Année académique 2012-2013
UNIVERSITE DE GOMA
«UNIGOM»
B.P : 204 Goma
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
Taille des ménages et constitution de
l'épargne dans la commune de Karisimbi
Période en étude : 2010-2012
Par TSHIKAMA MUSORONGI Wassy Travail
présenté en vu de l'obtention du diplôme de graduat en
science économiques et de gestion.
Encadreur: Ass. Pascal MULINDWA
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Dédicace
A Dieu,
A nos parents,
A nos frères, soeurs, ami(e)s et
camarades.
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« ... A long terme, on
observe dans tous les pays qui connaissent la croissance économique une
cassure de leur rythme de croissance
démographique»
H. Le Bras.
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Remerciements
En premier, nos plus sincères remerciements s'adressent
à Dieu pour tout ce qu'il est pour nous.
Nous adressons aussi nos remerciements à l'assistant
pascal MULINDWA sans qui ce travail serait étouffé de lacunes.
Qu'il trouve ici l'expression de notre profonde gratitude.
Nous remercions également nos parents JP Kamavu
we_mbenu et Ernestine Taghoya pour qui ce travail est une dédicace vu
les grands efforts fournis pour faire de nous ce que nous sommes aujourd'hui ;
Kambale Vyogho, Nathan Bakalania, Héritier M'bekemoja pour leur soutien
aussi bien moral que spirituel et qui n'ont cessé de nous encourager
à aller toujours de l'avant en dépit de nombreuses
difficultés éprouvées par moment.
Nos sentiments de reconnaissance s'adressent enfin à
tous les Kazi(s), Da Justine, Da Grace, Da Muyisa, Da Baraka, Dj Fiston, Fr
Israël, Da vérité, Fr Soleil, Cher Yves, Sr Wassy, Sr Edith,
... pour la meilleure fraternité et l'amitié qu'ils nous
offrent.
Wassy MUSORONGI
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Sigles et abréviations
AV. : Avenue
CEC : Centre Extra Coutumier
CPR : Centre de Recherche Pédagogique
Càd : c'est à dire
EAD : Entité Administrative
Décentralisée
ECT : Et cetera
ED. : Edition
ER.E : Espace de Recherche pour Economistes
N-K : Nord-Kivu
OVG : Observatoire Volcanologique de Goma
RDC : République Démocratique du Congo
SPSS : Statistical Package for Social Sciences
USD : United States Dollars
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0. INTRODUCTION
Le débat sur un épuisement possible des
ressources naturelles est aussi ancien que la science économique
elle-même. En effet, en 1798 parut un pamphlet : « essai sur le
principe de la population1 ». Sous une plume anonyme, Malthus y
développait les principaux arguments du Malthusianisme reposant sur deux
hypothèses ; l'une vraie et l'autre fausse2 :
1ère hypothèse : la population mondiale
augmenterait plus rapidement que les ressources naturelles ; ce qui est vrai
puisqu'en moyenne le taux d'accroissement de la population mondiale est si
élevé au point qu'elle se dénombre actuellement à
plus de 7 milliards d'habitants. Toute naissance serait donc une bouche de trop
eu égard à ce point de vue. En RDC, durant quarante ans, la
croissance démographique moyenne fut d'environ 3,5% tandis que
l'économie a connu des reculs atteignant -14% en 1993. L'augmentation de
la population est donc de loin supérieure à l'augmentation des
ressources3.
2ème hypothèse : celle de l'épuisement
probable des ressources naturelles à long terme4. Il est
à noter que pour des ressources naturelles qui ne sont pas renouvelables
; toute augmentation de la consommation implique nécessairement une
diminution des ressources disponibles. Mais rien n'est toutefois venu confirmer
l'hypothèse selon laquelle les ressources non renouvelables
commercialisées comme les métaux, les minerais et
l'énergie se font de plus en plus rares au sens économiques du
terme. Le niveau de vie actuel est de façon globale élevé
par rapport au temps de Malthus et cela se remarque assez facilement au sein de
la société actuelle.
D'autre part, dans le même ordre d'idée, les
partisans de la croissance démographique avançaient l'argument
qu'un homme c'était «une bouche, mais deux bras ».
Façon résumée et imagée de dire que si chaque homme
a besoin d'être nourri,
1 Malthus prévoyait que la race humaine
croitrait selon la progression géométrique tandis que
les moyens de subsistance croitraient selon la progression
arithmétique. Au bout de deux siècles, disait-il, population et
moyens de subsistances seraient dans le rapport de 256 à 9 ; au
bout de trois siècles 4 096 à 13 ; après deux mille ans,
la différence serait immense et incalculable... Des milliards
d'hommes seraient ainsi condamnés à mourir de
faim.
2 Gregory N. Mankiw - Mark P. Taylor (2010), Principes
de l'économie, Bruxelles, Nouveaux horizons, Deboeck
3 Délours (2003), Economie du
développement, Kinshasa, CRP.
4 Ch. Branthomme, JP Messer Schinit et Rozé
(1997), sciences économiques et sociales, Paris, Hachette, p20
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habillé, logé ; il contribue à la
production plus qu'il ne consomme. Le surplus peut bien servir à
l'épargne, et donc à l'investissement. L'augmentation de la
population favorise donc l'accumulation du capital et en définitive le
développement.
Ainsi, les disparités
économico-démographiques entre pays sont énormes et
même énervantes : d'un coté, des vastes étendues de
terres riches pour nourrir une poignée de bouches seulement et d'un
autre des millions pour quelques km2 seulement. « Malthus
l'avait déjà prédit », nous dirons-nous. Il y a donc
lieu de se tirer l'idée que les décisions5
d'investissement des gouvernements visant la croissance économique des
pays sont non seulement fonction de leur revenu national mais aussi et surtout
du poids démographique qui pèse sur eux (bouches à nourrir
-l'avons-nous dit).
A l'échelle mondiale, il va de soi qu'un pays (une
nation) par rapport à d'autres est considéré(e) à
juste titre comme un ménage. D'où, en réduisant la
réflexion au simple niveau des ménages, vérifier
l'influence de la taille sur la constitution de l'épargne des
ménages de la commune de Karisimbi au cours de la période allant
de l'an 2010 à 2012 ; est un travail à plein sens si l'on sait
qu'à la base de toute croissance économique figure en premier
l'épargne des agents économiques -épargne socle de toute
croissance économique puisque susceptible d'être investie.
Ces deux raisonnements diamétralement opposés
ont considérablement inspiré le sujet de notre travail en plus du
fait que, nous l'avons dit, le problème démographique de certains
pays frères et amis produit des externalités négatives
à d'autres, le nôtre par exemple. Ainsi, nos préoccupations
se résument autour de deux questions que voici :
1°) Les ménages de la commune de Karisimbi
constituent-ils des épargnes ? Pourquoi ?
2°) Existe-t-il une corrélation entre la taille
des ménages et la constitution de l'épargne dans la commune de
Karisimbi ? Càd la taille a-t-el un effet sur la constitution des
épargnes des ménages de la commune de Karisimbi
Nous pensons à priori que les ménages de la
commune de Karisimbi constitueraient l'épargne pour la
réalisation de leurs projets d'investissement.
5 Il peut s'agir des décisions de consommation,
d'épargne ou d'affectation des épargnes.
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Nous pensons en second lieu que la capacité
d'épargne d'un ménage serait inversement proportionnelle à
sa taille pour raison de dépenses de consommation (alimentaires,
notamment) à consentir.
Ce sujet nous a particulièrement
intéressé par son caractère un peu plus
démographique, du fait qu'en achevant ce travail, la communauté
intellectuelle -les économistes en particulier- trouvera sur quoi se
pencher pour établir des prévisions économiques
particulièrement à la commune de Karisimbi dont il est question
dans la présente étude. En plus, la population pourra s'y
ressourcer pour comprendre davantage les particularités
caractérielles de la commune de Karisimbi.
L'approche de la méthode déductive nous a
semblé adaptée pour ce type de sujet, en vue d'aboutir aux
résultats. A celle-ci, nous avons joint les techniques documentaires et
par questionnaire, soutenues parfois d'interviews libres.
Ce travail s'articule sur trois grandes parties : la
première (premier chapitre) traite des concepts clés de notre
étude ; la deuxième donne la monographie notre milieu
d'étude constituée notamment d'un bref historique, de
l'organisation administrative, des statistiques démographiques et enfin
d'un survol sur les activités économiques pratiquées dans
cette commune. La troisième vient présenter la
méthodologie de l'étude, la manière dont les
données ont été recueillies sur le terrain, le traitement
des données, les analyses et commentaires des résultats, mais
aussi d'un petit point sur la vérification des hypothèses.
Nous n'avons nullement la prétention d'avoir
réalisé un travail complet suite à des difficultés
éprouvées par moment. Seulement, nous restons confiant que nous
avons mis à la disposition des chercheurs et de la société
toute entière des éléments bruts qu'ils tenteront de
développer, enrichir et même corriger si le besoin s'impose.
Après quoi, nous penserons avoir donné le meilleur de nous
même quant à ce.
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CHAPITRE PREMIER : CONCEPTS CLES DE
L?ETUDE
Section 1ère : REVENU
§1. Concepts de revenu
Les revenus ont des origines différentes selon qu'ils
proviennent de l'activité ou du patrimoine6.
On appelle revenu d'activité, celui qui revient
à un individu après que ce dernier ait fait usage de ses
facultés physiques, intellectuelles ou morales. Il s'agit de
salaires...
Le revenu du patrimoine, par contre, désigne celui que
l'on gagne de l'usage quelconque de ses biens matériels et
immatériels : terrains, droits, véhicules, bâtiment, etc.
Il s'agit des rentes, profits, intérêts, loyer et dividendes.
Entre les deux types de revenus existent d'importants écarts : en
général, les revenus d'activités sont relativement bas par
rapport aux revenus de la propriété. La raison majeure de cette
situation se remarque par le faible pouvoir de négociation des
salariés auquel des taux de chômage élevés
aboutissent à une dégradation du salaire réel.
Dans une première acception, on peut indiquer que les
richesses produites par une entreprise sont réparties entre les facteurs
de production qui ont servis à les produire, les facteurs travail et
capital. La rémunération du travail constitue le principal revenu
des ménages. En second lieu, les ménages participent à la
production par la mise à la disposition de leur patrimoine à
l'entreprise.
Les revenus mixtes sont ceux provenant d'entreprises
individuelles ; ils concernent les activités artisanales, commerciales,
agricoles ou libérales. On les appelle ainsi car ils
rémunèrent à la fois une activité, le travail des
entrepreneurs individuels et un capital dont la propriété est
indispensable à l'exercice de l'activité économique.
Ainsi, le revenu primaire des ménages inclut l'ensemble
de tous ces revenus précités. Ils rémunèrent une
contribution à l'activité économique, soit directe
(revenus d'activités, salarié ou non), soit indirecte (revenus de
placements mobiliers et immobiliers).
Schématiquement, ils se présentent comme suit :
6 Jean LONGATE et Pascal VANHOVE (2001),
L'économie générale, Paris, DUNOD, p93-95
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Salaires
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Revenu d'activités
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Revenus mixtes
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Revenus primaires des ménages
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Intérêts et dividendes
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Revenus de la propriété
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Loyers et revenus des terrains
Plus values
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Nous l'avons dit, le revenu provient
généralement de l'exploitation des facteurs économiques de
la production, à savoir : la nature, le travail et capital ; auxquels on
ajoute actuellement l'entreprise, organisation dans laquelle sont
combinés les trois premiers facteurs.
§2. Composantes du revenu du
patrimoine7
1. La rente
La rente est le revenu périodique dérivant
(provenant) de la mise à la disposition de la production d'un facteur de
production de l'offre est inélastique.
La rente appliquée à un terrain s'appelle le
`'fermage» et celle appliquée à un bâtiment s'appelle
le `'loyer''.
Il existe plusieurs sortes de rentes :
- La rente foncière : elle est la plus courante et
provient de fonds càd des terrains.
- La rente de situation : elle est celle dont
bénéficie un terrain ou un immeuble situé dans un endroit
qui jouit d'une grande expansion.
2. Le salaire
Le salaire est la rémunération d'un travail
dépendant. Le mot salaire est pris dans un sens large. Il désigne
aussi bien la rémunération de l'ouvrier (appelé salaire
au
7 VAN Lierde (1983), Economie politique
5ème année Commerciale, Kinshasa, CRP, p56-65
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sens scripte) que celle de l'employé (appelé
appointement) que celle du fonctionnaire (appelé traitement).
? Différentes théories du
salaire8
a) Théorie classique
A l'origine, on considérait le travail comme une
simple marchandise dont le prix càd le salaire était
déterminé uniquement par la loi de l'offre et de la demande.
C'est le point de vue purement économique de la question.
Mais les travailleurs étant des hommes, il n'est pas
normal de les envisager comme une marchandise. Pour que le salaire n'atteigne
pas un niveau trop bas, les autorités publiques ont été
amenées à fixer très rapidement un salaire minimum.
Dès lors, la loi de l'offre et de la demande ne joue plus son
rôle.
b) Théorie du salaire vital ou la loi
d?airain.
Selon certains économistes comme Lassalle (1825 - 1864)
et Ricardo (1777 - 1823), le salaire étant fonction de l'offre et de la
demande il devrait normalement se fixer au niveau du salaire vital càd
du salaire indispensable pour vivre et rien de plus.
En effet, disent ces auteurs, si le salaire descend sous ce
minimum, le nombre d'ouvrier diminuera à cause des maladies, des
décès et des émigrations. Ce qui aura pour effet
d'augmenter le salaire.
Et si le salaire monte au dessus de ce minimum, les ouvriers
mis dans des conditions matérielles plus aisées vont donner
naissance à plus d'enfants, ce qui aura pour effet d'augmenter l'offre
de mains d'oeuvre et de ce fait diminuer le salaire. Par conséquent, le
seul salaire d'équilibre, celui auquel on reviendra toujours est le
salaire vital. Lassalle a appelé cette loi `'la loi d'airain»
(métal très dur) pour marquer son caractère impitoyable.
Dans ces conditions en effet, les ouvriers seront réduits à la
misère de façon permanente. Cette loi d'airain
avérée erroné car ;
- Il est faux de croire que l'augmentation des salaires
entraine
l'augmentation des naissances. L'augmentation des salaires a
précisément l'effet contraire.
- Actuellement, les ouvriers gagnent beaucoup plus que le
salaire
vital et la loi d'airain ne s'applique pour autant.
8 VAN Lierde C (1983), opcit, p57
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c) Théorie de la productivité du
travail
D'après cette théorie, le salaire est
déterminé par la productivité du travailleur. Donc, plus
le travailleur produit, plus il gagne. Cette théorie est assez
encourageante. Toutes fois, elle ne s'applique pas automatiquement car sans
action d'ordre syndicale, on constate que c'est le plus souvent l'employeur qui
s'attribut la majorité du bénéfice provenant de la
productivité des travailleurs.
d) Théorie de hauts salaires
Cette préconise une augmentation de salaires en vue de
créer des nouveaux débouchés pour l'écoulement des
produits. Cette augmentation de salaire n'est cependant utile que si elle
s'accompagne d'une augmentation parallèle de la production. A
défaut, ou bien elle ne provoque qu'une augmentation de prix et dans ce
cas les travailleurs n'y ont pas intérêt ou bien elle se fait sans
augmentation des prix mais alors au détriment des
bénéficiaires du profit, de la rente et de
l'intérêt.
3. L?intérêt
L'intérêt est le prix payé par
l'emprunteur au prêteur d'un capital. Il est le prix du capital. Et comme
tous les prix, il se situe au niveau de l'offre et de la demande des capitaux.
L'intérêt se calcule en général en taux càd
à un certain pourcentage du capital prêté.
Jusqu'au moyen âge, on n'admettait que le prêt
sans intérêt. On considérait l'argent comme improductif et
de ce fait on trouvait juste et normale rembourse exactement le montant
emprunté et rien de plus.
On appelle usure, le délit (l'infraction) consistant
à prêter de l'argent à un taux excessif.
4. Le profit
Le profit brut d'une entreprise est égale au total des
recettes moins le total des dépenses càd prix de vente moins prix
de revient. Ce profit brut est égal au profit minimum plus le profit
pur. Le profit minimum est celui qui couvre la rémunération du
travail de l'entrepreneur en tant qu'entrepreneur càd en tant que celui
qui prend l'initiative de la production de son entreprise, qu'il organise et la
gère.
Le profit est le revenu qui récompense les
qualités d'initiatives d'organisation et d'administration de
l'entrepreneur. En réalité, le profit est ce qui
rémunère les idées de l'entrepreneur, idées
d'invention, d'innovation qui lui permettent :
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- Soit de différencier ses produits de ceux des
concurrents pour augmenter les recettes,
- Soit d'améliorer la technique pour diminuer le prix
de revient. Les entrepreneurs qui ont des idées neuves et originales
sont rares et c'est précisément cette rareté qui est
récompensée par le profit. Le profit encourage l'esprit
d'invention, d'initiative.
Le profit est cependant un revenu temporaire car un
entrepreneur innovateur est rapidement imité par ses concurrents. La loi
prévoit la protection des inventions par l'octroie des brevets.
Il est vrai qu'on pouvait confondre rente et profit car en
effet chacun de d'eux provient d'une position monopolistique dérivant
d'un facteur rare. En réalité, il y a des différences ;
- Dans la rente, le facteur rare est la nature, un bien
matériel ; dans le profit par contre, le facteur rare est l'idée,
l'esprit d'initiative.
- Le profit est temporaire (sauf en cas de brevet), tandis que
la rente est durable du fait de l'inélasticité de l'offre du
facteur qui lui donne naissance.
- La rente provient d'un facteur naturel ou des circonstances
souvent indépendantes du propriétaire alors que le profit est
vraiment crée par l'initiative de l'entrepreneur.
Section 2ème : LA CONSOMMATION
La consommation9 peut être définie, en
des termes simples, comme l'opération économique consistant
à acquérir des biens destinés à être
détruits immédiatement ou progressivement à travers leur
utilisation.
La théorie du consommateur est la modélisation
économique du comportement d'un agent économique en tant que
consommateur de biens et de services.
L'étude du comportement du consommateur se fait en deux
étapes.
9 Jean LONGATE et Pascal VANHOVE (2001), ibid.,
p115
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- Il faut tout d'abord décrire les
préférences des individus, c'est-à-dire comment ils
préfèrent tel bien plutôt que tel autre.
- Ensuite, le consommateur, ayant des ressources
limitées, va rechercher la maximisation de l'utilité sous
contrainte budgétaire.
La combinaison des préférences et des
contraintes de budget détermine les choix de consommation, et plus
précisément quelle combinaison de biens les agents
économiques choisiront afin de maximiser leur utilité.
La théorie néoclassique dépeint le
consommateur selon les traits d'un homo-oeconomicus caractérisé,
notamment, par sa rationalité.
On parlera ainsi de consommation finale pour désigner
les acquisitions visant à satisfaire directement les besoins d'un
ménage. La consommation finale est à distinguer de la
consommation intermédiaire des entreprises qui, elle, concerne les biens
acquis et voués à disparaître dans le processus de
production. La consommation finale peut bien évidemment prendre
différentes formes selon la nature des biens et des services
achetés.
La consommation est dite immédiate lorsqu'elle
satisfait directement les besoins humains. De là, une série de
constatations ont été formulé par Engel, théorie
couramment connue sous le vocable de la loi d?Engel qui
stipule que :
- le pourcentage du revenu consacré à la
nourriture diminue au fur et à mesure que le revenu croît ;
- la part du revenu consacré à l'habillement et
à l'habitation est proportionnellement la même quel que soit le
niveau de revenu ;
- le pourcentage consacré aux `'dépenses
diverses» est d'autant plus haut que les revenus sont plus
élevés.
Ce qu'on va tenter de vérifier dans le cas de la
commune de Karisimbi, c'est bien le comportement de l'épargne face
à l'accroissance de la taille des ménages. Et nous l'avons dit,
toute consommation de revenu de ménages vise nécessairement la
satisfaction des besoins humains. Voyons comment est établit l'ordre des
besoins humains, selon MASLOW10, hiérarchisés dans la
pyramide ci-après :
10 Abraham MASLOW, cité par S. KISANGANI
Endanda, L'ABC du management (2007), Goma, Ed. Perspectives africaines,
p....
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a) Les besoins physiologiques (manger, boire, dormir,
libération sexuelle ...)
b) Les besoins de sécurité (protection contre
les forces physiques et psychologiques...)
c) Les besoins sociaux (être accepté par les
autres...)
d) Les besoins d'estime de soi (besoin di moi, besoin
d'être reconnu et respecté, d'être accepté et
apprécié...)
e) Les besoins d'autoréalisation (accomplissement
personnel, créativité, ...)
Plus synthétiquement, les dépenses de
consommation du revenu des ménages peuvent porter sur
l'alimentation, les dépenses d'habillement, les frais liés au
logement, eau et électricité ainsi que les
dépenses de transport. Si l'on considère que
l'épargne est une autre façon de consommer son revenu (ce que ne
partagent pas nombreux économistes), elle devra figurer sur la liste.
Section 3ème : EPARGNE
§1. Définition de
l?épargne
L'épargne et la consommation est au coeur
d'interminables débats économiques. De la manière la plus
simple, l'épargne est la part de revenu qui n'a pas été
consommé mais ayant été affecté à d'autres
utilisations ultérieures, parfois productive. C'est donc le solde ou la
différence entre le revenu et la consommation.
Epargne = Revenu - Consommation
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Böhm-Bawerk considère que l'épargne peut
être comprise comme la renonciation à une consommation
immédiate.
On en distingue deux : l'épargne financière
(placée ou thésaurisée) et celle non financière
(servant à l'acquisition de biens immobiliers ou correspondants aux
investissements des entreprises individuelles).
§2. Affectation de
l'épargne11
L'épargne peut être sujette à quatre
différentes utilisations entre autre : ? La
thésaurisation
On en parle lorsque les agents économiques
décident de garder l'argent sans l'idée de le rendre productif.
C'est une épargne financière où la monnaie est
conservée sous forme de liquidité (monnaie fiduciaire
essentiellement). Pour diverses raisons, ce type d'épargne est
déconseillé par les économistes ;
? Risque de fuite du circuit économique des
liquidités monétaires,
? C'est une épargne butée à des risques de
détérioration, de dévaluation monétaire ;
? Ce type d'épargne est inactive, stérile, morte,
improductive du fait qu'elle n'apporte rien de surplus à
l'activité économique.
? Le placement
C'est l'action de placer ou de prêter les fonds dans
l'objectif de les faire générer des fonds. On la qualifie
d'épargne monétaire s'il s'agit des dépôts à
vue ou de comptes rémunérés ou de placements financiers et
monétaires. Cette épargne peut être constituée des
titres (actions ou obligations).
? Consommation différée
Dans ce cas, l'épargne est affectée à
l'achat des biens existants déjà pour ne constituer qu'une
consommation remise à plus tard.
? L'investissement
11 VAN Lierde (1983), p18-19
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Dans ce cas, l'épargne est utilisée dans la
production des biens nouveaux de production. C'est l'épargne active par
excellence car elle permet la création des biens qui vont créer
d'autres. Les Keynésiens définissent l'investissement comme
étant l'association nette des épargnes aux équipements en
capital de toute nature12. Nous pouvons donc noter que
l'investissement peut être public (lorsqu'il s'agit des actions
entrepreneuriales de l'Etat) ou privé (si les actions entrepreneuriales
sont spécialement menées par des particuliers de doit
privé).
Synthétiquement, voici comment se présente ces
formes d'épargnes13 :
Investissements des entreprises individuelles
Epargne
Epargne financière
Epargne non financière
Placements monétaires
Placements financiers
Acquisition des biens immobiliers
Thésaurisation
L'épargne nationale sera donc la somme de l'épargne
de tous les agents ; elle est analysée sous forme d'un taux
d'épargne.
§3. Le rôle de l'épargne dans la
croissance économique14 a. L'épargne
est source d'investissement...
12 MELCHIOR (2012), Ressources Pédagogiques
pour les professeurs des sciences économiques et socials des
lycées, disponible sur htt/Google.
13 Jean LONGATE et Pascal VANHOVE (2001), ibid, p18
14 Keynes, John-Maynard (1936), Théorie
générale de l'emploi, de l'intérêt et de la
monnaie
disponible sur
http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/index.html
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La question des craintes d'une insuffisance d'épargne
limitant le financement des investissements, ou d'un excès
d'épargne limitant les débouchés en raison d'une
insuffisance de la consommation, constitue une question déterminante
dans l'analyse tant micro que macroéconomique. En effet, l'arbitrage des
ménages entre épargne et consommation n'est pas sans
conséquence sur le niveau de l'investissement. L'épargne est
traditionnellement à l'origine du processus d'accumulation du capital. A
ce titre, elle détermine, pour une part, le niveau futur de la
croissance économique.
L'opposition entre classiques et keynésiens est ici
déterminante pour comprendre les enjeux autour de l'épargne.
Pour les classiques dans le prolongement de la loi de Jean
Baptiste Say, toute offre créée sa propre
demande. Il ne peut donc y avoir de crise de surproduction
découlant d'une insuffisance de la demande. Par conséquent, si
les marchés fonctionnent correctement, ils devraient conduire à
un équilibre de l'offre et de la demande de capitaux sur le
marché financier, et donc conduire à un équilibre entre
épargne et investissement. L'épargne ne peut exister en
surabondance pour les classiques, car la thésaurisation est impossible
du moment que l'épargne rencontre toujours l'investissement
correspondant.
b. ... et l'investissement dépend cependant des
débouchés
Pour Keynes, les classiques confondent l'égalité
comptable entre épargne et investissement et la relation de
causalité entre les deux grandeurs. L'équilibre
épargne-investissement est celui qui est constaté après
coup, mais il ne correspond pas forcément à une situation
d'égalité entre l'épargne et l'investissement avant leur
rencontre. En effet, le niveau général des investissements ne
dépend pas uniquement de la quantité d'épargne, mais il
est aussi déterminé par les débouchés
anticipés pour la production. Les ménages peuvent désirer
conserver leur épargne sous forme de liquidité (monnaie), c'est
la thésaurisation -avons-nous dits- plutôt que de la transformer
en titres, c'est le placement. La monnaie peut être désirée
pour elle-même dès lors que les motifs de spéculation
(c.à.d. si la monnaie est affectée dans des transactions
économiques et commerciales) prennent le pas sur les motifs de
précaution et d'achats reportés (notamment si la consommation ou
la dépense est remise à plus tard).
Section 4ème : MENAGES
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§1. Définitions
? Acception générale du
ménage
S'il nous faut parler du ménage, nous dirons c'est
l'ensemble de plusieurs personnes physiques qui occupent un même toit
(logis) à titre résidentiel principalement. A en croire Kabiane
J.F, (2002), cinq critères permettent de définir un
ménage15 :
- Personnes apparentées ou non,
- Vivant ensemble dans un même logement ;
- Mettant en commun leurs ressources ;
- Prenant leur repas en commun ;
- Subvenant en commun aux dépenses courantes ;
- Reconnaissant l'autorité d'une seule personne
appelée chef de ménage.
Dans le langage courant, on tend à confondre ménage
et famille. La dissociation
entre les deux concepts résidents dans le fait que la
famille est inféodée aux liens de
parenté (liens de sang) alors que le concept de
ménage a trait à la gestion économique
de la famille.
? Acception économique
Au sens économique, un ménage est un ensemble
des personnes physiques vivant sous le même toit et dépendant
économiquement les unes des autres.
Le ménage est l'unité de base dans des nombreux
modèles micro et macroéconomiques : La comptabilité
nationale considère chaque ménage comme un agent
économique. Elle distingue les ménages des autres agents
économiques, tels que les entreprises et les sociétés non
financières.
Les ménages sont considérés, dans la
comptabilité nationale, comme un secteur institutionnel
résident.
La comptabilité nationale16 :
? calcule ainsi le revenu, la consommation, l'épargne,
l'endettement des ménages, etc.
? comptabilise les échanges monétaires entre divers
agents économiques.
15J.F. Kabiane (2002), ménages et scolarisation
des enfants au Bourkina-Faso, Bruxelles, UCL. p306
16 SENZIRA Paul (2013), Cours de comptabilité
nationale, Université de Goma, FSEG, inédit, p
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L'agent économique « ménage » a la
particulière caractéristique qu'il ne produit rien (en tant que
ménage) mais reçoit des revenus (salaires, dividendes,... )
dépensés pour consommer les biens et les services produits par
les entreprises, payer des impôts aux administrations fiscales,
épargner17 etc.
§2. La taille des ménages
a. Concepts
Dans le cadre de ce travail, la taille des ménages
fait simplement allusion au nombre d'individus vivants dans un ménage
à titre résidentiel. Dans les pays développés, les
ménages ont des tailles trop négligeables à l'inverse de
ceux en développement. Elle est donc fonction de la situation
démographique du pays, la province et la ville où se situe le
ménage. En République Démocratique du Congo, elle varie
entre 4 et 16 têtes. Il faut noter que la taille des ménages
détermine ipso facto le poids démographique d'un pays.
b. Poids démographique dans les pays en
développement
La question mérite bien de passer par nos plumes du
fait de sa pertinence : la croissance de la population des pays en
développement est extrêmement rapide. Au cours des années
60, son taux d'accroissement atteignait 2,7% l'an, ce qui correspondrait
à un dédoublement en 26 ans. A ce rythme, la planète
aurait été peuplée de plus de 100 Milliards d'habitants
avant la fin du XXIème Siècle18, selon certains
démographes.
Actuellement, il faut reconnaître que les couples
changent peu à peu d'attitudes sous l'effet de la baisse sensible de la
mortalité surtout infantile. Auparavant, ils avaient un grand nombre
d'enfants avec l'espoir que l'un au moins d'entre eux « réussirait
» et les aiderait jusqu'à la fin de leur vie. Désormais, ils
préfèrent en avoir moins et les effets de ces changements mentaux
sont visibles : nombreux pays ayant noué avec la baisse (même la
plus sensible) de la fécondité entre autre la Chine (sous Mao Tse
Toung : pas plus de deux enfants pour un couple), l'inde, le Brésil,
l'Afrique de Sud (pays formant le BRICS) et les autres ; enregistrent de forts
taux de croissance économique au point de se taper une place remarquable
au niveau économique mondial. C'est donc
17 ROGER CARATINI (1972), Encyclopédie
thématique universelle, l'analyse macroéconomique, Paris, Bordas,
pII- 85.
18 D. Teman, Ecoflash 92, nov 1994, CNDP cité
par ch. Branthomme, JP Messer Schinit et Rozé (1997), Sciences
économiques et sociales, Paris, Hachette, p40
Page | 16
ainsi qu'à long terme, on observe dans tous les pays
qui connaissent la croissance économique une cassure de leur rythme de
croissance démographique 19.
Bien que rien ne confirme que leur progression
économique est la conséquence principale de la baisse de
fécondité, nous pouvons noter toutefois l'influence non
négligeable de celle-ci dans la mesure où elle naît des
changements mentaux (gage de tout développement) rendant ainsi la
population apte au développement, si l'on sait que celui-ci exige des
grands sacrifices.
Nous constaterons aussi dans les trois dernières
décennies que les pays qui vont mal à l'économie
actuellement sont généralement ceux qui ont connu de forts taux
de croissance démographique. En République Démocratique du
Congo particulièrement, durant quarante ans, la croissance
démographique moyenne fut d'environ 3,5% tandis que l'économie a
connu des reculs atteignant -14% en 199320.
C'est pour toutes ces raisons qu'une croissance
démographique rapide apparaît plus comme un frein au
développement qu'un atout à ce dernier. Mais cela ne veut pas
dire autant que ce soit le seul frein. Les obstacles sociologiques et
politiques sont souvent encore plus puissants21. En fait, un moindre
revenu suffirait à faire survivre une famille de moindre taille et le
surplus peut donc bien servir à l'épargne sur laquelle s'appui
l'investissement (tant privé que public), qui est un véritable
gage de toute croissance économique d'un pays. En revanche, nous n'avons
pas raison de croire fermement que le poids démographique est la cause
profonde de la pauvreté des pays en développement.
CHAPITRE DEUXIEME : MONOGRAPHIE DU
MILIEU D?ETUDE
Section 1ère : PRESENTATION DE LA
COMMUNE DE KARISIMBI
§1. Création
La commune de Karisimbi est une Entité Administrative
Décentralisée (EAD) dotée d'une personnalité
juridique. Elle a été créée en vertu de
l'ordonnance loi no
19 Le Bras, cité par le Rapport sur le
développement dans le monde, Banque mondiale, 1992.
20 Delours (2003), op. cit.
21 D. Terman, op. cit.
§3. Organisation
Page | 17
89/127 du 22 mai 1989, fixant le nombre, la
dénomination et la délimitation des communes et des quartiers de
la ville de Goma. Suite au découpage territorial de l'ex-province du
Kivu conformément à l'ordonnance loi no 89/031 du 20
juillet 1988, modifiant et complétant l'ordonnance loi no
82/006 du 25 février 1982 portant organisation territoriale, politique
et administrative de la République Démocratique du Congo. La
commune tire son nom du massif volcanique dénommé KARISIMBI,
lequel massif fait partie de la chaîne des volcans VIRUNGA.
Sur le plan historique, ses origines remontent en 1954
où elle a été créée sous l'appellation du
Centre Extra-Coutumier «CEC » en sigle, par l'arrêté
no 21/252 du 21 septembre 1954 du gouverneur de province du Kivu et
fut dirigé par FERUZI.
Après le 30 juin 1960, date de l'accession de notre
pays à l'indépendance, tous les centres extra-coutumiers ont
changé d'appellation des cités.
§2. Aspects géographiques
a. Limites territoriales
La commune de Karisimbi est limitée :
Au Nord : par le territoire de Nyiragongo
> A l'Est : par la République du Rwanda > Au Sud
: par la commune de Goma > A l'Ouest : par le territoire de Masisi
b. Coordonnées géographiques
Selon les données fournies par l'observatoire
Volcanologique de Goma (OVG), les données géographiques se
présentent comme suit :
> Altitude : 1550m
> Latitude sud : 019°1? > Longitude : 29°19?
c. Superficie
La commune de Karisimbi couvre une superficie de
33415km2.
Page | 18
De la commune : selon l'esprit de l'article 5 de l'ordonnance
no 89-127 du 22 mai 1989, fixant le nombre, la dénomination
et la détermination des communes de la ville de Goma ainsi que leurs
quartiers, la commune de Karisimbi est subdivisée en onze quartiers
ci-après : KAHEMBE, KATOY, MABANGA-NORD, MABANGA-SUD, KASIKA, MAJENGO,
MURARA, MUGUNGA, NDOSHO, VIRUNGA.
Section 2ème : COMPOSITION DEMOGRAPHIQUE
§1. Statistiques de la population
Selon les statistiques démographiques
arrêtées du 31 décembre 2012, la population de la commune
de Karisimbi s'élève à 4 418 501 habitants répartis
comme suit :
Nationaux
· Hommes: 79 005
· Femmes : 111 785
· Garçons : 125 186
· Filles: 140 160
Etrangers
· Hommes: 38
· Femmes: 44
· Garçons : 58
· Filles: 97
Rescapés (déplacés) : ==
Total : 456 136
Commentaires :
Compte tenu de l'insécurité causée par
les guerres dans les milieux ruraux, la commune de Karisimbi ne dispose pas des
coordonnées des déplacés, car c'est le gouvernorat de
province qui s'occupe du mouvement des déplacés dans le milieu
d'accueil.
Titre I : Recensement
A. Population congolaise
Page | 19
- Statistique par entité ou subdivision
administrative
QUARTIERS
|
POPULATION
|
H
|
F
|
H
|
F
|
TOTAL
|
Q. MURARA
|
6909
|
7690
|
10055
|
11131
|
31785
|
Q. KAHEMBE
|
4130
|
5095
|
7095
|
9498
|
25818
|
Q. MAJENGO
|
10928
|
12302
|
14717
|
15793
|
53740
|
Q. VIRUNGA
|
3268
|
3500
|
3718
|
3796
|
14282
|
Q. MABANGA-NORD
|
6995
|
8675
|
10090
|
13570
|
39330
|
Q. MABANGA- SUD
|
7016
|
29712
|
18998
|
18915
|
74641
|
Q. KASIKA
|
10000
|
10677
|
13225
|
13728
|
47630
|
Q. KATOY
|
12042
|
13289
|
17499
|
19150
|
61980
|
Q. NDOSHO
|
10459
|
12327
|
17262
|
20306
|
60354
|
Q. MUGUNGA
|
2482
|
3107
|
4891
|
5372
|
15852
|
Q. BUJOVU
|
4776
|
5411
|
7636
|
8901
|
26724
|
TOTAL
|
79 005
|
111 785
|
125 186
|
140 160
|
456 136
|
- Statistique par groupe d?âge
|
POPULATION
|
H
|
F
|
G
|
H
|
TOTAL
|
De 0 à 1an
|
-
|
-
|
25923
|
29232
|
55156
|
1 à 4ans
|
-
|
-
|
28151
|
31652
|
59804
|
5 à 9 ans
|
-
|
-
|
29078
|
31104
|
60182
|
10 à 14ans
|
-
|
-
|
22186
|
25066
|
47252
|
15 à 19ans
|
-
|
-
|
19848
|
23105
|
42953
|
20 à 24ans
|
15262
|
18907
|
-
|
-
|
34169
|
25 à 29ans
|
13514
|
15561
|
-
|
-
|
29075
|
30 à 34ans
|
17669
|
12627
|
-
|
-
|
30296
|
35 à 39ans
|
5741
|
11687
|
-
|
-
|
17428
|
40 à 44ans
|
5558
|
11606
|
-
|
-
|
17164
|
45 à 49ans
|
4531
|
10426
|
-
|
-
|
14957
|
50 à 54ans
|
4001
|
6927
|
-
|
-
|
10928
|
55 à 59ans
|
4688
|
6158
|
-
|
-
|
10846
|
60 à 64ans
|
3391
|
6463
|
-
|
-
|
9854
|
Page | 20
65 à 69ans
|
2593
|
5408
|
-
|
-
|
8001
|
70 à 74ans
|
412
|
2181
|
-
|
-
|
2593
|
75 à 79ans
|
768
|
1770
|
-
|
-
|
2538
|
80 à 84ans
|
568
|
1384
|
-
|
-
|
1952
|
85 à 89ans
|
213
|
480
|
-
|
-
|
693
|
90 à 94ans
|
61
|
105
|
-
|
-
|
177
|
95 à 99ans
|
14
|
54
|
-
|
-
|
69
|
100 et plus
|
21
|
30
|
-
|
-
|
51
|
TOTAL
|
79 005
|
111 785
|
125 186
|
140 160
|
456 136
|
- Mouvement de la population
|
POPULATION CONGOLAISE
|
ENTREES
|
SORTIES
|
H
|
F
|
H
|
F
|
TOTAL
|
H
|
F
|
H
|
F
|
TOTAL
|
Q. MURARA
|
89
|
89
|
89
|
89
|
354
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Q. KAHEMBE
|
40
|
35
|
58
|
28
|
161
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Q. MAJENGO
|
2069
|
2375
|
3517
|
3989
|
11950
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Q. VIRUNGA
|
256
|
245
|
688
|
517
|
1706
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Q.MABANGA-NORD
|
-
|
-
|
-
|
1507
|
1507
|
81
|
184
|
199
|
-
|
464
|
Q.MABANGA- SUD
|
-
|
707
|
1237
|
-
|
1944
|
13093
|
-
|
-
|
-
|
13093
|
Q. KASIKA
|
255
|
384
|
803
|
589
|
2031
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Q. KATOY
|
50
|
23
|
272
|
104
|
449
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Q. NDOSHO
|
825
|
1886
|
-
|
-
|
2711
|
-
|
-
|
1552
|
107
|
1659
|
Q. MUGUNGA
|
77
|
115
|
190
|
223
|
605
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Q. BUJOVU
|
1241
|
1809
|
1542
|
1837
|
6429
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
TOTAL
|
4902
|
7668
|
8396
|
8881
|
29847
|
13174
|
184
|
1751
|
107
|
15216
|
- Densité: 12285
- Commentaire :
La densité de la population de toute la commune est de 441
850 habitants par km2. Cette densité a augmenté par
rapport à l'année 2011.
B. Population étrangère
- Statistique par nationalité
POPULATION CONGOLAISE
POPULATION ETRANGERE
Page | 21
|
POPULATION ETRANGERE
|
H
|
F
|
G
|
F
|
TOTAL
|
AMERICAINE
|
1
|
-
|
-
|
7
|
8
|
ALLEMANDE
|
1
|
-
|
3
|
-
|
4
|
BELGE
|
1
|
5
|
6
|
8
|
20
|
BRESILIENNE
|
-
|
3
|
6
|
9
|
18
|
BURUNDAISE
|
1
|
4
|
9
|
8
|
22
|
CAMEROUNAISE
|
3
|
4
|
-
|
8
|
15
|
OUGANDAISE
|
3
|
3
|
-
|
8
|
14
|
ESPAGNOLE
|
2
|
3
|
6
|
7
|
18
|
TANZANIENNE
|
2
|
4
|
7
|
7
|
20
|
ITALIENNE
|
3
|
4
|
5
|
8
|
20
|
MALGACHE
|
2
|
4
|
6
|
-
|
12
|
PORTUGAISE
|
4
|
-
|
-
|
-
|
4
|
RWANDAISE
|
6
|
4
|
10
|
10
|
30
|
GUINEENNE
|
4
|
-
|
-
|
-
|
4
|
SLOVENNE
|
1
|
2
|
-
|
-
|
3
|
VENEZUELIENNE
|
1
|
-
|
-
|
-
|
1
|
MALAWITE
|
1
|
-
|
-
|
8
|
9
|
SENEGALAISE
|
2
|
4
|
-
|
9
|
15
|
TOTAL
|
38
|
44
|
58
|
97
|
237
|
- Commentaire
Il se remarque qu'au cours de l'année 2012, la
population étrangère par nationalité a beaucoup
diminué par rapport à l'année 2011 car l'année
2011, les étrangers étaient au nombre de 345 alors qu'en 2012,
ils sont au nombre de 237.
C. Statistique des naissances et décès
déclarés à l'office d'état civil
Page | 22
|
NAISSANCES DECLAREES
|
DECES DECLARES
|
NAISSANCES ET DECES
|
|
G
|
F
|
T
|
H
|
F
|
G
|
F
|
T
|
Q. MURARA
|
25
|
17
|
42
|
1
|
-
|
-
|
1
|
2
|
NEANT
|
Q. KAHEMBE
|
10
|
19
|
29
|
-
|
1
|
-
|
-
|
1
|
Q. MAJENGO
|
12
|
22
|
34
|
-
|
-
|
-
|
1
|
1
|
Q. VIRUNGA
|
25
|
18
|
43
|
1
|
1
|
1
|
-
|
3
|
Q.MABANGA-NORD
|
18
|
35
|
53
|
3
|
1
|
-
|
-
|
4
|
Q.MABANGA- SUD
|
17
|
25
|
42
|
5
|
1
|
2
|
2
|
10
|
Q. KASIKA
|
27
|
21
|
48
|
4
|
3
|
1
|
3
|
11
|
Q. KATOY
|
19
|
21
|
40
|
12
|
8
|
8
|
5
|
33
|
Q. NDOSHO
|
17
|
28
|
45
|
4
|
5
|
1
|
1
|
11
|
Q. MUGUNGA
|
7
|
6
|
13
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Q. BUJOVU
|
1
|
1
|
2
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
TOTAL
|
178
|
213
|
391
|
30
|
20
|
13
|
13
|
75
|
Commentaires :
La commune de Karisimbi vient de connaître une
augmentation des naissances par rapport à l'année 2011, ceci est
le résultat de l'implication de la division provinciale de
l'intérieur, l'Unicef et le parquet qui tous se sont mis dans la
sensibilisation des parents pendants cet exercice 2011.
Section 3ème : ACTIVITES ECONOMIQUES
§1. Domaine de l?agriculture
? Vivrières : il se pratique dans la
commune de Karisimbi les cultures vivrières à grande
échelle dans le quartier BUJOVU et MUGUNGA (haricots, légumes,
amarantes, colocases ou taros, maïs, patates douces, ...).
Page | 23
? Pérennes : la culture de la bananerai
est pratiquée dans les quartiers NDOSHO ET MUGUNGA22.
§2. Autres domaines
A sa qualité de commune urbaine, elle regorge plusieurs
activités économiques dont :
V' Des entreprises commerciales
V' Des cybers café
V' Des dépôts des vivres
V' Des grands magasins
V' Des papeteries
V' Des coopératives financières
V' Des alimentations
V' Des pharmacies
V' Une société tabacicole
V' Des bijouteries
V' Des dépôts relais de la Bralima
V' Des sociétés de transport et des messageries
V' Des entreprises étatiques et paraétatiques
V' Des sociétés de gardiennage
V' Des sociétés de carburant
V' Des ateliers de menuiserie et mécanique
V' Des boulangeries
V' Des petits hôtels et Nganda
V' Des dispensaires, hôpitaux.
CHAPITRE TROISIEME : ANALYSE DES DONNEES
ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Section 1ière : METHODOLOGIE
22 Rapport annuel Commune de Karisimbi exercice
2011
23 QUIVY Raymond et CAMPNHOUDT Luc Van (2006),
Manuel de recherche en sciences sociales, 3ème
édition, Paris, Dunod.
Page | 24
Le déroulement de notre recherche a connu
essentiellement l'utilisation des techniques et méthodes suivantes :
§1. La technique documentaire
Cette technique nous a permis de faire une recherche en
bibliothèque qui a porté sur trois axes :
- Le premier axe a concerné les concepts
théoriques en rapport avec notre thème de recherche qui porte sur
le ménage (son revenu, sa consommation, son épargne ...). Nous
nous sommes intéressés également au poids
démographique, lequel traduit généralement la taille des
ménages d'un milieu donné dans la perspective de l'incidence de
cette dernière sur l'épargne des ménages, qui fait l'objet
de notre étude.
- Le deuxième axe a eu pour objet la
méthodologie d'échantillonnage et les différents types
d'approches de notre population cible dans le cadre de la collecte des
données23. De façon globale, nous avons cherché
à nous instruire davantage sur les méthodes de recherche en
sciences sociales et à compléter les importants enseignements
théoriques reçus.
- Le troisième axe s'est focalisé
essentiellement sur la monographie de notre milieu d'étude qu'est la
commune de Karisimbi.
§2. La technique du questionnaire
Pour la vérification de nos hypothèses
(1ère et 2ème), nous avons choisi de
réaliser une enquête par questionnaire auprès de 90
ménages spécialement de la commune de Karisimbi, dont le but a
été de rechercher la taille moyenne des ménages et leur
proportion d'épargne par rapport au revenu/consommation. Les grilles de
dépouillement ont été établies par le logiciel
SPSS.
En vertu du constat général du
`'swahilophonisme» des gomatraciens (et donc des ménages), nous
avons pris soin de traduire en swahili un certains nombre de questionnaires.
Page | 25
De manière schématique, notre démarche s'est
inspirée de trois temps de l'audit de T. Ardouin24, qui se
présente comme suit :
1. Amont
|
|
|
2. Lecture de la réalité
|
|
3. Aval
|
Intention : Eclairer la sur l'incidence de la taille sur
l'économie d'un ménage
Définition du
travail : faire une enquête sur la
taille et l'épargne moyenne du
Définition des champs : profils et besoins des
ménages
Méthodes : - Recherche documentaire - Enquête par
questionnaire - Etablissement des grilles
Traitement et interprétation des données :
1. Préconisation pour l'amélioration de
l'économie des ménages
2. Rédaction du rapport de recherche.
Graphique n°2 : schémas de démarche de
recherche.
Section 2ème : RECUEIL DES DONNEES SUR LE
TERRAIN
Pour le recueil des données sur le terrain, nous avons
choisi de mener une enquête non exhaustive sur un échantillon de
90 ménages de la commune de Karisimbi. Ci-dessous, le tableau relevant
la répartition des questionnaires collectés selon
différents quartiers de la commune de Karisimbi.
Tableau 1 : Quartiers des ménages
répondants
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage
cumulé
|
Valide Bujovu
|
2
|
2,2
|
2,2
|
2,2
|
Kahembe
|
2
|
2,2
|
2,2
|
4,4
|
Kasika
|
9
|
10,0
|
10,0
|
14,4
|
Katoy
|
5
|
5,6
|
5,6
|
20,0
|
Mabanga Nord
|
23
|
25,6
|
25,6
|
45,6
|
Mabanga Sud
|
4
|
4,4
|
4,4
|
50,0
|
Majengo
|
17
|
18,9
|
18,9
|
68,9
|
Mugunga
|
1
|
1,1
|
1,1
|
70,0
|
Murara
|
15
|
16,7
|
16,7
|
86,7
|
Ndosho
|
2
|
2,2
|
2,2
|
88,9
|
Virunga
|
10
|
11,1
|
11,1
|
100,0
|
Total
|
90
|
100,0
|
100,0
|
|
24 ARDOUIN Thierry (2009), Audit et conseil en
formation, cours Master en Ingénierie et conseil en formation, formation
ouverte à distance, Unité 4, Université de Rouen, 125p,
p81.
Page | 26
Graphiquement :
Série1, Majengo,
18.9%
Série1, Murara,
Katoy
16.7%
Mabanga nord
Kasika
Série1, Kasika,
10.0%
Série1, Virunga, Mabanga Sud
11.1%
Majengo
Distribution des protocoles selon les quartiers des
ménages répondants Série1, Mabanga
Bujovu
Kahembe
nord, 25.6%
Série1, Katoy,
5.6%
Série1, Mabanga Sud, 4.4%
rie1, Mugunga,
1.1%
Mugunga
Série1, Ndosho, Murara
2.2% Ndosho
Sé
Série1, Série1,Bujovu, Kahembe,
2.2% 2.2%
Commentaires : La récolte des
données a été faite de la manière suivante : 2,2%
de notre échantillon soit 2 ménages, ont été
tiré des quartiers Bujovu et Kahembe ; 10% dans le quartier Kasika ;
5,6% dans le Katoy ; 25,6% à Mabanga Nord et 4,4% dans la Mabanga Sud.
Aux quartiers Majengo et Mugunga, nous y avons interrogé respectivement
17 et 1 personne soient 1,1 et 16,7%. Quant aux quartiers Ndosho et Virunga,
seulement 2 personnes ont été enquêtés dans le
premier et 10 dans le second. En tout, 90 ménages ont été
interrogés au moyen de notre questionnaire dans toute la commune de
Karisimbi.
Section 3ème : TRAITEMENT DES DONNEES
§1. Dépouillement
Le dépouillement des données collectées a
été réalisé à l'ordinateur grâce au
logiciel SPSS25 qui est un logiciel de traitement et d'analyse
statistique adapté aux enquêtes quantitatives. Le traitement des
données avec spss a permis d'obtenir directement certains
résultats et d'effectuer des analyses diverses et pertinentes par
rapport aux objectifs de la présente recherche.
Notons que SPSS est uniquement utilisé pour le
dépouillement car les questionnaires conçus étaient
déjà complété ; ce qui a nécessité la
reprise, dans le logiciel, des variables constitutives du questionnaire en
tenant compte des types de questions (fermées et ouvertes etc.) et des
modalités de réponses. C'est seulement après qu'il y a eu
saisie des données collectées et après quoi, l'analyse des
résultats.
25 SPSS qui signifie Statistical Packages for Socials
Sciences
Page | 27
Le choix de ce logiciel a été motivé par
le fait qu'il offre un traitement rapide des informations collectées,
permet de faire la synthèse des réponses selon les indications
inscrites. En outre, il donne la possibilité de regrouper les
réponses, notamment suivant leur ordre des priorités poursuivies
par la recherche.
§2. Présentation des résultats
après traitement des données. a. Tableaux de fréquences et
diagrammes en bâtons
Tableau 1 : Tailles des ménages
répondants
|
|
Taille
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
|
2 individus
|
2
|
2,2%
|
3 individus
|
6
|
6,7%
|
4 individus
|
6
|
6,7%
|
5 individus
|
11
|
12,2%
|
6 individus
|
16
|
17,8%
|
7 individus
|
18
|
20,0%
|
8 individus
|
13
|
14,4%
|
9 individus
|
5
|
5,6%
|
10 individus
|
1
|
1,1%
|
11 individus
|
2
|
2,2%
|
12 individus
|
5
|
5,6%
|
13 individus
|
3
|
3,3%
|
15 individus
|
2
|
2,2%
|
Total
|
90
|
100,0%
|
Page | 28
Série1, 2 individus,
Série1, 3 Série1, individus, 4 individus,
2.2%
6.7% 6.7%
Série1, 5 individus,
12.2%
Série1, 7 individus,
20.0%
Série1, 6 individus,
Série1
Tailles des ménages répondants
17.8%
Série1, 8 individus,
14.4%
2 Moy. mobile sur pér. (Série1)
Sér
ie1, 9 individus,
5.6%
Série1, 11
Série1, 10
individus, 2.2%
individus, 1.1%
Série1, 12
individus, 5.6%
Série1, 13
individus, Série1,3.3% 15 individus,
2.2%
Sources : Nos enquêtes sur le
terrain.
Commentaires : Au regard de ce graphique,
nous constatons que sur les 90 ménages enquêtés, ceux ayant
moins de 6 têtes représentent 27,8% de notre échantillon
soit 25 ménages. Les ménages de taille intermédiaire se
trouvant entre 6 et 10 individus (inclus) sont au nombre de 53 soit environ
58,9% de notre échantillon. Le reste càd ceux
constitués de plus de 10 individus ont été de l'ordre de
12 soit 13,3% de la taille de notre échantillon.
Tableau 2 : Activités principales des
ménages répondants
Série1,
Série1, Fonction
publique, 4.4%
Commerce,
37.8%
Commerce Fonction publique Fonction privée
Artisanat
Série1, Fonction
Activités principales des ménages
répondants
privée, 40.0%
Série1, Artisanat,
17.8%
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Commerce
|
34
|
37,8
|
37,8
|
37,8
|
Fonction publique
|
4
|
4,4
|
4,4
|
42,2
|
Fonction privée
|
36
|
40,0
|
40,0
|
82,2
|
Artisanat
|
16
|
17,8
|
17,8
|
100,0
|
Total
|
90
|
100,0
|
100,0
|
|
Page | 29
Sources : Nos enquêtes empiriques.
Commentaires : Des nos 90 ménages
enquêtés, le commerce (à échelle inférieur,
moyen ou supérieur, tous confondus) fait vivre 34 soit 37,8%. Les
fonctions publiques et privées (Administration d'entreprises
privées) font respectivement vivre 4,4% et 40% (soit 4 et 36
ménages). En fin, 16 ménages sur 90 (càd 17,8) vivent des
activités artisanales comme la taillerie, la maçonnerie,
mécanique ...
Tableau 3 : Intervalle de revenus moyens des
ménages répondants
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide 1 à 100 dollars
|
27
|
30,0
|
30,0
|
30,0
|
101 à 200 dollars
|
20
|
22,2
|
22,2
|
52,2
|
201 à 300 dollars
|
15
|
16,7
|
16,7
|
68,9
|
301 à 400 dollars
|
9
|
10,0
|
10,0
|
78,9
|
401 à 500 dollars
|
5
|
5,6
|
5,6
|
84,4
|
501 dollars et plus
|
14
|
15,6
|
15,6
|
100,0
|
Total
|
90
|
100,0
|
100,0
|
|
Série1, 1 à 100 dollars, 30.0%
Série1, 101 à 200
dollars, 22.2%
Revenus moyens des ménages
répondants
Série1, 201 à 300
dollars, 16.7%
Série1 Puissance (Série1)
Série1, 301 à 400 dollars, 10.0%
Série1, 401 à 500 y = 0.3111x-0.689 dollars,
5.6%
R2 = 0.5868
Série1, 501 dollars
et plus, 15.6%
En calculant le revenu moyen de nos ménages
enquêtés au moyen du logiciel excel, nous trouvons
274$.
Sources : Nos enquêtes.
Commentaires : 27 ménages sur 90 soit
30,0% de nos enquêtés vivent d'un revenu variant
entre 1 et 100 dollars USD contre 20 qui ont mensuellement entre 101 et 200
dollars USD. 16,7% des ménages enquêtés (soit
ménages) gagnent un revenu de 201 à 300 dollars USD tandis que
10% perçoivent 301 à 400 dollars USD. Le nombre de familles
gagnant plus de 400 dollars est de 19, qui représentent environ 21,1%
de
Page | 30
Tableau 4 : Intervalle des dépenses moyennes des
ménages répondants
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide 1 à 100 dollars
|
41
|
45,6
|
45,6
|
45,6
|
101 à 200 dollars
|
28
|
31,1
|
31,1
|
76,7
|
201 à 300 dollars
|
17
|
18,9
|
18,9
|
95,6
|
301 à 400 dollars
|
2
|
2,2
|
2,2
|
97,8
|
401 à 500 dollars
|
1
|
1,1
|
1,1
|
98,9
|
501 dollars et plus
|
1
|
1,1
|
1,1
|
100,0
|
Total
|
90
|
100,0
|
100,0
|
|
Série1, 1 à 100
dollars, 45.6%
Série1, 101 à 200 dollars, 31.1%
Dépenses moyennes des ménages
répondants
Série1, 201 à 300 dollars, 18.9%
Série1 Poly. (Série1)
Série1, 301 à 400 Série1, 401 à 500
Série1, 501 dollars
dollars, 2.2% dollars, 1.1% et plus, 1.1%
y = 0.0209x2 - 0.2402x + 0.6907
R2 = 0.9808
Sources : Nos résultats
d'enquêtes.
Commentaires : 45,6% de nos
enquêtés (soit 41 ménages) dépensent leur revenu
dans l'ordre de 1 à 100$USD ; par contre les
ménages dépensant entre 101 et 200$USD se chiffrent à 28
soit 31,1%. L'intervalle de dépenses allant de 201 à
300$USD s'évalue à 18,9% soit 17 ménages
sur 90 interrogés. Seulement 4,4% des ménages de la
commune de Karisimbi dépensent plus de 300$USD, ce qui est un signe de
misère, en quelque sorte.
Page | 31
Tableau 5 : Epargnes moyennes des ménages
répondants
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Moins de 1 dollars
|
12
|
13,3
|
13,3
|
13,3
|
1 à 200 dollars
|
55
|
61,1
|
61,1
|
74,4
|
201 à 400 dollars
|
10
|
11,1
|
11,1
|
85,6
|
401 dollars et plus
|
13
|
14,4
|
14,4
|
100,0
|
Total
|
90
|
100,0
|
100,0
|
|
Epargnes moyennes des ménages
répondants
Série1, 1 à 200
dollars, 61.1%
Série1, Moins de 1
dollars, 13.3%
Série1, 401 dollars
Série1, 201 à 400
et plus, 14.4%
y = -0.1113x2 + 0.5095x - 0.1897
dollars, 11.1%
R2 = 0.3461
Série1 Poly. (Série1)
Sources : Nos résultats
d'enquêtes empiriques
Commentaires : a l'issu de nos
enquêtes, nous avons pu remarquer que 13,3% de ménages de la
commune de Karisimbi vivent en situation de désépargne. Ainsi,
ils arrivent à consommer plus que leur revenu, le reste provenant des
emprunts auprès des tierces personnes ou rarement des banques
commerciales. 55 ménages sur les 90 enquêtés (soit 61,1%)
épargnent entre 1 et 200$USD contre 11,1% dont l'intervalle
d'épargne est de 201 à 400$USD. En fin, 14,4% (soit 13
ménages) ont dit épargner plus de 401 dollars le mois.
Tableau 6 : Affectation de l'épargne
constituée
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Thésaurisation
|
22
|
24,4
|
24,4
|
24,4
|
Placement
|
6
|
6,7
|
6,7
|
31,1
|
Consommation différée
|
17
|
18,9
|
18,9
|
50,0
|
Investissement
|
45
|
50,0
|
50,0
|
100,0
|
Total
|
90
|
100,0
|
100,0
|
|
Page | 32
Série1, Investissement,
50.0%, 50%
Affectation de l'épargne
constituée
Série1,
Consommation différée, 18.9%, 19%
Thésaurisation,
24.4%, 24%
Série1,
Série1, Placement,
6.7%, 7%
Sources : Nos résultats
d'enquêtes.
Commentaires : 50% de nos
enquêtés soient 45 sur 90 ménages disent affecter le
produit de leur épargne vers l'achat des biens durables de
production d'autres biens ou des services ; qui n'est rien
d'autre que l'investissement. Ce qui est surprenant, est que 24% d'entre eux
thésaurisent leurs épargnes pour motif de suppléer aux
besoins d'urgence de leur famille. En général, ce sont ces
familles qui vivent au taux du jour. Seulement 6 sur 90 ménages
placent leur sommes dans des banques ou à des emprunteurs d en contre
partie des intérêts mais 19% renvoient leurs épargnes
à des consommations ultérieures.
Section 4ème : ANALYSES ET
COMMENTAIRES DES RESULTATS
L'analyse des données recueillies s'est
effectuée sur base des données traitées
suivant le cadre d'analyse que nous avons présenté dans
la démarche méthodologique (cfr section
1ère).
§1. Taille des ménages
enquêtés
Au vu de nos résultats
d'enquête, la majorité des ménages de la commune
de Karisimbi ont une taille variant entre 6 et 10 têtes par
ménages. Ils représentent 58,9% de l'effectif
total. En second ordre, viennent ceux ayant entre 1 et 5 bouches
à nourrir avec 27,8% de notre échantillon. Au bas de
l'échelle, arrivent les ménages de taille strictement
supérieure à 10 individus avec 13,3%. Cette
hiérarchisation serait lié au fait
Page | 33
que nombreux ménages de la commune accueillent
continuellement des nouveaux arrivants provenant des milieux ruraux
menacés par d'interminables guerres.
Ces statistiques ne contredisent pas celles invoquées
dans notre revue documentaire selon laquelle la taille moyenne des
ménages en RDC variait entre 4 et 16 personnes.
§2. L?activité principale des
ménages
Sur les nonante enquêtés (90) nous avons
remarqué que, 34 (soit 37,8%) ont pour activité principale le
commerce. 36 parmi les 90 (soit 42,2%) vivent des fonctions privées
telles que l'enseignement, les administrations d'entreprises privées,
manoeuvres. Seules 4 ménages (soit 4,4%) vivent des services rendus aux
administrations publiques (APU). Ils sont donc des fonctionnaires de l'Etat.
Goma étant une ville à vocation commerciale et
un lieu d'échange pour la région, les activités
d'artisanat et des services y sont également développées.
Elles ne représentent que 17,8% de notre taille d'échantillon. Le
tissu économique a été fragilisé par des conflits
politiques, les déplacements des populations rurales qui approvisionnent
pourtant la ville en produits naturels26 (alimentaires compris).
Cette fragilisation du tissu économique provincial n'a pas
été sans conséquences sur la survie des ménages au
Nord-Kivu et donc à Goma.
Les variations des prix sur les marchés mondiaux, la
multiplicité des taxes et la détérioration toujours
grandissante du climat des affaires au Nord - Kivu sont des facteurs qui
handicapent l'envol de la ville sous son aspect commercial et
économique. C'est donc pour toutes ces raisons que le petit commerce
(activités informelles comprises) fait survivre la majorité des
habitants.
§3. Revenus, dépenses de consommation et
épargnes des ménages
Sur les nonante ménages enquêtés, 20
ménages gagnent en moyenne un revenu mensuel compris entre 101 et 200$
USD. Ce qui est logique vu l'activité principale des ménages
enquêtés qui vivent du petit commerce qui rapporterait pas plus.
Partant du revenu moyen mensuel gagné, les ménages peuvent
être catégorisés en quatre27 :
26 Rapport d'enquête sur l'évaluation de
l'économie des ménages de la ville de Goma (2002), Save the
children, Goma.
27 Rapport d'enquête, opcit.
Page | 34
1. Ménages ?pauvres?? :
vivent du commerce à petite échelle, souvent à la
porte de la maison et d'activités d'artisanat moins
rémunérés (Cordonniers, couturiers etc.). ils
dépendent des revenus journaliers grâce à une combinaison
d'activités précaires, nécessitant un faible
investissement de départ, typiquement moins de 100$ USD. La majeure
partie de ces ménages se limitent à couvrir leurs besoins de
survie minimum. Ainsi, l'épargne, s'elle est forgée, ne peut
dépasser le quart du revenu, affectée surtout à la
difficile scolarisation des enfants et l'alimentation.
2. ?Classe de base?? :
constituée d'ouvriers, de petits commerçants
détaillants (étalage, kiosque, kadafis, etc.) et autres petits
fonctionnaires. Il s'agit, généralement, des ménages
bénéficiant du revenu de l'ordre de 100 à 200$ USD/mois
souvent grâce au commerce qui exige un capital
d'investissement/épargne. Une large part de leur épargne
(supérieure à la moitié) est affectée à des
projets de logement ou autre.
3. Ménages ?moyens?? : un
profil typique à cette classe : Artisanat des métiers plus
rémunérés (menuiserie, maçonnerie,
mécaniciens etc.), normalement avec deux ou plusieurs sources de
revenu.
Par rapport au groupe précédent, ceux-ci sont
impliqués dans des activités plus rémunératrices
grâce à une capacité d'investissement plus
élevée, de l'ordre de 3000 à 5000 $USD, un emploi d'un
enseignant ou infirmier. Ils sont à mesure de consacrer entre 25 et 30%
de leur revenu à l'épargne affectable à des projets
d'investissement telle la construction ou le petit commerce.
4. Ménages aisés :
caractérisés par le commerce à échelle
supérieure (boutiques de vente d'articles en gros, vente d'appareils
électroménagers, vente en gros de matériels de
construction, etc.), artisans avec ateliers individuels, employés des
organisations internationales et hauts fonctionnaires de l'Etat ou
d'entreprises privées. Leur revenu mensuel est strictement
supérieur à 400 $USD.
Les riches qui pratiquent le grand commerce (d'importation ou
d'exportation) constitueraient un sous groupe de cette classe ; mais aucun de
nos enquêtés n'a paru être de cette classe au regard de nos
résultats.
2ème hypothèse : la
capacité d'épargne d'un ménage est inversement
proportionnelle à sa taille (càd plus un ménage est
peuplé de monde, moins il épargne).
Page | 35
Note : la catégorisation ci-dessous
n'échappe pas absolument à la question insoluble de la magie du
chiffre en économie, qui la rend subjective au bout du compte.
§4. Préconisation
Au regard des analyses portées sur le revenu et sa
consommation, l'épargne et son affectation ; il se démarque
clairement que Goma vit ordinairement du fruit du secteur informel (commerce,
main d'oeuvre dans le secteur privé, artisanat ...) dans l'ordre de
52,5% de sa population.
Si, déjà, c'est cela, une préconisation
s'impose, celle de monter plus de projets de développement visant le
renforcement des capacités des agents de développement que sont
ces artisans, petits commerçants et autres. Le but est de leur permettre
de saisir le maximum d'opportunités de marché qui s'offrent
à eux au profit de l'amélioration de leurs conditions de vie par
la croissance du profit dans leurs activités.
Section 5ème : VERIFICATION DES HYPOTHESES
§1. Rappel des hypothèses à
vérifier
Nous sommes parties d'un raisonnement développant la
principale thèse du malthusianisme selon laquelle toute naissance serait
une bouche de trop eu égard à l'épuisement probable des
ressources naturelles à long terme et du taux d'accroissement
élevé de la population au niveau mondiale.
C'est donc cette thèse de Malthus qui nous a
amené à poser la problématique de recherche
ci-après :
1. Les ménages de la commune de Karisimbi
constituent-ils des épargnes ? pourquoi ?
2. Existe-t-elle de corrélation entre la taille des
ménages et la constitution de l'épargne dans la commune de
Karisimbi ? Càd La taille a-t-il un effet sur la constitution des
épargnes des ménages de la commune de Karisimbi.
De ces deux questions de recherche, nous avons formulé
les deux hypothèses suivantes :
1ère hypothèse : les
ménages de la commune de Karisimbi constituent des épargnes pour,
à majorité, la réalisation de leurs projets
d'investissements.
Page | 36
Après avoir effectué une recherche sur le
terrain, une analyse et interprétation des données
collectées auprès des ménages, nous pouvons donner des
réponses à nos hypothèses, sans que nous ayons la
prétention de dire qu'elles sont exhaustives.
§2. La vérification des
hypothèses
La Revue documentaire de ce travail a touché un point
essentiel, celui des exigences majeures de constitution des
épargnes28, qu'elle soit individuelle ou familiale (de tout
un ménage) : la nette supériorité du revenu aux
dépenses de consommation de la période considérée.
La différence, l'avons-nous dit, entre ces deux variables constitue
l?épargne.
Les résultats de nos enquêtes ont
démontré que pratiquement 86,7% des ménages
enquêtés arrivent, malgré tout, à se constituer des
épargnes, de l'ordre de 1 à plus de 550 $USD pour les plus nantis
contre 13,3% qui vivent en situation de désépargne ou encore de
non épargne. En outre, nos résultats d'enquêtes ont
révélé que 50% des ménages de la commune de
Karisimbi affectent leur épargne aux investissements. D'où, notre
première hypothèse a été confirmée.
En calculant le coefficient r de
Bravais-Pearson29 pour découvrir la corrélation qui
existerait entre la taille des ménages et la constitution du revenu des
épargnes, nous avons :
Calcul de la corrélation entre la taille des
ménages et l'épargne constituée
|
Taille (X)
|
Epargne (V)
|
X2
|
V2
|
XV
|
12
|
80
|
144
|
6400
|
960
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130
|
25
|
16900
|
650
|
7
|
50
|
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|
2500
|
350
|
9
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0
|
81
|
0
|
0
|
8
|
10
|
64
|
100
|
80
|
12
|
20
|
144
|
400
|
240
|
3
|
90
|
9
|
8100
|
270
|
4
|
30
|
16
|
900
|
120
|
12
|
10
|
144
|
100
|
120
|
8
|
10
|
64
|
100
|
80
|
13
|
450
|
169
|
202500
|
5850
|
3
|
50
|
9
|
2500
|
150
|
7
|
0
|
49
|
0
|
0
|
28 Chapitre 1, Section 3ème,
L'épargne, page 14
29 KABALA Bene (2010), Statistiques descriptives,
université de Kisangani, cours inédit.
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5
|
10
|
25
|
100
|
50
|
6
|
130
|
36
|
16900
|
780
|
4
|
30
|
16
|
900
|
120
|
11
|
430
|
121
|
184900
|
4730
|
8
|
60
|
64
|
3600
|
480
|
7
|
0
|
49
|
0
|
0
|
2
|
5
|
4
|
25
|
10
|
6
|
90
|
36
|
8100
|
540
|
9
|
20
|
81
|
400
|
180
|
7
|
20
|
49
|
400
|
140
|
7
|
100
|
49
|
10000
|
700
|
11
|
100
|
121
|
10000
|
1100
|
8
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20
|
64
|
400
|
160
|
6
|
0
|
36
|
0
|
0
|
6
|
10
|
36
|
100
|
60
|
5
|
0
|
25
|
0
|
0
|
6
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150
|
36
|
22500
|
900
|
8
|
0
|
64
|
0
|
0
|
5
|
260
|
25
|
67600
|
1300
|
12
|
130
|
144
|
16900
|
1560
|
7
|
550
|
49
|
302500
|
3850
|
9
|
350
|
81
|
122500
|
3150
|
3
|
190
|
9
|
36100
|
570
|
6
|
0
|
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|
0
|
0
|
6
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500
|
36
|
250000
|
3000
|
8
|
200
|
64
|
40000
|
1600
|
7
|
20
|
49
|
400
|
140
|
10
|
500
|
100
|
250000
|
5000
|
3
|
15
|
9
|
225
|
45
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4
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0
|
16
|
0
|
0
|
5
|
520
|
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|
270400
|
2600
|
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|
0
|
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|
0
|
0
|
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|
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|
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|
2500
|
350
|
7
|
20
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|
400
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140
|
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0
|
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|
0
|
0
|
6
|
50
|
36
|
2500
|
300
|
6
|
260
|
36
|
67600
|
1560
|
5
|
70
|
25
|
4900
|
350
|
8
|
340
|
64
|
115600
|
2720
|
12
|
80
|
144
|
6400
|
960
|
15
|
150
|
225
|
22500
|
2250
|
7
|
340
|
49
|
115600
|
2380
|
5
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0
|
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0
|
0
|
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550
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|
302500
|
4400
|
6
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350
|
36
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122500
|
2100
|
7
|
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22500
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1050
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550
|
49
|
302500
|
3850
|
7
|
100
|
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|
10000
|
700
|
7
|
300
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|
90000
|
2100
|
9
|
450
|
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|
202500
|
4050
|
7
|
150
|
49
|
22500
|
1050
|
8
|
550
|
64
|
302500
|
4400
|
13
|
550
|
169
|
302500
|
7150
|
6
|
80
|
36
|
6400
|
480
|
3
|
190
|
9
|
36100
|
570
|
3
|
10
|
9
|
100
|
30
|
6
|
80
|
36
|
6400
|
480
|
8
|
80
|
64
|
6400
|
640
|
5
|
500
|
25
|
250000
|
2500
|
5
|
280
|
25
|
78400
|
1400
|
6
|
280
|
36
|
78400
|
1680
|
8
|
150
|
64
|
22500
|
1200
|
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|
40
|
16
|
1600
|
160
|
7
|
40
|
49
|
1600
|
280
|
7
|
230
|
49
|
52900
|
1610
|
13
|
5
|
169
|
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|
65
|
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|
20
|
64
|
400
|
160
|
5
|
0
|
25
|
0
|
0
|
5
|
10
|
25
|
100
|
50
|
6
|
30
|
36
|
900
|
180
|
9
|
430
|
81
|
184900
|
3870
|
2
|
5
|
4
|
25
|
10
|
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|
40
|
64
|
1600
|
320
|
6
|
20
|
36
|
400
|
120
|
15
|
50
|
225
|
2500
|
750
|
4
|
20
|
16
|
400
|
80
|
4
|
10
|
16
|
100
|
40
|
633
|
13 000
|
5 147
|
4 605 600
|
100 170
|
Formule à partir des données brutes
? (? ) (? )
v ? (? ) 2 ? 2 (? )
2
Page | 39
(90 x 100 170)-- (633 x 13 000)
r = .\I[( 90 x 5 147)-( 633) 2] [90 x 4 605 600--(13
000) 2
. J [(463 230 - 400 689) ] [414 504 000 -- (169 000 000)
V62 541 x 245 504 000 V
Ce résultat n'est pas différent de celui
trouvé par le logiciel Statistical Package for Socials Sciences (SPSS)
qui dresse le tableau de corrélation de Bravais-Pearson suivant :
Corrélations
|
Epargnes moyennes des ménages répondants
|
Tailles des ménages répondants
|
Epargnes moyennes des Corrélation de Pearson
|
1
|
,201
|
ménages répondants Sig. (bilatérale)
|
|
,058
|
N
|
90
|
90
|
Tailles des ménages Corrélation de Pearson
|
,201
|
1
|
répondants Sig. (bilatérale)
|
,058
|
|
N
|
90
|
90
|
0,201 est une corrélation basse. Autrement dit, entre
la variable taille des ménages et la constitution de l'épargne
dans les ménages de la commune de Karisimbi existe une
corrélation mais qui est basse.
Un autre coefficient permettant, à l'instar des tests
statistiques, d'interpréter à bon escient le coefficient de
corrélation r de Bravais-Pearson est le coefficient de
détermination qui est la proportion de liaison entre deux
variables. Le coefficient de détermination est le carré
du coefficient de corrélation r de Bravais-Pearson ; soit
CD = r2.
En calculant ce coefficient, nous obtenons : CD =
0,2012 = 0,040401.
Ceci veut dire que seulement 4,04% de la variance de la
variable Constitution de l?épargne (Y) s'expliquerait
par la taille du ménage ; tandis que 95,96% s'expliqueraient par
d'autres facteurs comme le revenu du ménage, par exemple.
Page | 40
C'est donc pour cela que notre hypothèse a
été confirmée car 4,04% de ménages peuplés
de monde épargnent moins que ceux faisant vivre moins de têtes. En
effet, Il est à reconnaître que les ménages à forte
natalité enregistrent toujours des dépenses de consommation en
hausse, notamment alimentaires au premier rang. De là découle
l'évidence qu'à niveau égal de revenu, les ménages
de grande taille ont moins de chance de se faire des économies que ceux
de taille modérée.
Page | 41
CONCLUSION
A table rase, lit fécond ; disait un
célèbre démographe, on dirait que les ménages de
taille élevée seraient voués à l'indigence si l'on
s'en tenait à l'explosion des chiffres relatifs aux dépenses
alimentaires et autres. Notre étude qui visait à vérifier
l'existence de corrélation entre la taille et la constitution des
épargnes des ménages dans la commune de Karisimbi, ne l'a pas
cautionné ; mais elle a pu relever qu'à niveau de revenu
égal, 4,04% des ménages de grande taille ont moins de chance de
se faire des économies que ceux de moindre taille.
La question de la natalité qui reste encore
d'actualité tant en milieu juvénile qu'ailleurs a donc sa raison
d'être car, en effet, « toute naissance est une bouche de trop
» bien qu'elle contribue à la longue à la production plus
qu'elle ne consomme « une bouche mais deux bras ».
Nous pouvons ainsi conclure qu'il convient d'user d'un maximum
de prudence et de rationalité dans ce domaine. Quant à nous, au
vu des résultats de notre étude, il est préférable
d'avoir moins d'enfants en cette période controversée en
République Démocratique du Congo où l'avenir n'est pas
promettant, dans l'optique lointaine qu'un niveau bas de revenu suffirait
à assurer la survie d'une famille ou encore qu'un revenu moyen donnerait
la possibilité de se faire d'importantes épargnes pour le bien et
le meilleur de la santé économique familiale.
Page | 42
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES :
1. ARDOUIN Thierry (2009), Audit et conseil en formation,
cours de Master en Ingénierie et conseil en formation, formation ouverte
à distance, Unité 4, Université de Rouen ;
2. Ch. Branthomme, JP Messer Schinit et Rozé (1997),
sciences économiques et sociales, Hachette, Paris ;
3. Délours (2003), Economie du
développement, Kinshasa, CRP.
4. Gregory Mankiw et Mark P. Taylor (2010), Principes de
l'économie, Nouveaux horizons, Deboeck, Bruxelles ;
5. Jean LONGATE et Pascal VANHOVE (2001), L'économie
générale, Paris, Dunod ;
6. J.F. Kabiane (2002), ménages et scolarisation des
enfants au Burkina-Faso, Bruxelles, UCL.
7. QUIVY Raymond et CAMPNHOUDT Luc Van (2006), Manuel de
recherche en sciences sociales, 3ème édition,
Paris, Dunod ;
8. ROGER CARATINI (1972), Encyclopédie
thématique universelle, l'analyse macroéconomique,
éd. Bordas ;
9. VAN Lierde (1983), Economie politique
5ème année Commerciale, Kinshasa, CRP ;
10. S. KISANGANI Endanda (2007), L'ABC du management,
Goma, éd. Perspectives africaines ;
11. T. Robert Malthus (1803), essai sur le principe de la
population, éd. Gohthier.
COURS :
12. SENZIRA Paul (2013), Cours de comptabilité
nationale, Université de Goma, FSEG, inédit.
13. KABALA Bene (2010), Statistiques descriptives,
Université de Kisangani, inédit.
RAPPORTS :
14. Rapport annuel Commune de Karisimbi exercice 2011
15. Rapport sur le développement dans le monde, Banque
mondiale, 1992.
16. Rapport d'enquête sur l'évaluation de
l'économie des ménages de la ville de Goma, 2002
Page | 43
SITES INTERNET :
17. MELCHIOR (2012), Ressources Pédagogiques pour les
professeurs des sciences économiques et socials des lycées,
disponible sur http : //Google.fr
18. KEYNES, John-Maynard (1936), Théorie
générale de l'emploi, de l'intérêt et de la
monnaie disponible sur
http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques
des sciences sociales
ARCHIVES :
19. Archives du Quartier Kasika
Page | a
ANNEXES
ANNEXE 1 : Questionnaire en Français
UNIVERSITE DE GOMA Questionnaire
d?enquête
Au terme de notre premier cycle universitaire en
faculté des sciences économiques à l'université de
Goma, nous nous trouvons en phase de recourir à vous dans le cadre de
notre sujet intitulé « Taille des ménages et
constitution de l'épargne dans la commune de Karisimbi ».
Ainsi, il vous suffit de cocher ou de compléter la
réponse à l'endroit y réservé. D'avance merci pour
le service.
VECU QUOTIDIEN
1. Quartier
2. Taille des ménages (Vous êtes à combien
dans votre famille ?) :
3. Parmi les activités que vous exercez, quelle est celle
que vous considérez comme étant la
principale ? R/
4. Quel est votre revenu moyen mensuel ?
R/
5. Et quel est le total de vos dépenses ?
R/
6. Avez-vous un compte en banque/Coopec ? (Cochez seulement)
7. Quels sont les besoins satisfaites en premier au moyen de
votre épargne ?
N°
|
Affectation de l'épargne
|
Indication
|
1
|
Thésaurisation
|
|
2
|
Placement
|
|
3
|
Consommation différée
|
|
4
|
Investissement
|
|
Nous vous remercions.
ANNEXE 2 : Questionnaire en swahili
UNIVERSITE DE GOMA
B.P : 204 GOMA
Maulizo ilengayo ku jua
Kwa mwisho wa lipande cha kwanza kwa chuo chi kuu cha Goma
katika siasa za uchumi, tume fikia muda wa kuandika kitabu chetu kinacho kichwa
« kimo cha ma familia na kuweka akiba katika jamaa za mtaa wa
Karisimbi ». Kwa hio, tuna omba wazo lako. Nakushukuru sana kwa
kazi hio.
Page | b
MAISHA YA KILA SIKU
8. Mtaa :
9. Hesabu ya watu katika jamaa :
10. Kati ya makazi zote, kazi gani inalisha zaini jamaa lako
?
R/
11. Kwa jumla, jamaa lina pata karibu dollars ngani kwa mwezi
?
R/
12. Na matumizi ya pesa hio, inafikia dollars karibu ngapi ?
R/
13. Una hesabu katika benki ili kuweka akiba (andika bure)
Ndio Apana
14. Una fanya kazi gani kupitia pesa za akiba yako ?
N°
|
Kugawa akiba
|
Andika
|
1
|
Kuweka bure
|
|
2
|
Kuweka kwenye benki ilikupata pesa kidogo baadaye
|
|
3
|
Kuweka ili kutumia baadaye
|
|
4
|
Kutumia kwaku tengeneza vitu ao kazi
|
|
Nous vous remercions.
ANNEXE 3 : Photo sur la taille d?un ménage
Tirée sur
www.google.co.za
Page | c
TABLE DE MATIERE
Dédicace i
Epigraphe ii
Remerciements iii
Sigles et abréviations iv
0. INTRODUCTION 1
CHAPITRE PREMIER : CONCEPTS CLES DE L'ETUDE 4
Section 1ère : REVENU 4
§1. Concepts de revenu 4
§2. Composantes du revenu du patrimoine 5
Section 2ème : LA CONSOMMATION 8
Section 3ème : EPARGNE 10
§1. Définition de l'épargne 10
§2. Affectation de l'épargne 11
§3. Le rôle de l'épargne dans la croissance
économique 12
Section 4ème : MENAGES 13
§1. Définitions 14
§2. La taille des ménages 15
CHAPITRE DEUXIEME : MONOGRAPHIE DU MILIEU D'ETUDE 16
Section 1ère : PRESENTATION DE LA COMMUNE DE
KARISIMBI 16
§1. Création 16
§2. Aspects géographiques 17
Section 2ème : COMPOSITION DEMOGRAPHIQUE 18
§1. Statistiques de la population 18
Section 3ème : ACTIVITES ECONOMIQUES 22
§1. Domaine de l'agriculture 22
§2. Autres domaines 23
CHAPITRE TROISIEME : TAILLE DES MENAGES ET CONSTITUTION
DE L'EPARGNE
DANS LA COMMUNE DE KARISIMBI 23
Section 1ière : METHODOLOGIE 23
§1. La recherche documentaire 24
§2. La recherche par enquête 24
Section 2ème : RECUEIL DES DONNEES SUR LE
TERRAIN 25
Section 3ème : TRAITEMENT DES DONNEES 26
§1. Dépouillement 26
Page | d
§2. Présentation des résultats après
traitement des données. 27
Section 4ème : ANALYSES ET COMMENTAIRES DES
RESULTATS 32
§1. Taille des ménages enquêtés 32
§2. L'activité principale des ménages 33
§3. Revenus, dépenses de consommation et
épargnes des ménages 33 Note : la catégorisation
ci-dessous n'échappe pas absolument à la question insoluble de
la
magie du chiffre en économie, qui la rend subjective au
bout du compte. 35
§4. Préconisation 35
Section 5ème : VERIFICATION DES HYPOTHESES
35
§1. Rappel des hypothèses à vérifier
35
§2. La vérification des hypothèses 36
CONCLUSION 41
BIBLIOGRAPHIE 42
ANNEXES a
TABLE DE MATIERE c
|