Projet d'aménagement de la zone économique spéciale de N'Kok : bilan partiel et perspectives( Télécharger le fichier original )par Suzana MOUSSONGOU IBRAHIM KUMBA Université Omar Bongo - Master 2 Geographie 2013 |
II- Aspects humains de la zone d'étudeII- 1 : La population des villages concernés par le projetCet espace géographique présente une forte concentration humaine (plus de 2000 habitants)17(*) de différente nationalité depuis quelques années, due à l'activité d'exploitation forestière qui prévalait dans cette zone. Le village N'Kok et ses environs regroupent une pluralité ethnique comme nous pouvons l'observer dans le tableau qui suit (tableau 1, p.29). Tableau 1 : Aperçu de la population des villages concernés par le projet N'Kok par nationalité
Conception :Suzana Moussongou Ibrahim Kumba données d'enquête de terrain mars 2014 Tableau 2 : Aperçu du type de populations concernées par le projet
Conception : Suzana Moussongou Ibrahim Kumba, données d'enquête de terrain, mars 2014 Sur un effectif de 50 personnes interrogées, nous avons 36 gabonais pour 14 étrangers, cela voudrait dire qu'il y a plus de nationaux dans ces villages que d'expatriés. Dans ces 36 nationaux, nous avons dénombré plusieurs ethnies, les Fang (10), les Punu (4); les Nzébi (3), les Pouvi (3), les Sango (3), les Tsogo (2), les Akélé (2), les Mvougou (3), les Guishire (2), les N'komi (2), les Sékiani (2). Pour les étrangers nous avons dénombré à peu près 11 nationalités (différentes), sur les 14 personnes interrogées nous avons énuméré : Burkinabé (2), Béninois (1), Ghanéens (2), Maliens (2), Camerounais (1), Nigérian (1), Congolais (1), Equato-guinéen, (1), Tchadiens (1), Français (1), Malais (2) pour ne citer que ceux-ci qui participent à l'activité dans cette région. À l'origine, les populations autochtones sont des Fangs, qui migrèrent vers l'Estuaire du Komo Mondah en provenance du Woleu-Ntem dans le département du Haut-Komo. Les autres groupes sont les Punu, les Nzébi, les Tsogo, les Sango venus de la Ngounié et de la Nyanga au Sud du Gabon. Les autres ethnies quant à elles, proviennent des autres localités du pays. Ce flux migratoire de l'intérieur du pays vers l'Estuaire est observé dès la moitié du XXème siècle, par la fuite des conflits tribaux observés dans l'ensemble du pays, de même que l'activité forestière qui prédominait dans cette partie de la région. Après le recensement du Ministère de la Planification en 199318(*), la population de la zone d'étude était estimée à 3716 habitants. Il faut spécifier que le recensement de 200319(*) avait déclaré 4836 habitants dans cette zone d'étude. Nous espérons qu'avec la livraison complète du chantier qu'une augmentation de la population des villages Essassa, N'Kok, Nkoltang est possible. Car ce projet devrait attirer un grand nombre de personnes. Toutefois, il est à signaler, que chaque village environnant la zone de N'Kok est une unité clanique, car l'extension s'est faite par nomination entre le fondateur du village et ses homologues venus du Sud du pays. Ce qui revient à dire que le clan fondateur du village est celui qui domine le reste. Actuellement, avec les problèmes fonciers que rencontrent les populations librevilloises, une autre forme d'accaparation est très mise en valeur c'est l'achat de parcelles20(*) par les populations non autochtones, venues de tout le pays, mais aussi des non nationaux qui s'y mêlent. Il faut remarquer que ces populations, pour la plupart, sont installées le long de la route nationale (RN1). * 17M. MIMBI Alphonse et M. MEBALE Jean Daniel chefs de village de la zone d'étude. * 18Ministère de la planification et de l'aménagement du territoire, (1993), Recensement général de la population et de l'habitat, Libreville. * 19 Ministère de la planification et de l'aménagement du territoire, (2003), Recensement général de la population et de l'habitat, Libreville. * 20 DURAND (D F) & MERLIN (P), (1989). Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement, Paris, PUF, P.902. |
|