Etude de la diversité agro-morphologique du sorgho et identification de cultivars tolérants au stress hydrique post-floral( Télécharger le fichier original )par Mathieu OUEDRAOGO CAP/Matourkou - Ingénieur d'Agriculture 2014 |
PREMIERE PARTIE : SYNTHESES BIBLIOGRAPHIQUESChapitre I : Généralités sur le sorgho1. Origine et domestication du sorghoLe sorgho fait partie du groupe des plantes les plus anciennement cultivées dans le monde. Les avis sont partagés quant à son origine et à l'époque de sa domestication. MURDOCK (1959) suggère que les peuplades Mandées qui vivent aux alentours du Niger peuvent avoir domestiqué le sorgho. DOGGETT (l965) signale des faits archéologiques laissant à penser que la pratique de la domestication des céréales a été introduite en Egypte à partir de l'Ethiopie environ 3000 ans avant Jésus Christ. Il est possible que la domestication du sorgho ait commencé à cette époque. DE WET et al., (1970) ont étudié des documents archéologiques, mais n'ont trouvé que peu d'informations sur le sorgho. Ils suggèrent alors que le sorgho a des origines diverses. Les études relatives à l'introgression montrent que les sorghos cultivés sont probablement apparus à la faveur d'une sélection disruptive (DOGGET, 1988). Ils dériveraient de la sous espèce Arundinaceum et la race Verticilliflorum. Lorsque l'homme a commencé à sélectionner, il y a eu un important écoulement de gènes entre types améliorés et types non améliorés (HOUSE, 1987). Le processus de domestication a comporté le changement de diverses caractéristiques de la plante notamment au niveau de l'architecture de la panicule et du grain qui est devenu assez gros pour faire sailli au-delà des glumes. 2. Taxonomie du sorghoLe sorgho (Sorghum bicolor L. Moench), est une herbacée annuelle de la famille des poaceae (ex-Graminées), sous famille des Panicoïdeae, tribu des Andropogoneae et du genre Sorghum (DOGGET, 1988). C'est une espèce monoïque préférentiellement autogame. Le taux d'allogamie varie en fonction de la race considérée : très faible pour les variétés cléïstogames dont les fleurs ne s'ouvrent qu'après l'anthèse, il est de l'ordre de 5 à 7% pour les variétés à panicules compactes (DOGGET, 1988), et varie largement (20 à 29%) pour les variétés à panicules lâches de la race botanique Guinea (OLLITRAULT, 1987 ; CHANTEREAU, 1994). Le sorgho a d'abord été désigné sous différents noms au cours du XVIème siècle : Milliumsaracenaceum, Milliumindicumsivemelica, Milliumindicum et Milliumaethiopicum. La taxonomie moderne ne reprend le nom qu'à partir de Linné qui fut le premier à décrire le sorgho en 1753. Celui-ci désigne le sorgho sous le nom de Holcus, et décrit sept (07) espèces, dont trois (03) font toujours partie du genre Sorghum : Holcussaccaratus, Holcussorghum et Holcusbicolor. Toutefois, la systématique actuelle s'inspire des bases données par Moench qui fut le premier à définir le genre Sorghum et l'espèce bicolor (L.) Moench. HARLAN ET DE WET (1972) ont proposé une classification simplifiée des sorghos cultivés. |
|