INTRODUCTION
Dans cette partie introductive, nous nous sommes appesanti sur
la problématique, l'hypothèse, le choix et intérêt
du sujet, les méthodes et techniques du travail, la délimitation
du travail et en fin, la subdivision du travail.
1. Problématique
L'eau est indispensable au fonctionnement de l'organisme, car
elle en est un constituant de base. En effet, l'être humain est
constitué en moyenne de 70% d'eau. Cependant, en fonctionnant, le corps
perd chaque jour plus de 2,5 Litres par les urines et la transpiration. Il faut
donc remplacer cette eau perdue, car la déshydratation est très
dangereuse à la vie humaine1(*).
A cause de la nécessité de l'eau, chacun court
à la recherche de cette denrée. Que d'engouement trouve-t-on dans
nos cités, quand l'entreprise en charge de fournir l'eau fait
défaut. Le besoin de s'hydrater motive les efforts d'eau.
Or, l'eau à utiliser soit directement ou soit
indirectement, doit donc être d'une bonne qualité pour se garder
des contaminations par les microbes2(*). Les commerçants n'ont désormais d'yeux
que pour leurs intérêts sans pourtant tenir compte de
l'intégrité des consommateurs. Aucun service public ni
privé ne s'inquiète de la protection des consommateurs dans
divers milieux3(*).
Face à cette situation, quelques voix se sont
levées de partout pour que les droits des consommateurs soient
respectés. Au niveau international, à l'occasion de la
journée mondiale des consommateurs célébrée le 15
Mars de chaque année, le monde entier focalise son attention
particulière sur la protection des consommateurs, constituant un groupe
économique très important et le moins
écouté4(*).
Alors que le monde entier se mobilise et lutte pour la
protection des droits des consommateurs, la question que nous nous posons est
celle de savoir qu'en est-il de la R.D.C.
Avec une économie en pleine expansion, la R.D.C. n'est
pas écartée du péril. Elle importe des produits
alimentaires à l'état manufacturé ou naturel. Le
contrôle sanitaire de ces produits dans les frontières accuse des
fois des tares. Raison pour laquelle, il y a parfois pénétration
au pays de certains produits périmés5(*) .
Les consommateurs du Bas Congo en général et
ceux de la ville de Boma en particulier ne sont pas de même sous
réserve du péril en ce qui concerne l'état des produits
alimentaires leur vendus.
La crise alimentaire née de la crise financière
qu'a connue le monde entier ce dernier temps, a rendu beaucoup plus
vulnérables les couches défavorisées des populations. Les
commerçants n'ont désormais d'yeux que pour leurs gains foulant
ainsi au pied l'intégrité des consommateurs. En effet, des
denrées de toutes sortes, hautement frelatées sont vendues sans
que l'on se soucie de la protection des consommateurs dans tous les
secteurs.
Tout cela fait croire avec exactitude et certitude que les
consommateurs sont menacés. Nonobstant cette situation, nous ne
traiterons pas toutes les hypothèses se rapportant à ce sujet,
notre étude est focalisée sur le cas de l'eau pure en sachet
consommée à Boma.
En effet, la destruction de la couche d'ozone par l'homme
augmentant ainsi l'intensité de la chaleur sur terre, qui provoque par
conséquent des canicules pousse les Bomatraciens d'une manière
particulière à la forte consommation de l'eau pure en sachet afin
d'étancher leur soif.
Les préoccupions ci-après découlent de ce
qui vient d'être dit ci-haut :
Ø Quels sont les problèmes liés à
cette pratique ?
Ø Quelle est la conséquence de cette eau pure en
sachet vis-ã-vis de la santé des consommateurs ?
Ø Les consommateurs de l'eau pure en sachet à
Boma connaissent-ils leurs droits pour se défendre et se
protéger?
2. Hypothèses
Les problèmes liés à cette pratique
seraient; l'état des lieux de traitement de cette eau pure en sachet. En
majeure partie, la situation y est déplorable, car dans ces lieux
règneraient en maitre une insalubrité qui ne dit pas son nom.
Cette eau est loin d'offrir toutes les garanties de salubrité, en plus
conditionnée dans un sachet la qualité de l'eau se dégrade
rapidement au contact de la lumière, des fortes températures,
etc.
L'eau est le premier vecteur des maladies chez l'être
humain et un mauvais contrôle de cette denrée peut être
désastreux pour les consommateurs en provoquant des maladies comme le
cholera, le trachome, les troubles digestifs, etc.
Alors que la plupart des congolais ignorent leurs droits, les
consommateurs de l'eau pure en sachet à Boma en particulier ne les
connaissent pas vraiment et sont donc par conséquent en majeur partie
inopérants pour les défendre et les protéger.
3. Choix et intérêt
du sujet
Le choix ne peut être que majeur. En effet, il est
stimulé par la prolifération dans la ville de Boma des
«Usines» de traitement de l'eau pure en sachet, qu'il nous est
nécessaire d'éveiller les consommateurs sur leurs droits et de
par notre formation en droit économique et social, nous avons
jugé bon de traiter un sujet qui cadre avec notre formation.
Ce sujet a un double intérêt, à savoir:
Premièrement sur le plan scientifique, ce travail dans
ses limites pourra apporter une certaine contribution au débat
scientifique aussi sensible où il faut ajuster, concilier à la
fois les intérêts généraux et ceux des operateurs
économiques de ce domaine lucratif. En plus, il ajoutera une pierre
à l'érection des sciences juridiques sur la protection des droits
des consommateurs.
En second lieu, sur le plan social, ce travail servira de
modèle d'évaluation pour le perfectionnement des
mécanismes de protection des droits des consommateurs en R.D.C. dans le
domaine de l'eau, car dit-on que «l'eau, c'est la vie».
4. Méthodes et
techniques
Dans ce travail, nous allons recourir d'une
part à la méthode exégétique et sociologique et
d'autres part ã la technique d'interview et ã la technique
documentaire.
Selon R. Pinto et M. Grawtz, la méthode est
définie comme «l'ensemble des opérations intellectuelles par
lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités
qu'elle poursuit, les démontrer et les vérifier»6(*).
La méthode exégétique se justifie par le
fait de lire et d'analyser les textes juridiques ou légaux relatifs
à la protection des consommateurs tandis que La méthode
sociologique, quant à elle, nous permettra de palper du bout des nos
doigts la réalité sur terrain en faisant une descente sur la
cible de notre recherche qu'est la ville de Boma afin de la confronter avec la
théorie.
Pour ce qui est de l'instrument destiné à la
recherche, aux fins de la collecte des donnés, de leur sélection,
de leur traitement et de leur dépouillement7(*), nous avons utilisé comme
moyen d'investigation la technique d'interview que nous définissons dans
le cadre de notre étude comme l'entrevue avec une personne afin de
connaitre son opinion sur le sujet sous examen et la technique documentaire qui
consiste en la lecture et l'analyse des documents (ouvrages) ayant trait avec
notre étude.
5. Délimitation du
sujet
Le problème de la protection des droits des
consommateurs est international. Ainsi notre travail n'a pas la
prétention d'étendre son étude sur toute la planète
encore moins dans tout le pays, quoique ce problème présente les
mêmes réalités dans notre pays.
Considérant que ce qui est dit au sujet de l'un pourra
être extrapolé pour les autres, nous comptons donc restreindre
notre étude du point de vue délimitation spatiale à la
ville de Boma.
Quant au cadre temporel, notre étude va de 2008
à 2013. L'année 2008 est prise puisque c'est à cette
année qu'a commencé la montée en puissance du nombre des
lieux de traitement de l'eau pure en sachet dans la ville de Boma; cependant
l'année 2013 est choisie comme le point d'achèvement de notre
cycle parce que c'est au cours de cette année qu'a commencé notre
étude.
6. Annonce du plan
Hormis la partie introductive et la conclusion, notre travail
s'est articulé autour de deux chapitres. Le premier aborde la protection
des consommateurs en droit congolais et le second chapitre traite de la
perspective de la protection des consommateurs de l'eau pure en sachet dans la
ville de Boma.
CHAPITRE I: LA PROTECTION DES
CONSOMMATEURS EN DROIT CONGOLAIS.
En son état actuel, notre droit parait peu protecteur
à l'égard des consommateurs. Néanmoins, ça et
là on peut déceler à travers nos codes un arsenal
législatif de nature à répondre à certaines
préoccupations des consommateurs, mais ces textes demeurent soit
inadaptés, inobservés ou soit inappliqués. Tel est le cas
du décret du 19 avril 1959 relatif à la sauvegarde du pouvoir
d'achat des consommateurs, texte qui détermine les conditions de
qualité et dénomination des marchandises (Art
1er)8(*).
En effet, le droit congolais comprend plusieurs dispositions,
certes éparses qui apparaissent comme le point de départ d'une
lutte contre la déloyauté à l'égard des concurrents
et des consommateurs9(*).
La protection juridique accordée au consommateur
congolais se limite en ce moment à quelques dispositions
législatives traitant de la publicité dans le secteur
pharmaceutique, de l'affichage des prix, de l'interdiction de refuser de vendre
un produit une fois que celui-ci a fait l'objet d'une offre et que les
conditions de la vente ont été réunies, et de
l'interdiction également de refuser de fournir une prestation de service
une fois que celle-ci est devenue exigible10(*). Lorsqu'on parle de la protection juridique du
consommateur, on vise l'ensemble de dispositions mises en place par le
législateur en vue de cautionner la protection des droits des
consommateurs et de régir les rapports que les consommateurs
entretiennent avec leur partenaire économique11(*). C'est peut-être que
c'est cette raison qui a poussé le professeur Pindi Mbesa à
proposer une consécration d'une loi cadre sur la protection du
consommateur en se référent au recueil français des textes
protecteurs intitulés «consommation»12(*).
A certains égards et prises dans leurs ensemble, les
normes éparses relatives à la consommation que la
législation congolaise comporte protègent mais de façon
très partielle, les intérêts des consommateurs13(*). Elles sont tout à fait
inadéquates quant à la protection des intérêts des
consommateurs des produits alimentaires14(*).
Ce chapitre se subdivise en trois sections ã
savoir : une brève notion sur les droits des consommateurs,
L'analyse de la législation sur la consommation en R.D.C et les
problèmes des consommateurs en droit congolais.
Section 1. Brève
notion sur les droits des consommateurs.
Les consommateurs du monde entier ont des droits, mais aussi
des devoirs. La reconnaissance de ces droits s'est réalisée dans
les années 1960 grâce à Consumers International, ancienne
Organisation Internationale des Unions de consommateurs.
En 1983, Consumers International édicte que le 15 mars
sera désormais la Journée internationale des consommateurs, en
mémoire du discours historique du 15 mars 1962 de John F. Kennedy devant
le congrès. Le président américain Kennedy fut le premier
à proclamer les droits fondamentaux de consommatrices et
consommateurs.
§1.
Définition
En effet, les droits des consommateurs sont l'ensemble des
prérogatives ou facultés reconnues à tout celui qui
utilise personnellement les produits et services qu'il achète.
§2. Ces droits sont
regroupés comme suit :
Ø Le droit à la
sécurité
Il protège le consommateur contre tout produit,
processus de production ou service pouvant menacer sa vie, sa santé ou
son équilibre financier.
Ø Le droit à l'information
Le consommateur doit pouvoir disposer des
éléments qui lui permettent de faire un choix en connaissance de
cause et être protégé de toute information trompeuse ou
biaisée.
Ø Le droit d'être entendu
Ce droit permet au consommateur d'être
représenté aux niveaux où se prennent les
décisions, afin que ses intérêts soient pris en
considération.
Ø Le droit à l'éducation
C'est la possibilité pour le consommateur
d'acquérir les connaissances et les techniques lui permettant
d'être un consommateur averti.
Ø Le droit à la réparation des
torts
Il garantit au consommateur un règlement
équitable de ses problèmes, impliquant la réparation des
dommages subis et au besoin une aide judiciaire gratuite ou tout autre
système adapté à des petits litiges.
Section 2.
Législation sur la consommation en R.D.C.
Dans cette partie, l'on analysera essentiellement certains
textes de droit commun et quelques textes spéciaux relatifs à la
protection des consommateurs.
§1. Textes de droit
commun
Pour s'assurer la défense de leurs droits et
intérêts, les consommateurs peuvent se prévaloir à
l'occasion de l'accomplissement des actes de consommation ou de
règlement des litiges y afférents, se prévaloir soit des
règles du droit civil ou soit celles de droit pénal
édictées en vue de leur protection directe ou indirecte15(*), d'ailleurs même notre
constitution du 18 février 2006 contient des dispositions tendant
à protéger les consommateurs.
A. La
constitution
La constitution de la R.D.C. du 18 février 2006
renferme également des dispositions16(*) qui tendent à protéger les
consommateurs; ainsi nous citons : les articles 42, 47, 53 et 54 de ladite
constitution.
L'art. 42 de la constitution qui dispose que les pouvoirs
publics ont l'obligation de protéger la jeunesse contre toute atteinte
à sa santé, à son éducation et à son
développement intégral.
L'art. 47 de la constitution prévoit que le droit
à la santé et à la sécurité alimentaire est
garanti. La loi fixe les principes fondamentaux et les règles
d'organisation de la santé publique et de la sécurité
alimentaire».
L'art. 53, al.3 de la constitution dispose : que l'Etat
veille à la protection de l'environnement et à la santé
des populations.
L'art. 54, al.2 de la constitution quant ã lui dispose
que toute pollution ou destruction résultant d'une activité
économique donne lieu à compensation et/ou à
réparation.
B. Le droit civil
Le code civil congolais Livre III relatif aux contrats ou
obligations conventionnelles, contient des dispositions d'ordre
général protégeant le consommateur dans certaines
situations17(*), ainsi
nous énumérons: les articles 10, 258, 259, 302, 308 ã 366
du dit code.
L'art. 10 du C.C.C.L III dispose que l'erreur est la
représentation inexacte et fausse que se fait un contractant18(*). L'erreur n'est une cause de
nullité de la convention lorsqu'elle tombe sur la substance même
la chose qui en est l'objet.
L'art. 258 du C.C.C.L III dispose que tout fait quelconque de
l'homme qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel
il est arrivé à le réparer. Quand il s'agit d'une faute
intentionnelle, il est obligatoire à l'auteur de la faute de
réparer la faute civile ou pénale19(*).
La lecture minutieuse de l'art.259 du même code nous dit
que chacun est responsable du dommage qu'il a causé, non seulement par
son fait mais encore par sa négligence ou par son imprudence. S'agissant
d'une faute non intentionnelle, la loi veut que l'auteur de la faute non
intentionnelle puisse la réparer civilement ou
pénalement20(*).
Les art. 302, 308 à 366 traitent de la garantie des
vices cachés ou rédhibitoires, qui sont ceux qui empêchent
la chose de servir à l'usage auquel elle a été
destinée. La garantie des vices cachés autorise l'acheteur qui
les découvre à restituer les choses achetées, en
réclamant le prix et la réparation de son dommage mais, il peut
aussi garder la chose et se faire indemniser du vice21(*).
C. Le droit
pénal
Le code pénal congolais et, plus
précisément, son second livre consacré au droit
pénal spécial, réprime quelques actes de consommation,
notamment l'empoisonnement, l'homicide par imprudence, l'administration des
substances nuisibles et les lésions corporelles involontaires, armes
contre les attentats à l'intégrité corporelle du
consommateur, d'une part et d'autre part, l'escroquerie et les tromperies
visant à lutter contre les fraudes des professionnels sur le
marché des biens et services22(*).
Nous pouvons citer les articles 49, 50, 98 et 100 qui
règlent les problèmes énumérés ci-haut tout
en établissant des mesures de fermeture des établissements,
condamnation de certaines publicités à l'encontre de
l'intégrité des consommateurs.
§2. Les textes
spéciaux
Outre les règles du droit commun auxquelles nous venons
de faire allusion, il existe quelques textes pris en ordre dispersé et
contenant des dispositions relatives à la protection des
consommateurs23(*). En son
état actuel, en R.D.C, il n'existe pas une réglementation
particulière, mais les textes protecteurs des consommateurs font l'objet
de la fusion de plusieurs textes isolés comme:
A. L'ordonnance législative n° 41-63 du 24
février 1950 portant répression de la concurrence
déloyale;
B. Le décret-loi du 28 mars 1961
relatif au prix tel que modifié et complété
à ces jours;
C. L'ordonnance n° 76/230 du 16 septembre 1976
portant création d'une commission nationale des prix et
salaires;
D. Ordonnance du 07 février 1911 sur
l'inspection de denrées alimentaires et droites des agents inspecteurs
R.M., 1911;
E. Ordonnance du 22 octobre 1911 portant sur
les vins et boissons vineuses R.M., 1911;
F. Ordonnance du 18 novembre 1913 portant sur
la fabrication et le commerce des bières B.O., 1914;
G. L'ordonnance n° 74/453 du 31 décembre
1952 sur la protection et la salubrité des denrées
alimentaires, B.A., 1953;
H. Décret du 01 avril 1959 portant
sauvegarde du pouvoir d'achat des consommateurs;
I. Décret départemental 04/D.I.P/004/90
portant dispositions réglementaires générales en
matière de publicité au Zaïre.
J. Ordonnance n° 54/149 du 14 juin 1956
portant sur la préparation et le commerce du lait et des
produits de l'industrie laitière B.A., 1956;
K. Décret du 26 juillet 1910 portant
sur la fabrication et le commerce des denrées alimentaires B.O.,
1910;
L. Ordonnance n° 72/6 du 02 janvier 1958
relative à la publicité en matière pharmaceutique
et vente, cession ou délivrance de médicaments en dehors des
officines.
M. Ordonnance n° 41/148 du 02 juin 1951
portant sur le commerce et préparation des oeufs en coque B.A.,
1951.
Section 2. Problèmes
des consommateurs en droit congolais.
Généralement en R.D.C, et
particulièrement dans la province du Bas Congo à Boma
étant donné que la plupart de congolais ignorent leurs droits,
ceux de la ville de Boma ne les connaissent donc pas aussi en majorité
et sont par conséquent dans l'impossibilité de le promouvoir,
c'est déjà un problème sérieux à ce stade
dans notre société.
Il arrive des fois que les consommateurs soient en litige avec
les operateurs économiques qui se sont lancés dans ce secteur
profitant de l'économie, se butent à beau nombre des
difficultés pour accéder à la justice.
Pourtant la constitution de la R.D.C en son article 19
alinéa 2 dispose que toute personne a droit à ce que sa cause
soit entendue dans un délai raisonnable par le juge compétent. En
litige économique, le peuple congolais ayant intériorisé
la notion selon laquelle qu'on n'intente pas une action en justice contre un
riche a donc de la peine pour saisir le juge quand il est lésé
par les professionnels, rares sont ceux qui intentent individuellement une
action en justice pour réclamer leurs droits.
Néanmoins, les problèmes cités ci-dessous
dans le présent travail ne signifient pas nécessairement que le
comportement du professionnel est toujours illicite et que les consommateurs
ont toujours raison juridiquement parlant. Ils constituent seulement une liste
indicative de quelques problèmes que rencontrent les consommateurs dans
notre pays.
Dans cette partie, l'on analysera successivement les
problèmes inhérents aux instances judiciaires et les
problèmes en dehors des instances judiciaires.
§1. Les problèmes
inhérents aux instances judiciaires
Le présent détail fournit des exemples
concernant les différentes catégories des problèmes du
consommateur inhérents à l'instance judiciaire.
Trois principaux obstacles inhérents à
l'utilisation de la voie judiciaire, à savoir : la lenteur de la
voie judiciaire, le cout du procès et les raisons psychique24(*).
A. La lenteur de la voie
judiciaire
La lenteur de justice décourage les consommateurs
d'agir pour obtenir réparation de dommages leurs causés par les
professionnels. Il y a cependant des affaires qui font plus d'un an, deux ans
ou plus dans une instance judiciaire sans que le noeud du problème ne
soit tranché. Cette situation déçoit le consommateur qui,
au départ avait la volonté de saisir le tribunal.
B. Le coût du
procès
Les demandes relatives au frais de justice sont souvent
exorbitantes dans notre pays. Alors que les consommateurs par rapport aux
professionnels sont le plus souvent des personnes démunies qui ne sont
pas à la hauteur de payer tous le frais de justice afférant
à leur contentieux. Cette situation les pousse à éviter de
se présenter à la justice.
Il y a aussi possibilité que les consommateurs soient
d'eux-mêmes intimidés par la situation socio-économique des
operateurs économiques à assigner, ils se disent comme nous
l'avons déjà soulevé ci-haut «qu'on n'intente pas une
action en justice contre un riche».
C. Les raisons
psychiques
Les consommateurs ne connaissent pas souvent le tribunal
compétent devant lequel ils sont censés porter tel ou tel
litige25(*). La
méconnaissance du tribunal compétent pour trancher les litiges
liés à la consommation, la complexité de la
procédure, l'ésotérisme du langage juridique et les
avances des membres du corps judiciaire engendre de la peur dans le chef des
paisibles citoyens.
La compréhension des textes légaux n'est pas
aisée pour le consommateur (profane). En effet, les lois de fond sont
d'une part, énoncées dans un jargon juridique difficile à
comprendre pour le consommateur et d'autre part leur contenu est complexe pour
les parties au contrat26(*).
§2. Les problèmes
en dehors des instances judiciaires
Dans ce paragraphe, nous présentons quelques exemples
des différents problèmes du consommateur en dehors des instances
judiciaires.
En réalité, il y a plusieurs problèmes en
dehors des instances judiciaires qui mettent en péril les droits des
consommateurs mais, nous avons prélevé sur base de
l'expérimentation et servant d'illustration, étant nous aussi des
consommateurs, quelques problèmes comme:
A. La mauvaise
information
Il arrive de fois que le consommateur se trouve parfois devant
une information erronée, inexacte qui lui a été fournie
sur les caractéristiques du produit ou du service ou encore sur
l'utilisation d'un produit.
Par exemple, les informations relatives à la
composition d'un produit alimentaire; information concernant l'utilisation d'un
appareil électroménager; informations concernant le prix à
payer, informations concernant les plafonds ou les coûts de
crédit; la couverture d'une assurance; le droit de résiliation,
etc.
B. Les pratiques
commerciales ou les méthodes de vente
Le consommateur peut signer un contrat, effectuer un achat
sous pression ou suite à des méthodes de vente agressives ou
à des informations trompeuses.
En guise d'illustration nous avons : une publicité
trompeuse, signature d'un contrat sous pression, vente d'une marchandise qu'il
veut acquérir subordonnée à l'achat d'une autre qu'il ne
souhaite pas (vente liée), achat d'un produit dont on a vanté les
vertus miracles et qui se révèle inutile ou inefficace.
C. Le dommage
subi
Le consommateur peut subir un dommage dans le cadre de
l'exécution d'un service ou du fait d'un produit défectueux.
Comme spécimen, les habits abîmés lors
d'un nettoyage, mobilier détérioré lors d'un
déménagement, dégâts occasionnés à un
véhicule lors d'un lavage, vêtements endommagés par une
machine à coudre, dommages corporels subis du fait d'un lait de
beauté mauvais à l'utilisation, etc.
D. Le prix
Contestation du montant total que le consommateur avait
dû ou devait payer pour l'acquisition d'un produit ou la prestation d'un
service.
Par exemple, un prix facturé qui ne correspond pas au
prix affiché dans le magasin ou dans une publicité, le mode du
calcul du prix total établi par le professionnel ne le permet pas de
déterminer avec précision la somme qu'il devra débourser
(fragmentation du prix en fonction de divers éléments fluctuants,
comme le nombre de déplacements du professionnel).
E. Conditions
contractuelles
Il arrive aussi qu'on ne transmette pas les conditions
générales du contrat avant sa signature par le consommateur; il
signe donc un contrat standard qui contient des clauses rédigées
dans un format difficilement lisible (petites lettres) et/ou qu'il estime
abusives.
Par exemple, un terme excluant ou limitant la
responsabilité du professionnel pour le défaut ou le retard dans
la livraison du produit ou dans la prestation du service, clause qui permet au
professionnel de modifier unilatéralement les termes du contrat ou de le
résilier.
CHAPITRE II: PERSPECTIVE DE
LA PROTECTION DES
CONSOMMATEURS DE L'EAU PURE EN SACHET
DANS LA VILLE DE BOMA.
En général, la relation entre consommateur et
professionnel sont plus souvent déséquilibré.
Fréquemment, les consommateurs sont victimes des abus de professionnel
qui rongent notre société dont la fraude, tromperie, hausse de
prix etc. bref , dans cette ville où la débrouille est la
manière par excellence de survie pour la grande partie de la population
et comme des particuliers se sont lancés dans le traitement artisanal de
l'eau pure en sachet sans en avoir des matériels appropriés, les
consommateurs de l'eau pure en sachet de la ville de Boma sont menacés.
En RDC, il existe déjà quelques structures et
organismes chargés de la protection du consommateur. De même,
à côté des règles de droit commun, de nombreuses
interventions du législateur ont visé essentiellement et
directement la défense des intérêts des
consommateurs27(*).
Partant de ce constat amer, nous nous proposons de
réfléchir dans ce chapitre sur la perspective de la protection
des consommateurs de l'eau pure en sachet dans la ville de Boma. Ce chapitre
veut démontrer qu'il est possible de protéger les consommateurs
de l'eau pure en sachet d'une manière très spécifique par
des mécanismes juridique et extra juridique de protection du
consommateur.
Le présent chapitre se subdivise en trois sections, la
consommation de l'eau pure en sachet dans la ville de Boma (section 1), les
opinions des Bomatraciens sur la connaissance, la défense et la
protection de leurs droits (section 2) et enfin les règles
spéciales à la protection des consommateurs de l'eau pure en
sachet (section 3).
Section 1. La consommation
de l'eau pure en sachet dans la ville de Boma.
Cette section est scindée en deux sous sections dont la
première s'intéresse à la présentation de la ville
de Boma tandis que la seconde analyse l'eau pure en sachet et son ampleur
à Boma.
Sous section 1. De la
présentation de la ville de Boma28(*)
Boma est une ville portuaire de la République
démocratique du Congo dans la province du Bas-Congo, situé sur la
rive droite du fleuve Congo. Cette ville fut la capitale de l'État
indépendant du Congo du 1er mai 1886 au 31 octobre 1929.
Boma signifie « fortin » en kikongo et en
de nombreuses langues bantoues. Henry Morton Stanley dans son ouvrage
«Comment j'ai retrouvé Livingstone» emploie d'ailleurs le
terme tel quel en ce sens.
Boma est fondée dès le
XVIe siècle par les Portugais et est un marché
important de la traite négrière du XVIIe et
XVIIIe siècles. Alexandre Del commune prend possession du
comptoir pour le compte de l'Association internationale africaine en avril
1884.
Boma fut la capitale de l'État indépendant du
Congo, puis du Congo belge, de 1886 à 1929, succédant à
Vivi et précédant Léopoldville. Elle a d'ailleurs le
premier camp militaire de l'État qui a fonctionné de 1886
à 1956 sur le même site, aujourd'hui commémoré avec
un monument.
La cathédrale Notre-Dame de l'Assomption, qui est
démontable est la plus ancienne cathédrale du Congo-Kinshasa, est
construite le 2 septembre 1886 dans une usine de forgerie près de
Charleroi en Belgique, et fut embarquée dans le bateau appelait Africa
le 26 septembre 1888, et arrive à Boma le 21 septembre 1889, pour
desservir la mission des pères scheutistes. Elle faisait initialement
25 m de longueur, 12 m de largeur, et 15 m de hauteur, elle a
depuis été rétrécie pour faire place à la
grande cathédrale actuelle.
Elle est à partir de 1899 la gare de départ de
la ligne de chemin de fer du Mayombe, dont la dernière station
était Tshela, localité natale de Joseph Kasa Vubu. Elle est
démantelée sous le régime de Mobutu Sese Seko pour
être reconstruite en province de l'Équateur où elle n'est
d'aucune utilité. En 1916, un autre camp militaire, le camp Caporal, est
construit à Boma.
L'ancien quartier colonial est relativement bien
préservé. S'y trouve notamment la plus ancienne église du
pays, faite en acier. A proximité du port se trouve le Baobab de
Stanley. On peut retrouver dans le quartier Fischer, la première voiture
ayant circulé dans la République démocratique du Congo.
L'administration se présente comme suit :
Ø Pays: République Démocratique du
Congo.
Ø Province: Bas Congo.
Ø Nombre de députés de la ville au niveau
national et provincial deux (2).
Ø Mairie: dirigé par Me Marie José Niongo
Nsuami assisté par un vice maire et trois bourgmestres.
Ø Nombre de communes trois : Kabondo, Kalamu et
Nzadi y compris le territoire de Moanda.
La ville est traversée par deux rivières
ã savoir : la riviere Kabondo et celle de Kalamu.
Son altitude est de 19 m.
Elle est située à 117 km de Moanda, 125 km
de Matadi, 140 km de Tshela et 470 km de Kinshasa.
La ville a une population de 162.521 habitants (2012) et
elle est érigée sur un rayon de 6.500 ha correspondant
à 65 km2 et dont la densité est de 2.500
habitants par km2.
Boma possède un aéroport (code AITA:BOA) et
aussi un port autonome, le port de Boma qui favorise l'économie
urbaine.
Sous section 2. L'eau pure en
sachet et son ampleur à Boma
Dans cette partie, nous analyserons la Conjoncture globale de
l'eau pure consommée à Boma, puis les problèmes
liés à la vente de l'eau pure en sachet et en fin les
conséquences de l'eau pure en sachet à la santé
§1. Conjoncture globale
de l'eau pure consommée à Boma
Le business de l'eau s'est répandu comme une
trainée de poudre dans le pays. Favorisée par des infrastructures
de distribution d'eau souvent incapable de servir mieux la population, et la
hausse de la population aussi l'intensité de la chaleur, cette pratique
est résolument entrée dans les moeurs. Pas une ville du pays
actuellement ne manque de ces sachets d'eau pure sur son sol. Plusieurs marques
se disputent ce marché juteux, malheureusement, seulement quelques rares
operateurs répondent aux règles minimales de la santé
publique exigés pour une telle activité.
Faute des moyens pour se procurer une bouteille d'eau
minérale ou de sources classique, beaucoup se précipitent
à la consommation de l'eau pure en sachet.
Dans cette partie, nous allons analyser tour à tour
l'origine, le conditionnement et la tarification de l'eau pure en sachet (A)
et, les vendeurs de l'eau pure à Boma (B).
A. Origine,
conditionnement et tarification de l'eau pure en sachet
Nous y analysons la provenance, le contenant et le prix de
l'eau pure en sachet.
v Origine de l'eau pure en sachet
D'où provient l'eau pure conditionnée dans les
sachets en plastics? Des déclarations de la plupart des operateurs dans
cette activité interviewés à sujet disent qu'il s'agirait
dans la plupart de cas de l'eau du robinet, fournie par la REGIDESO, comme il
en est ainsi, nous pensons donc que la qualité de l'eau ne constitue pas
un problème pour qu'elle subisse un nouveau traitement dans les usines
de traitement de cette eau pure puisque la REGIDESO est sensée traiter
l'eau avant de la distribuée à la population.
v Conditionnement de l'eau pure en sachet
D'âpres nos observations à Boma, le
conditionnement se fait dans des conditions plus qu'incertaines; des sachets
entassés sous un soleil caniculaire à l'arrière d'un
pick-up de la société X entreposés à même le
sol, ou rangés dans le coffre d'une voiture qui approvisionne les
distributeurs de la ville et voir à l'arrière des motos
communément appelés «WEWA» et ici à la merci de
la poussière sans que l'on se soucie de la santé des
consommateurs.
v Tarification de l'eau pure en sachet
Le prix reste le premier argument commercial de ce produit, il
s'avère bien moins intéressants qu'il n'y parait. Le prix de
l'eau pure en sachet est souvent comparé à tort avec celui de
l'eau pure en bouteille alors que cette eau dite minérale, naturelle et
des sources «est issue des origines souterraines protégées
et enrichies par une géologie naturelle» déclare Monsieur
Ndambi, vendeur dans une maison de distribution de l'eau canadienne pure
à Boma.
Il ressort donc que le prix de vente de l'eau en bouteille
inclut le cout de puisage, du conditionnement garantissant ainsi la bonne
qualité du produit, mais aussi le cout des nombreux contrôles
réalisés à toutes les étapes, de la captation
à la mise sur le marché de cette eau.
Par contre, les producteurs de l'eau pure en sachet informel
faisant l'objet de notre étude ne supportent aucunes de ces charges et
vendent à seulement 100F.C l'eau puisée presque gratuitement aux
robinets de la REGIDESO. Cette opération représente hors cout de
conditionnement un bénéfice énorme.
B. Les vendeurs de l'eau pure
à Boma
Il y existe deux catégories, ceux de l'eau pure en
sachet constituant le socle de notre étude et ceux de l'eau pure en
bouteille que nous ne traitons pas dans cette étude.
Les vendeurs de l'eau pure en sachet sont devenus le plus
heureux actuellement. La chaleur est caniculaire et ils n'ont pas de la peine
à épuiser leur marchandise sur les routes, écoles, places
publiques etc. à ceux qui veulent éponger leur soif. Les
consommateurs disent que cette denrée est jugée par beaucoup
mauvaise à la consommation à cause du non respect des normes
hygiéniques dans le processus de son traitement mais avec la chaleur et
son prix, nous n'avons pas le choix que de la consommée ainsi surtout
qu'elle coute moins chère que celle en bouteille.
§2. Problèmes
liés à la vente de l'eau pure en sachet
Pour ce qui est des problèmes liés à la
vente de l'eau pure en sachet, nous traiterons dans cette partie de
l'état des lieux de traitement de l'eau pure en sachet et garanti de la
salubrité (A) et en fin le contrôle de potabilité ou de
qualité (B).
A. Etat des lieux de
traitement de l'eau pure en sachets et garanti de la
salubrité
Plusieurs lieux de traitement d'eau pure en sachet ont
été visités mais ils présentent tous, en majeure
partie les mêmes traits du point de vue salubrité.
En effet, une descente dans les lieux de traitement de cette
eau pure nous a permis de palper du bout de nos doigts les conditions
inquiétantes dans lesquelles cette eau est mise en sachet.
La situation y est déplorable puisqu'aucune mesure
d'hygiène n'est prise en compte car dans ces lieux règnes en
maitre une insalubrité qui ne dit pas son nom.
Cette eau en sachet est donc loin d'offrir toutes les
garanties de salubrités. Elle peut être impropre à la
consommation dès sa provenance ou par manque d'hygiène lors de
son conditionnement par exemple, dans des contenants souillés, mains
sales, poussières etc.
En plus, conditionnées dans un sachet la qualité
de l'eau se dégrade rapidement au contact avec la lumière, de
fortes températures ou après une exposition prolongée au
soleil. Nous pouvons aussi ajouter toutes circonstances qui se retrouvent lors
du transport et de la distribution de cette eau en sachet et contribuant
à rendre cette eau impropre à la consommation.
B. Contrôle de
potabilité ou de qualité de l'eau pure en sachet
Suivant nos investigations, la vérification des
techniques de traitement et de purification d'eau des entreprises qui se sont
lancées dans ce secteur juteux est trop rare. «Seulement les
entreprises qui se déclarent devant l'Etat bénéficient de
la visite d'un inspecteur de l'O.C.C.» soupçonne un agent à
la mairie de la ville qui a requis l'anonymat. Le contrôle de la
qualité de l'eau n'est pas à la hauteur de la
démocratisation et de l'explosion de cette affaire.
§3. Conséquence
de l'eau pure en sachet à la santé
Plus encore que le contrôle de potabilité ou de
qualité fait défaut, c'est le danger qu'elle représente
pour la santé publique qui inquiète, car quand l'eau pure mise en
sachet ne provient pas de la REGIDESO, il peut arriver qu'elle provienne des
puits, des marigots etc. dans un communiqués du 06 mars 2011 de la Radio
Télé Boma (R.T.B), la mairie de Boma épinglait prés
d'une dizaine des marques d'eaux pures en sachet informelles suite à des
plaintes des consommateurs tombés malades après avoir
consommés cette eau dite «pure».
La consommation de l'eau pure en sachet pose d'énormes
difficultés sur le plan sanitaire; surtout lorsqu'on se rend à
l'évidence que bon nombre de producteurs de cette eau n'ont pas un
agrément de l'O.C.C. Cette situation met des doutes sur la consommation
de cette eau en sachet.
Analysons donc tour à tour dans cette partie comment la
santé des consommateurs est en jeu (A) et les maladies engendrés
par ces eaux (B).
A. La santé des
consommateurs en jeu
En effet, la santé des consommateurs est en jeu. La
plupart des marques d'eau mise en sachet sont sans agrément de l'O.C.C
d'après nos investigations. Dans la plupart de cas, la production se
fait dans des conditions déplorables par des agents qui ont peu ou pas
vraiment d'expertise en la matière.
La commercialisation de l'eau pure en sachet dans les rues aux
passants entraine le risque de contamination étant donné que les
vendeurs les servent aux clients les mains nues. En plus, ils ne se lavent
guère les mains après une visite aux toilettes et exposent
souvent l'eau pure aux rayons du soleil, à la poussière et
à d'autres aléas de la nature, ce constat est fait dans la
concession de la colonie scolaire de Boma dans la Commune de Nzadi.
Par conséquent, nous avons constaté au centre de
santé Mont Sinaï dans la dite ville que bon nombre des malades
souffrent des maladies d'origines hydrique signale Laetitia Tsasa
infirmière stagiaire dans ledit centre de santé.
B. Quelques maladies
engendrées par les eaux impures
D'après le médecin stagiaire de
l'U.K.V. Boma, monsieur Claude Kumbu dit l'eau est le premier vecteur des
maladies chez l'homme; ainsi, un mauvais contrôle des moyens de
traitement d'eau peut être désastreux pour les consommateurs.
En effet, dans cette ville où la débrouille est
la manière par excellence de survie pour la grande partie de la
population, des particuliers se sont lancés dans le traitement artisanal
de l'eau pure en sachet et sans en avoir des matériels
appropriés.
Le médecin ajoute encore que les maladies liées
à l'eau impure sont trop nombreuses dans le monde, nous pouvons citer
à titre illustratif: la diarrhée, le paludisme, le cholera, le
trachome etc. la liste n'est pas exhaustive. Des dires du médecin, il
ressort que l'accès à l'eau dignement pure pour tous devait
être l'objectif primordial de tout le territoire national et de la ville
de Boma en particulier.
Section 2. L'opinion de
Bomatraciens sur la connaissance, la défense et la
protection de leurs droits.
Ce point est reparti en deux sous section dont la
première aborde l'enquête et la seconde révèle le
résultat de l'enquête.
Sous section 1. De
l'enquête
Dans cette partie, nous reproduisons les résultats de
l'enquête que nous avons menée auprès des consommateurs de
l'eau pure en sachet dans la ville de Boma.
§1. Choix des
sites.
Les sites sont retenus de façon à permettre une
couverture assez représentative suivant le nombre des communes dans la
ville de Boma. Les critères de situation géographique et
d'effectif de la population par commune n'ont pas influencé les choix
puisque l'eau c'est la vie et par conséquent concerne tout le monde.
L'idéal serait de requérir tout simplement de la
part de la population leur point de vue sur la qualité de l'eau
consommée dans la ville de Boma face à leurs droits en temps que
consommateur. Cela nécessiterait beaucoup de moyens, c'est pour cela que
nous avons retenu de faire 150 prélèvements à raison de
cinquante consommateurs par commune.
§2. Enquête de
terrain.
L'enquête s'est déroulée dans quinze
quartiers ciblés en raison de cinq quartiers par commune. Compte tenu
des contraintes financières et du temps alloué à ce
travail, nous avons interviewés cent cinquante (150) personnes dans les
trois communes de la ville en raison de cinquante (50) personnes par commune,
dont dix (10) personnes par quartier sur un total de cinq (5) quartier par
commune. Au cours de l'enquête, les informations sont recueillies
auprès des hommes, femmes et enfants sur la qualité de l'eau
consommée dans la ville de Boma face à leurs droits en temps que
consommateur.
L'enquête s'est déroulée dans les mois de
fin décembre 2013 et début janvier 2014.
A. Groupes
cibles.
La cible principale de l'étude est la communauté
urbaine constituée des autorités administratives, des
enseignants, des étudiants, des commerçants et des autres. Vu le
caractère complexe et sensible du cadre d'étude, tous les acteurs
sont considérés avec la même importance.
B.
Echantillonnage.
L'échantillon est constitué avec les
différentes composantes de la population cible. Nous avons opté
pour l'échantillonnage occasionnel ou accidentel qui se résume
à prendre les cas qui se présentent à l'enquêteur
jusqu'à atteindre la concurrence de l'importance de
l'échantillon.
Nous signalons que les enquêtes n'ont pas pu être
effectuées comme prévu mais certains enquêtés ont
préférés avoir le questionnaire et remplir eux-mêmes
parce que n'ayant pas le temps matériel pour répondre sur le
champ.
C. Analyse de la collecte
des données
Pour mieux cerner les problèmes que pose la
commercialisation de l'eau pure en sachet face aux droits garantis au
consommateur, il est impérieux de mener des études pouvant
vérifier les hypothèses de recherche. Aussi, il est important de
préciser la nature des données, les sources, les techniques et
les outils utilisés. Les données sont d'ordre qualitatif (celles
relatives à l'appréciation des enquêtés) et
quantitatif (celles relatives aux données chiffrées).
En dehors de l'enquête proprement dite sur le terrain,
plusieurs ouvrages généraux et spécifiques qui traitent
des aspects du thème de recherche ont été
consultés.
Concernant les techniques et outils utilisés pour la
collecte de données, un guide d'entretien et un fiche de questions
été élaboré et utilisé en vue de mieux
comprendre la problématique que pose le sujet, objet d'étude.
Les enquêtes se sont déroulées dans
l'enceinte desdites communes et la plupart des enquêtés sont
choisis de façon aléatoire.
§3. Observations
directes
La ronde s'est faite dans lesdites communes notamment vers les
boutiques, les lieux de travail, des études, dans les places publiques,
etc. Ces endroits sont parcourus avec une attention toute particulière
pour mieux s'informer sur les réalités que vivent les
consommateurs de ces eaux.
§4.
Difficultés
Plusieurs difficultés sont rencontrées pour
conduire à bien l'étude. Les enquêtes de terrain pour la
collecte des données ont été difficiles notamment à
cause de l'absence de volonté de collaboration de certaines personnes.
Ce constat est fait surtout avec certaines autorités administratives et
certains vendeurs. Par ailleurs, le refus délibéré de
certains enquêtés de donner les informations qui nous a
obligé parfois à changer d'interviewés.
Compte tenu de la particularité de l'étude, une
seule forme de questionnaire était administrée pour tous les
enquêtés.
Sous section 2.
Résultats de l'enquête
Ici nous présentons les résultats de
l'enquête sur terrain et nous y posons un commentaire juridique.
§1.
Présentation du résultat de l'enquête sur
terrain
Avant d'amorcer la présentation des résultats de
l'enquête, il semble utile de rappeler l'une des questions cruciale
posée au début de cette recherche qui est la suivante: Les
consommateurs de l'eau pure en sachet à Boma, connaissent ils leurs
droits pour les défendre et les protéger?
Ainsi, le but est d'examiner les problèmes relevant des
interactions entre les différentes variables associées à
la consommation de l'eau pure en sachet.
Le dépouillement des informations recueillies au cours
de l'enquête permet d'obtenir les résultats suivants:
L'importance de l'eau et de sa purification a
été reconnue par toutes les personnes interrogées. Les
membres des administrations estiment que les maladies, surtout celles
liées à l'eau et à son traitement, peuvent être
évitées par la consommation d'une eau certifiée potable.
Les étudiants, les vendeurs et les autres déclarent que l'homme
ne peut pas consommer une eau de mauvaise qualité malheureusement, c'est
elle qui est plus proche de lui. Toutes ces déclarations sont
accompagnées des témoignages édifiants selon lesquels la
consommation de l'eau souillée, entraîne des maladies voire la
mort. Pour d'autres étudiants, élèves et mêmes les
enseignants, l'eau mal traitée contient des microbes. En d'autres termes
l'homme doit consommer de l'eau bien traitée et bien
protégée pour éviter de tomber malade. Cependant ces beaux
discours ne se remarquent pas dans le comportement de ceux qui les
produisent.
A. Résultats
d'analyse d'opinion
Tableau N°2 : Point de vue des consommateurs
de l'eau pure en sachet sur la connaissance, la protection et la défense
de leurs droits.
N°
|
Matières
|
Assertions
|
Effectif
|
pourcentage
|
01
|
Appréciation de la qualité de
l'eau:
|
A. Bonne
|
36
|
24
|
B. Moyenne
|
17
|
11,3
|
C. Mauvaise
|
82
|
54,3
|
D. A.R (Aucune
réponse)
|
15
|
10
|
Total
|
150
|
100
|
02
|
Présentation des vendeurs ambulants:
|
A. Assez propres
|
0
|
0
|
B. Propres
|
26
|
17,3
|
C. Moins propres
|
121
|
80,6
|
D. A.R
|
3
|
2
|
Total
|
150
|
100
|
03
|
Motivation à la consommation:
|
A. Prix
|
29
|
19,3
|
B. Chaleur
|
77
|
51,3
|
C. Circonstances
|
43
|
28,6
|
D. A.R
|
1
|
0,6
|
Total
|
150
|
100
|
04
|
Le contrôle de la qualité:
|
A. Oui
|
3
|
2
|
B. Non
|
133
|
88,6
|
C. A.R
|
14
|
9,3
|
Total
|
150
|
100
|
05
|
Connaissance des droits des consommateurs:
|
A. Oui
|
42
|
28
|
B. Non
|
107
|
71,3
|
C. A.R
|
1
|
0,6
|
Total
|
150
|
100
|
06
|
Protection des droits des consommateurs de l'eau pure
en sachet:
|
A. Oui
|
40
|
26,6
|
B. Non
|
101
|
67,3
|
C. A.R
|
9
|
6
|
Total
|
150
|
100
|
07
|
Défense des droits des consommateurs de l'eau en
pure sachet:
|
A. Par plainte
|
5
|
3,3
|
B. A la mairie
|
11
|
7,3
|
C. Reproche directe aux vendeurs
|
27
|
18
|
D. Sans défense
|
99
|
66
|
E. A.R
|
8
|
5,3
|
Total
|
150
|
100
|
Source: Résultat
d'enquête de la présente étude
B.
Annotations suivant les plus grandes valeurs de l'enquête:
Il ressort de ce tableau ce qui suit :
1. 82 personnes sur 150, soit 54,3%
déclarent que la qualité de l'eau est mauvaise;
2. sur 150 personnes, 121, soit 80,6% disent
que les vendeurs ambulants sont moins propres;
3. un effectif de 77 personnes sur 150 soit
51,3% déclarent que c'est la chaleur qui motive la forte consommation de
ces eaux;
4. 133 personnes sur 150 soit 88,6% disent
que le contrôle de qualité n'est pas assuré;
5. 107 personnes sur 150, soit 71,3% ne
connaissent pas qu'il y a un droit des consommateurs contre un total de 28%
soit 42 personnes qui le connaissent à peine;
6. 67,3% des enquêtés, soit 101
personnes déclarent ne pas tenter de protéger les consommateurs
de l'eau pure en sachet contre un total de 26,6% soit 40 personnes qui l'ont
tenté;
7. 99 enquêtés sur un total de
150, soit 66%, ne défendent pas leurs droits contre 27 seulement
représentant 18% qui ont tentés de reprocher directement les
vendeurs.
§2. Commentaire
juridique
Assurément, en nous basant sur le résultat de
notre enquête eu égard aux textes spéciaux relatifs
à la protection des consommateurs énumérés au
chapitre premier consacré à la protection des consommateurs en
droit congolais, il ressort à notre humble avis qu'il existe encore un
vide juridique pour le cas sous examen qui est «l'eau pure en sachet»
qui devait normalement pour sa commercialisation exiger l'autorisation des
ministres de tutelle mais surtout des tests approfondis pour garantir
l'innocuité de l'eau avant qu'elle ne soit mise sur le marché
mais encore un droit qui veille à la protection effective des
consommateurs.
Nonobstant le vide juridique pour ce qui est de règles
spécifiques au droit de la consommation dans le secteur de l'eau pure
en sachet, nous pouvons toutefois quant au manque, recourir au droit civil,
pénal et aux textes spécifiques qui protègent les
consommateurs d'une manière générale bien qu'étant
moins efficace pour tenter de garantir la protection des consommateurs en ce
domaine influent de l'économie face à la santé des
paisibles consommateurs. Pour ce qui est de l'inefficacité, ces
règles assurent une protection théorique aux consommateurs. Dans
la pratique, on rencontre beaucoup d'abus qui sont dus au non respect des
droits par certains operateurs qui se sont lancés dans ce secteur
juteux. En outre, de l'inefficacité, il s'avère que ces textes
sont surpassés et ne s'adapte donc pas ou correctement aux
réalités changeantes de la société. En plus, ces
textes sont dispersés.
A leur tour, les cours et tribunaux semblent ne pas
s'intéresser aux problèmes de la consommation. D'où la
quasi inexistence de la jurisprudence en ce domaine malgré les multiples
abus précités. Ainsi, l'étude de la législation
protectrice des consommateurs donne lieu à un constat malheureux :
les règles de droit commun sont supplétives, inadéquates
et insuffisantes, d'une part et d'autres parts, la législation
économique est timide et non coordonnée. Ce qui ne peut garantir
aux consommateurs une protection efficace. Il se pose donc un problème
de législation. La vie du consommateur des produits alimentaires vendus
est en permanence sous menace. L'objectif du législateur dans ce secteur
doit être, de venir à bout des abus dans la prestation des
services dans ce domaine. Le législateur devra porter son attention sur
l'état de besoins et sur l'ignorance des consommateurs.
Section 3. Les
règles relatives à la protection des consommateurs de l'eau
pure en sachet.
Pour mieux lutter contre le problème sous examen, il
faut multiplier les interventions protectrices. Pour arriver à bon port
de ces interventions, il faut tenir compte de deux grandes étapes que
parcourent les consommateurs dans le processus de la consommation. Compte tenu
de ce processus, analysons la protection du consommateur sur le plan juridique
et sur le plan extra juridique.
§1. La protection juridique
Lorsqu'on parle de la protection juridique du consommateur, on
vise l'ensemble de dispositions mises en place par le législateur en vue
de cautionner la protection des droits des consommateurs et de régir les
rapports que les consommateurs entretiennent avec leur partenaire
économique29(*).
Dans notre analyse, faute des textes propres à la
protection du consommateur de l'eau pure en sachet nous allons donc recourir
aux textes qui protègent le consommateur d'une manière
générale. Comme dit précédemment, le droit
congolais comprend plusieurs dispositions, certes éparses qui
protègent le consommateur, ils ne font pas l'objet d'un texte unique.
Pour s'inspirer dans le domaine de la consommation, on recourt à
plusieurs textes.
En plus, ces textes demeurent soit inadaptés,
inobservés ou soit inappliqués30(*), ces textes ne sont plus adaptés aux
réalités économique d'aujourd'hui. Néanmoins, ces
textes peuvent servir de base pour l'amélioration de nouveaux textes en
matière de consommation. Par conséquent, ces textes sont à
actualiser et à vulgariser parce qu'ils sont mal connus de nombreux
consommateurs; ils sont éparpillés dans plusieurs codes et ne
sont pas appliqués.
A ce niveau, nous allons analyser la protection du
consommateur de l'eau pure en sachet par les règles de droit commun et
par les règles spéciales.
A. Protection du consommateur par les règles de
droit commun.
Pour assurer
la protection juridique des consommateurs à l'occasion de
l'accomplissement des actes de consommation ou de règlement des litiges
y afférents, au Congo on peut se prévaloir soit des règles
du droit civil ou soit celles de droit pénal édictées en
vue de leur protection directe ou indirecte31(*), d'ailleurs même notre constitution contient
des dispositions tendant à protéger les consommateurs.
v Le droit civil
Le code civil congolais et, plus particulièrement son
livre III contient des dispositions d'ordre général
protégeant le consommateur dans certaines situations32(*).
v Le droit pénal
Le code pénal congolais et, plus
précisément, son second livre consacré au droit
pénal spécial, réprime quelques actes de consommation,
notamment l'empoisonnement, l'homicide par imprudence, l'administration des
substances nuisibles et les lésions corporelles involontaires, armes
contre les attentats à l'intégrité corporelle du
consommateur, d'une part et, d'autre part, l'escroquerie et les tromperies
visant à lutter contre les fraudes des professionnels sur le
marché des biens et services33(*).
B. Protection du consommateur par les règles
spéciales
Outre les règles du droit commun auxquelles nous venons
de faire allusion, il existe quelques textes pris en ordres dispersés et
contenant des dispositions relatives à la protection des
consommateurs34(*).
Nonobstant le vide juridique pour ce qui est de règles
spécifiques à la protection du consommateur de l'eau pure en
sachet nous pouvons toutefois quant au manque, recourir aux textes
spécifiques qui protègent les consommateurs d'une manière
générale bien qu'en son état actuel, en R.D.C, il n'existe
pas encore une réglementation particulière à la protection
du consommateur, mais les textes protecteurs des consommateurs font l'objet de
la fusion de plusieurs textes isolés.
Nous signalons donc que le législateur congolais n'a
pas encore légiféré sur la consommation de l'eau pure en
sachet mais nous recourons à des règles générales
de la protection du consommateur qui tendent à protéger d'une
manière très particulière le consommateur de l'eau pure en
sachet, nous citons35(*) :
v Décret du 26 juillet 1910 relatif à la
fabrication et commerce de denrées alimentaires
Dans l'intérêt de la santé publique, le
législateur, en vue de prévenir et de faire réprimer la
falsification et les fraudes constatées dans le commerce, a pris ce
décret et à partir de lui, une législation alimentaire va
se développer en tenant compte de l'évolution sociologique et
économique de l'état.
v Ordonnance du 17 octobre 1911 sur l'emballage,
préparation et la fabrication des denrées
alimentaires
En vertu de cette ordonnance, il est interdit d'employer pour
la préparation, la conservation, l'emballage des liquides et
denrées alimentaires destinés à la vente, ou en vue du
débit de ces produits, des vases, ustensiles, récipients,
appareils ou objets divers dont le contact avec lesdits liquides ou
denrées pourrait amener une composition, une solution de substances
vénéneuses ou nuisibles à la santé.
v Ordonnance du 22 octobre 1911 sur la fabrication et
le commerce des alcools, eaux-de-vie et liqueurs
Les liqueurs sont des eaux-de-vie parfumées par
macération ou distillation de plantes, ou parfumée à
l'aide d'essences naturelles ou d'essences et de produits chimiques
synthétiques. Elles sont fabriquées à l'aide de produits
naturels ou préparés à l'aide de produits artificiels.
L'art. 5 de cette ordonnance déclare nuisibles,
eaux-de-vie ou liqueurs alcooliques renfermant certaines substances telles que
le nitrobenzine, le salicylate de méthyle,...
v Ordonnance n°79/A.E. du 2 octobre 1930 sur la
fabrication des eaux minérales
Cette ordonnance interdit d'employer pour la fabrication des
eaux minérales ou de table, des eaux ne réunissant pas les
conditions de potabilité tant du point de vue physico-chimique que du
point de vue bactériologique.
Est également interdit d'employer dans la fabrication
des eaux minérales ou de table, des substances épuratrices,
minéralisantes ou autres contenant en quantité dangereuse des
produits nocifs ou toxiques. L'emploi des matières, ustensiles ou objets
divers, susceptibles d'amener la corruption de l'eau, soit en la
protégeant peu efficacement contre tout danger de contamination
extérieure, soit de toute autre manière est prohibée.
v Ordonnance n°74/453 du 31
décembre 1952 relative à la protection et salubrité des
denrées alimentaires
Les personnes atteintes des maladies
contagieuse ainsi que celles dont l'état de santé ou de
malpropreté corporelle constituant un danger de contamination ne peuvent
participer à la production, fabrication, préparation et
manipulation en vue de la vente ou à la vente des substances servant
à l'alimentation humaine.
Les locaux utilisés pour la vente, la
fabrication, préparation, emballage ou détention en vue de la
vente de substances alimentaires de même que le matériel qui s'y
trouve, seront lavés quotidiennement au moyen d'eau contenant un produit
détersif. Ils devront être en constant état de
propreté. Il est interdit de détenir dans ces locaux des
matières nuisibles à leur salubrité ou impropres à
l'alimentation humaine.
L'emballage en vue de la détention et
de la vente des substances servant ou destinées à l'alimentation
humaine doit se faire de façon à éviter toute
contamination ou souillure. Avant de procéder à la fermeture de
l'emballage, tout fabricant ou commerçant doit s'assurer que des
matières ou corps étrangers ne se trouvent pas mêlés
aux substances alimentaires.
§2. La protection
extra juridique
Le consommateur a de prime à bord besoin d'avoir une
certaine dose de curiosité élevée avant d'adhérer
à la consommation d'un bien quelconque. Pour y arriver, il doit
être éduqué, informé et en fin il doit être
assisté par le pouvoir public.
A. L'éducation du
consommateur
L'éducation constitue une étape fondamentale de
la protection des consommateurs, car elle seule amènera ces derniers
à comprendre leurs intérêts ainsi que la portée des
dispositions législatives et réglementaires consacrants leurs
droits36(*).
Le consommateur éduqué est celui qui compte tout
sur lui-même, qui agit en responsable et qui prend conscience du
rôle que la société attend de lui devant le
développement rapide des techniques de fraudes et des abus commis par
les commerçants peu scrupuleux. En faite l'éducation vise
à familiariser les consommateurs aux questions liées à
leur sécurité physique et économique, à leur
protection juridique et judiciaire, ainsi qu'à leur organisation
collective37(*).
Son objectif consiste à aider les consommateurs
à mesurer leurs forces potentielles à prendre en charge leur
propre protection, à subordonner toute décision à
l'évolution objective du rapport qualité-prix, à cultiver
un esprit critique, un effort de vigilance, un reflexe de discernement et un
sens de responsabilités38(*).
Force est de constater que bon nombre de consommateurs
congolais, ne sont pas éduqués en ce sens qu'ils ignorent leurs
droits et sont dès lors dans l'impossibilité de les promouvoir;
ils ne savent pas qu'il y a des lois qui les protègent.
B. L'information du
consommateur
L'article 279 du C.C.C.LIII stipule que «le vendeur est
tenu d'expliquer clairement ce à quoi il s'oblige ...». Le
consommateur doit normalement être informé sur la qualité,
le prix et l'impact de la denrée alimentaire à consommer sur son
organisme. Malheureusement les commerçants n'ayant désormais
d'yeux que sur leurs intérêts, foulent ainsi au pied
l'intégrité des consommateurs ne parviennent pas à
informer les paisibles clients sur la qualité des biens à
consommer.
L'amélioration de l'information du
consommateurs-contractants tout comme l'assainissement des professions
commerciales, la consécration des obligations de renseignements dans le
contrat constitue une technique préventive utile à la protection
du consommateur.
Ce dernier est souvent un contractant qui se lie les mains
sans connaitre la portée exacte des engagements ou des risques qui en
découlent. Il est par conséquent impérieux de pourvoir
à la protection avant même la conclusion du contrat en veillant
à ce que les renseignements appropriés lui soient
communiqués à temps à fin qu'il puisse agir en
connaissance de cause39(*).
Il y a plusieurs moyens à utiliser pour informer les
consommateurs: l'émission, la sensibilisation, les affiches, le
média et autres. Si ces moyens sont exploités, plus de la moitie
des consommateurs auront l'information, cela ferra un pas en avant d'autant
plus que les droits et devoirs des consommateurs sont ignorés. En
pratique, le consommateur n'est pas ou peu informé sur ses
droits40(*).
v La commission de contrôle de visa en
matière de publicité41(*).
Cette commission qui a été créée
au service de l'Office Congolais de Radio et Télévision
(O.C.R.T), est habilitée à censurer les messages publicitaires
radiotélévisés.
Il s'agit donc, d'une censure de nature à
protéger les consommateurs contre les manoeuvres des concurrents qui
recourent aux méthodes agressives de publicité susceptibles de
fausser (publicité mensongère), de forcer le jugement du
consommateur ou de brouiller son discernement sur la nature, les
qualités substantielles, l'origine ou la qualité de leurs biens
et services. En tant que technique d'information du consommateur, la
publicité doit être véridique, légale,
éthique, décente, loyale et non un moyen d'escroquerie ou de
tromperie envers le consommateur.
C. L'assistance du
consommateur
Les pouvoirs publics devraient faire preuve de vigilance et
réprimer systématiquement les comportements illicites42(*). Il est important que le
consommateur soit assisté par les pouvoirs publics, garant du respect
des lois et règlements. Cette assistance doit consister, en un
contrôle de qualité et de conformité des et services
à la consommation en élaborant des textes des lois et des
règlements et par la suite tenir à le faire respecter.
Pour l'heure, il importe que les consommateurs s'organisent
pour concevoir des stratégies d'auto-défense, s'imposer en tant
que puissant groupe de pression et participer activement aux débats de
notre temps, car il s'agit bien de promouvoir une cause juste et noble43(*). Le consommateur peut
être assisté à titre d'illustration par :
v Le ministère de l'Economie
Nationale
Le ministre de l'économie peut, aux conditions qu'il
détermine, limiter et réglementer le commerce, la
détention et la consommation des denrées alimentaires
destinées à la consommation humaine.
Il peut imposer aux commerçants et à tous les
détenteurs la déclaration périodique de leurs stocks se
rapportant à ces denrées et prendre des mesures pour permettre le
contrôle des stocks par les fonctionnaires qu'il désigne à
cet effet.
v L'office congolais de control
Elle a pour mission, le contrôle technique obligatoire,
la qualité et la conformité des produits, des denrées et
marchandises à l'importation et à l'exportation, d'analyser les
échantillons et de contrôler techniquement tous appareils et
travaux.
Ceci étant, l'OCC a le droit d'analyser la
qualité des produits alimentaires, pharmaceutiques, cosmétiques,
etc. importés à l'embarquement, au débarquement et lors de
l'offre aux consommateurs. Grâce à cette analyse ou
contrôle, l'OCC devrait assurer la conformité des produits et
services concernés à la consommation et protéger, par
conséquent les consommateurs.
Cet office est plus ou moins dynamique, écrit le
Professeur PINDI, et opérationnel mais ses actions semblent ne pas
encore être à la hauteur de ses ambitions. En effet, son
contrôle à l'importation n'est exercé qu'au
débarquement44(*), alors que le service dispose des mandataires et
laboratoires techniques à l'étranger45(*).
S'agissant de notre étude, l'OCC semble s'endormir sur
son laurier, en ce qui concerne le contrôle de ces eaux pures en sachet.
Pour preuve, nombreuses sont aujourd'hui ces eaux pure en sachet qui circulent
dans nos villes et n'ont pas d'agreement de cette structure.
C'est d'ailleurs ce que nous a confirmé un producteur
qui a requis l'anonymat; à la question de savoir si ses produits sont
certifiés par cette office, il nous a répondu «je n'ai
jamais reçu de certificat ni agreement de l'OCC». Bien que
plusieurs consommateurs témoignent que certaines de ces eaux donnent
parfois des troubles digestifs; l'OCC n'a peut être pas encore fait ce
constat!
Face à cette situation qui perdure et qui d'ores et
déjà cause préjudice aux paisibles consommateurs, les
responsables de l'OCC doivent prendre les taureaux par les cornes pour sauver
ces derniers, ensuite suivra des mesures législatives propres au secteur
de l'eau pure en sachet.
CONCLUSION
L'étude que nous venons de réaliser, a
porté sur la problématique de la protection des consommateurs des
produits alimentaires dans la ville de Boma, cas de l'eau pure en sachet.
Pour mener à bien notre recherche, nous nous sommes
servi à la fois de la méthode exégétique qui
consiste dans l'analyse et l'interprétation des textes juridiques
relatifs à la protection des consommateurs. En outre, la méthode
sociologique nous a permis de palper du bout des nos doigts la
réalité sur terrain en faisant une descente sur la cible de notre
recherche qui est la population de la ville de Boma. Par ailleurs, il faut
signaler que toutes ces méthodes ont étés secondées
par la technique d'interview et par la technique documentaire.
Notre travail s'est articulé autour de deux chapitres.
Dans le premier, nous avons abordé la protection des consommateurs en
droit congolais, et dans le second chapitre, nous nous sommes appesantis sur la
perspective de la protection des consommateurs de l'eau pure en sachet dans la
ville de Boma.
En effet, notre recherche a démontré qu'en son
état actuel, le droit positif congolais parait peu protecteur à
l'égard des consommateurs, ces règlent ne leur apportent qu'un
semblant de protection. Néanmoins, ça et là on peut
déceler à travers ses codes un arsenal législatif des
dispositions de nature à répondre à certaines
préoccupations des consommateurs mais, malheureusement ces textes
demeurent soit inadaptés, inobservés ou soit
inappliqués.
Ainsi, pour ce qui est de l'eau pure en sachet en outre, il
existe encore un vide juridique qui devait normalement pour la
commercialisation exiger l'autorisation des ministres de tutelle mais surtout
des tests approfondis pour garantir l'innocuité de l'eau avant qu'elle
ne soit mise sur le marché. Malheureusement, ce constat produit des
effets néfastes dans la ville de Boma.
A cet effet, à l'issue de l'enquête
effectuée sur terrain, nous avons constaté que sur un total de
150 enquêtés, 107, soit 71,3% ne connaissent pas qu'il y a un
droit des consommateurs. En suite, le même nombre enquêtés,
67,3% soit 101 personnes déclarent ne pas s'efforcer de protéger
les consommateurs de l'eau pure en sachet. En fin, 99 enquêtés sur
un total de 150, soit 66%, ne défendent pas leurs droits contre 27
seulement représentant 18% qui ont tentés de reprocher
directement les vendeurs.
Pour une protection efficiente et efficace des consommateurs
d'eau pure en sachet en République Démocratique du Congo et plus
particulièrement dans la ville de Boma, nous suggérons
que :
Ø Le législateur congolais vote une loi portant
Code de consommation pour doter les consommateurs d'un instrument juridique
approprié pouvant les aider à se défendre et se
protéger contre les abus des opérateurs économiques forts
et puissants ;
Ø L'eau pure en sachet doit pour sa commercialisation
exiger au préalable l'autorisation des ministres de tutelle mais aussi
des tests approfondis pour garantir l'innocuité de l'eau avant qu'elle
ne soit mise sur le marché ;
Ø Les consommateurs des produits alimentaires, en
général, et ceux de l'eau pure en sachet en particulier doivent
s'organiser en association pour la défense et la protection de leurs
droits ;
Ø Face à cette situation qui perdure et qui
d'ores et déjà cause préjudice aux paisibles
consommateurs, les responsables de l'OCC doivent prendre les taureaux par les
cornes pour sauver les consommateurs, ensuite suivra des mesures
législatives propres au secteur de l'eau pure en sachet.
ANNEXE
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
QUESTIONS D'ENQUETE RELATIVES A LA PROBLEMMATIQUE DE
LA PROTECTION DROITS DES CONSOMMATEURS DES PRODUITS ALLIMENTAIRES DANS LA VILLE
DE BOMA: CAS DE L'EAU PURE EN SACHET DE 2008 A 2013.
Sexe:
Commune:
Quartier:
.....................................................................................................................................................................................
Notice: Encercler l'assertion qui vous
est correcte/ zungidila kisika nge me mona kedika
Faites-vous assister pour mieux comprendre/ lomba lusadusu
samu na ku visa mbote
.....................................................................................................................................................................................
QUESTIONS/ BUIVU
QUE PENSEZ VOUS: / NINI NGE ME BANZA SAMU
NA:
1. De l'Appréciation de la qualité de
l'eau/ ku teza kalité ya maza
A. Bonne/ mbote
B. Moyenne/mbote fioti
C. Mauvaise/ yimbi
D. Aucune réponse/ ni mvutu
2. De la présentation des vendeurs
ambulants/mbonokono ya batki ya maza
A. Assez propres/ soin ngolo
B. Propres/ soin
C. Moins propres/ soin penza ve
D. Aucune réponse/ni mvutu
3. De la motivation à la
consommation/
A. Le prix/ thalu
B. La chaleur/ tiya
C. Les circonstances/ pas ive na kubaka yau
D. Aucuneréponse/ni mvutu
4. De l'exécution du contrôle de la
qualité/ ku sala fiongonono ya kalite ya maza
A. Oui/ kele
B. Non/ kele ve
C. Aucuneréponse/ni mvutu
5. De la connaissance des droits des consommateurs/
nzayilu ya ba droit ya consommateurs
A. Oui/kele
B. Non/kele ve
C. Aucune réponse/ni mvutu
6. De la protection des droits des consommateurs de
l'eau pure en sachet/ lutanunu ya ba droit ya ba consommateurs
A. Oui/kele
B. Non/kele ve
C. Aucune réponse/ni mvutu
7. De la défense des droits des consommateurs
de l'eau en pure sachet/ kunuanina ba droit ya ba consommateurs
A. Par plainte/na ba zuzi
B. A la Mairie/ na luyalu ya ville
C. Reproche direct aux vendeurs/ ku tuba na minteki
D. Sans défense/ ni kunuanina
E. Aucune réponse/ni mvutu
MERCI POUR LA
COLLABORATION/ MATONDO SAMU NA KU SALA KITUADI.
BIBLIOGRAPHIE
I. Documents officiels
1. Constitution de la R.D.C du 18 février 2006, in
J.O. R.d.c, Numéro spécial 18 février 2006.
2. Décret du 30 juillet 1888, portant sur les Contrats
et des Obligations Conventionnelles, in B.O., 1888.
3. Décret du 26 juillet 1910 portant sur la fabrication
et le commerce des denrées alimentaires, in B.O., 1910.
4. Ordonnance du 07 février 1911 sur l'inspection de
denrées alimentaires et droit des agents inspecteurs, in R.M.,
1911.
5. Ordonnance du 17 octobre 1911 sur l'emballage,
préparation et la fabrication des denrées alimentaires, in
B.O., 1912.
6. Ordonnance du 22 octobre 1911 sur la fabrication et le
commerce des alcools, eaux-de-vie et liqueurs, in B.A., 1921.
7. Ordonnance du 18 novembre 1913 portant sur la fabrication
et le commerce des bières, in B.O., 1914.
8. Ordonnance n°79/A.E. du 2 octobre 1930 sur la
fabrication des eaux minérales, in B.A., 1958.
9. Décret du 30 janvier 1940 portant Code pénal
congolais, in B.O., 1940.
10. Ordonnance n° 74/453 du 31 décembre 1952 sur
la protection et la salubrité des denrées alimentaires, in
B.A., 1953.
II. DOCTRINES
A. Ouvrages
1. KUMBU ki NGIMBI, Droit économique,
2em édition, Galimage, Kinshasa, 2012.
2. KUMBU ki NGIMBI, Législation en matière
économique, 3em édition, Galimage, Kinshasa,
2013.
3. MASAMBA MAKELA, Droit économique, Cadicec,
Kinshasa, 1995.
4. PINDI MBENSA KIFU G, Le droit Zaïrois de la
consommation, Cadicec, Kinshasa, 1995.
5. REIMER DIETRICH, La Répression de la concurrence
déloyale en Allemagne, éd. ECONOMICA, Paris, 1979.
6. SHOMBA KINYAMBA S, Méthodologie de recherche
Scientifique, 9ème Ed, MES, Kinshasa, 2012.
B. Articles
1. OWENGA ODING E.L, « Protection des cyberconsommateurs
en R.D.C, synopsis », in lex electronica, vol.8.
n°1, Automne/ Fall 2002.
2. PINDI MBENSA KIFU G., « L'information et l'assistance
juridique au consommateur : constat et positions de lege ferenda
» in Revue de travail n° 5, 1990.
C. Cours
1. KALAMBAY LUMPUNGU G., Droits Agricole et
Forestier, Cours polycopié, G3 Droit U.K, 2013-2014.
2. KINKELA NSABI J.M, Méthodes de recherche en
science sociale, Cours polycopié, G2 Droit, U.K, 2012-2013.
3. KUMBU ki NGIMBI, Principaux contrats usuels, Cours
polycopié, G3 Droit, U.K, 2013-2014.
4. MULENDA KIPOKE J.M, Droit civil des obligations,
Cours polycopié, G2 Droit, U.K, 2012-2013.
D. Travail de fin des cycles et
mémoires
1. BAHIRWE MUTABUNGA Justin, la Répression de la
concurrence déloyale en Droit positif congolais : cas de ville de
Bukavu de 1996 en 2006, TFC en droit, IPGL, 2006.
2. NKWEBE WASSIS, La protection du consommateur contre les
pratiques concurrentielles, abusives en droit : cas des falsifications des
produits, mémoire de Licence en Droit, UNIKIN, 1987.
3. UKSON UKABA UPAR, la protection de droit des
consommateurs dans la cite de Bunia: cas de la viande fraiche de 2005 à
2009, TFC, UNIC/BUNIA, 2010.
III. WEBOGRAPHIE
1. www.wikipedia.org/ville
de Boma.
2. Www.google.cd/le droit à
l'alimentation.
TABLE DES
MATIERES
EPIGRAPHE..........................................................................................................i
IN
MEMORIAM...................................................................................................ii
DEDICACE.........................................................................................................iii
REMERCIEMENTS...............................................................................................iv
SIGLES ET
ABREVIATION.........................................................................................................v
INTRODUCTION
1
1. Problématique
1
2. Hypothèses
2
3. Choix et intérêt du sujet
3
4. Méthodes et techniques
3
5. Délimitation du sujet
4
6. Annonce du plan
5
CHAPITRE I: LA PROTECTION DES CONSOMMATEURS EN
DROIT CONGOLAIS.
6
Section 1. Brève notion sur les droits des
consommateurs.
7
§1. Définition
7
§2. Ces droits sont regroupés comme
suit :
7
Section 2. Législation sur la
consommation en R.D.C.
8
§1. Textes de droit commun
8
A. La
constitution
8
B. Le droit
civil
9
C. Le droit
pénal
10
§2. Les textes spéciaux
10
Section 2. Problèmes des consommateurs en
droit congolais.
11
§1. Les problèmes inhérents aux
instances judiciaires
12
A. La lenteur de la
voie judiciaire
12
B. Le coût du
procès
12
C. Les raisons
psychiques
12
§2. Les problèmes en dehors des
instances judiciaires
13
A. La mauvaise
information
13
B. Les pratiques
commerciales ou les méthodes de vente
13
C. Le dommage
subi
14
D. Le
prix
14
E. Conditions
contractuelles
14
CHAPITRE II: PERSPECTIVE DE LA PROTECTION DES
CONSOMM
ATEURS DE L'EAU PURE EN SACHET DANS LA
VILLE
DE BOMA.
15
Section 1. La consommation de l'eau pure en sachet
dans la ville de Boma.
15
Sous section 1. De la présentation de la
ville de Boma
16
Sous section 2. L'eau pure en sachet et son ampleur
à Boma
17
§1. Conjoncture globale de l'eau pure
consommée à Boma
17
A. Origine,
conditionnement et tarification de l'eau pure en sachet
18
B. Les vendeurs de l'eau pure à
Boma
19
§2. Problèmes liés à la
vente de l'eau pure en sachet
19
A. Etat des lieux
de traitement de l'eau pure en sachets et garanti de la
salubrité
19
B. Contrôle
de potabilité ou de qualité de l'eau pure en sachet
20
§3. Conséquence de l'eau pure en sachet
à la santé
20
A. La santé
des consommateurs en jeu
21
B. Quelques
maladies engendrées par les eaux impures
21
Section 2. L'opinion de Bomatraciens sur la
connaissance, la défense et la protection de leurs droits.
22
Sous section 1. De l'enquête
22
§1. Choix des sites.
22
§2. Enquête de
terrain.
22
A. Groupes
cibles.
23
B.
Echantillonnage.
23
C. Analyse de la
collecte des données
23
§3. Observations directes
23
§4. Difficultés
24
Sous section 2. Résultats de
l'enquête
24
§1. Présentation du résultat de
l'enquête sur terrain
24
A. Résultats
d'analyse d'opinion
25
B.
Annotations suivant les plus grandes valeurs de
l'enquête:
26
§2. Commentaire juridique
27
Section 3. Les règles relatives à la
protection des consommateurs de l'eau pure en sachet.
28
§1. La protection juridique
28
A. Protection du
consommateur par les règles de droit commun.
29
B. Protection du
consommateur par les règles spéciales
29
§2. La protection extra juridique
31
A.
L'éducation du consommateur
32
B. L'information du
consommateur
32
C. L'assistance du
consommateur
33
CONCLUSION
36
ANNEXE
38
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE 39
BIBLIOGRAPHIE 40
TABLE DES MATIERES
43
* 1
http://www.google.cd//theme/ Le droit à
l'alimentation dans le ménage de Kinshasa, étude descriptive de
quelques foyers de Lemba terminus// consulté le 10 décembre
2013.
* 2 Idem
* 3 UKSON UKABA UPAR, La
protection de droit des consommateurs dans la cite de Bunia: cas de la viande
fraiche de 2005 à 2009, TFC, UNIC BUNIA, p.2.
* 4 Idem
* 5 UKSON UKABA UPAR, op. Cit,
p. 3.
* 6 KINKELA NSABI J.M,
Méthodes de recherche en science sociale, Cours polycopié,
G2 Droit, U.K, Mbanza Ngungu 2012-2013
* 7 SHOMBA KINYAMBA S,
Méthodologie de recherche Scientifique, 9ème
Ed, MES, Kinshasa, 2012, p. 50.
* 8 KUMBU ki NGIMBI,
Législation en matière économique, 3em
édition, Galimage, Kinshasa, 2013, p. 101.
* 9 Idem
* 10 OWENGA ODINGA, E.L,
Protection des cyberconsommateurs en R.D.C, synopsis, lex electronica,
vol.8. n°1, Automne/ Fall 2002,
http://www.lexelectronica.org/
article. V8-1 consulté le 21/03/2014
* 11 REIMER DIETRICH, La
Répression de la concurrence déloyale en Allemagne,
éd. ECONOMICA, Paris, 1979, p. 109.
* 12 PINDI MBESA KIFU G. Le
droit Zaïrois de la consommation, Cadicec, Kinshasa, 1995, P 37.
* 13 OWENGA ODINGA E.L, op.
cit.
* 14 UKSON UKABA UPAR, op. cit.
p. 15.
* 15 PINDI MBESA KIFU G., op.
cit, P 165.
* 16 KUMBU ki NGIMBI, Droit
économique, Galimage, 2010, Kinshasa p. 57.
* 17 PINDI MBESA KIFU G., op.
Cit., p. 165
* 18 MULENDA KIPOKE J.M,
Droit civil des obligations, Cours polycopié, G2 Droit, U.K,
Mbanza Ngungu, 2012-2013, p. 76.
* 19 Idem.
* 20 Ibidem
* 21 KUMBU ki NGIMBI,
Principaux contrats usuels, Cours polycopié, G3 Droit, U.K,
Mbanza Ngungu, 2013-2014, P. 29.
* 22 PINDI MBESA KIFU G., op.
cit, P. 171.
* 23 Idem, P. 183.
* 24 PINDI MBESA KIFU G., op.
Cit, P. 154.
* 25 PINDI MBESA KIFU G., op.
Cit, P. 154.
* 26 Idem.
* 27 MASAMBA MAKELA, Droit
économique, Cadicec, Kinshasa, 1995. P 44.
* 28
www.wikipedia.org/ville//
de Boma consulté le 29/04/2014
* 29 REIMER DIETRICH, op.
cit, p. 109.
* 30 KUMBU ki NGIMBI,
Législation en matière économique, op. cit, P.
101
* 31 PINDI MBESA KIFU G., op.
cit, P 165.
* 32 Idem.
* 33 Ibidem, P. 171.
* 34 Ibidem, P. 183.
* 35 KALAMBAY LUMPUNGU G.,
Cours de Droits Agricole et Forestier, Cours polycopié, G3
Droit, U.K, Mbanza Ngungu 2013-2014, Inédit.
* 36 MASAMBA MAKELA, op.cit, P.
55.
* 37 Idem, P. 56.
* 38 Ibidem.
* 39 MASAMBA MAKELA, op. cit
P.59.
* 40 PINDI MBESA KIFU G. op.
Cit, P. 154.
* 41 BAHIRWE MUTABUNGA Justin,
op. cit, P. 56.
* 42 MASAMBA MAKELA, op. cit,
P.57.
* 43 MASAMBA MAKELA, op. cit,
P. 55.
* 44 PINDI, L'information et
l'assistance juridique au consommateur : constat et positions de lege
ferenda, in Revue de travail n° 5, 1990, p. 30.
* 45 NKWEBE WASSIS, La
protection du consommateur contre les pratiques concurrentielles, abusives en
droit : cas des falsifications des produits, mémoire de
Licence en Droit, UNIKIN, 1987, p. 50