UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
Département d'Agronomie
Générale
Evaluation à différents stades
phénologiques de la réponse du soja aux doses croissantes d'un
compost sur un sol fortement altéré sous apport d'engrais de
fond
Par:BANZA MUKALAY
John
Travail de Fin
de Cycle présenté en vue de l'obtention
du grade de gradué en
Sciences Agronomiques
Septembre 2014
UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
Département d'Agronomie
Générale
Evaluationà différents stades
phénologiques de la réponse du soja aux doses croissantes d'un
compost sur un sol fortement altéré sous apport d'engrais de
fond
Par:BANZA MUKALAY
John
Travail de Fin de Cycle présenté en vue
de l'obtention
du grade de gradué en Sciences
Agronomiques
Année Académique 2013-2014
Dirécteur: Prof. Dr. Ir. Emery KASONGO LENGE
MUKONZO
Epigraphe
Là où il y a du vert,
il y a la vie.
Banzamukalayjohn
Dédicace
A l'éternel Dieu tout puissant le créateur de
l'univers et le maître de temps.
A vous mes très chers parents MBUYU KINEKINDA Jules
et ILUNGA WA KAYUMBA Lyly.
A mes frères et soeurs : MUSENGE WA MBUYU, MBUYU
WA MBUYU Patrick, MBUYU WA BUYU Julio, ILUNGA WA MBUYU Vivi, KAYUMBA WA MBUYU
Jeff, JUMBA WA MBUYU issa, KIKENKE WA MBUYU Isaac et ILUNGA WA MBUYU Elie.
A notre feu frère KIKENKE KINEKINDA Cedrick que son
âme repose en paix.
Remerciements
Au terme de ce travail de fin de premier cycle, il est
à reconnaitre que la réalisation de cette dernière
envergure a nécessité l'appui de plusieurs personnes pouvant
apporter leur assistance à cette étude qui n'est pas le
résultat d'une seule personne.
Je remercie très hautement, en qualité de
directeur de ce travail, le professeur Emery KASONGO LENGE MUKONZO. Et l'Ass.
LINDA BASHEKE, Ass. EKONDO OKESE Augustin, et à l'Ass. KALOMBO KABALIKA
Clement. Qui ont joués le rôle d'encadreur de ce travail, qu'ils
trouvent dans ceci l'expression de notre gratitude.
Au M.sc. Ir. Ass. Yannick USENI pour ses conseils, ses
remarques et ses nombreuses relectures qui ont contribué à
améliorer la qualité de ce travail. Vous nous avez
été d'une aide précieuse, durant les nombreuses missions
de services du Professeur Emery KASONGO. Nous tenons à remercier
vivement le C.T. MUKALAYMUAMBA OZANA José pour son savoir-faire et ses
sages conseils.
Nos remerciements s'adressent également au doyen de la
Faculté des Sciences Agronomiques, le professeur ordinaire NGONGO
LUHEMBWE Michel, le vice-doyen chargé de la recherche, le Prof. NGOY
SHUTCHA Mylor et le vice-doyen chargé de l'enseignement le Prof Dr.
ILAKA NZANSHI pour les démarches qu'ils ne cessent de mener pour la
bonne marche et enseignement de la Faculté ;auxPr. Antoine LUBOBO
KANYENGA et Pr. MAZINGA.
Ainsi nos remerciements vont droit à toutes les
autorités de la Faculté malgré les immenses entraves
socio-économiques et la conjoncture actuelle, ont consenti des efforts
et contributions au bon déroulement des procédures du travail
partant de cours dispensés pour pouvoir nous inculquer formellement
une bonne formation estudiantine.
Je tiens à remercier hautement mes très chers
parents MBUYU KINEKINDA Jules et
ILUNGA WA KAYUMBA Lyly pour leurs contributions sur le plan
matériel, moral et
Financier en acte et faisant toujours preuves de leur amour
et à vous mes et soeurs.
Je suis particulièrement reconnaissant à
l'égard des amis avec qui nous avons passés tous nos temps sur
terrain MUSIL Arsène, NTEMUNYI Cedrick, KABEMBA Laurient, KIOMBA Bertin,
BIAYOMBE Samy, KAHNDO Jeanne. Pour leur geste très louable lors de
prélèvement des données et paramètres sur le site
expérimental.
Enfin de compte, à vous mes collègues de
promotion et amis : KANYENGA Franck, PALUKU Glody,KAMIN Laetitia, IBAND
Martine, KASONGO Dan, KAHAMBWE Judith, KABEMBA Gina, NDALAMBA Ted, WETSHI Axel,
FATUMA Getta, TOUSSAIN, David MUKUBA, Alex MPIBWE, SONGOLO Justine, MIANDA
Leonie, Toussaint SIMBA, TANTIA Feza.
Résumé
Cette étude a été initiée pour
évaluer la réponse de la culture de soja installée sur un
feralsol, aux apports de différents niveaux de composts à base de
Tithoniadiversifolia.L'essai a été installé au
champ expérimental de la faculté des Sciences Agronomiques
suivant un dispositif en blocs complets randomisés à trois
répétitions. Cinq niveaux d'apport de compost (7,5T ;
15T ; 22,5T ; 30T ; 37,5T de compost de Tithonia
diversifolia) ont été appliqués comme traitements en
comparaison aux parcelles sans amendements par hectare. Toutes les parcelles
ont reçu une dose de 220 kg NPK 10-20-10 comme engrais de couverture.
Les observations ont porté sur les paramètres
végétatifs et de rendement, et les données brutes ont
été soumis à une analyse de la variance grâce au
logiciel Minitab 16. Les résultats obtenus ont
révélé un comportement similaire des plants de soja,
quelle que soit la dose de compost apportée.
Sous couvert des engrais minéraux, les composts ne sont
pas à recommander en culture de soja, dans les conditions de cet essai.
Cette étude constitue ainsi un apport à la fertilisation
raisonnée en culture de soja, dans un contexte de faible revenu des
paysannes et faibles disponibilités de compost. Une
étude évaluant les effets de ces composts sans couvert des
engrais, serait envisageable à courte durée
Mots clés : compost, Tithonia
diversifolia, sol fortement altéré, soja, engrais
minéraux
Abstract
Soybean growth under applied compost and mineral
fertilizers on strongly deteriorated ground
This study was initiated to evaluate the response of soybean
installed on a feralsol, with the contributions of various levels of composts
containing Tithonia diversifolia. The test was installed with the
experimental field of the Agronomic Faculty of Science according to a device in
randomized complete blocks with three repetitions. Five levels of compost
(7,5T;15T;22,5T;30T;37,5T of Tithonia diversifolia compost)
was applied like treatments in comparison to the plots without amendments.
All plots received an amount of 220 kg NPK 10-20-10 like manure of cover. The
observations carried on the vegetative parameters and yield, and the raw data
were subjected to an analysis of the variance using Minitab software. The
results obtained revealed a similar response of the seedlings of soybean,
whatever the amount of compost brought.
Under cover of mineral manures, the composts are not to
recommend in soybean crop, under the conditions of this test. This study thus
constitutes a contribution with the fertilization reasoned in soybean crop, in
a context of low income of the peasants and low availabilities of
compost.A study evaluating the effects of these composts
without cover of manures, would be possible at short duration
Key words:compost, Tithonia diversifolia,
strongly deteriorated ground, soybean,manures mineral
Table des matières
Epigraphe
I
Dédicace
II
Remerciements
III
Résumé
V
Abstract
VI
Table des matières
VII
Liste abréviation
X
Introduction
1
Chapitre. 1. Revue de la littérature
3
1.1. Généralités sur le
soja
3
1.1.1. Origine et diffusion
3
1.1.2. Description botanique
3
1.1.3. Systématique du soja
3
1.1.4. Morphologie
4
1.1.5. Exigences écologiques
4
1.1.6. Culture
5
1.1.7. Récolte
9
1.1.8. Les maladies et ravageurs
9
1.2. Généralités sur les sols
fortement altérés
11
1.3. la phénologie du soja
11
Chapitre 2. Milieu, Matériels et
Méthodes
13
2.1. Milieu de recherche
13
2.1.1 Situation géographique
13
2.1.2. Climat
14
2.1.3. Sol
15
2.2. Description des matériels
16
2.2.1. Matériels biologiques
16
2.2.2. Matériel chimique
16
2.2.3. Matériels aratoires
16
2.3. Méthodes
17
2.3.1. Le dispositif expérimental
17
2.3.2. Travaux culturaux
19
2.3.3. Paramètres observés
20
Chapitre. 3. Résultats
21
3.1. Effets des apports croissants de compost sur
la croissance du soja
21
3.1.1. Taux de levée (%)
21
3.1.2. Nombre de feuilles par plant
21
3.1.3. La hauteur de la plante
22
3.1.4. Diamètre au collet par plant
23
3.2. Effets d'amendements sur la production du
soja
23
3.2.1. Nombre de fleurs par plant
23
3.2.2. Nombre de gousses par plant
24
3.2.3. Poids des gousses par plant
25
3.2.4. Poids de 1000 graines
25
3.2.4. Rendement en graines de soja
26
Chapitre 4. Discussion
27
Conclusion
29
Bibliographique
30
Liste de Figures et
Tableaux
Figure 2.1 Localisation du site
d'étude
.............................................................13
Figure 2.2 : Période de croissance des
cultures à Lubumbashi....................................14
Figure 2.3. Précipitations annuelles -
Aéroport de la Luano.......................................15
Tableau 2.1. Données climatiques de
la période expérimentale..................................15
Figure 2.4 : Dispositif
expérimental...................................................................18
Figure 3.1 : Effet des doses de
compost sur la levée du
soja...................................................21
Figure 3.2 : Evolution du nombre de
feuilles par plant de soja sous l'influence des doses croissantes de
compost....................................................................................22
Figure 3.3 : Effet des doses croissantes
de compost sur la hauteur des plants de soja.........22
Figure 3.4 : Effet des doses de compost
sur le diamètre au collet.................................23
Figure 3.5 : Evolution des
inflorescences chez le soja sous l'influence des doses croissantes de
compost................................................................................................24
Figure 3.6 : Production de gousses chez
le soja sous l'apport de doses variées de
compost....................................................................................................24
Figure 3.7 : Effet des doses croissantes
de compost sur le poids des gousses. ......................25
Figure 3.8 : poids de 1000 graines de
soja en fonction de doses de compost appliquées.
.................................................................................................................................................25
Figure 3.9 : Effet des doses croissantes
de compost sur le rendement en graines de soja.....26
Liste des
abréviations
UNILU : Université de
Lubumbashi
INERA : Institut National d'Etude et de
Recherche Agricoles
SENASEM : Service National de
Semences
ACIA : Agence Canadienne d'Inspection
des Aliments
INEAC : Institut National d'Etude
Agricole au Congo
CEC : Capacité d'Echange
Cationique
RDC : République
Démocratique du Congo
FAO: Food and agriculture organisation
ANOVA : Analyse de la variance
NPK : Azote, Phosphore et Potassium
Introduction
Dans un contexte d'insécurité alimentaire et de
pauvreté de sol criant, les légumineuses constituent une
alternative non négligeable. Les légumineuses constituent la
principale source des protéines végétale,
améliorent la fertilité du sol grâce à leur
fixation symbiotiques avec les bactéries du sol du groupe Rhizobium
(Mako et al., 2013). De même, ces plantes enrichissent le sol en
azote et constituant de ce fait un ensemble d'intérêt agricole de
plus grande valeur dans les rotation et associations des cultures (Diop et
al.,2013). En dépit de leur importance, les rendements des
légumineuses restent faibles dans le contexte de faible fertilité
des sols. En effet, le rendement moyen national du soja qui est de 800 kg/ha en
RDC (SENASEM, 2008) est de loin inférieur à celui obtenu dans
plusieurs pays du monde comme le Kenya (3,76 tonnes/ha ; verde et
al.,2013) ; la Serbie (4,35 tonnes/ha ; Mrkovacki et
al., 2008) et la Tanzanie où l'ajout de Phosphore et
l'inoculation permet d'atteindre des rendements de 10,837 tonnes/ha (Tairo et
Ndakidemi, 2013). En plus, au regard des revenus des ménages, la
fertilisation minérale conventionnelle demeure couteuse et inaccessibles
aux petits paysans (Useni et al., 2013 ). Dans ce contexte, la
fertilisation organique devrait constituer une solution appropriée pour
la restauration de la fertilité des sols (Nyembo et al.,
2014).
Plusieurs études conduites en milieu naturel et en
serre (laboratoire) ont montré que les ressources locales et leurs
composts appliquées aux sols tropicaux pauvres et acides peuvent
fournir les éléments nutritifs nécessaires pour
l'alimentation et la croissance des plantes et par conséquent,
accroître le rendement des plantes cultivées (Bado et Hien, 1998;
Kochi et al., 2010 ; Mulaji, 2011 ; Nyembo et al.,
2014 ; Useni et al., 2014).
L'objectif général de cet essai est
d'évaluer la réponse du soja installé sur un sol fortement
altéré, sous l'apport des doses croissantes de compost à
base de Tithonia avec en couverture l'apport du NPK.
L'hypothèse émise est que sous couvert de NPK, il existe une dose
optimale d'amendement organique qui améliore la croissance et la
production de soja. En effet, Mulaji (2011) évaluant les effets des
doses croissantes de composts d'ordures ménagères (0, 20, 40 et
60 tonnes/ha), ont montré que la dose de 20 tonnes/ha était plus
efficiente en culture d'arachide. Ainsi l'objectif spécifique est de
déterminer la dose de compost à base de Tithonia
diversifolia qui favorise la croissance et le rendement en graines de
soja.
Hormis cette introduction et la conclusion, le présent
travail a 4 chapitres : (1) généralités sur le soja,
le sol fortement altéré et la phénologie du soja (2)
milieu, matériels et méthodes, (3) résultats, (4)
discussion de résultats.
Chapitre. 1. Revue de la
littérature
1.1. Généralités sur le
soja
1.1.1. Origine et diffusion
La distribution actuelle du soja sauvage concerne certaines
régions de la Chine et des Etats de l'ex-Union Soviétique, du
Taiwan, du Japon et de la Corée. Le soja a été introduit
en Europe autour de 1790, et au début du 19ème siècle dans
le nouveau monde et en Afrique (Joke, 2005). Le soja (Glycine max
L. merrill), plante originaire d'Asie oriental, est cultivé depuis
très longtemps dans cette région pour l'alimentation humaine et
animale. La culture s'est développée initialement aux Etats Unis
d'Amérique et en Extrême - Orient, puis à partir des
années 1960, sur les continents essentiellement pour la production de
tourteau et la fabrication de farine (Pirot, 1998)
1.1.2. Description botanique
Le soja est une plante herbacée annuelle dont l'aspect
rappelle celui des haricots nains. La plante, qui porte des ramifications
nombreuses et un feuillage épais, atteint de 0,3 à 1m de hauteur,
selon qu'il s'agit d'une variété précoce ou tardive. Les
feuilles alternes sont trifoliolées et plus ou moins pubescentes, leurs
dimensions et leur couleur varient suivant les espèces. Les fleurs sont
disposées en grappes à l'aisselle des feuilles, elles sont
très petites, devenant grises à brunes avec une pilosité
plus ou moins noire suivant les variétés. Les gousses
déhiscentes, longues de 3 à 11cm, contiennent le plus
fréquemment 2 à 3 graines de forme et de couleur fort variables,
suivant les variétés (Anonyme ,1991).
Les gousses à cloisons et étranglements
contiennent de 2 à 5 graines arrondies ou allongées, aplaties ou
rebondies, généralement jaunes, parfois noires, vertes, brunes.
L'enracinement est pivotant (Henrard, 1953).
1.1.3. Systématique du soja
Le soja appartient au genre Glycine, qui est classé
dans la sous tribu de Glycinenae de la tribu de phaseoleae, de la famille de
papilionacée ou fabaceae et l'ordre des fabales. Nom scientifique :
Glycine max(L) Merrill.
1.1.4. Morphologie
Le soja est une plante herbacée, érigée,
annuelle, de 0,3 à 1m de hauteur. Chez les types
déterminés, la tige cesse de grandir à la floraison alors
qu'elle continue de s'allonger chez les indéterminés.
La tige émet des rameaux latéraux à
partir des bougeons axillaires de la base, tandis que les bougeons de la
partie moyenne et supérieure donnent des fleurs. Les feuilles sont
trifoliée, comparables à celles du haricot, et les fleurs
papilionacées typiques sont émises en grappes.
L'autopollinisation est de règle (taux de fécondation
croisée: 0.5 à 1%). Le rôle polinisateur des insectes
(abeilles surtout) est important (Anonyme, 2009).
1.1.5. Exigences écologiques
1.1.5.1. Climat
Le soja (Glycine max) est une légumineuse
relativement fragile. Il comprend de très nombreuses
variétés adaptées aux climats les plus divers, depuis le
tempéré froid jusqu'au tropical (Pirot, 1998).
Quoi qu'il en soit, il sera toujours possible d'obtenir
quelques lignées de soja pour les besoins d'un ménage. Les
variétés à graines jaunes sont considérées
comme les mieux adaptées au climat chaud et humide (Henrard, 1953).
Le soja demande une saison culturale chaude, condition qui est
généralement bien remplie sous les tropiques sous le climat
tropical, la durée du cycle est liée au photopériodisme.
Des variétés ont été sectionnées en Afrique
pour s'adapter aux différentes conditions climatiques avec des cycles
variant de 80 à 100 jours pour les plus précoce, jusqu'à
170 jours les plus tardives (Anonyme, 1998).
La floraison est déclenchée par certaines
valeurs de la durée du jour et de la somme de la température,
quel que soit la date de semis. Il convient donc de bien s'informer des
conditions locales et matérielles végétal disponible avant
d'entreprendre une culture de soja (Anonyme, 2009).
Une pluviométrie bien répartie de 500 à
800 mm est considérée comme optimale, mais la plante est sensible
à l'engorgement du sol et une humidité excessive en
période de maturation nuit à la viabilité des semences
comme à la bonne conservation du produit (Anonyme, 2009).
De la germination jusqu'à la maturité, la
croissance du soja est proportionnelle à l'apport en humidité, un
régime hydrique excessif ou une sècheresse prolongée est
dommageable à germination du soja, le rendement est affecté et la
contrainte hydrique survient pendant le stade de remplissage (Joke, 2005).
1.1.5.2. Sol
Du point de vue agronomique, le soja (Glycine max)
s'adapte à toute gamme de sols, et donne de bons rendements lorsque
celui-ci contient assez de nutriments (Pirot, 1998).
Le pH optimal pour la culture de soja se situe entre 6
à 6,5. En sol alcalin, il y a presque chlorose, en sol acide (pH
inférieur à 6), les bactéries fixatrices d'azotes à
travers inoculation du soja par la bactérie Rhizobuimjaponicum
permet à la culture de couvrir les trois quarts de besoins en azote
grâce à la symbiose, soit environ 300kg/ha d'azote. Le reste
(environ100kg/ha) provient des fumatures du sol. La symbiose entre le soja et
la bactérie a lieu au sein d'excroissances racinaires appelés
nodules. A l'intérieur de ces nodules, les bactéries fixent
l'azote de l'air, le rendant ainsi disponible pour le soja qui fournit le
carbone nécessaire à la croissance des bactéries. Ces
bactéries étant naturellement absents des sols européens,
il faut les apporter sous forme d'inoculum. Notons que la culture du soja est
sur les sols trop calcaires qui contiennent plus de plus de 10% de calcaire
actif, car la nodulation devient difficile. Grace à l'inoculation, c'est
en sol pauvre en azote au semis que le soja se comporte le mieux (Makoet
al, .2013).
1.1.6. Culture
1.1.6.1. Les techniques culturales
a) Le désherbage
Il doit être effectué précocement,
dès que les plantes atteignent 5 à 10 cm de hauteur, une
préparation soigneuse du sol et l'utilisation d'herbicide permettent de
lever ce goulot d'étranglement. Il faut faire attention à la
sensibilité du soja aux effets résiduels d'herbicides
appliqués sur maïs (atrazine) ou sur le coton (fluridone,
cyanazène). Le soja se prête particulièrement bien aux
techniques de travail minimal du sol, mais il se pose alors le problème
de la maitrise des mauvaises herbes (Anonyme, 2009).
b) Irrigation
Elle est généralement réservée
à la céréale en rotation, mais une ponctuelle permettant
un semis à la bonne date est un facteur important de réussite.
La plante craint l'excès d'eau même temporaire.
Il convient de lui apporter l'équivalent de 600 à 900 mm sur le
cycle, en préférant des apports d'eau massives à larges
intervalles, et en irriguant lorsque la réserve du sol tombe au-dessous
de 80% de la capacité au champ pendant la période de
sensibilité ( de la floraison au-début du remplissage des
gousse).
L'eau saumâtre est à éviter absolument et
un bon drainage est indispensable. Pour la faciliter, le soja irrigué
est généralement planté en billons ou en planches
surélevées sur des largeurs variables ; la culture
associée avec le riz (dans les billons), le soja et le maïs (sur
les planches) est alors possible (Anonyme, 2009).
Le soja est une plante peu exigeante en eau ; les besoin
se limitent à 500 mm sont répartis. La culture peut être
développée:
· En cycle unique avec des variétés
à cycle plus ou moins long, selon la durée des
précipitations,
· En double cycle avec des variétés
à cycle court (100/110 jours) dans des zones à deux saisons des
pluies après une culture céréalière (maïs-riz
pluvial).
Pour caler les cycles, il est indispensable que la
récolte coïncide avec une période sèche. En
agriculture traditionnelle, le soja est cultivé en association, en
général avec les céréales (maïs, sorgho,...),
mais sans possibilité de mécanisation. En culture intercalaire
(rang alterné), la culture est partiellement mécanisable, mais
rarement développée. En cultures pures, le soja rentre rotation,
souvent après une céréale (maïs, riz, sorgho,...). Le
soja est cultivé aussi en monoculture (Pirot, 1998).
1.1.6.2. Préparation du terrain
La préparation du sol est une opération
primordiale bien qu'elle ne nécessite ni technique particulière,
ni matériel spécifique : en conditions pluvieuses
difficiles, le labour est déconseillé. Il est
préférable de s'orienter vers des techniques de semis direct avec
une préparation minimum du sol (travail superficiel sur la ligne de
semis), ou un ensemencement direct sans travail du sol, avec conservation des
résidus de récolte constituant une protection efficace contre
l'érosion (Pirot, 1998).
Les labours profonds sont réserves aux sols compacts ou
indurés (argile, latérite). Le lit de semence doit permettre un
semis de trois à cinq centimètres de profondeur et une imbibition
des graines à 50% d'humidité avant le démarrage de la
germination. La température optimale du lit de semence est de 25
à 33 centigrades (10 °C pour les variétés les plus
tolérantes au froid). Des doses de semis de 50 à 70 kg/ha, selon
la taille des graines (de 10 à 40 g pour 100 graines, selon les
variétés), conduisent à des densités de 250 000
à 400 000 plantes à l'hectare. L'écartement entre les
lignes, en culture mécanisée, est déterminé par
l'équipement utilisé, les petits interlignes (40 à 60 cm)
étant préférables.
En semis manuel, on sème en poquets de deux à
six graines, selon la valeur germinative (souvent médiocre) des semences
utilisées. L'inoculation rhizobienne, lorsqu'elle est pratiquée
simultanément avec le traitement fongique des semences, se fait de
préférence sous la forme de granules, le fongicide étant
apporté en enrobage. Cette inoculation est soit périodique (tous
les quatre ans en Thaïlande), soit répétée sur chaque
culture (Afrique du sud), soit réalisée lors de la
première culture, avec une souche de rhizobium de la
variété de soja utilisée (Anonyme, 2009).
1) Amendements
a) Amendement calcaire :
Utilisé pour lutter contre l'acidification du sol en
apportant le calcium dans le sol. En culture «continue», les sols
tropicaux s'acidifient. Il est nécessaire d'apporter
périodiquement et en grande quantité, des amendements calciques
et magnésiens (Pirot, 1998).
Un sol a tendance à s'acidifier tout naturellement
d'autant que des récoltes abondantes sont exportées et que le
climat est relativement pluvieux. Parfois le sol est
génétiquement capable de contrecarrer ce phénomène
souvent non, et il faut l'aider en comblant par le chaulage les situations
où le sol naturellement n'a pas, ou n'a plus, en quantité
suffisante le carbonate de calcium et/ou de magnésium pour lutter contre
l'acidité produite par une production agricole intensive (Petit et
Jobin, 2005).
b) Amendement organique :
Généralement, aucune fumure minérale n'est
appliquée. Toutefois, elle peut être utile en double culture,
surtout avec un enfouissement de matière organique important (paille de
riz). Elle permet de compenser une «faim» d'azote au moment de la
décomposition de la matière, encore pour certains
déséquilibres phospho-potasique (Pirot, 1998).
Le soja, étant une légumineuse, ne
réclame pas de fumure azotée. Par contre les apports d'acide
phosphatique sont toujours nécessaires, complétés
éventuellement par de la potasse lorsqu'il y a carence en cet
élément ; P2O5: 60 kg/ha et
K2O: 50 à 100 kg/ha (Anonyme, 1991).
c) Le compost:
Les matières végétales fermentées
en tas et particulièrement appelées compost. Le compost est un
fumier végétal particulièrement intéressant pour le
maintien et l'amélioration de la structure du sol (Dupriez et Deleener,
1982).
Le compost (surtout des résidus de
végétaux) aide à réformer le cycle des nutriments
en permettant à ceux-ci de ne pas être perdus par le
système. En reconstituant la matière organique du sol, il aide
à maintenir la structure du sol et sa bonne santé ainsi que sa
fertilité (Brahima, 1966).
d) Fertilisation :
Elle est rarement pratiquée dans les systèmes
traditionnels bien qu'il soit théoriquement établi que la
fixation rhizobienne suffit aux besoins de la plante jusqu'à un
rendement de 3.5 t/ha environ, un apport d'azote (50 kg d'urée en
début de croissance) est très souvent bénéfique. Le
phosphore est l'élément, à combiner avec le soufre (super
phosphate simple) le potasse, bien qu'exporté en grandes
quantités par la plante, donne des résultats parfois erratiques
en fertilisation et son apport est généralement
réservé aux cultures irriguées (Anonyme, 2009).
1.1.6.3. Semis
La quantité du semis (régularité de la
répartition sur la ligne et en profondeur, densité, recouvrement
des graines...), liée étroitement à la qualité du
lit de semences, conditionne en grande partie la réussite de la culture
et la facilité de récolte. L'optimum se situe vers 3 cm. A cette
profondeur la semence est maintenue dans un milieu humide favorable à
germination et n'a qu'une faible épaisseur de sol à soulever pour
que la plantule émerge. La densité de peuplement : la tige
principale est la plus fructifère. Pour obtenir les meilleurs
rendements, on cherche à réaliser un peuplement assez
dense : 3.000.000 à 5.000.000 pieds/ha, selon les
variétés et les conditions pédoclimatiques. Les besoins en
semences varient de 35 à 80 kg/ha (moyenne : 50 kg /ha ;
poids de 1000 graines : 100 à 200 g suivant les
variétés) (Pirot, 1998)
1.1.6.4. Entretiens
a. Les sarclages : le soja est très
sensible, pendant son jeune âge, aux adventices. Parce que pendant ce
temps, le sol n'est pas couvert par les plantes, on applique au moins 2
à 3 sarclages :
ü Le sarclage intervient une à deux semaines
après la levée,
ü Le sarclage intervient juste avant l'apparition des
boutons floraux
ü Le sarclage intervient si le sol n'est pas totalement
recouvert.
b. Le buttage : un léger buttage est
effectué au moment de deux premiers sarclages afin de faciliter la
pénétration des racines et une activité microbienne. Au
cas où le soufre requis, il peut être appliqué au moyen du
super phosphate simple (12% de S), de gypse ou d'engrais composés
comprenant du soufre (Raemaekers, 2001).
La culture du soja est particulièrement sensible aux
adventices, dont la concurrence peut entrainer des pertes de rendement de 50
à 80%. Il est donc indispensable de maintenir la culture propre ;
au moins les 45 premières jours du cycle végétatif (Pirot,
1998).
1.1.7. Récolte
La plante est récoltée lorsque la
majorité des feuilles sont tombées, que les gousses inferieures
sont sèches et brunâtre et que les graines ont leurs
définitive. Leur teneur en eau est alors de 14 ou 15%. Au-dessus, il est
nécessaire de procéder à un séchage. La
récolte est manuelle ou mécanique. L'utilisation n'est possible
que si les premières gousses formées sont à une hauteur
suffisante (facteur variétal). Elle doit prendre en compte les risques
des pertes par déhiscence. Les pertes liées à ces
opérations peuvent atteindre 20% de la récolte. (Anonyme,
2009).
La récolte est réalisée dans les 20 jours
suivant la période de maturité, sans risque de perte importante
par déhiscence des gousses. Dans le cas d'une production paysanne, la
récolte est effectuée manuellement, les tiges et gousses sont
misses en meule en attendant le battage. Celui-ci est réalisé
avec des batteuses classiques du même type que celles utilisées
pour les céréales (Pirot, 1998).
Ne pas arracher les plantes pour conserver les racines dans le
sol. Les rendements en graines varient de 500 à 1000 kg et peuvent
atteindre 3 tonnes avec des techniques parfaites (Anonyme, 1991)
1.1.8. Les maladies et ravageurs
1.1.8.1. Maladies
Quelques maladies rencontrées dans la culture du soja
(Glycine max) :
a) Les viroses : les maladies virales chez le soja sont
assez nombreuses mais la plus commune est la mosaïque transmissible par
les pucerons (asphides) ou d'autres insectes (Borget marc, 1989).
b) L'Antracnose
Cette maladie est causé par un champignon appelé
Glomerella glycine, capable de parasiter les plantes de soja à
tous les stades de sa végétation, les tiges, les gousses.
Cette maladie devient très nocive lorsqu'elle se
généralise sur les tiges et surtout au moment de la maturation
des gousses, les plantes se dessèchent et les graines n'arrivent pas
à maturité (Autrique, 1989)
1.1.8.2.Ravageurs
a) le criquet migrateur certains ravageurs comme le criquet
migrateur font des ravageurs catastrophique parce qu'ils sont nombreux et ont
un appétit féroce pour toute la verdure qu'ils rencontrent
(dupriez et de Leener, 1987).
b) La chenille arpenteuse du soja
(Xanthodesgraellesii)
Il est probablement le principal insecte qui se nourrit des
feuilles de soja en Afrique tropicale. Comme moyen de lutte une
pulvérisation unique de carboryl ou d'un pyréthrinoide
(Vandeput.R ,1981).
c) Les Nématodes :
Les racines endommagées par les nématodes
s'affaiblissent et ne peuvent absorber suffisamment d'eau et
d'éléments nutritifs pour soutenir la croissance de la plante.
Les nématodes à galles (Meloidogynesp) les
nématodes à kyste du soja (Heterodora glycine) peuvent
causer de sérieux dégâts (Vandeput, 1981).
Les anguillules (Nématodes) attaquent les racines des
plantes. On peut voir qu'ils sont actifs si les feuilles jaunissent ; si
la plante pousse mal alors que le sol est fertile ou si elle flétrit
alors que le terrain est suffisamment humide. On peut maîtriser la
population des anguillules en utilisant des variétés de plantes
résistantes et en pratiquant la rotation des cultures (Rienke et
Nieuwelink, 2005).
Aucun traitement phytosanitaire n'est appliqué en
général sur les cultures. En cas d'infestation de
bactéries ou Cercosporioses, il est préconisé de cultiver
des variétés résistantes (Pirot, 1998).
Les insectes causant des dommages aux récoltes sont de
différents types. Quoique ces dommages puissent causer une perte de
production, il n'est pas conseillé d'utiliser des insecticides à
titre préventif ; ceux-ci font monter inutilement le prix de la
culture du soja tout en faisant disparaitre les ennemis des insectes nuisibles
(Rienke et Nieuwelink, 2005)
1.2. Généralités sur les sols
fortement altérés
Les sols fortement altérés ou les ferralsols
sont des sols qui se caractérisent notamment par l'abondance de
sesquioxydes de fer et d'alumine et de matériaux à faible
capacité d'échange (kaolinite). La CEC rapportée à
100% d'argile ne peut théoriquement dépasser 16 cmolc
kg-1(WRB, 2006 in Mpundu, 2010).
Les ferralsols sont définis dans la classification de
l'INEAC (Sys, 1960 in Kasongo, 2009) comme des sols minéraux, avec plus
de 20% d'argile, à profil A-B-C, à A1 faible, sans B
textural, E apparait sans qu'il existe un B illuvial sous-jacent. Les
revêtements argileux sont absents très peu distincts et
discontinus dans les matériaux argileux. La réserve en
minéraux altérables est nulle ou faible. Le rapport limon/argile
est inférieur à 0.2 sur roches sédimentaires et alluvions,
à 0.15 sur roches éruptives et cristallophylliennes. La fraction
essentiellement kaolinitique est mélangée à d'importance
quantités d'oxydes libres, la présence de gibbsite est
fréquente mais pas générale. Le rapport
SiO2/Al2O3 est inférieur ou égal
à 2. La capacité d'échange cationique est faible et le
degré de saturation en bases du complexe adsorbant est inférieur
à 50% dans les horizons B et C.
1.3. La phénologie du soja
Après avoir été semées, les
graines commenceront à germer lorsque le sol aura maintenu au minimum
10°C durant cinq à sept jour (ACIA, 2012). Le premier stade
phénologique est séparé en étapes distinctes qui
mèneront à une germination complète (Mungeret al,
1997 in Anne-Frédérique, 2013). Ces étapes sont :
l'imbibition de la graine ; la sortie et l'élongation de la
radicule ; l'apparition des poils absorbants, le fractionnement des
téguments par l'hypocotyle et les cotylédons, le
développement de l'hypocotyle, la levée
caractérisée par l'émergence de l'hypocotyle et des
cotylédons (Burton, 1997).
La durée des stades dépend surtout de la
température et de l'humidité du sol et la croissance optimale a
lieu entre 15-22°C (Thuzaret al, 2010). Ensuite, les
étapes du développement végétatif qui sont
très sensibles à l'infection des certains nématodes,
s'entameront lorsque les cotylédons et la première paire de
feuilles unifoliées sur le premier noeud seront complètement
étalés. Puis, les feuilles trifoliées pourront se
développer sur tous les noeuds subséquents (Burton, 1998).
C'est durant la phase végétative que se
développeront les rameaux et les pousses latérales sur la tige
principale, il y aura développement du réseau racinaire et
infection des racines par les Rhizobuim spp favorisant l'apparition
des nodosités permettant la fixation et la redistribution de l'azote
(Pirot, 1998).
Lorsque les premiers boutons floraux deviendront visibles,
mais surtout à l'apparition des premières fleurs, le
développement reproductif débutera et se terminera à
l'atteinte de la maturité (Mungeret al, 1997 in
Anne-Frédérique, 2013). Selon les cultivars, la croissance
végétative peut se poursuivre durant ce stade. A partir de la
floraison, les températures optimales pour la pollinisation et pour le
remplissage des gousses varieront entre 20 et 25°C. Lorsque 95% des
gousses auront une couleur typique (noir, brun ou fauve) et que les grains
seront secs et durs, la phase reproductive prendra fin (Burton, 1997).
Contrairement au développement végétatif fortement
influencé par les conditions d'humidité, les températures,
la compaction, les apports nutritifs et la nodulation, le développement
reproductif dépendra surtout de la photopériode (Burton, 1997).
Finalement, la sénescence est atteinte lorsque 10% des feuilles sont
sèches ou décolorée (Mungeret al, 1997 in
Anne-Frédérique, 2013).
Chapitre 2. Milieu, Matériels et
Méthodes
2.1. Milieu de recherche
Cette expérimentation a été conduite au
cours de la saison culturale 2013-2014 au champ expérimental de la
Faculté des Sciences Agronomiques(UNILU).
2.1.1 Situation géographique
Le champ expérimental est situé derrière
l'auditoire de premier graduat Sciences Agronomique. Il est localisé
à 11 km du centre-ville de Lubumbashi. Le site se situe à1266 m
d'altitude, 11°35'507''de latitude Sud et 027°28'612'' de longitude
Est (Figure2.1).
Figure 2.1 Localisation du site
d'étude (Kasongoet al, 2010)
2.1.2. Climat
La ville de Lubumbashi est caractérisée par un
climat du type Cw6 de la classification de Koppën (FAO, 2005). Elle est
caractérisée par une période de croissance normale d'une
durée moyenne de 182 jours en moyenne constituée une
période humide d'environ 150 jours (FAO, 2005). Cette période de
croissance commence à la seconde moitié d'octobre pour
s'arrêter vers la mi-avril tandis que la période humide va de la
première moitié de novembre jusqu'à la première
décade d'avril (Kasongo et al., 2013).
Figure 2.2 : Période de croissance des cultures
à Lubumbashi (FAO, 2005) in (Kasongo et al., 2013)
Du point de vue du climat régional, Lubumbashi et ses
environs sont caractérisés par une température moyenne
annuelle de 20°C (Mujinya et al.,2011). Octobre et novembre sont
les mois les plus chauds avec une moyenne des maxima journaliers de 32°C
et une température moyenne mensuelle de 23°C. Par contre, le mois
de juillet est le mois le plus froid avec la moyenne des minima journaliers de
8°C, la température moyenne mensuelle étant de 17°C
(Moulaert, 1992).
Pour la période de 1985 à 2005, la moyenne
générale des précipitations a été de 1100
mm. Les données climatiques journalières provenant de
l'aéroport de la Luano indiquent que le total annuel des
précipitations entre 1970 et 2005 a varié entre un minimum de 553
mm en 1996 et un maximum de 1746 mm en 1970 (Figure 2.3.). La
moyenne des précipitations (1970-2005) est de 1049 mm (Mpundu, 2010).
Figure 2.3. Précipitations annuelles -
Aéroport de la Luano (2005-2009 ; Mpundu, 2010)
Les conductions climatiques ayant prévalu au cours de
l'essai sont donnée dans le tableau2.1
Tableau 2.1. Données climatiques de
la période expérimentale
Périodes et paramètres climatiques et
paramètres climatiques
|
2013
|
2014
|
Décembre
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Précipitations
|
Quantité (mm)
|
247,5
|
277,5
|
331,6
|
157,8
|
113,5
|
_
|
Nombre de jours
de pluies
|
16
|
18
|
22
|
15
|
8
|
_
|
Température (°C)
|
Maximum
|
31,5
|
32,0
|
39,9
|
30,5
|
29,1
|
_
|
Moyenne
|
21,2
|
21,3
|
21,9
|
21,4
|
20,8
|
_
|
Minimum
|
16,0
|
15,6
|
14,8
|
16,0
|
14,8
|
_
|
Humidité relative (%)
|
84
|
87
|
88
|
85
|
81
|
_
|
Source : Agence nationale de météorologie
et de télédétection par satellite/station de la Luano
2.1.3. Sol
Sys et Schmitz (1959) cités par Mpundu (2010) ont
considéré que l'unité de base de la classification des
sols de Lubumbashi est la série. Celle-ci représente un groupe de
sols à horizons différenciés dont les
caractéristiques pédologiques et les profils présentent de
grandes affinités. Les différentes séries de sols que l'on
retrouve dans la zone de Lubumbashi, appartiennent aux catégories des
sols zonaux, intra zonaux et azonaux.
La classification de l'INEAC est basée sur la
distinction en premier lieu, d'un matériau parental (les terres de
recouvrement ou colluvions anciennes et les alluvions récentes) et,
deuxièmement, des conditions d'oxydoréduction (Sys &Schmitz,
1959 cités par Mpundu, 2010). Les terres de recouvrement,
matériel parental des sols zonaux, sont de formation allochtone et sont
considérées comme un manteau colluvionnaire ayant subi des
remaniements éoliens. Les sols zonaux ont atteint un stade très
avancé de l'altération chimique ; la réserve
minérale est très réduite et la fraction argileuse est
constituée de kaolinite mélangée à une
quantité importante d'oxydes libres.
Au début de l'étude, un échantillon
composite de sol a été collecté sur toute l'étendue
du champ expérimental à 0-15cm de profondeur. Cet
échantillon de sol a été analysé pour
déterminer le pHeau qui, après les analyses au laboratoire de la
faculté des Sciences Agronomiques a donné un pH variant autour de
5,5.
2.2. Description des matériels
2.2.1. Matériels biologiques
Le matériel biologique utilisé dans cette
étude était constitué de semences de soja (Glycine
max), de la variété Kalea obtenue dans le marché
Mzée Laurent Désiré Kabila et en provenance de l'INERA
kipopo, obtenu par l'entremise de la faculté des sciences agronomiques
et qui est adapter aux conditions édapho-climatique de Lubumbashi.
2.2.2. Matériel chimique
L'engrais NPK (10-20-10) a été utilisé
comme engrais de fond pour contrôler les effets d'amendement
humifère.
2.2.3. Matériels aratoires
1. Houe : elle nous a aidées à faire le
labour de notre terrain
2. Râteau : nous l'avons utilisé pour herser
3. Décamètre : nous a permis de mesurer la
dimension du terrain et même des différentes parcelles du
dispositif utilisé et la hauteur des plants.
4. Cordes : nous a permis à obtenir la
verticalité dans l'alignement des piquets
5. Bêche : nous a aidés à
séparer les parcelles de notre dispositif
6. Sachets : pour conserver nos échantillons du
sol
7. Piquets : nous a permis d'aligner et limiter les
parcelles
8. Lames de rasoirs : nous a aidé à couper
les nodules en fin d'observer la coloration de ces derniers.
9. Enveloppes : pour conserver les nodules
10. La Balance numérique et de précision :
nous a aidés de peser les différentes doses de fertilisants, le
poids des graines, le poids des gousses et le poids des nodules.
11. Pieds à coulisse numérique : pour
mesurer les diamètres des tiges
12. Sonde pédologique : nous a aidés
à prélever les échantillons des sols.
13. Latte : nous a permis des mesurer la hauteur des
plants.
2.3. Méthodes
2.3.1.Le dispositif expérimental
L'essai a été conduite en terre suivant un
dispositif en blocs complets randomisés portant six traitements et
trois répétions c'est-à-dire trois blocs. Chaque
répétition comprenait six grandes parcelles, divisées
chacune en deux sous parcelles. Les traitements ont été
constitués d'un témoin (T0), de cinq niveaux d'apport de
matière organique (Thitoniadiversifolia) par parcelle,
à savoir : T1, T2, T3, T4, T5 comprenant respectivement 7,5T ;
15T ; 22,5T ; 30T et 37,5 T /ha. Et d'un apport de 220Kg/ha
dans la parcelle principale de NPK (10-20-10) constitué de trois
éléments majeurs, tels que recommandé en culture de soja
(Javaheri et Baudoin, 2001).
Le dispositif été dimensionnée à
la superficie de 243 avec pour chaque parcelle principale ainsi que secondaire une
superficie de 2,20m x 1,80m soit 4 chacune.
RouteEconomie
ChampExpérimental
Auditoire de Bac1
T3
T4
T1
T2
T0
T5
T3
T2
T4
T0
T5
T1
T0
T3
T2
T4
T5
T1
27 m
2m
1,80m
2,20m
9m
Figure 2.4 : Dispositif
expérimental
Légende :
a) TO : témoin sans amendement humifère,
mais avec engrais fond NPK (10-20-10) 220Kg/ha
b) T1 : avec amendement humifère 7,5T/ha et
engrais de fond NPK (10-20-10) 220Kg/ha
c) T2 : avec amendement humifère 15T/ha et engrais
de fond NPK (10-20-10) 220Kg/ha
d) T3 : avec amendement humifère 22,5T/ha et
engrais de fond NPK (10-20-10) 220Kg/ha
e) T4 : avec amendement humifère 30T/ha et engrais
de fond NPK (10-20-10) 220Kg/ha
f) T5 : avec amendement humifère 37,5 T /ha
et engrais de fond NPK (10-20-10) 220Kg/ha
2.3.2.Travaux culturaux
Le choix de notre terrain d'expérimentation a
porté sur un ancien terrain où le défrichement a
été déjà effectué et la préparation
du terrain était limitée au labour suivi d'un hersage et
d'homogénéisation du sol à la date du 6 au
09/décembre/2013, les trois opérations étant manuels.
La délimitation des parcelles a été
effectuée à l'aide d'un décamètre et des piquets.
Les graines de soja ont été semés en lignes en raison de
trois graines par poquet, soit une densité de 375000 plantes par
hectare ; ce qui correspond aux écartements de 0,40 m X 0,20 m.
L'apport de l'amendement humifère était
intervenu à la date du 24/12/2013 à des doses variantes telles
que recommander pour chaque traitement. Et l'engrais de contrôle a
été apporté 30 jours après semis à unique
dose pour les parcelles principales.
Le semis était intervenu à la même date
que l'apport de l'amendement humifère soit à la date du
24/12/2013.
Les travaux d'entretien s'étaient rapportés au
sarclage et au buttage en date de 20/01/2014.
2.3.3. Paramètres observés
Comme chaque parcelle contenait cinq lignes en raison de trois
plants par poquet et onze poquets par ligne. L'observation de tous les
paramètres était effectuée sur la ligne du milieu pour
neuf plantes en laissant les deux d'extrémités pour
éviter les effets de bordure.
Au début et en cours de végétation, les
observations ont portés sur le taux de levée, diamètre au
collet, hauteur des plantes, nombre des feuilles par plantes, à la
floraison le nombre des fleurs ont été compté
manuellement. Quant à la récolte elle a intervenue en date du
25/04/2014 ; lenombre de gousse,le poids des gousses, le poids de 1000 graines
et le rendement en graine de soja ont été mesurés.
Les données brutes ont été soumises
à l'analyse de la variance (ANOVA) à un facteur
contrôlé, avec un test de Tukey, à l'aide du logiciel
Minitab 16.
Chapitre. 3. Résultats
3.1.
Effets des apports croissants de compost sur la croissance du soja
3.1.1. Taux de levée (%)
Le taux de levée a varié entre 67,067% (T0) et
78,177(T4)% pour tous les traitements. Les résultats de l'analyse de la
variance indiquent que les taux de levée obtenus sur les parcelles
amendées aux différentes doses de compost et les parcelles non
amendées ont été similaires.
Figure 3.1 : Effet des doses de
compost sur la levée du soja. T0:témoin non
amendé; T1: 7,5T/ha du compost ;
T2: 15T/ha du compost ; T3:
22,5T/ha du compost ; T4: 30t/ha du compost ;
T5: 37,5 t/ha du compost.
3.1.2. Nombre de feuilles par plant
Le nombre de feuilles par plant est présenté sur
la figure 3.2. Il ressort de cette figure qu'entre le 38ème
et le 59ème jours après semis, le nombre de feuilles
par plant a triplé et quadruplé pour l'ensemble des traitements.
Toutefois, les résultats de l'analyse de la variance indiquent qu'il n'y
a pas de différence significative entre les moyennes des traitements
(P>0,05), impliquant que l'ajout du compost n'a pas permis d'accroitre le
nombre de feuilles par rapport aux parcelles non amendées, quelle que
soit la période d'observation.
Figure 3.2 : Evolution du nombre de
feuilles par plant de soja sous l'influence des doses croissantes de
compost.T0:témoin non amendé;
T1: 7,5T/ha du compost ; T2: 15T/ha du
compost ; T3: 22,5T/ha du compost ;
T4: 30t/ha du compost ; T5: 37,5 t/ha du
compost ; NF38J : nombre de feuilles à 38 jours et
NF59J : nombre de feuilles à 59 jours.
3.1.3. La hauteur de la plante
Les hauteurs de la plante au 59è jours et à la
récolte ont varié respectivement entre 40,96 et 51,44 cm et
entre 82,3 et 94,67 cm. Toutefois, les résultats de l'analyse de la
variance indiquent que l'ajout du compost n'a pas permis d'augmenter la hauteur
de la plante à 59 jour et à la récolte ; de
différences non significatives étant obtenues entre les
traitements.
Figure 3.3 : Effet des doses croissantes
de compost sur la hauteur des plantsde soja. T0:témoin
non amendé; T1: 7,5T/ha du compost ;
T2: 15T/ha du compost ; T3:
22,5T/ha du compost ; T4: 30t/ha du compost ;
T5: 37,5 t/ha du compost; H59J : la
hauteur des plantes à 59 jours et Hfin : la
hauteur finale à la récolte.
3.1.4. Diamètre au collet par plant
Il ressort de la figure 3.4. Que les diamètres au
collet à 38è et 59è jours obtenus sur les parcelles ayant
reçu les doses croissantes de compost sont similaires à ceux
obtenus sur les parcelles témoins non amendées. En effet, les
résultats de l'analyse de la variance indiquent qu'il n y a pas de
différence significative entre les traitements appliqués.
Figure 3.4 : Effet des doses de compost
sur le diamètre au collet. T0:témoin non
amendé; T1: 7,5T/ha du compost ;
T2: 15T/ha du compost ; T3:
22,5T/ha du compost ; T4: 30t/ha du compost ;
T5: 37,5 t/ha du compost; D38J :
diamètre au collet à 38 jours et DC59J :
diamètre au collet à 59 jours.
3.2. Effets d'amendements sur la production du soja
3.2.1. Nombre de fleurs par plant
Le nombre de fleurs par plante à 59 et 63 jours a
varié respectivement entre 10 et 13 et entre 18 et 25 (Figure 3.5).
Toutefois, les résultats de l'analyse de la variance indique que le
nombre des fleurs ont été similaire à 59 et à 63
jours entre tous les traitements appliqués aux parcelles ; ce qui
implique que les doses croissantes de compost apportées n'ont pas permis
d'accroitre le nombre de fleurs par plante, comparativement aux parcelles non
amendées
Figure 3.5 : Evolution des
inflorescences chez le soja sous l'influence des doses croissantes de compost.
T0:témoin non amendé; T1:
7,5T/ha du compost ; T2: 15T/ha du
compost ; T3: 22,5T/ha du compost ;
T4: 30t/ha du compost ; T5: 37,5 t/ha du
compost. Nfleur59J : nombre de fleurs par plante à 59 jours et
Nfleur63J : nombre de fleurs à 63 jours.
3.2.2. Nombre de gousses par plant
Les résultats sur le nombre des gousses par pied en
fonction de doses de composts appliquées sont présentés
sur la figure 3.6. L'analyse de la variance indique que le nombre de gousses
produits sur les parcelles amendées aux différentes doses de
compost ont été similaires à celui obtenu sur les
parcelles témoins.
Figure 3.6 : Production de gousses chez
le soja sous l'apport de doses variées de
compost.T0:témoin non amendé;
T1: 7,5T/ha du compost ; T2: 15T/ha du
compost ; T3: 22,5T/ha du compost ;
T4: 30t/ha du compost ; T5: 37,5 t/ha du
compost.
3.2.3. Poids des gousses par plant
La figure 3.7 révèle que le poids des gousses
par plante varie entre 14,63 et 18,3g. Toutefois, les résultats de
l'analyse de la variance indiquent que les parcelles non amendées et
celles amendées ont donné de poids de gousses similaires.
Figure 3.7 : Effet des doses croissantes
de compost sur le poids des gousses. T0:témoin non
amendé; T1: 7,5T/ha du compost ;
T2: 15T/ha du compost ; T3:
22,5T/ha du compost ; T4: 30t/ha du compost ;
T5: 37,5 t/ha du compost.
3.2.4. Poids de 1000 graines
Les moyennes des résultats sur le poids de 1000 graines
sont présentées sur la figure 3.8. Il ressort de cette figure que
le poids de 1000 graines a varié entre 179,33 et 194,33g.
Néanmoins, les résultats de l'analyse de la variance ont
indiqué que les poids de 1000 grains sont similaires pour tous les
traitements appliqués.
Figure 3.8 : poids de 1000 graines de
soja en fonction de doses de compost appliquées.
T0:témoin non amendé; T1:
7,5T/ha du compost ; T2: 15T/ha du
compost ; T3: 22,5T/ha du compost ;
T4: 30t/ha du compost ; T5: 37,5 t/ha du
compost.
3.2.4. Rendement en graines de soja
Les moyennes des résultats sur le rendement en graines
de soja sont présentées sur la figure 3.9. Il ressort de ces
résultats que le rendement moyen en graines de soja varie entre 2,66 et
3,3t/ha. Toutefois, les résultats de l'analyse de la variance ont
révélé que les rendements obtenus sur les parcelles
n'ayant pas reçu les amendements (T0) ont été similaires
à ceux des parcelles ayant reçu les amendements (T1, T2, T3, T4
et T5).
Figure 3.9 : Effet des doses croissantes
de compost sur le rendement en graines de soja.
T0:témoin non amendé; T1:
7,5T/ha du compost ; T2: 15T/ha du
compost ; T3: 22,5T/ha du compost ;
T4: 30t/ha du compost ; T5: 37,5 t/ha du
compost
Chapitre 4. Discussion
Les résultats de l'analyse de la variance indiquent que
les différentes doses de composts appliquées n'ont pas eu d'effet
significatif sur les paramètres observés ; ce qui
témoigne d'un faible pouvoir de ces composts à améliorer
la production du soja installé sur un feralsol sous couvert des engrais
minéraux. Ces résultats contredisent ceux de nombreux chercheurs
qui ont trouvé un potentiel élevé de biomasses de
Tithonia diversifolia et de leur compost à améliorer la
performance des cultures vivrières et maraichères sur sols
contaminés en ETM ou sur des sols dégradés pauvres (Jama
et al., 2000 ; Kaho et al., 2011; Kasongo et
al., 2013 ; Chukwuka, 2008).
Pour le taux de levée par contre, les résultats
obtenus indiquant des effets nuls des amendements sur la levée
s'apparente à ceux de plusieurs chercheurs qui ont montré que la
levée était plus influencée par les facteurs
intrinsèques à la semence et les conditions du sol ( Olaniyi et
al., 2010 ; Nyembo et al., 2012 ; Useni et
al., 2013).
La comparaison des traitements entre eux indiquent que la
croissance des plantes ainsi que les rendements obtenus étaient
similaires entre les parcelles non amendées et celles qui ont
reçu les doses croissantes de compost. La faible performance des
composts suggère l'utilisation d'un compost trop mâture qui aurait
perdu des éléments nutritifs. En effet, les résultats de
Attrassia et al., (2005) au Maroc ont montré que les composts
trop mâtures n'améliorent pas la performance des cultures par
rapport aux composts de durée moyenne. Des résultats similaires
montrant la faible performance des composts trop mâtures, ont
été également obtenus par d'autres chercheurs
(Tiejen,1975 ; Hann, 1981 ; Berjon et al., 1997).
Parallèlement, la performance observée sur les parcelles en
termes de croissance et de rendements par rapport aux résultats
antérieurement rapportés dans la région (0,8 tonnes/ha
comme rendement moyen du soja selon Senasem, 2008), témoignent d'une
disponibilisation rapide des éléments minéraux par la
couverture des engrais minéraux. Les effets bénéfiques de
la fertilisation minérale sur la croissance et les rendements des
cultures ont déjà été démontrés par
plusieurs chercheurs (Hasnabade et al, 1990 ; Ndiaye et
sidibé, 1992 ; Bumb, 1995 ; Larson et Frisvold, 1996 ;
Kumwenda et al. 1997 ; Yanggen et al.,
1998 ;Ghosh et al., 2004 ; Sanogo et al.,
2010 ; Nyenbo et al., 2012 ; Zerihun et al., 2013).
Verde et al.,(2013) évaluant les effets des doses croissantes
des engrais minéraux sur le soja, ont montré que les valeurs des
paramètres de croissance et de rendement croissent avec les apports de
la fertilisation minérale.
Gala et al.,(2011) en Côte d'Ivoire sur la
culture du riz et dans la région de Lubumbashi, Useni et
al.,(2014) ont trouvé des résultats similaires avec de
nouveaux hybrides de maïs.
En effet, les résultats laissent présager que
les effets des composts ont été masqués par ceux des
engrais minéraux alors que plusieurs essais conduits en Afrique
Subsaharienne indiquent que les effets des engrais minéraux sont souvent
améliorés par l'ajout des amendements organiques (Gros, 1979;
Meng et al., 2005 ; Kaho et al., 2011 ; Akanza et
Yao, 2011; Nyembo et al., 2012). Ceci est imputable en grande
partie à l'âge de compost qui affecte directement sa
qualité. Dans cet ordre d'idées, Mulaji (2011) indique que pour
les composts, leur taux de minéralisation étant faible, soit 6 %
des apports par les composts, la faible valeur fertilisante contribue
plutôt à l'entretien de la matière organique des sols
qu'à l'amélioration de la performance des cultures. Le compost
vieux perd souvent la majorité de ses éléments nutritifs
qui est bénéfique à la culture (Attrassia et al.,
2005). Bien que l'Anova ait révélé de différences
non significatives entre les traitements, pour le rendement en grains de soja,
les résultats montrent cependant une faible augmentation des rendements
sur T2 et T5. Ceci est attribuable aux rôles mêmes des amendements
organiques : le rôle trophique et d'amélioration des
propriétés des sols (FAO, 2004). En effet, les amendements
organiques appliqués aux sols améliorent même la
biodisponibilité des éléments fournis par les engrais
minéraux (Mulaji, 2011). Toutefois, la faible performance composts
appliqués dans cette étude, dans l'amélioration du taux
d'absorption des nutriments apportés par les engrais, est liée
à leur stade de décomposition.
Conclusion
Cette étude a été menée en vue
d'évaluer les différents stades phénologiquesdu soja sur
un sol fortement altéré sous l'effet des doses croissantes
d'amendements organiques à base de compost deTithonia
diversifolia et d'une couverture de NPK dans un dispositif en blocs
complets randomisés à trois répétitions. Cinq
niveaux d'apport de compost (7,5T ; 15T ; 22,5T ; 30T ;
37,5T de compost de Tithonia diversifolia) ont été
appliqués comme traitements en comparaison aux parcelles sans
amendements par hectare. Les observations ont porté sur les
paramètres agronomiques tels que le taux de levée, la hauteur des
plantes, le diamètre au collet, le nombre de feuilles par plantes,
nombre de fleurs par plante, nombre de gausses par plante, poids de 1000
graines, poids de gousses par plante et le rendement en graines de soja.
Il ressort des résultats obtenus que sous couvert de
NPK, les différentes doses de compost induisent des effets similaires
sur la phénologie du soja. Les performances observées sur toutes
les parcelles (amendées et les parcelles témoins non
amendées) sont dues à l'apport d'engrais de couverture NPK
10-20-10.
Dans cette optique, aucune dose de compost n'est à
recommander, sous couvert de NPK. Il conviendrait aux autres chercheurs
d'approfondir cet essai sur la phénologie du soja avec un apport des
doses croissantes du compost de différents âges et sans couverture
de NPK.
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