1.4 Approche liée
à la pérennisation de la politique
Malgré les résultats encourageants et
bénéfiques pour la santé des populations, la
pérennité des exemptions de paiements est loin d'être une
réalité. En ce qui concerne la Côte d'Ivoire, en neuf mois
seulement, le gouvernement est passé de la gratuité totale
à la gratuité ciblée et a dû débourser
30milliards de francs CFA (environ 60 millions de dollars) dans les conditions
difficiles.
Si dans ce pays, les défenseurs de la politique de
gratuité ont considéré la décision du gouvernement
acceptable du fait des récents troubles qu'il a connus, au Niger, cela
n'a pas été le cas. Le ministère des finances a
avoué que « quand cela arrive au trésor on a l'impression
que ce n'est plus une priorité» [1].
Au Burkina, le gouvernement s'est limité, dès
janvier 2008, à une réduction en « attendant que la
question de la gratuité trouve une réponse dans
la durabilité »
Il faut donc sortir de ces impasses et assurer une survie
durable à la politique de la gratuité .La mobilisation des
ressources budgétaires est certes indispensable, mais il y aurait fallut
des acteurs capables, pour une mise en oeuvre efficiente au niveau national,
régional et départemental.
Notre travail tente donc de répondre aux
préoccupations suivantes qui se présentent comme la
problématique de notre étude :
- comment la gratuité des soins a-t-elle
été mise en oeuvre ?
- L'exemption de paiement des soins a-t-elle
amélioré l'état de santé des populations?
- L'exemption de paiement des soins a-t-elle favorisé
un accès équitable aux soins de santé ?
- Quelles ont été les mesures prises pour
renforcer l'accès aux de santé ?
- Les soins gratuits sont-ils de bonne qualité ?
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