4.3. Les périodes contemporaines jusqu'à
aujourd'hui
L'ouverture du canal de suez en novembre 1869 marque une
nouvelle ère du commerce maritime mondial et offre la meilleure
perspective rassurante à l'occident colonisateur de l'époque,
mais aussi des pays, empires et régions qui bordent ce nouveau corridor
maritime reliant l'occident à l'orient.
Dans la corne de l'Afrique politiquement
hétérogène et fragmentée entre les sultanats Afars,
le royaume d'Axoum et les empires coloniales, la France de Napoléon II
participa rapidement aux rivalités coloniales contre d'autres puissances
en particulier les Anglais et les Italiens qui avaient fait la mainmise sur
l'ensemble des pays riverains (toute la corne d'Afrique et mer rouge) de cette
nouvelle voie maritime.Cependant, vers 1830 la France se lance dans la
conquête de la corne d'Afrique et de la mer rouge qui demeurait un haut
lieu géostratégique et finalement, elle fait un accord avec les
Anglais et les sultans Afars du golfe de Tadjourah afin qu'elle puisse acheter
rapidement la rade d'Obock (extrême nord-est du golfe) en 1862.Depuis
cette date, la France assure et démontre sa présence dans la
corne d'Afrique avec la création de son premier port sur l'océan
indien et sur la mer rouge à Djibouti; ensuite, le succèsde la
présence Française est épaulée par l'arrivée
massive des commerçants et des aventuriers voire même des
intellectuels Français de l'époque tels que Paul Soleillet,
Léonce Lagarde, Joseph Kessel ou encore Arthur Rimbaud qui
étaient des ambassadeurs de la relation Franco-Abyssinienne de
l'époque.Ainsi, le golfe de Tadjourah devient dans cette nouvelle
relation diplomatique, un poste clé et privilégié. En 1911
Henri de Monfreid, grand poète et commerçant Français
connu pour son amour de l'Abyssinie et de la région débarqua dans
la ville de Tadjourah qui était pour lui un petit port de l'Ethiopie sur
la mer rouge sous l'autorité du sultanat Afar, où finalement
Monfreid érigea sa propre maison.Malgré la présence
administrativement forte de la France dans le golfe, les visites des
aventuriers étrangers dans ce golfe géostratégique
à l'entrée de l'Afrique de l'Est n'ont jamais cessés par
conséquent, après les Italiens et les Anglais, les
Français doivent faire face à des nouvelles puissances et
conquérants étrangers qui étaient les Russes de Star et
les Turques de l'empire Ottoman
Les aventuriers et commerçants venu de l'empire Ottoman
s'installent et se mêlèrent dans la population de la rive nord du
golfe et l'histoire de la présence Russe est immortalisée par le
fameux affaire diplomatique coloniale « L'affaire de Sagallou ou Sagallo
» entre la France de Napoléon II et la Russie du Tsar.
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Cette affaire coloniale qui a déclenché le coup
de froid diplomatique entre ces puissances étrangères remonte
à l'été 1886 à Sagallou ancien territoire de sultan
Afar et actuelle petite ville du rivage nord-ouest du golfe, qui a accueilli le
matin de ce juillet 1886 un certain commandant Atchinof (Command Russe) qui a
largué les amarres de son bateau sur les sables fin de la plage du
village pour installer une base militaire et une école religieuse russe
à Sagallou, mais la tentative de ce projet a été
échouée avec le refus de la France, elle qui garda son
hégémonie sur l'ensemble du territoire jusqu'à
l'indépendance de Djibouti. Depuis 1980, le golfe de Tadjourah et le
cuvette du lac Assal attirent et fascinent encore des nombreux aventuriers
scientifiques et du domaine de science humaine tels que l'océanographe
Jacques-Yves Cousteau (1995), les géologues Jacques Varet, Haroun
Tazieff et Roger Can, le paléontologue Yves Coppensdans les
années 1985-2000, ou encore le grand reporter et animateur
Français Nicolas Hulot (2008), mais l'ambiance historique de cette
présence de la France à Djibouti est toujours immortalisée
par une forte présence militaire avec leurs famille installés
dans le pays, qui est la première base militaire de l'armée
française en dehors de l'hexagone.
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