11.2
Contraintes à la production du sorgho au Burkina Faso
11.2.1. Contraintes biotiques
Les contraintes biotiques sont essentiellement liées
aux insectes ravageurs, aux maladies, aux mauvaises herbes (surtout le
Striga) et aux oiseaux.
11.2.1.1 Insectes ravageurs
Les insectes posent un sérieux problème pour la
culture du sorgho. La mouche des pousses du sorgho (Atherigona
soccata) peut causer des dégâts sévères
à la culture à certaines époques de l'année.
Plusieurs foreurs des tiges infestent la culture. Les punaises des panicules
peuvent causer des dégâts importants lorsque les populations sont
nombreuses sur les panicules.
Une petite mouche, la cécidomyie,
Stenodiplosis sorghicola est signalée comme le
ravageur le plus important de la culture du sorgho dans le monde. Il constitue
l'ennemi majeur de cette culture surtout dans les zones sud, centre-ouest et
est du Burkina Faso avec des pertes en rendement pouvant atteindre
33 %.
Compte tenu de l'importance économique du ravageur, de
nombreux efforts en matière de recherches sont fournis afin de limiter
ses dégâts. Au nombre de ceux-ci figurent les pratiques
culturales, la lutte chimique, la lutte biologique et la résistance
variétale. La résistance variétale suscite beaucoup
d'espoirs dans le cadre de la gestion intégrée des
déprédateurs des cultures. En effet, d'application facile, elle
est compatible avec les autres méthodes de lutte et est respectueuse de
l'environnement. De plus, elle s'inscrit dans le contexte de la lutte
contre la pauvreté de la paysannerie africaine. Des avancées
significatives sur la résistance variétale à la
cécidomyie du sorgho ont été obtenues dès 1975 par
l'ICRISAT en Inde. De nombreux cultivars à haut rendement et à
résistance élevée y ont été
développés. Il s'agit notamment des variétés
ICSV197, ICSV745, ICSV735, ICSV758 et ICSV88032.
Au Burkina Faso, la solution aux problèmes posés
par cet insecte ravageur a d'abord reposé sur l'utilisation des
variétés résistantes mises au point par l'ICRISAT.
Malheureusement, celles-ci se sont avérées inadaptées aux
conditions du pays, en raison de leur sensibilité à d'autres
contraintes biotiques (maladies foliaires, moisissures des grains et punaises
des panicules) entraînant une mauvaise qualité de grains. Aussi,
la nécessité d'un programme de création de
variétés tolérantes et adaptées aux contraintes et
objectifs de production du Burkina Faso s'est-elle fait sentir (DAKOUO, et
al., 2005).
11.2.1.2 Maladies
Un certain nombre de maladies sont d'un intérêt
économique majeur sur le sorgho. Les plus importantes d'entre elles sont
les moisissures des grains, le mildiou (Peronosclerospora sorghi), la
pourriture charbonneuse (Macrophornina phaseolina) et l'anthracnose
(Colletotrichum graminicola).
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