Problematique de l'approvisionnement en eau potable dans la province du Houet et stratégies d'amélioration du taux d'acces

PROBLEMATIQUE DE L'APPROVISIONNEMENT EN EAU
POTABLE DANS LA PROVINCE DU HOUET ET
STRATEGIES D'AMELIORATION DU TAUX D'ACCES

MEMOIRE POUR L'OBTENTION

DU MASTER SPECIALISE EN INNOVATION ET
DEVELOPPEMENT DES SOCIETES

Dossoun Gaston SANOU

Travaux dirigés par : Bèga OUEDRAOGO

Promotion 2011/2012

Institut International d'Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : [phone] - Fax : [phone] - Mail : [e-mail] - www.2ie-edu.org

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REMERCIEMENTS ET DEDICACES

A tous ceux qui ont aidé à la réalisation de ce mémoire, nous vous manifestons notre profonde gratitude. Nous pensons principalement :

· A Monsieur Bèga OUEDRAOGO qui a accepté de nous accompagner pour un appui scientifique.

· A l'Abbé Evariste SANOU, Secrétaire Exécutif Diocésain de Bobo-Dioulasso de l'OCADES Caritas Burkina pour sa disponibilité et à sa compréhension ;

· A Monsieur le maire de la commune rurale de Dandé, pour les mesures de facilitation prises en notre faveur ;

· Aux élus locaux, personnels des mairies, responsables des ONGs, Projets et Programmes et organisations locales pour leur disponibilité et esprit de collaboration qui ont facilité la collecte des données sur le terrain.

· Aux agents techniques de la Direction Régionale de l'Agriculture et de l'Hydraulique des Hauts-Bassins et en particulier Monsieur Mamadou DIAKITE pour sa très bonne collaboration.

· A Monsieur le Directeur Régional de l'ONEA Bobo-Dioulasso et ses collaborateurs qui ont facilité la collecte des données à leur niveau.

Je voudrais aussi remercier :

· Les responsables pédagogiques de la formation ;

· Les responsables et coordonnateurs de la formation à distance au 2iE, particulièrement

· Messieurs KONE Tofanguy et TETE Enyon Gémadji respectivement Chef du Service de la formation à distance et Coordonateur de la filière du Master spécialisé En Innovation et Développement des Sociétés.

A ma très chère épouse et à mes enfants, c'est bien à vous qu'est dédié ce mémoire. Il est le témoignage de votre patience durant toute la période de l'étude. Bien à Vous Neebangou

Théodule Marie, Mikaël Thiéba Maxime, Kuissin Serge Romaric et Do Charlemagne.

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RESUME

Dans la province du Houet, malgré l'abondance des ressources en eau et des conditions climatiques très favorables, l'approvisionnement en eau potable des populations urbaines et rurales demeure toujours une problématique majeure. Le taux d'accès à l'eau potable y est estimé à 41,31% ce qui signifie que plus de la moitié de la population utilise des sources d'eau non potable pour la boisson. Au-delà de la disponibilité de cette précieuse ressource se pose avec acuité le défi de l'accès.

Notre étude à confirmé cette situation à travers l'analyse du mode d'approvisionnement des usagers d'eau. Il ressort que les ressources en eau sont abondantes mais le problème central reste le manque d'infrastructures appropriées. La rareté des ressources financières ne permet pas la réalisation de points d'eau modernes pouvant couvrir la totalité des besoins des populations surtout en milieu rural. C'est ce qui explique que l'utilisation des cours d'eau et des puits traditionnels est nettement prédominante face à l'insuffisance des points d'eau modernes.

Pour favoriser l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement en matière d'accès à l'eau potable, il serait judicieux d'aller à la recherche des stratégies innovantes de financement du secteur de l'AEPA. Cela passera nécessairement, non seulement par la mobilisation des ressources au niveau local et le renforcement de la maîtrise d'ouvrage des collectivités locales mais aussi et surtout par la promotion des techniques de filtration et de potabilisation de l'eau à partir des outils simples et accessible aux ménages.

Mots Clés :

1 - Eau potable

2 - Taux d'accès

3 - Forage

4 - Bilan d'eau

5 - Puits

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ABSTRACT

Province Houet, despite the abundance of water resources and climatic conditions very favorable drinking water in urban and rural populations remains a major problem. The access to drinking water rate is estimated at 41.31%, which means that more than half of the population uses non-potable water sources for drinking. Beyond the availability of this valuable resource is acute challenge of access.

Our study confirmed this by analyzing the mode of supply of water users. It appears that water resources are abundant, but the main problem is the lack of appropriate infrastructure. The scarcity of financial resources does not allow the realization of modern water points that can cover all the needs of the people especially in rural areas. This is why the use of streams and traditional wells is markedly predominant face of inadequate modern water points. To promote the achievement of the Millennium Development Goals on access to drinking water, it would be wise to go in search of innovative financing strategies WSS sector. This will necessitate not only the mobilization of local resources and the strengthening of project management for local authorities, but also and especially by promoting technical filtration and purification of water from simple tools and available to households.

Key words :

1 - Drinking Water

2 - Enrollment

3 - Drilling

4 - Water balance

5 - Well

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LISTE DES ABREVIATIONS

ACCEDES : Alliance Chrétienne pour la Coopération Economique et le Développement

Social

AEPA : Approvisionnement en Eau Potable et Assainissement

AEPS : Adduction d'Eau Potable Simplifiée : mini-réseau d'AEP

AEP : Approvisionnement en Eau Potable

AEUE : Assainissement Eaux Usées et Excrétas

BF : Borne fontaine

CSPS : Centre de Santé et de Promotion Sociale

DGAEP : Direction Générale de l'Approvisionnement en Eau Potable

OCADES : Organisation Catholique pour le Développement et la Solidarité

OCB : Organisation Communautaire de Base

OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

ONEA : Office National de l'Eau et de l'Assainissement

ONG : Organisation Non Gouvernementale

MAHRH : Ministère de l'Agriculture, de l'Hydraulique et des Ressources Halieutiques

PCD : Plan Communal de Développement

PDIS : Programme de Développement Intégré de la vallée de Samendeni

PEA : Poste d'Eau Autonome

PEM : Point d'Eau Moderne

PN/AEPA : Programme National d'Approvisionnement en Eau Potable et Assainissement

VREO : Valorisation des Ressources en Eau de l'Ouest

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SOMMAIRE

Remerciements ET Dédicaces ii

Résumé iii

liste des abréviations v

Sommaire 1

LISTE DES TABLEAUX 2

LISTE DES FIGURES 3

I. INTRODUCTION 4

II. OBJECTIFS DU TRAVAIL 5

III. PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 5

3.1. Présentation géographique 5

3.1.1. Données Physiques 5

3.2. Données Démographiques 6

IV. MATERIELS ET METHODES 8

4.1. Revue documentaire : 8

4.2. Localisation des sites de collecte de données : 9

4.3. Outils pour la collecte des données : 9

4.4. Le traitement des données 10

V. RESULTATS 12

5.1. Etats des lieux des ressources en eau, des systèmes de desserte en eau et de leur capacité à couvrir les

besoins en eau des populations de la province du Houet 12

5.1.2. L'accès à l'eau potable en milieu urbain 14

5.1.4. Les outils et stratégies de financement du secteur de l'AEPA dans la province du Houet 23

VI. ANALYSES ET DISCUSSIONS 24

VII. CONCLUSION 31

VIII. RECOMMANDATIONS-PERSPECTIVES 32

IX. BIBLIOGRAPHIE 33

X. Annexes 35

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Fréquentation de sources d'eau à Dandé .24

Tableau 2: fréquentation des sources d'eau (Dinderesso-Kokorowé-Koumi-Nasso)....26

Tableau 3: Prévision taux d'accès OMD 28

LISTE DES GRAPHIQUES

GRAPHIQUE 1: Bilan d'eau potable Bakaribougou 16

GRAPHIQUE 2: Litres d'eau par personne par jour-Bakaribougou 16

GRAPHIQUE 3: Bilan d'eau potable Dandé 17

GRAPHIQUE 4: Litres d'eau par personne par jour-Dandé 17

GRAPHIQUE 5: Bilan d'eau potable Kogodjan 17

GRAPHIQUE 6: Litres d'eau par personne par jour - Kongodjan 18

GRAPHIQUE 7: Bilan d'eau potable Koréba 18

GRAPHIQUE 8: Litres d'eau par personne par jour - Koréba 19

GRAPHIQUE 9 : Bilan d'eau potable Lanfiéra Coura 19

GRAPHIQUE 10 : Litres d'eau par personne par jour- Lanfièra Coura 19

GRAPHIQUE 11 : Bilan eau potable Dinderesso 20

GRAPHIQUE 12 : Litres d'eau par personne par jour-Dinderesso 20

GRAPHIQUE 13 : Bilan d'eau potable Kokorowé 21

GRAPHIQUE 14 : Litres d'eau par personne par jour - Kokorowé 21

GRAPHIQUE 15 : Bilan d'eau potable Koumi 21

GRAPHIQUE 16 : Litres d'eau par personne par jour - Koumi 22

GRAPHIQUE 17 : Bilan d'eau potable Nasso 22

GRAPHIQUE 18 : Litres d'eau par personne par jour - Nasso 22

GRAPHIQUE 19 : Source d'approvisionnement 25

GRAPHIQUE 20 : Mode d'alimentation en eau 26

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LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Carte de la zone d'étude .8

Figure 2 : Cours d'eau de Nasso 12

Figure 3 : Cours d'eau de Dinderesso 12

Figure 4 Station de pompage et de traitement ONEA 15

Figure 5 : Forage à Dandé 15

Figure 6 : Un utilisateur s'approvisionnant dans une mare à Dandé 25

Figure 7 : Des usagers s'approvisionnant au fleuve à Nasso .... 26

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I. INTRODUCTION

S'il y'a une question qui a retenu l'attention de la communauté internationale pendant cette dernière décennie, c'est bien celle de l'accès à l'eau potable, à l'hygiène et à l'assainissement. Après la Décennie Internationale de l'Eau Potable et de l'Assainissement (DIEPA) qui s'est achevée en 1990 et dont l'objectif principal était de fournir de l'eau potable à tous, en quantité et en qualité suffisantes, il est ressorti que les résultats attendus étaient loin d'être atteints. Dès lors, l'organisation de plusieurs forums de l'eau ont dévoilé l'ampleur des problèmes d'accès à l'eau potable dans le monde, notamment dans les pays d'Afrique situés au Sud du Sahara tel que le Burkina Faso. Du forum de Marrakech en 1997 à celui de Mexico en 2006 sans occulter ceux tenus à la Haye en 2000 et à Kyoto en 2003, il est plus évident que la problématique de l'accès à l'eau potable a été et demeure une préoccupation mondiale. C'est dans ce contexte que les Nations Unies se sont engagées à réduire de moitié, d'ici à 2015, le pourcentage de la population qui n'a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau de boisson salubre et à des services d'assainissement de base.

A l'instar de plusieurs régions du Burkina Faso, la situation de l'accès à l'eau potable dans la région des Hauts-Bassins est peu reluisante. Cela est d'autant plus vrai pour la province du Houet, qui bien que relativement bien favorisée par la disponibilité des ressources en eau, connaît dans la réalité des contraintes dans le domaine de l'accès à l'eau potable. C'est dans ce contexte que nous nous sommes proposé de contribuer à la réflexion sur le thème : « Problématique de l'approvisionnement en eau potable dans la province du Houet et stratégies d'amélioration du taux d'accès »

L'intérêt de ce sujet se fonde à la fois sur une volonté de contribuer à l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), notamment celui relatif à la réduction de moitié du nombre de personnes n'ayant pas accès à l'eau potable et à un assainissement adéquat de base. Il se base également sur notre expérience professionnelle acquise au sein de l'OCADES Caritas Burkina dans l'accompagnement des populations dans le domaine du développement et d'une promotion humaine durable. Une telle expérience nous semble assez pertinente pour apporter notre contribution à la résolution de cette problématique.

A travers le présent mémoire, nous nous attellerons à :

- Faire l'état des lieux des ressources en eau et des systèmes de desserte en eau (points d'eau et AEPS)

- Evaluer leur capacité à couvrir les besoins en eau des populations,

- Proposer des stratégies innovantes pour améliorer le taux d'accès.

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II. OBJECTIFS DU TRAVAIL 2.1.Objectif général

La présente étude se propose, de faire la situation de l'accès à l'eau potable dans la province du Houet dans un contexte de ressources abondantes en eaux et à formuler des stratégies allant dans la dynamique de l'atteinte de l'objectif 7 des OMD qui est de réduire de moitié, d'ici à 2015, le pourcentage de la population qui n'a pas accès à un approvisionnement en eau potable ni à des services d'assainissement de base

2.2.Objectifs spécifiques

Pour atteindre cet objectif, il s'agira plus spécifiquement :

1. De décrire les différentes ressources en eaux disponibles dans la province et d'analyser leur degré de mobilisation et de participation au processus de desserte en eau potable ;

2. D'identifier et d'analyser les contraintes majeures qui freinent le processus d'approvisionnement en eau potable et d'en dégager les approches de solutions ;

III. PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 3.1. Présentation géographique

La province du Houet, créée le 15 Septembre 1983, est située à l'Ouest du Burkina et couvre une superficie de 11.540 Km2 soit 4,21% du pays. Elle est Composée de 12 communes rurales, et une (1) commune urbaine (Bobo-Dioulasso) avec deux cent cinq (205) villages. Elle s'étend sur trois bassins versants : Comoé, le Mouhoun et le Kou. C'est une des provinces les plus arrosées du Burkina. Son chef lieu Bobo-Dioulasso est la deuxième ville du pays et se situe à 365 km de la capitale Ouagadougou.

3.1.1. Données Physiques

a) Le climat

De type Sud Soudanien, le climat se caractérise par une longue saison sèche (octobre à avril) et une saison pluvieuse d'une durée de 5 mois (mai à septembre). La saison sèche se compose d'une période froide (novembre à janvier) et d'une période chaude (février à avril).

Les pluies sont relativement abondantes mais inégalement réparties dans le temps et dans l'espace. Il tombe annuellement environ entre 900 et 1200 mm d'eau.

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b) Le relief et les sols:

Le relief est peu accidenté et se caractérise par une chaîne rocheuse (falaise de Banfora) au sud, des bas fonds et des plaines aménageables. Les sols sont en majorité hydromorphes sur cuirasse ancienne et favorables à l'agriculture.

c) Réseau hydrographique

La région des Hauts Bassins est l'une des plus drainées du Burkina. Deux fleuves y prennent leurs sources : la Comoé et le Mouhoun. Le réseau hydrographique est essentiellement composé du Mouhoun et de ses affluents dont les principaux sont la Dienkoa, le Guenako, le Kou et le Plandi. De nombreuses sources et de vastes zones d'artésianisme se trouvent dans la province. Une vingtaine de sources y ont été dénombrées dont la plus importante est celle de la Guinguette.

Les eaux souterraines sont relativement abondantes et peuvent donner aux forages des débits importants de l'ordre de 10 à 100 m3/heure avec des pics réalisés par l'ONEA pouvant atteindre 800 m3/heure. En matière d'hydrogéologie, les aquifères sont très productifs. Les débits rencontrés peuvent atteindre 200m3/h.

d) Flore et faune :

La végétation est de type Sud Soudanien constituée de savanes boisées, de savanes arborées et arbustives. Il existe neuf (09) forêts classées et de multiples galeries forestières le long des cours d'eau. Cette importante végétation renferme une faune multiple et variée. Cependant on note de plus en plus une dégradation de l'environnement due à l'action anthropique (migrants, feux de brousse). Les espèces fauniques sont en nette régression.

3.2. Données Démographiques

Selon les données du dernier recensement, la population du Houet compte 955 451 habitants (recensement administratif de 2006) dont 465 484 qui vivent en milieu rural. On y dénombre 481 365 femmes sur 474 086 hommes. La densité est de l'ordre de 70 habitants au Km2.

Les taux de natalité et de mortalité sont respectivement de 49,6 % et 17, 5 %. Le taux de croissance de la population est de 4,4 % pour l'ensemble de la province et atteint 7,02 % pour la ville de Bobo. Cette croissance s'explique par le fait que la province accueille de nombreux migrants (agriculteurs comme éleveurs) à la recherche de terres de culture et de pâturages.

Cette population se caractérise par sa jeunesse (les moins de 15 ans atteignent 46 %) et sa diversité ethnique.

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3.3. Les secteurs de production :

a) L'agriculture :

L'agriculture est l'une des principales activités de la province et occupe 60 à 70 % de la population.

L'encadrement du monde rural est assuré par la Direction Provinciale de l'Agriculture de l'Hydraulique et des Ressources Halieutiques du Houet.

Les exploitants agricoles sont regroupés en exploitations familiales et en groupements villageois, en coopératives et en marchés autogérés. Par le biais de groupements l'encadrement et la vulgarisation des nouvelles techniques culturales sont facilités.

La plupart des exploitants sont équipés en charrues à tractions animales et un certain nombre en tracteurs.

Ce mode d'exploitation contribue à l'élévation du niveau de production agricole. Il devient impératif aujourd'hui de mettre l'accent sur la préservation de l'environnement car cette agriculture est principalement extensive.

b) L'élevage :

L'élevage constitue la seconde activité du monde rural et se pratique souvent en corrélation avec l'agriculture.

La Province du Houet est le siège de la Direction Régionale de l'élevage, laquelle à travers ses services déconcentrés encadre les éleveurs et mène la lutte contre les épizooties.

L'effectif du cheptel n'est pas suffisamment maîtrisé. Il est estimé à environ : 650.458 bovins, 425.253 ovins, 454.183 caprins et plus de 2 400 000 volailles¹.

La province possède d'énormes potentialités pour l'élevage en raison des pâturages abondants, de la disponibilité constante d'eau.

L'exploitation du cheptel se fait selon deux procédés : l'abattage et l'exportation.

Les unités de production d'aliments de bétail et de transformation des produits de l'élevage existent.

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¹ Monographie de la province du Houet

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Figure 1 : Carte de la zone d'étude

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IV. MATERIELS ET METHODES

Dans ce chapitre, il est question de la revue littéraire ainsi que de la stratégie et des outils de collecte et de traitement des données ayant facilité la rédaction du présent rapport.

4.1. Revue documentaire :

Une analyse documentaire diversifiée prenant en compte des documents de portée générale complétée par des documents spécialisés dans le domaine de l'eau, de l'hygiène et de l'assainissement a été faite. Cette revue a été nécessaire en vue de l'acquisition de données générales et de la maîtrise de certains concepts clés de notre thème. Il s'est agit de prendre en compte les connaissances déjà développées dans les ouvrages édités, les productions (mémoires,

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actes de séminaires et colloques, articles de presses et revues) traitant des questions de la maîtrise des ressources en eau en général et particulièrement de la problématique d'accès à l'eau potable, à l'hygiène et à l'assainissement pour l'atteinte des objectif du PN AEPA et des OMD en cours dans notre pays. A cet effet un certain nombre de documents ont été consultés dans les bibliothèques et centres de documentation des divers projets et programmes basés à Bobo-Dioulasso. Nous avons surtout exploité les PCD de différentes communes de la province tout en ayant des entretiens avec les autorités communales et les acteurs intervenant dans l'AEPA.

Des recherches ont aussi été effectuées sur internet en utilisant des moteurs de recherches indiqués pour la cause.

En résumé, Cette revue documentaire réalisée ne prétend pas être exhaustive mais n'est que le lieu de fonder la problématique de notre thème sur la problématique de l'accès à l'eau potable dans la province du Houet.

4.2. Localisation des sites de collecte de données :

Pour les besoins de cette étude, nous avons choisi deux cites : la Commune rurale de Dandé située au Nord-Ouest de la Province ainsi que quatre villages rattachés à la commune urbaine de Bobo-Dioulasso. Il s'agit de Dinderesso, Kokorowè, Koumi et Nasso. Le choix des sites de collecte de données a été fait selon des considérations socio-économiques et culturelles et des critères de vulnérabilité en matière d'accès à l'eau potable. La Commune de Dandé constitue une entité tampon entre deux zones riches en cours d'eaux (Bama- Koundougou). Le réseau hydrographique est constitué par des cours d'eaux temporaires dont le plus important est le « Woloso » appartenant au bassin versant du Mouhoun supérieur². Quant aux quatre villages de la Commune de Bobo, ils constituent le « château d'eau de la région ». Les plus importants cours d'eau y prennent leurs sources.

4.3. Outils pour la collecte des données :

Une des principales caractéristiques de cette étude a été son caractère participatif. Des questionnaires d'enquête ont été élaborés à l'intention des différents acteurs au niveau de chacune des communes ciblées pour l'étude (usagers d'eau, élus locaux, services administratifs et des agents de projets)

La fiche d'enquête utilisée a été conçue selon les modules du logiciel KoomDonn.

² PCD Dandé 2008-2012

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4.4. Le traitement des données

Les résultats issus des entretiens et du dépouillement des questionnaires remplis sont traités avec Excel (pour ce qui est de certaines données quantitatives) et le logiciel Koom-donn qui signifie données en eau (Koom= eau, donn= données).

Koom-donn est un ensemble de tableurs Excel contenant des modules développé par le Réseau des projets et programmes de développement de l'OCADES Caritas Burkina. Pour cette étude nous avons utilisé les modules flexi-qualité (traitement des données qualitatives), modes d'alimentation en eau (sources d'approvisionnement en eau), corvée d'eau du logiciel Koom-Donn.

Le module 1 -Bilan d'eau potable :

Ce module est un outil de suivi pour un indicateur qui répond à un résultat ou un objectif. Pour calculer le débit des points d'eaux potables, il faut saisir les données collectées et le module calcule automatiquement les débits en m3 par jour et par an, avec la logique suivante :

Pour les puits, il multiplie le débit par 4 fois le diamètre et par la racine de l'hauteur d'eau (profondeur moins niveau statique) pour obtenir le débit en m3 par jour. Le débit par an tient compte du tarissement du puits.

Pour les forages, il multiplie le débit par 6 pour le débit par jour.

- Les paramètres : pour le besoin en eau potable par personne par jour, la norme officielle est de 20 litres par jour. Les besoins de la population sont calculés à partir de la population de la localité et la norme choisie.

- Les ressources en eau potable : le module calcule la disponibilité d'eau potable en m3 par mois.

- Puis le module calcule la différence entre les ressources et les besoins par mois de l'année. Là où le résultat est négatif (moins de 20 litres disponibles par personne par jour), il est affiché en rouge. Deux graphiques aident à visualiser les résultats.

- Pour le taux de couverture, la norme officielle et nationale parle d'un point d'eau pour 300 habitants.

- Le module calcule le nombre d'habitants par point d'eau, à trois niveaux : les forges, les points d'eau modernes (forages et puits modernes) et tous les points d'eau (forages, puits modernes et puits traditionnels)

- Le module compare le nombre d'habitants par points d'eau avec la norme. Si le nombre est inférieur à la norme, le taux de couverture est supérieur à 100% et s'affiche sur fond vert. Si le nombre d'habitants par point d'eau dépasse la norme, le taux de couverture est inférieur 100% et le fond devient rouge.

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Le module 3 : Mode d'alimentation en eau

Pour la saisie des données, il faut d'abord énumérer les sources d'eau qui existent dans la zone d'étude et en plus mentionner si leur eau est potable ou non. Pour les besoins de l'étude, nous avons retenu 6 sources d'eaux différentes :

1 2 3 4 5 6	Source	Potable ?
	Forage	Oui
	Puits moderne	Oui
	Puits traditionnel	Non
	Barrage	Non
	Fleuve	Non
	Mare	Non

Pour ce volet, les données collectées ont concerné les sources d'eau fréquemment utilisées pour

l'eau de boisson. La notation a été faite selon les critères suivants :

3 +++ source très importante : fréquentation continue ;

2 ++ source importante : fréquentation régulière ;

1 + source moins importante : fréquentation temporaire.

Le module donne toute une série de résultats avec la fréquentation des différentes sources pour les différents usages. Comme base d'appréciation, nous avons défini un seul paramètre comme indicateur : la fréquentation des sources d'eau non potables. Le seuil choisi est de 50%. C'est à dire si moins de 50% de la population fréquente des sources d'eau non potable nous sommes satisfait.

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V. RESULTATS

5.1. Etats des lieux des ressources en eau, des systèmes de desserte en eau et de leur capacité à couvrir les besoins en eau des populations de la province du Houet

Notre zone d'étude se situe dans la partie ouest du Burkina Faso appartenant à la zone sud soudanienne. Elle connaît une pluviosité annuelle moyenne comprise entre 900 et 1200 mm. L'ensemble du réseau hydrographique appartient au bassin hydrographique du Mouhoun supérieur avec d'importants cours d'eau. Aussi, ce bassin connaîtra une évolution spectaculaire avec la mise en eau du barrage de Samendeni en cours de construction. De plus le bassin sédimentaire sur lequel se trouve environ 40% de ce bassin hydrographique offre de meilleures possibilités de prélèvements en eau souterraine pour les besoins domestiques.

La région concernée par l'étude est la zone sédimentaire. Celle-ci renferme des aquifères multicouches complexes, continus et discontinus suivant l'importance de leur porosité. Ces formations constituent une réserve en eau douce de très bonne qualité et en quantité très importante. A Bobo-Dioulasso, la zone sédimentaire contient 5 nappes à forte productivité donnant naissance à de nombreuses sources pérennes telles que Nasso et Pesso.

Au plan quantitatif, on constate donc que la province du Houet possède une disponibilité assez importante des ressources en eau.

Figure 2 : Cours d'eau de Nasso Figure 3 : Cours d'eau de Dinderesso

Source : Photo D. Gaston SANOU

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5.1.1. Les Ressources en eaux

Ressources en eau de surface

La Province du Houet est drainée par deux cours d'eau pérenne le Mouhoun et son affluent, le Kou. Celui ci traverse la province du Sud au Nord sur 63,5 Km. On y dénombre plusieurs sources dont les plus importantes sont :

O Sources de Pesso. Q # 450 m3/h

O Sources ONEA (I et II) : Q # 2000 m3/h

O Sources de la guinguette : Q # 6000m3/h

O Sources de Tinamou alimentant la marre aux hippopotames d'une capacité d'environ 1.000.000 m3

Ressources en Eau souterraine

Les formations géologiques de la province du Houet sont à dominance sédimentaire; on y rencontre les formations du socle cristallin. Dans la série sédimentaire des débits des forages peuvent atteindre 500m3/h. Trois sites d'extraction sont actuellement en service, situés à environ 18 km de la ville à Nasso, sous la forme d'une source donnant 1350 m3 par heure, et deux forages produisant chacun 250 m3/heure. Les capacités de production s'établissent ainsi à 44 400 m3/jour, tandis que la production réelle journalière oscille entre 20 000 et 25 000 m3/jour, soit environ 50% des capacités.

La station de potabilisation, située sur les lieux d'extraction, est dimensionnée pour 44 000 m3/jour.

Les Aménagements Hydro Agricoles

Au nombre des aménagements hydro agricoles de la province, nous avons une prise en rivière réalisée sur le Kou à Diarradougou dans la commune rurale de Bama. Cette prise assure l'irrigation du périmètre rizicole de la vallée du Kou pour une superficie de 1.050 ha. Le second aménagement est le barrage de régularisation du cours d'eau Yannon à Toussiana, avec une capacité de six (6) millions de m3 et qui contribue à l'irrigation du périmètre sucrier de la SN-SOSUCO et également le développement de la culture maraîchère.

Plusieurs sites de barrage ont été identifiés dans la Province :

· le site du Yengué (affluent du Kou) d'une capacité d'environ 35 millions de m3 ;

· le site du Suo (affluent du Kou) d'une capacité de 22 millions de m3 ;

· le barrage de Samandéni en cours de réalisation à la confluence du bafing et du Kodonou,

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dans le village Soungalodaga (Commune rurale de Bama).

Avec la mise en eau du barrage de Samandeni, le bassin du Mouhoun connaîtra une évolution spectaculaire. Aussi, le bassin sédimentaire sur lequel se trouve environ 40% de ce bassin hydrographique offre de meilleures possibilités de prélèvements en eau souterraine pour les Ce projet de barrage dont les travaux ont déjà démarré permettra également:

· Une production électrique estimée à 13,8 Gwh/an ;

· L'alimentation en eau potable de la ville de Bobo-Dioulasso ;

· Le développement de la pisciculture dont la production annuelle est estimée à 500 tonnes.

5.1.2. L'accès à l'eau potable en milieu urbain Le réseau d'eau potable :

Le service d'eau potable est assuré par l'office National de l'Eau et de l'Assainissement (ONEA) et concerne uniquement la commune de Bobo-Dioulasso. Le système de distribution est organisé en cinq (05) sous-systèmes indépendants les uns des autres, chacun étant alimenté par un château d'eau ou un réservoir. L'extension du réseau se fait sous une double impulsion. Les habitants peuvent demander leur raccordement, qui leur est accordé s'ils résident à moins de 50 mètres du réseau. Dans les autres cas, c'est l'ONEA qui décide des plans d'extension. On dénombre de nos jours environ 38 321 abonnés actifs dans la ville de Bobo-Dioulasso. Le linéaire de conduite est de 726Km avec une prévision d'extension annuelle de 30Km.

En 2011, l'ONEA a produit 12 594 834 m3 avec un volume de consommation de 11 578 210 m3. Le taux de couverture était de 72% en 2011 sur un résultat attendu de 80%.

Avec l'extension continuelle de la ville en tenant compte de nouveaux lotissements, un plan d'extension est à prévoir.

Les bornes-fontaines :

Il existe 603 bornes-fontaines dans la ville de Bobo-Dioulasso3, toutes sont alimentées par le réseau ONEA.

3 Source rapport annuel 2011 ONEA Bobo-Dioulasso

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Figure 4 : Station de pompage et de traitement de l'ONEA à Nasso

Source : photo D. Gaston SANOU

5.1.3. L'accès à l'eau potable en milieu rural

L'accès à l'eau potable en milieu rural est toujours problématique dans la province du Houet.

Les puits modernes et les forages sont les principales sources d'alimentation en eau potable en milieu rural.

Cela est plus visible si l'on considère la situation par village. Il ressorte de notre enquête qu'il y'a encore de nos jours des villages qui n'ont aucun point d'eau potable.

Figure 5 : Forage à Dandé

Source : photo D. Gaston SANOU

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+ Situation de l'accès à l'eau potable dans la commune rurale de Dandé.

Pour le cas de la Commune rurale de Dandé que nous avons étudié de façon spécifique, la situation du bilan d'eau par village de la se présente comme suite :

Graphique 1: Bilan eau potable Bakaribougou

2000

-1500

-1000

1500

1000

-500

500

0

jan fév mars

avril

mai juin juillet août sept oct nov déc

Ressources (puits + forages) Besoins en eau de la population Bilan d'eau potable +/- (m3)

Les ressources en eau potable sont importantes mais ne couvrent pas les besoins de la population

de Bakaribougou sur toute l'année : le bilan d'eau potable y est donc négatif d'octobre à juin.

Graphique 2: Litres par personne par jour Bakaribougou

25,0 20,0 15,0 10,0 5,0 0,0
	jan fév mars avril mai juin juillet août sept oct nov déc

Litres par personne par jour

Dans le village de Bakaribougou, les besoins en eau potable dépassent de loin les ressources disponibles. Le bilan d'eau potable est plus favorable de Juillet à Septembre où le litre d'eau par personne par jour se situe entre 17,4 et 19,7. Il commence à régresser à partir d'Octobre. Le village ne dispose que de 7 points d'eau moderne pour 2875 habitants soit un ratio de 411 personnes par point d'eau.

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-10000

10000

-5000

5000

0

Ressources (puits + forages) Besoins en eau de la population Bilan d'eau potable +/- (m3)

jan

fév

mars avril

Graphique 3: Bilan eau potable Dandé

mai

juin

juillet

août

sept

oct

nov

déc

Les ressources en eau potable sont insignifiantes face aux besoins en eau de la population de Dandé ; le bilan d'eau potable est fortement négatif sur toute l'année. Le bilan d'eau potable de Dandé est très négatif.

Graphique 4: Litres d'eau par personne par jour - Dandé

6,0 5,0 4,0 3,0 2,0 1,0 0,0
	jan fév mars avril mai juin juillet août sept oct nov déc

Litres par personne par jour

Nous constatons à travers ce graphique que les besoins en eau potable de la population de Dandé sont loin d'être satisfaits sur toute l'année. Le litre d'eau par personne et par jour ne dépasse pas 5 litres durant toute l'année. Seulement 9% de la population à accés aux forages et le taux d'accès à l'eau potable est de 23%.

Graphique 5: Bilan eau potable Kongodjan

3000

2000

1000

0

juin juillet août sept

-2000

-3000

Ressources (puits + forages) Besoins en eau de la population Bilan d'eau potable +/- (m3)

fév

mars avril

mai

jan

-1000

oct

nov

déc

Le village de Kongodjan ne dispose pas d'assez de ressources en eau potable pour couvrir les

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besoins de la population. En conséquence, le bilan d'eau potable y permanemment négatif.

Le bilan est presque insignifiant avec moins de 3 litres par personne et par jour durant toute l'année. Les besoins en eau sont situés entre 1800 et 2020 m3 tandis que les sources sont entre 144 et 293

Graphique 6: Litres d'eau par personne par jour - Kongodjan

3,5 3,0 2,5 2,0 1,5 1,0 0,5 0,0

Litres par personne par jour

jan fév mars avril mai juin juillet août sept oct nov déc

Ce graphique exprime un sérieux problème d'accès à l'eau potable dans le village de Kongodjan quel que soit la période de l'année. Le bilan est presque insignifiant avec moins de 3 litres par personne et par jour durant toute l'année.

avril

mars

-500

jan fév

mai juin juillet août sept oct nov déc

Graphique 7: Bilan eau potable Koreba

1500

1000

500

0

-1000

-1500

Ressources (puits + forages) Besoins en eau de la population Bilan d'eau potable +/- (m3)

Le village de Koréba dispose de ressources en eau potable capables de couvrir les besoins de la population à certaines périodes de l'année. Le bilan d'eau potable est très positif à Koréba de juillet à septembre avec une capacité de 24 litres par personnes et par jour. Par contre le période de pénurie commence à partir de Février. Le taux de couverture théorique est de 117%.

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Graphique 8: Litres d'eau par personne par jour - Koréba

30,0 25,0 20,0 15,0 10,0 5,0 0,0
	jan fév mars avril mai juin juillet août sept oct nov déc

Litres par personne par jour

Le bilan d'eau potable est très positif à Koréba de juillet à septembre avec une capacité de 24 litres par personnes et par jour. Par contre le période de pénurie commence à partir de Février.

mai

juin

jan fév mars avril

juillet août sept oct nov déc

Graphique 9: Bilan eau potable Lanfiéra Coura

-1000

-2000

Ressources (puits + forages) Besoins en eau de la population Bilan d'eau potable +/- (m3)

3000

2000

1000

0

Les ressources en eau potable de Lanfièra Coura sont à même de couvrir les besoins de la population de ce village mais le problème d'accès à l'eau potable reste un problème à résoudre sur toute l'année.

Graphique 10: Litres d'eau par personne par jour- Lanfièra Coura

20,0 15,0 10,0 5,0 0,0
	jan fév mars avril mai juin juillet août sept oct nov déc

Litres par personne par jour

Les besoins en eau sont moins satisfaits pendant trois mois, avril, mai et juin. Mais à partir de Juillet, les ressources en eau s'augmentent et la satisfaction s'approche de la norme. Le village ne dispose pas de forage fonctionnel mais seulement de 7 puits modernes dont un seul est permanent

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Situation de l'accès à l'eau potable dans la commune de Bobo-Dioulasso (Dindéresso-Kokorowé-Koumi- Nasso).

Le bilan d'eau des quatre villages rattachés à la commune urbaine de Bobo-Dioulasso se présente comme suit.

Graphique 11: Bilan eau potable Dinderesso

600

400

200 0

mai juin juillet août

-200

jan

fév

mars avril

déc

sept

oct

nov

-400

-600

Ressources (puits + forages) Besoins en eau de la population Bilan d'eau potable +/- (m3)

Dans le village de Dinderesso, il existe peu de ressources en eau potable. Le bilan d'eau est nettement négatif pendant six (6) mois.

Graphique 12: Litres d'eau par personne par jour-Dinderesso

12,0 10,0 8,0 6,0 4,0 2,0 0,0
	jan fév mars avril mai juin juillet août sept oct nov déc

Litres par personne par jour

Les populations de Dindéresso n'accèdent faiblement à l'eau potable que du mois de mai à octobre. Il n' y'a en effet qu'un seul puits modernes permanent pour 598 habitants. Le seul point d'eau ne peut pas satisfaire les besoins de la population.

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800 600 400 200 0	Graphique 13: Bilan eau potable Kokorowé
-200	jan fév mars avril mai juin juillet août sept oct nov déc
-400
	Ressources (puits + forages) Besoins en eau de la population Bilan d'eau potable +/- (m3)

Kokorowé dispose d'un important potentiel en eau potable ce qui favorise un accès relativement satisfaisant de la population à cette denrée sur toute l'année. Il a un très bon bilan d'eau potable avec six mois de couverture total des besoins en eau.

Graphique 14: Litres d'eau par personne par jour - Kokorowé

30,0 25,0 20,0 15,0 10,0 5,0 0,0
	jan fév mars avril mai juin juillet août sept oct nov déc

Litres par personne par jour

Le village de kokorowé dispose d'un puits moderne permanent et de 3 forages fonctionnels pour une population estimée à 840 habitats. Pendant cinq mois, le litre d'eau par personne et par jour est au dessus de 10 litre/jour.

fév

déc

jan

mai

oct

nov

-500

mars avril

juin juillet août sept

Graphique 15: Bilan eau potable Koumi

2000

1500

1000

500

0

-1000

Ressources (puits + forages) Besoins en eau de la population Bilan d'eau potable +/- (m3)

Il existe à Koumi des ressources en eau potable mais les besoins en eau de la population les dominent. Le bilan d'eau de Koumi est stabilisé sur toute l'année.

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Graphique 16: Litres d'eau par personne par jour - Koumi

10,0 9,9 9,9 9,8 9,8
	jan fév mars avril mai juin juillet août sept oct nov déc

Litres par personne par jour

Le litre d'eau par personne et par jour est stabilisé à 9,8 litres à Koumir. Cela s'explique par le fait que le village ne dispose uniquement que de 06 forages fonctionnels pour une population de 2261 habitants soit un ratio de 377 personnes par forage.

fév

mars avril

jan

Graphique 17: Bilan eau potable - Nasso

2000

1500

1000

500

mai juin juillet août sept oct nov

Ressources (puits + forages) Besoins en eau de la population Bilan d'eau potable +/- (m3)

0

-500

-1000

déc

Les besoins en eau potable ne sont couverts à Nasso que pendant quatre mois, de juin à septembre. A partir du mois d'octobre on constate une régression constante.

Graphique 18: Litres d'eau par personne par jour - Nasso

30,0 25,0 20,0 15,0 10,0 5,0 0,0
	jan fév mars avril mai juin juillet août sept oct nov déc

Litres par personne par jour

Ce village dispose de 2 puits modernes permanents et 9 forages dont 6 sont fonctionnels ce qui explique une faible couverture des besoins en eau potable par personne et par jour.

Les données ci-dessus illustrées montrent aisément que les besoins en eau potable ne sont totalement couverts dans aucun village échantillonné.

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5.1.4. Les outils et stratégies de financement du secteur de l'AEPA dans la province du Houet

Les PCD-AEPA : Le financement de l'AEPA est fortement tributaire des contraintes liées au transfert de ressources aux commune. De nos jours, des communes ne disposent pas encore d'un PCD-AEPA qui constitue l'outil de plaidoyer et de financement. En fin 2012 seules 08 communes possèdent leurs PCD-EAPA et 05 sont toujours en cours d'élaboration (Bobo, Fo, Faramana, Peni, Bama).

5.1.5. Partenaires en présence et leurs domaines d'intervention :

Les ONGs qui interviennent spécifiquement dans le domaine de l'AEPA sont presque inexistantes dans la province. Celles qui interviennent de façon ponctuelle sont aussi peu nombreuses. On citer entre autres : l'OCADES Caritas, l'ACCEDES.

Il y'a peu d'entreprises spécialisées dans le domaine hydraulique installées dans la zone.

Il n'existe aucune unité de forage dans la province du Houet et même dans la Région des Hauts-Bassins. Même les régions voisines (Cascades, Boucle du Mouhon, Sud-Ouest) n'en possèdent pas non plus. Les entreprises locales doivent faire recours aux unités installées à Ouagadougou voire Koupela ou Fada pour la réalisation des forages.

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VI. ANALYSES ET DISCUSSIONS

La disponibilité des ressources en eau et le faible taux d'accès

La particularité de la topographie et du climat fait de la province du Houet un véritable château d'eau. Elle est entièrement située dans la partie amont du bassin versant du fleuve Mouhoun. Trois (03) grands cours d'eau majeurs y prennent naissance à partir du plateau gréseux : le Mouhoun, le Kou et la Comoé. A ces trois cours d'eau majeurs, s'ajoutent le marigot Houet qui traverse la ville de Bobo-Dioulasso du Sud au Nord.

Dans notre étude effectuée dans la première zone de collecte qui est la commune rurale de Dandé, le bilan d'eau et le taux de couverture est en dessous de la norme de 20 litres d'eau par personne et par jour et du ratio de 300 personnes pour un forage. Cette situation contraint les populations à s'approvisionner à des sources d'eau non potables. La fréquentation des différentes sources d'eau se présente comme suite dans la commune de Dandé :

Tableau 1: fréquentation de sources d'eau non potable (Dandé)

Résultats Très important		Important	Moins important Fréquentation Potable?
Boisson
Forage	7%	27%	50%	23%	Oui
Puits M	3%	10%	17%	9%	Oui
Puits T	70%	10%	3%	43%	Non
Barrage	0%	0%	0%	0%	Non
Fleuve	0%	0%	0%	0%	Non
Mare	0%	57%	30%	26%	Non
Potable
	10%	37%	67%	31%
Non potable	70%	67%	33%	69%

Nous avons 69% de la population qui s'approvisionne à partir des sources d'eau non potable contre seulement 31% pour les sources d'eau potable. Les statistiques officielles accordent à la commune de Dandé un taux d'accès de 36,40% en 2011⁴. Même à ce taux il y'a encore 63,6% qui n'ont pas accès à l'eau potable. Le graphique qui suit indique que la fréquentation des puits traditionnels est prédominante suivie par l'approvisionnement à la mare. Cela montre une insuffisance des infrastructures d'approvisionnement en eau potable.

⁴ DGRE évolution du taux d'accès. Cf. Annexe 2

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Graphique 19 : Source d'approvisionnement à Dandé

fréquentation

40%

20%

70%

60%

50%

30%

80%

10%

0%

Forage Puits M Puits T Barrage Fleuve Mare

Sources

Très important

Important

Moins important

Figure 6: Un utilisateur s'approvisionnant dans une mare- Dandé

Source : Photo D. Gaston

Dans notre analyse sur le second site, nous avons fait le constat que la majorité des ressources en eau de la province du Houet provient de la zone partagée par les villages de Dinderesso, Kokorowé, Koumi et Nasso. Cependant, il est apparu évident que l'abondance des ressources en eau dans cette zone n'est pas synonyme d'accès à l'eau potable. Une chose est d'avoir de l'eau mais une autre est d'avoir accès à une eau de bonne qualité. C'est ce paradoxe que connaissent les villages suscités. Ils abritent les plus importantes sources d'eau à partir desquelles la ville de Bobo-Dioulasso et de la commune de Bama sont approvisionnées en eau potable. Pourtant ils sont très en dessous des normes conventionnelles en matière d'accès à l'eau potable.

Le mode d'alimentation en eau des habitants des quatre villages échantillons se présente ainsi qu'il suit :

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Tableau 2: Fréquentation des points d'eau (Dinderesso-Kokorowé-Koumi-Nasso)

Résultats Très important		Important	Moins important Fréquentation Potable?
Boisson
Forage	33%	27%	30%	30%	Oui
Puits M	3%	0%	23%	5%	Oui
Puits T	23%	33%	27%	27%	Non
Barrage	0%	0%	0%	0%	Non
Fleuve	37%	43%	17%	35%	Non
Mare	0%	3%	7%	2%	Non
Potable
	37%	27%	53%	36%
Non potable	60%	80%	50%	64%

Graphique 20 : mode d'alimentation en eau (Bobo-Dsso)

	50% 40% 30% 20% 10% 0%
Fréquentation				Très important Important Moins important

Forage Puits M Puits T Barrage Fleuve Mare

Sources d'eau

A travers ces graphiques il est très aisé de comprendre que les populations se contentent plus des eaux des fleuves qui sont disponibles et accessibles à tout moment. Les sources d'eau non potables s'imposent donc de fait aux usagers. En exemple le village de Dinderesso qui abrite la Guinguette qui a une renommée qui dépasse nos frontières à cause de sa baignade ne dispose que d'un puits moderne permanent comme seule source d'eau potable pour 598 habitants⁵.

Figure 7 : des usagers s'approvisionnant au fleuve à Nasso

Source : Photo D. Gaston

⁵ DRARH, Situation des PEM de la région des Hauts-Bassins

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Au niveau de la province, la Direction Générale de l'Assainissement des Eaux usées et Excréta (DGAEUE) a identifié 1638 points d'eaux modernes en 2011. Sur ce nombre le taux de fonctionnalité des PEM équipés de pompe en milieu rural était de 78,77. Selon la même source, on dénombrait également 124 bornes-fontaines et 33 systèmes d'alimentation en eau potable simplifiés.

La couverture en milieu rural est calculée sur la base d'un point d'eau pour 300 personnes disposant de 20 litres par jour. Sur cette base, le taux de couverture pourrait être estimé en 2011 à 109 %. Car le nombre moyens de personnes pour un PEM était de 327⁶. Cependant, il est évident que cette méthode de calcule est loin d'être capable de rendre compte de l'accessibilité réelle à l'eau potable. Elle se trouve être en contradiction avec le véritable niveau d'accès à l'eau potable. Pour une population de 536 028 personnes, seules 230 658 sont desservies soit un taux d'accès de 41,31%⁷.

Une autre réalité à prendre en compte est que le taux indiqué par les statistiques ne prend pas en compte les disparités entre les villages et les communes de la province. Une autre réalité à prendre en compte est que sur 1481 PEM, 124 sont des propriétés privés ce qui signifie qu'ils ont un accès limité et ne peuvent pas desservir 300 personnes. Il y'a donc un réel décalage entre le taux de couverture théorique et le taux d'accès réel.

Les résultats attendus du PNA-EPA en milieu rural est la fourniture d'un accès adéquat à l'eau potable à 4 millions de personnes, qui fera progresser le taux d'accès à l'eau potable de 60 % en 2005 à 80 % en 2015 au niveau national.

Pour l'atteinte des OMD, il est nécessaire de faire encore beaucoup d'efforts pour augmenter la capacité de desserte en eau potable dans la province du Houet. Sur la base des projections à partir de 2006, les indicateurs prévus pour les OMD en 2015 nous donnent la situation suivante :

⁶ Voire Annexe 5 : Inventaire des national des ouvrages hydrauliques (INO) 2011 DGRE

⁷ Voire Annexe 2 source DGRE

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Tableau 3: Prévision taux d'accès OMD

	POPULATION RURALE				TAUX D'ACCES
Commune	En 2006	En 2015	A desservir par PP ou FP en 2015	A desservir par BF en 2015	En 2006	En 2015	Progression Requis par An
BAMA	74 915	93 805	33 977	59 828	18,05	75,76	6,41
BOBO- DIOULASSO	69 447	86 959	54 454	32 505	54,80	75,76	2,33
DANDE	20 998	26 293	4 703	21 590	25,35	75,76	5,60
FARAMANA	16 971	21 250	7 042	14 208	18,86	75,76	6,32
FO	15 620	19 559	11 581	7 978	28,21	75,76	5,28
KARANKASSO- SAMBLA	22 656	28 369	16 814	11 555	29,40	75,76	5,15
KARANKASSO- VIGUE	78 402	98 172	26 880	71 292	43,78	75,76	3,55
KOUNDOUGOU	19 192	24 031	14 341	9 690	32,44	75,76	4,81
LENA	14 927	18 691	13 378	5 313	71,35	75,76	0,49
PADEMA	44 142	55 273	5 632	49 641	18,44	75,76	6,37
PENI	31 550	39 506	25 266	14 240	36,49	75,76	4,36
SATIRI	42 992	53 833	30 633	23 200	32,95	75,76	4,76
TOUSSIANA	19 004	23 796	11 914	11 882	21,04	75,76	6,08
PROVINCE	471 054	589 537	256 615	332 922	33,17	75,76	4,73

De 33,17% en 2006 le taux d'accès est 41, 31% en 2011 soit une progression de 8,14 % en cinq (05) ans. Avec ces chiffres, nous avons un taux de progression annuel de 1,62%. Pour atteindre un taux de progression annuel de 4,73% selon les projections pour les OMD dans le même contexte, nous estimons que cet indicateur ne sera réaliste et réalisable que par un changement important dans la stratégie de promotion du secteur.

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Propositions de stratégies d'amélioration du taux d'accès a l'eau potable

A l'instar de toutes les régions de Burkina Faso, le financement du secteur de l'AEPA de la Province du Houet repose pour l'essentiel sur l'aide publique au développement. Dans ce cadre le Programme National d'Approvisionnement en Eau Potable et d'Assainissement (PN-AEPA) constitue l'instrument privilégié dans le financement du secteur de l'AEPA. Le PN-AEPA concrétise l'approche programme retenue par le Gouvernement du Burkina pour l'atteinte des OMD dans le domaine de l'AEPA. Il s'appuie sur le Plan d'Action pour la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (PAGIRE) qui consacre notamment la mise en cohérence des usages avec la ressource sur les plans quantitatif et qualitatif dans une optique de durabilité.

A cela il faut ajouter les autres apports constitués essentiellement de Fonds d'investissement local dans le cadre du PNGT2 et des ONG de développement. En plus de ces dispositifs, la province du Houet a bénéficié de l'appui de certains projets et programmes : il s'agit entre autres du programme de Valorisation des Ressources en Eau de l'Ouest (VREO), du Programme eau et assainissement de l'ACCEDES dans la province du Houet clôturé en 2007 et le Projet de renforcement du Système d'Alimentation en Eau Potable, d'Hygiène et d'Assainissement des 35 villages rattachés à la commune de Bobo-Dioulasso lancé en Avril 2010 et qui est à sa dernière année d'exécution en 2012.

Au niveau de la ville de Bobo-Dioulasso, l'adduction d'eau potable est autofinancée par l'ONAEA. Le financement des bornes-fontaines est généralement assuré aussi par l'ONEA, mais les coopérations étrangères, les jumelages ou les gérants eux-mêmes apportent parfois leur contribution.

De notre avis, même si les interventions de ces projets et programmes ont permis d'améliorer sensiblement les conditions des populations en matière d'accès à l'eau potable, il n'en demeure pas moins que la zone reste toujours déficitaire au vu des données collectées et analysées. Il est donc nécessaire de penser et d'adopter des stratégies novatrices afin de faire face de façon efficace aux besoins du secteur.

En faisant une analyse de la problématique du financement de l'AEPA, il ressort que le manque de fonds d'investissement constitue un facteur très limitant. En effet, l'eau et l'assainissement se sont fait distancer par les autres intérêts sectoriels en compétition pour les différents fonds

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publics. Il apparait que l'insuffisance des financements par rapport aux besoins constitue l'un des principaux obstacles à l'amélioration du taux d'accès à l'eau potable dans la Province du Houet. Du reste tout comme les autres secteurs sociaux tels que l'éducation et la santé, le secteur de l'EAPA est laissé à la charge de l'Etat et des partenaires au développement. Mais ces secteurs à la différence de celui de l'EAPA bénéficient de plus en plus d'investissement de la part du secteur privé par ce qu'ils présentent au delà de leurs aspects sociaux, une rentabilité économique. Ce qui n'est pas le cas pour l'eau potable dont la vente en milieu rurale n'est pas assez évidente. Il est impérieux aujourd'hui pour la Province de relever le défi en explorant des sources de financement alternatives et durables.

Au-delà de l'amélioration du système de financement, il et urgent de renforcer l'appui communautaire et la gouvernance locale tout en veillant à la mise en oeuvre de la Reforme du système de gestion des infrastructures hydrauliques d'alimentation en eau potable en milieu rural et semi-urbain.

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VII. CONCLUSION

La présente étude cherchait à mieux comprendre la situation de l'approvisionnement en eau potable dans la province du Houet. Nous avons utilisé des données collectées sur le terrain ainsi que des données fournies par les statistiques de la région en matière d'accès à l'eau potable. Ces données ont été d'abord traitées par le Logiciel Koom-Donn en utilisant les modules appropriés avant de procéder à l'analyse et à l'interprétation.

Les résultats issus de cette étude nous permettent d'affirmer que plus de la moitié de la population de la province utilise des sources d'eau non potables et que le faible taux d'accès à l'eau potable 41,38% s'explique par l'insuffisance de points d'eau modernes. Au nombre des stratégies d'amélioration du taux d'accès dans la province du Houet, il serait souhaitable de renforcer le système de financement et de veiller à la mise en oeuvre effective de la Réforme.

Après avoir analysé la situation, nous sommes arrivés à la proposition de trouver une solution intermédiaire voire alternative au problème d'eau potable. Vu que la région dispose en permanence d'une quantité d'eau assez importante, à défaut de pouvoir produire de l'eau potable pour tous on pourrait tout simplement rendre potable les eaux disponibles. Pour la mise en oeuvre de cette perspective, il est important de proposer une technologie simple, réaliste et réalisable et surtout adaptée aux besoins et aux capacités financières des populations rurales.

La prospection d'une nouvelle technique de potabilisation de l'eau pourra se faire à partir des connaissances et pratiques déjà existantes et qu'il faudra simplement améliorer et rendre très accessibles aux utilisateurs.

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VIII. RECOMMANDATIONS-PERSPECTIVES

Dans le secteur de l'AEPA il est souhaitable de diversifier les sources de financement. Comme le disait Monsieur Oumar Guèye, ministre sénégalais de l'hydraulique et de l'assainissement à l'ouverture du Forum de Haut niveau sur l'eau et l'assainissement à Dakar : "Il est devenu impératif de mettre en place des mécanismes innovants de financement et d'investissement en faveur de l'accès à l'eau et à l'assainissement pour tous en Afrique". Face aux difficultés pour mobiliser des fons pour le financement du secteur de l'AEPA, il est en effet plus concret de trouver des solutions palliatives. Nous estimons que l'Etat doit accroitre les fonds alloués au secteur de l'eau et susciter ou encourager les investissements de la part du secteur privé.

Comme perspective, le traitement de l'eau à domicile à moindre frais et avec les moyens de bord peut être une alternative pour accroitre le taux d'accès à l'eau potable. Dans ce sens, la solution innovante et plus viable pour l'instant est « Aquatabs » qui est un produit de traitement d'eau à domicile à base de clore ; il est facile d'utilisation, permet de désinfecter l'eau et de la rendre potable. Avec un (01) comprimé pour 20 litres d'eau et dans l'espace de 30mn, l'eau peut être potable et utilisée sans aucun risque. Le produit est disponible au prix subventionné de 100 FCFA la plaquette de 10 comprimés au niveau du secteur commercial privé, également au sein des associations de femmes pour une distribution communautaire. Pour nous, l'utilisation de ce produit devra permettre de réduire non seulement la mortalité infantile et prévenir les maladies hydriques, mais aussi il pourra contribuer à augmenter le taux d'accès à l'eau potable.

Pour l'instant, le projet de mise à la disposition des populations du produit de traitement de l'eau de consommation à domicile « Aquatabs » est mis en ouvre dans seulement treize (13) provinces situées dans les régions du Centre, de la Boucle du Mouhoun et du Sud-ouest avec l'appui financier de l'USAID WA-WASH (West africa water supply, sanitation and hygiene program).

Il a été lancé officiellement le 8 avril 2013 à Tanguin Dassouri.

Ainsi, face au coût très élevé pour réaliser un point d'eau moderne, la subventionner et la de distribution des comprimés « Aquatabs » pour la potabilisation de l'eau à domicile à travers un vaste programme sectoriel peut être salutaire aussi pour la province du Houet.

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IX. BIBLIOGRAPHIE

Baron C., Maillefert M., 2010, "La gestion de l'eau potable en Afrique francophone : éléments pour une lecture institutionnaliste de l'action collective", Communication au Symposium international "Environnement, Régions et ressources stratégiques", "Modèles de gouvernance et Pluralité des droits", Lille, 5-7 juillet 2010.

Direction Régionale de l'Agriculture et de l'Hydraulique, Bilan annuel 2011 du PN - AEPA/Région des Hauts-Bassins/ version finale, Janvier 2012

Direction générale de l'assainissement des eaux usées et excréta (DGAEUE), Enquête nationale sur l'accès des ménages aux ouvrages d'assainissement familial (ENA-2010)/

Hugues Dupriez, Philippe De Leener (1990) «Les chemins de l'eau, ruissellement, irrigation, drainage : manuel tropical » Collection Terres et Vie, CTA, L'harmattan, Enda, 380 pages

Plan Communal De Développement de Dandé 2008_2012, Appui technique de CERAT Appui financier du PNGT2 (Aout 2008)

Projet De Plan De Développement Communal (PCD) de Bobo-Dioulasso (2007)

Herischen D., Ruwaida M. S. et Blackburn R., 2002 - Répondre au défi urbain. Population Reports. Série M, Numéro 16. Info Project. Maryland, USA. 23 pages

Satterthwaite D., 1996.-Les villes sales. Vivre autrement n°4, 4 juin 1996, dossier : Environnement

SHADYC-GRIL / Action de recherche N°4 / sept 2002 : Annexes au rapport final

Sylvie Brunel : «L'Afrique, un continent en réserve de développement» Edition Béréal, 235

pages

Tchamani P., 1995.- La problématique de l'approvisionnement de Bafoussam en eau potable.

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Mémoire DIPES II. ENS, Yaoundé, 132p + Annexe.

UN-Water / WWAP., 2006 - L'eau : une responsabilité partagée. Résumé du 2^ème rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau. 52P.

ZERBO Léila Nakié, 2011- Problématique de la gestion des excrétas et eaux usée en milieu rural: cas de la province du Kourittenga. Mémoire de MASTER INTERNATIONAL Spécialité :

ENVIRONNEMENT EAU ET SANTE, Université de Lomé 68p.

Sites internet

1. http://www.pseau.org/outils/ouvrages/sie_livre_bleu_burkina_rapport_pays.pdf (Consulté le13/03/2012)

2. washjournalists.wordpress.com/.../en-prelude-au-forum-de-haut-nive... (Consulté le 7/01/2012)

3. www.wsafrica.org/.../forum-de-haut-niveau,-dakar-2012-burkina-Faso (Consulté le 7/01/2012)

4. UNESCO, 2003.- Faits et Chiffres : Approvisionnement en eau et assainissement. http :// www.unesco.org/année internationale de l'eau douce.html.(Consulté le 5 juin 2012)

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X. ANNEXES

Annexe 1 : retenues d'eau de la province du Houet

Annexe 2: taux d'accès à l'eau potable de la province du Houet

Annexe 3 : Fiche de collecte de données KoomDonn

Annexe 4 : fiche de collecte mode d'alimentation en eau

Annexe 5 : Nombre moyen de personnes pour un PEM par commune en milieu rural

Annexe 6 : données AEPA/projection 2015 pour les OMD

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Annexe 1 : retenues d'eau de la province du Houet

Commune	Village	Nom de la retenue	Longitude	Latitude	Type d'ouvrage	Etat général de la retenue
Satiri	Satiri	Satiri	04°02'27,8»	11°26'16,3»	Barrage	Bon
	Dorossiamasso	Dorossia	03°58'02,5»	11°21'39,3»	Barrage	Bon
	Tiarako	Tiarako 2	04°08'27»	11°28'51,2»	Barrage	Très mauvais (ruine de barrage)
		Tiakora 1	04°08'05»	11°28'58»	Barrage	Très mauvais (ruine de barrage)
	Soukourani	Soukourani 1	04°06'55,2»	11°30'59,1»	Barrage	Très mauvais (ruine de barrage)
	Soukourani	Soukourani 2	04°06'53,4»	11°30'16,1»	Barrage	Très mauvais (ruine de barrage)
	Balla	Balla 1	04°06'13,7»	11°29'7,9»	Barrage	Très mauvais (ruine de barrage)
		Balla 2	04°06'21,4»	11°29'35»	Barrage	Moyen
		Mares aux Hippos	04°09'18,3»	11°30'52»	Mare	Très Bon
	Kadomba	Kadomba	03°59'28,5»	11°33'32,9»	Barrage	Très Bon
Toussiana	Toussiana	Toussiana 1	04°37'31,6»	10°52'22''	Barrage	Très Bon
		Toussiana 2	04°38'28,2»	10°51'17,6»	Barrage	Mauvais
		Wenpeya	04°34'16,8»	10°52'23,4''	Barrage	Très mauvais (ruine de barrage)
Bobo	Baré	Baré	04°06'25,1»	11°04'35,1»	Bouli	Bon
	Mokouma	Mokouma	04°14'44,5»	11°31'31,4	Mare	Bon
	Tondogosso	Tongosso	04°08'6,8»	11°08'40,4»	Barrage	Très mauvais (ruine de barrage)
	Kotédougou	Kotédougou	04°07'55,6»	11°11'48,9	Barrage	Mauvais
	kouentou	Kouentou	04°06'6,9	11°19'33,7»	Barrage	Moyen
Bama	Toukoro	Toukoro	04°15'32,8»	11°26'52,1»	Barrage	Très mauvais
	Niéguema	Yeré	04°22'15,9»	11°30'58,6»	Mare	Moyen
		Nienguen	04°21'17,2»	11°31'18,6»	Mare	Moyen
		Djidoun	04°19'11,9»	11°30'53,4»	Mare	Très bon
	Segueré	Fieré	04°22'07,1»	11°31'53,9»	Mare	Moyen
	Samendéni	Sie	04°27'29,8»	11°27'52,7»	Mare	Moyen
	Vallée du Kou	Vallée du Kou	04°23'11,5»	11°23'35,3»	Mare	Moyen
	Kolma	Kolma	04°21'20,1»	11° 32'10,9»	Mare	Très bon
Koundougou	Kogma	Kogma	04°32'20,2»	11°41'00,8»	Bouli	Mauvais ((ruine de bouli)
Padema	Laherasso	Diora	04°02'52,4»	11°50'38»	Mare	Moyen
	Laherasso	Win	04°02'43,5»	11°51'16,4»	Mare	Moyen
	Laherasso	Ya	04°04'03»	11°49'38,8»	Mare	Moyen
Karangasso Sambla	Dalanko	Dalanko	04°28'00»	11°16'20,2»	Mare	Très Bon
Karangasso Vigué	Kiébalogo	Kiébalogo	04°00'29,8»	10°58'55,8»	Barrage	Moyen

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Annexe 2: taux d'accès à l'eau potable

	Evolution du taux d'accès à l'eau potable en milieu rural
COMMUNE	2006	2007	2008	2009	2010	2011
BAMA	18,05	18,03	20,82	20,83	21,38	31,18
BOBO-DIOULASSO	54,80	54,12	56,54	58,21	12,49	67,60
DANDE	25,35	26,32	21,56	22,46	40,29	36,40
FARAMANA	18,86	26,07	20,57	21,94	77,79	27,78
FO	28,21	27,63	21,55	21,13	58,06	23,38
KARANGASSO - SAMBLA	29,40	28,92	20,08	27,59	40,00	38,13
KARANGASSO - VIGUE	43,78	44,22	46,06	46,02	22,92	50,23
KOUNDOUGOU	32,44	35,96	36,99	36,49	58,64	46,96
LENA	71,35	74,41	65,10	67,01	22,75	62,43
PADEMA	18,44	19,37	18,31	17,19	21,98	19,90
PENI	36,49	36,05	37,72	40,79	53,08	45,60
SATIRI	32,95	37,10	38,18	39,67	57,8	42,05
TOUSSIANA	21,04	28,38	37,27	40,45	54,91	45,40
PROVINCE	33,17	35,12	33,90	35,37	41,70	41,31

Source : DGRE

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Annexe 3 : Fiche de collecte de données KoomDonn

KoomDonn 2.0 - Module 1

Date

Nombre d'habitants

Enquêteur

Village (et quartier)

GPS X GPS Y

Fin tarissement

(mois)

Remplissage (début/mi mois)

PUITS Puits 1 Puits 2 Puits 3 Puits 4

Quartier

Observations

m	m
m	m
m	m
m3/h	m3/h

m

m

m

m3/h

Année de réalisation

Réalisé par

Traditionnel / moderne

Diamétre

Profondeur

Niveau statique

Débit

m

m

m

m3/h

Puits 5 Puits 6 Puits 7 Puits 8

Quartier

GPS X
GPS Y

Année de réalisation

Réalisé par

Traditionnel / moderne

Diamétre

Profondeur

m	m
m	m

m

m

m

m

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m

m3/h

Niveau statique

	m	m		m
Débit	m3/h	m3/h		m3/h
Fin tarissement (mois)

Forag e 2

FORAGES

Forag e 1

Quartier

GPS X GPS Y

Forage 3 Forag

e 4

m3/h

m3/h

m3/h

Année de
réalisation

Réalisé par

Fonctionnel? Oui/Non

Nature de la panne

Débit

Observations

Remplissage (début/mi mois)

Observations

KoomDonn 2.0 - Module 1

Nombre d'habitants

m3/h

Enquêteur

Village (et quartier)

Date

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Forag Forag Forage 7 Forag

e 5 e 6 e 8

m3/h

Quartier

GPS X GPS Y

Année de réalisation

Réalisé par

Fonctionnel? Oui/Non

Nature de la panne

Débit

Observations

m3/h

m3/h	m3/h

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Annexe 4 : fiche de collecte mode d'alimentation en eau

Mode

d'alimentatio n en eau

KoomDonn 2.0 - Module 3

Fiche de collecte de données

Village

Quartier

Enquêteur

Date

Enquêt

é 6

Forage Puits M Puits T Barrage Bouli Mare

Notation: très important = 3 ou +++, important = 2 ou ++, moins important = 1 ou +

Enquêt é 1 Boisson Domestiques Abreuvemen t Usage agricole	Forage Puits M Puits T Barrage Bouli Mare
Enquêt é 2 Boisson Domestiques Abreuvemen t Usage agricole	Forage Puits M Puits T Barrage Bouli Mare
Enquêt é 3 Boisson Domestiques Abreuvemen t Usage agricole	Forage Puits M Puits T Barrage Bouli Mare
Enquêt é 4 Boisson Domestiques Abreuvemen t Usage agricole	Forage Puits M Puits T Barrage Bouli Mare
Enquêt é 5 Boisson Domestiques Abreuvemen t Usage agricole	Forage Puits M Puits T Barrage Bouli Mare

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Boisson Domestiques Abreuvemen t Usage agricole
Enquêt é 7 Boisson Domestiques Abreuvemen t Usage agricole	Forage Puits M Puits T Barrage Bouli Mare
Enquêt é 8 Boisson Domestiques Abreuvemen t Usage agricole	Forage Puits M Puits T Barrage Bouli Mare

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Annexe 5 : Nombre moyen de personnes pour un PEM par
commune en milieu rural

COMMUN E	2006	2007	2008	2009	2010	2011
Bama	832	815	680	689	699	533
Bobo- Dioulasso	244	246	237	239	247	193
Dande	750	671	756	747	707	469
Faramana	771	642	682	671	698	623
Fo	446	456	480	490	510	395
Karankass o-Sambla	596	609	563	537	547	397
Karankass o-Vigue	415	405	394	399	403	307
Koundoug ou	564	516	514	525	533	475
Lena	220	218	229	215	218	119
Padema	939	806	744	736	754	670
Peni	478	489	464	406	361	297
Satiri	566	556	505	483	482	376
Toussiana	576	498	382	390	406	313
Province Houet	466	454	431	426	430	327

Source: DGRE, Inventaire national des ouvrages hydrauliques (INO) 2011

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Annexe 6 : DONNEES AEPA/PROJECTION 2015 POUR LES OMD

COMMUNE	POP 10	POP 15	Men 10	Men 15	Fonct	Non fonct	AEPS	Total	RATIO 100%	OMD 50% BESOINS	forage Fonct existant	besoins actuel	Nouveaux forages	(50% des pannes)	For à Réaliser	Latrine Fam	Latrine Pub
DANDE	24 443	29 031	3 761	4 466
001 BAKARIBOUGOU	2 875	3 414	4 422	525	1	1		2	11	6	1	5	1	1	1	16
002 DANDE	13 193	15 669	2 030	2 411	2	2		7	52	26	2	24	5	1	6	72
003 KOGODJAN	3 258	3 869	501	595	1	0		1	13	6	1	5	1	-	1	18
004 KOREBA	1 790	2 126	275	327	2	1		2	7	4	2	2	0	1	1	10
005 LANFIERA-KOURA	3 328	3 952	512	608	2	1		2	13	7	2	5	1	1	1	18
TOTAL	24 443	29 031	3 761	4 466	8	5	#	14	97	48	8	40	8	3	11	134	2
FARAMANA	19 094	22 677	2 937	3 489
001 BAMBE	2 064	2 452	318	377	-	0		0	8	4	0	4	1	-	1	11
002 BENA	608	722	94	111	-	0		0	2	1	0	1	0	-	0	3
003 FARAMANA	8 507	10 103	1 309	1 554	5	4		9	34	17	5	12	2	2	4	47
004 KOAKOURIMA	1 267	1 505	195	231	-	1		1	5	3	0	3	1	1	1	7
005 KOBY	1 149	1 364	177	210	-	1		1	5	2	0	2	0	1	1	6
006KOUNI	314	373	48	57	-	0		0	1	1	0	1	0	-	0	2
007 SIANKORO	4 506	5 352	693	823	2	1		3	18	9	2	7	1	1	2	25
008 TY	678	805	104	124	-	1		1	3	1	0	1	0	1	1	4
TOTAL	19 094	22 677	2 937	3 489	7	8	0	15	76	38	7	31	6	4	10	105	2
FO	23 525	27 941	3 619	4 299
001 BOUBOURA	1 130	1 342	174	207	-	1		1	4	2	0	2	0	1	1	6
002 DANGOUMANI	2 204	2 618	339	403	-	0		0	9	4	0	4	1	-	1	12
003 DAWERA	3 758	4 463	578	687	-	1		1	15	7	0	7	1	1	2	21
004 DINTOLO	238	288	37	43	1	0		1	1	0	1	1	0	-	0	1

Dossoun Gaston SANOU Promotion 2011-2012, date de soutenance :

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Problématique de l'approvisionnement en eau potable dans la province du Houet et stratégies d'amélioration du taux d'accès.

005 DORONA	1 800	2 138	277	329	-	0		0	7	4	0	4	1	-	1	10
006 FO	2 737	3 251	421	500	4	1		5	11	5	4	1	0	1	1	15
007 KIBE	1 240	1 473	191	227	1	0		1	5	2	1	1	0	-	0	7
008 KIEBANI	994	1 180	153	182	-	1		1	4	2	0	2	0	1	1	5
009 KOGOUE	3 553	4 220	547	649	2	0		2	14	7	2	5	1	-	1	19
010 KOKOROBA	1 472	1 749	227	269	2	0		2	6	3	2	1	0	-	0	8
011 LANFIERA	1 212	1 439	186	221	-	0		0	5	2	0	2	0	-	0	7
012 MOSSIBOUGOU	1 989	2 362	306	363	-	1		1	8	4	0	4	1	1	1	11
013 YELINTOUTA	1 198	1 423	184	219	1	0		1	5	2	1	1	0	-	0	7
TOTAL	23 525	27 941	3 619	4 299	11	5	#	16	93	47	11	36	7	3	10	129	2
KOUNDOUGOU	19 709	23 408	3 032	3 601
001 KOGOMA	2 709	3 218	417	495	3	0		3	11	5	3	2	0	-	0	15
002 KOREDENI	3 136	3 725	482	573	5	1		6	12	6	5	1	0	1	1	17
003 KOUNDOUGOU	8 875	10 541	1 365	1 622	4	3	5	12	35	18	4	14	3	2	4	49
004 MANGOROTOU	1 850	2 197	285	338	2	0		2	7	4	2	2	0	-	0	10
005 TARAMA	2 125	2 524	327	388	3	0		3	8	4	3	1	0	-	0	12
TOTAL	19 709	23 408	3 032	3 601	20	4	5	29	78	39	20	19	4	3	5	108	2
PADEMA	57 467	68 253	8 841	10 500
001 BANKOUMA	2 388	2 836	367	436	-	1		1	9	5	0	5	1	1	1	13
002 BANWALI	3 620	4 300	557	662	3	2		5	14	7	3	4	1	1	2	20
003 DJIGOUEMA	7 092	84 423	1 091	1 296	13	1		14	28	14	13	1	0	1	1	39
004 HAMDALAYE	1 376	1 634	212	251	2	0		2	5	3	2	1	0	-	0	8
005 KIMINI	5 999	7 125	923	1 096	2	3		5	24	12	2	10	2	2	3	33
006 KOLEDOUGOU	2 855	3 391	439	522	-	1		1	11	6	0	6	1	1	2	16
007 LAHIRASSO	6 877	8 168	1 058	1 257	2	1		2	27	14	2	12	2	-	2	38
008 NEMATOULAYE	5 359	6 365	824	979	1	1		2	21	11	1	10	2	2	2	29
009 PADEMA	5 574	6 620	857	1 018	7	1		8	22	11	7	4	1	1	1	31
010 SOMA	4 599	5 462	708	840	3	1		4	18	9	3	6	1	-	2	25
011	4 744	5 634	730	867	2	1		3	19	9	2	7	1	1	2	26

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Problématique de l'approvisionnement en eau potable dans la province du Houet et stratégies d'amélioration du taux d'accès.

WIGAYATOULAYE
012 ZONGOMA	6 984	8 295	1 074	1 276	4	1		5	28	14	4	10	2	1	2	38
				10
TOTAL	57 467	68 295	8 841	500	39	13	#	52	228	114	39	75	15	7	21	315	2
				38
TOTAL ZIP	212 077	251 881	32 627	751	131	48	5	185	840	420	131	289	58	24	82	1 163	14

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