Projet d'aménagement de la zone économique spéciale de N'Kok : bilan partiel et perspectives( Télécharger le fichier original )par Suzana MOUSSONGOU IBRAHIM KUMBA Université Omar Bongo - Master 2 Geographie 2013 |
II-2 : Constructions non entaméesMalgré les différents aménagements cités plus haut, il y a ceux qui ne sont pas encore réalisés, bien que les investisseurs aient déjà donné leur aval par les prises des parcelles en y mettant les pancartes pour spécifier leur implantation dans la zone. Pour ces constructions nous pourrons les citer dans ce tableau qui suit: Tableau 6:Constructions non entamées de la première phase de la Z.E.S.N
Source :Olam Gabon, 2014 Les réalisations non entamées dans ce projet d'aménagement de N'Kok sont nombreuses comme l'indique le tableau ci-dessus. Plusieurs domaines sont concernés et les raisons du non démarrage des travaux résident pour la plupart sur la disponibilité des financements de la part des investisseurs. Photo 12: Espace de détente non aménagé Cliché : SuzanaMoussongou Ibrahim Kumba, 28 janvier 2014 Cette espace de détente serait une esplanade où toute personne, de passage dans la zone économique, pourrait venir passer un moment de tranquillité. II-3 : Les facteurs contraignants de l'aboutissement de la première phase du projet.Malgré son statut de Zone Economique Spéciale, les travaux de ce projet d'aménagement ne vont pas bon train,car de nombreux facteurs contraignants sont à l'origine du ralentissement des travaux de la première phase dudit projet. Hormis la livraison des bureaux administratifs et sociaux, de même que le bitumage des voies de circulation des deux entrées principales c'est-à-dire l'entrée de la zone résidentielle que l'on peut qualifier de première entrée de la ZESN et la principale au grand portail, c'est-à-dire l'entrée menant à la zone industrielle et au site. Le guichet unique est fini, mais il reste seulement son inauguration. Ensuite les pancartes précisent bien qu'il y a des espaces réservés par certains opérateurs économiques et entreprises mais aucun n'a érigé officiellement son siège. Le groupe Abhijeet qui dispose de la plus grande parcelle (40 hectares) et avait annoncé le lancement des travaux de l'usine ferromanganèse il y a près de deux ans n'a encore rien fait. Cela démontre à suffisance que le projet tâtonne un temps soit peu70(*). On observe par conséquence que les délais de livraison ne sont pas respectés, le projet n'avance pas comme prévu, ce qui retarde le lancement des deux autres phases. En effet, les difficultés auxquelles sont confrontés Olam international sur le terrain sont de types hétérogènes. Il faut retenir que tout ce qui est aménagement (terrassement, viabilisation...) dans cette zone concerne Olam. - Sur le plan culturel, on a la réticence des populations locales à quitter cette zone, il a fallu une concertation avec les deux partenaires (Olam et l'État) qui, malgré eux, ont accepté certaines cérémonies culturelles pour que les travaux avancent. -Sur le plan humain, les travaux de terrassement de cette zone avaient débuté avec 500 ouvriers qui travaillaient 5 jours sur 7. Or, l'effectif des ouvriers attendu était estimé à 1200. Ce qui représente un important déficit en main d'oeuvre et par ailleurs une contrainte à l'avancement des travaux. -Sur le plan logistique, l'offre s'est avérée insuffisante sur le terrain au vu de la grandeur des travaux, car les entreprises locales ne disposaient pas d'une quantité de matériel importante pour l'exécution des travaux. Dans ce cas de figure, il faut commander à l'extérieur du pays, sans oublier le retard dans la livraison et la douane. Le lancement de plusieurs chantiers à la fois, n'a pas milité pour l'avancement des travaux d'aménagement de la zone de N'Kok. C'est ainsi que les travaux de la Can 2012 ont participé, un temps soit peu, au ralentissement des travaux de ladite zone, car le matériel utilisé était le même, il a donc fallu privilégier les travaux de la Can au profit de la Z.E.S.N pendant cette période71(*). Deux ans après la Can 2012, la situation a évolué ; mais pas comme souhaité. Car, la première phase qui devait être livrée en 2013, ne l'était pas jusqu'à notre passage sur le terrain en Janvier 2014. Les problèmes de logistique ne sont pas les seules causes du retard observé dans la réalisation des travaux de la ZESN. -Sur le plan climatique,la pluviométrie a rendu difficile l'avancement des travaux, et a induit un coût financier lourd ; car, quand il pleut, les activités sont interrompues et comme les engins qui sont sur le chantier sont loués journalièrement c'est donc une perte considérable d'argent pour l'entreprise. -Sur le plan organisationnel, le non-respect des contrats par certains sous-traitants, qui ont eu des avances sur démarrage des travaux, a fortement perturbé l'avancement de ceux-ci. Voici en quelque sorte, les contraintes non négligeables qui ont perturbé l'exécution des travaux de la première phase de la Zone Economique Spéciale de N'Kok. Toutefois, il serait souhaitable que les autorités en charge de ladite zone trouvent des solutions idoines afin d'amener le projet jusqu'à son terme, malgré les difficultés rencontrées depuis le début des travaux. Notre souci est de voir ce projet éclore positivement et dynamiser notre économie afin de la rendre compétitive tant dans la sous-région que hors du continent. * 70Article de l'union, Maxime Serge Mihindou, Vendredi 27 Avril 2012, « Où en sont les travaux de la Zone économique spéciale de N'Kok ? », P. 4 * 71 Idem |
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