CHAPITRE III: PRESENTATION DES RESSOURCES MINIERES DES
DEPARTEMENTS DU MONO
ET DU COUFFO
les plateaux du Nord constitués des plateaux de
Kétou, Zagnanando, Abomey et Aplahoué;
les plateaux du Sud constitués des plateaux de
Sakété, d'Allada et de Comè.
LEGENDE
Plateaux
Dépression de laLAMA
Pénéplaine
Sèmirath LAGNIKA 31 Année
2003-2004
Figure 7 : CARTE
REPRESENTANT LA GEOMORPHOLOGIE DU MONO ET DU COUFFO
; Source : Sèmirath LAGNIKA, 2004.
La dépression de la LAMA est une
dépression d'orientation WSW-ENE due probablement aux
phénomènes tectoniques et à l'érosion. Sa largeur
moyenne est de 10 Km environ et elle augmente progressivement dans la
même orientation et tend même à disparaître dans le
bassin sédimentaire côtier du Togo. C'est une zone assez basse
où les altitudes restent comprises entre 20 et 60 m.
La relation entre la dépression de la LAMA
et les plateaux du Sud est marquée par des pentes abruptes et
une altitude généralement faible tandis que les plateaux du Nord
quant à eux se terminent au sud par une pente progressive en liaison
avec la dépression de la LAMA avec des altitudes
élevées.
Sèmirath LAGNIKA 32
Année 2003-2004
CHAPITRE III: PRESENTATION DES RESSOURCES MINIERES DES
DEPARTEMENTS DU MONO
ET DU COUFFO
3-3- HYDROGEOLOGIE DES DEPARTEMENTS DU MONO ET DU
COUFFO
L'hydrogéologie du Mono et du Couffo est
caractérisée par la présence de plusieurs aquifères
qui s'interpénètrent, il s'agit:
de l'aquifère du socle composée de la " zone
de fissure " et des Altérites provenant de la dégradation de ce
dernier ;
de l'aquifère du crétacé continental
;
de l'aquifère du Maestrichien ;
de l'aquifère du Paléocène ;
de l'aquifère du Continental terminal ;
et de l'aquifère des Alluvions.
Au niveau du Socle, la ressource est
très limitée en raison de la faible recharge ou de la faiblesse
des zones d'accumulation. On y distingue les Altérites et la " zone de
fissure ".
Les Altérites sont exploitables par des puits à
grand diamètre. Ces puits généralement tarissent en saison
sèche et le débit (Q) y est très faible (inférieur
à 5 m3/ j).
La " zone de fissure " quant à elle possède un
débit nettement supérieur à celui des Altérites
variant de 1m3/ h à 10 m3/ h avec une
transmissivité (T) de l'ordre de T= 10-5 m2/s. On
ne peut capter ces aquifères au droit des fractures nommées
"fractures productrices" identifiées par divers procédés
soit par photo-interprétation ou la géophysique. Au niveau du
socle sain, les forages sont les plus conseillés et les profondeurs
varient de 50m à 60 m environ.
Le "Biseau sec", formation du
crétacé continental ou Turonien-Coniacien et du
Miocène-Pléistocène du plateau. C'est une zone de
transition entre le bassin sédimentaire et le socle. Elle est ainsi
appelée parce que la recherche sur le plan hydrogéologique y est
très difficile. La transmissivité aussi est très faible.
Dans les premiers programmes, les puits à grand diamètre
étaient productifs, mais avec les nouveaux procédés on
fait des forages mixtes dont une première partie capte le socle et
l'autre le sédiment.
L'aquifère qui suit est celle du Maestrichien
ou crétacé marin avec sable fin et
grossier. Les sables du crétacé supérieur (sables
Maestrichien) forment l'aquifère le plus intéressant de par sa
continuité et sa productivité. La transmissivité est
très bonne variant de 10-1 à
10-3m2/s avec un débit Q>80m3/ h les
profondeurs ici varient de 100 à 150m.
Les aquifères du Paléocène
sont essentiellement constituées du calcaire et les calcaires
Eo-paléocènes sont productifs mais épais. L'eau y
est lourde, dure; la qualité de l'eau n'est pas bonne par endroit
à la consommation car l'odeur est parfois putride. Les profondeurs sont
assez importantes variant de 100m à 180m. On observe par endroits
quelques phénomènes d'artésiannisme.
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