MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Analyse des données issues d'un réseau
expérimental de systèmes de production cidricoles
agroécologiques en vue de leur évaluation et de leur
compréhension Aspect trophique
Compte-rendu
Mars à octobre 2015
Morgane FOURNIER
Tutrices : Céline LEVY-LEDUC et Safia MEDIENE
Maitres de stage : Anne GUERIN et Pascale GUILLERMIN
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Ver de terre dans sa logette
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Les vergers cidricoles de l'Europe de l'Ouest
représentent les lieux privilégiés d'une diversité
biologique et culturelle unique au monde et paradoxalement assez
méconnue.
Phillippe Marchenay Ressources des terroirs Cultures usages,
sociétés (CNRS et Muséum national d'histoire naturelle) In
J. Jubert, Le Cidre Bibliographie exhaustive, Editions de l'Emoi, 2010
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Parcelle VDD - P27 Laurence Albert
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Parcelle VDD - P27
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MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Merci à Anne Guerin et Pascale Guillermin pour leur
accompagnement
Merci à Céline Lévy-Leduc pour sa
disponibilité téléphonique, et à Safia
Médiène pour ses commentaires judicieux
Merci à Coline Kouchner, Nathalie Dupont, Jean Le
Maguet, Maxime Beaujean, Laurence Albert pour leurs oreilles attentives, leurs
connaissances, et les pauses cafés
Merci à Véronique pour sa patience
Merci à tous ceux contactés par mail ou
téléphone qui ont mis leurs connaissances et leurs ressources
bibliographiques si facilement à disposition : Chantal Loyce, Raymond
Reau, Alexandra Solik, Agroressource.
Merci aux producteurs et aux conseillers techniques pour les
discussions qui, si elles furent peu nombreuses, n'en apportèrent pas
moins beaucoup : Alice Denis, Bruno et Nathalie Corroyer, Jean-Charles Cardon,
Romuald Guerin, Nicolas Brousseau, Johann Besnard, Baptiste Leroux, Serge
Bidois, Hélène Jouve.
Et tout particulièrement à Gaëtan Decarsin
et Jacky Bauruelle pour les détours de broyeurs et les sauvetages de
matériels
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MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Parcelle VDD - P53
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Introduction
La filière cidricole représente 350 millions
d'euros de chiffres d'affaire dont 200 millions pour le cidre uniquement. A
côté du marché national qui représente 90% des
ventes de pommes à cidre (en volume), l'exportation avec notamment
l'export de mouts concentrés représente un marché
dynamique. La France est le premier fournisseur de mouts concentrés type
« bitter sweet » pour le Royaume-Uni.
Le premier bassin de production cidricole français
s'étale du Nord à la Bretagne, avec 50% de la production
nationale concentrée en Normandie [Chambre d'Agriculture de Normandie].
Sur les 600 000T produites annuellement, 20 000 à 25 000T sont
transformées à la « ferme ». Le reste est pressé
et mis en fermentation par deux principaux industriels, Agrial et Cellier
Associés. 80% de ce volume est vendu sous contrat [Agrimer]. La
filière cidricole est très structurée avec deux
interprofessions (UNICID et Interprofession des Appellations d'Origine
Cidricole), deux syndicats (la Fédération Nationale des
Producteurs de Fruits à Cidre et le Syndicat National des
Transformateurs cidricoles) et un institut technique qui lui est
dédié : l'Institut Français des Productions Cidricoles
(IFPC). L'IFPC est financé par une cotisation volontaire obligatoire
calculée sur les tonnes produites ; une dotation du Ministère de
l'Agriculture et la Pêche ; des financements par programme
d'expérimentation. L'IFPC a en charge l'expérimentation mais
aussi la coordination des programmes de recherche concernant la production et
la transformation des pommes à cidre. Les principaux sujets de
recherches en production sont aujourd'hui : les variétés, la
protection phytosanitaire et la fertilisation.
Le verger cidricole français s'est
spécialisé à partir des années 1980 où le
verger haute tige s'est vu peu à peu remplacé par le verger basse
tige [Agrimer, IFPC]. Au contraire des « pré-verger » à
vocation sylvo-pastorale, le pommier constitue l'unique revenu de la parcelle
en verger basse tige. Le porte greffe est moins vigoureux, les première
branches commencent plus bas afin d'optimiser la densité de plantation.
Le pommier basse tige entre en production au bout de trois ans pour atteindre
la pleine production (35T/ha) vers neuf ans. Les 9000ha actuel ont passé
leur optimum de production pour plus de la moitié. C'est pourquoi la
filière a décidé de lancer un programme de replantation
avec notamment des aides à la plantation qui peuvent atteindre
2000€/ha [Agrimer].
La structuration de la filière, l'objectif commun de
gagner des parts de marché ainsi qu'un marché porteur font que le
cidre se vend mieux (+1.5% en volume en 2013 [l'Agriculteur normand]), et que
les surfaces plantées augmentent. Certes le contexte économique
pousse à l'intensification et au recours massif aux intrants, mais le
contexte politique, sociétal et réglementaire oriente et
contraint les producteurs à réduire leur impact environnemental.
L'implantation de ces nouveaux vergers doit être aujourd'hui
réfléchie selon de nouveaux objectifs. C'est dans ce contexte que
le programme Verger de Demain a vu le jour en 2009, porté par l'IFPC. Ce
programme a reçu deux financements CASDAR afin « d'évaluer,
expérimenter puis transférer des systèmes de vergers
économes en intrants », à double performance
économique et environnementale [IFPC 2015]. Les intrants visés
sont les produits phytosanitaires et la fertilisation.
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SOMMAIRE
Introduction 7
SOMMAIRE 8
I. Problématique et démarche 11
A. Verger Cidricole de Demain : une expérimentation
système multi-site chez les
producteurs 11
1) Neuf parcelles pour évaluer et diffuser des
systèmes innovants à haute performance
économique et environnementale 11
2) Deux modalités : une modalité innovante,
économe en intrants (ECO), à comparer à la
référence producteur (PROD) 11
B. Objectif: valider un ensemble de pratiques dans un contexte
donné 13
1) Complexité de l'analyse d'expérimentation
système 13
2) Objectif 13
C. Démarche générale et définition du
système d'étude 15
II. Nutrition hydrominérale du pommier et relation
à la croissance et à la production : schéma
conceptuel sol-pommier 17
A. Matériel et méthode 17
B. Schéma conceptuel 17
C. Confrontation avec les conseillers techniques de la
filière 43
III. Identification des variables et des hypothèses
représentatives du fonctionnement de
chaque parcelle : analyses individuelles de parcelles 45
|
A.
|
|
Matériel et méthode
|
45
|
|
1)
|
Méthode d'analyse
|
45
|
|
2)
|
Données disponibles et choix des variables
|
47
|
|
3)
|
Représentation du réseau
|
47
|
|
B.
|
|
Bilan des analyses par parcelle
|
49
|
C.
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|
Hypothèses retenues
|
55
|
|
1)
|
Hypothèses valables à l'échelle du
réseau
|
55
|
|
2)
|
Hypothèses valables à l'échelle d'un groupe
de parcelles
|
57
|
|
3)
|
Hypothèses ne pouvant pas être confirmées
dans le réseau
|
57
|
|
IV.
|
|
Tests des hypothèses de fonctionnement à
l'échelle du réseau : modélisation linéaire
|
59
|
A.
|
|
Matériel et méthode
|
59
|
|
1)
|
Méthode générale
|
59
|
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2)
|
Méthodes statistiques
|
61
|
|
B.
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Etude de l'effet parcelle
|
63
|
|
1)
|
Caractérisation chimique du sol
|
63
|
|
2)
|
Caractérisation physique du sol
|
65
|
|
C.
|
|
Analyses des variables explicatives quantitatives
|
65
|
|
1)
|
Corrélations entre variables explicatives
|
65
|
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|
|
8
|
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2) Représentation des individus et des variables 65
D. Test d'hypothèses valables à l'échelle du
réseau : modélisation linéaire 69
1) Modélisation des rendements (brut et potentiel) et de
la croissance (circonférence et
accroissement) 69
2) Modélisation des variables explicatives 73
V. Test d'une hypothèse ne pouvant pas être
confirmée dans le réseau : expérimentation
factorielle sur la compétition interrang/pommier et
rang/pommier 79
A. Matériels et méthode 79
1) En station d'expérimentation : « S4
mélanges fleuris » 79
2) En parcelles : comparaison de fauche 79
B. Résultats 81
DISCUSSION 83
Quelles pratiques dans quels contextes sont-elles prometteuses ou
à éviter ? Lesquelles sont
à approfondir ? 83
Retour sur la démarche 87
Abréviations
Lexique
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