II.2.3. Principales méthodes de
contrôle
Plusieurs méthodes analytiques sont utilisées
afin de détecter, quantifier et identifier la flore mycorhizienne
(Haimet, 2013). Parmi ces méthodes on peut citer :
a. L'évaluation du niveau de colonisation des
racines
Cette analyse porte sur l'observation d'un échantillon
représentatif de racines qui sera préalablement lavé
(Garbaye, 1990), éclairci, coloré puis observé sous loupe
binoculaire ou microscope (Phillips et Haymann, 1970).
b. Le taux de mycorhization estime le
pourcentage de longueurs de racines endomycorhizées. La colonisation des
racines par le champignon peut être évaluée par la
méthode des intersections de lignes. Ce diagnostic s'applique à
des échantillons de racines issues des cultures de pleins champs ou des
cultures hors sol sur substrat inoculé avec des champignons
mycorhiziens. Cette analyse met en évidence la présence de
propagules infectieuses de champignons mycorhiziens dans le support de culture.
Elle permet aussi d'évaluer si les conditions de culture (composition du
support, pratiques culturales...) sont favorables au bon développement
de la symbiose (Haimet, 2013).
c. Dénombrement de spores
Pour les champignons mycorhiziens arbusculaires, un
dénombrement de spores peut être réalisé sur des
échantillons de sols, de supports de culture inoculés,
d'inoculums microbiens ou tous autres produits enrichis en spores (engrais,
amendement) (Haimet, 2013).
Une extraction par voie humide suivie d'un tamisage est
réalisée. Les refus de tamis entre 40 et 250 microns sont
observés sous loupe binoculaire et les spores comptabilisées. Une
identification des genres fongiques, basée sur des critères
morphologiques, peut compléter le dénombrement (Haimet, 2013).
d. Test MPN (Most Probable Number ou Nombre le plus
probable)
Ce test est couramment utilisé pour quantifier les
populations microbiennes (bactéries, champignons saprophytiques) et le
nombre de propagules infectieuses dans un échantillon
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(Gianinazzi-Pearson et al., 1985). Il s'appuie sur des
dilutions successives de l'échantillon à dénombrer puis
sur la culture, en conditions contrôlées, de plantes hôtes
inoculées avec chaque dilution réalisée. Ce test peut
être réalisé sur un échantillon de sol, un support
de culture inoculé ou un inoculum mycorhizien (Gianinazzi-Pearson et
al., 1985).
Le test MPN et le taux ou la fréquence
de mycorhization sont des analyses complémentaires permettant d'orienter
l'agriculteur sur les pratiques culturales à adopter pour favoriser
l'augmentation du potentiel mycorhizien de sa parcelle et le
développement d'une symbiose mycorhizienne bien établie (Haimet,
2013).
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