN est plus
élevée.
2. Ecart type
Le critère de l'espérance mathématique ne
tient pas compte de la dispersion des valeurs actuelles nettes, et donc du
risque attaché à la dispersion des valeurs actuelles nettes, et
donc du risque attaché à la distribution des probabilités.
Plus la distribution est dispersée, plus le risque est grand.
38 AM KEISER, Op. Cit, p.154
28
Le calcul de la variance ou de l'écart type, indicateur
de valeur centrale, permettra de mesurer le risque de la distribution.
- Critère du rejet
Sera rejeté tout projet dont l'espérance
mathématique est supérieure à la norme fixée. -
Critère de sélection
Entre deux projets, sera retenu celui dont l'espérance
mathématique est plus faible et le risque le moins
élevé.
Le critère écart type sur espérance
mathématique permet de mesurer le risque absolu, plus ce rapport est
faible, moins est élevé.
III.2.3. Limite de la méthode
Cette méthode n'est applicable que lorsque les
modifications des probabilités du cash-flow suivent la loi normale.
III.2.4. Autres technique décisionnelle :
arbre de décision
La décision d'investir peut apparaître comme une
série de décision séquentielle, liées entre elles
et échelonnées dans le temps. Une décision dépend
des décisions antérieures et conditionne les décisions
futures. Par ailleurs, la décision est fonction d'une série
d'événements.
Un arbre de décision permet une représentation
visuelle de cette série de choix successifs. En revanche, elle offre
l'inconvénient de la lourdeur dès que de multiples choix sont
proposés.
III.2.5. Le marque du risque pour un portefeuille de
titre 1. Le risque pour une action
Mesure du risque
Le souscripteur d'une action court un risque lié
à l'incertitude qui pèse sur l'évolution du cours de
l'action et sur les dividendes distribués. Le risque peut valablement
être mesuré par la dispersion des rentabilités,
c'est-à-dire par l'écart type ou la variance.
Le risque d'une action peut être analysé en :
29
- Un risque systématique ou risque de
marché : ce risque est lié à la conjoncture
d'ensemble. Plus ou moins systématiquement, le cours d'une action suit
l'évolution du marché. Ce risque n'est pas éliminable, car
il est fonction des paramètres non maîtrisables par l'investisseur
(conjoncture d'ensemble) ;
- Un risque spécifique : ce risque est
lié à l'entreprise elle-même. Il est fonction de la
qualité des produits, des marchés, des hommes, de la gestion ou
encore de l'image de l'entreprise. Ce risque peut être partiellement
maîtrisé, grâce à une diversification des actions
composant le portefeuille de l'investisseur.
2. Le modèle de marché
La composition du risque peut être mise en
évidence par la régression linéaire des taux de
rentabilité d'une action sur le taux de rentabilité du
marché indice (boursier, par exemple).
Rentabilité du titre RT var
Rentabilité du marché RM
â
L'équation de la droite d'ajustement peut alors
s'écrire RT=â+RM+.
Avec â représentant la pente de la droite ;
á représentent l'ordonné à
l'origine
Pour trouver les valeurs observées de RT on
démontre que le RT= â+RM+á+£ avec
£= variable aléatoire spécifique au titre
T.
Spécifiquement du coefficient â
Ce coefficient permet de mesurer la sensibilité du
titre T par rapport au marché. Si â est supérieur à
1, le titre est volatile. Il est plus risqué que le marché.
L'investisseur exigera de T une rentabilité supérieure à
celle du marché.
39G. ABRAHAM-FROIS, Eléments de
dynamique économique, Dalloz, Paris, 1977, online sur
www.google.fr ce 18 mars 2015
à 16h30s
30
Si â est inférieur à 1 : le titre est
moins ou peu volatile : il est moins risqué que le risque du
marché : l'investisseur pourra accepter de T une rentabilité
inférieure à celle du marché.
Ce risque peut être partiellement maîtrisé
grâce à une diversification des actions composant le portefeuille
de l'investisseur.
Principe moderne en Finance : le risque d'un portefeuille bien
diversifié dépend du risque systématique de chacun de
titre contenu dans ce portefeuille.
Section IV : ANALYSE ET FONDEMENT D'INVESTISSEMENT
DES ENTREPRISES
Il sera question ici d'analyser et d'approfondir quelle que
théories sur l'investissement des entreprises.
IV.1 : ANALYSE D'INVESTISSEMENT DES
ENTREPRISES
Le rôle moteur de l'investissement dans le processus
d'accumulation a constamment été souligné par l'analyse
économique et plus spécialement par KEYNES et les
néoclassiques. Aujourd'hui, ce rôle fait l'objet de nombreux
développements et controverses quant à son rythme, à
l'opportunité de certaines de ses formes ou quant à son
opportunité tout simplement.
Si les apports théoriques contemporains sur le
sujet39 permettent de prolonger ou d'élargir le champ des
investigations au cadre spécifique des micro-comportements, ils
présentent surtout, par rapport à l'analyse sur les PME
Congolaises un intérêt particulier. L'aspect majeur de cet
intérêt est la démarche que ces différentes analyses
suscitent et que l'on peut situer ici à trois niveaux :
- au niveau de la nature de l'investissement ;
- au niveau des facteurs déterminants de l'investissement
;
- au niveau du comportement actif ou passif des entrepreneurs
dans la régulation de l'activité.
La prise en compte de ces préoccupations nous semble de
nature à contribuer à l'analyse de la spécificité
de l'investissement dans les PME Congolaises. Elle devra nous permettre
notamment d'en dégager les caractéristiques par rapport à
l'analyse théorique, puis d'en déterminer l'impact sur le
processus de développement de ces unités de production.
31
En fait, les PME Congolaise possèdent un certain nombre
de particularités qui peuvent expliquer que l'on s'interroge sur les
possibilités réelles de développement de l'investissement
dans l'économie Congolaise par le biais de ces entreprises.
D'une manière générale, les PME peuvent
être définies comme des unités à l'échelle
humaine ou familiale souvent dirigées par un seul homme
propriétaire du capital qui assume ou cherche à assumer toutes
les fonctions essentielles de l'entreprise. Cette définition, si elle
est générale et peut s'appliquer à l'ensemble des PME,
elle nous permet notamment de souligner deux caractéristiques majeures
inhérentes à la manière dont naissent et fonctionnent les
PME Congolaise. La première est relative à la
propriété du capital et au mode de financement de
l'activité, la deuxième, à l'organisation et à la
structure de l'entreprise qui en découle. Cette caractérisation
permet en effet de comprendre et de poser les principaux problèmes
relevés à l'observation des PME Congolaise, à savoir :
- la faiblesse de leurs ressources propres et l'importance des
coûts financiers que les PME doivent supporter du fait du recours
à des ressources d'emprunt dont les crédits bancaires ;
- l'importance des coûts technologiques et des
consommations intermédiaires inhérents aux choix sectoriels et
à une mauvaise maîtrise d'une technologie empruntée et
appliquée à l'outil de production ;
- une organisation sommaire de l'activité et de sa
gestion qui aggrave, nous semble-t-il, l'ensemble des coûts et des
charges récurrentes de l'entreprise et dont le caractère
évolutif témoigne des limites de l'effet de levier
financier de l'endettement.
Les appréhensions par rapport à ces
problèmes des PME Congolaise se justifient pour au moins deux raisons :
celle liée caractère structurel des difficultés des PME et
celle attachée à la complexité de l'investissement et que
ces problèmes laissent entrevoir.
Certaines des questions qu'il convient alors de se poser se
rapportent aux conditions de création d'un investissement efficient dans
ces PME puis à la capacité de ces entreprises à
intégrer suffisamment ces contraintes dans leur décision
d'investir.
En effet ce qui caractérise l'investissement c'est le
temps long et les étapes successives nécessaires pour
créer une richesse. Cette variable s'apprécie alors sur un double
plan économique et financier :
- sur le plan économique il consiste en la
création d'un capital physique qui contribue à l'activité
de production sur plusieurs cycles successifs;
- sur le plan financier, il se rapporte à
l'immobilisation de capitaux dans une perspective de profits.
32
Cette double nature de l'investissement met en lumière,
à notre avis, deux aspects fondamentaux :
- d'abord l'investissement est un arbitrage entre le
présent et le futur lequel conduit à engager une dépense
immédiate puis à en attendre les effets dans un futur plus ou
moins lointain;
- ensuite, l'investissement est un pari. Ainsi, que l'on
raisonne dans un avenir certain ou dans un univers incertain, l'entrepreneur
qui décide d'investir prend un risque.
Il peut s'agir aussi bien d'un risque économique que
d'un risque financier. Le risque économique tient à la
variabilité possible des résultats due à des modifications
pouvant intervenir dans la concurrence, la technologie, la conjoncture... Quant
au risque financier, il se rapporte au recours à des capitaux d'emprunt
pour boucler le financement du projet ou de l'activité de
l'entreprise.
Selon BERTRAND SAVOYE, l'analyse40 des micro
entreprises dans les pays en développement (PED) a été
menée, ces deux derniers décennies, au sein du cadre plus large
des recherches sur le secteur informel. Pour la majorité des auteurs, le
secteur informel se définit comme le complément du secteur
productif moderne et ressemble donc pêle-mêle des unités de
production très variées, depuis les petits établissements
artisanaux jusqu'aux couturiers à domicile ou aux vendeurs à la
sauvette. De ce fait, les contours du monde des micro entreprises et leurs
caractéristiques sont demeurés confus.
Le portrait des micro entreprises des pays en
développements dressé dans ces études nuance, voire
même contredit, certaines idées récurrentes drainées
par la littérature sur l'informel, telles que le caractère
supposé instable et précaire de respect des règlements
administratifs.
Ces constats permettent à notre sens de relativiser les
spécificités irréductibles prêtées à
ces unités, et de mettre au contraire en évidence d'importantes
similitudes avec les micro entreprises des pays industrialisés (PI).
Pour ce faire, nous approchons les travaux menés sur les micro
entreprises des pays en développement, qu'elles soient formelles ou
informelles, des travaux menés sur les micro entreprises des pays
industrialisés.
La description de cette composante « micro
entreprises41» porte respectivement sur leurs profils,
rentabilité et pérennité, besoins financiers ainsi que les
obstacles à leur développement. D'après B. KAMBALE
MBAKUL'IRAH, conformément à la déclaration de l'ancien
secrétaire général des Nations-Unie, Kofi Annan, comme
partout ailleurs, le secteur informel a joué un rôle
40S. Bertrand, Agrégé de sciences
sociales, INSEE, Revue Tiers Monde, t. XXXVII, n°148,
octobre-décembre 1996, p.p. 953-967.
41 B. KAMBALE, Exclusion financière des
pauvres en Afrique; cas de la RDC, éd. Universitaires
européennes, 2015, p.p. 53-59
33
d'arrière garde qui permet à la majorité
de la population congolaise (plus de 80%) de vivre et de survivre
(Nations-Unis, 2006). L'auteur développe son idée en disant que
les activités informelles ont une rentabilité
élevée. Mais le capital et le fonds de roulement dont disposent
ces micro entrepreneurs sont de faible valeur à tel point que la petite
marge générée suffit tout juste pour procurer un maigre
repas tous les deux jours à la famille et pour entretenir
l'activité. Les obstacles42 les plus majeurs sont :
- La multiplication des taxes administratives ;
- Les charges familiales élevées ;
- Les difficultés financières ;
- La dépréciation de la monnaie ;
- Le coût de transport élevé ;
- Les frais de douane élevés ;
- Le personnel démotivé ;
- Le manque d'équipement ; et enfin
- Les difficultés d'acheter et de vendre à
l'étranger.
IV.2 : LES FONDEMENTS THEORIQUES D'INVESTISSEMENT DES
MICRO
ENTREPRISES
L'investissement, qu'il soit privé ou public, joue un
rôle décisif dans le développement de nos
sociétés. Il se révèle indispensable à
l'activité économique, en permettant de maintenir ou
d'accroître la quantité de capital mobilisable et en étant
un facteur d'accroissement de la productivité. Il peut jouer un
rôle social en permettant le développement de l'emploi à
condition qu'il ne soit pas tourné vers la rentabilité
financière immédiate. Il doit jouer un rôle clef dans la
transition vers un nouveau modèle de développement soutenable
dans le temps et respectueux des impératifs écologiques.
L'investissement n'est donc pas une fin en soi, n'a pas pour seule vocation le
développement des capacités productives mais vise d'abord et
avant tout à accentuer le bien-être présent et futur, tout
en préservant les ressources naturelles43.
« Le développement de la société
française, dans un environnement marqué par l'intégration
européenne et la mondialisation, repose en grande partie sur
l'efficacité de son secteur privé et le bon fonctionnement du
marché. Mais cela n'exclut pas le développement des secteurs
d'économie sociale ou solidaire qui sont plutôt moins
développés dans notre pays que dans d'autres. Et cela va
42 B. KAMBALE MBAKUL'IRAH, Les obstacles au
développement des micro entreprises dans la ville de Goma/RDC :
résultats d'enquête, article tiré dans le revue
interdisciplinaire des facultés et Instituts de l'ULPGL, L'analyse
topique, N° 03, mai 2006, p. 4
43 Report of the Joint uneCe/oeCD/eurostat Working
group on statistics for sustainable development : Measuring sustainable
development (2008). Consulté sur
www.google.fr ce 18 mars 2015
à 16h00
34
également de pair avec des interventions et des
régulations publiques, à différents niveaux
»44. En particulier, l'état, dans un monde mouvant
où de nouvelles priorités se font jour, notamment au regard des
exigences du développement durable, se doit de jouer un rôle
proactif, soit comme investisseur direct (cf. le grand emprunt), soit comme
« incitateur régulateur », auprès des
collectivités territoriales ou d'autres agents économiques. Il
dispose d'un rôle cardinal dans la réalisation et l'orientation de
l'investissement.
Ainsi, par leur rôle régulateur, les politiques
publiques de l'Etat et des collectivités territoriales, dans le domaine
de l'urbanisme, encadrent les investissements et les modes de consommation des
ménages et des entreprises pour des décennies, sur un plan
général. Cette remarque vaut d'ailleurs également
pleinement pour l'échelon européen, faute de quoi l'Europe
restera une zone économique à forte
hétérogénéité. Le fonds de cohésion,
le fonds européen de développement régional (FEDER), le
fonds social européen (FSE)... n'ont pas d'autre justification. Le seul
débat porte sur le caractère adapté et/ou suffisant des
politiques mises en oeuvre.
À tous les niveaux, la maîtrise de la
dépense publique et la soutenabilité de la croissance exigent des
investissements publics soigneusement choisis. Dans un contexte de crise et de
réduction nécessaire de la dette, il importe néanmoins de
maîtriser la dépense publique tout en préservant les
dépenses d'avenir, voire en les augmentant, à la fois pour
répondre aux attentes de nos concitoyens et pour renforcer le rôle
contra-cyclique des politiques publiques. De fait, « bien orienté,
l'investissement public (particulièrement les dépenses pour le
développement des capacités humaines et des infrastructures)
permet d'élever l'efficacité des investissements privés et
constitue un facteur déterminant de l'attractivité du territoire
»45. L'investissement public doit également contribuer
à permettre la transition vers un modèle économique
durable et plus efficace en matière d'économie d'énergie
et/ou d'émission de Co2.
Par ailleurs, l'histoire économique tend à
montrer que des politiques judicieuses d'investissement initiées par les
pouvoirs publics peuvent avoir à la fois un impact direct et indirect
sur la croissance économique.
L'impact de l'investissement public sur la richesse d'un pays
peut être analysé sous deux angles : d'une part, sur le plan
conjoncturel, d'autre part, sur le plan structurel.
Dans un premier cas, on considère que les
investissements publics ont un impact « direct » sur
l'économie. En période de faible niveau d'activité, les
pouvoirs publics peuvent accroître leur niveau d'investissement afin de
soutenir l'économie à court terme. Cet impact est plutôt
temporaire,
44 P. DUHARCOURT, Croissance potentielle et
développement, C.e.s., 2007, p.p. 223-224.
45 N. MANSOURI-GUILANI, Dynamiser l'investissement
productif en France, C.e.s., 2008, p.16.
35
concentré géographiquement et
économiquement. Il est d'autant plus fort qu'il génère une
activité « nationale », à faible teneur en
importations. Dans une lecture « keynésienne », il en est
attendu un effet d'entraînement rapide sur le reste de
l'économie.
Le deuxième niveau d'analyse renvoie plutôt
à la théorie de la croissance endogène. Les
économistes de ce courant de pensée légitiment
l'intervention de l'état dans l'économie dans le cadre d'actions
structurantes : l'objectif est de doter l'économie de fondamentaux
solides permettant d'assurer un régime durable de croissance soutenue.
L'impact de l'investissement public s'analyse ici dans le long terme et se juge
sur sa capacité à se diffuser à l'ensemble de
l'économie et à lui donner les moyens de perdurer.
L'investissement public, dans un contexte de fortes
dépenses publiques et de mondialisation, se justifie pleinement au plan
théorique dès lors qu'il génère des
externalités positives permettant, notamment, des économies
internes chez les acteurs économiques ou s'il permet de préparer
l'avenir avec des projets que le secteur privé est dans
l'incapacité d'entreprendre, faute de retour financier suffisant. Le
thème de la croissance endogène identifie de fait quatre facteurs
principaux de croissance : les rendements d'échelle, la
recherche-innovation, la connaissance (le capital humain) et l'intervention
judicieuse de l'état.
Mais, au-delà de ses effets économiques, il nous
faut rappeler que l'investissement sert un projet de société et
sa projection dans l'avenir : « Les types d'investissement public les plus
importants sont ceux en faveur de l'éducation, de la recherche, des
infrastructures et d'un certain type d'installations de production
d'énergie. En se concentrant sur ces secteurs, la productivité
globale du pays peut se renforcer à long terme. Dès lors qu'il
existe des externalités, que l'on peut les mesurer, il y a une
justification théorique à l'investissement
public46».
Dans la comptabilité nationale, l'investissement est
défini comme la formation brute de capital fixe (FBCF), autrement dit la
valeur des biens durables acquis par les unités de production pour
être utilisés pendant au moins un an dans leur processus de
production. À ce titre, elle inclut aussi les gros travaux
d'entretien.
Toutefois, la FBCF ne tient pas compte de toutes les
dépenses qui, d'un point de vue économique et non plus comptable,
peuvent être considérées comme de l'investissement. C'est
le cas de certaines dépenses de services qui permettent
d'accroître la capacité de production de l'entreprise. Il en est
ainsi des dépenses commerciales, de formation, de R&D, que l'on
range souvent sous l'appellation « d'investissements immatériels
». Ceux-ci, quoique de plus en plus mobilisés par les acteurs
économiques, relèvent des consommations intermédiaires
dans la
46 N. MANSOURI-GUILANI, Op. Cit.
36
comptabilité nationale (à l'exception notable de
l'acquisition de logiciels qui contribuent bien à la FBCF). De
même, la comptabilité nationale n'inscrit pas dans la FBCF les
« investissements financiers » (nationaux ou étrangers), qui
constituent en fait des placements, ni les achats de terrains.
La définition de l'investissement par la FBCF
s'avère donc plutôt restrictive. Si elle souligne le rôle de
l'investissement dans les capacités de production physiques d'une
économie, elle apparaît à tous les égards trop
limitée par rapport à cet objectif même.
Pour corriger cet état de fait, il est
nécessaire de tenter de contourner les limites de la définition
et de raisonner sur le concept d'investissement en dépassant celui de
FBCF et en intégrant tout ce qui relève notamment de la R&D
ou de la formation. De fait, certaines dépenses en matière de
protection sociale, d'environnement, d'éducation, de santé
apportent autant de richesses que d'autres pour développer le tissu
économique d'un pays.
S'agissant de la seule R&D des administrations publiques
(APU), la France, qui était déjà l'un des pays de la zone
euro qui investissait le plus en ce domaine au milieu des années 1990,
n'a pas sacrifié ce poste de dépenses au cours des quinze
dernières années en maintenant constant son effort (aux environs
de 0,8 % du PIB l'an).
En somme, nous avons compris dans ce chapitre que l'entreprise
est une unité économique autonome de production des biens et
services marchands sous la combinaison des facteurs de production. Pour cela,
une micro entreprise est une unité à l'échelle
sociétale ou individuelle souvent dirigées par un seul homme
propriétaire du capital qui assume toutes les fonctions essentielles de
l'entreprise après avoir investi dans les ressources matérielles
pour la production des biens et services ce qui nous pousse de parler sur les
notions d'investissement en RDC dans le chapitre suivant. Dans ce chapitre, il
sera question de traiter sur le bilan des investissements en RDC ;
décision sur l'investissement; la situation géographique
particulière en RDC et en fin la présentation du milieu
d'étude.
37
Chapitre 2ème : L'INVESTISSEMENT EN RD CONGO
Depuis plusieurs années, nombre de travaux convergent
pour souligner l'importance des Petites et Moyennes Entreprises (PME) dans le
tissu économique des pays aussi bien développés qu'en
développement. Considérées comme des composantes
primordiales de l'économie de marché, les PME ont en effet
joué un rôle important autant dans l'innovation, la
création d'emploi et la croissance économique des pays
industrialisés au cours du XXème
siècle47.
Dans les pays en développement, et principalement en
Afrique Subsaharienne (ASS), les PME constituent la quasi-totalité de la
population des entreprises, soit environ 99% au Cameroun (INS, 2009), plus de
90% en RDC et 80% au Congo Brazzaville. Malgré ce poids, la contribution
des PME au PIB est estimée à moins de 20% dans la plupart des
pays africains, alors qu'elle peut atteindre jusqu'à 60% dans les pays
à haut revenu48. De plus, les PME qui opèrent dans les
pays de l'ASS emploient en moyenne moins de 30% de la main-d'oeuvre dans le
secteur manufacturier alors que cette proportion est de 74,4% dans les pays
asiatiques, de 62,1 % dans les pays de l'Amérique Latine et
Caraïbes et de 73,1 % dans les pays de l'OCDE (Ondel'ansek,
2010)49.
Au-delà de ce contraste, il convient de souligner que
les PME présentent un énorme potentiel en matière de
création d'emplois, de stimulation de l'esprit d'entreprise et de
création d'un tissu industriel capable de s'adapter aux besoins des
grandes entreprises de leurs pays. Aussi admet-on qu'elles pourraient
contribuer davantage à la croissance économique des pays de l'ASS
si elles parvenaient à trouver de meilleures conditions de leur
développement. Nombre de travaux affirment à ce sujet que
les difficultés d'accès aux financements sont le premier obstacle
au développement des PME en Afrique Subsaharienne, assez loin devant les
problèmes de corruption, de déficience des infrastructures ou de
fiscalité abusive (Aryeetey, 1998 ; FMI, 2004 ; Banque Mondiale, 2006).
En fait, pour leur bon fonctionnement, les PME ont besoin de ressources
financières nécessaires à leur cycle d'exploitation et
à leurs investissements. Or, il apparait que 80 à 90 % d'entre
elles connaissent des difficultés d'accès au marché des
financements en ASS (Lefilleur, 2009).
A ces problèmes s'ajoutent ceux liés à
l'innovation que l'on peut définir, de manière
générale, comme le développement de nouvelles valeurs
grâce à des solutions qui répondent à des nouvelles
exigences, des nouveaux ou d'anciens besoins d'un marché ou d'une
société. D'après le Manuel d'Oslo de l'OCDE50,
« Une innovation est l'implémentation d'un bien ou service ou
d'un procédé de production nouveau ou sensiblement
amélioré, d'une nouvelle méthode de
47 L. N. SAFOULANITOU et Ali., PME et
Innovation : une analyse comparative entre le Cameroun, le Congo et la RDC,
Rapport de Recherche du FR-CIEA N° 67/13, Dakar, Novembre 2013,
p.6.
48 T. ADMASSU, « Quelles perspectives de
financement pour les PME en Afrique ? », 2009, La revue de
PROPARCO.
49 Cité par L. N. SAFOULANITOU et Ali. Idem.
50 OCDE, Oslo Manual, Guidelines for collecting et
Interpreting Innovation Date, Paris, OCDE and Eurostat.
38
commercialisation ou d'une nouvelle méthode
organisationnelle dans les pratiques d'une entreprise, l'organisation du lieu
de travail ou les relations extérieures. » Il distingue quatre
catégories d'innovation : premièrement, l'innovation de produits
qui concerne la conception d'un bien matériel, équipement,
instrumentation, fournitures, produits ou d'un service, qui est nouveau ou
amélioré sur le plan technologique. Deuxièmement,
l'innovation de procédé qui a trait aux processus de production
ou de distribution du bien ou du service. Troisièmement, l'innovation
organisationnelle qui désigne les changements organisationnels dans la
production de biens ou de services, de même que les comportements
innovants. Quatrièmement, l'innovation de marché qui concerne la
percée sur de nouveaux marchés ainsi que les modifications des
relations que l'entreprise entretient avec son environnement (fournisseurs,
concurrents, etc.). Quelle que soit sa forme, les économistes
s'accordent généralement sur l'idée que l'innovation est
l'un des moyens pour être plus efficient et acquérir un avantage
compétitif en répondant aux besoins du marché et à
la stratégie d'entreprise.
Alors que nombre de travaux à travers le monde
affirment que l'innovation est une importante source de croissance des PME, il
y n'a pas assez de publications sur les pratiques d'innovation au sein des PME
et leurs déterminants en Afrique Subsaharienne.
Section I : SITUATION GEOGRAPHIQUE PARTICULIERE DE LA
RDC
La République Démocratique du Congo est un vaste
territoire étatique situé au coeur de l'Afrique. Avec une
superficie de 2.345.410 km2 s'étendant de 5°30' de
latitude Nord à 13°50' de latitude Sud et de 12°15' à
31°15' de longitude, elle est comptée parmi les géants de
l'Afrique. En cela, on la qualifie parfois, pour rendre réellement
compte de l'immensité de son territoire, « d'un sous-continent
» ou encore «d'un continent dans un continent ».
Après le récent éclatement du Soudan en
deux pays, la République Démocratique du Congo se présente
désormais comme le 2ème plus grand pays africain au
point de vue de la superficie territoriale, juste après
l'Algérie. Une petite comparaison pour mieux se rendre compte du
gigantisme du territoire congolais : la superficie de la République
Démocratique du Congo représente quatre fois celle de la France,
quatre-vingt fois celle de la Belgique et un quart de celle de toute l'Union
Européenne.
Si elle était en Amérique Latine, elle
occuperait la troisième place après le Brésil et
l'Argentine. Elle viendrait en même position si elle était
située en Asie, derrière la Chine et l'Inde (la Russie mise
à part).
39
Du fait de l'immensité de ce territoire national, Il
faut au moins deux heures, de vol d'avion pour traverser du Nord au Sud ou de
l'Est à l'Ouest la République Démocratique du Congo,
classée en 12ème position au monde au point de vue de
la taille superficiaire. Le pays est traversé par deux fuseaux horaires,
avec ainsi un décalage d'une heure entre la partie Est et la partie
Ouest. La Capitale Kinshasa, située au bord du majestueux Fleuve Congo,
se retrouve dans le même fuseau horaire que Bruxelles et Paris. La
République Démocratique du Congo partage 9.165 Km de
Frontière commune avec 9 pays voisins, ce qui constitue un atout
considérable sur plusieurs plans, dont celui des investissements. Elle
est en effet bordée :
- Au Nord, par la République Centrafricaine et le Soudan ;
- Au Sud, par la Zambie et l'Angola ;
- A l'Est, par l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie ;
- A l'Ouest, par la République du Congo.
Le pays dispose d'une étroite ouverture maritime : le
littoral atlantique, une bande côtière ne dépassant pas 50
km d'où s'étire l'embouchure du Fleuve Congo.
I.1 : Position stratégique de la R.D.C.
La R.D.C est un vaste pays situé au centre de
l'Afrique, au carrefour des territoires, des peuples et des cultures, du Nord
au Sud et de l'Est à l'Ouest du continent noir. De par sa situation
géographique, le pays présente en perspective un important
marché économique avec 60 millions de consommateurs potentiels,
une plaque tournante des échanges au coeur de l'Afrique et une voie de
transit incontournable pour le développement intégré et
intégral du continent.
En effet, à travers ses nombreux atouts (relief
diversifié, climat varié, faune et flore luxuriantes, ressources
minérales et énergétiques incommensurables et
impressionnantes), la R.D.C constitue un point d'approvisionnement pour de
nombreux pays, un potentiel polyvalent susceptible d'assurer la mise en valeur
de toute l'Afrique. Aussi, se vérifie l'assertion suivante que
"lorsque le Congo est malade, c'est toute l'Afrique qui
souffre51". D'ailleurs, Frantz Fanon, autrefois, a eu les mots
justes lorsqu'il a comparé "l'Afrique à un revolver dont la
gâchette est située en R.D.C.". Et Cheick Anta Diop, pour sa
part, dans "Nations nègres et civilisations" a mis en exergue
l'importance que pourrait exercer la R.D.C dans le développement
industriel de l'Afrique toute entière. Enfin, le trafic aérien
intense permet de développer les relations commerciales internationales
et de relier les différents marchés d'Afrique, d'Europe,
d'Amérique et d'Asie.
51 RDC.,
Investir en RDC. : voici la procédure.
40
I.2 : Libéralisme économique
C'est en 1983 que les premières mesures de
libéralisation de l'économie congolaise ont été
prises en vue d'assainir par une gestion rigoureuse les finances publiques
nationales et de supprimer toutes les entraves susceptibles de perturber le bon
fonctionnement de l'économie. Cette option libérale a
été confirmée et renforcée le 26 mai 2001
après une période de flottement et d'incertitude due au
changement de régime politique depuis le 27 mai 1997.
Actuellement, la R.D.C a opté pour une économie
libérale tempérée du type "Economie Sociale du
Marché" en vue de favoriser le développement économique
rapide du pays tout en mettant l'accent sur la dimension sociale dans les
différentes réformes entreprises. Ainsi, la croissance
économique et le développement reposent sur la tripartite
suivante :
- L'Etat a le rôle d'assainir le cadre et
l'environnement des investissements en vue de les rendre incitatifs ;
- Le secteur privé a la mission de créer les
richesses nationales et l'emploi ;
- La société civile est appelée à
promouvoir l'homme dans toute sa dimension.
Des réformes importantes ont été ainsi
engagées dans plusieurs secteurs de l'activité économique
(le change, le fonctionnement des institutions bancaires, les mines, les
investissements, la fiscalité, etc...) dans le but de consolider
l'ouverture économique, de stimuler la production et de favoriser la
diversification des investissements.
I.3 : Reprise de l'activité
économique
Grâce aux mesures de libéralisation du 26 mai
2001, aux programmes économiques du Gouvernement (Programme
Intérimaire Renforcé "PIR", Programme Multisectoriel de
Reconstruction et de Réhabilitation "PMURR" et au Programme Triennal de
Croissance et de Réduction de la Pauvreté "FRPC") et à
l'assistance des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux,
le cadre macroéconomique a été assaini et l'inflation
maîtrisée. Les principaux indicateurs macroéconomiques en
témoignent :
Le PIB nominal en R.D.C est estimé à 67
milliards de dollars (en 2000) réparti de la manière suivante
:
- Secteur primaire : 55,5 % ;
- Secteur secondaire : 17,8 % ;
- Secteur tertiaire : 26,7 % ;
- Le taux de croissance du PIB en 2002 a été de
3 %. Il était de -1,1% à fin 2001 et de -6,9% en 2000. L'objectif
poursuivi par le Gouvernement à fin 2003 est de le porter à 6%
;
- Le PNB/habitant : 110 USD (1998) ;
41
- Le taux d'inflation en R.D.C s'est situé autour de 15
% pour l'an 2002 alors qu'il était de 511,2% en 2000 et de 135,1% en
2001. L'objectif du Gouvernement est de le ramener à 6% en
décembre 2003.
Par ailleurs, une reprise de l'activité de production a
été enregistrée dans un certain nombre de secteurs :
- Les exportations du pays ont représenté une
valeur globale de 904,2 millions USD (septembre 2002) alors qu'elles
s'élevaient à un total de 868,2 millions USD (fin 2001), 823,5
millions USD (fin 2000) et 808,7 millions USD (fin 1999).
Parmi les rubriques qui ont enregistré des
résultats positifs, on peut citer :
- L'exportation du diamant qui s'est chiffrée à
557,8 millions USD (septembre 2002), tandis qu'elle était respectivement
de 513,7 millions USD (fin 2001), 436,8 millions USD (fin 2000) et 521,0
millions USD (fin 1999).
- L'exportation du café a quant à elle
évolué de façon positive : 24,8 millions USD (septembre
2002) alors qu'elle était de 2,7 millions USD (fin 2001) et 7,6 millions
USD (fin 2000).
- Par ailleurs, les autres produits d'exportation ont
affiché une valeur de 122,9 millions USD (septembre 2002), chiffre le
plus élevé depuis 1996 où ils représentaient 140,6
millions USD, avec dans l'intervalle des baisses records : 20,8 millions USD
(fin 1999), 33,7 millions USD (fin 2000) et 40,9 millions USD (fin 2001).
- Les importations ont été chiffrées
à 669,5 millions USD (septembre 2002) alors qu'elles étaient de
703,9 millions USD (fin 2001) et 697,1 million USD (fin 2000).
Le solde de la balance commerciale a été positif
: 234,7 millions USD (septembre 2002) tandis qu'il était de 164,3
millions USD (fin 2001) et 126,4 millions USD (fin 2000).
Quant au secteur des investissements, la reprise de
l'activité économique a également été
enregistrée de façon très significative. En effet, sur un
volume global d'investissements agréés par l'ANAPI entre janvier
et avril 2003 évalué à 1.261.259.024 USD, les
investissements étrangers ont représenté 977.222.197 USD,
soit 77%, les investissements des nationaux 250.899.858 USD, soit 20% et les
investissements mixtes 33.136.969 USD, soit 3% pour le premier trimestre
2003.
La R.D.C fait partie de plusieurs sous-ensembles
économiques sous-régionaux sur le continent africain. Elle est
membre respectivement de :
- COMESA : Marché Commun des Etats d'Afrique Australe et
Orientale ; - SADC : Communauté de Développement de l'Afrique
Australe.
Par ailleurs, le Congo est maintenant membre de l'Organisation
pour l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique, OHADA en sigle.
42
La reprise de la coopération est devenue effective avec
les institutions de Bretton Woods (Fonds Monétaire International et
Banque Mondiale) ainsi que avec la Banque Africaine de Développement
(BAD). Ils ont permis la réalisation des progrès
économiques enregistrés.
La R.D.C. est retenue sur la liste des pays africains
bénéficiaires de l'AGOA.
Le Gouvernement Américain a décidé de
concéder à la R.D.C les avantages commerciaux reconnus aux
nations africaines engagées dans des réformes économiques
et politiques de grande envergure, dans le cadre de l'African Growth and
Opportunity Act (AGOA). Ainsi, les pays admis à l'AGOA peuvent exporter
leurs produits nationaux en franchise de droits d'entrée sur le
territoire américain. En effet, étant donné que les
investissements agréés en R.D.C. au regard du Code des
investissements obtiennent déjà des exonérations de droits
de sortie pour leurs exportations, ils bénéficient à cet
égard d'une double franchise. Par ailleurs, lorsqu'on considère
le coût de la main d'oeuvre au Congo (qui est très bas), il
devient intéressant pour les entreprises américaines,
européennes, sud-africaines et asiatiques de s'implanter sur le
territoire congolais en vue de produire des biens et services plus
compétitifs sur le marché américain.
Enfin, le pays a adhéré à un certain
nombre de conventions internationales et conclu des accords avec plusieurs
partenaires :
- Accord d'assistance avec l'Agence Multilatérale de
Garantie des Investissements (MIGA). La MIGA présente un
intérêt particulier pour les investisseurs qui voudraient
s'implanter en RDC. Ceux-ci, en effet, peuvent obtenir une assurance
auprès de la MIGA, qui couvre tous les risques non commerciaux (risques
de guerres civiles, de nationalisations, de mauvaises décisions
politiques, etc...). La prime de cette assurance est d'un taux assez
modéré. Ainsi, l'accord conclu avec la MIGA vient consacrer la
fin de la période de l'insécurité et des incertitudes pour
les investissements réalisés au Congo ;
- Membre du Centre International pour le Règlement des
Différends relatifs aux Investissements (CIRDI) ;
- Nouveau Partenariat pour le Développement de
l'Afrique (NEPAD) : Par ses multiples atouts, la R.D.C. offre un potentiel
incontournable pour la réussite du NEPAD ;
- Membre de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ;
- Membre de l'Organisation Mondiale de la
Propriété Intellectuelle (OMPI) ;
- Signataire de l'accord de la Conférence des Nations
Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), relatif à la
protection des licences et marques déposées.
43
I.4 : Bilan sur les investissements en ROC
A ce jour, le bilan sur les investissements en RDC est
nettement positif par rapport à la période antérieure
à la promulgation de la loi n°004/2002 du 21 février 2002
portant code des investissements. En effet, depuis sa mise en fonction de 2003
à 2006, l'ANAPI a agréé trois cents soixante et un projets
d'investissements qui ont rapporté cinq milliards de dollars
américains.
Le bilan est donc positif par rapport à la situation du
pays mais insuffisant par rapport à la dimension, aux potentiels et aux
besoins du pays. D'où il y a encouragement d'un grand travail à
effectuer. L'investissement cumulé de TEKE FUNGURUME Mining52
dans le projet dépasse 2 milliards USD et représente
l'investissement privé le plus important dans l'histoire de la RD
Congo.
Emploi : 2500 travailleurs Sous-traitants : 1500.
Depuis le démarrage en 2006, les paiements à
titre d'impôts et paiement connexes au trésor public et d'autres
services administratifs de la RD Congo ont représenté un total
d'environ 391 millions USD répartis de manière suivante :
- 112 millions USD à titre de cotisations sociales et
d'autres obligations sociales connexes, dont 6 millions USD payés au
deuxième trimestre 2001 ;
- 108 millions USD au titre des droits de douane et droits
connexes, dont 5 millions payés au deuxième trimestre 2011 ;
- 143 millions USD au titre de redevance et autres
obligations, dont 10 millions au deuxième trimestre 2011 ;
- 28 millions au titre de permis de travail, visa et autres
paiements connexes, dont 55.000 USD au deuxième trimestre 2011. Et 98%
des travailleurs sont constitués des congolais53.
Malgré le fait que les investissements directs
étrangers se sont plus, depuis une dizaine d'années,
orientés dans les domaines minier et pétrolier en Afrique, la
République démocratique du Congo qui a des atouts certains dans
ces domaines n'en a pas tiré conséquence. Comme pour la
sous-région, Afrique sub-saharienne dans l'ensemble, les mauvaises
conditions de sécurité juridique et de sécurité des
investissements ont constitué le principal obstacle à
l'épanouissement de cet important facteur de développement
économique des nations.
52 Société minière S.A.R.L
implantée au Katanga, filiale de Freeport Mc Moran Copper&Gold
53 Source : Journal Le Phare numéro 4135 du
jeudi 04 aout 2011
44
La Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le
Développement (CNUCED), a fait savoir que l'Afrique profite peu des
investissements directs étrangers (IDE), malgré les efforts
considérables qu'elle a déployés ces dix dernières
années pour améliorer son climat d'investissement. Par ailleurs,
selon les résultats préliminaires d'un sondage effectué
par la CNUCED, les IDE vont poursuivre leur progression.
Présentées le 5 septembre dernier par le nouveau
secrétaire général de cette institution, SUPACHAI
PANITCHPAKDI, les perspectives de l'évolution à court et moyen
terme des investissements directs étrangers demeurent encourageantes.
D'après Joël KIONI la majorité des sondés 75 experts
internationaux et 325 entreprises transnationales- estiment que les IDE vont
augmenter (65%). Un peu plus de 30% estiment qu'ils vont stagner, et moins de
5% qu'ils vont diminuer.
Il convient de noter que les Investissements directs
étrangers ont atteint 612 milliards de dollars en 2004 contre 580
milliards en 2003. Les pays en développement en ont attiré 255
milliards (contre 173 en 2003), dont 20 milliards pour l'Afrique (contre 15 en
2003)54. L'investissement direct correspond à une exportation
des capitaux dans un autre pays afin d'y créer une entreprise, de
racheter ou de prendre une participation dans une entreprise de ce pays,
l'objectif étant d'acquérir un pouvoir de décision
effectif dans la gestion de l'entreprise. Il est essentiellement un instrument
de la multinationalisation des entreprises et un important facteur de
développement économique.
Dans le rapport intitulé le développement
économique en Afrique, repenser le rôle des investissements
directs étrangers, la CNUCED a estimé que les IDE se sont
plus orientés au cours de ces dernières années vers les
secteurs minier et pétrolier du continent noir. Pour peu qu'on y fasse
foi, cette acception devrait être pour le moins heureuse pour un pays
comme la République démocratique du Congo qui
bénéficie, en cette matière, d'un avantage comparatif par
rapport à beaucoup d'autres pays africains. Le Congo démocratique
dispose, en effet, d'une bonne dotation en ressources naturelles au point que
d'aucuns estiment même qu'il est un scandale géologique. Le
sous-sol de la RD Congo recèle des minerais, pierres et métaux
précieux en quantités quasiment inépuisables. Ce pays
possède 14% des ressources mondiales de cuivre et de cobalt. Des
estimations indiquent qu'il détient environ 8% des diamants du monde,
80% des réserves africaines de coltan. On y retrouve par ailleurs l'or,
la cassitérite, le colombo-tantalite, le chrome, l'uranium, le zinc, le
fer, le pétrole, le charbon,...
Et pourtant la RD Congo n'a jamais véritablement
constitué une destination de choix des investissements directs
étrangers en dépit de ces immenses ressources. Dans une
étude menée en 2004 pour le compte du Programme des Nations Unies
pour le Développement, PNUD, par André,
54 Revue économique en ligne Slate Afrique /
www.slate.fr
45
Catherine et Marysse, Stefaan sur les Causes
économiques des conflits armés en RD Congo, il a
été relevé, du moins pour la période sous
étude, le désintérêt grandissant du Congo pour les
principaux investisseurs. Sur un flux net d'investissements directs
étrangers estimé par exemple à 428 millions de dollars US
en 1970 pour l'Afrique sub-saharienne, la part relative pour la RD Congo a
été de zéro. Elle est passée à 16 millions
en 1975 avant d'atteindre le sommet de 69 millions en 1985. Entre 1991 et 1995,
les investissements directs nets au Congo étaient estimés
à un million de dollars américains annuellement après
s'être établis à 15 millions en 1991. Au cours de la
même période, ils sont passés de 1,597 milliard USD
à 2,157 milliards à l'échelle de la sous-région
Afrique sub-saharienne, soit un taux de progression de 35,4% contre une baisse
de 93% pour la RD Congo de 1991 à 1995.
La RD Congo brille par un niveau quasi-nul des investissements
directs vers le Congo. Les investissements étrangers diminuent
principalement à cause de l'instabilité politique et
économique. Les grands investisseurs laissent la place à des
juniors qui sont disposés à assumer les risques de
l'instabilité, se positionnant sur le marché et cherchant
à réaliser, à terme, une belle opération
boursière en revendant le projet à une plus grosse entreprise,
une major, capable de réaliser l'exploitation. Ainsi, dans le
secteur minier, les intérêts canadiens se profilent par le biais
de juniors. Les conditions de sécurité juridique et de
sécurité des investissements à long terme n'étant
pas remplies.
Ces frontières virtuelles imposées par des
conditions de sécurité inadéquates viennent d'être
évoquées par le dernier rapport de la CNUCED, mais à
l'échelle du continent africain. Selon ce rapport, le rebond attendu des
IDE n'a pas eu lieu en Afrique en général à cause de la
perception négative de ce continent par les investisseurs. La RD Congo
est minée en termes d'image de marque. A ce propos, il convient de
rappeler qu'en 2004, au cours d'un séminaire organisé par le
Comité de pilotage de la réforme des entreprises du portefeuille
de l'Etat, M. ONNO RUHL, alors représentant résident de la Banque
mondiale en RD Congo, avait estimé que la perception du risque politique
congolais est très élevée. Même si les promesses
d'investissement pour les années à venir dépassent USD 1,5
million, combien (de projets) se matérialiseront si le climat
d'investissement ne change pas et si l'on continue à projeter une image
désuète du pays ? Le risque élevé que
représente la RD Congo par rapport aux investisseurs privés
potentiels était déjà mis en exergue en 2002 par la
Commission européenne.
Dans le rapport économique de la
délégation de la Commission européenne en RD Congo,
2000-2001, il a été relevé notamment que le RD Congo, pays
à potentiel considérable du fait notamment de ses ressources
naturelles, reste cependant un pays à risque élevé tant
pour les
46
investisseurs que pour les commerçants. Elle est
classée parmi les pays à risque selon le classement de
60 pays à risque élevé publié par la revue Nord-Sud
Export.
Depuis, des efforts considérables ont été
déployés pour améliorer le climat des affaires en RDC.
Cependant, le risque-pays ne reste pas moins élevé. Selon la
fiche Ducroire, publiée le 23 juillet 2004 dans la revue Marchés
Tropicaux, la RDC est classée dans la catégorie 7 et C en ce qui
concerne le risque politique et les risques commerciaux en rapport avec les
opérations d'exportation (il convient de noter que c'est le niveau le
plus élevé dans l'échelle d'appréciation du risque
de Ducroire). Tandis qu'en ce qui concerne les investissements directs, le
risque de guerre est de degré 6, de même que celui d'expropriation
et du fait du prince. On peut toutefois retenir que le Ducroire, par exemple, a
repris depuis des mois l'assurance des risques politiques et commerciaux
liés aux crédits à l'exportation à court terme vers
le Congo. Pour ce pays en effet, la durée du crédit est, en
principe, limitée à 90 jours. Il assure également les
investisseurs en RD Congo contre le risque de guerre et le risque
d'expropriation et de fait du prince.
En tout état de cause, l'adoption d'une orientation
libérale de l'économie nationale depuis 2001, le progrès
dans la mise en oeuvre des réformes structurelles et sectorielles, dans
un contexte d'une amélioration progressive du cadre
macroéconomique grâce aux programmes soutenus par les institutions
de BRETTON WOODS et la communauté internationale, concourent
progressivement à la facilitation de la lisibilité de
l'environnement des affaires en République démocratique du Congo.
Ces efforts ont permis l'entrée de nouveaux investissements
privés, notamment dans le domaine des télécommunications
et dans le domaine bancaire. Dans le domaine de la téléphonie
mobile, des sociétés telles que CELTEL (racheter par AIRTEL, une
filiale du groupe de télécom BAHRI) et Sait télécom
(actuellement TIGO) ont été rejoints un peu plus tard par
VODACOM, un opérateur sud-africain, filiale du britannique VODAFONE,
Congo Chine Télécom; tandis que pour les réseaux fixes, on
a enregistré l'entrée de CONGO KOREA TELECOM, AFRITEL, SOGETEL et
standard télécom.
Dans le domaine bancaire, de nouveaux établissements
ont vu le jour. Il s'agit entre autres de RAWBANK, créée en 2001
par les RAWJI une famille congolaise d'origine indienne, la Trust Merchant
Bank, Solidaire, Ad vans Bank, Fibank, la BGFI Bank, Ecobank, Sofibank,
Procrédit Bank...
I.5 : Quelques Industries au Sud-Kivu
La Province du Sud- Kivu ne possède pas de grandes
unités industrielles à part la BRALIMA, la PHARMAKINA et la
Sucrerie de KILIBA. Les conflits armés qui ont élu domicile sur
le territoire depuis 1996 ont occasionné le pillage, la destruction et
la fermeture de plusieurs
47
unités de production industrielle. La situation
actuelle est présentée dans les deux tableaux ci-dessous.
Tableau N°1 : Liste des Industries
opérationnelles
N°
|
Raison sociale
|
Produit fabriqué
|
1.
|
BRALIMA
|
Bière Primus et autres
|
2.
|
PHARMAKINA
|
Produits pharmaceutiques
|
|
4.
|
GINKI
|
Matelas en mousse flexible
|
5.
|
Jardins Théicoles de MBAYU
|
Usine à thé
|
6.
|
Boulangerie OLIVE
|
Pain
|
7.
|
Boulangerie IDEALE
|
Pain
|
8.
|
Boulangerie KABOYI
|
Pain
|
9.
|
Boulangerie ALPHA
|
Pain
|
10.
|
Boulangerie Economat Général
|
Pain
|
11.
|
SOJUF
|
Jus de passiflore
|
12.
|
Centre OLAME
|
Biscuit Masoso = maïs, sorgho, soja
|
|
13
|
CIMENTERIE DE KATANA
|
Ciment
|
Source : FEC, Direction Provinciale du Sud- Kivu
Tableau N°2 : Industries non opérationnelles
ou fermées
N°
|
Raison sociale
|
Produit fabriqué
|
1.
|
GROUPE SIPEF
|
Usine à thé
|
2.
|
PLANTATIONS NYAMULINDUKA
|
Usine à thé
|
3.
|
PLANTATIONS MBAYO, LEMERA
|
Usine à thé
|
4.
|
USINE DE KIRINGYE
|
Huillerie, Rizerie
|
|
6.
|
PLASTI À ZAÏRE
|
Ustensile et chaussures en plastic
|
7.
|
HUILLERIE DE KITUTU
|
Huile de palme
|
8.
|
HUILLERIE DE MATILI
|
Huile de palme
|
9.
|
RIZERIE DE MATILI
|
Riz
|
10.
|
MINERAL HONGO
|
Eau gazeuse
|
11.
|
SUCRERIE DE KILIBA
|
Sucre de canne, mêlasse
|
|
12
|
MUGOTE
|
Eau pure
|
13
|
TOLINKI
|
Tôles
|
Source : FEC, Direction Provinciale du Sud- Kivu
48
I. 6 : Climat des affaires en RDC
La sécurité juridique et judicaire doit devenir
une réalité en République démocratique du Congo, a
déclaré lundi 27 août le Premier ministre congolais Matata
Ponyo55, à l'ouverture des assises nationales du climat des
affaires à Kinshasa. Pendant deux jours, les participants vont
réfléchir sur la relance de la feuille de route sur les
réformes nécessaires à l'amélioration du climat des
affaires.
Matata Ponyo a affirmé que son gouvernement s'engage
à travailler pour l'amélioration du climat des affaires en se
basant sur les principaux indicateurs du classement Doing Business
publié chaque année par une filiale du groupe de la
Banque mondiale chargée du secteur privé. Ce classement
répertorie les pays suivant la facilité d'y faire les
affaires.
Selon ce classement, la RDC a perdu quatre
places en 2012, occupant la 179e place au monde alors qu'elle
était classée 175e en 2011.
Dans le souci d'améliorer le climat des affaires, la
RDC a confirmé, depuis mercredi 27 juin, le dépôt au
Sénégal, pays dépositaire du traité, des
instruments de son adhésion à l'Organisation pour l'harmonisation
en Afrique du droit des affaires (OHADA).
Lors de l'annonce de l'Adhésion de la RDC au
traité de l'Ohasa, le Premier ministre Matata Ponyo a annoncé que
cela devait donner plus de gage de sécurité au secteur
privé, affirmant que la démarche du gouvernement est
motivée par le souci « d'avoir des règles de droit des
affaires qui rassurent tout le monde ». En pratique, cette adhésion
devrait se traduire notamment par la facilitation des conditions de
création d'entreprises ou encore d'exécution des contrats.
L'OHADA dote les Etats parties d'un même droit des affaires et assure
l'arbitrage en cas de conflit.
Plusieurs participants, notamment les représentants de
la Fédération des entreprises du Congo (FEC), de la Banque
mondiale et de l'ambassadeur de la Grande Bretagne en RDC, ont souhaité
que les résolutions issues de ces assises soient mises en application.
« On peut dire qu'il y a une volonté du gouvernement
d'améliorer le climat de affaires mais il faut concrétiser ces
efforts et impliquer le secteur privé », a indiqué Neil
Wigan, l'ambassadeur de la Grande Bretagne en RDC.
Le président du comité de pilotage-le ministre
du Plan Célestin Vunabadi- a indiqué que les travaux vont se
baser sur les dix indicateurs pris en compte dans le rapport Doing business. Il
s'agit de :
- La création d'entreprises
- L'obtention des prêts
- Le paiement des taxes et impôts
- La fin de l'insolvabilité
55 Rapport Indice Doing Business 2012 de la Banque
Mondiale
49
- Le transfert de propriété
- L'obtention du permis de construire
- Le raccordement à l'électricité - Le
Commerce transfrontalier - L'exécution des contrats
- La protection des investisseurs
Concernant la création des entreprises, Matata Ponyo
indique que le gouvernement congolais s'engage à mettre un terme
à tous les facteurs qui découragent les opérateurs
économiques. « Le gouvernement de la République s'engage
pour qu'il n'y ait plus de résistance de quelques personnes au sein des
institutions publiques qui constituent des obstacles et continuent à
naviguer à contre-courant de l'histoire économique de notre pays
», a affirmé toujours Matata Ponyo.
Pour améliorer le climat des affaires en RDC, le
Marché commun pour l'Afrique Orientale et Australe (Comesa) a
recommandé en juin dernier que le comité de pilotage soit
dirigé par le président de la République ou le Premier
ministre. Il a aussi proposé que le pays assainisse son environnement
d'affaire et définisse des objectifs clairs à atteindre et y
allouer des ressources financières nécessaires.
Après une analyse sur l'amélioration de climat
des affaires en RDC, on tire des conclusions suivantes56 :
- Doing Business 2015: au-delà de l'efficience
constate que les entrepreneurs dans 123 économies ont vu une
amélioration de leur cadre réglementaire local l'an dernier. Le
rapport mesure 189 économies dans le monde et répertorie 230
réformes affectant l'environnement des affaires. Entre Juin 2013 et Juin
2014, le rapport compte 145 réformes visant à réduire la
complexité et le coût affectant l'environnement des affaires, et
85 réformes visant à renforcer les institutions juridiques -
l'Afrique Sub-Saharienne représentant le plus grand nombre de
réformes.
- Le Tadjikistan, le Bénin, le Togo, la Côte
d'Ivoire, le Sénégal, Trinité-et-Tobago, la
République démocratique du Congo, l'Azerbaïdjan, l'Irlande
et les Emirats Arabes Unis sont parmi les pays qui se sont le
amélioré en 2013/2014 dans les domaines couverts par Doing
Business. Ces 10 meilleurs pays réformateurs ont mis en oeuvre un
total de 40 réformes facilitant la pratique des affaires.
- 5 économies sur les 10 meilleurs pays
réformateurs en 2013/14 sont situées en Sub-Saharan Africa. La
région représente également le plus grand nombre de
réformes facilitant la
56 Le rapport Doing Business publié le 29 Octobre 2014
constate qu'une règlementation plus efficiente et des protections
juridiques solides sont essentielles pour aider les entrepreneurs à
prospérer
50
pratique des affaires dans la dernière année -
75 des 230 dans le monde entier. Plus de 70% de ses économies ont
réalisé au moins une réforme.
- Pour la première fois cette année, Doing
Business a recueilli les données de deux villes dans 11
économies dont le nombre d'habitants excède 100 millions : le
Bangladesh, le Brésil, la Chine, l'Inde, l'Indonésie, le Japon,
le Mexique, le Nigéria, le Pakistan, la Fédération de
Russie, et les Etats-Unis. La ville ajoutée permet une comparaison
infranational et l'analyse comparative par rapport aux autres grandes villes.
Le rapport conclut que les différences entre les villes sont plus
fréquentes dans les indicateurs mesurant les étapes, les
délais et les coûts pour effectuer une transaction dans la mesure
où les agences locales jouent un rôle plus important.
- Des études de cas mettant en évidence les
bonnes pratiques dans 8 des domaines mesurés par l'indicateur Doing
Business sont présentés dans le rapport: l'efficacité
croissante des registres des sociétés dans le cadre de la
création d'entreprise; le zonage et la planification urbaine dans le
cadre l'octroi de permis de construire; la mesure de la qualité de
l'administration foncière dans le cadre du transfert de
propriété; l'importance des registres dans l'obtention de
prêts; les conséquences des transactions avec des parties
liées dans le cadre de la protection des investisseurs minoritaires; les
conséquences de la crise financière sur le paiement des
impôts; l'efficacité judiciaire soutenant la liberté
contractuelle dans le cadre de l'exécution des contrats; et la mesure de
l'efficacité des législations relatives à
l'insolvabilité dans le cadre du règlement de
l'insolvabilité.
- Le rapport de cette année élargit les
données dans trois des 10 sujets traités. Les données
seront également élargies dans cinq autres sujets dans le rapport
de l'année prochaine. Les classements de Doing Business sont
maintenant basés sur la distance de la frontière. Chaque
économie des 189 économies mesurées, est
évaluée en fonction de la proximité de leurs
réglementations des affaires aux meilleures pratiques mondiales. Un
score plus élevé indique un environnement d'affaires plus
efficace et des institutions juridiques solides.
51
Section II. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
II.1. Bref aperçu historique de la ville de
Goma57
La ville de Goma est le chef-lieu de la province du Nord
Kivu, en République Démocratique du Congo ; elle a
été créée par l'ordonnance loi no88/170
du 15/11/1988, la même année que les provinces du Sud Kivu et du
Maniema, à l'issue du découpage de l'ancienne province du
Kivu.
Les origines de la ville de Goma, remontent autour des
années 1930 l'époque du Congo Belge. Il désignait un petit
village des pêcheurs des fretins au bord du lac Kivu, qui bientôt
servit de camp des travailleurs de la société de chemin de fer de
l'Est (SFE, en sigle). Allant de mieux à mieux, cette cité connue
des progrès considérables qui lui valurent le titre de chef-lieu
de district du Nord Kivu où furent construit des écoles
(Athénées, lycées et Collège), des
sociétés commerciales et de transport dont quelques-unes furent
détruites par l'éruption volcanique de 2002.
Aujourd'hui, la ville est dotée de plusieurs
universités, hôpitaux, écoles, etc. qui lui valent le nom
de ville.
II.2. Situation
géographique58
a) Localisation et délimitation
La ville de Goma se situe à l'Est de la RDC dans la
province du Nord Kivu au Bord du lac Kivu, à l'Ouest de la ville de
Gisenyi (Rwanda). Elle est située au Sud de l'équateur entre
10041' de latitude sud et 290 de longitude Est.
Elle est aussi limitée par :
- Au Nord par le territoire de Nyiragongo,
- Au Sud, par le lac Kivu,
- A l'Est par la république du Rwanda ;
- A l'Ouest par le parc national de Virunga
57 Archives Mairie de Goma, Bureau de l'état
civil
58 Arhives Mairie de Goma, Op. Cit.
52
b) Hydrographie, Relief et Climat
La ville de Goma connait un climat subéquatorial
tempéré doux grâce aux vents qui soufflent du lac Kivu sur
la ville et des volcans éteints ou en activités de Karisimbi,
Sabinyo, Nyiragongo, Nyamulagira. Le total pluviométrique annuel moyen
est de 1207mm réparti sur 9 mois alors que les températures
oscillent autour de 19,60C et les saisons climatiques se subdivisent
en deux temps saisonniers à savoir une saison de pluie qui commence vers
la fin du mois d'Août et s'étend jusqu'à la première
quinzaine du mois de Mai et une plus courte saison sèche. Le sol est un
sable noir très fertile ou carrément des pierres noires issues
des éruptions volcaniques.
Les volcans actifs à savoir Nyiragongo et Nyamulagira
vomissent des flammes et sont source d'insécurité pour la
ville.
c) Subdivision administrative de la ville
La ville de Goma exerce son autorité sur deux communes
urbaines, dénommées respectivement commune de Goma et commune de
Karisimbi.
Elles sont séparées l'une de l'autre par une
artère principale allant de la petite barrière et traversant la
ligne régulière de la ville, en direction vers Sake. Chaque
commune est subdivisée en quartiers et ces derniers en avenues.
d) Aspect démographique
Lorsque nous plongeons le regard sur l'établissement
historique de la population, nous constatons que la ville de Goma connaît
un accroissement très rapide de sa population, un courant de ces deux
dernières décennies, c'est-à-dire, la période
allant de 1987 à 2007 caractérisée par les
avènements de situations marquantes ci-après :
- La proclamation de la ville en tant que Chef-lieu de la
province du Nord Kivu ;
- L'exode rural causé par l'insécurité
à l'intérieur de la province suite à la guerre de
différents groupes armés et des milices ;
- La construction du camp de réfugiés à
Mugunga ;
- L'implantation des troupes armées faisant Goma la
capitale des institutions politiques ;
53
- La découverte de minerai dans certains coins de la
province dont les activités de vente-achat pour l'exportation transite
dans la ville de Goma, fit construire très rapidement cette
dernière et occasionna ainsi un exode rural ;
- Le passage du groupe de l'Alliance des Forces
Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) fit Goma un
centre d'accueil des troupes armées ;
- Etc.
De ce fait, à l'heure actuelle, la population de la
ville de Goma est estimée à plus d'un million d'habitants.
II.3 : Climat des affaires au Nord-Kivu
Les participants à la deuxième édition du
forum économique qui s'est déroulé à Goma au
Nord-Kivu ont demandé au gouvernement de la République « de
tout faire pour consolider la paix59 », afin de faciliter
l'arrivée des investisseurs dans la province. Ils ont fait cette
recommandation samedi 6 juin à la clôture de ces assises qui ont
duré quatre jours. Une fois que les étrangers viendront investir
au Nord-Kivu, la province pourra se développer, ont-ils indiqué.
Au terme du forum économique, les participants ont retenu 16 projets de
développement, dans les secteurs clefs de la relance économique.
Il y a notamment les infrastructures, les mines et le tourisme.
Pour les routes par exemple, il est prévu la
construction de 2000kilomètres, dont 1000 d'intérêt
provincial et 1000 autres d'intérêt national pour un coût de
2 milliards de dollars. Afin de répondre à tous ces besoins de la
population, la province du Nord-Kivu compte réaliser plus de 11
milliards de dollars d'ici 2026, ont affirmé les participants. Ce but ne
peut être atteint que dans un environnement stable sur les plans
sécuritaire et économique, ont insisté les participants.
Le ministre d'Etat en charge de la Décentralisation, Salomon Banamuhere,
présent à ce forum a assuré les participants sur la
détermination du Gouvernement à rétablir et consolider la
paix.
« Le Gouvernement de la République fera de son
mieux pour vous accompagner, vous les opérateurs économiques
congolais et étrangers et toute la population du Nord-Kivu pour
construire nos routes, mieux exploiter nos mines, mieux accueillir nos
touristes, mettre en valeur nos terres agro-pastorales pour avoir un revenu
financier soutenu », a affirmé le ministre Salomon Banamuhere. Il
n'y a pas de sécurité sans développement, car l'un procure
l'autre a renchéri le gouverneur Julien Paluku qui s'est investi
à rassurer les investisseurs présents au forum pour qu'ils
59 Source : le phare, politique,
sécurité, 12 juin 2015
54
placent leurs capitaux au Nord-Kivu. Un comité de suivi
des résolutions de ce forum sera mis en place pour que tous les
engagements soient respectés.
Nord-Kivu : 11 milliards Us pour cheminer vers
l'émergence
La deuxième édition du Forum Economique du
Nord-Kivu60 a tenu ses promesses. En marge de sa clôture, le
ministre d'Etat en charge de la Décentralisation et des Affaires
Coutumières, Salomon Banamuhere, a réaffirmé la
volonté du gouvernement central de rétablir et consolider la
paix, afin de réhabiliter les infrastructures routières, de
promouvoir le tourisme et de replacer le pays en général et le
Nord-Kivu en particulier sur l'orbite du développement. Il a
souhaité, en sa qualité de représentant personnel du
Premier ministre, que d'autres provinces emboitent le pas au Nord-Kivu et
échangent leurs expériences en vue de baliser le chemin du
progrès.
Dans son allocution de clôture du Deuxième Forum
Economique du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya s'est réjoui de la
qualité des réflexions et recommandations ficelées au bout
de quatre jours. Il a notamment souligné qu'après la guerre, sa
province devrait ouvrir une nouvelle page de son histoire, celle de la
dynamique de croissance. Celle devrait avoir pour soubassement des partenariats
exceptionnels avec des investisseurs du secteur privé.
«Nos concitoyens attendent de nous - dirigeants
politiques, investisseurs, chefs d'entreprises, scientifiques - un sens
élevé de pragmatisme pour que ce forum soit différent des
autres grandes rencontres qui mobilisent autant des moyens mais sans impact
visible mais tout le monde peut l'avoir constaté, il nous faudra, entre
2015 et 2025, mobiliser près de 11 milliards de dollars
américains pour rencontrer les attentes de notre population ». Pour
Julien Paluku, le rêve de faire du Nord-Kivu un pool de croissance peut
être traduit en réalité à l'horizon 2025 si les
richesses potentielles dans les secteurs de l'agriculture, de l'élevage,
de la pêche, des mines, du tourisme, de l'énergie, de la
forêt sont transformées en richesses réelles,
parallèlement à la modernisation des infrastructures
routières et autres.
Aussi, a-t-il lancé un appel pressant aux investisseurs
privés pour participer à la mise en valeur d'énormes
ressources identifiées à travers la province. Contrairement aux
rumeurs, la paix est de retour au Nord-Kivu, dépit de la persistance de
quelques poches de criminalité. « Mais au-delà des solutions
sécuritaires, nous estimons que seul le développement
économique et le social
60 Source : Wow newsletter consulté sur
www.google.fr ce samedi 27 juin 2015
à 9h00.
55
pourra, à terme, permettre d'endiguer la
criminalité et favoriser la consolidation de la paix. Il n'y a pas de
sécurité sans développement. L'une procure l'autre »,
a-t-il tranché. Bref, Julien Palu, a tenu à lancer un message
d'espoir aux 7 millions d'habitants du Nord-Kivu, afin qu'ils prennent en mains
leur avenir et leur devenir.
II.4. Situation socio - culturelle et économique
de la ville de Goma61
Toutes les activités organisées en vue de
l'épanouissement de l'homme sur le plan spirituel, sanitaire, culturel
et scientifique constituent la vie socio - culturelle de celle-ci.
a) Situation socio - culturelle
On y rencontre plusieurs Eglises, les unes issues de la
colonisation et les autres sont des associations des Eglises de réveil
au Congo ou Eglises indépendantes. Les institutions sanitaires
fonctionnent les unes sous statuts publics, les autres sous statuts
communautaires ou privés.
La ville de Goma regorge plusieurs institutions
supérieures et universitaires de diverses facultés et des
écoles secondaires avec plusieurs sections organisées. Le
média occupe une place importante aidant la population d'être
à tout moment informée.
b) Situation économique
Du point de vu économie, laquelle économie qui
se caractérise le plus souvent par la capacité de produire dans
les trois secteurs de production (secteur primaire, secondaire et tertiaire),
on peut se dire que la ville de Goma ne produit presque pas dans les deux
premiers secteurs. Elle consomme des produits vivriers en provenance des
territoires ruraux voisins : Lubero, Ruthsuru, Masisi, Nyiragongo,... et ceux
du pays voisin (Rwanda).
Presque tous les produits manufacturés consommés
à Goma sont importés de l'extérieur suite au manque
d'industrie non seulement dans la ville de Goma mais aussi dans tout le pays.
Toutefois, on peut citer, à titre d'exemple, quelques-unes d'industries
que l'on trouverait dans la ville de Goma, dont la plupart d'elles ont connu de
grave difficulté de fonctionnement lié à
l'insécurité et guerre qu'a traversée la province du Nord
Kivu.
Les entreprises ALPHA SHOES et MAIZEKING fabriquent
respectivement des chaussures en plastique et des matelas en mousse.
L'entreprise brassicole connue sous le nom d' « Idjwi Fruit »
61 Arhives Mairie de Goma, Op. Cit.
56
produisait du jus à partir d'ananas a malheureusement
fermé ses portes en 1997 suite aux événements de la guerre
dite de libération.
En fin, il sied de signaler qu'à l'heure actuelle, on
observe petit à petit une reforme dans l'ensemble des activités
économiques de la ville de Goma du fait de la restauration de la
stabilité politique qui s'assied par l'assistance internationale, par
conséquent, le climat des affaires paraît un peu prometteur pour
les agents économiques.
Au terme de ce deuxième chapitre, plusieurs mesures
sont susceptibles d'être mises en oeuvre pour encourager les
investisseurs qui veulent investir en RDC. Premièrement, il est
important que les ménagers de ces PME entrevoient de faire croître
les entreprises en taille en mettant en place une stratégie de
développement efficace. A cet aspect devraient s'ajouter les
préoccupations liées à la formation des ménagers et
leur personnel, dans la mesure où la gestion des entreprises
nécessite de disposer d'un pool de personnel qualifié capable de
la mettre en oeuvre de manière efficace. Deuxièmement, l'adoption
des TIC et la mise aux normes ISO de leurs produits deviennent aujourd'hui
incontournables dans la quête des marchés extérieurs.
Troisièmement, les pouvoirs publics devraient oeuvrer pour que la
question du financement des PME trouve une solution.
57
Chapitre IIIème : FINANCEMENT ET
RENTABILITE DES ENTREPRISES AU NORD-KIVU/Goma
La décision d'investir repose sur la recherche de la
rentabilité et donc de l'augmentation de la demande
agrégée. Cependant, la recherche de celle-ci est entourée
par un élément omniprésent mais contournable qui est le
risque. Le risque combiné à la rentabilité sera un
élément primordial entrant dans la décision. Cela
étant, ce chapitre analyse et présente les données
recueillies sur terrain lors de notre enquête à l'aide d'un
questionnaire administré à notre population cible. Il comprend
cinq sections à savoir l'approche méthodologique, la
présentation des résultats, la gestion financière des
investissements, l'analyse des résultats et la discussion des
résultats.
Section I : APPROCHE METHODOLOGIQUE
I.1 : Méthode
I.1.1 : Méthode statistique
Afin de traiter et d'analyser nos résultats nous avons
recouru à la technique statistique à l'aide du progiciel SPSS et
Excel qui nous ont permis de calculer les fréquences, pourcentage et
d'encoder le protocole d'enquête exprimant les différentes
opinions de nos enquêtés.
I.1.2 : Méthode analytique
La méthode analytique a été
utilisée dans ce travail car elle nous a permis d'analyse des nombreuses
données qui ont été recueillies grâce au
questionnaire et aux entretiens avec certains responsables et dirigeants.
I.1.3 : Méthode d'analyse et décision
d'investissement et de financement
Cette approche a comme objet d'étudier les techniques
d'évaluation de la rentabilité des projets d'investissement
à travers les critères de choix suivants : la valeur actuelle
nette, le délai de récupération des capitaux investis,
l'indice de profitabilité et le taux de rentabilité interne.
L'approche financière nous a permis de calculer, les
délais de récupération des capitaux investis, les valeurs
actuelles nettes, les indices de profitabilité, et donc toutes les
grandeurs utilisées dans notre travail.
58
I.2 : Technique
La technique du questionnaire nous a permis de récolter
les données auprès de notre population cible (investisseurs dans
le secteur d'entreprise). Le questionnaire a été
présenté sous forme écrite à notre
échantillon. Il se présente sous forme de thème en vue de
saisir les différents aspects entourant l'investissement.
Notre questionnaire comprend trois types de questions :
- Les questions fermées pour lesquelles
l'enquêté répond par oui ou non ;
- Les questions ouvertes pour lesquelles l'enquêté a
la possibilité de donner son point de
vue ;
- Les questions mixtes pour lesquelles l'enquêté
choisit l'occurrence correspondant à son
choix.
I.3 : Population et échantillon
L'univers de notre étude concerne les investisseurs
dans le secteur des entreprises. Etant donné l'impossibilité
matérielle d'atteindre tous les investisseurs concernés de la
ville, nous avons été contraint de travailler avec un
échantillon empirique ayant investi dans des entreprises et qui ont
voulu répondre à notre questionnaire. Cet échantillon est
regroupé selon:
- L'état civil ;
- Le sexe ;
- L'âge ;
- Le secteur ;
- La localisation des maisons.
Tableau n°03 : Etat civil de nos
répondants
Etat civil f %
Marié 15 78,9
Célibataire 4 21,1
59
Total 19 100,0
Source : Nos enquêtes
Notre échantillon comprend majoritairement des
mariés (78,9%)
Cela étant, le tableau n°4 présente la
répartition des répondants selon leur genre. Tableau
N°04 : Genre des répondants
Sexes
|
f
|
%
|
Masculin
|
15
|
78,9
|
Féminin
|
4
|
21,1
|
Total
|
19
|
100,0
|
Source : Nos enquêtes
La majorité des enquêtés sont des hommes
(78,9%). La présence féminine est insignifiante (21,1%) Selon
leur âge, les répondants sont groupés de la manière
suivante dans le tableau n°5
Tableau N°05 : Age des répondants
Ages
|
f
|
%
|
Entre 20 et 50 ans
|
17
|
89,5
|
Plus de 50 ans
|
2
|
10,5
|
Total
|
19
|
100,0
|
Source : Nos enquêtes
Comme le montre ce tableau 89,5% de nos répondants ont
l'âge situé entre 20 ans et 50 ans.
Les secteurs dans lesquels interviennent les opérateurs
économiques se présentent comme suit dans
le tableau n°6.
Tableau N°06 : Secteur dans lequel interviennent nos
répondants
Secteurs
|
f
|
%
|
Hôtellerie
|
4
|
21,1
|
Nganda
|
4
|
21,1
|
Petite industrie
|
4
|
21,1
|
Pétrolier
|
3
|
15,8
|
Commerce générale
|
4
|
21,1
|
Total
|
19
|
100,0
|
62 J. TSHIMPANGA, Statistique
Inférentielle, cours inédit, 2ième
année de graduat, FSEG, ULPGL/Goma, 2011-2012, p.98-101
60
Source : Nos enquêtes
Au regard de ce tableau, nous constatons que ces cinq secteurs
ont le même pourcentage soit 21,1% exception fait au secteur
pétrolier qui présente 15,8%.
La localisation des maisons par commune se présente comme
suit dans le tableau n°7. Tableau N°07 : Localisation des
stations de nos répondants
Localisation de la maison
|
f
|
%
|
Commune de Goma
|
10
|
52,6
|
Commune de Karisimbi
|
9
|
47,4
|
Total
|
19
|
100,0
|
Source : Nos enquêtes
Dans le but de représenter toute la ville de Goma, dans
notre échantillon, nous sommes entrés en contact avec 10
personnes qui investissent dans la commune de Goma soit 52,6% des secteurs
enquêtés et 9 personnes qui investissent dans la commune de
KARISIMBI soit 34,8%.
I.4 : Tests destinés à un échantillon
(test du chi deux)
Parmi ces tests, on retient quelques techniques d'ajustement
qui permettent à comparer à tout point de vue une distribution
observée et une distribution théorique donnée. On envisage
successivement deux tests. L'un, tout à fait classique, est dû
à K. PEARSON et basé sur les distributions chi deux
(?2)62. Nous insistons ici sur cette dernière qui
nous servira de tester la significativité de nos résultats.
S'il y a un outil statistique qui est utilisé
très fréquemment, et même parfois d'une façon
abusive, c'est bien le test du ?2. Dans tous les cas, sur la base
d'une certaine hypothèse que l'on veut vérifier, on compare les
effectifs observés que l'on désigné fo
(fréquences obtenues par échantillonnage relativement
à une ou plusieurs variables) qui ont été
classifiés selon certaines catégories, avec les effectifs
théoriques (ft) espérées selon l'hypothèse
en question. Dans le cadre de cette comparaison, on est amené à
définir une statistique qui suit une distribution ?2 avec un
nombre déterminé de degrés de liberté.
L'une des difficultés majeures que l'on rencontre
lorsqu'on veut utiliser une méthode statistique consiste à
satisfaire les conditions ou hypothèses de base exigées pour que
cette méthode puisse être appliquée. Ainsi, en
inférence paramétrique classique, on suppose que l'on
connaît la nature de la distribution de la population (et que seuls ses
paramètres sont inconnus). La question
61
qui se pose à présent est celle de savoir dans
quelle mesure une hypothèse sur la nature de la population est
vérifiée, et dans quelle mesure on peut accepter qu'il existe un
écart entre cette hypothèse et la situation réelle. On
tire un échantillon de la population, et l'on se demande alors si l'on
peut accepter ou non que l'échantillon obtenu provienne d'une population
avec telle distribution spécifiée. Le test du 2 permet
de vérifier s'il y a une différence significative entre les
effectifs observés expérimentalement et les effectifs
théoriques que l'on aurait obtenus si la distribution de la population
était bien la distribution spécifiée ; autrement dit, ce
test permet de vérifier la qualité de l'ajustement d'une
distribution théorique particulière à une distribution
expérimentale.
Les étapes utilisées pour construire un test
d'hypothèses dans le cas d'un test d'ajustement consistent à
vouloir vérifier si la distribution de la variable étudiée
dans une population correspond ou non à telle distribution
spécifiée. A cette fin, on tire un échantillon de taille n
dans la population, et on procède aux étapes suivantes.
1. Les hypothèses
Z obs = ?ft
i = i
1
( fo - ft
i i
H0 : la distribution de la population est la distribution
spécifiée f(x ,O), O pouvant être connu
ou inconnu ; fo = fi
H1 : la distribution de la population n'est pas la distribution
spécifiée f(x ,O), fo ~ fi
2. La formule
La formule générale du calcul d'un Chi deux
indiquée dans le cas d'un échantillon se présente de la
manière ci-après :
2
k
Cette quantité est à comparer à une
valeur critique de la distribution échantillonnée de
?2 lue dans la table de Chi deux en fonction d'un nombre de
degrés de liberté (dl) et d'un niveau de signification.
Le grand problème du test ?2 d'ajustement
est la détermination des effectifs théoriques et du nombre de
degrés de liberté qui varient d'une situation à
l'autre.
Lorsque l'hypothèse nulle est vraie, cette
quantité peut être considérée comme une
valeur observée d'une variable aléatoire ayant
approximativement une distribution ?2 à k-1
degrés de liberté. Cette propriété
résulte notamment du fait que chacun des k effectifs
observés foi peut être
Source : Nos enquêtes
62
considéré comme une valeur d'une variable
binomiale, donc asymptotiquement normale et de moyenne npi. Ces k
variables sont liées par une relation linéaire :
La valeur est nulle lorsque les effectifs observés sont
tous égaux aux effectifs
attendus, c'est-à-dire lorsqu'il y a concordance
absolue entre la distribution observée et la distribution
théorique. D'autre part ; cette valeur est d'autant plus grande que les
écarts entre les effectifs observés et attendus sont plus grands.
On rejettera donc l'hypothèse nulle lorsque la valeur observée
est trop grande, c'est-à-dire lorsque :
Le test étant toujours unilatéral. Ce
test est connu sous le nom de test ?2 d'ajustement
avec nombre de degrés de liberté égale
à (k - 1), k = nombre de lignes ou de colonnes dans le tableau des
données.
Section II : PRESENTATION DES RESULTATS
Cette section a pour but de présenter et de discuter
les opinions des sujets par rapport aux différents thèmes
exploités à travers le questionnaire d'enquête et quelques
documentations mises à notre disposition.
2.1 : SOURCES DE FINANCEMENT
Question N°01 : Après avoir pris
la décision d'investir dans votre projet, quel était le montant
du coût d'investissement?
Par ce tableau, nous voulons connaitre le coût de
l'investissement des acteurs économiques lors de la prise de
décision d'investir dans le secteur.
Occurrence
|
f
|
%
|
Moins de 10000$
|
1
|
5,3
|
Entre 10000$ et 20000$
|
10
|
52,6
|
Entre 20001$ et 30000$
|
4
|
21,1
|
Autre à préciser
|
4
|
21,1
|
Total
|
19
|
100,0
|
63
Ce tableau nous montre que lors de la décision
d'investir sur 19 investisseurs, 10 ont commencé leurs activités
avec un montant qui est dans l'intervalle de 10000$ et 20000$ soit 52,6% ;
21,1% situé dans l'intervalle de 20001$ et 30000$ et 21,1% qui ont
choisi le montant qui est supérieur à 30000$.
Tableau n°8 : La décision
d'investissement dans le projet par secteur
Occurrence
|
f
|
%
|
Hôtellerie
|
Pet. Indist.
|
Pétrolier
|
Com. Gén.
|
Nganda
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
-10 000$
|
1
|
5,3
|
|
|
|
|
|
|
1
|
25
|
|
|
(10 000$ et
20000$)
|
10
|
52,6
|
2
|
66,7
|
3
|
75
|
|
|
3
|
75
|
2
|
50
|
(20001 et
30000$)
|
3
|
15,8
|
1
|
33,3
|
|
|
|
|
|
|
2
|
50
|
Autres à
préciser
|
5
|
26,3
|
|
|
1
|
25
|
4
|
100
|
|
|
|
|
Total
|
19
|
100,0
|
3
|
100,0
|
4
|
100,0
|
4
|
100,0
|
4
|
100,0
|
4
|
100,0
|
Source : Nos enquêtes
Ce tableau nous montre le montant du coût
d'investissement par secteur. De ce fait, sur 3 protocoles distribués
dans ce secteur d'hôtellerie, 2 investisseurs soient 66,7% leurs montants
du coût d'investissement est compris entre 10 000$ et 20 000$ ; 1
investisseurs soit 33,3% est compris dans l'intervalle de 20 001$ et 30
000$.
Dans le secteur de petite industrie, sur 4 protocoles y
distribués 3 ont constaté soit 75% que leurs montants du
coût d'investissement est pris dans l'intervalle de 10 000$ et 20 000$ et
le reste soit 25% affirme que ce montant était de 350 000$.
Dans le secteur pétrolier, sur 4 protocoles tous ont
confirmé qu'ils sont dans autres à préciser. Le
1er son coût d'investissement est de 1 000 000$, le
2ème est de 450 000$, le 3ème est de 50
000$ et le dernier de 37 000$.
Dans le secteur du commerce général, sur 4
protocoles 1 déclare soit 25% que son coût d'investissement
était de moins de 10 000$ et 3 autres soient 75% nous prouve que leurs
montants du coût d'investissement était compris dans l'intervalle
de 10 000 et 20 000$.
Et en fin, dans le secteur de Nganda, 2 investisseurs soient
50% déclarent que leurs montant du coût d'investissement se situe
dans l'intervalle de 10 000 et 20 000$. Sur 2 autres restants l'un prouve que
son montant du coût d'investissement était de 25 000$ et l'autre
affirme qu'il était de 27 000$.
64
Question N°02 : Parmi les
différents sources de financements ci-après, la quelle avez-vous
fait pour financer votre activité?
Occurrence
|
f
|
%
|
Fonds propres
|
14
|
73,7
|
Fonds empruntés
|
5
|
26,3
|
Total
|
19
|
100,0
|
Source : Nos enquêtes
Ce tableau nous prouve que 14 personnes sur 19 soit 73,7% fond
recours au fonds propres pour financer leurs activités et le reste soit
26,3% recourt aux emprunts.
Tableau n°9 : Source de financement par
secteur
Occurrence
|
f
|
%
|
Hôtellerie
|
Pet. Indist.
|
Pétrolier
|
Com. Gén.
|
Nganda
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
Fonds prop.
|
14
|
73,7
|
3
|
100
|
3
|
60
|
2
|
50
|
4
|
100
|
2
|
50
|
Fonds emp.
|
5
|
26,3
|
|
|
1
|
40
|
2
|
50
|
|
|
2
|
50
|
Total
|
19
|
100,0
|
3
|
100,0
|
4
|
100,0
|
4
|
100,0
|
4
|
100,0
|
4
|
100,0
|
Source : Nos enquêtes
Au regard de ce tableau, nous observons la répartition
par secteur de différents sources de financements lors du financement de
leurs activités.
Dans le secteur d'hôtellerie 3 opérateurs
économiques soient 100% ont financé leurs activités par le
fonds propres ; dans le secteur de petite industrie sur 4 investisseurs 3 ont
financé leurs activités par le fonds propres et 1 soit 40% par le
fonds empruntés ; dans le secteur pétrolier sur 4 protocoles
donnés 2 opérateurs soit 50% ont financé leurs
activités par le fonds propre et le reste par le fonds emprunté ;
dans le secteur du commerce général 100% soit 4 investisseurs par
le fonds propre et en fin dans le secteur de Nganda moitié moitié
par le fonds propre et fonds emprunté.
Question n° 03 : Si par fonds propres, quel est
le montant?
Occurrence
|
f
|
%
|
Moins de 10000$
|
1
|
5,3
|
Entre 10000$ et 20000$
|
8
|
42,1
|
Entre 20001$ et 30000$
|
3
|
15,8
|
Autre à préciser
|
2
|
10,5
|
65
Non répondant 5 26,3
Total 19 100,0
Source : Nos enquêtes
Nous remarquons que sur 14 opérateurs économiques
qui fassent recours aux fonds propres, 8 opérateurs économiques
soit 42,1% ont commencé avec un montant qui se situe entre 10000$ et
20000$ ; 15,8% un montant se trouvant dans l'intervalle de 20001$ et 30000$.
Question n°04 : A quel taux de
remboursement de cet emprunt avez-vous supporté?
Occurrence
|
f
|
%
|
3%
|
3
|
15,8
|
Entre 3% et 4%
|
2
|
10,5
|
Non répondant
|
14
|
73,7
|
Total
|
19
|
100,0
|
Source : Nos enquêtes
Pour le cas des investisseurs qui fassent recours aux
emprunts, sur 5 répondants 15,8% soit 3 opérateurs
économiques supportent 3% sur le montant investi et 10,5% soit 2
investisseurs supportent un taux qui est entre 3% et 4% du montant
emprunté.
2.2 : RENTABILITE DE FINANCEMENT
Question n°05 : Compte tenu du niveau
d'activité actuel, estimez-vous que votre entreprise est
financièrement rentable?
Occurrence
|
f
|
%
|
Oui
|
16
|
84,2
|
Non
|
3
|
15,8
|
Total
|
19
|
100,0
|
Source : Nos enquêtes
Ce tableau nous renseigne que sur 19 répondants, 16
estiment que leurs entreprises sont financièrement rentable soit 84,2%
de nos répondants et 3 pensent que leurs entreprises ne sont pas
financièrement rentable soit 15,8%.
Tableau n°10 : La rentabilité des
entreprises compte tenu du niveau actuel du pays par secteur
Occurrence
|
f
|
%
|
Hôtellerie
|
Pet. Indist.
|
Petrolier
|
Com. Gén.
|
Nganda
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
Oui
|
16
|
84,2
|
3
|
100
|
4
|
100
|
3
|
60
|
2
|
50
|
4
|
100
|
Non
|
3
|
15,8
|
|
|
|
|
1
|
40
|
2
|
50
|
|
|
66
Total
|
19
|
100,0
|
3
|
100,0
|
4
|
100,0
|
4
|
100,0
|
4
|
100,0
|
4
|
100,0
|
Source : Nos enquêtes
Nous constatons que si les entreprises sont
financièrement rentables par secteur compte tenu du niveau du niveau
actuel.
Le maximum dans le secteur d'hôtellerie, petite
industrie et Nganda confirme que leurs secteurs sont financièrement
rentables soient 100% ; 100% et 100%. Dans le secteur pétrolier sur 4
investisseurs 3 prouve soit 60% que ce secteur est rentable et le reste
déclare que ce secteur n'est pas rentable. Et en fin, dans le secteur du
commerce général sur 4 protocoles la moitié pense que ce
secteur est rentable et l'autre moitié déclare qu'il n'est pas
rentable.
Question n°06 : Si oui, pensez-vous que
le taux de rentabilité financière peut se situer à
combien?
Occurrence
|
f
|
%
|
Au-dessus de 15%
|
5
|
26,3
|
Plus au moins 15%
|
8
|
42,1
|
Moins de 15%
|
3
|
15,8
|
Non répondant
|
3
|
15,8
|
Total
|
19
|
100,0
|
Source : Nos enquêtes
De part ce tableau, nous constatons que sur ceux qui pensent
que leurs activités sont financièrement rentable, 42,1%
déclare que le taux de rentabilité financière est plus au
moins 15% ; 26,3% affirme qu'il est au-dessus de 15% et 15,8% prouve qu'il est
moins de 15%.
Tableau n°10 : Taux de rentabilité
financière par secteur
Occurrence
|
f
|
%
|
Hôtellerie
|
Pet. Indist.
|
Pétrolier
|
Com. Gén.
|
Nganda
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
Au-dessus de 15%
|
5
|
31,2
|
1
|
33,3
|
|
|
1
|
33,3
|
1
|
50
|
2
|
50
|
Plus au
moins 15%
|
8
|
50
|
2
|
66,7
|
2
|
50
|
1
|
33,3
|
|
|
2
|
50
|
Moins de
15%
|
3
|
18,8
|
|
|
2
|
50
|
1
|
33,3
|
1
|
50
|
|
|
Total
|
16
|
100,0
|
3
|
100,0
|
4
|
100,0
|
3
|
100,0
|
2
|
100,0
|
4
|
100,0
|
Source : Nos enquêtes
Ce tableau nous montre la façon dont les
opérateurs économique pensent que le taux de rentabilité
financière se situe par secteur. Sur 16 investisseurs, dans le secteur
d'hôtellerie 2 prouvent que le taux de rentabilité
financière est plus au moins 15% et 1 affirme qu'il est au-dessus
H0 : la distribution de la population est la distribution
spécifiée f(x ;?), ? pouvant être connu
ou inconnu ; fo = ft
67
de 15% ; dans le secteur de petite industrie 2 pensent qu'il
est plus au moins 15% et 2 autres trouvent qu'il est moins de 15% ; dans le
secteur pétrolier 1 dit qu'il est au-dessus de 15%, 1 plus au moins 15%
et 1 autre moins de 15% ; dans le secteur du commerce général 1
déclare qu'il est au-dessus de 15% et un autre moins de 15% et enfin,
dans le secteur de Nganda 2 affirment qu'il est au-dessus de 15% et 2 autres
plus au moins 15%.
2.2.1 : Facteurs explicatifs des
investissements
Ici nous avons les réponses aux questions notamment
celles de connaître les facteurs qui expliqueraient l'investissement dans
la ville de Goma.
Question n°07 : Selon vous quel est le
facteur qui détermine l'investissement des entreprises en RDC
?
Le tableau n°08 nous donne les facteurs explicatifs de
l'investissement (Facteurs réels et facteurs financiers).
Tableau n° 11 : Facteurs qui motivent
l'investissement des entreprises en RDC
Occurrence
|
f
|
%
|
% cumulé
|
Forte demande
|
9
|
47,4
|
47,4
|
Taux d'emprunt
|
2
|
10,5
|
57,9
|
Rentabilité élevée
|
4
|
21,1
|
78,9
|
Faible imposition
|
1
|
5,3
|
84,2
|
Autres à préciser
|
3
|
15,8
|
100,0
|
Total
|
19
|
100,0
|
|
Source : Nos enquêtes
Les facteurs explicatifs de l'investissement sont
regroupés en facteurs réels d'une part et en facteurs financiers
de l'autre part. Les facteurs réels déterminent plus
l'investissement (57,9%) suivi des facteurs financiers (42,1%).
Pour mieux appréhender cette situation, nous allons
nous servir du test de chi deux pour vérifier la significativité
de ces résultats obtenus.
1. Hypothèses
68
H1 : la distribution de la population n'est pas la distribution
spécifiée f(x ;?); fo ? ft
2. Application de la formule
Avant d'appliquer la formule , calculons d'abord la somme des
effectifs
observés et des effectifs théoriques, à
partir des données fournis dans le tableau n°08 sur les facteurs
énoncés dans notre première hypothèse de recherche
comme déterminants des investissements des entreprises en RDC.
Tableau n° 12 : Calcul des effectifs
observés relatifs aux facteurs l'investissement des
entreprises
|
HOTEL.
|
NGANDA
|
PET. IND.
|
PETRO.
|
CEM. GEN
|
TOTAL
|
Forte demande
|
2
|
2
|
3
|
1
|
1
|
9
|
Taux d'emprunt
|
|
1
|
|
2
|
|
3
|
Rentabilité élevée
|
|
1
|
1
|
1
|
2
|
5
|
Faible imposition
|
1
|
|
|
|
1
|
2
|
TOTAL
|
3
|
4
|
4
|
4
|
4
|
19
|
Source : Tableau n°11.
Il ressort de ce tableau que ?fo = 19
Tableau n° 13 : Calcul de la somme des effectifs
théoriques en rapport avec les facteurs l'investissement des
entreprises
|
HOTEL.
|
NGANDA
|
PET. IND.
|
PETRO.
|
CEM. GEN
|
TOTAL
|
Forte demande
|
2,5
|
1,5
|
2,1
|
0,6
|
2
|
8,3
|
Taux d'emprunt
|
|
0,5
|
|
2
|
|
2,5
|
Rentabilité élevée
|
|
2
|
0,9
|
0,5
|
1,5
|
4,9
|
Faible imposition
|
0,5
|
|
|
|
0,5
|
1
|
TOTAL
|
2,6
|
4
|
3
|
3,1
|
4
|
16,7
|
Source : Tableau n°11.
Il découle de ce tableau que ?ft = 16,7
k ? ? 2
? obs ? ?fo ft
2 i i
i ? 1 i
?
ft
Ainsi, en appliquant la formule, on a : =(19-16,7)2/
16,7= 0,316766467
69
Avec dl = 5 - 1 = 4, la table de chi deux exige une valeur de
9,24 au seuil de 5% pour rejeter H0. La valeur observée 0,316766467 est
strictement inférieure, donc on accepte l'hypothèse H0 : la
distribution de la population est la distribution spécifiée
f(x ;9). Ainsi les résultats obtenus sur l'échantillon
relatifs aux fortes demandes, taux d'emprunt, rentabilité
élevée et faible imposition qui déterminent
l'investissement des entreprises en ville de Goma proportionnellement de 8,3%,
3%, 5% et 1% peuvent être généralisés à toute
la population d'étude.
Question n°08 : Quel est le moyen
d'encouragement de l'investissement en RDC ?
Occurrence
|
f
|
%
|
Amélioration du climat des affaires
|
6
|
31,6
|
Subventionner les entrepreneurs
|
2
|
10,5
|
Protéger les entreprises naissantes
|
|
|
locales (nationales)
|
2
|
10,5
|
Baisse du taux d'imposition
|
3
|
15,8
|
Autres à préciser
|
6
|
31,6
|
Total
|
19
|
100,0
|
Source : Nos enquêtes
Nous constatons que sur 12 répondants soit 63,2% ; la
moitié déclare que le moyen d'encouragement de l'investissement
en RDC dans les entreprises c'est l'amélioration du climat des affaires
et autre moitié dit qu'il faut qu'il y ait une compréhension des
services dont les responsabilités leur ont été
confiées, surtout lorsqu'il s'agit de la non observation de certains
lois en la matière par les opérateurs économiques au lieu
de passer directement aux sanctions, et aussi, l'administration congolaise
n'est pas encore outillée pour tout service, d'où
l'opportunité aux opérateurs d'en profiter. De ce fait, 15,8%
montre qu'il faut une baisse du taux d'imposition ; 10,5% prouve qu'il faut que
l'Etat subventionne les entrepreneurs congolais et 10,5% autre dit qu'il faut
que l'Etat protège les entreprises naissantes locales.
Pour mieux cerné les résultats ci-haut
exposés sur le moyen d'encouragement de l'investissement en ville de
Goma, vérifions leur significativité à travers le test de
chi deux.
1. Hypothèses
H0 : la distribution de la population est la distribution
spécifiée f(x ;9), 9 pouvant être connu
ou inconnu ; fo = ft
H1 : la distribution de la population n'est pas la distribution
spécifiée f(x ;9); fo ? ft
70
2. Application de la formule
Avant d'appliquer la formule , calculons d'abord la somme des
fo et ft, à partir
des données fournis dans le tableau de la
8ème question sur le moyen d'encouragement de
l'investissement en RDC/Goma tel qu'énoncé dans notre
deuxième hypothèse de recherche.
Tableau n° 14 : Calcul de la somme des effectifs
relatifs aux moyens d'encouragement d'investissement des
entreprises
|
HOTEL.
|
NGANDA
|
PET. IND.
|
PETRO.
|
CEM. GEN
|
TOTAL
|
Amélioration du climat des affaires
|
2
|
3
|
1
|
|
1
|
7
|
Subventionner les
entrepreneurs
|
|
|
|
1
|
2
|
3
|
Protéger les
entreprises naissantes locales
|
1
|
|
|
1
|
1
|
3
|
Baisse du taux d'intérêt
|
|
|
2
|
1
|
1
|
4
|
TOTAL
|
3
|
3
|
3
|
3
|
5
|
17
|
Source : Question n°08.
Il ressort de ce tableau que ?fo = 17
71
Tableau n° 15 : Calcul de la somme des effectifs
théoriques en rapport avec les moyens d'encouragement
d'investissement
|
HOTEL.
|
NGANDA
|
PET. IND.
|
PETRO.
|
CEM. GEN
|
TOTAL
|
Amélioration du climat des affaires
|
1,9
|
3,5
|
1,2
|
|
0,8
|
7,4
|
Subventionner les
entrepreneurs
|
|
|
|
0,9
|
2,5
|
3,4
|
Protéger les
entreprises naissantes locales
|
0,9
|
|
|
2
|
0,8
|
3,7
|
Baisse du taux d'intérêt
|
|
|
2,5
|
0,5
|
0,8
|
3,8
|
TOTAL
|
2,8
|
3,5
|
3,7
|
3,4
|
4,9
|
18,3
|
Source : Tableau n°14.
Il découle de ce tableau que ?ft = 18,3
k( ? 2
? obs = fo ft
2 i i
i = 1 i
-
ft
Ainsi, en appliquant la formule, on a : =
(17-18,3)2/ 18,3 = 0,092349726
Avec dl = 5 - 1 = 4, la table de chi deux exige une valeur de
9,24 au seuil de 5% pour rejeter H0. La valeur observée 0,092349726 est
strictement inférieure, donc on accepte l'hypothèse H0 : la
distribution de la population est la distribution spécifiée
f(x ;?). Ainsi les résultats observés sur
l'échantillon en rapport avec l'appréciation du moyen
d'encouragement d'investissement en ville de Goma à partir de
l'amélioration du climat des affaires ; subventionner les entrepreneurs
; protéger les entreprises naissantes locales et baisse du taux
d'intérêt ; la réaction et la courtoisie respectivement en
proportion de 7,4% ; 3,4% ; 3,7% et 3,8% peuvent être
généralisés à toute la population
d'étude.
72
Tableau n°16 : Moyen d'encouragement de
l'investissement en RDC par secteur
Occurrence
|
f
|
%
|
Hôtellerie
|
Pet. Indist.
|
Pétrolier
|
Com. Gén.
|
Nganda
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
Amélioration du CA
|
6
|
31,6
|
1
|
33,3
|
2
|
50
|
|
|
|
|
3
|
75
|
Subventionner les entrepr.
|
2
|
10,5
|
|
|
|
|
1
|
25
|
1
|
25
|
|
|
Protéger les
entreprises
|
2
|
10,5
|
1
|
33,3
|
|
|
1
|
25
|
|
|
|
|
Baisse du taux d'imposition
|
3
|
15,8
|
|
|
2
|
50
|
1
|
25
|
|
|
|
|
Autres à
préciser
|
6
|
31,6
|
1
|
33,3
|
|
|
1
|
25
|
3
|
75
|
1
|
25
|
Total
|
19
|
100,0
|
3
|
100,0
|
4
|
100,0
|
4
|
100,0
|
4
|
100,0
|
4
|
100,0
|
Source : Nos enquêtes
Au regard de ce tableau, nous remarquons la manière
dont se réparti par secteur le moyen d'encouragement en RDC/Goma
d'où le secteur d'hôtellerie, Petite industrie, Pétrolier,
Commerce générale et Nganda et se reparti successivement comme
suit : sur 3 répondants 1 pense que c'est l'amélioration du
climat des affaires, 1 trouve qu'il faut qu'on protège les entreprises
naissantes et 1 prouve que c'est aléatoire. Sur 4 répondants dans
le secteur de petite industrie la moitié confirme l'amélioration
de climat des affaires serait le moyen d'encouragement de l'investissement et 2
autres affirment que la baisse du taux d'imposition serait le moyen là.
Sur 4 répondants dans le secteur pétrolier 1 trouve qu'il faut
subventionner les entrepreneurs, 1 déclare qu'il faut protéger
les entreprises naissantes, 1 confirme qu'il faut une baisse du taux
d'imposition et un autre trouve qu'on aucun moyen ici n'encourage
l'investissement en RDC/Goma. Sur 4 répondants dans le secteur du
commerce générale 3 affirment que l'amélioration du climat
des affaires, la subvention des entrepreneurs, la protection des entreprises
naissantes et la baisse du taux d'imposition seraient le moyen d'encouragement
de l'investissement en RDC et le reste pense qu'il faut subventionner les
entrepreneurs. Et en fin sur 4 répondants dans le secteur de Boite de
nuit 3 pensent que l'amélioration du climat des affaires serai ce moyen
et le reste c'est aléatoire.
73
Question n° 09 : Les impôts et taxes que
vous supportez sont estimés à:
Tableau n°17 : En 2014
Occurrence
|
f
|
%
|
Moins de 10000$
|
9
|
47,4
|
Entre 10000$ et 50000$
|
7
|
36,8
|
Plus de 50000$
|
3
|
15,8
|
Total
|
19
|
100,0
|
Source : Nos enquêtes
Il ressort de ce tableau que le montant de la grande
majorité (47,4%) de la population enquêtée couvre les
impôts et taxes sont moins de 10000$ ; 36,8% entre 10000$ et 50000$ et en
fin 15,8% plus de 50000$ qu'ils estiment trop pesant et qui par
conséquent, accroissent le coût de production.
Tableau n°18 : En 2013
Occurrence
|
F
|
%
|
Moins de 10000$
|
8
|
42,1
|
Entre 10000$ et 50000$
|
7
|
36,8
|
Plus de 50000$
|
4
|
21,1
|
Total
|
19
|
100,0
|
Source : Nos enquêtes
En 2013 il ressort de ce tableau que le montant de la grande
majorité (42,1%) de la population enquêtée couvre les
impôts et taxes sont moins de 10000$ ; 36,8% entre 10000$ et 50000$ et en
fin 21,1% plus de 50000$ qu'ils estiment trop pesant et qui par
conséquent, accroissent le coût de production.
Tableau n°19 : En 2012
Occurrence
|
f
|
%
|
Moins de 10000$
|
10
|
52,6
|
Entre 10000$ et 50000$
|
5
|
26,3
|
Plus de 50000$
|
4
|
21,1
|
Total
|
19
|
100,0
|
74
Source : Nos enquêtes
En 2012 il ressort de ce tableau que le montant de la grande
majorité (52,6%) de la population enquêtée couvre les
impôts et taxes sont moins de 10000$ ; 26,3% entre 10000$ et 50000$ et en
fin 21,1% plus de 50000$ qu'ils estiment trop pesant et qui par
conséquent, accroissent le coût de production.
Tableau n°20 : En 2011
Occurrence
|
f
|
%
|
Moins de 10000$
|
10
|
52,6
|
Entre 10000$ et 50000$
|
6
|
31,6
|
Plus de 50000$
|
3
|
15,8
|
Total
|
19
|
100,0
|
Source : Nos enquêtes
En 2011 il ressort de ce tableau que le montant de la grande
majorité (52,6%) de la population enquêtée couvre les
impôts et taxes sont moins de 10000$ ; 31,6% entre 10000$ et 50000$ et en
fin 15,8% plus de 50000$ qu'ils estiment trop pesant et qui par
conséquent, accroissent le coût de production.
Question n°10: A combien se chiffrent les
recettes annuelles moyennes de votre exploitation?
($)
Tableau n°21 : En 2014
|
|
|
Occurrence
|
f
|
%
|
Moins de 100000$
|
7
|
36,8
|
Entre 100000$ et 500000$
|
8
|
42,1
|
Plus de 500000$
|
4
|
21,1
|
Total
|
19
|
100,0
|
Source : Nos enquêtes
Les recettes annuelles en 2014 perçues par un la
majorité des enquêtés (42,1%) varient entre 100000$ et
500000$.
Les recettes annuelles en 2011 perçues par un la
majorité des enquêtés (42,1%) sont moins de 100000$.
75
Tableau n°22 : En 2013
Occurrence
|
f
|
%
|
Moins de 100000$
|
9
|
47,4
|
Entre 100000$ et 500000$
|
6
|
31,6
|
Plus de 500000$
|
4
|
21,1
|
Total
|
19
|
100,0
|
Source : Nos enquêtes
Les recettes annuelles en 2013 perçues par un la
majorité des enquêtés (47,4%) sont moins de 100000$.
Tableau n°23 : En 2012
Occurrence
|
f
|
%
|
Moins de 100000$
|
8
|
42,1
|
Entre 100000$ et 500000$
|
6
|
31,6
|
Plus de 500000$
|
5
|
26,3
|
Total
|
19
|
100,0
|
Source : Nos enquêtes
Les recettes annuelles en 2012 perçues par un la
majorité des enquêtés (42,1%) sont moins de 100000$.
Tableau n°24 : En 2011
Occurrence
|
f
|
%
|
Moins de 100000$
|
8
|
42,1
|
Entre 100000$ et 500000$
|
5
|
26,3
|
Plus de 500000$
|
6
|
31,6
|
Total
|
19
|
100,0
|
Source : Nos enquêtes
Il ressort de ce tableau que la majorité de nos
enquêtés (63,2%), que leurs charges annuelles se situent entre
10000$ et 50000$.
76
Question n°11 : A combien
s'élèvent les charges par an? ($)
Tableau n°25 : En 2014
Occurrence
|
f
|
%
|
Moins de 10000$
|
6
|
31,6
|
Entre 10000$ et 50000$
|
9
|
47,4
|
Plus de 50000$
|
4
|
21,1
|
Total
|
19
|
100,0
|
Source : Nos enquêtes
Il ressort de ce tableau que la majorité de nos
enquêtés (47,4%), que leurs charges annuelles se situent entre
10000$ et 50000$.
Tableau n°26 : En 2013
Occurrence
|
f
|
%
|
Moins de 10000$
|
5
|
26,3
|
Entre 10000$ et 50000$
|
10
|
52,6
|
Plus de 50000$
|
4
|
21,1
|
Total
|
19
|
100,0
|
Source : Nos enquêtes
Il ressort de ce tableau qu'en 2013 la majorité de nos
enquêtés (52,6%) supporte annuellement les charges qui se situent
dans l'intervalle de 10000$ et 50000$.
Tableau n°28 : En 2012
Occurrence
|
f
|
%
|
Moins de 10000$
|
4
|
21,1
|
Entre 10000$ et 50000$
|
12
|
63,2
|
Plus de 50000$
|
3
|
15,8
|
Total
|
19
|
100,0
|
Source : Nos enquêtes
77
Tableau n°29 : En 2011
Occurrence
|
f
|
%
|
Moins de 10000$
|
4
|
21,1
|
Entre 10000$ et 50000$
|
12
|
63,2
|
Plus de 50000$
|
3
|
15,8
|
Total
|
19
|
100,0
|
Source : Nos enquêtes
Il ressort de ce tableau qu'en 2011 la majorité de nos
enquêtés (63,2%) supporte annuellement les charges qui se situent
dans l'intervalle de 10000$ et 50000$.
Section 3 : ANALYSE DES RESULTATS
Dans cette section, il est question de :
1) Tableau synthétique à titre d'investissement
;
2) Commenter les résultats basés sur l'analyse
effective de la rentabilité ;
1. Tableau synthétique à titre
d'investissement 1.1 Montant moyen d'investissement par secteur
N°
|
Secteurs
|
Montant moyen d'investissement
|
1
|
Pétrolier
|
284 250
|
2
|
Petite industrie
|
102 500
|
3
|
Hôtellerie non classé
|
23 333,33
|
4
|
Commerce général
|
17 250
|
5
|
Boite de nuit
|
21 750
|
Par classement du coût moyen d'investissement par
secteur, nous remarquons que le secteur pétrolier occupe la
1ère place avec un montant moyen de 284 350$, suivie du
secteur de petite industrie avec 102 500$, suivie de l'hôtellerie non
classé à la 3ème place avec un montant de 23
333,33$ et enfin le Boite de nuit et le commerce général prennent
les deux dernières position avec 21 750$ et 17 250$.
78
1.2 Rentabilité de financement par
secteur
N°
|
Secteurs
|
Financièrement rentable
|
1
|
Pétrolier
|
Oui et Non
|
2
|
Petite industrie
|
Oui
|
3
|
Hôtellerie non classé
|
Oui
|
4
|
Commerce général
|
Oui et Non
|
5
|
Boite de nuit
|
Oui
|
Le secteur de petite industrie, d'hôtellerie et de Boite
de nuit sont financièrement rentable à 100%. Et enfin, le secteur
pétrolier et commerce générale sont financièrement
rentables en moitié.
1.3 Moyen d'encouragement d'investissement par secteur
:
N°
|
Secteurs
|
Moyen d'encouragement
|
1
|
Pétrolier
|
Subventionner les entrepreneurs, Protéger les entreprises
naissantes et
|
|
|
Baisse du taux d'imposition
|
2
|
Petite industrie
|
Amélioration du climat des affaires et baisse du taux
d'imposition
|
3
|
Hôtellerie non classé
|
Amélioration du climat des affaires et Protéger les
entreprises naissante
|
4
|
Commerce général
|
Subventionner les entrepreneurs
|
5
|
Boite de nuit
|
Amélioration du climat des affaires
|
Dans le secteur pétrolier, subventionner les
entrepreneurs, protéger les entreprises naissantes et baisse du taux
d'imposition seraient les moyens d'encouragement d'investissement.
L'amélioration du climat des affaires et la baisse du taux d'imposition
seraient le moyen d'encouragement dans le secteur de petite industrie. Dans le
secteur d'hôtellerie nous avons l'amélioration du climat des
affaires et la protection des entreprises naissantes. Ainsi, dans les deux
deniers secteurs notamment commerce général et Boite de nuit nous
avons respectivement : subventionner les entrepreneurs et amélioration
du climat des affaires.
Enfin, pour ce qui est du TRI comme critère de
sélection, sera accepté pour les projets indépendants,
celui dont le TRI est supérieur au taux de rendement requis. Si les
projets sont
79
2. Analyse des résultats basés sur la
sélection du secteur
Nous constatons que ces trois secteurs sont rentables car tous
présentent un VAN positive, Ip supérieur à 1.
Section 4 : DISCUSSION DES RESULTATS
Nous donnons dans ce chapitre, d'abord, nos réflexions
personnelles issues des résultats obtenus après nos analyses et
ensuite, les confronter avec les théories et résultats des autres
chercheurs.
Dans ce travail, nous sommes partis de l'idée selon
laquelle le financement et rentabilité des entreprises à Goma
sont, entre autres :
- Le montant moyen du coût d'investissement par secteur ; -
La rentabilité financière ;
- Le moyen d'encouragement d'investissement.
En effet, partant du montant moyen du coût
d'investissement par secteur, des sources de financement, de la
rentabilité financière, du taux de rentabilité
financière et du moyen d'encouragement d'investissement, il est
question, dans cette partie du travail de faire une confrontation du
financement et d'investissement et jadis démontrés par d'autres
chercheurs et vérifier si cela corrobore avec le cas des investissements
des entreprises en RDC/Goma.
4.1. Evaluation de la rentabilité des projets
d'investissement
La théorie sur l'investissement et surtout le
critère de choix d'investissement stipule qu'entre plusieurs projets,
sera retenu celui qui offre la VAN au taux d'actualisation requis, la plus
élevée. Si la VAN est positive, ce projet est acceptable. Par
contre, sera rejeté, tout projet dont la VAN aux taux d'actualisation
requis est négative.
Concernant l'IP, en tant que critère de
sélection, sera retenu pour tout investissement, celui offrant un IP
supérieur à 1, dans le cas contraire, il sera rejeté
Quant au DRCI, entre 2 projets, sera retenu celui dont le DRCI
est plus court. Par contre, sera rejeté tout projet dont le DRCI est
supérieur à la norme fixée par l'entreprise.
80
mutuellement exclusifs, on accepte celui qui a le TRI le plus
élevé, à condition qu'il excède le taux de
rendement requis.
81
CONCLUSION
Cette étude a porté sur le financement et
rentabilité des entreprises à Goma. Son élaboration s'est
articulé autour de la question principale celle de savoir les montants
des coûts d'investissement dans ces différents secteurs
d'activité?
La recherche de la réponse adéquate à
cette question principale a suscité les questions secondaires suivantes
:
- Ces entreprises sont-elles financières rentables? ;
- Quel est le moyen d'encouragement de l'investissement à
Goma ? ;
L'étude a été structure à 3 chapitres
:
- Le premier chapitre a parlé sur l'approche
théorique sur l'investissement ;
- Le second à porter sur l'investissement en RD Congo ;
- Le financement et la rentabilité des entreprise à
Goma a fait l'objet du 3ème chapitre.
Pour vérifier les hypothèses du travail les
techniques et les méthodes appropriées ont été
mobilisé. L'enquête par questionnaire auprès des
entreprises relevant de collecter les données nécessaires. Les
traitements de celle-ci a été rendu du possible grâce
à l'outil SPSS63.
Les méthodes d'analyse et décision
d'investissement et le financement et la méthode analytique ont permis
de vérifier les hypothèses de la manière suivante :
- Le coût moyen d'investissement par secteur est de 284
250$ dans le secteur pétrolier, de 102 500$ dans le secteur de petite
industrie, de 23 333,33 dans le secteur d'hôtellerie, de 21 750$ dans le
secteur de boîte de nuit et de 17 250$ dans le secteur de commerce
général ce qui affirmé notre hypothèse
générale ;
- Ces secteurs sont tous financièrement rentable. Le
secteur pétrolier et commerce général sont à
moitié rentables ce qui ne confirme pas notre hypothèse ;
- Dans le secteur pétrolier, subventionner les
entrepreneurs, protéger les entreprises naissantes et baisse du taux
d'imposition seraient les moyens d'encouragement d'investissement.
L'amélioration du climat des affaires et la baisse du taux d'imposition
seraient le moyen d'encouragement dans le secteur de petite industrie. Dans le
secteur d'hôtellerie nous avons l'amélioration du climat des
affaires et la protection des entreprises naissantes. Ainsi, dans les deux
deniers secteurs notamment commerce
63 Statistical Package for the social sciences.
82
général et Boite de nuit nous avons respectivement
: subventionner les entrepreneurs et amélioration du climat des affaires
ce qui confirme cette hypothèse ;
Après l'élaboration de ce travail a
été confronté à des difficultés d'ordre
financier suite aux ressources limités d'ordre temporel eu égard
aux ressources financière limité et d'ordre technique
découlent de l'accès difficiles aux données pertinentes. A
dépit de ces difficultés, cette étude constitue une
contribution appréciable à la réflexion scientifique quant
à la problématique des investissements, des finances des
entreprises dans le contexte de la RDC.
Le chercheur est le professionnel des domaines de la gestion
financière trouveront dans cette étude une source riches
d'inspiration. Compte tenu des résultats obtenus ci-haut, nous
recommandons aux investisseurs à investir dans ces secteurs parce qu'ils
sont rentables et surtout le secteur pétrolier. Ainsi, nos
hypothèses ont été confirmées.
Enfin, nous ne prétendons pas avoir
épuisé ce thème ; néanmoins, nous estimons avoir
jeté une étincelle sur le financement et rentabilité des
entreprises qui nous a permis d'atteindre l'objectif de cette étude
83
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE
1. Ouvrages
- ABRAHAM-FROIS G., Eléments de dynamique
économique, Dalloz, Paris, 1977
- BERNIER et SIMON, Initiation à la
Macroéconomie, 8ème éd. Dunod, Paris,
2001
- CHEVALIER A. et HIST G., Risk management, éd,
Moderne, Paris, 1982
- CHRISTIAN et M. ZAMBOTO, Gestion financière,
finance d'entreprise, 6è éd. Dunod,
Paris, 2004
- COBBAUT R., Théorie financière, 1994,
Economica, Paris.
- DAYAN A., Manuel de gestion, Vol 2,
2èmeéd. Ellipses/AUF, Paris, 2004
- DUHARCOURT P., Croissance potentielle et
développement, C.e.s., 2007
- GRAWITZ Z., Méthodes des sciences sociales,
4ème éd., Dalloz, Paris, 1979
- HOUDAYER R., Evaluation financière des projets,
ingénierie de projets et décision
d'investissement, 3ème éd.,
Ecomica, Paris 2008
- KAMBALE MBAKUL'IRAH B., Exclusion financière des
pauvres en Afrique; cas de la
RDC, éd. Universitaires européennes,
2015
- KEISER A M., Gestion financière,
5ème éd., Eska, Paris
- MANSOURI-GUILANI N., Dynamiser l'investissement productif
en France, C.e.s., 2008
- MARCHESNAY M., Petite entreprise et entrepreneur,
dans Y. Simon et P. Joffre (dir.),
Encyclopédie de gestion, Economica, Paris
- MOURGUE N., Le choix des investissements dans
l'entreprise, Economica, Paris, 1994
- POPIOLEK N., Guide du choix de l'investissement,
éd. D'organisation, Paris, 2006
- RAMAGE P., Analyse et diagnostic financier,
éd. D'Organisation, Paris, 2001
- VERNIMMEN P., Finance d'entreprise,
3ème éd. Dalloz, 1998
- VIZZANOVA P., Gestion financière,
10ème éd., Atol, 1996
2. Dictionnaires
- ABRAHAM G. et CAIRE G., Dictionnaire
d'économie, 2eme éd. Dalloz, Paris, 2002
- BEITONE A., Dictionnaire des sciences
économiques, édition ARMAND COLIN, Paris,
2001
- COHEN E., Dictionnaire de gestion, éd. La
découverte, Paris, 1997
- Le Petit Larousse illustré 2010.
- PERARDJ, Dictionnaire de finance, Vuibert, Paris,
1999,
84
3. Cours
- KISONIA JP, Gestion financière à moyen et
long terme, Cours inédit, G3 FSEG, ULPGL, 2010-2011
- KISONIA JP, Gestion Financière à court terme,
cours inédit, G3 économie ULPGL-GOMA, 2012-2013
- SENZIRA P., Macroéconomie, cours
inédit, L2 Comptabilité, ISC Goma, 2009-2010.
- TSHIMPANGA J., Statistique Inférentielle, cours
inédit, 2ième année de graduat, FSEG,
ULPGL/Goma, 2011-2012
4. Rapports et Revue
- ADMASSU T., « Quelles perspectives de financement
pour les PME en Afrique ? », 2009, la revue de PROPARCO.
- BERTRAND S., Agrégé de sciences sociales,
INSEE, Revue Tiers Monde, t. XXXVII, n°148, octobre-décembre
1996
- BOURDIEU J. et ali, « Investissement, incertitude
et irréversibilité. Quelques développements récents
de la théorie de l'investissement », Revue économique,
vol.48, n°1, janvier 1997.
- BRAECKMAN C., Le Congo et ses amis Chinois, le
monde diplomatique, septembre 2009. - KAMBALE MBAKUL'IRAH B., Les obstacles
au développement des micro entreprises
dans la ville de Goma/RDC : résultats
d'enquête, article tiré dans le revue interdisciplinaire
des facultés et Instituts de l'ULPGL, L'analyse
topique, N° 03, mai 2006
- Le rapport Doing Business publié le 29 Octobre 2014
constate qu'une règlementation plus efficiente et des protections
juridiques solides sont essentielles pour aider les entrepreneurs à
prospérer
- MAIRESSE J. et Ali, Investissement des entreprises et
contraintes financières en France et aux Etats-Unis, Economie et
statistique, n° 341-342, 2001-1/2
- OCDE, Oslo Manual, Guidelines for collecting et
Interpreting Innovation Date, Paris, OCDE and Eurostat.
- Rapport Indice Doing Business 2012 de la Banque Mondiale
- RDC., Investir en RDC. : voici la
procédure.
- Report of the Joint uneCe/oeCD/eurostat Working group on
statistics for sustainable development : Measuring sustainable development
(2008).
- SAFOULANITOU L. N. et Ali., PME et Innovation : une
analyse comparative entre le Cameroun, le Congo et la RDC, Rapport de
Recherche du FR-CIEA N° 67/13, Dakar, Novembre 2013
85
- SAUNER L., Incertitude environnementale, aversion au
risque du dirigeant et investissement productif des petites et moyennes
entreprises, Revue internationale PME, vol. 12, n°
5. Sites web
-
www.google.fr -
www.memoireonline.com -
www.slate.fr -
www.wikipedia.org
86
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE i
DEDICACE ii
REMERCIEMENTS iii
SIGLES iv
RESUME vi
ABSTRACT vii
0 : INTRODUCTION 1
O.1 : PROBLEMATIQUE 1
0.2 : HYPOTHESES 4
0.3 : APPROCHE METHODOLOGIQUE 4
0.4 : CHOIX ET INTERET DU SUJET 5
0.5: DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE 5
0.6 : ESQUISSE DU PLAN 5
Chapitre 1er : APPROCHE THEORIQUE SUR L'INVESTISSEMENT
6
1.1. L'incertitude 6
1.2. L'aversion envers le risque 6
1.3. La participation du dirigeant au capital de
l'entreprise 7
1.4. La taille 7
1.5. Les contraintes de financement 7
Section I : THEORIQUE SUR L'INVESTISSEMENT 9
I.1. Définition de l'investissement 9
I.2. Déterminants de l'investissement
10
I.3. Fonction d'investissement 11
I.4. Typologie des investissements 12
Section
II. LA RENTABILITE
ET LE RISQUE 14
II.1. LA RENTABILITE 14
II.1.1 Définition 14
II. 1.2. Rentabilité économique et
rentabilité financière 14
II.1.3. Considération de la rentabilité
dans les critères de choix 15
II. LE RISQUE 16
II.2.1. De la notion de risque 16
III.2.2. L'effet du risque sur l'entreprise
16
III.2.3. Autres classifications des risques
17
III.2.4. Sélection des projets selon leur risque
de marché 19
Section III : LA DECISION SUR D'INVESTISSEMENT
20
87
III.1 Choix d'investissement en avenir certain
21
III.2. Choix des investissements en situation
d'incertitude 26
Section IV : ANALYSE ET FONDEMENT D'INVESTISSEMENT DES
ENTREPRISES 30
IV.1 : ANALYSE D'INVESTISSEMENT DES ENTREPRISES
30
IV.2 : LES FONDEMENTS THEORIQUES D'INVESTISSEMENT DES
MICRO
ENTREPRISES 33
Chapitre 2ème : L'INVESTISSEMENT EN RD CONGO
37
Section I : SITUATION GEOGRAPHIQUE PARTICULIERE DE LA RDC
38
I.1 : Position stratégique de la R.D.C.
39
I.2 : Libéralisme économique 40
I.3 : Reprise de l'activité économique
40
I.4 : Bilan sur les investissements en RDC 43
I.5 : Quelques Industries au Sud-Kivu 46
I. 6 : Climat des affaires en RDC 48
Section II. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 51
II.1. Bref aperçu historique de la ville de Goma
51
II.2. Situation géographique 51
II.3 : Climat des affaires au Nord-Kivu 53
II.4. Situation socio - culturelle et économique
de la ville de Goma 55
Chapitre IIIème : FINANCEMENT ET RENTABILITE
DES ENTREPRISES EN RD CONGO/Goma 57
Section I : APPROCHE METHODOLOGIQUE 57
I.1 : Méthode 57
I.2 : Technique 58
I.3 : Population et échantillon 58
I.4 : Tests destinés à un
échantillon (test du chi deux) 60
Section II : PRESENTATION DES RESULTATS 62
2.1 : SOURCES DE FINANCEMENT 62
2.2 : RENTABILITE DE FINANCEMENT 65
Section 3 : ANALYSE DES RESULTATS 77
Section 4 : DISCUSSION DES RESULTATS 79
4.1. Evaluation de la rentabilité des projets
d'investissement 79
CONCLUSION 81
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE 83
TABLE DES MATIERES 86
88
|
1
UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DES GRANDS LACS BP : 368
GOMA FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
|
|
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE Madame,
Mademoiselle et Monsieur
Dans le cadre de l'élaboration de notre travail de
mémoire en sciences économique et de gestion, option :
gestion financière et comptabilité, nous sommes
intéressés aux investissements des entreprises en RDC en
général et dans la ville de Goma en particulier. Pour ce faire,
nous sollicitons votre concours en répondant d'une manière ou
d'une autre à ce questionnaire tout en vous garantissant l'anonymat et
la discrétion et que vos réponses ne serviront qu'à des
fins scientifiques.
Consignes
- pour les questions ouvertes, veuillez bien compléter
les pointillés par votre réponse. Si l'espace
réservée s'avère insuffisante, utiliser le verso de votre
copie en indiquant le numéro de la question concernée ;
- pour les questions fermées, choisissez l'occurrence
représentante en cochant la case correspondante par un des symboles
suivants : x, +, v ;
- pour les questions semi ouverte, cochez l'occurrence
correspondante à votre choix et/ou complété « autres
à préciser... » au cas où votre occurrence a
été omise.
I. IDENTIFICATION
1. Etat civil:
a. Marié b. Célibataire
2. le sexe
a. Masculin b. Féminin
2
3. Age :
a.
Moins de 20 ans
b. Entre 20 et 50 ans
c. Plus de 50 ans
4. Intervenez-vous dans quel secteur ?
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a. Hôtellerie
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b. Nganda
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c. Petite industrie
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d. Station e. Commerce générale
5. Localisation de la maison :
a. Commune de Goma b. Commune de Karisimbi II.
QUESTIONNAIRE PROPREMENT DIT Thème 1 : SOURCES DE
FINANCEMENT
1. Après avoir pris la décision d'investir dans
votre projet, quel était le montant du coût d'investissement ?
a. Moins de 10000$
b. Entre 10000$ et 20000$
c. Autre à préciser
2. Parmi les différents sources de financements
ci-après, la quelle avez-vous fait recours pour financer votre
activité ?
a. Fonds propres
b. Fonds empruntés
c. Quasi-fonds propre
3. Si par fond propres, quel est le montant ?
a. Moins de 10000$
b. Entre 10000$ et 20000$
c. Autre à préciser
3
4. A quel taux de remboursement de cet emprunt avez-vous
supporté
Thème 2 : RENTABILITE DE
FINANCEMENT
5. Compte tenu du niveau d'activité actuel, estimez-vous
que votre entreprise est financièrement rentable ?
a. Oui b. Non
6. Si oui, pensez-vous que le taux de rentabilité
financière peut se situer à :
a. Au-dessus de 15%
b. Plus au moins 15%
c. Moins de 15%
7. Selon vous quel est le facteur qui détermine
l'investissement des entreprises en RDC ?
a.
Forte demande
b. Taux d'emprunt
c. Rentabilité élevée
d. Faible imposition
e. Autres à préciser
8. Quel est le moyen d'encouragement de l'investissement en RDC
?
a.
Amélioration du climat des affaires
b.
Subventionner les entrepreneurs
c.
Protéger les entreprises naissantes locales
(nationales)
d.
Baisse du taux d'imposition
e. Autres à préciser
9. Les impôts et les taxes que vous supportez par an sont
estimées à :
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2014
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2013
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2012
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2011
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a. Moins de 10000$
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b. Entre 10000$ et 50000$
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4
9. A combien se chiffrent les recettes annuelles moyennes de
votre exploitation? ($)
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2014
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2013
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2012
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2011
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a. Moins de 100000$
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b. Entre 100000$ et 500000$
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c. Plus de 500000$
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10. A combien s'élèvent les charges par an? ($)
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2014
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2013
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2012
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2011
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b. Moins de 10000$
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b. Entre 10000$ et 50000$
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c. Plus de 50000$
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