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REPUBLIQUE DU BENIN
0000000000
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MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
0000000000000000
UNIVERSITE D'ABOMEY - CALAVI
ECOLE POLYTECHNIQUE D'ABOMEY - CALAVI
00000000000000000000000
DEPARTEMENT DES TECHNIQUES D'AMENAGEMENT ET
PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT
0000000000000000000000000000
CONTRIBUTION A L'ELABORATION D'UNE BASE DE DONNEES
INFORMATISEE POUR L'ANALYSE
ET LA GESTION ENVIRONNEMENTALE DES EXPLOITATIONS
MINIERES AU BENIN : CAS DU
MONO ET DU COUFFO
THEME:
MEMOIRE DE FIN DE FORMATION
Présenté et soutenu publiquement pour l'obtention
du grade
D'Ingénieur de Travaux d'Aménagement et
Protection de l'Environnement
Par : Sèmirath B. M. LAGNIKA
Maître de mémoire :
Co-maître de mémoire :
Dr Crépin ZEVOUNNOU Dr Bonaventure
GUEDEGBE
Année Académique 2003-2004 X
ème PROMOTION
DEDICACE
Je dédie ce mémoire à:
Mes chers parents Chakirath et Moucharaf LAGNIKA.
Vous n'avez jamais manqué à votre devoir de veiller sur
vos enfants, de les suivre tout au long de leur cursus, de les soutenir par vos
moyens quelqu'en soit le prix. Aussi vous avez toujours su nous enseigner que
"seul le travail assure l'avenir". J'exprime mes profonds sentiments de
reconnaissance à votre égard. Trouvez ici l'expression
sincère du fruit de votre dévouement. Puisse Dieu vous
prêter longue vie et vous permettre de jouir des fruits de mille
sacrifices consentis.
Ma soeur Aïda LAGNIKA.
Tu as toujours su me prodiguer les meilleurs conseils et me
soutenir moralement dans les situations les plus difficiles. Je te souhaite
beaucoup de succès dans la vie.
Mes frères Fouwad, Faozane et Adnahn LAGNIKA.
Trouvez ici l'expression de mon amour fraternel. A tous, je souhaite
beaucoup de succès.
A tous ceux qui ont cru en moi et qui continuent de
croire en moi.
Sèmirath LAGNIKA i Année 2003-2004
Sèmirath LAGNIKA ii Année 2003-2004
REMERCIEMENTS
Ce travail a été mené à terme
grâce à la contribution de plusieurs acteurs que nous nous faisons
le devoir de remercier.
Nous témoignons toute notre gratitude à:
· Notre maître de mémoire Dr Bonaventure
GUEDEGBE, chef du Département Evaluation Environnementale et Etudes
Générales (EEEG) de l'ABE qui n'a ménagé aucun
effort pour nous accorder les moyens, facilités et conditions
indispensables pour la conduite d'un travail scientifique. Votre
disponibilité nous a beaucoup marqué et a
énormément contribué à la réalisation de ce
travail.
· Notre maître de stage Ir Cyriaque TOSSA,
Directeur Général des Mines qui malgré ses multiples
occupations a bien voulu diriger ce mémoire en nous apportant l'appui
technique nécessaire et à travers lui tout le personnel de la
DGM. Vos observations pertinentes, conseils et encouragements ont
contribué à la réalisation de ce travail.
· Notre co-maître de mémoire Dr
Crépin ZEVOUNNOU, pour son appui technique, l'aide et la
disponibilité accordés.
· M. Bonaventure AGOSSA ancien Directeur des Mines. Nos
remerciements vont aussi à l'endroit de:
· Tout le personnel du CENATEL.
· Tout le personnel de l'Office Béninois des
Recherches Géologiques et Minières (OBRGM) en particulier
Monsieur Hilaire YEVIDE pour ses observations pertinentes.
· Dr Marc KANHO qui même de loin nous a
apporté son appui scientifique et ses conseils.
· Tout le personnel de l'ABE en particulier M. Camille
DAGBA, M. ISSA Maman - Sanni et Mme Alice ATINDOGBE pour leur
disponibilité, leur accueil chaleureux et leur assistance tout au long
de notre cursus.
· Messieurs Toyidi OCENI, Hanziz OCENI, Siaka MASSOU,
Michaela MASSOU et sa femme pour l'appui, les conseils et l'assistance que vous
nous avez apportée tout le long de notre cursus universitaire.
· Tous les professeurs de l'EPAC en particulier les
professeurs du département APE.
· Son excellence Monsieur le président du jury de
soutenance qui malgré ses nombreuses préoccupations a
accepté de présider ce jury
·
Sèmirath LAGNIKA iii Année 2003-2004
Aux honorables membres du jury pour avoir accepté de lire
ce modeste document et d'animer la soutenance par vos conseils et vos
observations pertinentes pour l'amélioration de la qualité du
travail.
· Toute la Xème promotion 2000-2004 de
techniciens en APE en particulier Marion ADJAHOTO.
· Tous mes amis qui de près ou de loin m'ont
apporté leur assistance.
· Dr Jeanne ZOUNDJIHEKPON, nous vous exprimons notre
reconnaissance pour l'assistance apportée.
· Ir. HADONOU Apollinaire A. pour votre
disponibilité.
· Tous les responsables des communes des
départements du Mono et du Couffo pour leur contribution à la
réalisation de notre étude.
· Toutes les personnes morales et physiques, les
travailleurs de l'ombre qui ont contribué à la réalisation
de ce travail, nous exprimons notre profonde gratitude.
Sèmirath LAGNIKA iv Année
2003-2004
AVANT-PROPOS
Ce mémoire fait partie intégrante du programme
de la filière "Aménagement et Protection de l'Environnement"
(APE), une des composantes de la formation de l'Ecole Polytechnique
d'Abomey-Calavi (EPAC) sise au campus universitaire d'Abomey-Calavi.
La formation à l'EPAC exige à la fin du cycle,
un stage avec la rédaction d'un mémoire. Ayant effectué
les stages de fin d'année en première année à
l'Agence Béninoise pour l'Environnement et en deuxième
année à la Direction Générale des Mines (DGM) nous
nous sommes rendu compte de l'importance d'une réorganisation de la
gestion environnementale des mines au Bénin.
Il a été réalisé grâce au
concours de deux (02) institutions béninoises, l'Agence Béninoise
pour l'Environnement (ABE) qui est chargée de la mise en oeuvre de la
politique béninoise en matière de protection de l'environnement
et la Direction Générale des Mines (DGM), chargée de la
mise en oeuvre de la politique nationale des ressources minières.
La thématique "contribution à
l'élaboration d'une base de données informatisée pour
l'analyse et la gestion environnementale des exploitations minières au
Bénin : cas du Mono et du Couffo", étudiée dans ce cadre
s'inscrit dans un programme de recherche définit par l'ABE et constitue
un volet important pour la DGM.
Le but de cette étude est de mettre en place un outil
qui facilite l'identification et l'analyse des différents
problèmes environnementaux liés à l'exploitation directe
des gisements de matériaux de construction dans les départements
du Mono et du Couffo. Cet outil permettra de mettre à la disposition des
administrations chargées de l'environnement (l'Agence Béninoise
pour l'environnement, la Direction de l'environnement, les cellules
environnementales sectorielles) et des administrations chargées des
mines (la DGM, l'OBRGM) une base d'informations pour une analyse
environnementale efficiente et une meilleure gestion des "Petites mines".
Certaines difficultés comme l'absence d'une
documentation précise ont quelquefois perturbé nos investigations
et analyses au cours des recherches.
La présente étude devra être perçue
comme une contribution au développement des outils techniques en
matière de gestion efficace et efficiente de l'environnement dans le
domaine minier.
Sèmirath LAGNIKA v
Année 2003-2004
RESUME
Mots clés : Gestion
environnementale - Base de données - Artisanat minier - Impact -
Exploitation minière - Gisement.
Faire du secteur minier un axe de développement
économique est l'un des nombreux objectifs de l'Etat béninois
depuis 1996. Le principal pivot stratégique qui découle de la
déclaration minière en 1999 est la promotion de l'artisanat
minier qui est déjà source de nombreux dommages à
l'environnement dans les départements du Mono et du Couffo.
L'approche artisanale tout en assurant à un grand
nombre de citoyens la capacité de s'investir dans ce secteur, favorise
l'ouverture de multiples petits sites miniers dont la taille ne permet pas une
analyse environnementale efficiente.
L'objectif de cette étude est de mettre au point un
outil efficace de gestion de l'environnement en matière de mines afin
que les administrations chargées de l'environnement (l'Agence
Béninoise pour l'environnement, la Direction de l'environnement, les
cellules environnementales sectorielles) et des administrations chargées
des mines (la DGM, l'OBRGM) puissent établir un suivi environnemental
stratégique du secteur. Ainsi, la base de données a
été crée en tenant compte de la localisation des gisements
et l'état des lieux. Pour ce faire, il fut relevé les
informations et contraintes qui se posent aux exploitations des gisements de
matériaux de construction dans ces départements.
SUMMARY
TITLE: CONTRIBUTION HAS THE DEVELOPMENT OF A
DATA BASE COMPUTARIZED FOR ANALYSIS AND ENVIRONMENTAL MANAGEMENT OF MINING
TO THE BENIN ONE. CASE OF THE MONO AND
THE COUFFO.
Key words: Environmental
management - Data base - mining craft industry - Mining - Layer - Impact.
To make mining sector an economic axis of development is one
of the many objectives of the State beninese since 1996. The principal
strategic pivot which rises from the mining declaration in 1999 is the
promotion of the mining craft industry which causes already many damage to the
environment in the departments of Mono and Couffo. The artisanal approach while
ensuring a great number of citizens the capacity to invest itself in this
sector, supports the opening of multiples small mining sites whose size does
not allow an efficient environmental analysis.
The objective of this study is to develop an effective tool
for management of the environment as regards mines so that administrations
charged with environnement (Beninese Agency for environnement, the Management
of environnement, sectoral environmental cells) and of the administrations
charged with the mines (DGM, OBRGM) can establish a strategic environmental
follow-up of the sector. Thus, the data base was creates by taking account of
the localization of the layers and the inventory of fixtures. With this
intention, it was raised information and constraints which arise for the
exploitations building material layers in these departments.
Sèmirath LAGNIKA vi Année
2003-2004
TABLE DES MATIERES
DEDICACE i
AVANT-PROPOS iv
REMERCIEMENTS ii
RESUME iv
SUMMARY v
LISTE DES FIGURES ix
LISTE DES PHOTOS ix
LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES x
INTRODUCTION - PROBLEMATIQUE 1
I - BUT ET OBJECTIFS 3
1- BUT DE L'ETUDE 3
2- OBJECTIFS DE L'ETUDE 3
II- CLARIFICATIONS CONCEPTUELLES 3
III- METHODOLOGIE 6
1-1- Documentation 6
1-2- Enquêtes et entrevues 7
1-3- Travaux de terrains 7
1-4- Cartographie 8
1-5- Elaboration de la base de données 8
CHAPITRE I: POLITIQUE NATIONALE EN MATIERE D'ENVIRONNEMENT ET
DE
MINES 10
1-1- La politique nationale en matière d'Environnement au
Bénin 10
1-1-1- Les principes de base de la gestion environnementale 10
1-1-2- La stratégie environnementale béninoise
10
1-2- La politique nationale en matière de mines 12
1-2-1- Les cadres institutionnel législatif et
réglementaire 13
1-2-1-1-Le cadre institutionnel 13
1-2-1-2-Le cadre législatif 14
1-2-1-3- Le cadre réglementaire 14
1-2-2- Les objectifs de l'Etat 14
Chapitre II: PRESENTATION GENERALE DES DEPARTEMENTS DU MONO ET
DU
COUFFO 16
2- 1- Le département du MONO 16
2-1-1- Le cadre physique 16
2-1-1-1- Le climat 16
2-1-1-2- L'hydrographie du Mono 17
2-1-1-3- La pédologie du Mono 18
2-1-1-4- Les ressources biologiques du Mono 18
2-2-1-4-1- Les formations végétales et ressources
floristiques 18
2-2-1-4-2- Les ressources fauniques 19
2-1-2- Le milieu humain 20
2-1-2-1- L'évolution démographique 20
2-1-2-2- Les aspects religieux et culturel 20
2-1-2-3- Les activités économiques 21
Sèmirath LAGNIKA vii Année
2003-2004
2-1-2-4- L'état sanitaire du département du Mono
21
2-2- Le Département du Couffo 23
2-2-1- Le cadre physique 23
2-2-1-1- Le climat 23
2-2-1-2- Hydrographie du Couffo 24
2-2-1-3- La pédologie du Couffo 24
2-2-1-4- Les ressources biologiques du Couffo 24
2-2-1-4-1- Les formations végétales et ressources
floristiques 24
2-2-1-4-2- Les ressources fauniques 25
2-2-2- Le milieu humain 25
2-2-2-1- L'évolution démographique 25
2-2-2-2- Les aspects religieux et culturel 26
2-2-2-3- Les activités économiques 26
2-2-2-4- L'état sanitaire du département du Couffo
27
CHAPITRE III : PRESENTATION DES RESSOURCES MINIERES DES
DEPARTEMENTS
DU MONO ET DU COUFFO 29
3-1- La géologie des départements du Mono et du
Couffo 29
3-2- La géomorphologie des départements du Mono et
du Couffo 30
3-3- L'hydrogéologie des départements du Mono et du
Couffo 32
3-4- Les ressources des départements du Mono et du Couffo
en matériaux de
construction 34
CHAPITRE IV: PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX LIES ACTIVITES MINIERES
37
4-1- Type d'exploitation minière 37
4-1-1- L'exploitation en carrière 37
4-1-2- L'exploitation souterraine 37
4-2- Les activités liées aux exploitations
minières 37
4-2-1- - Le défrichement 38
4-2-2- - Le décapage 38
4-2-3- - La tranchée d'ouverture 38
4-2-4- - L'Abattage 38
4-2-5- - Le concassage 38
4-2-6- - Le lavage 39
4-2-7- - Ouverture du puits central 39
4-2-8- - Tracé de galeries 39
4-2-9- - Le ramassage 39
4-2-10- L'enrichissement 39
4-3- Les impacts des activités d'exploitation
minière sur l'environnement 40
4-3-1- -L'air 40
4-3-2- -Le paysage 40
4-3-3- -L'eau 40
4-3-4- -Le sol 40
4-3-5- -La flore 41
4-3-6- -La faune 41
4-3-7- -L'économie 41
4-3-8- -Le socioculturel 41
4-4- Les impacts spécifiques à l'exploitation en
carrière dans les départements du
Mono et du Couffo 42
4-4-1- Les impacts des exploitations minières sur l'air
43
Sèmirath LAGNIKA viii Année
2003-2004
4-4-2- Impacts sur le paysage 43
4-4-3- Impacts sur l'eau 44
4-4-4- Le sol 45
4-4-5- La végétation 45
4-4-6- L'économie 45
4-4-7- Le socioculturel 46
CHAPITRE V: PRESENTATION DE LA BASE DE DONNEES 48
5-1- Principes généraux 48
5-2- Concepts généraux 48
5-3- Administration de la Base de données 49
5-4- Schéma de l'exploitation de la Base de données
49
5-4-1- L'accès à l'application 49
5-4-2- Généralités 49
5-4-3- Le menu général 51
5-4-4- Description des différents thèmes 52
5-4-4-1- Bref aperçu sur la politique nationale en
matière de mines et
d'environnement 52
5-4-4-2- Dispositions de la loi-cadre en matière de mines
et dispositions du
code minier en matière d'environnement 52
5-4-4-3- Exemples d'EIE dans le secteur minier 52
5-4-4-4- Les départements du Mono et du Couffo 53
CHAPITRE VI: DIFFICULTEEES RENCONTREES ET RECOMMANDATIONS 55
CONCLUSION 56
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 57
ANNEXES xi
Sèmirath LAGNIKA ix Année 2003-2004
LISTE DES FIGURES
Figure n°1: Carte
administrative du département du Mono.
Figure n°2: Evolution
démographique de la population du Mono.
Figure n°3: Evolution
épidémiologique de la population du Mono (2001- 2002).
Figure n°4: Carte
administrative du département du Couffo.
Figure n°5: Evolution
démographique de la population du Couffo.
Figure n°6: Evolution
épidémiologique de la population du Couffo (2001 - 2002).
Figure n°7: Carte
géomorphologique des départements du Mono et du Couffo.
Figure n°8: Carte
hydrogéologique des départements du Mono et du Couffo.
Figure n°9: Coupe
hydrogéologique des départements du Mono et du Couffo.
LISTE DES PHOTOS
Photo 1 : Exposition des populations
environnantes aux risques d'accidents
(Oumako).
Photo 2 : Chargement dans une
sablière du sable silteux.
Photo 3 : Carrière de gravier
abandonnée.
Photo 4 : Vue d'ensemble des
activités de décapage sur la carrière de gravier
(Oumako).
Photo 5 : Lavage du gravier dans un
camion près d'un cours d'eau (Drè).
Photo 6 : Lavage du gravier directement
dans le trou de prélèvement (Hindé).
Photo 7 : Insécurité des
enfants sur un site d'exploitation de gravier.
Photo 8 : Fissure d'un front de
taille.
Sèmirath LAGNIKA x Année 2003-2004
LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES
ABE : Agence Béninoise pour
l'Environnement
AGI : Affections Gastro Intestinales
CBRST : Centre Béninois de la
Recherche Scientifique et Technique
CNDD : Commission Nationale pour le
Développement Durable
DDSP : Direction Départementale de la
Santé Publique
DGM : Direction Générale des
Mines
DE : Direction de l'Environnement
EIE : Etude d'Impact sur l'Environnement
GPS : Geographic Position System
IEC : Information d'Education et
Communication
IGN : Institut Géographique
National
INSAE : Institut National de la Statistique
et de l'Analyse Economique
IRA : Infections Respiratoires Aïgues
MEHU : Ministère de l'Environnement de
l'Habitat et de l'Urbanisme
MMEH : Ministère des Mines de
l'Energie et de l'Hydraulique
OBRGM: Office Béninois de Recherches
Géologiques et Minières
OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
PAE : Plan d'Action Environnemental
RGPH : Recensement Général de
la Population et de l'Habitat
SIG : Système d'Information
Géographique
TDR : Termes De Références
UAC : Université d'Abomey-Calavi
CARDER : Centre d'Action Régional pour
le Développement Rurale
ONG : Organisation Non Gouvernementale
DDMEH Directions Départementales des
Mines, de l'Energie et de l'Hydraulique
Sèmirath LAGNIKA 1
Année 2003-2004
INTRODUCTION - PROBLEMATIQUE
INTRODUCTION - PROBLEMATIQUE
Les nombreuses campagnes géologiques et minières
effectuées (Déclaration de la politique minière,
1999) à ce jour montrent que le Bénin dispose d'importantes
potentialités en ressources minérales notamment en
matériaux de construction.
En effet, on dénombre sur le territoire béninois
des gisements exploitables en matériaux de construction : sables
(continentaux et littoraux), calcaire, latérite, marbre, granite,
granulite, quartzite, grès, argile et autres.
L'existence de ces différents gisements offre au
Bénin une possibilité de développement d'une
économie minière à travers des secteurs dynamiques de
construction d'infrastructures routières et immobilières et aussi
la possibilité d'exportation de certains de ces matériaux.
Aussi, depuis 1996 le gouvernement du Bénin s'est-il
engagé à faire du secteur minier une base de développement
économique et a adopté en octobre 1999 une déclaration de
politique minière à cette fin.
L'un des principaux axes stratégiques qui
découlent de cette déclaration politique sus-citée est la
promotion de l'artisanat minier et de la "petite mine". Cette option tient
compte :
.e du potentiel minier ;
.e des besoins spécifiques de l'industrie minière
;
.e de l'accès aux sources de financement ;
.e de l'importance du tissu industriel.
Mais cette sélection, en conformité avec les
capacités nationales d'investissements, doit intégrer les
importants enjeux environnementaux et assurer un respect optimum des
dispositions législatives et réglementaires en vigueur en la
matière.
L'approche artisanale tout en assurant à un grand
nombre de citoyens la capacité de s'investir dans ce secteur, favorise
l'ouverture de multiples petits sites miniers dont la taille ne permet pas
souvent une analyse environnementale efficiente.
Le défi à relever est donc d'intégrer au
développement de l'artisanat minier et la "Petite mine" une
démarche adéquate d'analyse environnementale qui assure le
respect des dispositions législatives sans constituer un frein à
l'activité minière tel que le défini la politique
nationale en matière d'environnement à travers :
É Le PAE qui définit les axes stratégiques
suivants :
- développer et diffuser des technologies et pratiques
appropriées, en particulier dans tous les secteurs ;
- faciliter l'action des entrepreneurs d'actions positives
pour l'environnement ;
INTRODUCTION - PROBLEMATIQUE
Sèmirath LAGNIKA 2
Année 2003-2004
- réglementer les excès dans l'exploitation des
ressources naturelles et de la biodiversité, appliquer la
législation et prévenir les risques.
É La Loi-cadre sur l'environnement qui dispose des
principes de base pour la mise en oeuvre des actions conformes aux axes
stratégiques définis par le PAE à savoir :
- la protection et la mise en valeur de l'environnement
doivent faire
partie intégrante de tout plan de développement
économique et social ; - la prévention et l'anticipation des
actions de nature à avoir d'effets
immédiats ou futurs sur la qualité de
l'environnement ;
- la surveillance étroite et permanente de la
qualité de l'environnement.
Le cadre institutionnel mise en place pour assurer
l'application des dispositions législatives a permis
l'élaboration d'outils techniques et administratifs d'évaluation
et de suivi de l'environnement au niveau des différents secteurs de
développement national. Mais cependant à certaines étapes
de leur utilisation, ces outils présentent des insuffisances
liées à la qualité et la précision des informations
disponibles.
Comment assurer dans un avenir proche la gestion des impacts
des exploitations minières sur l'environnement au Bénin?
Car si les informations existent actuellement (rapports
techniques, cartes, inventaires, etc.), il a été constaté
que même disséminées dans divers documents ou au sein de
nombreuses structures, elles n'ont jamais bénéficié d'un
effort de centralisation et de synthèse pour en faciliter l'accès
et l'exploitation au profit du processus administratif et technique de
l'évaluation environnementale.
C'est pour pallier cette lacune que la présente
étude est initiée. Elle a pour thème :
Contribution à l'élaboration d'une base de
données informatisée pour l'analyse et la gestion
environnementale des exploitations minières au Bénin : cas du
Mono et du Couffo.
Pour faciliter la compréhension et l'utilisation de
l'outil élaboré, la présente étude est
structurée en six (06) chapitres. En premier lieu, la politique
nationale mise en oeuvre en mines et en environnement au Bénin et les
départements concernés ont été
présentés. Ensuite, suivra la mise en exergue des ressources
minières dont disposent ces départements et les impacts
environnementaux liés aux activités minières. Enfin, une
rétrospective de la base de données.
Sèmirath LAGNIKA 3 Année :
2003-2004
BUTS, OBJECTIFS ET METHODOLOGIE
I - BUT ET OBJECTIFS
1- BUT DE L'ETUDE
C'est d'assurer à l'ABE, la DE, l'OBRGM, la DGM et aux
Cellules environnementales une capacité de diagnostic, d'analyse et de
suivi de l'environnement dans le cadre du projet d'exploitation des gisements
miniers.
2- OBJECTIFS DE L'ETUDE
L'objectif est de doter les administrations respectivement
chargées de l'environnement (DE, ABE, Cellules environnementales) et des
mines (DGM, OBRGM) d'un outil performant de visualisation d'informations
disponibles sur les différents gisements miniers existants au
Bénin et particulièrement dans les départements du Mono et
du Couffo.
Pour les objectifs spécifiques à atteindre, il
s'agira de :
1. faire la collecte, le traitement et la synthèse des
informations existantes et accessibles ;
2. traiter toutes ces informations en données
cartographiques, numérisée avec une base de données
associée ;
3. assurer aux administration chargées de
l'environnement et des mines un gain de temps pour l'élaboration des
directives et la mise à jour des informations de suivi des plans de
gestion ;
4. faciliter l'accès à l'information aux
acteurs de la recherche scientifique. II- CLARIFICATIONS CONCEPTUELLES
CARRIERE:
C'est le lieu où l'on
pratique une exploitation
à ciel ouvert. En effet,
l'exploitation en
carrière est une activité qui consiste à
enlever toutes les roches qui
e trouvent au-dessus d'un gisement
afin de l'extraire directement.
CODE MINIER: Texte de Loi en
vigueur qui régit le secteur minier au Bénin.
DUREE: C'est l'intervalle de
temps pendant lequel l'impact se manifeste. L'impact pourrait être
temporaire ou permanent.
ENVIRONNEMENT : Ensemble des
éléments naturels et artificiels ainsi que les facteurs
économiques, sociaux et culturels qui influent les êtres vivants
et que ceux-ci peuvent modifier.[Loi-Cadre, 1999].
C'est aussi l'ensemble, à un moment donné, des
agents physiques, chimiques et biologiques susceptibles d'avoir un effet direct
ou indirect, immédiat ou à terme, sur
Sèmirath LAGNIKA 4 Année : 2003-2004
BUTS, OBJECTIFS ET METHODOLOGIE
les organismes vivants, les activités, le comportement
ainsi que le cadre de vie des humains.
ETUDE D'IMPACT SUR L'ENVIRONNEMENT
: C'est la procédure d'analyse préalable des
impacts qu'un projet peut avoir sur l'environnement tout, en prenant en compte
des mesures de correction à la planification dudit projet.
En effet, c'est une étude qui est destinée
à exposer systématiquement les conséquences
négatives ou positives d'un projet, d'une activité, à
court, moyen et long termes sur les milieux naturel et humain. Elle
prévient la dégradation de l'environnement, préserve les
écosystèmes par le contrôle de la conformité par
rapport aux normes établies.
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE : Ensemble
de procédures, règles et techniques visant à
intégrer les préoccupations de protection de l'environnement dans
les actions de développement. Elle comprend l'Evaluation
Stratégique, l'Etude d'Impact sur l'Environnement, l'Audit
Environnemental, l'Audience Publique, l'Evaluation des Risques, etc.
EXPLOITATION: Elle consiste
à extraire du sol ou du sous-sol la substance minérale utile
qu'il contient à des fins commerciaux.
EXPLOITATION ARTISANALE: C'est
toute exploitation minière utilisant des méthodes et
procédés traditionnels et manuels.
GEOLOGIE: C'est la multiscience
qui a pour objet l'étude de la structure, de la formation et de
l'évolution de la Terre.
GEOMORPHOLOGIE: C'est
l'étude de la forme et de l'évolution du relief terrestre.
GITE NATUREL : C'est une concentration
naturelle de minéraux dans une zone déterminée de
l'écorce terrestre.
GISEMENTS: C'est tout
gîte naturel de substances minérales exploitables dans les
conditions économiques du moment.
IMPACT ENVIRONNEMENTAL : Ils peuvent
être définit comme la conséquence positive ou
négative pendant un temps donné d'une action anthropique sur un
espace y compris ses composantes (biologique, physique, humaine) au sens large.
L'Impact Environnemental est donc la modification d'un élément ou
d'un aspect du système biophysique et/ou social, résultant
directement ou indirectement d'une action humaine. On distingue plusieurs types
d'Impacts Environnementaux :
o Impact direct : C'est l'expression ou la
matérialisation de la relation de cause
à effet direct d'une action humaine sur une composante du
milieu.
Sèmirath LAGNIKA 5 Année : 2003-2004
BUTS, OBJECTIFS ET METHODOLOGIE
o Impact indirect : C'est un impact qui ne
découle pas directement d'une action première mais qui est
éloigné d'elle d'au moins un impact direct ; il est souvent du
type socio-économique ou culturel ou sanitaire.
o Impact cumulatif : C'est l'effet collectif
ou additif de plusieurs impacts découlant des activités d'un ou
de plusieurs projets se déroulant de façon simultanée,
successive ou différée.
o Impact résiduel : C'est un impact
qui persiste après l'application des mesures d'atténuation.
o Impact social : C'est l'effet de
l'exécution du projet sur l'état psychologique, le comportement
et l'évolution des groupes humains.
o Impact économique : C'est
l'influence d'une activité sur le plan économique au sein de la
société.
o Impact sanitaire : Il s'agit de
l'influence qu'aurait sur la santé d'un individu ou d'une population en
un temps donné l'exécution d'un projet ou d'une
activité.
o Impact écologique : influence
qu'aurait l'exécution d'un projet sur les équilibres naturels
(disparition des espèces, apparitions de phénomènes,
perturbation de la chaîne trophique, etc.).
IMPORTANCE D'UN IMPACT : Echelle de
criticité d'un impact en raison de son caractère, son
intensité ou ampleur, son étendue dans l'espace et sa
durée.
INTENSITE : Elle exprime le
degré de perturbation d'une composante environnementale
occasionnée par l'exécution d'une activité du projet.
L'intensité d'un impact sur une composante environnementale sera
d'autant plus significative que la valorisation intrinsèque
accordée à celle-ci sera grande.
MATERIAU : Substance,
matière destinée à être mise en oeuvre.
Matières d'origine naturelle ou artificielle entrant dans la
construction ou la fabrication.
MATIERE : Substance constitutive des
corps, douée de propriétés physiques. Substance
particulière dont est faite une chose et reconnaissable par ses
propriétés, ce qui fait l'objet d'une élaboration, d'une
transformation artisanale ou industrielle.
MESURES D'ATTENUATION : Moyens
permettant d'éviter ou de diminuer l'importance des impacts potentiels,
généralement par des modifications au projet ou aux
modalités de sa mise en oeuvre.
MINE: Il s'agit du lieu
où l'on pratique une exploitation
souterraine appelée encore
exploitation en
mine. Elle consiste à
extraire le gisement ou
substance utile du sous-sol à
l'aide d'un trou sans
enlever les roches qui se
trouvent au-dessus de la substance
minérale.
Sèmirath LAGNIKA 6 Année :
2003-2004
BUTS, OBJECTIFS ET METHODOLOGIE
MINERAUX: C'est un corps solide
de composition chimique plus ou moins homogène ayant des
propriétés physico-chimiques propres et formé dans des
conditions géochimiques déterminées à la surface ou
à l'intérieure de la Terre. Ils sont des éléments
constitutifs des roches.
PETITE MINE : C'est une exploitation
de petite taille, permanente, possédant un minimum d'installations
fixes, utilisant les règles de l'art, des procédés
semi-industriels ou industriels et fondée sur la mise en évidence
préalable d'un gisement ( Code communautaire de l'UEMOA,
2003).
SANTE : C'est "un état de
complet bien être physique, mental et social et qui ne consiste pas
seulement en une absence de maladie ou d'infirmité" [OMS] mais aussi par
des indices sociaux et un degré d'assainissement du cadre de vie ainsi
que les comportements individuels et collectifs.
SUBSTANCE MINERALE: (lat.
substantia, de substare, être dessous). C'est une
substance naturelle amorphe ou
cristalline,
solide, liquide ou
gazeuse contenant des minéraux utiles
en proportion notable ou un corps
inorganique dur ou mou qui se trouve dans
le sol ou le sous-sol.
STERILE : C'est la matière issue
du décapage que l'on accumule au terril.
TERRIL : C'est un agglomérat
provenant des résidus des matériaux (roches) après
exploitation de la substance minérale.
III- METHODOLOGIE
L'élaboration d'une Base de données est un
travail de conception qui sa démarche spécifique et exige donc
une méthodologie propre et spécifique. L'étude consiste en
une analyse environnementale des sites de gisements de matériaux de
construction. Il s'agit de rassembler toutes les informations disponibles sur
les gisements miniers, de décrire les conditions actuelles de leur
exploitation dans les départements du Mono et du Couffo, d'identifier et
d'apprécier les contraintes liées à l'exploitation de ces
gisements vis à vis de leur environnement en vue de leur
amélioration.
L'approche méthodologique adoptée à cette
fin a suivi les étapes ci-après :
1-1- Documentation
Pour bien conduire cette étude, une recherche
bibliographique a été effectuée. La recherche s'est
dirigée vers plusieurs structures et sources spécialisées
à savoir :
· la Direction de l'hydraulique ;
· la Direction Générale des mines ;
· l'OBRGM ;
· le PNUD ;
· la DDSP / Mono-Couffo ;
Sèmirath LAGNIKA 7 Année :
2003-2004
BUTS, OBJECTIFS ET METHODOLOGIE
· le CARDER / Mono-Couffo ;
· l'IGN ;
· l'ABE ;
· ONG-Protos.
Une recherche médiagraphique (sur Internet) a
été aussi effectuée dans ce sens afin de recueillir des
informations sur la question. La revue des données existantes au niveau
de tous les rapports d'EIE réalisées a été
effectuée dans le but de servir de support à l'étude.
Cet inventaire sommaire de la documentation existant sur le
sujet a permis de faire le point des connaissances disponibles et de constater
que certaines informations existent mais elles ne sont pas connues. On note
aussi une inexistence totale d'études relatives à
l'intégration du volet minier à l'évaluation
environnementale au Bénin.
Sur le plan international également, quelques
investigations intéressantes ont été menées sur les
stratégies d'intégrations des préoccupations
environnementales dans le secteur des mines.
1-2- Enquêtes et entrevues
Les informations bibliographiques ont été
complétées par les résultats des enquêtes et
entrevues effectuées au niveau des acteurs concernés
regroupés par groupes cibles, à savoir :
· les personnes ressources (ingénieurs en
hydrogéologie, spécialistes en évaluation
environnementale, les statisticiens, etc.) ;
· les cadres techniques de l'ABE ;
· les cadres techniques de la DGM et de l'OBRGM. De ces
enquêtes et entrevues il a été obtenu des informations sur
:
- les données sociologiques ;
- les contraintes et avantages liés à
l'artisanat minier et les exploitations minières ;
- la perception des acteurs sur les autorisations d'ouverture de
carrière ; - le profil épidémiologique des acteurs
concernés et les populations dans les zones d'exploitation.
En annexe, se trouve le questionnaire utilisé pour les
enquêtes et entrevues effectuées.
1-3- Travaux de terrains
Après repérage sur carte, les sites de
gisements ont été visités pour une collecte de
données pertinentes à la description du milieu (sol,
végétation, faune, population).
Ils ont débuté par la visite des sites de
gisements et d'exploitations minières et a permis la collecte de
données sur :
- le milieu physique ;
- le milieu biologique ;
Sèmirath LAGNIKA 8 Année :
2003-2004
BUTS, OBJECTIFS ET METHODOLOGIE
- l'état des lieux des sites d'exploitation de
gisements miniers.
L'étude du milieu a été effectuée
à travers la description de la flore, de la faune, les cours d'eau, les
îlots forestiers et les sites d'exploitations minières et de
gisements dont les coordonnées sont marquées grâce au
G.P.S.
La collecte des données a consisté en des
enquêtes basées essentiellement sur des entretiens avec :
· les maires des communes concernées ;
· les différentes couches sociales qui
interviennent dans le secteur minier afin de déterminer les avantages et
contraintes du secteur ;
· les exploitants miniers ;
· des membres de la population locale appartenant
à d'autres secteurs d'activités.
La collecte des données s'est faite avec des
entretiens par questionnaires, structurés ou semi-structurés, en
français ou en langue locale selon les différentes
catégories d'acteurs rencontrés.
Notons par ailleurs que pour certaines informations,
l'assistance des professeurs botanistes, géologues et chimistes s'est
avérée nécessaire.
1-4- Cartographie
Grâce aux travaux de terrain et à partir des
fonds de cartes des départements du Mono et du Couffo obtenus à
l'IGN et à l'INSAE aux échelles 1/300000, 1/200000 et 1/450000,
ainsi que les cartes géologiques obtenues à l'OBRGM, il a
été élaboré à l'aide du logiciel
ArcView GIS 3.1:
1 des cartes d'occupation du sol des départements en
étude ;
1 des cartes de situation des différents gisements ;
1 et des cartes de contraintes du milieu.
1-5- Elaboration de la base de données
Dans le présent cas, la Base de données a
été réalisée grâce aux Logiciels "Power Point
Windows" et ArcView GIS 3.1.
Pour la réalisation de cartes, on a eu le choix entre
plusieurs logiciels cartographiques comme : Articque, Logicarte, Mapviewer,
Arcview, Ocad, Savane, etc. On a donc opté pour le Logiciel
ArcView GIS 3.1 car c'est un logiciel cartographique
puissant permettant de visualiser, explorer et analyser des données
géographiques obtenues sur le terrain.
Et pour l'élaboration de la base de données,
plusieurs langages existent mais le Power Point Windows étant le plus
flexible à l'usage il a été donc choisi.
Afin de permettre une bonne consultation et une
flexibilité du traitement des données, la Base a
été structurée en quatre rubriques :
- l'accueil ;
- l'aide ;
Sèmirath LAGNIKA 9 Année :
2003-2004
BUTS, OBJECTIFS ET METHODOLOGIE
- les thèmes ayant fait l'objet de notre étude ; -
les cartes des départements étudiés.
D'une manière générale,
l'élaboration de la base de données peut se résumer en
plusieurs grandes étapes ci-après : décrire, saisir,
intégrer et modifier.
A Décrire...
Pour créer une base de données, il faut avant
tout la décrire. Décrire la base, les données à
intégrer, indiquer comment se regroupent les objets, quels sont les
attributs, etc.
C'est la première étape, celle de la
réflexion, de la structuration, de la schématisation pour
créer le schéma d'une base de données.
Une fois terminé, l'administrateur pourra
définir les utilisateurs et leur allouera des droits d'utilisation.
A Saisir...
Une fois définit le schéma d'une collecte
d'informations et de données, on sait quels sont les attributs qui
définissent chaque paramètre de la base. Il faut donc saisir pour
chaque objet, toutes les informations nécessaires et disponibles.
Cette étape est contraignante, longue, lourde et il
convient de la gérer avec le plus grand soin car elle est très
importante.
A Intégrer...
Intégrer, c'est donc lire des données
(graphiques ou descriptives provenant de la saisie graphique ou d'images) dans
des fichiers pour les réécrire dans un ensemble -la Base de
données proprement dite- qui se constitue peu à peu. La saisie
des données se fait par morceau. Les données peuvent être
hétérogènes : différences de formats, de codages
mais s'il s'agit des cartes et de localisation, les problèmes sont plus
nombreux. Entre la saisie et la Base, il y a une phase d'intégration des
morceaux dans l'ensemble homogène que constitue la Base de
données.
A Modifier...
Une fois la Base constituée, il faut pouvoir la
modifier pour corriger d'éventuelles erreurs ou intégrer les
évolutions et modifications dans l'information. Ces modifications se
font grâce aux éditeurs propres de la base, pour la partie
graphique comme pour les données descriptives. Ces différentes
opérations ne s'effectuent pas d'un seul trait. Il est courant de
créer une base petit à petit, de modifier le schéma pour y
ajouter des informations.
Sèmirath LAGNIKA 10 Année
2003-2004
CHAPITRE I: POLITIQUE NATIONALE EN MATIERE
D'ENVIRONNEMENT ET DE MINES
POLITIQUE NATIONALE EN MATIERE D'ENVIRONNEMENT
ET
DE MINES
1-1- POLITIQUE NATIONALE EN MATIERE D'ENVIRONNEMENT AU
BENIN
Le droit à un environnement sain est un des droits de
l'homme auquel la République du Bénin a souscrit. Cette
préoccupation a été prise en compte dans sa Constitution
de février 1990 qui stipule en son article 27 que: " Toute personne a
droit à un environnement sain, satisfaisant et durable et a le devoir de
le défendre. L'Etat veille à la protection de
l'environnement."
La première institution chargée de la gestion
de l'environnement au Bénin est le Ministère de l'Environnement
de l'Habitat et de l'Urbanisme (MEHU) qui élabore la
politique nationale en matière d'environnement et se charge de son
suivi.
Le souci d'un environnement sain s'est illustré par la
mise en place de nombreuses autres structures chargées de la gestion de
l'environnement. Pour assurer leur efficacité, plusieurs outils d'ordre
juridique, institutionnel, organisationnel et financier au plan national en
matière de gestion de l'environnement ont été
élaborés au Bénin.
1-1-1- Les principes de base de la gestion environnementale
Par sa déclaration à la conférence de
Rio, le Bénin a affirmé son engagement aux objectifs du
développement durable et fait de ses principes les axes
stratégiques de mise en oeuvre de sa politique de développement,
à savoir :
· Développement de l'approche participative dans
la résolution des problèmes environnementaux.
· Eveil de la conscience environnementale des
Béninois.
· Apport de solutions efficaces et rapides aux
situations de cris.
· Développement d'une approche
intégrée dans la mise en oeuvre des solutions aux
problèmes.
· Apport d'une attention accrue aux groupes cibles
femmes et jeunes dans la gestion de l'environnement.
1-1-2- La stratégie environnementale béninoise
Sur la base de ces principes, le Gouvernement béninois
s'est fixé trois (03) objectifs stratégiques qui sont :
· élever le niveau de conscientisation de tous les
Béninois ;
· améliorer le cadre de vie des Béninois ;
· acquérir la capacité de suivre avec
précision l'évolution de l'exploitation des ressources naturelles
et de la biodiversité afin d'optimiser leur gestion.
Les axes stratégiques définis sur la base des
principes précités sont contenus dans le Plan d'Action
Environnemental.
Sèmirath LAGNIKA 11 Année
2003-2004
CHAPITRE I: POLITIQUE NATIONALE EN MATIERE
D'ENVIRONNEMENT ET DE MINES
· Le Plan d'Action Environnemental
Le PAE élaboré en 1993 pour lutter efficacement
pour la préservation de l'Environnement et actualisé en 2001 a
fait un diagnostic national sur l'état de l'environnement, et a
défini une stratégie avec une proposition d'actions
regroupées en sept (07) programmes :
1- Formation, Communication, Sensibilisation et Education.
2- Recherches et Actions sur les terroirs.
3- Gestion de la diversité écologique.
4- Gestion des ressources en eau.
5- Amélioration du cadre de vie rural.
6- Amélioration du cadre de vie urbain.
7- Cadre institutionnel et législatif, système
d'information sur l'environnement.
· La Loi - Cadre sur l'environnement
C'est le principal instrument juridique pour la gestion de
l'Environnement au Bénin. Constituée de 123 articles, elle a
précisé les principes de la gestion de l'Environnement et
définit les objectifs à atteindre.
Principes :
La gestion de l'environnement est régie par des
principes généraux qui sont définis par l'article 3 de la
Loi-cadre. Ils se présentent comme suit :
u L'environnement béninois est un patrimoine national
et un patrimoine commun de l'humanité.
u Chaque citoyen a droit à un environnement sain,
satisfaisant et durable et a le devoir de le défendre.
u La protection et la mise en valeur de l'environnement
doivent faire partie intégrante du plan de développement
socio-économique et de la stratégie de sa mise en oeuvre.
u Les différents groupes sociaux doivent intervenir
à tous les niveaux dans la formulation et l'exécution de la
politique nationale en matière d'environnement ; ce principe capital est
nécessaire dans la lutte contre la pauvreté et favorise le
développement du pays.
u Les autorités doivent tout mettre en oeuvre pour
optimiser l'investissement dans le développement des capacités
nationales en vue de la réalisation progressive et effective de la
politique en matière d'environnement.
u Tout acte préjudiciable à la protection de
l'environnement engage la responsabilité directe ou indirecte de son
auteur qui doit en assurer la réparation.
Sèmirath LAGNIKA 12 Année
2003-2004
CHAPITRE I: POLITIQUE NATIONALE EN MATIERE
D'ENVIRONNEMENT ET DE MINES
Objectifs :
L'ensemble de ces principes vise les trois (03) objectifs
suivants : u Protéger l'environnement, soit :
n prévenir et anticiper les actions sur la nature
à savoir des effets immédiats ou futurs sur la qualité de
l'environnement ;
n faire cesser toute pollution ou dégradation, ou tout
au moins en limiter les effets sur l'environnement ;
n promouvoir l'assainissement dans le but d'améliorer le
cadre de vie ; n surveiller étroitement et en permanence la
qualité de l'environnement. u Restaurer les sites et zones
dégradés.
u Assurer l'équilibre entre l'environnement et le
développement.
Dispositions de la Loi-cadre relatives aux
mines
Le cadre législatif en matière d'environnement a
prévu des dispositions qui assurent une gestion environnementale durable
des sites miniers.
Ainsi :
- les articles 19, 20, 21 et 22 au niveau du Titre II au
Chapitre I :Du sol et du sous-sol protègent les ressources
minières des dégradations qui peuvent résulter des
exploitations minières et imposent leur remise en état ;
- L'article 21 exige, pour l'exploitation des ressources
naturelles du sous-sol et des sols une Etude d'Impact sur l'Environnement.
· L'Agenda 21 national
Depuis la Conférence des Nations Unies sur
l'Environnement et le développement tenue à Rio de Janeiro en
juin 1992, on assiste à une meilleure prise de conscience
environnementale et la nécessité d'adopter des stratégies
plus structurées pour assurer le développement grâce
à une gestion rationnelle de l'environnement.
L'Agenda 21 national, a pour principal objectif la
formulation de stratégies permettant de trouver des solutions aux
problèmes liés à la pauvreté grâce au
développement durable et à toutes les questions intersectorielles
qui affectent ce développement durable au Bénin.
Ainsi, tout en restant attaché aux idéaux
exprimés par l'Organisation de l'Unité Africaine l'Agenda est
élaboré en quatre (04) sections conformément à
l'Agenda 21 adopté au sommet de Rio de Janeiro.
1-2- POLITIQUE NATIONALE EN MATIERE DE MINES
Notre pays dispose de potentialités minières
bien qu'il ne soit pas un pays à tradition minière. La politique
minière utilisée jusqu'à ce jour n'a permis au secteur
minier de contribuer que de façon marginale à l'économie
nationale.
Pour accroître cette contribution du secteur, certaines
dispositions ont été prises pour une meilleure gestion des
ressources minières.
Sèmirath LAGNIKA 13 Année
2003-2004
CHAPITRE I: POLITIQUE NATIONALE EN MATIERE
D'ENVIRONNEMENT ET DE MINES
1-2-1- Les cadres institutionnel législatif et
réglementaire
Les cadres existant en 1991 n'ont pas permis au secteur de
prendre de l'essor très tôt. Dès lors, l'Etat a entrepris
d'importantes réformes institutionnelles, réglementaires et
législatives afin de promouvoir son développement sur tous les
plans.
1-2-1-1- Le cadre institutionnel
Actuellement, la gestion du secteur minier par le
Ministère des Mines de l'Energie et de l'Hydraulique (MMEH) est
assurée par deux structures sous tutelle qui sont : - la Direction
Générale des Mines (DGM);
- l'Office Béninois de Recherches Géologiques et
Minières (OBRGM).
u La Direction Générale des
Mines
Elle est chargée de l'application de l'ensemble des
dispositions contenues dans le CODE MINIER et de la promotion
du secteur minier.
En plus de ses fonctions de suivi et de contrôle, la
DGM veille à développer une politique d'ouverture et d'assistance
envers les intervenants dans le secteur industriel et tout
particulièrement ceux de la "Petite mine" et de l'Artisanat
minier.
En vue de la promotion de ce secteur, la DGM doit assurer une
présence active du secteur minier du Bénin sur la scène
nationale et internationale.
Pour ce faire, elle dispose sur le plan national, Services
départementaux au sein des DDMEH conformément au nouveau
décret portant organisation et fonctionnement su MMEH n° 151 du 29
mars 2004.
Ce sont des structures légères
positionnées dans les zones à activités minières
intenses pour apporter aux investisseurs et aux entreprises privées
l'appui technique de l'Administration des Mines. Elles ont pour mission
essentielle de recenser les exploitants en activité, de sensibiliser et
d'informer tous les acteurs sur le contenu du CODE MINIER, d'organiser et de
suivre les artisans miniers en vue de favoriser le développement de
leurs activités et de veiller à la sauvegarde de
l'environnement.
u L'Office Béninois de Recherches
Géologiques et Minières
Etablissement public, l'OBRGM a pour mission d'organiser ou
de réaliser les recherches géologiques avec des organismes
internationaux et nationaux et de promouvoir les ressources minérales
nationales par toute action en faveur de la découverte de gisements et
de leur développement.
Il est également chargé :
u d'établir ou d'étudier les cartes
géologiques, minières, géophysiques et
hydrogéologiques couvrant le territoire national;
u d'exécuter toute étude et expertise dans le
domaine de la géologie et des mines et d'apporter l'assistance technique
à l'organisation des exploitations artisanales;
u de procéder à des exploitations
pilotes, etc.
Sèmirath LAGNIKA 14 Année
2003-2004
CHAPITRE I: POLITIQUE NATIONALE EN MATIERE
D'ENVIRONNEMENT ET DE MINES
1-2-1-2- Le cadre législatif
La gestion du secteur minier est basée sur la loi
83-003 du 17 mai 1983, portant CODE MINIER de la République Populaire du
Bénin accompagné de ses décrets d'application à
savoir :
- La loi n°83-004 du 17 mai 1983, portant fiscalités
minières.
- le décret n°89-296 du 28 juillet 1983, portant
règlement d'application du CODE MINIER et fiscalités
minières.
Notons que ces textes juridiques déterminent les
dispositions particulières pour les substances classées en
régime de carrières, les obligations relatives à la
protection de l'environnement, instituent les titres miniers, précisent
les dispositions fiscales et les relations des titulaires des titres miniers
avec les propriétaires du sol.
 Le CODE MINIER
Le CODE MINIER repose sur un principe fondamental : les
ressources minières appartiennent à l'Etat et sont
gérées par les dispositions prévues par ledit Code. Il est
constitué de 95 articles répartis dans 09 titres avec 10
chapitres.
Le CODE MINIER traite des dispositions
générales aux substances minérales et des
carrières, des dispositions fiscales et des dispositions
d'exécution. Il règlemente par ailleurs les relations des
permissionnaires et concessionnaires avec les propriétaires du sol.
Enfin le CODE MINIER présente les infractions, pénalités,
contentieux et quelques sanctions.
Ce code étant l'un des plus vieux de la sous
région, des démarches sont en cours pour l'adoption à
l'Assemblée Nationale d'un nouveau CODE MINIER qui prend en compte, en
général:
- le contexte régional et international ;
- le respect de l'environnement ;
- la valorisation de l'expertise nationale ;
- la promotion de la petite mine et de l'entreprise
minière artisanale.
1-2-1-3- Le cadre réglementaire
Il est essentiellement régi par le décret
N°89-296 du 28 juillet 1983 portant règlement d'application du CODE
MINIER et Fiscalités minières, accompagné
d'arrêtés ministériels et interministériels ainsi
que des conventions signées entre l'Etat et les entreprises
minières.
1-2-2- Les objectifs de l'Etat
La vision de développement économique, justifie
la politique de promotion du secteur minier que l'Etat a engagée en vue
de:
8 diversifier les sources de revenus de l'Etat par la
valorisation des ressources minérales ;
8 renforcer l'intégration du pays dans l'économie
mondiale ;
Sèmirath LAGNIKA 15 Année
2003-2004
CHAPITRE I: POLITIQUE NATIONALE EN MATIERE
D'ENVIRONNEMENT ET DE MINES
8 accroître les recettes d'exportation du pays
grâce aux revenus tirés du secteur minier ;
8 garantir enfin le développement
socio-économique.
Dispositions du Code minier en vigueur relatives à
l'environnement
En se référant aux articles 57, 58, 59, 60, 61,
62 et 63 du décret n° 089-296 du 28 juillet 1989 portant
règlement d'application du code minier et fiscalité
minière en République du Bénin certaines mesures
consignées imposent aux acteurs du domaine un respect des normes
environnementales et sont systématiquement rappelées dans les
différents titres miniers qui sont octroyés aux promoteurs
intéressés par la valorisation des ressources minérales du
Bénin.
En tout état de cause, l'Etude d'Impact sur
l'Environnement (EIE) prescrite par la loi n° 098-030 du 12 février
1999, portant loi cadre sur l'environnement en République du
Bénin est perçue comme une disposition qui renforce le code
minier en vigueur.
La sauvegarde de l'environnement aujourd'hui apparaît
comme l'un des principes directeurs ayant guidé l'élaboration des
textes réglementaires qui régissent le secteur des mines et les
structures chargées de la gestion de l'environnement. Certes ces
dispositions mises en place contribuent énormément à
l'amélioration des systèmes de contrôle mais ne
répondent pas encore à une application efficace sur le
terrain.
En effet, le cadre réglementaire de ces politiques
existantes ne correspond pas tout à fait aux problèmes
environnementaux qui minent le territoire national. Et c'est dans le but de
contribuer à la gestion efficiente du complexe mine et environnement
que, pour l'élaboration de cet outil, on s'est particulièrement
intéressé aux départements du Mono et du Couffo.
CHAPITRE II: PRESENTATION GENERALE DES DEPARTEMENTS DU
MONO ET DU COUFFO
PRESENTATION GENERALE DES DEPARTEMENTS DU MONO ET
DU COUFFO
2- 1- DEPARTEMENT DU MONO
Le département du Mono est situé au Sud-Ouest
du Bénin entre les latitudes Nord 6°14' et 6°44' et les
longitudes Est 1°37' et 2°02'.
Limité au Nord par le département du Couffo, au
Sud par l'océan atlantique, puis à l'Ouest par le Togo et
à l'Est par le département de l'Atlantique, le Mono couvre une
superficie de 1.787 Km2. Il comprend six (06) communes qui sont:
Athiémé, Bopa, Comè, Grand-popo, Houéyogbé
et Lokossa.
La configuration du département du Mono dans son
ensemble géographique est sujette à un certain nombre
d'influences sur les plans physique, culturel, et socio-économique qui
nécessitent une présentation succincte et globale.
COUFFO
Lokossa
Bopa
A T L A N
T I Q
U E
Athiémé
Houéyogbé
T O G O
Comè
Grand-popo
Océan Atlantique
Figure1 : Carte
administrative du département du Mono. Source : Fond de carte
IGN.Sèmirath LAGNIKA.
2-1-1- Le cadre physique
2-1-1-1- Le climat
Le département du Mono jouit d'un climat
subéquatorial chaud et humide marqué par deux (02) saisons de
pluie alternant avec deux (02) saisons sèches.
Une grande saison pluvieuse qui dure de Mars à Juillet
suivie de la petite saison sèche de Juillet à Septembre. Ensuite,
il y a une petite saison pluvieuse plus
Sèmirath LAGNIKA 16
Année 2003-2004
CHAPITRE II: PRESENTATION GENERALE DES DEPARTEMENTS DU
MONO ET DU COUFFO
agressive (car elle concentre plus de la moitié de la
pluviométrie de la grande saison des pluies) de Septembre à
Novembre suivie d'une grande saison sèche de Novembre à Mars. Les
hauteurs annuelles des précipitations sont de 1200 mm environ et se
répartissent en moyenne sur 60/jours. La température varie
très peu tant dans la journée que dans l'année.
L'étude du comportement thermique annuel caractérise bien le
climat subéquatorial.
Quant aux vents, ils sont généralement
d'origine maritime et on distingue deux (02) types : l'Alizé
continental et la Mousson.
· La mousson est un vent dominant d'origine maritime,
venant du Sud-Ouest et qui connaît son maximum entre Janvier et Juillet
période où elle souffle régulièrement avec une
vitesse qui varie selon les saisons de 3 à 5 m/s.
· L'alizé continental, communément
appelé harmattan, est un vent sec et frais venant du Sahara qui souffle
sur le département de Décembre à Février. Souvent
chargé de poussières, sa vitesse est comprise entre 5 et 8
m/s.
2-1-1-2- L'hydrographie du Mono
L'analyse hydrographique montre que le département du
Mono est ceinturé par un important complexe lacustre. Le
département est essentiellement arrosé par des cours d'eau. Il
s'agit des fleuves Mono et Couffo et leurs affluents.
Le Mono draine un bassin qui pourrait s'inscrire dans un
rectangle de 340 Km de long et 120 Km de large. Il prend sa source au Sud de
Aléjo dans le département de la Donga. Il reçoit sur la
rive droite l'Aou, l'Anié, l'Amou et le Kra. Sur la rive gauche, ses
tributaires sont représentés par l'Ogou et le Klikou. Et
après un long parcours en territoire togolais, il vient servir de
frontière naturelle entre le Bénin et le Togo à partir de
la 7° latitude Nord sur environ 148 Km. Du territoire béninois, il
ne reçoit plus pratiquement aucun affluent mais développe avec la
Sazué, une vallée qui s'assimile presque à un rectangle de
30 Km sur 09 Km. La Sazué draine partiellement le lac Toho et certains
défluents du Mono.
Le Couffo prend sa source au Nord-Ouest d'Agouna au niveau de
7°45' de latitude Nord sur le territoire de la république du Togo
à une altitude de 240 m environ. Il a une longueur totale de 190 Km dont
environ 100 Km se trouvent au Bénin et délimitent la
frontière entre le département du Mono et le département
de l'Atlantique. Il connaît sur son parcours, des pentes dans un lit bien
marqué en zone de socle jusqu'à son entrée dans le bassin
sédimentaire côtier. Il développe une large vallée
avant de se déverser dans le lac Ahémé qu'il enveloppe
puis communique avec la vallée du Mono. Les principaux plans d'eau sont
les lacs Ahémé et Toho.
Sèmirath LAGNIKA 17 Année
2003-2004
CHAPITRE II: PRESENTATION GENERALE DES DEPARTEMENTS DU
MONO ET DU COUFFO
2-1-1-3- La pédologie du Mono
Nos recherches au Laboratoire des Sciences de Sol, Eaux et
Environnement (LSSEE) ont permis de savoir que la majorité des sols de
ce département est dominée par :
* Les sols ferralitiques faiblement désaturés
modaux et hydromorphes à la fois. * Les sols hydromorphes temporaires
moyennement organiques humiques. * Les sols à sesquioxydes de fer et de
manganèse ou ferrugineux trop lessivés et appauvris.
* Les vertisols topomorphes et lithomorphes.
* Les sols peu évolués sur alluvions
récentes fluviales et sur sable côtier communément
appelés sols à complexe côtier.
La synthèse des données pédologiques
relatives au département du Mono met en évidence plusieurs
catégories de zones agroécologiques. Il s'agit en effet:
· des plateaux de terre de barre;
· de la dépression des Tchi;
· des vallées et formations alluviales;
· de la zone littorale et lagunaire du sud.
2-1-1-4- Les ressources biologiques du Mono
2-2-1-4-1- Les formations végétales et ressources
floristiques
Le Sud-Ouest du Bénin est une zone à climat
soudanien avec une pluviométrie de 1100 mm en moyenne par an. Nos
travaux de terrain avec les encadreurs dont le professeur HOUENNON nous ont
permis de recenser les espèces caractéristiques suivantes :
Ceiba pentadra, Paulinea pinnata, Adansonia digitata,
Vitex doniana, Ficus capensis, Lonchocarpus
cianensens, Dichrostakys cinerea, Uvaria chamae,
Rauvolfia vomitaria, etc. Mais suite aux diverses actions anthropiques
la savane dégradée n'est plus à son état
naturel.
Aussi, on a remarqué quelques îlots de
forêts caractérisés par les espèces telles que
Cola cordifolia qui ne forment qu'une superficie de 80 ha environ dans
le département.
Les principaux types de végétation qu'on y
rencontre sont:
· Les savanes arborées et les savanes
arbustives: Ce sont des formations peu répandues dans le
département composées de peu d'arbres avec des graminées
hautes et abondantes. On retrouve les espèces telles que: Borassus
aethiopium, Annona senegalensis, Newbouldia laevis,
Dichapetalum guineense, Hyparrhenia rufa, Pennisetum
unisetum, etc.
· Le fourré arbustif: Formation
sous tapis herbacé et assez difficilement pénétrable,
c'est un recru arbustif installé dans les aires de culture
laissées à l'abandon que l'on rencontre dans les zones basses sur
les vertisols. Ces zones portent une forêt à Fagara
xantholoïdes, Dialium guinense ainsi que la savane à
Mitragyna inermis et Acacia caffra.
Sèmirath LAGNIKA 18 Année
2003-2004
CHAPITRE II: PRESENTATION GENERALE DES DEPARTEMENTS DU
MONO ET DU COUFFO
· Les formations des zones
marécageuses: Ces formations végétales
rencontrées sont essentiellement édaphiques. On y rencontre des
palmeraies, des bananeraies, des champs et, par endroits, des plantations. Les
espèces souvent rencontrées sont: Nymphea lotus,
Pycreus lanceolatus, Leersia hexanra, Oryza barthii,
Ipomoea aquatica, Macaranga barteri, Azolla
africana, Lemna pauciostata, Artocarpus communis,
Triplochiton sclerozylon, Tectona grandis, Terminalia
superba, Azadirachta indica, Elaeis guinensis, etc.
Sur le littoral se dresse une végétation de
Cocos nuciféra (cocotiers) à l'ombre desquels poussent
par endroits quelques espèces rudérales.
É Les forêts: Elles ne sont souvent
que des îlots de forêts "fétiches". Elles sont
colonisées par des espèces comme Dialium
guinense, Cola cordifolia, Adansonia digitata,
Milicia excelsa et Ficus congensis.
É Les mangroves: Elles sont plus ou moins
rares aujourd'hui et se retrouvent
souvent dans les zones du littoral.
É Les champs et jachères : ils
représentent un autre aspect de l'expression
de l'action anthropique et les espèces ligneuses
rencontrées sont celles épargnées à cause de leur
importance socio-économique.
Les espèces le plus souvent cultivées sont :
Zea mays (maïs), Lycopersicum exculentum (tomate),
Pascicum annum (piment), Hibiscus exculentus (gombo),
Ipomoea batatas (patate), Cajanus cajan (pois d'angole),
Vigna unguculata (haricot), Manihot exculenta (manioc),
etc.
On note aussi d'autres espèces comme: Elaeis
guinensis (palmier à huile), Imperata cylindrica
(chiendent), Bligia salpida et accessoirement Azadirachta
indica (neem).
2-2-1-4-2- Les ressources fauniques
Le département du Mono dispose d'un habitat qui
même anthrophisé, possède encore quelques niches
abritant une faune de mammifères non aviaire et aviaire.
Perturbée et menacée à la fois sur l'ensemble de son aire,
la faune de mammifères utilise les palmeraies et les savanes
dégradées comme domaine écologique de protection.
La faune est donc composée de reptiles, d'une
diversité d'oiseaux, d'animaux domestiques, de petits gibiers
(Cricetomys gambianus (rat de gambie), Thrynomys swinderianus
(aulacode), etc.) et quelques espèces comme Sylvicapra grimmia
(céphalophe de grimm) et Tragelaphus scriptus (guib
harnaché). Les plans d'eau accueillent eux aussi une faune aviaire
locale assez diversifiée composée de: Alcedo leucogaster
(martin pêcheur), Jacana jacana (jacana), Dendrocygna
viduata (dendrocygnes), Bubulcus ibis (hérons) et quelques
reptiles Vipera sp. (Vipère) et Python sp. (Python).
Il existe des hippopotames qui migrent à travers les différents
plans d'eau en fonction des saisons et qui doivent leur survie à la
réputation d'animaux mythiques que la population locale leur a
attribuée, alors que les crocodiles eux, ont été
décimés dans la plupart des plans d'eau.
Il existe aussi une faune aquatique dont certaines
espèces sont en voie de disparition telles que: Hepsetus odoe,
Synodontis sp., Gymnarchus niloticus, etc. Les espèces
retrouvées appartiennent aux familles des Cichlidae, Cyprinidae,
Clariidae, Anabantidae, Channidae, Mormyridae, Polypteridae, etc.
Sèmirath LAGNIKA 19
Année 2003-2004
CHAPITRE II: PRESENTATION GENERALE DES DEPARTEMENTS DU
MONO ET DU COUFFO
Il n'y a sur le plan local aucune stratégie ou
réflexe de sauvegarde ou de gestion durable de cette relique de
ressources faunistiques car la communauté de chasseurs y exerce une
forte pression.
2-1-2- Le milieu humain
2-1-2-1- L'évolution démographique
Le contexte social ici est marqué par une population
essentiellement constituée de Fons, Adjas et Aïzo.
L'effectif de la population de 1979 à 2002 a
doublé avec un taux d'accroissement de 2,8% selon les résultats
de l'Atlas des communes du Bénin et de l'INSAE. Le graphique
suivant nous présente l'évolution démographique de la
population du Mono de 1979 à 2002.
Effectifs
Années
1979 1992 2002
Figure 2: Evolution
démographique de la population du MONO. Source : INSAE- RGPH
1979-1992-2002.
L'analyse des histogrammes ci-dessus, permet de constater que
la population augmente normalement jusqu'à atteindre son maximum en
2002. La population est relativement jeune avec un faible taux de
mortalité.
Une telle évolution de la population implique des
besoins économiques élevés d'où un accroissement
notoire, au cours de ces dernières années, des activités
économiques dans certains domaines.
2-1-2-2- Les aspects religieux et culturel
Dans toutes les communes du département du Mono, c'est
l'aminisme qui bat les records. L'intérêt est surtout porté
au culte des forces de la nature soit les génies ou
Sèmirath LAGNIKA 20 Année
2003-2004
CHAPITRE II: PRESENTATION GENERALE DES DEPARTEMENTS DU
MONO ET DU COUFFO
les esprits, on y retrouve surtout les dieux tels que: Dan,
Sakpakta et Gou. Néanmoins, d'autres religions telles que le
Christianisme et l'Islam y sont pratiquées.
2-1-2-3- Les activités économiques
Les principales activités observées lors des
enquêtes sur le terrain sont les suivantes :
Agriculture:
Principale activité des populations, elle est
essentiellement orientée vers la production des denrées. On y
cultive quelques cultures vivrières telles que: le maïs, l'haricot,
l'igname, etc. On y rencontre aussi des bananeraies, des palmiers à
huile, etc.
Elevage:
Il concerne essentiellement les caprins, les porcins, les
volailles et parfois les bovins. Les produits de ces élevages servent de
revenus d'appoint. Les enquêtes ont montré qu'en période de
crue, plus de 90% de la population commercialisent par exemple la volaille dans
le but de satisfaire leurs besoins quotidiens.
Commerce
Il est basé sur la commercialisation des produits
agricoles et de l'artisanat, mais surtout les produits de l'exploitation
artisanale des carrières.
Pêche:
Elle paraît être une activité très
accessoire dans certaines zones du département. En effet, les
populations qui pratiquent l'agriculture ne s'adonnent à la pêche
que lors de la crue, lorsque les champs sont inondés. Cette
période ne dure que quatre mois soit de juin en septembre et
quelquefois, les femmes et les enfants y participent aussi.
En revanche, en profondeur ou dans les zones
rapprochées des cours et plans d'eau, la pêche se pratique toute
l'année où elle constitue la principale activité pour les
populations riveraines.
Artisanat:
Il est essentiellement composé des catégories
socioprofessionnelles suivantes: vanniers, forgerons, tisserands, miniers, etc.
Mais l'exploitation des carrières constitue une activité
artisanale très répandue dans le département selon la
nature des gisements existant dans chacune des localités.
La vannerie est également très
développée. La forge quant à elle fabrique des outils pour
l'agriculture et la chasse, mais cette activité reste encore aux mains
de quelques familles.
2-1-2-4- L'état sanitaire du département du Mono
L'analyse des données sanitaires recueillies suites aux
enquêtes effectuées à la DDSP, montre que les huit (08)
affections les plus fréquentes sont :
Sèmirath LAGNIKA 21 Année
2003-2004
CHAPITRE II: PRESENTATION GENERALE DES DEPARTEMENTS DU
MONO ET DU COUFFO
Paludisme simple et grave.
Infections Respiratoires Aïgues (IRA).
Affections Gastro Intestinales (AGI).
Diarrhées.
Anémies.
Affections dermatologiques.
Lésions traumatiques.
Les statistiques relatives à l'importance de ces maladies
varient d'une année à une autre comme le montre le graphique
suivant :
45000
40000
25000
20000
35000
30000
15000
10000
5000
0
2001 2002 Années
Affections gastro-
intestinales (AGI) Diarrhées
Paludisme grave
Affection dermatologiques Anémies
Infections respiratoires
aïgues (IRA)
Lésions traumatiques
Paludisme simple
Figure 3 : Evolution
épidémiologique de la population du Mono (2001-2002).
Source: DDSP Mono-Couffo (2001-2002)
La lecture du graphique révèle que le paludisme
et les infections respiratoires sont les affections les plus
enregistrées par les statistiques officielles. De 2001 à 2002, on
peut constater une augmentation de toutes les maladies les plus
fréquentes précitées surtout le paludisme, les
lésions traumatiques, les AGI, les anémies et enfin les IRA.
Sèmirath LAGNIKA 22
Année 2003-2004
CHAPITRE II: PRESENTATION GENERALE DES DEPARTEMENTS DU
MONO ET DU COUFFO
2-2- DEPARTEMENT DU COUFFO
Le Département du Couffo tout comme celui du Mono fait
partie du Sud-Ouest du Bénin mais se situe plus
précisément au Nord du Département du Mono. Il est
situé entre les latitudes Nord 7°33' et 6°44' et les
longitudes Est 1°39' et 2°02'.
Limité du Nord-Est au Sud par les départements
du Zou et du Mono, puis de l'Est à l'Ouest par le Département de
l'Atlantique et le Togo, le Couffo couvre une superficie de 2174 Km2
et comporte six (06) communes qui sont: Aplahoué, Djakotomè,
Dogbo, Lalo, Klouékanmè et Toviklin.
Vu la position géographique du Département du
Couffo, une présentation concise et globale des différents
facteurs influents s'impose.
T O G O
Djakotomè
Aplahoué
Dogbo
Klouékanmè
Toviklin
MONO
Z O U
Lalo
ATLANTIQUE
Figure 4 : Carte administrative du
département du Couffo.
Source : Fond de carte IGN.Sèmirath LAGNIKA.
2-2-1- Le cadre physique
2-2-1-1- Le climat
Le département du Couffo jouit aussi d'un climat
subéquatorial chaud et humide marqué par deux (02) saisons de
pluie alternant avec deux (02) saisons sèches. Le Couffo appartient donc
à la même zone climatique que le département du Mono et
subit alors la même influence des mêmes facteurs climatiques
(température et vents).
Sèmirath LAGNIKA 23
Année 2003-2004
CHAPITRE II: PRESENTATION GENERALE DES DEPARTEMENTS DU
MONO ET DU COUFFO
2-2-1-2- Hydrographie du Couffo
L'analyse hydrographique montre que le département du
Couffo est essentiellement arrosé par les fleuves Mono et Couffo et
leurs affluents.
2-2-1-3- La pédologie du Couffo
Comme dans le département du Mono, nos recherches au
Laboratoire des Sciences de Sol, Eaux et Environnement (LSSEE) ont permis de
savoir que les principaux types de sols qui existent sont :
* Les sols ferralitiques faiblement désaturés.
* Les sols hydromorphes temporaires moyennement organiques
humiques.
* Les sols à sesquioxydes de fer et de manganèse ou
ferrugineux trop lessivés
et appauvris.
* Les vertisols topomorphes et lithomorphes.
Les zones agroécologiques dans le Couffo sont les
suivantes :
· les savanes du Nord;
· les plateaux de terre de barre;
· la dépression de Tchi;
· les vallées et formations alluviales.
2-2-1-4- Les ressources biologiques du Couffo
2-2-1-4-1- Les formations végétales et ressources
floristiques
Contrairement au département du Mono, selon les
observations faites sur le terrain la végétation naturelle du
Couffo est largement dominée par les savanes. On y retrouve même
des reliques de la savane guinéenne. Nos travaux sur le terrain avec les
encadreurs dont le professeur HOUENNON nous ont permis de recenser les
espèces suivantes : Parkia biglobosa, Daniella
oliveri, Anogeissus leocarpus, Acacia ataxacantha,
Vitelaria paradoxa, Terminalia avicenioides, Paulinea
pinnata, Gardenia ternifolia, Cissus populnea,
Bridelia ferruginea, etc.
On observe aussi quelques jeunes formations
forestières et îlots forestiers suivis d'une succession de champs,
jachères et plantations. Les types de végétation qu'on y
rencontre actuellement sont:
· Les savanes arborées et les savanes
arbustives: Ce sont des formations très répandues dans
le département avec des graminées hautes et abondantes. On y
retrouve de nombreuses espèces telles que: Annona senegalensis,
Dichapetalum guineense, Hyparrhenia rufa, etc.
· Le fourré arbustif: Formation
sous tapis herbacé, il forme un recru arbustif installé dans les
aires de cultures laissées à l'abandon que l'on rencontre dans
les zones basses sur les vertisols. Ces zones portent des forêts
semi-décidues avec quelques grands arbres ainsi que des savanes à
Mitragyna inermis, Acacia caffra, etc.
Sèmirath LAGNIKA 24 Année
2003-2004
CHAPITRE II: PRESENTATION GENERALE DES DEPARTEMENTS DU
MONO ET DU COUFFO
· Les herbacées: Ces formations
sont essentiellement des jachères plus ou moins récentes. Elles
sont constituées de: Echinochlora pyramidalis, Imperata
cylindrica, Phragmites karka.
· Les formations des zones
marécageuses: Ces formations végétales
rencontrées sont essentiellement édaphiques. On y rencontre de
nombreuses plantations. Les espèces souvent rencontrées sont:
Nymphea lotus, Mytragina inermis, Leersia hexanra,
Ipomoea aquatica, Azolla africana, Lemna pauciostata,
Artocarpus communis, Triplochiton sclerozylon, Tectona
grandis, Terminalia superba, Azadirachta indica, etc.
· Les forêts: Elles ne sont
souvent que des îlots de forêts.
· Les champs et jachères :
Nouvel aspect de l'expression de l'action anthropique, les espèces
ligneuses rencontrées sont celles épargnées à cause
de leur importance socio-économique.
Les espèces les plus souvent cultivées sont:
les cultures maraîchères (piment, tomate...), les cultures
vivrières, les cultures pérennes, etc. On observe aussi de
nombreux champs de coton dans la commune d'Aplahoué surtout.
2-2-1-4-2- Les ressources fauniques
Le département du Couffo possède encore des
niches exploitées par une faune de mammifères non aviaire et
aviaire bien qu'elle soit fortement perturbée et menacée sur
l'ensemble de l'aire concernée. Toutefois, certains mammifères
utilisent les îlots forestiers et la savane dégradée comme
sanctuaires de protection.
La faune est composée de reptiles Vipera sp.
(vipère) et Python sp. (python), d'une diversité
d'oiseaux, d'animaux domestiques, de petits gibiers tels que Cricetomys
gambianus (rat de gambie), Thrynomys swinderianus (aulacode),
etc. ainsi que quelques espèces comme Sylvicapra grimmia
(céphalophe de grimm).
Les plans d'eau accueillent eux aussi une faune aviaire
locale assez diversifiée composée de: Alcedo sp. (martin
pêcheur), Jacana jacana (jacana), Dendrocygna viduata
(dendrocygnes), Bubulcus sp. (héron) et quelques reptiles
comme Hippopotamus amphibius (hippopotames) et quelques Crocodylus
niloticus (crocodiles).
2-2-2- Le milieu humain
2-2-2-1- L'évolution démographique
La population résidente dans le département du
Couffo est nettement plus élevée en général que
celle du Mono.
Au fil des années, il y a une croissance continue de
la population jusqu'à atteindre son maximum en 2002. Ce qui traduit
aussi une démographie galopante et une population jeune comme dans le
département du Mono. Cette évolution est
matérialisée par le graphique suivant établi sur la base
des résultats des divers recensements généraux.
Sèmirath LAGNIKA 25 Année
2003-2004
CHAPITRE II: PRESENTATION GENERALE DES DEPARTEMENTS DU
MONO ET DU COUFFO
Effectif
600
500
400
300
200
100
0
Années
1979 1992 2002
Figure5 : Evolution de la population du
département du Couffo. Source : INSAE- RGPH 1979-1992-2002.
En effet la population est passée de 281.746 (1979)
à 524.586 habitants (2002) actuellement, ce qui justifie clairement
l'accroissement des besoins économiques des habitants.
Et tout comme dans le département
précédent, l'exode rural ne constitue point encore un domaine
abordé et étudié par l'INSAE.
2-2-2-2- Les aspects religieux et culturel
Dans toutes les communes du département du Couffo, la
religion traditionnelle est en tête avec grand intérêt au
culte des forces de la nature soit les génies ou les esprits tels que
Dan, Sakpakta, etc. Néanmoins on observe l'émergence du
Christianisme et de l'Islam.
2-2-2-3- Les activités
économiques
Les principales activités observées lors des
enquêtes sur le terrain sont les suivantes :
Agriculture:
Principale activité des populations, elle est
orientée vers la production des denrées.
Elevage:
Il est basé sur celui des caprins, porcins et bovins.
Commerce
Il est basé sur la commercialisation des produits
agricoles et de l'artisanat.
Sèmirath LAGNIKA 26 Année
2003-2004
CHAPITRE II: PRESENTATION GENERALE DES DEPARTEMENTS DU
MONO ET DU COUFFO
Pêche:
Elle paraît être une activité très
accessoire dans certaines zones du département. En revanche, dans les
zones rapprochées des cours et plans d'eau, la pêche se pratique
toute l'année où elle constitue la principale activité
pour les populations riveraines.
Artisanat:
Il est dominé par les catégories
socioprofessionnelles suivantes: la vannerie, la forge, la tisse, etc. Dans le
Couffo, l'Artisanat minier qui ne constitue pas encore une
activité principale pour les populations.
2-2-2-4- L'état sanitaire du département du
Couffo
Il a été recensé grâce aux
enquêtes effectuées dans le cadre du présent
mémoire, sept maladies fréquentes. On a :
Paludisme simple et grave.
Infections Respiratoires Aïgues (IRA). Affections Gastro
Intestinales (AGI). Diarrhées.
Anémies.
Lésions traumatiques.
Le graphique obtenu après les observations faites se
présente comme suit :
2001 2002
45000
40000
25000
20000
5000
35000
30000
15000
10000
5000
0
Effectifs
Années
Paludisme simple
IRA
Lésions traumatiques AGI
Diarrhées
Paludisme grave
Anémies
Figure 6 : Evolution
épidémiologique de la population du Couffo. Source:
DDSP Mono-Couffo (2001-2002).
Contrairement au Département du Mono, il est
noté une baisse notoire des Affections Dermatologiques dans le Couffo
tandis que le Paludisme et les IRA demeurent les affections les plus
fréquentes par rapport aux autres maladies généralement
observées.
Mais de 2001 à 2002, on constate une augmentation
notoire de toutes les affections sauf le Paludisme grave et les AGI qui
demeurent constants.
Sèmirath LAGNIKA 27
Année 2003-2004
CHAPITRE II: PRESENTATION GENERALE DES DEPARTEMENTS DU
MONO ET DU COUFFO
Eu égard à tout ce qui précède, le
nombre d'artisans miniers augmente visiblement avec la multiplication de
petites carrières à cause de la rentabilité du secteur. La
question qu'il convient de poser après ce constat est la suivante : les
ressources minières sont-elles aussi abondantes pour susciter un tel
engouement ?
Sèmirath LAGNIKA 28 Année
2003-2004
CHAPITRE III: PRESENTATION DES RESSOURCES MINIERES DES
DEPARTEMENTS DU MONO
ET DU COUFFO
PRESENTATION DES RESSOURCES MINIERES
DES DEPARTEMENTS DU MONO ET DU COUFFO
La géologie du territoire de la République du
Bénin est marquée par un socle cristallophyllien qui occupe la
majeure partie du pays et sur lequel repose :
· le Bassin Sédimentaire côtier qui
déborde à l'Ouest sur le Togo et se prolonge au Nigéria
à l'Est ;
· le Bassin Sédimentaire de Kandi au Nord-Est du
Bénin ;
· le Bassin Sédimentaire de la Volta au
Nord-Ouest.
Le Bassin sédimentaire côtier du Bénin
appartient en effet à un grand bassin dénommé "la Baie du
Dahomey" qui s'étend sur plusieurs kilomètres depuis le Ghana
jusqu'au Sud-Ouest du Nigéria.
Le Bassin sédimentaire côtier du Bénin est
constitué des formations d'âge suivantes :
le Maestrichien ;
le Paléocène inférieur;
le Paléocène supérieur
l'Eocène ;
l'Oligocène ;
le Miocène inférieur et supérieur;
le Pliocène-Pléistocène ;
et enfin le Récent (Holocène) ou le Continental
Terminal.
le Turonien-Coniacien ;
Sèmirath LAGNIKA 29
Année 2003-2004
Les formations sédimentaires, elles, se composent de
grès, sables, argiles et calcaires.
Le Socle cristallin, quant à lui, est constitué
de formations métamorphiques (quartzites, gneiss, granulites,
migmatites, etc.) avec des granites et des séries
volcanosédimentaires. Elles sont attribuées au précambrien
(protérozoïque supérieur et indifférencié).
3-1- GEOLOGIE DES DEPARTEMENTS DU MONO ET DU
COUFFO
La zone d'étude localisée au Sud-Ouest du
Bénin s'étend en partie sur le socle cristallin et le Bassin
Sédimentaire Côtier. En effet, au niveau du département du
Couffo on note l'affleurement du socle et la présence d'une zone
transitoire entre le socle et le Bassin Sédimentaire Côtier,
tandis qu'au niveau du Mono on observe que les formations du Bassin
Sédimentaire Côtier.
Du Nord au Sud de la zone d'étude on rencontre le socle
cristallin granito-gneissique affleurant surtout jusqu'à la latitude
d'Aplahoué à Lanta et qui s'enfonce sous le Bassin
sédimentaire Côtier dont l'épaisseur atteint plus de 2000 m
de profondeur vers la côte. Du point de vue stratigraphique, le Bassin
sédimentaire Côtier de la zone d'étude est constitué
des formations d'âge crétacé au Quaternaire Récent
:
Sèmirath LAGNIKA 30
Année 2003-2004
CHAPITRE III: PRESENTATION DES RESSOURCES MINIERES DES
DEPARTEMENTS DU MONO
ET DU COUFFO
Le Quaternaire constitué de dépôts
Alluvionnaires récents comme anciens, dépôts
Tidaux, Lagunaires, Deltaïques et de Cordon
du littoral.
Le Tertiaire - Crétacé avec plusieurs
unités constituées de gravier, de sable ou sable quartzeux,
d'argiles parfois kaoliniques, marneuses ou feuilletées, de grès
ferrugineux subordonnés, de calcaire, de marnes et de
dépôts côtiers.
Le Cambrien - Protérozoïque avec des
séries volcano-sédimentaires (la série de LANTA),
les Granitoïdes (les Monzodiorites) et enfin les Filons soit
basiques, acides ou intermédiaires.
Le Protérozoïque Indifférencié
avec des complexes métamorphiques : le Gneiss migmatitique
à amphibole et à biotite; quartzeux et alcalin à
pyroxène; le Marbre; les Quartzites; les Charnokites grano-
monzodioritiques et les Blastomylonites et mylonites liées à
l'accident de Kandi. [OBEMINES, 1989]
Ainsi globalement, le socle cristallin affleure au
nord du département du Couffo puis s'enfonce vers le sud en marches
d'escaliers successives correspondant à des affaissements tectoniques
séparés par des lignes de failles orientées SW - NE
(Sud-Ouest - Nord Est). Chaque marche d'escaliers est, elle même
morcelée par des failles orientées pratiquement N-S (Nord-Sud)
dont les plus importantes suivent approximativement les axes des vallées
alimentant les lacs Togbadji, Toho et
Ahémé.
Le Turonien-Coniacien et le maestrichien affleurent
au Sud du département du Couffo mais s'enfoncent dans le
département du Mono avec le socle.
Les dépressions notamment celle de la Lama dont fait
partie la zone agroécologique de la dépression de Tchi sont
constituées d'alternances de sédiments argileux, marneux, et
localement calcaire d'âge
Eocène-Paléocène.
Vient ensuite le Miocène-Pliocène sous
forme de collines argilo-gréso-sableuses qui affleurent au niveau du
plateau de Comè et de la dorsale de Dogbo-Tota à Houin qui
prolonge le plateau "Adja" vers le Sud du Mono.
Enfin, viennent les sédiments d'âge quaternaire
sous forme de terrasses argilo-marneuses en bordure des plateaux (surtout la
zone des lacs) et des plaines alluviales bordières du Mono, zones
régulièrement soumises aux phénomènes de
l'inondation. Et le long de la côte se trouvent les sables marins
littoraux.
3-2- GEOMORPHOLOGIE DES DEPARTEMENTS DU MONO ET DU
COUFFO
L'analyse géomorphologique des départements du
Mono et du Couffo (Ex Département du Mono) présente du
Nord au Sud une pénéplaine suivie de deux (02) plateaux
séparés par la dépression de la LAMA
(figure 7)et encadrés par les fleuves Mono et Couffo (SLANSKY,
1962). Il s'agit en effet des plateaux d'Aplahoué ou de
Dogbo dans le Couffo et de Comè ou de
Bopa dans le Mono.
Selon SLANSKY (1962), ces deux plateaux appartiennent à
une série de deux types de plateaux:
CHAPITRE III: PRESENTATION DES RESSOURCES MINIERES DES
DEPARTEMENTS DU MONO
ET DU COUFFO
les plateaux du Nord constitués des plateaux de
Kétou, Zagnanando, Abomey et Aplahoué;
les plateaux du Sud constitués des plateaux de
Sakété, d'Allada et de Comè.
LEGENDE
Plateaux
Dépression de laLAMA
Pénéplaine
Sèmirath LAGNIKA 31 Année
2003-2004
Figure 7 : CARTE
REPRESENTANT LA GEOMORPHOLOGIE DU MONO ET DU COUFFO
; Source : Sèmirath LAGNIKA, 2004.
La dépression de la LAMA est une
dépression d'orientation WSW-ENE due probablement aux
phénomènes tectoniques et à l'érosion. Sa largeur
moyenne est de 10 Km environ et elle augmente progressivement dans la
même orientation et tend même à disparaître dans le
bassin sédimentaire côtier du Togo. C'est une zone assez basse
où les altitudes restent comprises entre 20 et 60 m.
La relation entre la dépression de la LAMA
et les plateaux du Sud est marquée par des pentes abruptes et
une altitude généralement faible tandis que les plateaux du Nord
quant à eux se terminent au sud par une pente progressive en liaison
avec la dépression de la LAMA avec des altitudes
élevées.
Sèmirath LAGNIKA 32
Année 2003-2004
CHAPITRE III: PRESENTATION DES RESSOURCES MINIERES DES
DEPARTEMENTS DU MONO
ET DU COUFFO
3-3- HYDROGEOLOGIE DES DEPARTEMENTS DU MONO ET DU
COUFFO
L'hydrogéologie du Mono et du Couffo est
caractérisée par la présence de plusieurs aquifères
qui s'interpénètrent, il s'agit:
de l'aquifère du socle composée de la " zone
de fissure " et des Altérites provenant de la dégradation de ce
dernier ;
de l'aquifère du crétacé continental
;
de l'aquifère du Maestrichien ;
de l'aquifère du Paléocène ;
de l'aquifère du Continental terminal ;
et de l'aquifère des Alluvions.
Au niveau du Socle, la ressource est
très limitée en raison de la faible recharge ou de la faiblesse
des zones d'accumulation. On y distingue les Altérites et la " zone de
fissure ".
Les Altérites sont exploitables par des puits à
grand diamètre. Ces puits généralement tarissent en saison
sèche et le débit (Q) y est très faible (inférieur
à 5 m3/ j).
La " zone de fissure " quant à elle possède un
débit nettement supérieur à celui des Altérites
variant de 1m3/ h à 10 m3/ h avec une
transmissivité (T) de l'ordre de T= 10-5 m2/s. On
ne peut capter ces aquifères au droit des fractures nommées
"fractures productrices" identifiées par divers procédés
soit par photo-interprétation ou la géophysique. Au niveau du
socle sain, les forages sont les plus conseillés et les profondeurs
varient de 50m à 60 m environ.
Le "Biseau sec", formation du
crétacé continental ou Turonien-Coniacien et du
Miocène-Pléistocène du plateau. C'est une zone de
transition entre le bassin sédimentaire et le socle. Elle est ainsi
appelée parce que la recherche sur le plan hydrogéologique y est
très difficile. La transmissivité aussi est très faible.
Dans les premiers programmes, les puits à grand diamètre
étaient productifs, mais avec les nouveaux procédés on
fait des forages mixtes dont une première partie capte le socle et
l'autre le sédiment.
L'aquifère qui suit est celle du Maestrichien
ou crétacé marin avec sable fin et
grossier. Les sables du crétacé supérieur (sables
Maestrichien) forment l'aquifère le plus intéressant de par sa
continuité et sa productivité. La transmissivité est
très bonne variant de 10-1 à
10-3m2/s avec un débit Q>80m3/ h les
profondeurs ici varient de 100 à 150m.
Les aquifères du Paléocène
sont essentiellement constituées du calcaire et les calcaires
Eo-paléocènes sont productifs mais épais. L'eau y
est lourde, dure; la qualité de l'eau n'est pas bonne par endroit
à la consommation car l'odeur est parfois putride. Les profondeurs sont
assez importantes variant de 100m à 180m. On observe par endroits
quelques phénomènes d'artésiannisme.
CHAPITRE III: PRESENTATION DES RESSOURCES MINIERES DES
DEPARTEMENTS DU MONO
ET DU COUFFO
Ensuite, vient le Continental terminal
très peu productif. Les aquifères sont exploitables par
puits à grand diamètre jusqu'à 40m et 50m environ car les
quinze (15) premiers mètres sont souvent stériles. La
transmissivité y est toutefois faible.
Les eaux de l'aquifère du Quaternaire
sont exploitables par puits de 5 à 10m de profondeur. Mais
quelquefois, on observe le problème d'invasion saline si l'on ne
confectionne pas bien le puits.
Les Alluvions du fleuve Mono sont des
aquifères productives et exploitables par puits à grand
diamètre de 5 à 10 m de profondeur.
Au-dessous de l'aquifère des Alluvions, entre 150 m et 200
m, on capte le Maestrichien qui, plus souvent, révèle un
artésiannisme jaillissant.
E
N
W
S
Figure 8 : CARTE REPRESENTANT LES
DIFFERENTES ZONES HYDROGEOLOGIQUES DES DEPARTEMENTS DU MONO ET DU
COUFFO.
Source : Sèmirath LAGNIKA, 2004
Sèmirath LAGNIKA 33
Année 2003-2004
<
110
<
200 N.O.
<
14
<
1<
<
42
<
100
< <
<
108
77
ð
<
76
22
<
<
<
<
<
34
<
Figure 9 : COUPE HYDROGEOLOGIQUE
DES DEPARTEMENTS DU MONO ET DU COUFFO. Source : Notice explicative
de la carte Hydrogéologique du Bénin, Direction de
l'hydraulique.
3-4- RESSOURCES DES DEPARTEMENTS DU MONO ET DU COUFFO EN
MATERIAUX DE CONSTRUCTION
Le sous-sol des départements du Mono et du Couffo est
très riche en matériaux de construction.
En effet, l'environnement minier des départements du
Mono et du Couffo est composé d'une diversité de gisements
répartis sur l'ensemble du territoire selon la nature, les conditions
géologiques et géographiques du sol. On dispose ainsi
principalement dans ces départements des matériaux de
construction suivants :
· le marbre ;
· le gravier ;
· le calcaire ;
· l'argile ;
· le sable siliceux ou de verrerie ;
Sèmirath LAGNIKA 34
Année 2003-2004
Sèmirath LAGNIKA 35 Année
2003-2004
CHAPITRE III: PRESENTATION DES RESSOURCES MINIERES DES
DEPARTEMENTS DU MONO
ET DU COUFFO
· le sable marin ;
· le sable silteux ;
· le sable lagunaire ;
· le gypse ;
· et le gneiss.
Selon les recherches géologiques et minières
effectuées à l'OBRGM, on a remarqué que certains
matériaux sont éparpillés dans les communes tandis que
d'autres sont spécifiques à certaines zones des
départements. Et suivant les recherches géologiques
effectuées dans le passé dans ces départements par l'OBRGM
cette fois ci, l'existence de certaines ressources n'a pu être mise en
évidence dans un certain nombre de communes. Mais au cours des
enquêtes faites sur le terrain dans le cas de la présente
étude, on a obtenu des renseignements et découvert quelques
ressources en matériaux de construction dans certaines communes. Ainsi,
il a été identifié dans le tableau suivant :
Sèmirath LAGNIKA 36
Année 2003-2004
CHAPITRE III: PRESENTATION DES RESSOURCES MINIERES DES
DEPARTEMENTS DU MONO
ET DU COUFFO
Communes
|
Ressources minières
|
Marbre
|
Gravier
|
Calcaire
|
Argile
|
Sable
siliceux
|
Sable marin
|
Sable silteux
|
Sable
lagunaire
|
Gypse
|
Gneiss
|
Granite
|
Aplahoué
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x
|
|
|
x
|
|
|
x
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|
|
x
|
|
Athiémé
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|
x
|
|
x
|
|
|
|
x
|
|
|
|
Bopa
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|
|
x
|
x
|
|
|
|
x
|
x
|
|
|
Comè
|
|
x
|
|
|
|
|
|
x
|
|
|
|
Djakotomè
|
|
x
|
|
x
|
|
|
|
|
|
x
|
|
Dogbo
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|
x
|
|
x
|
|
|
x
|
|
|
|
|
Grand-popo
|
|
|
|
|
|
x
|
|
x
|
|
|
|
Houéyogbé
|
|
x
|
|
x
|
x
|
|
|
|
|
|
|
Klouékanmè
|
x
|
x
|
|
|
|
|
x
|
|
|
x
|
x
|
Lalo
|
|
x
|
|
|
|
|
x
|
|
|
|
|
Lokossa
|
|
|
|
x
|
|
|
|
|
|
|
|
Toviklin
|
|
x
|
|
x
|
|
|
x
|
|
|
|
|
Tableau n°1 : Identification des
ressources minières dans chaque commune des
départements du Mono et du Couffo
De l'utilisation de ces ressources naturelles, il ressort que
la majorité des populations s'emploie à tirer leur gagne-pain de
cette manne. Les méthodes d'exploitation rustiques et peu rationnelles
entraînent sur l'environnement des à-coups. Dans le chapitre qui
suit, on s'attardera sur les problèmes environnementaux que
génèrent ces activités.
CHAPITRE IV : PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX LIES AUX
ACTIVITES MINIERES
PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX LIES ACTIVITES
MINIERES
Les projets d'exploitation minière comportent
différentes activités de préparation du gisement, de
construction, d'extraction de substances minérales qui peuvent avoir des
répercussions nettement considérables sur l'environnement suivant
la taille de la carrière ou de la mine et les moyens mis en oeuvre.
Qu'elle soit souterraine ou à ciel ouvert,
l'exploitation des gisements a des préjudices ou impacts graves sur
l'environnement.
4-1- TYPE D'EXPLOITATION MINIERE
4-1-1- Exploitation en carrière
Les mines à ciel
ouvert sont des carrières ou des fosses
d'exploitation
de gisements de minéraux dont la
plupart sont des matériaux de
construction
l'exploitation
nécessite des opérations de
décapage et d'abattage. Les
particules en suspension dans l'air
émises par la
circulation
routière, le travail
aux explosifs et
activités de transport,
les émissions, les
bruits engendrés, les
vibrations des
engins, les rejets d'eau
polluée qui sortent des mines,
la perturbation des nappes souterraines,
l'extraction du sol et de
la végétation ainsi que
les effets d'ordre esthétique
constituent autant de problèmes que
représentent l'exploitation
minière à ciel
ouvert sur l'environnement. La
stabilité des banquettes et des pentes
est un problème fondamental
lorsqu'il s'agit de
l'exploitation
minière à ciel
ouvert.
4-1-2- Exploitation souterraine
Contrairement au cas précédent, aucune mine
souterraine n'est encore ouverte au Bénin ce qui n'exclut en aucun cas
une éventuelle possibilité.
Les méthodes d'exploitation minière souterraine
comprennent divers types d'abattage, créant de larges cavités
dans les sous-sols et des tas de stériles en surface. Si la plupart des
travaux d'excavation s'effectuent en sous-sol et nécessitent l'emploi
d'un équipement de tir, il n'en demeure pas moins que des
activités de surface seront entreprises. L'exploitation minière
en sous-sol peut avoir de nombreuses conséquences sur tous les plans.
4-2- ACTIVITES LIEES AUX EXPLOITATIONS
MINIERES
On distingue, en effet, diverses activités liées
aux exploitations des gisements miniers. Mais celles-ci varient selon les types
d'exploitations effectuées.
Ainsi, pour une exploitation en carrière d'une mine
à ciel ouvert, on observe dans l'ordre chronologique les
activités suivantes :
1. défrichement (nettoyage, désherbage) ;
2. décapage ;
3. tranchée d'ouverture du gisement ;
4. abattage ;
Sèmirath LAGNIKA 37 Année
2003-2004
CHAPITRE IV : PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX LIES AUX
ACTIVITES MINIERES
5. lavage ;
6. concassage ;
7. ramassage ;
8. transport.
Et pour une exploitation souterraine on y distingue aussi les
activités suivantes :
1. défrichement (nettoyage, désherbage) ;
2. ouverture d'un puits central ;
3. tracé de galeries ;
4. abattage ;
5. ramassage ;
6. transport ;
7. enrichissement.
Puis, après l'ouverture complète du site,
certaines activités se répètent selon la durée de
vie du gisement à exploiter.
4-2-1- Défrichement
C'est une activité qui consiste à
dépouiller le sol où aura lieu l'exploitation du gisement de son
couvert végétal. On dit souvent qu'elle consiste à "mettre
le sol à nu".
4-2-2- Décapage
Deuxième activité importante pour l'ouverture
d'un site d'exploitation minière, elle consiste à enlever le
terril afin de mettre le gisement à nu. Elle se fait soit avec de gros
engins ou soit mécaniquement ou artisanalement avec des matériels
archaïques comme les pioches, pelles, etc.
4-2-3- Tranchée d'ouverture
Cette activité concerne particulièrement les
exploitations en carrière. Il s'agit ici avec les gros engins ou
mécaniquement de tracer des pistes permettant d'atteindre le gisement
pour faciliter la mise en exploitation.
4-2-4- Abattage
Il se fait mécaniquement c'est-à-dire avec des
pioches et pelles pour les gisements mous comme le sable, le gravier et
à l'explosif par des tirs pour les gisements durs comme le granite.
C'est une activité très dangereuse qui nécessite de
nombreuses précautions.
4-2-5- Concassage
Il se fait parfois mécaniquement avec un marteau ou
avec des engins lourds communément appelés "concasseurs". C'est
une activité qui permet de réduire la
Sèmirath LAGNIKA 38 Année
2003-2004
CHAPITRE IV : PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX LIES AUX
ACTIVITES MINIERES
granulométrie de l'élément à
concasser selon l'usage auquel il est destiné. Elle dépend du
type de gisement comme le granite, le gneiss, etc.
4-2-6- Lavage
Le lavage consiste à débarrasser le gisement
exploité des éléments secondaires qui l'entourent afin de
le rendre plus propre ou plus agréable à voir pour une bonne
vente. Parfois, le lavage permet d'obtenir d'autres éléments
intéressants à commercialiser. Ces éléments
secondaires peuvent être des substances argileuses ou minérales,
du sable grossier ou fin, de petits grains de graviers, etc.
4-2-7- Ouverture du puits central
Strictement réservée aux exploitations
souterraines, elle consiste à creuser un ou des puits larges permettant
de mettre en place des ascenseurs centraux afin d'assurer le transport des
miniers du sous-sol au sol et vice-versa, de permettre aux miniers d'atteindre
le gisement et le transport des substances minières des mines vers
l'extérieur. Ces puits constituent des éléments
indispensables dans l'ouverture d'une mine souterraine.
4-2-8- Tracé de galeries
Il permet de créer des chemins dans la mine,
d'aérer le sous-sol en exploitation afin d'éviter les
inflammations surtout s'il s'agit du charbon et permet aux miniers d'extraire
plus facilement le matériau sur une plus grande superficie.
4-2-9- Ramassage
Il est composé du chargement et du transport.
· Le chargement se fait dans les carrières avec
parfois les manoeuvres et au moyen de certains matériels comme les
brouettes, par exemple. Mais dans les mines ce sont les wagons et les miniers
qui effectuent les chargements.
· Le transport se fait directement par les camions sur
les carrières tandis que dans les mines, il faut d'abord sortir ces
gisements par l'ascenseur central avant de les transporter par des camions ou
des engins plus sophistiqués selon la nature du gisement
exploité.
4-2-10- Enrichissement
C'est une activité facultative aussi bien pour une
exploitation, en carrière ou souterraine, car elle dépend en
effet de la nature des substances exploitées.
Généralement, ce sont les métaux qui font l'objet de cette
activité.
Elle consiste à dépouiller le gisement de ses
éléments secondaires qui le souillent en le déposant dans
un lieu sur où il est traité suivants différents
procédés.
Sèmirath LAGNIKA 39
Année 2003-2004
CHAPITRE IV : PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX LIES AUX
ACTIVITES MINIERES
4-3- IMPACTS DES ACTIVITES D'EXPLOITATION MINIERE SUR
L'ENVIRONNEMENT
Les impacts sont nombreux et dépendent de chacun des
facteurs de l'environnement concerné.
4-3-1- L'air
L'impact fondamental que l'on retrouve ici, c'est la
pollution atmosphérique par les gaz et particules en suspension, due
à diverses activités à savoir : décapage, de
défrichement, ramassage, tracé de galeries, ouverture des puits,
abattage et concassage.
4-3-2- Le paysage
La modification du paysage est fonction des techniques
d'exploitation et de l'étendue de la ressource suite aux
activités telles que: le décapage, le défrichement, et
l'abattage.
Les effets les plus apparents sont :
· la modification de la topographie du milieu
exploité;
· la modification des sols donc, de la
végétation;
· les risques d'instabilité de fracturation et
d'affaissement des roches et des sols.
Autant d'éléments essentiels affectés qui
constituent le paysage du milieu exploité.
4-3-3- L'eau
Ce facteur est très délicat et constitue un
domaine sensible de l'environnement puisqu'il est destiné à
plusieurs types d'usages. Et par rapport au phénomène
infiltration et surtout selon les activités d'abattage, le ramassage, et
l'enrichissement on enregistre de nombreux impacts, dont les plus importants
sont :
· la modification des cours d'eau et bassins de
réception;
· la pollution des eaux souterraines et de surface par les
rejets d'eaux polluées (nitrates, métaux lourds, etc.);
· la perturbation des nappes phréatiques.
4-3-4- Le sol
Le sol constitue l'un des facteurs les plus affectés
sur le plan physique par les différentes activités
minières. En effet, suite aux activités de décapage, de
l'abattage et du tracé de galerie, le sol subit de nombreuses
perturbations qui lui font perdre ses facultés naturelles.
On note ici comme impacts, les éléments suivants
:
· les risques d'éboulements et les chutes de grands
morceaux de roches;
· la stérilisation du gisement concerné suite
à une exploitation intense ;
· la dégradation physique des sols;
Sèmirath LAGNIKA 40 Année
2003-2004
CHAPITRE IV : PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX LIES AUX
ACTIVITES MINIERES
· la modification des sols sur le plan agricole;
· l'érosion;
· la non fertilité du sol;
· et le comblement ou l'ensablement des cours d'eau.
4-3-5- La flore
Dès que le sol, élément indispensable
pour les végétaux est affecté, la flore déjà
entamée par les actions anthropiques prend un coup et se retrouve
affectée par la suite.
Dès lors, on assiste à une destruction de la
végétation et à une modification des formations
végétales dues aux activités de défrichement et
d'abattage.
4-3-6- La faune
Les impacts sur la faune sont dus aux activités de
décapage, de défrichement et d'abattage (tirs surtout).
On observe généralement non seulement la
disparition de certaines espèces animales à cause des gros engins
de travail, l'émission des bruits dus aux activités
d'exploitation des gisements, mais aussi des risques poussés de
braconnage.
4-3-7- L'économie
L'exploitation minière a toujours été
pour les pays du monde et surtout pour les pays riches un élément
important de leur économie nationale.
En effet, grâce à l'exploitation des substances
minières, les revenus des exploitants augmentent, le chômage
diminue, les pays peuvent ainsi construire de nombreuses infrastructures,
telles que les routes aux fins du désenclavement du pays et enfin
assurer leur autonomie financière. L'exploitation minière
constitue donc un atout aux pays sur le plan économique.
4-3-8- Le socioculturel
Les activités minières, créent de
nombreux impacts sur l'environnement qui se répercutent par la suite sur
l'homme. On enregistre donc les impacts suivants :
· les risques de maladies des populations environnantes
;
· les risques d'accidents (voir la Photo 1);
· les risques d'électrification et d'auto
inflammation dans les mines souterraines (de charbon surtout) ;
· les affections oculaires ;
· les perturbations de la quiétude des
populations dues aux émissions de bruits et vibrations ;
· de la destruction des cultures, des sites historiques
ou lieu de culte ;
· et enfin les conflits socioculturels.
Sèmirath LAGNIKA 41
Année 2003-2004
CHAPITRE IV : PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX LIES AUX
ACTIVITES MINIERES
Photo n° 1 : Exposition des
populations environnantes sur les sites (Oumako) Source : Sèmirath
LAGNIKA, 2003
4-4- LES IMPACTS SPECIFIQUES A L'EXPLOITATION EN
CARRIERE DANS LES DEPARTEMENTS DU MONO ET DU COUFFO
Il faut tout d'abord noter le fait qu'un certain nombre de
ressources minières telles que le marbre, le calcaire, le gypse, et le
gneiss n'est guère encore exploité en quantité
industrielle.
Pour mieux cerner et recenser les différents impacts
liés aux exploitations minières dans les départements
étudiés, les questionnaires et guides élaborés
à cet effet, ont été des outils essentiels.
Les activités observées donc sur le terrain sont
:
· le défrichement ;
· le décapage ;
· l'abattage ;
· le ramassage ;
· le lavage ;
· le tamisage ;
· le transport.
En effet, ces activités bien qu'elles soient
réduites, ont de nombreux impacts spécifiques sur les composantes
des milieux récepteurs dont les conséquences à court,
moyen et long terme risquent d'être difficiles à gérer.
Notons aussi que ces enquêtes de terrains ont
été effectuées en période de saison sèche ce
qui a favorisé la collecte des données.
Les impacts s'évalueront donc ici par rapport aux
gisements en exploitation à savoir: le gravier, le sable et l'argile qui
sont les exploitations effectuées en grande quantité.
Sèmirath LAGNIKA 42 Année
2003-2004
Photo 3 : Carrière de gravier
abandonnée.
Source : Ilarion GUEDEGBE, 2002
CHAPITRE IV : PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX LIES AUX
ACTIVITES MINIERES
4-4-1- Les impacts des exploitations minières sur
l'air
Sur les sites d'exploitation de gravier et de sable, vu les
conditions de travail et le matériel rudimentaire dont disposent les
artisans, on observe généralement dans les
Photo 2 : Chargement dans une
sablière du sable silteux à Pakpago.
Source : Sèmirath LAGNIKA, 2003
zones d'exploitation une pollution de l'air par la
poussière surtout en saison sèche au moment où les
enquêtes furent effectuées aussi à cause des
activités de décapage, de tamisage et de ramassage.
4-4-2- Impacts sur le paysage
L'observation de certains paysages des zones d'exploitation dans
les départements du Mono et du Couffo,
Sèmirath LAGNIKA 43 Année
2003-2004
CHAPITRE IV : PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX LIES AUX
ACTIVITES MINIERES
plus précisément dans le Mono, est surprenante
parce que troublant et captivant à la fois. La dégradation du
milieu qui en est la source, est l'une des nombreuses conséquences des
activités de décapage et d'abattage effectuées sur les
carrières. On assiste ainsi à une modification choquante du
paysage, de la topographie, du couvert végétal et des sols.
Photo 4 : Vue d'ensemble des
activités de décapage sur la carrière de gravier
(Oumako)
Source : Sèmirath LAGNIKA, 2003
4-4-3- Impacts sur l'eau
Le lavage est l'une des importantes phases de l'exploitation
du gravier. Il se fait, en général, au bord des plans d'eau et
dans les eaux du sous-sol qui remonte par capillarité ou par
artésiannisme (voir photo 6). Ces cours d'eau reçoivent en
conséquence les sédiments et particules résultant du
lavage.
Il en résulte une pollution des eaux qui réduit
l'accès des populations à cette ressource l'eau. Cette pollution
affecte, par ailleurs, la qualité du milieu avec comme c
ompétence la réduction de la productivité aquatique.
Photo 5 : Lavage du gravier dans un
camion près d'un cours d'eau.
Source : Sèmirath LAGNIKA, 2003
Sèmirath LAGNIKA 44 Année
2003-2004
CHAPITRE IV : PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX LIES AUX
ACTIVITES MINIERES
Photo 6 : Lavage du gravier
directement dans le trou de prélèvement. (Hindé).
Source : Sèmirath LAGNIKA, 2003
4-4-4- Le sol
Suite aux activités de décapage et de
défrichement, le sol se retrouve affecté. On assiste ainsi
à:
une modification de la nature du sol;
une baisse de la fertilité du sol pour des fins
agricoles;
et une modification des pentes.
Par contre, pour l'exploitation de l'argile les perturbations
subies par le sol sont peu persistantes. En effet, du fait de son
caractère plastique et pulvérulent (Montmorillonite) le
sol argileux se nivelle après les pluies.
4-4-5- La végétation
Suite aux activités minières, elle est
dégradée et à la longue détruite. Les
départements du Mono et du Couffo, au cours de ces dernières
années, ont déjà perdu, suite aux activités
agropastorales extensives une grande partie de leurs formations
végétales et cette évolution négative est
accentuée par les impacts des activités minières.
Toutefois, le respect de certains totems traditionnels qui
réglementent l'usage de certains arbres a permis la sauvegarde des
espèces comme l'iroko (Clorophora excelsa) et le baobab
(Adansonia digitata) qui sont respectées par la plupart des
artisans.
4-4-6- L'économie
L'engouement induit par l'exploitation minière dans le
Mono et Couffo est essentiellement dû à la rentabilité
économique de l'activité. En effet, cette activité
Sèmirath LAGNIKA 45
Année 2003-2004
CHAPITRE IV : PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX LIES AUX
ACTIVITES MINIERES
crée beaucoup d'emplois sur le plan national et aussi, les
revenus obtenus permettent aux artisans de subvenir à leurs besoins
quotidiens.
Même d'autres secteurs d'activités exercées
par la population bénéficient des apports de l'exploitation
minière qui traduisent par exemple par la mise à leur disposition
de matériaux de construction.
4-4-7- Le socioculturel
On enregistre:
· Une insécurité "criarde" sur les sites
d'exploitation surtout avec les enfants.
Photo 7 : Insécurité
des enfants sur un site d'exploitation de gravier.
Source : Sèmirath LAGNIKA, 2003
·
Des risques d'accidents (voir photo 8) graves liés
à la non maîtrise des principes et des mesures de
sécurité par les artisans pour la plupart
analphabètes.
Sèmirath LAGNIKA
Photo 8 : Fissure d'un front de
taille. 46 Année 2003-2004
Source : Sèmirath LAGNIKA, 2003
CHAPITRE IV : PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX LIES AUX
ACTIVITES MINIERES
· Des risques élevés de maladies comme le
paludisme, le rhume, la sinusite et autres, dues au fait que les artisans ne se
protègent pas sur les sites d'exploitations et n'effectuent souvent pas
des traitements médicaux mais plutôt traditionnels suivants les
enquêtes effectuées.
· Une baisse du taux de natalité chez la plupart
des artisans, car compte tenu des conditions d'exploitation et suivant la
nature du gisement, l'exploitant déploie naturellement de façon
intense sa force physique ce qui influence les relations de ce dernier avec sa
partenaire. Il a été donc constaté que les foyers de ces
exploitants surtout du gravier ont souvent un nombre réduit d'enfants
avec une moyenne de 03 enfants tandis que pour d'autres activités et
même pour une autre nature de gisement comme le sable ou l'argile dans la
même localité la moyenne est de 07 enfants.
· Des conflits socioculturels entre les autochtones et
les exploitants étrangers.
· Et la destruction de nombreuses ressources culturelles
comme les fétiches, les aires de jeux destinés aux jeunes de la
localité, etc.
Il est important de prendre conscience que les exploitations
des ressources minières dans ces départements ont
entraîné une dégradation très poussée de
l'environnement.
Il est évident qu'on ne pourra point interdire ni
suspendre ces activités, néanmoins il urge que des mesures
d'exploitations rationnelles soient mises en oeuvre pour éviter à
l'avenir ce spectacle désolant d'une dégradation non
contrôlée.
Deux sortes de mesures pourraient être prises :
- la première consisterait en une
systématisation des études d'impacts sur l'environnement ;
- la seconde serait une programmation suivie de la
réhabilitation de tous les sites dégradés.
Une meilleure connaissance de la ressource, de son
environnement et des ressources humaines optimiserait le secteur. C'est la
raison d'être de la Base de données qui fait l'objet des lignes
qui suivent.
Sèmirath LAGNIKA 47 Année
2003-2004
Sèmirath LAGNIKA 48 Année
2003-2004
CHAPITRE V : PRESENTATION DE LA BASE DE DONNEES
PRESENTATION DE LA BASE DE DONNEES
Dans les chapitres précédents il a
été présenté les différentes composantes de
l'environnement liées à l'exploitation des gisements de
matériaux de construction des départements du Mono et du Couffo :
climat, hydrographie, hydrogéologie, géologie, milieu humain,
activités effectuées, flore et faune ainsi que la politique
nationale en matière de mines et d'environnement. On a aussi
montré les problèmes liés aux exploitations
minières dans ces départements ainsi que leurs impacts.
Mais dans le présent chapitre du mémoire, il
s'agira de présenter la Base de données constituée ainsi
que son mode d'utilisation.
Cette présentation de la Base a pour objectif de
décrire les principes généraux de sa conception et de la
situer dans l'ensemble des systèmes d'informations qui puissent exister
dans notre pays. Il faut noter que le système d'information auquel
appartient la présente base n'est limité qu'au complexe "mines -
environnement".
5-1- PRINCIPES GENERAUX
Il s'agit d'un système de gestion de données
relationnelles étendues aux données localisées, avec des
fonctionnalités spécifiques. Son objet est de décrire,
informer, grouper les informations, gérer des données de diverses
localités des départements concernés.
La Base de données constitue une résultante de
quelques fonctionnalités des Systèmes d'Information
Géographie (SIG) : quelques croisements, mise en relation, de
regroupement.
En fait, la constitution et l'exploitation d'une Base de
données localisées n'est pas chose simple. Elles font appel
à de nombreux concepts relatifs à la structuration et à la
gestion de la Base.
5-2- CONCEPTS GENERAUX
De nombreux choix peuvent être effectués pour
construire une Base dérivée des fonctionnalités du SIG.
A l'origine de la construction du SIG, il y a deux objectifs
majeurs : gérer les objets géographiques en assurant la
pérennisation et le partage de l'information, mettre ces objets en
relation les uns avec les autres en utilisant leur localisation. Mettre en
relation, comme pouvait le faire simplement le géographe lorsqu'il
superposait deux cartes thématiques pour vérifier ou mettre en
évidence des corrélations. L'idée initiale est donc simple
: gérer des objets tels qu'ils apparaissent sur des cartes par
thèmes indépendamment les uns des autres, bien sur, il faudrait
faire attention à conserver cette universalité lors de la mesure
de la localisation.
Dans une première étape, il faut analyser le
problème de la représentation des objets géographiques,
dans l'optique de les gérer comme collection d'éléments
décrits car une carte représente effectivement un ensemble
d'objet, à l'inverse d'un paysage ou d'un quartier qui en
général ne représente qu'un seul objet et n'a pas pour
objectif une étude comparative avec d'autres objets du même type.
Pour mieux gérer la Base de données donc, il a été
choisi de conserver les coordonnées indépendamment de la
Sèmirath LAGNIKA 49 Année
2003-2004
CHAPITRE V : PRESENTATION DE LA BASE DE DONNEES
projection cartographique et d'imposer une même
échelle pour l'ensemble des objets. Il faudra donc développer les
changements de projection et d'échelle.
L'idée de la collection est donc omniprésente
dans notre approche afin de bien les gérer, les comparer entre eux et
les comparer aux objets d'autres collections.
L'autre objectif de la Base de données est de
pérenniser l'information de façon décentralisée et
d'en permettre la consultation et l'exploitation afin que les utilisateurs
puissent faire des analyses environnementales sommaire en matière de
mines dans les départements du Mono et du Couffo.
La saisie et le stockage de la localisation des objets
impliquent des procédures tout à fait spécifiques à
ces derniers et l'administration d'une base de données nécessite
aussi quelques connaissances en cartographie.
5-3- ADMINISTRATION DE LA BASE DE DONNEES
Le schéma d'une base comprend la définition des
relations et des méthodes. Chaque relation a ici un type qui
définit le type des objets contenus dans la relation et qui permet
d'associer des méthodes de base uniquement liées au type
d'implantation.
L'administration de la Base se résume en quatre grandes
étapes : décrire, saisir, intégrer et modifier.
L'administration d'une Base de données nécessite
une réflexion par rapport à : la structuration des
données, leur organisation, la manipulation des données et la
formation des utilisateurs. L'utilisateur n'aura pas à effectuer des
modifications dans la base mais se consacrera uniquement à
l'exploitation des données.
Ces modifications se font grâce aux propres
éditeurs de la base, pour la partie graphique comme pour les
données descriptives. Ces différentes opérations ne
s'effectuent pas une fois pour toute. Il est courant de créer une base
de manière progressive, de modifier le schéma pour rajouter des
relations, des attributs, etc.
5-4- SCHEMA DE L'EXPLOITATION DE LA BASE DE
DONNEES
5-4-1- Accès à l'application
La Base de données, élaborée comporte
plusieurs niveaux d'utilisation :
- un niveau d'utilisation permettant de visualiser et
consulter simplement les informations ;
- un niveau permettant de croiser certaines informations sur
carte.
L'accès à l'ajout de nouvelles informations, la
modification ou la suppression d'informations est seulement subordonné
à l'administrateur de la Base.
5-4-2- Généralités
Lorsqu'on veut activer une fonction, on déplace le
curseur vers l'élément. Dès que ce dernier se retrouve sur
l'élément concerné il se transforme en "petite main" et
l'utilisateur peut en cet instant cliquer sur le bouton.
|
Page avec les trois (03) Sigles
|
CHAPITRE V : PRESENTATION DE LA BASE DE DONNEES
Sur toutes les pages, il existe la possibilité de
retourner à la page principale et à chaque page parente ou
précédente. A la page principale toujours, le premier
élément que vous avez à votre gauche "Aide" est
relié à une autre page sur laquelle vous avez des informations
sur les différents signes matérialisés sur les pages
à explorer.
Aide
Rubrique « Aide »
Le deuxième élément intitulé "BENIN"
dans le titre du thème étudié à la page principale,
vous donne accès à une page avec trois (03) sigles.
Sèmirath LAGNIKA 50 Année
2003-2004
CHAPITRE V : PRESENTATION DE LA BASE DE DONNEES
Si vous choisissez par exemple celui dénommé
[ABE] et vous cliquez la dessus, vous visualiserez le logo puis un ensemble de
diapositives séquentielles ; le principe est le même pour les
autres sigles.
Sèmirath LAGNIKA 51 Année
2003-2004
Le troisième élément de la page principale
situé au milieu appelé "Entrée" permet à
l'utilisateur d'accéder à la Base proprement dite.
|
Elément qui permet d'accéder à la
Base
|
5-4-3- Le menu général
Il vous permet d'accéder aux informations contenues dans
la Base.
Le menu comporte plusieurs thèmes dont la
majorité a été développée dans le
mémoire. Il s'agit : de la politique nationale en matière de
mines et environnement, du département du couffo et mono, d'exemples
d'EIE effectuées dans le domaine minier, des dispositions de la
loi-cadre en matière de mines, des dispositions du code minier en
matière d'environnement.
Sèmirath LAGNIKA 52 Année 2003-2004
CHAPITRE V : PRESENTATION DE LA BASE DE DONNEES
5-4-4- Description des différents thèmes
5-4-4-1- Bref aperçu sur la politique nationale en
matière de mines et
d'environnement
En cliquant sur ce thème, on accède à un
ensemble de textes saisis sur la politique en vigueur au Bénin sur les
mines et l'environnement.
POLITIQUE NATIONALE EN MATIERE DE MINES ET
D'ENVIRONNEMENT
|
5-4-4-2- Dispositions de la loi-cadre en matière de mines
et dispositions du
code minier en matière d'environnement
Comme dans le thème précédent,
l'utilisateur n'aura qu'à visualiser une série de diapositives
séquentielles et se servir des informations contenues dans les textes
saisis.
5-4-4-3- Exemples d'EIE dans le secteur minier
Il ne s'agit que des études effectuées dans le
domaine avec quelques références, juste pour satisfaire de
façon globale la curiosité de l'utilisateur. Le principe est
toujours le même que le précédent.
Sèmirath LAGNIKA 53 Année 2003-2004
CHAPITRE V : PRESENTATION DE LA BASE DE DONNEES
5-4-4-4- Les départements du Mono et du Couffo
Sur les deux cases où figure les mots [MONO] et
[COUFFO], les principes ne sont les même et ils aboutissent aux
même résultats. En effet, de ces éléments on atteint
une page qui présente les départements ainsi que les communes
respectives.
De la page précédente, on visualise une autre qui
représente toujours la carte visualisée mais cette fois-ci avec
d'autres éléments au nombre de six à gauche de la carte et
douze sur la carte elle-même.
Ces six éléments de gauche ont le même
cheminement en effet et si l'on choisit l'élément
[Pédologie], on visualise une carte puis sur la carte en question, un
lien appelé «détails» qui permet
accéder à une série de diapositives
séquentielles.
Pour les éléments qui n'ont pas de carte, on
observe seulement une série de diapositives séquentielles avec
des textes saisis.
|
Carte administrative de la commune d'Aplahoué
|
|
Carte de situation des gisements de la commune
d'Aplahoué
|
CHAPITRE V : PRESENTATION DE LA BASE DE DONNEES
Pour les douze éléments sur la carte, le
cheminement n'est pas le même. Si l'on choisit l'élément
[Aplahoué] on visualise une première carte administrative de la
commune puis une autre page sur laquelle on visualise une carte de la situation
des gisements où a été mis en relief l'hydrologie et
l'occupation du sol dans la commune sans que l'utilisateur puisse y effectuer
des croisements pour le moment.
Sèmirath LAGNIKA 54
Année 2003-2004
Sèmirath LAGNIKA 55
Année 2003-2004
CHAPITRE VI : DIFFICULTES RENCONTREES ET
RECOMMANDATIONS
DIFFICULTES RENCONTREES ET RECOMMANDATIONS 6-1-
DIFFICULTES RENCONTREES
Dans le cadre de l'élaboration de cette étude,
trois (03) catégories de difficultés ont été
rencontrées.
6-1-1 - Difficultés relatives à la
collecte des données
Les problèmes d'archivage que connaît notre pays
sont des sources de difficultés majeures au cours des recherches. Dans
le cas d'espèce, les données relatives aux ressources
minières, au milieu physique et aux situations précises des
gisements ont été les principales pierres d'achoppement. Aussi,
certaines administrations se sont montrées réticentes pour livrer
des informations qu'elles considèrent comme stratégiques. Les
données relatives aux endémies et aux épidémies ne
sont pas toujours disponibles.
6-1-2 - Difficultés liées à
l'élaboration de la base de données proprement dite
Nos connaissances en programmation informatique ont
été rudement éprouvées à cause la
complexité de l'outil que nous avons utilisé. En effet,
l'élaboration de la base requiert des connaissances informatiques
pointues que notre formation à l'EPAC ne nous a pas permis d'avoir.
6-1-3 - Difficultés d'ordre pratique
Au nombre de ces difficultés, nous nous attarderons sur
celles relatives au traitement des données. En effet,
l'échantillonnage pour la collecte des données, les applications
utilisées pour le développement de la Base et les entretiens avec
les "focus groupes" n'ont pas toujours respecté les normes.
6-2- RECOMMANDATIONS
Nous suggérons que les administrateurs de notre
Département (en Aménagement et Protection de l'Environnement)
dotent ce dernier en matériels informatiques performants afin d'assurer
aux étudiants une meilleure formation.
Compte tenu des recherches effectuées dans les
différents domaines, nous recommandons que des mesures soient prises en
vue d'une meilleure gestion et d'un développement durable au niveau des
administrations chargées des mines et de l'environnement notamment :
- élaborer des cartes géologiques à
grandes échelles régionales ;
- évaluer les quantités estimatives des
différentes ressources minières par localité communale
;
- initier des séances de sensibilisation des acteurs
concernés en matière de sécurité minière et
environnement ;
- intégrer les Systèmes d'Informations
Géographiques (SIG) aux programmes d'action des administrations
chargées de mines et celles chargées de l'environnement.
CONCLUSION
CONCLUSION
L'objectif de cette étude étant de mettre au
point un outil de gestion de l'environnement en matière de mines afin
que les administrations concernées puissent mettre en place un suivi
environnemental stratégique efficace, il a été
adopté une méthodologie. Cette dernière nous a permis
d'identifier les différents problèmes, contraintes ou
sensibilités qui minent le domaine des mines dans les
départements du Mono et du Couffo en particulier.
L'examen des divers problèmes liés aux
activités minières étudiés lors des enquêtes
effectuées, permet de décanter les impacts observables et
observés. L'outil élaboré à cet effet, est une Base
de données entièrement écrite avec le Microsoft Power
Point, dont l'usage et les principes généraux ont
été présentés dans le dernier chapitre.
Les principaux objectifs atteints à travers cette
étude sont les suivants :
- inventaire des principales ressources minières en
matériaux de construction des départements concernés ;
- élaboration des cartes numérisées de la
situation des gisements dans chacune des communes des départements du
Mono et du Couffo ;
- élaboration de la Base de données.
Par ailleurs, le présent mémoire nous a permis
d'approfondir nos connaissances générales dans le domaine de
l'Aménagement et la Protection de l'Environnement,
particulièrement en exploitation des ressources minières au
Bénin (Mono et Couffo), en évaluation environnementale et aussi
dans la conception et l'élaboration d'une Base de données.
L'élargissement de la Base aux autres
départements du Bénin, sa conception avec des langages beaucoup
plus évolués et appropriés voire sa mise en ligne sur
Internet, restent les perspectives afin de rendre la Base complète.
Sèmirath LAGNIKA 56
Année 2003-2004
Sèmirath LAGNIKA 57 Anéee : 2003-2004
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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(INSAE), Octobre 1999. Projection de la population du département du
Mono de 1997 à 2032, Bénin.
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Sèmirath LAGNIKA 59
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Code communautaire minier. 12 pages.
CONCLUSION
CONCLUSION
L'objectif de cette étude étant de mettre au
point un outil de gestion de l'environnement en matière de mines afin
que les administrations concernées puissent mettre en place un suivi
environnemental stratégique efficace, il a été
adopté une méthodologie. Cette dernière nous a permis
d'identifier les différents problèmes, contraintes ou
sensibilités qui minent le domaine des mines dans les
départements du Mono et du Couffo en particulier.
L'examen des divers problèmes liés aux
activités minières étudiés lors des enquêtes
effectuées, permet de décanter les impacts observables et
observés. L'outil élaboré à cet effet, est une Base
de données entièrement écrite avec le Microsoft Power
Point, dont l'usage et les principes généraux ont
été présentés dans le dernier chapitre.
Les principaux objectifs atteints à travers cette
étude sont les suivants :
- inventaire des principales ressources minières en
matériaux de construction des départements concernés ;
- élaboration des cartes numérisées de la
situation des gisements dans chacune des communes des départements du
Mono et du Couffo ;
- élaboration de la Base de données.
Par ailleurs, le présent mémoire nous a permis
d'approfondir nos connaissances générales dans le domaine de
l'Aménagement et la Protection de l'Environnement,
particulièrement en exploitation des ressources minières au
Bénin (Mono et Couffo), en évaluation environnementale et aussi
dans la conception et l'élaboration d'une Base de données.
L'élargissement de la Base aux autres
départements du Bénin, sa conception avec des langages beaucoup
plus évolués et appropriés voire sa mise en ligne sur
Internet, restent les perspectives afin de rendre la Base complète.
Sèmirath LAGNIKA 56
Année 2003-2004
Sèmirath LAGNIKA 57 Anéee : 2003-2004
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Sèmirath LAGNIKA 58 Anéee : 2003-2004
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Population et de l'Habitat - Population du Mono, Bénin.
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(INSAE), Mars 1979. Recensement Général de la Population et
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Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique
(INSAE), Octobre 1999. Projection de la population du département du
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134 pages.
Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique
(INSAE), Octobre 1999. Projection de la population du département du
Mono de 1997 à 2032, Bénin.
134 pages.
Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique
(INSAE), Février 2002.
Troisième Recensement Général de la
Population et de l'Habitat - Population du Mono-Résultats
provisoires, Bénin.
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Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique
(INSAE), 2002.
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Population et de l'Habitat - Population du Mono-Résultats
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L.CAPO-CHICHI, I.MARCOS, A.MRIBA DJIBRIL, N.VEDOGBETON et
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Sèmirath LAGNIKA 59
Anéee : 2003-2004
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M.I. SERO, Octobre 2000.
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Sèmirath LAGNIKA xi Année
2003-2004
ANNEXES
ANNEXES
ANNEXES
Sèmirath LAGNIKA xii Année
2003-2004
Sèmiratfi 4,1 p/1M xiii Année 2003-2004
ANNEXES
(10) Si oui alors pourquoi continuer?
(1 1) Si non, alors les autres femmes ne le savent --elles
pas?
m L N (12) Comment vous soignez vous donc?
(13) Allez vous à l'hôpital?
m 0 N
(14) Si non, alors comment faites vous?
(15) Votre corps ne subit-il pas des déformations depuis
que vous menez cette activité?
m N
(16) Si oui lesquelles?
(17) Que fait votre époux?
(18) Que pense t-il de votre activité?
ANNEXES
N
(5) Vos enfants sont- ils scolarisés?
O C]
(6) Si non, pourquoi?
O EJ
N E
QUESTIONNAIRE
Il s'agit ici de connaître les conditions de vie des
femmes sur les différents sites d'exploitation des matériaux.
(1) Comment vous sentez vous après une journée de
travail?
(3) Pourquoi une telle activité?
(5) Amenez - vous vos enfants sur les sites d'exploitation? O
ED
(6) Si oui de quel âge?
Tombez vous souvent malade?
O EJ
Si oui, quelles maladies?
Etes vous au courant des répercussions de cette
activité sur votre santé?
(7)
(8)
(9)
Sèmiratfi L,AG9V2(A
xiv Année 2003-2004
Sèmiratfi L,AG IKA
xv
Année 2003-2004
ANNEXES
(10) Quels types d'accidents se produisent -- ils sur les sites
d'exploitation?
(11) Allez vous tout de suite à l'hôpital quand
c'est grave? O E
(12) Si non, alors comment faites vous?
|
N E
|
|
(13) Quelles déformations subissez-vous physiquement?
(14) Amenez - vous vos enfants sur les sites d'exploitation?
o n
(15) Si oui de quel âge?
|
N
|
|
(1 G) Vos enfants sont- ils scolarisés?
o n (17) Si non, pourquoi?
|
N C~
|
Sèmirath LAGNIKA xvi
Année 2003-2004
ANNEXES
QUESTIONNAIRE
Il s'agit ici d'évaluer les raisons de telles pratiques,
de tester leurs connaissances par rapport à leur sous-sol et leur milieu
environnant. Nous questionnons en effet les artisans comme les habitants.
I-
(1) Connaissez vous les gisements dont dispose votre sous
sol?
(2) Si oui, lesquels?
(3) Comment les exploitaient vos ancêtres?
, (4) Et aujourd'hui, comment les exploitez vous donc?
II-
(5) Si le gisement s'épuise, pratiquez vous d'autres
activités?
(6) Où cette activité d'exploitation
constituerait une activité secondaire?
(7) Selon vous, nombreuses sont les foyers qui mènent
ce type d'activité?
(8) Vous y avez votre famille sur les sites d'exploitation
aussi?
Sèmirath LAGNIKA xvii Année
2003-2004
ANNEXES
(9) Amenez- vous vos enfants sur les sites d'exploitation?
(10) Si oui de quel âge et combien font-ils?
(11) Vos enfants sont- ils scolarisés?
(12) Pourquoi mener une telle activité?
(13) Que pensez vous de l'environnement et de votre milieu
environnant?
(14) Que pensez vous de l'environnement après
exploitation?
'." (15) Combien vous rapporte donc cette activité?
(16) Ça vous rapporte assez?
(17) Si non, pourquoi?
(18) Après épuisement du stock, que faites
vous?
ANNEXES
(19) Comment faisaient les ancêtres?
(20) Avez vous donc un système de réhabilitation
dudit site?
(21) Si oui, lesquels? III-
(22) Selon vos traditions ou votre culture, avez vous auparavant
un système de protection de vos ressources naturelles?
(23) Si oui, lesquels?
(24) L'exploitation abusive du sous -sol ne vous pose t-elle pas
de problèmes dans votre vie de tous les jours ?
(25) Que souhaitez vous donc?
Sèmirath LAGNIKA xviii Année
2003-2004
CONTRIBUTION A L'ELABORATION D'UNE BASE DE DONNEES
INFORMATISEE POUR L'ANALYSE ET LA GESTION ENVIRONNEMENTALE DES EXPLOITATIONS
MINIERES AU BENIN : CAS DU MONO ET DU COUFFO
Faire du secteur minier un axe de développement
économique est l'un des nombreux objectifs de l'Etat béninois
depuis 1996. Le principal pivot stratégique qui découle de la
déclaration minière en 1999 est la promotion de l'artisanat
minier qui est déjà source de nombreux dommages à
l'environnement dans les départements du Mono et du Couffo.
L'approche artisanale tout en assurant à un grand
nombre de citoyens la capacité de s'investir dans ce secteur, favorise
l'ouverture de multiples petits sites miniers dont la taille ne permet pas une
analyse environnementale efficiente.
L'objectif de cette étude est de mettre au point un
outil efficace de gestion de l'environnement en matière de mines afin
que les administrations chargées de l'environnement (l'Agence
Béninoise pour l'environnement, la Direction de l'environnement, les
cellules environnementales sectorielles) et des administrations chargées
des mines (la DGM, l'OBRGM) puissent établir un suivi environnemental
stratégique du secteur. Ainsi, la base de données a
été crée en tenant compte de la localisation des gisements
et l'état des lieux. Pour ce faire, il fut relevé les
informations et contraintes qui se posent aux exploitations des gisements de
matériaux de construction dans ces départements.
CONTRIBUTION HAS THE DEVELOPMENT OF A DATA BASE
COMPUTARIZED FOR ANALYSIS AND ENVIRONMENTAL MANAGEMENT OF MINING TO THE BENIN
ONE. CASE OF THE MONO AND THE COUFFO.
To make mining sector an economic axis of development is one
of the many objectives of the State beninese since 1996. The principal
strategic pivot which rises from the mining declaration in 1999 is the
promotion of the mining craft industry which causes already many damage to the
environment in the departments of Mono and Couffo. The artisanal approach while
ensuring a great number of citizens the capacity to invest itself in this
sector, supports the opening of multiples small mining sites whose size does
not allow an efficient environmental analysis.
The objective of this study is to develop an effective tool
for management of the environment as regards mines so that administrations
charged with environnement (Beninese Agency for environnement, the Management
of environnement, sectoral environmental cells) and of the administrations
charged with the mines (DGM, OBRGM) can establish a strategic environmental
follow-up of the sector. Thus, the data base was creates by taking account of
the localization of the layers and the inventory of fixtures. With this
intention, it was raised information and constraints which arise for the
exploitations building material layers in these departments.
Sèmirath LAGNIKA
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