1
Stage de master 2
(2012/2013)
INSTITUT DE CHIMIE - UMR 7177
Laboratoire : « propriétés optiques et
magnétiques des architectures
Moléculaires ».
Spécialité : physique.
Présenté par : CHETOUI ABDELMOUNAIM
Pour obtenir le diplôme de master 2.
Etude des bits quantiques de spin
des ions Co2+ dans le ZnO
par
résonance paramagnétique
électronique
continue et impulsionnelle.
Encadrants :
PR. PHILIPPE TUREK
DR. JEROME TRIBOLLET
2
SOMMAIRE
La partie théorique 6
I-Introduction générale 7
I.1.Principe des transitions RPE. 8
I.1.1- Effet Zeeman et distribution de Maxwell-Boltzmann.
8
I.2.Condition de résonance paramagnétique 9
I.3. Instrumentation 10
I.4. Description générale d'un
spectromètre. 11
I.5. Enregistrement d'un spectre RPE. 12
I.5.1.Exemple d'un spectre RPE. 12
I.6. La RPE en onde continue. 13
I.7.les Interactions étudiées 14
I.7.1.interaction ZEEMAN électronique. 14
I.7.2.le terme d'éclatement en champ nul. 14
I.7.3.L'interaction hyperfine 14
I.8.Comment Mesurer de petits signaux noyés dans le
bruit ? 15
I.8.1.Effet de la modulation de champ sur le spectre
enregistré. 15
I.8.2.Principe de la détection synchrone.
16
I.9.Exploitation d'un spectre RPE en onde continue. 16
La partie expérimentale 19
II-Introduction 20
II.1.Mécanismes de relaxation 20
II.1.1.La relaxation longitudinale (relaxation
spin-réseau): 20
II.2.2.La relaxation transversale (relaxation spin-spin):
20
II.3.INTRODUCTION A LA CONCEPTION DES BITS QUANTIQUES 20
II.3.1.Historique : 20
II.4.Qu'est ce qu'un bit quantique(Qubit) ? 21
Exemple illustrant l'avantage de l'ordinateur quantique
par rapport à son analogue classique 21
II.5.INTRODUCTION A LA RéSONANCE PARAMAGNéTIQUE
éLECTRONIQUE PULSéE. 21
II.6.Echos de spins. 23
II.6.1.Echo de spin a deux impulsions 23
II.6.1.1.Mesure de T2 (temps de relaxation
spin-spin). 23
II.7.Echo de spin a trois impulsions. 24
II.7.1.Mesure de T1 par la méthode
inversion-récupération (inversion-recovery). 24
II.8. spectre du Co2+ par RPE continue.
25
II.9.valeurs expérimentale des temps de relaxation du
cobalt 27
II.9.1.mesure de T1 (temps de relaxation spin-réseau).
27
II.10.1Etude du T1 28
II.10.2.Etude du T2. 29
Oscillations de RABI du Co2+ dans le ZnO. 31
Discussions : 32
Conclusion 36
3
4
Remerciements
Rien ne serait possible sans les nombreux échanges
scientifiques et humains qui permettent a chaque étudiant d'avancer
quelles que soient les difficultés aux quelles il est
confronté.
Ce travail a été effectué au sein du
laboratoire «propriétés optiques et magnétiques des
architectures moléculaires -POMAM» a l'institut de chimie de
l'université de Strasbourg dans le cadre d'une collaboration entre
l'université de Sétif et celle de Strasbourg.
Ce travail n'aurait pas pu voir le jour sans l'aide et les
encouragements de plusieurs personnes qui ont contribuées soit avec
leurs idées, la richesse des discussions scientifiques que j'avais avec
eux ou bien leur gentillesse.
J'adresse mes sincères remerciements a Mr.
MUSTAPHA MAAMACHE, doyen de la faculté des sciences a
l'université « FERHAT ABBES » de Sétif de m'avoir fait
confiance de pouvoir effectuer ce stage avec succès.je tiens à
remercier également
Mme. SETIFI FATIMA, professeur au laboratoire de
chimie en ingénierie moléculaire et nanostructures a la
faculté des sciences de l'université « FERHAT ABBES »
pour ces encouragements et ces efforts.
Je remercie très profondément Mr. PHILIPPE
TUREK, professeur des universités et directeur du laboratoire
de « propriétés optiques et magnétiques des
architectures moléculaires »a l'institut de chimie de
l'université de Strasbourg, de m'avoir chaleureusement accueilli et avec
amabilité au sein de son laboratoire et pour ses encouragements qui
m'ont permis d'avancer et de donner de mon mieux tout au long de mon stage.
Je remercie également mon encadrant Mr.
JÉRÔME TRIBOLLET, docteur en physique des solides et
milieux denses de m'avoir guidé dans l'apprentissage expérimental
et théorique de la RPE continue et pulsée, mais également
de m'avoir transmis la passion de la recherche, et son enthousiasme.
Les autres membres de l'équipe du laboratoire « POMAM
» ont eu certainement une grande importance .je remercie
spécialement Mr. MAXIME BERNARD, ingénieur de
5
recherche au CNRS et directeur du servie de RPE de la
faculté de chimie a Strasbourg. Comme je tiens à remercier Mr.
BERTRAND VILENO, pour sa vivacité, et sa dynamique permanente.
Je présente mes remerciements à chacune de
Mme. NATHALIE PARIZEL et Mme. SYLVIE CHOUA
pour leur extrême gentillesse avec moi.
Je ne peux m'empêcher d'associer a mes collègues qui
m'ont aidé dès mon arrivé a Strasbourg, RIADH
BOURZAMI, KHALIF BENZID ET FATIMA
DJEGHLOUL.
Un merci très spécial a KHALISSA MERAHI
qu'a partagé avec moi le bureau durant (05 mois), pour ces
encouragements, sa gentillesse et ses vifs conseils.
Enfin, je remercie mes parents, ma soeur, mon oncle
ZIDANE, CHOUWKI et DJAMEL et
toute ma famille qui m'a aidé et encouragée pour arriver à
faire de si longues études.
La partie
théorique
6
7
I-Introduction générale
La résonance paramagnétique électronique est
par définition une spectroscopie qui permet l'observation d'un signal
d'absorption d'un rayonnement micro-onde par le ou les spins d'un ou plusieurs
électrons non-appariés placés dans un champ
magnétique homogène B0. [13]
Cette spectroscopie tire partie de l'effet Zeeman pour sonder la
matière [1]. Elle a été
observé pour la première fois par le physicien soviétique
«YEVGENY KANSTANTINOVITCH ZAVOISKY » en 1945. Les premiers
spectromètres utilisaient une fréquence de 9 GHz qui est
très largement utilisée de nos jours [2].
La résonance paramagnétique électronique
(RPE) est applicable uniquement aux espèces
paramagnétiques. L'étude de ces espèces peut se
faire par deux principales méthodes en RPE : la RPE en onde continue et
la RPE en onde pulsée. Il existe également des méthodes
plus complexes, telles la double résonance électronique et
nucléaire (ENDOR), la RPE détectée optiquement(ODEPR) ou
encore l'ENDOR détectée optiquement (ODENDOR).
La RPE en onde pulsée a été proposée
pour la manipulation des bits quantiques de spin (qubits en
abrégé) en vue de la réalisation d'un ordinateur
quantique[1]. Le principe de ce dernier repose principalement sur
une propriété quantique fascinante de la matière : la
possibilité de superposer des états
quantiques, l'usage de ces superpositions permettant en quelque
sorte de réaliser plusieurs calculs simultanément sur la
même machine quantique. Cette dernière pourrait potentiellement
résoudre des problèmes de calculs qui sont actuellement
insolubles avec un ordinateur classique.
Dans le cadre de mon stage de M2, réalisé au sein
du laboratoire POMAM de l'Université de Strasbourg, j'ai
réalisé une étude par RPE en onde continue et
pulsée des spins des ions Co2+ dans l'oxyde de zinc massif
(ZnO), afin d'évaluer leur potentiel en tant que bit quantique de spin
électronique. La spécificité de ce spin
électronique réside dans sa grande anisotropie magnétique
(Zero Field Splitting, en anglais), dont nous démontrons ici qu'elle est
néfaste aux propriétés de cohérence quantique de
ces spins électroniques.
Le plan de ce rapport est divisé en deux parties. La
première présente les éléments théoriques
permettant de comprendre les méthodes de RPE en onde continue. La
deuxième contient d'une part, une initiation a la RPE pulsée, et
d'autre part, une présentation et une discussion des différents
résultats expérimentaux obtenus.
, d'où une aimantation moyenne non nulle, manipulable hors
équilibre par des micro-ondes.
ms=+
I.1.Principe des transitions RPE.
I.1.1- Effet Zeeman et distribution de
Maxwell-Boltzmann.
Pour une population de N spins a l'équilibre
thermique à la température T placés dans un champ
magnétique nul (B0=0), le moment magnétique
résultant, ou l'aimantation M, est nul car les moments
magnétiques des spins sont de directions aléatoires.
En appliquant à présent un champ magnétique
non nul, une partie des spins s'orientent parallèlement (ms=-1/2) et une
autre antiparallèlement au champ B0, cet
effet est appelé effet ZEEMAN. Dès
lors, il y a plus d'électrons dans l'état de spin de plus basse
énergie (N-) que dans celui de plus haute énergie (N+) à
l'équilibre thermodynamique à la température T. Cet
équilibre suit la distribution statistique de Maxwell-Boltzmann
donnée par:
Où :
KB : la constante de Boltzmann =1.381 10(-23) J.K-1 T
: température en Kelvins.
?E :l'écart énergétique entre les deux
niveaux ms=+ et ms=-.
Dans les conditions de la résonance paramagnétique
électronique, l'énergie du photon micro-onde absorbé (h
í) doit être égale à la différence
d'énergie ?E entre les deux états de spins, par principe de
conservation de l'énergie.
A la température T=2K et avec une fréquence
micro-ondes de résonance í=9GHz, le rapport des
populations de spins vaut par exemple: 0.8. Ceci montre que le
nombre de centres
paramagnétiques dans l'état ms=- est
très supérieur au nombre de centres paramagnétique dans
l'état
8
9
I.2.Condition de résonance paramagnétique.
Le centre paramagnétique est soumis à une
excitation périodique de fréquence õ perpendiculaire
à B0. La composante magnétique du champ
électromagnétique est de la forme :
B1(t)=b1 cos
(wuwt).
wuw : la pulsation des micro-ondes.
Des transitions RPE ne peuvent avoir lieu que :
1/ si la loi de conservation du moment cinétique total est
satisfaite, ce qui s'exprime par la « règle de sélection
» : ?Ms=+-1.
2/ si la loi de conservation de l'energie totale est satisfaite,
ce qui s'exprime par le fait que la quantité « gâeB0 »
doit être égale a l'énergie « hí » du
photon du rayonnement électromagnétique
absorbé/émis:
Figure I.1 : Effet ZEEMAN et condition de
résonance paramagnétique [1]
Ce sont les conditions de la résonance
paramagnétique.
I.3. Instrumentation
La spectroscopie RPE est effectuée en balayant en champ
magnétique extérieur B0 et en maintenant la
fréquence constante . La plupart des spectromètres RPE
opèrent dans la gamme de fréquences (8-10GHz) qui correspond
à la bande-X et à des champs magnétiques appliqués
de l'ordre de 0.3T en général. Il en existe d'autres
opérant à plus bas ou plus haut champ magnétique
appliqué et donc à des fréquences différentes:
2GHz (bande-L) ; 4GHz (bande-S) ; 35GHz (bande-Q) ; 95GHz
(bande-W)Bande H (280GHz). [3]
Une expérience de RPE fait intervenir au minimum les
éléments suivants :
1-une source de radiations
électromagnétiques micro-onde.
2-un échantillon
paramagnétique.
3-un détecteur de micro-ondes.
10
Figure I.2 : schéma simplifié
d'une expérience de RPE.
L'échantillon est irradié avec un rayonnement
micro-onde d'intensité I0 dont une partie sera réfléchie,
une autre absorbée et une autre transmise avec des rapports
différents selon l'échantillon utilisé. Pour
acquérir un spectre RPE, on fait varier la fréquence de la
radiation micro-onde et on mesure la quantité de radiation qui passe a
travers l'échantillon a l'aide d'un détecteur approprié.
Les variations de cette intensité transmise en fonction de la
fréquence signalent ainsi les résonances paramagnétiques
qui se produisent.
11
I.4. Description générale d'un
spectromètre.
Figure I.3 : schéma descriptif d'un
spectromètre de résonance paramagnétique
électronique. On voit sur la figure ci-dessus que le
spectromètre est composé principalement de :
1-une source de radiations
micro-ondes et un
détecteur se trouvant dans une boite
qui s'appelle « le pont micro-ondes ».
2-une cavité micro-onde a
l'intérieur de laquelle se place l'échantillon à
étudier ; celle-ci permet d'établir une onde stationnaire du
champ magnétique micro-onde dont l'amplitude B1 est maximale en son
centre, la où est placé l'échantillon. [3]
3-un électroaimant qui
sert à produire un champ magnétique B0
homogène au centre de la cavité.
4-bobines de modulation : servent à
moduler le champ statique B0 crée par
l'électroaimant.
5-circulateur micro-onde :
il faut que le détecteur voit les radiations
réfléchies de la cavité mais pas celles venant directement
de la source micro-onde. [3]
I.5. Enregistrement d'un spectre RPE.
Les spectromètres RPE mesurent le changement de la
quantité de radiations micro-onde réfléchies provenant de
la cavité résonante dû aux transitions RPE. [3]
Lors d'une transition RPE, la variation de la quantité de
radiations réfléchies se traduit au niveau du détecteur
par une variation de courant électrique (voir schéma suivant).
I.5.1.Exemple d'un spectre RPE.
12
Figure I.4 : spectre d'absorption micro-onde
d'un échantillon étalon.
Le détecteur délivre le signal d'absorption S(B0)
en absence de modulation. Si on ajoute au champ
magnétique B0 délivré par
l'électroaimant, un petit champ magnétique
Bm(t), S(B0) devient : S( B0+ bm
cos(2ðímt)).
Dans la mesure où bm est petit, on peut
écrire :
S( B0+ bm
cos(2ðímt))S(B0)+S'(B0). bm. cos(2
ðímt).[4]
13
On voit sur cette dernière relation que la
détection synchrone du signal RPE à ím ne
prélève que la dérivée S'(B0) du signal
d'absorption micro-onde ; on voit aussi sur cette relation que le signal
prélevé est directement proportionnel à bm,
l'amplitude de modulation du champ statique.
Figure I.5 : spectre de RPE continu :
dérivée du signal d'absorption résultant de la modulation
du champ statique et de la détection synchrone à la
fréquence de modulation ím
.
I.6. La RPE en onde continue.
Comme je l'ai souligné auparavant, la RPE est un moyen
d'investigation des systèmes paramagnétiques, et le but de
l'étude de ces derniers est de pouvoir identifier l'Hamiltonien des
espèces chacune dans son environnement.
L'Hamiltonien dans sa forme la plus complète contient les
termes suivants :
H=uB.B0.g.S-uN.gN.B0.
I+S.D.S+S.A.I
+I.Q.I
Dans le cas où les orbitales électroniques se
chevauchent, on ajoute le terme d'interaction de Heisenberg :
S1.J.S2.
14
I.7.les Interactions étudiées
I.7.1.interaction ZEEMAN électronique.
L'interaction entre le moment magnétique de spin
us et le champ magnétique externe B0
est décrite par le terme :
HEZI = uB.B0.g.S ; g :
un tenseur dans le cas général. uB : magnéton de
Bohr z 5.78 10-5 (eV.T-1 ) .
Pour un système de spins s=1/2, le terme ZEEMAN est le
terme dominant parmi tous les autres termes pour un champ magnétique
externe statique .dans le cas général, «g » est un
tenseur qui peut être symétrique
:gx=gy=gz pour un système cubique
; pour une symétrie axiale : gx=gy=g-
,gz=g// ;et gx#gy#gz ,
pour une symétrie rhombique.
I.7.2.le terme d'éclatement en champ nul.
Pour un système de spins (s>1/2) et pour une
symétrie non-cubique, le couplage dipôle-dipôle entre les
spins électroniques plie la dégénérescence des
(2s+1) états de l'état fondamental .cette interaction agit
même en l'absence d'un champ magnétique extérieur et c'est
pour cela qu'elle porte le nom d'éclatement en champ nul ; son
expression est donnée par : HZFI= S.D.S.
Dans le système d'axes principaux, le terme de ZFS
s'écrit :
HZFI=DxSx2+DySy2+DzSz2 =D
[Sz2 -1/3S(S+1)] +E
(Sx2-Sy2).
Pour une symétrie cubique :D=E=0 ;pour
une symétrie axiale :E=0,D#0 ; pour des symétrie
inferieures aux symétries axiale :D# 0,E# 0.dans la
bande X , le terme de Zero-Field-splitting est l'interaction magnétique
dominante avec les systèmes de spins s>1/2[5].
I.7.3.L'interaction hyperfine
C'est le couplage entre les moments magnétiques
électronique et nucléaire et est décrit par l'Hamiltonien
:
HHFI=I.A.S A : tenseur de couplage hyperfin.
Cette interaction représente l'une des sources les plus
importantes d'informations dans la spectroscopie RPE.
15
Dans le cas des systèmes de complexes de métaux de
transition avec spin nucléaire non nul, l'interaction hyperfine va
permettre la levée de dégénérescence des niveaux
d'énergie.
La figure ci-dessous présente l'effet de l'interaction
hyperfine d'un système de spin électronique 1/2 avec un spin
nucléaire 1 avec la condition ?mI=0.
Figure I.6 : décomposition hyperfine
pour S=1/2 et I=1[6]
Ainsi qu'un tas d'autres interactions que je citerais
succinctement :
1.4-interaction ZEEMAN nucléaire.
1.5-interaction nucléaire
quadrûpole.
1.6- interaction électron-électron
(interaction très faible) [5]
I.8.Comment Mesurer de petits signaux noyés dans
le bruit ?
I.8.1.Effet de la modulation de champ sur le spectre
enregistré.
Le moyen le plus efficace qui permet d'enregistrer un spectre
d'absorption RPE est celui qui donne sa dérivé. Ceci est
réalisé en modulant le champ statique (entre 1kHz-100kHz) :
généralement on utilise 100kHz [7]
L'avantage d'utiliser la modulation de champ est de pouvoir
extraire des signaux noyés dans le bruit. [8]
16
I.8.2.Principe de la détection synchrone.
Le bruit est inévitable dans tout montage
électronique. Mais dès qu'il s'agit d'amplifier des signaux bas
niveaux, il peut poser problème. La détection synchrone permet
d'extraire un signal de fréquence connue noyé dans le bruit.
L'amplificateur synchrone est simplement un voltmetre AC.le
schéma du principe de fonctionnement de la détection synchrone
est décrit ci-après :
Considérons un signal d'entrée de fréquence
connue de la forme :
V(t)=V0 sin(wt+ö).
Prenons un signal de référence de la forme :
Vr(t)= sin(?t).
Ces deux signaux passent par suite par un multiplicateur qui
donne a la sortie :
V(t).Vr(t)=V0/2.{cos[ù-?]t+
ö}-cos[ù+?]t+ ö}
Seuls les signaux détectés sont ceux qui
vérifient : w= ?.et tous les autres oscillant a des fréquences
différentes seront rejetés.[9]
I.9.Exploitation d'un spectre RPE en onde continue.
A partir d'un spectre RPE, on peut avoir accès aux
paramètres suivants :
1/ mesure du facteur g de l'électron.
2/mesure du facteur de couplage hyperfin A. 3/mesure du facteur
d'anisotropie magnétique D.
17
Figure I.7 : spectre du Manganèse
dans le ZnO obtenu par RPE continue.
g
Comme indiqué sur la figure ci-dessous, les
différents paramètres indiqués peuvent être
mesurés de la manière suivante :
1/le facteur g : il est toujours mesuré
au milieu de la transition centrale et caractérise le couplage de
l'électron avec son environnement .dans le cas de l'électron
isolé « ge » est un scalaire et vaut 2.0023.dans le
cas contraire « ge » est remplacé par « g
».et est calculé a l'aide de la relation suivante :[1]
?
0.714477.?(MHz)
Brés(G)
? ? ni gii ge ? i
Brés : champ de résonance.
í : la fréquence des micro-ondes.
Si le couplage spin-orbite intervient, le facteur « g »
sera représenté par un tenseur et ses valeurs principales
prennent la forme :
.?
; i=x,y,z
ge : le facteur g de l'électron libre.
État électronique fondamental. État
électronique couplé.
L'écart en énergie entre
|
et
|
ë: la constante de couplage spin-orbite de
l'élément portant le spin.
2/constante de couplage hyperfin : mesuré
entre deux transitions hyperfines consécutives.
3/le facteur D : le facteur dit d'anisotropie
magnétique est mesuré entre les centres de deux paquets adjacents
des transitions électroniques.
18
19
La partie
expérimentale
20
II-Introduction
Pour les matériaux paramagnétiques, les moments de
spins sont de directions quelconques et leur moyenne étant nul .sous
l'application d'un champ magnétique B0 , les moments
s'alignent selon la direction(parallèle et antiparallèle) de ce
dernier et l'aimantation sera la moyenne sur tous les moments
magnétiques .
Par l'application d'un champ radiofréquence
B1(t), l'aimantation est déplacée de sa position
d'équilibre et elle y retourne selon un mouvement complexe. On peut
décomposer celui-ci en relaxation longitudinale qui concerne le
retour de la composante Mz vers M0 et une autre transversale
concernant le retour de Mx,y a 0
II.1.Mécanismes de relaxation
II.1.1.La relaxation longitudinale (relaxation
spin-réseau):
Cette relaxation se fait par un transfert de l'énergie
absorbée par les spins vers le réseau et permet du coup de
rétablir l'équilibre de l'aimantation M soit vers (-OZ).
II.2.2.La relaxation transversale (relaxation
spin-spin):
Cette relaxation se fait par les échanges d'énergie
au sein d'un système de spins entre spins voisins sans qu'il y ait
variation de l'énergie totale et correspond au retour des spins à
l'équilibre après saturation.
II.3.iNtRODUCtiON A LA CONCEPtiON DES BitS
QUANtiQUES.
II.3.1.Historique :
Le prix Nobel de physique en 1965, RICHARD FEYNMAN, imagina la
possibilité de fabriquer un ordinateur quantique. Au lieu de manipuler
des bits d'informations, ces ordinateurs mettent a profit le
principe de superposition des états de la
théorie quantique.
Depuis l'invention du premier circuit intégré en
1958 , l'intégration des composants électroniques n'a
cessée d'être amélioré au point que nous parvenons
aujourd'hui a faire fonctionner des centaines de milliers de composants dans
une puce mesurant a peine 1cm2 ; a cette échelle , la
difficulté de fabrication devient digne d'une mission impossible au
moment où les circuits mesurent une fraction de micron !!
Les différents composants au cours de leur fonctionnement
dissipent de la chaleur ce qui réduit leur durée de vie.
La différence d'un ordinateur quantique avec un ordinateur
classique telle qu'il imagina David Deutsch (physicien anglais
spécialisé dans l'informatique quantique) en 1958 est que ce
dernier serait capable de modéliser n'importe quel processus
physique.
II.4.Qu'est ce qu'un bit quantique(Qubit) ?
Un bit quantique (Qubit : en abrégé) est
l'unité élémentaire de stockage de l'information dans un
ordinateur quantique..et peut être décrit comme étant un
système quantique a deux états « 0 » & «1
» (spin électronique S=1/2, polarisation d'un photon...etc.).
Au contraire de son analogue classique, un bit quantique peut se
trouver dans n'importe quelle
superposition des deux états qui peut être
mathématiquement décrite :
|
=a
|
+b
|
.où : a , b sont
|
complexes et liés a la probabilité de trouver le
système quantique dans les états
|
et
|
respectivement et
|
21
vérifiant : |a|2 + |b|2 = 1.
|1 and |0 peuvent être représentés par deux
états comme « on »& « off », polarisation
horizontale et verticale d'un photon,...etc.
Exemple illustrant l'avantage de l'ordinateur
quantique par rapport à son analogue
classique
L'ordinateur quantique tire son avantage des lois de la
mécanique quantique pour effectuer les différentes
opérations d'une manière parallèle dans des entités
physiques qui sont les bits quantiques.[11]
Avec 4 bits, un ordinateur classique peut traiter un état
parmi 24 soit 16 états différents : 0000, 0001, 0010,
0011, etc. Dans notre exemple, l'avantage de l'ordinateur quantique est de
pouvoir traiter simultanément les 16 états.
II.5.INTRODUCTION A LA RéSONANCE PARAMAGNéTIQUE
éLECTRONIQUE PULSéE. La résonance
paramagnétique électronique pulsée est un puissant moyen
utilisé pour déterminer la dynamique des espèces
paramagnétiques. [5]
Alors que la RPE en onde continue considère un état
stationnaire d'interaction entre le rayonnement électromagnétique
et le système de spins. [1]
22
Si a présent on quitte le régime stationnaire,
on ouvre une fenêtre vers la RPE en onde pulsée dans laquelle on
s'intéressera à la grandeur qui va évoluer dans le temps
et a laquelle l'appareillage devrait être sensible : l'AIMANTATION
M.
On définit l'aimantation comme étant le moment
magnétique par unité de volume :[6]
Avec : ìi=- g.f3e.S
;les moments magnétiques de spins.
L'évolution de l'aimantation M au cours
du temps est donnée par les équations de Bloch :
dÌx/dt=ã(MyBz
-MzBy)
dÌy/dt=ã(MzBx
-MxBz)
dÌz/dt=ã(MxBy
-MyBx)
contrairement a la RPE continue ou le champ micro-ondes
B1 est stationnaire, en RPE pulsée, le champ B1
et appliqué selon des séquences d'impulsions de
durée t p , l'aimantation va basculer d'un angle f3 tel que
:[1]
â=
ù1.tp
Où :
ù1 :pulsation du pulse micro-onde.
tp : durée du l'impulsion.
Nous allons présenter maintenant les différentes
séquences utilisées dans ce travail.
23
II.6.Echos de spins.
II.6.1.Echo de spin a deux impulsions
II.6.1.1.Mesure de T2 (temps de relaxation
spin-spin).
Cette technique a été proposée par HAHN
en RMN dans les années 50.un écho de spin est constitué
d'une séquence de deux impulsions séparées par un retard t
comme indiqué sur la figure ci-dessous.
Figure II.1 : séquence de
l'écho de spin a deux impulsions d'angle et séparées par
un
retard ô.
Cette séquence peut aussi s'expliquer en utilisant le
formalisme de la sphère de Bloch :
Figure II.2 : description de l'écho
de spin dans le formalisme de la sphère de Bloch. La RPE permet de
mesurer l'amplitude de l'écho en fonction de t séparant les deux
impulsions.
-La variation de l'amplitude de l'écho est donnée
par la relation suivante :
A(ô)=A(0)exp(-2t/T2).[1]
T2 : le temps de cohérence ou temps de relaxation «
spin-spin ».
24
La variation de l'amplitude de l'écho en fonction du
retard ô est donnée par une telle courbe :
Figure II.3 : courbe de décroissance
de l'aimantation transversale.
II.7.Echo de spin a trois impulsions.
II.7.1.Mesure de T1 par la méthode
inversion-récupération (inversion-recovery). Cette
séquence consiste en une impulsion it suivie de la séquence de
HAHN.
L'impulsion it permet d'inverser les populations du
système de spins et la séquence de HAHN permet d'obtenir
l'écho de spin en fonction du retard entre le pulse it et le premier
pulse de la séquence de HAHN.
L'amplitude de l'écho est enregistrée à
chaque fois en fonction du temps t comme indiqué sur la
figure ci-après :
Figure II.4 : séquence de
l'inversion-récupération.
La variation de l'amplitude de l'écho permet d'obtenir une
courbe similaire a celle montrée ci-dessous :
25
Figure II.5 : courbe de décroissance
de l'aimantation longitudinale. Le temps de relaxation spin-réseau
est obtenu à l'aide de la relation suivante :
A(t)=A(0) [2.exp (-t/T1)-1].
Les résultats que je vais illustrer dans ce qui suit ont
été trouvés au laboratoire de «
propriétés optique et magnétiques des
architectures moléculaires » de la faculté de
chimie de l'université de Strasbourg.
Le spectromètre RPE utilisé pour toutes les
manipulations est « l'ELEXYS E580 » en
bande-X fabriqué par les entreprises « BRUKER
» .la cavité utilisée est la cavité
ENDOR de forme cylindrique.
La partie expérimentale est une étude de la
dynamique du Cobalt dans la matrice ZnO, possédant l'Hamiltonien suivant
:
H = uB.B0.g.S
+S.D.S+S.A.I
Le cobalt possède la configuration suivante :
(Co2+) : [Ar] 3d7 4s0
Ce qui permet de dire qu'il s'agit d'un élément
paramagnétique et qui par conséquent peut être
étudié par la spectroscopie de résonance
paramagnétique électronique.
II.8. spectre du Co2+ par RPE
continue. II.8.1.Description expérimentale.
Afin de pouvoir travailler en RPE continue, les micro-ondes
doivent être couplées à la cavité pour but d'avoir
des ondes stationnaires.
26
Le spectre de la figure12 a été
obtenu en se servant des paramètres suivants :
-atténuation des micro-ondes :20(dB)
-modulation de champ : 100(KHz)
-température : 4K.
-Modulation d'amplitude : 1(G).
-balayage en champ :[3000-3300](G).
Figure II.6 : spectre obtenu par RPE
continue du Cobalt (Co2+).
Ce spectre présente la transition centrale (-1/2?+1/2) du
Cobalt, sur lequel on aperçoit 8 raies qui correspondent aux huit
transitions hyperfine (rappel :I=7/2).
A partir du spectre ci-dessus, on peut tirer les informations
essentielles suivantes : 1/ le facteur g// du
cobalt qui vaut dans ce cas : 2.25.
2/le facteur d'interaction hyperfine A// et qui
vaut : 16.24(G).
Les résultats retrouvés en littérature
donnent comme valeurs pour le facteur g et celui d'interaction hyperfine A,
2.24 et 17.0(G) respectivement. [10]
On peut dire qu'il ya un bon accord entre nos
résultats et ce qui a été écrit en
littérature sur le cobalt, ce qui permet de dire qu'il s'agit bien du
Cobalt qu'on a entre les mains dans le ZnO.
27
A présent, on descend à une très basse
température valant 1.73(K) pour laquelle on enregistre un spectre du
Cobalt mais cette fois-ci en utilisant la RPE pulsée.
La séquence d'impulsion utilisée pour ce cas est la
séquence de HAHN (it/2-ô- it- ô-écho). Le retard
entre les pulses est trop court et vaut 400(ns) avec un temps de
répétition de 1(ms). Avec les paramètres décrits
ci-dessus, on obtient un spectre qu'a une telle allure :
Figure II.7 : spectre du Co2+
obtenu par RPE pulsée a T=1.7(K).
II.9.valeurs expérimentale des temps de
relaxation du cobalt
II.9.1.mesure de T1 (temps de relaxation
spin-réseau).
Pour la mesure de T1, on utilise la méthode
`inversion-récupération', sur le pic encerclé en rouge de
la figure13 avec les paramètres
récapitulés sur le la figure ci-dessous :
Figure II.8: paramètres de
la séquence `inversion-récupération' pour la mesure de T1
du Co2+.
II.10.1Etude du T1
La mesure du T1 a été faite en utilisant la
méthode « inversion-récupération ».
La courbe montrée ci-après est un exemple d'une
courbe de mesure de T1 obtenue a une température T=4K.
28
Figure II.9: la courbe
caractéristique de T1 du Cobalt a 4K .
En se servant du logiciel « originlab », on peut
aisément effectuer un fit (courbe noire) a l'aide de l'expression :
y=y0+A1.exp (-x/T1) , a partir de laquelle on aura une information sur la
valeur du temps de relaxation T1 qui vaut dans ce cas
1.33(us).
On enregistre pour la deuxième fois une courbe de mesure
de T1 mais a une température plus basse (T=1.7K).
29
Figure II.10 : la courbe
caractéristique de T1 du Cobalt a 1.7 K.
En utilisant de la même manière que
précédemment le logiciel « originlab » pour fiter cette
courbe, on obtient un temps T1 égal a 39.82(us).
II.10.2.Etude du T2.
On passe maintenant à une autre manipulation qui consiste
à mesurer le temps de cohérence T2 du cobalt dans le ZnO.
Pour cela, on utilise la séquence dite de HAHN qui permet
de suivre l'évolution de l'amplitude de l'écho en fonction du
retard entre les deux pulses.
La courbe montrée sur la figure ci-dessous est un exemple
d'une courbe de mesure de T2 obtenue a une température T=4K.
30
Figure II.11 : courbe de décroissance
de T2 a 4 K . Le fit (montré en ligne noire ) a l'aide de
l'équation :
Y=A1.exp (-x/t2) +y0 (1)
Donne une valeur du temps de cohérence valant :
T2=1.17 (us).
Pour voir l'influence de la température sur le temps de
cohérence, on refait la même manipulation pour une
température plus basse (T=1.7K).
Figure II.12: courbe de décroissance
de T2 a 1.7 K.
Le meilleur fit de cette courbe a été
réalisé en utilisant l'équation :
Y=A1.exp(-x/t1)+A2.exp(-x/t2)+y0.
Voici un tableau récapitulatif des résultats de
mesures de T1 et T2 en fonction de la température.
Température(k)/temps(us)
|
T1
|
erreur
|
T2
|
erreur
|
4 k
|
1.33
|
0.047
|
1.17
|
0.018
|
2 k
|
39.86
|
1.64
|
1.09
8.85
|
0.1
0.3
|
Tableau II.1
Oscillations de RABI du Co2+ dans le
ZnO.
L'experience des oscillations de RABI s'effectue en utilisant
une séquence de pulses comme indiqué sur le schéma :
FigureII.13 : séquence pour
obtenir les oscillations de RABI .
L'evolution de l'echo de spin pour cette séquence donne
des oscillations comme indiquées sur la figure suivante :
Figure II.14 :oscillations de RABI
avec fit .
31
32
Le fit des oscillations de RABI a l'aide de l'équation :
y=A1.cos(2ðx/A2).exp(-x/ôR)+y0 permet d'extraire la fréquence
de RABI ainsi que le temps d'amortissement des oscillations.
íRabi =1/TR =0.03 GHz.( TR=33.62ns).
ôR=223.96(ns).
Discussions :
On commence par noter que toutes les études de dynamique
de spin s=3/2 du Co2+ dans ZnO ont été réalisées
dans la configuration où B0//C.
Une étude précédente de la
décohérence d'un ion métallique dans le ZnO, a savoir
l'ion Fe3+ a montré 1? A . T
T 1( T )
que :
Où le premier terme correspond au processus de relaxation
du spin par le couplage direct avec le réseau (processus a 1phonon) et
où le deuxième terme correspond a un processus RAMAN à 2
phonons optiques dans ZnO.
? T 1(4 k ) 1
2 r T 1(4 k ) 1 _
?_I ? ? 0 . 5 = =
1 . 3 3 3 1 0 ( 2)
?? ??
T 1(2 k ) 4 T 1(2
k ) L] 40
theoique exp érimental
Nous commençons par étudier la pertinence de
chacun de ces deux processus de relaxation dans le cas du cobalt Co2+ :ZnO.
Hypothèse 1 :
Alors : et
1 T 0
? B . exp( ? )
T 1 ( T )
T
Les résultats théorique et expérimental
ne sont pas en accord , donc ce processus est exclu dans la gamme de
température étudiée.
Hypothèse 2 : où :
hùT.O =2ðkBT0
Les deux rapports expérimental et théorique ne sont
non plus égaux pour cette deuxième hypothèse et donc le
processus RAMAN a 2 phonos transverses optique exclu dans la gamme de
température étudiée.
rT1(4k)1
? 2 ?
?? ??
T 1 (2 k ) ?? =
4 ?
? T 1(4 k
) 3 1 0 ( ? 2 )
ln( 3 0. 3 0)
? ? 4.92 ?
5.
ln(2
Hypothèse 3 :dans la littérature sur la relaxation
de spin , on trouve qu'il existe d'autres processus RAMAN à deux phonons
acoustiques avec differentes dépendance en temperature selon la
configuration de l'ion paramagnétique considéré .
?? T 1(2 k
) ?] =
On cherche donc une relaxation gouvernée par : , où
:C et n des paramètres >1.
n
theoique
1 ?C.T
|
theoique
et
|
en égalant les deux expressions ci-dessus, on aboutit
à :
n
Une étude bibliographique montre, en effet, que dans le
cas d'un état fondamental avec plusieurs niveaux de spins, une
relaxation de spin de type RAMAN avec une dépendance en
température du type
|
5
|
|
|
|
|
peut être obtenu théoriquement en tenant compte de
la modulation du champ
|
T1(T)
|
|
33
cristallin produit sur l'ion Co2+ pour la matrice de znO , en
présence d'agitation thermique.
Figure II.15: les bas niveaux
d'énergie du Co2+ dans une symétrie
tétraédrique et trigonale.[15]
(? . )
S O ? kBT
? C . F
Il est également démontré
théoriquement que ce processus doit dominer les autres processus
RAMAN(en
dans le régime de température
T7,T9,...etc) dans le cas où le
critère suivant est vérifié :
2
34
étudié .
Où : est la constante du couplage spin orbite de l'ion
Co2+ et est le terme de champ cristallin pertinent.
Des études expérimentales
précédentes à la fois en RPE continue[16] et en
optique[15] ont permis d'établir les valeurs
suivantes de et de :
?
ORBACH/BLUME
|
SATI et al.
|
KOIDL
|
|
-143.3 (cm-1)
|
-143.3 (cm-1)
|
|
4000 (cm-1)
|
4010(cm-1)
|
Tableau II.2
35
Avec et kBT=25 meV pout T=300k, on peut évaluer la
pertinence du processus
RAMAN en T5 par rapport aux autres, via le
critère :
(ëS.O)2/?C.F=5.13cm-1>2cm-1(kBT
a 3K),valable dans la gamme de température étudiée.
L'analyse précédente des résultats
expérimentaux montre que très probablement c'est le processus
RAMAN a deux phonons acoustiques dans l'état fondamental (S=3/2) de
l'ion Co2+ dans le ZnO qui est responsable de la relaxation
longitudinale (T1) du pseudo spin s=1/2.
Le tableau II.2 fait apparaitre via le fit bi-exponentiel a 2k et
via le fit mono-exponentiel a 4k un même temps de cohérence court,
dans les deux cas de l'ordre de 1us. Ceci semble indiqué un processus de
déphasage très efficace a ces deux températures.
Ce premier processus de décohérence non
identifié mais qui est sans doute lié a la
décohérence partielle , non complète au temps court,est
analogue a ce qui est prédit théoriquement pour le qubit du
phosphore dans le Silicium[17].
Le deuxième temps de cohérence mesuré a 2k
de l'ordre de 8us , c.-à-d. 5 fois plus petit que T1(2k). ce
deuxième temps caractéristique n'est pas visible a 4k, ce qui
suggère que ce deuxième processus de décohérence
est fortement dépendant de la température comme le suggère
T1(T) mesuré a 4k .ce deuxième processus est probablement lui
aussi dû à des processus RAMAN .
Enfin, concernant les mesures des oscillations de RABI a 2k, les
résultats expérimentaux montre que :
ôR=223.9(ns)<<T2(2k)=8(us).
Conclusion
La résonance paramagnétique électronique est
un puissant moyen d'investigation de systèmes paramagnétiques,
qui tire partie de l'effet ZEEMAN.
Cette spectroscopie peut être utilisée en deux
régimes : continu ou en impulsions ; ce dernier a été
proposé pour la manipulation des bits quantiques (qubits . en
abrégé).
Le qubit peut être dans un état de cohérence
mais qui peut décohérer plus ou moins rapidement a cause des
différentes interactions qu'il possède avec son environnement.
Le qubit qui a été étudié dans ce
travail est le Co2+ dans le monocristal ZnO qui présente
selon les résultats expérimentaux un très faible temps de
cohérence ainsi qu'un temps d'amortissement des oscillations de RABI
encore plus court même à très basse température
;ceci démontre que la recherche d'un bon qubit ne se limite pas a la
mesure de T1 et T2.en effet, en situation « réelle » où
un grand nombre d'opérations logiques sont effectuées sur le
qubit de spin, ceci correspond a un grand nombre d'impulsions micro-onde et
dans ce cas, l'amortissement des oscillations de RABI est un meilleur
indicateur de qualité du qubit de spin.
36
37
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