UNIVERSITE DE GOMA
« UNIGOM »
B.P. : 204 GOMA
FACULTE DES SCIENCES
« ETUDE CARTOGRAPHIQUE, PETROGRAPHIQUE,
METALLOGENIQUE ET STRUCTURALE DU COMPLEXE GRANITO-GNEÏSSIQUE DU MONT
LUKALA (Masisi, Nord-Kivu) »
DEPARTEMENT DE GEOLOGIE
Mémoire présenté et défendu en
vue de l'obtention du diplôme de licencié en sciences
géologiques, option : Exploration et Géologie
Minières.
Par : - Alains KIMALA MUHIMA
- Domy TULENGI KUBANZA
Directeur : Prof. Pierre MASHALA
TUMONE
Encadreur : Ass. BOSCO MUHINDO MUSUBAO
ANNEE ACADEMIQUE 2013 - 2014
EPIGRAPHE
Rien ne s'était passé depuis le
Néolithique et voilà qu'à nouveau, il va se passer quelque
chose !
Gaston Berger
DEDICACE
- A nos chers parents Joris KALEMBO et TULENGI,
- A nos frères et soeurs,
- A nos futures tendres épouses.
REMERCIEMENTS
La rédaction de ce travail n'est pas la
résultante de nos seuls propres efforts mais plutôt et surtout des
efforts coordonnés et conjugués de plusieurs personnes à
qui nous devons pleine reconnaissance.
Nos remerciements profonds s'adressent tout d'abord à
l'Eternel Dieu Tout Puissant ; gloire et louange lui soient rendues car
seules sa bonté et sa grâce nous ont permis de matérialiser
ce travail.
Nos grandes reconnaissances s'en vont aux autorités
académiques de l'Université de Goma, plus particulièrement
à celles de la faculté des sciences, département de
géologie pour tous les efforts déployés en vue de nous
assurer un enseignement de qualité.
Nos sentiments de profonde gratitude s'adressent au professeur
Pierre MASHALATUMONE et à l'assistantBosco MUHINDO MUSUBAO qui ont
respectivement accepté de diriger et d'encadrer ce travail.
Nos profondes gratitudes s'adressent à nos très
chers parents Joris KALEMBO et TULENGI pour tous ce qu'ils ont consentis pour
notre éducation et notre instruction.
Nos sincères remerciements restent méritoires
à nos oncles MUHIMA MUKENGERWA, BAUMA BANYENE, Georges MANDONO, Prince
NGAMABELE et à nos frères et soeurs des familles MUHIMA et
TULENGI.
Nous ne saurions terminer sans toutefois remercier tous les
camarades étudiants et amis parmi lesquels nous citons : TAMBWE
MIZABA, MUTHEOSY BOVIC, BAHIZI HAKILIMALI, LONDJIRINGA NYAMUTALE, SHABANI LOBO,
SULULU MATEMBELE, BERNIRWOTH UBOMBA, MULAMBA KITOKO, MOSSE ISEULT, KAKULE
KATENDE, KISHIBANJI FABRICE, KAMBALE MUYISA NELSON, etc.
Que tous les amis et connaissances qui n'ont pas
été nommément cités ne se sentent pas
oubliés de leurs apports de tout genre nous fournis, mais qu'ils
trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude
Alains KIMALA MUHIMA
Domy TULENGI KUBANZA
SIGLES ET ABREVIATIONS
Af. : Affleurement
Alt. : Altitude
Ass. : Assistant
B.P. : Boite Postale
BUK : Bukorobi
Ech. : Echantillon
GPS : Global Positioning System
KAV : Kavumu
Lat. : Latitude
Long. : Longitude
LUK : Lukala
Prof : Professeur
QGIS : Quantum Geographic Information System
RDC : République Démocratique du Congo
RUG : Rugarama
UTM : Universal Tranverse Mercator
UNIGOM : Université de Goma
St. : Station
% : Pourcent
RESUME
La localité de Bwanga/Lukala est une partie de la
région du Nord-Kivu affectée par
différentesdéformations de l'orogenèse Kibarienne au
protérozoïque moyen. Le secteur est montagneux avec un sol
sablonneux, caillouteux ; avec comme au Ouest le massif granitique de
Hango et à l'Est le lac Kivu. La végétation y est
herbeuse.
Les différentes méthodes et techniques ont
montré que la formation la plus ancienne est le schiste suivie de
quartzite, micaschiste, granite, gneiss et enfin la pegmatite. Les analyses au
spectromètre prouvent aussi que ce secteur renferme quelques
métaux d'où la probabilité d'avoir de gisement
stannifère dans ce milieu.
Nous n'avons pas seulement fait étude de formations
géologiques de ce secteur mais aussi nous nous sommes inspiré
des données parlant sur la tectonique de la province du Nord-Kivu ;
les structures observables sur le terrain sont la schistosité, les
diaclases et les filons. La schistosité est orientée
préférentiellement ENE-WSW, les diaclases présentent
plusieurs familles de direction mais la préférentielle est
ENE-WSW et ESE-WNW et les filons suivent la direction NNW-SSE et SE-NW. Le
traitement statistique de l'ensemble diaclases-filons révèle deux
phases de déformation : l'une ductile et cassante et l'autre
essentiellement cassante.
ABSTRACT
The locality of Bwanga/Lukala is a part of the region of the
North-Kivu affected by different distortions of the Kibarienne orogenesis to
the middle protérozoïc. The sector is mountainous with one gritty,
stony soil; with as to the West the massive granitique of Hango and to the East
the Kivu lake. Vegetation is there grassy.
The different methods and techniques showed that the oldest
formation is shale followed of quartzite, micaschiste, granite, gneiss and
finally the pegmatite. The analyses to the spectrometer also prove that this
sector contains some metals from where the probability to have layer
stannifère in this middle.
We didn't only make survey of geological formations of this
sector but also we were inspired by the data speaking on the tectonics of the
province of the North-Kivu; the observable structures on the land are the
schistosité, the diaclases and the veins. The schistosité is
oriented ENE-WSW preferentially, the diaclases presents several families of
direction but the preferential is ENE-WSW and ESE-WNW and the veins follow the
NNW-SSE direction and SE-NW. The statistical treatment of the diaclases-veins
whole reveals two phases of distortion: one ductile and brittle and the other
essentially brittle.
0. INTRODUCTION
0.1. PRESENTATION DU SUJET
Les formations géologiques du Congo appartiennent
à deux ensembles structuraux majeurs : d'une part la couverture qui
occupe le bassin du fleuve Congo, la zone littorale atlantique et le rift de
l'Afrique centrale, et, d'autre part, le soubassement (socle) qui forme un
anneau presque interrompu autour dudit bassin1(*).
La RDC étant un pays à réserve
géologique considérable et considéré comme
« scandale géologique » pour ses diversités
minéralesau niveau international. D'où des études
géologiques permettront au pays de mettre plus encore à nu ces
diversités minières découvertes et non encore
découvertes. Les Géologues de ce pays devront multiplier les
études exploratives dans tout le pays afin de prouveret de
démontrer une fois encore que la RDC est réellement un
« Scandale géologique ».
Pour ce faire, les études menées dans le
passé doivent toujours être actualisées par des
différents travaux de recherche dont les mémoires, les travaux de
fin cycle, les diverses publications scientifiques, les travaux d'exploration
minière...
C'est dans ce cadre que nous apportons, par ce modeste
travail, notre contribution à la connaissance géologique de notre
pays, plus particulièrement du complexe granito-gneissique du Mont
LUKALA dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu.
0.2. CHOIX ET INTERET DU SUJET
De par sa richesse minière, la province du Nord-Kivu,
plus particulièrement le territoire de Masisi, suscite une réelle
attention géologique à l'occurrence les diverses substances
minérales (Nb, W, Sn, Ta...).
Le complexe granito-gneissique du Mont LUKALA repose sur le
socle Kibarien et présente un intérêt particulier du fait
qu'il se trouve dans la même région avec certains gisements et
d'autres massifs dont leurs apport du point de vue métallogenique et
pétrographique est non négligeable dans le territoire de
Masisi ; nous citons : le massif granitique de HANGO et de SULA, les
gisements de BISHAHA, de MUMBA, de KOBOKOBO, de BINGO et LUESHE.
Considérant les atouts géologiques du territoire
de Masisi en général et probablement du Mont LUKALA en
particulier, dont l'ensemble a été frappé par des
époques tectoniques assez importantes ayant affecté le Kibarien,
une sérieuse curiosité s'avère cruciale dans la
connaissance approfondie des types cartographiques et du contexte
pétrographique, structural, métallogenique de cette
contrée.
Ce travail permet surtout de consolider les
appréhensions géologiques du complexe granito-gneissique du Mont
LUKALAà partir d'une étude raisonnée vue sa
pétrographie, sa minéralogie (et métallographie) ainsi que
sa structurale, mais aussi il constitue un guide spécial de prospection
si cette contrée susciterait plus tard de la curiosité vu les
indices y existant qui pourraient, une fois corroborées en gisement,
contribuer au bien de la nation congolaise.
0.3. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES
DU TRAVAIL
Dans le cadre de notre travail, nous nous sommes
proposé de répondre à la question suivante :
- Quels types de roches (et minéraux), de succession
lithostratigraphique et de déformations (et structures) rencontrerait-on
dans ce secteur ?
Ainsi nous avons formulé notre hypothèse pour
répondre provisoirement à la question que nous nous sommes
posés comme suit :
Le mont Lukala étant dans le précambrien
supérieur reconnu sous le nom de « Kibarien » qui est
caractérisé par des formations métamorphiques, serait
constitué des schistes et micaschistes, quartzites,...qui sont les plus
rencontrés dans le Kibaro-burundien. Il serait aussi possible d'y
trouver de véritables déformations vu que la tectonique a
grandement affecté le Kibarien causant des cassures, des plis, failles
(ou microfailles)...
En outre, compte tenu de la considérable occurrence des
minéraux de cassitérite, de wolframite, de tourmaline, du coltan,
de l'or...dans toute cette région, laquelle région appartiendrait
à une vaste province métallogénique allant de Masisi (au
Nord-Kivu) jusqu'au-delà du Sud-Kivu voire même le Maniema, des
substances minérales nobles qu'accessoires seraient bien
présentes et cela conséquemment aux facteurs
métallogéniques que géochimiques qui le permettraient.
0.4. ETAT DE LA QUESTION
Ce travail porte un intérêt assez
considérable dans le sens où notre secteur d'étude (le
complexe granito-gneissique du Mont LUKALA) ne fait pas l'objet d'une
étude à grande l'échelle, mais nous y notons certains
travaux à l'échelle régionale :
o J. DE LA VALLEE POUSSIN(1933) : Itinéraires
Géologiques au Kivu ;
o E. ASSELBERGHES (1939) : Notice explicative de la carte
géologique de la région du Kivu au 500.00
o AGASSIZ (1954) : la tectonique du Kibarien ;
o CAHEN, L (1967) : formation kibarien du Kivu ;
o RUMVERGERI (1984) ; les intrusions granitiques du
Kivu ;
o TACK L., WINGATE M.T.D et al. (2010),
Kibarianeventin central Africa: Prominent emplacement of bimodal
magmatismunderextensionalregime.
0.5. OBJECTIFS ET METHODOLOGIE DU
TRAVAIL
Pour mieux mener notre étude, nous nous sommes
fixé comme objectifs principaux :
· Donner la nature lithologique et la description de ces
différents types de roches (et minéraux)
rencontrées dans le secteur de BWANGA/LUKALA ;
· Relever les informations structurales et établir
une esquisse géologique de ce secteur ;
· Faire la métallogénie et établir
la métallographie des minéraux de ce secteur ;
· Montrer la concordance entre les données
pétrographiques, minéralogiques (métallographiques) et
structurales considérées comme approche géologique globale
et outil indéniable de prospection des métaux.
Dans le but d'atteindre et de satisfaire aux objectifs
susmentionnés, nous avons fait simplement recours aux méthodes
descriptive, analytique et interprétative.
Ainsi avons procédé :
- Aux travaux de terrain :
§ Observation macroscopique des affleurements (structure
et épaisseur des couches, degré d'altération, couleur,
filons, cassures, joints, diaclases, minéraux,...) ;
§ Observation macroscopique des échantillons
(texture de la roche, couleur, types des minéraux, nom provisoire de la
roche).
- Aux travaux de laboratoire et de bureau :
§ Observation microscopique des échantillons
(analyse pétrographique des sections polies : nomenclature exacte,
analyses métallographique et minéralogique des
échantillons),
§ Traitement des données sur ordinateur
(utilisation d'Excel 2010 et des logiciels : Arcview, QGIS, Dips et Surfer
9).
- Discussion et Interprétation des résultats
d'observation.
Par ailleurs, nous avons utilisé la technique
documentaire qui nous a aidé à rassembler les documents
nécessaires pour l'élaboration de notre travail. Sur base de
ceci, il nous a été facile de consulter différents
ouvrages, archives, notes de cours, articles, cartes et même internet.
0.6. SUBDIVISION SOMMAIRE ET
DELIMITATION DU TRAVAIL
a. Subdivision sommaire
Le présent travail est subdivisé en trois
chapitres hormis l'introduction et la conclusion générale.
Le premier concerne les généralités sur
le secteur d'étude, le deuxième sur l'approche cartographique,
pétrographiqueet métallogenique et le troisième parlera de
l'approche structurale.
b. Délimitation
Afin de bien mener nos études, nous avons circonscrit
notre travail dans le secteur de Bwanga/Lukala dans le territoire de Masisi en
République Démocratique du Congo, sur une aire d'environ
8km². Cette délimitation est faite en vue d'une approche
cartographique, structurale,pétrographique et minéralogique plus
ou moins systématique de notre secteur et cela au cours de
l'année académique 2013-2014.
0.7. DIFFICULTES RENCONTREES
Comme dans tout travail scientifique, nous avons connu deux
difficultés majeures à savoir :
- La carence d'ouvrages d'actualité et même
d'anciens ouvrages suite au fait que ces derniers sont rarissimes voire
inexistants ;
- Le défi sécuritaire dans le Masisi ne pouvait
tout permettre et nul ne nierait cela suite à l'incertitude du jour le
jour, la crainte quotidienne du pire ; de ce fait il nous a
été pratiquement difficile d'étendre notre
curiosité dans toute cette région.
CHAPITRE PREMIER :
GENERALITES SUR LE SECTEUR
D'ETUDE
I.1. CADRE GEOGRAPHIQUE
I.1.1. Localisation
Situé dans la province du Nord-Kivu, en territoire de
Masisi, précisément dans la localité de Bwanga-Lukala dont
cette dernière comprend deux notabilités : celle de Bwanga dans
sa partie Est et de Lukala dans sa partie Ouest.
Le secteur est limité :
- Au Nord : par la localité de Kabase ;
- Au Sud, par la province du Sud-Kivu ;
- A l'Est par la localité de Bweremana;
- A l'Ouest par le massif granitique de Hango.
La carte suivante l'illustre bien.
Figure n°1 : Localisation du
secteur d'étude
I.1.2. Climat, sol et
végétation
Le climat est tropical humide, passant à un climat
des montagnes. Le sol est sablonneux, plus ou moins caillouteux là
où les formations gréseuses prédominent, mais à
gris-brun, noir avec prédominance des paillettes de micas (muscovite
et/ou biotite) et des cristaux de quartz. Ce sol peut en général
être classé dans la catégorie des sols
évolués. La végétation est une savane herbeuse
comme nous montre les figures ci-dessous.
Figure n°2 : Sol du
secteur d'étude
I.1.3. Géomorphologie et
hydrographie
Le caractère le plus frappant de la
géomorphologie du Congo est l'existence d'un relief très
inégal. Au-delà des plaines étendues de la cuvette
centrale, il se dresse des plateaux étagés puis des hautes
montagnes plus particulièrement dans la partie Est (SORRE.M, 1948).
En effet, à l'Est de la RDC (dans le Kivu en
particulier) il s'observe, partant de la dépression congolaise du
centre, un relèvement progressif jusqu'à la dorsale de graben
dépassant les 3000 m d'altitude.
Cette localité est caractérisée par un
relief montagneux dont l'altitude varie entre 1500 à 2500 m et
habillée par une végétation herbeuse illustrée
dans la photo suivante (Figure n°3).
Figure n°3 : Morphologie du
secteur d'étude
Du point de vue hydrologique, le secteur de BWANGA/LUKALA est
traversé par de multiples rivières qui prennent source dans le
mont LUKALA entre autre :
- La rivière Kashenda (ou Kashoho);
- La rivière Kabase limitant la localité de
Kabase et celle de Renga ;
- La rivière Matuyo;
- La rivière Rugarama ;
- La rivière Bukorobi ;
- La rivière Renga ;
- La rivière Kiruruma ;
- Etc.
I.2.
APERÇUGEOLOGIQUE
I.2.1. En République
Démocratique du Congo
I.2.1.1. La Lithostratigraphie
Les terrains de la RDC sont dans la plupart d'âge
précambrien, tout comme ceux de toute l'Afrique, qui a été
initialement divisé en quatre parties et par milliards
d'années :
· Le précambrien inférieur ou
précambrien I (plus de 3 milliards d'années) ;
· Le précambrien moyen ou précambrien
II (plus de 3 et 2 milliards d'années) ;
· Le précambrien supérieur ou
précambrien III (plus de 2 et 1 milliards d'années) ;
· Le précambrien quaternaire ou précambrien
IV (entre 1 milliard et la base du cambrien, 600 millions d'années).
Ces différentes subdivisions du précambrien
portent des dénominations locales qui méritent d'être
uniformisées, du fait que certains complexes lithologiques n'ont pas
été définis, faute d'affleurements, qu'à l'aide
d'une ou deux séquences permettant de les rapprocher des unités
mieux définies. C'est ainsi qu'a été introduit un nouveau
regroupement des terrains basé sur les considérations
géochronologiques et structurales (Cahen et Snelling, 1900).
I.2.1.2. Evolution structuro-métallogénique
des grands ensembles géologiques
Les formations géologiques du Congo appartiennent
à deux ensembles structuraux majeurs : d'une part la couverture qui
occupe le bassin du fleuve Congo, la zone littorale atlantique et le rift de
l'Afrique centrale, et, d'autre part, le socle qui forme un anneau presque
ininterrompu autour dudit bassin.
La structure actuelle du socle résulte de la succession
et de la superposition des événements orogéniques qui ont
affecté l'Afrique centrale depuis plus de trois milliards
d'années. Grâce aux mesures de radiodatations qui se sont
multipliées depuis une dizaine d'années, l'existence de cinq
cycles orogéniques majeurs a été reconnue dans le
précambrien d'Afrique centrale (CAHEN et SNELLING, 1966).
La métallogénie du Congo est liée
à cette évolution du socle, et sa très longue histoire qui
souligne les rôles respectifs de la paléogéographie, de la
tectonique et du magmatisme dans l'apparition des
minéralisations.2(*)
I.2.2. Du Nord-Kivu
a. La lithostratigraphie
Larégion du Nord-Kivu présente les formations
géologiques suivantes en fonction de leur chronologie :
o Les formations précambriennes :depuis 1976, du
point de vue de la chronologie trois chaînes avaient été
définies: le Protérozoïque inférieur avec la
chaîne Ruzizienne (Ubendienne), le Protérozoïque moyen avec
la chaîne kibarienne (Burundienne) et la chaîne d'âge
protérozoïque supérieur (chaîne panafricaine) mais
dont ce qui marque plus la lithostratigraphie du Nord-Kivu se
trouverésumé dans les traits suivants :
o Le Protérozoïque moyen :
la chaîne kibarienne est l'une des plus étendues en Afrique
Centrale et Orientale (plus de 2000km de long pour son segment allant du
Katanga jusqu'au Kivu), et au Burundi (chaîne Burundienne), puis au NW de
Tanzanie puis au SW de l'Uganda. C'est aussi l'une des plus
intéressantes au niveau économique parce qu'elle renferme une
multitude de gisements métallifères exploités (Sn, W, Au,
Nb, Be, Ni, Cr, Fe,...). Sur le plan structural, l'orientation
générale du Kibarien est NE-SW dans la région de grands
lacs avec des fréquentes virgations vers le NW.La lithologie
était constituée essentiellement de quartzites, de gneiss, de
micaschistes, de quartzophyllades, avec parfois des lentilles
conglomératiques3(*).
Affectée par la tectonique, les plis de cette vaste
région sont majoritairement orientés SW-NE connaissant une
virgation dans le Kivu en adoptant une direction SE-NW (RUMVEGERI, 1984).
o Le Protérozoïque
supérieur (Panafricain) : Notons ici la présence
d'intrusions magmatiques granitiques de tendance alcaline, de
néphélinites-syénites, de monzonites et de roches basiques
et ultrabasiques telles que les gabbros, les dolérites et les
péridotites4(*).
Figure n°4 : Formations
précambriennes en Afrique centrale et orientale (TACK L.,
WINGATE M.T.D et al., `Kibarianevent''in central Africa: Prominent
emplacement of bimodal magmatismunderextensionalregime,Precambian
Research,Austalia,2010,P5)
ü
Formations phanérozoïques
Ces formations de couvertures sédimentairesont
été étudiées au Kivu par BOUTAKOFF (1939), CAHEN et
LEPERSONNE (1951 et 1978), HOPWOOD et LEPERSONNE (1953).
o Le Paléozoïque (Groupe de
la Lukuga) : il regroupe les terrains d'âges carbonifères
à Permien supérieur, correspondant aux formations de Karoo
(Boutakoff, 1948)5(*). Il
correspond de la base au sommet :Formation inférieure, glaciaire et
périglaciaire, d'âge carbonifère inférieur ;
schistes noirs de Walikale, d'âge Permien inférieur ;
formation glaciaire et périglaciaire supérieure ; schistes
noirs de la Lukuga ; et formation de transition d'âge Permien
supérieur. Elle se compose d'un poudingue auquel se superpose des
grès, des psammites, des argilites et des pélites au sommet.Au
Kivu, le groupe de la Lukuga affleure à Walikale et au Maniema (SW
Kivu).
o Le Mésozoïque (groupe des
roches rouges) : Ces roches sont très peu
représentées au Kivu ; C'est une cinérite
tassée6(*).
o Le Cénozoïque et le
Quaternaire : Il s'agit des formations lacustres qui affleurent
dans le fossé des grands lacs, depuis le lac Albert au Nord jusqu'au
lac Tanganyika au Sud.
ü
Formations volcaniques et plutonites
o Les formations volcaniques : Les laves
du Kivu sont liées à la formation et à l'évolution
du Rift africain. Elles se répartissent en deux grandes provinces
volcaniques : le Virunga, au nord : Le champ volcanique des Virunga
se compose de huit grands édifices, chacun avec sa physionomie, ses
cônes satellites et ses caractères magmatiques propres. Quant
à la lave D(1) de la région de Mumba, elle ne peut se raccorder
ni à celle du Tongo, ni à celle de Nyamulagira ; il s'agit
d'une néphélinite à affinités nyiragongiennes et
elle semble lié à l'existence du complexe de syénites
néphéliniques de Mumbi.
o Les plutonites acides ont
été signalées au Kivu dès les premières
études géologiques, elles ont été toutes
rattachées au Précambrien.
En ce qui concerne les autres granitoïdes, les
données géochronologiques relatives à l'Est de la RDCont
conduit à définir 6 ensembles (méthode Rb/Sr sur RT et sur
micas et U/Pb sur zircon) :
· Granites du socle anté-burundien, d'âge
antérieur à 1600Ma ;
· Granito-gneiss kibariens, porphyroïdes ou
non : 1350#177; 45Ma ;
· Granites gneissiques, hétérogranulaires,
à biotite et muscovite, et gneiss granitique :
1260#177;25Ma ;
· Granites leucocrates à muscovites, à
biotite et tourmaline : 1189#177;9Ma ;
· Pegmatites et filons : 1120#177;20Ma ;
· Granites équigranulaires, leucocrates, à
muscovite dominant sur la biotite et à minéralisation
d'Etain : 976#177;10Ma ;
· Pegmatite et filons à Etain et sulfures :
environ 950Ma7(*).
I.2.3. Du Mont LUKALA
Larégion s'étendant en chevauchement
entrelemassif granitique duMontHango à l'Ouest et le Lac Kivu plus
à l'Est seprésentecomme uncomplexe granito-gneissique dans cette
région de Masisi.
Deux grands massifs granitiques principaux constituent la
région de Masisi,à l'Est celui du Mont Hango (15×17km
environ), à l'Ouest celui du Mont Sula (20×10km environ) ainsi que
le complexe granito-gneissique du Mont LUKALA qui se chevauche avecle HANGO.
Le granite du Mont Hango se présente à peu
près comme celui de Sula : de grain fin et moyen sans
caractère porphyroïde et de teinte jaune clair ou grise. Il est
aussi très légèrement feuilleté. Le microcline est
le feldspath le plus dominant, mais le plagioclase est toujours très
bien représenté. C'est encore un oligoclase finement maclé
dont la teneur en anorthite varie entre 10 et 15?. L'orthose est très
rare. Quelques cristaux de quartz sont idiomorphes. La biotite, s'altère
parfois en chlorite, elle est toujours accompagnée de muscovite
primaire. Les minéraux accessoires tels que le zircon et apatite, sont
rares.La composition des échantillons étudiés ferait
appeler le granite de Mont Sula granite monzonitique passant à des
variétés akéritiques, et celui du Mont Hango, granite
calco-alcalin passant à des variétés monzonitiques. Mais
nous nous garderons de généraliser avant que ces massifs aient
été l'objet d'une étude systématique8(*).
Le complexe granito-gneissique du Mont LUKALA présente
ainsi deux principales roches : le granite et le gneiss, contrairement au
massif de HANGO et de SULA qui eux présententune monoroche
dominante : le granite. Cela nous pousse à déduire que ce
complexe plutonique au départ aurait été et continue
à être métamorphisé.
Le complexe aurait été affecté par les
déformations géologiques précambriennes dont
l'orogenèse kibarienne (Protérozoïque moyen) aurait un
impact considérable sur les terrains tout autouravec comme corollaire la
mise en place des multitudes gisements métallifères de Masisi
(Sn, W, Au, Nb, Be, Ni, Cr, Fe,...). Sur le plan structural, l'orientation
générale du complexe prend l'allure du Kibarien : NE-SW
dans la région de grands lacs avec des fréquentes virgations vers
le NW. La lithologie est constituée essentiellement de granites, de
pegmatites, de gneiss, de quartzites, de micaschistes, de quartzophyllades,
avec parfois des lentilles conglomératiques. Ce complexe a
été affecté par la tectonique, les diaclases de cette
vaste région sont majoritairement orientéesESE-WNWet en adoptant
une direction ENE-WSW.
I.3. CONCLUSION PARTIELLE
Notre secteur d'étude est situé dans la
province du Nord-Kivu en territoire de Masisi dans la localité de
Bwanga/Lukala. Cette partie de la région du Nord-Kivu est
affectée par différentesdéformationsde l'orogenèse
Kibarienne au protérozoïque moyen. Le secteur est une
régionmontagneuse avec un sol sablonneux, caillouteux ; avec comme
à l'Ouest le massif granitique de Hango et à l'Estle lac Kivu. La
végétation y est herbeuse.
CHAPITRE DEUXIEME :
APPROCHE CARTOGRAPHIQUE,
PETROGRAPHIQUE ET METALLOGENIQUE
II.1.INTRODUCTION
Notre secteur d'étude, qui est situé à
l'extrêmeSud du territoire de MASISI comme décrit
précédemment dans la présentation, fait partie des
régions qui n'ont pas bénéficié d'une étude
géologique adéquate à grande échelle mais nous
observons certaines publications scientifiques à l'échelle
régionale.
II.2.ASPECT CARTOGRAPHIQUE ET
PETROGRAPHIQUE
Dans le cadre cartographique et pétrographique, nous
essayerons de produire certaines cartes en rapport avec notre secteur
d'étude ; mais également la description des affleurements et
échantillons.
· Fond topographique du complexe
granito-gneissique du mont LUKALA
Le terrain a une superficie d'environ 8Km2 et une
topographie variée dont l'altitude varie entre 1500 à 2500 m
comme on peut l'observer sur le fond topographique ci-dessous :
Figure n°5 : Fond
topographique du secteur d'étude (Bwanga-Lukala)
Figure n°6: Fond
topographique du secteur d'étude en 3D (Bwanga-Lukala)
II.2.1.LEVER GEOLOGIQUE ET
ECHANTILLONNAGE
La géologie étant, avant tout, une science de
terrain, les observations et prélèvements en sont les
matériaux de base lors de toute recherche. Pour une meilleure et bonne
exécution de nos travaux de terrain, plusieurs matériels nous ont
été utiles afin de mener à bien notre terrain de
mémoire : Carnet de terrain et
crayons, boussole-clinomètre, décamètre,
appareil photo numérique, GPS, Marteau de
géologue,Sac à échantillons, Sac à dos, etc.
Figure n°7: Les
matériels utilisés sur le terrain
Le lever géologique local ou la prospection au marteau
étant la méthode la plus fondamentale en géologie, elle
nous a permis de faire des observations directes de notre terrain qui ont
consisté à la recherche des indices de minéralisations
à travers l'observation judicieuse des affleurements surtout que les
travaux miniers sont inexistants dans la zone.
II.2.1.1. Description
macroscopique des affleurements
1. Affleurement n°1 : Lit de la
rivière RUGARAMA
Les coordonnées géographiques
prélevées sont :
Latitude : 0718821mELongitude :9813902mN
Altitude : 1913m
La roche affleure dans le lit de la rivière
Rugarama ; il s'agit des roches de couleur brun-claire. Cet affleurement
est parsemé par différents filons de quartz, des diaclases qui
suivent différentes directions. On y observerait des quartzites à
la structure orientée, contenant essentiellement de quartz, moyennement
la biotite donnant à la roche la structure orientée et
très peu de muscovites, d'où la couleur blanc-tachetée de
l'échantillon y tiré ; l'affleurement serait
constitué de Quartzite. Du point de vue structural,
deux hypothèses sont à émettre :
- La présence des filons et des diaclases attesterait
deux phases de déformations différentes, l'une cassante suivie de
la minéralisation et une autre essentiellement cassante.
- Il s'agirait d'une seule phase de déformation
cassante dont non minéralisation de certaines cassures
(filons/diaclases) serait due à leur moindre profondeur qui
n'aurait pas permisà la solution minéralisante atteint les
cassures.
2. Affleurement n°2
Les coordonnées géographiques
prélevées sont :
Latitude :
0718329mELongitude :9813786mNAltitude : 2042m
Il s'agirait d'une lentille avec des gros cristaux de quartz
et des grosses paillettes de micas. La couleur de la roche varie de brun claire
au noir et les micas sont constitués uniquement de biotites.
3. Affleurement n°3 : source de la
rivière Kavumu
Les coordonnées géographiques
prélevées sont :
Latitude :
0718344mELongitude :9813707mNAltitude : 2046m
Il s'agit ici d'un affleurement constitué
deminéraux à structure orientée, de couleur
blanchâtre,dontle quartz et la muscovite.
Du point de vue hydrogéologique, notons qu'en dessous
de cet affleurement il pourrait y avoir une nappe captive qui serait à
l'origine de la source de la rivière KAVUMU et qui desservie les
habitants de la colline Kavumu en eau. Cet affleurement serait ainsi donc
forméde quartzites.
4. Affleurement n°4
Les coordonnées géographiques
prélevées sont :
Latitude :
0717945mELongitude :9813114mNAltitude : 2175m
Sol noir
Sol venant de l'albitisation du quartzite
Pegmatite
Quartzite
Cet affleurement serait formé d'une formation de
couleur blanchâtre en voie d'albitisation. Il contient principalement de
l'albite altérée, de quartz et de micas. L'affleurement est
constitué de sol noir, sol venant de l'altération du quartzite,
et vers le bas la pegmatite. Le quartzite a une structure orientée avec
beaucoup de quartz d'environ 2mm de dimension, de la biotite et très peu
de muscovite (voire coupe du sol : figure n°2).Il s'agirait
donc d'une pegmatite.
5. Affleurement n°5
Les coordonnées géographiques
prélevées sont :
Latitude :
0718597mELongitude :9813935mNAltitude : 1973m
Cegrand affleurement est constitué des minéraux
massifs de couleur brun-claire à blanchâtre. La roche est
constituée des fins grains de quartz dans lesquels on observerait une
dispersion des cristaux noirs des minéraux opaques difficilement
discernables. Il s'agirait ici d'un affleurement composé essentiellement
de quartz massif.
6. Affleurement n°6
Les coordonnées géographiques
prélevées sont :
Latitude :
0718471mELongitude :9814111mNAltitude : 2069m
Il s'agirait d'un affleurement constitué de
minéraux minces et allongés, la schistosité est nettement
marquée, la couleur est brun-clair.
La roche présente des minéraux tels que le micas
en abondance et quelques minéraux argileux. La roche s'agirait bien d'un
schiste micacé.
7. Affleurement n°7
Les coordonnées géographiques
prélevées sont :
Latitude :
0718120mELongitude :9814253mNAltitude : 2234m
L'affleurement serait constitué de roches de couleur
brun-claire à structure orientée (à schistosité
contenant des cristaux de quartz d'environ 5mm de diamètre, de fins
cristaux de feldspaths aussi orientés mais aussi de deux micas bien
orientés).
Sur le plan structural, l'affleurement est traversé par
de nombreuses diaclases différemment orientées mais aussi des
filons de différentes compositions. La majorité de filons
auraient une composition pegmatitique avec de phénocristaux de
feldspaths d'environ 4cm de diamètre, de cristaux de quartz d'environ
1cm de diamètre mais aussi beaucoup de paillettes de micas. D'autres
filons seraientessentiellement quartzitiques. D'où deux phases de
minéralisationseraient à mettre en évidence : l'une
par dessolutions à composition pegmatitique et l'autre par des solutions
siliceuses.
8. Affleurement n°8
Les coordonnées géographiques
prélevées sont :
Latitude :
0718216mELongitude :9814379mNAltitude : 2265m
Il s'agit de roches ayant subi un faible métamorphisme
composé de feldspaths de couleur blanc laiteux, de quartz très
clair et deux micas (biotite/muscovite).
Ils ont subi un faible métamorphisme d'où leur
faible structure orientée. Cette roche serait donc un
granite faiblement métamorphisé.
9. Affleurement n°9
Les coordonnées géographiques
prélevées sont :
Latitude :
0718216mELongitude :9814379mNAltitude : 2265m
Cet affleurement représente de schistes micacés
(biotite/muscovite) et peu de quartz, il est d'une couleur blanchâtre,
ainsi, il présente un éclat métallique. Cette roche serait
donc un schiste micacé.
10. Affleurement n°10
Les coordonnées géographiques
prélevées sont :
Latitude : 0718522mELongitude :9814410mNAltitude :
2154m
L'échantillon vient d'une lentille de quartz
minéralisée en minéraux noirs brillants. La roche de
l'affleurement serait composée deminéraux noirs opaques, de
quartz et une quantité négligeable de micas.
11. Affleurement n°11
Les coordonnées géographiques
prélevées sont :
Latitude : 0718835mE Longitude :9813963mN
Altitude : 1941m
Il s'agit d'un affleurement de quartzite de couleur brun
claire à structure grenue parcourue par un filon et des lentilles de
quartz. La roche s'agirait bien d'un quartzite. Signalons y la
présence des minéraux noirs opaques qui seraient la tourmaline
noire.
12. Affleurement n°12
Les coordonnées géographiques
prélevées sont :
Latitude : 0718581mELongitude :
9813939mNAltitude : 1976m
Il est observé ici un affleurement de couleur
brun-claire à noir, à structure massive parcouru par quelques
éléments structuraux tels que les filons mais aussi des lentilles
de quartz ; cette formation serait un quartzite.
13. Affleurement n°13
Les coordonnées géographiques
prélevées sont :
Latitude : 0718581mELongitude :
9813939mNAltitude : 1976m
Ici s'observe un affleurement de couleur blanc-rouillée
avec une structure massive, constitué essentiellement de quartz et de
muscovite. On y observerait aussi de minéraux noirs brillants se
présentant sous forme de baguette ; ces minéraux seraient de
cristaux de tourmaline noir n'étant pas très bien
cristallisés. Cette roche serait un quartzite.
14. Affleurement n°14
Les coordonnées géographiques
prélevées sont :
Latitude : 0718105mELongitude :
9814182mNAltitude : 2184m
Il s'agit d'un affleurement composé de roches à
structure non orientée présentant des cristaux de quartz
d'environ 5mm noyés dans des petits grainsde quartz. La roche est de
couleur blanc-laiteux et est uniquement constituée de quartz. Elle
serait ainsi assimilable à un quartzite.
15. Affleurement n°15
Les coordonnées géographiques
prélevées sont :
Latitude : 0718111mELongitude :
9814206mNAltitude : 2202m
Cet affleurement est constitué des roches de couleur
brun-clair comportant essentiellement la muscovite et traversée par des
veinules de quartz suivant la direction de la schistosité qui y est
fortement marquée (N80°E/43°NNW); ce qui pousse à
dire que cette roche serait donc du schiste micacé.
16. Affleurement n°16
Les coordonnées géographiques
prélevées sont :
Latitude : 0718096mELongitude :
9814235mNAltitude : 2225m
Sur cet affleurement s'observe des roches à structure
orientée, se présentant en gros massif sur le Mont Lukala ;
la roche est composée de quartz, de feldspath et de deux micas.
Toutefois les minéraux s'orientent suivant la schistosité
(N65°E/72°NNW) surtout les micas. Cette roche aune couleur
rouillée suite à son état d'altération un peu
avancée ; elle serait assimilée à un
gneiss.
17. Affleurement n°17
Les coordonnées géographiques
prélevées sont :
Latitude : 0719272mELongitude :
9813538mNAltitude : 1770m
On observe ici une lentille contenant une quantité
importante de quartz, muscovite, biotite encaissée dans des
quartzites ; la lentille aurait donc une longueur d'environ 3m et 1mde
largeur. Vu sa composition, notre lentille serait identifiable à
un quartzite.
18. Affleurement n°18
Les coordonnées géographiques
prélevées sont :
Latitude : 0719201mELongitude :
9813537mNAltitude : 1800m
L'affleurement présente un filon d'environ 8cm
(N15°E /78WNW) essentiellement de quartz contenant aussi très peu
de minéraux blancs et noirs, avec une diaclase (N112E/60NNE) d'où
cet affleurement présenterait un quartzite.
19. Affleurement n°19
Les coordonnées géographiques
prélevées sont :
Latitude : 0717952mELongitude :
9815101mNAltitude : 2149m
Cet affleurement de couleur brune à
rougeâtrereprésente de schistes avec des grains très fins
avec un filonnet de quartz (N110E/32NNE)contenant peu de biotite.
Tous les affleurements décrits ci-haut sont
représentés sur la figure suivante.
Figure n°8 : carte
d'affleurements
II.2.1.2. Inventaire lithologique
du secteur
Notre secteur d'étude est situé en territoire
de Masisi dans la localité de Bwanga/Lukala. On observe le massif
de Hango dans sa partieOuest et la localité de Kabase dans sa partie
Est. Du point de vue pétrographique nous y observons plusieurs
formations dont la plupart d'entre elles sont couvertes du faite que le sol a
subit une évolution considérable.Cela explique bien que les
affleurements sont plus rares.Mais certains affleurements sont visiblesdu fait
non seulement des différentesérosions observées mais aussi
grâce aux écoulements de rivières longeant ce secteur. Ce
dernier regorgerait des anciennes formations volcaniques liées à
l'évolution du rift Est Africain vu la présente de laves dans le
Kivu (présence des volcans) mais aussi des plutonites acides sont
à signaler, d'où en général des granitoïdes
couvrent cette région ; et auraient subi un
métamorphisme ; c'est pourquoi on y trouverait de gneiss, de
quartzite, de schistes...(cfr figure ci-dessous).
A partir de ce qui précède, nous pouvons
conclure, vue les roches (formations) magmatiquesprésentes dans notre
secteur d'étude, sontgénéralement de gneiss et
granite ; d'où il serait donc un complexe granito-gneissique. La
figure ci-dessous illustre et donne ainsi l'idée sur les
différentes formations rencontrées dans ce milieu chevauchant le
massif granitique de Hango.
A
B
Figure n°8 : Esquisse lithologique du
secteur d'étude
Coupe schématique de AB :
SSW
NNW
Figure n°9 : Coupe
schématique
Commentaire : Au travers des figures
ci-haut, nous constatons que la formation la plus ancienne est le granite. Ce
dernier a été métamorphisé ensuite pour donner le
gneiss et le schiste. Signalons par la suite que les quartzites attestent la
présence des grès qui se sont métamorphisés.
II.2.2. LESECHANTILLONS
Tableau n° 01 : Descriptions macroscopiques des
certains échantillons récoltés sur terrain.
N°
|
COORDONNEES
|
PHOTO
|
DESCRIPTION
|
Roche
|
LAT.(mE)
|
LONG.(mN)
|
ALT.(m)
|
01
|
0718821
|
9813902
|
1913
|
|
Du point de vue macroscopique, elle présente
essentiellement de feldspaths, micas et quartz (avec de petits grains) de
couleur blanchâtre. La texture est gneissique. L'échantillon est
meuble car il est tiré d'un affleurement se trouvant près du lit
de la rivière de Rugarama, une partie de quartz interstitiel pourrait
être anédrique (xénomorphe) mais aussi la présence
non négligeable des micas. Il s'agirait d'ungneiss.
|
Gneiss
|
02
|
0718329
|
9813786
|
2042
|
|
L'échantillon semblerait être un granite vu sa
composition faite de cristaux de quartz xénomorphe interstitiel en
abondance, feldspaths et très peu de micas, sa structure est grenue,
avec une teinte claire.
|
Granite
|
03
|
0718344
|
9813707
|
2046
|
|
Cet échantillon serait un schiste vue la
présence de minéraux tels que le quartz, quelques minéraux
argileux, les micas et/ou les feldspaths. Les minéraux sont minces et
allongés, la schistosité y est nettement marquée. La
structure et donc schisteuse.On observe de grains de quartz à taille
millimétrique avec une schistosité orientée. Sa couleur va
de brun à brun-claire : cette coloration est due à
l'apparition de cristaux néoformés. La schistosité est
relativement bien marquée ; la proportion de feldspaths est relativement
faible.
|
Schiste
|
04
|
0717945
|
9813114
|
2175
|
|
Cet échantillon contient de l'albite
altérée, du quartz, des micas. Il serait assimilable à
unepegmatite de couleur blanchâtre en voie d'albitisation car elle aurait
subi une altération.
|
Pegmatite
|
05
|
0718597
|
9813935
|
1973
|
|
Il s'agirait d'un quartzite vue sa structure faite plus de
quartz, la présence de micas et/ou feldspaths en faible proportion, sa
couleur est grisâtre. Les grains moyens à grossiers sont
discernables à l'oeil nu ; ces derniers sont très quartzeux,
métamorphisés et intimement en massif suite à la
recristallisation du ciment quartzeux originel dû au
métamorphisme.
|
Quartzite
|
06
|
0718471
|
9814111
|
2069
|
|
L'échantillon ressembleraità un schiste avec
abondance de micas (biotite et muscovite). L'orientation parallèle de
ces minéraux est très visible, d'où la texture schisteuse.
La couleur est généralement claire à cause de l'abondance
de la muscovite.
|
Micaschiste
|
07
|
0718120
|
9814254
|
2234
|
|
Cet échantillon serait assimilable à un gneiss
issu du métamorphisme général, la texture est faite de
grains moyens ou grossiers (du mm au cm) ; la foliation est
généralement marquée avec une schistosité peu
marquée à nette. La roche est faitede feldspaths et de quartz
majoritairement, avec une quantité négligeable de micas
(biotite/muscovite) ; la couleur grisâtre. La foliation est typique
(due à l'orientation des grains dans une direction très
privilégiée). Signalons que la roche originelle pourrait
être le granite. D'où ce gneiss serait d'origine granitique.
|
Gneiss
|
08
|
0718070
|
9814231
|
2232
|
|
Il s'agirait d'un gneiss dont les minéraux sont le
quartz, feldspaths, et très peu de micas (biotite et/ou muscovite)
(voire ci- haut).
|
Gneiss
|
09
|
0718216
|
9814379
|
2265
|
|
L'échantillon serait assimilé à un
schiste micacé avec prédominance des micas blancs d'oùsa
couleur blanchâtre. La schistosité est très visible car on
y observe des minéraux disposés en lits successifs (structure
schisteuse). Il est issu du métamorphisme régional intense, les
minéraux essentiels sont la muscovite, la biotite, et le quartz à
petite quantité.
|
Schiste micacé
|
10
|
0718522
|
9814410
|
2154
|
|
L'échantillonprésenterait une quantité
importante de quartz avec des minérauxnoirs opaques accompagnés
de grains de quartz d'environ 2 à 4cm de diamètre.
|
|
De ces échantillons, nous avions
sélectionné, en tenant compte de l'état
d'altération de la roche, 10 échantillons qui ont
été envoyé au laboratoire pour des analyses
pétrographiques. A l'issu de ces analyses les resultats suivants ont
été obtenus :
II.2.3. DESCRIPTION MICROSCOPIQUE
DES ECHANTILONS
· Le fond de cette roche est granulaire ; le quartz
est le minéral qui prédomine en se présentant en grains au
contour irrégulier le plus souvent souligné par des produits
sombre dans le gros de plages étant jointives. Les minéraux
ferrugineux (goethite) donnent une coloration brun rougeâtre à la
roche et certains étant opaques se trouvent directement liés
à la goethite ; le quartz porte de nombreuses fissures ainsi que
des craquelures remplies par des produits sombres et la goethite. La roche est
un quartzite ferrugineux. La métallographie de
cette lame montre que la roche est constituée de : la
goethite (brun jaunâtre), l'hématite (gris clair
à gris blanc) qui est généralement inclue dans la
goethite. La goethite et la pyrite montrent des fissures remplies des produits
sombres amorphes.
LAME BUK07ST37 (Ech.05) :
Figure n° 10: microscopie
du quartzite ferrugineux
· L'observation de cette lame
met en évidence une roche constituée essentiellement de
phyllites. Ceux-ci sont décroissant par ordre d'abondance : muscovite,
biotite et minéraux argileux fins. Les phyllites sont fréquemment
orientés selon une direction. Hormis les phyllites, des grains de
quartz s'observent, bien noyés dans cette masse abondante de phyllites.
Ils sont quasi équigranulaires, clairs en lumière naturelle et
à extinction roulante en polarisé. Leurs fissures sont
colmatées par des glomérules de matière opaque et quelques
fois brunâtre, probablement métallifère. La roche est
un micaschiste.
LAME BUK06ST44
(Ech.06) :
Figure n°11: Image de
micaschistes
· LAME KAV03ST19 (Ech.03) :
Figure n°12:Image de
schiste
Cette lame mince atteste l'existence des minéraux
argileux (phyllites à couleur bleu ciel), oxydes des fers à
couleur noire et des grains de quartz noyés dans la matrice argileuse de
phyllites. La roche est vraissemblement un schiste montrant
des oxydes de fer disséminés.
LAME RUG02ST21 (Ech.04) :
Figure n°13:Image de
pegmatite
L'analyse microscopique de cet échantillon de roche
nous montre de nombreux cristaux dont certains blancs de relief faible
étant donc de quartz ; les cristaux d'orthose sont accolés
à la présence de la muscovite ; et aussi la coloration
brune-rougeâtre est due à l'oxydation (la présence des
oxydes de fer n'est pas négligeable). Cette roche est bien une
pegmatite.
II.3. METALLOGENIE DU COMPLEXE
GRANITO-GNEISSIQUE DU MONT LUKALA
Nous allons nous attelés sur les analyses des
métaux types Colombo-stanno-wolframifere de nos échantillons
récoltés sur le complexe granito-gneissique du mont LUKALA que
nous avons analysés avec le spectromètre du SEASSCAM/Antenne de
GOMA au Nord-Kivu.
II.3.1 Tableau des
résultats des analyse au spectromètre
Les résultats de ces analyses se présentent comme
suit (tableau ci-dessous) :
Tableau n°02 :analyses des
échantillons au spectromètre du SEASSCAM/Goma
N°
|
Photo de l'échantillon
|
Roche
|
%Sn
|
%Ti
|
%Ta
|
%Nb
|
%W
|
%Fe
|
%Mn
|
%Rb
|
%AS
|
Observation
|
1
|
|
Gneiss
|
Nd
|
0,26
|
0,41
|
0,13
|
Nd
|
1,20
|
Nd
|
Nd
|
Nd
|
|
2
|
|
Granite
|
Nd
|
Nd
|
0,028
|
0,012
|
Nd
|
0,44
|
0,052
|
0,027
|
0,001
|
|
3
|
|
Schiste
|
0,001
|
Nd
|
0,04
|
0,014
|
Nd
|
0,90
|
Nd
|
Nd
|
Nd
|
|
4
|
|
Pegmatite
|
Nd
|
Nd
|
0,028
|
1,013
|
Nd
|
1,22
|
Nd
|
Nd
|
Nd
|
|
5
|
|
Quartzite
|
Nd
|
Nd
|
0,032
|
0,011
|
Nd
|
1,20
|
0,039
|
0,015
|
0,002
|
|
6
|
|
Micaschiste
|
Nd
|
0,26
|
Nd
|
0,013
|
Nd
|
1,23
|
Nd
|
Nd
|
Nd
|
|
7
|
|
Gneiss
|
Nd
|
Nd
|
0,062
|
0,012
|
Nd
|
1,53
|
Nd
|
Nd
|
Nd
|
|
8
|
|
Gneiss
|
Nd
|
Nd
|
Nd
|
0,10
|
Nd
|
1,32
|
Nd
|
Nd
|
Nd
|
|
9
|
|
Schiste micacé
|
Nd
|
0,11
|
0,025
|
0,013
|
Nd
|
0,88
|
Nd
|
Nd
|
Nd
|
|
10
|
|
|
Nd
|
0,15
|
0,041
|
0,17
|
Nd
|
4,01
|
Nd
|
Nd
|
Nd
|
|
Nd : Non disponible ou aucune trace
Commentaires : Signalons que ces analyses
faites au spectromètre pourraient augmenter le pourcentage de chaque
élément au cas où ces échantillons seraient encore
plus broyés que ce que nous observons aux photos dans le tableau
ci-dessus. Les analyses ont été faites en monde standard du
spectromètre.
II.3.2 Inventaire
métallogénique du secteur d'étude
Les analyses du spectromètre montrent que notre secteur
d'étude aurait une minéralisation considérable en
Colombo-tantalite par rapport aux stannifèresqui se manifestent par des
indices non négligeables. Cela est prouvé dans les analyses (voir
tableau ci-haut) par une simple comparaison sur l'ensemble des
échantillons de la colonne de l'élément Sn par rapport aux
éléments Ta-Nb qui formeraient le colombo-tantalite. En comparant
aussi tout le secteur à partir des échantillons y
prélevés (colonnes Ta et Nb), l'échantillon 07
prélevé sur le LUKALA présente le plus grand pourcentage
en Tantale et l'échantillon 10 toujours prélevé sur le
LUKALA présente également le plus grand pourcentage en Nb. Cela
nous permet de conclure que sur le secteur, le complexe granito-gneissique du
Mont Lukala contiendrait des gisements importants du colombo-tantalite par
rapport au reste du secteur. La wolframite pourrait ne pas bien exister dans
notre secteur d'étude vue qu'aucun de nos échantillons n'a
montré des traces ou des indices en élément W. il
existerait des indices de titane sur le complexe granito-gneissique du Mont
LUKALA et non dans tout le secteur car seuls certains des échantillons
prélevés au complexe granito-gneissique montrent une probable
minéralisation en Ti.
Si une fois les activités d'exploitationsont
envisagées dans ce secteur, il serait beaucoup plus prudent d'envisager
des mesures de précaution pour les mineurs car certains de nos
échantillons montrent une proportion assez importante d'Arsenic et de
Rubidium qui sontdesélémentsnocifs et toxiques pour la
santé de l'homme.
L'As étant un des élémentstraceurs d'Or,
nous ne pouvons pas omettre l'éventualité d'un possible gisent
d'Or dans ce secteur d'autant plus que vers l'Ouest de LUKALA (dans la
région de NUMBI) les exploitants miniers artisanaux exploitent de
l'Or.
II.4 CONCLUSION PARTIELLE
Au travers ce chapitre, nous constatons après nos
différentes analyses que notre terrain est réellement
composé de multiples formations géologiques d'où la
formation la plus ancienne est le schiste suivie de quartzite, micaschiste,
granite, gneiss et enfin la pegmatite. Les analyses au spectromètre
prouvent aussi que le secteur de Bwanga/Lukala renferment quelques metaux
d'où la probabilité d'avoir du coltan dans ce milieu.
CHAPITRE TROISIEME :
ETUDE STRUCTURALE DU SECTEUR
III.1.
TRAITEMENT STATISTIQUE DES ELEMENTS STRUCTURAUX
Nous nous sommes servi du logiciel Rocscience Dips,qui a
été pour nous l'outil important pour le traitement des
données structurales. Nous dégagerons ici la relation entre les
éléments structuraux et les phases tectoniques ayant conduit
à leur mise en place. Les éléments prélevés
sur terrain sont entre-autre la schistosité, les diaclases et les
filons.
III.1.1. La Schistosité
Tableau n° 03 : Les mesures
des schistosités prélevées sur terrain (Direction et
pendage)
Latitude/longitude/altitude (m)
|
Directions
|
Pendages
|
690467/9802536/1291
692051/9801328/1303
692051/9801336/1302
692048/9801346/1304
691950/9801176/1310
691956/9800742/1314
690637/9801182/1433
690579/9801156/1422
689859/9800652/1480
689611/9800648/1490
689668/9798493/1871
691108/9800748/1452
691555/9800842/1359
691423/9800549/1340
691526/9800806/1370
|
N104°E
N30°E
N170°E
N170°E
N29E°
N133E°
N153°E
N153°E
N162°E
N104°E
N145°E
N130°E
N80°E
N28°E
N153°E
|
31°NNE
42°NW
10°ENE
24°ENE
28°ESE
21°NE
44°ENE
54°ENE
51°ENE
12°NNE
21°NE
61°NE
63°NNW
75°WNW
41°ENE
|
· Rosance de fréquence des plans des
schistosités
Figure.14 : Rosance de
fréquence des plans de schistosités
La rosace dégage plusieurs familles des directions
suivies par les schistosités, mais la préférentielle est
ENE-WSW.
· Représentation cyclographique et
polaire
Figure.15 :Représentation
cyclographique et polaire
La représentation montre la répartition
statistique des pôles de différents plans de schistosités
dont les mesures de direction et de pendage ont été prises sur
les affleurements. Cela nous a permis de mettre en évidence que pour 1%
de surface, la concentration maximale est de 33,1508 %.
· stéréogramme des plans de
schistosité
Figure.16. Représentation
stéréographique des plans de schistosité
L'interprétation des plans de schistosités sur
le canevas de Wulf a permis de mettre en évidence que ces plans sont
répartis en une seule famille d'orientation préférentielle
N150°E/25°NNW
III.1.2. Les Diaclases
Tableau n°04 : Les
mesuresdes Diaclases prélevées sur terrain (Direction et
pendage)
Latitude/longitude/altitude (m)
|
Directions
|
Pendages
|
718825/9813896/1902
|
N100°E
|
73°NNE
|
718825/9813896/1902
|
N65°E
|
50°NNW
|
718329/9813786/2042
|
N146°E
|
82°NE
|
717860/9813527/2190
|
N110°E
|
45°NNE
|
718597/9813935/1973
|
N95°E
|
74° NNW
|
718597/9813935/1973
|
N70°E
|
56° NNW
|
718597/9813935/1973
|
N91°E
|
90°NNE
|
718105/9814182/2184
|
N100°E
|
48°NNE
|
718099/9814220/2239
|
N10°E
|
55° NNW
|
718120/9814253/2234
|
N64°E
|
85° NNW
|
718120/9814253/2234
|
N170°E
|
45°ENE
|
718201/9813537/1800
|
N112°E
|
60°NNE
|
· Rosace de fréquence des
diaclases
Figure.17 : Rosace de
fréquence de diaclases.
Cetterosace nous montre une orientation
préférentielle ENE-WSW et ESE-WNW. Mais nous avons
remarqué que la répartition statistique se trouve concentrer dans
les parties ESE-WNW.
· Représentation cyclographique et polaire
de diaclases
Figure.18. Représentation
cyclographique et polaire des diaclases.
Cette représentation montre la répartition
statistique des pôles de différentes diaclases dont les mesures
structurales ont été prises sur les affleurements. Cela nous a
permis de mettre en évidence que pour 1% de surface, la concentration
maximale est de 16,0245%.
· Représentation
stéréographique des plans des diaclases
Figure.19 : Représentation
stéréographique des plans des diaclases
L'intrpretation des plans des diaclases sur canevas de Wulf
nous a permis de mettre en évidence que ces plans sont répartis
en une seule famille d'orientation préferentielle
N6°E/18°NNE
III.1.3. Les Filons
Tableau n°05 :Les mesuresdes
filons prélevées sur terrain (Direction et
pendage)
Latitude/longitude/altitude(en m)
|
Directions
|
Pendages
|
718821/9813902/1913
|
N27°E
|
59°ESE
|
718821/9813902/1913
|
N94°E
|
74°NNE
|
718825/9813896/1902
|
N160°E
|
70°ENE
|
718825/9813896/1902
|
N79°E
|
42°NNW
|
718699/9813932/1942
|
N19°E
|
40° ESE
|
718444/9813628/2075
|
N85°E
|
30° NNW
|
718835/9813963/1941
|
N145°E
|
65°NE
|
718597/981335/1973
|
N146°E
|
81° NE
|
718597/981335/1973
|
N177°E
|
75° ENE
|
718471/9814111/2069
|
N119°E
|
69° NNE
|
718105/9814182/2184
|
N168°E
|
38° ENE
|
718105/9814182/2184
|
N80°E
|
20° NNW
|
718120/9814253/2234
|
N75°E
|
50° NNW
|
718120/9814253/2234
|
N38°E
|
69° NW
|
718120/9814253/2234
|
N165°E
|
52° ENE
|
718120/9814253/2234
|
N45°E
|
65° NW
|
718201/9813537/1800
|
N15°E
|
78° ESE
|
718654/9814333/2106
|
N160°E
|
75° ENE
|
718654/9814333/2106
|
N106°E
|
79° NNE
|
717878/9814622/2246
|
N46°E
|
90°SE
|
717952/981501/2149
|
N110°E
|
32° NNE
|
· Rosace de fréquence des
filons
Figure 20 :Rosace de
fréquence des filons
Cette rosace de fréquence nous donnedeux orientations
préférentielles des filons NNW-SSE et NW-SE
· Représentation cyclographique et polaire
des filons
Figure 21 : Représentation
cyclographique et polaire des filons
Cette représentation montre la répartition
statistique des pôles de différents filons dont les mesures
structurales ont été prises sur les affleurements. Cela nous a
permis alors de mettre en évidence que pour 1% de surface, la
concentration maximale est de 15,9505%.
· Stéréogramme des
filons
Figure 22. Stéréogramme des
filons
L'interprétation des filons sur canevas de Wulf a
permis de mettre en évidence une seule famille d'orientation
préférentielle N63°E/74°ENE
III.1.4. L'ensemble filons-diaclases
Figure 23 :Rosace de
fréquence de l'ensemble des plans de fractures
Les filons et les diaclases se rencontrent dans toutes les
formations du secteur. Ces éléments structuraux sont de faibles
dimensions (avec des filons ne dépassant pas 15cm de puissance) avec des
pendages en général élevés.
La rosace indique que les directions
préférentielles des filons et des diaclases sont NNW-SSE mais
celles des filons dominent celles des diaclases d'où l'hypothèse
selon laquelle le remplissage filonien s'est effectué
postérieurement à la phase de fracturation : c'est à
dire qu'il y a eu d'abord la fracturation ensuite le remplissage dans les
fractures préexistantes.
III.2.
DETERMINATION DE LA DIRECTION DES CONTRAINTES
Il sera question de reporter les mesures des filons et
diaclases sur le canevas stéreographique dans le but d'obtenir
l'orientaion des contraintes qui ont été à l'origine des
déformations que notre secteur d'étude présentent.
Principe :
- Projeter les pôles des plans des filons et diaclases
sur le canevas de Wulf en lui superposant un papier calque. Tourner le Nord du
calque pour une direction variant de 0° à 90° ou le Sud pour
une valeur de 91° à 180° . Le pôle du point est
trouvé à 90° de sa valeur plotée suivant le
diamètre E-W en passant par le centre du canevas.
- On met les deux zones de pôles sur deux grands cercles
et on trouve deux plans de glissement P1 et P2.
- L'intersection de P1 et P2 donne ó2 .
- On trace ensuite un grand cercle où ó2 est le
pôle. Ce plan correspond au plan de cisaillement définit par les
deux directions de glissement D1 et D2 et portant les contraintes ó1 et
ó3.
- On divise en deux l'angle définit par D1 et D2 et on
trouve à son milieu la contrainte maximale ó1 ; ó3
est situé à 90° de ó1 sur le plan de cisaillement.
- La contrainte tangentielle maximale (Tmax) est située
à 45° à partir de ó1 et ó3
- L'angle entre une direction glissement et ó1 est
á.
- L'angle de frottement interne est 90°-2á .
(WAZI R., 2012)
Figure 24 :
Stéréogramme de l'ensemble des pôles des plans de
fractures
Ce stéréogramme constitue une synthèse de
données structurales des filons et celles des diaclases. La
synthèse dégage l'existence de deux centres de concentration
maximale des pôles orientés respectivement N59°E/74°NE
et N75°E/8°ENE ; ceci a permis la détermination du plan
de cisaillement, de deux plans de glissements I et II et de la direction
principale des contraintes qui sont :
- Sigma I : contrainte principale maximale dont
l'orientation est N79°E/47°ENE
- Sigma II : contrainte intermédiaire
orientée N165°E/4°NNW
- Sigma III : contrainte principale minimale
orientée N172°E/42°WSW
- Tmax (contrainte tangentielle) orientée
N59°E/83°SW
L'angle aigue formé par les deux plans de glissement,
qui nous a été déterminé par le logiciel Rocscience
Dips, est qui peut nous aider à déterminer l'angle de friction
interne est :
Cette valeur positive de l'angle de friction interne dans le
secteur d'étude indique que la région est stable par rapport aux
mouvements des masses rocheuses, ceci serait dû à la
présence d'un soubassement de quartzite qui en constitue un socle
stable par rapport aux mouvements pouvant affecter les terrains qui lui sont
sus-jacents.
III.3.
PHASES DE DEFORMATION ET HISTOIRE GEOLOGIQUE DU SECTEUR
III.3.1. Phases de déformation du secteur
Les données géophysiques
montrent que le plateau Est africain que forme les deux branches du rift Est
africain dontcelle occidentale (région de Virunga) et celle orientale
(rift du Kenya), est en surrection. Ces deux branches du rift sont
subdivisées en une serie de bassins asymétriques
délimités par des failles bordières mesurant environs 100
Km de long. Une étude des failles du rift dans la région du lac
Kivu montre que ces failles se répartissent selon trois directions
principales : SW-NE, N-S et NW-SE. On note également la
présence d'autres failles de directions E-W. (RUMVEGERI B.T, 1987)
Notre secteur d'étude faisant partie du rift Est
africain, les déformations discontinues trouvées marquent en
effet les directions préferentielles similaires à celle du rift
Est africain ; raison pour laquelle nous pouvons établir un
parallélisme entre les contraintes ayant engendré les
différentes structures ci-dessous:
· La première phase (D1) : se
caractérise parune tectonique rapide et cassante, elle est
marquée par la présence de la première famille des
schistosités et de la première famille des diaclases et filons.
L'orientation générale de cette déformation est le
NNW-SSE;
· La deuxième phase (D2) : se
caractérise par une déformation de type cassante et est
marquée par la mise en place de la deuxième famille des fractures
sécantes à la première, l'orientation
générale des fractures étant le NW-SE ; sur les
terrains, ils correspondent aux fractures visiblement sécantes à
la schistosité.
III.3.2. Histoire géologique du secteur
Après l'étude de notre secteur, nous avons
constaté que la chronologie relative des événements
géologiques qui s'y sont produits se résumerait de la
manière suivante, de bas en haut :
- Formation du socle granitique au
précambrien ;
- Dépôt des sédiments schisteux
précambriens ;
- Plissement et métamorphisme régional pendant
l'orogénèse kibarienne, conduisant à la formation de
quartzites, de micaschistes, de gneiss etc. C'est la mise en place de la
première phase de déformation ;
- L'intrusion pegmatitique se trouvant liée aux
intrusions granitiques de la région, se met en place
postérieurement aux terrains métamorphiques dont elle recoupe les
limites ;
- Fracturation des formations pendant la mise en place du
rift, ceci correspondant à la deuxième phase de
déformation.
III.4 CONCLUSION PARTIELLE
Nous retiendrons que les structures observables sur le
terrain sont la schistosité, les diaclases et les filons. La
schistosité est orientée préférentiellement
ENE-WSW, les diaclases présentent plusieurs familles de direction mais
la préférentielle est ENE-WSW et ESE-WNWet les filons suivent la
direction NNW-SSE et SE-NW. Le traitement statistique de l'ensemble
diaclases-filons révèle deux phases de déformation :
l'une ductile et cassante et l'autre essentiellement cassante.
CONCLUSION GENERALE
Localisée dans le territoire de Masisi, dans la
province du Nord-Kivu, en RDC ; la localité de Bwanga-Lukala est
caractérisée d'une partpar des formations
métamorphiques(quartzite, Gneïss, schiste et micaschiste)et d'autre
part par des formations plutoniques (granite et pegmatite) appartenant au
Kibaro-burundien.
Les schistes et les micaschistes sont finement lités
(schistosité bien marquée). Le gneiss, lui, affichent une
schistosité et un litage fruste par endroits.
Par ailleurs, ces formations ont subi des contraintes
tectoniques assez importantes appartenantà deux principales phases ayant
conduit à l'apparition de divers éléments structuraux,
notamment des schistosités (orientées ENE-WSW), des diaclases
(d'orientation :ENE-WSW et ESE-WNW) et enfin des filons de quartz
(orientés NNW-SSE et NW-SE). La fracturation avait été
fortement marquée partoutdans ce secteur ; la formation la plus
affectée étant le quartzite puis le micaschiste.
Tous les faciès lithologiques rencontrés sont
susceptibles de constituer des encaissants de minéralisations utiles.
Nous pourrions mettre en évidence des particules d'or observés
aux environs de notre secteur d'étude, quoique moins abondantes dans les
formations étudiées ; pourraient être liées aux
micaschistes et quartzites ; les cristaux de tourmaline noire indicateurs
des minéraux stannifères sont quant à eux
prépondérants dans divers schistes. Nos études
métallogeniques ont montré que notre secteur d'étude
pourrait contenir une minéralisation de .. ........
Ce travail n'est pas exhaustif, il ne constitue qu'une
contribution à la connaissance géologique du complexe
granito-gneissique du Mont LUKALA et du secteur de Bwanga-Lukala ;
d'où une impérieuse nécessité de parfaire et
compléter ces études. D'autres chercheurs désireux sont
spécialement conviés à nous empoiter le pas en nous
complétant dans ce sens.
BIBLIOGRAPHIE
1. Les ouvrages et articles
o J. DE LA VALLEE POUSSIN : Itinéraires
Géologiques au Kivu ;
o E. ASSELBERGHES : Notice explicative de la carte
géologique de la région du Kivu au 500.00
o AGASSIZ (1954) : la tectonique du Kibarien ;
o AGASSIZ, J. F., Géologie et pegmatites
stannifères de la région Mumba-Numbi, Kivu (Congo Belge),
Bruxelles, Comité National du Kivu, série n°7,1954 ,65p
o CAHEN, L (1967) : formation kibarien du Kivu ;
o RUMVEGERI, B.T. Le précambrien de l'Ouest du lac
Kivu(Zaïre) et sa place dans l'évolution géodynamique de
l'Afrique centrale et Orientale : pétrologie et
tectonique,Thèse Doct. Spéc. Fac. Sc. et Techn. St
Jérôme, Vol. I, Marseille, 1987.
o TACK L., WINGATE M.T.D et al.,
Kibarianevent''in central Africa: Prominent emplacement of bimodal
magmatismunderextensionalregime.
o SORRE.M., Annales de Géographie du Congo
Belge, 1948, Vol57, N°305, 300p
o 2. Webographies
- www.google.com
- www.wikipedia.com
3. Encyclopédie
- Microsoft Encarta 2009
4. Dictionnaire
- FOUCAUT, A. et RAOUTL, J. - F. Dictionnaire de
Géologie, 4e édition, Paris, Masson, 1995, 324p.
- Petit la rousse 2010
ANNEXES
LES COORDONNEES GEOPHIQUES RECOLTEES SUR TERRAIN
LONGITUDE
|
LATITUDE
|
ALTITUDE
|
ROCHE
|
718821
|
9813902
|
1913
|
Qzite
|
718825
|
9813896
|
1902
|
Qzite
|
718699
|
9813932
|
1942
|
Qzite
|
718668
|
9813924
|
1959
|
Qzite
|
718668
|
9813883
|
1969
|
|
718472
|
9813909
|
2033
|
|
718403
|
9813889
|
2032
|
Qzite
|
718383
|
9813808
|
2044
|
|
718329
|
9813786
|
2042
|
Qzite
|
718370
|
9813753
|
2036
|
Qzite
|
718352
|
9813729
|
2043
|
Qzite
|
718344
|
9813705
|
2046
|
|
718490
|
9813645
|
2065
|
Qzite
|
718444
|
9813628
|
2075
|
Qzite
|
718414
|
9813620
|
2097
|
Qzite
|
718112
|
9813620
|
2075
|
Qzite
|
718215
|
9813429
|
2057
|
|
718211
|
9813378
|
2077
|
Qzite
|
718044
|
9813311
|
2131
|
|
717931
|
9813215
|
2151
|
|
717945
|
9813114
|
2175
|
PEGMATITE
|
717917
|
9813164
|
2170
|
Qzite
|
717854
|
9813152
|
2183
|
Qzite
|
717809
|
9813175
|
2207
|
|
717825
|
9813248
|
2202
|
|
717817
|
9813320
|
2185
|
|
717896
|
9813396
|
2184
|
|
717930
|
9813443
|
2180
|
|
717860
|
9813527
|
2190
|
Qzite
|
717931
|
9813607
|
2166
|
|
718090
|
9813645
|
2170
|
SCH/MIC
|
718160
|
9813644
|
2157
|
|
718830
|
9813948
|
1927
|
|
718835
|
9813963
|
1941
|
Qzite
|
718640
|
9813960
|
1970
|
Qzite
|
718636
|
9813935
|
1964
|
|
718597
|
9813935
|
1973
|
Qzite
|
718581
|
9813939
|
1976
|
Qzite
|
718581
|
9814009
|
2001
|
|
718849
|
9813923
|
2031
|
|
718548
|
9814053
|
2022
|
|
718507
|
9814103
|
2050
|
|
718488
|
9814099
|
2056
|
|
718471
|
9814111
|
2069
|
SCH/MIC
|
718460
|
9814124
|
2076
|
SCH/MIC
|
718361
|
9814117
|
2061
|
|
718342
|
9814068
|
2093
|
|
718157
|
9814119
|
2161
|
|
718105
|
9814182
|
2184
|
|
718111
|
9814206
|
2202
|
SCH/MIC
|
718110
|
9814213
|
2006
|
SCH/MIC
|
718096
|
9814235
|
2225
|
GNEISS
|
718070
|
9814231
|
2232
|
GNEISS
|
718059
|
9814220
|
2239
|
GNEISS
|
718120
|
9814253
|
2234
|
GNEISS
|
718144
|
9814318
|
2237
|
SCHISTE
|
718216
|
9814379
|
2265
|
SCH/MIC
|
718253
|
9814371
|
2253
|
SCH/MIC
|
718322
|
9814393
|
2217
|
SCH/MIC
|
718379
|
9814427
|
2189
|
SCHISTE
|
718462
|
9814420
|
2164
|
SCH/MIC
|
718522
|
9814410
|
2154
|
SCHISTE
|
718571
|
9814395
|
2140
|
SCH/MIC
|
718674
|
9814418
|
2128
|
SCHISTE
|
719388
|
9813542
|
1693
|
SCHISTE
|
719391
|
9813514
|
1694
|
Qzite
|
719413
|
9813507
|
1683
|
Qzite
|
719343
|
9813503
|
1713
|
Qzite
|
719272
|
9813538
|
1770
|
Qzite
|
719201
|
9813537
|
1800
|
Qzite
|
719136
|
9813555
|
1881
|
Qzite
|
719133
|
9813646
|
1809
|
|
719095
|
9813773
|
1831
|
Qzite
|
719023
|
9813880
|
1844
|
|
718831
|
9814161
|
2031
|
|
718665
|
9814302
|
2101
|
|
718654
|
9814333
|
2106
|
SCHISTE
|
718323
|
9814478
|
2179
|
Qzite
|
718293
|
9814563
|
2195
|
Qzite
|
718214
|
9814690
|
2217
|
Qzite
|
717975
|
9814762
|
2207
|
|
717878
|
9814622
|
2246
|
Qzite
|
717846
|
9814602
|
2244
|
Qzite
|
717676
|
9814741
|
2250
|
Qzite
|
717380
|
9814627
|
2281
|
Qzite
|
717426
|
9814720
|
2246
|
Qzite
|
717451
|
9814842
|
2198
|
Qzite
|
717484
|
9814900
|
2164
|
Qzite
|
717509
|
9814934
|
2108
|
Qzite
|
717805
|
9815077
|
2182
|
Qzite
|
717402
|
9815241
|
2109
|
Qzite
|
717989
|
9815127
|
2137
|
Qzite
|
717952
|
9815101
|
2149
|
SHISTE
|
717971
|
9814961
|
2176
|
SHISTE
|
717979
|
9814767
|
2210
|
|
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE....................................................................................................
i
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iv
RESUME
v
ABSTRACT
vi
0. INTRODUCTION
1
0.1. PRESENTATION DU SUJET
1
0.2. CHOIX ET INTERET DU SUJET
2
0.3. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES DU TRAVAIL
3
0.4. ETAT DE LA QUESTION
3
0.5. OBJECTIFS ET METHODOLOGIE DU TRAVAIL
4
0.6. SUBDIVISION SOMMAIRE ET DELIMITATION DU
TRAVAIL
5
a. Subdivision sommaire
5
b. Délimitation
5
0.7. DIFFICULTES RENCONTREES
5
CHAPITRE PREMIER :
7
GENERALITES SUR LE SECTEUR D'ETUDE
7
I.1. CADRE GEOGRAPHIQUE
7
I.1.1. Localisation
7
I.1.2. Climat, sol et végétation
8
I.1.3. Géomorphologie et hydrographie
8
I.2. APERÇU GEOLOGIQUE
10
I.2.1. En République Démocratique du
Congo
10
I.2.2. Du Nord-Kivu
11
I.2.3. Du Mont LUKALA
14
I.3. CONCLUSION PARTIELLE
16
CHAPITRE DEUXIEME :
17
APPROCHE CARTOGRAPHIQUE, PETROGRAPHIQUE ET
METALLOGENIQUE
17
II.1. INTRODUCTION
17
II.2. ASPECT CARTOGRAPHIQUE ET PETROGRAPHIQUE
17
II.2.1. LEVER GEOLOGIQUE ET ECHANTILLONNAGE
19
II.2.1.1. Description macroscopique des
affleurements
20
II.2.1.2. Inventaire lithologique du secteur
32
II.2.2. LES ECHANTILLONS
35
II.2.3. DESCRIPTION MICROSCOPIQUE DES
ECHANTILONS
41
II.3. METALLOGENIE DU COMPLEXE GRANITO-GNEISSIQUE
DU MONT LUKALA
43
II.3.1 Tableau des résultats des analyse au
spectromètre
43
II.3.2 Inventaire métallogénique du
secteur d'étude
46
II.4 CONCLUSION PARTIELLE
47
CHAPITRE TROISIEME :
48
ETUDE STRUCTURALE DU SECTEUR
48
III.1. TRAITEMENT STATISTIQUE DES ELEMENTS
STRUCTURAUX
48
III.1.1. La Schistosité
48
III.1.2. Les Diaclases
50
III.1.3. Les Filons
52
III.2. DETERMINATION DE LA DIRECTION DES
CONTRAINTES
55
III.3. PHASES DE DEFORMATION ET HISTOIRE GEOLOGIQUE
DU SECTEUR
57
III.3.1. Phases de déformation du
secteur
57
III.3.2. Histoire géologique du secteur
58
CONCLUSION GENERALE
60
BIBLIOGRAPHIE
61
ANNEXES
62
LES COORDONNEES GEOPHIQUES RECOLTEES SUR
TERRAIN
62
TABLE DES MATIERES
65
* 1 Prof. Makabu K.G., Cours de
Gitologie et métallogénie du Congo, inédit, Fac.Sciences,
UNIGOM, p11
* 2 MAKABU KAYEMBE
Gabriel : Cours de Gitologie et Métallogénie du Congo, L1
Géologie, UNIGOM, 2011, p1-p9
* 3RUMVEGERI B.T., les
intrusions granitiques du Kivu, p. 16
* 4 CIMANUKA M. et NAMUGOYA
M., Contribution à l'étude cartographique,
métallogénique et structurale de Lubarika, Sud-Kivu (R.D.
Congo), Mém., Inédit, 2010-2011, p. 12.
* 5AGASSIZ J-F.,La tectonique
du Kibarien, p. 33.
* 6AGASSIZ J-F., Op.
Cit., p.15.
* 7RUMVEGERI B.T., Op.
cit., pp. 22-24.
* 8AGASSIZ J-F., Op.
cit., pp. 16-19.