UNIVERSITE OMAR BONGO
Faculté des Lettres et Sciences
Humaines
Département de Géographie
Master Aménagement et Gouvernance des
Territoires
MEMOIRE PROFESSIONNEL
PROJET D'AMENAGEMENT DE LA ZONE ECONOMIQUE SPECIALE DE
N'KOK : BILAN PARTIEL ET PERSPECTIVES
Présenté et soutenu publiquement
par :
Mlle Suzana MOUSSONGOU IBRAHIM KUMBA
Dirigé par :
Maître de stage :
Pr.Jules DJEKI, Ph.D Géographie
Dr. Edouard MVOME-NZE, Docteur en géographie
Maître de conférences (CAMES)
Directeur Général de l'Urbanisme et des
Aménagements Fonciers
ANNEE ACCADEMIQUE
2013-2014
PROJET D'AMENAGEMENT DE LA ZONE ECONOMIQUE SPECIALE DE
N'KOK : BILAN PARTIEL ET PERSPECTIVES
SOMMAIRE
Introduction générale.. i
Chapitre
I : Le cadre institutionnel : la Direction Générale de
l'Urbanisme et des Aménagements Fonciers (D.G.U.A.F)
107
Chapitre
II : La Zone Économique Spéciale de N'kok
111
Conclusion partielle :
120
Chapitre
III : Bilan partiel du projet de la première phase
123
Chapitre
: IV- Analyse prospective du projet d'aménagement de la Z.E.S.N
140
Conclusion partielle
154
Conclusion générale
156
Bibliographie
158
Annexes
89
Table
des illustrations 90
Table
des matières 92
Tables des
matières..........................................................................91
DEDICACES
A
- Feu BEHINT Simon Pierre auprès de qui nous avons tout
appris de la vie ;
- Tous ceux qui ont participé de près ou de loin
à la réussite de notre personnalité malgré tant de
défaillance dans notre cursus d'apprentissage ;
- Ma famille ;
Je dédie ce travail.
REMERCIEMENTS
S'il fallait remercier nommément toutes les personnes
qui ont contribué d'une façon spéciale à la
réalisation de ce travail, la liste serait trop longue.
Néanmoins, nous tenons à manifester une
reconnaissance spéciale aux enseignants du Département de
Géographie. Nous voulons gratifier tout d'abord les responsables du
Master Professionnel Aménagement et Gouvernance des Territoires (AGT)
pour cette formation. Ainsi nous souhaitions remercier le Pr Jules DJEKI notre
directeur de mémoire et le Dr Edouard MVOME NZE, notre maître de
stage, pour avoir dirigé ce mémoire et nous avoir
sacrifiés de leur temps. Leur intransigeance dans notre encadrement de
même que leur appui permanent ont été décisifs pour
finaliser ce travail de fin de cycle.
En préambule de ce travail, qu'il nous soit
autorisé d'exprimer notre reconnaissance à ceux qui nous ont
apporté un soutien moral, matériel ou financier. Notamment :
- A tous les hommes de Dieu pour tout l'amour et le soutien
qu'ils ont apporté à notre élévation spirituelle en
nous nourrissant de la parole de Dieu.
-A tous mes parents, spécialement M et
Mme IBRAHIM KUMBA pour la vie et l'amour qu'ils ont su nous donner, à
mes frères et soeurs ainsi qu'à ma moitié que je ne
saurais oublier Janny DIVAGOU IBRAHIM KUMBA. Tous mes amis (es) de lycée
et du Département de Géographie : Carine, Annick,
Laëtitia, Rhizzy, Célia, le couple Etoua, Rivoly, Julia,
Régine, Chancelle, Bernardine, Dina, Andréa, Guilaine, Gwladys,
Marina, Olivina, Willia, Ulrich, Arnaud, Igor, Lamine, Délavand, Lionel,
Raicka, Aubin, Oscar, Brice, Eric, Faustin, Poliny, Epiphane,
Barthélémie et bien d'autres qui n'ont pas été
cité recevez nos amitiés.
Nous n'oublions pas toutes les personnes que nous avons
rencontrées lors de nos enquêtes de terrain, notamment les
populations du village de N'Kok, les agents d'Olam, les autorités
politico administratives, et les agents de la Direction Générale
de l'Urbanisme et des Aménagements Fonciers.
Enfin, à notre bien aimé père
céleste que nous ne pourrions pas omettre, sans lui, nous ne serons
pas là en ce moment, nous citons Jésus-Christ.
Trouvez ici l'expression profonde de notre sympathie pour la
réalisation de ce mémoire.
LISTE DES ABREVATIONS
AFAF : Aménagement Foncier
Agricole et Forestier
ANGT : Agence Nationale des Grands
Travaux
BAD : Banque Africaine de
Développement
BGD : Banque Gabonaise de
Développement
BGFI : Banque Gabonaise et France
Internationale
BICIG : Banque Internationale de
Commerce et del'Industrie du Gabon
BSUC : Brigade Spéciale de
l'Urbanisme et du Cadastre
CEMAC : Communauté Economique et
Monétaire de l'Afrique Centrale
DAF : Direction des Aménagements
Fonciers
DESE : Direction des Enquêtes
Socio-Economiques
DGAT : Direction Générale
de l'Aménagement du Territoire
DGE : Direction Générale
de l'Environnement
DGUAF : Direction Générale
de l'Urbanisme et des Aménagement Fonciers
DU : Direction de l'Urbanisme
FAO : Organisation des Nations Unies
pour l'Alimentation et l'Agriculture
FMI : Fond Monétaire
International
INC : Institut National de
Cartographie
ONG : Organisation Non
Gouvernementale
P.K : Point Kilométrique
PAPSUT : Projet d'Ajustement et de
Planification des Secteurs Urbains et des Transports
PIB : Produit Intérieur Brut
RGPH : Recensement Général
de la Population et de l'Habitat
SDAAR : Schéma Directeur
d'Aménagement Agricole et Rural
SDAU : Schéma Directeur
d'Aménagement et d'Urbanisme
SIG : Système d'Information
Géographique
SNI : Société Nationale
Immobilière
ZES : Zone Economique Spéciale
ZESN : Zone Economique Spéciale
de N'Kok
Introduction générale
I-Justification du sujet
I.1. Contexte historique
À l'instar des pays asiatiques, les pays africains
notamment le Gabon, multiplient les créations des zones
économiques spéciales (Z.E.S) dans le but de moderniser leurs
économies et entamer progressivement une nouvelle ère
économique axée sur la transformation locale des ressources et
leur développement. La mise en place du Plan Stratégique Gabon
Emergent (PSGE)1(*) en 2009,
notamment dans ses volets « Gabon-vert » et
« Gabon industriel », a provoqué une importante
orientation de la vision de l'État en matière économique
qui entend promouvoir et mettre en valeur les matières premières
locales pour une meilleure plus-value.
C'est suite à un accord signé en mars 2010
avec le groupe OLAM2(*) que
le Gabon a annoncé son intention de créer une zone
économique spéciale à N'Kok, à 27 km de Libreville.
Les autorités du pays, soucieuses de l'épuisement de leurs
gisements (miniers et pétroliers) qui représentent environ 85% du
budget, se sont lancées, à l'instar de la Chine, dans la
création d'une Zone Economique Spéciale dans le cadre de sa
tentative de diversification de ses revenus économiques. Ainsi, la
République gabonaise, actionnaire à 40% du projet, a donné
au groupe OLAM le droit d'aménager, de commercialiser et de
gérer un vaste domaine de 1126 hectares situé
à 27km de Libreville et desservi par la route nationale1(RN1), le chemin
de fer (Transgabonais), et la voie fluviale ( carte n°1 p.7).
Carte 1:Carte de localisation de la Z.E.S
Le Gabon se lance ainsi dans l'exploration d'autres
alternatives aussi intéressantes que lucratives pour attirer les
capitaux, les investissements et surtout les entreprises afin de relancer
l'activité économique et surtout de transformer sur place ses
matières premières en produits finis. Cette ambition a
donné lieu au lancement du projet de réalisation de la Zone
Economique Spéciale de N'Kok (Z.E.S.N).
Intérêt du sujet
La Zone Economique Spéciale de N'Kok est née
d'un partenariat public-privé entre l'État gabonais d'une part et
la multinationale singapourienneOlam d'autre part. Elle s'étend sur
1126ha et a pour désir de positionner le Gabon comme un `'hub
d'affaires'', un véritable pôle industriel pour l'Afrique
Centrale, le continent et le monde. Dès lors, la présente
étude revêt un triple intérêt : scientifique,
professionnel et socio-économique.
Au plan scientifique, nous voulons mettre à la
disposition de la communauté universitaire et des pouvoirs publics, une
contribution à la compréhension des questions
d'aménagement et de gouvernance à caractère
économique, le cas de la Zone Economique Spéciale de N'Kok.
Au plan professionnel, l'intérêt de cette
étude est aussi de mettre en pratique l'ensemble des connaissances
théoriques acquises tout au long de notre formation universitaire. Il
s'agit donc de les mettre à contribution, dans le cadre du
déploiement de notre période de stage effectuée à
la Direction Générale de l'Urbanisme et des Aménagements
fonciers au projet de la Z.E.S.N.
S'agissant de l'intérêt socio-économique
et politique, il convient de souligner que l'aménagement de la Z.E.S.N
est un projet d'envergure nationale cadrant avec le projet de
société du gouvernement qui tient compte de la polarisation des
matières premières, c'est-à-dire de la mise en place des
pôles d'activités qui vont diffuser par lequel sera impulsé
le développement. Il sera question de mettre en place une analyse de
l'aménagement de la zone économique spéciale qui va
présenter les avancées, les potentialités, les
opportunités et la vision dudit projet.
I.2 Objet et champ d'étude
L'objet peut être perçu comme étant ce
sur quoi porte une activité, une étude ou une analyse. Pour cette
étude, il s'agit de la Zone Economique spéciale de N'Kok. C'est
un espace conçu et aménagé comme étant le site
géographique devant abriter un ensemble de réalisations à
caractère socio-économique. Cette zone, à vocation
économique avant tout, servira de tremplin pour attirer des
investissements et capitaux privés extérieurs grâce
notamment aux incitations financières (avantages fiscaux, subventions)
et financement d'infrastructures (réseau de transport, services publics,
etc.) qu'elle offre.
En conséquence, notre étude
s'intéresseà une question d'aménagement du territoire de
manière générale, car elle permettra, comme dans le cadre
de la zone périphérique de Nzeng-Ayong dans les années
19803(*), de
désengorger Libreville. Cela permettra d'offrir différentes
activités aux ménages d'une part, mais, aussi
spécifiquement aux différents aménagements
réalisés ou en cours de réalisation dans la Zone
Economique Spéciale de N'Kok d'autre part.
C'est donc une étude qui s'inscrit dans le domaine de
l'aménagement du territoire, englobant de façon
générale l'aménagement de l'espace péri-urbain et
régional. Elle s'ouvre également sur d'autres champs
disciplinaires notamment la Sociologie, l'Anthropologie et l'Économie,
etc.
I.3 Objectif
La zone économique spéciale de N'Kok (Z.E.S.N)
figure parmi les premières initiatives majeures initiées par les
autorités gabonaises en vue du développement économique et
social du pays depuis 2009. Aussi notre étude a pour objectif de dresser
le bilan partiel et les perspectives du projet d'aménagement de ladite
zone. Ce bilan partiel devra permettre de rappeler les mécanismes
inhérents au partenariat public-privé au Gabon, d'édifier
le contexte et les objectifs de la mise en place de ce projet ; de faire
l'état des lieux de la situation actuelle dudit projet et bien
sûr, d'énoncer les perspectives.
II-Problématique
Le projet de création des zones
économiques spéciales est un fait nouveau pour le Gabon. Or,
plusieurs États l'ont déjà expérimenté. Les
études trouvées dans nos recherches présentent la mise en
oeuvre de ces projets et les différentes étapes qui ont
marqué leur matérialisation. Ce projet représente une
opportunité de développement pour les régions qui ne
disposent pas d'infrastructures modernes ou qui connaissent un retard en
matière d'équipement. C'est aussi, une grande aubaine sur le plan
économique car il permet le développement et la diversification
des activités économiques.
Lancé en août 2010, le projet de la
zone économique spéciale de N'Kok a constitué un moment
fort et historique pour les perspectives de développement
économique et social du Gabon. C'est un projet dont la
réalisation est prévue en trois phases. La première phase
d'une durée de trois ans, répartie en trois étapes sur 456
hectares (ha), comprend : l'aménagement global et la viabilisation
du site, la construction des différentes infrastructures notamment la
zone industrielle, la zone commerciale, la zone résidentielle. Elle
devrait avoir une incidence sur l'emploi. Les deuxième et
troisième phases se partagent 670 ha et devraient commencer entre
mi-octobre et début décembre 2012. Toutefois, suite au retard
constaté dans la livraison de la première phase, les deux autres
n'ont pas encore été lancées.
In fine, on peut se poser la question de savoir
quel est l'état d'avancement des travaux d'aménagement
prévus pour la première phase du projet de la zone
économique spéciale de N'Kok? Il sera également
question de réfléchir sur la stratégie à mettre en
oeuvre pour mener à terme le projet de l'aménagement de la zone
économique spéciale de N'Kok.
III-Organisation méthodologie
La méthodologiepeut se définir comme
l'ensemble des procédés et techniques propres à un domaine
spécifique. À distinguer de la méthode qui constitue la
façon de mener un travail. D'autant plus que sur le plan
méthodologique, « le chercheur ne doit pas seulement se
contenter d'indiquer ou d'exposer les résultats obtenus, mais
également il doit rendre compte de la démarche qui est la sienne,
et la façon dont il a obtenu les données qu'il a fournies dans
son travail »4(*).
Nous allons nous appuyer sur "la méthode empirique"
pour mener cette étude. Ce choix est soutenu par le fait que notre
étude ne dispose pas suffisamment des données écrites qui
pouvaient permettre de rassembler les informations utiles, d'où
l'impératif du terrain que suscite la méthode choisie.
Ainsi, notre démarche, en tant que géographe,
consiste à fonder notre analyse sur l'exploitation des sources
écrites (recensement bibliographique) et orales (rencontre des personnes
ressources) et sur la fréquentation du terrain (observations directes).
L'ensemble des informations et éléments issus de cette
démarche constitue donc les données qualitatives et quantitatives
de notre étude.
Schéma 1: Démarche entreprise
Conception : Suzana Moussongou Ibrahim
Kumba
III-2 Collectes des données et outils de terrain
A-) La revue littéraire
Durant cette étape, nous avons procédé
à l'élaboration d'une bibliographie à partir de la
recherche documentaire et d'interviews. Puis nous allons analyser chaque
document, en vue de relever les points essentiels qui vont étayer notre
problématique. Les bibliothèques et laboratoires ont
été les principaux lieux de recherche de ces documents où
nous avons pu consulter des ouvrages aussi bien généraux que
spécialisés sur le domaine de l'Aménagement du
territoire. C'est le cas des ouvrages deLAJUGIE
(J)etAL (1985). Dans cet ouvrage, les auteurs font
ressortir que l'aménagement du territoire n'est pas chose facile et que
pour y parvenir, il faut la mise en place d'une politique visant à
réglementer ou gérer l'espace. WACKERMANN
(G)(1996)quant à lui estime que, l'aménagement urbain
est destiné à structurer et à organiser l'espace de
manière optimale et durable.
Nous avons également fréquenté la
médiathèque de l'Institut français, le centre de
documentation du Quotidien local l'Union et certains Ministères en
charge de la question ainsi que quelques sites internet. Cela nous a permis de
pallier le déficit documentaire souvent constaté au sein de
l'institution universitaire. De ce fait, nous avons consulté certains
documents notamment :TRIBILLON (JF) (1993) dit qu'on ne
peut convenablement aménager un site qu'après l'avoir totalement
débarrassé des droits fonciers qui l'encombrent, car, ils
constituent des entraves à la rationalité de l'aménagement
qui doit être pensée comme l'aménagement d'un espace pur et
géométriquedans son ouvrage Nouveau manuel
d'aménagement foncier. Puis,MERLIN (P) (1993),
suggère une suite d'exemples pratiques de l'aménagement dans son
ensemble. Par sa propre expérience, il tente d'associer le cadre
professionnel à la vision théorique.Ce qui lui permet de formuler
des critiques plus concises. Par cette approche, il nous aide à mieux
asseoir nos connaissances dans le cadre précis de l'aménagement,
de l'épistémologie et rappelle que la géographie n'a
d'objet que l'aménagement spatialedans son ouvrage intitulé
Géographie de l'aménagement. CAMEL (P) et
AL(1990) montrent que l'aménagement ou encore le
développement de la ville en Afrique nécessite la mise à
contribution de l'ensemble des acteurs qui, d'une manière ou d'une
autre, occupent, construisent et aménagent l'espace
concerné...dans leur ouvrage «Construire la ville
africaine ». MILTON (S) (1971) pour sa part,
présente les difficultés qui rendent les projets du
développement des villes africaines caduques. L'auteur milite pour la
création des doctrines propres aux milieux africains. Pour lui, il faut
bâtir une méthodologie qui pourrait déboucher sur une
théorisation. Il présente la discordance qui existe à
transporter les modèles des pays développés aux pays du
tiers monde. Cette approche ouvre une nouvelle vision dans les études de
géographie urbaine en Afriquedans l'ouvrage « Les
villes du tiers-monde ». Par ailleurs, L'article du
Ministère des domaines et de l'aménagement de la conservation
foncière de l'habitat et de l'urbanisme et du cadastre5(*) est un texte de loi qui permet
de comprendre qu'une volonté politique existe pour impulser un
développement harmonieux de nos centres urbains. Ce texte nous a
montré qu'il y a bien une réglementation qui devrait orienter le
développement des villes du Gabon.
Toute cette littérature qui se repartit en ouvrages
généraux, ouvrages spécialisés, articles,
mémoires et thèses a été complétée
par quelques entretiens semi-directifs6(*) qui nous ont été accordés et
dont la liste se trouve en annexe. Pour s'y prendre, quelques outils ont
été nécessaires.
B-) La collecte des données
La collecte des données consiste à recueillir
les informations qui sont utiles à la clarification du sujet
d'étude. Il s'agit de mener une investigation à travers
l'administration des questionnaires, des guides d'entretien et des visites de
terrain.
C-) Outils de terrain
§ Le Questionnaire:
C'est un des outils de recherche le plus usité dans les
sciences humaines et sociales, en particulier la
psychologie, la
sociologie, la
géographie,
etc. Ilnous permetdans le cadre de notre étude, de collecter
auprès de plusieurs personnes et de l'administration, une série
d'informations sur leurs caractéristiques sociales et leurs
appréciations dans le cadre du projet d'aménagement de la Zone
Économique Spéciale de N' Kok. Les avis des populations locales,
des agents d'Olam et de certaines institutions chargées de la gestion du
projet ont été sollicités.
Par « plusieurs personnes », il faut
entendre l'ensemble des personnes ressources détentrices d'informations
inhérentes au projet de l'aménagement de N'Kok.
« L'administration »,quant à elle,
renvoie aux services publics chargés de la gestion du projet sous
l'autorité du gouvernement tout en associant les opérateurs
économiques privés.
§ Le guide d'entretien :
C'est un support que nous avons rédigé
à l'avance, nous permettant d'avoir un entretien cohérent avec
nos interlocuteurs. Il s'agit d'un questionnaire qui a été
conçu comme guide de travail pour les communications verbales que nous
avons eu avec les responsables et les populations concernés par notre
thématique. Le guide d'entretien nous aide à collecter des
données brutes sur le terrain. Nous avons opté pour les
données qualitatives et quantitatives dans le cadre de ce travail,
étant donné qu'il n'y a pas encore d'écrits disponibles
sur le projet de la Zone Economique Spéciale.
§ Les visites de terrain :
La reconnaissance de notre zone d'étude s'est faite
d'abord par la définition de la Zone Économique Spéciale
et sa situation à N'Kok. Celle-ci nous permet de voir les
avancées d'aménagement dans cette zone d'étude, d'analyser
et de commenter l'évolution des travaux. Ces sorties sur le terrain ont
été, pour nous, l'occasion de rencontrer les personnes
ressources. Par ailleurs, nous avons échangé avec les
autorités compétentes. Nous nous sommes aussi entretenues avec
des personnes détentrices d'informations rattachées à
notre thème d'étude notamment :
- M. Jasveer Singh, Directeur technique de la zone
économique spéciale de N'Kok avec qui nous nous sommes entretenu
sur la mise en oeuvre du projet ;
- Mlle Mvou Jennifer, Directrice marketing d'Olam
Libreville, qui nous a entretenu sur les différentes
réalisations de la Zone Économique Spéciale;
- Mlle Oye Mengue Pauline, Chargée
d'Affaires Marketing, quant à elle nous a édifié sur les
difficultés rencontrées au sein de la Zone;
- Mlle Minkwé Paola Andréana,
chargée de la cartographie ; nous a parlé de la
délimitation de la zone d'étude ;
- M. Ngomo Derry Dérangeant, responsable QHSE de la
Zone Economique Spéciale de N'Kok, qui nous a fourni des réponses
sur le nombre approximatif des gens travaillant dans cette zone;
-M. Mimbi Alphonse, 1er chef du village de N'Kok
qui nous a édifié sur l'origine du nom N'Kok et sur les
différentes sociétés d'exploitation de bois qui se sont
succédées;
- M. Mébalé Jean-Daniel, agent de recouvrement
au Conseil Départemental du Komo-Mondah et 2ème chef
du village de N'Kok quant à lui, il nous a donné la population
estimée des villages concernés par le projet;
Toutes ces personnes nous ont été d'un grand
apport afin de mieux comprendre notre objet d'étude et mettre en
lumière nos préoccupations de base.
§ Les documents cartographiques et
photographiques
Les documents cartographiques ont joué un
rôle primordial dans cette étude. En effet, ils nous aident
à délimiter notre zone d'étude et à voir
l'évolution de la transformation de la Zone Économique
Spéciale de N'Kok. Il en est de même pour les photographies
aériennesqui rendent compte de l'évolution des travaux
d'aménagement de la zone.
III-3 Limites et articulation de l'étude
Au cours de ce travail, nous avons eu de nombreuses
difficultés qui ont influencé notre analyse. En effet, l'absence
d'une documentation spécifique traitant de cette question a
constitué un obstacle majeur pour la réalisation de ce travail.
Outre l'inaccessibilité des documents mentionnés, le refus
catégorique de certaines autorités aptes à répondre
à quelques-unes de nos préoccupations n'a pas permis
l'aboutissement de tous les entretiens envisagés. De même, les
entrevues avec les personnes ressources d'Olam n'ont-elles pas
été faciles, il a fallu insister lourdement pour les rencontrer.
Sur la dizaine prévue, nous n'avons pu rencontrer que 5, soit 50 %.
Aussi, pour nous rendre sur la zone d'étude, le recours à 4
demandes d'autorisations a été nécessaire. Cependant, ce
n'est que la dernière qui nous a été accordée.
Quelques fois, les personnes enquêtées sur le terrain ont
été amenées à nous confondre aux agents des ONG ou
comme représentants de l'État venus apporter des
améliorations à leur mode de vie. C'est aussi sans compter
l'éternelle difficulté financière qui nous conduisait
à des périodes de découragement.
Malgré tous ces obstacles et la faiblesse de nos moyens
en tant que chercheurdébutant, des insuffisances seront observées
tout au long de ce travail.
De l'articulation de notre étude, nous avons une
introduction générale qui nous notifie la justification du sujet,
c'est-à-dire son intérêt, son objet, son objectif ; le
tout accompagné d'une esquisse d'approche méthodologique.
Il s'agit dans un premier temps de voir la présentation
du cadre institutionnel du stage et la Zone Economique Spéciale de N'Kok
(Z.E.S.N) puis, dans un second temps, faire un bilan et envisager quelques
perspectives portant sur le projet d'aménagement de la Zone Economique
Spéciale de N'Kok. Ces parties comportent chacune deux chapitres.
Cette recherche se termine également avec une
conclusion générale, qui n'est autre que la synthèse de ce
qui, tout au long de l'étude, a été examiné.
Première partie : Présentation du cadre
institutionnel du stage et la Zone Économique Spéciale de N'kok
(Z.E.S.N)
Dans cette partie nous présenterons, l'organisme
d'accueil du stage qui nous a aidés à connaître les rouages
et les mécanismes de fonctionnement de ladite Direction
Générale et le cadre physique et humain de notre zone
d'étude. Il s'agissait entre autre d'intégrer les notions
acquises lors de notre formation académique en les appliquant sur le
terrain, de voir son organisation. Dans la présentation du cadre
physique et humain de la zone d'étude, nous ferons une description du
site, ainsi que de tous les éléments présents sur ce
dernier.
Chapitre I : La Direction Générale
de l'Urbanisme et des Aménagements Fonciers (D.G.U.A.F)
Implantée dans le 3ème arrondissement
de la commune de Libreville, précisément au quartier
Akémidjogoni, la Direction Générale de l'Urbanisme et des
Aménagements Fonciers (D.G.U.A.F) est située entre la
société Gabonaise de Transport (SO.GA.TRA.) et le Camp de Police.
I : Historique, mission et organisation de la
Direction Générale de l'Urbanisme et des Aménagements
Fonciers (D.G.U.A.F)
I-1 : Historique de la D.G.U.A.F
LaDirection Générale de l'Habitat et de
l'Urbanisme (D.G.H.U), fût créée en 1976 par le
décret n°7/PR-PM-MHUC portant attribution et organisation du
Ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et du Cadastre. Ce
Ministère était divisée en deux directions
générales à savoir la Direction
Générale de l'Habitat et la Direction Générale de
l'Urbanisme et participait aux travaux de la commission nationale de l'Habitat
et de l'Urbanisme,donnant son avis sur les questions concernant les projets de
lotissement, les permis de construire et les voiries, etc. Cette entité
administrative a changé de dénomination par la loi n°3/81,
du 8 Juin 19817(*) fixant le
cadre de la réglementation d'urbanisme et devenir la Direction
Générale de l'Urbanisme. Elle aura pour prérogative
l'obligation de faciliter l'obtention du permis de construire qui s'impose
à toute personne physique ou morale, privée, publique ou
parapublique, projetant d'entreprendre ou d'implanter une construction dans des
conditions prévues par la loi. Plus tard, elledevient, la Direction
Générale de l'Urbanisme et des Aménagements Fonciers (en
1985), dénomination qu'elle a gardé jusqu'à nos jours.
Elle est créée dans le but « d'assurer
l'exécution de la politique du Ministère en matière
d'urbanisme et d'aménagement fonciers en République
Gabonaise. »8(*)
I-2 : Mission de la D.G.U.A.F
La D.G.U.A.F a pour mission d'élaborer et
contrôler l'application de la législation et de la
réglementation relative à l'urbanisme et l'aménagement
foncier. Elle s'occupe également de l'organisation et de la
réalisation des programmes de travaux en matière d'urbanisme et
des aménagements fonciers. Cette Direction Générale est
composée de trois directions techniques à savoir, la Direction de
l'Urbanisme (D.U), Direction des Aménagements Fonciers (D.A.F) et la
Direction des Enquêtes Socio-économiques (D.E.S.E). Toutes ces
directions sont impliquées dans la délivrance des actes
administratifs et s'occupent également des aspects relatifs au foncier
en République Gabonaise (schéma n°2 et n° 3, p.20 et
21).
Schéma 2: Localisation
géographique du lieu du stage à Libreville
GEANT CKDO
STATION SERVICE
Vers Présidence de la
RépubliqueBOULEVARD DU BORD DE MERVers Ste Marie
PRIX IMPORT
ANUTTC
DGUAF
BASE SOGATRA
CAMP DE
POLICE
Vers GABOSEP
Conception : Suzana MOUSSONGOU IBRAHIM
KUMBA
Schéma 3:Organigramme de la
D.G.U.A.F
Direction Générale de l'Urbanisme et des
Aménagements Fonciers (DGUAF)
Direction de l'Urbanisme (DU)
Direction des Enquêtes Socio Economiques (DESE)
Direction des Aménagements Fonciers (DAF)
· Le Service des Etudes d'Urbanisme ;
· Le Service des Archives et de la Documentation ;
· Le Service des Equipements Urbains.
· Le Service des Etudes de Lotissements ;
· Le Service de Contrôle des Travaux de
Lotissements ;
· Le Service des Travaux d'Aménagement de
Terrains.
· Le Service des Enquêtes
Socio-économiques ;
· Le Service du Constat des Infractions ;
· Le Service de la Statistique Urbaine.
Conception : Suzana MOUSSONGOU IBRAHIM
KUMBA
II : LE STAGE A LA D.G.U.A.F
II-1 : Activités menées au lieu du
stage
Le stage que nous avons effectué était
prévu pour une durée de (3) trois mois. Toutefois, vu les
perturbations engrangées dans notre recherche, nous l'avons
prolongé pendant (6) six mois (du 5 Août 2013 au 10 Février
2014). Ce qui nous a permis d'être en contact avec le monde
professionnel. En effet, nous avons effectué quelques activités,
à savoir :
Ø Un atelier de formation sur le Schéma
Directeur d'Aménagements et d'Urbanisme (S.D.A.U) des huit capitales
provinciales du Gabon ;
Ø Le travail sur le terrain dans différents
sites de Libreville et de N'toum ;
Ø La participation (en tant que simple agent de
terrain) dans les litiges fonciers traités par la D.G.U.A.F.
Ce premier stage de fin de cycle a été une
aubaine pour nous, en ce sens qu'il nous afamiliarisé avec le monde du
travail. Ce premier contact du terrain auquel nous avons été
soumisest pour nous une expérience enrichissante. Les
différentes connaissances acquises lors de notre formation
professionnelle se sont avérées utiles pour nous sur le
terrain.
On note aussi notre participation à l'atelier de
formation sur le S.D.A.U des huit capitales provinciales du Gabon, où
nous avons échangéavec les différents participants venus
d'Afrique centrale et de l'ouest, et ceuxdes différents
ministères concernés par ledit projet. Ainsi que pour
l'apprentissage des méthodes et mécanismes aboutissants à
la réalisation du S.D.A.U.
En outre, nous avons participé à
l'élaboration du cahier de charges entre le « maître
d'oeuvre » etle « maître d'ouvrage », lors
de notre visitesur le terrain au nord de Libreville, plus
précisément à Avorbam dans le lotissement dit Marseille II
à plusieurs reprises. Puis, nous avons aussi effectué le
contrôle de travaux des différents lotissements des Zones
Aménagées Concertées (Z.A.C) par cette direction au niveau
de Bikélé.
Enfin, nous avons assisté aux sessions de
règlementdes litiges fonciers opposant les différents
acquéreurs.
II-2 : Difficultés rencontrées pendant
le stage et propositions
Au sein de notre lieu de stage, nous avons
été confrontés à de nombreuses difficultés
comme dans toute administration. D'abord, l'intégration qui n'a
pas été facile pour nous, vu que nous quittions le monde
universitaire pour nous retrouver dans le monde professionnel. Puis, l'heure
d'arrivée et de départ du travail qui avait changé, sans
nous laisser un temps d'adaptation. Nous avons également
observé le manque d'activité au sein de cette direction, ce qui a
pour conséquence l'inactivité des agents techniques. Une autre
difficulté et non les moindres, c'est celle du manque de
matériel technique, d'équipements et de moyens roulants qui
paralyse cette direction.
Vu le décret n°1500/PR/MHUEDD du 29
décembre 20119(*)
portant création et organisation de l'Agence Nationale de l'Urbanisme,
des Travaux Topographiques et du Cadastre (A.N.U.T.T.C) qui a presque tout
pris des missions régaliennes que possédait la D.G.U.A.F dans le
passé, est l'une des difficultés que rencontre cette
direction ; relayée à ne s'occuper désormais que de
la conception de tout type de projet. Cela constitue donc, l'une des raisons
fondamentales de cette inactivité au sein de cette Direction. Enfin, le
manque d'archivage des anciens documents d'urbanisme, et la documentation qui
ne sont pas encore sous support numérique est un véritable
problème pour cette direction.
Au moment où le Gabon aspire au développement,
il serait souhaitable de doter les entités administratives de moyens
techniques (matériel de bureau), internet ; de multiplier les
outils de travail (le matériel topographique, les GPS, l'uniforme de
travail, les moyens roulants etc.) leurs permettant de bien accomplir leurs
tâches sur le terrain. On pense par exemple à la
sécurité des opérations de constat d'infractions
menés par les agents ; l'augmentation d'une ressource humaine
importante pour des missions sur le terrain, comme celle de la
réalisation du Schéma Directeur d'Aménagement d'Urbanisme
(S.D.A.U) des huit capitales provinciales du pays, qui nécessitera une
ressource humaine importante. Puis la nécessité d'équiper
entièrement cette direction le mieux possible, en lui agréant de
s'émouvoir avec efficacité et rigueur sur tous les plans.
Dans le cadre d'un partenariat entre la formation
professionnelle (particulièrement le Master Aménagement et
Gouvernance des Territoires de l'Université Omar Bongo) et les
différentes entités administratives dont la D.G.U.A.F, il est
nécessaire qu'une politique d'accueil et d'encadrement des stagiaires
soit convenablement définie au sein de la Direction, afin de les
accompagner tout au long de leur stage. Il convient également, que la
D.G.U.A.F élabore des thématiques abordant les points saillants
de ses missions, afin que des réponses exactes soient trouvées.
Tout en dotant cette direction d'une bibliothèque qui servira non
seulement au personnel, mais aussi au public à la recherche
d'information en matière d'urbanisme et du foncier au Gabon.
Chapitre II : La Zone Économique
Spéciale de N'kok
La Zone Economique Spéciale est située dans la
province de l'Estuaire à 27 Km de Libreville, dans le département
du Komo-Mondah, entre Libreville et N'toum. C'est au village N'Kok, nom
originaire du dialecte fang qui signifie « un gros arbre »,
qu'elle se situe. La zone s'étend des villages Essassa, N'Kok et
Nkoltang (carte n°2 et 3, p.24-25). Ce chapitre sera consacré
à la présentation des éléments physiques et humains
de notre zone d'étude. Il sera question de présenter en
première partie les éléments physiques, puis de donner les
caractéristiques humaines en deuxième partie.
Carte 2 : Localisation de la zone de
Bikélé, N'Kok et N'toum
Conception : Paola Andréana
Minkwé, Cartographe à Olam Gabon, 2013
Carte 2: Localisation de quelques villages
entourant N'Kok.
Source : INC-Conception et
réalisation: Suzana MOUSSONGOU IBRAHIM KUMBA-Libreville-2014
La Zone Economique Spéciale de N'Kok est un projet
initié par le gouvernement gabonais dans le but de favoriser le
développement des matières premières, principalement la
transformation des grumes en produit semi-finis et finis exportables et
à forte valeur ajoutée. Il sera question dans ce chapitre de
connaitre les aspects physiqueset humains de cette Z.E.S.N.
I- Aspects physiques du site
I-1 : Site du projet N'Kok
Il désigne l'emplacement choisi au moment de la
fondation d'une ville en fonction des objectifs ayant conduit à sa
création. Dans le cas de la Zone Economique Spéciale (Z.E.S), le
site de fondation correspond au premier site d'exploitation forestière
dans les années 1930 par l'Union des Compagnies Africaines
Forestières (U.C.A.F), deuxième usine de déroulage de bois
au Gabon.
Traversé par l'équateur, le Gabon et notamment
Libreville et ses environs bénéficient des conditions climatiques
favorables au point où« les côtes gabonaises se situant
dans la zone de basses pressions intertropicales constituent un ensemble de
pressions inférieures à 1010 HPa (l'hectopascal qui est
l'unité de désignation de la pression qui équivaut
à 100 pascals).»10(*). La moyenne annuelle des températures à
Libreville et ses environs est de 25,9°C, l'amplitude thermique est faible
2,7°C. La moyenne annuelle des températures minimales est de
23°C contre 29,7°C pour les températures maximales constantes
toute l'année11(*).
S'agissant des précipitations, les totaux annuels sont
importants sur le littoral gabonais car il décroit du Nord au Sud aux
environs de 3000 mm pour Libreville contre 1800 mm pour Mayumba12(*).
Nous avons présenté autant d'aspects climatiques
parce que nous pensons qu'ils ont un impact significatif sur le
développement de la zone de N'Kok. En effet, il nous a été
rapporté lors de notre passage sur le site que, les
éléments climatiques (pluie en particulier) perturbent
énormément l'exécution des travaux. Les fortes pluies qui
s'abattent sur la zone la transforment en un champ de boue. Ce qui la rend
impraticable pendant la saison de pluie13(*). Toutefois, ces pluies et ces températures ont
été favorables au développement de l'agriculture
villageoise avant l'implantation dudit projet. Ce qui pourrait donner des
idées aux acquéreurs sur la possibilité de
développer l'agriculture dans la zone de projet de N'Kok.
La végétation de cette zone est de type
forêt sempervirente et de mangrove, car le projet est situé au
coeur même du bassin sédimentaire occidental côtier.
Le réseau hydrographique de cette région est
dense, on a affaire à undrain (Evacuation de l'eau en des canalisations
artificielles, aériennes ou souterraines, par gravité ou par
pompage, en vue d'assèchement où d'équation. Par extension
: Ensemble de la circulation des eaux d'un bassin-versant, tous les 300 m). Car
il est axé sur l'Estuaire de la Mondah qui reçoit la plupart des
cours d'eau, notamment Ikoy-Mondah, Essassa, Nzémé, Mbei et N'Kok
pour ne citer que ceux-ci. On est donc en présence d'un réseau
très dense, dendritique, très révélateur des
couvertures sur lesquelles ils coulent14(*).
Sur l'axe routier qui mène à N'toum, les sols
sont généralement latéritiques, argilo-sableux,
formés sur des masses limono-gréseuses gris-ocre. Du PK 12 au PK
25, nous avons des lignes de concrétionnement.
Au PK 27, précisément à N'Kok, nous avons
la présence d'une cuirasse massiveavec de gros blocs pas très
compacts entre deux niveau d'argile sableuse. On note aussi, des sols
latéritiques mélangés à des lits de
concrétions ferrugineuses rouges-briques.
Rappelons que le Gabon dans son ensemble présente des
paysages variés et, de façon générale, la
géologie et la géomorphologie sont étroitement
liées. La région de l'Estuaire qui englobe notre zone
d'étude est formée d'un bassin sédimentaire
grossièrement monoclinal qui s'appuie à l'Est sur les contreforts
des Monts cristal. Cette unité est essentiellement constituée par
la couverture sédimentaire phanérozoïque, à laquelle
s'adjoint une infime partie du vieux socle, est un ensemble
paléozoïque supérieur à crétacé moyen,
avec des faciès continentaux fluviaux, lacustres et lagunaires.
I-2 Localisation géographique de N'Kok
Une Zone Economique Spéciale est une région
géographique dans laquelle, les opportunités économiques
sont plus porteuses pour les entreprises. C'est-à-dire qu'il est
question d'un espace où les taxes sur les investissements financiers et
d'exploitation sont allégés aux exploitants dudit espace15(*). Elle est
généralement créée dans le but d'attirer les
investissements étrangers. Pour le cas du Gabon, elle couvre une
superficie de 1126 hectares et le site choisi pour abriter le projet est
situé à N'Kok à 27 Km de Libreville
(périphérie Est) et à 15 Km de la commune de N'toum.
Cette Z.E.S.N qui, jusqu'en Janvier 2013,
faisait partie de Libreville, est désormais une composante du
deuxième arrondissement de la commune de N'toum suite à
l'ordonnance n°7/2013 du 21 Février 2013 portant suppression du
district d'Ikoy-Tsini et extension du périmètre de la commune de
N'toum16(*). On peut y
avoir accès par la route nationale 1, par la voie ferroviaire qui
traverse la zone et par la voie fluviale par Ikoy-Komo. Celle-ci est
reliée par la route nationale (RN1) à 12 Km de la Z.E.S.N, par la
voie ferroviaire passant dans la zone à 14 Km et à moins de 1 Km
de l'Ikoy-Komo par la voie fluviale. Elle est limitée à l'Ouest
par Bikélé et à l'Est par Nkoltang au sud par Owendo et au
nord par Essassa et N'Kok. Cette zone, par sa morphologie, constitue le bassin
versant de l'une des rivières les plus importantes du pays, la
Mbé qui draine une surface de 1800 Km2.
La situation de cette Z.E.S.N présente des
particularités, liée non seulement à sa
multiplicité d'activités qui se juxtaposent (industrie, commerce,
résidence) et la transformation locale des matières
premières tels que le bois, le fer, le manganèse. De même,
les nombreux points d`accès et de sortie et à sa proximité
à l'agglomération de Libreville sont aussi un gros avantage pour
ce projet. En dehors de la superficie actuelle, l'espace avoisinant la zone
économique spéciale offre une grande zone d'extension au Nord et
au Sud ; et ces ouvertures deviennent une préoccupation face
à l'aménagement de la Z.E.S.N. Une viabilisation de ces espaces
environnants est souhaitable.
II- Aspects humains de la zone d'étude
II- 1 : La population des villages concernés
par le projet
Cet espace géographique présente une forte
concentration humaine (plus de 2000 habitants)17(*) de différente nationalité depuis
quelques années, due à l'activité d'exploitation
forestière qui prévalait dans cette zone. Le village N'Kok et ses
environs regroupent une pluralité ethnique comme nous pouvons l'observer
dans le tableau qui suit (tableau 1, p.29).
Tableau 1 : Aperçu de la population
des villages concernés par le projet N'Kok par nationalité
|
Valeur absolue
|
Pourcentage
|
Gabonais
|
36
|
72%
|
Étrangers
|
14
|
28%
|
Total
|
50
|
100%
|
Conception :Suzana Moussongou
Ibrahim Kumba données d'enquête de terrain mars 2014
Tableau 2 : Aperçu du type de
populations concernées par le projet
Nationaux
|
Ethnies
|
Effectifs
|
Non- nationaux
|
Nationalités
|
Effectifs
|
Gabonais
|
Fang
|
10
|
Etrangers
|
Burkinabé
|
2
|
Punu
|
4
|
Ghanéen
|
2
|
Nzébi
|
3
|
Malien
|
2
|
Pouvi
|
3
|
Malais
|
2
|
Sango
|
3
|
Béninois
|
1
|
Mvoungou
|
3
|
Camerounais
|
1
|
Tsogo
|
2
|
Nigérian
|
1
|
Akélé
|
2
|
Congolais
|
1
|
Guishire
|
2
|
Equato-Guinéen
|
1
|
N'komi
|
2
|
Tchadien
|
1
|
Sékiani
|
2
|
Français
|
1
|
Conception : Suzana Moussongou Ibrahim
Kumba, données d'enquête de terrain, mars 2014
Sur un effectif de 50 personnes interrogées, nous
avons 36 gabonais pour 14 étrangers, cela voudrait dire qu'il y a plus
de nationaux dans ces villages que d'expatriés. Dans ces 36 nationaux,
nous avons dénombré plusieurs ethnies, les Fang (10), les Punu
(4); les Nzébi (3), les Pouvi (3), les Sango (3), les Tsogo (2), les
Akélé (2), les Mvougou (3), les Guishire (2), les N'komi (2), les
Sékiani (2). Pour les étrangers nous avons
dénombré à peu près 11 nationalités
(différentes), sur les 14 personnes interrogées nous avons
énuméré : Burkinabé (2), Béninois (1),
Ghanéens (2), Maliens (2), Camerounais (1),
Nigérian (1), Congolais (1), Equato-guinéen, (1), Tchadiens (1),
Français (1), Malais (2) pour ne citer que ceux-ci qui participent
à l'activité dans cette région.
À l'origine, les populations autochtones
sont des Fangs, qui migrèrent vers l'Estuaire du Komo Mondah en
provenance du Woleu-Ntem dans le département du Haut-Komo. Les autres
groupes sont les Punu, les Nzébi, les Tsogo, les Sango venus de la
Ngounié et de la Nyanga au Sud du Gabon. Les autres ethnies quant
à elles, proviennent des autres localités du pays. Ce flux
migratoire de l'intérieur du pays vers l'Estuaire est observé
dès la moitié du XXème siècle, par la fuite des
conflits tribaux observés dans l'ensemble du pays, de même que
l'activité forestière qui prédominait dans cette partie
de la région.
Après le recensement du Ministère de la
Planification en 199318(*), la population de la zone d'étude était
estimée à 3716 habitants. Il faut spécifier que le
recensement de 200319(*)
avait déclaré 4836 habitants dans cette zone d'étude.
Nous espérons qu'avec la livraison complète du chantier qu'une
augmentation de la population des villages Essassa, N'Kok, Nkoltang est
possible. Car ce projet devrait attirer un grand nombre de personnes.
Toutefois, il est à signaler, que chaque village
environnant la zone de N'Kok est une unité clanique, car l'extension
s'est faite par nomination entre le fondateur du village et ses homologues
venus du Sud du pays. Ce qui revient à dire que le clan fondateur du
village est celui qui domine le reste. Actuellement, avec les
problèmes fonciers que rencontrent les populations librevilloises, une
autre forme d'accaparation est très mise en valeur c'est l'achat de
parcelles20(*) par les
populations non autochtones, venues de tout le pays, mais aussi des non
nationaux qui s'y mêlent. Il faut remarquer que ces populations, pour la
plupart, sont installées le long de la route nationale (RN1).
II-2 Catégorie socio professionnelle
La catégorie socio-professionnelle (CSP) est un
concept, un outil de l'INSEE permettant de classer les individus en fonction de
leur revenu, donc selon leur position sociale.
Ainsi dit, La population du village N'Kok et ses environs
que nous étudions ici, est un ensemble d'individus appartenant à
différentes catégories socioprofessionnelles. En effet, l'habitat
linéaire est caractéristique de ces villages. La forme du
bâti témoigne en partie de la catégorie de personnes qui y
demeure. Ces populations rurales sont demeurées inactives après
la fermeture des sociétés d'exploitation forestières qui
se sont succédées. Il y a eu U.C.A.F (Union des Compagnies
Africaines Forestières vers les années 1938), la C.F.G (Compagnie
Forestière Gabonaise), SI.BO.GA (Société Industrielle de
Bois du Gabon) pour ne citer que celles-ci21(*). Cette population, dont le nombre varie autour de
4836 habitants, est repartie sur l'ensemble des villages et comprend les
cadres supérieurs, les cadres moyens et les ouvriers. Malgré la
distance qui sépare N'Kok de Libreville, et bien qu'étant un
village, toutes ces catégories cohabitent, faisant l'originalité
de cette région. Certes le standing n'est pas le même, mais la
quête d'un lopin de terre a effacé la notion de distance,
l'essentiel étant d'avoir une terre sur laquelle on peut bâtir ou
avoirun logement à bon prix.
Ainsi dans le tableau suivant, nous avons retenu un
échantillon de 50 ménages pour notre enquête (tableau
n°3, p.32).
Tableau 3 : Catégorie
socio-professionnelle d'une frange de la population du village N'Kok et ses
environs
Interlocuteurs
|
|
Cadre supérieur
|
|
Cadre moyen
|
Groupe social (agriculteurs, éleveurs,
cultivateurs, chômeurs, les non qualifiés)
|
Total
|
Effectifs
|
|
5
|
|
12
|
|
33
|
50
|
Pourcentages
|
|
10%
|
|
24%
|
|
66%
|
100%
|
Conception : Suzana Moussongou
Ibrahim Kumba données d'enquête de terrain mars 2014.
L'échantillonnage que nous avons réalisé
auprès de la population du village N'Kok a relevé que cette
population péri-urbaine22(*) est encore rurale car, elle demeure en
majorité paysanne, ouvrière et inactive. Sur les 50
ménages interrogés dans cette zone 66% de la population est
encore rurale et vit de façon indécente puisqu'elle a du mal
à se loger et à se nourrir. Les cadres supérieurs et
moyens se partagent les 34% restant avec une nette domination des cadres moyens
qui représentent 24% contre 10% pour les cadres supérieurs.
Conclusion partielle :
Dans cette première partie de notre
travail, il était question de présenter notre lieu de stage et
les conditions dans lesquelles nous l'avons passé. Au-delà de
quelques difficultés, il faut dire que ce moment a été
d'un apport particulier pour la réalisation de la présente
étude, en ce sens qu'il nous a permis d'allier théories
académiques et pratiques professionnelles. Parlant de la zone
d'étude, on peut retenir que le village N'Kok est un espace
géographique bien choisi pour abriter le projet d'aménagement de
la Zone Economique Spéciale de N'Kok. Dans la mesure où les
voies de communication reliant ce site favorisent la proximité par
rapport à l'agglomération de Libreville. Mais aussi, de
créer un nouvel espace urbain qui va s'opposer à
l'étalement de l'assiette spatiale.Il faut également retenir que
cet ancien site forestier a joué un rôle non négligeable
dans la création des richesses économiques du Gabon à
partir des années 1930, qui comme toute société
génératrice d'emplois, avait attiré plusieurs personnes,
notamment les Fang autochtones de cette partie de la région de
l'Estuaire, et d'autres ethnies en provenance de l'intérieur du pays
ainsi que des expatriés. Aussi, la configuration territoriale( c'est un
arrangement des principaux éléments géographiques de
l'espace(villes, voies de communication, plaines et montagnes) de la ZESN
laisse apparaître un tracé général du type de
personnes que l'on rencontre dans cette péri-urbaine (c'esttout ce qui
est autour de la ville, et en réalité fait partie de la ville par
les activités et les modes de vies des habitants ; c'est aussi tout
l'espace d'urbanisation nouvelle par lotissement et constructions individuelles
même au prix du mitage et, selon les auteurs avec ou sans les plus
anciennes banlieues intermédiaires).
Toutefois, on peut s'interroger sur l'état d'avancement
du projet d'aménagement de la Zone Economique Spéciale de N'Kok.
Deuxièmepartie : Bilan et perspectives du projet
d'aménagement de la Zone Économique Spéciale de N'Kok
(Z.E.S.N)
La Zone Economique Spéciale de N'Kok est un projet
d'envergure nationale et internationale ayant retenu l'attention du
gouvernement gabonais dans la perspective du développement de
l'industrie, de la valorisation de nos ressources naturelles et la
création d'emplois. Ainsi, parait-il nécessaire, dans ce premier
chapitre, de dresser un bilan à mi-parcours des différents
aménagements à réaliser pour la première phase du
projet. Cette première étape permet d'apprécier le niveau
de réalisation et les difficultés rencontrées dans cette
phase du projet. Dans le second chapitre, il s'agira de proposer un
aménagement adéquat qui tiendra compte des phases du projet en
intégrant le milieu dans lequel il est implanté, ainsi que le
volet environnemental.
Chapitre III : Bilan partiel du projet de la
première phase
La volonté d'aménager réside dans la
mise en forme de toutes les conditions nécessaires à la
conception et à la réalisation des paysages et formes urbaines
qu'elles soient de l'ordre des infrastructures (aménagement des sols,
des espaces vert, organisation et gestion des paysages créés par
l'homme) ou des superstructures (organisation spatiale de tout ce qui est
bâti). À cet effet, l'aménagement se définit comme
l'ensemble d'actions concertées visant à disposer avec ordre les
habitants, les activités, les constructions, les équipements et
les moyens de communication sur l'étendue d'un territoire23(*). Ici, il est question dans ce
chapitre de dresser un bilan partiel, du projet d'aménagement de la Zone
Economique Spéciale; de voir le degré d'avancement des travaux
qui sont réalisés, ceux encours et ceux qui restent à
faire ; aussi par les illustrations nous verrons comment cette zone
était avant ce projet.
I. Les différents aménagements
prévus dans la phase 1 de la Z.E.S.N.
L'idée de construire une Zone Economique
Spéciale au village N'Kok relève de la dynamique du gouvernement
dans le but de développer les activités de transformation du
bois. Cette zone se subdivise en trois phases d'aménagement à
savoir, la première phase qui est déjà
réalisée comporte les aménagements industriels,
commerciaux et résidentiels. Pour les phases 2 et 3 de la Zone
Economique Spéciale de N'Kok qui seront uniquement
réservées à l'activité industrielle, nous n'avons
pas pu obtenir des plans d'aménagement pour des raisons de
confidentialité de la part de l'entreprise Olam (tableau n°4,
p.37).
Tableau 4 : Synthèse de toutes les
infrastructures qui doivent être réalisées dans la
Z.E.S.N.
Les réalisations prévues dans la Zone
Economique Spéciale de N'Kok
|
Zone Industrielle
|
Zone Commerciale
|
Zone Résidentielle
|
Parc à bois
|
Hôtels
|
Salle de conférence
|
Scierie
|
Restaurants
|
Immeubles
|
Usine ferro-manganèse
|
Centres commerciales
|
Logements, dortoirs, appartements
|
Industrie de papeterie
|
Gare ferroviaire
|
Maisons des hôtes
|
Usine de contre plaquée
|
Hélicopode
|
Guichet unique
|
Usine de transformation de bois
|
Terminal de conteneurs
|
Bureaux
|
Usine de fabrication des meubles de bureau et de
bâtiments
|
Stations-services
|
Poste de gendarmerie
|
Industrie de plastique
|
SGS
|
Caserne sapeurs-pompiers
|
Usine de séchage de bois
|
BGFI
|
Centre de formation
|
Usine de fabrication de blocs de béton pour
maisons préfabriquées et d'autres matériaux de
construction
|
Equipement des réseaux et des
télécommunications
|
Centre médical
|
Usine de fabrication des barres de fer
|
ECOBANK
|
Salle de jeux
|
Usine de recyclage des matériaux non
ferreux
|
BICIG
|
Eclairage public
|
Usine de traitement des eaux usées
|
Poste
|
Parc de loisirs
|
Centrale électrique
|
ASSINCO
|
Ronds-points
|
Assemblage des appareils électriques
|
Maison de l'équipement géant
|
Espaces de détente
|
B.T.P
|
CECA GADIS
|
Monuments
|
Adduction d'eau
|
Prix Imports
|
Ecoles
|
|
Pétro Gabon
|
Espaces verts
|
|
Alliance
|
|
|
Quai
|
|
|
Gabon Meca
|
|
Source :Olam Gabon 2014
Le tableau ci-dessus présente les différentes
réalisations attendues au sein de la Zone Economique Spéciale de
N'Kok. Celles-ci concernent plusieurs secteurs d'activités. Il s'agit de
la zone industrielle(bois, fer, manganèse, BTP...), de la zone
commerciale (Banque, commerce,...) et de la zone résidentielle
(logement, bureaux,...). Toutes ces réalisations visent à
créer un cadre de vie équilibré, et mettre ensemble toutes
les commodités indispensables au fonctionnement de ladite zone.
I-1 : Première phase d'aménagement
Plusieurs pays ont dynamisé leur économie
à travers la création des Zones Economiques Spéciales.
À l'instar de la Chine, Singapour et la Russie, le Gabon a
décidé de lancer le projet de création des Zones
Economiques Spéciales dans la plupart des provinces du pays. Celle qui a
attiré notre attention est la Zone Economique Spéciale de N'Kok.
Une première Zone économique spéciale d'Afrique centrale
et de l'Ouest qui devrait accueillir près de 62 entreprises et le
coût global des travaux est évaluée à près de
250 milliards de francs pour la réalisation de cette zone et devrait
attirer près de 9000 emplois directs24(*).
Le site était considéré comme une zone
rurale marquée par la dépendance à l'activité
agricole et l'exploitation forestière (coupe familiale), ceci pour
combler les besoins de la population locale. Après présentation
du projet aux autorités locales et des entretiens avec les chefs de
village et les populations concernées, ce dernier a
nécessité le déguerpissement et l'expropriation des
populations vivant sur le site et ses alentours. D'autres incidences relatives
à ce projet ont été relevé : nous pouvons
citer la destruction des champs, de la forêt qui procurait des plantes
médicinales, la fermeture des campements, des zones de chasses et de
pêches, des temples d'initiation.Cette population a, après
indemnisation, quitté cette zone à contre coeur pour la plupart,
car ne pouvant lutter avec les décisions du gouvernement25(*). Du point de vue sociologique
et anthropologique, les populations qui ont été déguerpi
avaient bâti un espace social qu'elles contrôlaient et surtout
étaient en étroite collaboration avec les génies de cette
forêt qui leur demande de se reconstruire mentalement et socialement.
La zone qui fait l'objet de l'étude occupe une
superficie de 1126 hectares et se subdivise en trois phases. Avant la
première phase d'aménagement, il y a d'abord eu le terrassement
qui visait la mise en place des pistes d'accès au site, des pistes
internes, de la base vie, le déforestage et la mise à
niveau du terrain devant accueillir les infrastructures de tous genres. Ce site
présentait peu d'espace bâti, mais les plantations étaient
nombreuses. C'est ainsi que la société Olam, en partenariat avec
l'Etat gabonais se sont arrangés pour établir les
démarches afin de dédommager les populations autochtones de cette
zone touchées par le projet d'aménagement. Vu qu'une étude
en partenariat avec le Ministère de l'Agriculture, le Ministère
de l'Urbanisme et du Cadastre a été effectuée afin de
recenser et faire une évaluation financière des plantations, et
identifier tous les propriétaires afin qu'une indemnisation leur soit
allouée pour compenser les pertes subies par l'activité agricole
(images 1, 2 et 3, p.39, 40 et 41).
Image 1 : La Zone Economique
Spéciale de N'Kok avant sa phase de chantier
Image 2 : Prise de vue aérienne
de la zone économique spéciale de N'Kok après
viabilisation
Source : Gabon advance, Zone Economique
Spéciale du Gabon, N'Kok, février 2013
De manière générale, la première
phase du projet d'aménagement était de mettre en place une zone
dont les travaux devraient s'exécuter en trois étapes. La
première étape, consacrée à la délimitation
du site, aux travaux de terrassement et à la viabilisation de l'espace.
À notre passage sur le site, nous avons pu constater que cette
étape est terminée. Le site de la première phase du projet
se limite à l'espace qui est actuellement mis en valeur. Celui-ci fait
l'objet d'une opération de piquetage dont la finalité est le
bornage. C'est un bornage à deux volets, c'est-à-dire l'un
matérialisé par des poteaux en béton, et l'autre avec des
piquets pour la réalisation de levé du terrain naturel.
Après cela, les travaux de terrassement ont été
effectués. Au regard de l'état accidenté du site,
plusieurs opérations de remblais et de déblais ont
été indispensables pour l'acquisition des plates-formes et bien
d'autres ouvrages. Pour cela, il y a eu recours à des déblais
ordinaires et ceux rocheux. Ensuite, il y a eu le remblai qui, en
réalité est une technique permettant le déplacement des
masses de terre rapportée pour niveler ou élever des parties
basses des pentes ou de compenser les vides de terrain. Donc les terrains bas
ont été alors compensés et élevés, de
même que les zones drainées par les cours d'eaux et ceux qui sont
inondables. Ce remblai a apportédes modifications en stabilisant le
sol.
Terrassement de la zone Industrielle de
N'Kok
Engin de terrassement teterrassement
Talus
Image 3: Exemple de terrassement du projet
N'Kok
Engin de terrassement
Tas de terre
Camion chargé de terre
Source : Economie : Le Moteur
de la croissance Gabon. Automne 2011.
Pour ce qui est de la viabilisation, elle concerne les
travaux d'aménagement et consiste à rendre un site praticable.
C'est ce qui s'est fait dans notre zone d'étude.
Dans cette phase, il s'agissait de l'aménagement
d'une zone industrielle, commerciale et résidentielle, le tout sur 456
hectares. Mais, avant cette mise en valeur de l'espace en Août 2010,
cette zone accueillait une importante emprise des activités
villageoises : chasse, pêche, cueillette, plantations, etc.
C'était aussi le site d'anciens villages et des sites culturels
(reliques, initiations, etc.) ; une zone d'approvisionnement en eau de
source naturel, etc.
En effet, dans la première phase nous avons
l'aménagement de la zone industrielle, qui doit accueillir plusieurs
investisseurs dans le domaine des mines, du BTP, du bois, etc. D'autres
activités sont attendues, notamment ; scierie, usine d'assemblage
des appareils électroniques, usine des maisons
préfabriquées, usine de contre-plaqué, usine de
papeterie...
Ensuite, l'aménagement de la zone commerciale
(commerces et services) abritera les entreprises de services tels que les
Banques (BGFI, BICIG, EcoBank), la Poste, Assurance (Alliance, Assinco),
Sécurité (SGS), Magasins (Prix Import, CECAGADIS, Gabon
Méca), Stations-Services (Pétro-Gabon), Maison géant de
l'équipement, Hôtels, Restaurants, marchés.
Puis, l'aménagement de la zone résidentielle
qui comportera à son sein des écoles, des parcs, un centre
médical, des maisons d'habitation (moyen et haut standing), des
dortoirs, des immeubles, des appartements (photo n°1).
Photo 1: Exemple de maison témoin
sociale à construire dans la ZESN
Cliché :Suzana Moussongou Ibrahim
Kumba,28 janvier 2014.
Cette maison témoin montre la qualité de
l'habitat qui se fait dans la zone économique, les personnes qui
viendront trouveront du confort comme si elles se trouvaient en centre urbain
de Libreville. Cette zone pourrait devenir Libreville2 plus tard comme le
rappelait le Chef de l'Etat lors du discours d'inauguration de la Zone
Economique Spéciale de N'Kok en septembre 2011.
I-2 : Les autres phases d'aménagement
S'agissant des autres phases, c'est-à-dire la
deuxième et la troisième phase de ce projet d'aménagement,
elles vont couvrir une superficie de 670 hectares et concerneront seulement le
domaine industriel. Pour des raisons de confidentialité, nous n'avons
pas pu avoir les plans d'aménagement de ces deux phases (carte
n°3).
Carte 3: Localisation des trois phases du
projet de N'Kok
Cette carte nous présente les différentes
phases d'aménagement prévues à la Zone Economique
Spéciale de N'kok. Il a été question dans la
première phase du projet d'aménager les zones industrielles,
commerciales et résidentielles sur une superficie de 456 hectares. De
façon globale, tous les projets prévus pour la première
phase de la ZESN ont fait l'objet d'une attribution à différents
investisseurs. Mais, les réalisations laissent paraître des
lenteurs au niveau de la construction des infrastructures prévus. Pour
ce qui est de la zone résidentielle, nous pouvons constater que les
résidences sont en constructions. Présentement, certaines
d'entre elles sont déjà terminées, tandis que d'autres
sont en chantier. Quant à la zone commerciale, les travaux de
réalisation d'infrastructures y relatives ne sont pas encore
lancés. Nous avons juste les pancartes qui indiquent la zone
réservée à l'implantation des commerces et des services.
La zone industrielle connait des avancées avec la construction des
usines des blocs de béton pour les maisons préfabriquées
et d'autres matériaux de construction, de fabrication des barres de fer
à partir des matériaux recyclés, de séchage de
bois, etc. Cependant, d'autres usines restent à construire. Les travaux
d'aménagement des 2èmes et 3èmes
phase, n'ont pas encore été lancés. Cesphases couvriront
une superficie de 670 hectares et seront exclusivement consacrées
à l'activité industrielle. Pour des raisons de
confidentialité, les responsables du projet (Olam) ne nous ont pas
fourni les plans d'aménagement pour ces deux zones.
II : Niveau de réalisation
d'infrastructures et difficultés liées au projet.
II-1 : Infrastructures réalisées et en
cours de réalisation
Le bilan partiel du projet d'aménagement de la Z.E.S.N
nous a amené à recenser les infrastructures déjà
réalisées ou en cours de réalisation.
Le projet d'aménagement de N'Kok comprend une route
bitumée d'environ 15Km à travers la zone26(*), un hélicopode pour
faire atterrir les hélicoptères dans la zone, la voie ferroviaire
qui sera déviée par une station dans le site et un quai qui la
reliera au port d'Owendo. Ces travaux s'achèveront en 2016
conformément au calendrier présenté par l'organe de
gestion Gabon Special Economic Zone SA (photo 2).
Photo 2: Vue d'une voie de communication de la
Zone Economique Spéciale de N'Kok
Cliché :
SuzanaMoussongou Ibrahim Kumba. 28 janvier 2014
La photographie ci-dessus représente unedes nombreuses
voies de communication réalisée dans la Zone Economique
Spéciale de N'Kok. Il s'agit de la deuxième entrée de la
Zone Economique Spéciale qui mène à la zone
résidentielle. Celle-ci vient porter à la hausse le nombre
d'infrastructures réalisées et rendre palpable la
matérialisation des travaux.
S'agissant des infrastructures
d'énergie, comme l'adduction d'eau et l'électrification,
les ouvriers de cette zone s'attèlent à la mise en place de ces
infrastructures par des travaux de forage réalisés par la
société Géofor en construisant des canalisations d'eau.
Deux énormes cuves d'une capacité respective de 5millions et
d'un million de litres d'eau par jour sont déjà
réalisées. De même, une unité de traitement des eaux
usées est en phase d'achèvement. Pour certains responsables, avec
qui nous nous sommes entretenus, ces réservoirs couvriront largement les
besoins en eau des entreprises et des usines qui exerceront dans ce site.
L'électrification est l'un des
facteurs important de la vie d'une Zone Economique Spéciale. Car,
aujourd'hui,aucun commerce ou aucune industrie ne fonctionne sans
électricité. L'implantation de la principale station
d'électricité est déjà effective, elle est
alimentée depuis la centrale électrique d'Alénakiri par
l'entreprise Télémania et redistribue déjà le
courant dans toute la zone. Hormis cela, il y a aussi soixante-un (61) poteaux
électriques placés et des lampadaires fonctionnels. Il faut
retenir que cinq (5) générateurs électriques d'une
capacité de 1,6 Mégawatt sont déjà
réquisitionnés pour servir de relais27(*) de même qu'un
équipement de réseaux et de télécommunications.
Aussi avons-nous un guichet unique qui abritera plusieurs
départements administratifs pour l'accomplissement de l'ensemble des
formalités et démarches administratives relatives à
l'implantation et l'exploitation des investissements dans cette zone. Il y a
une caserne de gendarmerie, une caserne de sapeurs-pompiers qui sont
déjà pleinement terminés28(*). Aussi, une station-service gérée par
Pétro Gabon, de plus les maisons des hôtes qui
reçoivent déjà les investisseurs et les visiteurs venant
de Libreville et des pays étrangers, la salle de conférence,
usine de fabrication des maisons préfabriquées, usine de
transformation de bois, usine de séchage de bois, usine de paquetage,
usine de papeterie, usine de scierie, des logements (des maisons
témoins, des cités et des dortoirs visibles et encours de
finissions) (photo n°3).
Photo 3 :Usine de fabrication des blocs
de béton pour les maisons préfabriquées et d'autres
matériaux de construction
Cliché : SuzanaMoussongou Ibrahim Kumba,
28 janvier 2014
Cette usine révèle la matérialisation du
projet dans la zone de N'kok.
En plus, des monuments installés au niveau des
ronds-points marquant les moments forts du pays ; il s'agit de celui des
trois présidents que nous avons eu depuis l'indépendance du pays,
et d'autre montrant certains rites folkloriques du pays (photo n°4).
Photo 4: le monument historique des trois
présidents du Gabon
Cliché : Suzana Moussongou Ibrahim Kumba, 28 janvier
2014
Comme on peut le voir, ces trois présidents sont les
figures importantes de la politique gabonaise. Il s'agit notamment du feu
président Léon Mba Minko, feu Omar Bongo Ondimba et l'actuel
président Ali Bongo Ondimba.
Ce monument n'est pas le seul présent dans la Zone
Economique Spéciale de N'Kok, plusieurs autres y sont implantés
à chaque rond-point de la zone et font la beauté de ce site.
Tableau 5: Des infrastructures en cours de
réalisation et déjà réalisées dans la Zone
Economique Spéciale de N'Kok
Des infrastructures en cours de réalisation dans
la Z.E.S.N
|
Gare ferroviaire
|
Hélicopode
|
Quai
|
Usine de contre-plaquée
|
Source :Olam Gabon, 2014
Ce tableau ci-dessus, présente les différentes
infrastructures qui sont en cours de réalisation. Cette liste qui n'est
pas exhaustive, est le reflet des informations que nous avons reçu lors
de notre passage à la Zone Economique Spéciale de N'Kok en
Janvier 2014. D'autres travaux ont certainement été lancés
après notre visite sur le site, la difficulté à obtenir
une autre autorisation ne nous permet pas d'actualiser ces données
(photo n°5).
Photo 5 : L'exemple du Quai en
construction
Cliché : SuzanaMoussongou Ibrahim Kumba, 28 janvier
2014
Nous pouvons apercevoir dans cette photographie les travaux
de construction du quai. Lors de notre passage, les travaux consistaient pour
l'essentiel au remblai de la zone où devrait s'implanter le port. Un mur
de soutien y est déjà construit. A l'heure actuelle, les travaux
ont certainement évolué (tableau n°5, p.46).
Tableau 2:Des infrastructures déjà
réalisées dans la Z.E.S.N
Des infrastructures déjà
réalisées dans la Z.E.S.N
|
Conduite d'eau, forage, électrification
|
Usine de fabrication des blocs de béton pour les maisons
préfabriquées et d'autres matériaux de construction
|
Canalisation d'eau
|
Usine de fabrication des barres de fer, à partir des
matériaux recyclés
|
Unité des traitements des eaux usées
|
Usine de séchage de bois
|
Centrale électrique
|
Usine de fabrication des meubles de bureau et de
bâtiment
|
Eclairage public
|
Usine de recyclage des matériaux non ferreux
|
Guichet unique
|
Usine de transformation de bois
|
Poste de Gendarmerie
|
Usine de paquetage
|
Caserne sapeur-pompier
|
Usine de papeterie
|
Station-service
|
Usine de scierie
|
Maison des hôtes
|
Routes
|
Salle de conférence
|
Parc à bois
|
Logements et dortoirs
|
Espaces verts
|
Equipement et réseaux de
télécommunication
|
Ronds-points
|
Monuments
|
Péage
|
Source :Olam Gabon, 2014
Ce tableau montre les infrastructures réalisées
dans la première phase du projet d'aménagement de N'Kok. Nous
pouvons apprécier les avancées dudit projet à travers ces
réalisations. Ces constructions touchent presque tous les domaines des
services qui doivent être implantés. Certaines sont
déjà opérationnelles tandis que d'autres attendent
d'être inaugurés. Toutefois, de nombreux projets attendent le
lancement des travaux.
II-2 : Constructions non entamées
Malgré les différents
aménagements cités plus haut, il y a ceux qui ne sont pas encore
réalisés, bien que les investisseurs aient déjà
donné leur aval par les prises des parcelles en y mettant les pancartes
pour spécifier leur implantation dans la zone.
Pour ces constructions nous pourrons les citer dans ce
tableau qui suit:
Tableau 3:Constructions non entamées de
la première phase de la Z.E.S.N
Constructions non entamées dans la
première phase de la Z.E.S.N
|
Hôtels
|
BTP
|
Restaurants
|
Electronique (Assemblage des appareils électriques)
|
Centre de formation
|
Sécurité (SGS)
|
Ecole
|
Cecagadis, Prix import), Gabon Méca
|
Salles de jeux
|
Centre médical
|
Banques (BGFI, ECOBANK, BICIG)
|
Immeubles
|
La poste
|
Espaces détentes
|
Centre culturel
|
Industrie (plastique)
|
Assurances (Assinco, Alliance, etc.)
|
Terminal à conteneurs
|
Parking camions
|
|
Source :Olam Gabon, 2014
Les réalisations non entamées dans ce projet
d'aménagement de N'Kok sont nombreuses comme l'indique le tableau
ci-dessus. Plusieurs domaines sont concernés et les raisons du non
démarrage des travaux résident pour la plupart sur la
disponibilité des financements de la part des investisseurs.
Photo 6: Espace de détente non
aménagé
Cliché : SuzanaMoussongou
Ibrahim Kumba, 28 janvier 2014
Cette espace de détente serait une esplanade où
toute personne, de passage dans la zone économique, pourrait venir
passer un moment de tranquillité.
II-3 : Les facteurs contraignants de l'aboutissement
de la première phase du projet.
Malgré son statut de Zone Economique Spéciale,
les travaux de ce projet d'aménagement ne vont pas bon train,car de
nombreux facteurs contraignants sont à l'origine du ralentissement des
travaux de la première phase dudit projet. Hormis la livraison des
bureaux administratifs et sociaux, de même que le bitumage des voies de
circulation des deux entrées principales c'est-à-dire
l'entrée de la zone résidentielle que l'on peut qualifier de
première entrée de la ZESN et la principale au grand portail,
c'est-à-dire l'entrée menant à la zone industrielle et au
site. Le guichet unique est fini, mais il reste seulement son inauguration.
Ensuite les pancartes précisent bien qu'il y a des espaces
réservés par certains opérateurs économiques et
entreprises mais aucun n'a érigé officiellement son
siège. Le groupe Abhijeet qui dispose de la plus grande parcelle (40
hectares) et avait annoncé le lancement des travaux de l'usine
ferromanganèse il y a près de deux ans n'a encore rien fait. Cela
démontre à suffisance que le projet tâtonne un temps soit
peu29(*). On observe par
conséquence que les délais de livraison ne sont pas
respectés, le projet n'avance pas comme prévu, ce qui retarde le
lancement des deux autres phases.
En effet, les difficultés auxquelles sont
confrontés Olam international sur le terrain sont de types
hétérogènes. Il faut retenir que tout ce qui est
aménagement (terrassement, viabilisation...) dans cette zone concerne
Olam.
- Sur le plan culturel, on a la réticence des
populations locales à quitter cette zone, il a fallu une concertation
avec les deux partenaires (Olam et l'État) qui, malgré eux, ont
accepté certaines cérémonies culturelles pour que les
travaux avancent.
-Sur le plan humain, les travaux de terrassement de cette zone
avaient débuté avec 500 ouvriers qui travaillaient 5 jours sur 7.
Or, l'effectif des ouvriers attendu était estimé à 1200.
Ce qui représente un important déficit en main d'oeuvre et par
ailleurs une contrainte à l'avancement des travaux.
-Sur le plan logistique, l'offre s'est avérée
insuffisante sur le terrain au vu de la grandeur des travaux, car les
entreprises locales ne disposaient pas d'une quantité de
matériel importante pour l'exécution des travaux. Dans ce cas de
figure, il faut commander à l'extérieur du pays, sans oublier le
retard dans la livraison et la douane. Le lancement de plusieurs chantiers
à la fois, n'a pas milité pour l'avancement des travaux
d'aménagement de la zone de N'Kok. C'est ainsi que les travaux de la Can
2012 ont participé, un temps soit peu, au ralentissement des travaux de
ladite zone, car le matériel utilisé était le même,
il a donc fallu privilégier les travaux de la Can au profit de la
Z.E.S.N pendant cette période30(*). Deux ans après la Can 2012, la situation a
évolué ; mais pas comme souhaité. Car, la
première phase qui devait être livrée en 2013, ne
l'était pas jusqu'à notre passage sur le terrain en Janvier 2014.
Les problèmes de logistique ne sont pas les seules
causes du retard observé dans la réalisation des travaux de la
ZESN.
-Sur le plan climatique,la pluviométrie a rendu
difficile l'avancement des travaux, et a induit un coût financier
lourd ; car, quand il pleut, les activités sont interrompues et
comme les engins qui sont sur le chantier sont loués
journalièrement c'est donc une perte considérable d'argent pour
l'entreprise.
-Sur le plan organisationnel, le non-respect des contrats par
certains sous-traitants, qui ont eu des avances sur démarrage des
travaux, a fortement perturbé l'avancement de ceux-ci.
Voici en quelque sorte, les contraintes non
négligeables qui ont perturbé l'exécution des travaux de
la première phase de la Zone Economique Spéciale de N'Kok.
Toutefois, il serait souhaitable que les autorités en charge de ladite
zone trouvent des solutions idoines afin d'amener le projet jusqu'à son
terme, malgré les difficultés rencontrées depuis le
début des travaux. Notre souci est de voir ce projet éclore
positivement et dynamiser notre économie afin de la rendre
compétitive tant dans la sous-région que hors du continent.
Chapitre : IV- Analyse prospective du projet
d'aménagement de la Z.E.S.N
Ce chapitre est subdivisé en deux parties essentielles
: l'appréciation du projet d'aménagement de la Zone Economique
Spéciale de N'Kok, et les perspectives de ce projet.
I- Appréciation du projet de la Zone Economique
Spéciale de N'Kok
Nous allons apprécier le projet par rapport aux
différents aménagements prévus dans cette zone, mais aussi
à travers les institutions qui y seront implantées.
Rappelons d'abord que cet aménagement de N'Kok a
déjà des réalisations, mais pour ce qui est des travaux en
cours nous pouvons citer: le parc à bois, la station de séchage,
le traitement des eaux usées, le quai, les cités.
I-1 Agencement du projet à réaliser sur le
site
Dans l'ensemble, le plan des aménagements prévus
sur la zone présente un agencement qui respecte les normes de
cohabitation entre différents secteurs ; c'est-à-dire que la
répartition spatiale a été faite pour qu'aucun secteur ne
soit une menace pour un autre. À titre d'exemple, la zone
résidentielle ne doit pas être proche de la zone industrielle qui
utilise un outillage et des produits qui peuvent menacer la stabilité
des riverains. En revanche, elle peut être proche de la zone commerciale.
Les normes d'urbanisme y sont également
respectées31(*).Nous avons donc un espace, des réalisations
définies, un équilibre spatial respecté et des
réseaux et voiries divers.
L'impact socio-économique n'est pas en reste dans la
zone de N'kok avec l'implantation du projet. En effet, la première phase
des travaux a eu un impact notable sur le dynamisme économique de la
région. Le premier impact est la réduction du chômage.
Avec la création d'emplois suite à la demande que
créés les travaux, le projet va absorber une part importante de
la population locale et même venues d'ailleurs.Bien qu'étant
à durée déterminée, elle a créé de
l'activité un temps soit peu, un flux financier assez important dans les
villages, l'augmentation du pouvoir d'achat et le développement des
activités connexes telles la restauration, le commerce, etc. Pour cette
phase de travaux, nous avons dénombré un total de 800
employés32(*).
I-2 -Impact du projet dans la structuration de l'espace
environnant
Il est question de l'impact à court, moyen et long
terme du projet sur l'espace étudié et avoisinant.
Pour ce qui est de l'impact à court terme par exemple,
les villages33(*)
touchés par le projet d'aménagement de la Zone Economique
Spéciale de N'Kok ont bénéficié des travaux
à hauteur de 986 millions de FCFA dans le domaine de l'action sociale
entre les années 2012-2013 de la part d'Olam. En témoigne,
l'installation de 1500 lampadaires ou de plusieurs centaines de pompes
hydrauliques, et même encore la distribution de 5000 kits scolaires.
Au-delà de l'aspect financier, Olam offre, autant qu'elle peut, une
aide sur l'activité agricole qui est pratiquée par les
populations de cette région34(*). La réalisation de la première phase
d'aménagement du projet de N'Kok projette la construction d'une route
entre la voie ferroviaire et la voie fluviale, qui partira de la zone
économique vers le port d'Owendo. Celle-ci aura sans aucun doute des
effets négatifs sur l'environnement, notamment la destruction de la
mangrove puisque celle-ci fixe le sol, la protège contre
l'érosion, mais elle est aussi un lieu de production pour les
espèces aquatiques, mieux encore, la mangrove représente un
espace de loisir pour les oiseaux. Ce qui concerne la pollution, il est fort
à parier que si des mesures ne sont pas prises, ni respectées
à temps, la dégradation de la mangrove affectera de
facto la dégradation de l'environnement ; ce qui serait un
facteur de risque favorisant l'érosion et les inondations. La population
vivant dans cette zone sera déguerpie, sans compter que leurs
activités agricoles seront détruites par ce nouveau projet
d'aménagement routier.
Dans un autre cadre, la mise en place du projet N'Kok a
amené le gouvernement à initier le projet de construction des
logements sociaux autour de la Zone Economique Spéciale de N'Kok. Ces
logements répondront à la politique du gouvernement qui est de
construire 5000 logements par an et vont résorber le problème de
logement à Libreville. Ils vont surtout permettre de structurer l'espace
d'une autre manière que celle qui est présentement en place et
certainement impulser une dynamique collective qui sera adoptée par les
riverains.
I-3 Limites du projet
Le projet de la Zone Economique Spéciale de N'Kok n'a
pas pris en compte le milieu environnant. Cette non prise en compte
environnementale fait ressortir un contraste entre les zones habitées
par les populations de ces villages et le paysage qui se dessine au sein de la
Zone Economique Spéciale de N'Kok. Mieux encore, en dehors des
aménagements qui entrent dans le projet, aucun autre ne concerne le
milieu immédiat au projet.
Pis encore, c'est que le partenaire privé Olam n'a pas
établi avec les populations riveraines un cahier de charges social comme
c'est souvent le cas entre certains opérateurs et les populations. En
effet, l'interlocuteur de la société privée était
l'État et celui-ci n'a pas mis en avant les besoins de sa population,
encore moins l'intérêt supérieur de la nation. C'est ainsi
que les populations des environs du projet n'ont pas été
intégrées.
Nous pouvons aussi relever l'absence d'une étude
préalable du milieu dans la mise en oeuvre de ce projet. En outre, ni
l'examen de la taille de population, ni l'identification des catégories
socio-professionnelles, encore moins les besoins de celle-ci n'ont
été recensés avant la matérialisation du projet.
Or, nous savons que tout projet d'aménagement doit tenir compte d'une
sérieuse étude de tous les éléments qui sont dans
la zone à aménager et ses environs.
De même, le manque de coordination entre les services
techniques de l'État que sont la Direction Générale de
l'Aménagement du Territoire (D.G.A.T), qui conçoit les grands
projets d'aménagement et qui est responsable de leur coordination,
constitue une autre limite du projet de N'kok. Mieux encore, après la
signature des actes entre l'État et la société Olam, les
services techniques de l'État n'ont pas été
associés à l'exécution des travaux ; ce qui ne permet pas
d'assurer le contrôle indispensable.
La Direction Générale de l'urbanisme et des
aménagements fonciers (D.G.U.A.F) est tout aussi absente dans la
réalisation de ce projet vu son importance dans la structuration de
l'espace. Le territoire étant celui de l'État, peu importe son
attribution et son affectation, il est nécessaire que le gestionnaire du
foncier ait une parfaite connaissance de l'usage de celui-ci. Cependant, sa
mise à l'écart fausse la donne et ne permet pas une meilleure
lisibilité de cet espace. Elle intervient sur les questions
d'aménagement et d'urbanisme en codifiant et en identifiant les
parcelles. Son rôle, est de prévenir l'aménagement comme
mode de développement durable, pour des zones rurales entrant dans le
processus de rurbanisation35(*)au Gabon. C'est aussi elle qu'incombe la
délivrance des permis de lotir et de construire aux investisseurs qui
souhaitent s'installer sur un territoire.
La Direction Générale de l'environnement (D.G.E)
entame des études et des actions consacrées à la
prévention des nuisances, à l'amélioration et à la
conservation de l'environnement. C'est à elle que revient les
contrôles des études d'impact sur l'environnement et la
détermination puis l'application des dispositions en rapport avec la
protection de l'environnement. Il est donc important qu'elle soit
impliquée dans les débuts de tous travaux d'aménagement
dans ce grand projet.
Enfin, l'Agence Nationale des Grands Travaux (A.N.G.T) doit
s'occuper du suivi des travaux. Toutes ces administrations devraient travailler
en parfaitesymbiose entre elles, et surtout, déléguer des
techniciens sur le terrain pour le suivi direct des travaux et sa mise en
valeur. Cependant, la réalité du terrain est loin d'être
vraie dans ce projet. Une synergie s'impose donc dans ce vaste partenariat.
La lenteur administrative est l'une des faiblesses du projet,
ce qui est aussi à l'origine du retard des travaux.Vu que toutes ces
administrations citées supra ne sont pas encore réunies dans la
même enseigne jusqu'à présent, et pourtant, un cadre a
été prévu pour éviter ce genre de
désagrément et faciliter les actes administratifs aux
investisseurs désireux s'installer dans la Zone Economique
Spéciale de N'Kok. On peut avoir du matériel, des finances mais
si on n'est pas en règles avec l'administration rien ne peut se faire.
Si les problèmes fonciers s'y mêlent, la difficulté
s'accentue. C'est une autre des limites de ce projet.
De plus, aux difficultés mentionnées plus haut,
s'ajoute le non-respect des délais qui est lié au manque de
matériel des entreprises chargés des travaux
d'aménagement. Le fonctionnement de tout projet exige d'avoir tout le
matériel nécessaire à l'exécution des travaux. Or,
l'absence ou l'insuffisance du matériel fait appel à tout une
logistique et donc parfois à des contre temps.
Nous ne pouvons en outre faire fi de la question des finances,
car il faudrait faire la répartition de dépenses à tous
les niveaux pour chaque tâche.
Somme toute, le problème de la ressource humaine est
une préoccupation, car un tel projet nécessite une main d'oeuvre
qualifiée et abondante répondant aux besoins des entreprises qui
exécutent les travaux dans la Z.E.S.N.
II- Perspectives
II-1- Renforcement du partenariat entre Olam et
l'État en matière d'aménagement
Le projet d'aménagement de la zone économique
spéciale de N'Kok est une réalisation relative à la
préparation de « l'après pétrole »,
dans le but de transformer sur place la matière première. Sa
conception va désormais favoriser la mise en valeur des ressources
naturelles du sol gabonais que sont le bois, les mines et même
l'activité agricole, afin de dynamiser les revenus économiques du
pays.
Au regard de ces objectifs assignés par la vision du
gouvernement, il apparait claire que beaucoup reste à faire.
De même, les perspectives du projet d'aménagement
de la Zone Economique Spéciale de N'Kok revêtent-t-elle un aspect
pluridimensionnel: d'une part, la contribution de l'État(les pouvoirs
publics), en sa qualité de propriété de l'oeuvre et
surtout en tant que politique d'aménagement du territoire national.
D'autre part, celle d'Olam chargée de la viabilisation du site et du
fonctionnement des infrastructures par le biais des investisseurs.
Du point de vue gouvernemental, si aujourd'hui la Zone
Economique Spéciale de N'Kok a vu le jour, il n'en demeure pas moins
qu'un réaménagement au sein de cette zone peut être
redéfini.
À cet égard, pour que la Zone Economique
Spéciale de N'Kok contribue au développement économique du
pays et donc joue le rôle qui lui est assigné, celui «d'un
hub d'affaire », des commodités à ce propos s'imposent :
-Impliquer les services techniques de l'État dans
l'exécution des travaux des différentes phases
d'aménagement du projet. C'est-à-dire faire participer toutes les
administrations concernées par le projet dans l'élaboration et la
mise en place des travaux. Ceci étant, lorsque les travaux sont
menés par les entreprises en charge de la construction, ces
administrations ont le devoir de commettre les représentants sur le
terrain afin d'assurer le suivi des travaux dans la perspective,
d'éviter ou de déduire d'éventuelles erreurs qui
coûteraient chères aux deux parties l'État et Olam et
respecter les clauses de départ.
- Favoriser la mise en place d'une véritable politique
de promotion territoriale par les règles d'urbanisme. En effet,
l'article 30 de la loi n°3/81 relative à
l'urbanisme au Gabon stipule que « le permis de construire ne peut
être accordé que si les constructions projetées sont
conformes aux dispositions législatives et réglementaires
concernant l'implantation des constructions, leur destination, leur nature,
leur aspect extérieur, leur dimension et l'aménagement de leur
abord, leur accessibilité; et si le demandeur s'engage à
respecter les règles générales de la
construction »36(*).
-Olam devrait donner un coup de main à l'État
dans la viabilisation de ces espaces non aménagés, afin de mettre
à disposition des lotissements qui pourront servir pour un
développement harmonieux des superstructures au sein de la
région de N'Kok, et pourquoi pas dans l'ensemble du pays.
Aujourd'hui, il apparait prioritaire que le projet
d'aménagement de N'Kok soit une réalité et non un
rêve. Résolument tourné vers l'émergence, le temps
des « éléphants blanc » est révolu, il
convient de décoloniser les mentalités pour une meilleure vision
de l'avenir du pays. Il est indispensable présentement de penser au
développement durable du pays tout en préservant le milieu
naturel en limitant des effets dévastateurs surl'environnement.
L'État se doit d'être attentif à ce qui se produit sur son
sol et donc dans cette zone. C'est pourquoi, les services compétents
tels ceux de la Direction Générale de l'Urbanisme et des
Aménagements Fonciers, de la Direction Générale de
l'Aménagement du Territoire, de la Direction Générale de
l'Environnement et l'Agence Nationale des Grands Travaux doivent être
impliquées, non pas seulement au niveau administratif, mais aussi sur
l'exécution des travaux dans la Z.E.S.N ; si l'État veut avoir un
développement qui ne souffre d'aucune ambiguïté.
La province de l'Estuaire est couverte de forêt
à près de 80%37(*) de son espace comme dans l'ensemble du pays. Et
plusieurs sociétés forestières se sont implantées
depuis des années. L'État a allégé les taxes
d'exonération auxdites entreprises, tout en leur demandant le respect
scrupuleux du code forestier. C'est dire que le partenariat public-privé
entre l'État et les sociétés adjudicataires de la zone
économique spéciale de N'Kok est établi sur des contrats
de connivences. Puisque l'État doit amener ces entreprises à
investir dans la transformation locale du bois en produits finis ou semi-finis
qui seraient voués à l'exportation surtout, mais aussi à
la transformation des minerais qui sont l'une des ressources naturelles les
plus probantes de la zone et du pays.
- Dans ce cas de figure, l'application effective de
la loi 15/96 relative à la décentralisation doit
être de rigueur. Cette politique conduirait à une bonne
gouvernance locale. Cette gouvernance locale doit intégrer ce processus
d'aménagement. Les différents acteurs locaux seront
avisés sur l'état d'avancement du projet en cours. La
coordination des actions liées à la mise en oeuvre du projet
d'aménagement de la Z.E.S.N est essentielle. Elle permettrait la mise
en place d'une synergie dans l'établissement et l'exécution des
travaux d'aménagement au sein de la Z.E.S.N, en concédant une
rupture avec la précarité et l'aléatoire du passé
qui voudrait que l'État et son partenaire privé interviennent
uniquement. Il est indispensable, que toutes les parties intègrent le
projet et travaillent en symbiose à savoir : l'État, le secteur
privé, les organisations non gouvernementales et surtout les populations
de la région qui sont le plus touchées par le projet. La
démocratie, la participation, la coordination, la concertation, la
transparence et l'équité doivent être réellement
impliquées dans le plan de fonctionnement dudit projet.
II-2- La mise en place d'un cahier de charges entre la
population, l'État et Olam
Le cahier de charges se définit comme un document
juridique à caractère contractuel38(*), prenant en compte les éléments
démographiques, la nomenclature, l'état des lieux de la zone
d'étude, les contraintes, les potentialités et les solutions
à apporter.
L'implantation de projet dans une région donnée
doit tenir compte des aspirations de la population locale. En effet, pour le
développement harmonieux d'une région, il faut qu'il y ait le
principe de subsidiarité39(*) dans la gestion d'une circonscription. Les
populations doivent émettre leurs besoins pour le développement
de leur contrée en donnant des priorités de développement
pour leurs régions à l'État et son partenaire privé
(Olam pour le cas de figure et la Z.E.S.N) qui vient investir dans cette
région de tenir compte de ces réalités et non de
décider comme par le passé et d'imposer des infrastructures qui
ne cadrent pas avec les besoins du moment : D'où la
nécessité de mettre en place :
- un comité de pilotage, renforcé par un
comité technique et coprésidé par la collectivité
locale. Il devrait regrouper les acteurs et les décideurs clés
pour le développement de N'Kok : la population locale, les organisations
non gouvernementales, les investisseurs, l'État et Olam ;
- un comité de suivi du projet d'aménagement de
la Zone Economique Spéciale N'Kok en complément du comité
de pilotage. Se réunissant à une fréquence semestrielle,
il permettrait de faire un point normal sur l'état d'avancement du
projet ;
Toutefois, il faudrait mettre l'accent sur l'évolution
de la réactivité des structures pour la recherche de financements
complémentaires ;
En Afrique, le constat relatif à la complexité
de coordination de l'action publique et de son inadéquation face aux
aspirations des populations s'impose. Il appelle à une
redéfinition de son mode d'élaboration et de mise en oeuvre en
vue d'une meilleure assimilation de l'ensemble des acteurs (populations,
société civile, secteur privé, institutions). Il faut donc
une coordination entre les sociétés et les institutions afin de
construire des politiques publiques partagées et acceptées par
tous. Ceci va apporter une valeur ajoutée en termes de confiance et de
cohésion sociale et permettra de convier les hommes et les femmes
à se mettre ensemble pour discuter, trouver une entente qui satisfasse
tout le monde ;
Les rapports de bon voisinage deviennent alors fondamentaux.
L'idée de la concorde, de la conciliation et de la bonne entente devient
fondamentale pour organiser et préserver la paix, puis de maintenir
à des niveaux élevés la gouvernance au sens strict du
terme dans la mesure où les mécanismes de régulation, de
dissuasion et de prévention sociale seront canalisés par des
règles juridiques internationales et acceptés par tous ;
Pour une gouvernance efficace, les populations ont
l'obligation d'être informés des travaux qui se feront hors de la
zone économique spéciale dans le but de donner leurs avis sur
leur nécessité ;
En Afrique, les modes de régulation des
sociétés sont en mutation. Pour que les projets soient largement
acceptés par les populations, il convient de les impliquer, de tenir
compte de leur diversité, de considérer les différentes
configurations territoriales et garantir une coexistence sociale pacifique. Les
processus de fonctionnement des sociétés ne peuvent plus
s'exercer de façon verticale, unilatérale et depuis un seul
échelon décisionnel. L'enjeu réside notamment dans la
capacité à intégrer la multiplicité des acteurs qui
concourent à la réalisation d'objectifs collectifs comme c'est le
cas avec la construction des logements sociaux qui se font en ce moment aux
alentours de la Zone Economique Spéciale de N'Kok par le biais de
l'État. Dans les modalités de l'exercice de l'action publique
l'État doit faire intervenir la population ;
-L'appui au financement serait donc de certifier une synergie
entre l'État, la collectivité locale les différentes
sources de financements (BGFI, BGD, Banque mondiale, FMI, FAO, BAD et les
organismes nationaux et internationaux...) avec pour ambition commune le
développement harmonieux et l'aboutissement du projet du
territoire ;
- La participation de l'État dans les associations et
les coopérations inter-régionales et internationales lui
permettrait de bénéficier des expériences des autres pays
qui ont réussi dans la mise en place des Zones Economiques
Spéciales à l'instar des pays comme, la Chine, l'Inde, Singapour,
la Russie, le Sénégal etc. Cette démarche ne permettrait
plus à l'État de subir à nouveau le
phénomène des éléphants blancs. Aussi,faudrait-il
ajouter la volonté politique qui aspirerait à la bonne
gouvernance, à lutter contre les détournements des fonds et au
suivi régulier des travaux ;
- Avec ce projet d'aménagement de la Zone Economique
Spéciale de N'Kok, on pourrait identifier d'autres zones
d'aménagement où nous pourrions multiplier des zones
économiques spéciales dans l'ensemble des provinces du pays, ce
qui limiterait l'exode rural, tout en développant le marché de
l'emploi et réduire la pauvreté.
II-3- Proposition d'extension à l'aménagement
de la Zone Economique Spéciale de N'Kok.
. Un Aménagement Foncier Agricole et Forestier
(A.F.A.F) doit voir le jour au sein de la zone économique
spéciale. L'A.F.A.F se définit comme une opération
d'aménagement foncier (restructuration et redistribution parcellaire)
ayant pour objectif l'amélioration des conditions d'exploitation des
propriétés agricoles ou forestières, la mise en valeur des
espaces naturels ruraux et l'aménagement du territoire communal ou
intercommunal40(*). A cet
effet, il peut être divisé en sous zone comportant chacune d'elle
une activité bien précise.
Le type d'aménagement possible à réaliser
serait un espace agricole. Il doit se réaliser au sud de la zone entre
la limite des phases 2 et 3 et le port d'Owendo. Cet aménagement doit
servir de grenier à ce nouvel espace qui est appelé à
accueillir une importante population lors de sa mise en service. Il rentre
également dans le cadre de l'aménagement du territoire et vise
à équilibrer l'utilisation de l'espace. Cette zone à
aménager serait divisée en cinq sous zones selon les besoins
pressentis. Chacune des sous zones serait à son tour subdivisée
en plusieurs parcelles en fonction de l'activité agricole qui serait
prévue. Les principales parcelles à suggérer dans cet
aménagement seront réparties selon le mode de besoin qui suit.
Dans la partie Nord-Ouest, il est possible d'avoir des
parcelles uniquement réservées à la culture de manioc,
à sa transformation puis à sa commercialisation. Donc elles
devraient avoir une usine de transformation du produit sur place. La
commercialisation nécessiterait un cadre propice (des bureaux,
entrepôts) pour les différents produits qui seront mis à la
disposition des consommateurs.
Il serait opportun de développer la (culture du
manioc), en ce sens qu'il pourrait devenir une ressource substituant
de « l'après pétrole ». De plus, le
manioc constitue une plante « écologique » bien adaptée
aux pays émergents qui disposent de main-d'oeuvre importante. Au Gabon,
onpourrait envisager de faire venir la main-d'oeuvre étrangère
qualifiée afin de renforcer la main-d'oeuvre locale non
qualifiée. À l'heure des crises alimentaires, dans le monde, et
des insuffisances alimentaires, Olam et l'État gabonais devraient
s'engager sur cette lancée en faisant collaborer la population locale et
les ONG afin de consacrer leurs efforts à la recherche d'autres
applications de façon à placer le manioc comme complément
ou substituant de la farine de blé pour la fabrication du pain, ou en
forme de riz. Cette initiative va demander à importer une technologie et
une logistique de production qui viendront avec les différents
investisseurs et entrepreneurs intéressés par la production de
cette culture.
Nous voudrions que ces parcelles soient organisées et
gérées par les différents investisseurs en collaboration
avec la population locale surtout les jeunes sans qualification et ceux
à la recherche d'un emploi qui voudront s'adonner à cette
activité, mais aussi former une jeunesse au métier d'agriculteur
afin de lutter contre le chômage et l'oisiveté.
Aussi, serait-il souhaitable qu'il y ait des parcelles mixtes
comprenant une diversité de cultures pour l'autoconsommation. Les
contraintes liées à l'environnement local devront être
prises en compte. Les agriculteurs concernés, quel que soit la zone,
devront respecter un ensemble de mesures en lien avec la préservation de
l'eau, la protection des zones humides et la limitation des
phénomènes d'érosion.
Dans la partie centrale, on pourrait faire des grandes
pépinières sur plusieurs parcelles. Une sous zone servira de
pépinière pour la banane plantain, et une autre pour la banane
douce qui sont des activités économiques ayant pour
finalité l'alimentation des hommes. Dans les années 1970 les
pouvoirs publics dans le 3èmeplan quinquennal faisait de
l'agriculture « la priorité des priorités41(*)» cette vision a dû
interpeller le gouvernement en statuant sur le Gabon vert, c'est pourquoi pour
répondre aux problèmes de déficit alimentaire et de
création de richesse au Gabon, il serait utile de cultiver aussi cet
aliment qui génère de l'emploi et la richesse qui pourraient
concourir comme en Côte d'Ivoire, surtout que ce sol est propice pour
l'activité agricole dans cette zone péri-urbaine. Ce
projet ``pépinière'' serait une occasion pour investir dans
ce secteur.
Dans cette partie au Nord-Est, nous mettrons un
Aménagement Foncier Agricole et Forestier qui servira à
l'élevage bovin, porcin et un autre type d'élevage mixte pour
alimenter la population. La mise en valeur de cette activité (agricole)
conduite par Olam via l'État pourrait donner du tonus à ce
partenariat qui ne se limiterait plus à la seule production
industrielle, mais aussi à la promotion d'un autre type
d'activités qui rentrent dans ce processus de développement qui
est initié. Donc, il serait nécessaire de faire participer la
population locale et la Direction de l'élevage sur ce projet afin que
comme dans le complexe agro-industriel pourvoyeur d'oeuf et de poulet de chair
que nous avions dans l'agglomération de Libreville, ce projet ait une
dimension plus englobante.
De même, pour l'aménagement de la partie
Sud-Ouest on pourrait développer la pisciculture, activité qui
se pratique aussi bien dans les mangroves, comme c'est le cas de notre projet
nous souhaitons l'implanter proche de ces eaux de mangroves qui sont
polyhalines. La pisciculture est un secteur porteur pour l'alimentation, mais
aussi de revenu. Elle est développée dans de nombreux pays
d'Afrique tels que le mali, Seychelles etc. Il n'y a pas de risque dans cette
activité. Surtout que nous la mettons proche du cours d'eau, la baie de
la Mondah étant le plus important cours d'eau ; son affluent est la
Nzémé aux crues très marquées. Son débit, en
moyenne est de 3m3/S, peut passer brusquement à
60m3 après une grosse averse ce qui fait tomber soudainement
la salinité, et bénéfique à la reproduction des
poissons ou des crustacés. Rappelons que ces cours d'eaux faciliteront
de l'eau dans les étangs en période de saison sèche
lorsque les eaux tariront. Il suffirait juste de suivre les techniques et
appliquer les mécanismes proposés par les différents
investisseurs tout en faisant collaborer la population locale. Mettre en place
un programme afin que les jeunes de la localité s'intéressent
à cette activité pourvoyeur d'emplois et de revenus. Etant
donné qu'au niveau du pays il y a des personnes formées au PSPA
à Libreville. Il faudrait prévoir des usines de transformation,
de conservation et des structures de commercialisation pour cette
activité. Mais ce projet nécessiterait aussi des gros
financements (carte n°4, p.66).
Carte 4: Esquisse d'extension du projet
d'aménagement de N'Kok
En dehors de ces Aménagement Foncier Agricole et
Forestier cités plus haut, on peut avoirun espace réservé
à la partie Sud-Estune culture maraîchère qui pourrait
limiter l'importation des légumes tels que le piment, la tomate, le
gombo, le concombre, l'oseille, le chou, le persil, le poireau, le maïs,
oignon vert, la pastèque, la laitue, l'amarante, l'aubergine, etc. Cela
permettrait non seulement à la population de la zone du projet d'aller
acheter les produits hors de N'Kok mais aussi celle vivant aux environs de la
zone de se nourrir avec ses propres produits. Mais dans une tout autre mesure
de produire les produits de son terroir et de les vendre en même temps.
Et tout cela participera à l'aménagement de l'espace et
contribuera d'une tout autre façon à son rayonnement. Le dosage
des pesticides devrait être respecté afin de se conformer aux
règles sanitaires. Éviter la pollution du sol, de l'homme, de
l'eau, donc un suivi doit être exigé par les techniciens
spécialisés dans ce domaine qui seront sur le terrain.
Il serait souhaitable d'implanter une usine de traitement
qui pourrait contrôler le taux de pesticides utilisés dans le sol.
Donc, une gestion rationnelle de ces produits, afin d'éviter la
pollution du sol, de l'eau, de l'air et de l'homme. Sur le plan sanitaire ces
sites doivent être éloignés de 100m de l'activité
industrielle pour amoindrir le taux de pollution dans le sol, faire des
contrôles permanents des produits injectés dans le sol en tenant
compte des normes fixées par les services en charge de l'activité
agricole.
Sur le plan environnemental, tout au long de notre lecture, on
n'a pas eu des documents qui ont traité des problèmes
environnementaux dans la zone de N'Kok. De façon globale, il y aura des
usines de transformation, mais après cela que ferons-nous de ces
déchets par exemple du bois, du copeau, est-ce qu'on ne pourrait pas
les recycler ? À quel endroit sera déversé tous ces
déchets qui seront transformés? Quel serait le suivi,le
traitement ? Quelle serait le sort réservé aux produits qui
seront traités ? Pour le cas des déchets de bois tel que le
copeau, on pourrait l'utiliser comme fumier pour la culture
maraîchère.
En somme, l'État et Olam devraient promouvoir les
projets de développement économique, en vue de parvenir à
un développement de la région de l'Estuaire mais aussi du pays
tout entier.
La Zone Economique Spéciale de N'Kok, pour sa part,
devrait aussi améliorer les infrastructures de telle sorte que le
développement suive son cours. Elle doit participer à
l'amélioration des conditions de vie des populations locales, faciliter
le cadre de vie en y créant des conditions plus ou moins aisées
d'existence pour les populations qui désirent participer à son
rayonnement. Lorsqu'on sait que la province de l'Estuaire a connu plusieurs
projets de développement qui ont, pour la plupart, connu des
échecs comme c'est le cas du projet de banane plantain dans la ville de
N'toum, il est temps pour nous que, la Zone Economique Spéciale de N'Kok
ne soit pas un rêve mais une réalité.
Conclusion partielle
Dans cette partie de notre travail, il a été
question d'apprécier le projet de la Z.E.S.N du village N'Kok dans la
province de l'Estuaire, tant sur le plan spatial qu'économique.
Aussi, a-t-on retenu que le projet d'aménagement de la
Z.E.S.N pourrait constituer le moteur du développement de ladite zone et
de la région. Ce, à travers les différents
aménagements qu'elle regorge, pour cela les acteurs qui devraient
travailler en synergie entre eux. Mais aussi d'autres projets méritent
d'être pris en compte dans cet espace. Avec la perspective de
d'aménagement, il faut prôner le développement de
l'activité agricole dans cette zone qui est le Gabon vert entre la zone
économique spéciale et le port Owendo, donc une nouvelle phase
à venir afin de répondre aux attentes du gouvernement par rapport
aux trois piliers du Gabon. L'heure de l'industrie et de l'activité
agricole est lancée, il est temps que l'Etat et les autres acteurs du
développement s'alignent pour un meilleur rendement des projets
engagés. À l'avenir, il serait indispensable de s'interroger sur
la place qu'occupe la population locale dans la conception et
l'élaboration des projets qui sont prévus dans leur
localité.
Conclusion générale
Nous rappelons tout d'abord que nous avons effectué un
stage de six (6) mois au sein de la Direction Générale de
l'Urbanisme et des Aménagements Fonciers. Celui-ci nous a permis de
mettre en oeuvre et en valeur toutes nos connaissances théoriques, mais
il a été aussi indispensable pour nous confronter à la
réalité du monde professionnel. Durant ledit stage dans cet
établissement public, nous avons pu toucher du doigt et observer les
différentes activités dévolues à
l'aménagement du territoire et à l'urbanisme en République
gabonaise. Elles tournaient autour d'un atelier de formation sur le
Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme (S.D.A.U) des huit
(8) capitales provinciales du Gabon, puis le travail sur le terrain dans
différents site de Libreville, de N'toum et ensuite la participation en
tant que figurant aux litiges fonciers traités par la Direction
Générale de l'Urbanisme et des Aménagements Fonciers. En
effet, les débuts ont été difficiles au regard de
l'ampleur des activités (un atelier de formation sur la
réalisation d'un S.D.A.U des huit (8) capitales provinciales du Gabon,
mise sur pied des mécanismes favorables à ce plan
d'aménagement, mise en place d'un cahier de charge entre le maître
d'oeuvre et le maître d'ouvrage pendant le contrôle des travaux
d'aménagement mais aussi la pratique de traiter des litiges fonciers
opposant deux antagonismes).
Grâce à cette expérience enrichissante,
Nous nous sommes interrogés sur l'aménagement de la Zone
Economique Spéciale de N'Kok, projet unique qui colle avec le domaine de
l'urbanisme et de l'aménagement foncier. Nous avons pu observer tout au
long de cette étude, l'aménagement actuel de la Zone Economique
Spéciale de N'Kok, qui présente de nombreux dysfonctionnements.
Ces derniers sont dues pour l'essentiel au ralentissement des travaux
d'aménagement liés aux activités humaines présentes
sur le site, lesquelles ont ralenti les délais de livraison de la
première phase d'aménagement; mais aussi les difficultés
d'ordre naturel, matériel et financière, qui ont impacté
un temps soit peu sur le bon déroulement et la conduite des travaux.
Nonobstant ces quelques difficultés, au travers des
multiples entretiens et des informations pris auprès de certains
responsables du site de la Zone Economique Spéciale de N'Kok, il ressort
que les différents ouvrages et infrastructures (en dépit de
quelques difficultés) sont à un niveau des réalisations
avancées. Ceci est traduit par l'installation dans ladite zone des
entreprises étrangèreset nationales désireuses d'investir
au Gabon.
Toutefois, il reste que certains ouvrages n'ont pas encore
été entamés à l'exemple de BICIG, Eco Bank, la
poste, Cecagadis pour ne citer que ceux-ci, freinant du coup l'aboutissement
final de la première phase du projet d'aménagement.
Le second temps important fut de déceler les
manquements liés à la réalisation de ce projet. Ce qui
nous a valu de proposer un ensemble d'entreprises à réaliser,
notamment le renforcement du partenariat entre l'État et Olam en
matière d'aménagement, la mise en place d'un cahier de charge
entre les différents acteurs, et enfinune proposition d'extension
à l'aménagement de la Zone Economique Spéciale de N'Kok.
La mise en place de ce projet est née d'une
volonté politique du président de la république en 2009,
après son élection à la tête du pays, afin de
diversifier les partenariats économiques du Gabon. Car pendant
longtemps, les relations économiques gabonaises étaient
exclusivement vouées ou presque concentrées vers la France.
L'objectif est d'encourager la transformation locale, étant donné
que 40% des activités de la zone sont réservées à
l'industrie.
Il est à noter que l'établissement de la Zone
Economique Spéciale de N'Kok obéit à un ensemble de
critère tel que la proximité à des endroits
stratégiques. Axes fluviaux, ferroviaires et routiers, pour faciliter
l'importation et l'exportation des produits.
En définitive, il apparait donc nécessaire de
nous appesantir sur les résultats auxquels nous sommes parvenues. Pour
cela, nous avons pu constater que la réalisation du projet N'Kok est
une avancée en dépit de certains retards et manquements
constatés qui ont faussé le calendrier d'exécution de
travaux. L'essentiel ici est d'achever les différentes phases
prévues afin que le projet d'aménagement de la Zone Economique
Spéciale de N'Kok, pensé comme une vitrine des atouts du Gabon,
remplisse aisément son objectif d'attirer des investisseurset faire du
Gabon un pays à vocation industrielle tout en favorisant la
création d'emplois, donc, de stimuler l'économie.
Au regard de ces manquements, il faudrait désormais que
ce partenariat soit plus pragmatique et essaie de combler le retard dans
l'exécution des différentes phases d'aménagement du projet
entamé depuis Août 2010, car c'est une opportunité
réelle pour l'État de lutter contre le chômage, par la
création d'emplois, afin de booster l'économie gabonaise.
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commissariat général à l'aménagement du
territoire. Nancy, P 159
33- Ministère de la planification et de
l'aménagement du territoire, (1993), Recensement
général de la population et de l'habitat, Libreville.
34- « Ministère de la planification et
de l'aménagement du territoire, (2003), Recensement
général de la population et de l'habitat, Libreville.
35- Ministère des domaines et de l'enregistrement,
de la conservation foncière, de l'habitat, de l'urbanisme et du
cadastre, 1981, Législation domaniale: La loi n°3 du 8
juin 1981 fixant le cadastre de la réglementation d'urbanisme,
République gabonaise, Article 30 alinéa1.
36- REPUBLIQUE GABONAISE, Ministère de l'Habitat,
du Logement, de l'Urbanisme, de l'Environnement et du Développement
Durable, Révision du Schéma Directeur
d'Aménagement et d'Urbanisme de Libreville, Pp (27-39).
37- REPUBLIQUE GABONAISE-secrétariat
général du gouvernement (2012), Plan
Stratégique Gabon Emergent, Vision 2025 et orientations
stratégiques 2011-2016, Libreville, P.149.
38- DUPUIS (G), « DOSSIER DE PRESSE
ZONE ECONOMIQUE SPECIALE DU GABON », [www.gabonadvance.com], (article
consulté le 08 septembre 2013 à 15h 16)
39- REPUBLIQUE GABONAISE, Ministère de l'Habitat,
du Logement, de l'Urbanisme, de l'Environnement et du Développement
Durable, Étude diagnostique pour l'élaboration d'une
stratégie nationale d'habitat et de développement urbain au
Gabon. Gouvernement de la République Gabonaise,
[http://www.oecd.org], (Page consulté le 13 novembre 2013 à9h
15)
40- www. Cg16.fr/.../amenagement-foncier-agricole-et-forestier
41- http: //www.fditracker.com/2012/03/singapores
olam.international-and.htm.
ANNEXES
Annexe n°1 : Décret portant
cession en toute propriété à la société
??Gabon Spécial Economic SA'' d'un terrain rural situé sur la
route nationale 1 au lieu-dit village ??N'Kok'', département du
Komo-Mondah
Annexe n°2 : Extrait de la loi
n°3/81 relative à l'urbanisme au Gabon
Annexe n°3 : Extrait du journal
Hebdo-informations, décret n°700/PR/MISPID du 17 juillet 2013
portant création des arrondissements dans la commune de N'toum et fixant
leurs limites et leurs sièges, n°610
Annexe n°4 : Extrait du journal
officiel de la République Gabonaise du 24-30 Janvier 2012, n°91
Annexe n°5 :Mihindou (M.S),
Vendredi 9 Septembre 2011, Industrie du bois, N'Kok s'ouvre au monde, Article
de l'Union, Economie, P.5
Annexe n°6 :Mihindou (M.S),
Vendredi 27 Avril 2012, Où en sont les travaux de la Zone
économique spéciale de N'Kok ? Article de l'union, P.4
Annexe n°7 : Questionnaire de
terrain destiné aux personnels d'Olam et de la Z.E.S.N
Annexe n°8 : Questionnaire de
terrain destiné aux ménages des villages concernés par le
projet N'Kok
Annexe n°9 : Guide d'entretien
destiné aux responsables de la Z.E.S.N et d'Olam
Annexe n°1 : Extrait du décret portant
cession en toute propriété à la société
??Gabon Spécial Economic SA''
Source : Ministère de l'économie, du
commerce de l'industrie et du tourisme. Décret portant cession en toute
propriété à la Société ??Gabon
Spécial Economic SA'' d'un terrain rural situé sur la route
Nationale1 au lieu-dit village ??N'Kok'', Département du Komo-Mondah, le
07 juillet 2010.
Annexe n°2 : Loi n°3/81 relative à
l'urbanisme au Gabon
Source : Extrait de la loi n°3/81 relative
à l'urbanisme au Gabon.
Annexe n°3 : Décret n°700/PR/MISPID du
17 juillet 2013 portant création des arrondissements dans la commune de
N'toum et fixant leurs limites et leurs sièges
Source :Extrait de l'hebdo informations du 17 Juillet
2013.
Annexe n°4 : Article 24, les prérogatives de
la Direction Générale de l'Urbanisme et des Aménagements
Fonciers au Gabon
Source :Extrait du journal officiel de la
République Gabonaise du 24 au 30 Janvier 2012.
Annexe n°5 :Les infrastructures sorte de terre dans
la Zone Economique Spéciale de N'Kok
Source : L'union du vendredi 9 Septembre 2011.
Annexe n°6 : Ralentissement des travaux de la Zone
Economique Spéciale de N'Kok
Source : L'union du vendredi 27 Avril 2012.
Annexe n°7 : Questionnaire de terrain destiné
aux personnels d'Olam et de la Z.E.S.N
Conception : Suzana Moussongou Ibrahim Kumba,
février 2014.
Annexe n°8 : Questionnaire de terrain destiné
aux ménages des villages concernés par le projet N'Kok
Conception : Suzana Moussongou Ibrahim Kumba, février
2014.
Annexe n°9 : Guide d'entretien destiné aux
responsables de la Zone Economique Spéciale de N'Kok (Z.E.S.N)
Conception : Suzana Moussongou Ibrahim Kumba, avril
2014.
Table des illustrations
Carte 1:Carte de localisation de la Z.E.S
95
Carte 2: Localisation de quelques villages
entourant N'Kok.
112
Carte 3: Localisation des trois phases du projet de
N'Kok
129
Carte 4: Esquisse d'extension du projet
d'aménagement de N'Kok
152
Image 1 : La Zone Economique Spéciale
de N'Kok avant sa phase de chantier
126
Image 2: Exemple de terrassement du projet
N'Kok
128
Photo 1: Exemple de maison témoin sociale
à construire dans la ZESN
129
Photo 2: Vue d'une voie de communication de la Zone
Economique Spéciale de N'Kok
131
Photo 3 :Usine de fabrication des blocs de
béton pour les maisons préfabriquées et d'autres
matériaux de construction
133
Photo 4: le momument historique des trois
présidents du Gabon
134
Photo 5 : L'exemple du Quai en
construction
135
Photo 6: Espace de détente non
aménagé
137
Schéma 1: Démarche entreprise
99
Schéma 2: Localisation géographique
du lieu du stage à Libreville
108
Schéma 3: Organigramme de la D.G.U.A.F
109
Tableau 1 : Aperçu de la population
des villages concernés par le projet N'Kok par nationalité
116
Tableau 2 : Catégorie
socio-professionnelle d'une frange de population du village N'Kok et ses
environs
119
Tableau 3 : Synthèse de toutes les
infrastructures qui doivent être réalisées dans la
Z.E.S.N.
124
Tableau 4: Des infrastructures en cours de
réalisations et déjà réalisées dans la Zone
Economique Spéciale de N'Kok
134
Tableau 5: Des infrastructures déjà
réalisées dans la Z.E.S.N
135
Tableau 6: Constructions non entamées de la
première phase de la Z.E.S.N
137
Table des matières
I-Introduction général 1
I-Justification du sujet
94
I.1. Contexte historique
94
Intérêt du sujet
97
I.2 Objet et champ d'étude
97
I.3 Objectif
98
II-Problématique
98
III-Organisation méthodologie
99
III-2 Collectes des données et outils de
terrain
100
III-3 Limite et articulation de l'étude
103
I : Historique, mission et organisation de la
Direction Générale de l'Urbanisme et des Aménagements
Fonciers (D.G.U.A.F)
107
I-1 : Historique de la D.G.U.A.F
107
Chapitre
I : Le cadre institutionnel : la Direction Générale de
l'Urbanisme et des Aménagements Fonciers (D.G.U.A.F)
107
I-2 : Mission de la D.G.U.A.F
108
II : LE STAGE A LA D.G.U.A.F
109
II-1 : Activités menées au lieu
du stage
109
II-2 : Difficultés rencontrées
pendant le stage et propositions
110
Chapitre
2 : La Zone Économique Spéciale de N'kok
111
I- Aspects physiques du site
113
I-1 : Site du projet N'Kok
113
I-2 Localisation géographique de
N'Kok
115
II- Aspects humains de la zone d'étude
116
II- 1 : La population des villages
concernés par le projet
116
II-2 Catégorie socio professionnelle
118
Conclusion partielle :
120
I. Les différents aménagements
prévus dans la phase 1 de la Z.E.S.N.
123
Chapitre
III : Bilan partiel du projet de la première phase
123
I-1 : Première phase
d'aménagement
125
I-2 : Les autres phases
d'aménagement
129
II : Niveau de réalisation
d'infrastructures et difficultés liées au projet.
131
II-1 : Infrastructures déjà
réalisées et en cours de réalisation
131
II-2 : Constructions non entamées
136
II-3 : Les facteurs contraignants de
l'aboutissement de la première phase du projet.
138
I- Appréciation du projet de la Zone
Economique Spéciale de N'Kok
141
I-1 Agencement du projet à réaliser
sur le site
141
Chapitre
: IV- Analyse prospective du projet d'aménagement de la Z.E.S.N
140
I-2 -Impact du projet dans la structuration de
l'espace environnant
142
I-3 Limites du projet
142
II- Perspectives
145
II-1- Renforcement du partenariat entre Olam et
l'État en matière d'aménagement
145
II-2- La mise en place d'un cahier de charge entre
la population, l'État et Olam
147
II-3- Proposition d'extension à
l'aménagement de la Zone Economique Spéciale de N'Kok.
149
Conclusion partielle
154
Conclusion générale
156
Bibliographie
158
ANNEXES
159
SOMMAIRE
Introduction générale.. i
Chapitre
I : Le cadre institutionnel : la Direction Générale de
l'Urbanisme et des Aménagements Fonciers (D.G.U.A.F)
107
Chapitre
II : La Zone Économique Spéciale de N'kok
111
Conclusion partielle :
120
Chapitre
III : Bilan partiel du projet de la première phase
123
Chapitre
: IV- Analyse prospective du projet d'aménagement de la Z.E.S.N
140
Conclusion partielle
154
Conclusion générale
156
Bibliographie
158
Annexes
89
Table
des illustrations 90
Table
des matières 92
Tables des
matières..........................................................................91
DEDICACES
A
- Feu BEHINT Simon Pierre auprès de qui nous avons tout
appris de la vie ;
- Tous ceux qui ont participé de près ou de loin
à la réussite de notre personnalité malgré tant de
défaillance dans notre cursus d'apprentissage ;
- Ma famille ;
Je dédie ce travail.
REMERCIEMENTS
S'il fallait remercier nommément toutes les personnes
qui ont contribué d'une façon spéciale à la
réalisation de ce travail, la liste serait trop longue.
Néanmoins, nous tenons à manifester une
reconnaissance spéciale aux enseignants du Département de
Géographie. Nous voulons gratifier tout d'abord les responsables du
Master Professionnel Aménagement et Gouvernance des Territoires (AGT)
pour cette formation. Ainsi nous souhaitions remercier le Pr Jules DJEKI notre
directeur de mémoire et le Dr Edouard MVOME NZE, notre maître de
stage, pour avoir dirigé ce mémoire et nous avoir
sacrifiés de leur temps. Leur intransigeance dans notre encadrement de
même que leur appui permanent ont été décisifs pour
finaliser ce travail de fin de cycle.
En préambule de ce travail, qu'il nous soit
autorisé d'exprimer notre reconnaissance à ceux qui nous ont
apporté un soutien moral, matériel ou financier. Notamment :
- A tous les hommes de Dieu pour tout l'amour et le soutien
qu'ils ont apporté à notre élévation spirituelle en
nous nourrissant de la parole de Dieu.
-A tous mes parents, spécialement M et
Mme IBRAHIM KUMBA pour la vie et l'amour qu'ils ont su nous donner, à
mes frères et soeurs ainsi qu'à ma moitié que je ne
saurais oublier Janny DIVAGOU IBRAHIM KUMBA. Tous mes amis (es) de lycée
et du Département de Géographie : Carine, Annick,
Laëtitia, Rhizzy, Célia, le couple Etoua, Rivoly, Julia,
Régine, Chancelle, Bernardine, Dina, Andréa, Guilaine, Gwladys,
Marina, Olivina, Willia, Ulrich, Arnaud, Igor, Lamine, Délavand, Lionel,
Raicka, Aubin, Oscar, Brice, Eric, Faustin, Poliny, Epiphane,
Barthélémie et bien d'autres qui n'ont pas été
cité recevez nos amitiés.
Nous n'oublions pas toutes les personnes que nous avons
rencontrées lors de nos enquêtes de terrain, notamment les
populations du village de N'Kok, les agents d'Olam, les autorités
politico administratives, et les agents de la Direction Générale
de l'Urbanisme et des Aménagements Fonciers.
Enfin, à notre bien aimé père
céleste que nous ne pourrions pas omettre, sans lui, nous ne serons
pas là en ce moment, nous citons Jésus-Christ.
Trouvez ici l'expression profonde de notre sympathie pour la
réalisation de ce mémoire.
LISTE DES ABREVATIONS
AFAF : Aménagement Foncier
Agricole et Forestier
ANGT : Agence Nationale des Grands
Travaux
BAD : Banque Africaine de
Développement
BGD : Banque Gabonaise de
Développement
BGFI : Banque Gabonaise et France
Internationale
BICIG : Banque Internationale de
Commerce et del'Industrie du Gabon
BSUC : Brigade Spéciale de
l'Urbanisme et du Cadastre
CEMAC : Communauté Economique et
Monétaire de l'Afrique Centrale
DAF : Direction des Aménagements
Fonciers
DESE : Direction des Enquêtes
Socio-Economiques
DGAT : Direction Générale
de l'Aménagement du Territoire
DGE : Direction Générale
de l'Environnement
DGUAF : Direction Générale
de l'Urbanisme et des Aménagement Fonciers
DU : Direction de l'Urbanisme
FAO : Organisation des Nations Unies
pour l'Alimentation et l'Agriculture
FMI : Fond Monétaire
International
INC : Institut National de
Cartographie
ONG : Organisation Non
Gouvernementale
P.K : Point Kilométrique
PAPSUT : Projet d'Ajustement et de
Planification des Secteurs Urbains et des Transports
PIB : Produit Intérieur Brut
RGPH : Recensement Général
de la Population et de l'Habitat
SDAAR : Schéma Directeur
d'Aménagement Agricole et Rural
SDAU : Schéma Directeur
d'Aménagement et d'Urbanisme
SIG : Système d'Information
Géographique
SNI : Société Nationale
Immobilière
ZES : Zone Economique Spéciale
ZESN : Zone Economique Spéciale
de N'Kok
Introduction générale
I-Justification du
sujet
I.1. Contexte historique
À l'instar des pays asiatiques, les pays africains
notamment le Gabon, multiplient les créations des zones
économiques spéciales (Z.E.S) dans le but de moderniser leurs
économies et entamer progressivement une nouvelle ère
économique axée sur la transformation locale des ressources et
leur développement. La mise en place du Plan Stratégique Gabon
Emergent (PSGE)42(*) en
2009, notamment dans ses volets « Gabon-vert » et
« Gabon industriel », a provoqué une importante
orientation de la vision de l'État en matière économique
qui entend promouvoir et mettre en valeur les matières premières
locales pour une meilleure plus-value.
C'est suite à un accord signé en mars 2010
avec le groupe OLAM43(*)
que le Gabon a annoncé son intention de créer une zone
économique spéciale à N'Kok, à 27 km de Libreville.
Les autorités du pays, soucieuses de l'épuisement de leurs
gisements (miniers et pétroliers) qui représentent environ 85% du
budget, se sont lancées, à l'instar de la Chine, dans la
création d'une Zone Economique Spéciale dans le cadre de sa
tentative de diversification de ses revenus économiques. Ainsi, la
République gabonaise, actionnaire à 40% du projet, a donné
au groupe OLAM le droit d'aménager, de commercialiser et de
gérer un vaste domaine de 1126 hectares situé
à 27km de Libreville et desservi par la route nationale1(RN1), le chemin
de fer (Transgabonais), et la voie fluviale ( carte n°1 p.7).
Carte 5:Carte de
localisation de la Z.E.S
Le Gabon se lance ainsi dans l'exploration d'autres
alternatives aussi intéressantes que lucratives pour attirer les
capitaux, les investissements et surtout les entreprises afin de relancer
l'activité économique et surtout de transformer sur place ses
matières premières en produits finis. Cette ambition a
donné lieu au lancement du projet de réalisation de la Zone
Economique Spéciale de N'Kok (Z.E.S.N).
Intérêt du
sujet
La Zone Economique Spéciale de N'Kok est née
d'un partenariat public-privé entre l'État gabonais d'une part et
la multinationale singapourienneOlam d'autre part. Elle s'étend sur
1126ha et a pour désir de positionner le Gabon comme un `'hub
d'affaires'', un véritable pôle industriel pour l'Afrique
Centrale, le continent et le monde. Dès lors, la présente
étude revêt un triple intérêt : scientifique,
professionnel et socio-économique.
Au plan scientifique, nous voulons mettre à la
disposition de la communauté universitaire et des pouvoirs publics, une
contribution à la compréhension des questions
d'aménagement et de gouvernance à caractère
économique, le cas de la Zone Economique Spéciale de N'Kok.
Au plan professionnel, l'intérêt de cette
étude est aussi de mettre en pratique l'ensemble des connaissances
théoriques acquises tout au long de notre formation universitaire. Il
s'agit donc de les mettre à contribution, dans le cadre du
déploiement de notre période de stage effectuée à
la Direction Générale de l'Urbanisme et des Aménagements
fonciers au projet de la Z.E.S.N.
S'agissant de l'intérêt socio-économique
et politique, il convient de souligner que l'aménagement de la Z.E.S.N
est un projet d'envergure nationale cadrant avec le projet de
société du gouvernement qui tient compte de la polarisation des
matières premières, c'est-à-dire de la mise en place des
pôles d'activités qui vont diffuser par lequel sera impulsé
le développement. Il sera question de mettre en place une analyse de
l'aménagement de la zone économique spéciale qui va
présenter les avancées, les potentialités, les
opportunités et la vision dudit projet.
I.2 Objet et champ
d'étude
L'objet peut être perçu comme étant ce
sur quoi porte une activité, une étude ou une analyse. Pour cette
étude, il s'agit de la Zone Economique spéciale de N'Kok. C'est
un espace conçu et aménagé comme étant le site
géographique devant abriter un ensemble de réalisations à
caractère socio-économique. Cette zone, à vocation
économique avant tout, servira de tremplin pour attirer des
investissements et capitaux privés extérieurs grâce
notamment aux incitations financières (avantages fiscaux, subventions)
et financement d'infrastructures (réseau de transport, services publics,
etc.) qu'elle offre.
En conséquence, notre étude
s'intéresseà une question d'aménagement du territoire de
manière générale, car elle permettra, comme dans le cadre
de la zone périphérique de Nzeng-Ayong dans les années
198044(*), de
désengorger Libreville. Cela permettra d'offrir différentes
activités aux ménages d'une part, mais, aussi
spécifiquement aux différents aménagements
réalisés ou en cours de réalisation dans la Zone
Economique Spéciale de N'Kok d'autre part.
C'est donc une étude qui s'inscrit dans le domaine de
l'aménagement du territoire, englobant de façon
générale l'aménagement de l'espace péri-urbain et
régional. Elle s'ouvre également sur d'autres champs
disciplinaires notamment la Sociologie, l'Anthropologie et l'Économie,
etc.
I.3 Objectif
La zone économique spéciale de N'Kok (Z.E.S.N)
figure parmi les premières initiatives majeures initiées par les
autorités gabonaises en vue du développement économique et
social du pays depuis 2009. Aussi notre étude a pour objectif de dresser
le bilan partiel et les perspectives du projet d'aménagement de ladite
zone. Ce bilan partiel devra permettre de rappeler les mécanismes
inhérents au partenariat public-privé au Gabon, d'édifier
le contexte et les objectifs de la mise en place de ce projet ; de faire
l'état des lieux de la situation actuelle dudit projet et bien
sûr, d'énoncer les perspectives.
II-Problématique
Le projet de création des zones
économiques spéciales est un fait nouveau pour le Gabon. Or,
plusieurs États l'ont déjà expérimenté. Les
études trouvées dans nos recherches présentent la mise en
oeuvre de ces projets et les différentes étapes qui ont
marqué leur matérialisation. Ce projet représente une
opportunité de développement pour les régions qui ne
disposent pas d'infrastructures modernes ou qui connaissent un retard en
matière d'équipement. C'est aussi, une grande aubaine sur le plan
économique car il permet le développement et la diversification
des activités économiques.
Lancé en août 2010, le projet de la
zone économique spéciale de N'Kok a constitué un moment
fort et historique pour les perspectives de développement
économique et social du Gabon. C'est un projet dont la
réalisation est prévue en trois phases. La première phase
d'une durée de trois ans, répartie en trois étapes sur 456
hectares (ha), comprend : l'aménagement global et la viabilisation
du site, la construction des différentes infrastructures notamment la
zone industrielle, la zone commerciale, la zone résidentielle. Elle
devrait avoir une incidence sur l'emploi. Les deuxième et
troisième phases se partagent 670 ha et devraient commencer entre
mi-octobre et début décembre 2012. Toutefois, suite au retard
constaté dans la livraison de la première phase, les deux autres
n'ont pas encore été lancées.
In fine, on peut se poser la question de savoir
quel est l'état d'avancement des travaux d'aménagement
prévus pour la première phase du projet de la zone
économique spéciale de N'Kok? Il sera également
question de réfléchir sur la stratégie à mettre en
oeuvre pour mener à terme le projet de l'aménagement de la zone
économique spéciale de N'Kok.
III-Organisation
méthodologie
La méthodologiepeut se définir comme
l'ensemble des procédés et techniques propres à un domaine
spécifique. À distinguer de la méthode qui constitue la
façon de mener un travail. D'autant plus que sur le plan
méthodologique, « le chercheur ne doit pas seulement se
contenter d'indiquer ou d'exposer les résultats obtenus, mais
également il doit rendre compte de la démarche qui est la sienne,
et la façon dont il a obtenu les données qu'il a fournies dans
son travail »45(*).
Nous allons nous appuyer sur "la méthode empirique"
pour mener cette étude. Ce choix est soutenu par le fait que notre
étude ne dispose pas suffisamment des données écrites qui
pouvaient permettre de rassembler les informations utiles, d'où
l'impératif du terrain que suscite la méthode choisie.
Ainsi, notre démarche, en tant que géographe,
consiste à fonder notre analyse sur l'exploitation des sources
écrites (recensement bibliographique) et orales (rencontre des personnes
ressources) et sur la fréquentation du terrain (observations directes).
L'ensemble des informations et éléments issus de cette
démarche constitue donc les données qualitatives et quantitatives
de notre étude.
Schéma 4:
Démarche entreprise
Conception : Suzana Moussongou Ibrahim
Kumba
III-2 Collectes des
données et outils de terrain
A-) La revue littéraire
Durant cette étape, nous avons procédé
à l'élaboration d'une bibliographie à partir de la
recherche documentaire et d'interviews. Puis nous allons analyser chaque
document, en vue de relever les points essentiels qui vont étayer notre
problématique. Les bibliothèques et laboratoires ont
été les principaux lieux de recherche de ces documents où
nous avons pu consulter des ouvrages aussi bien généraux que
spécialisés sur le domaine de l'Aménagement du
territoire. C'est le cas des ouvrages deLAJUGIE
(J)etAL (1985). Dans cet ouvrage, les auteurs font
ressortir que l'aménagement du territoire n'est pas chose facile et que
pour y parvenir, il faut la mise en place d'une politique visant à
réglementer ou gérer l'espace. WACKERMANN
(G)(1996)quant à lui estime que, l'aménagement urbain
est destiné à structurer et à organiser l'espace de
manière optimale et durable.
Nous avons également fréquenté la
médiathèque de l'Institut français, le centre de
documentation du Quotidien local l'Union et certains Ministères en
charge de la question ainsi que quelques sites internet. Cela nous a permis de
pallier le déficit documentaire souvent constaté au sein de
l'institution universitaire. De ce fait, nous avons consulté certains
documents notamment :TRIBILLON (JF) (1993) dit qu'on ne
peut convenablement aménager un site qu'après l'avoir totalement
débarrassé des droits fonciers qui l'encombrent, car, ils
constituent des entraves à la rationalité de l'aménagement
qui doit être pensée comme l'aménagement d'un espace pur et
géométriquedans son ouvrage Nouveau manuel
d'aménagement foncier. Puis,MERLIN (P) (1993),
suggère une suite d'exemples pratiques de l'aménagement dans son
ensemble. Par sa propre expérience, il tente d'associer le cadre
professionnel à la vision théorique.Ce qui lui permet de formuler
des critiques plus concises. Par cette approche, il nous aide à mieux
asseoir nos connaissances dans le cadre précis de l'aménagement,
de l'épistémologie et rappelle que la géographie n'a
d'objet que l'aménagement spatialedans son ouvrage intitulé
Géographie de l'aménagement. CAMEL (P) et
AL(1990) montrent que l'aménagement ou encore le
développement de la ville en Afrique nécessite la mise à
contribution de l'ensemble des acteurs qui, d'une manière ou d'une
autre, occupent, construisent et aménagent l'espace
concerné...dans leur ouvrage «Construire la ville
africaine ». MILTON (S) (1971) pour sa part,
présente les difficultés qui rendent les projets du
développement des villes africaines caduques. L'auteur milite pour la
création des doctrines propres aux milieux africains. Pour lui, il faut
bâtir une méthodologie qui pourrait déboucher sur une
théorisation. Il présente la discordance qui existe à
transporter les modèles des pays développés aux pays du
tiers monde. Cette approche ouvre une nouvelle vision dans les études de
géographie urbaine en Afriquedans l'ouvrage « Les
villes du tiers-monde ». Par ailleurs, L'article du
Ministère des domaines et de l'aménagement de la conservation
foncière de l'habitat et de l'urbanisme et du cadastre46(*) est un texte de loi qui permet
de comprendre qu'une volonté politique existe pour impulser un
développement harmonieux de nos centres urbains. Ce texte nous a
montré qu'il y a bien une réglementation qui devrait orienter le
développement des villes du Gabon.
Toute cette littérature qui se repartit en ouvrages
généraux, ouvrages spécialisés, articles,
mémoires et thèses a été complétée
par quelques entretiens semi-directifs47(*) qui nous ont été accordés
et dont la liste se trouve en annexe. Pour s'y prendre, quelques outils ont
été nécessaires.
B-) La collecte des données
La collecte des données consiste à recueillir
les informations qui sont utiles à la clarification du sujet
d'étude. Il s'agit de mener une investigation à travers
l'administration des questionnaires, des guides d'entretien et des visites de
terrain.
C-) Outils de terrain
§ Le Questionnaire:
C'est un des outils de recherche le plus usité dans les
sciences humaines et sociales, en particulier la
psychologie, la
sociologie, la
géographie,
etc. Ilnous permetdans le cadre de notre étude, de collecter
auprès de plusieurs personnes et de l'administration, une série
d'informations sur leurs caractéristiques sociales et leurs
appréciations dans le cadre du projet d'aménagement de la Zone
Économique Spéciale de N' Kok. Les avis des populations locales,
des agents d'Olam et de certaines institutions chargées de la gestion du
projet ont été sollicités.
Par « plusieurs personnes », il faut
entendre l'ensemble des personnes ressources détentrices d'informations
inhérentes au projet de l'aménagement de N'Kok.
« L'administration »,quant à elle,
renvoie aux services publics chargés de la gestion du projet sous
l'autorité du gouvernement tout en associant les opérateurs
économiques privés.
§ Le guide d'entretien :
C'est un support que nous avons rédigé
à l'avance, nous permettant d'avoir un entretien cohérent avec
nos interlocuteurs. Il s'agit d'un questionnaire qui a été
conçu comme guide de travail pour les communications verbales que nous
avons eu avec les responsables et les populations concernés par notre
thématique. Le guide d'entretien nous aide à collecter des
données brutes sur le terrain. Nous avons opté pour les
données qualitatives et quantitatives dans le cadre de ce travail,
étant donné qu'il n'y a pas encore d'écrits disponibles
sur le projet de la Zone Economique Spéciale.
§ Les visites de terrain :
La reconnaissance de notre zone d'étude s'est faite
d'abord par la définition de la Zone Économique Spéciale
et sa situation à N'Kok. Celle-ci nous permet de voir les
avancées d'aménagement dans cette zone d'étude, d'analyser
et de commenter l'évolution des travaux. Ces sorties sur le terrain ont
été, pour nous, l'occasion de rencontrer les personnes
ressources. Par ailleurs, nous avons échangé avec les
autorités compétentes. Nous nous sommes aussi entretenues avec
des personnes détentrices d'informations rattachées à
notre thème d'étude notamment :
- M. Jasveer Singh, Directeur technique de la zone
économique spéciale de N'Kok avec qui nous nous sommes entretenu
sur la mise en oeuvre du projet ;
- Mlle Mvou Jennifer, Directrice marketing d'Olam
Libreville, qui nous a entretenu sur les différentes
réalisations de la Zone Économique Spéciale;
- Mlle Oye Mengue Pauline, Chargée
d'Affaires Marketing, quant à elle nous a édifié sur les
difficultés rencontrées au sein de la Zone;
- Mlle Minkwé Paola Andréana,
chargée de la cartographie ; nous a parlé de la
délimitation de la zone d'étude ;
- M. Ngomo Derry Dérangeant, responsable QHSE de la
Zone Economique Spéciale de N'Kok, qui nous a fourni des réponses
sur le nombre approximatif des gens travaillant dans cette zone;
-M. Mimbi Alphonse, 1er chef du village de N'Kok
qui nous a édifié sur l'origine du nom N'Kok et sur les
différentes sociétés d'exploitation de bois qui se sont
succédées;
- M. Mébalé Jean-Daniel, agent de recouvrement
au Conseil Départemental du Komo-Mondah et 2ème chef
du village de N'Kok quant à lui, il nous a donné la population
estimée des villages concernés par le projet;
Toutes ces personnes nous ont été d'un grand
apport afin de mieux comprendre notre objet d'étude et mettre en
lumière nos préoccupations de base.
§ Les documents cartographiques et
photographiques
Les documents cartographiques ont joué un
rôle primordial dans cette étude. En effet, ils nous aident
à délimiter notre zone d'étude et à voir
l'évolution de la transformation de la Zone Économique
Spéciale de N'Kok. Il en est de même pour les photographies
aériennesqui rendent compte de l'évolution des travaux
d'aménagement de la zone.
III-3 Limites et articulation
de l'étude
Au cours de ce travail, nous avons eu de nombreuses
difficultés qui ont influencé notre analyse. En effet, l'absence
d'une documentation spécifique traitant de cette question a
constitué un obstacle majeur pour la réalisation de ce travail.
Outre l'inaccessibilité des documents mentionnés, le refus
catégorique de certaines autorités aptes à répondre
à quelques-unes de nos préoccupations n'a pas permis
l'aboutissement de tous les entretiens envisagés. De même, les
entrevues avec les personnes ressources d'Olam n'ont-elles pas
été faciles, il a fallu insister lourdement pour les rencontrer.
Sur la dizaine prévue, nous n'avons pu rencontrer que 5, soit 50 %.
Aussi, pour nous rendre sur la zone d'étude, le recours à 4
demandes d'autorisations a été nécessaire. Cependant, ce
n'est que la dernière qui nous a été accordée.
Quelques fois, les personnes enquêtées sur le terrain ont
été amenées à nous confondre aux agents des ONG ou
comme représentants de l'État venus apporter des
améliorations à leur mode de vie. C'est aussi sans compter
l'éternelle difficulté financière qui nous conduisait
à des périodes de découragement.
Malgré tous ces obstacles et la faiblesse de nos moyens
en tant que chercheurdébutant, des insuffisances seront observées
tout au long de ce travail.
De l'articulation de notre étude, nous avons une
introduction générale qui nous notifie la justification du sujet,
c'est-à-dire son intérêt, son objet, son objectif ; le
tout accompagné d'une esquisse d'approche méthodologique.
Il s'agit dans un premier temps de voir la présentation
du cadre institutionnel du stage et la Zone Economique Spéciale de N'Kok
(Z.E.S.N) puis, dans un second temps, faire un bilan et envisager quelques
perspectives portant sur le projet d'aménagement de la Zone Economique
Spéciale de N'Kok. Ces parties comportent chacune deux chapitres.
Cette recherche se termine également avec une
conclusion générale, qui n'est autre que la synthèse de ce
qui, tout au long de l'étude, a été examiné.
Première partie : Présentation du cadre
institutionnel du stage et la Zone Économique Spéciale de N'kok
(Z.E.S.N)
Dans cette partie nous présenterons, l'organisme
d'accueil du stage qui nous a aidés à connaître les rouages
et les mécanismes de fonctionnement de ladite Direction
Générale et le cadre physique et humain de notre zone
d'étude. Il s'agissait entre autre d'intégrer les notions
acquises lors de notre formation académique en les appliquant sur le
terrain, de voir son organisation. Dans la présentation du cadre
physique et humain de la zone d'étude, nous ferons une description du
site, ainsi que de tous les éléments présents sur ce
dernier.
Chapitre I : La
Direction Générale de l'Urbanisme et des Aménagements
Fonciers (D.G.U.A.F)
Implantée dans le 3ème arrondissement
de la commune de Libreville, précisément au quartier
Akémidjogoni, la Direction Générale de l'Urbanisme et des
Aménagements Fonciers (D.G.U.A.F) est située entre la
société Gabonaise de Transport (SO.GA.TRA.) et le Camp de Police.
I : Historique,
mission et organisation de la Direction Générale de l'Urbanisme
et des Aménagements Fonciers (D.G.U.A.F)
I-1 : Historique de la
D.G.U.A.F
LaDirection Générale de l'Habitat et de
l'Urbanisme (D.G.H.U), fût créée en 1976 par le
décret n°7/PR-PM-MHUC portant attribution et organisation du
Ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et du Cadastre. Ce
Ministère était divisée en deux directions
générales à savoir la Direction
Générale de l'Habitat et la Direction Générale de
l'Urbanisme et participait aux travaux de la commission nationale de l'Habitat
et de l'Urbanisme,donnant son avis sur les questions concernant les projets de
lotissement, les permis de construire et les voiries, etc. Cette entité
administrative a changé de dénomination par la loi n°3/81,
du 8 Juin 198148(*) fixant
le cadre de la réglementation d'urbanisme et devenir la Direction
Générale de l'Urbanisme. Elle aura pour prérogative
l'obligation de faciliter l'obtention du permis de construire qui s'impose
à toute personne physique ou morale, privée, publique ou
parapublique, projetant d'entreprendre ou d'implanter une construction dans des
conditions prévues par la loi. Plus tard, elledevient, la Direction
Générale de l'Urbanisme et des Aménagements Fonciers (en
1985), dénomination qu'elle a gardé jusqu'à nos jours.
Elle est créée dans le but « d'assurer
l'exécution de la politique du Ministère en matière
d'urbanisme et d'aménagement fonciers en République
Gabonaise. »49(*)
I-2 : Mission de la
D.G.U.A.F
La D.G.U.A.F a pour mission d'élaborer et
contrôler l'application de la législation et de la
réglementation relative à l'urbanisme et l'aménagement
foncier. Elle s'occupe également de l'organisation et de la
réalisation des programmes de travaux en matière d'urbanisme et
des aménagements fonciers. Cette Direction Générale est
composée de trois directions techniques à savoir, la Direction de
l'Urbanisme (D.U), Direction des Aménagements Fonciers (D.A.F) et la
Direction des Enquêtes Socio-économiques (D.E.S.E). Toutes ces
directions sont impliquées dans la délivrance des actes
administratifs et s'occupent également des aspects relatifs au foncier
en République Gabonaise (schéma n°2 et n° 3, p.20 et
21).
Schéma 5:
Localisation géographique du lieu du stage à Libreville
GEANT CKDO
STATION SERVICE
Vers Présidence de la
RépubliqueBOULEVARD DU BORD DE MERVers Ste Marie
PRIX IMPORT
ANUTTC
DGUAF
BASE SOGATRA
CAMP DE
POLICE
Vers GABOSEP
Conception : Suzana MOUSSONGOU IBRAHIM
KUMBA
Schéma
6:Organigramme de la D.G.U.A.F
Direction Générale de l'Urbanisme et des
Aménagements Fonciers (DGUAF)
Direction de l'Urbanisme (DU)
Direction des Enquêtes Socio Economiques (DESE)
Direction des Aménagements Fonciers (DAF)
· Le Service des Etudes d'Urbanisme ;
· Le Service des Archives et de la Documentation ;
· Le Service des Equipements Urbains.
· Le Service des Etudes de Lotissements ;
· Le Service de Contrôle des Travaux de
Lotissements ;
· Le Service des Travaux d'Aménagement de
Terrains.
· Le Service des Enquêtes
Socio-économiques ;
· Le Service du Constat des Infractions ;
· Le Service de la Statistique Urbaine.
Conception : Suzana MOUSSONGOU IBRAHIM
KUMBA
II : LE STAGE A LA
D.G.U.A.F
II-1 : Activités
menées au lieu du stage
Le stage que nous avons effectué était
prévu pour une durée de (3) trois mois. Toutefois, vu les
perturbations engrangées dans notre recherche, nous l'avons
prolongé pendant (6) six mois (du 5 Août 2013 au 10 Février
2014). Ce qui nous a permis d'être en contact avec le monde
professionnel. En effet, nous avons effectué quelques activités,
à savoir :
Ø Un atelier de formation sur le Schéma
Directeur d'Aménagements et d'Urbanisme (S.D.A.U) des huit capitales
provinciales du Gabon ;
Ø Le travail sur le terrain dans différents
sites de Libreville et de N'toum ;
Ø La participation (en tant que simple agent de
terrain) dans les litiges fonciers traités par la D.G.U.A.F.
Ce premier stage de fin de cycle a été une
aubaine pour nous, en ce sens qu'il nous afamiliarisé avec le monde du
travail. Ce premier contact du terrain auquel nous avons été
soumisest pour nous une expérience enrichissante. Les
différentes connaissances acquises lors de notre formation
professionnelle se sont avérées utiles pour nous sur le
terrain.
On note aussi notre participation à l'atelier de
formation sur le S.D.A.U des huit capitales provinciales du Gabon, où
nous avons échangéavec les différents participants venus
d'Afrique centrale et de l'ouest, et ceuxdes différents
ministères concernés par ledit projet. Ainsi que pour
l'apprentissage des méthodes et mécanismes aboutissants à
la réalisation du S.D.A.U.
En outre, nous avons participé à
l'élaboration du cahier de charges entre le « maître
d'oeuvre » etle « maître d'ouvrage », lors
de notre visitesur le terrain au nord de Libreville, plus
précisément à Avorbam dans le lotissement dit Marseille II
à plusieurs reprises. Puis, nous avons aussi effectué le
contrôle de travaux des différents lotissements des Zones
Aménagées Concertées (Z.A.C) par cette direction au niveau
de Bikélé.
Enfin, nous avons assisté aux sessions de
règlementdes litiges fonciers opposant les différents
acquéreurs.
II-2 : Difficultés
rencontrées pendant le stage et propositions
Au sein de notre lieu de stage, nous avons
été confrontés à de nombreuses difficultés
comme dans toute administration. D'abord, l'intégration qui n'a
pas été facile pour nous, vu que nous quittions le monde
universitaire pour nous retrouver dans le monde professionnel. Puis, l'heure
d'arrivée et de départ du travail qui avait changé, sans
nous laisser un temps d'adaptation. Nous avons également
observé le manque d'activité au sein de cette direction, ce qui a
pour conséquence l'inactivité des agents techniques. Une autre
difficulté et non les moindres, c'est celle du manque de
matériel technique, d'équipements et de moyens roulants qui
paralyse cette direction.
Vu le décret n°1500/PR/MHUEDD du 29
décembre 201150(*)
portant création et organisation de l'Agence Nationale de l'Urbanisme,
des Travaux Topographiques et du Cadastre (A.N.U.T.T.C) qui a presque tout
pris des missions régaliennes que possédait la D.G.U.A.F dans le
passé, est l'une des difficultés que rencontre cette
direction ; relayée à ne s'occuper désormais que de
la conception de tout type de projet. Cela constitue donc, l'une des raisons
fondamentales de cette inactivité au sein de cette Direction. Enfin, le
manque d'archivage des anciens documents d'urbanisme, et la documentation qui
ne sont pas encore sous support numérique est un véritable
problème pour cette direction.
Au moment où le Gabon aspire au développement,
il serait souhaitable de doter les entités administratives de moyens
techniques (matériel de bureau), internet ; de multiplier les
outils de travail (le matériel topographique, les GPS, l'uniforme de
travail, les moyens roulants etc.) leurs permettant de bien accomplir leurs
tâches sur le terrain. On pense par exemple à la
sécurité des opérations de constat d'infractions
menés par les agents ; l'augmentation d'une ressource humaine
importante pour des missions sur le terrain, comme celle de la
réalisation du Schéma Directeur d'Aménagement d'Urbanisme
(S.D.A.U) des huit capitales provinciales du pays, qui nécessitera une
ressource humaine importante. Puis la nécessité d'équiper
entièrement cette direction le mieux possible, en lui agréant de
s'émouvoir avec efficacité et rigueur sur tous les plans.
Dans le cadre d'un partenariat entre la formation
professionnelle (particulièrement le Master Aménagement et
Gouvernance des Territoires de l'Université Omar Bongo) et les
différentes entités administratives dont la D.G.U.A.F, il est
nécessaire qu'une politique d'accueil et d'encadrement des stagiaires
soit convenablement définie au sein de la Direction, afin de les
accompagner tout au long de leur stage. Il convient également, que la
D.G.U.A.F élabore des thématiques abordant les points saillants
de ses missions, afin que des réponses exactes soient trouvées.
Tout en dotant cette direction d'une bibliothèque qui servira non
seulement au personnel, mais aussi au public à la recherche
d'information en matière d'urbanisme et du foncier au Gabon.
Chapitre II : La Zone
Économique Spéciale de N'kok
La Zone Economique Spéciale est située dans la
province de l'Estuaire à 27 Km de Libreville, dans le département
du Komo-Mondah, entre Libreville et N'toum. C'est au village N'Kok, nom
originaire du dialecte fang qui signifie « un gros arbre »,
qu'elle se situe. La zone s'étend des villages Essassa, N'Kok et
Nkoltang (carte n°2 et 3, p.24-25). Ce chapitre sera consacré
à la présentation des éléments physiques et humains
de notre zone d'étude. Il sera question de présenter en
première partie les éléments physiques, puis de donner les
caractéristiques humaines en deuxième partie.
Carte 2 : Localisation de la zone de
Bikélé, N'Kok et N'toum
Conception :
Paola Andréana Minkwé, Cartographe à Olam Gabon, 2013
Carte 6: Localisation de quelques villages
entourant N'Kok.
Source : INC-Conception et
réalisation: Suzana MOUSSONGOU IBRAHIM KUMBA-Libreville-2014
La Zone Economique Spéciale de N'Kok est un projet
initié par le gouvernement gabonais dans le but de favoriser le
développement des matières premières, principalement la
transformation des grumes en produit semi-finis et finis exportables et
à forte valeur ajoutée. Il sera question dans ce chapitre de
connaitre les aspects physiqueset humains de cette Z.E.S.N.
I- Aspects physiques du
site
I-1 : Site du projet
N'Kok
Il désigne l'emplacement choisi au moment de la
fondation d'une ville en fonction des objectifs ayant conduit à sa
création. Dans le cas de la Zone Economique Spéciale (Z.E.S), le
site de fondation correspond au premier site d'exploitation forestière
dans les années 1930 par l'Union des Compagnies Africaines
Forestières (U.C.A.F), deuxième usine de déroulage de bois
au Gabon.
Traversé par l'équateur, le Gabon et notamment
Libreville et ses environs bénéficient des conditions climatiques
favorables au point où« les côtes gabonaises se situant
dans la zone de basses pressions intertropicales constituent un ensemble de
pressions inférieures à 1010 HPa (l'hectopascal qui est
l'unité de désignation de la pression qui équivaut
à 100 pascals).»51(*). La moyenne annuelle des températures à
Libreville et ses environs est de 25,9°C, l'amplitude thermique est faible
2,7°C. La moyenne annuelle des températures minimales est de
23°C contre 29,7°C pour les températures maximales constantes
toute l'année52(*).
S'agissant des précipitations, les totaux annuels sont
importants sur le littoral gabonais car il décroit du Nord au Sud aux
environs de 3000 mm pour Libreville contre 1800 mm pour Mayumba53(*).
Nous avons présenté autant d'aspects climatiques
parce que nous pensons qu'ils ont un impact significatif sur le
développement de la zone de N'Kok. En effet, il nous a été
rapporté lors de notre passage sur le site que, les
éléments climatiques (pluie en particulier) perturbent
énormément l'exécution des travaux. Les fortes pluies qui
s'abattent sur la zone la transforment en un champ de boue. Ce qui la rend
impraticable pendant la saison de pluie54(*). Toutefois, ces pluies et ces températures ont
été favorables au développement de l'agriculture
villageoise avant l'implantation dudit projet. Ce qui pourrait donner des
idées aux acquéreurs sur la possibilité de
développer l'agriculture dans la zone de projet de N'Kok.
La végétation de cette zone est de type
forêt sempervirente et de mangrove, car le projet est situé au
coeur même du bassin sédimentaire occidental côtier.
Le réseau hydrographique de cette région est
dense, on a affaire à undrain (Evacuation de l'eau en des canalisations
artificielles, aériennes ou souterraines, par gravité ou par
pompage, en vue d'assèchement où d'équation. Par extension
: Ensemble de la circulation des eaux d'un bassin-versant, tous les 300 m). Car
il est axé sur l'Estuaire de la Mondah qui reçoit la plupart des
cours d'eau, notamment Ikoy-Mondah, Essassa, Nzémé, Mbei et N'Kok
pour ne citer que ceux-ci. On est donc en présence d'un réseau
très dense, dendritique, très révélateur des
couvertures sur lesquelles ils coulent55(*).
Sur l'axe routier qui mène à N'toum, les sols
sont généralement latéritiques, argilo-sableux,
formés sur des masses limono-gréseuses gris-ocre. Du PK 12 au PK
25, nous avons des lignes de concrétionnement.
Au PK 27, précisément à N'Kok, nous avons
la présence d'une cuirasse massiveavec de gros blocs pas très
compacts entre deux niveau d'argile sableuse. On note aussi, des sols
latéritiques mélangés à des lits de
concrétions ferrugineuses rouges-briques.
Rappelons que le Gabon dans son ensemble présente des
paysages variés et, de façon générale, la
géologie et la géomorphologie sont étroitement
liées. La région de l'Estuaire qui englobe notre zone
d'étude est formée d'un bassin sédimentaire
grossièrement monoclinal qui s'appuie à l'Est sur les contreforts
des Monts cristal. Cette unité est essentiellement constituée par
la couverture sédimentaire phanérozoïque, à laquelle
s'adjoint une infime partie du vieux socle, est un ensemble
paléozoïque supérieur à crétacé moyen,
avec des faciès continentaux fluviaux, lacustres et lagunaires.
I-2 Localisation
géographique de N'Kok
Une Zone Economique Spéciale est une région
géographique dans laquelle, les opportunités économiques
sont plus porteuses pour les entreprises. C'est-à-dire qu'il est
question d'un espace où les taxes sur les investissements financiers et
d'exploitation sont allégés aux exploitants dudit espace56(*). Elle est
généralement créée dans le but d'attirer les
investissements étrangers. Pour le cas du Gabon, elle couvre une
superficie de 1126 hectares et le site choisi pour abriter le projet est
situé à N'Kok à 27 Km de Libreville
(périphérie Est) et à 15 Km de la commune de N'toum.
Cette Z.E.S.N qui, jusqu'en Janvier 2013,
faisait partie de Libreville, est désormais une composante du
deuxième arrondissement de la commune de N'toum suite à
l'ordonnance n°7/2013 du 21 Février 2013 portant suppression du
district d'Ikoy-Tsini et extension du périmètre de la commune de
N'toum57(*). On peut y
avoir accès par la route nationale 1, par la voie ferroviaire qui
traverse la zone et par la voie fluviale par Ikoy-Komo. Celle-ci est
reliée par la route nationale (RN1) à 12 Km de la Z.E.S.N, par la
voie ferroviaire passant dans la zone à 14 Km et à moins de 1 Km
de l'Ikoy-Komo par la voie fluviale. Elle est limitée à l'Ouest
par Bikélé et à l'Est par Nkoltang au sud par Owendo et au
nord par Essassa et N'Kok. Cette zone, par sa morphologie, constitue le bassin
versant de l'une des rivières les plus importantes du pays, la
Mbé qui draine une surface de 1800 Km2.
La situation de cette Z.E.S.N présente des
particularités, liée non seulement à sa
multiplicité d'activités qui se juxtaposent (industrie, commerce,
résidence) et la transformation locale des matières
premières tels que le bois, le fer, le manganèse. De même,
les nombreux points d`accès et de sortie et à sa proximité
à l'agglomération de Libreville sont aussi un gros avantage pour
ce projet. En dehors de la superficie actuelle, l'espace avoisinant la zone
économique spéciale offre une grande zone d'extension au Nord et
au Sud ; et ces ouvertures deviennent une préoccupation face
à l'aménagement de la Z.E.S.N. Une viabilisation de ces espaces
environnants est souhaitable.
II- Aspects humains de la
zone d'étude
II- 1 : La population des
villages concernés par le projet
Cet espace géographique présente une forte
concentration humaine (plus de 2000 habitants)58(*) de différente nationalité depuis
quelques années, due à l'activité d'exploitation
forestière qui prévalait dans cette zone. Le village N'Kok et ses
environs regroupent une pluralité ethnique comme nous pouvons l'observer
dans le tableau qui suit (tableau 1, p.29).
Tableau 4 : Aperçu de la
population des villages concernés par le projet N'Kok par
nationalité
|
Valeur absolue
|
Pourcentage
|
Gabonais
|
36
|
72%
|
Étrangers
|
14
|
28%
|
Total
|
50
|
100%
|
Conception :Suzana Moussongou
Ibrahim Kumba données d'enquête de terrain mars 2014
Tableau 2 : Aperçu du type de
populations concernées par le projet
Nationaux
|
Ethnies
|
Effectifs
|
Non- nationaux
|
Nationalités
|
Effectifs
|
Gabonais
|
Fang
|
10
|
Etrangers
|
Burkinabé
|
2
|
Punu
|
4
|
Ghanéen
|
2
|
Nzébi
|
3
|
Malien
|
2
|
Pouvi
|
3
|
Malais
|
2
|
Sango
|
3
|
Béninois
|
1
|
Mvoungou
|
3
|
Camerounais
|
1
|
Tsogo
|
2
|
Nigérian
|
1
|
Akélé
|
2
|
Congolais
|
1
|
Guishire
|
2
|
Equato-Guinéen
|
1
|
N'komi
|
2
|
Tchadien
|
1
|
Sékiani
|
2
|
Français
|
1
|
Conception : Suzana Moussongou Ibrahim
Kumba, données d'enquête de terrain, mars 2014
Sur un effectif de 50 personnes interrogées, nous
avons 36 gabonais pour 14 étrangers, cela voudrait dire qu'il y a plus
de nationaux dans ces villages que d'expatriés. Dans ces 36 nationaux,
nous avons dénombré plusieurs ethnies, les Fang (10), les Punu
(4); les Nzébi (3), les Pouvi (3), les Sango (3), les Tsogo (2), les
Akélé (2), les Mvougou (3), les Guishire (2), les N'komi (2), les
Sékiani (2). Pour les étrangers nous avons
dénombré à peu près 11 nationalités
(différentes), sur les 14 personnes interrogées nous avons
énuméré : Burkinabé (2), Béninois (1),
Ghanéens (2), Maliens (2), Camerounais (1),
Nigérian (1), Congolais (1), Equato-guinéen, (1), Tchadiens (1),
Français (1), Malais (2) pour ne citer que ceux-ci qui participent
à l'activité dans cette région.
À l'origine, les populations autochtones
sont des Fangs, qui migrèrent vers l'Estuaire du Komo Mondah en
provenance du Woleu-Ntem dans le département du Haut-Komo. Les autres
groupes sont les Punu, les Nzébi, les Tsogo, les Sango venus de la
Ngounié et de la Nyanga au Sud du Gabon. Les autres ethnies quant
à elles, proviennent des autres localités du pays. Ce flux
migratoire de l'intérieur du pays vers l'Estuaire est observé
dès la moitié du XXème siècle, par la fuite des
conflits tribaux observés dans l'ensemble du pays, de même que
l'activité forestière qui prédominait dans cette partie
de la région.
Après le recensement du Ministère de la
Planification en 199359(*), la population de la zone d'étude était
estimée à 3716 habitants. Il faut spécifier que le
recensement de 200360(*)
avait déclaré 4836 habitants dans cette zone d'étude.
Nous espérons qu'avec la livraison complète du chantier qu'une
augmentation de la population des villages Essassa, N'Kok, Nkoltang est
possible. Car ce projet devrait attirer un grand nombre de personnes.
Toutefois, il est à signaler, que chaque village
environnant la zone de N'Kok est une unité clanique, car l'extension
s'est faite par nomination entre le fondateur du village et ses homologues
venus du Sud du pays. Ce qui revient à dire que le clan fondateur du
village est celui qui domine le reste. Actuellement, avec les
problèmes fonciers que rencontrent les populations librevilloises, une
autre forme d'accaparation est très mise en valeur c'est l'achat de
parcelles61(*) par les
populations non autochtones, venues de tout le pays, mais aussi des non
nationaux qui s'y mêlent. Il faut remarquer que ces populations, pour la
plupart, sont installées le long de la route nationale (RN1).
II-2 Catégorie socio
professionnelle
La catégorie socio-professionnelle (CSP) est un
concept, un outil de l'INSEE permettant de classer les individus en fonction de
leur revenu, donc selon leur position sociale.
Ainsi dit, La population du village N'Kok et ses environs
que nous étudions ici, est un ensemble d'individus appartenant à
différentes catégories socioprofessionnelles. En effet, l'habitat
linéaire est caractéristique de ces villages. La forme du
bâti témoigne en partie de la catégorie de personnes qui y
demeure. Ces populations rurales sont demeurées inactives après
la fermeture des sociétés d'exploitation forestières qui
se sont succédées. Il y a eu U.C.A.F (Union des Compagnies
Africaines Forestières vers les années 1938), la C.F.G (Compagnie
Forestière Gabonaise), SI.BO.GA (Société Industrielle de
Bois du Gabon) pour ne citer que celles-ci62(*). Cette population, dont le nombre varie autour de
4836 habitants, est repartie sur l'ensemble des villages et comprend les
cadres supérieurs, les cadres moyens et les ouvriers. Malgré la
distance qui sépare N'Kok de Libreville, et bien qu'étant un
village, toutes ces catégories cohabitent, faisant l'originalité
de cette région. Certes le standing n'est pas le même, mais la
quête d'un lopin de terre a effacé la notion de distance,
l'essentiel étant d'avoir une terre sur laquelle on peut bâtir ou
avoirun logement à bon prix.
Ainsi dans le tableau suivant, nous avons retenu un
échantillon de 50 ménages pour notre enquête (tableau
n°3, p.32).
Tableau 3 : Catégorie
socio-professionnelle d'une frange de la population du village N'Kok et ses
environs
Interlocuteurs
|
|
Cadre supérieur
|
|
Cadre moyen
|
Groupe social (agriculteurs, éleveurs,
cultivateurs, chômeurs, les non qualifiés)
|
Total
|
Effectifs
|
|
5
|
|
12
|
|
33
|
50
|
Pourcentages
|
|
10%
|
|
24%
|
|
66%
|
100%
|
Conception : Suzana Moussongou
Ibrahim Kumba données d'enquête de terrain mars 2014.
L'échantillonnage que nous avons réalisé
auprès de la population du village N'Kok a relevé que cette
population péri-urbaine63(*) est encore rurale car, elle demeure en
majorité paysanne, ouvrière et inactive. Sur les 50
ménages interrogés dans cette zone 66% de la population est
encore rurale et vit de façon indécente puisqu'elle a du mal
à se loger et à se nourrir. Les cadres supérieurs et
moyens se partagent les 34% restant avec une nette domination des cadres moyens
qui représentent 24% contre 10% pour les cadres supérieurs.
Conclusion
partielle :
Dans cette première partie de notre
travail, il était question de présenter notre lieu de stage et
les conditions dans lesquelles nous l'avons passé. Au-delà de
quelques difficultés, il faut dire que ce moment a été
d'un apport particulier pour la réalisation de la présente
étude, en ce sens qu'il nous a permis d'allier théories
académiques et pratiques professionnelles. Parlant de la zone
d'étude, on peut retenir que le village N'Kok est un espace
géographique bien choisi pour abriter le projet d'aménagement de
la Zone Economique Spéciale de N'Kok. Dans la mesure où les
voies de communication reliant ce site favorisent la proximité par
rapport à l'agglomération de Libreville. Mais aussi, de
créer un nouvel espace urbain qui va s'opposer à
l'étalement de l'assiette spatiale.Il faut également retenir que
cet ancien site forestier a joué un rôle non négligeable
dans la création des richesses économiques du Gabon à
partir des années 1930, qui comme toute société
génératrice d'emplois, avait attiré plusieurs personnes,
notamment les Fang autochtones de cette partie de la région de
l'Estuaire, et d'autres ethnies en provenance de l'intérieur du pays
ainsi que des expatriés. Aussi, la configuration territoriale( c'est un
arrangement des principaux éléments géographiques de
l'espace(villes, voies de communication, plaines et montagnes) de la ZESN
laisse apparaître un tracé général du type de
personnes que l'on rencontre dans cette péri-urbaine (c'esttout ce qui
est autour de la ville, et en réalité fait partie de la ville par
les activités et les modes de vies des habitants ; c'est aussi tout
l'espace d'urbanisation nouvelle par lotissement et constructions individuelles
même au prix du mitage et, selon les auteurs avec ou sans les plus
anciennes banlieues intermédiaires).
Toutefois, on peut s'interroger sur l'état d'avancement
du projet d'aménagement de la Zone Economique Spéciale de N'Kok.
Deuxièmepartie : Bilan et perspectives du projet
d'aménagement de la Zone Économique Spéciale de N'Kok
(Z.E.S.N)
La Zone Economique Spéciale de N'Kok est un projet
d'envergure nationale et internationale ayant retenu l'attention du
gouvernement gabonais dans la perspective du développement de
l'industrie, de la valorisation de nos ressources naturelles et la
création d'emplois. Ainsi, parait-il nécessaire, dans ce premier
chapitre, de dresser un bilan à mi-parcours des différents
aménagements à réaliser pour la première phase du
projet. Cette première étape permet d'apprécier le niveau
de réalisation et les difficultés rencontrées dans cette
phase du projet. Dans le second chapitre, il s'agira de proposer un
aménagement adéquat qui tiendra compte des phases du projet en
intégrant le milieu dans lequel il est implanté, ainsi que le
volet environnemental.
Chapitre III : Bilan
partiel du projet de la première phase
La volonté d'aménager réside dans la
mise en forme de toutes les conditions nécessaires à la
conception et à la réalisation des paysages et formes urbaines
qu'elles soient de l'ordre des infrastructures (aménagement des sols,
des espaces vert, organisation et gestion des paysages créés par
l'homme) ou des superstructures (organisation spatiale de tout ce qui est
bâti). À cet effet, l'aménagement se définit comme
l'ensemble d'actions concertées visant à disposer avec ordre les
habitants, les activités, les constructions, les équipements et
les moyens de communication sur l'étendue d'un territoire64(*). Ici, il est question dans ce
chapitre de dresser un bilan partiel, du projet d'aménagement de la Zone
Economique Spéciale; de voir le degré d'avancement des travaux
qui sont réalisés, ceux encours et ceux qui restent à
faire ; aussi par les illustrations nous verrons comment cette zone
était avant ce projet.
I. Les différents
aménagements prévus dans la phase 1 de la Z.E.S.N.
L'idée de construire une Zone Economique
Spéciale au village N'Kok relève de la dynamique du gouvernement
dans le but de développer les activités de transformation du
bois. Cette zone se subdivise en trois phases d'aménagement à
savoir, la première phase qui est déjà
réalisée comporte les aménagements industriels,
commerciaux et résidentiels. Pour les phases 2 et 3 de la Zone
Economique Spéciale de N'Kok qui seront uniquement
réservées à l'activité industrielle, nous n'avons
pas pu obtenir des plans d'aménagement pour des raisons de
confidentialité de la part de l'entreprise Olam (tableau n°4,
p.37).
Tableau 4 : Synthèse de toutes
les infrastructures qui doivent être réalisées dans la
Z.E.S.N.
Les réalisations prévues dans la Zone
Economique Spéciale de N'Kok
|
Zone Industrielle
|
Zone Commerciale
|
Zone Résidentielle
|
Parc à bois
|
Hôtels
|
Salle de conférence
|
Scierie
|
Restaurants
|
Immeubles
|
Usine ferro-manganèse
|
Centres commerciales
|
Logements, dortoirs, appartements
|
Industrie de papeterie
|
Gare ferroviaire
|
Maisons des hôtes
|
Usine de contre plaquée
|
Hélicopode
|
Guichet unique
|
Usine de transformation de bois
|
Terminal de conteneurs
|
Bureaux
|
Usine de fabrication des meubles de bureau et de
bâtiments
|
Stations-services
|
Poste de gendarmerie
|
Industrie de plastique
|
SGS
|
Caserne sapeurs-pompiers
|
Usine de séchage de bois
|
BGFI
|
Centre de formation
|
Usine de fabrication de blocs de béton pour
maisons préfabriquées et d'autres matériaux de
construction
|
Equipement des réseaux et des
télécommunications
|
Centre médical
|
Usine de fabrication des barres de fer
|
ECOBANK
|
Salle de jeux
|
Usine de recyclage des matériaux non
ferreux
|
BICIG
|
Eclairage public
|
Usine de traitement des eaux usées
|
Poste
|
Parc de loisirs
|
Centrale électrique
|
ASSINCO
|
Ronds-points
|
Assemblage des appareils électriques
|
Maison de l'équipement géant
|
Espaces de détente
|
B.T.P
|
CECA GADIS
|
Monuments
|
Adduction d'eau
|
Prix Imports
|
Ecoles
|
|
Pétro Gabon
|
Espaces verts
|
|
Alliance
|
|
|
Quai
|
|
|
Gabon Meca
|
|
Source :Olam Gabon 2014
Le tableau ci-dessus présente les différentes
réalisations attendues au sein de la Zone Economique Spéciale de
N'Kok. Celles-ci concernent plusieurs secteurs d'activités. Il s'agit de
la zone industrielle(bois, fer, manganèse, BTP...), de la zone
commerciale (Banque, commerce,...) et de la zone résidentielle
(logement, bureaux,...). Toutes ces réalisations visent à
créer un cadre de vie équilibré, et mettre ensemble toutes
les commodités indispensables au fonctionnement de ladite zone.
I-1 : Première phase
d'aménagement
Plusieurs pays ont dynamisé leur économie
à travers la création des Zones Economiques Spéciales.
À l'instar de la Chine, Singapour et la Russie, le Gabon a
décidé de lancer le projet de création des Zones
Economiques Spéciales dans la plupart des provinces du pays. Celle qui a
attiré notre attention est la Zone Economique Spéciale de N'Kok.
Une première Zone économique spéciale d'Afrique centrale
et de l'Ouest qui devrait accueillir près de 62 entreprises et le
coût global des travaux est évaluée à près de
250 milliards de francs pour la réalisation de cette zone et devrait
attirer près de 9000 emplois directs65(*).
Le site était considéré comme une zone
rurale marquée par la dépendance à l'activité
agricole et l'exploitation forestière (coupe familiale), ceci pour
combler les besoins de la population locale. Après présentation
du projet aux autorités locales et des entretiens avec les chefs de
village et les populations concernées, ce dernier a
nécessité le déguerpissement et l'expropriation des
populations vivant sur le site et ses alentours. D'autres incidences relatives
à ce projet ont été relevé : nous pouvons
citer la destruction des champs, de la forêt qui procurait des plantes
médicinales, la fermeture des campements, des zones de chasses et de
pêches, des temples d'initiation.Cette population a, après
indemnisation, quitté cette zone à contre coeur pour la plupart,
car ne pouvant lutter avec les décisions du gouvernement66(*). Du point de vue sociologique
et anthropologique, les populations qui ont été déguerpi
avaient bâti un espace social qu'elles contrôlaient et surtout
étaient en étroite collaboration avec les génies de cette
forêt qui leur demande de se reconstruire mentalement et socialement.
La zone qui fait l'objet de l'étude occupe une
superficie de 1126 hectares et se subdivise en trois phases. Avant la
première phase d'aménagement, il y a d'abord eu le terrassement
qui visait la mise en place des pistes d'accès au site, des pistes
internes, de la base vie, le déforestage et la mise à
niveau du terrain devant accueillir les infrastructures de tous genres. Ce site
présentait peu d'espace bâti, mais les plantations étaient
nombreuses. C'est ainsi que la société Olam, en partenariat avec
l'Etat gabonais se sont arrangés pour établir les
démarches afin de dédommager les populations autochtones de cette
zone touchées par le projet d'aménagement. Vu qu'une étude
en partenariat avec le Ministère de l'Agriculture, le Ministère
de l'Urbanisme et du Cadastre a été effectuée afin de
recenser et faire une évaluation financière des plantations, et
identifier tous les propriétaires afin qu'une indemnisation leur soit
allouée pour compenser les pertes subies par l'activité agricole
(images 1, 2 et 3, p.39, 40 et 41).
Image 2 : La
Zone Economique Spéciale de N'Kok avant sa phase de chantier
Image 2 : Prise de vue aérienne
de la zone économique spéciale de N'Kok après
viabilisation
Source : Gabon advance, Zone Economique
Spéciale du Gabon, N'Kok, février 2013
De manière générale, la première
phase du projet d'aménagement était de mettre en place une zone
dont les travaux devraient s'exécuter en trois étapes. La
première étape, consacrée à la délimitation
du site, aux travaux de terrassement et à la viabilisation de l'espace.
À notre passage sur le site, nous avons pu constater que cette
étape est terminée. Le site de la première phase du projet
se limite à l'espace qui est actuellement mis en valeur. Celui-ci fait
l'objet d'une opération de piquetage dont la finalité est le
bornage. C'est un bornage à deux volets, c'est-à-dire l'un
matérialisé par des poteaux en béton, et l'autre avec des
piquets pour la réalisation de levé du terrain naturel.
Après cela, les travaux de terrassement ont été
effectués. Au regard de l'état accidenté du site,
plusieurs opérations de remblais et de déblais ont
été indispensables pour l'acquisition des plates-formes et bien
d'autres ouvrages. Pour cela, il y a eu recours à des déblais
ordinaires et ceux rocheux. Ensuite, il y a eu le remblai qui, en
réalité est une technique permettant le déplacement des
masses de terre rapportée pour niveler ou élever des parties
basses des pentes ou de compenser les vides de terrain. Donc les terrains bas
ont été alors compensés et élevés, de
même que les zones drainées par les cours d'eaux et ceux qui sont
inondables. Ce remblai a apportédes modifications en stabilisant le
sol.
Terrassement de la zone Industrielle de
N'Kok
Engin de terrassement teterrassement
Talus
Image 3: Exemple de terrassement du projet
N'Kok
Engin de terrassement
Tas de terre
Camion chargé de terre
Source : Economie : Le Moteur
de la croissance Gabon. Automne 2011.
Pour ce qui est de la viabilisation, elle concerne les
travaux d'aménagement et consiste à rendre un site praticable.
C'est ce qui s'est fait dans notre zone d'étude.
Dans cette phase, il s'agissait de l'aménagement
d'une zone industrielle, commerciale et résidentielle, le tout sur 456
hectares. Mais, avant cette mise en valeur de l'espace en Août 2010,
cette zone accueillait une importante emprise des activités
villageoises : chasse, pêche, cueillette, plantations, etc.
C'était aussi le site d'anciens villages et des sites culturels
(reliques, initiations, etc.) ; une zone d'approvisionnement en eau de
source naturel, etc.
En effet, dans la première phase nous avons
l'aménagement de la zone industrielle, qui doit accueillir plusieurs
investisseurs dans le domaine des mines, du BTP, du bois, etc. D'autres
activités sont attendues, notamment ; scierie, usine d'assemblage
des appareils électroniques, usine des maisons
préfabriquées, usine de contre-plaqué, usine de
papeterie...
Ensuite, l'aménagement de la zone commerciale
(commerces et services) abritera les entreprises de services tels que les
Banques (BGFI, BICIG, EcoBank), la Poste, Assurance (Alliance, Assinco),
Sécurité (SGS), Magasins (Prix Import, CECAGADIS, Gabon
Méca), Stations-Services (Pétro-Gabon), Maison géant de
l'équipement, Hôtels, Restaurants, marchés.
Puis, l'aménagement de la zone résidentielle
qui comportera à son sein des écoles, des parcs, un centre
médical, des maisons d'habitation (moyen et haut standing), des
dortoirs, des immeubles, des appartements (photo n°1).
Photo 7: Exemple
de maison témoin sociale à construire dans la ZESN
Cliché :Suzana Moussongou Ibrahim
Kumba,28 janvier 2014.
Cette maison témoin montre la qualité de
l'habitat qui se fait dans la zone économique, les personnes qui
viendront trouveront du confort comme si elles se trouvaient en centre urbain
de Libreville. Cette zone pourrait devenir Libreville2 plus tard comme le
rappelait le Chef de l'Etat lors du discours d'inauguration de la Zone
Economique Spéciale de N'Kok en septembre 2011.
I-2 : Les autres phases
d'aménagement
S'agissant des autres phases, c'est-à-dire la
deuxième et la troisième phase de ce projet d'aménagement,
elles vont couvrir une superficie de 670 hectares et concerneront seulement le
domaine industriel. Pour des raisons de confidentialité, nous n'avons
pas pu avoir les plans d'aménagement de ces deux phases (carte
n°3).
Carte 7:
Localisation des trois phases du projet de N'Kok
Cette carte nous présente les différentes
phases d'aménagement prévues à la Zone Economique
Spéciale de N'kok. Il a été question dans la
première phase du projet d'aménager les zones industrielles,
commerciales et résidentielles sur une superficie de 456 hectares. De
façon globale, tous les projets prévus pour la première
phase de la ZESN ont fait l'objet d'une attribution à différents
investisseurs. Mais, les réalisations laissent paraître des
lenteurs au niveau de la construction des infrastructures prévus. Pour
ce qui est de la zone résidentielle, nous pouvons constater que les
résidences sont en constructions. Présentement, certaines
d'entre elles sont déjà terminées, tandis que d'autres
sont en chantier. Quant à la zone commerciale, les travaux de
réalisation d'infrastructures y relatives ne sont pas encore
lancés. Nous avons juste les pancartes qui indiquent la zone
réservée à l'implantation des commerces et des services.
La zone industrielle connait des avancées avec la construction des
usines des blocs de béton pour les maisons préfabriquées
et d'autres matériaux de construction, de fabrication des barres de fer
à partir des matériaux recyclés, de séchage de
bois, etc. Cependant, d'autres usines restent à construire. Les travaux
d'aménagement des 2èmes et 3èmes
phase, n'ont pas encore été lancés. Cesphases couvriront
une superficie de 670 hectares et seront exclusivement consacrées
à l'activité industrielle. Pour des raisons de
confidentialité, les responsables du projet (Olam) ne nous ont pas
fourni les plans d'aménagement pour ces deux zones.
II : Niveau de
réalisation d'infrastructures et difficultés liées au
projet.
II-1 : Infrastructures
réalisées et en cours de réalisation
Le bilan partiel du projet d'aménagement de la Z.E.S.N
nous a amené à recenser les infrastructures déjà
réalisées ou en cours de réalisation.
Le projet d'aménagement de N'Kok comprend une route
bitumée d'environ 15Km à travers la zone67(*), un hélicopode pour
faire atterrir les hélicoptères dans la zone, la voie ferroviaire
qui sera déviée par une station dans le site et un quai qui la
reliera au port d'Owendo. Ces travaux s'achèveront en 2016
conformément au calendrier présenté par l'organe de
gestion Gabon Special Economic Zone SA (photo 2).
Photo 8: Vue d'une
voie de communication de la Zone Economique Spéciale de N'Kok
Cliché :
SuzanaMoussongou Ibrahim Kumba. 28 janvier 2014
La photographie ci-dessus représente unedes nombreuses
voies de communication réalisée dans la Zone Economique
Spéciale de N'Kok. Il s'agit de la deuxième entrée de la
Zone Economique Spéciale qui mène à la zone
résidentielle. Celle-ci vient porter à la hausse le nombre
d'infrastructures réalisées et rendre palpable la
matérialisation des travaux.
S'agissant des infrastructures
d'énergie, comme l'adduction d'eau et l'électrification,
les ouvriers de cette zone s'attèlent à la mise en place de ces
infrastructures par des travaux de forage réalisés par la
société Géofor en construisant des canalisations d'eau.
Deux énormes cuves d'une capacité respective de 5millions et
d'un million de litres d'eau par jour sont déjà
réalisées. De même, une unité de traitement des eaux
usées est en phase d'achèvement. Pour certains responsables, avec
qui nous nous sommes entretenus, ces réservoirs couvriront largement les
besoins en eau des entreprises et des usines qui exerceront dans ce site.
L'électrification est l'un des
facteurs important de la vie d'une Zone Economique Spéciale. Car,
aujourd'hui,aucun commerce ou aucune industrie ne fonctionne sans
électricité. L'implantation de la principale station
d'électricité est déjà effective, elle est
alimentée depuis la centrale électrique d'Alénakiri par
l'entreprise Télémania et redistribue déjà le
courant dans toute la zone. Hormis cela, il y a aussi soixante-un (61) poteaux
électriques placés et des lampadaires fonctionnels. Il faut
retenir que cinq (5) générateurs électriques d'une
capacité de 1,6 Mégawatt sont déjà
réquisitionnés pour servir de relais68(*) de même qu'un
équipement de réseaux et de télécommunications.
Aussi avons-nous un guichet unique qui abritera plusieurs
départements administratifs pour l'accomplissement de l'ensemble des
formalités et démarches administratives relatives à
l'implantation et l'exploitation des investissements dans cette zone. Il y a
une caserne de gendarmerie, une caserne de sapeurs-pompiers qui sont
déjà pleinement terminés69(*). Aussi, une station-service gérée par
Pétro Gabon, de plus les maisons des hôtes qui
reçoivent déjà les investisseurs et les visiteurs venant
de Libreville et des pays étrangers, la salle de conférence,
usine de fabrication des maisons préfabriquées, usine de
transformation de bois, usine de séchage de bois, usine de paquetage,
usine de papeterie, usine de scierie, des logements (des maisons
témoins, des cités et des dortoirs visibles et encours de
finissions) (photo n°3).
Photo
9 :Usine de fabrication des blocs de béton pour les
maisons préfabriquées et d'autres matériaux de
construction
Cliché : SuzanaMoussongou Ibrahim Kumba,
28 janvier 2014
Cette usine révèle la matérialisation du
projet dans la zone de N'kok.
En plus, des monuments installés au niveau des
ronds-points marquant les moments forts du pays ; il s'agit de celui des
trois présidents que nous avons eu depuis l'indépendance du pays,
et d'autre montrant certains rites folkloriques du pays (photo n°4).
Photo 10: le
monument historique des trois présidents du Gabon
Cliché : Suzana Moussongou Ibrahim Kumba, 28 janvier
2014
Comme on peut le voir, ces trois présidents sont les
figures importantes de la politique gabonaise. Il s'agit notamment du feu
président Léon Mba Minko, feu Omar Bongo Ondimba et l'actuel
président Ali Bongo Ondimba.
Ce monument n'est pas le seul présent dans la Zone
Economique Spéciale de N'Kok, plusieurs autres y sont implantés
à chaque rond-point de la zone et font la beauté de ce site.
Tableau 5: Des infrastructures en cours de
réalisation et déjà réalisées dans la Zone
Economique Spéciale de N'Kok
Des infrastructures en cours de réalisation dans
la Z.E.S.N
|
Gare ferroviaire
|
Hélicopode
|
Quai
|
Usine de contre-plaquée
|
Source :Olam Gabon, 2014
Ce tableau ci-dessus, présente les différentes
infrastructures qui sont en cours de réalisation. Cette liste qui n'est
pas exhaustive, est le reflet des informations que nous avons reçu lors
de notre passage à la Zone Economique Spéciale de N'Kok en
Janvier 2014. D'autres travaux ont certainement été lancés
après notre visite sur le site, la difficulté à obtenir
une autre autorisation ne nous permet pas d'actualiser ces données
(photo n°5).
Photo 11 :
L'exemple du Quai en construction
Cliché : SuzanaMoussongou Ibrahim Kumba, 28 janvier
2014
Nous pouvons apercevoir dans cette photographie les travaux
de construction du quai. Lors de notre passage, les travaux consistaient pour
l'essentiel au remblai de la zone où devrait s'implanter le port. Un mur
de soutien y est déjà construit. A l'heure actuelle, les travaux
ont certainement évolué (tableau n°5, p.46).
Tableau 5:Des infrastructures
déjà réalisées dans la Z.E.S.N
Des infrastructures déjà
réalisées dans la Z.E.S.N
|
Conduite d'eau, forage, électrification
|
Usine de fabrication des blocs de béton pour les maisons
préfabriquées et d'autres matériaux de construction
|
Canalisation d'eau
|
Usine de fabrication des barres de fer, à partir des
matériaux recyclés
|
Unité des traitements des eaux usées
|
Usine de séchage de bois
|
Centrale électrique
|
Usine de fabrication des meubles de bureau et de
bâtiment
|
Eclairage public
|
Usine de recyclage des matériaux non ferreux
|
Guichet unique
|
Usine de transformation de bois
|
Poste de Gendarmerie
|
Usine de paquetage
|
Caserne sapeur-pompier
|
Usine de papeterie
|
Station-service
|
Usine de scierie
|
Maison des hôtes
|
Routes
|
Salle de conférence
|
Parc à bois
|
Logements et dortoirs
|
Espaces verts
|
Equipement et réseaux de
télécommunication
|
Ronds-points
|
Monuments
|
Péage
|
Source :Olam Gabon, 2014
Ce tableau montre les infrastructures réalisées
dans la première phase du projet d'aménagement de N'Kok. Nous
pouvons apprécier les avancées dudit projet à travers ces
réalisations. Ces constructions touchent presque tous les domaines des
services qui doivent être implantés. Certaines sont
déjà opérationnelles tandis que d'autres attendent
d'être inaugurés. Toutefois, de nombreux projets attendent le
lancement des travaux.
II-2 : Constructions non
entamées
Malgré les différents
aménagements cités plus haut, il y a ceux qui ne sont pas encore
réalisés, bien que les investisseurs aient déjà
donné leur aval par les prises des parcelles en y mettant les pancartes
pour spécifier leur implantation dans la zone.
Pour ces constructions nous pourrons les citer dans ce
tableau qui suit:
Tableau 6:Constructions non entamées
de la première phase de la Z.E.S.N
Constructions non entamées dans la
première phase de la Z.E.S.N
|
Hôtels
|
BTP
|
Restaurants
|
Electronique (Assemblage des appareils électriques)
|
Centre de formation
|
Sécurité (SGS)
|
Ecole
|
Cecagadis, Prix import), Gabon Méca
|
Salles de jeux
|
Centre médical
|
Banques (BGFI, ECOBANK, BICIG)
|
Immeubles
|
La poste
|
Espaces détentes
|
Centre culturel
|
Industrie (plastique)
|
Assurances (Assinco, Alliance, etc.)
|
Terminal à conteneurs
|
Parking camions
|
|
Source :Olam Gabon, 2014
Les réalisations non entamées dans ce projet
d'aménagement de N'Kok sont nombreuses comme l'indique le tableau
ci-dessus. Plusieurs domaines sont concernés et les raisons du non
démarrage des travaux résident pour la plupart sur la
disponibilité des financements de la part des investisseurs.
Photo 12: Espace
de détente non aménagé
Cliché : SuzanaMoussongou
Ibrahim Kumba, 28 janvier 2014
Cette espace de détente serait une esplanade où
toute personne, de passage dans la zone économique, pourrait venir
passer un moment de tranquillité.
II-3 : Les facteurs
contraignants de l'aboutissement de la première phase du projet.
Malgré son statut de Zone Economique Spéciale,
les travaux de ce projet d'aménagement ne vont pas bon train,car de
nombreux facteurs contraignants sont à l'origine du ralentissement des
travaux de la première phase dudit projet. Hormis la livraison des
bureaux administratifs et sociaux, de même que le bitumage des voies de
circulation des deux entrées principales c'est-à-dire
l'entrée de la zone résidentielle que l'on peut qualifier de
première entrée de la ZESN et la principale au grand portail,
c'est-à-dire l'entrée menant à la zone industrielle et au
site. Le guichet unique est fini, mais il reste seulement son inauguration.
Ensuite les pancartes précisent bien qu'il y a des espaces
réservés par certains opérateurs économiques et
entreprises mais aucun n'a érigé officiellement son
siège. Le groupe Abhijeet qui dispose de la plus grande parcelle (40
hectares) et avait annoncé le lancement des travaux de l'usine
ferromanganèse il y a près de deux ans n'a encore rien fait. Cela
démontre à suffisance que le projet tâtonne un temps soit
peu70(*). On observe par
conséquence que les délais de livraison ne sont pas
respectés, le projet n'avance pas comme prévu, ce qui retarde le
lancement des deux autres phases.
En effet, les difficultés auxquelles sont
confrontés Olam international sur le terrain sont de types
hétérogènes. Il faut retenir que tout ce qui est
aménagement (terrassement, viabilisation...) dans cette zone concerne
Olam.
- Sur le plan culturel, on a la réticence des
populations locales à quitter cette zone, il a fallu une concertation
avec les deux partenaires (Olam et l'État) qui, malgré eux, ont
accepté certaines cérémonies culturelles pour que les
travaux avancent.
-Sur le plan humain, les travaux de terrassement de cette zone
avaient débuté avec 500 ouvriers qui travaillaient 5 jours sur 7.
Or, l'effectif des ouvriers attendu était estimé à 1200.
Ce qui représente un important déficit en main d'oeuvre et par
ailleurs une contrainte à l'avancement des travaux.
-Sur le plan logistique, l'offre s'est avérée
insuffisante sur le terrain au vu de la grandeur des travaux, car les
entreprises locales ne disposaient pas d'une quantité de
matériel importante pour l'exécution des travaux. Dans ce cas de
figure, il faut commander à l'extérieur du pays, sans oublier le
retard dans la livraison et la douane. Le lancement de plusieurs chantiers
à la fois, n'a pas milité pour l'avancement des travaux
d'aménagement de la zone de N'Kok. C'est ainsi que les travaux de la Can
2012 ont participé, un temps soit peu, au ralentissement des travaux de
ladite zone, car le matériel utilisé était le même,
il a donc fallu privilégier les travaux de la Can au profit de la
Z.E.S.N pendant cette période71(*). Deux ans après la Can 2012, la situation a
évolué ; mais pas comme souhaité. Car, la
première phase qui devait être livrée en 2013, ne
l'était pas jusqu'à notre passage sur le terrain en Janvier 2014.
Les problèmes de logistique ne sont pas les seules
causes du retard observé dans la réalisation des travaux de la
ZESN.
-Sur le plan climatique,la pluviométrie a rendu
difficile l'avancement des travaux, et a induit un coût financier
lourd ; car, quand il pleut, les activités sont interrompues et
comme les engins qui sont sur le chantier sont loués
journalièrement c'est donc une perte considérable d'argent pour
l'entreprise.
-Sur le plan organisationnel, le non-respect des contrats par
certains sous-traitants, qui ont eu des avances sur démarrage des
travaux, a fortement perturbé l'avancement de ceux-ci.
Voici en quelque sorte, les contraintes non
négligeables qui ont perturbé l'exécution des travaux de
la première phase de la Zone Economique Spéciale de N'Kok.
Toutefois, il serait souhaitable que les autorités en charge de ladite
zone trouvent des solutions idoines afin d'amener le projet jusqu'à son
terme, malgré les difficultés rencontrées depuis le
début des travaux. Notre souci est de voir ce projet éclore
positivement et dynamiser notre économie afin de la rendre
compétitive tant dans la sous-région que hors du continent.
Chapitre : IV- Analyse
prospective du projet d'aménagement de la Z.E.S.N
Ce chapitre est subdivisé en deux parties essentielles
: l'appréciation du projet d'aménagement de la Zone Economique
Spéciale de N'Kok, et les perspectives de ce projet.
I- Appréciation du
projet de la Zone Economique Spéciale de N'Kok
Nous allons apprécier le projet par rapport aux
différents aménagements prévus dans cette zone, mais aussi
à travers les institutions qui y seront implantées.
Rappelons d'abord que cet aménagement de N'Kok a
déjà des réalisations, mais pour ce qui est des travaux en
cours nous pouvons citer: le parc à bois, la station de séchage,
le traitement des eaux usées, le quai, les cités.
I-1 Agencement du projet
à réaliser sur le site
Dans l'ensemble, le plan des aménagements prévus
sur la zone présente un agencement qui respecte les normes de
cohabitation entre différents secteurs ; c'est-à-dire que la
répartition spatiale a été faite pour qu'aucun secteur ne
soit une menace pour un autre. À titre d'exemple, la zone
résidentielle ne doit pas être proche de la zone industrielle qui
utilise un outillage et des produits qui peuvent menacer la stabilité
des riverains. En revanche, elle peut être proche de la zone commerciale.
Les normes d'urbanisme y sont également
respectées72(*).Nous avons donc un espace, des réalisations
définies, un équilibre spatial respecté et des
réseaux et voiries divers.
L'impact socio-économique n'est pas en reste dans la
zone de N'kok avec l'implantation du projet. En effet, la première phase
des travaux a eu un impact notable sur le dynamisme économique de la
région. Le premier impact est la réduction du chômage.
Avec la création d'emplois suite à la demande que
créés les travaux, le projet va absorber une part importante de
la population locale et même venues d'ailleurs.Bien qu'étant
à durée déterminée, elle a créé de
l'activité un temps soit peu, un flux financier assez important dans les
villages, l'augmentation du pouvoir d'achat et le développement des
activités connexes telles la restauration, le commerce, etc. Pour cette
phase de travaux, nous avons dénombré un total de 800
employés73(*).
I-2 -Impact du projet dans la
structuration de l'espace environnant
Il est question de l'impact à court, moyen et long
terme du projet sur l'espace étudié et avoisinant.
Pour ce qui est de l'impact à court terme par exemple,
les villages74(*)
touchés par le projet d'aménagement de la Zone Economique
Spéciale de N'Kok ont bénéficié des travaux
à hauteur de 986 millions de FCFA dans le domaine de l'action sociale
entre les années 2012-2013 de la part d'Olam. En témoigne,
l'installation de 1500 lampadaires ou de plusieurs centaines de pompes
hydrauliques, et même encore la distribution de 5000 kits scolaires.
Au-delà de l'aspect financier, Olam offre, autant qu'elle peut, une
aide sur l'activité agricole qui est pratiquée par les
populations de cette région75(*). La réalisation de la première phase
d'aménagement du projet de N'Kok projette la construction d'une route
entre la voie ferroviaire et la voie fluviale, qui partira de la zone
économique vers le port d'Owendo. Celle-ci aura sans aucun doute des
effets négatifs sur l'environnement, notamment la destruction de la
mangrove puisque celle-ci fixe le sol, la protège contre
l'érosion, mais elle est aussi un lieu de production pour les
espèces aquatiques, mieux encore, la mangrove représente un
espace de loisir pour les oiseaux. Ce qui concerne la pollution, il est fort
à parier que si des mesures ne sont pas prises, ni respectées
à temps, la dégradation de la mangrove affectera de
facto la dégradation de l'environnement ; ce qui serait un
facteur de risque favorisant l'érosion et les inondations. La population
vivant dans cette zone sera déguerpie, sans compter que leurs
activités agricoles seront détruites par ce nouveau projet
d'aménagement routier.
Dans un autre cadre, la mise en place du projet N'Kok a
amené le gouvernement à initier le projet de construction des
logements sociaux autour de la Zone Economique Spéciale de N'Kok. Ces
logements répondront à la politique du gouvernement qui est de
construire 5000 logements par an et vont résorber le problème de
logement à Libreville. Ils vont surtout permettre de structurer l'espace
d'une autre manière que celle qui est présentement en place et
certainement impulser une dynamique collective qui sera adoptée par les
riverains.
I-3 Limites du projet
Le projet de la Zone Economique Spéciale de N'Kok n'a
pas pris en compte le milieu environnant. Cette non prise en compte
environnementale fait ressortir un contraste entre les zones habitées
par les populations de ces villages et le paysage qui se dessine au sein de la
Zone Economique Spéciale de N'Kok. Mieux encore, en dehors des
aménagements qui entrent dans le projet, aucun autre ne concerne le
milieu immédiat au projet.
Pis encore, c'est que le partenaire privé Olam n'a pas
établi avec les populations riveraines un cahier de charges social comme
c'est souvent le cas entre certains opérateurs et les populations. En
effet, l'interlocuteur de la société privée était
l'État et celui-ci n'a pas mis en avant les besoins de sa population,
encore moins l'intérêt supérieur de la nation. C'est ainsi
que les populations des environs du projet n'ont pas été
intégrées.
Nous pouvons aussi relever l'absence d'une étude
préalable du milieu dans la mise en oeuvre de ce projet. En outre, ni
l'examen de la taille de population, ni l'identification des catégories
socio-professionnelles, encore moins les besoins de celle-ci n'ont
été recensés avant la matérialisation du projet.
Or, nous savons que tout projet d'aménagement doit tenir compte d'une
sérieuse étude de tous les éléments qui sont dans
la zone à aménager et ses environs.
De même, le manque de coordination entre les services
techniques de l'État que sont la Direction Générale de
l'Aménagement du Territoire (D.G.A.T), qui conçoit les grands
projets d'aménagement et qui est responsable de leur coordination,
constitue une autre limite du projet de N'kok. Mieux encore, après la
signature des actes entre l'État et la société Olam, les
services techniques de l'État n'ont pas été
associés à l'exécution des travaux ; ce qui ne permet pas
d'assurer le contrôle indispensable.
La Direction Générale de l'urbanisme et des
aménagements fonciers (D.G.U.A.F) est tout aussi absente dans la
réalisation de ce projet vu son importance dans la structuration de
l'espace. Le territoire étant celui de l'État, peu importe son
attribution et son affectation, il est nécessaire que le gestionnaire du
foncier ait une parfaite connaissance de l'usage de celui-ci. Cependant, sa
mise à l'écart fausse la donne et ne permet pas une meilleure
lisibilité de cet espace. Elle intervient sur les questions
d'aménagement et d'urbanisme en codifiant et en identifiant les
parcelles. Son rôle, est de prévenir l'aménagement comme
mode de développement durable, pour des zones rurales entrant dans le
processus de rurbanisation76(*)au Gabon. C'est aussi elle qu'incombe la
délivrance des permis de lotir et de construire aux investisseurs qui
souhaitent s'installer sur un territoire.
La Direction Générale de l'environnement (D.G.E)
entame des études et des actions consacrées à la
prévention des nuisances, à l'amélioration et à la
conservation de l'environnement. C'est à elle que revient les
contrôles des études d'impact sur l'environnement et la
détermination puis l'application des dispositions en rapport avec la
protection de l'environnement. Il est donc important qu'elle soit
impliquée dans les débuts de tous travaux d'aménagement
dans ce grand projet.
Enfin, l'Agence Nationale des Grands Travaux (A.N.G.T) doit
s'occuper du suivi des travaux. Toutes ces administrations devraient travailler
en parfaitesymbiose entre elles, et surtout, déléguer des
techniciens sur le terrain pour le suivi direct des travaux et sa mise en
valeur. Cependant, la réalité du terrain est loin d'être
vraie dans ce projet. Une synergie s'impose donc dans ce vaste partenariat.
La lenteur administrative est l'une des faiblesses du projet,
ce qui est aussi à l'origine du retard des travaux.Vu que toutes ces
administrations citées supra ne sont pas encore réunies dans la
même enseigne jusqu'à présent, et pourtant, un cadre a
été prévu pour éviter ce genre de
désagrément et faciliter les actes administratifs aux
investisseurs désireux s'installer dans la Zone Economique
Spéciale de N'Kok. On peut avoir du matériel, des finances mais
si on n'est pas en règles avec l'administration rien ne peut se faire.
Si les problèmes fonciers s'y mêlent, la difficulté
s'accentue. C'est une autre des limites de ce projet.
De plus, aux difficultés mentionnées plus haut,
s'ajoute le non-respect des délais qui est lié au manque de
matériel des entreprises chargés des travaux
d'aménagement. Le fonctionnement de tout projet exige d'avoir tout le
matériel nécessaire à l'exécution des travaux. Or,
l'absence ou l'insuffisance du matériel fait appel à tout une
logistique et donc parfois à des contre temps.
Nous ne pouvons en outre faire fi de la question des finances,
car il faudrait faire la répartition de dépenses à tous
les niveaux pour chaque tâche.
Somme toute, le problème de la ressource humaine est
une préoccupation, car un tel projet nécessite une main d'oeuvre
qualifiée et abondante répondant aux besoins des entreprises qui
exécutent les travaux dans la Z.E.S.N.
II- Perspectives
II-1- Renforcement du
partenariat entre Olam et l'État en matière
d'aménagement
Le projet d'aménagement de la zone économique
spéciale de N'Kok est une réalisation relative à la
préparation de « l'après pétrole »,
dans le but de transformer sur place la matière première. Sa
conception va désormais favoriser la mise en valeur des ressources
naturelles du sol gabonais que sont le bois, les mines et même
l'activité agricole, afin de dynamiser les revenus économiques du
pays.
Au regard de ces objectifs assignés par la vision du
gouvernement, il apparait claire que beaucoup reste à faire.
De même, les perspectives du projet d'aménagement
de la Zone Economique Spéciale de N'Kok revêtent-t-elle un aspect
pluridimensionnel: d'une part, la contribution de l'État(les pouvoirs
publics), en sa qualité de propriété de l'oeuvre et
surtout en tant que politique d'aménagement du territoire national.
D'autre part, celle d'Olam chargée de la viabilisation du site et du
fonctionnement des infrastructures par le biais des investisseurs.
Du point de vue gouvernemental, si aujourd'hui la Zone
Economique Spéciale de N'Kok a vu le jour, il n'en demeure pas moins
qu'un réaménagement au sein de cette zone peut être
redéfini.
À cet égard, pour que la Zone Economique
Spéciale de N'Kok contribue au développement économique du
pays et donc joue le rôle qui lui est assigné, celui «d'un
hub d'affaire », des commodités à ce propos s'imposent :
-Impliquer les services techniques de l'État dans
l'exécution des travaux des différentes phases
d'aménagement du projet. C'est-à-dire faire participer toutes les
administrations concernées par le projet dans l'élaboration et la
mise en place des travaux. Ceci étant, lorsque les travaux sont
menés par les entreprises en charge de la construction, ces
administrations ont le devoir de commettre les représentants sur le
terrain afin d'assurer le suivi des travaux dans la perspective,
d'éviter ou de déduire d'éventuelles erreurs qui
coûteraient chères aux deux parties l'État et Olam et
respecter les clauses de départ.
- Favoriser la mise en place d'une véritable politique
de promotion territoriale par les règles d'urbanisme. En effet,
l'article 30 de la loi n°3/81 relative à
l'urbanisme au Gabon stipule que « le permis de construire ne peut
être accordé que si les constructions projetées sont
conformes aux dispositions législatives et réglementaires
concernant l'implantation des constructions, leur destination, leur nature,
leur aspect extérieur, leur dimension et l'aménagement de leur
abord, leur accessibilité; et si le demandeur s'engage à
respecter les règles générales de la
construction »77(*).
-Olam devrait donner un coup de main à l'État
dans la viabilisation de ces espaces non aménagés, afin de mettre
à disposition des lotissements qui pourront servir pour un
développement harmonieux des superstructures au sein de la
région de N'Kok, et pourquoi pas dans l'ensemble du pays.
Aujourd'hui, il apparait prioritaire que le projet
d'aménagement de N'Kok soit une réalité et non un
rêve. Résolument tourné vers l'émergence, le temps
des « éléphants blanc » est révolu, il
convient de décoloniser les mentalités pour une meilleure vision
de l'avenir du pays. Il est indispensable présentement de penser au
développement durable du pays tout en préservant le milieu
naturel en limitant des effets dévastateurs surl'environnement.
L'État se doit d'être attentif à ce qui se produit sur son
sol et donc dans cette zone. C'est pourquoi, les services compétents
tels ceux de la Direction Générale de l'Urbanisme et des
Aménagements Fonciers, de la Direction Générale de
l'Aménagement du Territoire, de la Direction Générale de
l'Environnement et l'Agence Nationale des Grands Travaux doivent être
impliquées, non pas seulement au niveau administratif, mais aussi sur
l'exécution des travaux dans la Z.E.S.N ; si l'État veut avoir un
développement qui ne souffre d'aucune ambiguïté.
La province de l'Estuaire est couverte de forêt
à près de 80%78(*) de son espace comme dans l'ensemble du pays. Et
plusieurs sociétés forestières se sont implantées
depuis des années. L'État a allégé les taxes
d'exonération auxdites entreprises, tout en leur demandant le respect
scrupuleux du code forestier. C'est dire que le partenariat public-privé
entre l'État et les sociétés adjudicataires de la zone
économique spéciale de N'Kok est établi sur des contrats
de connivences. Puisque l'État doit amener ces entreprises à
investir dans la transformation locale du bois en produits finis ou semi-finis
qui seraient voués à l'exportation surtout, mais aussi à
la transformation des minerais qui sont l'une des ressources naturelles les
plus probantes de la zone et du pays.
- Dans ce cas de figure, l'application effective de
la loi 15/96 relative à la décentralisation doit
être de rigueur. Cette politique conduirait à une bonne
gouvernance locale. Cette gouvernance locale doit intégrer ce processus
d'aménagement. Les différents acteurs locaux seront
avisés sur l'état d'avancement du projet en cours. La
coordination des actions liées à la mise en oeuvre du projet
d'aménagement de la Z.E.S.N est essentielle. Elle permettrait la mise
en place d'une synergie dans l'établissement et l'exécution des
travaux d'aménagement au sein de la Z.E.S.N, en concédant une
rupture avec la précarité et l'aléatoire du passé
qui voudrait que l'État et son partenaire privé interviennent
uniquement. Il est indispensable, que toutes les parties intègrent le
projet et travaillent en symbiose à savoir : l'État, le secteur
privé, les organisations non gouvernementales et surtout les populations
de la région qui sont le plus touchées par le projet. La
démocratie, la participation, la coordination, la concertation, la
transparence et l'équité doivent être réellement
impliquées dans le plan de fonctionnement dudit projet.
II-2- La mise en place d'un
cahier de charges entre la population, l'État et Olam
Le cahier de charges se définit comme un document
juridique à caractère contractuel79(*), prenant en compte les éléments
démographiques, la nomenclature, l'état des lieux de la zone
d'étude, les contraintes, les potentialités et les solutions
à apporter.
L'implantation de projet dans une région donnée
doit tenir compte des aspirations de la population locale. En effet, pour le
développement harmonieux d'une région, il faut qu'il y ait le
principe de subsidiarité80(*) dans la gestion d'une circonscription. Les
populations doivent émettre leurs besoins pour le développement
de leur contrée en donnant des priorités de développement
pour leurs régions à l'État et son partenaire privé
(Olam pour le cas de figure et la Z.E.S.N) qui vient investir dans cette
région de tenir compte de ces réalités et non de
décider comme par le passé et d'imposer des infrastructures qui
ne cadrent pas avec les besoins du moment : D'où la
nécessité de mettre en place :
- un comité de pilotage, renforcé par un
comité technique et coprésidé par la collectivité
locale. Il devrait regrouper les acteurs et les décideurs clés
pour le développement de N'Kok : la population locale, les organisations
non gouvernementales, les investisseurs, l'État et Olam ;
- un comité de suivi du projet d'aménagement de
la Zone Economique Spéciale N'Kok en complément du comité
de pilotage. Se réunissant à une fréquence semestrielle,
il permettrait de faire un point normal sur l'état d'avancement du
projet ;
Toutefois, il faudrait mettre l'accent sur l'évolution
de la réactivité des structures pour la recherche de financements
complémentaires ;
En Afrique, le constat relatif à la complexité
de coordination de l'action publique et de son inadéquation face aux
aspirations des populations s'impose. Il appelle à une
redéfinition de son mode d'élaboration et de mise en oeuvre en
vue d'une meilleure assimilation de l'ensemble des acteurs (populations,
société civile, secteur privé, institutions). Il faut donc
une coordination entre les sociétés et les institutions afin de
construire des politiques publiques partagées et acceptées par
tous. Ceci va apporter une valeur ajoutée en termes de confiance et de
cohésion sociale et permettra de convier les hommes et les femmes
à se mettre ensemble pour discuter, trouver une entente qui satisfasse
tout le monde ;
Les rapports de bon voisinage deviennent alors fondamentaux.
L'idée de la concorde, de la conciliation et de la bonne entente devient
fondamentale pour organiser et préserver la paix, puis de maintenir
à des niveaux élevés la gouvernance au sens strict du
terme dans la mesure où les mécanismes de régulation, de
dissuasion et de prévention sociale seront canalisés par des
règles juridiques internationales et acceptés par tous ;
Pour une gouvernance efficace, les populations ont
l'obligation d'être informés des travaux qui se feront hors de la
zone économique spéciale dans le but de donner leurs avis sur
leur nécessité ;
En Afrique, les modes de régulation des
sociétés sont en mutation. Pour que les projets soient largement
acceptés par les populations, il convient de les impliquer, de tenir
compte de leur diversité, de considérer les différentes
configurations territoriales et garantir une coexistence sociale pacifique. Les
processus de fonctionnement des sociétés ne peuvent plus
s'exercer de façon verticale, unilatérale et depuis un seul
échelon décisionnel. L'enjeu réside notamment dans la
capacité à intégrer la multiplicité des acteurs qui
concourent à la réalisation d'objectifs collectifs comme c'est le
cas avec la construction des logements sociaux qui se font en ce moment aux
alentours de la Zone Economique Spéciale de N'Kok par le biais de
l'État. Dans les modalités de l'exercice de l'action publique
l'État doit faire intervenir la population ;
-L'appui au financement serait donc de certifier une synergie
entre l'État, la collectivité locale les différentes
sources de financements (BGFI, BGD, Banque mondiale, FMI, FAO, BAD et les
organismes nationaux et internationaux...) avec pour ambition commune le
développement harmonieux et l'aboutissement du projet du
territoire ;
- La participation de l'État dans les associations et
les coopérations inter-régionales et internationales lui
permettrait de bénéficier des expériences des autres pays
qui ont réussi dans la mise en place des Zones Economiques
Spéciales à l'instar des pays comme, la Chine, l'Inde, Singapour,
la Russie, le Sénégal etc. Cette démarche ne permettrait
plus à l'État de subir à nouveau le
phénomène des éléphants blancs. Aussi,faudrait-il
ajouter la volonté politique qui aspirerait à la bonne
gouvernance, à lutter contre les détournements des fonds et au
suivi régulier des travaux ;
- Avec ce projet d'aménagement de la Zone Economique
Spéciale de N'Kok, on pourrait identifier d'autres zones
d'aménagement où nous pourrions multiplier des zones
économiques spéciales dans l'ensemble des provinces du pays, ce
qui limiterait l'exode rural, tout en développant le marché de
l'emploi et réduire la pauvreté.
II-3- Proposition d'extension
à l'aménagement de la Zone Economique Spéciale de
N'Kok.
. Un Aménagement Foncier Agricole et Forestier
(A.F.A.F) doit voir le jour au sein de la zone économique
spéciale. L'A.F.A.F se définit comme une opération
d'aménagement foncier (restructuration et redistribution parcellaire)
ayant pour objectif l'amélioration des conditions d'exploitation des
propriétés agricoles ou forestières, la mise en valeur des
espaces naturels ruraux et l'aménagement du territoire communal ou
intercommunal81(*). A cet
effet, il peut être divisé en sous zone comportant chacune d'elle
une activité bien précise.
Le type d'aménagement possible à réaliser
serait un espace agricole. Il doit se réaliser au sud de la zone entre
la limite des phases 2 et 3 et le port d'Owendo. Cet aménagement doit
servir de grenier à ce nouvel espace qui est appelé à
accueillir une importante population lors de sa mise en service. Il rentre
également dans le cadre de l'aménagement du territoire et vise
à équilibrer l'utilisation de l'espace. Cette zone à
aménager serait divisée en cinq sous zones selon les besoins
pressentis. Chacune des sous zones serait à son tour subdivisée
en plusieurs parcelles en fonction de l'activité agricole qui serait
prévue. Les principales parcelles à suggérer dans cet
aménagement seront réparties selon le mode de besoin qui suit.
Dans la partie Nord-Ouest, il est possible d'avoir des
parcelles uniquement réservées à la culture de manioc,
à sa transformation puis à sa commercialisation. Donc elles
devraient avoir une usine de transformation du produit sur place. La
commercialisation nécessiterait un cadre propice (des bureaux,
entrepôts) pour les différents produits qui seront mis à la
disposition des consommateurs.
Il serait opportun de développer la (culture du
manioc), en ce sens qu'il pourrait devenir une ressource substituant
de « l'après pétrole ». De plus, le
manioc constitue une plante « écologique » bien adaptée
aux pays émergents qui disposent de main-d'oeuvre importante. Au Gabon,
onpourrait envisager de faire venir la main-d'oeuvre étrangère
qualifiée afin de renforcer la main-d'oeuvre locale non
qualifiée. À l'heure des crises alimentaires, dans le monde, et
des insuffisances alimentaires, Olam et l'État gabonais devraient
s'engager sur cette lancée en faisant collaborer la population locale et
les ONG afin de consacrer leurs efforts à la recherche d'autres
applications de façon à placer le manioc comme complément
ou substituant de la farine de blé pour la fabrication du pain, ou en
forme de riz. Cette initiative va demander à importer une technologie et
une logistique de production qui viendront avec les différents
investisseurs et entrepreneurs intéressés par la production de
cette culture.
Nous voudrions que ces parcelles soient organisées et
gérées par les différents investisseurs en collaboration
avec la population locale surtout les jeunes sans qualification et ceux
à la recherche d'un emploi qui voudront s'adonner à cette
activité, mais aussi former une jeunesse au métier d'agriculteur
afin de lutter contre le chômage et l'oisiveté.
Aussi, serait-il souhaitable qu'il y ait des parcelles mixtes
comprenant une diversité de cultures pour l'autoconsommation. Les
contraintes liées à l'environnement local devront être
prises en compte. Les agriculteurs concernés, quel que soit la zone,
devront respecter un ensemble de mesures en lien avec la préservation de
l'eau, la protection des zones humides et la limitation des
phénomènes d'érosion.
Dans la partie centrale, on pourrait faire des grandes
pépinières sur plusieurs parcelles. Une sous zone servira de
pépinière pour la banane plantain, et une autre pour la banane
douce qui sont des activités économiques ayant pour
finalité l'alimentation des hommes. Dans les années 1970 les
pouvoirs publics dans le 3èmeplan quinquennal faisait de
l'agriculture « la priorité des priorités82(*)» cette vision a dû
interpeller le gouvernement en statuant sur le Gabon vert, c'est pourquoi pour
répondre aux problèmes de déficit alimentaire et de
création de richesse au Gabon, il serait utile de cultiver aussi cet
aliment qui génère de l'emploi et la richesse qui pourraient
concourir comme en Côte d'Ivoire, surtout que ce sol est propice pour
l'activité agricole dans cette zone péri-urbaine. Ce
projet ``pépinière'' serait une occasion pour investir dans
ce secteur.
Dans cette partie au Nord-Est, nous mettrons un
Aménagement Foncier Agricole et Forestier qui servira à
l'élevage bovin, porcin et un autre type d'élevage mixte pour
alimenter la population. La mise en valeur de cette activité (agricole)
conduite par Olam via l'État pourrait donner du tonus à ce
partenariat qui ne se limiterait plus à la seule production
industrielle, mais aussi à la promotion d'un autre type
d'activités qui rentrent dans ce processus de développement qui
est initié. Donc, il serait nécessaire de faire participer la
population locale et la Direction de l'élevage sur ce projet afin que
comme dans le complexe agro-industriel pourvoyeur d'oeuf et de poulet de chair
que nous avions dans l'agglomération de Libreville, ce projet ait une
dimension plus englobante.
De même, pour l'aménagement de la partie
Sud-Ouest on pourrait développer la pisciculture, activité qui
se pratique aussi bien dans les mangroves, comme c'est le cas de notre projet
nous souhaitons l'implanter proche de ces eaux de mangroves qui sont
polyhalines. La pisciculture est un secteur porteur pour l'alimentation, mais
aussi de revenu. Elle est développée dans de nombreux pays
d'Afrique tels que le mali, Seychelles etc. Il n'y a pas de risque dans cette
activité. Surtout que nous la mettons proche du cours d'eau, la baie de
la Mondah étant le plus important cours d'eau ; son affluent est la
Nzémé aux crues très marquées. Son débit, en
moyenne est de 3m3/S, peut passer brusquement à
60m3 après une grosse averse ce qui fait tomber soudainement
la salinité, et bénéfique à la reproduction des
poissons ou des crustacés. Rappelons que ces cours d'eaux faciliteront
de l'eau dans les étangs en période de saison sèche
lorsque les eaux tariront. Il suffirait juste de suivre les techniques et
appliquer les mécanismes proposés par les différents
investisseurs tout en faisant collaborer la population locale. Mettre en place
un programme afin que les jeunes de la localité s'intéressent
à cette activité pourvoyeur d'emplois et de revenus. Etant
donné qu'au niveau du pays il y a des personnes formées au PSPA
à Libreville. Il faudrait prévoir des usines de transformation,
de conservation et des structures de commercialisation pour cette
activité. Mais ce projet nécessiterait aussi des gros
financements (carte n°4, p.66).
Carte 8: Esquisse
d'extension du projet d'aménagement de N'Kok
En dehors de ces Aménagement Foncier Agricole et
Forestier cités plus haut, on peut avoirun espace réservé
à la partie Sud-Estune culture maraîchère qui pourrait
limiter l'importation des légumes tels que le piment, la tomate, le
gombo, le concombre, l'oseille, le chou, le persil, le poireau, le maïs,
oignon vert, la pastèque, la laitue, l'amarante, l'aubergine, etc. Cela
permettrait non seulement à la population de la zone du projet d'aller
acheter les produits hors de N'Kok mais aussi celle vivant aux environs de la
zone de se nourrir avec ses propres produits. Mais dans une tout autre mesure
de produire les produits de son terroir et de les vendre en même temps.
Et tout cela participera à l'aménagement de l'espace et
contribuera d'une tout autre façon à son rayonnement. Le dosage
des pesticides devrait être respecté afin de se conformer aux
règles sanitaires. Éviter la pollution du sol, de l'homme, de
l'eau, donc un suivi doit être exigé par les techniciens
spécialisés dans ce domaine qui seront sur le terrain.
Il serait souhaitable d'implanter une usine de traitement
qui pourrait contrôler le taux de pesticides utilisés dans le sol.
Donc, une gestion rationnelle de ces produits, afin d'éviter la
pollution du sol, de l'eau, de l'air et de l'homme. Sur le plan sanitaire ces
sites doivent être éloignés de 100m de l'activité
industrielle pour amoindrir le taux de pollution dans le sol, faire des
contrôles permanents des produits injectés dans le sol en tenant
compte des normes fixées par les services en charge de l'activité
agricole.
Sur le plan environnemental, tout au long de notre lecture, on
n'a pas eu des documents qui ont traité des problèmes
environnementaux dans la zone de N'Kok. De façon globale, il y aura des
usines de transformation, mais après cela que ferons-nous de ces
déchets par exemple du bois, du copeau, est-ce qu'on ne pourrait pas
les recycler ? À quel endroit sera déversé tous ces
déchets qui seront transformés? Quel serait le suivi,le
traitement ? Quelle serait le sort réservé aux produits qui
seront traités ? Pour le cas des déchets de bois tel que le
copeau, on pourrait l'utiliser comme fumier pour la culture
maraîchère.
En somme, l'État et Olam devraient promouvoir les
projets de développement économique, en vue de parvenir à
un développement de la région de l'Estuaire mais aussi du pays
tout entier.
La Zone Economique Spéciale de N'Kok, pour sa part,
devrait aussi améliorer les infrastructures de telle sorte que le
développement suive son cours. Elle doit participer à
l'amélioration des conditions de vie des populations locales, faciliter
le cadre de vie en y créant des conditions plus ou moins aisées
d'existence pour les populations qui désirent participer à son
rayonnement. Lorsqu'on sait que la province de l'Estuaire a connu plusieurs
projets de développement qui ont, pour la plupart, connu des
échecs comme c'est le cas du projet de banane plantain dans la ville de
N'toum, il est temps pour nous que, la Zone Economique Spéciale de N'Kok
ne soit pas un rêve mais une réalité.
Conclusion partielle
Dans cette partie de notre travail, il a été
question d'apprécier le projet de la Z.E.S.N du village N'Kok dans la
province de l'Estuaire, tant sur le plan spatial qu'économique.
Aussi, a-t-on retenu que le projet d'aménagement de la
Z.E.S.N pourrait constituer le moteur du développement de ladite zone et
de la région. Ce, à travers les différents
aménagements qu'elle regorge, pour cela les acteurs qui devraient
travailler en synergie entre eux. Mais aussi d'autres projets méritent
d'être pris en compte dans cet espace. Avec la perspective de
d'aménagement, il faut prôner le développement de
l'activité agricole dans cette zone qui est le Gabon vert entre la zone
économique spéciale et le port Owendo, donc une nouvelle phase
à venir afin de répondre aux attentes du gouvernement par rapport
aux trois piliers du Gabon. L'heure de l'industrie et de l'activité
agricole est lancée, il est temps que l'Etat et les autres acteurs du
développement s'alignent pour un meilleur rendement des projets
engagés. À l'avenir, il serait indispensable de s'interroger sur
la place qu'occupe la population locale dans la conception et
l'élaboration des projets qui sont prévus dans leur
localité.
Conclusion
générale
Nous rappelons tout d'abord que nous avons effectué un
stage de six (6) mois au sein de la Direction Générale de
l'Urbanisme et des Aménagements Fonciers. Celui-ci nous a permis de
mettre en oeuvre et en valeur toutes nos connaissances théoriques, mais
il a été aussi indispensable pour nous confronter à la
réalité du monde professionnel. Durant ledit stage dans cet
établissement public, nous avons pu toucher du doigt et observer les
différentes activités dévolues à
l'aménagement du territoire et à l'urbanisme en République
gabonaise. Elles tournaient autour d'un atelier de formation sur le
Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme (S.D.A.U) des huit
(8) capitales provinciales du Gabon, puis le travail sur le terrain dans
différents site de Libreville, de N'toum et ensuite la participation en
tant que figurant aux litiges fonciers traités par la Direction
Générale de l'Urbanisme et des Aménagements Fonciers. En
effet, les débuts ont été difficiles au regard de
l'ampleur des activités (un atelier de formation sur la
réalisation d'un S.D.A.U des huit (8) capitales provinciales du Gabon,
mise sur pied des mécanismes favorables à ce plan
d'aménagement, mise en place d'un cahier de charge entre le maître
d'oeuvre et le maître d'ouvrage pendant le contrôle des travaux
d'aménagement mais aussi la pratique de traiter des litiges fonciers
opposant deux antagonismes).
Grâce à cette expérience enrichissante,
Nous nous sommes interrogés sur l'aménagement de la Zone
Economique Spéciale de N'Kok, projet unique qui colle avec le domaine de
l'urbanisme et de l'aménagement foncier. Nous avons pu observer tout au
long de cette étude, l'aménagement actuel de la Zone Economique
Spéciale de N'Kok, qui présente de nombreux dysfonctionnements.
Ces derniers sont dues pour l'essentiel au ralentissement des travaux
d'aménagement liés aux activités humaines présentes
sur le site, lesquelles ont ralenti les délais de livraison de la
première phase d'aménagement; mais aussi les difficultés
d'ordre naturel, matériel et financière, qui ont impacté
un temps soit peu sur le bon déroulement et la conduite des travaux.
Nonobstant ces quelques difficultés, au travers des
multiples entretiens et des informations pris auprès de certains
responsables du site de la Zone Economique Spéciale de N'Kok, il ressort
que les différents ouvrages et infrastructures (en dépit de
quelques difficultés) sont à un niveau des réalisations
avancées. Ceci est traduit par l'installation dans ladite zone des
entreprises étrangèreset nationales désireuses d'investir
au Gabon.
Toutefois, il reste que certains ouvrages n'ont pas encore
été entamés à l'exemple de BICIG, Eco Bank, la
poste, Cecagadis pour ne citer que ceux-ci, freinant du coup l'aboutissement
final de la première phase du projet d'aménagement.
Le second temps important fut de déceler les
manquements liés à la réalisation de ce projet. Ce qui
nous a valu de proposer un ensemble d'entreprises à réaliser,
notamment le renforcement du partenariat entre l'État et Olam en
matière d'aménagement, la mise en place d'un cahier de charge
entre les différents acteurs, et enfinune proposition d'extension
à l'aménagement de la Zone Economique Spéciale de N'Kok.
La mise en place de ce projet est née d'une
volonté politique du président de la république en 2009,
après son élection à la tête du pays, afin de
diversifier les partenariats économiques du Gabon. Car pendant
longtemps, les relations économiques gabonaises étaient
exclusivement vouées ou presque concentrées vers la France.
L'objectif est d'encourager la transformation locale, étant donné
que 40% des activités de la zone sont réservées à
l'industrie.
Il est à noter que l'établissement de la Zone
Economique Spéciale de N'Kok obéit à un ensemble de
critère tel que la proximité à des endroits
stratégiques. Axes fluviaux, ferroviaires et routiers, pour faciliter
l'importation et l'exportation des produits.
En définitive, il apparait donc nécessaire de
nous appesantir sur les résultats auxquels nous sommes parvenues. Pour
cela, nous avons pu constater que la réalisation du projet N'Kok est
une avancée en dépit de certains retards et manquements
constatés qui ont faussé le calendrier d'exécution de
travaux. L'essentiel ici est d'achever les différentes phases
prévues afin que le projet d'aménagement de la Zone Economique
Spéciale de N'Kok, pensé comme une vitrine des atouts du Gabon,
remplisse aisément son objectif d'attirer des investisseurset faire du
Gabon un pays à vocation industrielle tout en favorisant la
création d'emplois, donc, de stimuler l'économie.
Au regard de ces manquements, il faudrait désormais que
ce partenariat soit plus pragmatique et essaie de combler le retard dans
l'exécution des différentes phases d'aménagement du projet
entamé depuis Août 2010, car c'est une opportunité
réelle pour l'État de lutter contre le chômage, par la
création d'emplois, afin de booster l'économie gabonaise.
Bibliographie
1- ALDEN WILY (L), (2012), Les droits
fonciers au Gabon. Faire face au passé et au présent.
Publication de FERN, P.169.
2-ATLAS DE L'AFRIQUE, (2004), Atlas du
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3- BRUNET (R), FERRAS (R), THERY (H), (1998).
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4- DURAND (D F) & MERLIN (P), (1989).
Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement, Paris, PUF, P.
902.
5- LAJUGIE (J), DELFAND (D), LACOUR (CI),
(1985), Espace régional et Aménagement du territoire,
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précipitations au Gabon : climatologie analytique en Afrique,
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l'aménagement, Paris P.U.F, P.334
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tiers-monde, éd, M-TH. Génin Paris, Litec, P.428.
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15- LE BRIS (E), LE ROY (E) Et MATHIEU (P),
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16-TRIBILLON (J-F), (1993), Nouveau manuel
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18- BRUNEAU (M), TAILLARD (D),
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développement, Université Omar Bongo, Libreville, pp. 2-4
20- RETENO WENTCHANDI (E), (1993), La banane
plantain culture et évolution de la production de 1970-1990 dans la
province de l'Estuaire (Gabon), Université Omar Bongo. Pp 3
21- MIHINDOU (M.S), Vendredi 9
Septembre 2011, Industrie du bois, N'Kok s'ouvre au monde,Article de
l'Union, Economie, P. 5
22- MIHINDOU (M.S), Vendredi 27 Avril 2012,
Où en sont les travaux de la Zone économique spéciale
de N'Kok ?Article de l'union, P. 4
23- TN,Déjà 1,7 milliard de
dollars américains d'investissements directs étrangers à
N'Kok, Nouvelle Vision,Article du New-York Forum Africa, N°01 du 12
Juin 2013. P. 5
24- OSSOMBEY (J), Mercredi 27 Août 2014,
Zone économique spéciale de N'Kok : Le projet prend de plus
en plus forme,Article de l'union, P.2
25- Gabon : Accords partenariats stratégiques et
structurants : La marche vers l'Emergence, communiqué
de presse officiel de la présidence de la République Gabonaise,
Libreville 2010.
26- Afrique Expansion Magazine, Les zones
économiques spéciales : Un modèle de réussite.
24 Septembre 2012 éd groupe Géram.
27- « Loi n°010/2011 portant Réglementation
Des Zones Economiques à Régime Privilégié en
République Gabonaise ».
28- Article 24, in JOURNAL OFFICIEL DE LA
RÉPUBLIQUE GABONAISE 24 au 30 janvier 2012 n°
91
29- « Loi n°3 du 08/05/81 fixant le cadre de
réglementation d'urbanisme, P.15 ».
30- Doing business in Gabon, (2013), vers
une économie de transformation, Apiex, 66p.
31- Hebdo informations, Décret
n° 700/PR/MISPID du 17 Juillet 2013, Vu l'ordonnance n°7/2013 du 21
Février 2013 portant suppression du district d'Ikoy- Tsini et extension
du périmètre de la commune de N'toum, N°610-13-17 Juillet
2013
32- Livre blanc : Estuaire, (1983),
République gabonaise et de l'aménagement du territoire
commissariat général à l'aménagement du
territoire. Nancy, P 159
33- Ministère de la planification et de
l'aménagement du territoire, (1993), Recensement
général de la population et de l'habitat, Libreville.
34- « Ministère de la planification et
de l'aménagement du territoire, (2003), Recensement
général de la population et de l'habitat, Libreville.
35- Ministère des domaines et de l'enregistrement,
de la conservation foncière, de l'habitat, de l'urbanisme et du
cadastre, 1981, Législation domaniale: La loi n°3 du 8
juin 1981 fixant le cadastre de la réglementation d'urbanisme,
République gabonaise, Article 30 alinéa1.
36- REPUBLIQUE GABONAISE, Ministère de l'Habitat,
du Logement, de l'Urbanisme, de l'Environnement et du Développement
Durable, Révision du Schéma Directeur
d'Aménagement et d'Urbanisme de Libreville, Pp (27-39).
37- REPUBLIQUE GABONAISE-secrétariat
général du gouvernement (2012), Plan
Stratégique Gabon Emergent, Vision 2025 et orientations
stratégiques 2011-2016, Libreville, P.149.
38- DUPUIS (G), « DOSSIER DE PRESSE
ZONE ECONOMIQUE SPECIALE DU GABON », [www.gabonadvance.com], (article
consulté le 08 septembre 2013 à 15h 16)
39- REPUBLIQUE GABONAISE, Ministère de l'Habitat,
du Logement, de l'Urbanisme, de l'Environnement et du Développement
Durable, Étude diagnostique pour l'élaboration d'une
stratégie nationale d'habitat et de développement urbain au
Gabon. Gouvernement de la République Gabonaise,
[http://www.oecd.org], (Page consulté le 13 novembre 2013 à9h
15)
40- www. Cg16.fr/.../amenagement-foncier-agricole-et-forestier
41- http: //www.fditracker.com/2012/03/singapores
olam.international-and.htm.
ANNEXES
Annexe n°1 : Décret portant
cession en toute propriété à la société
??Gabon Spécial Economic SA'' d'un terrain rural situé sur la
route nationale 1 au lieu-dit village ??N'Kok'', département du
Komo-Mondah
Annexe n°2 : Extrait de la loi
n°3/81 relative à l'urbanisme au Gabon
Annexe n°3 : Extrait du journal
Hebdo-informations, décret n°700/PR/MISPID du 17 juillet 2013
portant création des arrondissements dans la commune de N'toum et fixant
leurs limites et leurs sièges, n°610
Annexe n°4 : Extrait du journal
officiel de la République Gabonaise du 24-30 Janvier 2012, n°91
Annexe n°5 :Mihindou (M.S),
Vendredi 9 Septembre 2011, Industrie du bois, N'Kok s'ouvre au monde, Article
de l'Union, Economie, P.5
Annexe n°6 :Mihindou (M.S),
Vendredi 27 Avril 2012, Où en sont les travaux de la Zone
économique spéciale de N'Kok ? Article de l'union, P.4
Annexe n°7 : Questionnaire de
terrain destiné aux personnels d'Olam et de la Z.E.S.N
Annexe n°8 : Questionnaire de
terrain destiné aux ménages des villages concernés par le
projet N'Kok
Annexe n°9 : Guide d'entretien
destiné aux responsables de la Z.E.S.N et d'Olam
Annexe n°1 : Extrait du décret portant
cession en toute propriété à la société
??Gabon Spécial Economic SA''
Source : Ministère de l'économie, du
commerce de l'industrie et du tourisme. Décret portant cession en toute
propriété à la Société ??Gabon
Spécial Economic SA'' d'un terrain rural situé sur la route
Nationale1 au lieu-dit village ??N'Kok'', Département du Komo-Mondah, le
07 juillet 2010.
Annexe n°2 : Loi n°3/81 relative à
l'urbanisme au Gabon
Source : Extrait de la loi n°3/81 relative
à l'urbanisme au Gabon.
Annexe n°3 : Décret n°700/PR/MISPID du
17 juillet 2013 portant création des arrondissements dans la commune de
N'toum et fixant leurs limites et leurs sièges
Source :Extrait de l'hebdo informations du 17 Juillet
2013.
Annexe n°4 : Article 24, les prérogatives de
la Direction Générale de l'Urbanisme et des Aménagements
Fonciers au Gabon
Source :Extrait du journal officiel de la
République Gabonaise du 24 au 30 Janvier 2012.
Annexe n°5 :Les infrastructures sorte de terre dans
la Zone Economique Spéciale de N'Kok
Source : L'union du vendredi 9 Septembre 2011.
Annexe n°6 : Ralentissement des travaux de la Zone
Economique Spéciale de N'Kok
Source : L'union du vendredi 27 Avril 2012.
Annexe n°7 : Questionnaire de terrain destiné
aux personnels d'Olam et de la Z.E.S.N
Conception : Suzana Moussongou Ibrahim Kumba,
février 2014.
Annexe n°8 : Questionnaire de terrain destiné
aux ménages des villages concernés par le projet N'Kok
Conception : Suzana Moussongou Ibrahim Kumba, février
2014.
Annexe n°9 : Guide d'entretien destiné aux
responsables de la Zone Economique Spéciale de N'Kok (Z.E.S.N)
Conception : Suzana Moussongou Ibrahim Kumba, avril
2014.
Table des illustrations
Carte 1:Carte de localisation de la Z.E.S
95
Carte 2: Localisation de quelques villages
entourant N'Kok.
112
Carte 3: Localisation des trois phases du projet de
N'Kok
129
Carte 4: Esquisse d'extension du projet
d'aménagement de N'Kok
152
Image 1 : La Zone Economique Spéciale
de N'Kok avant sa phase de chantier
126
Image 2: Exemple de terrassement du projet
N'Kok
128
Photo 1: Exemple de maison témoin sociale
à construire dans la ZESN
129
Photo 2: Vue d'une voie de communication de la Zone
Economique Spéciale de N'Kok
131
Photo 3 :Usine de fabrication des blocs de
béton pour les maisons préfabriquées et d'autres
matériaux de construction
133
Photo 4: le momument historique des trois
présidents du Gabon
134
Photo 5 : L'exemple du Quai en
construction
135
Photo 6: Espace de détente non
aménagé
137
Schéma 1: Démarche entreprise
99
Schéma 2: Localisation géographique
du lieu du stage à Libreville
108
Schéma 3: Organigramme de la D.G.U.A.F
109
Tableau 1 : Aperçu de la population
des villages concernés par le projet N'Kok par nationalité
116
Tableau 2 : Catégorie
socio-professionnelle d'une frange de population du village N'Kok et ses
environs
119
Tableau 3 : Synthèse de toutes les
infrastructures qui doivent être réalisées dans la
Z.E.S.N.
124
Tableau 4: Des infrastructures en cours de
réalisations et déjà réalisées dans la Zone
Economique Spéciale de N'Kok
134
Tableau 5: Des infrastructures déjà
réalisées dans la Z.E.S.N
135
Tableau 6: Constructions non entamées de la
première phase de la Z.E.S.N
137
Table des matières
I-Introduction général 1
I-Justification du sujet
94
I.1. Contexte historique
94
Intérêt du sujet
97
I.2 Objet et champ d'étude
97
I.3 Objectif
98
II-Problématique
98
III-Organisation méthodologie
99
III-2 Collectes des données et outils de
terrain
100
III-3 Limite et articulation de l'étude
103
I : Historique, mission et organisation de la
Direction Générale de l'Urbanisme et des Aménagements
Fonciers (D.G.U.A.F)
107
I-1 : Historique de la D.G.U.A.F
107
Chapitre
I : Le cadre institutionnel : la Direction Générale de
l'Urbanisme et des Aménagements Fonciers (D.G.U.A.F)
107
I-2 : Mission de la D.G.U.A.F
108
II : LE STAGE A LA D.G.U.A.F
109
II-1 : Activités menées au lieu
du stage
109
II-2 : Difficultés rencontrées
pendant le stage et propositions
110
Chapitre
2 : La Zone Économique Spéciale de N'kok
111
I- Aspects physiques du site
113
I-1 : Site du projet N'Kok
113
I-2 Localisation géographique de
N'Kok
115
II- Aspects humains de la zone d'étude
116
II- 1 : La population des villages
concernés par le projet
116
II-2 Catégorie socio professionnelle
118
Conclusion partielle :
120
I. Les différents aménagements
prévus dans la phase 1 de la Z.E.S.N.
123
Chapitre
III : Bilan partiel du projet de la première phase
123
I-1 : Première phase
d'aménagement
125
I-2 : Les autres phases
d'aménagement
129
II : Niveau de réalisation
d'infrastructures et difficultés liées au projet.
131
II-1 : Infrastructures déjà
réalisées et en cours de réalisation
131
II-2 : Constructions non entamées
136
II-3 : Les facteurs contraignants de
l'aboutissement de la première phase du projet.
138
I- Appréciation du projet de la Zone
Economique Spéciale de N'Kok
141
I-1 Agencement du projet à réaliser
sur le site
141
Chapitre
: IV- Analyse prospective du projet d'aménagement de la Z.E.S.N
140
I-2 -Impact du projet dans la structuration de
l'espace environnant
142
I-3 Limites du projet
142
II- Perspectives
145
II-1- Renforcement du partenariat entre Olam et
l'État en matière d'aménagement
145
II-2- La mise en place d'un cahier de charge entre
la population, l'État et Olam
147
II-3- Proposition d'extension à
l'aménagement de la Zone Economique Spéciale de N'Kok.
149
Conclusion partielle
154
Conclusion générale
156
Bibliographie
158
ANNEXES
159
* 1République
gabonaise, (2012), Plan Stratégique Gabon Émergent,
Libreville, Secrétariat général du gouvernement, 149p.
* 2Ayant son siège
social à Singapour et fondé en 1989, le Groupe OLAM est le leader
mondial des chaines d'approvisionnement d'aliments, de produits agricoles et
fait également dans l'agro-industrie.La Société OLAM GABON
est présente au Gabon depuis1998. Elle est spécialisée
dans l'activité forestière et dans l'importation de riz et de
lait en poudre.
* 3Tatiana DIVASSA IBRAHIM
KOUMBA, (2006), Les paysages urbains de Nzeng-Ayong : Pratiques
spatiales et perspectives de développement, Université Omar
Bongo, Mémoire de maîtrise Libreville, Pp. 2-4
* 4GRAWITZ (M), (1979),
Méthodes des sciences sociales, 6ème
édition, Dalloz, paris, p. 593
* 5Loi n°3 du
08/05/81fixant le cadre de réglementation d'urbanisme, p.15
* 6Cours Master II
professionnel,Diagnostic participatif des territoires, DR
ALLOGHO-NKOGHE (F), 2013, inédit.
* 7Voir annexe n°4 :
Extrait de la loi n°3/81 relative à l'urbanisme au Gabon
* 8Article 24, in journal
officiel de la république gabonaise 24 au 30 janvier 2012 n° 91.
* 9Annexe n°5 :
Extrait de l'hebdo informations, décret n°700/PR/MISPID du 17
juillet 2013 portant création des arrondissements dans la commune de
N'toum et fixant leurs limites et leurs sièges, N° 610.
* 10MALOBA MAKANGA (JD),
(2011), Les précipitations au Gabon : climatologie analytique
en Afrique, Harmattan, Paris. pp-61
* 11SAINT-VIL (J), (1977),
Les climats du Gabon, Annales de l'U.O.B, série Lettres et
sciences, n°1, publication de la F.L.S.H ; p.102-125
* 12 ATLAS DE L'AFRIQUE,
(2004), Atlas duGabon, aux éditions du Jaguar, Paris pp-12
* 13Mlle Oye Mengue Pauline,
Chargée d'Affaires Marketing à Olam.
* 14Hebdo informations,
Décret n° 700/PR/MISPID du 17 Juillet 2013, Vu l'ordonnance
n°7/2013 du 21 Février 2013 portant suppression du district d'Ikoy-
Tsini et extension du périmètre de la commune de N'toum,
N°610-13-17 Juillet 2013.
* 15
www.gaboninvest.org site
consulté le 20 mai 2014 à 21h 45mn.
* 16Hebdo informations,
Décret n° 700/PR/MISPID du 17 Juillet 2013, Vu l'ordonnance
n°7/2013 du 21 Février 2013 portant suppression du district d'Ikoy-
Tsini et extension du périmètre de la commune de N'toum,
N°610-13-17 Juillet 2013.
* 17M. MIMBI Alphonse et M.
MEBALE Jean Daniel chefs de village de la zone d'étude.
* 18Ministère de la
planification et de l'aménagement du territoire, (1993), Recensement
général de la population et de l'habitat, Libreville.
* 19 Ministère de la
planification et de l'aménagement du territoire, (2003), Recensement
général de la population et de l'habitat, Libreville.
* 20 DURAND (D F) &
MERLIN (P), (1989). Dictionnaire de l'urbanisme et de
l'aménagement, Paris, PUF, P.902.
* 21M. MIMBI (A) 1er
chef de village de N'Kok P.K27. Entretien du 22 février 2014 à
N'Kok à 9h10mn.
* 22BRUNET (R), THERY (H),
(1998). Les Mots de la Géographie, dictionnaire critique, La
Documentation Française, Paris Pp 379.
* 23MERLIN (P),(1988),
Géographie de l'aménagement, Presse universitaire de
France, coll. « Espace et Liberté », Paris, P.
334.
* 24Article de l'Union,
Minhindou (M.S), Vendredi 9 Septembre 2011, Industrie du bois, N'Kok
s'ouvre au monde, Economie, P. 5
* 25LIZ(AW),2012, Les
droits fonciers au Gabon, faire face au passé et au présent,
publié par Fern, Pp128-144
* 26Doing busniss in Gabon,
(2013),vers une économie de transformation, Apiex, P. 66.
* 27Article de l'union, Maxime
Serge Mihindou, Vendredi 27 Avril 2012, « Où en sont les
travaux de la Zone économique spéciale de N'Kok
? », P. 4
* 28 République
Gabonaise, Ministère de l'habitat, du logement, de l'urbanisme, de
l'environnement et du développement durable. Révision du
Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme de Libreville,
Pp 27-39.
* 29Article de l'union, Maxime
Serge Mihindou, Vendredi 27 Avril 2012, « Où en sont les travaux
de la Zone économique spéciale de N'Kok ? », P. 4
* 30 Idem
* 31On pense par exemple
à l'aménagement spécial des voies de communication interne
mise des espaces verts le long des voies, l'harmonisation du bâti,
l'occupation spatiale planifiée et donc à un aménagement
du territoire conçu aux normes modernes.
* 32M. NGOMO DERRY DERANGEANT,
responsable QHSE de la Z.E.S.N
* 33On pense aux villages
N'Kok, Essassa, N'Koltang et bien d'autres, pour ne citer que ces
illustrations.
* 34 Le New-York Forum Africa
2013, Déjà 1,7 milliard de dollars américains
d'investissements directs étrangers à N'Kok, Nouvelle
Vision, N°01 du 12 Juin 2013. P.5
* 35 MERLIN (P) ET CHOAY
(F),(2010),Dictionnaire de l'Urbanisme et de l'Aménagement. ED
PUF, Pp.450
* 36 Ministère des
domaines et de l'enregistrement, de la conservation foncière, de
l'habitat, de l'urbanisme et du cadastre, 1981, Législation domaniale :
La loi n°3 du 8 juin 1981 fixant le cadastre de la
réglementation d'urbanisme, République gabonaise, Article 30
alinéa1.
* 37Livre blanc : Estuaire,
(1983), République gabonaise et de l'aménagement du
territoire commissariat général à l'aménagement du
territoire. Nancy, P.159
* 38Cours de Master II
Professionnel, intitulé Méthodologie de la recherche en
aménagement du territoire, Mme MOUSSAVOU Ida-Rachel, Dr en
géographie et DGA à l'ANUTTC.
* 39 DIANGITUKWUA (F),
(2011), Gouvernance, Action publique et démocratie
participative. Op. Cit, Pp. 84
* 40www.
Cg16.fr/.../amenagement-foncier-agricole-et-forestier
* 41RETENO WENTCHANDI
(E),(1993), La banane plantain culture et évolution de la production
de 1970-1990 dans la province de l'Estuaire (Gabon), Université
Omar Bongo. Pp.3
* 42République
gabonaise, (2012), Plan Stratégique Gabon Émergent,
Libreville, Secrétariat général du gouvernement, 149p.
* 43Ayant son siège
social à Singapour et fondé en 1989, le Groupe OLAM est le leader
mondial des chaines d'approvisionnement d'aliments, de produits agricoles et
fait également dans l'agro-industrie.La Société OLAM GABON
est présente au Gabon depuis1998. Elle est spécialisée
dans l'activité forestière et dans l'importation de riz et de
lait en poudre.
* 44Tatiana DIVASSA IBRAHIM
KOUMBA, (2006), Les paysages urbains de Nzeng-Ayong : Pratiques
spatiales et perspectives de développement, Université Omar
Bongo, Mémoire de maîtrise Libreville, Pp. 2-4
* 45GRAWITZ (M), (1979),
Méthodes des sciences sociales, 6ème
édition, Dalloz, paris, p. 593
* 46Loi n°3 du
08/05/81fixant le cadre de réglementation d'urbanisme, p.15
* 47Cours Master II
professionnel,Diagnostic participatif des territoires, DR
ALLOGHO-NKOGHE (F), 2013, inédit.
* 48Voir annexe n°4 :
Extrait de la loi n°3/81 relative à l'urbanisme au Gabon
* 49Article 24, in journal
officiel de la république gabonaise 24 au 30 janvier 2012 n° 91.
* 50Annexe n°5 :
Extrait de l'hebdo informations, décret n°700/PR/MISPID du 17
juillet 2013 portant création des arrondissements dans la commune de
N'toum et fixant leurs limites et leurs sièges, N° 610.
* 51MALOBA MAKANGA (JD),
(2011), Les précipitations au Gabon : climatologie analytique
en Afrique, Harmattan, Paris. pp-61
* 52SAINT-VIL (J), (1977),
Les climats du Gabon, Annales de l'U.O.B, série Lettres et
sciences, n°1, publication de la F.L.S.H ; p.102-125
* 53 ATLAS DE L'AFRIQUE,
(2004), Atlas duGabon, aux éditions du Jaguar, Paris pp-12
* 54Mlle Oye Mengue Pauline,
Chargée d'Affaires Marketing à Olam.
* 55Hebdo informations,
Décret n° 700/PR/MISPID du 17 Juillet 2013, Vu l'ordonnance
n°7/2013 du 21 Février 2013 portant suppression du district d'Ikoy-
Tsini et extension du périmètre de la commune de N'toum,
N°610-13-17 Juillet 2013.
* 56
www.gaboninvest.org site
consulté le 20 mai 2014 à 21h 45mn.
* 57Hebdo informations,
Décret n° 700/PR/MISPID du 17 Juillet 2013, Vu l'ordonnance
n°7/2013 du 21 Février 2013 portant suppression du district d'Ikoy-
Tsini et extension du périmètre de la commune de N'toum,
N°610-13-17 Juillet 2013.
* 58M. MIMBI Alphonse et M.
MEBALE Jean Daniel chefs de village de la zone d'étude.
* 59Ministère de la
planification et de l'aménagement du territoire, (1993), Recensement
général de la population et de l'habitat, Libreville.
* 60 Ministère de la
planification et de l'aménagement du territoire, (2003), Recensement
général de la population et de l'habitat, Libreville.
* 61 DURAND (D F) &
MERLIN (P), (1989). Dictionnaire de l'urbanisme et de
l'aménagement, Paris, PUF, P.902.
* 62M. MIMBI (A) 1er
chef de village de N'Kok P.K27. Entretien du 22 février 2014 à
N'Kok à 9h10mn.
* 63BRUNET (R), THERY (H),
(1998). Les Mots de la Géographie, dictionnaire critique, La
Documentation Française, Paris Pp 379.
* 64MERLIN (P),(1988),
Géographie de l'aménagement, Presse universitaire de
France, coll. « Espace et Liberté », Paris, P.
334.
* 65Article de l'Union,
Minhindou (M.S), Vendredi 9 Septembre 2011, Industrie du bois, N'Kok
s'ouvre au monde, Economie, P. 5
* 66LIZ(AW),2012, Les
droits fonciers au Gabon, faire face au passé et au présent,
publié par Fern, Pp128-144
* 67Doing busniss in Gabon,
(2013),vers une économie de transformation, Apiex, P. 66.
* 68Article de l'union, Maxime
Serge Mihindou, Vendredi 27 Avril 2012, « Où en sont les
travaux de la Zone économique spéciale de N'Kok
? », P. 4
* 69 République
Gabonaise, Ministère de l'habitat, du logement, de l'urbanisme, de
l'environnement et du développement durable. Révision du
Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme de Libreville,
Pp 27-39.
* 70Article de l'union, Maxime
Serge Mihindou, Vendredi 27 Avril 2012, « Où en sont les travaux
de la Zone économique spéciale de N'Kok ? », P. 4
* 71 Idem
* 72On pense par exemple
à l'aménagement spécial des voies de communication interne
mise des espaces verts le long des voies, l'harmonisation du bâti,
l'occupation spatiale planifiée et donc à un aménagement
du territoire conçu aux normes modernes.
* 73M. NGOMO DERRY DERANGEANT,
responsable QHSE de la Z.E.S.N
* 74On pense aux villages
N'Kok, Essassa, N'Koltang et bien d'autres, pour ne citer que ces
illustrations.
* 75 Le New-York Forum Africa
2013, Déjà 1,7 milliard de dollars américains
d'investissements directs étrangers à N'Kok, Nouvelle
Vision, N°01 du 12 Juin 2013. P.5
* 76 MERLIN (P) ET CHOAY
(F),(2010),Dictionnaire de l'Urbanisme et de l'Aménagement. ED
PUF, Pp.450
* 77 Ministère des
domaines et de l'enregistrement, de la conservation foncière, de
l'habitat, de l'urbanisme et du cadastre, 1981, Législation domaniale :
La loi n°3 du 8 juin 1981 fixant le cadastre de la
réglementation d'urbanisme, République gabonaise, Article 30
alinéa1.
* 78Livre blanc : Estuaire,
(1983), République gabonaise et de l'aménagement du
territoire commissariat général à l'aménagement du
territoire. Nancy, P.159
* 79Cours de Master II
Professionnel, intitulé Méthodologie de la recherche en
aménagement du territoire, Mme MOUSSAVOU Ida-Rachel, Dr en
géographie et DGA à l'ANUTTC.
* 80 DIANGITUKWUA (F),
(2011), Gouvernance, Action publique et démocratie
participative. Op. Cit, Pp. 84
* 81www.
Cg16.fr/.../amenagement-foncier-agricole-et-forestier
* 82RETENO WENTCHANDI
(E),(1993), La banane plantain culture et évolution de la production
de 1970-1990 dans la province de l'Estuaire (Gabon), Université
Omar Bongo. Pp.3
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