III.2. INTERPRETATIONS DES
RESULTATS
A. ANALYSE UNIVARIEE
a. Age
L'échantillon est dominé par les mères
dont l'âge varie entre 16 et 31 ans.
Signalons qu'il est recommandé une reproduction active
à partir de plus de 18 ans. Mais chose étonnante, la
sexualité précoce bat le record, et la majeure conséquence
est la grossesse précoce. Ce qui justifie les moins de 18 ans dans cette
étude et plus la tranche la plus majoritaire.
b. La profession
Nous constatons que les femmes sans profession sont dominants
(39,3%).
Selon Atungale Al. (2011), du point de vue profession, 51,0%
étaient sans-emploi.
c. Niveau d'études
La majorité des enquêtées sont du niveau
secondaire (soit 60,7%).
Ces résultats vont à l'encontre de ceux
trouvés par les données de l'Enquête Démographique
et de Santé au Cameroun de 1998 (EDSC-II) montrent par ailleurs que les
femmes à aucun niveau d'instruction représentaient une plus
grande proportion (22,0%) par rapport à celles du niveau d'instruction
primaire (15,2%) et celles du niveau secondaire ou plus (11,3%).
d. Distance entre le milieu de résidence par
rapport au service de la CPN
Il découle de cette étude que 34,4% des femmes
enquêtées résident à plus de 10 km du service de la
CPN contre 32,8% qui résident dans moins de 10 km.
L'OMS recommande pour une maternité à moindre
risque que chaque femme puisse fréquenter la structure sanitaire de son
quartier. Mais contrairement à nos résultats, les femmes
effectuent de grandes distances pour se rendre aux consultations
prénatales. Cela affaiblit la fréquentation à temps de la
1ère CPN.
e. La religion
La grande majorité des femmes enquêtées sont
des confessions catholiques et protestantes.
f. La situation matrimoniale
La moitié des femmes enquêtées, soit 50,8%
sont des célibataires, suivies de 47,5% des mariées.
Nos résultats vont de pair avec ceux d'ATUNGALE et al.
(2011) qui révèlent que 64,0% des enquêtées
étaient célibataires avec enfants contre 25,0% des
mariées.
Ceci s'explique par la situation des filles mères et
surtout le problème de l'union libre, par lequel la femme va rejoindre
l'homme à l'occasion d'une grossesse. Ce qui handicape la plupart de
femmes à assurer adéquatement les soins de leurs enfants, car
nombreuses sont celles qui ont des moyens économiques insuffisants.
g. Le régime matrimonial
La grande majorité des femmes, soit, 96,7% sont du
régime monogamique contre 3,3% du régime polygamique.
Signalons que dans d'échantillon d'étude, il y a
une proportion des femmes musulmanes chez qui la religion permet à
l'homme d'avoir plusieurs femmes et de les respecter toutes en tant que
telles.
h. La profession du conjoint
36,1% des conjoints des femmes enquêtées sont des
débrouillards.
i. Le niveau d'études du conjoint
50,8% des enquêtées ont des conjoints qui ont un
niveau secondaire. Ceci montre que la scolarité des partenaires est
presque la même que celles des femmes.
j. La parité
80,3% des femmes ont entre 2 et 3 enfants. Près d'un
tiers des femmes enquêtées ont une à deux grossesses.
S'agissant du nombre de grossesse, KAMDEM (2012), montre que
55,50% ont un nombre de grossesse compris entre 1 et 2.
k. Le nombre d'enfants vivants
Un peu plus de la moitié des femmes (50,8%) n'ont aucun
enfant vivant, et les autres en ont 1 ou plus.
Etant donné que la majorité des
enquêtées est une population jeune, cela fait qu'elle n'ait pas
trop d'enfants.
l. Le nombre d'avortement et le nombre d'enfants
décédés, type de grossesse et date de début de la
pesée
65,6% des femmes enquêtées n'ont jamais eu
d'avortement, suivies de 27,9% ont déjà eu un avortement, enfin,
4,9 et 1,6% ont respectivement eu 2 et 3 avortements. Par ailleurs, 75,4% n'ont
jamais eu des décès d'enfants, suivi de 21,3% qui ont
déjà perdu un enfant, enfin 1,6% a déjà perdu deux
et trois enfants. Quant au type de grossesses, 70,5% des enquêtées
ont signalé que leurs grossesses sont désirées contre
29,5% de grossesses ne sont pas désirées. Au finish, 42,6% des
enquêtées commencent leur pesée entre 4 et 5 mois, 24,6%
qui ne savent pas, puis, 18% ont dit à moins de 3 mois et enfin, 14,8%
ont dit à plus de 6 mois.
Selon KAMDEM (2012), parlant du moment à partir duquel
il faudrait commencer les CPN, 68,75% ont donné la bonne réponse
surtout avec une prédominance de celles du niveau supérieur,
78,57% ; suivi du niveau secondaire 37 soit 71,15% ; par contre 25
répondantes des 80 soit 31,25% pensent qu'il faut commencer soit quand
on est malade, quand le ventre prend le volume ou encore lorsque le terme
approche avec un pourcentage de 77,43% des non scolarisées, ce qui
montrerait un déficit en connaissances. Or d'après l'OMS(2005),
toute femme enceinte devrait commencer les CPN avant la 16ème semaine ou
au moment où elle pense qu'elle est enceinte.
On a aussi constaté que plus on met au monde tôt,
plus on ne sait pas prendre correctement en charge ces enfants. Ce qui
détermine d'une part la mortalité infantile.
m. Le nombre de grossesses et le déterminant de la
faible participation à la 1ère CPN
80,3% des femmes enquêtées connaissent les
complications du premier trimestre de grossesse.
Par ailleurs, 32,8% ont cité le manque d'argent comme
facteur favorisant la faible participation aux activités de CPN.
En Afrique en générale, l'épanouissement
de toute femme ne s'accomplit qu'au fur et à mesure de ses
maternités.
Une grossesse n'est certes pas une maladie mais elle doit
faire l'objet d'un suivi régulier sous les soins d'un professionnel de
santé.
Vivre sa grossesse en toute sécurité telle est
la préoccupation majeure des futures mamans ; néanmoins des
accidents parfois graves interviennent, dont beaucoup peuvent être
évités par des actions relativement simples (éducation,
CCC aux femmes enceintes...).Pour assurer la mission de la CPN et pour
être à même de remplir complètement son rôle,
l'infirmier est appelé à réaliser certaines tâches
essentielles concernant la surveillance d'une grossesse. Parmi ces tâches
on trouve la préparation de la gestante par rapport aux
différents changements physiologiques, au travail de l'accouchement,
l'allaitement maternel et bien d'autres.
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