Projet d'aménagement de la zone économique spéciale de N'Kok : bilan partiel et perspectives( Télécharger le fichier original )par Suzana MOUSSONGOU IBRAHIM KUMBA Université Omar Bongo - Master 2 Geographie 2013 |
Chapitre II : La Zone Économique Spéciale de N'kokLa Zone Economique Spéciale est située dans la province de l'Estuaire à 27 Km de Libreville, dans le département du Komo-Mondah, entre Libreville et N'toum. C'est au village N'Kok, nom originaire du dialecte fang qui signifie « un gros arbre », qu'elle se situe. La zone s'étend des villages Essassa, N'Kok et Nkoltang (carte n°2 et 3, p.24-25). Ce chapitre sera consacré à la présentation des éléments physiques et humains de notre zone d'étude. Il sera question de présenter en première partie les éléments physiques, puis de donner les caractéristiques humaines en deuxième partie. Carte 2 : Localisation de la zone de Bikélé, N'Kok et N'toum Conception : Paola Andréana Minkwé, Cartographe à Olam Gabon, 2013 Carte 2: Localisation de quelques villages entourant N'Kok. Source : INC-Conception et réalisation: Suzana MOUSSONGOU IBRAHIM KUMBA-Libreville-2014 La Zone Economique Spéciale de N'Kok est un projet initié par le gouvernement gabonais dans le but de favoriser le développement des matières premières, principalement la transformation des grumes en produit semi-finis et finis exportables et à forte valeur ajoutée. Il sera question dans ce chapitre de connaitre les aspects physiqueset humains de cette Z.E.S.N. I- Aspects physiques du siteI-1 : Site du projet N'KokIl désigne l'emplacement choisi au moment de la fondation d'une ville en fonction des objectifs ayant conduit à sa création. Dans le cas de la Zone Economique Spéciale (Z.E.S), le site de fondation correspond au premier site d'exploitation forestière dans les années 1930 par l'Union des Compagnies Africaines Forestières (U.C.A.F), deuxième usine de déroulage de bois au Gabon. Traversé par l'équateur, le Gabon et notamment Libreville et ses environs bénéficient des conditions climatiques favorables au point où« les côtes gabonaises se situant dans la zone de basses pressions intertropicales constituent un ensemble de pressions inférieures à 1010 HPa (l'hectopascal qui est l'unité de désignation de la pression qui équivaut à 100 pascals).»10(*). La moyenne annuelle des températures à Libreville et ses environs est de 25,9°C, l'amplitude thermique est faible 2,7°C. La moyenne annuelle des températures minimales est de 23°C contre 29,7°C pour les températures maximales constantes toute l'année11(*). S'agissant des précipitations, les totaux annuels sont importants sur le littoral gabonais car il décroit du Nord au Sud aux environs de 3000 mm pour Libreville contre 1800 mm pour Mayumba12(*). Nous avons présenté autant d'aspects climatiques parce que nous pensons qu'ils ont un impact significatif sur le développement de la zone de N'Kok. En effet, il nous a été rapporté lors de notre passage sur le site que, les éléments climatiques (pluie en particulier) perturbent énormément l'exécution des travaux. Les fortes pluies qui s'abattent sur la zone la transforment en un champ de boue. Ce qui la rend impraticable pendant la saison de pluie13(*). Toutefois, ces pluies et ces températures ont été favorables au développement de l'agriculture villageoise avant l'implantation dudit projet. Ce qui pourrait donner des idées aux acquéreurs sur la possibilité de développer l'agriculture dans la zone de projet de N'Kok. La végétation de cette zone est de type forêt sempervirente et de mangrove, car le projet est situé au coeur même du bassin sédimentaire occidental côtier. Le réseau hydrographique de cette région est dense, on a affaire à undrain (Evacuation de l'eau en des canalisations artificielles, aériennes ou souterraines, par gravité ou par pompage, en vue d'assèchement où d'équation. Par extension : Ensemble de la circulation des eaux d'un bassin-versant, tous les 300 m). Car il est axé sur l'Estuaire de la Mondah qui reçoit la plupart des cours d'eau, notamment Ikoy-Mondah, Essassa, Nzémé, Mbei et N'Kok pour ne citer que ceux-ci. On est donc en présence d'un réseau très dense, dendritique, très révélateur des couvertures sur lesquelles ils coulent14(*). Sur l'axe routier qui mène à N'toum, les sols sont généralement latéritiques, argilo-sableux, formés sur des masses limono-gréseuses gris-ocre. Du PK 12 au PK 25, nous avons des lignes de concrétionnement. Au PK 27, précisément à N'Kok, nous avons la présence d'une cuirasse massiveavec de gros blocs pas très compacts entre deux niveau d'argile sableuse. On note aussi, des sols latéritiques mélangés à des lits de concrétions ferrugineuses rouges-briques. Rappelons que le Gabon dans son ensemble présente des paysages variés et, de façon générale, la géologie et la géomorphologie sont étroitement liées. La région de l'Estuaire qui englobe notre zone d'étude est formée d'un bassin sédimentaire grossièrement monoclinal qui s'appuie à l'Est sur les contreforts des Monts cristal. Cette unité est essentiellement constituée par la couverture sédimentaire phanérozoïque, à laquelle s'adjoint une infime partie du vieux socle, est un ensemble paléozoïque supérieur à crétacé moyen, avec des faciès continentaux fluviaux, lacustres et lagunaires. * 10MALOBA MAKANGA (JD), (2011), Les précipitations au Gabon : climatologie analytique en Afrique, Harmattan, Paris. pp-61 * 11SAINT-VIL (J), (1977), Les climats du Gabon, Annales de l'U.O.B, série Lettres et sciences, n°1, publication de la F.L.S.H ; p.102-125 * 12 ATLAS DE L'AFRIQUE, (2004), Atlas duGabon, aux éditions du Jaguar, Paris pp-12 * 13Mlle Oye Mengue Pauline, Chargée d'Affaires Marketing à Olam. * 14Hebdo informations, Décret n° 700/PR/MISPID du 17 Juillet 2013, Vu l'ordonnance n°7/2013 du 21 Février 2013 portant suppression du district d'Ikoy- Tsini et extension du périmètre de la commune de N'toum, N°610-13-17 Juillet 2013. |
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