4. Classification
utilitaire
A côté de la classification botanique des
sorghos, il existe une classification agronomique correspondant à
différents usages : les sorghos fourragers qui sont des plantes
vivaces destinées à l'alimentation animale, les sorghos grains
dont on cultive de nombreuses variétés pour l'alimentation
humaine (ou animale), les sorghos sucriers dont le jus est consommé par
de nombreuses personnes, les sorghos papetiers, les sorghos à sirop et
à sucre et les sorghos à balai.
5.
Morphologie du sorgho
5.1.
Racine
Le système racinaire du sorgho est
développé, et avec de nombreux poils radiculaires (presque deux
fois plus que le maïs, par exemple). Au moment de la germination apparait
la racine primaire ou embryonnaire. Plusieurs racines de ce type se
développent (HOUSE, 1987). Celles-ci sont peu ou pas du tout
ramifiées. Les racines secondaires se forment à partir du premier
noeud; ce sont ces racines qui en se développant constituent le
système racinaire abondant de la plante. Par la suite, les racines
primaires meurent. Des racines adventives peuvent apparaitre plus tard sur les
noeuds inférieurs et peuvent être nombreuses si le plant n'est pas
en bonnes conditions. Ces racines ne sont pas fonctionnelles quant
à l'alimentation en eau et en aliments. Les
sorghos cultivés sont, ou non rhizomateux, ou très faiblement
rhizomateux, et sont annuels, ou (faiblement) pérennes. Le
système racinaire, toutefois, persiste assez pour permettre le
développement des rejetons à partir de bourgeons adventifs
situés à la base de la tige-mère. On ne
trouve de rhizomes bien développés que dans la sous-espèce
halepense (sorgho d'Alep).
5.2
Chaume
Le chaume ou la tige est constitué de séries de
noeuds alternant avec des entre-noeuds. La tige est glabre et robuste, mesurant
de 0,5 cm à 5 cm de diamètre près de la base, s'amenuisant
vers l'extrémité terminale et ayant une longueur de 0,5 m
à 4 m. Elle est solide avec un cortex ou une
écorce dure et une moelle plus molle. Les faisceaux vasculaires sont
repartis dans la tige, mais ils se sont plus concentrés dans la
région périphérale où ils sont si rapprochés
les uns des autres qu'ils forment presque un anneau continu. Les faisceaux
vasculaires dans la zone centrale de la tige sont plus gros que ceux de la
périphérie. Les faisceaux du centre se ramifient dans les
nervures médianes des feuilles, alors que ceux de la
périphérie se ramifient pour former les plus petites veines dans
le limbe foliaire. La moelle peut être sucrée ou insipide, juteuse
ou sèche. Dans les vieilles tiges, la moelle peut se fragmenter, en
particulier si elle est sèche. Le noeud se présente comme un
anneau à la base de la gaine foliaire : c'est le point
où la feuille s'attache à la tige (également le point
où les racines adventives se développent). II y
a, à cet endroit une anastomose complexe des faisceaux vasculaires de la
tige vers ceux de la feuille. Un bourgeon se forme à chaque noeud,
excepté au noeud correspondant à la feuille paniculaire. De ces
bourgeons, aux noeuds successifs, se trouvent en alternance d'un
côté ou l'autre de la tige. Parfois, ces bourgeons se
développent en talles axillaires. Les talles de la base quand elles
existent, se forment au premier noeud.
|