1.5. Cadre conceptuel
CONCEPT
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COMPOSANTES
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VARIABLES MESURABLES
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Déterminants de la faible proportion des femmes
enceintes en première CPN au 1er Trimestre de
grossesse
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Les facteurs sociodémographiques
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L'âge
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Le niveau d'instruction
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La situation matrimoniale
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La profession
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La parité
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Le lieu de résidence
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Les facteurs culturels
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Les représentations sociales et culturelles
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Le pouvoir de décision
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La religion
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Les pratiques traditionnelles
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La perception de la grossesse
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Les connaissances des femmes enceintes sur la CPN
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Les facteurs organisationnels
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La permanence des services de CPN
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Personnel qualifié
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La présence de calendrier de travail par semaine
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La présence d'une description des postes
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La présence d'une répartition des
tâches
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La présence d'un planning des activités
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L'intégration des activités
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La restitution des résultats de monitoring
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Réunions de service
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Information, Education et Communication
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Les connaissances des prestataires en matière de CPN
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les pratiques des prestataires
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1. Les facteurs sociodémographiques des femmes
enceintes :
Il s'agit de l'âge, du niveau d'instruction, de la
profession, de la situation matrimoniale, du milieu de résidence, la
parité, les connaissances des femmes enceintes sur la
CPN.
v L'âge : Il est pour certaines raisons
(immaturité, expérience) un déterminant du recours tardif
la CPN1 ; l'indicateur retenu pour mesurer cette variable est le nombre
d'années révolues par femme au moment de l'entretien.
v Le niveau d'instruction : Il est un facteur
de motivation à l'utilisation des services de santé d'une
manière générale et partant à l'utilisation
précoce des services de CPN ; car une femme instruite a plus
accès à l'information et à discerner les informations sur
sa propre santé. Pour la présente étude nous avons reparti
les enquêtées en : niveau aucun, niveau alphabétisé,
primaire, secondaire, et niveau supérieur.
v La situation matrimoniale : La femme
enceinte ayant un conjoint du fait du soutien financier de ce dernier peut
être plus enclin à se présenter en CPN1 plus
précocement que celle n'ayant pas de conjoint.
La situation matrimoniale dans notre étude est une
variable nominale avec les modalités suivantes : mariée polygame,
mariée monogame, célibataire, veuve, divorcée.
v La profession : il s'agit de la profession
de la Femme Enceinte et de son mari. Par le biais du revenu et de l'autonomie
qu'elle confère elle peut influencer favorablement ou
défavorablement le recours précoce à la CPN1 ; nous avons
regroupé les femmes enceintes.
v La parité : tout comme l'âge,
elles peuvent pour les mêmes raisons influencer le recours précoce
à la CPN1 ;
v Le lieu de résidence : Le lieu de
résidence du faite de la différence existant entre la ville et le
village en matière d'accès à l'information, peut
être un facteur explicatif de la période de recours à la
CPN1.
v Les connaissances des femmes enceintes sur la CPN :
Les connaissances des femmes enceintes porteront sur le calendrier de
CPN, les signes de danger au cours de la grossesse, de la prévention au
cours de la grossesse, des complications liées à la grossesse au
premier trimestre, des avantages de la CPN au premier trimestre de
grossesse.
2. Les facteurs culturels:
v Les représentations socioculturelles :
Il s'agit également des facteurs tels que le pouvoir de
décision, la perception des services de CPN par les femmes et les
pratiques traditionnelles avant la CPN qui influencent d'une manière ou
d'une autre le retard à la consultation.
v Le pouvoir de décision : Quand le
recours à la CPN est conditionné par une autorisation
préalable du conjoint ou tout autre individu, cela peut occasionner un
retard dans la CPN1.
v La religion : La religion exerce une forte
influence sur le comportement des fidèles et donc les femmes
enceintes.
v Les pratiques traditionnelles : Le fait
d'accomplir certaines pratiques traditionnelles avant l'annonce de la grossesse
peut influencer la période de recours à la CPN1 ;
v La perception de la grossesse/croyances :
L'interprétation qui entoure la grossesse dans nos contrés fait
en sorte que beaucoup de femmes enceintes cachent leur grossesse. Cette
situation engendre un retard à la première consultation
prénatale.
3. Les facteurs organisationnels :
Les indicateurs de l'organisation des services de soins
prénatals sont :
v La permanence des services de CPN :
v Le personnel qualifié : pour assurer de
façon permanente les soins prénatals aux femmes enceintes et
éviter ainsi les occasions manquées. Pour cela, la norme minimale
en personnel est de 3 agents de santé.
v La présence de calendrier de travail par
semaine ;
v La présence d'une description de poste ;
v La présence d'une répartition des
tâches ;
v La présence d'un planning des
activités ;
v L'intégration des activités : une bonne
intégration des services permet d'orienter les femmes enceintes venues
pour la CPN,
v La restitution des résultats de monitorings des
activités de suivi de la grossesse : elle permet une implication de la
communauté dans l'identification des causes de CPN tardive et leur
résolution.
v Les réunions de service : elles se font selon
une périodicité mensuelle et offrent l'opportunité
à l'équipe de santé de se concerter, de discuter par
rapport au déroulement des activités et de mieux orienter le
suivi prénatal.
v L'Information Education Communication(IEC) sur la
CPN : il s'agit d'apprécier dans cette étude, la
planification et la mise en oeuvre d'activités de sensibilisation, les
acteurs impliqués, les canaux utilisés pour cela et les
ressources qui leur sont consacrées.
v les connaissances des prestataires en matière de CPN
: un bon niveau de connaissances des prestataires en matière de CPN
permettra de renforcer les connaissances des femmes enceintes sur la
consultation prénatale et partant améliorera la proportion des
CPN1 au 1er trimestre de grossesse. Les connaissances seront mesurées
à travers les dimensions telles que la connaissance des objectifs de la
CPN, le calendrier des CPN, les éléments de la CPN1, les maladies
à prévenir, les composantes, les signes de danger.
v les pratiques des prestataires :
La communication interpersonnelle lors de la conduite de la
CPN : Il s'agit de vérifier si les femmes reçoivent les
informations clés sur la CPN lorsqu'elles viennent dans les
consultations. De bonnes pratiques dans la conduite de la CPN motivent et
encouragent les Femme Enceinte.
Tous ces facteurs augmentent la proportion des femmes à
la CPN1 au premier trimestre de grossesse.
Aussi, les variables indépendantes, en plus d'exercer
une influence sur la variable dépendante, interagissent entre elles. Les
facteurs tels que l'Information, Education et Communication sur la CPN, la
permanence des services de CPN, la disponibilité du personnel des
services de suivi prénatal et l'accueil des femmes enceintes, la
supervision et la formation des prestataires qui sont des
éléments de l'organisation des services et des facteurs
liés aux compétences des prestataires des services
prénatals augmentent non seulement le niveau de connaissance des femmes
enceintes, mais a également un effet sur certains éléments
des facteurs socioculturels tels que : la perception de la grossesse et des
services de santé, le pouvoir de décision et les pratiques
traditionnelles.
De plus, le niveau d'instruction des femmes enceintes, leurs
connaissances sur les avantages de la CPN, leurs perceptions sur les services
de santé doivent être prises en compte pour une organisation
conséquente des services de santé. En effet, une bonne
organisation des services est une condition indispensable à la
qualité des prestations et à la satisfaction des clients. Tout
cela peut contribuer à accroitre l'utilisation précoce de la
CPN.
CHAPITRE II : APPROCHE
METHODOLOGIQUE
II.1. Présentation du
milieu d'étude
Cette étude s'est déroulée dans la ville
province de Kinshasa en RDC, précisément au sein du Centre
Hospitalier de Kingasani II dans la commune de Kimbanseke.
a. Situation
géographique
Le Centre Hospitalier de Kingasani II est situé sur
l'avenue Kimpioka n°3-4-5-6 au quartier Kingasani II, dans la commune de
Kimbanseke. Il est limité :
- Au Nord par le boulevard Lumumba où surgissent les
Centres de Santé Lumière, Lunda, Kimbela et la paroisse Saint
Marc ;
- Au Sud, par l'avenue Mobutu, le lycée
pédagogique de Kingasani, le Centre de Santé Mosala et la zone de
santé de Kikimi ;
- A l'Est, par l'aéroport de N'djili, l'arrêt de
Kingasani ya suka ;
- A l'Ouest, par le Centre de Santé Molende, la
rivière Mokali et la route fer-bois.
b. Historique
L'idée de construire ce Centre Hospitalier a
été connue le 08 novembre 1964 à l'arrivée des
soeurs des pauvres de Bergame à Kingasani. Elles montent un dispensaire
de fortune, cette nouvelle attire aussitôt de nombreux malades, car
à l'époque, il n'existait même pas un petit dispensaire
dans les environs, la population leur accorde spontanément une confiance
illimitée.
En 1965, le quartier Kingasani, constitue au début de
quelques maisonnettes, commence à se peupler à une vitesse
incroyable, particulièrement par des gens venant de l'intérieur
du pays en quête de meilleures conditions de vie en ville.
En 1966, le chef coutumier Ngampani offre un terrain de 7 ha
aux soeurs pour construire des bâtiments qui abriteront les oeuvres
sociales.
En 1967, informée de cette
générosité, la Mère Générale Angela
Frandi accepte qu'on commence les travaux de construction. Avec l'appui du
Saint Siège et de Caritas-Congo, l'entreprise italienne Cerruti
débute les travaux de construction. Avec l'appui du Saint Siège
et de Cartas-Congo, l'entreprise italienne cerruti débute la
construction la construction de la maternité d'abord puis du dispensaire
ensuite sur un projet du frère Querer.
En 1969, les travaux de construction s'achèvent le
dispensaire commence à fonctionner aussitôt, mais on entend
l'arrivée de l'électricité pour ouvrir la
maternité.
En 1971, l'installation de la toute première cabine
électrique moyenne tension à Kingasani, sur rue Kimpioka, dans le
terrain des Soeurs.
La maternité oeuvre enfin ses portes, avec comme
accoucheuse la soeur Annelvira Assoli (l'une des victimes de Ebola en 1995) le
soir du même jour, la maternité enregistre sa première
naissance une fillette.
En 1980 ouverture d'un centre nutritionnel à
côté du dispensaire, dans le but d'offrir aux enfants de 3 mois
à 3 ans et à leurs mamans un service de nutrition efficace qui
répond à leurs besoins. Près de 3000 mamans y passent par
mois pour vacciner leurs enfants, recevoir les conseils nécessaires sur
l'alimentation, les maladies ou la croissance de leurs enfants et
contrôler leur état de santé.
En 1984, l'agrandissement de la salle d'hospitalisation du
dispensaire pour pouvoir accueillir et soulager plus des malades, l'ancienne
infrastructure étant devenue exige rapport aux besoins en soins des
populations.
En 1988, la suite à de fréquences perturbations
électriques, les soeurs décident de construire une cabine moyenne
tension propre à elles, laissant ainsi l'ancienne cabine au service des
habitants de Kingasani.
Construction d'une salle de prématurés à
la maternité rendue nécessaire pour sauver de nombreux enfants
qui naissent avant terme.
En 1992, la construction d'une grande salle appelée
« chambre 8 » au dispensaire pour accueillir les enfants
souffrant de Kwashiorkor.
En 1993, la construction d'un bureau et d'un préau pour
les tuberculeux au dispensaire.
Il y a eu aussi le début des travaux d'agrandissement
de la salle d'accouchement et de la salle de travail à la
maternité pour faire face à un nombre toujours plan croissant de
l'accouchement.
En 1994, l'inauguration du centre pour diabétique et
tuberculeux, en suite inauguration de nouvelles salles d'accouchement et de
travail agrandies. Elles sont plus spacieuses, plus confortables et plus
lumineuses.
En 1999, le début de service ophtalmologique.
En 2000, l'inauguration de la banque de sang et de la nouvelle
cuisine du Centre Nutritionnel.
c. Capacité
d'accueil du Centre
Le Centre Hospitalier de Kingasani II a une capacité
d'accueil de 132 lits, dont 75 lits montés à la maternité
et 57 autres au dispensaire.
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