1.5.1. Esquive
L'esquive est une adaptation à l'environnement qui
permet aux plantes d'éviter les périodes critiques pour leur bon
développement. Les agriculteurs utilisent cette stratégie des
plantes pour placer le cycle cultural pendant des périodes où les
conditions sont favorables. Il s'agit, par exemple, d'éviter les
cultures d'été ou de développer des variétés
à cycle de développement plus court dans le but d'éviter
les périodes de l'année les plus stressantes pour les plantes.
L'esquive ne peut se raisonner qu'à l'échelle de l'exploitation
agricole et des systèmes de culture.
1.5.2. Evitement à la
déshydratation
L'évitement permet aux plantes de limiter les effets du
stress, grâce à des adaptations comme le flétrissement, ou
encore l'enroulement des feuilles. Cette stratégie permet la survie au
dépend de la productivité.
1.5.3. Tolérance à
la déshydratation
Elle permet à la plante d'assurer normalement ses
fonctions physiologiques malgré une dégradation de son
état hydrique interne consécutive à la sécheresse.
Sur le plan agronomique où la préservation de l'état
productif est primordiale dans le mécanisme d'adaptation à la
sécheresse, seuls les mécanismes d'esquive et de maintien de
l'absorption d'eau présentent un intérêt.
1.5.4. Méthodes de lutte
contre la sécheresse
La lutte contre la sécheresse passe par la conjugaison
des différentes luttes dans différents domaines et dans
différentes spécialités. On peut citer entre
autres :
- la gestion de l'équilibre des sols en fertilisants
chimiques et organiques ;
- la lutte contre l'érosion par toutes les techniques
qui permettent de protéger les sols et de limiter l'évaporation,
notamment le semis direct et les couvertures végétales ;
- les associations de cultures souvent pratiquées par
les agricultures de subsistance dans les tropiques, et qui constituent une
méthode de couverture du risque de sécheresse par la compensation
entre espèces ;
- le choix des dates de semis pour utiliser la période
de culture la moins risquée ;
- l'amélioration variétale pour la
résistance à la sécheresse qui est un moyen de lutte
efficace, durable compte tenu de l'adaptation des génotypes à la
sécheresse.
- certaines techniques comme le zaï, les
demi-lunes ; pratiques traditionnelles au Sahel.
1.6 Réponse du sorgho face
à la sécheresse
Même si le sorgho possède une excellente
résistance à la sécheresse par rapport à la plupart
d'autres cultures, la sécheresse est le principal facteur qui
réduit la production de sorgho dans le monde entier. Le sorgho est
généralement cultivé dans des régions du monde
où l'eau est limitée et, par conséquent, la récolte
couramment connaît des périodes de stress extrême à
un certain moment pendant les périodes de croissance (ALHASSAN,
2005).
Les programmes d'amélioration de sorgho ont compris
depuis longtemps que l'amélioration du sorgho à la
tolérance à la sécheresse serait d'améliorer et de
stabiliser le rendement et augmenter la productivité de la culture.
Les premières recherches sur le sorgho ont
indiqué que le moyen le plus efficace pour réduire les pertes
dues au stress hydrique était l'utilisation de variétés
à maturité précoce pour éviter la fin
précoce de la saison des pluies (BLUM, 1979).
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