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REPUBLIQUE TUNISIENNE
Ministère de l'agriculture et des
Ministère de l'enseignement
ressources hydrauliques et de la supérieur et de
la recherche
pêche scientifique
Institution de la Recherche et Université de
Carthage
de l'Enseignement Supérieur Agricoles
Institut National Agronomique de Tunisie
Département de Génie Rural, Eaux et
Forêts
Projet de Fin d'études
Spécialité : Génie rural,
Eaux et Forêts Option : Hydraulique et
Aménagement Rural
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Etude de l'envasement de quelques lacs
collinaires au bassin versant de la Medjerda
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Présenté par :
YOUNSI Soumaya
Mr.ANATAR Issam :
Président de Jury (DG/ACTA)
Mr. HABAEIB Hamadi : Encadrant
(INAT)
Mr. HERMASSI Taoufik :
Encadrant (INRGREF)
Mr.SLIMANI Mohamed :
Examinateur(INAT)
Année universitaire : 2014-
2015
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Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
DEDICACES
Avec amour, tendresse et respect, je dédie ce
travail, A mes chers parents
A la mémoire de ma chère grande
mère Manoubia
Qui m'ont comblée avec leur amour, leur tendresse et
leur générosité. Qui se sont dépensés
sans compter pour moi et mon frère. Qui ont éclairé mon
chemin et qui m'ont encouragée et soutenue tout au long de mes
études pour me permettre d'atteindre cette étape de ma
vie.
A mon frère Oussema A mes chères
soeurs Marwa et Chiraz Qui m'ont aimé,
respecté, soutenu et encouragé dans toute ma vie. A
mes chers Oncles Chokri, Samir et Adel A mes chères tantes Fatma,
Najoua et Wissem
A qui je veux dire que je vous aime très fort et je
vous remercie pour les années agréables que je viens de passer
chez vous.
A toute ma famille
Proche soit-elle ou lointaine. A mes amis et
collègues
En leurs souhaitant le succès dans leur vie aussi
bien professionnelle que
familiale.
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
Remerciements
Ce travail entre dans le cadre d'un projet de fin
d'études d'ingénieurs en spécialité génie
rural eaux et forêt à l'Institut National Agronomique de Tunisie
(INAT). Il porte sur l'étude de l'envasement de quelques lacs
collinaires situés sur le bassin versant de la Medjerda. Il a
été effectué à l'Institut National de Recherche en
Génie Rural, Eaux et Forêts. Je saisis cette occasion pour
remercier très cordialement tous ceux qui ont participé à
l'élaboration de ce travail.
Tout d'abord, j'adresse mes sincères remerciements
à mon encadreur Mr Hamadi HABAIEB,
Professeur à l'INAT et Directeur Général
l'Institut National des Recherches en Génie Rural, Eaux et
Forêts. Je lui exprime ma reconnaissance et mon profond respect pour sa
disponibilité, sa compréhension et ses précieux conseils
qui m'ont beaucoup aidé à l'aboutissement de ce travail.
Je remercie également mon encadreur professionnel
Mr Taoufik HERMESSI, chargé de recherche
à l'INRGREF, pour l'effort fourni, les conseils prodigués,
sa patience et sa persévérance dans le suivi. Son
expérience, son talent professionnel et ses qualités humaines
m'ont été d'une grande utilité.
Ma profonde reconnaissance est adressée à
Mr Walid BEN KHLIFA, Ingénieur principal
en hydrologie CES à l'INRGREF, chez qui j'ai trouvé toujours
une réponse positive à mes demandes.
Je tiens à remercier Mme Inès MANKAI
ZITOUNI, Doctorante à l'INAT/INRGREF, qui m'a
aidé tout au long de la rédaction de ce rapport et pour ses
remarques pertinentes, et sa confiance qu'elle a toujours
témoignée à mon égard.
Je remercie également toute l'équipe de
l'INRGREF (Ines SAIDI, Dallel OUSSAIFI, Saida NEMRI, Wafa SAIDI, Sana
BOUGUERRA, Aymen BELAAJ et Insaf CHERIF) pour ses aides inestimables.
J'adresse pareillement mes remerciements à tous mes
enseignants de l'INAT qui m'ont donné les bases de la science et ont
contribué à ma formation, mes professeurs de département
de Génie Rural, Eaux et Forêts.
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
Je remercie énormément les membres du jury qui ont
accepté de juger ce modeste travail.
A tous ceux que j'ai cité et à ceux qui ne sont
pas cités et qui m'ont apporté à un moment ou un autre une
aide à la conduite de ce travail : Un grand merci du fond de mon
coeur.
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
Résumé
L'érosion hydrique touche près de 3 millions
d'hectares des sols agricoles en Tunisie et constitue une menace pour la
durabilité des retenues collinaires destinées à mobiliser
les eaux de surface. Pour évaluer le dépôt des
sédiments, il est nécessaire de caractériser le processus
d'érosion sur les bassins versants et de mettre en évidence les
zones les plus touchées qui nécessitent prioritairement la
réalisation des travaux d'aménagement contre l'érosion.
L'objectif de cette étude est l'application d'une
méthodologie d'estimation quantitative de l'érosion hydrique et
l'élaboration de la carte d'érosion des trois sous-bassins
versant du bassin de la Medjerda : les bassins versant de Jannet, El Hnach et
Echar.
Nous allons adopter le modèle de RUSLE qui est
couramment utilisé pour calculer la perte en sol annuelle moyenne par
unité de surface terrestre résultant de l'érosion. Cette
perte dépend de plusieurs facteurs à savoir :
l'érosivité des pluies, l'érodibilité du sol, le
couvert végétal, la topographie et les pratiques de
conservation.
L'analyse, la combinaison des données et la
modélisation ont été opérées dans un
Système d'Information Géographique (SIG). La superposition des
couches d'information sur les précipitations, les sols, la topographie
et le couvert végétal, permettent d'obtenir une carte qui
présente l'aléa moyen de l'érosion en t/ha/an par
unité spatiale.
Une estimation de l'envasement des lacs collinaires dans le
bassin versant de la Medjerda sera effectuée après la
modélisation.
Mots-clés :
Erosion, Bassin Versant, Lacs Collinaires, Erosion Hydrique,
Modélisation, SIG, RUSLE.
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
Abstract
Water erosion is a common environmental problem which affects
nearly 3 million hectares of agricultural soils in Tunisia, and is threatening
the longer term viability of reservoirs. In order to evaluate the sediment
deposition, it is necessary to characterize the process of erosion on
watersheds and to highlight the most affected areas which require priority of
intervention.
The main purpose of this study is to determine a methodology
for quantitatively estimation of water erosion and to identify vulnerable areas
to establish a soil erosion map in four sub-watersheds of the watersheds
Medjerda: Jannet, El Hnach and Echar.
We will apply an approach based on a combination of the
Revised Universal Soil Loss Equation (RUSLE) as an erosion model and the
Geographic information Systems (GIS). RUSLE is commonly used to compute the
average annual soil loss per unit land area resulting from water erosion and
gullies. This soil loss depends on several factors: Rainfall and runoff
erosivity, Soil erodibility, Topography, Cover and management, and supporting
practices factor.
The superposition of layers of information on rainfall, soils,
topography and vegetation, allows to obtain a map which presents the average
soil loss by erosion in t/ha/yr per space unit.The estimation of the erosion in
watershed Medjerda will be made after modeling.
Key words:
Erosion - Water Erosion- Modeling- SIG- RUSLE.
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
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Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
Plan detaillé
Introduction 1
I. Chapitre 1 : Partie bibliographique 3
I.1 Les types d'érosion 3
I.1.1 L'érosion hydrique 3
I.1.2 L'érosion éolienne 3
I.2 Processus de l'érosion hydrique 3
I.2.1 Le détachement 3
I.2.1.1 La pluie 4
I.2.1.2 Le ruissellement 4
I.2.2 Le transport 5
I.2.3 La sédimentation 6
I.3 Les formes de l'érosion hydrique 7
I.3.1 L'érosion en nappe 7
I.3.2 L'érosion en rigoles (ravinement
élémentaire) 7
I.3.3 L'érosion ravinante (ravinement
généralisé) 8
I.3.4 Ravinement généralisé et
hiérarchisé 8
I.3.5 Le sapement des berges 9
I.3.6 Le glissement de terre (mouvement de masse) 9
I.3.7 L'érosion en tunnel (piping) 9
I.3.8 La sédimentation 9
I.4 Les facteurs de l'érosion hydrique 10
I.4.1 Les facteurs physique naturels 10
I.4.1.1 Le climat 10
I.4.1.2 La topographie 11
I.4.1.3 La lithologie 11
I.4.1.4 Les facteurs géologiques et pédologiques
12
I.4.1.5 Le couvert végétal 12
I.4.2 Les facteurs anthropiques 12
I.4.2.1 Les techniques culturales 13
I.4.2.2 Le surpâturage 13
I.4.2.3 L'exploitation minière 13
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
I.4.2.4 La croissance démographique 14
I.4.2.5 L'incendie 14
I.4.2.6 Le bois de feu 14
I.5 Les impacts de l'érosion hydrique 15
I.6 L'érosion hydrique en Tunisie et stratégie
national de CES 16
I.6.1 Les ressources naturelles en Tunisie 16
I.6.2 Importance et répartition de l'érosion
hydrique en Tunisie 17
I.6.3 Les stratégies nationales de Conservation des Eaux
et des Sols 21
I.6.3.1 Les objectifs de la Conservation des Eaux et des Sols
21
I.6.3.2 Les stratégies nationales de Conservation des Eaux
et des Sols 22
I.6.4 Les actions anti-érosifs en Tunisie 23
I.6.4.1 Les types d'aménagements 23
I.6.4.2 La réalisation en terme de la Conservation des
Eaux et des Sols 26
I.7 Les méthodes de quantifications de l'érosion
hydrique 27
I.7.1 La mesure de terrain 27
I.7.2 La télédétection 27
I.7.3 La modélisation 28
I.7.4 Traçage des sources de sédiments 34
II. Chapitre 2 : Présentation de la zone d'étude
35
II.1 Localisation de la zone d'étude 35
II.2 Caractéristiques morphologiques des bassins versants
étudiés 36
II.3 Caractéristiques climatiques de la zone
d'étude 37
II.4 Caractéristiques géologiques 37
II.5 Caractéristiques hydrologiques des lacs collinaires
étudiés 39
II.6 Caractéristiques érosifs des lacs collinaires
étudiés 39
III. Chapitre 3 : Méthodologie du travail 41
III.1 Introduction 41
III.2 Approche RUSLE/SIG 41
III.2.1 Création des couches d'information 41
III.2.2 Combinaison des couches sous SIG 42
III.3 Matériels et Méthodes 43
III.3.1 Matériels utilisés 43
III.3.2 Méthodologie de l'étude 44
III.3.2.1 Facteur d'érosivité des pluies R 46
III.3.2.2 Facteur d'érodibilité du sol K 47
III.3.2.3 Facteur du couvert végétal C 49
III.3.2.4 Facteur de pratiques anti-érosives P 50
III.3.2.5 Facteur topographique combiné LS 51
III.3.2.6 Carte des pertes en sols 53
IV. Chapitre 4: Application et interprétation des
résultats 54
IV.1 Données expérimentales disponibles 54
IV.1.1 Données de mesure du transport solide 54
IV.1.2 Données hydro-pluviométriques 55
IV.1.2.1 Bassin versant Echar 55
IV.1.2.2 Bassin versant El Hnach 56
IV.1.2.3 Bassin versant Jannet 57
IV.2 Résultats et validation du modèle RUSLE pour
le bassin versant Echar 58
IV.2.1 Facteur d'érosivité des pluies R 58
IV.2.2 Facteur d'érodibilité du sol K 60
IV.2.3 Facteur du couvert végétal C 61
IV.2.4 Facteur de pratiques anti-érosives P 62
IV.2.5 Facteur topographique combiné LS 62
IV.2.6 Carte des pertes en sols 63
IV.3 Résultats et validation du modèle RUSLE pour
le bassin versant El Hnach 65
IV.3.1 Facteur d'érosivité des pluies R 65
IV.3.2 Facteur d'érodibilité du sol K 67
IV.3.3 Facteur du couvert végétal C 68
IV.3.4 Facteur de pratiques anti-érosives P 70
IV.3.5 Facteur topographique combiné LS 71
IV.3.6 Carte de perte des sols 71
IV.4 Résultats et validation du modèle RUSLE pour
le bassin versant Jannet 73
IV.4.1 Facteur d'érosivité des pluies R 73
IV.4.2 Facteur d'érodibilité du sol K 75
IV.4.3 Facteur du couvert végétal C 76
IV.4.4 Facteur de pratiques anti-érosives P 77
IV.4.5 Facteur topographique combiné LS 78
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
IV.4.6 Carte des pertes de sols 79
IV.5 Application de quelques scénarios sur le bassin
versant El Hnach et Jannet 81
IV.5.1 Le bassin versant El Hnach 81
IV.5.1.1 Absence d'aménagement 81
IV.5.1.2 Changement du facteur d'érosivité R 83
IV.5.1.3 Changement de facteur d'érodibilité K
84
IV.5.1.4 Combinaison des trois scénarios 87
IV.5.2 Bassin versant Jannet 88
IV.5.2.1 Premier cas avec R=112 (Ben Chikha et al., 2008)
88
IV.5.2.2 Premier cas avec R=151(Ben Chikha et al., 2008)
90
IV.5.3 Tableau récapitulatif des différents
scénarios 91
IV.5.3.1 Le cas du bassin versant El Hnach 91
IV.5.3.2 Le cas du bassin versant Jannet 93
V. Chapitre 5 : Estimation de l'érosion du bassin versant
de la Medjerda 95
V.1 Méthodologie de calcul de l'érosion 95
V.1.1 La lame d'eau ruisselée 95
V.1.2 L'apport solide spécifique moyen 96
V.1.2.1 Formule de TIXERONT 96
V.1.2.2 Formule de FERSI 96
V.1.2.3 Formule de FRIGUI H.L. 96
V.2 Résultat et interprétation 97
Conclusion générale 99
Références Bibliographique 101
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
Liste des abréviations
v AMI : Ateliers Méditerranéens
Interrégionaux ;
v AUF : Agence Universitaire de la Francophonie
;
v CES : Conservation des Eaux et des Sols ;
v CNEA : Commission Nationale des Etudes
Agricole ;
v CRDA : Commissariat Régional au
Développement Agricole ;
v DG/ACTA : Direction Générale de
l'Aménagement et de la Conservation des Terres Agricoles ;
v DGRE : Direction Générale des
Ressources en Eau ;
v DRES : Direction des Ressources en Eau et en
Sol ;
v FAO : Food and Agriculture Organisation
(Organisation des Nations Unies pour l'Agriculture et l'Alimentation) ;
v HAR : Hydraulique et Aménagement Rural
;
v IIIEE : Institut International de
l'Ingénierie de l'Eau et de l'Environnement ;
v INAT : Institut National Agronomique de
Tunisie ;
v INRGREF : Institut National de Recherche en
Génie Rural, Eaux et Forêts ;
v IRD : Institut de Recherche pour le
Développement ;
v MES : Matière En Suspension ;
v MNT : Modèle Numérique de
Terrain ;
v MUSLE : Modified Universal Soil Loss Equation
(Equation universelle de perte en terre modifiée) ;
v NASA : National Aeronautics and Space
Administration ;
v NGA : National Geospatial Intelligence Agency
;
v PARLCD : Programme d'Action Régionale
de Lutte Contre la Désertification ;
v PFE : Projet de Fin d'Etude ;
v PNUE : Programme des Nations Unies pour
l'Environnement ;
v RUSLE : Revised Universal Soil Loss Equation
(Equation universelle de perte en terre révisée) ;
v SIG : Système d'Information
Géographique ;
v SRTM : Shuttle Radar Topography Mission ;
v TAU : Terre Agricole Utile ;
v USLE : Universal Soil Loss Equation (Equation
universelle de perte en terre) ;
v UTM : Universal Transverse Mercator
(Transverse universelle de Mercator).
Liste des symboles
- A : Perte en terre ;
- A : Superficie du bassin versant ;
- A : est le coefficient de croissance de la
lame ruisselée en fonction de la pluie ;
- Al : Apport en eau moyen annuel ;
- As : Apport solide
spécifique moyen ;
- C : Facteur du couvert végétal
;
- C1 : le coefficient de texture des sols ;
- C2 : le coefficient topographique ;
- C3 : le coefficient d'exploitation des sols
;
- Ds : Dénivelé spécifique
;
- Es : taux spécifique annuelle
d'érosion ;
- Espec : Erosion spécifique ;
- Fm : indice de Fournier modifié
caractérisant l'érosivité des pluies ;
- Hmax : Hauteur maximale ;
- Hmin : Hauteur minimale ;
- Hmoy : Hauteur moyenne ;
- Ig : Indice global de pente ;
- K : Facteur érodabilité des sols
;
- Kc : L'indice de compacité de Gravelins
; - Kr : le coefficient de ruissellement ;
- L : Longueur de rectangle équivalent
;
- L : Facteur longueur de la pente ;
- l: largueur du rectangle équivalent
;
- Lr : est la lame d'eau
ruisselée annuellement sur le bassin versant ;
- LS : Facteur topographique combiné ;
- m : Exposant qui dépend du degré
de la pente ;
- n : Exposant du facteur inclinaison de la
pente ;
- P : Facteur des pratiques anti-érosives
;
- P : Pluie annuelle ;
-P : est la pluie annuelle tombée sur le
bassin versant ;
-P0 : paramètre de position que l'on peut
assimiler à une pluie annuelle limitée du
ruissellement ;
- Pa : la pluie moyenne annuelle ;
- Pi : Pluie mensuelle ;
- P : Périmètre du bassin versant
;
- R : Facteur érosivité des pluies
;
- R : Indice d'agressivité des
pluies ;
- S : la superficie du bassin ;
- S : Facteur inclinaison de la pente ;
- s : L'angle de la pente ;
- Vu : volume total de la retenue ;
- á : Coefficient de précision
;
- â : Coefficient de correction
;
- â : Ratio entre l'érosion en et
l'érosion en inter-rigoles ;
- O : L'angle de la pente en degré ;
- ë : Longueur de la pente.
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année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
Liste des tableaux
Tableau 1: Répartition des zones d'érosion
hydrique par grande région (Farhat, 2008) 18
Tableau 2: Répartition spatio-temporelle des
superficies érodées en ha et % en Tunisie
(Farhat, 2008) 20 Tableau 3: Prévisions et
Réalisation des stratégies nationales de Conservation des Eaux et
des
Sols (DG/ACTA, 2008) 26 Tableau 4 : Tableau de description
et de comparaison des trois modèles de perte en sol :
USLE, MUSLE et RUSLE (cherif, 2012) 30
Tableau 5: Les caractéristiques physiques des lacs
collinaires étudiés (Chouchani, 2012) 35
Tableau 6:Caractéristiques physiques des bassins
versants étudiés (Hermassi el al., 2013) 36
Tableau 7: Les caractéristiques des bassins versants de
la Dorsale Septentrionale
(Gharbi, 2005) 38 Tableau 8: Les caractéristiques
des bassins versants de la Dorsale méridionale. (Gharbi, 2005)
38 Tableau 9: Les caractéristiques du
fonctionnement hydrologique des 3 bassins versants
(Hermassi et al., 2013) 39 Tableau 10:
Caractéristiques du fonctionnement sédimentaire du réseau
des lacs collinaires
(Hermassi et al., 2013) 40 Tableau 11: Facteur
érodibilité des sols K en (t ha-1MJ-1
mm-1 ha h) adopté pour les trois
bassins versants (Zante et al., 2001) 48
Tableau 12:Facteur du couvert végétal C
adopté pour les trois bassins versants 50
Tableau 13:Facteur des pratiques anti-érosives P
adopté selon RUSLE 51
Tableau 14: Mesures bathymétriques 55
Tableau 15: L'érosivité des pluies en (MJ mm
ha-1 h-1 an-1 ) pour la station de Talah 59
Tableau 16: L'érodibilité des sols en (t
ha-1MJ-1 mm-1 ha h) pour le bassin versant
Echar 60
Tableau 17: La couverture végétale (C) pour le
bassin versant Echar 61
Tableau 18: Classes des pertes de sols
déterminées par le modèle RUSLE pour le bassin
versant Echar 64
Tableau 19: L'érosivité des pluies en (MJ mm
ha-1 h-1 an-1 ) pour la station Siliana 66
Tableau 20. L'érodibilité des sols en (t
ha-1MJ-1 mm-1 ha h) pour le bassin versant El
Hnach 67
Tableau 21: La couverture végétale (C) pour le
bassin versant El Hnach 69
Tableau 22: Le Facteur des pratiques de conservation (P) pour
le bassin versant El Hnach 70
Tableau 23: Classe de perte de sol déterminé par
le modèle RUSLE pour le bassin versant El
Hnach 73
Tableau 24: L'érosivité des pluies en (MJ mm
ha-1 h-1 an-1 ) pour la station Makthar 74
Tableau 25: L'érodibilité des sols en (t
ha-1MJ-1 mm-1 ha h) pour le bassin versant
Jannet 75
Tableau 26: La couverture végétale (C) pour le
bassin versant Jannet 77
Tableau 27: Le Facteur des pratiques de conservations (P) pour
le bassin versant Jannet 78
Tableau 28: Classe des pertes en sol déterminées
par le modèle RUSLE pour le bassin versant
Jannet 80 Tableau 29: Répartition des superficies
des pertes en sols dans le cas du premier scénario pour
le bassin versant El Hnach 82
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Tableau 30 : L'érosivité des pluies en (MJ mm ha-1
h-1 an-1 ) pour le bassin versant El Hnach
83 Tableau 31: Répartition des superficies des pertes
en sols dans le cas du deuxième scénario
pour le bassin versant El Hnach 84 Tableau 32:
L'érodibilité des sols en (t ha-1MJ-1
mm-1 ha h) déterminée par le troisième
scénario pour le bassin versant El Hnach 85 Tableau 33:
Répartition des superficies des pertes en sols pour le troisième
scénario pour le
bassin versant El Hnach 87
Tableau 34: Répartition des superficies des pertes en sols
pour les trois scénarios 88
Tableau 35: Classe des pertes des sols déterminées
pour le bassin versant Jannet 89
Tableau 36: Classes des pertes en sol déterminées
pour le bassin versant Jannet 91
Tableau 37: Le pourcentage des pertes en sol selon les scenarios
pour le bassin versant El
Hnach 92 Tableau 38: Le pourcentage des pertes en sol selon
les scenarios pour le bassin versant Jannet
94
Tableau 39: Estimation des apports solides des trois bassins
versants 97
Tableau 40: Estimation des apports solides du bassin versant de
La Medjerda 98
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Liste des figures
Figure 1: Relation entre échelles de temps et d'espace
dans la modélisation de l'érosion (Le
Bissonnais, 2008). 33
Figure2: Localisation des lacs collinaires étudiés
35
Figure 3: Passage du modèle vecteur vers le modèle
raster (Site officiel de le FAO, 1998) 42
Figure 4: Combinaison des couches sous SIG selon RUSLE (Cherif,
2012) 43
Figure 5: Organigramme méthodologique de
l'intégration de l'Equation universelle de perte
en sol dans le SIG (Cherif, 2012) 45
Figure 6: Variation annuelle de l'indice de
l'érosivité des pluies pour la station de Talah 56
Figure 7: Variation annuelle de l'indice de
l'érosivité des pluies pour la station de Siliana
(1993-2014) 57 Figure 8: Variation annuelle de l'indice de
l'érosivité des pluies pour la station de Makthar
(1993-2014) 58
Figure 9: Carte du facteur K du bassin versant Echar 61
Figure 10. Carte du facteur C du bassin versant Echar 62
Figure 11: Carte du facteur LS du bassin versant Echar 63
Figure 12: Carte des pertes de sols du bassin versant Echar 64
Figure 13: Carte du facteur K du bassin versant d'El Hnach 68
Figure 14: Carte du facteur C du bassin versant d'El Hnach 69
Figure 15: Carte du facteur P du bassin versant d'El Hnach 70
Figure 16: Carte du facteur LS du bassin versant d'El Hnach 71
Figure 17: Carte de perte de sol du bassin versant d'El Hnach
72
Figure 18: Carte du facteur K du bassin versant Jannet 76
Figure 19: Carte du facteur C du bassin versant Jannet 77
Figure 20: Carte du facteur P du bassin versant Jannet 78
Figure 21: Carte du facteur LS du bassin versant Jannet 79
Figure 22: Carte de perte de sol du bassin versant Jannet 80
Figure 23: Carte d'érosion résultante pour le
bassin versant El Hnach du premier scénario 82
Figure 24: Carte d'érosion résultante pour le
bassin versant El Hnach du deuxième scénario 84
Figure 25: Carte du facteur K pour le deuxième
scénario 86
Figure 26: Carte d'érosion résultante du bassin
versant El Hnach du troisième scénario 86
Figure 27: Carte d'érosion résultante des trois
scénarios pour le bassin versant El Hnach 87
Figure 28: Carte de perte de sol du bassin versant Jannet pour
R=112 89
Figure 29: Carte de perte de sol du bassin versant Jannet pour
R=151 90
Figure 30: Localisation des lacs collinaires de la Medjerda
(Hermassi, 2014) 95
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1
Introduction
Dans les pays méditerranéens à climat
semi-aride, les ressources en eau et en sol sont rares et vulnérables.
Le capital-sol est une ressource non renouvelable ou à renouvellement
extrêmement lent. Il est fortement menacé par la
dégradation et l'érosion (Al Ali, 2007).
En effet, l'érosion hydrique est très
sévère dans ces régions et surtout au sud de la
Méditerranée, touchant près de 3 millions d'hectares des
sols agricoles en Tunisie. D'une part, elle constitue une menace pour la
durabilité des retenues collinaires destinées à mobiliser
les eaux de surface. D'autre part, elle provoque une perte de la couche arable
la plus riche en matière organique et en nutriments ce qui
entraîne une baisse de la productivité des terres agricoles et un
déficit pour subvenir aux besoins nutritionnels, ainsi que des
problèmes d'ordre économique et social (Ben Slimane, 2013).
D'autre part encore, depuis les années 60, la Tunisie a
initié une politique d'aménagement et de conservation des sols.
En 1990, des stratégies de lutte contre l'érosion hydrique ou
stratégie de conservation des eaux et des sols ont été
achevées (Cherif, 2012) à cause de la baisse de la
productivité des terres agricoles par perte de la couche arable la plus
riche, ce qui a engendré des problèmes d'ordre économique
et social (Ben Slimane, 2013).
Dans le but de déterminer les techniques de
conservation des eaux et des sols adéquates et pour lutter contre le
phénomène d'érosion en vu de prolonger la durée de
vie des barrages et l'aménagement des voies d'eau, la quantification et
la cartographie des perte en sol suite à l'érosion hydrique,
devient un besoin indispensable (Cherif, 2012).
La modélisation de l'érosion hydrique constitue
un outil de cartographie et de prévision des processus de ce
fléau. Parmi les modèles empiriques disponibles,
l'équation universelle de perte en sol révisée (RUSLE) qui
est utilisée en hydrologie et dans l'ingénierie
environnementale.
C'est dans ce cadre que s'inscrit le présent sujet de
Projet de Fin d'Etude (P.F.E intitulé Etude de
l'envasement de quelques lacs collinaires sur le bassin versant de la
Medjerda) qui vise à utiliser le modèle empirique,
l'équation universelle des pertes en sol révisée (RUSLE),
intégrée sous un Système d'Information Géographique
(SIG). L'objectif étant de
Projet de fin d'études_3éme
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2
quantifier, d'identifier et de cartographier le
phénomène de l'érosion dans les trois lacs collinaires :
Echar, El Hnach et Jannet au niveau du bassin versant de la Medjerda.
Ainsi, le rapport du présent PEF a
été subdivisé en quatre chapitres:
? Une synthèse bibliographie, dans
laquelle, on va identifier d'abord les différents types, processus,
formes et facteurs de l'érosion hydrique. Ensuite, on indiquera les
impacts, les stratégies nationales de CES et les méthodes de
quantification de l'érosion hydrique. Enfin, on présentera
brièvement les caractéristiques de la zone d'étude.
? Présentation de la zone d'étude,
notamment les trois bassins versant Echar, Jannet et El Hnach de la
région de Kasserine et Siliana appartenant au bassin versant de la
Medjerda, en ce qui concerne les aspects relatifs au climat, notamment
l'étude de la pluviométrie ainsi que les caractéristiques
physiques du milieu (relief, réseau hydrographique, géologie,
pédologie, occupation des sols, aménagements CES).
? La méthodologie du travail, dans
laquelle on va présenter les démarches utilisées et
l'approche SIG/USLE pour l'application du modèle, ainsi que les facteurs
et les paramètres adoptés.
? Les résultats numérique et
cartographique d'application du modèle RUSLE,
interprétation des résultats obtenus pour les bassins
versant des trois lacs collinaires Echar, Jannet et El Hnach, avec application
de quelques scénarios sur les bassins versant Jannet et El Hnach et
comparaison des résultats.
? Le dernier chapitre renferme une estimation
de l'envasement des lacs collinaires dans le bassin versant de la Medjerda.
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3
I. Chapitre 1 : Partie bibliographique
I.1 Les types d'érosion
D'après la littérature, l'érosion est
subdivisée principalement en deux types : l'érosion hydrique et
l'érosion éolienne.
I.1.1 L'érosion hydrique
L'érosion hydrique est l'une des principales causes de la
dégradation du sol dans le monde, elle résulte de
l'altération et la redistribution des produits de décomposition
et de dégradation des roches en entraînant parfois une perte
irréversible du sol (Ben Slimane, 2013).
I.1.2 L'érosion éolienne
L'érosion éolienne est l'un des processus les plus
traumatisants de la désertification. Elle conduit à la
dégradation du sol sous l'action du vent qui arrache, transporte et
dépose des quantités importantes de terre. Elle s'installe quand
:
? Le climat, pendant la saison sèche, entraîne la
dessiccation des horizons superficiels du sol et la disparition du couvert
végétal ;
? Il existe des vents violents et réguliers durant de
longues périodes dans la même direction (vents dominants) ;
? Il existe des reliefs atténués sur des grandes
étendues plates;
? Il s'agit d'un sol à texture grossière, sableux
notamment (AUF et IIIEE).
I.2 Processus de l'érosion hydrique
L'érosion hydrique des sols résulte de la
conjugaison de trois mécanismes: le détachement des particules du
sol, leur transport et leur sédimentation (Ben Slimane, 2013).
I.2.1 Le détachement
Le détachement des particules du sol est la
résultante de l'impact de deux agents érosifs : la pluie et le
ruissellement.
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4
I.2.1.1 La pluie
La pluie est reconnue depuis longtemps comme un agent
essentiel de l'érosion des sols (Ben Slimane, 2013).
Il existe plusieurs mécanismes permettant de mettre en
jeu l'origine de la désagrégation par l'action de l'eau, dont on
a identifié quatre :
- L'éclatement : est lié à la compression
de l'air piégé lors de l'humectation. On note que les sols
argileux sont moins affectés par l'éclatement que les sols
limoneux ou sableux à cause de leur porosité réduite et de
leur importante capacité de rétention d'eau.
- La désagrégation mécanique : est due
à l'énergie dissipée lors de l'impact des gouttes de
pluie, effet « splash ». Cette énergie se transforme en force
de cisaillement qui provoque le détachement des particules du sol.
- La microfissuration : est produite par le gonflement des
argiles. Le gonflement et le retrait des argiles provoquent des microfissures
des agrégats.
- La dispersion physico-chimique : est la résultante
des forces d'attraction entre les particules colloïdes composant le sol.
Elle dépend de la taille et de la valence des cations présents
qui peuvent former des ponts entre les particules chargées
négativement (Ben Slimane, 2013).
I.2.1.2 Le ruissellement
Le ruissellement est un agent d'arrachement et de transport
des sédiments, son impact dépend de la vitesse
d'écoulement et de la résistance du sol qui peut détacher
des particules du sol à son passage.
D'un point de vue hydrologique, le ruissellement
désigne le phénomène d' écoulement des eaux
à la surface du sol et cette circulation de l' eau qui se produit sur
les versants en dehors du réseau hydrographique peut être
connectée, ou pas, à un drain permanent (Cosandey, 2000).
D'un point de vue sédimentologie, le ruissellement est
un agent d'érosion, de transport et de dépôt des
sédiments à l'échelle du versant qui se caractérise
par un écoulement dilué de particules sédimentaires dans
de l'eau (Bertran et Texier, 1999).
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5
Le ruissellement entraîne les matériaux qu'il
détache et ceux déjà disponibles à la surface du
sol (détachés par effet "splash" ou tout autre facteur externe)
en fonction de sa capacité de transport et de la taille des particules.
Les particules fines (argiles et limons fins) peuvent être
transportées en suspension sur de longues distances même lorsque
les vitesses de ruissellement sont faibles. Les éléments moyens
et grossiers (limons grossiers et sable) sont transportés par saltation
et/ou reptation et constituent le charriage de fond (Ben Slimane, 2013).
I.2.2 Le transport
Une fois que les particules du sol sont
détachées, elles sont transportées sur des distances plus
ou moins importantes (Ben Slimane, 2013).
Le détachement des sédiments et le
rejaillissement des fragments sont provoqués par l'effet splash. Ce
processus a lieu sur une surface de sol libre ou sur une surface de sol
couverte par une fine lame d'eau. L'entrainement ou le transport se fait
simultanément avec la couronne de splash. Les particules fines,
notamment les limons, sont arrachés et projetées sur de courtes
distances. L'intensité de ce processus dépend de l'énergie
cinétique des gouttes quand elles arrivent au niveau du sol, et aussi de
la nature des matériaux et de la pente (Mounirou, 2012).
Casenave et Valentin (1989) affirment que les trajectoires des
particules transportées par suspension, saltation et traction sont plus
longues vers l' aval que vers l' amont. La résistance du sol au
détachement diminue quand la teneur en eau augmente. Elle est minimale
quand le sol est saturé et lorsque l'eau apparaît à la
surface.
Il existe deux types de ruissellement :
? le ruissellement de sub-surface
(ou hypodermique), il est dû à la présence
d'un horizon imperméable sous la surface du sol;
? le ruissellement de surface, il
est le résultat soit d'un refus d'infiltration de surface du sol
dû à une pluie dont l'intensité est supérieure
à la capacité d'infiltration de la surface du sol
(mécanisme de Horton) et qui est souvent conséquence de la
formation de la croûte de battance, soit d'un dépassement de
capacité de stockage du sol (ruissellement par saturation ) (Ben
Slimane, 2013).
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6
L'exportation des sédiments par le ruissellement est
fortement influencée par le fait que la lame d'eau soit soumise ou non
à l'impact des gouttes de pluie. Pour un écoulement en nappe peu
épais (érosion diffuse), la pluie tend à augmenter la
concentration et la granulométrie de la charge solide exportée,
d'où l'existence de deux cas de figures : quand la charge en
sédiments est inférieure à la capacité de transport
de l'écoulement, les particules de sol peuvent être ainsi
transportées et quand la charge est supérieure à la
capacité de transport, les sédiments en excès se
déposent. Ce déplacement des particules de sol est
favorisé par plusieurs autres facteurs moins importants, tels que la
gravité, le labour et le vent (Ben Slimane, 2013).
I.2.3 La sédimentation
La sédimentation est le mécanisme qui
contrôle et limite la quantité des sédiments
exportés. Elle aura eu lieu lors du ralentissement du ruissellement
cette troisième phase du processus d'érosion hydrique apparait.
En effet, les particules les plus grossières se déposent les
premières et celle les plus fines sont transportées plus loin. On
parle ainsi de tri granulométrique (Ben Slimane, 2013).
Des recherches antérieures permettent d'estimer que le
transport par splash contribue à moins de 25% et le transport par splash
et par ruissellement contribue à plus de 64% au total de
sédiments exportés (Singer et Walker, 1983).
D'autres chercheurs observent que la contribution du splash
décroît au cours de l'événement du fait de
l'humectation progressive des sols par la pluie. Aussi, l'effet de
l'augmentation de la pente moyenne du sol et la longueur de la pente accentue
cette décroissance car le débit augmente et l'entraînement
des particules par ruissellement devient prédominant (Proffit et Rose,
1983).
En résumé, la structure de la surface du sol
évolue au cours de l'évènement pluvieux. Elle devient plus
compacte et moins rugueuse. Les croûtes de sédimentation
apparaissent dans les zones basses immergées et les croûtes
structurales sur le reste de la surface. Les états de surface ainsi
créés possèdent des caractéristiques propres qui
diffèrent de l'état de surface initial (Mounirou, 2012).
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I.3 Les formes de l'érosion hydrique
Les formes d'érosion hydrique se distinguent par la
nature du ruissellement et l'agent d'arrachement des particules solides
(Mounirou, 2012).
I.3.1 L'érosion en nappe
L'érosion en nappe est engendrée par une eau de
ruissellement non concentrée. Sous l'effet de l'impact des gouttes de
pluies (effet splash), les particules sont arrachées et
transportées. Ce phénomène est observé sur les
pentes faibles où l'eau ne peut pas se concentrer (Benaicha, 2011). En
provoquant ainsi le déplacement des éléments fins (tels
que sable, limon et argile) vers l'aval, menace le maintien de la
fertilité et la productivité du sol (Cherif, 2012).
L'érosion en nappe dépend de:
? L'intensité maximale des pluies qui déclenchent
le ruissellement ;
? L'énergie cinétique des pluies qui
détachent les particules (Benaicha, 2012) ? La pente du terrain ;
? La durée des pluies et/ou l'humidité avant les
pluies, c'est à dire l'état du sol ; ? La présence ou
l'absence du couvert végétal (Cherif, 2013)
Les signes qui permettent de caractériser
l'érosion en nappe sont l'apparition de plages de couleur claire aux
endroits les plus décapés et la remontée de cailloux
à la surface du sol (Benaicha, 2011).
I.3.2 L'érosion en rigoles (ravinement
élémentaire)
Lorsque le ruissellement diffus se concentre au niveau des
irrégularités topographiques, et avec la formation de veines
liquides suffisamment importantes, l'érosion en nappe va se combiner
à l'érosion linéaire pour former l'érosion en nappe
et rigoles (Roose, 1977), qui peut évoluer vers des griffes
(dénivelées de quelques cm), des rigoles (dénivelée
de 10 à 50 cm) ou des ravines (dénivelée de plus de 50
cm).
En faite, l'érosion en rigoles est une
résultante d'une rupture dans la pente qui est due à une
augmentation de la vitesse de frottement, une augmentation du débit et
à l'apparition de
8
tourbillons. Elle conduit à des pertes en sols
considérables d'une année à une autre, et par
conséquent à la diminution de la productivité des terres
agricoles (Wazzeni, 2013).
I.3.3 L'érosion ravinante (ravinement
généralisé)
L'érosion en ravines résulte de la connexion
hydrologique entre une aire génératrice de ruissellement et un
collecteur linéaire au niveau duquel les débits et les vitesses
tractrices des écoulements dépassent les seuils d'incision
(Wazzani, 2013).
Les rigoles peuvent se développer au fils des
années en des ravins plus profonds et plus larges c'est le ravinement
généralisé. En effet, le ravinement
généralisé constitue une phase avancé du ravinement
élémentaire (Cherif, 2013).
Cette forme d'érosion constitue un stade avancé
du ravinement élémentaire, du point de vue taille des ravins et
importance du phénomène. En effet, les écoulements
deviennent plus érosifs et entaillent profondément les sols
meubles, donnant lieu à des ravins assez profonds (1 à 3 m) et
assez larges (2 à 4 m), qui restent plus ou moins parallèles.
L'approfondissement des ravines remonte du bas vers le haut de la pente
(érosion régressive) (Cherif, 2012).
I.3.4 Ravinement généralisé et
hiérarchisé
C'est le stade le plus évolué de
l'érosion hydrique. Il s'agit d'une ramification très
poussée des ravins qui deviennent plus profonds et plus denses, tout en
ayant plusieurs directions. On parle ainsi d'un ravinement
généralisé hiérarchisé (Cherif, 2012).
En effet, quand les conditions du milieu le permettent (la
nature du sol, la couverture végétale et la pente du terrain,
ainsi que la vitesse du ruissellement), les écoulements érosifs
provoquent des incisions profondes et rapprochées au niveau des terres
en pente. Ainsi, on obtient des zones très ravinées
appelées « bad lands » qui constitue une perte des terres
cultivées (Cherif, 2013).
D'autre part, l'évolution et la forme des ravins varient
suivant les conditions du milieu :
? Versants rectilignes à formations
hétérogènes. ? Versants rectilignes à formations
homogènes. ? Versants à pente concave.
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I.3.5 Le sapement des berges
Lors des crues, les écoulements affouillent la base des
berges des oueds, qui s'éboulent sous l'effet du poids des
matériaux en surplomb. Cette forme d'érosion qui s'observe
surtout au niveau des méandres des oueds, s'exerce sur les rives
concaves du lit de l'oued, et s'accompagne de dépôts
latéraux de matériaux sur les rives convexes de l'aval. Ces
dépôts sont mobiles d'une crue à une autre en fonction du
débit de la crue (Cherif, 2013).
I.3.6 Le glissement de terre (mouvement de
masse)
Dans le cas d'un terrain imbibé d'eau, constitué
de roches meubles ou alternativement meubles et résistantes, qui repose
sur une couche ou roche imperméable, on assiste à un
déplacement ou à un glissement de terrain dans le sens de la
pente. Ainsi le mouvement de masse est causé principalement par
l'infiltration de l'eau dans le sol qui le rend élastique (Cherif,
2013).
Les glissements de terrain qui intéressent l'ensemble
d'un versant sont assez peu fréquents et souvent difficilement
réparables, il s'agit de glissement pelliculaire. Par contre les
glissements localisés sont plus fréquents et visibles sur le
terrain et se présentent sous forme de loupes de glissement (Cherif,
2013).
I.3.7 L'érosion en tunnel (piping)
L'érosion en tunnel est une forme d'érosion
localisée qui se manifeste dans des conditions particulières
favorables à l'écoulement hypodermique. En effet, les fentes de
retrait au niveau des argiles jouent un rôle de canalisation pour les
eaux des pluies qui, en trouvant les marnes sous les argiles, s'écoulent
dans le sens de la pente et transportent les matériaux solubles, en
créant des troues et des crevasses qui s'élargissent et par
effondrement donnent naissance à des ravins (Cherif, 2012).
I.3.8 La sédimentation
La sédimentation des terres agricoles, suite à
l'épandage des eaux de crues au niveau des plaines, peut être
considérée comme une forme d'érosion. En effet avec la
diminution de la pente, les crues déposent les matériaux solides
arrachés de l'amont et donnent lieu à des zones d'accumulation de
sédiments d'importance variable (Cherif, 2013).
10
Dans certains cas, ce phénomène peut être
néfaste, soit par l'envahissement des cultures en place avec les
sédiments, soit par la qualité des matériaux
déposés, qui peuvent être très chargés en
cailloux, en sels ou en gypse, ce qui engendre une dégradation des
terres agricoles (Cherif, 2013).
I.4 Les facteurs de l'érosion hydrique
Deux principaux facteurs de l'érosion sont
évoqués dans la littérature : les facteurs
physiques naturels regroupés sous six grandes familles ;
à savoir : le climat, la topographie, la lithologie, la géologie,
la pédologie et le couvert végétal; et les
facteurs anthropiques relatifs aux activités humaines.
I.4.1 Les facteurs physique naturels I.4.1.1 Le
climat
La fréquence et l'intensité des
précipitations sont les deux caractéristiques importantes du
facteur climatique de l'érosion hydrique des sols. Ces
caractéristiques provoquent le ruissellement quand la quantité
des pluies dépasse la capacité d'absorption de l'eau par le
sol.
En effet, la Tunisie fait partie de la zone
méditerranéenne dont le climat est caractérisé par
des précipitations limitées et irrégulières dans le
temps et des orages violents de courte durée et de forte
intensité. Ainsi, le ruissellement résultant est érosif
entrainant le découpage superficiel intense et un ravinement dense (Ben
Slimane, 2013). De plus, ce sont les pluies d'automne qui sont les plus
érosives, d'une part à cause de leurs fortes intensités et
d'autre part, elles car elles surviennent après la saison sèche
d'été où les sols labourables sont encore nus (Cherif,
2013).
Par ailleurs, la violence du vent intervient dans
l'augmentation de l'énergie cinétique des gouttes de pluie.
L'efficacité d'une pluie fine qui tombe pendant trois jours est plus
faible qu'une pluie d'une heure à grosses gouttes affectées par
un vent d'une vitesse de 50 km/heure (Ben Slimane, 2013).
Le changement de température, la précipitation
et le vent ont des effets prépondérants sur l'altération
mécanique des roches. D'où leur influence sur l'érosion
est difficile à évaluer à cause de leur variation
(Benaicha, 2011).
11
I.4.1.2 La topographie
La topographie, ou le facteur terrain, s'exprime par le
degré et la longueur des pentes. Lorsqu'une pente est forte et longue,
l'écoulement est rapide développant une grande force destructrice
(Cherif, 2012).
Les montagnes méditerranéennes sont
profondément découpées, complexes, et partiellement
instables, avec de nombreux versants escarpés et des sols jeunes
rocailleux peu profonds (Naveh et Lieberman, 1984). En effet, plusieurs
études ont montré que l'énergie cinétique du
ruissellement et le pouvoir érosif croissent avec la longueur de la
pente.
Par ailleurs, des mesures réalisées sous pluies
naturelles et simulées à l'échelle du mètre
carré montrent que l'érosion diffuse augmente significativement
lorsque la pente passe de 2 à 8 %.(Ben Slimane, 2013).
En Tunisie, le relief est accidenté et la topographie
est caractérisée par des montagnes de fortes pentes dominant des
plaines qui sont traversées par de nombreux oueds déversant vers
différents exutoires naturels (Mers, Sebkhas, Chott et Garaa) (Cherif,
2013).
I.4.1.3 La lithologie
Concernant le déclenchement et le développement
de l'érosion hydrique, il existe deux facteurs primordiaux qui sont : la
nature du sol et celle des roches de surface (Cherif, 2012).
L'érodibilité du sol désigne sa
susceptibilité face aux processus d'érosion. Elle est fonction
des propriétés physico-chimiques du sol tel que la texture, la
profondeur, la porosité, la teneur en matière organique et la
cohésion qui existe entre ces particules (Ben Slimane, 2013).
Les sols dans le pourtour méditerranéen sont
pauvres en matière organique à cause de la faible
productivité végétale, des températures
élevées et du manque d'eau. Ces conditions
accélèrent la minéralisation des matières
organiques du sol et les rendent fragiles, faiblement structurés et
prédisposés au tassement et à la formation des
croûtes de battance. Par conséquent, ces sols sont en
général très sensibles à l'érosion (Al Ali,
2007).
En Tunisie, l'action érosive crée
continuellement des sols jeunes alluviaux ou colluviaux (la morphogenèse
est supérieure à la pédogenèse) à
prédominance marneuse ou argileuse en matière organiques, suite
à la disparition de la couverture végétale (Saadaoui,
1995).
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12
I.4.1.4 Les facteurs géologiques et
pédologiques
Le facteur géologique intervient, si les roches en
place sont exposées à la pluie, au vent et aux forces de
gravité, il peut y avoir aussi désagrégation.
La structure et la texture des sols, leur
perméabilité, la présence de certains
éléments chimiques et matières organiques conditionnent
l'érodabilité des sols (Benaicha. 2011).
I.4.1.5 Le couvert végétal
La nature et l'intensité du couvert
végétal joue un rôle très important dans la
protection du sol contre l'érosion. En effet, la
végétation favorise l'infiltration de l'eau et le maintien du sol
grâce à son système radiculaire, et son
développement en surface freine le ruissellement (Ben Slimane, 2013). Le
principe est très simple, le couvert végétal
résiste à l'érosion. Grâce à l'ensemble
feuilles-tige-racines, il est considéré comme un facteur de
conservation des sols, d'une part par un effet direct (atténuation de
l'énergie cinétique des gouttes de pluie), et d'autre part par un
effet indirect (enrichissement du sol en matière organique et
amélioration de ses propriétés) (Cherif, 2012).
En Tunisie il existe des averses qui entraînent un
ruissellement de 40-50 % en tombant sur un sol humide (Delhoume, 1987). Par
contre, sous un couvert végétal naturel dépassant 40% et
sur de fortes pentes, les pertes de terres peuvent être très
réduites (Roose et Arabi, 1994).
Par ailleurs, la disparition du couvert végétal
favorise davantage le décapage des couches superficielles du sol et
contribue à la création des sols jeunes alluviaux ou colluviaux
très sensibles à l'érosion, ce qui est le cas de la
plupart des sols du pays, où on trouve que le couvert
végétal est constitué par une mosaïque de
végétation allant de la forêt dense de chêne
liège au Nord à la forêt dégradée, au maquis,
et à la steppe au Centre (Cherif et al., 1993).
I.4.2 Les facteurs anthropiques
Au-delà des causes et processus naturels, le
phénomène de l'érosion est accéléré
par certaines activités humaines et modes d'exploitation des terres.
À cause des pratiques inadaptées appliquées sur les
versants, l'Homme est le facteur principal qui conditionne l'intensité
de l'érosion et ses effets indésirables pour l'environnement et
pour l'économie (Wazzeni, 2013).
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
13
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
Les principaux facteurs anthropiques dans le pourtour
méditerranéen ont été définis comme suit
(Cherif, 2012).
I.4.2.1 Les techniques culturales
Le travail du sol brise la pellicule superficielle du sol
résultant de la battance et tend donc à diminuer le ruissellement
et l'érosion. Mais d'un autre côté, le labour
pulvérise le sol, accroît sa disjonction et sa
vulnérabilité.
L'intensification de l'agriculture et de l'utilisation des
pratiques culturales non appropriées des sols (labour dans le sens de la
pente, utilisation des charrues à disques pulvérisant les sols,
plantations arboricoles pas en courbes de niveau sur des terres en pente, ...)
entraînent une suppression des éléments structurant le
paysage, (retournement des prairies, agrandissement des parcelles...) et
accélèrent l'érosion (Ben Slimane, 2013).
I.4.2.2 Le surpâturage
Le surpâturage provoque un tassement du sol, une
diminution de sa perméabilité et un accroissement du
ruissellement et laisse ainsi des surfaces importantes du sol non
protégées et plus exposées aux effets érosifs (Ben
Slimane, 2013).
D'après Roose et Sabir (2002), l'élevage
extensif en montagne dans le pourtour méditerranéen s'est traduit
par la dégradation des couvertures végétales et des sols,
l'encroûtement ou le décapage des horizons humifères, le
creusement des rigoles en ravines.
I.4.2.3 L'exploitation minière
L'exploitation minière est considérée
comme un facteur indirect (par endroit) qui peut favoriser l'érosion
hydrique, et ce par les travaux au cours desquels les machines déplacent
de grandes quantités de terres et par le déplacement des
camions.
Les exploitations à ciel ouvert comprennent
l'enlèvement du sol de surface, des roches et des autres couches
couvrant les dépôts du minerai ou du combustible ainsi que
l'exploitation du dépôt. Les grandes exploitations minières
coupent le réseau de drainage naturel et modifient les
phénomènes de ruissellement et d'érosion des bassins
fluviaux (Wazzeni, 2013).
14
I.4.2.4 La croissance démographique
En Tunisie, les activités humaines
(défrichement, surexploitation des forêts et parcours, pratiques
culturales inadaptées) ont augmenté au cours du dernier
siècle, en particulier du fait de la croissance démographique : 2
millions d'habitants et 1,2 millions d'ha cultivés en 1920 contre 10,9
millions d'habitants et 4,7 millions d'ha cultivés actuellement (Ben
Slimane, 2013).
Cependant, l'accroissement de l'urbanisation en aval des
terres cultivées, augmentent la vulnérabilité aux
phénomènes érosifs. Les plus grandes quantités de
sédiments sont produites durant les phases de construction, surtout
quand la végétation et le sol de couverture sont provisoirement
enlevés. Les travaux de construction peuvent accroître
l'érodibilité et diminuer la stabilité des pentes de
façon radicale (Wazzani, 2013).
I.4.2.5 L'incendie
Puisque le feu endommage et ravage le couvert
végétal, cela sous-entend un risque élevé
d'érosion. En fait, les zones sans aucune couverture
végétale courent toujours un plus grand risque de forte
érosion que les autres (Wazzeni, 2013).
I.4.2.6 Le bois de feu
Vu que la demande de bois de feu et de charbon de bois est
forte en zones rurales et même urbaines et ce, d'une façon plus
accentuée dans les pays sous développés et en voie de
développement, le bois va continuer d'être exploité comme
une source importante de combustible pour les usages domestiques aussi bien que
pour la petite industrie dans les zones rurales et urbaines. L'essentiel du
bois de feu provient encore des forêts et bois naturels qui sont abattus
et détruits à des rythmes alarmants, ce qui va continuer à
exercer une pression sur les forêts dont le couvert végétal
joue un rôle protecteur très important à ralentir les
forces érosives de la pluie. En effet, le système radiculaire des
arbres contribue à maintenir la cohésion des particules, les
matières organiques provenant de la végétation (humus)
améliorant la structure des sols. La destruction du couvert
végétal par le feu, le surpâturage ou l'arrachage des
racines et des branches utilisées comme bois de feu expose le sol
à l'action érosive de l'eau de pluie et de ruissellement
(Wazzeni, 2013).
15
I.5 Les impacts de l'érosion hydrique
Dans certaines parties de la Méditerranée,
l'érosion est devenue irréversible à certains endroits
lorsque la roche mère à été mise à nu (La
commission européenne, 1999).
La pédogenèse, est évalué entre
1à 12 t/ha/an en fonction du climat, du type de roche et de
l'épaisseur des sols (Roose, 1994).
En effet, parmi les menaces les plus graves pesant sur les
sols méditerranéens on a l'érosion hydrique, qui par une
érosion supérieure à 15 t/ha/an cause une perte de 31% des
terres. (AMI, 2000). D'autre part, elle entraîne une dégradation
des terres cultivées et des sols. La production, la
sécurité alimentaire et les écosystèmes sont
sévèrement affectés par les problèmes de
l'érosion (Al Ali, 2007).
L'érosion des sols est à l'origine de deux familles
de problèmes affectant l'environnement: ? Les conséquences dans
la zone de départ des sédiments (on-site affects).
Elles sont relatives à la perte de la couche arable
d'environ 10 000ha/an (Stratégie nationale de la CES, 1993) ainsi que
des semences, ce qui réduit la fertilité du sol et la
productivité des cultures de 1% chaque année. Sachant que la
régénération d'un centimètre sol à partir
d'un matériau d'origine peut prendre des milliers d'années, le
processus peut être considéré comme quasi
irréversible à l'échelle de générations
humaines (Ben Slimane, 2013)
? Les conséquences sur les lieux de dépôt
(off-site affects) sont plus nombreuses.
Les engrais et pesticides épandus dans une parcelle
agricole peuvent être transportés dans les eaux de ruissellement
sous forme dissoute ou par adsorption sur les sédiments. Ce transport
peut avoir des effets toxiques sur la qualité de l'eau (potable,
industrie et d'irrigation) et peut provoquer une eutrophisation
(prolifération des plantes aquatiques et perte d'oxygène dissout)
des milieux aquatiques. On peut aussi assister à la destruction des
infrastructures et le recouvrement de fossés et routes. (Ben Slimane,
2013)
Une autre conséquence importante est l'envasement des
barrages et des retenues en aval, dont dépend, dans une large mesure le
développement économique du pays (Cherif, 2013), ce qui
Projet de fin d'études_3éme
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16
affecte leur capacité à mobiliser les eaux de
surface dans un but d'irrigation ou d'alimentation en eau potable par exemple.
(Ben Slimane, 2013)
On estime qu'environ 25 millions de m3 de
sédiments se déposent annuellement dans les retenues des
barrages, ce qui se traduit par une réduction des volumes d'eau
mobilisés (Cherif, 2013).
I.6 L'érosion hydrique en Tunisie et
stratégie national de CES I.6.1 Les ressources naturelles en
Tunisie
L'érosion hydrique est un phénomène
très répandue dans la région de la
Méditerranée vue l'agressivité du climat et les
caractéristiques du milieu physique qui favorisent le
déclenchement du phénomène. Elle touche
particulièrement la Tunisie et menace les ressources en eau et en sol du
pays.
En effet, la Tunisie est soumise à l'influence de deux
climats, au Nord le méditerranéen et au sud le saharien qui sont
à l'origine d'une variabilité spatio-temporelle des ressources en
eau (Kanfir et al., 1998). La majeure partie de la Tunisie appartient
aux étages semi-aride et aride et elle est caractérisée
des pluies irrégulières et torrentielles ce qui donne lieu
à d'importants ruissellements et de fortes crues provoquant
l'érosion des terres en pente (Cherif, 2013).
D'autre part, la Tunisie est caractérisée par la
vulnérabilité de ses ressources essentiellement en eau et en sol
qui sont soumis aux différentes formes de dégradation engendrant
des effets négatives aussi bien au niveau des terres agricoles qu'au
niveau des infrastructures routiers et hydrauliques, cette dégradation
des sols est dépendante d'une part des facteurs de l'environnement
naturel qui conditionnent leur vulnérabilité et d'autre part de
l'action anthropique qui entraîne soit leur dégradation soit leur
stabilisation (Cherif, 2012).
Malgré la forte pluviométrie et la raideur des
pentes, les sols de l'extrême Nord ont une certaine stabilité
naturelle due à une couverture végétale dense (forêt
et maquis).Mais par une érosion sous différentes formes
(décapage superficiel, ravinement, glissement de terrain) le
déboisement et le surpâturage peuvent potentiellement perturber la
stabilité des sols (Cherif, 2012).
Pour ce qui est des sols du Tell et de la Dorsale, c'est
l'emprise de l'agriculture (céréaliculture et arboriculture) qui
est à l'origine, partiellement, du phénomène de
l'érosion. Le
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
défrichement, les labours sur pente ouvrent la voie
à une érosion variée (décapage superficiel,
ravinements...). Les sols du Sud sont soumis essentiellement au
surpâturage et à des labours qui sont à l'origine d'une
érosion plutôt éolienne, non d'une érosion
hydrique.
En Tunisie, les terres agricoles occupent 62,2% de la
superficie totale du pays (16,4 millions ha), qui correspond à 10,2
millions ha (El Faleh, 2007). Au niveau des terres agricoles, on distingue 5,4
millions d'ha de terres labourables et 4,8 millions d'ha de forêts et
parcours (Cherif, 2008).
I.6.2 Importance et répartition de
l'érosion hydrique en Tunisie
L'érosion hydrique est un phénomène
très ancien qui a touché de grandes superficies en Tunisie
(Cherif , 2012) qui présente une superficie totale de 16,4 millions
d'ha, dont 10,2 millions d'ha de terres agricoles (El Faleh, 2007) et 6,2
million d'ha de terrains incultes (Sahara, zone humides, zone urbaines,
etc....). Au niveau des terres agricoles, on distingue 5,4 millions d'ha de
terres agricoles utile (TAU) et 4,8 millions d'ha de forêts et parcours
(Cherif, 2008). Sur les 5,4 millions d'ha de terres agricoles utiles (33 % de
la superficie totale du pays), l'érosion menace 3 millions d'ha dont la
moitié est gravement affectée (Cherif et al., 1995).
D'après l'étude de synthèse de la carte
de l'érosion du Nord et du Centre de la Tunisie à
l'échelle 1/200 000, qui a été élaborée dans
le cadre du Projet FAO-SIDA TF/TN5 et 13 SWE (1978) et publiée en 1980
par la Division des Sols de la D.R.E.S (Sols de Tunisie, Bulletin
N°11-1980), et d'après DG/ACTA (2005), on constate qu'environ 3,1
millions d'hectares sont affectés par l'érosion et dont 1,5
millions d'hectares sont moyennement à fortement touchés et
nécessitent des interventions à court et moyen terme. (Cherif,
2012)
17
Dans le tableau 1, on donne la répartition des zones
d'érosion hydrique par grande région.
18
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
Tableau 1: Répartition des zones
d'érosion hydrique par grande région (Farhat, 2008)
Région
|
Superficie de la région
(Km2)
|
Niveau d'affectation
|
TOTAL
|
Erosion Faible
|
Erosion Moyenne
|
Erosion Forte
|
(km2)
|
(%)
|
(km2)
|
(%)
|
(km2)
|
(%)
|
(km2)
|
(%)
|
Nord-Est
|
9 500
|
2 000
|
21 %
|
550
|
6 %
|
1 050
|
11 %
|
3 600
|
38 %
|
Nord-Ouest
|
11 500
|
3 100
|
27 %
|
3 200
|
28 %
|
2 520
|
22 %
|
8 820
|
77 %
|
Centre-Est
|
16 500
|
4 780
|
29 %
|
1 150
|
7 %
|
500
|
3 %
|
6 430
|
39 %
|
Centre-Ouest
|
18 500
|
5 920
|
32 %
|
4 200
|
23 %
|
2 030
|
11 %
|
12 150
|
66 %
|
TOTAL
|
56 000
|
15 800
|
28 %
|
9 100
|
16 %
|
6 100
|
11 %
|
31 000
|
55 %
|
|
|
L'examen de ce tableau 1 montre que :
I La région la plus touchées par l'érosion
hydrique, est celle du Nord-Ouest avec 50 % d'érosion moyenne à
forte et 77 % d'érosion totale ;
· :. En seconde position, on trouve la région du
Centre-Ouest qui est assez touchée par l'érosion, avec 34 %
d'érosion moyenne à forte et 66 % d'érosion totale ;
· :. La région du Nord-est est moyennement
touchée par l'érosion, avec 17 % d'érosion moyenne
à forte et 38 % d'érosion totale ;
· :. La région la moins touchée par
l'érosion est celle du Centre-Est avec 10 % d'érosion moyenne
à forte et 39 % d'érosion totale (Cherif, 2013).
En outre, l'érosion hydrique engendre :
> Une perte annuelle des terres agricoles de
l'ordre de 10.000 ha ;
? Une perte considérable de
fertilité des sols (seuil de 1% de matière organique) ;
> De fortes inondations et
dégradation de l'infrastructure routière ;
? Un volume de sédiments se
déposant annuellement sur les routes, les agglomérations et dans
les retenues des barrages estimés en moyenne de 28 millions de
m3, ce qui traduit une perte de la capacité de stockage du
même volume d'eau chaque année (El Faleh, 2007).
Le tableau (2) ci-dessous illustre bien la répartition
spatio-temporelle des superficies érodées dans tous les
gouvernorats de la Tunisie, pour les années 1996, 2003 et 2006. Les
estimations
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
19
de ces superficies érodées sont déduites
à partir des situations des études de planification des travaux
CES réalisées par la DG/ACTA dans tous les gouvernorats
(Boufaroua, 2011).
L'examen du tableau (2) montre que :
? Les superficies touchées par l'érosion sont
réduites de plus de 741 milles de ha au cours de la décennie
1996-2006, en effet il y a une diminution considérable du pourcentage
des ces superficies de 21,6% en 1996, à 18% en 2003, puis il a atteint
environ 17% en 2006. En réalité, cette réduction est due
essentiellement aux travaux de conservation des eaux et des sols (CES)
réalisés par les programmes de la stratégie nationale de
CES pour la lutte contre l'érosion.
? Les 5 gouvernorats : Kef, Siliana, Kairouan, Kasserine et
Sidi Bouzid, sont gravement affectés par l'érosion hydrique qui a
touché environ 300.000 ha pour chaque gouvernorat. Alors que les
gouvernorats de Sud Tunisien : Gabès, Gafsa, Médenine, Tataouine,
sont trop affectés par l'érosion éolienne (Cherif,
2012).
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
20
Tableau 2: Répartition
spatio-temporelle des superficies érodées en ha et % en
Tunisie
(Farhat, 2008)
Gouvernorat
|
Superficie (ha)
|
1996
|
2003
|
2006
|
|
(%)
|
(ha)
|
(%)
|
(ha)
|
(%)
|
Tunis
|
30 000
|
3 000
|
10,0
|
1 310
|
4,4
|
139
|
0,5
|
Ariana- Manouba
|
156 000
|
25 000
|
16,0
|
17 723
|
11,4
|
12 579
|
8,1
|
Ben Arous
|
66 000
|
25 000
|
37,9
|
19 278
|
29,2
|
15 572
|
23,6
|
Nabeul
|
284 000
|
110 000
|
38,7
|
93 961
|
33,1
|
88 279
|
31,1
|
Bizerte
|
375 000
|
100 000
|
26,7
|
105 401
|
28,1
|
91 749
|
24,5
|
Zaghouan
|
282 000
|
120 000
|
42,6
|
87 121
|
30,9
|
82 386
|
29,2
|
Beja
|
374 000
|
120 000
|
32,1
|
105 975
|
28,3
|
100 291
|
26,8
|
Jendouba
|
310 000
|
70 000
|
22,6
|
44 415
|
14,3
|
36 566
|
11,8
|
Kef
|
510 000
|
300 000
|
58,8
|
259 645
|
50,9
|
246 288
|
48,3
|
Siliana
|
467 000
|
300 000
|
64,2
|
246 330
|
52,7
|
226 223
|
48,4
|
Sousse
|
287 000
|
80 000
|
27,9
|
66 431
|
23,1
|
60 327
|
21,0
|
Monastir
|
103 000
|
40 000
|
38,8
|
24 256
|
23,5
|
20 291
|
19,7
|
Mahdia
|
297 000
|
80 000
|
26,9
|
48 031
|
16,2
|
37 319
|
12,6
|
Kairouan
|
672 000
|
300 000
|
44,6
|
228 979
|
34,1
|
212 840
|
31,7
|
Kasserine
|
826 000
|
300 000
|
36,3
|
263 289
|
31,9
|
230 895
|
28,0
|
Sidi Bouzid
|
744 000
|
300 000
|
40,3
|
257 869
|
34,7
|
248 754
|
33,4
|
Sfax
|
710 000
|
120 000
|
16,9
|
79 152
|
11,1
|
67 606
|
9,5
|
Gafsa
|
784 000
|
250 000
|
31,9
|
231 403
|
29,5
|
217 811
|
27,8
|
Touzeur
|
761 000
|
50 000
|
6,6
|
48 261
|
6,3
|
46 804
|
6,2
|
Kebili
|
2 208 100
|
50 000
|
2,3
|
42 463
|
1,9
|
38 058
|
1,7
|
Gabès
|
741 000
|
250 000
|
33,7
|
232 668
|
31,4
|
216 944
|
29,3
|
Mednine
|
1 524 000
|
250 000
|
16,4
|
231 858
|
15,2
|
219 858
|
14,4
|
Tataouine
|
3888900
|
300 000
|
7,7
|
289 999
|
7,5
|
284 012
|
7,3
|
TOTAL
|
16 400 000
|
3 543 000
|
21,6
|
3 025 818
|
18
|
2 801 591
|
17,1
|
|
Projet de fin
d'études_3éme année HAR 2014-2015 YOUNSI
Soumaya
21
I.6.3 Les stratégies nationales de Conservation
des Eaux et des Sols I.6.3.1 Les objectifs de la Conservation des Eaux et des
Sols
De nos jours, la protection de l'environnement constitue une
préoccupation universelle. En effet, toute la Tunisie et tous les
individus (ou presque selon les intérêts parfois conflictuels)
s'accordent pour protéger l'environnement en vue de le rendre mieux
vivable et plus durable. La conservation de l'eau et du sol et des ressources
naturelles doit être une responsabilité nationale (D/CES, 1990 ;
Hizem, 1994 ; DG/ACTA, 2002). On distingue trois objectifs globaux pour la
conservation des eaux et de sols (El Felah, 2007) :
? Objectifs de la protection des ressources naturelles
La protection des ressources naturelles vise essentiellement à
:
? Réduire l'envasement des barrages afin de prolonger la
durée d'exploitation ;
? Protéger les villes et les infrastructures
routières en aval contre les inondations ; ? Maîtriser la gestion
des ressources naturelles ;
? Réduire les pertes en sols et atténuer les
effets de l'érosion hydrique.
? Objectifs de la production :
Pour augmenter la production agricole il faudrait promouvoir
:
- La protection et sauvegarde des infrastructures agricoles
et de mobilité pour un fonctionnement meilleur des filières de
production ;
- L'amélioration des conditions d'exploitation par une
meilleure mobilisation des ressources en eau ;
- L'amélioration et le maintien de la fertilité
des terres.
? Objectifs d'ordre social et institutionnel
:
Les objectifs d'ordre social et institutionnel se
résument comme suit :
- Amélioration du revenu des exploitants par
l'amélioration des conditions d'exploitation des ressources ;
Projet de fin
d'études_3éme année HAR 2014-2015 YOUNSI
Soumaya
22
- Organisation des exploitants agricoles dans le cadre de
groupements de développement
agricole ;
- Contribution à l'encadrement et la formation des
exploitants ;
- Offre d'emploi essentiellement en milieu rural ;
- Adopter une approche d'intervention participative et
partenariale ;
- Limitation des effets des inondations sur les infrastructures
économiques et sociales.
I.6.3.2 Les stratégies nationales de
Conservation des Eaux et des Sols
La Tunisie a élaboré, depuis 1990, des
stratégies nationales de la conservation des eaux et du sol (1990-2000
et 2002-2011). Les nouvelles orientations de ces stratégies font de la
conservation des eaux et des sols de véritables projets de
développement agricole et de mise en valeur qui visent à la fois
la préservation des ressources et les aspects de production (Wazzeni,
2013).
? La première stratégie décennal
1990-2001
La stratégie adoptée a introduit la notion de
l'implication progressive de la population dans la prise en charge des
aménagements CES. Pour cela elle a oeuvré pour la mise en place
d'un cadre législatif adéquat, l'encouragement à la
création des entreprises privées et de service, la modulation des
aménagements selon les systèmes de production et enfin le
renforcement de l'activité de suivi-évaluation et l'encadrement
des bénéficiaires (PARLCD-Gouvernorat Tozeur, 2007).
Les objectifs principaux de cette stratégie sont :
I La conservation des terres agricoles
et l'amélioration de leur productivité,
I La protection contre les
inondations,
I L'amélioration des conditions
de vie,
I La recherche d'un équilibre
régional,
I La maîtrise de la gestion des
ressources naturelles (Wazzeni, 2013).
? La seconde stratégie décennal
2002-2011
L'évaluation du Programme 1999-2001 a permis de mettre
en relief le fait que si globalement les actions prises en charge par
l'administration ont bien avancé, par contre les objectifs non
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
23
atteints concernent les actions nécessitant
l'adhésion de la population. Ceci peut expliquer d'une part le fait que
la CES n'est pas une priorité pour les petits exploitants et que d'autre
part il y a une manque d'implication (participation) des agriculteurs
dès les premiers étapes du projet. Globalement, c'est sur la base
de cette évaluation que les orientations du programme 2001-2011 ont
été arrêtées.
Ainsi la seconde stratégie a fixé les
principales orientations de l'intervention telle que (PARLCD-Gouvernorat
Kairouan, 2006) :
y' Organisation des exploitants agricoles dans le cadre des
groupements de développement agricole afin de contribuer activement
à l'encadrement des exploitants et participer à la
réalisation des travaux de CES et des opérations de mise en
valeur agricole,
y' Participation efficace des exploitants agricoles à
toutes les étapes des projets de CES (Conception -Etude-
Exécution- gestion),
y' Intensification de l'exploitation des eaux par les lacs,
par l'équipement destinés à la mise en valeur agricole,
y' Encouragement continu à la création des
entreprises privées pour participer à la réalisation des
travaux CES.
Partant de ces principes et orientations d'intervention,
plusieurs objectifs ont été fixés pour la 2ème
stratégie :
+ Les objectifs liés à la protection des
ressources naturelles : réduction des pertes en sol et en eaux de
ruissellement,
+ Les objectifs liés à l'amélioration de la
production : augmentation de la production et mobilisation des eaux de
ruissellement,
+ Les objectifs liés aux aspects sociaux :
amélioration des revenus et offre d'emploi.
I.6.4 Les actions anti-érosifs en
Tunisie
I.6.4.1 Les types d'aménagements
Aujourd'hui les techniques anti-érosives ont
été normalisés et font partie des opérations
d'aménagement du territoire entreprises par les gouvernements. En
Tunisie, environ 2.4 millions d'hectares de terres ont été
protégés contre l'érosion durant les trois
dernières décennies du vingtième siècle.
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
24
La stratégie d'équipement du milieu rural a
été conçue pour répondre aux contraintes
spécifiques du milieu méditerranéen et semi-aride. Elle
comporte plusieurs types d'aménagement de CES en Tunisie, nous citons en
particulier (Al Ali, 2007).
? Les techniques culturales conservatrices
Elles se pratiquent au niveau de l'exploitation et
l'utilisation de ces techniques vise à conserver les eaux et les sols
tout en améliorant la production agricole, et peuvent être
subdivisées en deux catégories ; les façons culturales
conservatrices (la jachère, la rotation et l'assolement, les cultures
sans labour (semi direct), le sou-solage et le paillage), les techniques douces
(le labour selon les courbes de niveau, les plantations en courbes de niveau,
les bandes enherbées, les bandes alternées et les ados
consolidés) (Cherif et al., 1993) et la consolidation
biologique des ouvrages (elle consiste à renforcer et accroître la
durée de vie des ouvrages par des plantations pastorales et
fourragères : Cactus, Atriplex, Acacia) (Wazzeni, 2013).
? Les aménagements des terres en
pente
Lorsque la pente dépasse 8%, les techniques culturales
ne suffisent plus et il est impératif de faire appel à des
procédées plus lourds et plus coûteux de CES. Il s'agit des
actions à entreprendre pour protéger les terres à pente,
sont multiples, dont on cite notamment (Cherif et al., 1993) :
? Les différents types de banquettes
(mécaniques ou manuelles, à rétention construite en courbe
de niveau ou à écoulement construites avec des pentes
longitudinales uniformes ou variable) dans les zones en pente moyenne à
assez forte, (Cherif, 2012) pour réduire la longueur de la pente et
intercepter le ruissellement de surface avant qu'il n'atteigne une vitesse
érosive (Wazzeni, 2013).
? Les cordons en pierres sèches dans les zones
à forte charge caillouteuse en surface (Cherif, 2012), pour freiner les
ruissellements et piéger les sédiments jusqu'à
constitution d'une terrasse (Wazzeni, 2013).
? Les terrasses et les gradins dans les zones
accidentées et en forte pente (Cherif, 2012), consistent à
transformer les terrains en pentes difficilement cultivables en une
série de plates-formes faciles à mettre en valeur. Ces ouvrages,
construits suivant les courbes de niveaux sur les versants montagneux et les
terres de fortes pentes. Avec l'aménagement en terrasses, on peux
réduire la pente et ainsi ralentir la vitesse des
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
25
écoulements, retenir la majeure partie des eaux de
ruissellement sur place et par conséquent améliorer le taux
d'infiltration afin de couvrir les besoins en eau des cultures
pratiquées,
· Les cuvettes individuelles, en particulier au niveau des
oliviers (Cherif, 2012),
· Le reboisement : conseillé dans les zones
ravinées et les forêts dégradées et permet
d'améliorer et de réduire l'effet néfaste de
l'érosion surtout dans les zones à pentes fortes où les
autres techniques ne sont pas efficaces (D/CES., 1999).
· la tabia : la tabia est un barrage en terre construit
le plus fréquemment avec la terre prélevée au fond de la
vallée ou sur les versants. La hauteur de barrage varie de 1 à
1,5 m et la longueur des tabias peut atteindre une centaine de mètres
dans les vallées les plus larges. Lorsque la longueur est
supérieure à 150 m, il faut partager la tabia en deux par les
banquettes latérales. Les talus amont et aval d'une tabia sont
colonisés par la végétation herbacée dont le
réseau racinaire accroît la cohésion de l'ensemble. La
tabia étant armée vers l'aval par un mur de pierres sèches
plus au moins puissant appelé Sirra (Wazzeni, 2013).
> Les ouvrages des voies d'eau
Il est indispensable d'entreprendre un programme
d'aménagement des voies d'eau qui s'intègre dans
l'aménagement global du bassin versant, qui consiste à
réaliser certains types d'ouvrages de CES qui permettent la
stabilisation des berges, la fixation des têtes de ravins, la correction
des méandres, la rétention des sédiments et le laminage
des crues (Cherif et al., 1993).
> Les lacs collinaires
Un lac collinaire est un ouvrage hydraulique constitué
généralement par une digue en terre compactée de 8
à 15 m de hauteur et ayant une retenue d'eau d'un volume variant de 50
000 à 250 000 m3 (Cherif et al., 1993). Les lacs collinaires
considérés comme étant un moyen efficace et
économique de mobilisation des eaux de surface (Wazzeni, 2013).
> Les ouvrages d'épandages
Traditionnellement, l'épandage se fait par
dérivation d'une partie de la crue au moyen d'un épi qui commence
au milieu de l'oued et forme avec la berge un canal (Mgoud) qui se prolonge
dans la plaine. Ce système ne permet que de capter les faibles crues
(Cherif, 2008).
26
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
Les nouveaux ouvrages d'épandage permettent de
résister aux fortes crues, d'en dériver une bonne partie et de
mieux contrôler le débit dérivé tout en minimisant
les transports solides vers le périmètre d'épandage
(Cherif, 2012).
I.6.4.2 La réalisation en terme de la
Conservation des Eaux et des Sols
Depuis 7.000 ans, l'homme a accumulé les traces de sa
lutte contre l'érosion et la dégradation des sols, en vue
d'améliorer la gestion de l'eau et la fertilité des sols (Al Ali,
2007).
Avant 1990 et pendant 3 décennies, les travaux CES ont
porté sur l'aménagement d'environ de 1 million d'ha, et la
construction de 87 lacs collinaires et d'un certain nombre d'ouvrages de
recharge et d'épandage des eaux de crues (Stratégie nationale de
la CES, 1993). De 1990 à 2002, les actions ayant été
réalisées sont les suivantes (DG/ACTA, 2008) :
y' Construction de 3356 ouvrages d'épandage des eaux de
crues et de recharge de la
nappe,
y' Sauvegarde et maintenance de 338,500 d'ha des travaux
déjà réalisés,
y' Aménagement de 70,500 ha de terres à vocation
céréalière,
y' Aménagement des exutoires des oueds 892,500 ha,
y' Construction de 580 lacs collinaires.
Quant à la deuxième stratégie
(2002-2011), le tableau 3 présente les prévisions de la seconde
décennie, ainsi que les réalisations entre 2002 et 2006 :
Tableau 3: Prévisions et
Réalisation des stratégies nationales de Conservation des Eaux
et des Sols (DG/ACTA, 2008)
Composantes
|
Prévisions de la
2éme stratégie 2002-2011
|
Réalisation entre 2002 et 2006
|
Aménagement des BV (ha)
|
700 000
|
550 000
|
Entretien et sauvegarde
|
700 000
|
550 000
|
Aménagement des terres à
céréales (ha)
|
150 000
|
50 000
|
Lacs collinaires (unités)
|
164
|
136
|
Ouvrages de recharge des nappes
(unités)
|
3 000
|
1 800
|
Ouvrages d'épandage des eaux de crues
(unités)
|
1 500
|
1 200
|
|
Projet de fin
d'études_3éme année HAR 2014-2015 YOUNSI
Soumaya
27
I.7 Les méthodes de quantifications de
l'érosion hydrique
Les méthodes utilisées dans la quantification
de l'érosion varient en fonction des objectifs, des moyens et des
échelles d'étude.
I.7.1 La mesure de terrain
La quantification des pertes de terres peut se faire par
mesures directes sur le terrain grâce à l'installation d'une
station de jaugeage ou station hydrologique à l'exutoire de la surface
d'étude permettant de suivre les flux d'eau et de matières
solides associées. Chaque station hydrologique est équipée
de capteurs de hauteur d'eau qui permettent de mesurer le débit en
continu au droit de déversoirs (pour les faibles débits) et de
canaux rectangulaires en béton (pour les forts débits). Le
transport solide peut être estimé à partir de mesures de
concentration des eaux en matières en suspension (MES) grâce
à des préleveurs automatiques asservis aux débits. Dans ce
cas, on calcule la masse érodée par l'intégration des
concentrations obtenues par rapport aux volumes écoulés. Et on
déduits les bilans annuels moyens de l'érosion par
l'intégration des masses érodées obtenues par rapport
à la période et la surface d'étude. Des mesures en continu
de la turbidité peuvent aider à l'intégration des
concentrations par rapport aux volumes écoulés (Ben Slimane,
2013).
On considère que la simulation de pluie est l'une des
méthodes les plus fréquemment utilisée sur terrain pour
déterminer certaines caractéristiques hydrodynamiques des sols et
mesurer le ruissellement et les pertes en sol induites. Plusieurs types de
simulateur de pluie existent et peuvent arroser des surfaces allant de un
mètre carré à une cinquantaine de mètres
carré. Ces simulateurs de pluie présentent l'avantage
d'être des dispositifs mobiles, d'avoir la capacité de produire
des averses avec les fréquences, les intensités et les
quantités de pluies semblables à des pluies naturelles ou
à des évènements rares (Ben Slimane, 2013).
Il existe aussi des mesures topographiques qui permettent
d'évaluer la quantité de sol perdue après chaque
évènement pluvieux, en suivant l'évolution topographique
(hauteur) de la surface du sol par rapport à un plan et une date de
référence (Ben Slimane, 2013).
I.7.2 La télédétection
Parmi les outils les plus utilisés pour
reconnaître et caractériser les manifestations de l'érosion
on a la télédétection (Vrieling, 2006). Elle permet une
identification très fine des formes
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
28
d'érosion, de leur dynamique, leur évolution, et
leur prévision, surtout pour les formes linéaires. Cette
reconnaissance est possible sur des gammes très larges de temps et
d'espace. Elle présente la méthode de régionalisation et
de mise à jour la plus rapide et la moins coûteuse, même si
la qualité d'identification diminue généralement lorsque
la surface étudiée augmente (Ben Slimane, 2013).
Les méthodes mises en oeuvre sont multiples, bien que
l'on constate une préférence pour la photo-interprétation
et l'analyse photogrammétrique (Draba et al., 2003; Schieffer
& Gilbert, 2007) ou une combinaison de ces deux approches. Dans tous les
cas, des mesures de terrains sont utiles pour la validation des
résultats. Il a été démontré que la
combinaison de la photo-interprétation avec les expertises de terrain
constitue un outil de valeur pour estimer les volumes érodés et
les pertes en sol (Ben Slimane, 2013).
En résumé, la
télédétection constitue une source d'information à
la fois intéressante et utile pour la cartographie et la classification
du risque d'érosion, pour l'identification des surfaces susceptibles
à l'érosion, pour l'évaluation des volumes
érodés et pour l'étude de l'évolution morphologique
des systèmes et des surfaces affectées par l'érosion
hydrique, permettant ainsi une analyse qualitative et quantitative de ce
fléau (Ben Slimane, 2013).
I.7.3 La modélisation
Les phénomènes d'érosion sont le
résultat d'interactions complexes et variables. Le recours à la
modélisation peut aider dans la prise de décision pour la
conservation des ressources en sols, par l'évaluation des risques
d'érosion et par l'établissement des schémas
d'aménagements (Ben Slimane, 2013).
Il existe deux catégories de modèles : ?
Les modèles empiriques :
Ils se basent sur l'équation universelle de WISCHMEIER
(USLE). Cette équation universelle des pertes en sol regroupe toutes les
variables sous six facteurs majeurs. Elle prédit les pertes moyennes de
sol qui sont occasionnées par l'érosion de surface. Le principe
de cette équation est de comparer l'érosion d'un site quelconque
à celle d'une parcelle de référence (Ben Slimane, 2013).
Parmi les modèles empiriques disponibles pour l'estimation de
l'érosion et du
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
29
transport solide, la version modifiée de
l'équation universelle de perte de sol (MUSLE), et sa version
révisée (RUSLE) (Cherif, 2012).
Ce modèle empirique s'exprime selon la formule suivante
:
A = K * R * L * S * C * P eq(1)
Avec:
A est la perte annuelle moyenne du sol
due à l'érosion (t ha-1 an-1) ;
K le facteur qui caractérise
l'érodibilité du sol (t
ha-1MJ-1 mm-1 ha h) ;
R est appelé facteur pluie ou
indice d'érosivité (MJ mm ha-1 h-1
an-1) ;
L*S est le facteur topographique.
Il tient compte de la longueur de la pente (L) et de
son inclinaison (S) ;
C Le facteur de couverture
végétale, incluant la régie des cultures et des
sols et les
pratiques culturales ;
P le facteur des pratiques de soutien
(ou pratiques culturales anti-érosives).
Williams (1975) et Williams et Berndt (1977) ont
développé une version modifiée de l'USLE qui est le MUSLE
pour dériver un modèle d'estimation de la production des
sédiments basé sur les caractéristiques de
l'écoulement, jugé comme le meilleur indicateur pour
prédire l'apport des sédiments, à la sortie du bassin
versant sur la base d'un événement pluvieux et de certains
facteurs qui affectent l'érosion des sols (Ben Slimane, 2013).
RUSLE étant l'un des plus grands modèles
techniquement avancé et montrant un potentiel pour une utilisation dans
plusieurs parties du monde, y compris les pays en développement. En
outre, la flexibilité du modèle RUSLE s'est avérée
avantageuse pour l'application sur une échelle du bassin versant (Smith
et al., 2000).
30
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
Tableau 4 : Tableau de description et de
comparaison des trois modèles de perte en sol : USLE, MUSLE et RUSLE
(cherif, 2012)
|
USLE
|
MUSLE
|
RUSLE
|
R : érosivité de la pluie
(
MJ.
mm /ha.h/an)
|
Fonction de :
|
pluie E
pluie de durée de
|
30 min
|
Fonction de :
|
Fonction de :
|
pluie E
la pluie de durée
|
de 15 min I15
|
|
|
- Energie cinétique de la - Intensité maximale
de
|
|
|
Fonction de :
|
MO
M
(1971)
|
Idem que l'USLE
|
Fonction de :
|
de diamètre
|
des particules : Dg
|
|
|
|
|
31
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
LS :
topographique
|
Fonction de :
|
Idem que l'USLE
|
Pour L : même formule :
|
|
|
|
|
C : couvert végétal
|
Fonction de :
|
-
-
Idem que l'USLE -
-
-
|
Fonction de :
|
|
|
P : pratiques antiérosives
|
Valeurs données par Wischmeier selon la technique
antiérosive et la pente
|
Idem que l'USLE
|
Intègre plus de données : l'indice du
ruissellement (RIV)...
|
Application
|
USA, Canada, Maroc, France ...
|
USA, Canada, Maroc, France, Afrique de sud
|
Iran, Portugal, Maroc
|
|
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
32
D'autre part, la F.A.O a développé en 1979 une
méthodologie à l'échelle nationale à la fois
paramétrique et empirique. Cette méthodologie est une
généralisation d'"USLE". Cette formule a été
élaborée par le service de la conservation des eaux et du sol de
la FAO. Elle a montré sa validité en Tunisie. Elle dépend
de l'érosivité des pluies, de la pente du terrain de l'occupation
du sol et de la nature du sol.
Elle donne le taux spécifique annuelle d'érosion
Es selon la relation suivante :
(en t/ha/an) eq(2)
Avec :
y' Fm : indice de Fournier modifié caractérisant
l'érosivité des pluies ;
> Pi étant la pluie moyenne du mois i (mm),
> Pa la pluie moyenne annuelle (mm).
y' C1 le coefficient de texture des sols, est
déterminé à partir de la carte pédologique du
bassin versant, il est compris entre 0 ,5 et 1,2 selon la
nature du sol, y' C2 le coefficient topographique, déterminé
à partir de la carte des pentes du bassin
versant, il varie de 0,5 à 1,5 selon la pente du
terrain,
y' C3 le coefficient d'exploitation des sols,
déterminé à partir de la carte d'occupation du sol du
bassin versant, il varie de 0,4 à 1 selon l'occupation des sols (Cherif,
2013).
? Les modèles déterministes
(physiques)
Ils cherchent à quantifier et à cartographier
l'érosion en se basant sur la description des processus physiques de
l'érosion. Le principe de cette modélisation à base
physique est de décrire l'érosion au travers de
représentations mathématiques des processus hydrologiques et
érosifs fondamentaux, à savoir : le détachement par les
gouttes de pluie et/ou par le ruissellement, le transport par les gouttes de
pluie, le transport par le ruissellement, et le dépôt par le
ruissellement. Une séparation entre les processus de rigoles et
inter-rigoles, a été même proposée (Ben Slimane,
2013).
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
33
Dans les années 1940, Horton et Ellison ont fourni les
principes fondamentaux de la modélisation à base physique, mais
leurs utilisation n'a été mise en valeur qu'après les
années 1970, durant lesquelles ont été
développés les modèles CREAMS et ANSWERS. Le modèle
WEPP (Etats-Unis), ainsi que les modèles EUROSEM, ou LISEM en Europe,
ont été créés afin de faciliter l'utilisation des
modèles à base physique.
Plusieurs chercheurs ont montré que les modèles
d'érosion développés à une échelle
donnée ne sont pas forcément applicables à une autre
échelle. En effet, comme pour beaucoup de modèles, le choix du
modèle et des mécanismes décrits varie en fonction des
différentes échelles de temps et d'espace (Figure 1) (Ben
Slimane, 2013).
Figure 1: Relation entre échelles de
temps et d'espace dans la modélisation de l'érosion
(Le Bissonnais, 2008).
Il apparaît que les modèles à base
physique sont les plus adéquats pour décrire et prévoir la
réponse d'un système à échelle de temps et d'espace
réduits, de manière à prendre en compte la
complexité des processus. A l'inverse, les modèles empiriques
sont mieux adaptés aux estimations de l'érosion à
l'échelle régionale (Ben Slimane, 2013).
Projet de fin
d'études_3éme année HAR 2014-2015 YOUNSI
Soumaya
34
I.7.4 Traçage des sources de
sédiments
Les dépôts de sédiments constituent une
mémoire précieuse des processus ayant eu lieu en amont du
dépôt. Par ailleurs, les techniques de « traçage des
sources » utilisant des «empreintes digitales » des
sédiments, s'avèrent être aujourd'hui des techniques
efficaces pour établir l'importance relative des différents
processus érosifs et sources de sédiments.
Mourier (2008) a défini le traceur pédologique
comme étant : "empreintes caractéristiques des sols suffisamment
conservatrices et stables pouvant être reconnues dans des
écosystèmes adjacents au sol". Différents traceurs ont
prouvé leur efficacité pour déterminer les sources de
sédiments au sein d'un bassin versant et en déduire les processus
dominants. Aux traceurs peu coûteux utilisés quasiment
systématiquement (la texture, l'azote total, le phosphore total, le
carbone organique total), des traceurs complémentaires comme
l'activité des radionucléides (Césium 137, Plomb 210,
Béryllium 7, des propriétés magnétiques des
minéraux ou d'autres signatures isotopiques, ont été plus
récemment utilisés (Ben Slimane, 2013).
En Tunisie, par exemple, des carottes de sédiments ont
été prélevées dans les retenues collinaires dans
l'objectif de quantifier la perte de carbone par érosion dans les
bassins versants. Une rapide ré-analyse des résultats montre que
la matière organique semble être un traceur prometteur pour
différencier l'origine des sédiments entre sédiments
arrachés en surface du sol et sédiments arrachés en
profondeur (Ben Slimane, 2013).
Projet de fin
d'études_3éme année HAR 2014-2015 YOUNSI
Soumaya
II. Chapitre 2 : Présentation de la zone
d'étude
II.1 Localisation de la zone d'étude
Avant d'entamer l'étude du milieu naturel, on avancera
quelques généralités concernant la zone d'étude.
Les lacs collinaires objet du présent travail se
localisent sur l'oued Medjerda et se répartissent entre les gouvernorats
de Siliana (Jannet et El Knach) et de Kasserine (Echar).
Tableau 5: Les caractéristiques
physiques des lacs collinaires étudiés (Chouchani, 2012)
Lacs
collinaires
|
Latitude Nord
|
Latitude Est
|
Année de construction
|
CRDA
|
Délégation
|
Capacité initiale
(m3)
|
Janet
|
35°52'16"
|
09°11'36"
|
1992
|
Siliana
|
Makthar
|
95570
|
Hnach
|
36°04'10"
|
09°26'55"
|
1992
|
Siliana
|
Siliana
|
77220
|
Echar
|
35°33'11"
|
08°40'45"
|
1993
|
Kasserine
|
Talah
|
186840
|
|
35
Figure2: Localisation des lacs collinaires
étudiés
Projet de fin
d'études_3éme année HAR 2014-2015 YOUNSI
Soumaya
36
II.2 Caractéristiques morphologiques des bassins
versants étudiés
Les caractéristiques physiques des trois bassins
versants on les récapitule dans le tableau (6) (voir annexe : 1, 2, 3,7,
8, 9,13, 14 et 15).
Tableau 6:Caractéristiques physiques
des bassins versants étudiés (Hermassi el al., 2013)
Lacs collinaire
|
S(ha)
|
P(Km)
|
Hmax(m)
|
Hmin(m)
|
Hmoy(m)
|
Ds(m)
|
Ig(m/Km)
|
L(Km)
|
I(Km)
|
Kc
|
Janet
|
521
|
12,25
|
1191
|
820
|
1006
|
153
|
67
|
5,53
|
0,94
|
1,59
|
El
H'Nach
|
395
|
9,55
|
835
|
447
|
640,5
|
206,7
|
104
|
3,71
|
1,06
|
1,35
|
Echar
|
917
|
15,5
|
1190
|
970
|
1080
|
106
|
35
|
6,29
|
1,46
|
1,43
|
|
Avec :
S : la superficie du bassin (ha) ;
P : périmètre du bassin versant
(Km) ;
Kc : Coefficient de compacité de
Gravelius ;
Hmax : Hauteur maximale (m) ;
Hmin : Hauteur minimale (m) ;
Hmoy : Hauteur moyenne (m) ;
Ds : Dénivelé spécifique
(m) ;
Ig : Indice de globale de pente ;
L : Longueur de rectangle équivalent
;
l: largueur du rectangle équivalent.
D'après Habaeib (2013) on note que le calcul de Ds permet
une classification des bassins versants en 6 classes de reliefs:
· Ds < 10m : relief faible,
· 10m < Ds < 50m : relief assez
faible,
· 50m < Ds< 100m : relief
modéré,
· 100m < Ds < 250m : relief assez
fort,
· 250m < Ds < 500m : relief fort,
· 500m < Ds : relief très
fort.
Dans notre cas, les bassins versants El H'Nach, Janet et Echar
sont des bassins à relief assez fort.
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
37
II.3 Caractéristiques climatiques de la zone
d'étude
La zone d'étude appartient en grande partie à la
Dorsale Tunisienne caractérisée par un climat semi-aride. En
effet, la classification selon le degré d'aridité se base sur
l'examen de la pluie interannuelle de la station de référence
d'où les bassins versants Jannet et El Hnach de la région de
Siliana appartiennent à l'étage climatique semi-aride
supérieur et le bassin versant Echar de la région de Kasserine
appartient l'étage climatique semi-aride inférieur (Chaabane,
2011).
De point de vue climatologie, la zone étudiée
est caractérisée par des pluies peu abondantes et rares, parfois
orageuses et brutales, réparties très
irrégulièrement dans l'espace et dans le temps. Par
conséquent, on enregistre une précipitation interannuelle de
moins de 400 mm dans la région de Kasserine et entre 400mm et 600 mm
dans la région de Siliana. Ces pluies expliquent l'humidité qui
est relativement faible en été et assez élevée en
hiver. Les températures sont fortement continentales à grande
amplitude diurne et annuelle (18 à 20 °C) (Hermassi, 2000). C'est
une région faite d'une succession de Jbels, à la base de
matériaux calcaires qui ont conservé une forêt à
base de Pin d' Alep. Elle est fortement anthropisée. Malgré la
fréquence des Jbels, la couverture végétale naturelle
n'est que de 27,9% (Chouchani, 2009).
II.4 Caractéristiques
géologiques
La géologie de la région de la zone
d'étude est différente entre le bassin versant de Janet et el
Hnach qui appartiennent à la Dorsale Septentrionale et le bassin versant
d'Echar qui appartient à la Dorsale méridionale (Gharbi,
2005).
38
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
Tableau 7: Les caractéristiques des
bassins versants de la Dorsale Septentrionale
(Gharbi, 2005)
Lac
collinaire
|
Formations géologiques
|
Recouvrement
|
Compétence
|
Perméabilité
|
Chrono- stratigraphie
|
Lithologie
|
Formation
|
Janet
|
Yprésien
|
Calcaire à Nummulites
|
Metlaoui
|
86% Marnes à intercalations calcaires
|
Tendre
|
Imperméable
|
Maestrichtien supérieur- Paléocène
|
Marnes gris-noir
|
El Haria
|
Campanien supérieur
|
Marno-calcaires et calcaires blancs massifs
|
Abiod
|
Santonien supérieur-Campanien inférieur
|
Marnes gris noirs
|
|
Sénonien inférieur Tunonien supérieur-
Coniacien
|
Calcaires intermédiaires Marnes
à intercalations de bancs calcaires
|
Aleg
|
El Hnach
|
Maestrichtien supérieur- Paléocènes
|
Argile à minces intercalations calcaires
|
El Haria
|
|
Moy. Dur
|
Moy.
Imperméable
|
Yprésien
|
Calcaires à Globigérines
|
Bou Dabbous
|
Tableau 8: Les caractéristiques des
bassins versants de la Dorsale méridionale.
(Gharbi, 2005)
Lac
collinaire
|
Formations géologiques
|
Recouvrement
|
Compétence
|
Perméabilité
|
Chrono- stratigraphie
|
Lithologie
|
Formation
|
Echar
|
Lutétien Priabomien
|
Argile et lumachelles passant à des
évaporites
|
Souar
|
100%
|
Moy. Dur
|
Moy.
Imperméable
|
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
39
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
II.5 Caractéristiques hydrologiques des lacs
collinaires étudiés
Chaque lac collinaire a été équipé
d'une batterie d'échelles limnimétriques, d'un limnigraphe muni
d'une sonde mesurant le niveau du lac, d'un pluviographe à augets
basculeurs, d'un bac d'évaporation et d'un pluviomètre.
Le tableau (9) récapitule les paramètres
caractéristiques du fonctionnement des trois bassins versants. Des
valeurs faibles du coefficient A exprime la faible aptitude des sols au
ruissellement et qui correspond à des bassins versants
caractérisés par des pentes faibles et des sols filtrants. Une
forte valeur de P0 correspond à une grande aptitude du bassin versant
à la rétention et au stockage des ruissellements superficiels par
la présence des fentes de retrait ou par le labour ou par une bonne
couverture végétale.
Tableau 9: Les caractéristiques du
fonctionnement hydrologique des 3 bassins versants (Hermassi et
al., 2013)
|
Pluie annuelle P (mm)
|
Lame ruisselée annuelle
Lr (mm)
|
Kr annuel (%)
|
P0 (mm)
|
A (%)
|
Classe 1
|
Ruissellement faible
|
= 5%
|
|
< 10%
|
Echar
|
408
|
18, 5
|
5
|
260
|
9
|
Classe 2
|
Ruissellement fort
|
= 10%
|
|
= 20%
|
Janet
|
497
|
66,2
|
13
|
200
|
22
|
El H'Nach
|
439
|
60,7
|
14
|
200
|
25
|
Avec :
P : est la pluie annuelle tombée sur le
bassin versant (mm),
Lr : est la lame d'eau
ruisselée annuellement sur le bassin versant (mm),
Kr : le coefficient de ruissellement
(%),
P0 : paramètre de position que l'on peut
assimiler à une pluie annuelle limitée du
ruissellement (aptitude du bassin versant à la
rétention) (mm),
A : est le coefficient de croissance de la lame
ruisselée en fonction de la pluie (%).
(Hermassi et al., 2013).
II.6 Caractéristiques érosifs des lacs
collinaires étudiés
Pour étudier l'envasement des lacs collinaires,
Hermassi et al., (2013) ont supposé que le régime au
cours de la période observée est représentatif d'une plus
longue période, les lacs
40
collinaires ont des durées de vie moyennes de 50 ans,
avec une valeur minimale de 8 ans et une valeur maximale de 98 ans. La vitesse
de sédimentation rapportée à la superficie du bassin
versant est aussi une caractéristique moyenne du comportement face
à l'érosion des bassins versants, la valeur moyenne est de
l'ordre de 8.4 m3/ha/an (0.6-17.5) (Hermassi et al.,
2013).
Tableau 10: Caractéristiques du
fonctionnement sédimentaire du réseau des lacs
collinaires (Hermassi et al., 2013)
Nom
|
Volume initiale de
stockage (m3)
|
Volume de vase en 10
ans (m3)
|
Volume de vase en
25ans (m3)
|
Durée de vie (années)
|
Erosion du bassin
versant (m3/ha/an)
|
Classe A
|
Erosion faible à très faible
|
< 2
|
Echar
|
186840
|
13250
|
33125
|
56
|
1,4
|
Classe C
|
Erosion moyenne à forte
|
8 à 14,9
|
El H'Nach
|
77220
|
50740
|
65962
|
20
|
12,8
|
Classe D
|
Erosion très forte
|
= 15
|
Janet
|
95570
|
77970
|
77970
|
12
|
15
|
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41
III. Chapitre 3 : Méthodologie du
travail
III.1 Introduction
Pour étudier l'érosion hydrique au niveau des
trois bassins versants du bassin versant de La Medjerda :El Hnach
de la délégation de Siliana (Gouvernorat de
Siliana), Jannet de la délégation de
Makther (Gouvernorat de Siliana ) et Echar de la
délégation de Tala (Gouvernorat de Kasserine), il est à
noter que ce sont les seuls bassins versant du réseau pilote de suivi
des lacs collinaires appartenant au bassin versant de la Medjerda ; nous avons
utilisé l'équation universelle des pertes en sol
révisée (RUSLE) développée par Renard et
al.(1991).
Ce modèle a été intégré
sous un Système d'Information Géographique (SIG) afin de
quantifier et de cartographier l'aléa de l'érosion hydrique au
niveau de ces trois bassins versants. La numérisation des cartes
(topographique, géologique et pédologique), l'analyse, la
combinaison des données et la modélisation ont été
effectuées à l'aide du SIG.
III.2 Approche RUSLE/SIG
Le SIG s'articule d'une part sur une banque de données
cartographiques et d'autre part sur une banque de données
alphanumériques. Il permet ainsi, de croiser des cartes aux
thèmes différents, de fusionner leurs bases de données et
d'appliquer des équations mathématiques sur les valeurs
numériques des facteurs de l'érosion qui y sont rangées.
Au sein d'un SIG, le monde réel est représenté
généralement à partir de l'un des deux grands
modèles de données suivants: le modèle vecteur ou le
modèle raster.
III.2.1 Création des couches
d'information
La première étape consiste à collecter et
à cartographier les différents facteurs intervenant dans
l'estimation de l'érosion en utilisant un SIG. Le SIG va permettre de
stocker, de structurer et traiter les informations cartographiques de base et
d'intégrer les différentes caractéristiques du bassin
versant (pédologie, occupation du sol, courbes de niveaux,
aménagements de CES...). La préparation des couches sur un SIG
pour le modèle RUSLE correspond à la création d'une couche
(carte thématique) pour chaque facteur suivant le même
système de projection. Notre objectif est d'obtenir à la fin une
carte finale qui est la synthèse de toutes les informations contenues
dans les différentes couches. Toutes les couches
Projet de fin d'études_3éme
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42
d'information intervenantes dans le modèle de
l'érosion sont schématisées sous forme vecteur
(Shapfile).
Ces couches sont converties par la suite sous forme raster
(Raster) avec l'ArcGis pour pouvoir les manipuler et les combiner.
La figure (3) illustre le passage du modèle vecteur vers
le modèle raster.
Figure 3: Passage du modèle vecteur vers
le modèle raster (Site officiel de le FAO, 1998)
III.2.2 Combinaison des couches sous SIG
Cette étape consiste à créer d'abord une
base de données qui englobe des données codifiées et
structurées concernant les facteurs majeurs intervenant dans le
processus érosif. Ensuite, on passe à cartographier les zones
selon l'importance de l'érosion et enfin on évaluera les
quantités des pertes en sols à l'hectare par l'intégration
du modèle universel de perte en sol Révisé (RUSLE) dans un
SIG.
L'intégration des cartes thématiques des
facteurs du modèle universel de perte en sol (RUSLE) dans le SIG va
permettre d'une manière rapide et efficace de démêler la
complexité et l'interdépendance des facteurs, de classer par
importance relative les zones d'érosion et de quantifier les pertes en
sol.
Projet de fin d'études_3éme
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43
Figure 4: Combinaison des couches sous SIG
selon RUSLE (Cherif, 2012)
III.3 Matériels et Méthodes
III.3.1 Matériels utilisés
Au cours des différentes étapes de traitement et
d'élaboration des cartes thématiques, on a utilisé le
logiciel ArcGis 10.1.
L'ArcGis est un logiciel développé par ESRI. Il
permet de visualiser, d'explorer, d'interroger et d'analyser les données
spatiales. Il est capable de gérer trois types de données,
notamment les points, les lignes et les aires. Il comporte plusieurs
applications notamment Arc Map, Arc Catalogue, et Arc Toolbox.
L'intérêt de son utilisation dans notre étude revient
à :
? Permettre l'union des couches spatiales ;
? Permettre la classification des différentes
données ;
? Permettre d'éditer les couches vectorielles ;
? Permettre l'addition et la manipulation des couches
matricielles.
Projet de fin d'études_3éme
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44
III.3.2 Méthodologie de l'étude
L'application du modèle de perte en sol RUSLE, dans les
trois bassins versant El Hnach, Jannet et Echar a nécessité
l'évaluation des différents facteurs de l'équation
universelle de chaque modèle sur toute la superficie du bassin versant
et leur expression sous forme de cartes thématiques.
L'intégration de ces cartes dans le Système d'Information
Géographique ArcGis se fait par
numérisation. Les différents polygones obtenus pour chaque carte
sont associés à leurs bases de données (modèle
vecteur). Par la suite ces unités surfaciques sont converties en un
nombre de pixels contenant la même valeur (modèle raster), qui
correspond à l'information sur un facteur de l'équation
universelle. Le croisement des couches raster par le module
«Raster Calculator » de l' ArcGis
et l'application des équations mathématiques des
modèles de prédiction de perte en sol a permis d'évaluer
le taux d'érosion sur tous les points des deux bassins versants et
l'élaboration de la carte synthétique des pertes en sol selon
l'organigramme méthodologique.
ArcGis
ArcGis
Inclinaison de pente s (%)
Raster Calulator
ArcGis
Facteur
topographique LS
Cartes topographiques + visite sur terrain
Numérisation de la topographie + traitement
des données vectorielle
ArcGis
MNT
Longueur de pentes A (m)
Calcul du facteur K et
Détermination du facteur C
et
Estimation du facteur P et
Traitement des données et
|
|
Facteur érosivité des pluies
R
|
Calcul du facteur R
|
|
|
|
Données
pluviométriques (Hydraccess)
Carte pédologique, analyse du sol
Carte d'occupation du sol, images satellitaires
Carte d'aménagement CES, photos aériennes
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C A L C U L A T O R
Facteur érodabilité des sols
K
Facteur C
Facteur pratiques anti-érosives P
Etablissement de sa carte de
répartition
Etablissement de sa carte de
répartition
Etablissement de sa carte de
répartition
Carte de perte en sol A=R. (L.S).K.C.P
45
Figure 5: Organigramme méthodologique
de l'intégration de l'Equation universelle de perte en sol dans le
SIG (Cherif, 2012)
Ainsi, les étapes de l'application de l'approche RUSLE/SIG
pour estimer la perte en sol se résument comme suit :
? Etape 1 : Elaboration de la carte des pentes
et de la longueur de la pente (Facteur LS) ; ? Etape 2
: Elaboration de la carte d'érosivité des pluies
(Facteur R) ;
? Etape 3 : Elaboration de la carte
d'érodibilité du sol (Facteur K) ;
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
46
? Etape 4 : Elaboration de la carte de la
couverture végétale (Facteur C) ;
? Etape 5 : Elaboration de la carte des
pratiques de conservation des sols (Facteur P) ;
? Etape 6 : Elaboration de la carte de perte
des sols par la combinaison des cartes précédentes.
D'après la littérature, on a remarqué que
le facteur topographique (LS) est le plus difficile à
calculé, puisqu'il tient compte de plusieurs paramètres,
notamment les pentes du terrain. Ainsi la détermination de ce facteur se
fait par la combinaison du facteur inclinaison de la pente S
et le facteur longueur de la pente L en utilisant
l'ArcGis. Les autres facteurs (RKCP) sont
généralement déterminés en introduisant les
différents indices pour chaque facteur, en tenant compte de multiples
conditions et paramètres.
Le terme LSKCP présente une
caractéristique du bassin versant, alors que le facteur R
présente une caractéristique de la région
à laquelle appartient le bassin versant.
En multipliant la moyenne du résultat de croisement des
couches raster des différents facteurs par la valeur de l'indice
érosivité R, nous obtenons une estimation du
potentiel d'érosion exprimé en tonnes par hectare et par an. Le
calage du modèle RUSLE au niveau des trois bassins : El Hnach, Jannet et
Echar pour la valeur moyenne des pertes en sol observée à
été obtenue pour la taille de pixel de 30m/30m.
III.3.2.1 Facteur d'érosivité des pluies
R
Pour calculer le facteur d'érosivité des pluies
R, nous avons utilisé les données de
pluvio-phase qui donne les valeurs de pluies cumulés mensuelles. Pour
chaque intervalle d'averse, nous calculons la pluie annuelle puis l'indice
d'agressivité des pluies. Ainsi l'indice d'agressivité des pluies
est calculé par cette équation d'Arnoldus (1980) :
Avec :
R : Indice d'agressivité des pluies en MJ/
ha.mn /an de pluie. Pi : Pluie
mensuelle en mm.
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47
P : Pluie annuelle en mm.
La valeur d'exponentiel de logR correspond à la valeur
d'érosivité de pluies R. III.3.2.2
Facteur d'érodibilité du sol K
Les cartes du facteur K de bassin El Hnach,
Jannet et Echar sont obtenues à partir des cartes pédologiques
correspondantes. Les valeurs de chaque type de sol ont été
déduites à partir de la littérature (Linus, 2010 ; Jebari
et al., 2009 ; Zante et al., 2003 ; Collinet et al.,
2001 ; Dangler et al., 1976 ; Masson, 1971 ; Dumas, 1965). Ainsi,
à chaque unité pédologique des bassins versants Echar, El
Hnach et Jannet (Hermassi et al., 2013), on a adopté une valeur
annuelle moyenne du facteur érodibilité des sols
K, comme le montre les tableaux suivants :
Projet de fin d'études_3éme
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48
Tableau 11: Facteur érodibilité
des sols K en (t ha-1MJ-1 mm-1 ha h)
adopté pour les trois bassins versants (Zante et al.,
2001)
Bassin versant
|
Type du sol
|
K
|
Bassin versant El Hnach
|
Sols minéraux bruts lithiques sur roches dures
|
0,01
|
Sols minéraux bruts et peu évolués
d'érosion, régosoliques sur roches
tendres
|
0,036
|
Sols peu évolués d'érosion et
calcimagnésiques épais à >30% EG
|
0,054
|
Sols peu évolués d'érosion sur
croûte calcaire affleurant
|
0,08
|
Sols profonds argileux à forte dynamique structurale sur
marnes et
argiles
|
0,019
|
Sols profonds et moyens profonds limono-argileux à faible
dynamique structurale sur calcaire
|
0,036
|
Sols « rouge » anciens épars en sites
épargés par l'érosion
|
0,019
|
Alluvions et affleurement rocheux des oueds
|
0,08
|
Bassin versant Echar
|
Sols bruns calcaires
|
0,025
|
Complexes de sols
|
0,05
|
Bassin versant Jannet
|
Rendzine sur roche dure calcaire et sur croûte
|
0,05
|
Sols bruns calcaires
|
0,046
|
Sols peu évolués d'apport associés
à des sols bruts d'érosion et quelques sols
calcimagnésiques carbonatés
|
0,055
|
Sols minéraux bruts d'érosion associés
à des sols bruns
calcaires
|
0,075
|
Sols minéraux bruts d'érosion associés
à des sols calcimagnésiques carbonatés et quelques sols
peu évolués
d'apport
|
0,044
|
Projet de fin d'études_3éme
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III.3.2.3 Facteur du couvert végétal
C
Il s'agit ici d'exprimer l'effet du couvert
végétal présent dans les bassins versants. Pour ce
facteur, on va associer une valeur globale annuelle pour chaque type de
culture. La carte de répartition spatiale du facteur du couvert
végétale est obtenue directement à partir de la carte des
occupations des sols du bassin versant correspondant. En effet, les indices
C retenues sont choisies en se référant aux:
- Travaux de Cormary et Masson (1964) en Tunisie ;
- Applications du modèle RUSLE, notamment sur le lac
collinaire El Hnach (Zante et al., 2001) ;
- Applications du modèle RUSLE, notamment sur le lac
collinaire Abdessaddok (Zante et al., 2003).
49
Ainsi le facteur du couvert végétal varie comme le
montre le tableau (12) de cette façon :
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50
Tableau 12:Facteur du couvert
végétal C adopté pour les trois bassins versants
Bassin versant
|
Occupation de sol
|
C
|
Les trois bassins versants
|
Sol nu
|
1
|
Bassin versant El Hnach
|
Arboriculture et Olivier
|
0,45
|
Cactus
|
0,12
|
Culture annuelles
|
0,7
|
Garrigue
|
0,25
|
Garrigue claire
|
0,3
|
Parcours ligneux
|
0,2
|
Plantations arbustives
|
0,18
|
Unité mixtes parcours ligneux et assolement
|
0,25
|
Bassin versant Echar
|
céréaliculture
|
0,65
|
forêt
|
0,1
|
Végétation naturelle (y
compris jachère)
|
0,25
|
Bassin versant Jannet
|
Arboriculture et oliviers
|
0,45
|
céréaliculture
|
0,65
|
Forêt dégradée
|
0,3
|
Parcours dégradés+jachère
|
0,7
|
Arboriculture et oliviers
|
0,45
|
Ce facteur C permet d'exprimer l'effet du couvert
végétal sur l'état des terres et des sols du bassin
versant concerné.
III.3.2.4 Facteur de pratiques anti-érosives
P
Le facteur de pratiques anti-érosives P
reflète les pratiques qui réduisent la quantité
d'eau de ruissellement et leur vitesse, diminuant ainsi les effets de
l'érosion hydrique. Ce facteur est obtenu par comparaison avec un
étalon P = 1 pour les zones non
aménagées. L'indexation de ce facteur provient essentiellement
des résultats expérimentaux de Masson (1971), Heusch (1970) en
zone méditerranéenne ainsi que des différentes
compilations (FAO, 1993, CES Tunis, 1995).
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
51
Les pratiques anti-érosives utilisées au niveau
des bassins versants sont essentiellement des banquettes. L'estimation des
valeurs du facteur P dépend de la topographie du bassin
versant. En effet, l'indice P est attribué selon la
pente (tableau 13).
Tableau 13:Facteur des pratiques
anti-érosives P adopté selon RUSLE
Zone
|
Pente(%)
|
P
|
|
0-5
|
0,10
|
Zone aménagée
|
5-15
|
0,12
|
en banquettes
|
15-25
|
0,16
|
de rétention
|
25-35
|
0,18
|
|
>35
|
0,28
|
Zone aménagée en Cordons
en pierres
|
-
|
0,35
|
Zone non aménagée
|
1
|
La couche (la carte) contenant les informations de ce facteur
C est crée en réalisant les étapes
suivantes :
'7 A partir du MNT on génère la couche
des pentes avec les classes des pentes correspondantes au modèle USLE et
au modèle RUSLE, avec ArcGis par la
commande slope (ArcToolbox? Spatial Analyst Tools?
Surface analyst),
'7 On fait l'intersection de cette dernière
couche avec la couche des aménagements CES, avec ArcGis
par la commande Intersect (ArcToolbox?
Analysis Tools? Overlay),
'7 On fait l'indexation du facteur P
selon la classe des pentes et le type d'aménagement.
III.3.2.5 Facteur topographique combiné LS
Le facteur LS a été calculé à
partir des images SRTM (Shuttlle Radar Topography Mission) qui sont acquises
par interférométrie radar en 2003, par la NASA (National
Aeronautics and Space Administration) et la NGA (National Geospatial
Intelligence Agency) avec une résolution de 90 mètres.
Projet de fin d'études_3éme
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52
En effet, les scientifiques ont cherché
d'évaluer le facteur topographique combiné, dont l'estimation est
la plus difficile. Ainsi il existe dans la littérature plusieurs
expressions de ce facteur sous un SIG, qui s'écrit d'une manière
générale :
> Moore et Wilson (1992) ont observé que le produit de
L et S du RUSLE peut être
approximé par l'équation (4) en considérant : m = 0,6 ; n
= 1,3 ; á = 1 ; â = 1.
> Pour l'érosion en un point, ils recommandent
á = 1,6 l'équation devient :
> Mitasova et al. (1996) ont proposé une
autre équation semblable aux précédentes :
> Morgan et Davidson (1991) proposent la formule suivante qui
utilise le même facteur S que le modèle USLE:
X : longueur de la pente X est calculée selon la
définition de Moore et al., 1992 (RUSLE).
O : l'angle de la pente en degré. s : inclinaison de
la pente en %.
Afin de déterminer la longueur de la pente, il faut suivre
les étapes suivantes :
V' Tout d'abord le Modèle Numérique du Terrain
(MNT) a été généré à partir des
images SRTM 90m/90m,
V' La carte du MNT a été utilisée comme
entrée pour déterminer la carte Direction de Ruissellement (par
la commande Flow Direction),
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
53
V' Cette dernière a servi d'une grille d'entrée
pour dériver la carte d'Accumulation de Ruissellement (par la commande
Flow Accumulation),
V' La carte d'Accumulation de Ruissellement a
été utilisée comme une grille d'entrée dans
l'Extraction de la carte du Réseau de Ruissellement (par la commande
Drainage Network Extraction),
V' La carde du Réseau de Ruissellement extrait a
été à son tour utilisé pour générer
la carte d'Ordre du Réseau de Ruissellement (par la commande
Drainage Network Ordering),
V' Cette carte a été utilisée pour
calculer la carte Longueur de Ruissellement de Surface (par la
commande Overland Flow Length).
D'autre part on a essayé de trouver d'autres
combinaisons de ce facteur en variant les coefficients á
et fi, et les exposants m
et n. En effet ces paramètres
peuvent prendre les valeurs suivantes :
· á = 1,4 ou 1,6 ; et
fi = 1 ou 0,01745 (selon Mitasova et al.
(1996))
· m = 0,4 ; 0,5 ou 0,6 ; et
n = 1,3 ou 1,4 (selon Mitasova et al.
(1996)
III.3.2.6 Carte des pertes en sols
Le croisement des cartes des principaux facteurs intervenant dans
l'érosion hydrique des sols permet d'obtenir la carte des pertes en sols
en tout point du bassin versant.
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
54
IV. Chapitre 4: Application et interprétation
des
résultats
IV.1 Données expérimentales
disponibles
Une station hydro-pluviométrique et des dispositifs de
mesure du transport solide ont été installés au niveau des
trois bassins versants. En effet, la station de mesure du bassin versant Echar
été mise en eau en 1993 et celles des bassins versant El Hnach et
Jannet ont été mise en eau en 1992.
IV.1.1 Données de mesure du transport
solide
Des mesures régulières de la bathymétrie
ont été mises au point pour évaluer le transport solide
à l'exutoire des trois bassins versants Echar, El Hnach et Jannet. Le
volume d'envasement est calculé par la formule suivante :
Volume d'envasement= Vu - Cu eq(9)
Avec
Vu : volume total de la retenue
(m3) Cu : Capacité utile de la retenue
(m3)
A partir du volume d'envasement, on détermine la perte
en sol qui arrive à l'exutoire (m3/ha/an) tout en
considérant la densité apparente des matériaux
déposés dans le fond de la retenue qui est de l'ordre 1, 3
t/m3 (Habaeib et al, 2006).
Au niveau des trois lacs collinaires Echar, El Hnach et
Jannet, nous disposons des mesures bathymétriques mentionnées
dans le tableau (14).
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
55
Tableau 14: Mesures bathymétriques
Bassin versant
|
Période
|
Perte en sol (t/ha/an)
|
Perte en sol (m3/ha/an)
|
Echar
|
1993-1996
|
2,73
|
2,1
|
El Hnach
|
1996
|
16,73
|
12,87
|
2007
|
14,89
|
11,45
|
Jannet
|
1992-1994
|
1,44
|
1,1
|
1996
|
24,66
|
18,97
|
1997-1998
|
24,62
|
18,94
|
IV.1.2 Données hydro-pluviométriques
IV.1.2.1 Bassin versant Echar
A partir des données pluviométriques disponibles
à la station de Talah, nous avons calculé les valeurs de R de
chaque averse, ainsi que les valeurs annuelles correspondante pour quelques
années agricoles disponibles.
La variation moyenne annuelle de l'indice de
l'érosivité pour la station de Talah est présentée
par la figure 6:
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
56
Figure 6: Variation annuelle de l'indice de
l'érosivité des pluies pour la station de Talah
(1993-2014)
IV.1.2.2 Bassin versant El Hnach
A partir des données pluviométriques disponibles
pour la station de Siliana, nous avons calculé les valeurs de R de
chaque averse, ainsi que les valeurs annuelles correspondantes.
La variation moyenne annuelle de l'indice
d'érosivité pour la station Siliana est présentée
par la figure 7:
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
57
Figure 7: Variation annuelle de l'indice de
l'érosivité des pluies pour la station de Siliana
(1993-2014)
IV.1.2.3 Bassin versant Jannet
Pour le bassin versant de Jannet, les valeurs de R de chaque
averse et les valeurs annuelles correspondantes ont été
calculé à partir des données pluviométriques
disponibles pour la station de Makthar.
La variation moyenne annuelle de l'indice de
l'érosivité des pluies pour la station Makthar est
présentée par la figure (8).
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
58
Figure 8: Variation annuelle de l'indice de
l'érosivité des pluies pour la station de Makthar
(1993-2014)
IV.2 Résultats et validation du modèle
RUSLE pour le bassin versant Echar IV.2.1 Facteur d'érosivité des
pluies R
La pluie est l'un des principaux facteurs de l'érosion
des sols. L'érosion se produit lorsque les eaux pluviales ne peuvent
plus s'infiltrer dans le sol et arrachent les particules du sol en emportant
des particules. Ainsi, le rôle du facteur R est de
caractériser la force érosive des précipitations sur le
sol. L'exploitation des données pluviométriques dans le calcul du
facteur d'érosivité des pluies R a permis
d'aboutir à une évaluation globale de l'agressivité des
pluies sur la zone d'étude.
Le tableau (15) donne les valeurs de l'érosivité
des pluies pendant la période de 1993 à 2014 avec une valeur
moyenne annuelle de l'ordre de 68MJ mm ha-1 h-1 an-1.
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
59
Tableau 15: L'érosivité des
pluies en (MJ mm ha-1 h-1 an-1 ) pour la station de
Talah
Année Agricole
|
R
|
1993-1994
|
35
|
1994-1995
|
51
|
1995-1996
|
91
|
1996-1997
|
43
|
1997-1998
|
56
|
1998-1999
|
77
|
1999-2000
|
80
|
2000-2001
|
50
|
2001-2002
|
67
|
2002-2003
|
81
|
2003-2004
|
100
|
2004-2005
|
86
|
2005-2006
|
96
|
2006-2007
|
64
|
2007-2008
|
66
|
2008-2009
|
55
|
2009-2010
|
66
|
2010-2011
|
73
|
2011-2012
|
84
|
2012-2013
|
60
|
2013-2014
|
48
|
Moyenne
|
68
|
L'examen de ce tableau 15 montre que :
? La valeur moyenne annuelle de l'érosivité est de
l'ordre de 68 MJ mm ha-1 h-1 an-1.
? Les années 1995-1996, 2003-2004, 2004-2005 et 2005-2006
sont les plus érosives avec des érosivités de l'ordre de
91, 100, 86 et 96 respectivement.
? L'année 1993-1994 est la moins érosive avec une
valeur de l'ordre de 35 MJ mm ha-1 h-1
an-1.
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
60
IV.2.2 Facteur d'érodibilité du sol K
La sensibilité des sols à l'érosion varie
considérablement en fonction des caractéristiques
physico-chimiques des sols. La correspondance entre la texture des sols et
l'érodibilite des sols a permis de mettre en évidence les sols
les plus érodibles du bassin versant Echar.
Les valeurs du facteur K pour le modèle RUSLE sont
déterminées à partir de la carte pédologique du
bassin versant d'Echar (voir annexe 16). En effet, les valeurs de chaque type
de sol ont été déduites à partir de la
littérature (Cormary et al., 1967).
Ainsi, les valeurs du facteur K sont illustrées par le
tableau (16):
Tableau 16: L'érodibilité des
sols en (t ha-1MJ-1 mm-1 ha h) pour le bassin
versant Echar
Type du sol
|
K
|
Surface (ha)
|
Surface(%)
|
Sols brun calcaire
|
0,025
|
73,9
|
8
|
Complexes de sols
|
0,05
|
843,1
|
92
|
La moyenne
|
917
|
100
|
L'examen de ce tableau (16) montre que
? Les valeurs de l'érodibilité varient de 0,025
pour les sols bruns calcaires à 0,05 pour les complexes des sols.
La répartition du facteur K sur le bassin versant Echar
est donnée par la figure (9):
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
61
Figure 9: Carte du facteur K du bassin versant
Echar IV.2.3 Facteur du couvert végétal C
A partir de la carte d'occupation des sols (voir annexe 17),
on détermine la carte du facteur C, et à partir des études
effectuées sur le modèle RUSLE par Masson (1971) on a
adopté les valeurs du facteur C présentées dans le tableau
(17):
Tableau 17: La couverture
végétale (C) pour le bassin versant Echar
Occupation de sol
|
C
|
Surface (ha)
|
Surface(%)
|
Sols nus
|
1
|
2,8
|
0,3
|
Céréale
|
0,65
|
725,3
|
79,1
|
Forêt
|
0,1
|
5,2
|
0,6
|
Végétation naturelle (y compris
jachère)
|
0,25
|
183,7
|
20
|
La moyenne
|
917
|
100
|
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
62
L'attribution des valeurs pour le facteur du couvert
végétal C permet d'obtenir la répartition
spatiale suivante (figure 10).
Figure 10. Carte du facteur C du bassin versant
Echar IV.2.4 Facteur de pratiques anti-érosives P
Pour la validation du modèle nous avons essayé
d'estimer la perte en sol pour un état initial du bassin versant,
c'est-à-dire, en absence des pratiques anti-érosives P.
En effet, nous avons pris un facteur P égale
à 1 pour la totalité du bassin versant Echar.
IV.2.5 Facteur topographique combiné
LS
Le facteur (LS) montre l'importance de
l'inclinaison et de la longueur de pente dans les processus de
l'érosion. La topographie est relativement plane dans le bassin versant
d'El Hnach ce qui implique une répartition assez faible des valeurs
de (LS) entre 0 et 21.
La figure (11) présente la répartition spatiale du
facteur topographique combiné (LS) du bassin versant Echar:
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
63
Figure 11: Carte du facteur LS du bassin versant
Echar IV.2.6 Carte des pertes en sols
Le croisement des cartes des principaux facteurs intervenant
dans l'érosion hydrique des sols permet d'obtenir la carte des pertes en
sols en tout point du bassin versant.
Pour des besoins qualitatifs de lisibilité de la carte,
la carte des pertes en sols est classifiée en différentes classes
selon la classification de Masson(1971). En effet, cette dernière
classification est la plus adaptée au contexte semi-aride de la
Tunisie.
Par conséquent, l'examen de la figure (12) montre que
l'érosion supérieure à 60 t/ha/an se localise au niveau
des zones à altitude élevée ou présentant des
terrains accidentés. Tandis qu'une faible érosion
(inférieure à 2,5 t/ha/an) est remarquée au niveau des
zones de basse altitude et au niveau des plaines.
A travers la figure (12), on montre la répartition
spatiale des pertes en terre du bassin versant Echar.
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
64
Figure 12: Carte des pertes de sols du bassin
versant Echar
La perte moyenne de sols pour l'ensemble du bassin versant est
de l'ordre de 4,27 t/ha/an (3,28m3/ha/an). La perte
minimale en sols est de l'ordre de 0 t/ha/an et la perte maximale est d'environ
30,3t/ha/an.
Tableau 18: Classes des pertes de sols
déterminées par le modèle RUSLE pour le bassin
versant Echar
Classe (t/ha/an)
|
Surface (ha)
|
Surface (%)
|
0-2,5
|
342,4
|
37,3
|
2,5 -5
|
273
|
29,8
|
5 - 10
|
219,9
|
24
|
10 - 30
|
63,4
|
6,9
|
>30
|
18,3
|
2
|
Total
|
917
|
100
|
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
65
Le tableau (18) montre que 37,3% du bassin se
caractérise par une perte de sol faible (inférieure à 2,5)
dans les zones qui présentent une couverture végétale
développée. Tandis qu'environ 53,8% des terres du bassin ont une
perte de sol moyenne (de 2,5 à 10 t/ha/an). Ce sont les zones
dépourvues d'aménagement de CES, à couvert
végétal clair très peu dense. Alors que 8,9% de la
superficie totale du bassin ont une forte perte de sol (supérieur
à 10 t/ha/an). Ce sont là les zones non aménagées,
nues, sur des pentes importantes avec un relief plus ou moins
accidenté.
Dans ce cas, les zones très sensibles à
l'érosion couvrent moins que 10% de la superficie totale du bassin. On
peut dire que le bassin versant d'Echar correspond à une zone
d'érosion faible avec une érosivité égale à
68 MJ mm ha-1 h-1 an-1.
IV.3 Résultats et validation du modèle
RUSLE pour le bassin versant El Hnach
IV.3.1 Facteur d'érosivité des pluies
R
Pour le bassin versant El Hnach le tableau (19) suivant donne
les valeurs de l'érosivité des pluies pendant la période
allant de 1993 à 2014 avec une valeur moyenne annuelle de l'ordre de 84
MJ mm ha-1 h-1 an-1.
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
66
Tableau 19: L'érosivité des
pluies en (MJ mm ha-1 h-1 an-1 ) pour la station
Siliana
Année Agricole
|
R
|
1993-1994
|
140
|
1994-1995
|
56
|
1995-1996
|
74
|
1996-1997
|
90
|
1997-1998
|
65
|
1998-1999
|
81
|
1999-2000
|
68
|
2000-2001
|
74
|
2001-2002
|
85
|
2002-2003
|
103
|
2003-2004
|
125
|
2004-2005
|
107
|
2005-2006
|
59
|
2006-2007
|
68
|
2007-2008
|
66
|
2008-2009
|
45
|
2009-2010
|
67
|
2010-2011
|
88
|
2011-2012
|
98
|
2012-2013
|
72
|
2013-2014
|
99
|
Moyenne
|
84
|
L'examen de ce tableau (19) montre que :
? La valeur moyenne annuelle de l'érosivité est de
l'ordre de 84 MJ mm ha-1 h-1 an-1.
? Les années 1993-1994, 2002-2003, 2003-2004 et 2004-2005
sont les plus érosives avec des érosivités de l'ordre de
140, 103, 125 et 107 respectivement.
? L'année 2008-2009 est la moins érosive avec une
valeur de l'ordre de 45 MJ mm ha-1 h-1
an-1.
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
67
IV.3.2 Facteur d'érodibilité du sol
K
La sensibilité des sols à l'érosion varie
considérablement en fonction des sols. La correspondance entre la
texture des sols et l'érodibilite des sols a permis de mettre en
évidence les sols les plus érodibles du bassin versant el
Hnach..
Les valeurs du facteur K pour le modèle RUSLE sont
déterminées à partir de la carte pédologique du
bassin versant d'El Hnach (voir annexe 4). En effet, les valeurs de chaque type
de sols ont été déduites à partir de la
littérature (Collinet et al, 2001).
Ainsi, les valeurs du facteur K sont présentées
dans le tableau (20):
Tableau 20. L'érodibilité des
sols en (t ha-1MJ-1 mm-1 ha h) pour le bassin
versant El Hnach
Type du sol
|
K
|
Surface (ha)
|
Surface(%)
|
Sols minéraux bruts lithiques sur roches dures
|
0,01
|
48
|
12,15
|
Sols minéraux bruts et peu évolués
d'érosion, régosoliques sur roches tendres
|
0,036
|
48,4
|
12,25
|
Sols peu évolués d'érosion et
calcimagnésiques épais à >30% EG
|
0,054
|
109
|
27,59
|
Sols peu évolués d'érosion sur
croûte calcaire affleurant
|
0,08
|
15,5
|
3,93
|
Sols profonds argileux à forte dynamique structurale
sur marnes et argiles
|
0,019
|
63,73
|
16,14
|
Sols profonds et moyens profonds limono-argileux à
faible dynamique structurale sur
calcaire
|
0,036
|
77,47
|
19,62
|
Sols « rouge » anciens épars en sites
épargés par
l'érosion
|
0,019
|
13,3
|
3,36
|
Alluvions et affleurement rocheux des oueds
|
0,08
|
19,6
|
4,96
|
La moyenne
|
395
|
100
|
L'examen du tableau (20) montre que :
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
68
? Les valeurs de l'érodibilité varient de 0,01
pour les sols minéraux bruts lithiques sur roches dures à 0,08
pour les sols peu évolués d'érosion sur croûte
calcaire affleurant et les alluvions et les affleurements rocheux des oueds.
La répartition du facteur K sur le bassin versant El Hnach
est donnée par la figure (13):
Figure 13: Carte du facteur K du bassin versant
d'El Hnach IV.3.3 Facteur du couvert végétal
C
A partir de la carte d'occupation des sols (voir annexe 5), on
détermine la carte du facteur C. Afin de déterminer la valeur de
facteur C pour chaque type de couvert végétal, on a
effectué une étude bibliographique des travaux
élaborés en Tunisie et au Maroc. En effet, à partir des
études effectuées sur le modèle RUSLE de Collinet et
al (2001) sur le site de Zanfour, Zante et al (2003) sur le
site d'Abdssadok et El Garouani et al (2008) au niveau de Nord-Est du Maroc on
a pu deduire le facteur couvert végétal C. Ainsi les valeurs du
facteur C obtenues sont présentées dans le tableau (21):
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
69
Tableau 21: La couverture
végétale (C) pour le bassin versant El Hnach
Occupation de sol
|
C
|
Surface (ha)
|
Surface(%)
|
Sols nus
|
1
|
99,84
|
25,27
|
Arboriculture et oliviers
|
0,45
|
4,5
|
1,14
|
Cactus
|
0,12
|
19,53
|
4,94
|
Culture annuelles
|
0,7
|
156,45
|
39,6
|
Garrigue
|
0,25
|
6,05
|
1,54
|
Garrigue claire
|
0,3
|
30,48
|
7,72
|
Parcours ligneux
|
0,2
|
53,8
|
13,62
|
Plantations arbustives
|
0,18
|
9,5
|
2,41
|
Unité mixtes parcours ligneux et assolement
|
0,35
|
14,85
|
3,76
|
La moyenne
|
395
|
100
|
L'attribution des valeurs pour le facteur du couvert
végétal C permet d'obtenir la répartition
spatiale présentée par la figure (14):
Figure 14: Carte du facteur C du bassin
versant d'El Hnach
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
70
IV.3.4 Facteur de pratiques anti-érosives
P
De la même manière que pour les deux facteurs
précédents (voir annexe 6), les valeurs du facteur P
utilisées et leurs importances sur le bassin versant (en ha et en %)
sont données dans le tableau (22):
Tableau 22: Le Facteur des pratiques de
conservation (P) pour le bassin versant El Hnach
Zone
|
Pente(%)
|
P
|
Surface (ha)
|
Surface (%)
|
Zone aménagée en banquettes de
rétention
|
0-5
|
0,10
|
25,5
|
6,45
|
5-15
|
0,12
|
66,2
|
16,76
|
15-25
|
0,16
|
38,3
|
9,71
|
25-35
|
0,18
|
8,83
|
2,23
|
>35
|
0,28
|
4,3
|
1,08
|
Zone aménagée en Cordons en
pierres
|
|
0,35
|
11,6
|
2,94
|
Zone non aménagée
|
1
|
240,27
|
60,83
|
La figure (15) présente la répartition spatiale du
facteur P sur le bassin versant d'El Hnach.
Figure 15: Carte du facteur P du bassin
versant d'El Hnach
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
71
IV.3.5 Facteur topographique combiné
LS
Le facteur (LS) montre l'importance de
l'inclinaison et de la longueur des pentes dans les processus de
l'érosion. La topographie est relativement plane dans le bassin versant
El Hnach ce qui implique une répartition assez faible des valeurs
de (LS) entre 0 et 24,4.
La figure (16) présente la répartition spatiale du
facteur topographique combine (LS) du bassin versant El Hnach:
Figure 16: Carte du facteur LS du bassin
versant d'El Hnach
On remarque qu'au niveau des zones où la pente est
importante et la topographie favorisent l'inclinaison le facteur LS est
important et le phénomène est illustrer par la couleur rouge sur
la carte du facteur LS figure(16)
IV.3.6 Carte de perte des sols
Le croisement des cartes des principaux facteurs intervenant
dans l'érosion hydrique des sols permet d'obtenir la carte des pertes en
sols en tout point du bassin versant. Cette carte a été
classifiée pareillement aux autres cartes déjà
élaborées.
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
72
Par conséquent, l'examen de la figure (17) montre que
l'érosion supérieure à 60 t/ha/an se localise au niveau
d'altitude élevé ou des terrains accidentés. Tandis que la
faible érosion (inférieure à 2,5 t/ha/an) se trouve au
niveau des zones de basse altitude et au niveau des plaines. La figure (17)
présente la répartition spatiale des pertes en terre du bassin
versant El Hnach.
Figure 17: Carte de perte de sol du bassin
versant d'El Hnach
La perte moyenne de sols pour l'ensemble du bassin versant est
de l'ordre de 6,04 t/ha/an (4,64m3/ha/an). La perte
minimale en sols est de l'ordre de 0 t/ha/an et la perte maximale est d'environ
116,83t/ha/an.
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
73
Tableau 23: Classe de perte de sol
déterminé par le modèle RUSLE pour le bassin versant El
Hnach
Classe (t/ha/an)
|
Surface (ha)
|
Surface (%)
|
0-2,5
|
190,63
|
48,26
|
2,5 -5
|
60,52
|
15,32
|
5 - 15
|
93,78
|
23,75
|
15 - 60
|
44,22
|
11,19
|
>60
|
5,85
|
1,48
|
Total
|
395
|
100
|
A partir du tableau 23 on déduit que presque 13 % de la
superficie totale du bassin est très sensible à l'érosion
; cette érosion est différente d'un classe à un autre on a
48,26% du bassin caractérisé par une perte de sol faible
(inférieure à 2,5), 39,07% du bassin ont une perte de sol moyenne
(de 2,5 à 15 t/ha/an) et 12,67% du bassin ont une forte perte de sol
(supérieur à 15 t/ha/an).
On peut dire que le bassin versant d'El Hnach correspond à
une zone d'érosion moyenne avec une érosivité égale
à 84 MJ mm ha-1 h-1 an-1.
IV.4 Résultats et validation du modèle
RUSLE pour le bassin versant Jannet
IV.4.1 Facteur d'érosivité des pluies
R
Pour le bassin versant Jannet le tableau (24) donne les valeurs
d'érosivité des pluies pendant
la période comprise entre 1993 et 2013 avec une valeur
moyenne annuelle de l'ordre de 84 MJ mm ha-1 h-1 an-1.
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
74
Tableau 24: L'érosivité des
pluies en (MJ mm ha-1 h-1 an-1 ) pour la station
Makthar
Année Agricole
|
R
|
1993-1994
|
77,2
|
1994-1995
|
66,6
|
1995-1996
|
84,7
|
1996-1997
|
80,3
|
1997-1998
|
78,9
|
1998-1999
|
72,6
|
1999-2000
|
99,1
|
2000-2001
|
85,7
|
2001-2002
|
63,5
|
2002-2003
|
123,8
|
2003-2004
|
83,9
|
2004-2005
|
65,5
|
2005-2006
|
79,0
|
2006-2007
|
81,0
|
2007-2008
|
64,2
|
2008-2009
|
72,5
|
2009-2010
|
92,2
|
2010-2011
|
86,3
|
2011-2012
|
83,0
|
2012-2013
|
87,0
|
2013-2014
|
94,0
|
Moyenne
|
82
|
L'examen du tableau (24) montre que:
? La valeur moyenne annuelle de l'érosivité est de
l'ordre de 82 MJ mm ha-1 h-1 an-1.
? Les années 2001, 2003 et 2010 sont les plus
érosives avec des érosivités de l'ordre de 99,1, 124 et
113 respectivement.
? L'année 1995 est la moins érosive avec une valeur
de l'ordre de 56,8 MJ mm ha-1 h-1 an-1.
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
75
IV.4.2 Facteur d'érodibilité du sol
K
L'érodibilité du sol est fonction de la nature
et texture du sol, elle varie d'une zone à une autre.
Les valeurs du facteur K pour le modèle RUSLE sont
déterminées à partir de la carte pédologique du
bassin versant Jannet (voir annexe 10). En effet les valeurs de chaque type de
sol ont été déduites à partir de la
littérature (Linus, 2010 ; Jebari et al, 2009 ; Zante et
al, 2003 ; Collinet et al, 2001 ; Dangler et al,
1976 ; Masson, 1971 ; Dumas, 1965).
Ainsi, les valeurs du facteur K sont illustrées dans le
tableau (25):
Tableau 25: L'érodibilité des
sols en (t ha-1MJ-1 mm-1 ha h) pour le bassin
versant Jannet
Type du sol
|
K
|
Surface (ha)
|
Surface(%)
|
Rendzine sur roche dure calcaire et sur croûte
|
0,05
|
39,52
|
7,58
|
Sols bruns calcaires
|
0,046
|
34,96
|
6,7
|
Sol peu évolués d'apport associé à
des sols bruts d'érosion et quelques sols calcimagnésiques
carbonatés
|
0,055
|
52,8
|
10,14
|
Sols minéraux bruts d'érosion associés
à des sols bruns calcaires
|
0,075
|
170,55
|
32,74
|
Sols minéraux bruts d'érosion associés
à des sols calcimagnésiques carbonatés et quelques sols
peu évolués d'apport
|
0,044
|
223,17
|
42,84
|
La moyenne
|
521
|
100
|
L'examen de ce tableau (25) montre que :
? Les valeurs de l'érodibilité varient de 0,044
pour les sols minéraux bruts d'érosion associés à
des sols calcimagnésiques carbonatés et quelques sols peu
évolués d'apport à 0,075 pour les sols minéraux
bruts d'érosion associés à des sols bruns calcaires.
La répartition du facteur K sur le bassin versant Jannet
est donnée par la figure (18) :
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76
Figure 18: Carte du facteur K du bassin versant
Jannet IV.4.3 Facteur du couvert végétal C
A partir de la carte d'occupation des sols (voir annexe 11),
on détermine la carte du facteur C. Afin de déterminer la valeur
de facteur C pour chaque type de couvert végétal, on a
effectué une étude bibliographique des travaux
élaborés en Tunisie et au Maroc. En effet, à partir des
études effectuées sur le modèle RUSLE de Collinet et
al (2001) sur le site de Zanfour, Zante et al (2003) sur le
site d'Abdssadok et El Garouani et al (2008) au niveau de Nord-Est du
Maroc. Ainsi les valeurs du facteur C obtenues sont représentées
dans le tableau (26) :
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77
Tableau 26: La couverture
végétale (C) pour le bassin versant Jannet
Occupation de sol
|
C
|
Surface (ha)
|
Surface(%)
|
Sols nus
|
1
|
6,56
|
1,26
|
Arboriculture et oliviers
|
0,45
|
31,15
|
6
|
Céréaliculture
|
0,65
|
215
|
41,26
|
Forêt dégradée
|
0,3
|
67,62
|
12,98
|
Parcours dégradés+jachère
|
0,7
|
200,67
|
38,5
|
La moyenne
|
521
|
100
|
La figure (19) présente la répartition du facteur
couvert végétal C dans le basin versant Jannet
Figure 19: Carte du facteur C du bassin versant
Jannet IV.4.4 Facteur de pratiques anti-érosives P
Le tableau (27) présente les aménagements (voir
annexe 12), les facteurs P adoptés et la contribution des
superficies.
Projet de fin d'études_3éme
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78
Tableau 27: Le Facteur des pratiques de
conservations (P) pour le bassin versant Jannet
Zone
|
Pente(%)
|
P
|
Surface (ha)
|
Surface (%)
|
Zone aménagée en banquettes de
rétention
|
0-5
|
0,10
|
28
|
5,37
|
5-15
|
0,12
|
108,5
|
20,8
|
15-25
|
0,16
|
64,2
|
12,32
|
25-35
|
0,18
|
10,2
|
1,95
|
Zone non aménagée
|
1
|
310,1
|
59,56
|
La figure (20) présente la répartition spatiale du
facteur P sur le bassin versant Jannet.
Figure 20: Carte du facteur P du bassin versant
Jannet IV.4.5 Facteur topographique combiné LS
Le facteur LS interprète l'effet de la topographie, qui
peut être estimé à partir d'un modèle
numèrique dde terrain, su l'érosion. Pour le bassin versant
Jannet la figure (21) implique une répartition assez faible variant de 0
à 21.7.
Projet de fin d'études_3éme
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79
Figure 21: Carte du facteur LS du bassin versant
Jannet IV.4.6 Carte des pertes de sols
La carte des pertes de sols du bassin versant Jannet (figure
22) a été élaborée et classifiée en suivant
la même démarche que celle adaptée
précédemment pour les deux bassins versants d'Echar et El
Hnach.
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
80
Figure 22: Carte de perte de sol du bassin
versant Jannet
D'après la figure (22), on constate que
l'érosion supérieure à 60 t/ha/an caractérise
essentiellement les zones ayant des altitudes élevées. Toutefois,
on remarque que les zones de basse altitude et celles situées au niveau
des plaines présentent une faible érosion (inférieure
à 2,5 t/ha/an).
La perte moyenne de sols pour l'ensemble du bassin versant est
de l'ordre de 10,48 t/ha/an (8,06m3/ha/an). La
perte minimale en sols est de l'ordre de 0 t/ha/an et la perte maximale est
d'environ 86,6/ha/an.
Tableau 28: Classe des pertes en sol
déterminées par le modèle RUSLE pour le bassin
versant Jannet
Classe (t/ha/an)
|
Surface (ha)
|
Surface (%)
|
0-2,5
|
53,8
|
10,33
|
2,5 -5
|
83,9
|
16,1
|
5 - 15
|
262,7
|
50,45
|
15 - 60
|
120
|
23
|
>60
|
0,6
|
0,12
|
Total
|
521
|
100
|
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
L'interprétation du tableau (28) révèle
qu'environ le un quart de la superficie totale du bassin versant de Jannet est
très sensible à l'érosion, les surfaces
érodés sont répartis comme suit : 10,33%
caractérise par une perte de sol faible (inférieure à
2,5), 66,55% ont une perte de sol moyenne (de 2,5 à 15 t/ha/an) et
23,12% du bassin ont une forte perte de sol (supérieur à 15
t/ha/an. On peut dire que le bassin versant de Jannet correspond à une
zone d'érosion moyennement forte avec une érosivité
égale à 82 MJ mm ha-1 h-1 an-1.
IV.5 Application de quelques scénarios sur le
bassin versant El Hnach et Jannet
IV.5.1 Le bassin versant El Hnach
Pour le bassin versant El Hnach on va varier le facteur
d'éodibilité du sol K, le facteur
d'érosivité des pluies R et le facteur de
pratiques anti-érosives P.
IV.5.1.1 Absence d'aménagement
Dans le cas où le bassin versant d'El Hnach est non
aménagé, on remarque que l'érosion augmente de
6,04 t/ha/an (4,64m3/ha/an) jusqu'à
8,07t/ha/an (6,2m3/ha/an).
81
La nouvelle répartition de l'érosion est
donnée par la figure (23):
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
82
Figure 23: Carte d'érosion
résultante pour le bassin versant El Hnach du premier scénario
Le résultat obtenu du premier scénario justifie et
met en évidence que l'aménagement est un moyen efficace qui
assure la protection du sol contre l'érosion en amortissant les effets
néfastes des eaux de ruissellement.
La carte obtenue (de la figure 23) a été
classifiée en suivant les données illustrées par le
tableau (29).
Tableau 29: Répartition des superficies
des pertes en sols dans le cas du premier scénario pour le bassin
versant El Hnach
Classe (t/ha/an)
|
Surface (ha)
|
Surface (%)
|
0-2,5
|
105,44
|
26,7
|
2,5 -5
|
83,17
|
21,05
|
5 - 15
|
143,45
|
36,32
|
15 - 60
|
57,27
|
14,5
|
>60
|
5,67
|
1,43
|
Total
|
395
|
100
|
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
Le tableau (29) montre que 26,7% du bassin se
caractérise par une perte de sol faible (inférieure à
2,5), tandis qu'environ 57,37% du bassin ont une perte de sol moyenne (de 2,5
à 15 t/ha/an). Alors que 15,93% du bassin ont une forte perte de sol
(supérieur à 15 t/ha/an).
IV.5.1.2 Changement du facteur d'érosivité
R
Dans le cas de changement du facteur d'érosivité
R, on ne va considérer que les années agricoles où les
valeurs d'érosivité sont supérieures à 70
(
MJ.mm/ha.h)
et on enlève tout les années où
d'érosivité est supérieures à 70 (
MJ.mm/ha.h), donc la
nouvelle valeur d'érosivité est égale à 95
(
MJ.mm/ha.h).
Tableau 30 : L'érosivité des
pluies en (MJ mm ha-1 h-1 an-1 ) pour le bassin versant
El Hnach
Année Agricole
|
R
|
1993-1994
|
140
|
1995-1996
|
74
|
1996-1997
|
90
|
1998-1999
|
81
|
2000-2001
|
74
|
2001-2002
|
85
|
2002-2003
|
103
|
2003-2004
|
125
|
2004-2005
|
107
|
2010-2011
|
88
|
2011-2012
|
98
|
2012-2013
|
72
|
2013-2014
|
99
|
Moyenne
|
95
|
L'augmentation de l'érosivité a fait augmenter la
valeur des pertes en sols (l'érosion) de 6,04 t/ha/an
(4,64m3/ha/an) jusqu'à 6,75t/ha/an
(5,2m3/ha/an).
83
La nouvelle répartition de l'érosion est
donnée par la figure (24).
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
Figure 24: Carte d'érosion
résultante pour le bassin versant El Hnach du deuxième
scénario Le tableau (31) illustre les superficies des pertes en sol
selon les classes.
Tableau 31: Répartition des
superficies des pertes en sols dans le cas du deuxième scénario
pour le bassin versant El Hnach
Classe (t/ha/an)
|
Surface (ha)
|
Surface (%)
|
0-2,5
|
182,23
|
46,14
|
2,5 -5
|
58,6
|
14,83
|
5 - 15
|
98,6
|
24,96
|
15 - 60
|
49,16
|
12,45
|
>60
|
6,41
|
1,62
|
Total
|
395
|
100
|
Le tableau (31) montre que 46,14% du bassin se
caractérise par une perte de sol faible (inférieure à
2,5). Tandis qu'environ 39,79% du bassin ont une perte de sol moyenne (de 2,5
à 15 t/ha/an). Alors que 14,07% du bassin ont une forte perte de sol
(supérieur à 15 t/ha/an).
84
IV.5.1.3 Changement de facteur
d'érodibilité K
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
85
Lorsqu'on change la source de documentation le facteur K change
ce qui influe aussi sur l'érosion qui passe de 6,04 t/ha/an
(4,64m3/ha/an) à 7,04 t/ha/an
(5,41m3/ha/an).
Les nouvelles valeurs de chaque type de sols ont
été déduites à partir de la littérature
(Linus, 2010 ; Jebari et al., 2009 ; Zante et al., 2003;
Dangler et al., 1976 ; Masson, 1971 ; Dumas, 1965)
Ainsi, les nouvelles valeurs du facteur K sont
présentées dans le tableau (32):
Tableau 32: L'érodibilité des
sols en (t ha-1MJ-1 mm-1 ha h)
déterminée par le troisième scénario pour le
bassin versant El Hnach
Type du sol
|
K
|
Surface (ha)
|
Surface(%)
|
Sols minéraux bruts lithiques sur roches dures
|
0,042
|
48
|
12,15
|
Sols minéraux bruts et peu évolués
d'érosion, régosoliques sur roches tendres
|
0,042
|
48,4
|
12,25
|
Sols peu évolués d'érosion et
calcimagnésiques épais à >30% EG
|
0,054
|
109
|
27,59
|
Sols peu évolués d'érosion sur croûte
calcaire affleurant
|
0,054
|
15,5
|
3,93
|
Sols profonds argileux à forte dynamique structurale sur
marnes et argiles
|
0,019
|
63,73
|
16,14
|
Sols profonds et moyens profonds limono-argileux à
faible dynamique structurale sur calcaire
|
0,054
|
77,47
|
19,62
|
Sols « rouge » anciens épars en sites
épargés par l'érosion
|
0,01
|
13,3
|
3,36
|
Alluvions et affleurement rocheux des oueds
|
0,08
|
19,6
|
4,96
|
La moyenne
|
395
|
100
|
Ainsi la nouvelle répartition du facteur K sur le bassin
versant El Hnach est donnée par la figure (25):
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
86
Figure 25: Carte du facteur K pour le
deuxième scénario La nouvelle répartition de
l'érosion est donnée par la figure (26):
Figure 26: Carte d'érosion
résultante du bassin versant El Hnach du troisième
scénario
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
Tableau 33: Répartition des superficies
des pertes en sols pour le troisième scénario pour le bassin
versant El Hnach
Classe (t/ha/an)
|
Surface (ha)
|
Surface (%)
|
0-2,5
|
172,34
|
43,63
|
2,5 -5
|
56,9
|
14,4
|
5 - 15
|
101,91
|
25,8
|
15 - 60
|
58,73
|
14,87
|
>60
|
5,12
|
1,3
|
Total
|
395
|
100
|
Le tableau (33) montre que 43,63% du bassin se
caractérise par une perte de sol faible (inférieure à
2,5), cependant, environ 40,2% du bassin ont une perte de sol moyenne (de 2,5
à 15t/ha/an). Alors que 16,17% du bassin ont une forte perte de sol
(supérieur à 15 t/ha/an).
IV.5.1.4 Combinaison des trois
scénarios
En considérant que la zone étudiée du
bassin versant El Hnach est non aménagée, avec le changement du
facteur d'érodibilté du sol K et l'augmentation du facteur
d'érosivité R, la valeur de l'érosion passe de
6,04 t/ha/an (4,64m3/ha/an) jusqu'à
10,73 t/ha/an (8,25m3/ha/an).l'augmentation des
surfaces érodés est remarquable et donnée par la figure
(27):
87
Figure 27: Carte d'érosion
résultante des trois scénarios pour le bassin versant El Hnach
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
88
Le tableau (34) illustre les résultats des surfaces
érodés obtenues pour chaque classe
Tableau 34: Répartition des superficies
des pertes en sols pour les trois scénarios
Classe (t/ha/an)
|
Surface (ha)
|
Surface (%)
|
0-2,5
|
69,14
|
17,5
|
2,5 -5
|
75,73
|
19,17
|
5 - 15
|
151,35
|
38,31
|
15 - 60
|
93,39
|
23,64
|
>60
|
5,39
|
1,38
|
Total
|
395
|
100
|
En effet, on a 17,5% du bassin se caractérise par une
perte de sol faible (inférieure à 2,5). Tandis qu'environ 57,48%
du bassin ont une perte de sol moyenne (de 2,5 à 15t/ha/an). Alors que
25,02% du bassin ont une forte perte de sol (supérieur à 15
t/ha/an).
IV.5.2 Bassin versant Jannet
Pour le bassin versant Jannet on ne va faire varié que
l'érosivité des pluies R. IV.5.2.1
Premier cas avec R=112 (Ben Chikha et al., 2008)
Pour une érosivité moyenne de l'ordre de 112 MJ mm
ha-1 h-1 an-1 l'érosion dans le bassin versant
Jannet varie comme le montre la figure (28).
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
89
Figure 28: Carte de perte de sol du bassin
versant Jannet pour R=112
La perte moyenne de sols pour l'ensemble du bassin versant est de
l'ordre de 14,32 t/ha/an (11m3/ha/an). La perte
minimale en sols est de l'ordre de 0 t/ha/an et la perte maximale est d'environ
118,3/ha/an.
Ainsi, le tableau (35) résume les classes et les surfaces
érodées du bassin versant de Jannet
Tableau 35: Classe des pertes des sols
déterminées pour le bassin versant Jannet
Classe (t/ha/an)
|
Surface (ha)
|
Surface (%)
|
0-2,5
|
34,26
|
6,57
|
2,5 -5
|
56
|
10,74
|
5 - 15
|
234,56
|
45,02
|
15 - 60
|
193,38
|
37,11
|
>60
|
2,8
|
0,53
|
Total
|
521
|
100
|
Le résultat obtenu que le bassin versant de Jannet
correspond à une zone d'érosion forte avec une
érosivité égale à 112 MJ mm ha-1 h-1
an-1. S'explique par les résultats trouvés dans le
tableau (35): 6,57% du bassin se caractérise par une perte de sol faible
(inférieure à 2,5),
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
90
55,76% du bassin ont une perte de sol moyenne (de 2,5 à 15
t/ha/an) et 37,64% du bassin ont une forte perte de sol (supérieur
à 15 t/ha/an).
IV.5.2.2 Premier cas avec R=151(Ben Chikha et al.,
2008)
En considérant une érosivité maximale de
l'ordre de 151 MJ mm ha-1 h-1 an-1, l'évolution de
l'érosion dans le bassin versant Jannet est illustrée par la
figure (29).
Figure 29: Carte de perte de sol du bassin
versant Jannet pour R=151
D'après la carte de la figure 29, on note que les
pertes en sols varient entre 0 t/ha/an et 159,5/ha/an. La perte moyenne en sols
pour l'ensemble du bassin versant Jannet est de l'ordre de 19,31
t/ha/an (14,85m3/ha/an).
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
91
Les classes des pertes en sol pour le premier scénario
sont illustrées sans le tableau (36)
Tableau 36: Classes des pertes en sol
déterminées pour le bassin versant Jannet
Classes (t/ha/an)
|
Surface (ha)
|
Surface (%)
|
0-2,5
|
20,72
|
3,97
|
2,5 -5
|
30,4
|
5,84
|
5 - 15
|
193,43
|
37,12
|
15 - 60
|
264,36
|
50,74
|
>60
|
12,09
|
2,31
|
Total
|
521
|
100
|
L'interprétation du tableau (36) donne une valeur de
3.97% pour les sols o'u la perte en sol est faible (inférieure à
2,5), une valeur de 42,96% pour les sols o'u la perte en sol est moyenne (de
2,5 à 15 t/ha/an) et une valeuur de 52,71% pour les sols o'u la perte de
sol est importate(supérieur à 15 t/ha/an). Dans ce cas, les zones
très sensibles à l'érosion couvrent plus que la
moitié de la superficie totale du bassin.
IV.5.3 Tableau récapitulatif des différents
scénarios IV.5.3.1 Le cas du bassin versant El Hnach
A travers le tableau (37), on résume les pourcentages
des pertes en sols obtenue suite à la réalisation des
différents scénarios au niveau du lac collinaire du bassin
versant El Hnach selon les classes adoptées.
Pour le scénario 1 : on a fait varier le facteur P des
pratiques anti-érosives. On a supposé que les terres du bassin
versant d'El Hnach ne sont pas aménagées.
Pour le scénario 2 : on a appliqué le
modèle RUSLE en faisant varier le facteur d'érosivité des
pluies R. On a considéré les valeurs de R>70 MJ mm ha-1
h-1 an-1
Pour le scénario 3 : on a changé le facteur
d'érodibilité des sols K en prenant en compte d'autres facteurs
en se référant à Linus, 2010 ; Jebari et al.,
2009 ; Zante et al., 2003; Dangler et al., 1976 ; Masson,
1971 ; Dumas, 1965.
92
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année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
Tableau 37: Le pourcentage des pertes en sol
selon les scenarios pour le bassin versant El
Hnach
Classes (t/ha/an)
|
Pertes en sols (RUSLE)
(%)
|
Scénario 1 : Variation du P
|
Scénario 2 : Variation de
R
|
Scénario 3 : Variation de K
|
Combinaison des 3 scénarios
|
Pertes en sols
(%)
|
Pertes en sols
(%)
|
Pertes en sols
(%)
|
Pertes en sols
(%)
|
0-2,5
(Pertes très faibles)
|
48,26
|
26,7
|
46,14
|
43,63
|
17,5
|
2,5 -5 (Pertes faibles)
|
15,32
|
21,05
|
14,83
|
14,4
|
19,17
|
5 - 15 (Pertes moyennes)
|
23,75
|
36,32
|
24,96
|
25,8
|
38,31
|
15 - 60 (Pertes fortes)
|
11,19
|
14,5
|
12,45
|
14,87
|
23,64
|
>60 (Pertes très fortes)
|
1,48
|
1,43
|
1,62
|
1,3
|
1,38
|
L'analyse globale du tableau (37) permet de constater par
ordre d'influence sur les pertes en sols que la variation du facteur
d'érosivité des pluies n'a pas un poids important dans le
changement des superficies sujettes à des pertes en sols suite à
l'érosion hydrique. En deuxième lieu, on trouve le facteur
d'érodibilité des sols K. Le facteur des pratiques
anti-érosives P influence fortement sur les pertes en sols.
En effet, dans le cas des classes des pertes en sols (0 - 2,5)
et (2,5 -5) qui correspondent à des pertes très faibles et
faibles, les superficies érodées correspondent à 63,58%
par application du modèle RUSLE (sans aucun scénario). Ce taux de
pertes en sols est diminué et a atteint 47,75% suite à la
variation du facteur P (scénario 1). Toutefois, les superficies à
moyenne, forte et très forte érosion on augmenté
considérablement et ont passé de 36,42% à 52,25% de
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
93
la superficie totale du bassin versant d'El Hnach. Ce
résultat confirme le rôle important des aménagements de
conservation des eaux et des sols et des pratiques anti-érosives en
général dans la protection des terres contre les effets
néfastes de l'érosion hydrique.
En ce qui concerne le deuxième scénario,
là où on a changé le facteur R, les superficies sujettes
à des pertes en sols très faibles et faibles ont diminué
légèrement par rapport à celles obtenues à partir
de RUSLE, et ont atteint 60,97% de la superficie totale du bassin versant.
Cependant, les superficies à pertes moyennes, fortes et très
fortes atteignent 39,03%. Ces variations sont très négligeables
par rapport à celles obtenues suite à la variation du facteur
P.
Egalement, la même remarque est valable pour la
variation du facteur K, les superficies à pertes très faibles et
faibles diminuent légèrement jusqu'à environ 58,03%. Et
celles à pertes moyennes, fortes et très fortes se sont
développées pour atteindre 41,97% de la superficie totale.
La combinaison des trois scénarios influence
considérablement sur le taux des superficies érodées et
sur les pertes en sols au niveau de ce bassin El Hnach. En effet, les terres
à pertes très faibles et faibles sont réduites de 63,58%
(RUSLE) à 36,67%. Tandis que, celles à pertes moyenne, fortes et
très fortes se sont développées et passent de 36,42%
à 63,33%.
IV.5.3.2 Le cas du bassin versant Jannet
Pour le bassin versant de Jannet, les pourcentages de ses deux
scénarios sont synthétisés dans le tableau (38).
Pour le scénario 1 : on a appliqué le
modèle RUSLE en faisant varier le facteur d'érosivité des
pluies R.on a considérer une érosivité moyenne de l'ordre
de 112 MJ mm ha-1 h-1 an-1 (Ben Chikha et al.,
2008).
Pour le scénario 2 : on a appliqué le
modèle RUSLE en faisant varier le facteur d'érosivité des
pluies R. on a considérer une érosivité maximale de
l'ordre de 151 MJ mm ha-1 h-1 an-1 (Ben Chikha et
al., 2008).
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94
Tableau 38: Le pourcentage des pertes en sol
selon les scenarios pour le bassin versant
Jannet
Classes (t/ha/an)
|
Pertes en sols (RUSLE)
(%)
|
Scénario 1 : R =112
|
Scénario 2 : R = 151
|
Pertes en sols
(%)
|
Pertes en sols
(%)
|
0-2,5 (Pertes très faibles)
|
10,33
|
6,57
|
3,97
|
2,5 -5 (Pertes faibles)
|
16,1
|
10,74
|
5,84
|
5 - 15 (Pertes moyennes)
|
50,45
|
45,02
|
37,12
|
15 - 60 (Pertes fortes)
|
23
|
37,11
|
50,74
|
>60 (Pertes très fortes)
|
0,12
|
0,53
|
2,31
|
L'érosivité des pluies influe fortement les
pertes en sols au niveau du bassin versant de Jannet. En effet, d'après
le tableau 37, on déduit que plus on augmente le facteur R, plus les
pertes en sols par érosion augmentent. Prenons par exemple les classes
des superficies à pertes moyennes, fortes et très fortes, elles
passent de 73,57% (pour R =82), à 82,66% (pour R=112) et atteint 90,17%
(pour R=151) de la superficie totale du bassin versant Jannet. Ce
résultat justifie bien que l'augmentation de l'érosivité
des pluies R engendre une intensification de l'érosion et par
conséquent des pertes importantes de sols qui auront des
conséquences néfastes ultérieurement sur la
productivité des terres et le bien être de la population locale de
la région.
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V. Chapitre 5 : Estimation de l'érosion
du
bassin versant de la Medjerda
Pour l'estimation de l'érosion au niveau du bassin
versant de la Medjerda qui comprend 293 lacs collinaires répartis sur
huit gouvernorats : Ariana, Béja, Bizerte, Jendouba, Kasserine,
Mannouba, Siliana el le Kef, on va utiliser des formules empiriques
développées par Tixeront (2002), Fersi (2003) et Frigui (1995).
Dans la figure 30 on schématise la délimitation du bassin versant
de la Medjerda et la localisation des 293 lacs collinaires.
s
s ss
ss s
s
s
s
s
s
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s s s s N
s s s s s s s s s
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s
s
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s
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s
s Small dams and reservoirs
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s
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s
s s
Hydrographic network
Mejerda catchment
s
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s
s
s
s s s
s
s
s
s
s
s s
s
s
s s s
s
s
s
s
s
s
0 50 Kilometers
s
s
s
s
s
s s
s
s
s
s s s
ss
s
s
s
s s
Figure 30: Localisation des lacs collinaires
de la Medjerda (Hermassi, 2014)
V.1 Méthodologie de calcul de
l'érosion
Dans le but d'estimer l'érosion au niveau du bassin
versant de la Medjerda, on procède d'abord par le calcul de la lame
d'eau ruisselée, puis à travers les formules empiriques on
calcule l'apport solide spécifique moyen du bassin versant.
V.1.1 La lame d'eau ruisselée
95
La lame d'eau ruisselée est évaluée par la
relation suivante (CNEA, 2002) :
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96
Lr = Al / Sb eq(10)
Avec:
Al : Apport en eau moyen annuel en m3,
Sb : Superficie du bassin versant en m2,
Lr: Lame d'eau ruisselée en m.
V.1.2 L'apport solide spécifique moyen
L'apport solide moyen est calculé par les formules
empiriques de Tixeront (2002), Fersi (2003) et Frigui (1995).
V.1.2.1 Formule de TIXERONT
Le modèle de TIXERONT est défini ainsi (CNEA, 2002)
:
As =354 *Lr0, 15 eq(11)
Avec:
Lr : Écoulement total annuel en mm
As : Apport solide spécifique moyen
(tonnes/Km2 /an). V.1.2.2 Formule de FERSI
Le modèle de FERSI est défini ainsi (CNEA, 2002)
:
As =114 *Lr 1, 25 eq(12)
Avec:
Lr : Écoulement total annuel en mm
As : Apport solide spécifique moyen
(tonnes/Km2 /an).
V.1.2.3 Formule de FRIGUI H.L.
Le modèle de FRIGUI H.L. est défini par (FRIGUI
H.L., 1995) :
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97
Projet de fin d'études_3éme
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As =49,8*Lr0, 89 *Sb -0, 26 eq(13)
Avec:
Sb : Superficie du bassin versant en Km2
Lr : Lame d'eau ruisselée en mm
As : Apport solide spécifique moyen
(tonnes/Km2 /an).
V.2 Résultat et interprétation
Dans le tableau (39) on récapitule les résultats
obtenus suite à l'utilisation des trois formules empiriques pour les
trois bassins versants étudiés
Tableau 39: Estimation des apports solides des
trois bassins versants
Bassin versant
|
S (ha)
|
Apport en eau moyen annuel (m3)
|
Lame
d'eau ruisselée Observée (mm)
|
As
TIXERONT (t/ha/an)
|
As
FERSI (t/ha/an)
|
As
FRIGUI (t/ha/an)
|
Echar
|
917
|
250000
|
27,26
|
5,81
|
71,02
|
5,3
|
El Hnach
|
395
|
95000
|
24,04
|
5,7
|
60,72
|
5,91
|
Jannet
|
521
|
119000
|
22,84
|
5,66
|
56,92
|
5,25
|
Les estimations du transport solide tirées du
modèle de FERSI sont très loins des valeurs du transport solide
évaluées pour les bassins versants d'Echar, El Hnach et Jannet ;
ce modèle surestime la valeur de l'érosion.
Donc parmi les deux modèles TIXERONT et FRIGUI on
choisi celui de FRIGUI parce qu'il donne la capacité de stockage la plus
proche de la réalité, ce qui donne : une valeur de
5,3t/ha/an pour le bassin versant Echar soit 48,6
t/an, et une valeur de 5,91t/ha/an pour le bassin
versant El Hnach soit 23,34/ha et une valeur de 5,25
t/ha/an pour le bassin versant Jannet soit
27,35t/an.
Pour l'estimation de l'érosion dans le bassin versant
de la Medjerda, on utilise la liste et les données hydrologiques et
physiques des lacs collinaires données par la DG/ACTA. Les
98
résultats trouvés par les modèles FERSI,
TIXERONT et FRIGUI sont récapitulés dans le tableau (40).
Tableau 40: Estimation des apports solides du
bassin versant de La Medjerda
Bassin versant
|
As
TIXERONT (t/Km2/an)
|
As
FERSI (t/Km2/an)
|
As
FRIGUI (t/Km2/an)
|
La Medjerda
|
23.4
|
584
|
48.2
|
On va adopter le résultat trouvé par le
modèle de FRIGUI, comme on a fait avec les autres bassins versants, soit
une valeur de 48.2t/Km2/an pour l'ensemble des lacs
collinaires du bassin versant. En effet, cette énorme quantité de
transport de matériaux solides provient des couches les plus
superficielles, ce qui entraine un amincissement de la couche arable des sols
qui est la plus fertile et par conséquent une régression de la
fertilité potentielle des sols et de la productivité des terres.
Donc l'objectif de la construction de ces lacs collinaire se récapitule
dans le but de ne pas déposer les sédiments dans les grands
barrages de la Medjerda.
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99
Conclusion générale
La dégradation des terres constitue un problème
crucial qui menace le patrimoine agro-pédologique de la presque
totalité de la Tunisie. Le nord tunisien est caractérisé
par l'agressivité et la diversité de ses processus érosifs
particulièrement hydriques. Cette érosion est en grande partie
due, en plus des conditions naturelles telles que l'agressivité des
pluies et du ruissellement, à l'inadaptation des activités
anthropiques et aux exigences d'équilibre des écosystèmes.
Les conséquences de l'érosion sont multiples et variées
telles que la perte du capital en sol, l'envasement et le colmatage de
l'infrastructure hydraulique. De plus, comme elle agit d'une manière
sélective, l'érosion modifie les caractéristiques
physiques, chimiques et biologiques des sols. Par ailleurs, elle peut
réduire à long terme les potentialités de certains
sols.
Ainsi, l'objectif de cette étude était de
montrer l'application d'un modèle largement diffusé, le
modèle RUSLE par l'intermédiaire d'un système SIG. En
conséquence, l'utilisation du SIG pour l'analyse et le traitement des
données cartographiques numériques, a rendu facile et rapide
l'élaboration de la carte d'érosion pour chaque modèle.
Cette carte d'érosion fournit des informations synthétiques et
systématiques sur l'intensité, la répartition spatiale du
phénomène. Ces premières données permettent de
mettre en évidence les zones les plus sensibles à
l'érosion. Il est donc possible d'établir à partir de
celles-ci des mesures de gestion pour les zones les plus fragiles
menacées par l'érosion. Les données utilisées dans
le cadre de cette étude sont issues de la base de données
globales ou régionales ou produites à partir d'anciennes cartes
(carte pédologique, carte d'occupation des sols, carte
d'aménagement). L'échelle de production des facteurs de
l'équation est donc différente, par ailleurs une maille de 30 m a
été choisie. Le modèle RUSLE définit la perte en
sol comme étant l'interaction de cinq facteurs de l'érosion
hydrique à savoir:
? Un facteur caractéristique du milieu :
l'érosivité des pluies (le facteur R),
? Quatre facteurs caractérisant les bassins versants
à savoir: l'érodibilité du sol K, le
facteur topographique combiné (LS), le couvert
végétale et les pratiques culturales C et le
facteur des pratiques antiérosives P.
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
100
D'une part, la comparaison des résultats obtenus pour
les trois bassins versants et les mesures bathymétriques a abouti que le
modèle RUSLE donne des résultats satisfaisants, mais pas
exacts.
Ainsi, on a essayé d'apporter des changements aux
modèles en modifiant les facteurs K, R et P pour faire varier la
quantité d'érosion dans les trois bassins versants. On a
trouvé plusieurs scénarios et on a déduit que tous les
facteurs jouent un rôle important dans la variation de l'envasement.
D'autre part, on a essayé à partir de
l'étude faite sur les trois bassins versants Echar, El Hnach et Jannet
et par des formules empiriques d'estimer l'envasement dans le bassin versant de
la Medjerda.
Alors, l'équation universelle de perte de sol permet
d'estimer l'érosion non seulement dans les conditions actuelles
d'exploitation des sols, mais aussi dans n'importe quelle autre condition.
Cette particularité ayant pour intérêt de déterminer
une priorité dans les interventions d'aménagement et de
conservation des sols, par l'utilisation des logiciels de cartographie permet
de caractériser l'état de dégradation d'une région
et planifier des interventions d'aménagements prioritaires.
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Montpellier.
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
107
Annexes
Annexe n°1 : Délimitation du bassin versant
El Hnach
Annexe n°2 : Carte du modèle
numérique du terrain du bassin versant El Hnach Annexe n°3
: Carte des pentes du bassin versant El Hnach
Annexe n°4 : Carte pédologique du
bassin versant El Hnach (Zante et al., 2001) Annexe n°5 :
Carte d'occupation de sol de bassin versant El Hnach (Zante et
al., 2001) Annexe n°6 : Carte
d'aménagement du bassin versant El Hnach (Zante et al., 2001)
Annexe n°7 : Carte de délimitation du bassin
versant Jannet
Annexe n°8 : Carte de modèle
numérique de terrain du bassin versant Jannet
Annexe n°9 : Carte des pentes du bassin
versant Jannet
Annexe n°10 : Carte pédologique du
bassin versant Jannet (Zante et al., 2001)
Annexe n°11 : Carte d'occupation de sol du
bassin versant Jannet (Zante et al., 2001) Annexe n°12 :
Carte d'aménagement du bassin versant Jannet (Zante et
al., 2001) Annexe n°5 : Carte d'occupation de
sol de bassin versant El Hnach (Zante et al., 2001) Annexe
n°6 : Carte d'aménagement du bassin versant El Hnach
(Zante et al., 2001) Annexe n°7 : Carte de
délimitation du bassin versant Jannet
Annexe n°8 : Carte de modèle
numérique de terrain du bassin versant Jannet
Annexe n°9 : Carte des pentes du bassin
versant Jannet
Annexe n°10 : Carte pédologique du
bassin versant Jannet (Zante et al., 2001)
Annexe n°11 : Carte d'occupation de sol du
bassin versant Jannet (Zante et al., 2001) Annexe n°12 :
Carte d'aménagement du bassin versant Jannet (Zante et
al., 2001)
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
108
Annexe n°1 : Délimitation du bassin versant
El Hnach
Annexe n°2 : Carte du modèle
numérique du terrain du bassin versant El Hnach
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
Annexe n°3 : Carte des pentes du bassin
versant El Hnach
Annexe n°4 : Carte pédologique du
bassin versant El Hnach (Zante et al., 2001)
109
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
110
Annexe n°5 : Carte d'occupation de sol de
bassin versant El Hnach (Zante et al., 2001)
Annexe n°6 : Carte d'aménagement du bassin
versant El Hnach (Zante et al., 2001)
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
Annexe n°7 : Carte de délimitation
du bassin versant Jannet
Annexe n°8 : Carte de modèle
numérique de terrain du bassin versant Jannet
111
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
Annexe n°9 : Carte des pentes du bassin
versant Jannet
Annexe n°10 : Carte pédologique du
bassin versant Jannet (Zante et al., 2001)
112
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
Annexe n°11 : Carte d'occupation de sol du
bassin versant Jannet (Zante et al., 2001)
Annexe n°12 : Carte d'aménagement du
bassin versant Jannet (Zante et al., 2001)
113
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
Annexe n°13 : Carte de délimitation
du bassin versant Echar
Annexe n°14 : Carte des altitudes du bassin
versant Echar
114
Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
Annexe n°15 : Carte des pentes du bassin
versant Echar
Annexe n°16 : Carte pédologique du
bassin versant Echar (Carte agricole, 2005)
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Projet de fin d'études_3éme
année HAR 2014-2015 YOUNSI Soumaya
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Annexe n°17 : Carte d'occupation de sol
du bassin versant Echar (Carte agricole, 2005)
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