Section 2ème : RECUEIL DES DONNEES SUR LE
TERRAIN
Pour le recueil des données sur le terrain, nous avons
choisi de mener une enquête non exhaustive sur un échantillon de
90 ménages de la commune de Karisimbi. Ci-dessous, le tableau relevant
la répartition des questionnaires collectés selon
différents quartiers de la commune de Karisimbi.
Tableau 1 : Quartiers des ménages
répondants
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage
cumulé
|
Valide Bujovu
|
2
|
2,2
|
2,2
|
2,2
|
Kahembe
|
2
|
2,2
|
2,2
|
4,4
|
Kasika
|
9
|
10,0
|
10,0
|
14,4
|
Katoy
|
5
|
5,6
|
5,6
|
20,0
|
Mabanga Nord
|
23
|
25,6
|
25,6
|
45,6
|
Mabanga Sud
|
4
|
4,4
|
4,4
|
50,0
|
Majengo
|
17
|
18,9
|
18,9
|
68,9
|
Mugunga
|
1
|
1,1
|
1,1
|
70,0
|
Murara
|
15
|
16,7
|
16,7
|
86,7
|
Ndosho
|
2
|
2,2
|
2,2
|
88,9
|
Virunga
|
10
|
11,1
|
11,1
|
100,0
|
Total
|
90
|
100,0
|
100,0
|
|
24 ARDOUIN Thierry (2009), Audit et conseil en
formation, cours Master en Ingénierie et conseil en formation, formation
ouverte à distance, Unité 4, Université de Rouen, 125p,
p81.
Page | 26
Graphiquement :
Série1, Majengo,
18.9%
Série1, Murara,
Katoy
16.7%
Mabanga nord
Kasika
Série1, Kasika,
10.0%
Série1, Virunga, Mabanga Sud
11.1%
Majengo
Distribution des protocoles selon les quartiers des
ménages répondants Série1, Mabanga
Bujovu
Kahembe
nord, 25.6%
Série1, Katoy,
5.6%
Série1, Mabanga Sud, 4.4%
rie1, Mugunga,
1.1%
Mugunga
Série1, Ndosho, Murara
2.2% Ndosho
Sé
Série1, Série1,Bujovu, Kahembe,
2.2% 2.2%
Commentaires : La récolte des
données a été faite de la manière suivante : 2,2%
de notre échantillon soit 2 ménages, ont été
tiré des quartiers Bujovu et Kahembe ; 10% dans le quartier Kasika ;
5,6% dans le Katoy ; 25,6% à Mabanga Nord et 4,4% dans la Mabanga Sud.
Aux quartiers Majengo et Mugunga, nous y avons interrogé respectivement
17 et 1 personne soient 1,1 et 16,7%. Quant aux quartiers Ndosho et Virunga,
seulement 2 personnes ont été enquêtés dans le
premier et 10 dans le second. En tout, 90 ménages ont été
interrogés au moyen de notre questionnaire dans toute la commune de
Karisimbi.
Section 3ème : TRAITEMENT DES DONNEES
§1. Dépouillement
Le dépouillement des données collectées a
été réalisé à l'ordinateur grâce au
logiciel SPSS25 qui est un logiciel de traitement et d'analyse
statistique adapté aux enquêtes quantitatives. Le traitement des
données avec spss a permis d'obtenir directement certains
résultats et d'effectuer des analyses diverses et pertinentes par
rapport aux objectifs de la présente recherche.
Notons que SPSS est uniquement utilisé pour le
dépouillement car les questionnaires conçus étaient
déjà complété ; ce qui a nécessité la
reprise, dans le logiciel, des variables constitutives du questionnaire en
tenant compte des types de questions (fermées et ouvertes etc.) et des
modalités de réponses. C'est seulement après qu'il y a eu
saisie des données collectées et après quoi, l'analyse des
résultats.
25 SPSS qui signifie Statistical Packages for Socials
Sciences
Page | 27
Le choix de ce logiciel a été motivé par
le fait qu'il offre un traitement rapide des informations collectées,
permet de faire la synthèse des réponses selon les indications
inscrites. En outre, il donne la possibilité de regrouper les
réponses, notamment suivant leur ordre des priorités poursuivies
par la recherche.
§2. Présentation des résultats
après traitement des données. a. Tableaux de fréquences et
diagrammes en bâtons
Tableau 1 : Tailles des ménages
répondants
|
|
Taille
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
|
2 individus
|
2
|
2,2%
|
3 individus
|
6
|
6,7%
|
4 individus
|
6
|
6,7%
|
5 individus
|
11
|
12,2%
|
6 individus
|
16
|
17,8%
|
7 individus
|
18
|
20,0%
|
8 individus
|
13
|
14,4%
|
9 individus
|
5
|
5,6%
|
10 individus
|
1
|
1,1%
|
11 individus
|
2
|
2,2%
|
12 individus
|
5
|
5,6%
|
13 individus
|
3
|
3,3%
|
15 individus
|
2
|
2,2%
|
Total
|
90
|
100,0%
|
Page | 28
Série1, 2 individus,
Série1, 3 Série1, individus, 4 individus,
2.2%
6.7% 6.7%
Série1, 5 individus,
12.2%
Série1, 7 individus,
20.0%
Série1, 6 individus,
Série1
Tailles des ménages répondants
17.8%
Série1, 8 individus,
14.4%
2 Moy. mobile sur pér. (Série1)
Sér
ie1, 9 individus,
5.6%
Série1, 11
Série1, 10
individus, 2.2%
individus, 1.1%
Série1, 12
individus, 5.6%
Série1, 13
individus, Série1,3.3% 15 individus,
2.2%
Sources : Nos enquêtes sur le
terrain.
Commentaires : Au regard de ce graphique,
nous constatons que sur les 90 ménages enquêtés, ceux ayant
moins de 6 têtes représentent 27,8% de notre échantillon
soit 25 ménages. Les ménages de taille intermédiaire se
trouvant entre 6 et 10 individus (inclus) sont au nombre de 53 soit environ
58,9% de notre échantillon. Le reste càd ceux
constitués de plus de 10 individus ont été de l'ordre de
12 soit 13,3% de la taille de notre échantillon.
Tableau 2 : Activités principales des
ménages répondants
Série1,
Série1, Fonction
publique, 4.4%
Commerce,
37.8%
Commerce Fonction publique Fonction privée
Artisanat
Série1, Fonction
Activités principales des ménages
répondants
privée, 40.0%
Série1, Artisanat,
17.8%
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Commerce
|
34
|
37,8
|
37,8
|
37,8
|
Fonction publique
|
4
|
4,4
|
4,4
|
42,2
|
Fonction privée
|
36
|
40,0
|
40,0
|
82,2
|
Artisanat
|
16
|
17,8
|
17,8
|
100,0
|
Total
|
90
|
100,0
|
100,0
|
|
Page | 29
Sources : Nos enquêtes empiriques.
Commentaires : Des nos 90 ménages
enquêtés, le commerce (à échelle inférieur,
moyen ou supérieur, tous confondus) fait vivre 34 soit 37,8%. Les
fonctions publiques et privées (Administration d'entreprises
privées) font respectivement vivre 4,4% et 40% (soit 4 et 36
ménages). En fin, 16 ménages sur 90 (càd 17,8) vivent des
activités artisanales comme la taillerie, la maçonnerie,
mécanique ...
Tableau 3 : Intervalle de revenus moyens des
ménages répondants
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide 1 à 100 dollars
|
27
|
30,0
|
30,0
|
30,0
|
101 à 200 dollars
|
20
|
22,2
|
22,2
|
52,2
|
201 à 300 dollars
|
15
|
16,7
|
16,7
|
68,9
|
301 à 400 dollars
|
9
|
10,0
|
10,0
|
78,9
|
401 à 500 dollars
|
5
|
5,6
|
5,6
|
84,4
|
501 dollars et plus
|
14
|
15,6
|
15,6
|
100,0
|
Total
|
90
|
100,0
|
100,0
|
|
Série1, 1 à 100 dollars, 30.0%
Série1, 101 à 200
dollars, 22.2%
Revenus moyens des ménages
répondants
Série1, 201 à 300
dollars, 16.7%
Série1 Puissance (Série1)
Série1, 301 à 400 dollars, 10.0%
Série1, 401 à 500 y = 0.3111x-0.689 dollars,
5.6%
R2 = 0.5868
Série1, 501 dollars
et plus, 15.6%
En calculant le revenu moyen de nos ménages
enquêtés au moyen du logiciel excel, nous trouvons
274$.
Sources : Nos enquêtes.
Commentaires : 27 ménages sur 90 soit
30,0% de nos enquêtés vivent d'un revenu variant
entre 1 et 100 dollars USD contre 20 qui ont mensuellement entre 101 et 200
dollars USD. 16,7% des ménages enquêtés (soit
ménages) gagnent un revenu de 201 à 300 dollars USD tandis que
10% perçoivent 301 à 400 dollars USD. Le nombre de familles
gagnant plus de 400 dollars est de 19, qui représentent environ 21,1%
de
Page | 30
Tableau 4 : Intervalle des dépenses moyennes des
ménages répondants
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide 1 à 100 dollars
|
41
|
45,6
|
45,6
|
45,6
|
101 à 200 dollars
|
28
|
31,1
|
31,1
|
76,7
|
201 à 300 dollars
|
17
|
18,9
|
18,9
|
95,6
|
301 à 400 dollars
|
2
|
2,2
|
2,2
|
97,8
|
401 à 500 dollars
|
1
|
1,1
|
1,1
|
98,9
|
501 dollars et plus
|
1
|
1,1
|
1,1
|
100,0
|
Total
|
90
|
100,0
|
100,0
|
|
Série1, 1 à 100
dollars, 45.6%
Série1, 101 à 200 dollars, 31.1%
Dépenses moyennes des ménages
répondants
Série1, 201 à 300 dollars, 18.9%
Série1 Poly. (Série1)
Série1, 301 à 400 Série1, 401 à 500
Série1, 501 dollars
dollars, 2.2% dollars, 1.1% et plus, 1.1%
y = 0.0209x2 - 0.2402x + 0.6907
R2 = 0.9808
Sources : Nos résultats
d'enquêtes.
Commentaires : 45,6% de nos
enquêtés (soit 41 ménages) dépensent leur revenu
dans l'ordre de 1 à 100$USD ; par contre les
ménages dépensant entre 101 et 200$USD se chiffrent à 28
soit 31,1%. L'intervalle de dépenses allant de 201 à
300$USD s'évalue à 18,9% soit 17 ménages
sur 90 interrogés. Seulement 4,4% des ménages de la
commune de Karisimbi dépensent plus de 300$USD, ce qui est un signe de
misère, en quelque sorte.
Page | 31
Tableau 5 : Epargnes moyennes des ménages
répondants
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Moins de 1 dollars
|
12
|
13,3
|
13,3
|
13,3
|
1 à 200 dollars
|
55
|
61,1
|
61,1
|
74,4
|
201 à 400 dollars
|
10
|
11,1
|
11,1
|
85,6
|
401 dollars et plus
|
13
|
14,4
|
14,4
|
100,0
|
Total
|
90
|
100,0
|
100,0
|
|
Epargnes moyennes des ménages
répondants
Série1, 1 à 200
dollars, 61.1%
Série1, Moins de 1
dollars, 13.3%
Série1, 401 dollars
Série1, 201 à 400
et plus, 14.4%
y = -0.1113x2 + 0.5095x - 0.1897
dollars, 11.1%
R2 = 0.3461
Série1 Poly. (Série1)
Sources : Nos résultats
d'enquêtes empiriques
Commentaires : a l'issu de nos
enquêtes, nous avons pu remarquer que 13,3% de ménages de la
commune de Karisimbi vivent en situation de désépargne. Ainsi,
ils arrivent à consommer plus que leur revenu, le reste provenant des
emprunts auprès des tierces personnes ou rarement des banques
commerciales. 55 ménages sur les 90 enquêtés (soit 61,1%)
épargnent entre 1 et 200$USD contre 11,1% dont l'intervalle
d'épargne est de 201 à 400$USD. En fin, 14,4% (soit 13
ménages) ont dit épargner plus de 401 dollars le mois.
Tableau 6 : Affectation de l'épargne
constituée
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Thésaurisation
|
22
|
24,4
|
24,4
|
24,4
|
Placement
|
6
|
6,7
|
6,7
|
31,1
|
Consommation différée
|
17
|
18,9
|
18,9
|
50,0
|
Investissement
|
45
|
50,0
|
50,0
|
100,0
|
Total
|
90
|
100,0
|
100,0
|
|
Page | 32
Série1, Investissement,
50.0%, 50%
Affectation de l'épargne
constituée
Série1,
Consommation différée, 18.9%, 19%
Thésaurisation,
24.4%, 24%
Série1,
Série1, Placement,
6.7%, 7%
Sources : Nos résultats
d'enquêtes.
Commentaires : 50% de nos
enquêtés soient 45 sur 90 ménages disent affecter le
produit de leur épargne vers l'achat des biens durables de
production d'autres biens ou des services ; qui n'est rien
d'autre que l'investissement. Ce qui est surprenant, est que 24% d'entre eux
thésaurisent leurs épargnes pour motif de suppléer aux
besoins d'urgence de leur famille. En général, ce sont ces
familles qui vivent au taux du jour. Seulement 6 sur 90 ménages
placent leur sommes dans des banques ou à des emprunteurs d en contre
partie des intérêts mais 19% renvoient leurs épargnes
à des consommations ultérieures.
Section 4ème : ANALYSES ET
COMMENTAIRES DES RESULTATS
L'analyse des données recueillies s'est
effectuée sur base des données traitées
suivant le cadre d'analyse que nous avons présenté dans
la démarche méthodologique (cfr section
1ère).
§1. Taille des ménages
enquêtés
Au vu de nos résultats
d'enquête, la majorité des ménages de la commune
de Karisimbi ont une taille variant entre 6 et 10 têtes par
ménages. Ils représentent 58,9% de l'effectif
total. En second ordre, viennent ceux ayant entre 1 et 5 bouches
à nourrir avec 27,8% de notre échantillon. Au bas de
l'échelle, arrivent les ménages de taille strictement
supérieure à 10 individus avec 13,3%. Cette
hiérarchisation serait lié au fait
Page | 33
que nombreux ménages de la commune accueillent
continuellement des nouveaux arrivants provenant des milieux ruraux
menacés par d'interminables guerres.
Ces statistiques ne contredisent pas celles invoquées
dans notre revue documentaire selon laquelle la taille moyenne des
ménages en RDC variait entre 4 et 16 personnes.
§2. L?activité principale des
ménages
Sur les nonante enquêtés (90) nous avons
remarqué que, 34 (soit 37,8%) ont pour activité principale le
commerce. 36 parmi les 90 (soit 42,2%) vivent des fonctions privées
telles que l'enseignement, les administrations d'entreprises privées,
manoeuvres. Seules 4 ménages (soit 4,4%) vivent des services rendus aux
administrations publiques (APU). Ils sont donc des fonctionnaires de l'Etat.
Goma étant une ville à vocation commerciale et
un lieu d'échange pour la région, les activités
d'artisanat et des services y sont également développées.
Elles ne représentent que 17,8% de notre taille d'échantillon. Le
tissu économique a été fragilisé par des conflits
politiques, les déplacements des populations rurales qui approvisionnent
pourtant la ville en produits naturels26 (alimentaires compris).
Cette fragilisation du tissu économique provincial n'a pas
été sans conséquences sur la survie des ménages au
Nord-Kivu et donc à Goma.
Les variations des prix sur les marchés mondiaux, la
multiplicité des taxes et la détérioration toujours
grandissante du climat des affaires au Nord - Kivu sont des facteurs qui
handicapent l'envol de la ville sous son aspect commercial et
économique. C'est donc pour toutes ces raisons que le petit commerce
(activités informelles comprises) fait survivre la majorité des
habitants.
§3. Revenus, dépenses de consommation et
épargnes des ménages
Sur les nonante ménages enquêtés, 20
ménages gagnent en moyenne un revenu mensuel compris entre 101 et 200$
USD. Ce qui est logique vu l'activité principale des ménages
enquêtés qui vivent du petit commerce qui rapporterait pas plus.
Partant du revenu moyen mensuel gagné, les ménages peuvent
être catégorisés en quatre27 :
26 Rapport d'enquête sur l'évaluation de
l'économie des ménages de la ville de Goma (2002), Save the
children, Goma.
27 Rapport d'enquête, opcit.
Page | 34
1. Ménages ?pauvres?? :
vivent du commerce à petite échelle, souvent à la
porte de la maison et d'activités d'artisanat moins
rémunérés (Cordonniers, couturiers etc.). ils
dépendent des revenus journaliers grâce à une combinaison
d'activités précaires, nécessitant un faible
investissement de départ, typiquement moins de 100$ USD. La majeure
partie de ces ménages se limitent à couvrir leurs besoins de
survie minimum. Ainsi, l'épargne, s'elle est forgée, ne peut
dépasser le quart du revenu, affectée surtout à la
difficile scolarisation des enfants et l'alimentation.
2. ?Classe de base?? :
constituée d'ouvriers, de petits commerçants
détaillants (étalage, kiosque, kadafis, etc.) et autres petits
fonctionnaires. Il s'agit, généralement, des ménages
bénéficiant du revenu de l'ordre de 100 à 200$ USD/mois
souvent grâce au commerce qui exige un capital
d'investissement/épargne. Une large part de leur épargne
(supérieure à la moitié) est affectée à des
projets de logement ou autre.
3. Ménages ?moyens?? : un
profil typique à cette classe : Artisanat des métiers plus
rémunérés (menuiserie, maçonnerie,
mécaniciens etc.), normalement avec deux ou plusieurs sources de
revenu.
Par rapport au groupe précédent, ceux-ci sont
impliqués dans des activités plus rémunératrices
grâce à une capacité d'investissement plus
élevée, de l'ordre de 3000 à 5000 $USD, un emploi d'un
enseignant ou infirmier. Ils sont à mesure de consacrer entre 25 et 30%
de leur revenu à l'épargne affectable à des projets
d'investissement telle la construction ou le petit commerce.
4. Ménages aisés :
caractérisés par le commerce à échelle
supérieure (boutiques de vente d'articles en gros, vente d'appareils
électroménagers, vente en gros de matériels de
construction, etc.), artisans avec ateliers individuels, employés des
organisations internationales et hauts fonctionnaires de l'Etat ou
d'entreprises privées. Leur revenu mensuel est strictement
supérieur à 400 $USD.
Les riches qui pratiquent le grand commerce (d'importation ou
d'exportation) constitueraient un sous groupe de cette classe ; mais aucun de
nos enquêtés n'a paru être de cette classe au regard de nos
résultats.
2ème hypothèse : la
capacité d'épargne d'un ménage est inversement
proportionnelle à sa taille (càd plus un ménage est
peuplé de monde, moins il épargne).
Page | 35
Note : la catégorisation ci-dessous
n'échappe pas absolument à la question insoluble de la magie du
chiffre en économie, qui la rend subjective au bout du compte.
§4. Préconisation
Au regard des analyses portées sur le revenu et sa
consommation, l'épargne et son affectation ; il se démarque
clairement que Goma vit ordinairement du fruit du secteur informel (commerce,
main d'oeuvre dans le secteur privé, artisanat ...) dans l'ordre de
52,5% de sa population.
Si, déjà, c'est cela, une préconisation
s'impose, celle de monter plus de projets de développement visant le
renforcement des capacités des agents de développement que sont
ces artisans, petits commerçants et autres. Le but est de leur permettre
de saisir le maximum d'opportunités de marché qui s'offrent
à eux au profit de l'amélioration de leurs conditions de vie par
la croissance du profit dans leurs activités.
|
|