MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Analyse des données issues d'un réseau
expérimental
de systèmes de production cidricoles
agroécologiques
en vue de leur évaluation et de leur
compréhension
Aspect trophique
Compte-rendu
Mars à octobre 2015
Morgane FOURNIER
Tutrices : Céline LEVY-LEDUC et Safia MEDIENE
Maitres de stage : Anne GUERIN et Pascale GUILLERMIN
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MORGANE FOURNIER
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2
Ver de terre dans sa logette
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MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Les vergers cidricoles de l'Europe de l'Ouest
représentent les lieux privilégiés d'une diversité
biologique et culturelle unique au monde et paradoxalement assez
méconnue.
Phillippe Marchenay Ressources des terroirs Cultures usages,
sociétés (CNRS et Muséum national d'histoire naturelle) In
J. Jubert, Le Cidre Bibliographie exhaustive, Editions de l'Emoi, 2010
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Parcelle VDD - P27 Laurence Albert
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MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
4
Parcelle VDD - P27
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MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Merci à Anne Guerin et Pascale Guillermin pour leur
accompagnement
Merci à Céline Lévy-Leduc pour sa
disponibilité téléphonique, et à Safia
Médiène pour ses commentaires judicieux
Merci à Coline Kouchner, Nathalie Dupont, Jean Le
Maguet, Maxime Beaujean, Laurence Albert pour leurs oreilles attentives, leurs
connaissances, et les pauses cafés
Merci à Véronique pour sa patience
Merci à tous ceux contactés par mail ou
téléphone qui ont mis leurs connaissances et leurs ressources
bibliographiques si facilement à disposition : Chantal Loyce, Raymond
Reau, Alexandra Solik, Agroressource.
Merci aux producteurs et aux conseillers techniques pour les
discussions qui, si elles furent peu nombreuses, n'en apportèrent pas
moins beaucoup : Alice Denis, Bruno et Nathalie Corroyer, Jean-Charles Cardon,
Romuald Guerin, Nicolas Brousseau, Johann Besnard, Baptiste Leroux, Serge
Bidois, Hélène Jouve.
Et tout particulièrement à Gaëtan Decarsin
et Jacky Bauruelle pour les détours de broyeurs et les sauvetages de
matériels
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MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Parcelle VDD - P53
7
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Introduction
La filière cidricole représente 350 millions
d'euros de chiffres d'affaire dont 200 millions pour le cidre uniquement. A
côté du marché national qui représente 90% des
ventes de pommes à cidre (en volume), l'exportation avec notamment
l'export de mouts concentrés représente un marché
dynamique. La France est le premier fournisseur de mouts concentrés type
« bitter sweet » pour le Royaume-Uni.
Le premier bassin de production cidricole français
s'étale du Nord à la Bretagne, avec 50% de la production
nationale concentrée en Normandie [Chambre d'Agriculture de Normandie].
Sur les 600 000T produites annuellement, 20 000 à 25 000T sont
transformées à la « ferme ». Le reste est pressé
et mis en fermentation par deux principaux industriels, Agrial et Cellier
Associés. 80% de ce volume est vendu sous contrat [Agrimer]. La
filière cidricole est très structurée avec deux
interprofessions (UNICID et Interprofession des Appellations d'Origine
Cidricole), deux syndicats (la Fédération Nationale des
Producteurs de Fruits à Cidre et le Syndicat National des
Transformateurs cidricoles) et un institut technique qui lui est
dédié : l'Institut Français des Productions Cidricoles
(IFPC). L'IFPC est financé par une cotisation volontaire obligatoire
calculée sur les tonnes produites ; une dotation du Ministère de
l'Agriculture et la Pêche ; des financements par programme
d'expérimentation. L'IFPC a en charge l'expérimentation mais
aussi la coordination des programmes de recherche concernant la production et
la transformation des pommes à cidre. Les principaux sujets de
recherches en production sont aujourd'hui : les variétés, la
protection phytosanitaire et la fertilisation.
Le verger cidricole français s'est
spécialisé à partir des années 1980 où le
verger haute tige s'est vu peu à peu remplacé par le verger basse
tige [Agrimer, IFPC]. Au contraire des « pré-verger » à
vocation sylvo-pastorale, le pommier constitue l'unique revenu de la parcelle
en verger basse tige. Le porte greffe est moins vigoureux, les première
branches commencent plus bas afin d'optimiser la densité de plantation.
Le pommier basse tige entre en production au bout de trois ans pour atteindre
la pleine production (35T/ha) vers neuf ans. Les 9000ha actuel ont passé
leur optimum de production pour plus de la moitié. C'est pourquoi la
filière a décidé de lancer un programme de replantation
avec notamment des aides à la plantation qui peuvent atteindre
2000€/ha [Agrimer].
La structuration de la filière, l'objectif commun de
gagner des parts de marché ainsi qu'un marché porteur font que le
cidre se vend mieux (+1.5% en volume en 2013 [l'Agriculteur normand]), et que
les surfaces plantées augmentent. Certes le contexte économique
pousse à l'intensification et au recours massif aux intrants, mais le
contexte politique, sociétal et réglementaire oriente et
contraint les producteurs à réduire leur impact environnemental.
L'implantation de ces nouveaux vergers doit être aujourd'hui
réfléchie selon de nouveaux objectifs. C'est dans ce contexte que
le programme Verger de Demain a vu le jour en 2009, porté par l'IFPC. Ce
programme a reçu deux financements CASDAR afin « d'évaluer,
expérimenter puis transférer des systèmes de vergers
économes en intrants », à double performance
économique et environnementale [IFPC 2015]. Les intrants visés
sont les produits phytosanitaires et la fertilisation.
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MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
SOMMAIRE
Introduction 7
SOMMAIRE 8
I. Problématique et démarche 11
A. Verger Cidricole de Demain : une expérimentation
système multi-site chez les
producteurs 11
1) Neuf parcelles pour évaluer et diffuser des
systèmes innovants à haute performance
économique et environnementale 11
2) Deux modalités : une modalité innovante,
économe en intrants (ECO), à comparer à la
référence producteur (PROD) 11
B. Objectif: valider un ensemble de pratiques dans un contexte
donné 13
1) Complexité de l'analyse d'expérimentation
système 13
2) Objectif 13
C. Démarche générale et définition du
système d'étude 15
II. Nutrition hydrominérale du pommier et relation
à la croissance et à la production : schéma
conceptuel sol-pommier 17
A. Matériel et méthode 17
B. Schéma conceptuel 17
C. Confrontation avec les conseillers techniques de la
filière 43
III. Identification des variables et des hypothèses
représentatives du fonctionnement de
chaque parcelle : analyses individuelles de parcelles 45
|
A.
|
|
Matériel et méthode
|
45
|
|
1)
|
Méthode d'analyse
|
45
|
|
2)
|
Données disponibles et choix des variables
|
47
|
|
3)
|
Représentation du réseau
|
47
|
|
B.
|
|
Bilan des analyses par parcelle
|
49
|
C.
|
|
Hypothèses retenues
|
55
|
|
1)
|
Hypothèses valables à l'échelle du
réseau
|
55
|
|
2)
|
Hypothèses valables à l'échelle d'un groupe
de parcelles
|
57
|
|
3)
|
Hypothèses ne pouvant pas être confirmées
dans le réseau
|
57
|
|
IV.
|
|
Tests des hypothèses de fonctionnement à
l'échelle du réseau : modélisation linéaire
|
59
|
A.
|
|
Matériel et méthode
|
59
|
|
1)
|
Méthode générale
|
59
|
|
2)
|
Méthodes statistiques
|
61
|
|
B.
|
|
Etude de l'effet parcelle
|
63
|
|
1)
|
Caractérisation chimique du sol
|
63
|
|
2)
|
Caractérisation physique du sol
|
65
|
|
C.
|
|
Analyses des variables explicatives quantitatives
|
65
|
|
1)
|
Corrélations entre variables explicatives
|
65
|
|
|
|
8
|
9
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
2) Représentation des individus et des variables 65
D. Test d'hypothèses valables à l'échelle du
réseau : modélisation linéaire 69
1) Modélisation des rendements (brut et potentiel) et de
la croissance (circonférence et
accroissement) 69
2) Modélisation des variables explicatives 73
V. Test d'une hypothèse ne pouvant pas être
confirmée dans le réseau : expérimentation
factorielle sur la compétition interrang/pommier et
rang/pommier 79
A. Matériels et méthode 79
1) En station d'expérimentation : « S4
mélanges fleuris » 79
2) En parcelles : comparaison de fauche 79
B. Résultats 81
DISCUSSION 83
Quelles pratiques dans quels contextes sont-elles prometteuses ou
à éviter ? Lesquelles sont
à approfondir ? 83
Retour sur la démarche 87
Abréviations
Lexique
ANNEXE 1 - Descriptif des parcelles
ANNEXE 2 - Règles de décision
ANNEXE 3 - Références
ANNEXE 4 - Données disponibles dans la base de
données
ANNEXE 5 - Analyse de la parcelle P14
ANNEXE 6 -Tests statistiques
ANNEXE 7 Etude de la compétition
interrang/pommier et rang/pommier
Bibliographie
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Figure 1 : Parcelles du réseau Verger Cidricole
de Demain [IFPC 2015]. 1 : P61, 2 : P50, 3 : P27,
4 :P53, 5 : P35,
6 : P35bis, 7 : P14 (AB), 8 : P76 (AB), 9 : non étudiée dans ce
rapport car s'intéressant
principalement au mélange
variétal. Le descriptif de chaque parcelle est disponible en Annexe
1.
Toutes les parcelles sont plantées en basse tige, à une
densité moyenne de 500arbres/ha ou 940
arbres/ha.
Fertilisation au sol
|
Priorité aux engrais et amendements organiques ou
d'origine naturelle.
|
Fertilisation foliaire
|
Pas de différences avec PROD.
|
Traitements phytosanitaires
|
Infrastructures agroécologiques (haies et bandes
fleuries)
4 favoriser les auxiliaires
Priorité aux traitements curatifs contre la tavelure,
recherche des produits les moins toxiques pour l'Homme et l'environnement
(liste positive de produits) 4 règles précises
d`interventions avec une liste positive de produits
et des seuils d'intervention afin de traiter le plus
efficacement possible avec les produits les moins toxiques possibles
|
Entretien du rang
|
Pas de désherbage chimique.
|
Tableau 1 : Présentation synthétique des
règles de décision
Figure 2 : Apports azotés par producteurs et
âge du verger, selon la modalité
10
11
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MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
I. Problématique et démarche
A. Verger Cidricole de Demain : une
expérimentation système multi-site chez les
producteurs
1) Neuf parcelles pour évaluer et diffuser des
systèmes innovants à haute performance économique et
environnementale
. Neuf parcelles ont été plantées de
2010 à 2012 chez neuf producteurs allant de la Haute-Normandie à
la Bretagne, afin de couvrir l'essentiel de la région cidricole du grand
ouest (figure 1). Dans chaque parcelle trois variétés sont
plantées : Judor, Dabinett, Douce de l'Avent. Les systèmes
innovants ont été conçus en couplant la conception de
novo et l'itération pas à pas [Guérin 2014].
L'objectif fixé est de réduire l'impact
socio-environnemental tout en maintenant les résultats
économiques. Pour atteindre cet objectif,
l'expérimentation Vergers Cidricoles de Demain se propose de rechercher
de nouveaux équilibres et d'appuyer son système de culture sur
les (auto)-régulations biologiques [inspiré de Reau et
Doré, 2008]. C'est pourquoi deux études sont menées en
parallèle : une étude de l'impact socio-environnemental
et une étude agronomique, présentée dans ce rapport,
faites sur huit parcelles (figure 1).
2) Deux modalités : une modalité innovante,
économe en intrants (ECO), à comparer à la
référence producteur (PROD)
La modalité PROD est conduite par le producteur
selon ses pratiques habituelles et constitue la référence :
on opère une comparaison relative [Reau et al, 1996].
La modalité ECO est conduite selon des règles de
décision communes à tout le réseau (tableau 1).
Ces règles de décisions visent à
homogénéiser les pratiques tout en laissant une marge de
manoeuvre nécessaire à la cohérence du système de
culture [Deytieux 2012]. Une règle de décision donne donc
l'objectif de l'intervention, sa modalité et l'évaluation, ce qui
répond aux questions : pourquoi et quand faire, comment faire, quels en
sont les résultats [Simon 2013]. Dans ces règles de
décision sont précisées les mesures qui
déclencheront l'intervention et celles qui mesureront son impact. Les
règles de décision fertilisation, entretien du rang et
régularité de production et récolte sont en Annexe 2.
Chaque parcelle suit un itinéraire cultural propre qui
correspond aux choix faits par le couple producteur-conseiller technique en
charge de la parcelle. Cet itinéraire évolue chaque année
afin de répondre au mieux aux objectifs de réduction d'intrants
et de maintien du résultat économique. Meynard et al [2002
cité dans Reau et Doré 2008] parlent de « boucle de
progrès », définies par une itération de ces quatre
étapes : 1)Plan, 2)Do, 3)Check, 4)Act. Cette boucle tourne tout au long
de l'année, avec trois points forts lors des réunions tripartites
entre producteur, conseiller technique et responsable du projet Verger
Cidricole de Demain. A cette occasion les stratégies de fertilisation et
de luttes phytosanitaires sont définies pour la période à
venir.
Dans le reste du rapport, le mot modalité se
rapporte aux deux systèmes de culture que sont ECO et PROD. On
considérera comme parcelle le couple (producteur;
modalité). Chaque producteur est dénommé selon
son département (P14 par exemple). On gardera en tête que si ECO
et PROD sont régis par des règles de décision
différentes, la différence de pratiques au sein d'une même
modalité reste très grande. Par exemple la fertilisation
azotée est présentée en figure 2. Certains ne fertilisent
que PROD tandis que d'autres ne fertilisent qu'ECO.
MORGANE FOURNIER
12
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
13
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
B. Objectif: valider un ensemble de pratiques dans un
contexte donné
La présentation de l'expérimentation
système est fortement inspirée de Reau et Doré
[2008].
1) Complexité de l'analyse d'expérimentation
système
Contrairement aux expérimentations factorielles qui
visent à tester une réponse précise à une question,
l'expérimentation système se propose de tester un « ensemble
cohérent de méthodes » [Simon et al, 2014]. L'approche
système permet d'identifier « des systèmes de
culture adaptables et adaptés aux conditions du milieu » [Reau et
Doré, 2008]. La compréhension du système impose
de ne plus raisonner linéairement et de prendre en compte l'ensemble des
effets des pratiques culturales. On ne considère plus la somme
des effets individuels mais leur interaction. Hors le nombre de
facteurs impliqués est grand et leur interaction souvent
méconnue, surtout lorsqu'il s'agit de sol et d'interaction
fertilisation-minéralisation-absorption, en particulier dans la
filière arboricole.
De plus l'évaluation de systèmes arboricoles
implique de prendre en compte les effets pluriannuels des pratiques sur le sol
mais surtout sur l'arbre. Peu de modèles agronomiques sont aujourd'hui
disponibles en arboriculture. Parmi les expérimentations systèmes
aujourd'hui en cours en arboriculture fruitière, on peut citer : BioREco
(INRA Gotheron), vigne-agrumes de Corse (coord.AREFLEC), multi-fruitière
de la Castelette (coord GRAB Avignon), Casdar Vergers bas-intrants (INRA
Gotheron), Réseau national Expé Ecophyto Pomme (CTIFL),
Expé Dephy Ecophyto EcoPêche (INRA Gotheron), CAPReD (CTIFL),
Vertical (Chambre d'Agriculture de la Drôme), Agroforesterie F. Soula
(Fréderic Soula et GRAB PACA), Agroforesterie Aubenas (ELP Olivier de
Serres), Eco'Viti Dephy Expé (coord. Institut Français de la
Vigne et du Vin). Les parcelles ont été implantées
récemment : le recul manque sur les résultats aussi bien que sur
la méthode d'interprétation et de transfert de ces
résultats. Pour l'instant l'ensemble des analyses portent sur les
performances environnementales et économiques. Peu s'intéressent
au compréhension des systèmes agronomiques.
Parmi ces expérimentations, on peut opérer deux
distinctions suivant 1) le nombre de parcelles (mono ou multi-sites) et 2) le
lieu (en station expérimentale ou chez le producteur).
L'expérimentation VDD présente l'originalité d'être
multisite (9 parcelles), chez les
producteurs, avec une grande diversité pédoclimatique
puisqu'elle s'étend de la Seine-Maritime à l'Ille-et-Vilaine.
L'intérêt de l'expérimentation
système n'est plus à démontrer. La deuxième
étape est de créer les méthodes d'analyse pour
prendre en compte cette double diversité dans l'identification
des systèmes les plus performants: diversité d'environnement
pédoclimatique et diversité de pratiques, afin d'être en
mesure d'identifier quelles pratiques impliquent quels résultats sans
confondre avec d'autres effets.
2) Objectif
Les parcelles plantées pour le programme VDD entrent en
fin de période juvénile. Il convient donc de valider les
règles de décision selon des objectifs prédéfinis,
c'est-à-dire évaluer leur cohérence agronomique [Debaeke
2009]. Cette étude se concentre sur l'évaluation des
règles de décision selon un objectif agronomique : le
système innovant doit atteindre les mêmes résultats de
rendements cumulés et de croissance que le système classique.
Gardons à l'esprit que l'objectif final est de conserver le
même résultat économique tout en diminuant l'impact
environnemental. L'objectif agronomique devra donc être relativisé
mais doit être fixé pour donner un cadre à
l'étude.
Les parcelles de Vergers de Demain présentent une
diversité de milieu comme de pratiques. Les causes de variations du
rendement cumulé et de la croissance sont différentes d'une
parcelle à l'autre, et même au sein d'une modalité. Elles
dépendent d'une conjonction de facteurs pédoclimatiques
et de pratiques culturales à considérer dans leur
ensemble. Le défi est donc d`intégrer cette
diversité dans l'analyse afin de ne pas perdre ce qui fait l'atout de
cette expérimentation : les interactions entre facteurs. C'est pourquoi
se contenter de l'analyse des résultats n'est pas suffisant : « le
système innovant produit/croit plus/moins que le système
classique». Il est nécessaire de comprendre les processus
sous-jacents afin de comprendre quelle(s)
14
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Figure 3: Méthodologie retenue. En
chiffre romain sont indiquées les parties correspondantes dans le
mémoire. Pour les hypothèses valables à l'échelle
d'un groupe de parcelles, aucune méthode de confirmation/infirmation n'a
été identifiée.
15
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
pratique(s) dans quel contexte sont à l'origine
de ces différences/similarités, pour ensuite pouvoir envisager
leur généralisation. Cette démarche nous permet
aussi d'isoler les effets de conjonction de facteurs « improbables »
[Debaeke et al, 2008].
? Quelle méthode pour identifier les processus
biologiques qui expliquent les résultats de rendements cumulés et
de croissance? Comment faire le lien entre les processus biologiques et les
pratiques culturales afin d'identifier les pratiques prometteuses ou non dans
un contexte donné?
? En suivant la méthode énoncée,
est-on en mesure de conclure quant à la viabilité des
différentes pratiques culturales dans leur contexte? Si non, quels
outils mettre en place pour la suite du projet ?
C. Démarche générale et
définition du système d'étude
En s'inspirant des travaux de Jeuffroy et al, Loyce et al
[in Reau et Doré 2008] et Meynard et al [1996], une
méthode a été élaborée et testée lors
de ce stage (figure 3). Elle s'articule en trois étapes, dont les
numéros correspondent aux parties de ce mémoire:
II) Afin de comprendre les
processus mis en jeu dans le système de culture et toutes les
interactions sous-jacentes, l'ensemble des déterminants du
rendement et de la croissance sont représentés dans un
schéma conceptuel. Cette synthèse des informations
disponibles dans la communauté scientifique et technique facilite
l'identification des manques de connaissances.
Dans ce schéma on s'intéresse aux
relations trophiques du pommier à son environnement
(sol, itinéraire technique et bioagresseurs). En effet suite
aux premières analyses des résultats agronomiques, il a
été mis en évidence que les différences de
résultats ne s'expliquaient que rarement par les attaques de
bioagresseurs. C'est pourquoi l'évaluation agronomique s'est
concentrée sur l'aspect trophique : fertilisation et entretien du rang
et de l'interrang. Les relations trophiques concernent tout
élément de la parcelle qui influe sur la nutrition
hydro-minérale du pommier. Le facteur bioagresseurs n'est donc pas
considéré comme facteur principal de différenciation des
variables de sortie entre ECO et PROD à l'échelle du
réseau [Anne GUERIN 2015]. De plus nous considérons que
le rayonnement est le même dans les deux modalités pour
une même parcelle car la densité de plantation est la même
pour tous ainsi que la taille. Seul P14 et P76 ECO est planté moins
densément. On omet cette différence. De même on ne
considère pas l'influence ni de la taille ni la conduite de l'arbre
car elles sont identiques entre les deux parcelles. Enfin tous les
processus liés à la respiration sont ignorés.
Le schéma représente donc un ensemble
d'hypothèses qui peuvent expliquer des variations de rendement ou de
croissance sur une parcelle de pommier basse tige. Ce schéma
est présenté aux conseillers techniques de la filière afin
de valider l'ensemble et d'identifier a priori les processus
les plus influents;
III) Parmi l'ensemble des hypothèses
décrites dans le schéma conceptuel, nous cherchons à
identifier les hypothèses principales qui expliquent les
différences de résultats entre ECO et PROD dans les parcelles du
réseau. Pour cela les variables qui permettront de
rendre compte de ces hypothèses sont identifiées. Des bilans de
parcelles choisies a priori pour avoir une diversité de
comportements sont réalisés afin d'identifier des
hypothèses de fonctionnement du système de culture qui
expliquent les résultats observés. Chaque hypothèse se
voit attribuer une note de confiance qui évoluera en
fonction des confirmations/infirmations ultérieures, ainsi qu'un
domaine de validité : certaines hypothèses sont
valables à l'échelle d'une parcelle, d'autre à
l'échelle d'un groupe de parcelle et enfin les dernières à
l'échelle du réseau.
IV et V) La troisième étape
vise à confirmer/infirmer les hypothèses et
à identifier le contexte de validité des hypothèses le cas
échéant. Deux méthodes sont présentées ici
:
16
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Figure 4: Méthodologie retenue
Tableau 2: Variables du système et de
l'environnement
Environnement actif
|
Système : parcelle de pommiers
à
cidre basse tige
|
Environnement
passif
|
Engrais et amendements
|
Sol
|
|
(fertilisation foliaire et au sol)
|
Eau
|
Rendement
|
Produits phytosanitaires
|
Pommier (racines, feuilles, organes
|
potentiel
|
Herbicides
|
reproducteurs, état nutritionnel)
|
Rendement brut
|
Irrigation
|
Climat
|
Vigueur
|
Couverture du rang et de
l'interrang
|
Bioagresseurs
|
|
17
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
? IV) Validation à l'échelle du
réseau. Pour cela les variables de sortie sont
modélisées au moyen de modèles
linéaires [R Development Core Team 2013]. Les variables explicatives
correspondent aux hypothèses émises dans l'étape III.
Lorsque leur effet est significatif, l'hypothèse correspondante peut
être confirmée ou infirmée. Une attention
particulière sera portée aux individus extrêmes
qui ne « rentrent > pas dans la modélisation : les
groupes qui se formeront (modélisable contre extrême) nous
renseignent sur le domaine de contextes dans lequel ces hypothèses sont
valables.
? V) Validation par une expérimentation
factorielle.
La méthode est présentée en figure 4.
II. Nutrition hydrominérale du pommier et relation
à la
croissance et à la production : schéma
conceptuel sol-pommier
Le schéma a pour objectif de représenter
un ensemble de facteurs et processus ayant une influence sur les variables de
sortie que sont le rendement et la croissance de l'arbre.
A. Matériel et méthode
Bibliographie : Diverses sources sont
explorées dont les articles scientifiques, la documentation technique
(livre, compte-rendu d'expérimentations, fiches techniques), les avis
d'experts, les revues spécifiques.
Schéma conceptuel : Le schéma
suit une représentation par compartiment, ne prenant pas en compte la
temporalité.
La méthode proposée par Lamanda et al [2012] est
adaptée à un schéma qualitatif. Aucune relation n'est
quantifiée.
1-Définition de la question : quels sont les
facteurs et les processus du système sol-pommier-parcelle qui
déterminent rendement et croissance ? Quelles étapes de
l'itinéraire techniques déterminent ces facteurs et ces processus
?
2- Définition de l'environnement « actif >
et « passif > [Lamanda et al 2012], ainsi que du système
étudié (tableau 2), représentés par des
rectangles. L'environnement actif est constitué des variables sur
lesquels le producteur a prise, c'est-à-dire l'itinéraire
technique. L'environnement passif est constitué des variables de sortie.
Les variables d'entrée et de sortie sont reliées par le
système sol-pommier-parcelle.
3- Analyse fonctionnelle : les variables sont
reliées entre elles par des processus, représentés par des
losanges.
4- Confrontation à l'expertise terrain lors de
rencontres avec les conseillers techniques afin de 1) vérifier
l'exhaustivité des variables et des liens fonctionnels; 2)
hiérarchiser les liens fonctionnels selon leur effet sur les variables
de sortie finales.
B. Schéma conceptuel
A chaque variable ou à chaque processus est
attribué un numéro qui permet de retrouver les explications
correspondantes dans le texte qui suit le schéma. Pour les besoins du
mémoire, les explications présentées ci-dessous ne sont
que partielles. Elles visent à décrire une partie des processus
influençant le rendement et à rendre compte de la
complexité du système étudié, ainsi qu'à
justifier le choix de certains indicateurs.
MORGANE FOURNIER
Figure 5: Schéma conceptuel : Pommier : nutrition
hydro-minérale et relation au rendement
18
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
19
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Les variables de sortie : rendements et vigueur (figure
5)
(1) RENDEMENT : le rendement de l'arbre peut être
décomposé comme suit
Nombre de fruits
Rendement = Poids du fruit x x Volume de l'arbre
Unité de volume
(2) VIGUEUR : la vigueur d'un arbre est
définie comme l'aptitude à se développer. Sur jeune
pommier, une bonne vigueur garantit une construction rapide de l'arbre.
Cependant on ne cherche pas à maximiser la vigueur car la croissance
végétative peut entrer en compétition avec l'induction
florale [Soing 2004]. Cet antagonisme est à relier au
phénomène d'alternance, qui sera développée sous
l'item (4) CHUTE PHYSIOLOGIQUE et (10) ALLOCATION des RESSOURCES. On signale
ici qu'en année alternante, le pommier « fait du bois »
[Nathalie DUPONT 2015].
La vigueur est couramment estimée par la
circonférence de tronc [CTIFL 2015]. Elle est souvent rapprochée
du volume défini dans (1) Rendement. Cette relation est moins valable en
phase de croisière car le tronc croit en épaisseur alors que la
croissance végétative des pousses reste constante.
(3) RENDEMENT POTENTIEL : la notion de
rendement/circonférence ou «productivité par arbre» est
définie pour exprimer le potentiel de rendement de l'arbre
indépendamment de son volume [Nathalie DUPONT 2015].En reprenant
l'équation du rendement, et en considérant que la
circonférence de tronc est l'estimateur de la surface de l'arbre, on
obtient pour l'année n :
Rendement
Rendement potentiel =
|
|
Circonférence (n - 1)
|
Le même raisonnement peut être tenu pour
la croissance, pour laquelle l'accroissement de l'année n (en
pourcentage) est calculé comme suit:
Accroissement =
Circonférence (n) - Circonférence (n -
1)
Circonférence (n)
La formation du fruit : de la floraison au grossissement du
fruit (figure 5)
(8) FLEURS : les fleurs sont nécessairement
issues de boutons floraux (par opposition aux bourgeons à bois). Parmi
les douze stades floraux (figure 7, p20), les principaux sont le
débourrement (stade C), la floraison (stade F2) et la nouaison (stade
I).
En cas de déficience en azote, une application
d'azote foliaire à l'automne (réserve) ou avant floraison
(longévité de l'ovule) peut améliorer la
floraison.
(7) POLLINISATEURS ET ANTHONOMES : les anthonomes
(Anthonomus pomorum (L.)) sont des charançons qui pondent dans
les bourgeons floraux et les détruisent [Giraud et al 1996].
(6) COULURE, POLLINISATION, NOUAISON :
La coulure est définie comme une chute
excessive de boutons floraux [Marceron 2012]. Une taille
prématuré ou trop importante, des pluies trop fortes et trop
fréquentes qui « lavent le pollen », des pollinisateurs peu
actif à cause d'un temps froid et humide ou enfin un traitement à
la bouillie bordelaise [Girard 2004, Marceron 2012] peuvent entrainer de la
coulure.
La pollinisation, via le nombre de
pépins viables, détermine le bon développement du fruit
[Jean-Charles CARDON, Roberts et al 2000]. Les pollinisateurs ne sont pas un
problème en verger cidricole. Cependant sur certaines parcelles
venteuses, il peut y avoir défaut de pollinisation [Jean-Charles CARDON
2015].
La nouaison est l'étape à partir
de formation du petit fruit.
Figure 6: Schéma conceptuel : Pommier
:
nutrition hydro-minérale et relation au
rendement
20
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Figure 7: Stades floraux du pommier [Minost C. vu sur
www7.inra.fr,
consulté le 13/08/2015]
A: bourgeon d'hiver; B:
début de gonflement; C,C3: gonflement apparent;
D,D3: apparition des
boutons floraux; E,E2: les sépales laissent voir les pétales; F:
première fleur;
F2: pleine floraison; G: chute des premiers
pétales; H: chute des derniers pétales;
I: nouaison; J:
grossissement des fruits.
21
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
(4) DIVISION CELLULLAIRE, CHUTE PHYSIOLOGIQUE et
GROSSISSEMENT (ou phase de remplissage) : après pollinisation,
plusieurs étapes jouent sur le poids du fruit et le nombre de fruit :
- la phase de division cellulaire
- les chutes de fruits : en juin et septembre [Trillot
et al 2002]. En juin, on distingue les chutes de nouaison des chutes
physiologiques. Les chutes de nouaison sont dues à un mauvais bouton
floral (carence l'année précédente, attaque de ravageurs)
ou à une mauvaise pollinisation [Pascale GUILLERMIN 2015]. Les chutes
physiologiques peuvent être expliquées soit par une cause
hormonale via l'équilibre auxine/éthylène [Roberts et al.
2000], soit par une cause nutritionnelle (théorie soutenue par Lakso).
Le nombre de pépins, déterminé entre autre par la
pollinisation joue sur le ratio hormonal [Eccher et al 2008]. Talamini do
Amarante et al (2008) et Rousseau et Gasparatos (2009) [cités dans
Marceron 2012] montrent que les traitements couvrants en AB, en
réduisant l'activité photosynthétique, augmentent la chute
physiologique. Enfin, il semble qu'il y ait un ratio optimal nombre de feuille
de rosette/ nombre de fruits définis pour chaque
variété.
- la phase de grossissement est essentiellement
influencée par la disponibilité en eau [Nicolas BOUSSEAU,
Jean-Charles CARDON]. La capacité à compenser un faible nombre de
fruits par des fruits plus gros dépend de chaque
variété.
La formation de la fleur : l'induction florale
(figure 7)
(9) INDUCTION FLORALE : les fleurs sont
issues de bourgeons à déterminé lors de l'induction
florale en juin de l'année précédant la mise à
fruit (n-1). Elle est conditionnée entre autre par les ressources
trophiques de l'arbre et leur allocation, ainsi que la charge de l'année
[Mehri 2002 citant Sachs et al 1983, Raper et al 1988].
(10) ALLOCATION des RESSOURCES :
l'allocation des ressources fonctionne selon une dynamique de puit. Il y a donc
concurrence entre les puits (pousses annuelles/jeunes
fruits/racines/réserve). C'est pourquoi, en dessous d'un certain seuil,
pousses annuelles et fruits sont concurrentes en début de phase de
grossissement du fruit : un excès d'azote, en maintenant la croissance
des pousses en été, diminue l'eau disponible pour les fruits [CA
Tarn et Garonne 2010].
Les ressources ont deux origines qui se succèdent dans
la saison : les réserves puis les assimilats issus de la
photosynthèse/absorption racinaire. Les réserves ont
été constituées à l'automne
précédent, par remobilisation lors de la sénescence des
feuilles [Raymond 2014] mais aussi par stockage direct qui se fait sous le
contrôle d'événements physiologiques uniquement (jours
courts, température en baisse ...). Jusqu'à la chute des
feuilles, l'arbre continue à absorber de l'azote [Conradie 1986, sur
prunier Weinbaum et al 1998]. Plus l'azote est stocké tard, plus son
efficience de remobilisation sera élevée [Conradie 1986]. Le
stockage ne dépend pas de l'azote disponible [Millard 1993].
Jusqu'au débourrement des feuilles de rosette (en
mars-avril), l'arbre vit sur ses réserves [Millard 1993 ; Soing et
Mandrin 1992]. Guak et al [2003] ont fertilisé (fertirrigation à
4L/h) de jeunes pommiers à 15N marqué afin d'observer
les flux d'azote remobilisé, en distinguant une fertilisation basse
(30mg/L) et haute (150mg/L). Le flux d'azote remobilisé atteint son
maximum au moment du débourrement pour diminuer ensuite. Ce flux n'est
pas influencé par la quantité d'azote disponible au même
moment dans le sol. Dès le stade bouton rose (E-E2) l'absorption d'azote
est visible dans les feuilles de bourses ou de coursonnes, avec un contenu en
azote supérieur pour les arbres fertilisés à 150mg/L.
Neilsen et al [1997] affirment que les réserves azotées de
l'arbre déterminent la floraison (nombre de fleurs) mais aussi les
bourses (nombre et croissance) ainsi que les feuilles de bourses (nombre). Guak
et al [2003] rappelle qu'il a été démontré que la
remobilisation s'appuie sur des ressources faites sur plusieurs années
dans le cas des noyers [Weinbaum et Van Kessel 1998].
(11) CHARGE : l'induction florale est aussi
déterminée par la charge. La charge rend compte de la
quantité de fruit portée par l'arbre. Via des régulations
hormonales et/ou nutritionnelles, la charge détermine l'induction
florale [Soing 2004, Pascale GUILLERMIN 2015]. Cette régulation est
à l'origine du phénomène d'alternance. Les teneurs
foliaires en certains minéraux suivent aussi le phénomène
d'alternance : azote, phosphore et magnésium [Castel 1998].
MORGANE FOURNIER
Figure 8: Schéma conceptuel : Pommier : nutrition
hydro-minérale et relation au rendement
22
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
23
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Etat nutritionnel de l'arbre (figure 8)
(12) POUSSES ANNUELLES : par opposition aux
charpentières, les pousses annuelles sont du bois poussé
l'année n uniquement. Ces pousses ne portent pas de fleurs. Les fleurs
sont soit portées par les charpentières (bourgeon nommé
dard), soit porté par des bourses ou des coursonnes (courte pousse
pouvant porter plusieurs bourses). La sortie des feuilles sur les pousses
annuelles ainsi que leur croissance a lieu après la sortie des feuilles
sur les couronnes et les bourses [Guak et al 2003] : les feuilles de bourse
croissent jusque F2, tandis que les feuilles de pousse croissent jusque juillet
[Neilsen et al 1997]. Le nombre de feuilles par pousse est
déterminé essentiellement durant la saison n, tandis que le
nombre de feuilles par bourses est déterminé lors de la saison
n-1 [Neilsen et al 1997].
(13) ALIMENTATION CARBONEE : en début
de phase de grossissement, l'alimentation carbonée est essentiellement
assurée par les réserves de l'arbre puis par les feuilles de
rosette. A F2+60jours les pousses annuelles deviennent exportatrices
d'assimilats. Le seuil est fixé à cinq feuilles bien
étalées par rameau pour l'ensemble des arbres fruitiers [Pascale
GUILLERMIN 2015].
(14) ETAT HYDRIQUE et NUTRITIONNEL :
l'état nutritionnel de l'arbre peut être estimé par les
teneurs foliaires en minéraux. La teneur en azote des feuilles est
influencé par l'année d'alternance, la sécheresse et la
compétition pommier-enherbement [Spectrum Analytic Inc. 1996, Castel
1998]. Selon Merwin et Stiles [1994] la teneur en potassium est très
corrélée à la charge. Selon Castel [1998] la teneur
foliaire en potassium n'est pas influencée par l'alternance, donc par la
charge.
Chaque nutriment possède son propre motif
d'évolution dans le temps, avec un motif commun : la teneur foliaire
augmente puis diminue avec un pic souvent situé entre juin et septembre
selon les nutriments. Par exemple le manganèse atteint son pic
après la phase de forte croissance des rameaux, souvent mi-juillet [Holb
et Nagy 2009].
Les feuilles : surface photosynthétique et surface
d'échange (figure 8)
(15) ABSORPTION par les FEUILLES : la
feuille est une surface d'absorption de fertilisants et de produits
phytosanitaires. Les facteurs influençant l'absorption sont la
lumière, la température, l'humidité relative et le statut
hydrique de la plante, la concentration en molécules actives, les agents
chélatants surfactants et adjuvants, le pH de la solution, la
période d'application ainsi que les produits mélangés
[Maltais 2006, Weinbaum et Neumann 1977]. Par exemple toute fertilisation ou
produit systémique mélangé à de l'urée sera
plus facilement absorbé [Maltais 2006].
(17) NECROSE FOLIAIRE : la surface foliaire
est diminuée par la nécrose foliaire. Elle peut être due
soit à l'application de produits phytosanitaires ou de fertilisation
foliaire en mauvaises conditions, soit à des ravageurs (maladies
fongiques, insectes comme le puceron (16)). De manière
générale, les conditions de phytotoxicité en application
foliaire sont fonction de la formulation, du climat (température,
ensoleillement) et de l'état hydrique des feuilles [Fernandez et Ebert].
Pour certains produits comme l'argile, ces conditions ne sont pas clairement
connues [Tamm et al 2004].
(19) FERTILISATION FOLIAIRE : la
fertilisation foliaire n'est utilisée que pour corriger les carences, en
cas de sols bloquants ou secs par exemple (potassium [Jean-Charles CARDON
2015]). L'urée peut être appliquée au printemps où
elle restera dans les feuilles où elle a été
appliquée, ou en automne où elle servira aux réserves
suite à la phase de sénescence et de remobilisation. Au printemps
des effets sur le rendement et sur la mise à fruit ont été
noté dès une concentration de 1% [application au pinceau Khemira
et a! 1999, Miège 1956] pour une seule application. A
l'automne, plus la pulvérisation à lieu tôt après la
récolte, plus l'efficience d'absorption est haute. Cet azote se retrouve
au printemps suivant dans les bourgeons [Khemira et a! 1999].
De manière générale, l'azote reste dans
les feuilles jusqu'à la phase de sénescence, unique phase du
cycle annuel où il existe un efflux net d'azote depuis les feuilles vers
le reste de l'arbre lors de la remobilisation (Sanchez et Righetti 1990].
MORGANE FOURNIER
Figure 9: Schéma conceptuel : Pommier : nutrition
hydro-minérale et relation au rendement
24
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
25
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Les racines : absorption hydro-minérale (figure
9)
(21) ABSORPTION RACINAIRE : l'absorption
racinaire est dépendante du volume exploré, de l'état
carboné de l'année précédente, ainsi que de
l'absorption par les feuilles [Miège 1953]. Cet état
carboné influence non seulement le processus d'absorption (pompes
racinaires) mais aussi la croissance et donc l'exploration racinaire [Pascale
GUILLERMIN 2015 ]. Habib confirme puisque selon lui l'absorption racinaire
serait plus régulée par la quantité de composés
accumulés dans les racines ainsi que les flux vers les feuilles, que par
la température du sol [Habib 1994]. Jordan [2015] établit un lien
fort entre mise en réserve en carbone et azote et remobilisation
l'année suivante.
Les racines devant conserver leur équilibre
électronique, tout absorption de cation (ou anion) s'accompagne de la
sortie d'un ion de même charge. Par exemple lorsque les racines absorbent
des nitrates, elles relâchent des ions bicarbonate (HCO3-), ce
qui augmente le pH du sol. Au contraire l'absorption d'ions ammonium
s'accompagne de la sortie d'ions H+, qui acidifient la sphère
racinaire. Par ailleurs l'absorption des ions n'aura pas la même
cinétique tout comme son assimilation au sein de l'arbre, en fonction de
l'ion.
MYCORHIZES
Parmi les mycorhizes, association de champignons avec les
racines de l'arbre, on distingue les ericoids, les ectomycorhizes et les
mycorhizes à arbuscules. Elles interviennent dans deux processus [Read
et Perez-Moreno 2003]:
- la capture d'ions minéraux
- la dégradation de la matière organique,
qu'ils mettent à disposition de la plante sous forme minérale ou
organique.
Selon Read et Perz-Moreno [2003], les deux classes mycorhizes
seraient mutualistes.
Les racines présentent des périodes d'absorption
particulière à chaque élément [Benoit 2012] :
|
N
|
P
|
K
|
Ca
|
Mg
|
Période
d'absorption préférentielle
|
Augmente régulièrement de mars à
juin
|
Mai-août
|
Mai-juin et en moindre mesure juillet-août
|
Mai-août
|
Juillet-août
|
|
Tableau 3: Période d'absorption
préférentielle des principaux éléments nutritifs
[Benoit 2012]
En fonction des caractéristiques physico-chimiques
du sol, eau et minéraux seront plus ou moins disponibles.
La réserve hydrique (figure 9)
(22) EAU DISPONIBLE POUR L'ARBRE :
l'absorption racinaire est aussi conditionnée par l'état hydrique
du sol. Par exemple malgré un sol bien pourvu en azote, des plants de
tomates étaient en état de carence azotée [Miège
1953]. L'eau disponible pour l'arbre est estimée par la
réserve facilement utilisable (RFU), qui correspond
à la fraction de la réserve utile disponible à
une tension suffisamment faible pour que la plante transpire à
l'évapotranspiration maximale (ETm), c'est-à-dire lorsque la
disponibilité en eau et son absorption ne sont pas limitantes [Vaysse
1990]. On considère la RFU et non la RU car elle rend compte de la
disponibilité réelle de l'eau pour l'arbre [Nathalie DUPONT
2015].
(24) INFILTRATION : l'infiltration
dépend de plusieurs facteurs :
- la couverture du sol. Bâche plastique [Garcin et al
2012] et bâche tissée empêche l'infiltration verticale. Au
printemps le sol sera plus frais plus longtemps sous bâche plastique
comparé à un enherbement ou au désherbage
mécanique. Mais en plein été le sol sera plus sec. Au bout
de trois ans, le sol reste sec sous bâche : il ne se réhumecte
plus [Garcin et al 2012].
- l'infiltrométrie : capacité du sol à
laisser l'eau s'infiltrer, souvent associée à la porosité
[Garcin et al 2012].
- la formation d'une croûte de battance, courante en sol
limoneux pauvre en matière organique.
Figure 11: Cycle de l'azote (vu sur
fertilisation-edu.fr)
26
MORGANE FOURNIER
Figure 10: Schéma conceptuel : Pommier
:
nutrition hydro-minérale et relation au
rendement
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Figure 12: Chaine de réactions de la
nitrification (vu sur le site de la Potassium Nitrate Association)
27
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Le sol : milieu nourricier complexe (figure 10)
(28) MINERAUX dans le SOL : le stock de
minéraux. Les éléments P et K se gèrent de
manière pluriannuelle étant donné qu'ils sont peu mobiles.
Par contre l'azote comme le magnésium se gèrent à la
saison, au moyen de reliquats pour l'azote.
AZOTE
Il est courant de faire trois reliquats dans l'année
afin d'estimer la disponibilité de l'azote :
- sortie hiver, pour l'azote disponible pour la reprise de
végétation. Fait en mars ;
- F2 (floraison) + 60jours , pour l'azote servant à la
croissance végétative et à la formation des bourgeons de
l'année suivante. Fait en juillet ;
- avant récolte, pour l'azote mis en réserve.
Fait en septembre-octobre.
L'azote est disponible sous forme insoluble (inclus dans des
molécules organiques comme l'humus ou les racines en
décomposition) ou soluble. On distingue trois formes solubles : nitrate
(NO3-), ammoniac (NH4 +). La première est lessivable mais
rapidement assimilable par la plante. La deuxième se fixe sur le
complexe argilo-humique, ce qui retient le cation mais n'est pas directement
assimilable par la plante. Cette forme aurait un effet négatif sur
l'assimilation des nitrates lorsqu'elle est présente en grande
quantité [Van't Riet et al 1968, Rice et Tiedje 1986, cités dans
Kende 2010]. L'urée (CO(NH2)2), appliquée dans le sol, est
hydrolysée en dioxyde de carbone et ammonium. Cette dissociation a un
effet acidifiant sur le sol. On remarquera que des études
récentes tendent à conclure que les plantes seraient capables
d'absorber l'ammonium comme tel.
L'ammonium est transformé par les bactéries
nitrifiantes en nitrates, plus assimilable par les plantes (figure 11 et 12).
Cette réaction est ralentie en cas de sol acide (pH<5.5) ; de manque
d'oxygène (sol très humide par exemple) ; de manque de
matière organique ou de matière organique à fort C/N [Van
Niel et al 1993 cité dans Kende 2010]; faible température du sol
[vu sur le site de la Potassium Nitrate Association]. La nitrification a un
effet acidifiant sur le sol.
(27) CARACTERISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES du
SOL :
Caractéristiques chimiques : la
répartition des classes granulométriques ainsi que la teneur en
matières organiques déterminent la capacité
d'échange cationique (CEC) exprimée en
milliéquivalent/kg de sol [Breisch 2012]. La CEC exprime la
capacité du sol à stocker les cations dont K, Mg et Ca. Elle peut
être mesurée par plusieurs méthodes dont la plus
utilisée aujourd'hui est la méthode Olsen. Sa mesure est
complétée du calcul du taux de saturation (S/T), qui vaut le
ratio acides faibles/acide forts. C'est-à-dire qu'on cherche à
estimer le pourcentage de cations « utiles » (Mg2+,
K+, Ca2+ et aussi Na+) qui sont stockés
sur la CEC. Ce taux peut dépasser 100%, lorsque la solution du sol est
saturée en calcaire [CA Tarn et Garonne 2010]. La disponibilité
de ces cations est gouvernée par la quantité relative de chaque
cation par rapport aux autres. C'est pourquoi il est recommandé de
considérer le taux de saturation de la CEC dans ces différents
cations plutôt que la teneur dans le sol [CA Tarn et Garonne 2010].
Enfin, il est difficile d'établir des ratios optimums :
il semblerait que les carences induites par antagonisme aient surtout lieu en
sol à faible CEC [Wortmann 2014]. De plus la CEC effective est
étroitement lié au pH. De plus, le pH joue sur la
disponibilité de multiples oligo-éléments : Mn, Mg, Fe [
wiki.laboratoire.lca.fr].
Caractéristiques physiques : principalement
représentée par la texture du sol, déterminée par
le triptyque argile/limon/sable. La teneur en argile ainsi que leur classe, en
jouant un rôle sur le complexe argilo-humique, conditionne
l'équilibre chimique du sol : un sol argileux ou humifère aura
une forte CEC. Au contraire un sol sableux aura une faible CEC. Le complexe
argilo-humique (CAH) est constitué par l'argile et l'humus reliés
par des cations [Breisch 2012]. C'est pourquoi le calcium a un rôle
prépondérant dans la stabilité structurale d'un sol car il
joue comme liant dans le CAH. On distingue différentes formes de
calcaire [Prosensol]:
- le calcaire actif échangeable. Il est soluble,
adsorbé sur le complexe argilo-humique. Il se solubilise rapidement et
participe au pouvoir tampon du sol [LANO 2015]
- le calcaire total du sol qui regroupe le calcaire actif
ainsi que le calcaire sous forme non soluble. Ce calcaire joue le rôle de
réserve et sa valeur reste assez stable dans le temps [LANO 2015].
MORGANE FOURNIER
Figure 13: Schéma conceptuel : Pommier : nutrition
hydro-minérale et relation au rendement
28
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
29
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
(26) MISE à DISPOSITION de MINERAUX par le
SOL : les minéraux sont présents sous plusieurs formes
dans le sol, dont certaines assimilables. Potassium et phosphore sont
facilement bloqués dans le sol : ils sont peu mobiles. Au contraire
azote, calcium et magnésium sont très mobiles et peuvent
être lessivés. Améliorer la disponibilité
d'un élément ne signifie pas nécessairement augmenter sa
teneur dans le sol [CA Tarn et Garonne 2010 ; Gazeau 2012].
Cette disponibilité des minéraux est fonction de
leur équilibre. Par exemple magnésium, potassium et calcium sont
des éléments antagonistes, aussi bien au niveau du sol que de
l'arbre [Jean-Charles CARDON et Pascale GUILLERMIN 2015]. . La
disponibilité de ces cations est gouvernée par la quantité
relative de chaque cation par rapport aux autres [Ca Tarn et Garonne 2010].
Cette approche en pourcentage de la CEC s'oppose à l'approche
quantitative qui ne considère que les teneurs dans le sol. Par exemple
le potassium présent en grande quantité limite la
disponibilité de Mg et Ca. Cet antagonisme est plus fort en sol sableux
à faible CEC qu'en sol limoneux ou argilo-limoneux. Potassium et
magnésium ont deux niveaux d'antagonismes :
- au niveau de la CEC
- au niveau de l'absorption racinaire (cf transporteurs
racinaires) [Pascale GUILLERMIN]
De même une forte fertilisation azotée (74kgN/ha
contre 50kgN/ha sous forme uréique en sol sableux) peut réduire
la concentration foliaire en potassium [Fallahi 2000].
Par exemple en cas de carence en potassium, il est
conseillé d'améliorer la CEC avant de fertiliser en potassium,
afin d'éviter les blocages [CA Tarn et Garonne 2010].
Dans le cas du phosphore, les phosphates d'origine organique
sont considérés comme soluble et plus facilement assimilables par
la plante [Gazeau 2012].
Le pH est aussi un des facteurs les plus importants dans la
gestion de la disponibilité. Par exemple en sol acide, le
manganèse est plus disponible. C'est d'ailleurs en sol fortement acide
(pH de 4.3) que les cas de toxicité au manganèse sont
observés [Grasmanis et Leeper 1966]. C'est pourquoi la fertirrigation
à l'urée, qui acidifie le sol, favorise la disponibilité
du manganèse [Belton et Goth 1992]. L'aluminium réagit de la
même manière.
Le sol est un milieu vivant, capable de fournir des
nutriments via le processus de minéralisation (figure 13)
(29) MINERALISATION (des matières
organiques du sol) : les fournitures du sol en azote issues de la
minéralisation peuvent s'étaler de 40 à 150 uN/ha/an
suivant le type de sol, la teneur en matières organiques et les
conditions de température et d'humidité [CA Tarn et Garonne
2010]. Le pic de minéralisation a lieu en avril-ami, suivant les
conditions météo [Nathalie CORROYER 2015, Baralon 2011].
Remarquons que les apports par minéralisation ne sont pas uniquement
azotés. Raynal-Lacroix [2011] chiffre l'apport de la biomasse
microbienne entre 92 et 320 kg P2O5/ha/an.
Le calcaire (particulièrement le calcaire actif) et le
magnésium protègent la matière organique, qui est donc
moins accessible aux organismes minéralisateurs. Des carences en
phosphore et en nitrate peuvent aussi limiter l'activité microbienne
[Info CTIFL n179, p38-44]. Certains signalent l'effet néfaste des
fertilisants minéraux en phosphore sur l' activité microbienne
[Bruno CORROYER 2015].
Lors d'un apport de matières organiques fraîches,
le taux de minéralisation des matières organiques du sol augmente
subitement [Löhnis 1926, Broadbent 1947, Broadbent et Bartholomew 1948,
Bingeman et al 1953, Bingeman et Nakashima 1974, Sørensen 1978, Wu et al
1993 cités dans Fontaine et al 2003]: ce processus a été
dénommée priming effect par Bingeman et al [1953].
L'hypothèse la plus couramment avancée est que l'énergie
(carbone) étant le facteur limitant de la minéralisation [Smith
et Paul 1990], l'apport de matières organiques fraîches stimulent
l'activité des communautés microbienne [Löhnis 1926,
Broadbent 1947, Bingeman et al 1953, Sørensen 1978]. Fontaine et al
[2003] précisent en émettant l'hypothèse que cet apport ne
modifie pas l'activité individuelle de chaque microorganisme, mais
modifie l'écosystème microbien, ce qui amène à plus
de minéralisation.
Il est important de considérer la dynamique de
minéralisation, afin de connaitre les périodes de
disponibilité pour les mettre en rapport avec les périodes de
besoin.
MORGANE FOURNIER
Figure 14: Schéma conceptuel : Pommier : nutrition
hydro-minérale et relation au rendement
30
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
31
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
(30) MATIERES ORGANIQUES (MO) DU SOL :
Le taux optimal dépend :
- de la teneur en argile [CA Tarn et Garonne 2010]
- de la biomasse microbienne [Breisch 2012]
MOtot = carbone organique tot x 1.72
L'importance du taux de matière organique sur la CEC en
sol faiblement argileux (10-12%) a été chiffrée à
2.5-3 meq/1 g de carbone du sol par Decoopman et al [2004]. De même, les
matières organiques du sol sont responsables de la stabilité des
agrégats et influent donc sur la battance, l'infiltration. Un sol
enrichi en matières organiques augmente ses capacités de stockage
hydrique [Leclerc 2001].
CLASSIFICATION
Deux types de matières organiques peuvent être
distingués suivant leur granulométrie [Baralon 2011, Breisch
2012, Leclerc 2001] :
- matières organiques facilement utilisables
(MOF) ou labiles dont le diamètre est compris en 2000 et 50 rim.
Dans cette catégorie on distingue la matière organique libre
rapide dont le turn-over est de 2-3 ans, et la matière organique libre
liée situées dans les micro-agrégats qui les
protègent, dont le turn-over est de 30ans.
- matières organiques liées qui forme l'humus
stable dont le diamètre est inférieur à 50rim. Ce pool
peut être de nouveau scindé en une matière organique active
ou humus vrai et la matière organique 3F qui correspond aux
chaînes latérales de l'humus vrai. L'humus constitue une
réserve d'azote car lors de l'humification, l'azote est incorporé
dans les molécules longues et complexes de l'humus [Breisch 2012].
C'est cette diversité de matières
organiques qui amènent Decoopman [2004] à conseiller une gestion
de la matière organique comme une dynamique du carbone plutôt que
comme un stock.
La qualité des différents pools de
matière organique s'évalue entre autre par le rapport C/N qui
indique la facilité de minéralisation. Choisir le type
d'amendement permet d'augmenter tel ou tel pool de matière organique. Il
y a une interaction entre le produit apporté et le sol quant aux
produits de sa dégradation : Breisch [2012], en étudiant les
effets de différentes couvertures du rang sur le sol, observe deux
résultats différents sur deux parcelles. Sur la première,
très sableuse, la modalité avec apport de mulch de paille se
distingue par un rapport MO libre/MO liée très
élevé de la matière organique du sol. Sur la
deuxième, moins sableuse, c'est plutôt la modalité avec
mulch de compost qui a un ratio très élevé.
MESURE
Elle est mesurée selon un protocole normalisé
(NF ISO 14235) qui suit ces étapes [vu sur
wiki.laboratoirelca.fr] :
1. Attaque oxydante (le sol ne contenant pas d'autres corps
oxydables que le carbone) : 500 mg de terre broyée finement (à
0,315 mm) + solution d'attaque (bichromate de Potassium + acide sulfurique)
2. Traitement intermédiaire: chauffage - ajout d'eau -
refroidissement - décantation
3. Dosage de la concentration par colorimétrie sur
chaîne d'analyse à flux continu
Attention cette méthode ne peut pas être
utilisée en présence de composé réducteur
(Cl- ou Fe2+). EVOLUTION
Le taux de matières organiques d'un sol évolue
très lentement : Schubetzer et al [2007] ont étudié
l'impact des techniques culturales sans labour. Ils avancent une augmentation
moyenne de 1% en 30 ans pour une parcelle en grandes cultures, avec des
extrêmes de 0.5% à 2.4%. Il est donc difficile d'avoir une
échelle de valeur, d'autant que ces valeurs sont disponibles en grandes
cultures.
MORGANE FOURNIER
Figure 15: hydro-minérale
Schéma et conceptuel
relation : au Pommier rendement: nutrition
32
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
33
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
(30) VIE DU SOL : La vie du sol se
décompose en plusieurs compartiments : les arthropodes du sol, les
lombriciens, et la biomasse microbienne.
La vie du sol qui se développe dans la
rhizosphère se nourrit en partie des exsudats racinaires. Ces exsudats
(en quantité et qualité) varient très rapidement en
fonction des ressources disponibles pour l'arbre et des chaines de
synthèse associées [Trolldenier 1975]. Par exemple un
défaut en potasse entraine une concentration d'acides aminés
à l'abord des racines plus élevée [Trolldenier 1971
cité dans Trolldenier 1975]. Or ces acides aminés, substrats de
la vie du sol (microbe et champignons), affectent directement la composition de
l'écosystème rhizosphérique. Dans ces mêmes travaux
Trolldenier [1971] étudie l'influence de l'alimentation potassique sur
les communautés microbiennes de la rhizosphère de blé : il
observe un effet différent des apports potassiques selon les
communautés microbiennes. Enfin l'influence de la fumure dépend
aussi de la forme de l'élément : par exemple Trolldenier [1973]
constate sur riz que l'apport d'azote sous forme ammoniacale favorise plus la
biomasse microbienne que l'apport sous forme de nitrate. Il associe cette
différence à l'effet réducteur des apports ammoniacaux. Il
reste donc difficile d'associer précisément fumure et effet
rhizosphérique car de plus, beaucoup de résultats contradictoires
coexistent [Trolldenier 1975].
La compréhension de ce compartiment reste très
complexe, et bien souvent l'opposition de systèmes de culture ne se
retrouve pas au niveau de la vie du sol. Jamar et al [2009] ont comparé
le sol au niveau du rang sur deux parcelles pendant sept ans: l'une parcelle en
conventionnel (désherbage chimique) et l'autre en agriculture biologique
(rang enherbé). Les différences d'activité microbienne
sont très variables. La seule différence significative et stable
dans le temps est le nombre de vers de terre (toutes catégories).
BIOMASSE MICROBIENNE
De manière générale, l'activité
microbienne varie en fonction de [Ancelin et al 2007] :
- la quantité et de la qualité des restitutions
organiques
- du type de sol (pH, CEC, MO totale) et de son degré de
compaction
- des modifications de fertilisation
- des variations qualitatives (activités microbiennes,
type de microflore) et quantitatives
de la biomasse microbienne.
Par exemple Trom et Humfeld (1932, cité dans
Trolldenier 1975] signale que « le nombre des champignons dans la
rhizosphère de maïs a été le plus élevé
dans les sols les plus acides et les plus alcalins [...] et que le
développement des bactéries a été le plus intense
dans des sols légèrement acides ou neutres ».
La mesure du compartiment microbien peut se faire par
[Nicolardot] :
- dosage de la biomasse microbienne (très sensible) ;
- mesure de l'activité enzymatique ou activité
microbienne (IAM) [Ancelin et al 2007] ;
- mesure du carbone et de l'azote minéralisé. La
première donne accès à la respiration spécifique.
Nicolardot souligne qu'il n'y a pas de relation entre la biomasse microbienne
et la respiration mesurée. La deuxième peut être
extrapolée pour avoir accès à la fourniture d'azote. Mais
le résultat est à prendre avec précaution ;
- fraction granulométrique (différents pools de
matières organiques). Le pool de matière organique labile est
corrélé à la biomasse microbienne ;
Les tests d'activité enzymatique permettent de
visualiser le potentiel de dégradation des substrats organiques du sol
par certains enzymes, eux-mêmes produits par les micro-organismes du sol.
Il introduit donc une notion d'efficacité biologique ou de
qualité de la biomasse microbienne.
L'évolution de la biomasse microbienne met du temps
à être visible suite à une modification de l'entretien du
sol. Breisch [2012] avance une durée de trois ans dans
l'expérimentation présentée où il y a eu apport de
mulch (paille ou compost) en plein en verger.
Ce sont la quantité et la qualité des
apports de matières organiques qui déterminent la biomasse de vie
microbienne [Cong Tu et al 2006].
Remarquons l'effet négatif du cuivre en grande
quantité sur les lombriciens.
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
|
|
|
|
Figure 16: Schéma conceptuel : Pommier : nutrition
hydrominérale et relation au rendement
|
|
34
|
Printemps
|
Eté
|
Automne
|
Croissance végétative
|
++
|
+++
|
0
|
Chute des feuilles
|
Rapide
|
Modérée
|
Lente
|
Développement foliaire au printemps
|
Retardée
|
Quelquefois précoce
|
Précoce
|
Précocité de floraison
|
Pas précoce
|
Précoce
|
Précoce
|
Qualité des fleurs (stigmates et
ovules
|
Mauvaise
|
Bonne
|
Excellente
|
Taux de nouaison
|
Faible
|
Bon
|
Excellent
|
Tableau 4: Effet des apports azotés en fonction
de la saison
Cult.
|
Période d'apport
|
|
FB
|
CFB
|
|
FP
|
CFP
|
|
FV
|
CFV
|
|
LP
|
Blé
|
Automne
|
0,12
|
#177; 0,07
|
0,11
|
#177; 0,07
|
0,12
|
#177; 0,06
|
0,07
|
#177; 0,04
|
|
|
|
|
|
Printemps
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0,45
|
#177; 0,17
|
|
0,62
|
#177; 0,16
|
Colza
|
Fin été
|
0,22
|
#177; 0,13
|
0,20
|
#177; 0,13
|
|
|
|
|
0,50
|
#177; 0,24
|
|
0,31
|
#177; 0,27
|
Printemps
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0,56
|
#177; 0,18
|
Maïs
|
Printemps
|
0,33
|
#177; 0,19
|
0,29
|
#177; 0,19
|
0,47
|
#177; 0,20
|
0,35
|
#177; 0,20
|
0,51
|
#177; 0,17
|
0,43 #177; 0,19
|
0,47
|
#177; 0,25
|
Prairie
|
Automne
|
0,20
|
#177; 0,12
|
0,15
|
#177; 0,09
|
0,25
|
#177; 0,05
|
0,25
|
#177; 0,08
|
|
|
|
|
|
Printemps
|
|
|
0,43
|
#177; 0,28
|
|
|
|
|
|
|
|
0,74
|
#177; 0,37
|
Tableau 5: Moyennes et écarts-types des
coefficients d'équivalence ammonitrate des produits
étudiés sur 25 essais
FB : fumiers de bovins, CFB : fumiers de bovins
compostés, FP : fumiers de porcins, CFP : fumiers de
porcins
compostés, FV : fumiers de volailles, CFV : fumiers de volailles
compostés, LP : lisiers de
porcins. Projet Casdar 2007-2011 sur la
biodisponibilité en éléments minéraux des
Produits
Résiduaires Organiques (PRO) vu sur
http://www.arvalis-infos.fr
35
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Fertilisation : Apport - pertes - minéralisation
(figure 16)
L'effet des apports de produits fertilisants dépend de
deux processus : la minéralisation (si produit organique) et la
solubilisation du produit, qui sont dépendants de la composition
(chimique), de la forme (physique), du sol ; les pertes.
Un même apport aura des effets différents suivant
le sol, son activité biologique entre autre, le climat et aussi la
période d'apport qui détermine les besoins de l'arbre (tableaux 3
et 4).
(33) FERTILISATION AU SOL : La période
d'apport déterminera le rôle de l'engrais, ainsi que la part
absorbée (tableau 4). Sur prunier, il a été
démontré que l'efficience d'absorption est proportionnelle
à la masse de feuille encore sur l'arbre pendant la période de
chute [Weinbaum et al 1978, Therios et al 1979].
Nous nous concentrons sur les engrais et amendements
organiques. Un engrais est caractérisé par une mise à
disposition rapide des minéraux (type vinasse, fiente de poules,
guano...) alors qu'un amendement (fumier, compost) a un rapport C/N plus
élevé et demande plus de temps pour libérer de l'azote
notamment. Parfois la minéralisation d'un amendement organique
immobilise de l'azote.
Les produits organiques ont deux effets (figure 17 p36) [
arvalis-infos.fr (2-3-4)]:
- à court terme (part minérale et fraction
rapidement minéralisable) ;
- à long terme (minéralisation de la fraction
plus stable et contribution au stock de matières organiques stables du
sol (humification)). Cet effet de fourniture d'azote est visible après
plus d'une dizaine d'années d'apports stables.
Minéralisation des produits organiques : on
cherche à connaitre la part qui sera disponible dans l'année sous
forme minérale, et donc disponible pour le pommier. C'est le
coefficient d'équivalence engrais minéral qui
exprime l'apport d'unité de l'élément
considéré en comparaison d'un engrais classique comme
l'ammonitrate ou le superphosphate. Ce coefficient dépend de la culture
(peu calculé pour cultures pérennes), de la période
d'apport ainsi que du mode d'enfouissement [
arvalis-infos.fr (1)]. De plus ce
coefficient peut être influencé par le sol et son activité
[David Rossignol cité dans E.T. 2008]. Par exemple David Rossignol,
céréalier, signale qu'il ne peut pas utiliser de compost trop mur
sur ses sols car il ne dispose pas d'assez d'azote au printemps et la vie
microbienne de son sol est trop faible pour dégrader une matière
organique si stable. Il signale qu'un fumier peut perdre 50% de sa valeur
fertilisante.
Entre deux produits d'une même espèce, comme deux
fumiers de bovins, la concentration en éléments nutritifs est
très variable : facteur 5 pour l'azote, facteur 8 pour les phosphates,
facteur 7 pour la potasse. De même leur libération en
2ème année après apport est aussi très
variable : le taux de minéralisation de l'azote d'un fumier de bovins
varie de 4 à 12 % [Cüsick et al 2006 cité sur
arvalis-info.fr (3)]. De plus
Chapelle [2012] souligne l'interrelation entre éléments pour leur
absorption et leur assimilation. Nous soulignerons de plus la
variabilité des coefficients d'équivalent engrais minéral
(voir tableau 5).
Le modèle Lixim, présenté par
Raynal-Lacroix et al [2006] estime la fourniture d'azote par le sol. Ce
modèle, en simulant l'évaporation, le drainage de l'eau et le
lessivage des nitrates sous la dernière de couche de sol
considérée, estime la fourniture d'azote en dynamique. Il
fonctionne selon un temps normalisé où des jours à
température te humidité différente sont convertis en jours
identiques pour ces deux paramètres. Les variables d'entrée sont
l'humidité, les quantités de nitrates et d'ammoniac, pour chaque
couche de sol déterminées. S'appuyant sur ce modèle, les
fournitures d'azote par minéralisation de différents amendement
et engrais organique ont été étudiées sur deux
sites différents. En conclusion, du fumier de bovin peut libérer
de l'azote dès les premiers jours d'apport pour atteindre une fourniture
totale de 30kgN/ha sur une parcelle. Au contraire sur l'autre parcelle le
même fumier ne libère de l'azote qu'après plus de 100jours
normalisés à 15°C pour une fourniture totale
inférieure. De plus la hiérarchie entre les différents
amendements varie selon la parcelle.
36
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Figure 17 : Devenir des différentes fractions de
l'azote contenues dans les PRO
[
http://www.arvalis-infos.fr
(2)]
Figure 17bis: Evolution au cours du temps de la
minéralisation, exprimée en % de l'azote organique selon 3 grands
groupes de PRO [
arvalis-infos.fr
(1)]. « Minéralisation rapide : 30
à 80 % de l'azote organique apporté est minéralisé
au cours des premiers mois voire des premières semaines après
l'apport. [...] ; Minéralisation intermédiaire :
la plus grande partie de la minéralisation de l'azote organique
se produit au cours de la campagne suivant l'apport et représente entre
20 et 40 % de l'azote organique apporté. [...] ; Minéralisation
lente : ils libèrent tout au plus 10 à 15 % de
leur azote organique au cours de la première année suivant leur
épandage. »
37
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
De plus peu de travaux existent sur la vitesse au
champ de libération des éléments minéraux,
qui est capitale pour comprendre l'usage qu'on peut faire d'un engrais
organique. Arvalis distingue trois grandes catégories selon la dynamique
de minéralisation de l'azote (figure 17bis).
De manière générale, un amendement
organique (type fumier ou compost) apporte plus stablement dans la saison
[Trocme 1964]. Chapelle [2012] compare trois apports azotés
différents (au 15mars) à un témoin sans apports. Les trois
apports apportent la même quantité d'azote minéralisable
dans l'année : 9T/ha de fumier bovin, 2T/ha de vinasse et 400kg/ha de
Derome (guano+farine deplume+tourteux végétaux). Sur une parcelle
il semble que les engrais augmentent le taux de floraison (différence
non significative). Sur l'autre parcelle des différences significatives
confirment la tendance.
Au-delà de la teneur en azote et de sa vitesse de
minéralisation, les engrais et amendements organiques sont des apports
complets puisqu'issus de matériaux vivants et donc complexes
chimiquement. Par exemple le fumier contient 4g/T de Bore [Vez 1993]. Lors d'un
apport d'amendement, la fourniture en magnésium, potassium et phosphore
peuvent être comptabilisé sur plusieurs années [Vez 1993].
De plus Arvalis [
arvalis-infos.fr (2)] signale que
l'apport de produits organiques neutralise le pH. Certes l'apport de soufre et
d'azote organique pourrait avoir tednance à acidifier le sol. Mais
l'effet des bases, ainsi que l'apport de matières organiques, compense
cet effet et y est même supérieur.
Humification des engrais organiques : au-delà de
la fourniture par minéralisation directe, l'apport de matières
organiques a un impact sur les caractéristiques physico-chimique du sol
via le processus d'humification. L'apport régulier de produits
organiques peut augmenter le taux de matières organiques. La relation
est loin d'être linéaire puisqu'elle résulte de
l'équilibre minéralisation/humification.
Chaque produit organique est caractérisé par le
coefficient isohumique K1, qui est un indice de stabilité. Il peut
être estimé par l'ISB (Indice de Stabilité Biologique) ou
l'ISMO (Indice de Stabilité de la Matière Organique). En sol
limoneux, Decoopman et al [2004] ont démontré que l'apport
d'amendements organiques (fumier jeune de bovin, compost de déchets
verts avec fumier de volaille, compost de déchets verts, compost de
lisier de porc sur paille, compost urbain) avait des effets
bénéfiques en quatre ans sur :
- la stabilité structurale du sol en augmentant le
nombre d'agrégats les plus gros (> 500ìm). Ils signalent que
l'effet d'un amendement sur la stabilité du sol n'est pas
reflété par son coefficient isohumique K1 ;
- la teneur en eau du sol évaluée à trois
potentiels de succion (pF) différents ;
- la porosité hormis pour le compost de lisier de porc
sur paille qui n'a eu d'effet que sur la macro-porosité (6mm) ;
- la CEC proportionnellement à son K1.
Les apports ont été de 10-15 fois la dose
agronomique soit l'équivalent de 5kgC/m2.
En arboriculture, les résidus de taille peuvent
être considérer puisque d'après Bouvier [2012] les
résidus broyés peuvent apporter entre 250 et 500 kg humus/an, et
de la potasse en quantité non négligeable.
AMENDEMENT CALCIQUE
On distingue deux formes d'amendements calciques selon leur
processus de fabrication. Les carbonates non transformé peuvent
être apportés directement au sol. Ces mêmes carbonates
thermolysés (passés au four) donnent la chaux, plus
réactive que les carbonates purs. La chaux se présente sous forme
vive (forme oxyde de calcium CaO), très réactive, ou
éteinte/aérienne, lorsqu'elle a réagi avec de l'eau (forma
hydroxyde de calcium (Ca(OH)2). En agriculture la chaux dolomitique ou
magnésienne est utilisée lorsque l'apport en magnésium est
recherché.
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Figure 18: Schéma et
conceptuel relation : au Pommier rendement:
nutrition hyd ro-m inérale
38
pH
|
<5.5
|
5.5<pH<8.5
|
>8.5
|
CEC
|
|
>20
|
<20
|
|
|
Engrais
|
|
NO3
|
enfoui
|
en couverture
|
|
Volatilisation
|
0
|
0
|
0.5 x Vmax x [concentration]
|
Vmax x [concentration]
|
Tableau 6: calcul du coefficient de volatilisation
[CORPEN 2006]. Vmax est caractéristique de
l'engrais
39
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
(32) PERTES (de fertilisants) : lixiviation,
lessivage et volatilisation sont les trois phénomènes qui peuvent
expliquer les pertes d'éléments mobiles. Les
éléments mobiles sont les nitrates (NO3-), l'oxyde de
magnésium (MgO), le bore [Soing 2004, Wortmann 2014].
Les sols sableux ou acides (fixation moins bonne des cations
sur le complexe argilo-humique) sont plus propices au lessivage [Vez 1993].
Le phénomène de volatilisation peut être
responsable d'une perte de plus de 50% de l'azote apporté [CORPEN 2006].
En cidriculture, les engrais sont apportés en surface, ce qui augmente
les risques de volatilisation. Ce phénomène est fonction du sol
(pH et CEC), du type d'engrais (minéral ou organique, la forme et la
vitesse maximum de minéralisation notée Vmax) (tableau 6). Par
exemple l'engrais apporté sous forme d'ammoniac est très
volatile. Par exemple Bishop [2011] signale une perte de 10 à 20% pour
l'urée, qui peut aller jusque 65%.
Benoit [2012] remarque que mettre en contact de la chaux et du
fumier entraine des pertes d'azote.
Couverture du rang et de l'interrang (figure 18)
(23) COMPETITION RACINAIRE :
compétition pour les nutriments et l'eau, ou compétition pour le
volume racinaire. Elle détermine le volume exploré par l'arbre,
et donc la réserve d'eau et de minéraux qui lui est
accessible.
(34) ENTRETIEN DU SOL : en verger cidricole
l'interrang est systématiquement couvert. Le type de couvert
végétal peut varier mais peu d'études ont
été menées sur les conséquences. Par contre la
couverture du rang a fait l'objet de beaucoup d'études qui vise à
caractériser l'effet concurrentiel. Néanmoins certaines
extrapolations peuvent être faites.
Dans toute étude la temporalité est à
prendre en compte : quand l'azote est-il libéré par
minéralisation ? quelle est la période de croissance
préférentielle et donc de concurrence (hydrique et azotée)
du couvert vivant? [Larrieu 2009]
De manière générale, un rang
enherbé concurrence l'arbre (azote et eau) et induit une vigueur moins
grande ainsi que de moins bon rendement [Merwin and Stiles 1994, Spring 2001 ,
Polverigiani et al 2004 , Larrieu 2009 ]. Cette « perte » est
d'autant plus grande que l'objectif de rendement est grand [Gontier et al
2011]. Néanmoins cette concurrence est moins dommageable lorsque l'arbre
grandit [Baralon 2011]. La concurrence azotée est moindre si le sol est
en capacité de fournir de l'azote [Larriau 2009], a une bonne
réserve hydrique [Evrard et Gigleux 2004 ] ou lorsque le couvert est une
légumineuse. Afin de stabiliser la fourniture d'azote à
l'équilibre offre/demande en présence de couvert, Serre [1989]
conseille de fertiliser plus dans les premières années
d'enherbement afin de constituer le stock d'humus et d'atteindre
l'équilibre de minéralisation.
Lors de l'étude de la compétition
luzerne/dactyle, Cruz et Lemaire [1986] conclue qu'en situation de
disponibilité azotée, la luzerne elle devient concurrente pour
l'azote [Cruz et Lemaire 1986] : quelle extrapolation faire sur la concurrence
pommier/luzerne ? Le trèfle souterrain ainsi que le trèfle blanc
apportent de l'azote lorsqu'ils sont mulchés en situation favorable
à la minéralisation [Merwin and Stiles 1994 , Larrieu 2009,
Parveaud 2010]. Dans tout couvert, le C/N est un bon indicateur de la
capacité à se décomposer et donc à fournir de
l'azote [Sanchez et al 2007].
Un mulch (paille ou foin) ou un couvert végétal
mulché améliore la teneur en phosphore dans le sol et parfois la
teneur foliaire [Serre 1989, Merwin and Stiles 1994, Spring 2001, Garcin et al
2012]. Le même phénomène est observé pour le
potassium [Merwin and Stiles 1994, Serre 1989]. Peu d'impact sur le
magnésium dans le sol mais par contre une faible amélioration de
la teneur foliaire en magnésium peut être observée [Merwin
and Stiles 1994].
Enfin le couvert influence l'infiltrométrie et la
pénétrométrie. Les résultats obtenus en 9ème
feuille sur pommier à couteau sont : couvert > BRF >
désherbage mécanique [Baralon 2011]. En sol asphyxiant,
l'enherbement améliore la structure du sol et sa porosité [Serre
1989].
Le détail est disponible dans la double page suivante.
40
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Type de couvert
|
Eau
|
Azote extractible
|
Azote foliaire
|
Phosphore
|
Phosphore foliaire
|
Potassium
|
Potassium foliaire
|
Magnésium
|
Magnésium foliaire
|
Oligo- éléments foliaire
|
Rendement
|
Section de tronc (TCSA)
|
Ravageu
rs
|
Racines
|
Foin
|
|
+++ (1)
|
+ (1)
|
+++ (1)
|
+ (1)
|
+++ (1)
|
+++ (1)
|
= (1)
|
0 (1)
|
= sauf Cu
0 (1)
|
+++ ou 0 (1)
|
+++ (1)
|
Favorise
le
campagn
ol
|
|
Mulch (bois)
|
|
- (7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
-- (9)
|
|
|
Chevelu
en surface
(4)
|
Désherbage chimique
|
|
++ (1)
|
+ (1)
|
+ (1)
0 (14)
|
0 (1)
|
++ (1)
0 (14)
|
+ (1)
|
= (1)
|
+ (1)
|
= sauf Cu
++ (1)
|
+++ ou 0(1)
+++ (6)
|
++ 0(1)
|
|
|
Désherbage mécanique
|
+ au prin- temps mais - en été (9)
|
+ (1) +++ (4) ++ (8) 0 (10)
|
+ (1)
+++ (4)
0 (10)
|
+ (1)
+(4)
|
0 (1)
|
+ (1)
|
+ (1)
|
= (1)
|
+ (1)
|
= sauf Cu
++ (1)
|
+ ou 0 (1)
++ (9)
|
+ (1)
+ (9)
|
|
+
profond
(13)
|
Couvert légumineuse
|
- (8)
|
+ (1) Surtout en fin d'été,
quand décomposition rapide (3) + (8) + (10)
|
0 (1)
0 (10)
0 (11)
|
+ (1)
|
+ (1)
? (11)
|
+ (1)
|
+ (1)
|
= (1)
0 (11)
|
+ (1)
|
= sauf Cu
0 (1)
|
0 (1)
|
0 (1)
|
Favorise le campagn ol (1)
|
|
Couvert peu concurrentiel tondu
|
- (8) - au prin- temps mais + en été
(9)
|
0 (1)
+ (4)
- (8)
|
0 (1)
0 (4)
0 (11)
|
+ (1)
+(4)
++ (14)
|
+++ (1)
? (11)
|
0 (1)
++ (14)
|
+ (1)
|
= (1)
0 (11)
|
+ (1)
|
= sauf Cu
0 (1)
|
0 (1)
0 (6)
-- (9)
|
0 (1)
+ (9)
|
|
- en 1ère feuille
(13)
|
|
Bâche plastique
|
Problème de réhumectati on (4)
|
+++ (4)
|
0 (4)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Favorise le campagn ol (2)
|
|
Tableau 7: Résumé des effets de
différents types de couverts du rang
41
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Légende du tableau 7:
1. Merwin and Stiles 1994 : différences visibles
à partir de la 2ème ou 3ème feuille
suivant la variable étudiée. Le rendement diffère en
année de production, mais en année de faible production, les
rendements sont identiques. Des variances de produits désherbants et de
largeur de bandes désherbées ont été faites. Les
effets sont proportionnels à la surface désherbée. Section
de tronc faite en n3. Fertilisation : à n1 140kg/ha d'ammonitrate,
à n2 et n3 100kg/ha d'ammonitrate, à n4 et n5 167kg/ha
d'ammonitrate.
2. Dapena et al 2006
3. Sanchez et al 2007 : sur pêcher, ils comparent
différentes compositions de couvert semées et un couvert
spontané. Dans la modalité couvert spontané, des disques
sont passés deux fois à la sortie de l'hiver chaque année.
L'étude conclue qu'en cas de couvert de vesce, luzerne/fétuque ou
trèfle (Strawberry clover), l'azote disponible dans le sol est
supérieur à la végétation spontanée, ainsi
que la section de tronc, le volume de la canopée et le rendement. Ils
soulignent l'importance du rapport C/N du couvert pour sa décomposition
et donc la fourniture d'azote.
4. Garcin et al 2012
5. Gontier et al 2011 : un couvert sur le rang a un effet
dépressif sur l'arbre d'autant plus fort que l'objectif de rendement est
grand
6. Evrard et Gigleux 2004 : Sur verger de prunier, avec
comparaison enherbement total et désherbage chimique au pied de l'arbre.
Sur 10ans depuis la plantation. La consommation de l'herbe est prise en compte
dans la fertilisation (+20uN/ha). Différentes tailles sont
pratiquées : la différence de rendement est supérieure en
cas de taille extensive. La différence de rendement (-21kg/arbre en
moyenne) s'explique par une différence de floraison (24% de la
différence) et de remplissage (14% de la différence).
L'accrochage semble être identique. Il est noté une plus grande
variabilité de couleur de feuillage, ce qui est associé à
une moindre disponibilité en eau. Conclusions difficiles sur les
minéraux car les tendance ne se vérifient qu'au maximum deux
années sur quatre. L'enherbement accélère la
maturité des fruits.
7. CA Normandie 2013
8. Larrieu 2009 : L'enherbement du rang est moins
problématique lorsque le sol peut garantir une bonne
minéralisation. Cependant lé période de forte demande du
couvert (avril) correspond à la période de forte demande du
pommier ce qui entraine une concurrence préjudiciable sur de jeunes
arbres. Le désherbage mécanique, parce qu'il favorise un
réchauffement rapide au printemps, facilite la minéralisation.
9. Baralon 2011. Dans cet essai cinq modalités sont
testées en parcelles : désherbage mécanique, sandwich
(ligne de plantation enherbée sur 25-40 cm autour de l'arbre et bande
désherbée mécaniquement de part et d'autre de la ligne de
plantation), enherbé, BRF, paillage biodégradé).
L'expérimentation se déroule de la 5ème feuille
à la 9ème feuille. La modalité sandwich
présente des résultats très satisfaisant, comparable au
désherbage mécanique. L'effet compétition du couvert sur
le rang semble diminuer avec l'âge. L'infiltrométrie et la
pénétrométrie ont aussi été
caractérisées. Les résultats obtenus en
9ème feuille sont : couvert > BRF > désherbage
mécanique.
10. Parveaud 2010 : comparaison du désherbage
mécanique (5 à 7 passages de cultivator) avec trèfle blanc
(Trifolium repens cv. Huia, enfoui tous les 2-3 ans) sur pêcher de la
5ème feuille à la 9ème feuille. Les apports
azotés sont divisés par deux dans la modalité
trèfle blanc. Pour la porosité, le couvert de Trèfle blanc
est meilleur que lé désherbage mécanique.
11. Spring 2001 : Pas d'apport d'azote. Vigne en
16ème feuille. Contrairement au trèfle souterrain
(Trifolium subterraneum non mulché) dont les résultats sont
supérieurs en azote dans le sol et en azote foliaire, enherbement
diversifié (mulching 4 fois/an entre fin mai et fin août) et
graminées (mulching 1-2 fois/an entre mi-juin et fin août) ont les
mêmes résultats.
MORGANE FOURNIER
42
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
43
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
12. Cruz et Lemaire 1986 : étude de la concurrence
luzerne/dactyle. Ils en concluent qu'en cas de disponibilité
azotée (apport de 60uN/ha au printemps puis 30uN/ha à chaque
repousse) la luzerne concurrence le dactyle pour l'azote. L'effet
potentiellement bénéfique de la dégradation de la
légumineuse est largement caché par l'effet concurrentiel. Cruz
et Lemaire mettent aussi en évidence l'importance de la hauteur de coupe
sur la capacité concurrentielle de la luzerne.
13. Polverigiani et al 2004 : sur pommier haute
densité, testant le couvert sur le rang et l'interrang. Le couvert
herbacé inhibe la croissance racinaire surtout lors du pic de croissance
racinaire du pommier (fin printemps et début automne), période
qui correspond à un taux élevé de croissance racinaire du
couvert végétal.
14. Serre 1989 : un sol sous couvert végétal se
réchauffe moins vite au printemps qu'un sol nu. En sol asphyxiant,
l'enherbement améliore la structure du sol et sa porosité. Serre
conseille de fertiliser plus dans les premières années
d'enherbement afin de constituer le stock d'humus et d'atteindre
l'équilibre de minéralisation.
C. Confrontation avec les conseillers techniques de la
filière
L'ensemble des compartiments et processus ont
été validés par les conseillers techniques. De plus ces
entretiens durent l'occasion d'écarter certaines hypothèses qui,
selon les conseillers techniques, ne s'appliquent pas au réseau. C'est
pourquoi l'influence des traitements foliaires (produits phytosanitaires et
fertilisation) sur la nécrose foliaire ne sera pas retenue comme facteur
à regarder en priorité.
Ce schéma ne représente pas la
temporalité des différents processus. De plus, tous ces
processus sont quantitativement différents suivant les
variétés.
Nous avons donc identifié théoriquement les
facteurs et processus influents sur nos variables de sortie (ou indicateurs) :
ce schéma représente l'ensemble des hypothèses de
fonctionnement que l'on peut formuler sur une parcelle de verger. A partir de
cet ensemble d'hypothèses, nous souhaitons identifier lesquelles
expliquent nos variations de variables de sortie dans le contexte réel
de chaque parcelle. Ceci nous permettra finalement de caractériser les
pratiques dans leur contexte.
44
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Figure 19: Etape de la méthodologie
45
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
III. Identification des variables et des
hypothèses représentatives du fonctionnement de chaque parcelle :
analyses individuelles de parcelles
Après avoir sélectionné les variables
correspondantes aux hypothèses à tester, nous analysons un
échantillon de parcelles choisies a priori pour leur
diversité de comportement [Anne GUERIN 2015], ce qui correspond à
la deuxième étape de la démarche (figure 18). Ces analyses
individuelles de parcelle visent à identifier les
hypothèses principales qui différencient ECO de PROD dans notre
réseau, en leur attribuant une note de confiance.
A. Matériel et méthode
1) Méthode d'analyse
A partir du schéma conceptuel, nous avons construit
un schéma d'analyse adapté aux données
disponibles (figure 19 page 45). Dans ce schéma d'analyse, les
facteurs identifiés dans le schéma conceptuel sont mis en
relation avec les variables disponibles recueillies sur le terrain :
on élimine alors certains facteurs pour lesquels on n'a pas de
données disponibles. Par exemple il serait intéressant de
connaitre l'exploration racinaire, indiquée par le facteur « racine
» dans le schéma conceptuel. Nous ne disposons d'aucun indicateur
pour ce facteur : on ne l'utilisera donc pas dans le schéma d'analyse
Nous ne nous intéressons qu'aux facteurs et non aux
processus. Avoir accès aux processus nécessite une
modélisation, c'est-à-dire d'établir des relations
génériques à partir de données mesurées.
Cette modélisation est trop complexe et nécessite trop de
données pour être réalisées ici.
En parcourant le schéma depuis les variables de sortie,
le but est d'expliquer les différences de valeurs
observées sur les variables de sortie entre ECO et PROD.
L'analyse est menée par comparaison des modalités ECO et
PROD au sein de la parcelle mais aussi par comparaison avec des
références bibliographiques utilisées par certains membres
du réseau et/ou identifiées dans la bibliographie (disponible en
Annexe 3). L'analyse se déroule comme suit :
1. Etude des variables de sortie pour
identifier les différences ou similarité à expliquer.
2. Etude des variables représentatives des
facteurs déterminants du rendement et de la croissance.
Premièrement on analyse l'impact des bioagresseurs car ils sont plus
facilement identifiables. Même s'ils ne constituent pas le coeur de
l'analyse, ils sont ponctuellement pris en compte car ils expliquent parfois
une grosse partie des différences ou similarités.
Deuxièmement on s'intéresse aux principaux éléments
minéraux (N, K et Mg) en mettant en lien les apports, l'état du
milieu (reliquat azoté ou teneur du sol en minéraux) et
l'état nutritionnel de l'arbre, c'est-à-dire les teneurs
foliaires. Phosphore et calcium ne sont pas étudiés car ils
posent peu de problèmes en pommier à cidre [Soing 2004, Nathalie
DUPONT 2015]. Enfin on étudie les effets possibles de la gestion du rang
et de l'interrang. On a ainsi parcouru les facteurs déterminants
identifiés comme primordiaux lors de la première phase.
3. Un bilan nous permet de mettre en relation les
hypothèses afin de saisir l'ensemble des
interactions.
La différence de vigueur est testée
statistiquement : on n'observe que la dernière année en
considérant que c'est le résultat final. La différence de
rendement est établit à partir de 0.5T/ha ou 20% du maximum
(seuil de prise en charge des pertes de rendement par l'IFPC). Le maximum de
ces deux critères est retenu.
L'analyse porte sur les trois variétés,
hormis pour les conclusions relatives à l'analyse de feuille et à
la croissance car ces données ne sont disponibles que pour
Judor.
46
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Figure 20 : schéma d'analyse des parcelles
Liste des abréviations : BP : bâche plastique, BT :
bâche tressée, CV : couvert végétal, DC :
désherbage chimique, DM : désherbage mécanique, MU :
mulch
47
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
2) Données disponibles et choix des variables
Depuis la plantation, un ensemble de mesures et de recueil de
données est fait par les producteurs et les conseillers
techniques responsables de la parcelle. Deytieux [2012] distingue
quatre catégories :
? Variables de contexte : observations et mesures
nécessaires à la prise de décision ou servant à la
caractérisation du contexte (sol par exemple), qui caractérisent
le système à un temps t ;
? Enregistrements des interventions culturales : sont
relevés entre autre le type d'intervention, les machines
employées ou les intrants, ainsi que les caractéristiques et
quantités pour les intrants ; ? Observations pour mesurer l'impact de
ces interventions ;
? Variables d'intérêt dites aussi « de
sortie » : servent à identifier si l'objectif global est atteint.
Dans notre cas, ces variables de sortie sont le rendement et la croissance.
Un exemple est donné pour le puceron cendré en
tableau 8 p47.
Nous remarquerons que cette classification des variables
dépend du point de vue qu'on se fixe : évaluation de la
règle de décision, compréhension du fonctionnement du
système, etc...
Parmi l'ensemble des mesures faites, nous avons donc
sélectionnées les mesures :
1) Qui donnent une indication sur la variable de sortie (en
bleu), le facteur explicatif (en vert) ou sur l'itinéraire technique (en
rouge) ;
2) Qui sont disponibles pour les parcelles
étudiées et pour l'ensemble du réseau. En effet, pour
diverses raisons (perte d'échantillon, indisponibilité du
chargé de la mesure, oubli), certaines données ne sont pas
disponibles.
Les données disponibles et utilisées lors de
l'analyse parcellaire sont disponibles en Annexe 4.
En plus de ces données, la pluviométrie ainsi
que les températures minimales et maximales ont été
obtenues via différents réseau de stations
météorologiques.
3) Représentation du réseau
Afin de se représenter
l'hétérogénéité des parcelles, nous avons
indiqué dans le tableau 8 (page 40) la moyenne pour les variables
retenues ainsi que leur minimum et maximum.
48
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Variables de contexte
|
Comptage d'oeufs en hiver. Si plus de 1% d'obstacles
touchés, alors application d'une huile sur les trois
variétés. Comptage de foyer en période
péri-florale. Si plus de 5% d'obstacles touchés, alors
application d'un insecticide
|
Enregistrements des interventions
culturales
|
Nombre de passage et type de produit (molécule active,
concentration, adjuvant). Présence de bande fleurie, de haies.
|
Observations pour mesurer l'impact de ces
interventions
|
Comptage du nombre de foyers.
Observations du nombre et du type d'auxiliaires dans les foyers
de pucerons.
|
Variables de sortie
|
Bilan qualitatif de la présence de pucerons en
juillet.
|
Tableau 8 : Exemple de données recueillies pour
l'étude du puceron cendré
|
SORTIE
|
|
RELIQUATS
|
ANALYSE DE FEUILLE
|
|
rendement
|
circonf
|
charge
|
sortiehiver
|
f2plus60jours
|
avantrecolte
|
azotetotalen%ms
|
magnesiumtotalen%ms
|
potassiumtotalen%ms
|
Min
|
0
|
5.31
|
0
|
4.4
|
11.1
|
10.2
|
1.4
|
0.14
|
0.68
|
Max
|
15
|
20.6
|
4.95
|
88.2
|
230.3
|
188.5
|
2.843
|
0.37
|
2.53
|
Médiane
|
6.302
|
11.9
|
0
|
23
|
47.3
|
30.8
|
2.2
|
0.2
|
1.95
|
|
SOL (physique)
|
SOL (chimique)
|
|
tauxargileen
|
tauxlimons
|
tauxsables
|
tauxdematiereorganique
|
cecencmol/kg
|
ph
|
Tauxsaturation CEC
|
Mg_CEC
|
K_CEC
|
Ca_CEC
|
Min
|
11.7
|
58
|
6.1
|
2.02
|
7.4
|
5.1
|
55
|
3.271
|
1.57
|
38.92
|
Max
|
28.5
|
71.5
|
25.1
|
5.42
|
13.65
|
7.5
|
113
|
12.601
|
13.074
|
97.8
|
Médiane
|
16.9
|
69.6
|
15.8
|
2.96
|
10.6
|
6.5
|
82.5
|
5.778
|
6.972
|
70.66
|
|
FERTILISATION AZOTEE
|
FERTI. MAGNESIENNE
|
FERTILISATION POTASSIQUE
|
CLIMAT
|
|
N.fol.ferti
|
Nsol_min_print
|
Nsol_min_ete
|
Nsol_orga_print
|
Nsol_orga_ete
|
Mg.fol.ferti
|
Mg.ferti.sol
|
K.fol.ferti
|
Ksol_min_print
|
Ksol_orga_print
|
Pluvio
|
Tmoy
|
Min
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
637
|
9.05
|
Max
|
1.4635
|
61.975
|
100.5
|
107.12
|
35
|
1.9152
|
100
|
5.1765
|
300
|
750
|
1026
|
13.7
|
Médiane
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
834
|
11.2
|
Tableau 9 : Minimum, maximum et médiane des
variables utilisées. Mg_CEC, K_CEC et Ca_CEC : les taux de
saturation de la CEC
dans ces différents minéraux ; fol.ferti
: fertilisation foliaire sol_min_ete : fertilisation minérale au sol en
été ;
sol_orga_print : fertilisation organique au sol au
printemps
49
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
B. Bilan des analyses par parcelle
Un exemple d'analyse individuelle est disponible en Annexe 5.
Pour ce bilan on représente l'ensemble des
hypothèses formulées lors des analyses individuelles sur la
nutrition hydrominérale.
Ce bilan a été présenté lors de la
réunion technique du 7 juillet. Etaient présents 4 conseillers
techniques, 2 producteurs et certains membres de l'IFPC. La réunion
s'est déroulée en deux parties. Premièrement nous avons
présenté les hypothèses marquantes issues des analyses
parcellaires ainsi que les premiers résultats des deux
expérimentations sur la compétition pommier/couvert
(présenté en IV). Deuxièmement les bilans parcellaires ont
été débattus en atelier. L'objectif était de
valider nos hypothèses et de réfléchir ensemble à
des mesures supplémentaires à faire, ainsi qu'aux conclusions
à tirer de ces premières années.
Le bilan est disponible dans les tableaux 10 (pp48-50).
Toutes les comparaisons concernent ECO par rapport à
PROD.
Lors de ce bilan plusieurs propositions ont été
faites quant à de nouvelles mesures ou de nouvelles variables à
prendre en compte parmi lesquelles :
des mesures de reliquats azotés plus poussées,
au moyen de bougies poreuses par exemple, permettrait de suivre en continu
l'évolution de l'azote dans le sol ;
la mesure de la température du sol pourrait aider
à la compréhension des processus de minéralisation ;
des mesures tensiométriques ;
la méthode de plantation (trou fait à la barre
à mine ou à la pelle) pourrait être à prendre en
compte.
Nous confirmons que les ravageurs sont rarement impactant
hormis le puceron cendré chez P50 ECO en 2012 et P61 ECO et les
chevreuils chez P14 ECO.
50
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Tableau 10 : Récapitulatif des hypothèses
retenues suite à la réunion technique
|
HYPOTHESE
|
VARIABLES DE SORTIE
|
EVALUATION DES VARIABLES
|
CONCLUSION sur les HYPOTHESES
|
NOUVELLES HYPOTHESES
|
P27
|
L'apport conséquent d'un amendement organique
avant plantation (60T/ha de fumier ovin 0.7- 0.5-1.5) stimule la vie du
sol et permet donc une qui garantit une fourniture azotée
suffisante pour atteindre un niveau de production et de croissance
satisfaisant.
L'ajout de mycorhizes améliore l'absorption racinaire
et donc l'état nutritionnel de l'arbre.
Une bande fleurie montée à fleur
sur l'interrang concurrence plus les pommiers qu'un gazon tondu
ras, mais sans affecter le rendement et la circonférence.
|
Rendement
cumulé égal (Judor), inférieur de 51%
(Dabinett) et de 44% (Douce
de l'Avent).
Circonférences en 2014 égales.
|
Pas de différence de mycorhisation des
racines.
Entrée en alternance de Judor en PROD. Plus faible
floraison pour Dabinett et Douce de l'Avent.
Reliquats globalement plus faibles mais satisfaisants.
Azote foliaire plus faible.
Analyse de matières organique assez similaire
(après 1 et 4 ans après plantation).
Fertilisation chimique en PROD.
|
L'apport de fumier ovin à la plantation a permis
de garantir un certain niveau de reliquat et une certaine croissance.
Par contre les résultats restent décevants sur le rendement
pour Dabinett et Douce de l'Avent. Il semble y avoir
un problème de floraison. Dans le cas de Judor,
ECO évite l'alternance.
L'apport de mycorhizes n'a aucun effet.
|
Une bande fleurie en interrang mobilise
l'azote disponible visible dans les reliquats. L'interaction avec la
bâche tissée créé une gêne
de l'exploration racinaire du pommier. ? Gêne
lors de l'induction florale (année n-1) ou au débourrement
(année n).
Les problèmes de floraison sont dus à une
période de
disponibilité en azote différente plutôt
qu'à une
moindre disponibilité
Dans un contexte où l'activité microbienne
est satisfaisante, l'ajout de mycorhizes n'a pas augmenté la
mycorhisation.
|
51
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
|
HYPOTHESE
|
VARIABLES DE SORTIE
|
EVALUATION DES VARIABLES
|
CONCLUSION sur les HYPOTHESES
|
NOUVELLES HYPOTHESES
|
P14
|
L'utilisation de mulch au pied des arbres limite la
concurrence des adventices.
La minéralisation de la prairie retournée
dispense d'un apport de fumure avant plantation.
Une bande fleurie montée à fleur
sur l'interrang concurrence plus les pommiers qu'un gazon tondu
ras, mais sans affecter le rendement et la circonférence.
|
Rendements nuls sauf Dabinett qui reste
inférieure de 80% en 2014.
Circonférences inférieures de 1cm.
|
Les reliquats sous le mulch plus faibles la
1ère année mais satisfaisants. Les reliquats faits
à la limite mulch/interrang à partir de la
2ème année sont identiques à PROD.
Teneurs en azote foliaire inférieures.
Floraison et charge inférieures.
Carence foliaire en magnésium. Attaques de chevreuil
plus sévères.
Parcelle plus humide en ECO et plantation plus tardive de
15jours.
|
Le retournement de la
prairie garantit un niveau satisfaisant de reliquat.
Néanmoins la nutrition azotée de l'arbre reste
décevante.
Faim d'azote dû au mulch qui pose un problème
de réserves azotées en 2012. Puis concurrence
de l'enherbement sur le rang : le mulch est efficace un an voire deux
pour maitriser la flore adventice au pied de l'arbre.
|
Le magnésium est plus disponible en PROD (malgré
fertilisation en ECO) car ECO plus humide donc lessivage
du magnésium.
La fertilisation potassique en
ECO entraine une suralimentation potassique
antagoniste avec alimentation magnésienne.
La carence en magnésium entraine une
mauvaise assimilation de l'azote ?
|
Apport d'azote sous forme disponible (vinasse de betterave)
compense les carences précédentes
|
|
Idem sauf :
Teneur en azote supérieure ou égale en ECO.
|
Suite à plusieurs années de carence, l'apport
n'a pas rétablit la floraison.
|
Délai de rattrapage ? Effet de la persistance de
la carence en magnésium ?
|
P50
|
Une bande fleurie montée à fleur
sur l'interrang concurrence plus les pommiers qu'un gazon tondu
ras, mais sans affecter le rendement et la circonférence.
|
Rendements nuls en 2013, inférieur
pour Dabinett et Douce de l'Avent (80%), supérieur de 31%
pour Judor en 2014.
Circonférences inférieures avec depuis un
écart qui se creuse.
|
Reliquats identiques.
Les teneurs en azote foliaire sont inférieures sauf
en 2014.
Judor entre en alternance en PROD.
Attaque sévère de pucerons cendrés en
1ère feuille en ECO.
Sol en partie moins profond côté ECO.
|
Malgré de l'azote présents dans le sol, la
concurrence racinaire de l'interrang est amplifiée par la couverture du
rang avec une bâche plastique qui fait obstacle physique au fertilisant.
Les apports ne servent pas au
pommier.
|
Cette concurrence s'exprime aussi par une gêne
du développement racinaire du pommier.
|
52
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
|
HYPOTHESE
|
VARIABLES DE SORTIE
|
EVALUATION DES VARIABLES
|
CONCLUSION sur les HYPOTHESES
|
P35
|
L'apport de 35T/ha de fumier de cochon composté
(0.76/1.02/1.47) garantit des reliquats satisfaisants.
|
Identique.
|
Identique.
Le fumier est apporté en ECO et en
PROD.
|
L'apport garantit de bons reliquats et une bonne
nutrition azotée pendant au moins trois ans.
Sur des arbres bien nourris, la fertilisation
foliaire supérieure en PROD ne fait pas de différences,
toutes choses égales par ailleurs.
|
P61
|
|
En cumulé, Douce de l'Avent et
Judor inférieurs (-66% et -53%). Dabinett égal voir
supérieur (+19%).
Douce de l'Avent identique, Judor
inférieur, Dabinett supérieur
|
Reliquats inférieurs sauf en sortie hiver mais
très satisfaisants.
Teneur foliaire en azote inférieure (trois
variétés).
Carence en magnésium.
Dabinett entre en alternance en PROD, Judor en ECO.
Sol peu profond à faible RFU, très calcaire
|
La fertilisation organique est moins efficace sur sol
à faible RFU (cf humidité nécessaire à
la minéralisation) et calcaire.
Concurrence hydrique aux périodes clé du rang
enherbé en 3ème et 4ème feuille en ECO.
|
La concurrence (surtout hydrique) de l'interrang (bande
fleurie) amplifié sur sol à faible profondeur.
|
MORGANE FOURNIER
53
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
54
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Figure 21 : Etape de la méthodologie
A consolider
Robuste
Douteux
Hypothèse émise sur une parcelle,
dont les effets
peuvent être
expliqués par
d'autres facteurs.
Hypothèse émise
sur une parcelle,
dont
l'effet semble
exclusivement
expliqué par ces
facteurs.
Hypothèse émise
sur une
parcelle,
confirmée sur
d'autres parcelles
ou par
modélisation
linéaire.
Niveau de
confiance de
l'hypothèse
Figure 22 : Niveau de confiance d'une hypothèse.
Si une même hypothèse est émise sur deux parcelles
et
que chaque parcelle a un niveau de confiance différent, le niveau
le plus élevé est retenu.
HYPTOHESE
|
VARIABLES EXPLICATIVES
|
NIVEAU DE CONFIANCE
|
|
|
P27 (2012-2013-2014)
|
|
|
P14 (2013-2014)
|
1) Un arbre sous-alimenté en azote
produit
|
Teneur en azote foliaire année n
|
P50 (opposé pour 2) - 2012-2013-
|
moins mais 2) ne croit pas
nécessairement
moins.
|
Reliquats azotés (sortie hiver, F2+60jours, avant
récolte)
|
2014)
P61 (variable selon la variété pour 2)
|
|
|
- 2012-2013-2014)
|
Une carence en magnésium entraine
une
|
|
P14 (2013)
|
|
Teneur foliaire en magnésium
|
|
mauvaise assimilation de l'azote.
|
|
P61 (2013)
|
Une carence en magnésium n'est pas
|
Saturation de la CEC en
|
|
nécessairement due à une faible
teneur dans le sol.
|
magnésium
|
P14 (2013-2014)
|
Une suralimentation potassique peut entrainer une
carence magnésienne.
|
Teneur foliaire en potassium
|
P14 (2013-2014)
|
Sur des arbres bien nourris, la fertilisation foliaire
en azote ne fait pas de différences.
|
Fertilisation foliaire en azote
|
P35 (2012-2013-2014)
|
Judor est sensible à l'alternance en
|
|
P27 (2014)
|
|
Charge année n-1 ou année n
|
|
situation favorable.
|
|
P50 (2014)
|
Tableau 11 : Hypothèses de fonctionnement
retenues sur le réseau, à partir des analyses
individuelles
55
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
C. Hypothèses retenues
Suite à ce bilan, nous pouvons identifier un ensemble
d'hypothèses. Parmi ces hypothèses nous distinguons les
hypothèses selon la manière dont nous pouvons les confirmer
(figure 20). De plus un niveau de confiance est attribué à chaque
hypothèse. Il évoluera suite à l'étape de
consolidation (figure 21). Les parcelles sur lesquelles a été
émise m'hypothèse sont répertoriées. De même
pour celles qui infirment la dite hypothèse.
1) Hypothèses valables à l'échelle du
réseau
Une hypothèse est valable à l'échelle du
réseau lorsqu'elle ne porte pas sur un contexte particulier. Pour les
hypothèses valables à l'échelle du réseau, les
variables explicatives correspondantes sont identifiées afin de
préparer le travail de modélisation qui suivra. La
synthèse est représentée en tableau 11.
Pour distinguer les apports d'azote selon leur effet (cf
période d'absorption et rôle de l'azote absorbé), deux
catégories sont créées :
- selon la période d'apport (avant juin exclus,
après juin inclus et avant octobre inclus) ; - selon le type (organique
ou minéral).
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Laurence Albert
Figure 23 : Interrang de P61. A gauche
l'interrang est tondu.
A droite l'interrang est couvert par une bande
fleurie.
56
Figure 24 : Teneur foliaire en azote (%MS) de la
parcelle P50
Les reliquats sont considérés satisfaisants
comme suit [CA Tarn et Garonne, 2010] :
Sortie hiver : 20-30kg/ha F2+60j. : 30-40 kg/ha avant
récolte : 40-60 kg/ha
Les unités d'azote sont calculées
en multipliant la quantité d'azote de l'engrais par le coefficient
de
minéralisation.
Figure 25 : Reliquats azotés et fertilisation au
sol (P50)
57
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
2) Hypothèses valables à l'échelle d'un
groupe de parcelles
Ces hypothèses portent sur un contexte particulier.
L'ensemble des parcelles sur lesquelles l'hypothèse porte sont
indiquées dans « Parcelles concernées ».
HYPOTHESE
|
NIVEAU DE CONFIANCE
|
PARCELLES CONCERNEES
|
1) L'apport de fumier à la plantation permet de
garantir un certain niveau
de reliquat...
|
P50 (2012-2013 pour apport en
2010)
|
P27 P35 P50 P35bis P53
|
2) et une certaine croissance...
|
P35 (2012-2013- 2014 pour apport en 2011)
|
|
P27 (2012-2013- 2014 pour apport en 2012)
|
|
P14 (2012)
|
P14 - P76
|
|
Apports de fumier : P27 : 60T/ha de fumier ovin
(0.7/0.5/1.5)
P35 : 35T/ha de fumier de porc composté
(0.76/1.02/1.47)
P50 : 9T/ha fumier de porc (2.43/2.58/1.98)
(1) Cette hypothèse a été
confirmée par des essais de la Chambre d'Agriculture de Normandie
[CA
Normandie 2013].
Tableau 12 : Hypothèse retenues pour un groupe de
parcelles, à partir des analyses
individuelles
3) Hypothèses ne pouvant pas être
confirmées dans le réseau
HYPOTHESE
|
PARCELLES CONCERNEES
|
Une bande fleurie montée à fleur sur
l'interrang consomme plus qu'un gazon
tondu ras.
|
P76 P61 P14
|
Cette concurrence est accrue en cas de rang couvert
(bâche plastique ou
tissée)...
|
P27 (2012-2013-2014)
P50 (2012-2013)
|
... ou de sol peu profond.
|
P61
|
Tableau 13 : Hypothèse ne pouvant être
confirmée dans le réseau (1)
Cette concurrence est très difficile à
mettre en évidence. Cette hypothèse est émise
lorsque malgré une bonne fertilisation et/ou de bons reliquats, l'arbre
est mal nourri en azote (figure 23 et 24). Néanmoins cette malnutrition
peut être due à un défaut d'absorption ou d'assimilation.
Comme les variables permettant de faire la part entre ces
phénomènes ne sont pas disponibles voire même ne sont pas
identifiées, ces hypothèses ne peuvent pas être
confirmées en situation. Pour cela des profils de sol seront
réalisés et deux expérimentations factorielles,
présentées en IV., ont été mises en place.
HYPOTHESE
|
PARCELLES CONCERNEES
|
Les problèmes d'alimentation azotée
impactant la floraison interviennent au débourrement ou lors de
l'induction florale l'année précédente, et sont dus
à
|
P14 (2014)
|
une période de disponibilité
différente suivant le type d'engrais ou d'amendement
apporté.
|
P27 (2013-2014)
|
Tableau 14 : Hypothèse ne pouvant être
confirmée dans le réseau (2)
La disponibilité de l'azote dans les deux parcelles
concernées ne peut pas être considérée comme
équivalente entre ECO et PROD : dans les deux cas le rang
est couvert dans une des deux modalités.
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
58
Figure 26 : Etape de la méthodologie
59
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
HYPOTHESE
|
PARCELLES CONCERNEES
|
L'ajout de mycorhizes n'a pas d'effets sur la
mycorhisation des racines de
l'arbre
|
P27 (2012-2013-2014)
|
Tableau 15 : Hypothèse ne pouvant être
confirmée dans le réseau (3)
L'ajout se fait lors de la plantation. La seule recommandation
reste donc d'étudier la bibliographie
mais aussi de suivre l'expérimentation en cours
à la station d'expérimentation de Sées,
débutée en 2015, pour étudier différentes
couvertures du rang.
HYPOTHESE
|
PARCELLES CONCERNEES
|
La fertilisation organique est moins efficace sur sol
à faible RFU et calcaire.
|
P61
|
Tableau 16 : Hypothèse ne pouvant être
confirmée dans le réseau (4) Seule la P61
présente ce type de sol.
HYPOTHESE
|
PARCELLES CONCERNEES
|
En parcelle humide, le magnésium se lessive et
est donc moins disponible
pour l'arbre.
|
P14
|
Tableau 17 : Hypothèse ne pouvant être
confirmée dans le réseau (5) Seule la P14
présente ce problème sur la parcelle entière.
Après avoir identifié les différentes
hypothèses, il s'agit de confirmer/invalider ces hypothèses
à l'aide de tests choisis en fonction de l'échelle de
validité de chaque hypothèse (dans tout le réseau, dans un
groupe restreint de parcelles, ne pouvant être confirmée dans le
réseau). A chaque hypothèse a été attribuée
une méthode de test. Les deux méthodes développées
ci-après sont :
- pour les hypothèses valables à l'échelle
du réseau, test d'effet des variables à l'échelle du
réseau en modélisant la variable de sortie au moyen d'une
modélisation linéaire ;
- pour les hypothèses ne pouvant être
confirmées dans le réseau, expériences factorielles pour
approfondir la compétition du rang et de l'interrang.
Pour les hypothèses valables à l'échelle
d'un groupe, certaines pistes de confirmations sont proposées dans la
discussion.
IV. Tests des hypothèses de fonctionnement
à l'échelle du réseau : modélisation
linéaire
A. Matériel et méthode 1)
Méthode générale
L'objectif est de vérifier que la ou les
variable(s) concernées ont bien un effet sur la variable de sortie
concernée. Pour cela les variables de sortie sont
modélisées en prenant comme variables explicatives les variables
identifiées précédemment (tableau 10 p46). En nous
inspirant de la méthode utilisé par Savary et al [2000a], nous
étudions les variables afin d'en réduire le nombre tout en
conservant une cohérence agronomique afin de pouvoir exploiter
les résultats : 1) étude de l'effet parcelle (sol et
climat), 2) analyse de toutes les variables explicatives quantitatives ; 3)
analyse des variables explicatives qualitatives. A la suite de cette
étude une régression linéaire multiple est
réalisée.
MORGANE FOURNIER
60
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
61
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Pour des raisons statistiques, nous ne pouvons tester chaque
hypothèse séparément. C'est pourquoi il nous faut signaler
que cette méthode ne permet que de confirmer certaines
hypothèses, mais non pas d'invalider les autres hypothèses. Les
hypothèses confirmées sont celles valables pour le plus grand
nombre. Dans le cas où des individus extrêmes sont
identifiés, ils sont retirés de l'analyse et
étudiés. Ainsi ces individus déterminent un contexte dans
lequel cette relation n'est pas vraie. Les individus ayant permis la validation
de l'hypothèse détermine le contexte où la dite
hypothèse est vérifiée.
Les variables explicatives relatives aux hypothèses
testées sont les suivantes :
Teneur foliaire en azote (année n et n-1),
magnésium (année n et n-1) et potassium (année
n)
Reliquats avant récolte (année n-1), sortie hiver
et F2+60 jours
Fertilisation azotée au sol minérale/organique,
apportée au printemps/en été
Fertilisation foliaire en azote
Charge année n-1 ou année n
Caractérisation du sol
Pour la suite de l'étude statistique, un
individu correspond à une (parcelle ; modalité ; une
année). En effet les itinéraires techniques changent
d'une année sur l'autre : on peut donc considérer que chaque
année est un individu. Cependant le pommier est une culture
pérenne, il ne faut donc pas oublier de prendre en compte les effets des
années précédentes, comme vu dans les
hypothèses.
2) Méthodes statistiques
Quel que soit le test, la valeur maximale de p-value
acceptée est 5%. L'erreur est spécifiée pour chaque
test.
Tous les résultats sont donnés dans l'Annexe 6.
a) Corrélation
La corrélation est estimée en calculant le
coefficient linéaire de Pearson. Deux variables sont
dites corrélées lorsque le coefficient est supérieur
à 0.8. Ce coefficient est choisi arbitrairement afin de qualifier de
« corrélées » des variables assez pour conserver un
sens agronomique.
b) Analyse en Composantes Principales
(ACP)
L'analyse en composantes principales (fonction pca package
FactomineR) permet de visualiser les données et d'identifier de
potentielles relations entre variables [Dray et Dufour 2007, Savary et
al 2000]. L'ACP cherche à représenter des individus dans de
nouveaux espaces générés par les variables, en conservant
un maximum de différences entre individus.
Le cos2 de chaque variable sur les axes retenus (deux
premiers) permet de déterminer lesquels sont bien
représentés. La norme retenue est supérieure à 0.8
afin de conserver une grande explication. Les coordonnées des variables
sur les axes qui les représentent amènent à la
construction de variables agrégées le cas
échéant.
c) Modélisation
Suivant le type de données, la modélisation
appliquée est de type :
- modèle linéaire avec test de
l'effet global par un test de Fisher (plus d'une variable explicative), puis
test des effets particuliers un par rapport à tous (test de Fisher,
Anova type II). Le pourcentage de variation expliqué par le
modèle est estimé par le R2 :
SOMME DES CARRES DES RESIDUS
R2 = 1 - SOMME DES CARRES DES CARRES
TOTAUX
MORGANE FOURNIER
Cos2 des variables
> res.pca2$var$cos2[,1:2]
Dim.1 Dim.2
pH 0.5174670 0.31362380
CEC 0.8022436 0.08941151
Taux de saturation 0.8532240 0.08100753
K_Sat 0.1283939 0.08143322
Mg_Sat 0.1615955 0.65217670
CaO_Sat 0.8279750 0.11255131
MO 0.3181032 0.24001015
Coordonnées de variables
> res.pca2$var$coord[,1:2]
Dim.1 Dim.2
pH 0.7193518 -0.5600212
CEC 0.8956805 0.2990176
Taux de saturation 0.9237013 -0.2846182
K_Sat -0.3583210 -0.2853651
Mg_Sat 0.4019894 0.8075746
CaO_Sat 0.9099313 -0.3354867
MO 0.5640064 0.4899083
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Représentation des variables dans l'espace (1
;2)
Les deux premiers axes représentent 73% de la
variabilité.
62
Tableau 18 : Résultats de l'ACP
Figure 27 : Représentation des individus dans
l'espace (1;2)
63
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
- modèle linéaire
généralisé dont la loi est
déterminée en fonction des données. Ici seule des
variables de type comptage ont été identifiées, donc une
loi de poisson. Le test est du rapport de vraisemblance (fonction Anova type
II).
d) Méthode de sélection de
variables
La fonction stepwise, qui sélectionne les variables une
à une en minimisant le critère d'Akaike, est utilisée pour
automatiser la sélection de variables dans un modèle
linéaire :
AIC = 2k - 21n(L)
K : nombre de paramètres à estimer du
modèle L : maximum de vraisemblance
B. Etude de l'effet parcelle
Nous postulons que l'effet parcelle correspond au
contexte pédo-climatique se décompose en un effet climat et un
effet sol. Le climat est caractérisé par la somme des
pluies sur l'année et la température moyenne. L'autre solution
serait de typer les climats par classe, ce qui aurait amené à
considérer une variable qualitative dans l'analyse. Nous
préférons garder le plus possible de variables quantitatives pour
des raisons de modélisation statistique.
Afin de caractériser le sol, une caractérisation
chimique puis physique est réalisée. Dans les deux cas nous
cherchons à identifier des variables quantitatives
représentatives de la diversité des sols en diminuant le plus
possible le nombre de variables.
1) Caractérisation chimique du sol
Deux analyses de sol ont été
réalisées pour chaque parcelle, à trois ou quatre ans
d'intervalle.
Les variables qui caractérisent le sol ont
été identifiées grâce au schéma conceptuel
:
pH
CEC
saturation de la CEC par les différents cations (K/CEC,
Mg/CEC, CaO/CEC)
taux de saturation global (S/T)
taux de matières organiques.
Une ACP est réalisée afin de représenter
les variables (tableau 18). Les résultats présentés
ci-dessous sont issus de l'ACP où les données issues de la P61
ont été enlevées car cette parcelle est très riche
en calcaire. Atypique, elle bouleverse les données.
Taux de saturation de la CEC, taux de saturation de la
CEC en calcium et CEC sont assez bien représentés par l'axe 1
(cos2>0.80). On gardera une variable agrégée
correspondant à l'axe 1 pour représenter ces trois variables,
qu'on nommera CEC_calcium. Elle représente le taux de calcaire dans le
sol, qui détermine essentiellement la CEC et le taux de saturation de la
CEC.
CEC_calcium=0.90*CaO_Sat + 0.90*CEC + 0.92*Taux de
saturation
Les variables restantes sont mal représentées
par les axes.
Gardons à l'esprit que CEC-calcium s'est construite
sans la P61 dont le sol est caractérisé par une CEC-calcium
très supérieure à la moyenne du réseau (cf sol
calcaire). Elle est donc aussi discriminée par cette variable
agrégée.
La saturation de la CEC en potassium (K_sat) a
été prise en compte dans cette analyse. Néanmoins elle
discrimine mal les parcelles. Elle n'est plus prise en compte pour le reste de
l'analyse.
64
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Profondeur
|
LSa
|
L
|
La
|
LAS
|
Superficielle (0-30)
|
|
|
|
P61
|
Moyenne (30-60)
|
P50
|
P14 P27 P35bis P35 ?
|
P76 (très hétérogène) P53 ?
|
|
RFU (mm/cm)
|
1.00
|
0.90
|
Tableau 19 : Texture, porfondeur et RFU de chaque
parcelle. La RFU (réserve facilement utilisable) est
établie selon la classification de H. Arnal, note technique B.R.L., 1984
disponible dans Vaysse 1990. La texture est établie avec triangle des
textures GEPPA.
Les parcelles marquées ? n'ont pas de profondeur de sol
connues. On les estime a priori.
Facteur ou Quantitatif
|
|
Variables explicatives des différentes variables
de sortie
|
|
Nom de la variable
|
Q
|
|
Teneur foliaire en azote
|
|
Azotetotalen%ms
|
Q
|
|
|
|
|
|
Teneur foliaire en magnésium
|
|
Magnesiumtotalen%ms
|
Q
|
|
Teneur foliaire en potassium
|
|
Potassium totalen%ms
|
Q
|
|
|
|
|
|
Reliquats avant récolte année n-1
|
|
Avantrecolte_n_1
|
|
|
|
|
|
Q
|
|
Reliquats sortie hiver
|
|
Sortiehiver
|
Q
|
|
|
|
|
|
Reliquats F2 + 60jours
|
|
F2+60jours
|
Q
|
|
0.90*CaO_Sat + 0.90*CEC + 0.92*Taux de saturation
|
|
CEC_calcium
|
Q
|
|
|
|
|
|
Taux de saturation de la CEC en magnésium
|
|
Mg_Sat
|
Q
|
|
pH
|
|
phenvaleur
|
Q
|
|
|
|
|
|
Taux de matières organiques
|
|
Tauxdematieresor
|
Q
|
|
Fertilisation au sol en azote minéral en printemps
|
|
Nsol_print_min
|
Q
|
|
|
|
|
|
Fertilisation au sol en azote organique en printemps
|
|
Nsol_print_orga
|
Q
|
|
Fertilisation au sol en azote minéral en
été
|
|
Nsol_ete_min
|
Q
|
|
|
|
|
|
Fertilisation au sol en azote organique en été
|
|
Nsol_ete_orga
|
Q
|
|
Fertilisation foliaire avant analyse de feuille
|
|
N.fol.ferti
|
Q
|
|
|
|
|
|
Teneur foliaire en azote année n-1
|
|
Nfoln_1
|
Q
|
|
Teneur foliaire en magnésium année n-1
|
|
Mgfoln_1
|
Q
|
|
|
|
|
|
Charge année n-1
|
|
Chargen_1
|
Q
|
|
Pluviométrie
|
|
Pluvio
|
Q
|
|
|
|
|
|
Température moyenne
|
|
tmoy
|
F (2)
|
|
Profondeur de sol
|
|
prof
|
Tableau 20 : Variables explicatives des variables de
sortie (rendement et circonférence) retenues
65
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
2) Caractérisation physique du sol
Contrairement au climat et à l'analyse chimique
où les variables sont quantitatives, les profondeurs de sol ainsi que
leur classe texturale sont des variables qualitatives. La RFU qui est issue du
croisement de deux variables qualitatives est donc une variable qualitative
(tableau 19).
Les parcelles sont en général de type limons et
de profondeur moyenne hormis pour la P61 qui a un sol assez sableux et peu
profond (tableau 18). Le critère de la réserve hydrique, de la
texture de sol et de la profondeur de sol concluent aux mêmes groupes de
parcelles :
- Séchant, limono-argilo-sableux, peu profond : P61
- RU moyenne à bonne, à dominante limoneuse, de
profondeur moyenne : P35, P76, P14, P50, P27 et P35bis
A l'issue de ces deux analyses, des analyses individuelles et de
la caractérisation du climat, voici les
variables sélectionnées pour caractériser
l'effet parcelle :
CEC_calcium=0.90*CaO_Sat + 0.90*CEC + 0.92*Taux de saturation
Mg_sat
pH
MO
Un facteur profondeur du sol-RFU
Température moyenne annuelle et pluviométrie
annuelle
Est-il judicieux d'exclure la parcelle P61 de l'analyse
réseau. En effet elle est atypique au niveau du sol. Y a-t-il donc un
sens à identifier des processus communs avec les autres parcelles ?
C. Analyses des variables explicatives
quantitatives
Nous connaissons l'ensemble des variables explicatives qui
seront testées dans les modèles.
Avant de passer à la modélisation, nous
cherchons à identifier des relations entre variables grâce
à une analyse de corrélations (en retenant le maximum de
données possibles) puis une ACP. L'analyse de
corrélations sert à identifier les variables
corrélées afin de ne réaliser l'ACP que sur des variables
non corrélées et de réduire ainsi le nombre de variables.
En effet le nombre d'individus étant restreint, il nous faut diminuer le
plus possible le nombre de variables explicatives.
1) Corrélations entre variables explicatives
Cinq couples de variables corrélées sont
identifiés :
- pH et CEC_ calcium
- teneur en magnésium foliaire de l'année n-1 et
teneur en potassium foliaire
- CEC_calcium et reliquat avant récolte n-1 et pH
- reliquat F2+60jours et apport minéral en
été
- pluviométrie et température moyenne
Seuls trois couples sont retenus : pH et CEC_calcium, teneur en
magnésium foliaire de l'année n-1
et teneur en potassium foliaire, reliquat F2+60jours et apport
minéral en été, les autres corrélations
n'ayant pas de signification biologique.
2) Représentation des individus et des
variables
On réalise l'ACP sur toutes les variables quantitatives
citées dans le tableau 19, afin d'identifier des variables
agrégées et des individus extrêmes. L'ACP doit fonctionner
avec des observations pour lesquelles toutes les variables sont
renseignées. Or certaines données manquent. Pour pallier à
cela certaines données sont déterminées arbitrairement
:
- la charge vaut 0 avant l'entrée en
production
- les valeurs des variables liées au sol entre
deux analyses valent la moyenne des deux analyses. En effet les
caractéristiques du sol sont supposées varier lentement. Mais
elles ne varient pas de façon continue. Néanmoins on ne trouve
pas de meilleure approximation.
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
66
|
cecencmol/kg
|
Mg_CEC
|
K_CEC
|
Ca_CEC
|
phenvaleuret
|
P61
|
12.40
|
4.44
|
6.36
|
286.84
|
8.20
|
Médiane
|
10.60
|
5.77
|
6.97
|
70.66
|
6.50
|
Moyenne
|
10.49
|
6.57
|
6.41
|
70.27
|
6.40
|
|
tauxargile
|
tauxlimons
|
tauxsables
|
tauxdematiereor
|
P61
|
23.90
|
36.60
|
39.50
|
2.84
|
Médiane
|
16.90
|
69.60
|
15.80
|
2.96
|
Moyenne
|
18.31
|
65.61
|
15.93
|
3.11
|
Tableau 21 : Caractérisation du sol de la
P61
67
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Ayant trop peu d'individus, certaines variables doivent
être supprimées afin de « perdre » le moins possible
d'individus. Deux méthodes sont possibles pour supprimer les variables :
1) selon l'importance a priori de la variable dans l'explication de la
variable de sortie ; 2) selon leur disponibilité. La
deuxième méthode est appliquée car certaines variables
sont vraiment peu disponibles. Reliquat sortie hiver et teneur foliaire de
l'année précédente ne sont pas prises en compte.
En conclusion, aucune variable n'est bien
représentée par l'axe (cos2>0.8) (voir Annexe 6). Par
conséquent l'ACP ne permet pas de réduire le nombre de
variables.
Dans les représentations d'individus, les parcelles P61
et P53 ECO 2014 sont extrêmes. P61 a un sol très calcaire (tableau
21) et fertilise tard ; P53 ECO 2014 a apporté beaucoup de
matière organique (29T en 2012 et 22T en 2014 de compost+copeaux de
bois). Ces parcelles sont retirées de l'étude: en effet les
processus sous-jacents et les facteurs déterminants seront
différents des autres parcelles.
Les corrélations sont calculées de nouveau sur
l'ensemble des variables qui seront utilisées
ultérieurement sans ces individus. En utilisant les
mêmes règles de lecture que précédemment, on
obtient les corrélations suivantes :
- pluviométrie et température moyenne
- teneur foliaire en magnésium de l'année n, de
l'année n-1 et en potassium
- reliquat F2+60jours et apport minéral en
été
- CEC_calcium et pH
Toutes les corrélations sont retenues hormis la
pluviométrie et la température moyenne car cette
corrélation n'a pas de signification agronomique.
L'ACP est réalisée de nouveau en tenant compte
de ces corrélations, et en enlevant toujours le reliquat sortie hiver et
la teneur foliaire en azote de l'année précédente. Aucune
variable agrégée n'est identifiée, de même qu'aucun
individu extrême n'est identifié (voir Annexe 6).
Après avoir étudié les variables
quantitatives, nous passons à l'étude des variables qualitatives.
Or la profondeur du sol n'est plus retenue comme facteur explicatif car sur les
deux groupes identifiés, le groupe constitué de la P61 n'existe
plus puisque la P61 a été écartée car son sol est
trop atypique.
Les variables explicatives retenues sont présentées
dans le tableau 22 p67. Les individus P61 et P53_ECO_4 sont sortis des
données.
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
68
Facteur ou
Quantitatif
|
Variables explicatives
|
Nom de la variable
|
Variable corrélée à
|
Q
|
Teneur foliaire en azote
|
Azotetotalen%ms
|
|
Q
|
Teneur foliaire en magnésium
|
Magnesiumtotalen%ms
|
Teneur foliaire en potassium Teneur foliaire en
magnésium année n-1
|
Q
|
Reliquats avant récolte année n-1
|
Avantrecolte_n_1
|
|
Q
|
Reliquats sortie hiver
|
Sortiehiver
|
|
Q
|
Reliquats F2 + 60jours
|
F2+60jours
|
Fertilisation au sol en azote minéral en
été
|
Q
|
0.90*CaO_Sat + 0.90*CEC + 0.92*Taux de saturation
|
CEC_calcium
|
pH
|
Q
|
Taux de saturation de la CEC en magnésium
|
Mg_Sat
|
|
Q
|
Taux de matières organiques
|
Tauxdematieresor
|
|
Q
|
Fertilisation au sol en azote minéral en printemps
|
Nsol_print_min
|
|
Q
|
Fertilisation au sol en azote organique en printemps
|
Nsol_print_orga
|
|
Q
|
Fertilisation au sol en azote organique en
été
|
Nsol_ete_orga
|
|
Q
|
Fertilisation foliaire avant analyse de
feuille
|
N.fol.ferti
|
|
Q
|
Teneur foliaire en azote année n-1
|
Nfoln_1
|
|
Q
|
Charge année n-1
|
Chargen_1
|
|
Q
|
Pluviométrie
|
Pluvio
|
|
Q
|
Température moyenne
|
tmoy
|
|
Tableau 22 : Variables explicatives retenues.
Par défaut les variables sont celles de l'année n.
69
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
D. Test d'hypothèses valables à
l'échelle du réseau : modélisation
linéaire
Afin d'identifier les facteurs déterminants de nos
variables de sortie, nous allons maintenant tester des modèles
statistiques avec les variables identifiées sur les individus
pertinents.
Identifier un modèle reliant les variables de sortie
aux variables explicatives permet de valider les effets de chaque facteur mais
aussi de les hiérarchiser. On suppose que les processus qui
relient les variables explicatives sont les mêmes sur une grande partie
des parcelles.
Pour chaque variable de sortie, la même procédure
est suivie :
1) Sélection de variables (N) pour qu'il y ait N+1
individus au minimum : gros modèle.
2) Sélection de variable selon le critère d'Akaike
(AIC) : modèle intermédiaire.
3) Sélection de variables sur la significativité
de leur effet (pvalue de 0.05) : modèle final. Une fois les
variables significatives sélectionnées, elles sont
elles-mêmes étudiées afin de comprendre ce qui les
déterminent.
1) Modélisation des rendements (brut et potentiel) et
de la croissance (circonférence et accroissement)
La première étape consiste à expliquer
les variables de sortie. En comparant les modèles obtenus avec
l'ensemble des variables, et ceux obtenus en ne prenant que les variables non
corrélées, nous obtenons des résultats différents.
Les modèles obtenus avec toutes les variables sont plus explicatifs que
les modèles obtenus en retirant les variables corrélées.
Nous utilisons donc l'ensemble de variables.
a) Modèle sur le rendement
Modélisation
La circonférence est prise comme variable explicative
afin de prendre en compte le volume de l'arbre. Dû aux faibles nombres
d`individus, seules les variables qui qualifient le système sont
testées, et non celle qui qualifient les pratiques (fertilisation
azotée). En enlevant reliquat avant récolte n-1,
reliquat sortie hiver, et la charge de l'année précédente
pour causes de données manquantes, le modèle testé est le
suivant :
Rendementi = ì + á1 reliquat f2+60jours
+ á2 teneur foliaire en azote + á3 teneur foliaire en
magnésium + á4 teneur foliaire en potassium + á5 teneur
foliaire en azote n-1 + á6 teneur foliaire en magnésium n-1
+á7 CEC_Calcium + á8 taux de saturation de la CEC en
magnésium+ á9 circonférence
+ á10 pluviométrie +
á11 température moyenne + á12 taux
de matières organiques + á13 pH
+ Ei
Avec tous les Ei ? N(0,ó2), i ° [1 ;
16]
On estime que les hypothèses sont
vérifiées, même si la normalité des résidus
peut être controversée. Le modèle explique 79% de la
variabilité sur 16 individus, et s'écrit :
Rendement = -41 + 11.101 * teneur foliaire en
magnésium + 1.5 * circonférence + 5.4 * teneur en
azote foliaire n-1 - 62 * teneur en magnésium
foliaire n-1
En prenant en compte les ordres de grandeurs, l'importance des
variables s'écrit comme tel (séparation selon facteur 10) :
Circonférence > ì = teneur foliaire en
magnésium > teneur foliaire en magnésium n-1 et
teneur
foliaire en azote n-1
70
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
HYPTOHESES
|
VARIABLES TESTEES
|
CONCLUSIONS
|
A APPROFONDIR
|
|
|
Effet de la teneur foliaire en azote de l'année
|
Qu'est ce qui détermine la teneur
|
1) Un arbre sous-alimenté
|
Teneur en
|
n-1.
|
en azote foliaire ?
|
en azote produit moins
|
azote foliaire
|
? L'azote disponible
|
|
mais 2) ne croit pas
|
année n et
|
l'année précédente
|
Reliquats avant récolte n-1 et
|
nécessairement moins.
|
année n-1
|
détermine l'induction florale et donc
le rendement.
|
sortie hiver retirés faute de
données suffisantes.
|
|
|
|
Qu'est ce qui détermine la teneur foliaire en
magnésium ? Effet seuil ?
|
Une carence en magnésium
|
|
La teneur foliaire en
|
|
entraine une mauvaise
|
Teneur
|
magnésium de l'année n et
|
Pourquoi le magnésium n-1 influence
|
assimilation de l'azote, et
|
foliaire en
|
de l'année n-1 influent sur
|
négativement le rendement ?
|
donc une baisse de
|
magnésium
|
le rendement autant que la
|
Rappelons-nous que les teneurs en
|
rendement.
|
|
teneur foliaire en azote.
|
magnésium de l'année n et n-1
sont corrélées positivement
|
Tableau 23 : Retour sur les hypothèses portant
sur le rendement
|
Année
|
rendement
|
circonf
|
sortiehiver_
|
f2plus60jours
|
circonf_n_1
|
charge
|
P14 ECO 3
|
2014
|
0.52
|
12.86
|
21.50
|
43.30
|
9.95
|
2.00
|
Mediane
|
|
6.3
|
11.94
|
23
|
47.3
|
11.93
|
0
|
Moyenne
|
|
6.84
|
11.53
|
30.14
|
71.4
|
11.48
|
0.924
|
azotetotal en%ms
|
magnesiumtot alen%ms
|
potassiumtot alen%ms
|
phenval euret
|
tauxdemat iereor
|
Mg_CEC
|
Pluvio
|
Tmoy
|
CEC_c alcium
|
2.00
|
0.31
|
0.97
|
6.30
|
3.90
|
10.09
|
947.30
|
13.75
|
155.28
|
2.2
|
0.2
|
1.95
|
6.5
|
2.96
|
5.77
|
834
|
11.2
|
147.9
|
2.172
|
0.217
|
1.922
|
6.395
|
3.11
|
6.57
|
835
|
11.19
|
148.7
|
Tableau 24 : Valeurs de l'individu P14 ECO
3
HYPTOHESES
|
VARIABLES TESTEES
|
CONCLUSIONS
|
A APPROFONDIR
|
1) Un arbre sous-alimenté en azote produit
moins mais 2) ne croit pas nécessairement moins.
|
Teneur en azote foliaire année n Reliquats
azotés (sortie hiver et F2+60jours)
|
Un arbre sous-alimenté en azote a une
circonférence plus faible.
|
Rôle des reliquats avant récolte
(non testé faut de données suffisantes)?
|
|
Teneur foliaire en magnésium
|
Un arbre sur-alimenté en magnésium croit
moins.
|
Pourquoi la teneur en magnésium
joue négativement ?
|
|
Teneur foliaire en potassium
|
Un arbre sur-alimenté en potassium croit moins.
|
Pourquoi ?
|
Tableau 25 : Retour sur les hypothèses portant
sur la circonférence et les conclusions tirées de la
modélisation
71
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Interprétation
La circonférence a un rôle
prépondérant via l'estimation du volume. Le retour sur les
hypothèses est détaillé en tableau 24.
b) Modèle sur le rendement potentiel
Rendement
c)
|
Rendement potentiel =
|
|
Modélisation
|
|
|
On garde les mêmes variables. Si on enlève la
circonférence (prise comme variable explicative, le modèle
vérifie moins bien les hypothèses de normalité et
d'homoscédasticité des résidus. Il est donc
décidé de garder la circonférence. Le modèle
explique 88% de la variabilité sur 14 individus :
Rendement potentiel = -3.2 + 13.5 * teneur en
magnésium foliaire + 0.094 * circonférence + 0.45
* teneur foliaire en azote n-1 - 8.1 * teneur foliaire
ne magnésium n-1
Les mêmes variables explicatives expliquent le rendement
potentiel et le rendement.
L'individu P14 ECO Sème feuille tend
à être extrême (tableau 24). Son rendement est très
faible. La teneur foliaire en magnésium est très haute (moyenne
à 0.21). Le faible rendement a été expliqué dans
l'analyse individuelle par une attaque de carpocapse (chute de fruit).
d) Modèle sur la circonférence
Modélisation
Circonférencei = p + á1 reliquat f2+60jours
+ á2 reliquat sortie hiver + á3 charge + á4 teneur
foliaire en azote + á5 teneur foliaire en magnésium + á6
teneur foliaire en potassium +á7 CEC_Calcium + á8 taux de
saturation de la CEC en magnésium+ á9 circonférence n-1 +
á10 pluviométrie + á11 température
moyenne + á12 taux de matières organiques +
á13 pH + Ei
Avec tous les Ei ? N(0,ó2) avec i ° [1
;18]
La normalité des résidus peut prêter
à controverse mais le modèle est tout de même retenu. On
remarque que sur les 18 individus, deux tendent à être
extrêmes (P27_ECO_4 et P50_PRO_5). Si on enlève ces valeurs, le
modèle ne vérifie plus les hypothèses
d'homoscédasticité, nous les conservons donc. Le modèle
explique 98% de la variabilité.
Circonférence = 1.1 + 2.1 * teneur foliaire en
azote - 11 * teneur foliaire en magnésium - 0.86 *
teneur foliaire en potassium + 1.2 * circonférence
n-1
Interprétation (tableau 25)
La circonférence de l'année
précédente influe dix fois plus que les autres paramètres.
La teneur foliaire en potassium influe dix fois moins que les teneurs foliaires
en azote et magnésium.
L'hypothèse selon laquelle un arbre
sous-alimenté en azote ne voit pas sa croissance affectée est ici
infirmée puisque la teneur foliaire ne azote joue positivement. Par
contre existe-t-il des seuils ? Rappelons-nous que cette relation n'est pas
vérifiée pour la P27 ECO qui malgré des teneurs foliaires
en azote plus faibles que PROD, a les mêmes circonférences de
tronc.
72
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
|
Année
|
rendement
|
circonf
|
sortiehiver_
|
f2plus60jours
|
circonf_n_1
|
charge
|
P27 ECO 4
|
2014
|
2.74
|
19.56
|
4.40
|
88.90
|
15.62
|
2.00
|
P50 PRO 5
|
2014
|
12.22
|
20.67
|
37.40
|
96.30
|
15.69
|
2.50
|
Mediane
|
|
6.3
|
11.94
|
23
|
47.3
|
11.93
|
0
|
Moyenne
|
|
6.84
|
11.53
|
30.14
|
71.4
|
11.48
|
0.924
|
azotetotal en%ms
|
magnesiumtot alen%ms
|
potassiumtot alen%ms
|
phenval euret
|
tauxdema tiereor
|
Mg_ CEC
|
Pluvio
|
Tmoy
|
CEC_calcium
|
2.30
|
0.21
|
1.89
|
6.60
|
2.02
|
5.78
|
1026
|
12.50
|
145.82
|
2.00
|
0.19
|
1.90
|
6.90
|
5.42
|
6.89
|
686
|
11.77
|
203.41
|
2.2
|
0.2
|
1.95
|
6.5
|
2.96
|
5.77
|
834
|
11.2
|
147.9
|
2.172
|
0.217
|
1.922
|
6.395
|
3.11
|
6.57
|
835
|
11.19
|
148.7
|
Tableau 26: Valeurs des individus P50 PRO 5 et P27 ECO
4
Variables explicatives
Figure 28: Schéma des facteurs et processus
influençant la teneur foliaire en magnésium
73
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Individus extrêmes (tableau 26)
Deux individus, P50 PRO 5ème feuille et P27
ECO 4ème feuille ont des valeurs estimées très
haute, ce qui amènent à des résidus très
élevés.
Les circonférences sont parmi les plus
élevées. D'après le modèle, la circonférence
devraient être encore plus élevée pour P50 et plus faible
pour P27. Ce sont les deux extrêmes de matière organiques. Que
conclure mis à part que le modèle ne marche pas pour les grandes
circonférences ?
d) Modèle sur l'accroissement
Modélisation
On teste les mêmes variables que pour la
circonférence hormis la circonférence. Le modèle final
nous donne comme seul facteur explicatif le reliquat F2+60jours. Beaucoup
d'individus sont hors normes. En les retirant, nous obtenons le même
résultat. Nous ne retenons pas ce modèle car il nous parait peu
explicatif.
Un mécanisme commun à la
circonférence et au rendement peut être identifié:
la teneur en azote foliaire influe que ce soit l'année ou
l'année précédente. Cependant la teneur en
magnésium foliaire a autant d'importance dans le cas du rendement.
2) Modélisation des variables explicatives
Après avoir identifié les variables explicatives
qui influent de « manière générale » sur la
variable de sortie, nous cherchons à relier ces mêmes variables
(dites intermédiaires) aux pratiques/contextes, en les modélisant
comme les variables de sortie. Ceci afin de pouvoir répondre à
l'objectif premier d'évaluation des pratiques.
La sélection des variables qui expliqueront ces
variables intermédiaires se fait uniquement d'après la
synthèse bibliographique. Nous ne confrontons pas cette sélection
aux experts par manque de temps. La modélisation suit la même
méthode que celle appliquée pour la modélisation des
variables de sortie.
a) Magnésium foliaire
Sélection des variables
Nous ne considérons que la fertilisation de
l'année au sol et foliaire. On garde la fertilisation au sol qui a
été mise avant juillet, et mise l'automne (à partir de
novembre) de l'année précédente. On prend cette plage afin
de considérer la fertilisation déterminante pour le rendement de
l'année n, selon la bibliographie et les conseillers techniques.
Modèle linéaire
Teneur en magnésium foliairei = ì +
á1 teneur en azote foliaire + á2 teneur en potassium foliaire +
á3 pH + á4 taux de matières organiques + á5 taux de
saturation de la CEC en magnésium + á6 taux de saturation de la
CEC en potassium + á7 teneur en azote foliaire de l'année n-1 +
á8 teneur en magnésium foliaire de l'année n-1 + á9
pluvio + á10 Tmoy + á11 CEC_calcium +
á12 fertilisation foliaire en magnésium +
á13 fertilisation au sol en magnésium avant août
+ Ei
Avec tous les Ei ? N(0,ó2) et i ° [1
;22]
On obtient un modèle qui explique 93% de la
variabilité sur 22 observations :
Magnésium foliaire = 0.75 - 0.097 * teneur
foliaire en potassium + 0.049 * taux de matière
organique + 1.8.10-4 * Pluvio - 0.023 * Tmoy -
0.0024 * CEC_calcium
74
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
HYPTOHESES et POINTS A APPROFONDIR
|
VARIABLES DIRECTEMENT LIEES
|
CONCLUSIONS ET NIVEAU DE CONFIANCE
|
A APPROFONDIR
|
Qu'est ce qui détermine la teneur foliaire en
magnésium ?
|
|
CEC_calcium, Tmoy, taux de matières organiques,
teneur foliaire en potassium, pluviométrie
|
|
Une carence en magnésium n'est
pas nécessairement due à une faible teneur dans le
sol.
|
Saturation de la CEC en magnésium
|
On remarque l'importance de l'équilibre cationique
(relation au potassium dans l'arbre) et de la taille de la CEC plutôt
que
son remplissage.
|
|
Une suralimentation potassique peut entrainer une
carence magnésienne.
|
Teneur foliaire en potassium
|
Le teneur foliaire en potassium influe négativement
sur la teneur foliaire en magnésium.
|
Effet seuil ?
|
Tableau 27 : Retour sur les hypothèses et les
points à approfondir portant sur la teneur en
magnésium
foliaire
|
Magnesium_ totalen%ms
|
Azotetotal _en%ms
|
Potassiumtotal_phenvaleuret en%ms
|
|
tauxdematiereor
|
Mg_CEC
|
P35bis PRO 3
|
0.19
|
2.62
|
2.00
|
5.60
|
3.15
|
3.84
|
Moyenne
|
0.22
|
2.17
|
1.92
|
6.40
|
3.11
|
6.58
|
|
K_CEC
|
Nfoln_1
|
Mgfoln_1
|
Pluvio
|
Tmoy
|
CEC_calcium
|
Mg.fol.ferti
|
Mg.ferti.sol
|
P35bis PRO 3
|
7.86
|
2.84
|
0.22
|
1017.00
|
12.40
|
99.04
|
1.92
|
5.00
|
Moyenne
|
6.41
|
2.17
|
0.22
|
835.00
|
11.19
|
148.78
|
0.15
|
4.22
|
Tableau 28 : Caractéristique de l'individu
P35bis PRO 3ème feuille
|
tauxsaturationc
|
teneurcaoeng/
|
cecencmol/kg
|
CEC_calcium
|
Médiane
|
82.5
|
1.95
|
10.6
|
147.9
|
Moyenne
|
82.7
|
2.088
|
10.49
|
148.7
|
P35bis_pro_3
|
55
|
1.06
|
8.47
|
99.04
|
Tableau 29 : Valeur des composants de la CEC-calcium
pour P35bis PRO 3
75
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Lien aux hypothèses
Les variables sont hiérarchisés selon leurs ordres
de grandeur :
Tmoy = teneur foliaire en potassium > ì =
CEC_calcium = pluviométrie > taux de matière organique On peut
confirmer certaines hypothèses et répondre à certains
points dans le tableau 26.
Afin d'approfondir le raisonnement, les facteurs et processus
identifiés dans la bibliographie comme pouvant entrainer une variation
de ces variables sont représentées (figure 24 p.71). La teneur
foliaire en potassium est étudiée après.
L'effet de la matière organique peut être
attribué à deux processus : la participation de la matière
organique à la constitution d'une CEC stable dans le temps ; la
fourniture de magnésium par minéralisation, indépendamment
des apports (cf fourniture de phosphore chiffrée par Raynal Lacroix en
2011, présenté en II)
L'effet de CECcalcium est négatif. Celle-ci
représente la présence de calcaire actif et la taille de la CEC.
En effet le taux de saturation total de la CEC est en grande partie
déterminé par la saturation de la CEC en CaO.
Pour rappel : CEC_calcium=0.90*CaO_Sat + 0.90*CEC + 0.92*Taux
de saturation total de la CEC
Le modèle indiquerait donc un effet antagoniste du
calcium sur le magnésium. Quel lien peut être fait avec les
pratiques culturales d'ECO ?
La pluviométrie favorise la nutrition
magnésienne en aidant à l'absorption racinaire ? Quid du
lessivage du magnésium ?
Enfin l'effet négatif de la teneur foliaire en
potassium confirme l'effet antagoniste K/Mg vu dans la bibliographie.
.
Individu extrême : P35bis PRO 3ème
feuille tend à être extrême (tableaux 28-29)
Le sol est acide, avec des arbres présentant un bon
état nutritionnel en azote, en potassium, et en magnésium (par
rapport aux références). Le climat y est plutôt doux et
pluvieux (parcelle en Bretagne). La CEC est fortement saturée en
potassium mais faiblement en magnésium (par rapport aux
références). Ici l'antagonisme K/Mg n'est pas visible.
Est-ce la fertilisation foliaire élevée en
magnésium (moyenne à 0.13 mais troisième quartile à
0) qui fausse la prédiction ? Peut-on conclure qu'en situation où
la carence magnésienne peut être attendue (forte présence
de potassium), la fertilisation en magnésium est utile ?
Ou est-ce dû à la faible valeur de
CEC_calcium, qui est elle-même due à une faible teneur en calcium
qui rendrait le magnésium plus disponible ?
Remarquons que P35 ECO 3ème feuille présente un
risque de carence magnésienne comme PROD même s'il est plus
faible. Comme PROD, la teneur foliaire en magnésium est satisfaisante
malgré l'absence de fertilisation foliaire, ce qui nous ferait pencher
pour l'explication liée à la CEC_calcium.
b) Potassium foliaire
Bien qu'aucune hypothèse n'ait été
identifiée lors des analyses parcellaires, nous cherchons à
modéliser le potassium foliaire puisqu'elle explique la teneur en
magnésium foliaire (modélisation linéaire et
corrélation).
Modèle linéaire
Teneur en potassium foliairei = ì + á1
teneur en azote foliaire + á2 teneur en magnésium foliaire +
á3 pH + á4 taux de matières organiques + á5 taux de
saturation de la CEC en magnésium + á6 taux de saturation de la
CEC en potassium + á7 pluvio + á8 Tmoy + á9 charge +
á10 CEC_calcium + á11 fertilisation foliaire en
potassium + á12 fertilisation minérale au sol en
potassium avant août + á13 fertilisation organique au sol en
potassium avant août + Ei
Avec tous les Ei ? N(0,ó2) et i ° [0
;33]
76
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
|
potassiumtotalen%ms
|
azotetotalen%ms
|
magnesiumtotalen%ms
|
phenvaleuret
|
tauxdematiereor
|
P14_pro_2
|
0.68
|
2.00
|
0.37
|
6.30
|
3.65
|
P14_pro_3
|
0.97
|
2.00
|
0.31
|
6.30
|
3.90
|
Médiane
|
1.95
|
2.20
|
0.20
|
6.50
|
2.96
|
Moyenne
|
1.92
|
2.17
|
0.22
|
6.40
|
3.11
|
|
Mg_CEC
|
K_CEC
|
Pluvio
|
Tmoy
|
charge
|
CEC_calcium
|
K.fol.ferti
|
Ksol_min_print
|
Ksol_orga_print
|
P14_pro_2
|
7.60
|
2.63
|
834.90
|
10.20
|
2.05
|
160.27
|
0.17
|
0.00
|
0.00
|
P14_pro_3
|
10.09
|
3.59
|
947.30
|
13.75
|
2.00
|
155.28
|
0.27
|
0.00
|
0.00
|
Mediane
|
5.77
|
6.97
|
834.00
|
11.20
|
0.00
|
147.90
|
0.00
|
0.00
|
0.00
|
Moyenne
|
6.57
|
6.41
|
835.00
|
11.19
|
0.92
|
148.70
|
0.30
|
14.40
|
39.40
|
Tableau 30 : Caractéristiques des individus
extrême P14 PRO 2ème et 3ème feuille
HYPTOHESES et POINTS A APPROFONDIR
|
VARIABLES DIRECTEMENT LIEES
|
CONCLUSIONS
|
A APPROFONDIR
|
Les problèmes de floraison et donc
de rendement sont dus à la période de disponibilité
en azote, qui varie selon le type d'engrais (organique ou
minéral).
|
Fertilisation au sol en fonction de la période et
du type (organique ou minéral) Reliquat sortie hiver et
F2+60j.
|
Influence du reliquat F2+60jours: la teneur en
azote foliaire se construit vers la fin du printemps.
|
Voir paragraphe
|
(1) et (2) ci-
|
dessous
|
|
Une carence en magnésium entraine
une mauvaise assimilation de l'azote.
|
Teneur foliaire en magnésium
|
Influence positive de la teneur en magnésium.
|
|
Tableau 31 : Retour sur les hypothèses et les
points à approfondir portant sur la teneur foliaire en azote
(1) Les prélèvements de feuilles sont faits sur
des feuilles de pousses de l'année. Cela joue-t-il un rôle ?
(2) La fertilisation doit donc garantir un apport suffisant
en azote entre mars et juillet, c'est-à-dire pendant la période
de croissance végétative forte. Hors il est plus difficile de
gérer la période de disponibilité d'un engrais organique.
Cette connaissance serait à approfondir, notamment en réussissant
à déterminer l'effet du type de sol sur la minéralisation.
Effet qui peut se décomposer comme suit :
- capacité du sol à se réchauffer au
printemps (fortement dépendant de la teneur en
argile)
- activité biologique du sol et taux de matière
organique labile et stable initiaux. Ce ratio caractérise le niveau
d'évolution de la matière organique du sol
- couverture du rang
- humidité du sol
- climat de la région
77
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
On obtient un modèle construit sur 33 individus qui
explique 49% de la variabilité :
Teneur en potassium foliaire = 4.2 - 0.28 * teneur
foliaire en azote - 0.071 * Tmoy - 0.0056 *
CEC_calcium
Le terme constant (ri) a dix fois plus d'importance que les
autres facteurs. Lien aux hypothèses et points à
approfondir
La même méthode que pour la teneur foliaire en
magnésium est appliquée.
La CECcalcium a un effet négatif comme pour la
teneur foliaire en magnésium. Y aurait-il un effet antagoniste K/Ca ?
De même, la teneur foliaire en azote influe
négativement : y aurait-il un antagonisme K/N au niveau de l'arbre
[Fallahi 2000] ?
Individus extrêmes : P14 PRO 2ème et
3ème feuille sont retirés (tableau 30)
Les arbres sont sous-nourris en potassium, peu nourris en
azote et bien nourris en magnésium (par rapport aux
références). La CEC est élevée par rapport à
la moyenne. D'après le modèle, la teneur foliaire en potassium
devrait être élevée ce qui n'est pas le cas. Mais la CEC
est très peu saturée en potassium (en dessous du premier quartile
à 4.4%). De manière générale la parcelle P14 est la
plus basse pour la saturation de la CEC en potassium. Le lien peut donc
être fait entre carence potassique et faible teneur dans le sol.
Pourquoi P14 ECO n'est-elle pas signalée aussi ? ECO
reçoit de la vinasse de betterave riche en potassium, ce qui assurerait
la nutrition potassique de l'arbre.
c) Azote foliaire
Modèle linéaire
Teneur en azote foliairei = ì + á1 reliquat
sortie hiver + á2 foliaire reliquat f2+60jours + á3 teneur
magnésium foliaire+ á4 teneur en potassium foliaire + á5
pH + á6 taux de matière organique + á7 fertilisation
foliaire en azote + á8 fertilisation au sol minéral au printemps
en azote + á9 fertilisation au sol organique en été en
azote + á10 fertilisation au sol organique au printemps en
azote + á11 fertilisation au sol minérale en été en
azote + á12 pluvio + á13 Tmoy +
á14 charge + Ei
Avec tous les Ei ? N(0,ó2) et i ° [1
;25]
On obtient un modèle construit sur 25 individus, qui
explique 64% des variations où tous les facteurs ont la même
importance :
Teneur en azote foliaire = 1.5 + 0.0041 * reliquat
F2+60jours + 1.6 * teneur en magnésium foliaire
Lien aux pratiques
La même méthode que pour la teneur foliaire en
magnésium est appliquée (tableau 31).
Le mode d'apport (en plein ou localisé) est à
prendre en compte.
Rappelons que nous n'avons pas pu tester le rôle des
reliquats avant-récolte de l'année précédente, afin
de comprendre le rôle de l'azote disponible après juillet de
l'année précédente.
78
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
HYPTOHESE CONFIRMEE et POINTS à
APPROFONDIR
|
VARIABLES EXPLICATIVES RETENUES
|
Niveau de confiance Et mode de
validation
|
CONTEXTE DE VALIDITE
|
avant après
|
analyse réseau
|
1) Un arbre sous-alimenté en azote produit
moins mais
|
Teneur en azote foliaire
année n et n-1 Reliquats azotés
(sortie hiver, F2+60jours, avant
récolte)
|
|
MODELE
|
Pas de seuils identifiés. Pourquoi P27 croit bien
?
|
2) ne croit pas
nécessairement moins.
|
MODELE infirmé
|
Les problèmes de floraison et donc de
rendement sont dus à la période de disponibilité en
azote, qui varie selon le type d'engrais (organique ou
minéral).
|
Reliquat F2+60j. Teneur en azote foliaire
de l'année n-1
|
|
MODELE
|
L'azote doit être disponible
l'année précédente au printemps pour garantir une
bonne floraison.
|
Qu'est-ce qui détermine la teneur foliaire en
azote ?
|
Reliquat F2+60j, teneur foliaire en magnésium
|
|
MODELE
|
C'est l'azote disponible en fin de printemps
qui détermine la teneur en azote foliaire, elle - même
facteur du rendement.
|
Une carence en magnésium entraine une
mauvaise assimilation de l'azote.
|
Teneur foliaire en magnésium
|
|
MODELE
|
Sauf à faible présence de calcaire ou
en présence de fertilisation foliaire en Mg
élevée.
|
Qu'est-ce qui détermine la teneur foliaire en
magnésium
|
CEC_calcium, taux de matières organiques, teneur foliaire
en potassium, pluviométrie, température moyenne
|
|
MODELE
|
|
Une carence en magnésium n'est pas
nécessairement due à une faible teneur dans le
sol.
|
|
Une suralimentation potassique peut entrainer une
carence magnésienne.
|
|
Qu'est-ce qui détermine la teneur foliaire en
potassium ?
|
Teneur foliaire en azote, température
moyenne, CEC_calcium
|
|
MODELE
|
Sauf si faible saturation de la CEC en
potassium (<3.59) et qu'aucune fertilisation
n'est apportée.
|
Tableau 32 : Retour sur les hypothèses et points
à approfondir. Le code couleur correspond au
code établit dans la figure 18
HYPOTHESE
|
PARCELLES CONCERNEES
|
Une bande fleurie montée à fleur consomme
plus qu'un gazon tondu ras.
|
P76 - P61 - P14
|
Cette concurrence est accrue en cas de rang couvert
(bâche plastique ou
tissée)...
|
P27 (2012-2013-2014)
P50 (2012-2013)
|
... ou de sol peu profond.
|
P61
|
Tableau 33 : Hypothèse sur
l'interrang
79
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
En modélisant les variables de sortie puis les variables
explicatives intermédiaires, et en croisant ces résultats avec
les analyses individuelles, nous avons pu confirmer certaines hypothèses
décrites dans le tableau 32.
De ces études nous pouvons tirer d'autres relations :
K et N sont antagonistes au niveau de l'arbre. Cette relation
est appuyée par la notion de compétition pour les transporteurs
racinaires de même catégorie (entre K+ et
NH4+) [Fallahi 2000].
La pluviométrie favorise l'assimilation du
magnésium ce qui s'oppose à l'hypothèse du lessivage en
P14. Cela est-il à relier à la capacité du sol à
laisser l'eau s'infiltrer ?
La CEC_calcium, autrement dit le taux de calcaire actif du sol
ainsi que la CEC, sont des éléments capitaux de la gestion des
cations. Les deux leviers agronomiques dont dispose le producteur sont les
amendements calciques pour jouer sur le taux de calcaire actif et les
amendements/engrais organiques pour jouer sur le taux de matières
organiques, lui-même influant la CEC.
Le lien entre teneur foliaire en magnésium et taux de
matières organiques du sol , qui soutient la proposition faite
ci-dessus.
Nous allons maintenant confirmer/infirmer les
hypothèses de compétition rang/interrang grâce à une
expérimentation factorielle. Celle-ci a l'avantage de permettre
l'infirmation de l'hypothèse. Mais le désavantage
réciproque est que le résultat doit se cantonner au contexte
d'expérimentation.
V. Test d'une hypothèse ne pouvant pas
être confirmée dans le réseau : expérimentation
factorielle sur la compétition interrang/pommier et
rang/pommier
Dans les analyses de parcelle, la question du rôle de
l'interrang comme du rang, et surtout de leur interaction est latente. Les
conseillers techniques ont insisté sur l'incidence d'une bande fleurie
montée à fleur, composée entre autres de vivaces, sur la
nutrition azotée et hydrique du pommier. Une bande fleurie est
implantée dès le stade juvénile afin de créer un
écosystème favorable aux auxiliaires pour assurer la
régulation des ravageurs.
Deux expérimentations sont présentées ici
visant à confirmer/invalider les hypothèses (tableau 33).
A. Matériels et méthode
La concurrence azotée est étudiée au
travers de la teneur en nitrate dans le sol sont mesuré par
colorimétrie (Nitrachek ®), suite à la solubilisation de
l'échantillon de terre et à sa filtration. La concurrence
hydrique est estimée par la tensiométrie est mesurée au
moyen de sonde Watermark® implantée à 30cm et
60cm. La tensiométrie mesurée en centibars permet de connaitre la
disponibilité de l'eau dans le sol pour les plantes.
Les protocoles ainsi que les résultats
détaillés sont disponibles en Annexe 7. Le protocole
résumé est disponible dans le tableau 34 p.79.
1) En station d'expérimentation : « S4
mélanges fleuris »
Une expérimentation factorielle a été
mise en place sur la station d'expérimentation de l'IFPC à
Sées. Différents types d'interrang (graminées peu
concurrentielles, différents mélanges fleuris, enherbement
spontané) et différents types de fauche (plus ou moins tardive) y
sont comparés. Cette année la fauche n'a
été différenciée qu'à partir de juin.
2) En parcelles : comparaison de fauche
Afin d'étudier la concurrence arbre/couvert
en conditions réelles, j'ai pu mettre en place un suivi de la
tensiométrie et des reliquats d'azote sur deux parcelles du
réseau. Deux aspects y sont testés : - fauche
différenciée de l'interrang à entretien du rang
égal ;
- rang bâché ou désherbé chimiquement.
Tensiométrie uniquement.
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
80
|
Expérimentation
|
Répétitions
|
Traitement des données
|
Test
|
« S4 mélange fleuri »
|
Tensiométrie Pression en cba
|
3 répétitions (sur 3 couverts, sur 5
blocs horizontaux ou 4 blocs verticaux) Mesure hebdomadaire
|
Si données gaussiennes et résidus iid :
modèle linéaire avec 2 facteurs explicatifs
(modalité et bloc). Au vu du nombre de répétitions, on ne
peut pas
tester les effets blocs
(horizontal/vertical) en même temps.
|
Anova type I
|
Sinon pas de modèle
|
Test non paramétrique de Bartlett
|
Reliquats En uNO3/ha
|
Pas de répétitions Mesure mensuelle
|
Comparaison graphique
|
Différence pour 20uNO3/ha [Alice DENIS 2015]
|
« comparaison de fauche »
|
Tensiométrie Pression en cba
|
3 répétitions (sur 2 variétés,
sur deux parcelles)
|
Comparaison graphique des tensiomètres, par
variété et par parcelle
|
Différence pour +/20cbars [Bruno Corroyer 2015,
Agroressource
2015]
|
Reliquats En uNO3/ha
|
Pas de répétitions Mesure mensuelle
|
Comparaison graphique
|
Différence pour 20uNO3/ha [Alice DENIS 2015]
|
Rang
|
Tensiométrie Pression en cba
|
3 répétitions (sur 1 variété)
|
Comparaison graphique des tensiomètres, par
variété et par parcelle
|
Différence pour +/-20cbars [Bruno Corroyer 2015,
Agroressource
2015]
|
Tableau 34 : Traitement des données
81
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
B. Résultats
L'été a été sec et chaud. Les
tensiomètres ont très vite atteint le maximum de mesure. Les
seules différences observées ont été les suivantes
:
- le couvert Ecosem (bande fleurie) dessèche plus vite
le sol que le couvert Fétuque (graminées peu concurrentielle).
Cette différence ne se maintient que deux semaines.
- le rang désherbé chimiquement dessèche
plus vite et se réhumecte moins vite que le rang sous bâche
tissée.
Sinon la fauche n'a pas d'influence sur la
disponibilité azotée ou hydrique. Le type de couvert (Ecosem
contre Fétuque) n'a pas d'influence sur la disponibilité
azotée.
Qu'en est-il de la concurrence racinaire ? La
compétition se ferait-elle plutôt au niveau de l'espace racinaire,
plutôt que de la disponibilité directe en nutriment ? Des profils
racinaires sont prévus pour l'hiver 2015, afin d'observer l'interface
racinaire pommier/interrang.
82
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
HYPTOHESE et POINTS à APPROFONDIR
|
NIVEAU DE CONFIANCE
|
CONTEXTE DE VALIDITE
|
1) Un arbre sous-alimenté en azote
produit moins mais
|
MODELE rendement P50-P61-P14-P27
|
Pas de seuils identifiés. Pourquoi P27 croit bien?
|
2) ne croit pas nécessairement
moins.
|
Faux pour P50-P61-P14 Vrai pour P27
|
En cas de problème de floraison et non
de croissance, la différence est due à la période
de disponibilité en azote (au débourrement ou lors de
l'induction florale l'année précédente), qui varie
selon que l'azote soit apporté par engrais minérale ou
organique, ou par minéralisation (quand amendement avant
plantation).
|
MODELE rendement et teneur en
Nfol P27-14 Corrélation positive
(rel. F2+60j-apport N min. été)
|
Parmi les engrais organique, on distinguera la farine de
plume et la vinasse de betterave qui font très vite effet sur la
teneur en azote foliaire. Les résultats sur la floraison sont
à observer cette année.
|
Une carence en magnésium entraine
une mauvaise assimilation de l'azote.
|
MODELE teneur en Nfol P14-P50-P61
|
Sauf à faible présence de calcaire ou en
présence de fertilisation foliaire élevée.
|
Une carence en magnésium n'est
pas nécessairement due à une faible teneur dans le
sol.
|
MODELE teneur en Mgfol Faux pour P35 Corrélation
négative (Kfol-Mgfol)
|
L'alimentation magnésienne peut être garantie
par la fertilisation foliaire malgré l'antagonisme K/Mg ou la
faible disponibilité dans le sol.
|
Une suralimentation potassique peut entrainer une
carence magnésienne.
|
Qu'est-ce qui détermine la teneur foliaire
en potassium ?
|
MODELE P14
|
Sauf si faible saturation de la CEC en potassium (<3.59)
et qu'aucune fertilisation n'est apportée.
|
Judor alterne en situation favorable
|
P27-P50
|
Quel seuil pour « situation favorable » ?
|
1) L'apport de fumier à la plantation permet
de garantir un certain niveau de reliquat...
|
P50-P27-P35
|
|
2) et une certaine croissance...
|
P35
|
Vrai en cas de rang désherbé. Si
rang bâché x bande fleurie très développée
sur l'interrang, problème de croissance (P50), malgré
fertilisation.
|
3) ... mais ne permet pas de garantir une floraison
similaire à PROD (problème de période de
disponibilité).
|
P27
|
|
Le mulch au pied de l'arbre crée une
faim d'azote préjudiciable.
|
P14
Essai CA Normandie
[2013]
|
|
Une bande fleurie montée à fleur
sur l'interrang consomme plus qu'un gazon tondu
ras.
|
FAUX
Essai factoriel P61
|
Plus que la concurrence hydro-minérale, est -ce la
concurrence pour l'espace racinaire ? Sauf en cas de sol à faible
RFU où l'eau est limitante (P61).
|
Cette concurrence est accrue en cas de rang couvert
(bâche plastique ou tissée). La bâche dirige les engrais
vers l'interrang où les racines du pommier sont moins
présentes.
|
P27-P50
|
Aucune assurance n'est disponible
|
Tableau 35 : Récapitulatif des hypothèses
et points approfondis, de leur niveau de confiance et de l'origine
des preuves, ainsi que leur contexte de
validité
83
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
DISCUSSION
Quelles pratiques dans quels contextes sont-elles
prometteuses ou à éviter ? Lesquelles sont à approfondir
?
Certaines pratiques ont pu être identifiées comme
prometteuses et d'autres à éviter grâce à l'analyse
cas par cas. Par exemple un amendement organique avant plantation garantit une
fourniture azotée suffisante pendant trois ans pour obtenir une
floraison et une croissance satisfaisante. L'apport est suffisant si la
concurrence sur le rang et l'interrang est limitée, et si le climat est
océanique marqué. Des relations générales ont pu
être confirmées par une modélisation linéaire. Ces
relations ne sont pas confirmées pour certains cas extrêmes, cas
qui nous ont permis de définir le contexte de validité par
raisonnement négatif, en creux. A chaque hypothèse
formulée un niveau de confiance final est associé, ainsi que
l'origine des preuves :
? modélisation linéaire
? analyses individuelles de parcelle
? analyses de variables (corrélation, ACP).
Dans le tableau 35 ne sont représentées que les
hypothèses pour lesquelles nous avons progressé. Certaines
hypothèses (alternance de Judor) requièrent plus de recul.
D'autres hypothèses pourront être confirmées par la
bibliographie ou des expériences en cours (mycorhizes).
L'influence de la teneur foliaire en azote sur le
rendement et la circonférence confirme la relation largement
admise de l'importance de l'état azoté sur les résultats
de l'arbre. Le point intéressant à souligner est
l'importance de la nutrition magnésienne dans ces
résultats, démontrée par des relations directes
(modèle linéaire), par le lien à la nutrition
azotée (modèle linéaire) mais aussi par les analyses
individuelles. La difficulté réside dans le lien entre
nutrition magnésienne et pratiques. Lors des analyses
individuelles le lien à la disponibilité dans le sol et à
la fertilisation n'a jamais pu être mis en évidence. De même
la modélisation conclue à l'importance du rôle de la CEC,
du taux de calcaire actif et du taux de matières organiques et non pas
à la saturation de la CEC en magnésium. Pourquoi ECO est souvent
plus carencé en magnésium que PROD (figure 28p83)) ?
D'après la relation établie, les pratiques qui pourraient
influencer la teneur en magnésium sont 1) les amendements organiques
(effet positif), 2) les amendements calciques (effet négatif), 3) ce qui
favorise l'assimilation/absorption du potassium. L'antagonisme K/Mg est en
accord avec la bibliographie, tout comme l'antagonisme Ca/Mg. Par contre la
relation au taux de matière organique reste peu documentée dans
la bibliographie : est-ce un artefact de la modélisation ou y a-t-il
réellement une relation ? Aucune de ces pratiques ne permet de
différencier ECO de PROD, hormis l'apport de matières organiques
souvent supérieur en ECO. Remarquons que la plupart des engrais
organique utilisés ici (vinasse de betterave, farine de plume,
Goméo, Orgaliz) contiennent du potassium.
La faim azotée créée par la mulch
est aujourd'hui démontrée notamment par la Chambre
d'Agriculture de Normandie [2013] dans le cadre d'un effet factoriel. C'est
pour cela qu'il est recommandé d'apporter de l'azote rapidement
disponible lors de la pose du mulch.
Quel retour sur la bâche tissée ?
Celle-ci constitue une alternative probante pour limiter
l'enherbement du rang et maintient le sol humide plus longtemps sans
gêner l'infiltration de l'eau suite à une pluie. Ces
conclusions s'opposent aux conclusions des essais de la Chambre d'Agriculture
de Normandie [2013] mais sont confirmées par le ressenti d'un des
producteurs (P27). Par contre il semblerait qu'en cas d'interrang à fort
développement (vivaces laissées montées à fleur),
l'interaction (bande fleurie sur l'interrang ; rang bâché), sans
réduire la disponibilité des nutriments, réduit
l'exploration racinaire du pommier. Le moindre volume racinaire du pommier
ajouté à l'effet obstacle physique de la bâche expliquerait
la difficulté de la P27 et de la P50. Cette conclusion rencontre peu
d'écho dans la bibliographie. Il convient donc de continuer à
explorer les effets conjoints de ces deux pratiques. Le corolaire de
cette conclusion concerne la bande fleurie en interrang : est-elle
préjudiciable en cas de rang désherbé chimiquement ou
tondu ? Un rang de graminées tondu en verger juvénile
est difficilement acceptable car la concurrence a été
démontrée.
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
84
Figure 29 : Boîte à moustache de la teneur
foliaire en magnésium.
Sur l'ensemble des données
disponibles.
85
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Qu'en est-il qu'un rang planté en légumineuse
peu concurrentielle (trèfle nain ou trèfle souterrain) ? Comment
se comporte une bande fleurie avec un rang désherbé chimiquement
? Est-elle toujours potentiellement concurrentielle ?
Enfin il reste une relation inexpliquée :
l'influence négative de la teneur foliaire en magnésium
sur la circonférence ; ainsi que l'influence négative de
la teneur foliaire en magnésium de l'année
précédente sur le rendement brut et potentiel.
De ces études nous pouvons tirer d'autres relations qui
ne viennent conforter aucune hypothèse mais mérite attention :
K et N sont antagonistes au niveau de l'arbre. Cette relation
est appuyée par la notion de compétition pour les transporteurs
racinaires de même catégorie (entre K+ et
NH4+).
La pluviométrie favorise l'assimilation du
magnésium ce qui s'oppose à l'hypothèse du lessivage en
P14. Cela est-il à relier à la capacité du sol à
laisser l'eau s'infiltrer ?
La CEC_calcium, autrement dit le taux de calcaire actif du sol
ainsi que la CEC, sont des éléments capitaux de la gestion des
cations. Les deux leviers agronomiques dont dispose le producteur sont les
amendements calciques pour jouer sur le taux de calcaire actif et les
amendements/engrais organiques pour jouer sur le taux de matières
organiques, lui-même influant la CEC. Cette relation entre
minéraux et matière organique est conforté par le lien
entre teneur foliaire en magnésium et taux de matières organiques
du sol, qui reste peu documenté.
Afin d'aider les producteurs et les conseillers techniques
à calibrer leurs pratiques culturales au mieux, certains
approfondissement peuvent être faits notamment sur le
délai apport organique-disponibilité, et les facteurs de
variation comme la qualité du sol ou la qualité de l'apport ainsi
qu'un ordre de grandeur de ces variations. Pour évaluer la
fourniture d'azote par le sol, Scharpf and Wehrmann [1979] et Müller
[1982] ont généralisé le bilan azoté aux arbres
à feuilles caduques et à la vigne respectivement.
De même certains facteurs n'ont pas été
pris en compte comme le mode de plantation, ainsi que la période de
plantation.
Enfin, un retour peut être fait sur les analyses
individuelles afin de réactualiser les hypothèses en fonction de
celles validées et invalidées.
La démarche développée dans ce rapport
rend difficile la prise en compte d'interactions entre les pratiques
diverses (fertilisation et protection) et le contexte. De plus
la caractérisation du contexte de validité se
heurte à la complexité des phénomènes mis en jeu.
Par exemple pourquoi est-ce qu'un amendement organique garantit une fourniture
azotée suffisante en P35, et pas en P27? Est-ce un problème
d'hypothèses testées, c'est-à-dire que nous ne nous
intéressons pas aux bonnes variables ou à suffisamment de
variables ? Est-ce un problème d'outils statistiques, puisque notamment
nous ne pouvons pas prendre en compte les interactions ? Ou est-ce un
problème de méthode d'analyse ?
86
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Figure 29 : Exemple de résultat d'arbre de
décision (partiel). Par défaut la valeur
supérieure part à
droite.
87
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Retour sur la démarche
La modélisation linéaire est-elle l'outil
adapté pour généraliser ?
Nous avons ici voulu confirmer certaines
hypothèses par la généralisation. Non seulement
certaines hypothèses ne pouvaient être confirmées faute de
cas identiques, mais l'outil de modélisation ne permet que la
confirmation d'hypothèse, et non l'infirmation. De plus les
modèles sont construits sur une partie des parcelles du
réseau faute de données complètes : beaucoup de
parcelles ne peuvent être analysées certaines années car il
manque un reliquat F2+60jours par exemple. Ces individus n'entrent donc pas
dans la construction du modèle, ce qui enlève du poids au
résultat et rend ce résultat très sensible aux individus
et limite le nombre de modèles intéressants. Les
modèles établis n'ont pu être
vérifiés dans le cadre de ce stage : il serait
intéressant de les confronter à d'autres jeux de données
qu'ils soient extérieurs au réseau ou provenant des années
suivantes. Enfin il est difficile de prendre en compte les interactions
vu le faible nombre d'individus.
Le même problème se pose pour toutes les
analyses multivariées, dont l'ACP. Les ACP
réalisées dans cette étude ont été
utilisées pour sélectionner les variables. Il a été
essayé de réaliser des ACP afin de dégager des groupes de
parcelles (sol, fertilisation) pour mener les analyses sur de groupes de
parcelles similaires. Aucun groupe ne se dégageait hormis la
P61. En supposant que le nombre d'observations est limitant,
la même analyse faite dans quatre ans nous permettra-t-elle d'identifier
des relations entre variables puisque nous aurons
4ans*8parcelles*2modalités soit 64 observations en plus? Si non, est-ce
un problème de méthode d'analyse ? Le système
est-il trop complexe pour baser une analyse sur de simple calcul d'inertie,
sans prendre en compte d'effet seuil ?
Quel autre outil peut-on aujourd'hui utiliser ?
En restant dans l'optique d'analyser l'ensemble du réseau pour
gagner en confiance, les arbres de décision pourraient
être un outil plus adapté. En effet les individus sont
discriminés par seuil au sein d'un groupe. Le seuil peut porter sur des
variables différentes entre deux groupes d'un même niveau. Par
exemple en figure 29 le rendement des parcelles est discriminé suivant
plusieurs variables et arrivera à plusieurs groupes au bout d'un
ensemble de test qui visent à réduire le nombre de classes au
sein de chaque groupes. Une classe serait par exemple la catégorie de
rendement (bon, moyen, mauvais) défini par rapport au réseau, ou
aux références régionales. Un groupe est
caractérisé par le cheminement qui l'a construit (ex du groupe
des carencés en magnésium). Cette méthode est à
approfondir mais parait prometteuse car elle considère la
possibilité de processus différents entre chaque
branche. Par exemple un arbre carencé en magnésium
produira moins quelles que soient les autres facteurs. Par contre un arbre bien
nourris en magnésium produira plus ou moins suivant sa nutrition
azotée. De plus certains seuils pourraient être définis
à dire d'expert.
Pour aller plus loin, il serait intéressant
d'aller voir dans d'autres disciplines pour trouver d'autres
méthodes d'analyse. Par exemple la sociologie utilise des
indices de similitude afin de grouper des individus [Fernandez de le Vega 1967,
Vergès et Bourriche 2003]. Ou encore les études menées par
les écologistes qui se rapprochent de notre étude : par exemple
classer les espèces (minéraux dans notre cas) en fonction des
caractéristiques du milieu (reliquat, type de sols, matières
organiques) [Dray et Dufour, 2007].
En agronomie il existe des méthodes mises au point en
grandes cultures et répertoriées par Loyce et Wéry [2006].
Savary et al [2000a et 2000b] étudient des groupes de variables
séparément comme nous avons pu le faire avec le sol. Par contre
ils croisent ensuite l'information par une analyse de correspondance,
afin d'identifier des combinaisons (pratiques ; dégâts de
ravageurs). Néanmoins cette méthode impliquent de pouvoir
identifier des idéotypes pour chacun des groupes de variables, ce qui
n'est pas acquis au sein du réseau tel qu'il est actuellement.
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Thématique
Hypothèse(s)
1) En augmentant de 20unités d'azote la fertilisation
organique sur des espèces peu compétitives, le rang n'entraine
pas de concurrence supplémentaire.
2) Apporter un amendement organique sur le rang permettrait de
couvrir l'enherbement et donc de le maitriser au printemps, et de fertiliser
3) Sur des arbres bien installés, la couverture par du
Trèfle (blanc ou souterrain) mulché régulièrement
peut apporter de l'azote sur le rang.
|
Items bloqués
Stratégie de fertilisation Gestion de
l'interrang Eclaircissage
|
Groupe de parcelles
P14, P76, P35bis et P35 qui a enherbé le rang en
ECO en 2015
|
88
Interaction bâche x bande fleurie
|
1) Bâche sur le rang et apport sous forme
organique à faible coefficient équivalent engrais
minéral ne sont pas compatibles. 2) En cas de rang
bâché, tondre l'interrang puis fertiliser.
|
Stratégie de fertilisation Eclaircissage
|
P27 uniquement
|
Sol calcaire et
matière organique
|
1) En sol calcaire à faible réserve hydrique,
rien ne sert d'amender pour rétablir l'alimentation azotée car la
matière organique se dégrade difficilement.
2) Fertiliser en fonction de l'eau disponible (plutôt en
tout début printemps ou en automne, après récolte) permet
de garantir une minéralisation et donc une fourniture d'azote.
|
|
P61
|
Arrêt de la fertilisation
|
Gestion de la fertilisation en apportant uniquement des
amendements organiques, plus ou moins décomposés. Sur le temps
(quel laps ?) l'équilibre est trouvé entre
minéralisation et humification, ce qui permet de ne plus fertiliser
avec des engrais.
|
Gestion du rang et de l'interrang Eclaircissage
|
Parcelles à définir en fonction de
la disponibilité d'amendement
|
Gestion du magnésium
|
Gérer l'azote en considérant la
nutrition magnésienne.
Cas échéant, gérer l'alimentation
magnésienne
|
Stratégie de fertilisation azotée Gestion
du rang et de l'interrang Eclaircissage
|
|
Tableau 36 : Proposition d'hypothèses fortes
à tester
89
MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Ces méthodes appellent-elles une
présélection de variables ? Par exemple la
méthode de type LASSO permet de sélectionner les variables dans
le cas d'un grand jeu de variables. Cette méthode cherche à
maximiser la vraisemblance tout en pénalisant le critère de choix
par les coefficients de régression [Tibshirani 1996 cité dans
Avalos 2009]. Encore une fois, cette méthode ne prend pas en compte les
interactions entre variables, ou les effets seuils.
Dans tous les cas, il reste difficile de comprendre l'ensemble
des interactions car elles sont multiples et complexes. Jusqu'à
présent les résultats publiés en expérimentations
système en agronomie s'intéressent aux performances des
systèmes. Comme précisé en introduction, nous avons
souhaité nous intéresser au fonctionnement du système afin
de parvenir à la définition plus claire des couples (pratiques ;
contextes) prometteurs.
Partir du réseau pour généraliser
permet-il de retenir les couples (contexte ; pratique) prometteurs ?
Dans la méthodologie présentée ici,
l'analyse individuelle nous a fourni des hypothèses que nous avons
testées ensuite à l'échelle du réseau. Lors de
cette « généralisation », le but est d'ajuster une
relation en partant du plus grand nombre d'individus possible. Peut-être
cette méthode n'est-elle pas adaptée à la diversité
des parcelles de VDD. Comment pourrait-on partir des cas individuels
pour les regrouper un à un afin d'arriver aux groupes les plus grands
possibles, en définissant une condition d'arrêt telle que la
variabilité de pratiques ou de processus mis en jeu ne soit pas trop
grande ?
Appliqué à notre étude : comment
mettre en commun les analyses par parcelle ? Une tentative a
été faite au travers d'une schématisation. Mais encore une
fois les interactions sont si nombreuses que le bilan devient vite illisible
pour le cerveau humain.
Comment structurer les règles de décision
pour permettre une compréhension plus fine des systèmes ?
La vie d'un verger se déroule en plusieurs
étapes : plantation, entrée en production, pleine production.
Toutes les parcelles ont aujourd'hui dépassé la première
étape. Pour la deuxième étape, il serait
intéressant de définir des grandes stratégies
adoptées par des groupes de parcelles, visant à tester une
hypothèse bien particulière. La
répétition de cette stratégie sur différentes
parcelles permettra de qualifier l'effet du contexte.
Comment réussir à limiter les facteurs changeant
au sein d'un groupe de réflexion ? Deux manières peuvent
être proposées :
- limiter le champ des possibles par une règle de
décision : interdiction de désherber chimiquement par exemple
- choisir une technique répondant aux objectifs globaux
de VDD et chercher à l'appliquer.
A côté de cet item de l'itinéraire
technique qui sera spécifiquement testé, les autres « grands
facteurs » sont fixés au sein du groupe. Ces facteurs étant
à définir.
Suite aux conclusions des analyses menées durant ce
stage et aux entretiens avec les producteurs et les conseillers techniques,
voici quelques pistes de stratégies fortes à tester et d'items
qui doivent être bloqués en tableau 36.
Cette stratégie demande une implication forte des
acteurs de terrain. Hors pour des raisons de disponibilité celle-ci est
limitée. Comment pallier à cela ?
MORGANE FOURNIER
SIGLES ET ABBREVIATIONS
SIGLES ET ABBREVIATIONS
ACP : Analyse en Composantes Principales
CAG : Complexe Argilo-Humique
CEC : Capacité d'Echange Cationique
FNPFC : Fédération Nationale des Producteurs de
Fruits à Cidre
IDAC : Interprofession des Appellations d'origine
Cidricoles
UNICID : Union Nationale de l'Interprofession Cidricole
VDD : Verger Cidricole de Demain
1
MORGANE FOURNIER
LEXIQUE
LEXIQUE
Amendement : a pour rôle
d'améliorer les propriétés physiques du sol. Un amendement
organique a souvent un C/N supérieur à 10 [Raynal et Nicolardot
2006].
Bourse : une lambourde qui a
fructifié sur plusieurs années.
Brindille couronnée : rameau
frêle de 5 à 20cm de long portant un bourgeon à fleur
à son extrémité
Coursonne : branche qui ne porte que
des fruits. Si une branche porte des bourgeons à fleur et des bourgeons
à bois, elle est alors nommée mixte.
Dard : bourgeon qui évoluera en
bourgeon à fleur ou à bois suivant l'irrigation qu'il
reçoit.
Engrais organique : a pour rôle
d'apporter des éléments minéraux aux plantes. Selon la
réglementation, un engrais organique pour l'élément
considérer doit posséder au minimum 3% en masse de cet
élément [Leclerc 2001]. Un engrais organique a souvent un C/N
inférieur à 10 [Raynal et Nicolardot 2006].
Lambourde : issue d'un dard qui a
fleurit.
Réserve utile : quantité
d'eau maximale que le sol peut contenir et restituer aux racines pour la vie
végétale. La valeur du RU dépend de plusieurs
caractéristiques du sol :
- la texture de la terre fine : le RU d'un
horizon de sol argileux est de l'ordre de 1,7 mm/cm de sol, celui d'un horizon
de sol argilo-limoneux de l'ordre de 2 mm/cm de sol et celui d'un sol sableux
de l'ordre de 0,7 mm/cm de sol ;
- la teneur en éléments grossiers
: le RU dépend à la fois de la quantité et de la
nature des éléments grossiers, par exemple, des silex retiennent
de l'ordre de 2% d'eau, tandis que des calcaires peuvent en retenir plus de 30
;
- la profondeur du sol : le RU est une
grandeur intégrée sur l'épaisseur de sol, qui
diffère grandement selon ce paramètre. Selon les applications, on
retiendra comme valeur « la profondeur du sol » ou la «
profondeur d'enracinement ». Ces deux paramètres sont
également difficiles à appréhender : si la profondeur de
sol est simple à déterminer lorsque le sol se développe
sur un substrat dur, il n'en va pas de même dans les autres cas.
[
gissol.fr]
2
MORGANE FOURNIER
LEXIQUE
Stades floraux : au nombre de douze.
Tableau 1: Stades floraux du pommier [Minost C. vu sur
www7.inra.fr,
consulté le 13/08/2015] A: bourgeon d'hiver; B:
début de gonflement; C,C3: gonflement apparent;
D,D3: apparition des boutons floraux; E,E2: les
sépales laissent voir les pétales (bouton rose); F:
première fleur; F2: pleine floraison; G: chute des premiers
pétales; H: chute des derniers pétales; I: nouaison; J:
grossissement des fruits.
Septembre 2014 - Version 4.0
VERGER DE DEMAIN
Parcelle n°1
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Editor
? Rappel du dispositif commun
Dans chaque parcelle sont implantées, sur MM106, les
variétés Judor, Dabinett Douce de l'Avent et son pollinisateur
sur le rang à raison de trois rangs par variété et
modalité (ordre des variétés à respecter). Deux
modalités sont comparées et séparées par une haie
(repère visuel et limite des dérives de pulvérisation)
:
· une parcelle PROD, gérée comme le reste du
verger du producteur et correspondant au témoin
· une parcelle ECO, gérée de façon
innovante avec des techniques de production choisies pour leur impact
très limité sur l'environnement.
? Présentation de la parcelle
· Surface totale (ECO+PROD) : 2 ha
· Type de production : conventionnelle
· Innovation spécifique de la parcelle :
gestion de l'alternance par voies mécaniques (brosses)
· Contexte pédoclimatique : Parcelle
située dans un secteur de plaine. Sol de pH alcalin (pH=8) à
texture limoneuse riche en sable (40%) d'où la mise en place
d'irrigation. Sol pauvre en phosphore et en magnésie mais riche en
potasse. Bonne CEC mais sol sursaturé (risque de blocage du phosphore).
Bon taux de matière organique (2,5%), typique des sols de plaine du
secteur. Le climat est de type océanique dégradé,
caractérisé par une moyenne de précipitations annuelle de
750 à 800 mm.
· Précédent cultural :
Tournesol
· Implantation :
o Date de plantation : 2010
o Méthode de plantation : machine
o Distance de plantation : 5,5 m x 2,3 m
o Palissage : 2 fils sur l'ensemble des
variétés
o Fumure de fond (ECO+PROD): 400 kg/ha de 20-20-0
o Entretien du sol :
|
PROD
|
ECO
|
Ligne de plantation
|
Plantation sur sol nu
|
Désherbage chimique
|
· Désherbage chimique sur une bande de largueur
réduite 1ère, 2ème et 3ème
feuille
· Désherbage mécanique à la Relion +
tonte (3ème et 4ème feuille)
· Enherbement total envisagé à partir de la
6ème feuille (plus tardivement que les autres parcelles car
contexte de la parcelle plus asséchant)
|
Inter-rang
|
Semis graminées
(2012)
|
Pairie fleurie - Mélange Ecosem « Verger durable
» (90% graminées : fétuque rouge et pâturin/10% de
fleurs : bleuet des champs, nielle des blés,
coquelicot, centaurée des prés, carotte sauvage,
vipérine, marguerite des prés, mauve musquée,
chicorée sauvage, compagnon blanc, silène enflé,
brunelle, chrysanthème des moissons, léontodon changeant,
achillée millefeuille) Semis en 2012 à une densité de
40 kg/ha
|
|
· Aménagements de la parcelle :
|
PROD
|
ECO
|
Haie séparation ECO/PROD
|
Haie de charmilles en double épaisseur (depuis 2013)
|
Aménagements faune auxiliaire
|
|
· 4 nichoirs à mésanges Schwegler 032 mm
(depuis 2012)
· 2 abris d'hivernage à chrysopes (depuis 2013)
|
Autres aménagements
|
Haie au Nord (depuis 2009) : charmille, érable sycomore,
merisier, acacia
|
|
|
|
|
|
autoroute
N
|
|
|
|
|
|
|
LEGENDE:
|
|
|
Haie (2009)
|
|
Vents
dominants
E
Pollinisateur
nichoirs mésanges
pour circonf
(Everest)
arbres retenus
arbre n°
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
51
52
53
57
58
59
60
61
62
63
64
65
66
67
34
35
36
54
55
56
7
8
9
10
11
13
12
14
15
16
17
1
2
3
4
6
5
19
Judor
T30
T60
18
17
16
Dabinett
PROD
T30
T60
15
14
13
DDA
T30
T60
12
11
Chemin tracteur
Haie
Prairie
10
Judor
T30
T60
9
8
7
Dabinett
T30
T60
6
ECO
5
E
E
E
4
T30
T60
E
E
E
3
DDA
E
E
E
2
1
Entrée parcelle
? Pilotage de la parcelle
? Station météo : Agriscope (Station
météo sur le site de l'IFPC, à Sées) Davies
(réseau AGRIAL in situ)
? Modèle tavelure : RimPro et Melkior
? Méthode d'enregistrement des opérations
culturales : cahier personnel du producteur
? Plan du dispositif expérimental de la
parcelle
Septembre 2014 - Version 4.0
VERGER DE DEMAIN
Parcelle n°2
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Editor
? Rappel du dispositif commun
Dans chaque parcelle sont implantées, sur MM106, les
variétés Judor (JOR), Dabinett (DAB), Douce de l'Avent (DDA) et
son pollinisateur sur le rang à raison de trois rangs par
variété et modalité (ordre des variétés
à respecter). Deux modalités sont comparées et
séparées par une haie (repère visuel et limite des
dérives de pulvérisation) :
· une parcelle PROD, gérée comme le reste du
verger du producteur et correspondant au témoin
· une parcelle ECO, gérée de façon
innovante avec des techniques de production choisies pour leur impact
très limité sur l'environnement.
? Présentation de la parcelle
· Surface totale (ECO+PROD) : 3 ha
· Type de production : conventionnelle
· Innovation spécifique de la parcelle :
gestion de l'alternance par voies mécaniques (brosses et
complément secouage)
· Contexte pédoclimatique : Parcelle
située en zone de bocage remembré. Sol légèrement
acide (pH=6,8) de texture limono-sableux. Sol bien pourvu dans les
différents éléments majeurs mais excès en potasse,
typique du secteur entrainant un déséquilibre du rapport
magnésie/potasse. Bon taux de saturation (83%). Bon taux de
matière organique (2,7%). Proximité de la baie du Mont Saint
Michel : températures plus douces qu'à l'intérieur des
terres et régime hydrique moindre (650 à 750 mm/an).
· Précédent cultural :
maïs
· Implantation :
o Date de plantation : 2010
o Méthode de plantation : à la main
o Distance de plantation : 5,5 m x 2,3 m
o Palissage : palissage haut sur Douce de l'Avent (3 fils) et
1fil à 1,50 m pour Dabinett
o Fumure de fond (ECO+PROD): 9t/ha de fumier de poulailler
o Entretien du sol :
|
PROD
|
ECO
|
Ligne de plantation
|
Bâche plastique et désherbage chimique le long
de la bâche sur 20 cm
|
Bâche plastique (2010- hiver 2014)
|
Inter-rang
|
Semis de graminées
|
Pairie fleurie - Mélange Ecosem « Verger durable
» (90% graminées : fétuque rouge et pâturin/10% de
fleurs : bleuet des champs, nielle des blés, coquelicot,
centaurée des prés, carotte sauvage, vipérine,
marguerite des prés, mauve musquée, chicorée sauvage,
compagnon blanc, silène enflé, brunelle,
chrysanthème des moissons, léontodon changeant,
achillée millefeuille) Semis en 2010 à une densité de
40 kg/ha
|
· Aménagements de la parcelle :
|
PROD
|
ECO
|
Haie
séparation ECO/PROD
|
Essences proposées par l'ASL de Pontorson (Association
Syndicale Libre de reboisement) Succession de planches de 5 m de large,
constituées de végétaux de type bourrage
(charmille, cornouillers, sureau, noisetier, saule blanc, troène,
houx) et de type haut jet (tilleul, frêne, chêne
pédonculé, érable champêtre) (Implantation mars
2010)
|
Aménagements faune auxiliaire
|
|
· 6 nichoirs à mésanges Schwegler
030 mm (depuis 2013)
· 2 abris d'hivernage à chrysopes (depuis 2013)
|
|
? Pilotage de la parcelle
? Station météo : Davies
(installée en 2011 sur l'exploitation)
? Modèle tavelure : Clean arbo
? Méthode d'enregistrement des opérations
culturales : logiciel Mes p@rcelles (distribué par les Chambres
d'Agriculture)
Vents
dominants
arbre n°
132
133
134
135
136
137
138
139
140
141
142
143
144
145
146
147
148
149
17
18
19
20
21
22
23
24
10
11
12
13
14
15
16
...
...
4
2
3
5
6
7
8
9
1
2
3
JOR
4
5
6
PROD
DAB
7
8
DDA
Haie chataigners
JOR
DAB
ECO
DDA
N
? Plan du dispositif expérimental de la
parcelle
Septembre 2014 - Version 3.0
VERGER DE DEMAIN
Parcelle n°3
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? Rappel du dispositif commun
Dans chaque parcelle sont implantées, sur MM106, les
variétés Judor, Dabinett Douce de l'Avent et son pollinisateur
sur le rang à raison de trois rangs par variété et
modalité (ordre des variétés à respecter). Deux
modalités sont comparées et séparées par une haie
(repère visuel et limite des dérives de pulvérisation)
:
· une parcelle PROD, gérée comme le reste du
verger du producteur et correspondant au témoin
· une parcelle ECO, gérée de façon
innovante avec des techniques de production choisies pour leur impact
très limité sur l'environnement.
? Présentation de la parcelle
· Surface totale (ECO+PROD) : 2 ha
· Type de production : conventionnelle
· Innovation spécifique de la parcelle :
fertilisation (introduction de mycorhizes à la plantation)
· Contexte pédoclimatique : Parcelle en
bordure de plateau du Pays d'Auge, en limite de vallée et de bois. Sol
alcalin (pH=7,3), caillouteux et limoneux. Sol bien pourvu dans les
différents éléments majeurs mais excès en potasse
et déficit en magnésie entrainant un déséquilibre
du rapport magnésie/potasse. Bon taux de saturation (96%). Bon taux de
matière organique (3%). Zone lieuvin (Pont Audemer), typique du
nord-ouest de l'Eure relativement bien arrosée avec une moyenne annuelle
de précipitations de 700-800 mm.
· Précédent cultural : colza
(céréales en n-2)
· Implantation :
o Date de plantation : mars 2011
o Méthode de plantation : à la main
o Distance de plantation : 5,5 m x 2,3 m
o Palissage : palissage haut sur DDA et 1fil à 1,50 m
pour Dab
o Fumure de fond (ECO+PROD): 60t/ha de fumier ovin
o Entretien du sol :
|
PROD
|
ECO
|
Ligne de plantation
|
Plantation sur sol nu puis désherbage chimique sur
60-80 cm
|
Bâche tressée sur une largeur de 80 cm
|
Inter-rang
|
Enherbement classique (semé en mai 2011)
|
Pairie fleurie - Mélange Ecosem « Verger durable
» (90% graminées : fétuque rouge et pâturin/10% de
fleurs : bleuet des champs, nielle des blés, coquelicot,
centaurée des prés, carotte sauvage,
vipérine, marguerite des prés, mauve musquée,
chicorée sauvage, compagnon blanc, silène enflé,
brunelle, chrysanthème des moissons, léontodon changeant,
achillée millefeuille) Semis en 2011 à une densité de
40 kg/ha
|
· Aménagements de la parcelle :
|
PROD
|
ECO
|
Haie
séparation ECO/PROD
|
Essences proposées par les techniciens d'après
les références bibliographiques et adaptées au contexte
pédoclimatique local : haie d'une ligne composée de cornouiller,
aulne, noisetier, viorne lantane, buis, houx, tilleul et laurier tin
(implantation mars 2011)
|
Aménagements faune auxiliaire
|
|
· 8 nichoirs à mésanges : 5 en terre cuite
030 mm, 2 Schwegler 026 mm et 1 Schwegler 032 mm
(depuis 2013)
· 2 abris d'hivernage à chrysopes (depuis 2013)
|
|
N
PROD
ECO
Vents dominants
? Pilotage de la parcelle
? Station météo : Cimel (Fourneville
(14) ou Saint-Georges-du-Vièvre (27))
? Modèle tavelure : Clean Arbo (Fredon
Basse-Normandie)
? Méthode d'enregistrement des opérations
culturales : Carnet de culture CETA cidricole
? Plan du dispositif expérimental de la
parcelle
Septembre 2014 - Version 4.0
VERGER DE DEMAIN
Parcelle n°4
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?Rappel du dispositif commun
Dans chaque parcelle sont implantées, sur MM106, les
variétés Judor, Dabinett Douce de l'Avent et son pollinisateur
sur le rang à raison de trois rangs par variété et
modalité (ordre des variétés à respecter). Deux
modalités sont comparées et séparées par une haie
(repère visuel et limite des dérives de pulvérisation)
:
· une parcelle PROD, gérée comme le reste du
verger du producteur et correspondant au témoin
· une parcelle ECO, gérée de façon
innovante avec des techniques de production choisies pour leur impact
très limité sur l'environnement.
? Présentation de la parcelle
· Surface totale (ECO+PROD) : 1,5 Ha
· Type de production : conventionnelle
· Innovation spécifique de la parcelle :
irrigation
· Contexte pédoclimatique : Parcelle
située dans un secteur bocager. Sol acide (pH=5,8) présentant une
texture de type argiles limoneuses. Bien pourvu phosphore et en potasse mais
riche en magnésie et présentant des risques de carence en zinc.
Faible taux de saturation (77%). Sol riche en matière organique (3,9%).
Climat typique de la Mayenne (tempéré, soumis aux influences
océaniques) avec des précipitations annuelles variant de 650
à 800 mm (contexte plus asséchant que dans les autres parcelles
du projet).
· Précédent cultural :
Jachère enherbée
· Implantation :
o Date de plantation : mars 2011
o Méthode de plantation : à la main
o Distance de plantation : 5,5 m x 2 m
o Palissage : trois fils (hauteur 2,80 m) sur l'ensemble de
la parcelle.
o Fumure de fond (ECO+PROD) : 20 t/ha de fumier de cochon +
1,6 t/ha de chaux + 0,67 t/ha de super 35 (P2O5)
o Entretien du sol :
|
PROD
|
ECO
|
Ligne de plantation
|
Plantation sur sol nul puis désherbage chimique
|
· 1ère feuille : plantation sur sol nul
puis entretien mécanique
· 2ème et 3ème feuille
: mulch de copeaux de bois sur compost
· 4ème feuille : entretien
mécanique
· 5ème feuille : enherbement total si
l'état du développement des arbres le permet
|
Inter-rang
|
Pois (récolté en juillet 2011) puis semis en
octobre 2011 de Ray Grass anglais + fétuque rouge traçante
naine
|
Pois (récolté en juillet 2011) puis semis en
octobre 2011 de Ray Grass anglais + fétuque rouge traçante naine
+ trèfle blanc nain
|
|
·
Aménagements de la parcelle :
|
PROD
|
ECO
|
Haie
séparation ECO/PROD
|
· 2 arbres de bocage au bout de chaque rang de
la modalité PROD, puis bande enherbée de 13 m de large, puis 2
arbres de bocage au début de chaque rang de la modalité
ECO
· Essences proposées par la
pépinière Huault de Saint-Jean-sur-Evre, référence
du département : Viorne lantane, Amélanchier, cornouiller
blanc, Cotoneaster franchetti, Cotoneaster lacteus prunier myrobolan, merisier
à grappes, olivier de bohème, fusain d'Europe, cognassier, sureau
noir, charme commun, érable champêtre, noisetier (implantation
mars 2011)
|
Aménagements faune auxiliaire
|
|
· 5 nichoirs à mésanges : 3 en
terre cuite 030 mm, 1 Schwegler 026 mm et 1 Schwegler 032 mm (depuis mars
2013)
· 2 abris d'hivernage à chrysopes (depuis
2013)
· Bandes fleuries (bleuet des champs, nielle des
blés, coquelicot, centaurée des prés, carotte sauvage,
vipérine, marguerite des prés, mauve musquée,
chicorée sauvage, compagnon blanc, silène enflée,
brunelle, chrysanthème des moissons, léontodon changeant,
achillée millefeuille)
Semis en 2011 à une densité de 2,5
g/m2 en ilot à l'Est de ECO
|
|
Autres
aménagements
|
La parcelle a été drainée avant la
plantation Installation du matériel d'irrigation prévue printemps
2012
|
? Pilotage de la parcelle
· Station météo : Davies
(installée sur l'exploitation)
· Modèle tavelure :
Modèle de la société «Connecting
Nature»
· Méthode d'enregistrement des
opérations culturales : cahier de culture et enregistrement
papier
?
LEGENDE : Douce de l'Avent
+
Judor (hors essai)
Plan du dispositif expérimental de la
parcelle
JACHERE ENHERBEE
Douce de l'Avent
Beaugène (pollinisateur)
Dabinett
Judor
brise vent - plantée en mars 2011 sur bâche - 12
essences
Haie (à planter)
Bandes fleuries
PROD
ECO
Vents dominants
HAIE CHAMPETRE
Septembre 2014 - Version 4.0
VERGER DE DEMAIN
Parcelle n°5
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? Rappel du dispositif commun
Dans chaque parcelle sont implantées, sur MM106, les
variétés Judor, Dabinett Douce de l'Avent et son pollinisateur
sur le rang à raison de trois rangs par variété et
modalité (ordre des variétés à respecter). Deux
modalités sont comparées et séparées par une haie
(repère visuel et limite des dérives de pulvérisation)
:
· une parcelle PROD, gérée comme le reste du
verger du producteur et correspondant au témoin
· une parcelle ECO, gérée de façon
innovante avec des techniques de production choisies pour leur impact
très limité sur l'environnement.
? Présentation de la parcelle
· Surface totale (ECO+PROD) : 1ha 80
· Type de production : conventionnelle
· Innovation spécifique de la parcelle :
éclaircissage mécanique en contexte de mur fruitier
· Contexte pédoclimatique : Parcelle
situé dans un secteur de plaine. Sol acide (pH=6), de texture
argilo-limoneuse, très riche en potasse et légèrement
faible dans les autres éléments majeurs. Faible CEC, liée
à une faible teneur en matière organique (2,28%) et un taux moyen
en argile. Faible taux de saturation (63%) dû à l'acidité
du sol. Climat typique du bassin de Rennes (moyenne annuelle des
précipitations variant entre 600 et 700 mm).
· Précédent cultural :
blé
· Implantation :
o Date de plantation : 2011
o Méthode de plantation : manuelle
o Distance de plantation : 5,5 m x 2,3 m
o Palissage : pas de palissage (fléchage des
têtes)
o Fumure de fond : 35 t/ha de fumier de porc
composté
o Entretien du sol :
|
PROD
|
ECO
|
Ligne de plantation
|
Plantation sur bâche plastique puis le long de la
bâche (jusqu'en 2014)
A partir de 2014 désherbage chimique
|
Plantation sur bâche plastique jusqu'en 2014
Mai 2014 enherbement total avec pâturin et tonte avec un
satellite
|
Inter-rang
|
Enherbement classique (2011)
|
Mélange fétuque Ray-grass anglais et
pâturin à 30 kg/ha jusqu'en septembre 2011 avant semis de
luzerne de 2011 à 2014 Mai 2014 : mélange pâturin +
trèfle blanc sur bande centrale de 2,5 m ; pâturin sur reste de
l'inter-rang
|
· Aménagements de la parcelle :
|
PROD
|
ECO
|
Haie séparation
|
Essences choisies par les techniciens d'après une
synthèse bibliographique fournie par l'IFPC :
|
ECO/PROD
|
houe, noisetier, sureau noir, chêne à
épingles, charme commun
|
|
|
· 5 nichoirs à mésanges : 3 Schwegler
026 mm et 2 Schwegler 032 mm (2013)
|
|
|
· 2 abris d'hivernage à chrysopes (depuis 2013)
|
|
|
· 1100 m2 de bandes fleuries Mélange
« FIBL spécial choux » (2012-2014) : Bleuet des
|
Aménagements
|
|
champs 12,5%, Carotte sauvage 12,5%, Ammi commun 12,5%, Panais
sauvage
|
|
|
12,5%, Cumin des près 25 %, Aneth odorant 12,5%,
Coquelicot 12,5%
|
faune auxiliaire
|
|
· 1100 m2 de bandes fleuries Mélange
« IFPC 2 » à partir de mai 2014 : bleuet des champs (20%),
compagnon blanc (12,5%), silène enflée (10%), achillée
millefeuille
|
|
|
(5%), Aneth odorant (15%), lotier corniculé (5%),
luzerne lupuline (12,5%),
géranium des Pyrénées (10%), potentille
argentée (5%), phacélie (5%)
|
|
? Pilotage de la parcelle
? Station météo : Davies
(installée en 2011 sur l'exploitation)
? Modèle tavelure : Modèle type Clean
Arbo
? Méthode d'enregistrement des opérations
culturales : carnet puis cahier culture
Prairie
1
DDA
3 4
2
Prairie
DAB
6
ECO
5
7
JOR
9
8
Haie bocagère
10 11 12 13
DDA
PROD
DAB
Prairie
14 15 16 17 18
JOR
93 92 91 90
89 88 87 86 85
84 83 82 81 80
79 78 77 76
75 74 73 72
71 70 69 68 67
66 65 64 63 62
61 60 59 58 57
56 55 54 53 52
51 50 49 48 47
46 45 44 43 42
41 40 39 38 37
36 35 34 33 32
31 30 29 28 27
26 25 24 23 22
21 20 19 18 17
16 15 14 13 12
11 10 9 8 7 6
5 4 3 2 1
? Plan du dispositif expérimental de la
parcelle
Février 2015 - Version 5.0
VERGER DE DEMAIN
Parcelle n°6
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? Rappel du dispositif commun
Dans chaque parcelle sont implantées, sur MM106, les
variétés Judor, Dabinett Douce de l'Avent et son pollinisateur
sur le rang à raison de trois rangs par variété et
modalité (ordre des variétés à respecter). Deux
modalités sont comparées et séparées par une haie
(repère visuel et limite des dérives de pulvérisation)
:
· une parcelle PROD, gérée comme le reste du
verger du producteur et correspondant au témoin
· une parcelle ECO, gérée de façon
innovante avec des techniques de production choisies pour leur impact
très limité sur l'environnement.
? Présentation de la parcelle
· Surface totale (ECO+PROD) : 1 ha 76
· Type de production : conventionnelle
· Innovation spécifique de la parcelle :
éclaircissage mécanique en contexte de mur fruitier
· Contexte pédoclimatique : Parcelle
située en secteur bocager, présentant une légère
pente nord-sud. Sol de type limon sablo-argileux, avec une bonne teneur en
matière organique (3,15%) et un taux de saturation satisfaisant (74%).
Sol riche en phosphore et en potasse. Secteur plus arrosé que la zone du
bassin de Rennes avec une moyenne annuelle des précipitations autour de
700-800mm.
· Précédent cultural : maïs
puis prairie
· Implantation :
o Date de plantation : décembre 2011
o Méthode de plantation : à la main
o Distance de plantation : 5,5 m x 2 m
o Palissage : Dabinett et Judor à 1 fil à 1,20
m et Douce de l'Avent à 3 fils
o Fumure de fond : 30-40 t/ha de fumier de bovin
o Entretien du sol :
|
PROD
|
ECO
|
Ligne de plantation
|
Bâche plastique (jusqu'en 2012) puis désherbage
chimique
|
Bâche plastique (jusqu'en 2012) puis tonte
et désherbage mécanique
|
Inter-rang
|
Enherbement classique (30% Ray Grass Anglais Capri , 70%
Fétuque Elevée Regiment)
|
· Aménagements de la parcelle :
|
PROD
|
ECO
|
Haie séparation
|
Essences proposées par Breizh Bocage : succession de
planches constituées de végétaux de type bourrage
(viorne, noisetier, cornouiller, néflier) et de type haut jet (tilleul,
chêne pédonculé, merisier,
|
ECO/PROD (2011)
|
charme)
|
|
|
· 7 nichoirs à mésanges : 4 en terre cuite
030 mm (2013), 2 Schwegler 026 mm et 1
|
|
|
Schwegler 032 mm (depuis septembre 2012)
|
|
|
· 2 abris d'hivernage à chrysopes (depuis 2013)
|
|
|
· Bandes fleuries Mélange « Colignon »
(4000 m2 semés en avril 2012 à une densité
de
|
|
|
50 kg/ha) : Bleuet des champs 6%, Chrysanthème des
moissons 4%, Coquelicot 2%, Lotier corniculé 3%, Luzerne 10%,
Trèfle des près 2%, Agrostis commun 20%, Fétuque
|
Aménagements
|
|
rouge 38%, Fléole 15%) et nouveau mélange
à l'automne 2014 : Mélange « IFPC 2 »
|
faune auxiliaire
|
|
(bleuet des champs (20%), compagnon blanc (12,5%),
silène enflée (10%), achillée millefeuille (5%), Aneth
odorant (15%), lotier corniculé (5%), luzerne lupuline (12,5%),
géranium des Pyrénées (10%), potentille argentée
(5%), phacélie (5%)
|
|
|
· Bandes fleuries Mélange « IFPC 2 » (4000
m2 semés en Septembre 2014 à une densité de
50 kg/ha) : bleuet des champs (20%), compagnon blanc (12,5%), silène
enflée
|
|
|
(10%), achillée millefeuille (5%), Aneth odorant
(15%), lotier corniculé (5%), luzerne lupuline (12,5%), géranium
des Pyrénées (10%), potentille argentée (5%),
phacélie (5%)
|
|
· Pilotage de la parcelle
· Station météo :
DFI-elec (installée en 2012 sur l'exploitation)
· Modèle tavelure :
modèle privé conçu par N. Broussaud
· Méthode d'enregistrement des
opérations culturales : cahier de traitements personnel
· Plan du dispositif expérimental
de la parcelle
90 89 88 87
86 85 84 83 82
81 80 79 78 77
76 75 74 73 72
71 70 69 68 67
66 65 64 63 62
61 60 59 58 57
56 55 54 53 52
51 50 49 48 E 47
i N 46
45 N 44 43
42 41 40 39 38
37 36 35 34 33
32 31 30 29 28
27 26 25 24 23
22 21 20 19 18
17 16 15 14 13
12 11 10 9 8
7 6 5
4 3 2 1
arbre n° 1 2 3
DDA
Vents
dominants
4
DAB
ECO
5
6 7 8 9 Haie 1 2 3
JOR
Route
DDA
4 5 6 7 8 9
PROD
DAB JOR
N
Culture
Septembre 2014 - Version 4.0
VERGER DE DEMAIN
Parcelle n°7
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?
Rappel du dispositif commun
Dans chaque parcelle sont implantées, sur MM106, les
variétés Judor, Dabinett Douce de l'Avent et son pollinisateur
sur le rang à raison de trois rangs par variété et
modalité (ordre des variétés à respecter). Deux
modalités sont comparées et séparées par une haie
(repère visuel et limite des dérives de pulvérisation)
:
· une parcelle PROD, gérée comme le reste du
verger du producteur et correspondant au témoin
· une parcelle ECO, gérée de façon
innovante avec des techniques de production choisies pour leur impact
très limité sur l'environnement.
? Présentation de la parcelle
· Surface totale (ECO+PROD) : 2 ha
· Type de production : biologique
· Innovation spécifique de la parcelle :
parcelle basse densité avec introduction de volailles dans la
modalité ECO (prévue pour hiver 2014-2015).
· Contexte pédoclimatique :
Région bocagère. Localisation sur un plateau plutôt froid
et sur une zone relativement bien arrosée avec une moyenne annuelle de
précipitations de 700-800 mm. Sol profond, limoneux. Forte
déficience en potasse, insuffisance en magnésie, ambiance
calcique convenable, mais acidification potentielle à surveiller
(pH=6,4). Bon taux de saturation (91%) et taux de matière organique
autour de 3%.
· Précédent cultural : prairie
naturelle
· Implantation :
o Date de plantation : 2012
o Méthode de plantation : à la main
o Distance de plantation : PROD : 5,5 m x 2,3 m/ECO : 6,5 mx
3 m
o Palissage : Douce de l'Avent, à voir sur Dabinett
(palissage bas à 1 fil)
o Fumure : apports en potasse (conséquent),
magnésie + un peu de carbonate
o Entretien du sol :
|
PROD
|
ECO
|
Ligne de plantation
|
Plastique noir
|
· Mulch de copeaux de bois discontinu (au pied des arbres
uniquement)
· Enherbement spontané entre les îlots de
mulch
|
Inter-rang
|
Enherbement spontané
|
· Pairie fleurie (Mélange Ecosem « Verger
durable ») à la densité de 40 kg/ha (semis en 2012) 1
inter-rang sur 2 : 90% graminées : fétuque rouge et
pâturin/10% de fleurs : bleuet des champs, nielle des blés,
coquelicot, centaurée des prés, carotte sauvage, vipérine,
marguerite des prés, mauve musquée, chicorée sauvage,
compagnon blanc, silène enflé, brunelle, chrysanthème des
moissons, léontodon changeant, achillée millefeuille.
· Enherbement spontané sur les autres inter-rangs
|
|
· Aménagements de la parcelle :
|
PROD
|
ECO
|
Haie séparation ECO/PROD
|
Essences proposées d'après celles qui ont
été choisies pour la parcelle 2 (ASL de Pontorson),
d'après les références bibliographiques et adaptées
au contexte pédoclimatique local.
Haie d'une largeur de 5 m, constituée d'une succession de
planches de plantations constituées de végétaux de type
bourrage (charmille, cornouillers, sureau, noisetier, saule blanc,
troène, houx) et de type haut jet (tilleul, frêne, chêne
pédonculé, érable champêtre).
|
Aménagements faune auxiliaire
|
|
· 4 nichoirs à mésanges : 2 Schwegler
026 mm et 2 Schwegler 032 mm (2012 et 2013)
· 2 abris d'hivernage à chrysopes (depuis 2013)
|
|
? Pilotage de la parcelle
? Station météo : Pulsonic (Ticheville,
61)
? Modèle tavelure : Clean Arbo (modèle
PV)
? Méthode d'enregistrement des opérations
culturales : Cahier de culture papier
? Plan du dispositif expérimental de la
parcelle:
arbre n°
arbre n°
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DDA
1 2 3 4
1
6,5
|
DAB
5
m x
|
6
3 m
|
JOR
DAB
7 8 9 10
|
2
|
|
|
|
3
|
|
|
|
4
|
|
|
|
5
|
|
|
|
6
|
|
|
|
7
|
|
|
|
8
|
|
|
|
9
|
ECO
|
|
|
10 6950
|
|
m
|
|
...
|
|
|
|
...
...
31
|
|
|
|
|
|
|
|
|
32
33
34
35
36
37
38
39
40
DDA
DAB
1 2 3 4 5
1
2
3
4
5
6
7
|
JOR
DAB
|
|
8
9
10 ... ... ...
|
5,5
|
PROD
m x 2,3 m
|
|
|
42
|
|
|
|
|
|
43
|
|
|
|
|
|
44
|
|
|
|
|
|
45
|
|
|
|
|
|
46
|
|
|
|
|
|
47
|
|
|
|
|
|
48
|
|
|
|
|
|
49
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Haie
Vents dominants
N
Route
Septembre 2014 - Version 4.0
VERGER DE DEMAIN
Parcelle n°8
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? Rappel du dispositif commun
Dans chaque parcelle sont implantées, sur MM106, les
variétés Judor, Dabinett Douce de l'Avent et son pollinisateur
sur le rang à raison de trois rangs par variété et
modalité (ordre des variétés à respecter). Deux
modalités sont comparées et séparées par une haie
(repère visuel et limite des dérives de pulvérisation)
:
· une parcelle PROD, gérée comme le reste du
verger du producteur et correspondant au témoin
· une parcelle ECO, gérée de façon
innovante avec des techniques de production choisies pour leur impact
très limité sur l'environnement.
? Présentation de la parcelle
· Surface totale (ECO+PROD) : 1,35 ha
· Type de production : biologique
· Innovation spécifique de la parcelle :
parcelle basse densité avec introduction de moutons Shropshire dans la
modalité ECO (introduction prévue pour l'hiver 2014-2015)
· Contexte pédoclimatique : parcelle
située en coteau et en zone de bocage du Pays de Bray. Sol limoneux
argileux et bien pourvu dans les différents éléments
majeurs. Bon taux de saturation (91%). Bon taux de matière organique
(2,5%). Zone gélive, climat se rapprochant plus du continental et avec
une moyenne annuelle de 600-700 mm de précipitations.
· Précédent cultural : luzerne et
maïs
· Implantation :
o Date de plantation : 2012
o Méthode de plantation : manuelle
o Distance de plantation : PROD : 5,5 m x 2,3 m/ECO : 6,5 m x
3 m
o Palissage : 1 fil sur l'ensemble de la parcelle
o Fumure : 40 t/ha de fumier de bovin frais et peu
pailleux
o Entretien du sol :
|
PROD
|
ECO
|
Ligne de plantation
|
Plastique noir
|
· Mulch de copeaux de bois discontinu (au pied des arbres
uniquement)
· Enherbement spontané entre les îlots de
mulch
|
Inter-rang
|
Enherbement classique
|
· Pairie fleurie (Mélange Ecosem « Verger
durable ») à la densité de 40 kg/ha (semis en 2012) 1
inter-rang sur 2 : 90% graminées : fétuque rouge et
pâturin/10% de fleurs : bleuet des champs, nielle des blés,
coquelicot, centaurée des prés, carotte sauvage, vipérine,
marguerite des prés, mauve musquée, chicorée sauvage,
compagnon blanc, silène enflé, brunelle, chrysanthème des
moissons, léontodon changeant, achillée millefeuille.
· Enherbement classique sur les autres inter-rangs
|
|
· Aménagements de la parcelle :
|
PROD
|
ECO
|
Haie séparation ECO/PROD
|
Essences proposées par les techniciens d'après les
références bibliographiques et adaptées au contexte
pédoclimatique local : succession de planches, constituées de
végétaux de type bourrage (cornouiller sanguin, noisetier,
fusain, sureau noir, viorne obier, laurier tin, buis et cornille) et de type
haut jet (charme, aulne glutineux, tilleul, frêne commun, érable
champêtre et merisier) (Implantation 2012)
|
Aménagements faune auxiliaire
|
|
· 5 nichoirs à mésanges : 3 en terre cuite
030 mm, 1 Schwegler 026 mm et 1 Schwegler 032 mm
(2013)
· 2 abris d'hivernage à chrysopes (depuis 2013)
|
|
Autres aménagements
|
Clôture entre les modalités ECO et PROD et autour
de l'ensemble de la parcelle
|
? Pilotage de la parcelle
· Station météo : Cimel
(installée sur l'exploitation)
· Modèle tavelure : Clean Arbo
(Fredon Basse-Normandie)
· Méthode d'enregistrement des
opérations culturales : Carnet de culture CETA
cidricole
?
22
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
21
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
20
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
19
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
18
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
17
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
16
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
15
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
14
13
|
|
|
PROD
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
12
|
|
|
5,5 m x 2,3 m
|
|
|
|
|
|
|
11
10
|
|
|
6650 m2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
9
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
7
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
1 2
|
3 4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
3 4
|
7
|
9
|
1
|
JOR
|
DAB
|
|
DDA
|
|
JOR DAB
|
DDA
|
23
|
|
|
|
|
|
|
22
|
|
|
|
|
|
|
|
21
|
|
|
|
|
|
|
|
|
20
|
|
|
|
|
|
|
|
|
19
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
18
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
17
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
16
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
15
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
14
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
13
|
|
ECO
|
|
12
|
|
|
|
11
|
|
6,5 m x 3 m
|
|
10
|
|
|
|
9
|
|
6950 m2
|
|
8
|
|
|
|
7
|
|
|
|
6
|
|
|
|
5
|
|
|
|
4
|
|
|
|
3
|
|
|
|
2
|
1
|
2 3 4 5 6 7 8
|
9 10 11
|
1
|
JOR DAB DDA JOR DAB
|
Haie
Vents
dominants
N
Plan du dispositif expérimental de la
parcelle
Verger de Demain
Règles de décision pour le pilotage du
dispositif
|
|
02/04/2013 Version 2.0
|
CALENDRIER DES OBSERVATIONS
|
|
|
Stade
|
Observations
|
Modalité(s)
|
Variété(s)
concernée(s)
|
Janvier Février
|
A
B
|
Oeufs de pucerons
|
ECO et PROD
|
Dabinett ou Judor
|
Mars
|
B
|
Début frappages anthonome
|
ECO
(PROD la 1ère année)
|
DDA +
Judor/Dabinett
|
C-C3
|
Prélèvement reliquat sortie d'hiver
|
ECO et PROD
|
A la parcelle
|
Avril
|
C3
|
|
|
|
D
|
|
|
|
E-E2
|
suivi simplifié biodiversité
Notation hebdomadaire présence/abscence foyers puceron
cendré
|
ECO et PROD ECO
|
Dabinett ou Judor Dabinett+Judor+DDA
|
F
|
suivi simplifié biodiversité
Notation hebdomadaire présence/abscence foyers puceron
cendré
|
ECO et PROD ECO
|
Dabinett ou Judor Dabinett+Judor+DDA
|
Mai
|
F
|
Pose du piège carpo pour suivi hebdomadaire Notation
de la floraison bilan anthonome corymbes suivi simplifié
biodiversité Notation hebdomadaire présence/abscence foyers
puceron cendré
|
ECO et PROD ECO et PROD ECO et PROD ECO et
PROD
ECO
|
A la
parcelle Dabinett+Judor+DDA Dabinett+Judor+DDA
Dabinett ou Judor Dabinett+Judor+DDA
|
G
|
bilan chancre (notation 1 à 5)
suivi simplifié biodiversité
Notation hebdomadaire présence/abscence foyers puceron
cendré
|
ECO et PROD ECO et PROD ECO
|
Dabinett+Judor+DDA Dabinett ou
Judor Dabinett+Judor+DDA
|
H
|
suivi simplifié biodiversité
Notation hebdomadaire présence/abscence foyers puceron
cendré
|
ECO et PROD ECO
|
Dabinett ou Judor Dabinett+Judor+DDA
|
Juin
- Juillet
|
F+60 j
|
Pose des bandes piège carpo (fin juin) Analyse de
feuilles Prélèvement reliquat F+60j Bilan puceron
cendré (notation 1 à 5) Bilan fin de compta primaires tavelure
pousses (notation 1 à 5) Bilan fin de compta primaires tavelure
fruits (notation 1 à 5)
|
ECO et PROD ECO et PROD ECO et PROD ECO et PROD ECO et
PROD ECO et PROD
|
Dabinett+Judor+DDA Judor
A la parcelle Dabinett+Judor+DDA Dabinett+Judor+DDA
Dabinett+Judor+DDA
|
Août
|
|
|
|
|
Septembre
|
|
Prélèvement reliquat sortie
d'été
|
ECO et PROD
|
A la parcelle
|
Octobre
|
|
Notation de la charge OU cubage de la
remorque
|
ECO et PROD ECO et PROD
ECO et PROD
|
Dabinett+Judor+DDA Dabinett+Judor+DDA
Dabinett+Judor+DDA
|
Relevé des bandes piège carpo
Inoculum d'automne pousses (comptage
séquentiel) Inoculum d'automne fruits (notation 1 à 5)
|
Novembre
|
|
|
|
|
Décembre
|
|
Circonférence de tronc
|
ECO et PROD
|
Judor
|
Verger de Demain
Règles de décision pour le pilotage du
dispositif
|
|
18/03/2012 Version 2.0
|
Fertilisation
|
|
Observations
|
|
Finalité observations
Pilotage
|
des Bilan
|
|
Analyse de sol (repos
végétatif)
|
· A la plantation, puis tous les 5 ans sur
ECO et PROD
· Analyses effectuées par le même laboratoire
(laboratoire LANO à Saint-Lô)
|
ECO PROD
|
ECO PROD
|
Circonférence des troncs (repos
végétatif)
|
· Sur ECO et PROD
· Tous les ans, dès la fin de 1ere
feuille
· Sur Judor
· 3 séries de 10 arbres préalablement
identifiés et conservés d'une année sur l'autre,
à raison d'une série par rang et répartie à des
endroits différents de la longueur de la parcelle (si mort d'un arbre
d'une année sur l'autre, prendre un autre arbre et préciser le
changement sur la feuille de saisie)
· A 20 cm du point de greffe
· Au mètre de couturière (et
non au pied à coulisse)
|
-
|
ECO PROD
|
Reliquat d'azote
|
· Sur ECO et PROD,
· 10 trous de
tarière/modalité, horizon 0-30 cm, sur
la ligne de plantation (ou à la limite de la bâche) et
répartis sur l'ensemble de la modalité
(prélèvement sur les 2 diagonales)
· Analyses effectuées par le même laboratoire
(laboratoire LANO à Saint-Lô)
· 3 reliquats/an : sortie d'hiver, F2 de Judor+60j
(en même temps que l'analyse de feuilles) et en
septembre (avant récolte)
|
ECO PROD
|
ECO PROD
|
Analyse de feuilles
(60 jours après la floraison)
|
· Sur ECO et PROD
· Sur Judor
· Analyses effectuées par le même laboratoire
(laboratoire LANO à Saint-Lô)
· Tous les ans
· Prélèvement de 120
feuilles/modalité, soit 12 feuilles par arbre sur 10 arbres, à
raison de 6 feuilles de chaque côté de la ligne de plantation (3
à l'extérieur et 3 à l'intérieur de
l'arbre)
|
ECO PROD
|
ECO PROD
|
|
Stratégie
|
PROD
|
ECO
|
Forme des engrais
|
Selon pratiques du producteur et caractéristiques
du sol
|
N
|
Autres éléments majeurs
|
Amendements calciques
|
|
Engrais exclusivement d'origine naturelle
|
· Amendements exclusivement d'origine naturelle
· Chaux vive interdite
|
Dose
|
Selon pratiques du producteur et caractéristiques
du sol
|
· Raisonnement annuel en unités d'azote/tonne
(1 t de pommes =1 unité d'azote), dans la limite de 60
unités/an
· 1 seul apport/an (division de la quantité annuelle
par 2)
· Le reste est supposé être apporté par
minéralisation de la matière organique en optimisant la vie du
sol au maximum
|
|
|
|
|
Verger de Demain
Règles de décision pour le pilotage du
dispositif
Régularité de production, quantification et
qualité de la récolte
|
|
28/10/2013 Version 2.0
|
|
Observations
Estimation de la floraison
|
· Sur ECO et PROD et sur chacune
des 3 variétés :
Système de notation du taux de
floraison
1 2 3 4 5
Environ 25% des 50% des bourgeons 75% des bourgeons «
Boule de neige » : 100%
Absence de fleur
bourgeons sont à fleur sont à fleur sont à
fleur des bourgeons sont à fleur
|
Estimation de la charge
|
· Au moment de la période de récolte
· Sur ECO et PROD et sur chacune des
3 variétés, échelle de notation allant de
1 à 5 avec proportion de chaque note au sein de chaque bloc
variétal :
|
|
Système de notation du niveau de
charge
|
|
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
|
|
Pas de fruits
|
Charge faible insuffisante pour assurer
une récolte satisfaisante
|
Charge moyenne, susceptible de concilier
productivité et retour de production satisfaisant
|
Charge élevée traduite par
une succession d'années fortes et d'années faibles, voire
d'alternance totale
|
Arbres croulant sous les fruits
|
|
|
Quantification de la récolte
|
Parcelles disposant d'une machine Autres
parcelles
de récolte avec pesée
embarquée
sur ECO et PROD et sur chacune des 3
variétés
1) Calibrage d'une caisse au volume connu :
· mesurer le volume de la caisse (en m3) et la
tarer (NB : une caisse plutôt qu'un seau car le volume est plus facile
à mesurer...)
· remplir la caisse rase avec des
pommes prélevées sur des arbres homogènes en
termes de charge et qui vont
|
|
|
|
|
Verger de Demain
Règles de décision pour le pilotage du
dispositif
Régularité de production, quantification et
qualité de la récolte
|
|
28/10/2013 Version 2.0
|
|
Qualité de la récolte
|
· Sur Judor uniquement, pour ECO et
PROD
· Dès la 1ère
récolte
· Période de prélèvement
: 50 % de fruits au sol environ (entre 30 et 80 %)
; prélever si possible en début de semaine et
les envoyer à Sées Analyses
· Prélèvement de 5 kg de fruits sur
des arbres homogènes en termes de charge et qui vont assurer le
rendement de la parcelle (ex: si 90% des
|
|
|
Stratégie éclaircissage
PROD
|
|
ECO
|
|
·
|
éclaircissage à la variété
|
|
·
|
1ères années : éclaircissage chimique
|
Strictement chimique, selon préconisations
habituelles
|
·
|
Puis, réduction des intrants progressive en
remplaçant peu à peu le chimique par des interventions
mécaniques (au moins une systématique). Technique restant
à définir.
|
Verger de Demain
Règles de décision pour le pilotage du
dispositif
|
|
18/03/2013 Version 4.0
|
Entretien du sol
|
|
Ligne de Plantation
PROD
|
ECO
|
? Selon les pratiques du producteur :
|
? Désherbage chimique interdit
|
? 3 passages/an maximum pour le désherbage
mécanique
|
? Pas de trame commune : stratégies
fonction de la volonté et des possibilités des producteurs
? Juste une liste des techniques possibles
à envisager en fonction de l'âge du verger :
|
Parcelle
|
Entretien de la ligne de plantation
envisagée
|
|
âge du verger
|
|
|
3 ans
|
|
|
|
Parcelle n°1 - Macé (61)
|
Désherbage chimique
|
|
Techniques possibles
|
1 an
|
2 ans
|
1ère récolte
|
4 ans
|
5 ans et +
|
|
Parcelle n°2 - Saint Aubin de Terregate (50)
|
Bâche plastique et désherbage chimique le long de la
bâche
|
|
Désherbage
mécanique(1)
|
V'
|
V'
|
X
|
X
|
X
|
|
|
Bâche plastique (durée de
vie=2ans)
|
,v
|
V'
|
Solution transitoire
|
X
(dégradation bâche)
|
|
|
Parcelle n°3 - Toutainville (27)
|
Désherbage chimique
|
Parcelle n°4 - Grèz-en-Bouère (53)
|
Désherbage chimique
|
|
Toile tressée (durée de vie=4-5
ans)
|
V'
|
V'
|
V'
|
V'
|
V'
|
|
Parcelle n°5 - Corps-nuds (35)
|
Bâche plastique et désherbage chimique le long de la
bâche
|
|
Mulch
(ex. copeaux de bois)
|
V'
|
V'
|
X
Solution transitoire (décomposition mulch et
récolte)
|
|
Parcelle n°6 - Louvigné-du-désert (35)
|
Bâche plastique et désherbage chimique le long de la
bâche
|
Parcelle n°7 - Lisores (14)
|
Bâche plastique
|
|
Semis sur le rang (2) (3)
|
X
|
X
|
X
|
X
|
V'
|
|
Parcelle n°8 - Brémontier-Merval (76)
|
Bâche plastique
|
|
Enherbement total (2) (3)
|
X
|
X
|
X
|
X
|
V'
|
|
Parcelle n°9 - Crédin (56)
|
Bâche plastique et désherbage chimique le long de la
bâche
|
(1) En fonction du matériel déjà
présent sur l'exploitation sinon cf. liste non exhaustive d'outils
compatibles pour le désherbage mécanique sur le rang des jeunes
vergers
(2) Moins concurrentiel à partir de la
5ème feuille si contexte peu séchant ou irrigation
(3) Type d'enherbement ou semis fonction du contexte
pédo-climatique de chaque parcelle, du choix et des habitudes du
producteur
Méthode de gestion de la ligne de plantation ainsi
arrêtée pour chaque parcelle :
|
|
Parcelle
|
Entretien de la ligne de plantation
envisagée
|
|
1F
|
2F
|
3F
|
4F
|
Parcelle n°1(61)
|
Désherbage chimique
|
Désherbage mécanique (Relion) +
tonte
|
Transition à définir
|
Parcelle n°2 (50)
|
Bâche plastique
|
Transition à définir
|
Parcelle n°3 (27)
|
Toile tressée
|
Parcelle n°4 (53)
|
Désherbage
|
Mulch de copeaux de bois+
|
Transition à définir
|
|
manuel
|
Désherbage mécanique (Relion)
|
|
Parcelle n°5 (35)
|
Bâche plastique
|
Transition à définir
|
Parcelle n°6 (35)
|
Bâche plastique
|
Transition à définir
|
Parcelle n°7 (14)
|
Mulch de copeaux de bois discontinu (au pied des arbres
uniquement) et
|
Enherbement total
|
Parcelle n°8 (76)
|
enherbement spontané entre les îlots de
mulch
|
|
Parcelle n°9 (56)
|
Toile tressée
|
|
Inter-rang
Verger de Demain
Règles de décision pour le pilotage du
dispositif
|
|
18/03/2013 Version 4.0
|
Entretien du sol
|
|
PROD
|
ECO
|
· Selon les pratiques du producteur :
|
· Pas de trame commune car stratégies en fonction de
la volonté des producteurs mais un aménagement fleuri obligatoire
(prairie ou bande)
· 3 tontes maximum/an
|
Parcelle
|
Enherbement choisi
|
|
Enherbement classique
|
|
|
Enherbement choisi
|
Parcelle n°2 - Saint Aubin de Terregate (50)
|
Enherbement classique
|
|
Prairie fleurie(1) (printemps 2012)
|
Parcelle n°3 - Toutainville (27)
|
Enherbement classique
|
|
Prairie fleurie(1) (printemps 2010)
|
Parcelle n°4 - Grèz-en-Bouère (53)
|
Pois en début de 1ere feuille puis Ray Grass anglais +
fétuque rouge traçante naine (octobre 2011)
|
|
Prairie fleurie(1) (printemps 2011)
|
|
· Pois en début de 1ere feuille puis Ray Grass
anglais + fétuque rouge traçante naine + trèfle blanc nain
(octobre 2011)
· Bandes fleuries en bordure de parcelle(2)
|
Parcelle n°5 - Corps-nuds (35)
|
Enherbement classique
|
|
Enherbement classique
|
|
Enherbement spontané
|
|
· Luzerne
· Bandes fleuries tout autour de ECO(3)
|
Parcelle n°8 - Brémontier-Merval (76)
|
Enherbement classique
|
|
Enherbement classique
|
|
· Enherbement classique
· Bandes fleuries tout autour de ECO (4)
|
|
|
Pairie fleurie(1) 1 inter-rang sur 2 et enherbement
classique sur les autres inter-rangs (printemps 2012)
|
|
Pairie fleurie(1) 1 inter-rang sur 2 et enherbement
classique sur les autres inter-rangs (printemps 2012)
|
|
· Enherbement classique
· Bandes fleuries tout autour de ECO (5)
|
|
|
1
MORGANE FOURNIER
REFERENCES
ANNEXE 3 - Références
Référence de rendement (Observatoire
économique cidricole régional 2008)
|
Feuille
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
|
Rendement (T/ha)
|
5
|
10
|
15
|
20
|
25
|
30
|
32.5
|
A modérer à la variété et à
la parcelle
|
Analyse minérale de feuille
|
|
N%
|
P%
|
K% Ca% Mg%
|
Mn
|
Zn
|
B
|
Fe
|
Source
|
|
|
|
|
(ppm)
|
(ppm)
|
(ppm)
|
(ppm)
|
|
Moyenne
|
2.35
|
0.21
|
1.74
|
1.47
|
0.27
|
|
|
|
|
Neyroud 2007 sur 856
|
(coef de var.)
|
(12)
|
(23)
|
(19)
|
(22)
|
(0.25)
|
|
|
|
|
échantillons de variétés
diff. et terroirs diff.
|
Moyenne
|
2,32
|
0,18
|
1,85 1,57 0,25
|
120
|
105
|
28
|
|
Benoit 2012
|
Ecart-ty.
|
0,27
|
0,03
|
0,35 0,33 0,06
|
134
|
73
|
8
|
|
Sur 170 vergers
|
Valeur
|
2,3-2,5
|
0,17-
|
1,51,20,2-
|
25-140
|
15-25
|
25-40
|
|
CRAN-rapport
|
recom.
|
|
0,19
|
1,7 1,4 0,37
|
|
|
|
|
d'activités 2013
|
Valeur
|
2.1-2.4
|
1.9-2.1
|
1.41.20.28-
|
50-80
|
|
25-50
|
180-
|
Normes Michel BRIOT
|
recom.
|
|
|
1.55 1.5 0.32
|
|
|
|
250
|
(F2+60j) sur M9, cité
|
Valeur de
|
2
|
0,18
|
1 0,9 0,18
|
40
|
|
25
|
180
|
dans Castel 1998
|
carence
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Facteurs
|
Altern.
|
Altern.
|
Indpdt
|
Variété
|
Altern.
|
|
|
Norme
|
|
Castel 1998
|
de var.
|
(prod>an
) [3]
|
Peu d'influen
|
de charge
|
(fort effet)
|
Variété (Judor
|
|
|
difficile car varie
|
|
|
|
Charge
|
ce de la charge
|
|
Très var.
|
spécial ement)
|
|
|
bcp
|
|
|
[2]
[2] Neyroud 2007
Neyroud souligne l'effet année et terroir sur les teneurs
foliaires, indépendamment de la variété. La date
d'échantillonage ne prend pas en compte le stade de développement
de la feuille ce qui induit une variation. D'où une relative incertitude
quant aux seuils cités ci-dessus, établis pour la plupart sur une
moyenne de verger ne prenant pas en compte l'effet terroir ou année.
[Neyroud 2007]
[3] confirmé dans Fallahi 1997 cité dans Fallahi
and Mohan 2000
Reliquats
CA Tarn et Garonne, 2010
Reliquats 0-60cm
|
C3-F2
|
F2 à fin mai
|
Début juin à la récolte
|
Niveau faible
|
<40
|
<60
|
<40
|
Niveau normal
|
40-60
|
60-80
|
40-60
|
Niveau fort
|
>60
|
>80
|
>60
|
MORGANE FOURNIER
REFERENCES
Analyse chimique de sol
CA Tarn et Garonne, 2010
Taux de saturation de la
CEC
|
|
Insuffisant
|
|
Normal à optimum
|
|
Trop fort
|
K_Sat
|
<2.5%
|
2.5 à 4%
|
>4%
|
Mg_Sat
|
<5%
|
5 à 8% (ou 7 à 9%)1
|
>8%
|
Ca_Sat
|
<65%
|
65 à 80%
|
>80%
|
1 Benoit 2012
Memento de l'Agronome, 1984, p79
Très faible
Faible
Moyenne
Forte
Très forte
2
CEC
|
5<
|
5-10
|
10-25
|
25-40
|
>40
|
TauxSaturationCEC en
|
<40
|
40-50
|
50-60
|
60-90
|
90-100
|
%
Normes de Michel Briot cité dans Castell
1998
Ratios cationiques
|
|
K/Mg
|
|
K/Ca
|
|
|
|
|
|
|
|
Valeur de ratio
|
|
|
|
5-8
|
|
1.2-1.4
|
Grille COMIFER citée dans Temen
Analyse de matières organiques
Duparque A. 2007, et Bouvier 2012
C/N
|
|
<10
|
|
>12
|
|
|
|
|
|
|
|
Capacité de minéralisation
d'un
sol
|
|
|
|
Moyenne à rapide
|
|
Faible
|
Un sol est considéré comme équilibré
pour un C/N de 10 [Vez 1993].
3
MORGANE FOURNIER
REFERENCES
Brochure PROSENSOLS, réalisée dans le cadre du
programme européen FEDER
|
|
Sable
|
Sable-limon:
|
Limon
|
Argile
|
Taux de C organique
|
1,2 - 1,9 %C
|
1,0 - 1,5 %C
|
1,3 - 1,7 %C
|
1,6 - 2,1 %C
|
Vez 1993
|
|
|
|
Taux de matières organiques
|
pH
|
Nature du sol
|
Faible
|
Moyen
|
Normal
|
Elevé
|
Très élevé
|
< 5.8
|
Léger, moyen, lourd
|
< 2.0
|
2.5
|
3.0
|
>3.5
|
5.8-8.2
|
Léger Moyen Lourd
|
<0.8
<1.2
<2.0
|
1.2
1.8
2.5
|
1.5
2.3
3.0
|
>2.0
>3.0
>3.5
|
>8.3
|
Léger, moyen, lourd
|
Dans ces sols la décomposition de la MO est
ralentie par de fortes teneurs en calcaire total. Des
teneurs anormalement élevées peuvent être
observées.
|
CA Tarn et Garonne, 2010
%argile
|
<10
|
10
|
15
|
20
|
25
|
30
|
>30
|
%MO souhaité
|
3 min
|
3
|
2,5
|
2
|
2,5
|
3
|
3 min
|
Breisch 2012
Biomasse microbienne (mgC/kg terre)
|
|
0-100
|
|
100-200
|
|
200-300
|
|
300-600
|
|
>600
|
|
|
|
Très faible
|
Faible
|
Correct
|
Fort
|
Très fort
|
Niveau
|
|
|
Analyse physique
Breisch 2012
|
Stabilité des agrégats
MWD (diamètre moyen pondéré en
mm)
|
>0.4
|
0.4-0.8
|
0.8-1.3
|
1.3-2
|
>2
|
Stabilité des agrégats
|
Très instable
|
Instable
|
Moyennement stable
|
Stable
|
Très stable
|
Données utilisées lors de l'analyse parcellaire
(les données en italique sont disponibles mais non utilisées) :
Variables de sortie
IdCaracté ristique
|
Action
|
Format
|
Traitement
|
Remarques
|
Nombre de mesures
|
Disponibilité
|
ObC144
|
Rendement_récolte
|
Num
|
Le considérer par variété et
en cumulé sur deux ans lorsque c'est possible.
|
Fait en novembre
Disponible pour toutes parcelles dès la
3ème
feuille.
|
23
|
50%
|
ObC697
|
Notation_charge
|
Txt
|
Prendre le premier caractère pour obtenir le
chiffre
|
Fait en octobre
Disponible pour toutes parcelles dès la
3ème feuille (voir 2ème)
|
29
|
63%
|
ObC084
|
Notation_floraison
|
Num
|
|
Disponible pour toutes parcelles dès la
3ème feuille (voir 2ème)
|
24
|
50%
|
ObC183 : Ob112
|
Mesure_circonference (requête
ObsPA_CirconfArbre)
|
Num
|
Test statistique (circonf.R et circonf_script.R)
|
Faite sur Judor, sauf Merval sur Dda et Font sur les trois.
Disponible pour toutes parcelles dès la
1ère f.
|
48
|
77%
|
|
Taux d'accroissement
|
|
Calculé
|
|
34
|
54%
|
Facteurs explicatifs
IdAction
|
IdCaract
|
Caractéristique
|
Form.
|
Traitement
|
Remarques
|
Nombre de mesure
|
Disponibilité
|
Analyse de terre (chimique)
|
Ob012
|
ObC015
|
C/N
|
Num
|
|
|
6
|
19%
|
Ob012
|
ObC014
|
B assimilable en mg/kg
|
Text + Num
|
|
Pas de références
|
32 Toutes parcelles à la plantation puis 2-3
ans après plantation
|
|
Ob012
|
ObC017
|
CEC en cmol/kg - code
|
Num
|
|
|
Ob012
|
ObC021
|
MgO/K
|
Num
|
|
On s'intéresse au rapport de saturation de la
CEC
|
Ob012
|
ObC022
|
Mn biodisponible en mg/kg
|
Text + Num
|
|
Pas de références
|
Ob012
|
ObC023
|
pH en valeur et code
|
Num
|
|
|
Ob012
|
ObC030
|
TauxSaturationCEC en % - code
|
Num
|
|
|
Ob012
|
ObC031
|
TeneurCaO en g/kg - code
|
Num
|
|
|
|
|
Ob012
|
ObC032
|
TeneurK en g/kg - code
|
Num
|
|
|
Ob012
|
ObC033
|
TeneurMgO en g/kg - code
|
Num
|
|
|
Ob012
|
ObC034
|
TeneurNa2O en g/kg - code
|
Num
|
|
|
Ob012
|
ObC035
|
TeneurP en g/kg - code
|
Num
|
|
|
Ob012
|
ObC037
|
Zn biodisponible en mg/kg
|
Text + Num
|
|
Pas de références
|
|
Ob012
|
ObC025
|
TauxdeMatiereOrganique en % -
code
|
|
|
Attention : dans certains cas analyse précise de
MO
|
|
|
Taux de saturation de la CEC en cations
Table data_analyse_chim disponible dans script
ConnexionsRAccess_typo_sol.R
|
|
|
K_Sat
|
Num
|
|
Taux de saturation de la CEC en différents cations
calculé sous R
|
32
|
100%
|
|
|
Ca_Sat
|
Num
|
|
|
|
Mg_Sat
|
Num
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Analyse de terre (physique) :
ObsMil_SolLANOElem En majorité faite au même
laboratoire : LANO Les échantillons sont composés de cinq
carottes de 30cm prélevées sur deux diagonales, soit dix
carottes. On enlève les premiers centimètres contenant
la matière organiques. Ces « premiers » centimètres
varient d'un technicien à l'autre.
|
|
ObC028
|
TauxSablesFins en %
|
|
Somme
|
Données pour trouver la classe de texture
|
12
|
75%
|
Ob012
|
ObC029
|
TauxSablesGrossiers en %
|
|
Ob012
|
ObC027
|
TauxLimonsGrossiers en %
|
|
Somme
|
Ob012
|
ObC026
|
TauxLimonsFins en %
|
|
Ob012
|
ObC063
|
Taux argile en %
|
|
|
14
|
87%
|
Profondeur du sol
Disponible dans Donnees parcelles et vergers.csv
|
|
|
|
|
|
|
|
Analyse de matières organiques
Pour deux parcelles, des analyses de matières organiques
ont été faites : P27 (en 2011 et 2014) et P14 (en 2012). Le
document contient les résultats ainsi qu'une note explicative.
|
|
|
|
Reliquats Les reliquats sont
réalisés à trois périodes : sortie hiver (mars),
F2+60jours (juillet) et avant récolte (fin août à fin
octobre). Les échantillons sont composés de cinq carottes de
30cm prélevées sur deux diagonales, soit dix carottes. On
enlève les premiers centimètres contenant la matière
organiques. Ces « premiers » centimètres varient d'un
technicien à l'autre
|
Ob010 Ob008 Ob007
|
Ob13
|
NH4parha en kg (horizon0_30cm)
|
Num
|
|
|
31 (sortie hiver) 38 (F2+60)
38 (avant récolte)
|
50% (sortie hiver) 61% (F2+60j) 61%
(avant récolte)
|
Ob15
|
N03parha en kg (horizon0_30cm)
|
Num
|
|
|
Ob14
|
NH4parha en kg (horizon30_60cm)
|
Num
|
|
|
Disponible en 2013 sur P50 uniquement
|
Ob16
|
NO3parha en kg (horizon30_60cm)
|
Num
|
|
|
ObC006
|
Ntotalparha en kg
|
Num
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Analyse minérale feuilles Faite sur
Judor uniquement. Analyse minérale feuilles - Faite sur Judor
uniquement Prélèvement de 120 feuilles/modalité, soit
12 feuilles par arbre sur 10 arbres, à raison de 6 feuilles de chaque
côté de la ligne de plantation (3 à l'extérieur
et 3 à l'intérieur de l'arbre). Faite en juillet.
|
Ob052
|
ObC093 :ObC107
|
Analyse minérale feuilles
|
Num
|
Par variété. A comparer aux valeurs
de références. Faite en juillet. Attention aux
variabilités suivant la variété, l'année
d'alternance et l'âge.
|
42
|
68%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Carpocapse
|
Ob078
|
ObC017
0:179
|
Nombre larve morte
|
|
Test statistique (carpo.R et carpo_bandes.R)
|
|
24
|
52%
|
Ob078
|
Obc016
0:169
|
Nombre larve vivante
|
|
Ob084
|
ObC788
|
Nombre fruits piques (en %)
|
|
Les fruits piqués sont comptés sur l'arbre,
or le carpo fait tomber les fruits. Donc se baser sur l'abaque nb
larve-nb fruits piqués
|
32
|
70%
|
|
|
|
Anthonome
|
Ob034
|
ObC075
|
Nombre moyen de corymbes touches/arbre
|
|
|
|
Changement des méthodes de mesure. Choisir les
données disponibles.
|
|
Ob034
|
ObC076
|
NombreArbresTouches en %
|
|
|
|
|
Ob033
|
ObC074
|
Corymbes atteints en %
|
|
|
|
|
Ob031
|
ObC072
|
Anthonomes en %
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tavelure
|
Tavelure feuilles_ Fin contamination primaire_Protocole1a
ou RDD1a
|
|
|
Ob036
|
ObC080
|
Nombre de pousses comptees
|
|
|
Les pousses sont comptées tavelées dès
qu'il y a une tâche.
|
6
|
|
Ob036
|
ObC081
|
Nombre de pousses tavelées en %
|
|
|
10%
|
Ob041
|
ObC067
|
Fréq_Intens - code
|
|
|
|
36
|
58%
|
Tavelure fruits_ Fin contamination
primaire_Protocole1a
|
|
Ob037
|
ObC067
|
Fréq_Intens - code
|
|
|
Pour l'évaluation de la tavelure fin
contamination primaire on préfère considérer les
feuilles
|
|
|
Tavelure feuilles_Inoculum automne_RDD1a
|
|
Ob038
|
ObC080
|
Nombre de pousses comptées
|
|
|
Compte dès qu'il y a une tâche. Très
sensible.
|
50
|
80%
|
Ob038
|
ObC081
|
Nombre de pousses tavelées en %
|
|
|
Tavelure fruits_ Inoculum automne_Protocole1a ou RDD1a ou
RDD2a
|
|
Ob081
|
ObC754
|
Nombre fruits comptés
|
|
|
|
|
|
Ob081
|
ObC755
|
Nombre fruits tavelés (en %)
|
|
|
A considérer pour la réduction de
rendement. Changement de système de notation en 2013-2014.
|
2
|
50%
|
Ob039
|
ObC067
|
Fréq_Intens - code
|
|
|
12
|
Ob085
|
ObC796
|
Incidence tavelure recolte -code
|
|
|
17
|
Itinéraire technique
Calendrier de fertilisation et d'amendement
calcique
|
Requêtes APFerti_Intrant_Parcelle et
APFerti_Compose_Parcelle. Les calculs de minéraux disponibles suite
à un apport organique se font avec la composition de l'intrant
(TAB4_IntrantCompo) et la part minéralisable (TAB2_IntrantCarac). Ces
tables ont été remplies à partir de différentes
sources par Coline Kouchner et servent de référence pour le
projet VDD. La part minéralisable est le produit de la composition par
le coefficient d'équivalence.
|
Ces calculs sont à considérer avec un certain
recul : les calculs ne prennent pas en compte le type de sol, le climat de
l'année et l'activité microbienne. De plus la composition de
certains intrants organiques est très variable. La mise à
disposition de minéraux les années suivant l'apport est encore
plus inconnue.
|
|
Calendrier de traitement :
APTotaux_ferti_phyto
|
Repérer les produits correspondants au type
recherché (éclaircissant, herbicide, etc...) avec CatApCible.
|
|
Calendrier d'éclaircissage
|
Dans ApTrait_IFTVariete_Reorga_Intrant, sélectionner
CatApCible « eclaircissage »
|
|
Couverture du rang et de l'inter-rang
|
Disponible dans requête En_Rang&InterRang pour les
tontes, les bandes fleuries et autres opérations
Légende : IR : inter-rang V3_tot ou nom de
variété : rang
|
Pour la pose et arrachage de bâche, ou de mulch : voir dans
REQTot, sélectionner Nature « En_MatFix »
|
|
Préparation du sol
|
Dans REQTot, Nature « En_Milieu », IdAction «
En032, En033, En035, En054 ». Considérer IdAction « En036
» (« Désherbage mécanique rapide ») pour
l'étude des matière organique.
|
|
Plantation
|
Dans REQTot, Nature « EnPhyAgr », IdAction « En002
».
|
MORGANE FOURNIER
15/10/15
ANALYSE PARCELLES - P14
1
Parcelle de Jacky BAURUELLE Lisores
P14
MORGANE FOURNIER
15/10/15
2
ANALYSE PARCELLES - P14
Contenu
I CONTEXTE 3
Contexte de plantation 3
Données climatiques 3
Sol 4
Phénologie 4
II ANALYSE 4
A) RENDEMENT 4
B) COMPOSANTES DU RENDEMENT 5
1) Floraison- charge 5
3) Vigueur et volume (estimée par la circonférence
de troncs) 5
C) FACTEURS EXPLICATIFS 7
0) Bioagresseurs 7
1) Analyse de reliquats en lien avec les apports 10
2) Analyse de matières organiques du sol 12
3) Analyse chimique en lien avec les apports et relation aux
analyses foliaires 13
6) Effet de la couverture de l'inter-rang et du rang 17
Entretien du sol 17
III. CONCLUSION 18
ANNEXE-ANNEXE - DONNEES 19
ANNEXES- REFERENCE 21
BIBLIOGRAPHIE 23
MORGANE FOURNIER
15/10/15
ANALYSE PARCELLES - P14
I CONTEXTE
Contexte de plantation
? Plantation en 2012. ECO planté 15jours
plus tard que PROD dû à une parcelle trop
humide côté ECO. Un fossé de drainage a
été creusé en première feuille ou début
deuxième feuille.
? Précèdent prairie naturelle
? Fumure : apport 1T de Patenkali (soit
300uK+42uSO3+100uMgO) (10/02/2012) ? Innovation : introduction
de volaille en 2015 pour gérer le carpocapse
Données climatiques
200
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
Pluviométrie (en mm)
2012 2013 2014 Normale
3
30.00
25.00
20.00
15.00
10.00
5.00
0.00
-5.00
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Températures min et max (en °C)
Tmin (normale)
2012
2014
2013
T max (normale)
2012
2013
2014
Station CRAN de Lisores et Ticheville (4km à vol d'oiseau
de la parcelle)
MORGANE FOURNIER
15/10/15
ANALYSE PARCELLES - P14
2011 : Hiver et printemps assez sec. Un
été assez humide avec de grosses pluies en août. L'automne
est assez sec avec néanmoins un mois de décembre très
pluvieux (230mm). Au niveau température une année assez chaude
dans son ensemble
2012 : Hiver assez sec, avec des
températures en dents de scie. Le printemps continue à être
sec. Les températures sont moyennes jusqu'en décembre.
L'été est normal. L'automne est très pluvieux (518mm).
2013 : Une année dans la normale de
pluviométrie avec néanmoins les mois de mars, avril assez sec.
L'hiver a été froid et long. L'été a
été plus chaud que d'habitude.
2014 :L'hiver est doux mais normalement
pluvieux. Le printemps plutôt chaud est normal en
pluviométrie. Par contre l'été est normal en
température et pluviométrie. L'automne est assez sec et doux.
Sol
? Sol limoneux
? Profondeur 30-60cm
? RFU 0.90mm/cm ? donc RFU=27 à 54 mm
%MO
3.66
3.4
|
%Cailloux
|
PRODf.
|
pH
|
CEC
|
2
|
moyen
|
6.4
|
9.5
|
2
|
moyen
|
6.3
|
10.6
|
ECO
PROD
%Li
%Ca
%Sa
%Arg
13
2.57
71.5
15.2
13
69.6
17.4
2.43
4
Phénologie
2013
|
C-C3
|
E2-E4
|
F2
|
Douce de l'Avent
|
18-avr
|
|
15-mai
|
Dabinett
|
23-avr
|
15-mai
|
22-mai
|
Judor
|
23-avr
|
15-mai
|
22-mai
|
2014
|
|
|
|
Douce de l'Avent
|
|
20/04
|
24/04
|
Dabinett
|
12/4
|
28/04
|
4/05
|
Judor
|
12/4
|
5/05
|
15/05
|
Un retard au débourrement de tous les stades floraux de 15
jours pour ECO en 2012 (effet de l'écart de date de plantation ?).
II ANALYSE
A) RENDEMENT
Figure 1: Rendements (T/ha)
La densité de plantation n'étant pas la
même entre PROD et ECO, il faut multiplier ECO par 1.5.
5
MORGANE FOURNIER
15/10/15
ANALYSE PARCELLES - P14
En 2014 ECO produit tellement peu sur Douce de l'Avent et
Judor qu'elles ne sont pas ramassées. Seule Dabinett est
ramassée. PROD produit peu comparé aux références
conventionnelles (production attendue de 5T/ha pour un verger en
3ème feuille en conventionnel).
B) COMPOSANTES DU RENDEMENT 1) Floraison-
charge
Figure 2: Notes de floraison-charge
Rappel : une note de charge de 1 équivaut à
« pas de fruits » et une note de floraison de 2 équivaut
à « 25% des bourgeons à fleurs ».
Rappel2 : 2014 est la première année de
production. On ne commente que 2014.
Pour 2014, PROD présente des notes de floraison et de
charge supérieure de 1 à 2 points à ECO. ECO n'a pas
donné de fruit en 2014, excepté Dabinett.
ECO : Douce de l'Avent fleurit
vraiment peu, Judor reste très décevante. Seule Dabinett fleurit
supérieur à 3, ce qui reste décevant pour un verger de
3ème feuille (référence conventionnel).
Dabinett et Judor accroche mal.
PROD : En 2014 la floraison est
bonne sauf pour Judor qui est décevante. Malgré une floraison
faible en 2013, elle fleurit toujours peu en 2014. Dabinett accroche bien.
Douce de l'Avent et Judor moins.
3) Vigueur et volume (estimée par la
circonférence de troncs)
Une vigueur satisfaisante pour des vergers AB. ECO a un volume
d'arbre systématiquement inférieur à PROD (cf
Annexe-Tests). ECO est faiblement inférieur à la moyenne du
réseau (0.5cm de circonférence). De 2012 à 2013 ECO croit
moins vite, mais de 2013 à 2014 ECO croit plus vite.
MORGANE FOURNIER
15/10/15
6
ANALYSE PARCELLES - P14
Figure 3: Circonférence de tronc
On teste la différence entre ECO et PROD :
AgeVerger
|
Test
|
ECO
|
PROD
|
1
|
11
|
7.12666667
|
7.96333333
|
2
|
11
|
8.85
|
9.95
|
3
|
11
|
11.95
|
12.8642857
|
0 : pas de différences 1 : différence
significative
1 : test de Student 2 : test de
Kruskal-Wallis
ECO est systématiquement moins volumineux que
PROD.
ACCROISSEMENT
AgeVerger
|
Test
|
ECO
|
PROD
|
1
|
01
|
0.24749821
|
0.24960855
|
2
|
11
|
0.34753383
|
0.29270256
|
0 : pas de différences 1 : différence
significative
1 : test de Student 2 : test de
Kruskal-Wallis
Les arbres sont moins volumineux en ECO mais croissent à
la même vitesse voir plus rapidement en 3ème feuille: on peut donc
penser qu'ils ont pris un retard mais qu'ils pourraient le rattraper.
? Les différences de rendement
observées pour toutes les variétés en 2014 s'expliquent
par :
o Une absence de floraison dans ECO pour Judor, très
faible pour Douce de l'Avent et Dabinett
o Des arbres moins volumineux
o Quid du remplissage du fruit ?
Douce de l'Avent ne fleurit pas du tout en ECO. Floraison et
accrochage sur Judor et Douce de l'Avent sont décevants en PROD : est-ce
dû à de fortes chutes physiologiques ou à une mauvaise
nouaison ?
MORGANE FOURNIER
15/10/15
7
ANALYSE PARCELLES - P14
C) FACTEURS EXPLICATIFS
0) Bioagresseurs
Carpocapse
Figure 4: Nombre moyen de larves (vivantes et
mortes)
ECO et PROD sont similaires hormis Douce de l'Avent qui est moins
touchée en ECO.
Sur Dabinett
|
ECO
|
PROD
|
Nombre fruits comptés
|
250
|
300
|
Nombre fruits piques (en %)
|
10,9
|
13,7
|
Tableau 1: Dégâts sur fruits
PROD a un inoculum et des dégâts sur fruits
supérieurs à ECO : ceci est à rapprocher de la faible
charge d'ECO.
? Pour PROD comme pour ECO on peut craindre des
dégâts sur fruits ou des chutes.
Anthonomes Pas de pression.
Tavelure
(Dabinett et Douce de l'Avent se comporte de la même
manière)
Figure 5: Intensité et fréquence tavelure
fin contamination primaire (feuille)
MORGANE FOURNIER
15/10/15
8
ANALYSE PARCELLES - P14
Figure 6: Nombre de pousses tavelées (automne)
Uniquement sur Judor, car Dabinett et Douce de l'Avent
présentent 0%.
2013 : pas de différences en fin
contamination primaire (mi-juillet). En automne PROD est plus touché :
on peut craindre des effets sur la photosynthèse.
2014 : Entre la fin de contamination primaire et
l'automne, fort repiquage estival en ECO. On peut craindre des problèmes
de photosynthèse en ECO, mais qui seront inférieurs à PROD
qui présente une note de I2F2 dès mi-juin.
Figure 7: Notation de dégâts sur fruits en
automne (2014)
2014 : Pour Judor, note de 3.5-4 de
dégâts sur fruits : on peut craindre un impact sur la
récolte en ECO et en PROD sur Judor.
Inoculum à surveiller en 2015. Pucerons
cendrés
Figure 8: Note sur 9 de présence du puceron
cendré
9
MORGANE FOURNIER
15/10/15
ANALYSE PARCELLES - P14
Figure 9: Intensité et fréquence des
foyers de puceron cendré (2014)
2013 : ECO est peu touché. PROD est
touché avec risque d'impact sur la croissance. 2014 :
PROD est plus touché qu'ECO. En PROD et ECO, Judor semble être
moins touché que Dabinett et Douce de l'Avent (alors que Judor n'est pas
traitée contrairement à Douce de l'Avent). Pour Dabinett et Douce
de l'Avent on peut craindre un impact sur la croissance en PROD.
Chevreuil
ECO a été plus touché que PROD. Attaques
fréquentes depuis la plantation.
Bilan : dégâts selon le
ravageurs
|
ECO-2013
|
ECO-2014
|
PROD-2013
|
PROD-2014
|
Dab
|
Dda
|
Jud
|
Dab
|
Dda
|
Jud
|
Dab
|
Dda
|
Jud
|
Dab
|
Dda
|
Jud
|
Carpo (bandes)
|
|
|
|
++
|
0
|
++
|
|
|
|
++
|
++
|
++
|
Tavelure-fin conta
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
+
|
Tavelure-aut
|
0
|
0
|
+
|
0
|
0
|
++
|
0
|
0
|
++
|
0
|
0
|
++
|
Puceron cendré
|
0
|
0
|
0
|
0
|
+
|
0
|
0
|
0
|
0
|
+
|
+
|
0
|
Chevreuil
|
++
|
++
|
++
|
++
|
++
|
++
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
- absence de dégâts 0 neutre + début de
dégâts ++ dégâts sévères à
craindre
? En bilan, la forte présence de
carpocapse pourrait expliquer la faible charge en PROD sur Judor et Douce de
l'Avent.
La tavelure a touché les deux modalités surtout
sur Judor dès fin 2013, avec une pression plus forte sur PROD.
Le puceron cendré a touché Douce de l'Avent et
Dabinett en PROD. Les dégâts de chevreuils, sévères
sur certains arbres en ECO, ont certainement du influencer la croissance.
|
MORGANE FOURNIER
15/10/15
ANALYSE PARCELLES - P14
Figure 10: Teneur foliaire en azote
Age Verger
|
NomIntrant
|
Date
|
PROD
|
2
|
Vinasse de betterave
|
2013-07-25
|
0.072
|
3
|
Vinasse de betterave
|
2014-06-26
|
0.1152
|
2014-07-21
|
0.2877
|
Tableau 2: Fertilisation foliaire
1) Analyse de reliquats en lien avec les apports
Figure 14: Reliquat, fertilisation
azotée
Les unités d'azote sont celles apportées. Sur
les 55,5uN/ha, seules 27uN/ha seraient disponibles dans l'année. En
effet la vinasse contient 3%N, disponible à 50% dans l'année. On
peut s'attendre à une minéralisation de l'azote restant (totale
ou partielle), l'année suivante.
Localisation des reliquats : en PROD limite
bâche-inter-rang. En ECO limite mulch dès 2013.
10
Les reliquats sont souvent assez élevés pour
assurer une bonne alimentation, hormis PROD 2012 et ECO-PROD fin 2014. Par
contre ils sont déséquilibrés ammonium/nitrate. ECO comme
PROD sont en-dessous des valeurs recommandées surtout en 2013 pour ECO.
PROD reste constant tandis qu'ECO s'améliore. 2012 :
Reliquat issu de la minéralisation de la prairie
retournée.
4 ECO<<PROD : effet faim d'azote du mulch
? Hydromorphie qui gêne la minéralisation?
2013 : Malgré un reliquat avant
récolte deux fois supérieur en PROD, le reliquat sortie hiver est
identique en ECO et en PROD 4 Lessivage?
Les reliquats suivants sont assez similaires entre ECO et PROD et
satisfaisants hormis le reliquat avant récolte qui parait faible pour
assurer une bonne mise en réserve. Les reliquats restent constants de la
sortie hiver à F2+60j malgré l'absence d'apports:
minéralisation. Malgré ces reliquats similaire,
Nfeuille PROD > Nfeuille ECO
11
MORGANE FOURNIER
15/10/15
ANALYSE PARCELLES - P14
4 Effet de l'apport foliaire en PROD (0.11uN)
ou meilleure absorption racinaire dans PROD (cf arbre plus
développée dans PROD) ?
4 Effet faim d'azote sous le mulch, non
visible sur le reliquat fait à la limite du mulch ? Effet
rémanent de la carence de l'année précédente ?
2014 : L'apport en ECO est suivi de
l'augmentation du reliquat entre sortie hiver et F2+60j. PROD augmente dans les
mêmes proportions malgré l'absence d'apport. L'apport en ECO se
retrouve dans l'analyse foliaire.
4 Pourquoi ne retrouve-t-on pas l'apport dans
les reliquats : l'arbre absorbe tout ? Lessivage (200mm d'eau en avril-mai) ?
Concurrence ?
De bons reliquats qui en 2014 ont été
améliorés par une bonne fertilisation en ECO. ECO et PROD sont
similaires hormis le reliquat avant récolte de 2012.
Malgré ces bons reliquats, la floraison reste faible en
PROD et très décevante en ECO.
4 En ECO, les reliquats à la limite du
mulch rendent-ils réellement compte de la disponibilité
azotée ?
En 2014, pourquoi le reliquat F2+60j en PROD, malgré
l'absence d'apports, s'améliore dans les mêmes proportions en PROD
qu'en ECO qui reçoit 1.9T de vinasse?
Peu de matière organique apportée (résidus
de taille évacués) : quid de la minéralisation ? Selon
l'analyse de matières organiques (ci-dessous), la teneur initiale en MO
est suffisamment élevée pour permettre une impasse sur la MO.
|
Modalité
|
Date
|
Intrant
|
Nom Composé
|
ValeurNu
m
|
Quantité Composé
|
Par ha
|
Dispo.
|
Type d'apport
|
71BaurPROD
|
10/02/2012
|
Patenkali
|
K2Omin
|
1000
|
30
|
%
|
300
|
300
|
Sol
|
mineral
|
72BaurECO
|
10/02/2012
|
Patenkali
|
K2Omin
|
1000
|
30
|
%
|
300
|
300
|
Sol
|
mineral
|
72BaurECO
|
10/02/2012
|
Patenkali
|
SO3
|
1000
|
42
|
%
|
420
|
420
|
Sol
|
mineral
|
72BaurECO
|
10/02/2012
|
Patenkali
|
MgO
|
1000
|
10
|
%
|
100
|
100
|
Sol
|
mineral
|
71BaurPROD
|
10/02/2012
|
Patenkali
|
SO3
|
1000
|
42
|
%
|
420
|
420
|
Sol
|
mineral
|
71BaurPROD
|
10/02/2012
|
Patenkali
|
MgO
|
1000
|
10
|
%
|
100
|
100
|
Sol
|
mineral
|
72BaurECO
|
18/04/2013
|
Patenkali
|
K2Omin
|
500
|
30
|
%
|
150
|
150
|
Sol
|
mineral
|
72BaurECO
|
18/04/2013
|
Patenkali
|
SO3
|
500
|
42
|
%
|
210
|
210
|
Sol
|
mineral
|
72BaurECO
|
18/04/2013
|
Patenkali
|
MgO
|
500
|
10
|
%
|
50
|
50
|
Sol
|
mineral
|
71BaurPROD
|
10/05/2013
|
Solubor_
|
B
|
0.8
|
20.5
|
%
|
0.16
|
0.16
|
Feuille
|
corr.
|
71BaurPROD
|
25/07/2013
|
Vin. bett.
|
Norga
|
2.4
|
3
|
%
|
0.07
|
0.04
|
Feuille
|
orga
|
71BaurPROD
|
25/07/2013
|
Vin. bett.
|
K2Oorga
|
2.4
|
7
|
%
|
0.17
|
0.17
|
Feuille
|
orga
|
72BaurECO
|
27/03/2014
|
Vin. bett.
|
Norga
|
1849
|
3
|
%
|
55.47
|
27.74
|
Sol
|
orga
|
72BaurECO
|
27/03/2014
|
Vin. bett.
|
K2Oorga
|
1849
|
7
|
%
|
129.43
|
129.43
|
Sol
|
orga
|
71BaurPROD
|
26/06/2014
|
Vin. bett.
|
K2Oorga
|
3.84
|
7
|
%
|
0.27
|
0.27
|
Feuille
|
orga
|
71BaurPROD
|
26/06/2014
|
(SO4+Mg2)
|
MgO
|
3.07
|
16
|
%
|
0.49
|
0.49
|
Feuille
|
mineral
|
71BaurPROD
|
26/06/2014
|
Vin. bett.
|
Norga
|
3.84
|
3
|
%
|
0.12
|
0.06
|
Feuille
|
orga
|
71BaurPROD
|
21/07/2014
|
Vin. bett.
|
K2Oorga
|
9.59
|
7
|
%
|
0.67
|
0.67
|
Feuille
|
orga
|
71BaurPROD
|
21/07/2014
|
Vin. bett.
|
Norga
|
9.59
|
3
|
%
|
0.29
|
0.14
|
Feuille
|
orga
|
Tableau 3: Calendrier de fertilisation
MORGANE FOURNIER
15/10/15
ANALYSE PARCELLES - P14
2) Analyse de matières organiques du sol
(ECO le 23/09/2011)
Fraction/dégradablilité
|
|
Granulométrie (en %) Equilibre moyen/long
terme
|
|
Carbone (%Ctotal)
|
|
MO (en % du sol)
|
|
|
|
|
|
|
C/N
|
|
|
|
|
|
12
MO libre/rapide
|
21.6
|
23.2
|
0.79
|
15.7
|
MO liée / lente
|
78.4
|
76.8
|
2.60
|
9.7
|
Sol non fractionné
|
100
|
100
|
3.39
|
10.6
|
Un taux de MO de 3.39 (contre 2.9% pour l'analyse LANO). Le
ratio MOlibre/MOliée est en faveur de la MOlibre (21% de la MOtot contre
25% recommandé). Le C/N de la MOlibre indique une minéralisation
normale pour de la jeune MO. Et le C/N de la MOliée indique un humus
stable.
La biomasse microbienne est en quantité suffisante pour
la quantité de MO à minéraliser, avec une activité
correcte quoiqu'un peu juste. Elle contient beaucoup de P et K (comparaison
avec Deca).
Bon rendement de transformation de la MO en biomasse
microbienne et quantité de MO suffisante pour entretenir cette biomasse
microbienne et assurer une bonne fourniture en azote.
4 On peut s'attendre à une bonne
fourniture d'azote par le sol.
4 Le bon potentiel de minéralisation
se vérifie dans les reliquats qui sont souvent au-dessus de 30uN
malgré une absence de fertilisation au sol. Néanmoins cette
minéralisation n'est pas suffisante.
Nous n'avons pas d'analyse de MO pour PROD mais au vu des
reliquats, il semble que le sol minéralise de la même
façon.
13
MORGANE FOURNIER
15/10/15
ANALYSE PARCELLES - P14
3) Analyse chimique en lien avec les apports et relation aux
analyses foliaires
Bilan général et évolution
2009-2014 Analyse 2014 faite en septembre
|
|
|
|
|
ECO 2011
|
PROD 2011
|
ECO 2014
|
PROD 2014
|
RECOMMA.
|
CEC en cmol/kg
|
9.5
|
10.6
|
11.8
|
11.7
|
10-25
|
pH en valeur et
|
6.4
|
6.3
|
6.5
|
6.3
|
6.5-7
|
TauxdeMatiereOr
|
2.9
|
3.4
|
3.66
|
3.9
|
2-2.5
|
TauxSaturationC
|
89
|
89
|
90
|
86
|
50-60
|
TeneurCaO en g/kg
|
2.2
|
2.43
|
2.57
|
2.37
|
|
TeneurK en g/kg
|
0.06
|
0.065
|
0.159
|
0.164
|
|
TeneurMgO en g/kg
|
0.077
|
0.103
|
0.178
|
0.236
|
|
TeneurP en g/kg
|
0.081
|
0.115
|
0.115
|
0.121
|
0.02-0.07
|
K+ en %CEC
|
1.62
|
1.57
|
3.45
|
3.59
|
2.5-4
|
Mg++ en %CEC
|
4,05
|
4,86
|
7,54
|
10,09
|
5-8
|
Ca++ en %CEC
|
83,37
|
82,53
|
78,41
|
72,92
|
65-80
|
Tableau 4: Analyse chimique de sol
Cations : Un sol à CEC faible à
moyenne qui s'améliore (augmentation de la matière organique ?).
La saturation en K, faible en 2011, s'améliore en 2004 pour ECO et PROD.
La saturation en Mg s'améliore en PROD et ECO et passe même
au-dessus des recommandations en PROD.
pH : pH bon et relativement constant.
MO : Une bonne teneur en matières
organiques en augmentation trois ans après plantation. Phosphore
: Une bonne teneur en P (>0.07g/kg). Il y a eu augmentation en
ECO.
4 ECO et PROD évolue de manière
similaire : augmentation du taux de matières organiques, de la CEC et
des teneurs en magnésium et potassium. PROD dépasse fortement les
valeurs en magnésium : problème de blocage du potassium ?
4 Les deux sols ont une bonne
disponibilité en cations avec un bon pH et un taux de matières
organiques propices à la minéralisation.
MORGANE FOURNIER
15/10/15
14
ANALYSE PARCELLES - P14
Relation teneurs
foliaires-apports-sol
SOL
|
ECO 2011
|
PROD 2011
|
ECO 2014
|
PROD 2014
|
RECOMMA.
|
TeneurCaO en g/kg
|
2.2
|
2.43
|
2.57
|
2.37
|
|
TeneurK en g/kg
|
0.06
|
0.065
|
0.159
|
0.164
|
|
TeneurMgO en g/kg
|
0.077
|
0.103
|
0.178
|
0.236
|
|
TeneurP en g/kg
|
0.081
|
0.115
|
0.115
|
0.121
|
20-70
|
K+ en %CEC
|
1.62
|
1.57
|
3.45
|
3.59
|
2.5-4
|
Mg++ en % CEC
|
4,05
|
4,86
|
7,54
|
10,09
|
5-8
|
Ca++ en % CEC
|
83,37
|
82,53
|
78,41
|
72,92
|
65-80
|
Tableau 5: Analyse chimique de sol
Figure 11: Teneurs foliaires en magnésium et
phosphore
Age Verger
|
NomIntrant
|
Date
|
Nom Composé
|
ECO
|
PRO
|
Sol
|
Feuille
|
Sol
|
1
|
Patenkali
|
2012-02-10
|
MgO
|
100
|
|
100
|
2
|
2013-04-18
|
50
|
|
|
3
|
Sulfate de Mg2(feuille)
|
2014-06-26
|
|
0.4912
|
|
Tableau 6: Calendrier de fertilisation
Mg : en teneur foliaire ECO est
systématiquement plus faible en Mg que PROD et est en-dessous des
valeurs recommandées. Dans le sol ECO est inférieur à PROD
(en teneur totale et en disponibilité) mais reste dans les
recommandations. Pourtant ECO a été fertilisé de la
même manière que PROD en 2012 puis reçoit un apport
supplémentaire en 2013.
? Pourquoi ECO n'absorbe pas le Mg qui est
présent en quantité suffisante dans le sol?
P : en teneur foliaire ECO et PROD sont
au-dessus des valeurs recommandées. En 2013 malgré une teneur au
sol légèrement plus élevée dans PROD, ECO est
supérieur en teneur foliaire. Cette différence tend à se
combler en 2014 en PROD.
15
MORGANE FOURNIER
15/10/15
ANALYSE PARCELLES - P14
|
ECO 2011
|
PROD 2011
|
ECO 2014
|
PROD 2014
|
RECOMM.
|
TeneurK
|
0.06
|
0.065
|
0.159
|
0.164
|
|
K+ en % CEC
|
1.62
|
1.57
|
3.45
|
3.59
|
2.5-4
|
Mg++ en % CEC
|
4,05
|
4,86
|
7,54
|
10,09
|
5-8
|
Ca++ en % CEC
|
83,37
|
82,53
|
78,41
|
72,92
|
65-80
|
Tableau 7: Analyse chimique de sol
Figure 12: Analyse minérale de feuille
(K)
Age Verger
|
NomIntrant
|
Date
|
Nom Composé
|
ECO
|
PRO
|
Sol
|
Feuille
|
Sol
|
1
|
Patenkali
|
2012-02-10
|
K2Omin
|
300
|
|
300
|
2
|
Patenkali
|
2013-04-18
|
K2Omin
|
150
|
|
|
Vinasse
|
2013-07-25
|
K2Oorga
|
|
0.168
|
|
3
|
Vinasse
|
2014-03-27
|
K2Oorga
|
129.43
|
|
|
|
2014-06-26
|
K2Oorga
|
|
0.2688
|
|
|
2014-07-21
|
K2Oorga
|
|
0.6713
|
|
Tableau 8: Calendrier de fertilisation
K : ECO est largement au-dessus des
recommandations en teneur foliaire en potassium (1.51.7) contrairement à
PROD qui est en-dessous malgré une teneur dans le sol et une saturation
de la CEC assez proche d'ECO, voir supérieur en 2014 pour PROD. La
fertilisation foliaire en 2013 et 2014 pour PROD se répercute en teneur
foliaire en 2014, mais il reste un déficit.
4 Pourquoi, malgré une bonne
disponibilité en K en PROD, PROD est déficient en K ? Notamment
en 2013, pourquoi ECO est si supérieur à PROD, alors que la seule
différence d'apport a été faite en 2013 ? Effet du mulch
??
4 La forte teneur foliaire en ECO est
à rapprocher des apports récurrents en Patenkali ou vinasse ?
ECO est déficient en magnésium alors que PROD l'est
en potassium.
4 Pourquoi ECO est carencé en
magnésium alors qu'il y a une bonne disponibilité dans le sol :
effet antagoniste du potassium?
4 Pourquoi ECO « absorbe mieux le potassium
» : effet mulch ?
Y a-t-il un effet du soufre du Patenkali ?
16
MORGANE FOURNIER
15/10/15
ANALYSE PARCELLES - P14
Tableau 9: Teneur foliaire en calcium
Ca : ECO est en-dessous des valeurs
recommandées tandis que PROD est dans la tranche. ECO comme PROD
diminuent en 2014. PROD devient juste en 2014.
Figure 13: Teneurs foliaires en
oligo-éléments
Les seuils de recommandation sont à prendre avec
précaution pour ces trois éléments.
PROD et ECO sont identiques et comme beaucoup de parcelles du
réseau inférieures aux recommandations.
ECO est déficient en magnésium et calcium
contrairement à PROD qui est plus dans les recommandations
4 Effet antagoniste du potassium au sein de
l'arbre ?
PROD est carencé en potassium et ECO non, alors que la
disponibilité dans le sol parait similaire
4 Effet mulch qui met à disposition le
potassium en ECO (voir l'article de Merwin et Stiles, où
différents couvert du rang sont étudiés dont le foin qui
met à disposition le potassium et peut être rapproché du
mulch) ?
Cette carence en magnésium d'ECO est-elle à
rapprocher de la carence azotée ? Ou celle-ci est essentiellement due
à l'effet faim d'azote du mulch ? Car la teneur en azote augmente en
2014 alors que celle en magnésium non.
17
MORGANE FOURNIER
15/10/15
ANALYSE PARCELLES - P14
6) Effet de la couverture de l'inter-rang et du rang
Entretien du sol
PRO
ECO
Année
|
Rang
|
Opération rang
|
Inter-rang
|
Tonte ou roulage
|
2012
|
Bâche plastique
|
|
Enherbement spontané
|
2
|
2013
|
Bâche plastique
|
|
Enherbement spontané
|
23/07;
|
2014
|
Bâche plastique
|
15/03 : arrachage de la bâche
|
Enherbement spontané
|
27/06; 15/09
|
2015
|
Enherbement spontané
|
|
Enherbement spontané
|
|
2012
|
Mulch+enherbement spontané
|
|
Bande fleurie 1/2 rang
|
Semis au
printemps2012
|
2013
|
Mulch+enherbement sp.
|
|
Bande fleurie 1/2 rang
|
23/07 (IR); 17 /09 (PF)
|
2014
|
Mulch+enherbement sp.
|
|
Bande fleurie 1/2 rang
|
27/06 (IR); 15/09 (PF+IR); 14/12 (PF+IR)
|
2015
|
Mulch+enherbement sp.
|
|
Bande fleurie 1/2 rang
|
|
IR : inter-rang (couvert spontané 1rang sur 2)
PF : prairie fleurie ECOSEM (1 rang sur 2) = (90%
graminées : fétuque rouge et pâturin/10% de fleurs : bleuet
des champs, nielle des blés, coquelicot, centaurée des
prés, carotte sauvage, vipérine, marguerite des prés,
mauve musquée, chicorée sauvage, compagnon blanc, silène
enflé, brunelle, chrysanthème des moissons, léontodon
changeant, achillée millefeuille). Semis à 40 kg/ha.
Inter-rang : Gestion des tontes peu
différenciées. La différence de composition du couvert
tend à s'estomper en 2014.
Rang : Bâché en PROD et couvert
(mulch) / enherbé en ECO.
2012 : en ECO, effet faim
d'azote dû à la décomposition du mulch (essai fait à
la Chambre d'Agriculture de Normandie confirme cette hypothèse,
présenté dans leur rapport d'activité 2012).
2013 : concurrence non visible sur les
reliquats (aucune différence) mais différence sur les analyses de
feuille
4 Concurrence azotée et/ou
hydrique du rang? Ou plutôt concurrence pour la découverte de
l'espace racinaire ?
2014 : Le mulch a commencé
à se décomposer dès 2014 où il commençait
à y avoir pas mal de couverture au pied de l'arbre en ECO.
4 Le manque de réponse des
reliquats à la fertilisation en ECO est-il l'expression de l'absorption
du rang enherbé ?
MORGANE FOURNIER
15/10/15
18
ANALYSE PARCELLES - P14
III. CONCLUSION
Bilan croissance-production
ECO présente un volume plus faible. Quant à la
production ECO n'a ni assez fleuri, ni assez accroché pour produire en
2014.
Impact des ravageurs
Le carpocapse a pu être responsable d'un mauvais
accrochage en ECO et en PROD en 2014. EN 2013 et 2014, la tavelure a pu
désavantager PROD même si elle a aussi touché ECO, mais
moins sévèrement. Les chevreuils ont fait beaucoup de
dégâts en ECO. Les pucerons ont légèrement
touché PROD.
Bilan nutrition-fertilisation
Au niveau nutrition azotée, ECO comme PROD
présentent de bons reliquats. Que la fertilisation soit
différenciée (2014) ou non (2013), les reliquats sont
identiques.
En ECO, les feuilles présentent un déficit
azoté en 2013 qui se rattrape en 2014.
En PROD l'apport en foliaire de vinasse améliore la
teneur foliaire qui reste tout de même en deçà des
recommandations.
Explications possibles
? La différence de reliquat fin 2012 peut expliquer un
retard pris par ECO qui se répercute
d'année en année. Cette différence serait
due à l'effet faim d'azote du mulch en ECO.
? Faible nutrition magnésienne d'ECO entraine une
mauvaise utilisation de l'azote, d'où la faible teneur foliaire en azote
de 2013. Pourquoi, malgré une carence en magnésium, la teneur
foliaire de 2014 remonte-t-elle ?
4 Effet de l'apport de vinasse, riche en azote
rapidement disponible, compense ce phénomène ?
4 Pourtant il semble y avoir assez de Mg
disponible dans le sol : pourquoi l'arbre ne l'assimile-t-il pas? Effet
antagoniste du potassium ? Concurrence du rang enherbé ? ? En ECO effet
concurrence de la couverture du rang (mulch puis enherbement) ?
AZOTE : effet faim d'azote en 2012 . Puis concurrence avec
l'enherbement ce qui expliquerait pourquoi la fertilisation azotée en
ECO 2014 ne se retrouve pas dans les reliquats. MAGNESIUM : sachant que le
magnésium est un élément très mobile, lessivage ?
Puisqu'ECO est plus humide que PROD. Ou effet concurrence ?
POTASSIUM : le mulch l'a mis à disposition en ECO, puis
les multiples apports (vinasse et Patenkali) ont pris le relais.
? Impact des chevreuils qui ont plus attaqué
côté ECO ?
Futur
La différence de nutrition azotée (teneur
foliaire) s'est comblée en 2014. Les reliquats avant récolte 2014
sont bons en PROD comme en ECO : la floraison 2015 va-t-elle être bonne
dans les deux modalités ? Identiques ? (sachant qu'ECO risque de subir
les effets des années précédentes, ne serait-ce qu'au
niveau de son volume).
L'inoculum tavelure en ECO va-t-il augmenter fortement,
impliquant de gros dégâts?
MORGANE FOURNIER
15/10/15
19
ANALYSE PARCELLES - P14
MORGANE FOURNIER
15/10/15
20
ANALYSE PARCELLES - P14
ANNEXE - DONNEES
Météo
|
MESURE
|
janvier
|
fevrier
|
mars
|
avril
|
mai
|
juin
|
juillet
|
aout
|
septembre
|
octobre
|
novembre
|
decembre
|
2012
|
NOMRBES de JOURS COMPTABILISES
|
31
|
28
|
31
|
30
|
31
|
30
|
31
|
31
|
30
|
31
|
30
|
31
|
2013
|
31
|
28
|
31
|
30
|
31
|
30
|
31
|
31
|
30
|
31
|
30
|
30
|
2014
|
31
|
28
|
31
|
30
|
31
|
30
|
31
|
31
|
30
|
31
|
30
|
30
|
20121
|
JOUR MANQUANT A LISORES
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
31
|
31
|
30
|
31
|
30
|
24
|
20131
|
JOUR MANQUANT A TICHEV.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
20141
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
> res3=glm(ValeurNum~Modalité+Zone, family=poisson,
data=carpo) > summary(res3)
Call:
glm(formula = ValeurNum ~ Modalité + Zone, family =
poisson, data = carpo)
Deviance Residuals:
Min 1Q Median 3Q Max
-3.2251 -1.8017 -0.0713 0.8722 4.3187
Coefficients:
Estimate Std. Error z value Pr(>|z|)
(Intercept) 0.7312 0.1628 4.490 7.12e-06 ***
Modalitépro 0.7327 0.1545 4.741 2.12e-06 ***
Zonedav -0.2469 0.1887 -1.308 0.191
Zonejud 0.1849 0.1691 1.093 0.274
Signif. codes: 0 `***' 0.001 `**' 0.01 `
Utilisation de la station de Lisores en 2012 puis Ticheville en
2013-20145 Carpocapse
21
MORGANE FOURNIER
15/10/15
ANALYSE PARCELLES - P14
ANNEXES- REFERENCE
Référence de
rendement (Observatoire économique cidricole
régional 2008)
Feuille
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
Rendement
|
5
|
10
|
15
|
20
|
25
|
30
|
32.5
|
(T/ha)
|
|
|
|
|
|
|
|
A modérer à la variété et
Analyse minérale
|
à la parcelle
de feuille
K% Ca% Mg%
|
|
|
N%
|
P%
|
Mn (ppm)
|
Zn (ppm)
|
B (ppm)
|
Fe (ppm)
|
Source
|
Moyenne (coef de var.)
|
2.35
(12)
|
0.21
(23)
|
1.74
(19)
|
1.47
(22)
|
0.27
(0.25)
|
|
|
|
|
Neyroud 2007 sur 856 échantillons
de variétés
diff. et terroirs diff.
|
Moyenne
|
2,32
|
0,18
|
1,85 1,57 0,25
0,35 0,33 0,06
1,51,20,2-
1,7 1,4 0,37
1.41.20.28-
1.55 1.5 0.32
1 0,9 0,18
|
120
|
105
|
28
|
|
Benoit 2012 Sur 170 vergers
|
Ecart-ty.
|
0,27
|
0,03
|
134
|
73
|
8
|
|
Valeur recom.
|
2,3-2,5
|
0,17-
0,19
|
25-140
|
15-25
|
25-40
|
|
CRAN-rapport d'activités 2013
|
Valeur recom.
|
2.1-2.4
|
0.19-
0.21
|
50-80
|
|
25-50
|
180-
250
|
Normes Michel BRIOT (F2+60j) sur M9, cité dans
Castel 1998
|
Valeur de carence
|
2
|
0,18
|
40
|
|
25
|
180
|
Facteurs de var.
|
Altern. (PROD>a n) Charge
|
Altern.
Peu d'influen ce de la charge
|
Indpdt de charge
|
Variété (fort effet) Très var.
|
Altern. Variété (Judor spécial ement)
|
|
|
Norme difficile car varie bcp
|
|
Castel 1998
|
[2]
[2] Neyroud 2007
Neyroud souligne l'effet année et terroir sur les teneurs
foliaires, indépendamment de la variété. La date
d'échantillonage ne prend pas en compte le stade de développement
de la feuille ce qui induit une variation. D'où une relative incertitude
quant aux seuils cités ci-dessus, établis pour la plupart sur une
moyenne de verger ne prenant pas en compte l'effet terroir ou année.
[Neyroud 2007]
CA Tarn et Garonne, 2010
Reliquats 0-60cm
|
C3-F2
|
F2 à fin mai
|
Début juin à la récolte
|
Niveau faible
|
<40
|
<60
|
<40
|
Niveau normal
|
40-60
|
60-80
|
40-60
|
Niveau fort
|
>60
|
>80
|
>60
|
MORGANE FOURNIER
15/10/15
ANALYSE PARCELLES - P14
Analyse chimique de sol
CA Tarn et Garonne, 2010
|
Insuffisant
|
Normal à optimum
|
Trop fort
|
K_Sat
|
<2.5%
|
2.5 à 4%
|
>4%
|
Mg_Sat
|
<5%
|
5 à 8% (ou 7 à 9%)1
|
>8%
|
Ca_Sat
|
<65%
|
65 à 80%
|
>80%
|
1 Benoit M., Importance des différents
éléments nutritifs. Pilotage de la fertilisation du verger,
Présentation PPT, 2012 Mar 13, CRAN
Memento de l'Agronome, 1984, p79
Très faible
Faible
Moyenne
Forte
Très forte
CEC
|
5<
|
5-10
|
10-25
|
25-40
|
>40
|
TauxSaturationCEC en
|
<40
|
40-50
|
50-60
|
60-90
|
90-100
|
%
Normes de Michel Briot cité dans Castell
1998
Valeur de ratio
K/Mg
5-8
K/Ca
1.2-1.4
22
Grille COMIFER cité dans Temen
Duparque A. 2007, et Bouvier 2012
C/N
|
|
<10
|
|
>12
|
Capacité de minéralisation
d'un
sol
|
|
Moyenne à rapide
|
|
Faible
|
MORGANE FOURNIER
15/10/15
23
ANALYSE PARCELLES - P14
Brochure PRODSENSOLS, réalisée dans le cadre
du PRODgramme européen FEDER
|
Sable
|
Sable-limon:
|
Limon
|
Argile
|
Taux de C organique
|
1,2 - 1,9 %C
|
1,0 - 1,5 %C
|
1,3 - 1,7 %C
|
1,6 - 2,1 %C
|
CA Tarn et Garonne, 2010
|
%argile
|
<10
|
10
|
15
|
20
|
25
|
30
|
>30
|
%MO souhaité
|
3 min
|
3
|
2,5
|
2
|
2,5
|
3
|
3 min
|
Analyse de matières
organiques
Le PEM est jugé acceptable autour de 1500, et trop faible
en dessous de 500. (Chantelot 2003) Ratio MOlibre/MOliée : 25-75 (ou
10-90 selon l'analyse). Et 0.20% de MO libre dans le sol 20% souhaitable.
[Celesta Lab]
BIBLIOGRAPHIE
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éléments nutritifs. Pilotage de la fertilisation du verger,
Présentation PPT, 2012 Mar 13, CRAN
Bouvier E. Adapter les apports organiques au sol. CA 84; 2012.
CA Tarn et Garonne (J.-F. Larrieu). Guide fertilisation
raisonnée en arboriculture fruitière. 2010.
Castel B. Le verger cidricole basse-tige normand: vers un
raisonnement de la fertilisation. 1998.
Chantelot E. L'activité biologique des sols
·
Méthodes d'évaluation1. Techn'ITAB; 2003.
Duparque A. Sol et matières organiques. Mémento
pour des notions utiles et contre les idées recues.
AgroTransfert; 2007.
Leclercq B. Guide des matières organiques. ITAB. 2011. 91
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Leclercq B. La fertilisation organique en agriculture biologique.
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Memento de l'Agronome, 1984, p79
Merwin IA, Stiles WC. Orchard Groundcover Management Impacts on
Apple Tree Growth and Yield,
and Nutrient Availability and Uptake. J Amer Soc Hort Sci. 1994
Mar 1;119(2):209-15.
Référence analyse de sols Deca2014-Cedat et
Deca2011-LCA
Sciences et techniques avicole,Hors série sept 2001
Temen L. FertilisationPK. CA Pays de la Loire;
Trocme, S, and R Gras. 1964. Sol Et Fertilisation En
Arboriculture Fruitière. G.M. Perrin. Bibliothèque
De L'arboriculture Fruitière.
Vaysse P, Soing P, Peyremorte P. L'irrigation des arbres
fruitiers. CTIFL; 1990. 255 p.
1
MORGANE FOURNIER
TESTS STATISTIQUES
ANNEXE 6 - TESTS STATISTIQUES
Etude des variables explicatives - Sur l'ensemble du
réseau
|
azotet otalen %ms
|
magnesiumto talen%ms
|
potassiumto talen%ms
|
avantreco lte_n_1
|
sortieh iver_
|
f2plus6 0jours
|
CEC_ca lcium
|
Mg_C EC
|
phenva leuret
|
tauxdem atiereor
|
Nsol_mi n_print
|
Nsol_org a_print
|
Nsol_mi n_ete
|
Nsol_or ga_ete
|
N.fol. ferti
|
Nfoln
_1
|
Mgfo ln_1
|
charg en_1
|
Pluvio
|
Tmoy
|
azotetotalen%m
s
|
1.00
|
0.38
|
-0.07
|
0.24
|
-0.07
|
0.75
|
-0.06
|
-0.47
|
-0.32
|
-0.20
|
0.52
|
-0.18
|
0.59
|
-0.04
|
0.47
|
0.64
|
0.17
|
-0.04
|
0.34
|
0.24
|
magnesiumtotal en%ms
|
0.38
|
1.00
|
-0.73
|
0.19
|
-0.35
|
0.12
|
0.14
|
-0.02
|
-0.01
|
0.06
|
-0.08
|
-0.14
|
-0.06
|
0.00
|
0.01
|
0.09
|
0.78
|
0.03
|
0.14
|
0.42
|
potassiumtotale n%ms
|
-0.07
|
-0.73
|
1.00
|
0.11
|
0.17
|
0.08
|
-0.02
|
-0.39
|
0.12
|
-0.21
|
0.17
|
0.10
|
0.21
|
-0.20
|
0.15
|
-0.01
|
-0.82
|
-0.14
|
-0.18
|
-0.42
|
avantrecolte_n_
1
|
0.24
|
0.19
|
0.11
|
1.00
|
-0.22
|
0.49
|
0.91
|
-0.51
|
0.78
|
-0.15
|
-0.06
|
0.08
|
0.17
|
0.43
|
0.31
|
0.26
|
-0.09
|
-0.27
|
-0.35
|
-0.35
|
sortiehiver_
|
-0.07
|
-0.35
|
0.17
|
-0.22
|
1.00
|
-0.01
|
-0.27
|
0.36
|
-0.27
|
0.14
|
-0.21
|
-0.13
|
0.06
|
0.10
|
0.00
|
0.20
|
-0.22
|
-0.54
|
-0.23
|
-0.30
|
f2plus60jours
|
0.75
|
0.12
|
0.08
|
0.49
|
-0.01
|
1.00
|
0.23
|
-0.53
|
-0.08
|
-0.07
|
0.55
|
-0.15
|
0.82
|
0.15
|
0.67
|
0.65
|
0.10
|
-0.20
|
0.33
|
0.16
|
CEC_calcium
|
-0.06
|
0.14
|
-0.02
|
0.91
|
-0.27
|
0.23
|
1.00
|
-0.31
|
0.91
|
-0.13
|
-0.28
|
0.13
|
-0.09
|
0.47
|
0.13
|
0.00
|
-0.05
|
-0.24
|
-0.47
|
-0.41
|
Mg_CEC
|
-0.47
|
-0.02
|
-0.39
|
-0.51
|
0.36
|
-0.53
|
-0.31
|
1.00
|
-0.21
|
0.40
|
-0.30
|
-0.35
|
-0.41
|
-0.32
|
-0.66
|
-0.20
|
0.31
|
0.15
|
-0.13
|
0.04
|
phenvaleuret
|
-0.32
|
-0.01
|
0.12
|
0.78
|
-0.27
|
-0.08
|
0.91
|
-0.21
|
1.00
|
-0.08
|
-0.36
|
0.08
|
-0.34
|
0.40
|
-0.14
|
-0.19
|
-0.22
|
-0.09
|
-0.59
|
-0.54
|
tauxdematiereo
|
-0.20
|
0.06
|
-0.21
|
-0.15
|
0.14
|
-0.07
|
-0.13
|
0.40
|
-0.08
|
1.00
|
-0.15
|
-0.29
|
0.12
|
-0.14
|
-0.39
|
-0.07
|
0.07
|
0.17
|
-0.07
|
0.09
|
Nsol_min_print
|
0.52
|
-0.08
|
0.17
|
-0.06
|
-0.21
|
0.55
|
-0.28
|
-0.30
|
-0.36
|
-0.15
|
1.00
|
-0.31
|
0.60
|
-0.17
|
0.23
|
0.53
|
0.17
|
0.44
|
0.45
|
0.22
|
Nsol_orga_print
|
-0.18
|
-0.14
|
0.10
|
0.08
|
-0.13
|
-0.15
|
0.13
|
-0.35
|
0.08
|
-0.29
|
-0.31
|
1.00
|
-0.26
|
0.53
|
0.49
|
-0.52
|
-0.18
|
-0.26
|
0.26
|
0.31
|
Nsol_min_ete
|
0.59
|
-0.06
|
0.21
|
0.17
|
0.06
|
0.82
|
-0.09
|
-0.41
|
-0.34
|
0.12
|
0.60
|
-0.26
|
1.00
|
-0.15
|
0.51
|
0.73
|
0.02
|
-0.15
|
0.23
|
0.08
|
Nsol_orga_ete
|
-0.04
|
0.00
|
-0.20
|
0.43
|
0.10
|
0.15
|
0.47
|
-0.32
|
0.40
|
-0.14
|
-0.17
|
0.53
|
-0.15
|
1.00
|
0.37
|
-0.02
|
-0.01
|
-0.30
|
-0.02
|
-0.06
|
N.fol.ferti
|
0.47
|
0.01
|
0.15
|
0.31
|
0.00
|
0.67
|
0.13
|
-0.66
|
-0.14
|
-0.39
|
0.23
|
0.49
|
0.51
|
0.37
|
1.00
|
0.25
|
-0.01
|
-0.33
|
0.49
|
0.28
|
Nfoln_1
|
0.64
|
0.09
|
-0.01
|
0.26
|
0.20
|
0.65
|
0.00
|
-0.20
|
-0.19
|
-0.07
|
0.53
|
-0.52
|
0.73
|
-0.02
|
0.25
|
1.00
|
0.13
|
-0.08
|
-0.02
|
-0.23
|
Mgfoln_1
|
0.17
|
0.78
|
-0.82
|
-0.09
|
-0.22
|
0.10
|
-0.05
|
0.31
|
-0.22
|
0.07
|
0.17
|
-0.18
|
0.02
|
-0.01
|
-0.01
|
0.13
|
1.00
|
0.14
|
0.33
|
0.56
|
chargen_1
|
-0.04
|
0.03
|
-0.14
|
-0.27
|
-0.54
|
-0.20
|
-0.24
|
0.15
|
-0.09
|
0.17
|
0.44
|
-0.26
|
-0.15
|
-0.30
|
-0.33
|
-0.08
|
0.14
|
1.00
|
0.34
|
0.19
|
Pluvio
|
0.34
|
0.14
|
-0.18
|
-0.35
|
-0.23
|
0.33
|
-0.47
|
-0.13
|
-0.59
|
-0.07
|
0.45
|
0.26
|
0.23
|
-0.02
|
0.49
|
-0.02
|
0.33
|
0.34
|
1.00
|
0.86
|
Tmoy
|
0.24
|
0.42
|
-0.42
|
-0.35
|
-0.30
|
0.16
|
-0.41
|
0.04
|
-0.54
|
0.09
|
0.22
|
0.31
|
0.08
|
-0.06
|
0.28
|
-0.23
|
0.56
|
0.19
|
0.86
|
1.00
|
Figure 1: Coefficient de corrélation
linéaire de Pearson
En rouge les corrélations supérieures
à 0.8 en valeur absolue.
2
MORGANE FOURNIER
TESTS STATISTIQUES
ACP
En observant le graphe représentant les valeurs propres,
nous retenons deux axes.
Figure 2: Graphe représentant les valeurs
propres
En utilisant la règle du coude, nous
déterminons le nombre d'axes à conserver.
Figure 3: Représentation des variables dans le
plan (1;2)
Ce plan représente 42% de l'inertie.
3
MORGANE FOURNIER
TESTS STATISTIQUES
|
Dim.1
|
Dim.2
|
azotetotalen%ms
|
0.55
|
0.01
|
magnesiumtotalen%ms
|
0.37
|
0.21
|
potassiumtotalen%ms
|
0.07
|
0.01
|
avantrecolte_n_1
|
0.21
|
0.05
|
f2plus60jours
|
0.64
|
0.01
|
CEC_calcium
|
0.00
|
0.60
|
Mg_CEC
|
0.04
|
0.22
|
tauxdematiereor
|
0.22
|
0.06
|
Nsol_min_print
|
0.24
|
0.01
|
Nsol_orga_print
|
0.05
|
0.40
|
Nsol_orga_ete
|
0.01
|
0.67
|
N.fol.ferti
|
0.55
|
0.00
|
chargen_1
|
0.16
|
0.15
|
Pluvio
|
0.10
|
0.36
|
Tmoy
|
0.35
|
0.00
|
Figure 4: cos2 associé à chaque variable
sur les axes 1 et 2
Aucun cos2 n'est supérieur à
0.8.
Figure 5: Représentation des individus dans
l'espace (1;2)
Les individus P61 (en vert) et P53 ECO 2014 (en orange)
sont extrêmes.
4
MORGANE FOURNIER
TESTS STATISTIQUES
En enlevant les individus extrêmes
|
azotetota len%ms
|
magnesiumt otalen%ms
|
potassiumt otalen%ms
|
avantrec olte_n_1
|
sortie hiver_
|
f2plus6 0jours
|
CEC_c alcium
|
Mg_CE
C
|
phenva leuret
|
tauxdem atiereor
|
Nsol_mi n_print
|
Nsol_org a_print
|
Nsol_m in_ete
|
Nsol_or ga_ete
|
N.fol .ferti
|
Nfoln
_1
|
Mgfo ln_1
|
charg en_1
|
Pluvio
|
Tmoy
|
azotetotalen
|
1.00
|
0.31
|
-0.15
|
0.39
|
-0.05
|
0.76
|
-0.66
|
-0.54
|
-0.71
|
-0.19
|
0.58
|
-0.03
|
0.57
|
0.33
|
0.51
|
0.63
|
0.20
|
-0.03
|
0.41
|
0.29
|
magnesiumt otalen%ms
|
0.31
|
1.00
|
-0.82
|
-0.10
|
-0.31
|
-0.01
|
-0.27
|
0.07
|
-0.30
|
0.11
|
-0.05
|
-0.08
|
-0.11
|
0.10
|
-0.04
|
0.04
|
0.82
|
0.10
|
0.23
|
0.52
|
potassiumto talen%ms
|
-0.15
|
-0.82
|
1.00
|
0.32
|
0.18
|
0.05
|
0.02
|
-0.46
|
0.27
|
-0.22
|
0.17
|
0.22
|
0.18
|
-0.12
|
0.17
|
-0.03
|
-0.83
|
-0.17
|
-0.21
|
-0.46
|
avantrecolte _n_1
|
0.39
|
-0.10
|
0.32
|
1.00
|
0.21
|
0.37
|
-0.02
|
-0.38
|
0.06
|
0.18
|
0.32
|
-0.09
|
0.36
|
0.39
|
0.13
|
0.53
|
-0.29
|
0.04
|
-0.04
|
-0.24
|
sortiehiver_
|
-0.05
|
-0.31
|
0.18
|
0.21
|
1.00
|
0.12
|
0.11
|
0.26
|
-0.05
|
0.08
|
-0.28
|
-0.09
|
0.08
|
0.44
|
0.10
|
0.24
|
-0.23
|
-0.69
|
-0.38
|
-0.43
|
f2plus60jour
|
0.76
|
-0.01
|
0.05
|
0.37
|
0.12
|
1.00
|
-0.70
|
-0.47
|
-0.74
|
0.03
|
0.70
|
-0.12
|
0.86
|
0.29
|
0.67
|
0.66
|
0.12
|
-0.10
|
0.55
|
0.32
|
CEC_calcium
|
-0.66
|
-0.27
|
0.02
|
-0.02
|
0.11
|
-0.70
|
1.00
|
0.61
|
0.87
|
0.39
|
-0.51
|
-0.29
|
-0.63
|
-0.12
|
-0.80
|
-0.34
|
-0.32
|
0.28
|
-0.62
|
-0.56
|
Mg_CEC
|
-0.54
|
0.07
|
-0.46
|
-0.38
|
0.26
|
-0.47
|
0.61
|
1.00
|
0.30
|
0.35
|
-0.42
|
-0.32
|
-0.45
|
-0.17
|
-0.62
|
-0.19
|
0.35
|
0.02
|
-0.34
|
-0.11
|
phenvaleure
t
|
-0.71
|
-0.30
|
0.27
|
0.06
|
-0.05
|
-0.74
|
0.87
|
0.30
|
1.00
|
0.18
|
-0.38
|
-0.19
|
-0.66
|
-0.14
|
-0.73
|
-0.44
|
-0.43
|
0.31
|
-0.56
|
-0.55
|
tauxdematie reor
|
-0.19
|
0.11
|
-0.22
|
0.18
|
0.08
|
0.03
|
0.39
|
0.35
|
0.18
|
1.00
|
-0.20
|
-0.31
|
0.14
|
-0.10
|
-0.35
|
-0.05
|
0.08
|
0.11
|
-0.16
|
0.03
|
Nsol_min_pr int
|
0.58
|
-0.05
|
0.17
|
0.32
|
-0.28
|
0.70
|
-0.51
|
-0.42
|
-0.38
|
-0.20
|
1.00
|
-0.31
|
0.62
|
-0.14
|
0.29
|
0.55
|
0.17
|
0.41
|
0.42
|
0.17
|
Nsol_orga_p rint
|
-0.03
|
-0.08
|
0.22
|
-0.09
|
-0.09
|
-0.12
|
-0.29
|
-0.32
|
-0.19
|
-0.31
|
-0.31
|
1.00
|
-0.23
|
0.29
|
0.51
|
-0.54
|
-0.23
|
-0.24
|
0.41
|
0.44
|
Nsol_min_et
e
|
0.57
|
-0.11
|
0.18
|
0.36
|
0.08
|
0.86
|
-0.63
|
-0.45
|
-0.66
|
0.14
|
0.62
|
-0.23
|
1.00
|
-0.10
|
0.54
|
0.72
|
0.02
|
-0.16
|
0.26
|
0.10
|
Nsol_orga_e
te
|
0.33
|
0.10
|
-0.12
|
0.39
|
0.44
|
0.29
|
-0.12
|
-0.17
|
-0.14
|
-0.10
|
-0.14
|
0.29
|
-0.10
|
1.00
|
0.40
|
0.09
|
-0.07
|
-0.25
|
0.34
|
0.18
|
N.fol.ferti
|
0.51
|
-0.04
|
0.17
|
0.13
|
0.10
|
0.67
|
-0.80
|
-0.62
|
-0.73
|
-0.35
|
0.29
|
0.51
|
0.54
|
0.40
|
1.00
|
0.25
|
-0.01
|
-0.26
|
0.67
|
0.40
|
Nfoln_1
|
0.63
|
0.04
|
-0.03
|
0.53
|
0.24
|
0.66
|
-0.34
|
-0.19
|
-0.44
|
-0.05
|
0.55
|
-0.54
|
0.72
|
0.09
|
0.25
|
1.00
|
0.13
|
-0.06
|
0.00
|
-0.23
|
Mgfoln_1
|
0.20
|
0.82
|
-0.83
|
-0.29
|
-0.23
|
0.12
|
-0.32
|
0.35
|
-0.43
|
0.08
|
0.17
|
-0.23
|
0.02
|
-0.07
|
-0.01
|
0.13
|
1.00
|
0.15
|
0.36
|
0.59
|
chargen_1
|
-0.03
|
0.10
|
-0.17
|
0.04
|
-0.69
|
-0.10
|
0.28
|
0.02
|
0.31
|
0.11
|
0.41
|
-0.24
|
-0.16
|
-0.25
|
-0.26
|
-0.06
|
0.15
|
1.00
|
0.26
|
0.11
|
Pluvio
|
0.41
|
0.23
|
-0.21
|
-0.04
|
-0.38
|
0.55
|
-0.62
|
-0.34
|
-0.56
|
-0.16
|
0.42
|
0.41
|
0.26
|
0.34
|
0.67
|
0.00
|
0.36
|
0.26
|
1.00
|
0.84
|
Tmoy
|
0.29
|
0.52
|
-0.46
|
-0.24
|
-0.43
|
0.32
|
-0.56
|
-0.11
|
-0.55
|
0.03
|
0.17
|
0.44
|
0.10
|
0.18
|
0.40
|
-0.23
|
0.59
|
0.11
|
0.84
|
1.00
|
Figure 6: Coefficient de corrélation
linéaire de Pearson. En rouge les corrélations
supérieures à 0.8 en valeur absolue.
MORGANE FOURNIER
TESTS STATISTIQUES
Figure 7: Représentation des valeurs propres.
Nous conservons deux axes.
5
Figure 8: Représentation des variables dans le
plan (1;2)
> colnames(result)
[1] "rendement" "f2plus60jours" "azotetotalen%ms"
[4]
"magnesiumtotalen%ms" "potassiumtotalen%ms" "phenvaleuret"
[7] "tauxdematiereor" "Mg_CEC" "circonf"
[10] "Nfoln_1" "Mgfoln_1" "Pluvio"
[13] "Tmoy" "CEC_calcium"
6
MORGANE FOURNIER
TESTS STATISTIQUES
|
Dim.1
|
Dim.2
|
azotetotalen%ms
|
0.64
|
0.01
|
magnesiumtotalen%ms
|
0.07
|
0.24
|
avantrecolte_n_1
|
0.15
|
0.48
|
f2plus60jours
|
0.68
|
0.04
|
CEC_calcium
|
0.58
|
0.01
|
Mg_CEC
|
0.41
|
0.04
|
tauxdematiereor
|
0.06
|
0.31
|
Nsol_min_print
|
0.38
|
0.32
|
Nsol_orga_print
|
0.04
|
0.55
|
Nsol_orga_ete
|
0.10
|
0.11
|
N.fol.ferti
|
0.72
|
0.02
|
chargen_1
|
0.01
|
0.15
|
Pluvio
|
0.26
|
0.14
|
Tmoy
|
0.40
|
0.05
|
Figure 9: cos2 des variables sur les axes 1 et 2.
Pas de cos2 supérieur à 0.8
Figure 10: Représentation des individus dans
l'espace (1;2). L'individu 33 peut être considéré
comme extrême. Néanmoins, pour des raisons de nombre de
données complètes, nous choisissons de le conserver. Il sera
à observer lors de modélisations.
ETUDE DES VARIABLES DE SORTIE
L'étude porte sur la table de données
nommées result. La démarche globale est présentée
pour la variable rendement. Pour la modélisation des autres variables,
seul le résultat est présenté.
Rendement
MORGANE FOURNIER
TESTS STATISTIQUES
1) Modèle général
> lm.rdmt0=lm(result$rendement ~
result[,2]+result[,3]+result[,4]+result
[,5]+result[,6]+result[,7]+result[,8]+result[,9]+result[,10]+result[,11]+re
sult[,12]+result[,13])
> summary(lm.rdmt0)
Call:
lm(formula = result$rendement ~ result[, 2] + result[, 3] +
result[, 4] + result[, 5] + result[, 6] + result[, 7] + result[, 8] + result[,
9] + result[, 10] + result[, 11] + result[, 12] +
result[, 13])
Residuals:
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
-2.2255 -3.8259 2.7805 -1.5417 -0.9079 0.8391 2.7859 2.1196
1.5524 2.7849
11 12 13 14 15 16
-1.0097 -0.5783 1.1553 -1.8784 -2.6334 0.5831 Coefficients:
Estimate Std. Error t value Pr(>|t|)
(Intercept) 3.537087 155.651924 0.023 0.983
result[, 2] -0.010127 0.069857 -0.145 0.894
result[, 3] -16.911461 34.714725 -0.487 0.660
result[, 4] 102.788501 110.757127 0.928 0.422
result[, 5] -1.524060 12.789420 -0.119 0.913
result[, 6] -3.775999 13.997530 -0.270 0.805
result[, 7] 0.317432 3.991177 0.080 0.942
result[, 8] 0.287733 2.514827 0.114 0.916
result[, 9] 1.672080 1.303572 1.283 0.290
result[, 10] 15.538026 18.100377 0.858 0.454
result[, 11] -80.178451 125.680562 -0.638 0.569
result[, 12] -0.007256 0.034003 -0.213 0.845
result[, 13] 0.486012 6.586286 0.074 0.946
Residual standard
error: 4.731 on 3 degrees of freedom Multiple R-squared: 0.8232, Adjusted
R-squared: 0.1158 F-statistic: 1.164 on 12 and 3 DF, p-value: 0.5115
7
2) Sélection de variables sur le modèle
général
> step(lm.rdmt0)
Start: AIC=48.95
result$rendement ~ result[, 2] + result[, 3] + result[, 4] +
result[, 5] + result[, 6] + result[, 7] + result[, 8] + result[,
9] + result[, 10] + result[, 11] + result[, 12] + result[, 13]
Df Sum of Sq RSS AIC
- result[, 13] 1 0.122 67.260 46.976
- result[, 7] 1 0.142 67.279 46.980
- result[, 8] 1 0.293 67.431 47.016
- result[, 5] 1 0.318 67.456 47.022
- result[, 2] 1 0.470 67.608 47.058
- result[, 12] 1 1.019 68.157 47.188
- result[, 6] 1 1.629 68.766 47.330
- result[, 3] 1 5.311 72.449 48.165
<none> 67.138 48.947
- result[, 11] 1 9.108 76.246 48.982
- result[, 10] 1 16.492 83.629 50.461
- result[, 4] 1 19.275 86.413 50.985
- result[, 9] 1 36.821 103.958 53.942
Step: AIC=46.98
result$rendement ~ result[, 2] + result[, 3] + result[, 4] +
result[, 5] + result[, 6] + result[, 7] + result[, 8] + result[, 9] + result[,
10] + result[, 11] + result[, 12]
Df Sum of Sq RSS AIC
- result[, 7] 1 0.294 67.554 45.045
- result[, 8] 1 0.309 67.569 45.049
- result[, 5] 1 0.798 68.058 45.164
- result[, 2] 1 0.844 68.104 45.175
- result[, 12] 1 1.071 68.331 45.228
MORGANE FOURNIER
|
|
|
|
TESTS STATISTIQUES
|
- result[,
|
6]
|
1
|
3.729
|
70.989
|
45.839
|
|
- result[,
|
3]
|
1
|
5.279
|
72.539
|
46.185
|
|
<none>
|
|
|
|
67.260
|
46.976
|
|
- result[,
|
11]
|
1
|
10.139
|
77.399
|
47.222
|
|
- result[,
|
10]
|
1
|
20.680
|
87.940
|
49.265
|
|
- result[,
|
4]
|
1
|
27.971
|
95.231
|
50.539
|
|
|
- result[,
|
9]
|
1
|
39.398
|
106.658
|
52.353
|
|
Step: AIC=45.05
result$rendement ~ result[, 2] + result[, 3] + result[, 4] +
result[, 5] + result[, 6] + result[, 8] + result[, 9] + result[, 10] + result[,
11] + result[, 12]
Df Sum of Sq RSS AIC
- result[, 2] 1 0.654 68.208 43.200
- result[, 5] 1 0.828 68.382 43.240
- result[, 12] 1 1.374 68.928 43.368
- result[, 8] 1 2.279 69.833 43.576
- result[, 6] 1 3.535 71.089 43.861
- result[, 3] 1 8.012 75.566 44.839
<none> 67.554 45.045
- result[, 11] 1 10.773 78.327 45.413
- result[, 10] 1 24.140 91.694 47.934
- result[, 4] 1 29.894 97.448 48.908
- result[, 9] 1 39.799 107.353 50.456
Step: AIC=43.2
result$rendement ~ result[, 3] + result[, 4] + result[, 5] +
result[, 6] + result[, 8] + result[, 9] + result[, 10] + result[, 11] +
result[, 12]
Df Sum of Sq RSS AIC
- result[, 5] 1 0.332 68.540 41.277
- result[, 12] 1 1.512 69.720 41.550
- result[, 8] 1 2.649 70.857 41.809
- result[, 6] 1 2.917 71.125 41.870
- result[, 3] 1 8.528 76.736 43.085
<none> 68.208 43.200
- result[, 11] 1 10.225 78.434 43.435
- result[, 10] 1 23.496 91.705 45.936
- result[, 4] 1 29.439 97.647 46.940
- result[, 9] 1 39.157 107.365 48.458
Step: AIC=41.28
result$rendement ~ result[, 3] + result[, 4] + result[, 6] +
result[, 8] + result[, 9] + result[, 10] + result[, 11] + result[, 12]
Df Sum of Sq RSS AIC
- result[, 12] 1 2.499 71.039 39.850
- result[, 8] 1 2.552 71.092 39.862
- result[, 6] 1 2.749 71.289 39.906
- result[, 3] 1 8.212 76.752 41.088
<none> 68.540 41.277
- result[, 11] 1 20.666 89.206 43.494
- result[, 10] 1 23.199 91.739 43.942
- result[, 4] 1 34.077 102.617 45.735
- result[, 9] 1 43.054 111.595 47.077
Step: AIC=39.85
result$rendement ~ result[, 3] + result[, 4] + result[, 6] +
result[, 8] + result[, 9] + result[, 10] + result[, 11]
Df Sum of Sq RSS AIC
<none> 71.039 39.850
- result[, 8] 1 12.584 83.623 40.460
- result[, 6] 1 18.013 89.052 41.466
- result[, 3] 1 32.330 103.369 43.851
- result[, 4] 1 41.213 112.251 45.170
- result[, 10] 1 60.019 131.058 47.649
- result[, 11] 1 101.630 172.669 52.061
- result[, 9] 1 183.090 254.129 58.244
8
> lm.rdmt1=lm(result$rendement ~
result[,3]+result[,4]+result[,6]+result
[,8]+result[,9]+result[,10]+result[,11])
> Anova(lm.rdmt1)
Anova Table (Type II tests) Response: result$rendement
Sum Sq Df F value Pr(>F)
result[, 3] 32.330 1 3.6409 0.092802 .
result[, 4] 41.213 1 4.6411 0.063347 .
result[, 6] 18.013 1 2.0285 0.192190
result[, 8] 12.584 1 1.4172 0.267993
result[, 9] 183.090 1 20.6185 0.001897 ** result[, 10] 60.019 1
6.7590 0.031628 * result[, 11] 101.630 1 11.4450 0.009598 **
Residuals 71.039 8
4) Modèle final
> lm.rdmt2=lm(result$rendement ~
result[,4]+result[,9]+result[,10]+resul
t[,11])
> summary(lm.rdmt2)
Call:
lm(formula = result$rendement ~ result[, 4] + result[, 9] +
result[,
10] + result[, 11])
Residuals:
Min 1Q Median 3Q Max
-5.4951 -0.9907 -0.2327 2.4529 4.0078 Coefficients:
Estimate Std. Error t value Pr(>|t|)
(Intercept) -40.6087 9.3066 -4.363 0.001130 **
result[, 4] 111.7790 29.7466 3.758 0.003167 **
result[, 9] 1.5098 0.3264 4.626 0.000734 ***
result[, 10] 5.4161 2.3954 2.261 0.045012 *
result[, 11] -62.1403 21.7008 -2.863 0.015420 *
---
Signif. codes: 0 `***' 0.001 `**' 0.01 `*' 0.05 `.' 0.1 ` ' 1
Residual standard error: 3.091 on 11 degrees of freedom
Multiple R-squared: 0.7232, Adjusted R-squared: 0.6226
F-statistic: 7.186 on 4 and 11 DF, p-value: 0.004253
> Anova(lm.rdmt2)
Anova Table (Type II tests)
Response: result$rendement
Sum Sq Df F value Pr(>F)
result[, 4] 134.881 1 14.1204 0.0031672 ** result[, 9] 204.372 1
21.3954 0.0007338 *** result[, 10] 48.833 1 5.1122 0.0450116 * result[, 11]
78.324 1 8.1996 0.0154199 *
Residuals 105.074 11
9
MORGANE FOURNIER
TESTS STATISTIQUES
Coefficients:
(Intercept) result[, 3] result[, 4] result[, 6] result[, 8]
r
esult[, 9]
13.9253 -24.3931 94.4168 -5.1311 0.8962
1.9218
result[, 10] result[, 11]
17.8719 -78.3522
Call:
lm(formula = result$rendement ~ result[, 3] + result[, 4] +
result[, 6] + result[, 8] + result[, 9] + result[, 10] + result[,
11])
3) Retrait des effets non significatifs sur le
modèle obtenu suite à la sélection de variables
MORGANE FOURNIER
TESTS STATISTIQUES
5) Analyse des résidus
Signif. codes: 0 `***' 0.001 `**' 0.01 `*' 0.05 `.' 0.1 ` ' 1
Residual standard error: 0.1963 on 9 degrees of freedom Multiple R-squared:
0.8762, Adjusted R-squared: 0.8212 F-statistic: 15.93 on 4 and 9 DF, p-value:
0.0004085
Call:
lm(formula = result$rdmt_pot ~ result[, 4] + result[, 9] +
result[, 10] + result[, 11])
Residuals:
Min 1Q Median 3Q Max
-0.2568 -0.1323 -0.0125 0.1232 0.3249 Coefficients:
Estimate Std. Error t value Pr(>|t|)
(Intercept) -3.16036 0.60681 -5.208 0.000558 ***
result[, 4] 13.51904 2.02175 6.687 8.99e-05 ***
result[, 9] 0.09377 0.02140 4.382 0.001767 **
result[, 10] 0.44796 0.15479 2.894 0.017769 *
result[, 11] -8.08538 1.51551 -5.335 0.000472 ***
10
Figure 11: Graphes de diagnostic du modèle
retenu sur le rendement
Rendement potentiel
> colnames(result)
[1] "rdmt_pot" "f2plus60jours" "azotetotalen%ms"
[4]
"magnesiumtotalen%ms" "potassiumtotalen%ms" "phenvaleuret"
[7] "tauxdematiereor" "Mg_CEC" "circonf"
[10] "Nfoln_1" "Mgfoln_1" "Pluvio"
[13] "Tmoy" "CEC_calcium"
> summary(lm.rdmt.pot2)
MORGANE FOURNIER
TESTS STATISTIQUES
> Anova(lm.rdmt.pot2)
Anova Table (Type II tests)
Response: result$rdmt_pot
Sum Sq Df F value Pr(>F)
result[, 4] 1.72231 1 44.713
8.988e-05 *** result[, 9] 0.73953 1 19.199 0.0017668 **
result[, 10] 0.32260 1 8.375 0.0177693 *
result[, 11] 1.09638
1 28.463 0.0004715 *** Residuals 0.34667 9
11
Figure 12: Graphes de diagnostic du modèle
retenu sur le rendement potentiel
> Anova(lm.circonf2)
Anova Table (Type II tests)
Response: result$circonf
Sum Sq Df F value Pr(>F)
result[, 5] 6.870 1 40.7870 2.394e-05 ***
result[, 6] 2.667 1 15.8361 0.001572 **
result[, 7] 0.787 1 4.6731 0.049875 *
result[, 12] 181.788 1
1079.3163 6.765e-14 ***
Residuals 2.190 13
Signif. codes: 0 `***' 0.001 `**' 0.01 `*' 0.05 `.' 0.1 ` ' 1
12
MORGANE FOURNIER
TESTS STATISTIQUES
Circonférence
> colnames(result)
[1] "circonf" "sortiehiver_" "f2plus60jours"
[4] "charge" "azotetotalen%ms" "magnesiumtotalen%ms"
[7] "potassiumtotalen%ms" "phenvaleuret" "tauxdematiereor"
[10] "Mg_CEC" "Pluvio" "circonf_n_1"
[13] "Tmoy" "CEC_calcium"
> summary(lm.circonf2)
Call:
lm(formula = result$circonf ~ result[, 5] + result[, 6] +
result[, 7] + result[, 12])
Coefficients:
Residuals:
Min 1Q Median 3Q Max
-0.92122 -0.17528 0.01895 0.26381 0.53409
Signif. codes: 0 `***' 0.001 `**' 0.01 `*' 0.05 `.' 0.1 ` ' 1
Estimate Std. Error t value Pr(>|t|) (Intercept) 1.08321
1.28219 0.845 0.41349
result[, 5] 2.07111 0.32430 6.386 2.39e-05 ***
result[, 6] -10.64883 2.67595 -3.979 0.00157 **
result[, 7] -0.85969 0.39768 -2.162 0.04988 *
result[, 12] 1.18384 0.03603 32.853 6.76e-14 ***
Residual standard error: 0.4104 on 13 degrees of freedom Multiple
R-squared: 0.9897, Adjusted R-squared: 0.9865 F-statistic: 312.6 on 4 and 13
DF, p-value: 8.953e-13
MORGANE FOURNIER
TESTS STATISTIQUES
Teneur en magnésium foliaire
Un individu a été retiré (P35bis PRO
3ème feuille)
> colnames(result)
[1] "magnesiumtotalen%ms" "azotetotalen%ms"
"potassiumtotalen%ms"
[4] "phenvaleuret" "tauxdematiereor" "Mg_CEC"
[7] "K_CEC" "Nfoln_1" "Mgfoln_1"
[10] "Pluvio" "Tmoy" "CEC_calcium"
[13] "Mg.fol.ferti" "Mg.ferti.sol"
> summary(lm.mg2)
Call:
lm(formula = result[, 1] ~ result[, 3] + result[, 5] +
result[,
10] + result[, 11] + result[, 12])
Residuals:
Min 1Q Median 3Q Max
-0.023201 -0.005240 -0.001115 0.005786 0.031191 Coefficients:
Estimate Std. Error t value Pr(>|t|)
(Intercept) 7.454e-01 7.415e-02 10.053 2.55e-08 ***
result[,
3] -9.658e-02 1.313e-02 -7.354 1.62e-06 ***
result[, 5] 4.923e-02 5.804e-03 8.481 2.58e-07 ***
result[, 10] 1.780e-04 4.805e-05 3.704 0.001927 **
result[,
11] -2.346e-02 4.647e-03 -5.048 0.000119 *** result[, 12] -2.415e-03 1.932e-04
-12.500 1.14e-09 *** ---
Signif. codes: 0 `***' 0.001 `**' 0.01 `*' 0.05 `.' 0.1 ` ' 1
Residual standard error: 0.01445 on 16 degrees of freedom Multiple R-squared:
0.9286, Adjusted R-squared: 0.9062 F-statistic: 41.59 on 5 and 16 DF, p-value:
1.302e-08
13
Figure 13: Graphes de diagnostic du modèle
retenu sur la circonférence
Etude des variables explicatives
Teneur en potassium foliaire
Deux individus (P14 PRO 2ème et
3ème feuille ont été retirés) >
colnames(result)
[1] "potassiumtotalen%ms" "azotetotalen%ms"
"magnesiumtotalen%ms"
[4] "phenvaleuret" "tauxdematiereor" "Mg_CEC"
[7] "K_CEC" "Pluvio" "Tmoy"
[10] "charge" "CEC_calcium" "K.fol.ferti"
[13] "Ksol_min_print" "Ksol_orga_print"
> summary(lm.k2)
Call:
lm(formula = result[, 1] ~ result[, 2] + result[, 9] +
result[,
11])
Residuals:
Min 1Q Median 3Q Max
-0.30291 -0.13685 0.03071 0.12147 0.32129 Coefficients:
Estimate Std. Error t value Pr(>|t|)
(Intercept) 4.198737 0.499162 8.412 2.86e-09 ***
result[, 2] -0.279358 0.097827 -2.856 0.00786 **
result[, 9] -0.070663 0.030848 -2.291 0.02944 *
result[, 11] -0.005583 0.001097 -5.090 1.98e-05 ***
14
MORGANE FOURNIER
TESTS STATISTIQUES
> Anova(lm.mg2)
Anova Table (Type II tests) Response: result[, 1]
Sum Sq Df F value Pr(>F)
result[, 3] 0.011287 1 54.080 1.624e-06 *** result[, 5]
0.015013 1 71.931 2.578e-07 *** result[, 10] 0.002863 1 13.718 0.0019268 **
result[, 11] 0.005318 1 25.481 0.0001188 *** result[, 12] 0.032610 1 156.241
1.137e-09 ***
Residuals 0.003339 16
Figure 14: Graphes de diagnostic du modèle
retenu sur la teneur foliaire en magnésium
> colnames(result)
[1] "azotetotalen%ms" "sortiehiver_" "f2plus60jours"
[4]
"magnesiumtotalen%ms" "potassiumtotalen%ms" "phenvaleuret"
[7] "tauxdematiereor" "N.fol.ferti" "Nsol_min_print"
[10] "Nsol_min_ete" "Nsol_orga_print" "Nsol_orga_ete"
[13] "Pluvio" "Tmoy" "charge"
15
MORGANE FOURNIER
TESTS STATISTIQUES
Residual standard error: 0.1699 on 29 degrees of freedom Multiple
R-squared: 0.4923, Adjusted R-squared: 0.4397 F-statistic: 9.372 on 3 and 29
DF, p-value: 0.0001721
> Anova(lm.k2)
Anova Table (Type II tests)
Response: result[, 1]
Sum Sq Df F value Pr(>F)
result[, 2] 0.23543 1 8.1546
0.007857 ** result[, 9] 0.15149 1 5.2472 0.029440 * result[, 11] 0.74790 1
25.9057 1.976e-05 ***
Residuals 0.83724 29
Figure 15: graphes de diagnostic du modèle
retenu pour la teneur en potassium foliaire
Teneur en azote foliaire
16
MORGANE FOURNIER
TESTS STATISTIQUES
> summary(lm.n2)
Call:
lm(formula = result[, 1] ~ result[, 3] + result[, 4])
Coefficients:
Residuals:
Min 1Q Median 3Q Max
-0.45061 -0.16414 0.08583 0.12547 0.26648
Signif. codes: 0 `***' 0.001 `**' 0.01 `*' 0.05 `.' 0.1 ` ' 1
Estimate Std. Error t value Pr(>|t|)
(Intercept) 1.4806805 0.1662514 8.906 9.51e-09 ***
result[, 3] 0.0040996 0.0007488 5.475 1.68e-05 ***
result[, 4] 1.5998887 0.7513809 2.129 0.0447 *
Residual standard error: 0.2024 on 22 degrees of freedom Multiple
R-squared: 0.6367, Adjusted R-squared: 0.6037 F-statistic: 19.28 on 2 and 22
DF, p-value: 1.455e-05
> Anova(lm.n2)
Anova Table (Type II tests)
Response: result[, 1]
Sum Sq Df F value Pr(>F)
result[, 3] 1.22848 1 29.9740
1.682e-05 ***
result[, 4] 0.18582 1 4.5338 0.04467 *
Residuals 0.90166 22
Signif. codes: 0 `***' 0.001 `**' 0.01 `*' 0.05 `.' 0.1 `
' 1
Figure 16: Graphes de diagnostic du modèle
retenu sur la teneur en azote foliaire
1
MORGANE FOURNIER
ETUDE DE LA COMPETITION INTERRANG/POMMIER ET RANG/POMMIER
ANNEXE 7 - Etude de la compétition
rang/interrang
OBJECTIF : comparer la compétition
hydrique et azotée en fonction des différentes modalités
d'entretien de l'interrang, sur les deux horizons 0-30cm et 30-60cm.
ABBREVIATIONS :
B : bâche
BF : bande fleurie non fauchée
CS : couvert spontané fauché
régulièrement
Dda : Douce de l'Avent
G : graminées peu concurrentielles fauchées
régulièrement
Jud : Judor
T : bande fleurie fauchée régulièrement
I. Protocole
A. Matériel de mesure
Dans ces deux essais nous avons choisis de suivre la
concurrence azotée grâce aux reliquats d'azote ainsi que la
concurrence hydrique grâce aux tensiomètres.
La concurrence hydrique est suivie par
tensiométrie. Nous utilisons des tensiomètres «
Watermark »® constitués d'une bougie poreuse dont on mesure la
saturation en eau au moyen d'un boitier. Les mesures obtenues sont à
prendre avec précaution au vu de leur variabilité : les sondes
sont très sensibles aux
hétérogénéités du sol. Nous
considérons une différence à partir de 20cbars
[Agroressource 2015]. L'analyse de tensiomètres peut être faites
sur deux variables lorsque des répétitions sont disponibles: la
moyenne des valeurs [Bruno Corroyer 2015] ou sur le tensiomètre
médian [Charton et al. 2003]. On s'intéresse aussi à la
pente afin d'évaluer le « desséchement » [Agroressource
2015]. Pour référence, l'irrigation est usuellement
déclenchée en pommier à couteau à 70-80cbars
(tensiomètres à 50cm). Une valeur de 0 indique la saturation. Une
valeur de 199 représente la valeur maximale de « sécheresse
» que peut atteindre le tensiomètre. Une fois atteinte dans la
saison, les valeurs qui suivent peuvent être biaisées : la
réhumectation du tensiomètre comme du sol n'est pas
homogène. L'intervalle [0 ;199] représente l'intervalle de
mesure.
Figure 1: Dosage des nitrates par mise en solution
des
échantillons, filtration et colorimétrie
La concurrence azotée est suivie par reliquat
fait au Nitrachek®. La mesure est réalisée par
colorimétrie : une bande de papier réactive est plongée
dans l'échantillon de terre solubilisé. Le boitier
Nitrachek® lit ensuite la couleur de la bande. L'échantillon est
constitué de dix carottes prélevées à 30cm au moyen
d'une tarière dans le cas de l'expérimentation « comparaison
de fauche », et de deux carottes dans le cas de l'essai « S4
mélanges fleuris ». La valeur en mgNO3/L est convertie en uNO3/ha
au moyen de coefficient. Ce coefficient dépend de la densité
apparente (souvent estimé par la texture du sol), de l'humidité
du sol au moment du prélèvement et de la profondeur de
prélèvement [Perennec et Estorgues 2014]. Les reliquats
étudiés n'évaluent que l'azote nitrique. Il convient de
garder à l'esprit que l'azote disponible dans le sol est aussi sous
forme ammoniacale.
MORGANE FOURNIER
ETUDE DE LA COMPETITION INTERRANG/POMMIER ET RANG/POMMIER
Type de sol
|
Boueux
|
Très humide
|
Moyennement humide
|
Sec
|
Très sec
|
Limoneux
|
1.7
|
1.6
|
1.5
|
1.4
|
1.3
|
Sableux
|
1.35
|
1.25
|
1.2
|
1.2
|
1.15
|
Argileux
|
2.1
|
2
|
1.9
|
1.8
|
1.7
|
Tableau 1: Coefficients de conversion de mgNO3/L en
uNO3/ha [Perennec 2014] Nous considérons une différence
à partir de 20uNO3/ha [Nathalie CORROYER 2015].
B. Essai factoriel en station : S4 mélanges fleuris
Objectif : comparer différents couverts et
différents fauches.
Le couvert a été installé en fin
été 2014. Un apport d'ammonitrate (25-0-0) en quantité
équivalente à un apport jeune verger a été fait le
14/04. Les fauches n'ont pas été différenciées en
2015 avant le 08/07.
FAUCHE
|
|
Absence de fauche, tôt, tardive avec export,
tardive sans export
|
TYPE DE COUVERT
|
|
Colignon, Ecosem, IFPC1, IFP, Fétuque, FIBL,
Trèfle, Témoin
|
|
|
Tableau 2: : Modalités de fauche et couverts
testés
|
Le plan d'expérimentation est de type bloc complet
équilibré sauf témoin x fauche c qui est absent. Un
individu est caractérisé par couvert x fauche, ou sa position sur
la parcelle (x ;y). Trois répétitions sont disponibles pour les
mesures tensiométriques (sauf témoin). Une
répétition est disponible pour les reliquats.
16 Trèfle
15 FIBL
14 IFPC 1
8 ECOSEM
4 Colignon
13 Fétuque
12 ECOSEM
11 IFPC 2
10 IFPC 1
9 Colignon
7 Trèfle
3 IFPC 1
6 Fétuque
2 FIBL
5 FIBL
1 IFPC 2
Nom mélange Type Fauche Nom mélange Type
Fauche
RANG 1
fauche tôt dans la saison (fauche a)
Temoin
fauche tardive avec export (fauche c)
Fauche tardive sans export (fauche b)
Pas de fauche (fauche d)
IFPC 1
Fétuque
R A N G
I N T E
R
FIBL
Colignon
FIBL
Trèfle
ifpc 1
Colignon
Colignon
IFPC 2
ECOSEM
Trèfle
Fétuque
IFPC 2
Fétuque
ECOSEM
RANG 2
R A N G
I N T E
R
Colignon
IFPC 1
IFPC 2
Colignon
ECOSEM
Trèfle
carrés sacrifiés pour les
reliquats
Nom mélange Type Fauche
Trèfle
Colignon
FIBL
Fétuque
IFPC 2
Trèfle
Temoin
FIBL
ECOSEM
ENTREE PARCELLE
RANG 3
R A N G
I N T E
R
IFPC 2
IFPC 2
IFPC 1
ECOSEM
ECOSEM
Nom mélange Type Fauche
Colignon
Fétuque
ECOSEM
IFPC 1
Trèfle
ifpc 1
ifpc 1
FIBL
Temoin
ifpc 2
IFPC 2
RANG 4
OUEST
Colignon Fétuque ECOSEM
FIBL trèfle
Fétuque
ifpc 2 Fétuque
FIBL
ECOSEM IFPC 1 Colignon
trèfle
FIBL Fétuque
trèfle
2,5 m
R A N G
I N T E
R
Nom mélange Type Fa
NORD
SUD
RANG 5
EST
2
2,5 m 2,5 m 2,5 m
Figure 2: Plan de l'essai factoriel "S4 mélange
fleuri"
HAIE
3
MORGANE FOURNIER
ETUDE DE LA COMPETITION INTERRANG/POMMIER ET RANG/POMMIER
On réalise des relevés tensiométriques
hebdomadaires et des reliquats mensuels. Un échantillon de terre pour
reliquat est constitué de deux carottes. La pluviométrie
est obtenue via la station météo de la station
expérimentale (
agriscope.fr).
C. Essai factoriel sur parcelle : « comparaison de
fauche »
Contrairement à l'essai précédent qui se
fait sans pommier, cet essai vise à étudier la
concurrence réelle puisqu'elle est faite en parcelle
plantée.
Nous étudions deux variétés : Judor et
Douce de l'Avent car Dabinett a une phénologie trop étalée
pour pouvoir rapprocher période de demande accrue avec stade
phénologique.
Sur une parcelle, l'interrang fauché est un
mélange Ecosem tandis que la partie fauchée est un couvert
spontané. Au vu de la comparaison floristique, nous
émettons l'hypothèse que l'effet type de couvert est très
inférieur à l'effet fauche.
1) En P14
Objectif 1 : comparer bande fleurie
fauchée après floraison vs couvert spontané fauché
régulièrement.
Figure 3: Descriptif de l'implantation des
tensiomètres en P14
Les tensiomètres sont placés
sur la limite rang/interrang pour mesurer le potentiel tensiométrique
à l'interface. On suppose, vu l'âge des arbres et leur
développement, que les racines du pommier ont atteint cet espace et
qu'elles ne le dépassent que peu. Le terrain étant assez
homogène, trois couples de tensiomètres suffisent comme
répétition.
Les reliquats sont faits à la limite du mulch
(dégradé).
2) En P27
Objectif 2 : comparer bande fleurie
fauchée régulièrement vs bande fleurie fauchée
après floraison, en présence de bâche tissée.
C'est-à-dire comparer le régime de tonte de la bande fleurie. En
effet, une des solutions proposées pour gérer la bande fleurie
est de la faucher sur les bords et de la laisser fleurir au centre. On
émet alors l'hypothèse qu'une bande fleurie fauchée
régulièrement exerce une moindre compétition pour
l'eau.
4
MORGANE FOURNIER
ETUDE DE LA COMPETITION INTERRANG/POMMIER ET RANG/POMMIER
Figure 4: Descriptif de l'implantation des
tensiomètres en P27
Les tensiomètres sont posés à 15cm de
l'insertion de la bâche afin d'éviter de perturber les mesures par
le ruissellement de la bâche. On ne pose pas de tensiomètres
à 60cm car le sol est trop caillouteux. Les tensiomètres
côté fauché sont face au sud alors que les
tensiomètres côté non fauchée sont face au nord.
Parallèlement des tensiomètres sont posés
au milieu du rang, au niveau de la bâche tressée afin de comparer
rang couvert par une bâche tissée et rang désherbé
chimiquement.
Enfin les reliquats sont prélevés à 15cm
de l'insertion de la bâche.
II. RESULTATS
A. Etude de l'interrang
1) En parcelle : comparaison de
fauche
Tensiométrie
Protocole : Les fauches ne sont pas
représentées. En bleu les épisodes pluvieux avec
légende (en mm) à gauche.
Un bloc correspond à un couple parcelle x
variété. Au sein d'une variété il y a trois
répétitions (trois motifs différents). On choisit de
travailler sur les tensiomètres médians, en ne considérant
que la tendance générale. En effet faire la moyenne sur trois
individus présente le risque de fausser les conclusions par des
comportements extrêmes. Néanmoins tous les tensiomètres
sont représentés, afin de rendre compte de
l'hétérogénéité des mesures. L'étude
est visuelle, en considérant une différence dès
20cbars.
5
MORGANE FOURNIER
ETUDE DE LA COMPETITION INTERRANG/POMMIER ET RANG/POMMIER
Résultat :
|
Douce de l'Avent
|
Judor
|
P14 30cm
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
BF < T
|
|
|
|
BF = T
|
|
On considère BF-croix et CS-rond
|
On considère BF-triangle et CS-croix
|
P14 60cm
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
BF = T
|
|
|
|
BF = T
|
|
On considère BF-croix et T-rond
|
On considère BF-croix et T-croix
|
P27 30cm
|
|
|
|
|
|
|
|
BF
|
> T
|
|
|
|
BF < T
|
|
On considère BF-rond et T-triangle
|
On observer T-rond et BF-triangle
|
Figure 5: Représentation des tensiomètres
sur chaque parcelle, par variété et profondeur
6
MORGANE FOURNIER
ETUDE DE LA COMPETITION INTERRANG/POMMIER ET RANG/POMMIER
Observation et interprétation : En
P14, les tensiomètres médians se comportent de manière
identique aux deux profondeurs dans les deux variétés. En P27 les
deux cas opposés se présentent. Nous rappellerons que les
tensiomètres côté BF (bande fleurie non fauchée)
sont exposés nord-est, soit du côté plus ombragé que
les tensiomètres côté T (bande fleurie fauchée).
Suite à de gros épisodes pluvieux, la pression
diminue plus fort sous couvert tondu que sous bande fleurie non fauchée
sur les graphes en P14 et P27 sur Douce de l'Avent à 30cm. Ce qui
indiquerait que les pluies s'infiltrent plus facilement. Le graphe en P27 sur
Judor à 30cm semble indiquer le contraire.
Reliquats
Reliquat NO3 sur 0-30cm (en uNO3/ha)
Tableau 3: Reliquats à 30cm en P14 et
P27
Observation et interprétation : Sachant
que l'on considère une différence à partir de
20uNO3/ha,
bande fleurie fauchée et couvert spontané
fauché ou bande fleurie fauchée se comportent de la même
manière.
Apports :
BAUR: 30uNmin/ha en ECO (27/03/2015)
DECA: derome 64uNmin/ha (16/04)
7
MORGANE FOURNIER
ETUDE DE LA COMPETITION INTERRANG/POMMIER ET RANG/POMMIER
2) En station : « S4 mélanges fleuris
»
Pour rappel, la première fauche a lieu en fauche a le
08/07/2015.
Tensiométrie
La tensiométrie suit la même tendance
indépendamment de la fauche.
Toutes suivent la même tendance.
Toutes suivent la même tendance.
Tableau 4: Tensiométrie par type de
couvert
La fauche ne semble pas avoir un effet sur la
tensiométrie. On ne différenciera donc pas la fauche.
MORGANE FOURNIER
ETUDE DE LA COMPETITION INTERRANG/POMMIER ET RANG/POMMIER
Néanmoins pour chaque fauche on représente le
couvert afin de pouvoir comparer les couverts. Une fauche correspond à
un rang. L'avantage de représenter par fauche plutôt que par rang
ou bloc de ligne est d'avoir un nombre équilibré de
répétitions du couvert.
Il y a peu d'individus extrêmes jusque fin juin. C'est
pourquoi la différence entre les couverts Ecosem et
fétuque/ray-grass est testée statistiquement à chaque
date, en considérant la fauche comme une répétition.
Après fin juin les résultats statistiques sont à prendre
avec précaution.
Le test statistique teste l'effet couvert
conjugué à l'effet bloc : l'effet rang et l'effet ligne
sont testés séparément par manque de
répétitions. Lorsque la distribution gaussienne des variables
(test de Shapiro) et l'homogénéité des variances (test de
Bartlett) est vérifiée, le test est de type Anova à deux
facteurs (test de Fischer avec pvalue<0.05). Sinon le test utilisé
est non paramétrique, de Kruskal-Wallis (pvalue<0.05). Dans les cas
où toutes les valeurs sont à 199, aucun test n'est fait. Le
script est en fin de document.
Tableau 5: Tensiométrie par type de
fauche
8
9
MORGANE FOURNIER
ETUDE DE LA COMPETITION INTERRANG/POMMIER ET RANG/POMMIER
Date
|
Résultat du test
|
ECOSEM
|
FETUQUE.et.RG
|
effet.bloc.X
|
effet.bloc.Y
|
|
moyenne
|
moyenne
|
plus value
|
plus value
|
07/04/2015
|
0
|
15.5454545
|
16.4545455
|
0.17840941
|
0.85492982
|
15/04/2015
|
0
|
30.1818182
|
30.6363636
|
0.08833715
|
0.732622
|
24/04/2015
|
0
|
47
|
47.5454545
|
0.87259983
|
0.27338314
|
30/04/2015
|
0
|
54.0909091
|
48.8181818
|
0.85609518
|
0.40771832
|
07/05/2015
|
0
|
10.2727273
|
6.45454545
|
0.02905771
|
0.02905771
|
15/05/2015
|
0
|
38.1818182
|
38.4545455
|
0.6546353
|
0.30300887
|
21/05/2015
|
0
|
53.6363636
|
52.2727273
|
0.15705743
|
0.52873386
|
27/05/2015
|
0
|
70
|
62.6363636
|
0.0207085
|
0.44203417
|
01/06/2015
|
1
|
98
|
77.0909091
|
0.01060678
|
0.33031649
|
16/06/2015
|
1
|
160.636364
|
122.727273
|
0.02905771
|
0.14736604
|
03/07/2015
|
0
|
196.272727
|
186
|
pas de test
|
pas de test
|
09/07/2015
|
0
|
192.545455
|
190.818182
|
pas de test
|
pas de test
|
09/07/2015
|
0
|
192.545455
|
190.818182
|
pas de test
|
pas de test
|
20/07/2015
|
|
199
|
199
|
|
|
31/07/2015
|
0
|
188.090909
|
189.454545
|
pas de test
|
pas de test
|
10/08/2015
|
0
|
195.545455
|
199
|
pas de test
|
pas de test
|
20/08/2015
|
0
|
199
|
187.909091
|
pas de test
|
pas de test
|
Tableau 6: Test statistique de l'effet couvert, bloc X
(rang) et bloc Y (ligne)
Résultat du test : 0 pas de
différences / 1 différence
Pas de test pour l'effet bloc lorsque le test est de
Kruskal-Wallis
Observation et interprétation :
L'effet bloc n'est pas significatif peu de fois durant toute la période.
Nous n'en tenons pas compte.
Ecosem est plus sec que Fétuque du 27/05 au 01/06
uniquement. A partir du 3 juillet les deux modalités approche de 199,
qui est la limite maximale de mesure. Ce qui suit peut être
biaisé.
Pour conclure, Ecosem se dessèche plus vite que
Fétuque. Le maximum de mesure étant atteint, il est difficile de
conclure sur ce qui se passe au-delà du 20 juillet.
Qu'en est-il en pendant un été moins sec ?
Reliquat
Protocole : Les données ne
présentent pas de répétitions. Nous analysons ces
données à l'aide de graphes uniquement. Chaque point
représente un échantillon analysé.
c=a=b=d
puis
c > tous
a > tous
b = d > a
tous =
puis
b>a> c=d
10
MORGANE FOURNIER
ETUDE DE LA COMPETITION INTERRANG/POMMIER ET RANG/POMMIER
ATTENTION A L'ECHELLE
11
MORGANE FOURNIER
ETUDE DE LA COMPETITION INTERRANG/POMMIER ET RANG/POMMIER
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ecosem = Fétuque =Témoin
Puis
Ecosem = Fétuque > Témoin
|
|
|
Témoin > Ecosem = Fétuque
Puis
Témoin = Fétuque > Ecosem
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ecosem = Fétuque
|
|
|
Témoin > Ecosem = Fétuque
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Observations et interprétation : Ecosem
et Fétuque se comportent de la même manière 3 cas sur 4. Le
témoin se comporte de manière très variable.
3) Conclusions
Concurrence azotée
Que ce soit la fauche comme le type de couvert, la
disponibilité en azote n'est pas modifiée sous l'interrang.
Néanmoins la question de la compétition pour l'espace racinaire
reste entière.
Concurrence hydrique
La fauche ne semble pas modifier la disponibilité en eau.
Par contre le couvert Ecosem dessèche plus vite le sol qu'un couvert
Fétuque.
12
MORGANE FOURNIER
ETUDE DE LA COMPETITION INTERRANG/POMMIER ET RANG/POMMIER
B. ETUDE DU RANG
Figure 6: Tensiométrie sur le rang en
P27
Observation et interprétation : La
pente entre début juin et mi-juillet est supérieur pour le sol
désherbé chimiquement : le sol désherbé
chimiquement se dessèche plus vite que le sol sous bâche. La pente
suite aux épisodes pluvieux de la deuxième moitié de
juillet est supérieure sous bâche : le sol sous bâche sable
se réhumecter plus facilement suite à une pluie.
Conclusions
L'été a été sec et chaud. Les
tensiomètres ont très vite atteint le maximum de mesure.
Néanmoins les seules différences observées ont
été :
- le couvert Ecosem dessèche plus vite que le couvert
Fétuque
- le rang désherbé chimiquement dessèche
plus vite et se réhumecte moins vite que le rang sous bâche
tissée.
Sinon la fauche n'a pas d'influence sur la
disponibilité azotée ou hydrique. Le type de couvert (Ecosem
contre Fétuque) n'a pas d'influence sur la disponibilité
azotée.
Qu'en est-il de la concurrence racinaire ? La
compétition se ferait-elle plutôt au niveau de l'espace racinaire,
plutôt que de la disponibilité directe en nutriment ? Des profils
racinaires sont prévus pour l'hiver 2015, afin d'observer l'interface
racinaire pommier/interrang.
Si concurrence accrue il y a, résulte-t-elle d'une
différence d'espèces (biomasse produite, profondeur racinaire,
période de croissance préférentielle) ou du mode de
végétation (vivace contre annuelle) ?
13
MORGANE FOURNIER
ETUDE DE LA COMPETITION INTERRANG/POMMIER ET
RANG/POMMIER
Scripts
tensio_test <- function(data) j
#Lorsque toutes les valeurs sont à 199, ne fait pas de
test
if (length(unique(data$Mesure))!=1)
j
# On fait un test de normalité et des tests
d'homogénéité des variances
norm=shapiro.test(data(,'Mesure'])
homo=bartlett.test((data(,'Mesure'])~(data(,'Couvert']))
a=''
testrealise=''
if (norm(2]>0.05 & homo(3]>0.05)j
#MODIFIER ICI LE TEST SOUHAITE : LIGNE ou RANG
lm.tensio=lm(Mesure~Couvert+Bloc, data=data)
anov=Anova(lm.tensio)
#on récupère la plue value du test de l'effet
modalité pvalue=anov((4]](1] pvalue2=anov((4]](2] testrealise="Test
realise : ANOVA"
if (pvalue<=0.05) j
a="montre une difference significative entre couvert"
b=1
} else j
a="ne montre pas de difference significative"
b=0
}
} else j # Si le test de normalité n'est
pas ok, on fait un test de
Kruskal Wallis
kw=kruskal.test(list(data(data$Couvert=='ecosem','Mesure'],data(data$Couver
t=='fetuque et rg','Mesure']))
pvalue2='pas de test'
# Si le facteur a un effet
if(kw(3]<=0.05)j
testrealise="Test réalisé : Kruskal-Wallis"
a="montre une difference significative entre couvert"
b=1
} else j
testrealise="Test réalisé : Kruskal-Wallis"
a="ne montre pas de difference significative"
b=0
}
}
# Quand valeurs à 199 } else j
testrealise='aucun' a=''
b=''
pvalue2=''
}
meandata=tapply(data(,'Mesure'],data(,'Couvert'],mean,na.rm=T)
print(list(paste(testrealise, a, " avec des moyennes de (en cbar) :", sep=' '),
meandata),quote=F) sortie=data.frame('Date'=unique(data$Date), 'Test'=b,
'ECOSEM'=meandata('ecosem'], 'FETUQUE et RG'=meandata('fetuque et rg'], 'effet
bloc X'=pvalue2) return(sortie)
}
1
MORGANE FOURNIER
BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
Experts :
Nicolas BROUSEAU : conseiller technique indépendant
Jean-Charles CARDON : conseiller technique - Chambre
Régional d'Agriculture de Normandie Bruno CORROYER : conseiller
technique - Chambre Régional d'Agriculture de Normandie Nathalie
CORROYER : conseillère technique AB - Chambre Régional
d'Agriculture de Normandie Alice DENIS : conseillère technique - Chambre
Régional d'Agriculture de Normandie
Nathalie DUPONT : responsable de l'unité
d'expérimentation de Sées - IFPC.
Anne GUERIN : chef de projet Verger Cidricole de Demain,
ingénieure d'expérimentation - IFPC Coline KOUCHNER :
Chargée de mission Évaluation multicritères de
systèmes de cultures cidricoles - IFPC.
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http://www.arvalis-infos.fr/fertilisation-quels-sont-les-effets-azote-des-produits-residuaires-organiques-a-court-terme-sur-la-culture-receptrice--@/view-750-arvstatiques.html
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SUMMARY
Sells of industrial and artisanal cider are currently growing.
More and more cider orchards are being planted. Apple prices remain stable. At
the same time, the socio-environmental background so as regulations urge the
cider industry to reduce its environmental footprint. Therefore, the IFPC has
carried out the Verger Cidricole de Demain program. This project aims at
designing and assessing orchards with both high economic and environmental
performances, before being offered to farmers. Nine experimental orchards have
been planted at nine producers, located from the Upper-Normandy to Brittany.
Each orchard plot is divided in two modalities: an innovative system compared
with a control system, managed with the usual practices of the grower. This
experiment does not aim at testing the individual effect of practices. It aims
at evaluating the economic and environmental viability of the whole system in
its context («system approach»). Orchards were established between
2010 and 2012. Economic, environmental and agronomic evaluations have been
done. The agronomic evaluation, topic of this report, targets the understanding
of yield and growth-determining factors, in order to identify the impact of the
practices on the agronomic results. The main interest of this experimentation
is to consider the interactions between factors, in order to consider systems
such as complex entities. Thus, a group of hypothesis was formulated, based on
technical and scientific references. After confronting the hypothesis with the
data of our study, a few one were selected to be validated. First, a confidence
rate and a validity area were attributed to each hypothesis. Depending on this
validity area, different methods were used to test each hypothesis and improve
its confidence level. For hypothesis with a validity area at the network scale,
linear regression was performed to confirm the effect of some of the factors.
Before modelling, correlations tests and principal component analysis were
carried out to study the determining factors and reduce their number. For
hypothesis only valid on a few plots, no generic method was found. Finally, it
still remained a few hypothesis that could not been studied with the cases we
have 1) either because the hypothesis concerns one plot; 2) or because the
effect of the factors can be mixed with other factors. These hypothesis were
studied thanks to a factorial experimentation. Links to the orchard management
operations were seldom made. Among the hypothesis validated with a high rate of
confidence, one showed a negative interaction between 2 type of weed control
managements: the combination of a row covered with a woven plastic mulch and a
not-mowing drive-alley disturbs the root development of the tree. Another
hypothesis allowed showing the application of an organic fertilizer before
orchard plantation can ensure sufficient nitrates for the trees, if temperature
is high enough and if the competition between the row and the drive-alley is
reduced. This study also allowed confirming relations between nutrients (Mg/K,
Mg/Ca, K/N) and the importance of the management of the cation exchange
capacity on the bioavailability of potassium and magnesium for the apple
tree.
RESUME
Le cidre, qu'il soit fermier ou industriel, se vend de mieux
en mieux. Les surfaces plantées augmentent. Le prix d'achat des pommes
à cidre se maintient. Parallèlement le contexte
socio-environnemental ainsi que les réglementations poussent la
filière cidricole à diminuer les impacts environnementaux de la
production. Dans ce contexte, le programme Verger Cidricole de Demain se
propose de créer, évaluer et diffuser des vergers à haute
performance économique et environnementale. Neuf systèmes
innovants ont été testés chez neuf producteurs
répartis de la Haute-Normandie à la Bretagne. Chaque parcelle
expérimentale est divisée en deux modalités : la
modalité innovante (ECO) est comparée à la modalité
de référence, gérée selon les pratiques habituelles
du producteur (PROD). Le but de cette expérimentation n'est pas de
tester l'effet individuel des pratiques, mais d'évaluer la
viabilité aussi bien économique qu'environnementale du
système de culture dans son contexte : on parle d'expérimentation
système. Les vergers furent plantés pour l'expérimentation
entre 2010 et 2012. Ils entrent donc en fin de période juvénile.
Une évaluation économique et environnementale ainsi qu'une
évaluation agronomique sont mises en place. L'évaluation
agronomique, sujet de ce stage, vise à comprendre les facteurs et
processus qui conditionnent rendement et croissance, afin d'identifier l'impact
des pratiques innovantes sur les résultats agronomiques des parcelles.
Les premières analyses faites concluent que les différences de
rendement et de croissance obtenues entre ECO et PROD ne seraient pas dues aux
réductions d'intrants phytosanitaires, mais aux changements des
pratiques de fertilisation et d'entretien du rang et de l'interrang. Ce rapport
se concentre donc sur l'évaluation de ces deux types de pratiques. Pour
cela, une méthodologie a été mise en place et
appliquée. La méthodologie mise en place s'appuie sur un
raisonnement par hypothèse de fonctionnement en trois étapes :
une hypothèse de fonctionnement cherche à expliquer les
différences entre ECO et PROD. Premièrement un ensemble
d'hypothèses est émis à partir de la bibliographie.
Deuxièmement cet ensemble des possibles est confronté aux
parcelles du réseau afin de ne retenir que les hypothèses
applicables aux cas présents. A l'issu de cette confrontation certaines
hypothèses sont retenues. Un niveau de confiance (douteux/à
confirmer) et un domaine de validité leur sont attribués :
vérifiable à l'échelle du réseau, d'un groupe de
parcelle ; non vérifiable sur les cas présents.
Troisièmement chaque hypothèses est
confirmée/infirmée. Cas échéant le niveau de
confiance est modifié et le contexte de validité de
l'hypothèse est défini. Pour confirmer/infirmer une
hypothèse, différentes méthodes sont utilisées.
Pour les hypothèses valables à l'échelle du réseau,
une régression linéaire permet de confirmer l'effet de certains
facteurs. Au préalable, les variables explicatives sont
étudiées au moyen de corrélations linéaires et
d'analyse en composantes principales afin d'en réduire le nombre. Pour
les hypothèses valables à l'échelle d'un groupe de
parcelles, aucune méthode générique n'a été
identifiée. Enfin certaines hypothèses ne peuvent être
vérifiées au sein du réseau soit parce que 1) elles
portent sur une seule parcelle ; 2) les effets des facteurs se confondent avec
ceux d'autres hypothèses. Ces hypothèses sont
vérifiées par expérimentation factorielle. La relation aux
pratiques initialement recherchée n'a pu être établie que
rarement. Une hypothèse forte a pu être émise sur
l'interaction bâche tissée sur le rang et interrang monté
à fleur qui gênerait le développement racinaire du pommier.
Par contre l'effet d'un amendement organique avant plantation est variable et
semble dépendre soit de la température extérieure (et donc
de la température du sol) ainsi que de la concurrence sur le
rang/interrang. En plus du lien aux pratiques initialement recherché,
des relations entre minéraux (Mg/K, Mg/Ca, N/K) ont pu être
confirmées avec notamment l'importance de la gestion de la
capacité d'échange cationique dans la gestion de l'alimentation
magnésienne et potassique.