Le golfe de Tadjourah( Télécharger le fichier original )par Youssouf Ali DJILANI Université du Havre - Master 1 2014 |
2.3. Pliocène supérieur : la naissance du Ghoubet al-kharab (-7 millions d'années)Constituant le point d'avancement du golfe vers l'ouest, le Ghoubet al-kharab et se paysage lunaire (la dernière partie du prolongement du golfe) attestent le prolongement de la mer donc du golfe vers l'ouest par conséquent, il est aussi le lieu tampon de la séparation de deux plaques (Africaine et Arabique).En effet, le Ghoubet al-kharab se caractérise par la présence des paysages des laves solidifiés, mais surtout d'une faille ouverte visible à l'oeil nu avec un rythme d'écartement estimé à deux centimètres par an ainsi, cette ouverture se soldera selon les géologues par la naissance d'une croûte océanique (futur océan Afar ou Érythréen), par conséquent, la cuvette du lac Assal gardera pour toujours son mythique appellation « paradis de géologie ». Île de diable au Ghoubet (3) Passe à l'entrée du Ghoubet(4) Source : recitsdeplongee.fr, 2005 « croisière à Djibouti dans le Golfe de Tadjourah» Gaulier6 : géologue Français des années 70-80 et spécialiste de la dépression du Danakil. 16 2.4. Les activités sismiques et volcaniques depuis 1950-2010Appartenant à la zone volcanique et sismique où les deux plaques s'écartent dans le sens contraire, le golfe de Tadjourah continue à se prolonger vers l'ouest en suivant la trace de la faille Est-Africaine et constituante elle-même un des points du départ de la faille de grand riftafricainqui jalonne l'Afrique sur 6 000 kilomètres de Djibouti jusqu'au Mozambique. En effet, ce golfe représente aussi une zone potentiellement riche en volcans et de la sismicité permanente dont les degrés peuvent atteindre en moyenne trois à cinq à l'échelle de Richter. En outre, la partie centrale du golfe (moyen golfe) est couronnée par des volcans sous-marins encore non identifiés et méconnus, mais d'après l'ancien relevé sismique que nous avons obtenu du centre d'observation sismique d'Arta ; les années 1973, 1991 et 2004 demeurent trois années mémorables dans l'histoire géologique récente du golfe de Tadjourah. C'est durant ces trois années historiques que les intensités sismiques ont atteint six degrésà l'échelle de Richter, mais c'est dans la dernière partie du golfe (le Ghoubet al-kharab) que se résume toute l'histoire insolite de la géologie du golfe, car c'est ici qu'on a des îlots volcaniques au centre du Ghoubet (le guni coma), des paysages des laves rigidifiés à perte de vue qui bordent le Ghoubet, mais on dénombre aussi pas moins de 9 cônes des volcans éteints à l'exception de l'Ardoukoba2 qui s'est réveillé en 1978 sous les yeux attentif du célèbre volcanologue Français Haroun Tazieff7. Enfin, depuis vingt ans l'observatoire sismique d'Arta a pu enregistrer 107 secousses mensuelles par an dans la partie centrale du golfe et au Ghoubet, mais jusqu'à présent ce rythme sismique et du volcanisme de la région en particulier du golfe et du Ghoubet n'ont eu aucune impact direct et dévastateur sur l'homme et sur les espèces marines du golfe de Tadjourah.2 Haroun Tazieff7: géologue Français qui a étudié les volcans du Ghoubet et du lac Assal en particulier l'Ardoukoba en 1978 (à Djibouti). L'observatoire sismique d'Arta(5) Source : recitsdeplongee.fr, 2005 « croisière à Djibouti »3 |
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