UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE
B.P. 8815 KINSHASA-BINZA
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA SANTE
MEMOIRE
DETERMINANTS DE LA FAIBLE PROPORTION DES FEMMES
ENCEINTES VUES A LA PREMIERE CPN AU 1er TRIMESTRE DE
GROSSESSE
Joselyne MOSIANA MISIMA
Mémoire présenté et défendu en vue
de l'obtention du grade de Licencié en Sciences de la Santé
Option : Sciences Infirmières
Orientation : Enseignement et
Administration en Soins Infirmiers (EASI)
Directeur : Jean-Pierre IKOLONGO
BEFEMBO
Professeur
Associé
Encadreurs : Julien FETI KISIATA
Chef de
travaux
Septembre 2015
EPIGRAPHE
Il n'ya qu'un seul chemin menant vers le bonheur : c'est
le travail.
Ceux qui sèment avec larmes, moissonnent en chantant.
DEDICACE
A nos parents MOSIANA MAYANGA Sylvain et NGANIAMA NGO NKALA
Dovica, voilà le fruit de vos larmes, c'est la consolation d'une fille
qui a effacé les larmes dans lesquelles la nature vous avait
jetées.
A notre famille MOSIANA, pour leur encouragement
perpétuel et leurs conseils pendant les temps difficiles que nous avons
surmontés tout au long de nos études.
A nos oncles paternels et maternels : Cèle MBO, Doudou
EBUABA, Justin MUNKANI et Giscard NGILI,
A nos frères Fiston MOSIANA, Fortuna MOSIANA, Christian
MOSIANA, Jures MOSIANA, Miche MOSIANA et Michael MOSIANA;
A nos soeurs, Chancelle MOSIANA, Chayta NDALA, KUPA MOSIANA,
Mervedi MBA, Christelle BOMWINI, Nora BOMWININ Carine BOMWINI, Gaël
BOMWINI et Nana BOTSHO.
A notre collègue de promotion Didier MBUYANGANDU avec
qui nous avions partagé la joie et la peine afin de terminer le
présent cycle d'études avec succès.
REMERCIEMENTS
Nous voilà à la fin de notre deuxième
cycle, nous tenons à remercier toutes les personnes qui nous ont
assisté, de loin comme de près, à la réalisation de
ce travail.
Nous remercions en premier notre Père Céleste
qui nous a protégé depuis notre jeune âge jusqu'à
maintenant.
Nos tenons à remercier notre directeur, le Professeur
Docteur Jean-Pierre IKOLONGO BEFEMBO, pour son soutien, sa disponibilité
et ses qualités scientifiques dont nous avons pu profiter durant
l'élaboration de ce travail.
Nos remerciements chaleureux s'adressent à notre
Encadreur, le chef de Travaux Julien FETI KISIATA, qui a accepté de nous
accompagner dans cette aventure scientifique.
Merci aussi à tous nos camarades de promotion :
Carmen NGASALA, Nathalie MASUNGUNA, Sandra OKONDA, Rosemie MATANU, Sandra META,
Parfait MBONGO, Juthanesse LUMBU, Bena NKAZI, Ruth ELENYAMA, KABONGO Alpha,
MULAMBA Jean Pierre, Joseph, Past Koffi KOUAKOU LOFUBWE.
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1 : Répartition des
enquêtées selon l'âge
Tableau n°2 : Répartition des
enquêtées selon la profession
Tableau n°3 : Répartition des
enquêtées selon le niveau
Tableau n°4 : Répartition des
enquêtées selon la distance entre
le milieu de résidence et le
service de CPN
Tableau n°5 : Répartition des
enquêtées selon la religion
Tableau n°6 : Répartition des
enquêtées selon la situation
matrimoniale
Tableau n°7 : Répartition des
enquêtées selon le régime
matrimonial
Tableau n°8 : Répartition des
enquêtées selon la profession du
conjoint
Tableau n°9 : Répartition des
enquêtées selon le niveau d'études
du conjoint
Tableau n°10 : Répartition des
enquêtées selon la parité
Tableau n°11 : Répartition des
enquêtées selon le nombre
d'enfants vivants
Tableau n°12 : Répartition des
enquêtées selon le nombre
d'avortement et le nombre d'enfants
décédés, le
type de grossesse et la date de
début de la pesée
Tableau n°13 : Répartition des
enquêtées selon le connaissance
des complications du 1er
trimestre et le motif de
ne pas fréquenter la
1ère CPN
Tableau croisé n°14 : Relation entre la
date probable du début de
la pesée et la
situation matrimoniale.
Tableau croisé n°15 : Relation entre
date probable du début
de la pesée et la
connaissance sur les complications au premier trimestre
Tableau croisé n°16 : Relation entre la
date probable du début
de la pesée et l'âge des enquêtées
Tableau croisé n°17 : Relation entre le motif
de ne pas fréquenter la
1ère CPN et
le niveau d'études du conjoint
Tableau croisé n°18 : Relation entre le motif
de ne pas fréquenter la
1ère CPN et
le nombre de grossesses
Tableau croisé n°19 : Relation entre le motif
de ne pas fréquenter la
1ère CPN et
la parité
LISTE DES ABREVIATION,
SIGLES ET SYMBOLES
BCF : Bruits du coeur foetal
CCC : Communication pour le Changement de comportements
CHK : Centre Hospitalier de Kingasani
CPN : Consultation Prénatale
ddl : degré de liberté
EASI : Enseignement et Administration en Soins
Infirmiers
Ed : Edition
fi : fréquence
HTA : Hypertension Artérielle
IEC : Information Education Communication
km : kilomètre
MPN : Mortalité périnatale
N : Taille de l'échantillon
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ONU : Organisation des Nations Unies
P : précision
PMI : Protection Maternelle et Infantile
SMI : Soins Maternel et Infantile
SPSS : Statistical Package for Social Siences
UPN : Université Pédagogique Nationale
% : Pourcentage
2 : khi-carré
RESUME
Ce travail a pour titre : Déterminants de
la faible proportion des femmes enceintes vues à la
1ère Consultation Prénatale.
Pour ce faire, une enquêté a été
réalisée au service de CPN du Centre Hospitalier de Kingasani
auprès de 61 gestantes durant la période allant du 12 au 24 juin
2015.
Cette recherche a abouti aux résultats suivants :
les déterminants de la faible proportion des femmes à la CPN
sont le manque d'argent, la distance entre le milieu de résidence
et le service de CPN, le refus du partenaire, le manque d'information, l'oubli,
l'âge de la femme, les pratiques traditionnelles et la religion.
L'analyse statistique a démontré les
différences significatives entre ces déterminants et les
caractéristiques sociodémographiques des femmes
enquêtées.
INTRODUCTION
0.1. PROBLEMATIQUE
Dans le monde, la mortalité maternelle constitue un
problème majeur de santé publique. C'est ainsi que la plupart des
pays se sont inscrits dans la dynamique de recherche de réponses
adéquates à ce problème.
L'importance de la Consultation Prénatale étant
démontrée dans de nombreuses études pour y contribuer,
elle se doit pour être efficace débuter à un stade
précoce de la grossesse et se poursuivre avec une
régularité jusqu'à l'accouchement. L'OMS (2011) recommande
au moins quatre Consultations Prénatales (CPN) à intervalles
réguliers tout au long de la grossesse. Malheureusement, dans la plupart
des pays en développement, des irrégularités dans le suivi
sont constatées ; la majorité des femmes enceintes consultent les
services prénataux après le troisième mois de
grossesse.
En Europe, la proportion des femmes enceintes qui utilisent
les services prénatals est de 100%. Toutes ces femmes débutent la
CPN dans les trois premiers mois de grossesses.
En Afrique par contre, la situation est toute autre car une
grande majorité des gestantes ne font pas recours aux soins
prénatals selon les normes. (ONU, 2009)
En République Démocratique du Congo qui nous
concerne, la santé de la reproduction est caractérisée par
une mortalité élevée pour la période
prénatale dont le taux est de 80%. Selon l'enquête menée en
2001 par Multiple Indicator cluster survey, la mortalité maternelle
élevée et estimée à 1 289 décès pour
100.000 nouveau-nés et par une prévalence de l'infection au
VIH/SIDA estimé à 5%, selon les états des lieux de la
santé de 1988.
En RDC, la prise en compte de la consultation prénatale
pose un sérieux problème chez la femme enceinte surtout si elle
est encore adolescente. Pourtant, sa prise en compte est d'une importance
capitale pour permettre le personnel soignant ainsi que la mère du
bébé à s'acquérir de l'évolution du
bébé dans le sein de sa mère. Il révèle
également que la population cible concernée par la programmation
de la CPN sont toutes les femmes enceintes se trouvant dans le rayon d'action
du centre de santé et que la fréquence des visites ou le nombre
de séances par mois vont de 4 à 5 et plus en cas de
nécessité.
Par ailleurs, des obstacles relevés par l'OMS sur la
santé de la reproduction en 2006 sont d'ordres socioéconomiques
et culturels.
L'importance de la consultation prénatale n'est plus
à démonter. Elle constitue le plus grand moyen dans la
prophylaxie des grossesses, l'absence à la CPN constitue un danger pour
les gestantes. Surtout celles qui présentent plus de deux facteurs de
risques.
La surveillance de la grossesse a pour but de prouver que la
femme évolue normalement ou anormale et surtout de prévenir les
complications de l'accouchement (SCHAMPHECURE, 1997).
RONNEY 1992), souligne que le manque de soins prénatals
est un facteur de risque car le soin prénatals sont non seulement des
soins dispensés systématiquement à toutes les femmes
enceintes mais aussi, servent au dépistage de la grossesse et des
différentes maladies pendant la grossesse jusqu'aux soins vitaux
intensifs.
L'OMS (2012), estime qu'il y a plus de deux cents millions des
femmes enceintes chaque année dans les pays en développement, et
que 585000 d'entre elles mènent de complications liées à
la grossesse.
Cependant, la plupart voient leur diagnostic vital
menacé soit par des complications dues à des anomalies dans
l'évolution de leurs grossesses soit par une pathologie
médico-chirurgicale ou soit encore par des accouchements dystociques.
La CPN présente plusieurs avantages pour la mère
et le couple mère et enfant. Malgré cela, 12% des femmes
enceintes ne fréquentent pas la CPN.
La méconnaissance des raisons de cette faible
proportion ne permet pas de développer des stratégies
adaptées, à même de venir à bout de ce
problème. C'est pourquoi, nous avons jugé nécessaire
d'entreprendre cette étude sur les déterminants de la faible
proportion des CPN1 vues au premier trimestre de grossesse au Centre
Hospitalier de Kingasani II.
02. QUESTIONS DE
RECHERCHE
Eu égard à ce qui précède, nous
nous posons les questions suivantes :
· Quels sont les déterminants de la faible
proportion des femmes enceintes vues au premier trimestre de la grossesse au
service de CPN du Centre Hospitalier de Kingasani.
· Existe-t-il un lien entre les déterminants de la
faible proportion et le profil des enquêtées ?
03. HYPOTHESES DE
RECHERCHE
Pour répondre provisoirement à ces questions,
nous formulons les hypothèses selon lesquelles :
- la faible proportion des femmes enceintes vues au premier
trimestre de la grossesse au service de CPN serait liée aux
déterminants sociodémographiques, économiques, culturels,
financiers et communicationnels.
- Il existerait un lien significatif entre les
déterminants de la faible proportion et le profil des
enquêtées.
0.2. BUT ET OBJECTIFS
Cette étude a pour but d'identifier les facteurs de la
faible proportion des femmes enceintes vues au premier trimestre de grossesse
au service de CPN du Centre Hospitalier de Kingasani.
Pour atteindre ce but, nous avons fixé les objectifs
suivants :
· décrire le profil sociodémographique des
enquêtées à l'aide de l'instrument
élaboré ;
· identifier les déterminants de la faible
proportion des femmes enceintes vues au premier trimestre de grossesse à
la CPN selon la littérature existante ;
· interviewer les femmes enceintes à la
1ère CPN ;
· tirer les conclusions sur base des résultats
obtenus.
0.3. INTERET DU SUJET
Le choix de ce sujet a été basé sur le
déterminant de la faible proportion des femmes enceintes à la
première CPN du premier trimestre de grossesse, car cela peut avoir des
conséquences graves sur l'évolution de la grossesse, la
santé de la mère et du foetus.
En outre, son intérêt peut être
apprécié du fait que d'une part, les services de maternité
démontrent comment le personnel soignant s'intéresse à
l'évolution de la grossesse mais aussi de l'état de santé
maternel et infantile.
0.4. TYPE ET DOMAINE DE LA RECHERCHE
Cette étude est du type descriptif et s'inscrit dans le
domaine de la santé de la reproduction.
0.5. METHODOLOGIE
Pour réaliser cette recherche, nous avons
utilisé la méthode d'enquête soutenue par l'interview
structurée comme technique et un questionnaire a servi d'outil de
collecte des données.
0.6. DELIMITATION DU TRAVAIL
Cette étude a été réalisée
au service de CPN du Centre Hospitalier de Kingasani II durant la
période allant du 12 au 24 juin 2015.
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail comprend
trois chapitres :
Ø Le premier aborde la revue de la
littérature ;
Ø Le deuxième porte sur l'approche
méthodologique;
Ø Le troisième présente, analyse et
discute les résultats.
CHAPITRE I : REVUE DE
LA LITTERATURE
1.1. DEFINITION DES CONCEPTS
a. Déterminant
Selon Larousse (2005), un déterminant est un
élément qui en détermine un autre.
Dans le cadre de cette étude, les déterminants
de la faible proportion des femmes enceintes vues au premier trimestre de
grossesse sont les facteurs liés à la femme elle-même
c'est-à-dire ses caractéristiques personnelles, à la
société, au personnel de santé, à l'organisation
des services de santé, qui expliquent les raisons de la
première consultation prénatale chez les femmes enceintes.
b. Faible proportion
Qui est peu considérable à son genre sous le
rapport de la quantité, de l'étendue, de la valeur, de
l'intensité en rapport et convenance des parties entre elles et avec
leur tout.
c. Femme enceinte
D'après Bénard et Geneviève (1989), la
femme enceinte est une femme en état de grossesse ; qui
conçoit et met au monde.
d. CPN
Menga (2004) définit la CPN comme l'action de consulter
une femme enceinte pour confirmer le diagnostic d'une grossesse et suivre son
évolution.
e. 1er trimestre
Un trimestre est un ensemble de trois
mois consécutifs.
(www.Wikipédia.org.).
f. Grossesse
Selon PAULH (1971), la grossesse est un état de
l'organisme concernant un embryon à tout stade de
développement.
NOVI (2009) définit la grossesse comme un état
de la femme enceinte ou le développement dans l'utérus du produit
de la conception depuis la fécondation jusqu'à
l'accouchement.
g. Premier trimestre de la grossesse
La période qui s'étend du 1er jour des
dernières règles à la 14ème semaine
d'aménorrhée.
h. Première consultation prénatale
C'est le premier suivi de la
grossesse au cours duquel la femme enceinte entre en contact avec les
services de santé et bénéficie de l'ensemble des
soins et de surveillance médicale de sa grossesse.
1.2. GENERALITES SUR LA GROSSESSE ET LA CPN
1.2.1. LA GROSSESSE
Selon AGUILAR et HERMINA GALBES (1983), la grossesse est le
commencement d'une nouvelle vie qui apparait avec la fécondation et qui
subsiste dans le développement progressif du foetus et s'achève
avec l'irruption de celui-ci dans le monde extérieur lors de
l'accouchement.
La grossesse s'accompagne de l'interruption des règles
menstruelles remplacée par le cycle gravidique qui se manifeste par un
certain nombre des signes généraux et locaux dans l'organisme.
Parmi les signes, on peut citer la cessation des
règles, l'augmentation du volume utérin, le ramollissement de
l'utérus, l'augmentation du volume des seins et l'accentuation de la
pigmentation de l'alvéole.
1.2.2. LA FECONDATION
Pour LEVY (1957), la fécondation c'est la
pénétration du spermatozoïde dans l'ovule mûr, puis la
fusion de deux gamètes.
L'évolution de la grossesse est progressive ; en
effet, l'ovule fécondé ou zygote va se développer
progressivement par des multiplications successives (la mitose). Ce lieu de la
fécondation dans la trompe de Fallope jusqu'au lieu d'implantation dans
l'utérus (nidation).
1.2.3. Nidation
D'après NOVI (OP. Cit), c'est l'implantation de l'oeuf
fécondé à travers un point de la muqueuse de
l'utérus, habituellement au niveau du fond de l'organe
c'est-à-dire la pénétration de l'oeuf entre les cellules
de la muqueuse utérine a lieu vers le septième jour qui suit la
fécondation. Elle est possible grâce à des cellules
particulières de l'oeuf qui sont déjà
spécialisées ou différenciées : les cellules
trophoblastiques du pôle d'implantation qui vont aboutir à la
formation du placenta tandis que les autres cellules sont formées
d'embryon.
Au neuvième jour, l'oeuf est presque entièrement
enfoui dans l'endomètre à ce stade il est nourri par le
glycogène contenu dans les grandes de l'endomètre.
Après la nidation, l'oeuf poursuit son
développement jusqu'à la formation de l'embryon pendant le
premier trimestre de la grossesse, puis la formation du foetus dans les deux
derniers trimestres qui évolue jusqu'à l'accouchement.
1.2.4. LES SIGNES DE LA GROSSESSE
D'une manière succincte, CHARVETRICHTER et coll. (1984)
soulignent trois volets dans les signes cliniques d'une grossesse : les
troubles psycho-émotifs, l'irritabilité vésicale avec
l'augmentation de la fréquence d'uriner, les troubles digestifs du genre
nausée, vomissement, constipation ; et avec l'évolution le
relâchement du bassin, la perception des mouvements foetaux actifs et des
bruits du coeur foetal (BCF).
1.2.5. SIGNES DE
PROBABILITE
ü La cessation de règles ;
ü Test hormonal ou immunologique ;
ü Modification de col utérin ;
ü Augmentation de volume de l'utérus ;
ü Nausée ;
ü Gonflement des seins ;
ü Rétablissement du col utérin ;
ü Test de grossesse positif ;
1.2.6. SIGNES DE
CERTITUDE
ü Bruit du coeur foetal positif ;
ü Mouvement du foetus actif ;
ü Echographie ;
ü Radiologie du squelette foetal ;
1.2.7. EVOLUTION DE
LA GROSSESSE
Selon AGUILAR (1973), la grossesse état dans le quelle
se trouve une femme qui a conçue et qui porte le fruit de sa conception
est un état physiologique. Il s'accompagne donc de toute une
série de modifications de l'organisme dont l'ensemble constitue le
phénomène gravidique.
La durée d'une grossesse est de 266 jours ; elle a
commencé le jour de la fécondation soit environ 14 jours
après les dernières règles. Pour prévoir la date
probable de l'accouchement on ajoute 9 mois et 7 jours à la date de
dernières règles.
1.3. GENERALITES SUR LA CONSULTATION PRENATALE
1.3.1. HISTORIQUE DE LA
CPN
L'histoire de la CPN moderne remontre au début du
XXème siècle en Occident. Pour les britanniques, son concepteur
n'est autre que John William Ballantyne en 1901, tandis que pour les
australiens et les américains, il s'agit respectivement de Wilson en
1910, et d'instructive District Nursing Association du Boston Lying-In
hospital, aussi en 1901.
Mais, c'est en 1929 que le contenu standard de la CPN est mis
au point par le Ministère de la Santé du Royaume-Uni, et il ne
changera plus de manière fondamentale, même si de temps en temps
une technique est ajoutée ou remplacée par une autre jugée
dépassée.
Au début des années 1930, la CPN fut remise en
question parce que la mortalité maternelle ne diminuait pas. Cependant,
il a fallu attendre les années 1950, pour voir les soins
prénatals définis par le premier comité d'expert de
l'OMS « consultant prénatale et éducation des
mères ».
Les années 1970, la formation et la promotion des
accoucheuses traditionnelles ont constitué le deuxième axe
stratégique de la lutte contre la mortalité maternelle. Ces
stratégies : extension de la couverture prénatale et
formation des accoucheuses traditionnelles, se sont
révélées « illusoires pour diminuer la
mortalité maternelle dans le pays en
développement ».
Les années 1980 furent les années d'engouement
pour ce nouveau paradigme appelé « "risk approche"qui avait
comme nouveauté" la mise au point des méthodes de quantification
du risque ». Le paradigme de l'approche risque est devenu donc depuis
l'étude réalisée à Kasongo en 1984.
En effet, cette étude a révélé
que : " beaucoup de femmes ayant été dépistées
comme ayant des facteurs à risque, ne développeront pas de
complications, tandis que d'autres femmes n'ayant pas de facteurs de risque en
développement ». Donc, une approche de risque avec ses
consultations fréquentes (10 à 12) ne garantit pas
forcément de meilleurs résultats.
Au début des années 1990, soit une dizaine
d'années après la diffusion de l'approche de risque comme
stratégie de réduction de la mortalité maternelle, l'OMS
diffusait le fameux rapport ROONEY (1992) " soins prénatals et
santé maternelle : étude d'efficacité ».
La consultation prénatale (CPN) revêt d'une
importance capitale pour une femme enceinte. Elle permet au médecin, au
cours de ces visites, de s'assurer de la santé de la femme et du foetus
ainsi que son évolution jusqu'à l'accouchement ».
La grossesse n'est pas une maladie, dit-on, au contraire c'est
un état physiologique qui constitue un risque de santé chez la
femme, cet état s'accompagne des quelques ennuis de santé qui
nécessitent un suivi médical « Des
éventuels problèmes qui surviennent au cours de cette
période, on les appelle les ennuis de la grossesse ».
Le fait que la femme enceinte ait des nausées, des
vomissements, manque d'appétit, croqué de l'argile, quelque fois
elle a envie de se coucher à même le sol, le changement d'habitude
alimentaire tout ceci fait partie des ennuis de la grossesse. Pour faire face
à cela, il faudrait un suivi médical. C'est pourquoi une femme
enceinte est obligée de
rencontrer le
médecin. Et aussi, ce n'est pas seulement à cause de ces ennuis
qu'une femme doit se rendre auprès du médecin, mais il y a aussi
d'autres raisons à savoir l'évolution du foetus.
1.3.2. Consultation proprement dite (CPN)
Une fois que le médecin confirme que la femme attend
famille, il y a un calendrier qu'elle doit respecter juste pour s'assurer de
l'évolution du foetus et la santé de la maman. Au cours de cette
consultation, il est question de peser la femme pour connaître son
poids; normalement une femme à cet état doit augmenter du poids
chaque mois (2kg); prendre la tension artérielle. Normalement, chez la
femme enceinte la tension doit être basse. Une tension
élevée constitue un risque pour elle; consultation cardiaque ; le
toucher.
On utilise le mètre ruban pour mesurer l'utérus
de la femme qui augmente avec le bébé. Puis on passe à
l'examen gynécologique: toucher vaginal pour se rendre compte de
l'état du col de la femme ; car il ne doit pas être ouvert au
risque de provoquer l'avortement. Enfin, on passe aux examens de laboratoire.
Il y a certaines maladies (infections qui créent de malformation chez le
foetus; la prise en désordre des médicaments s'avèrent
aussi dangereux pour le foetus.
Il faut chercher aussi à connaître si la femme
est
diabétique ou
non. Certaines pensent que le fait d'avoir mis au monde 5 ou 6 enfants le
prédispose à certains dangers.
Le rendez-vous fixé chaque mois par le médecin
revêt d'une importance capitale C'est à travers la 1ère
consultation que le médecin prescrit le calendrier des visites
médicales.
1.3.1. LA
CPN ET SES OBJECTIFS
a) Objectifs de la CPN
Ils sont complémentaires et concernent la femme
enceinte, sa grossesse et le milieu :
- Surveillance de la santé de la femme
enceinte ;
- Surveillance de la grossesse et premier pronostic
obstétrical ;
- Préparation à l'accouchement pour le
dépistage des dystocies et des grossesses à haute risque
obstétrical ;
- Intégration d'activités éducatives dans
les consultations (préparation psychologique à l'accouchement
« psychoprophylaxie », surtout l'information sur le
problème des naissances désirables, l'éducation sanitaire
et nutritionnelle, les notions de puériculture pour les nouveaux
nés...
b) Quand la femme enceinte doit elle aller à la
CPN
On conseille que toute femme enceinte puisse se
présenter à la CPN la plus proche de chez elle au moins trois
fois durant sa grossesse afin d'attendre la plus grande efficacité de
dépistage.
- Première visite durant le 1er
trimestre ; quand la femme se sait enceinte, elle vient se faire examiner
pour surveiller sa santé et dépister les complications
précoces qui pourraient causer un avortement ;
- Deuxième visite vers le sixième mois, pour
dépister est préparaient (les mauvaises présentations qui
commencent à se fixer à cette période).
- Troisième visite vers sept mois et demi ou huit mois,
dernier contrôle est le plus important car on peut dépister les
dystocies juste devant l'accouchement. En utilisant les critères de
grossesse à haut risque c'est à ce moment qu'on pourra choisir
les cas qui doivent absolument venir à la maternité pour
l'accouchement.
c) Où doit se tenir la CPN
Si les maternités comme telles, sont les centres de
référence pour une action prénatale, il est souhaitable
d'intégrer les CPN dans l'action globale de production maternelle et
infantile (PMI).
d) Le schéma de la CPN
a. Examen clinique et surveillance médicale de la femme
enceinte :
· L'examen clinique ne diffère pas de l'examen
médical normal, mais il portera une attention toute spéciale au
diagnostic des maladies suivantes : malaria, helminthiase, anémie,
obésité, décalcification, etc.
· Les gestes médicaux essentiels de la CPN
sont:
- La recherche des oedèmes aux paupières et aux
chevilles (signe du godet), la pesée de la femme enceinte (le gain de
poids ne peut excéder deux kilos par mois,
- L'auscultation cardio-pulmonaire, mais toujours une prise de
la tension artérielle.
- Les examens complémentaires (de
laboratoire) :
· L'examen des urines recherche des albumines, du sucre,
examen macroscopique du culot en centrifugation.
· L'examen des selles (avec une recherche spéciale
des ascaris, des ankylostomes).
Les thérapeutiques chez la femme enceinte.
- D'une manière générale, en dehors d'un
préventif du paludisme, des vitamines et des minéraux ;
v Les médicaments ne doivent être utilisés
que lorsqu'il a une indication franche et à dose réduite à
la moitié de la dose ordinaire.
Définition
Sont des consultations de dépistage. Elles constatent
la normalité du phénomène dans la majorité des cas
le médecin devra tenir son attention en éveil pour ne pas passer
à la limite du pathologique et de la normale.
Ces consultations doivent donc aider à baisser la
mortalité périnatale (MPN).
v Objectifs
1ère consultation
Elle a pour objectifs de confirmer la grossesse et
d'évaluer les facteurs de risque.
Consultations intermédiaires (entre
3è et le 7è mois)
Elles vérifient la bonne évolution de la
grossesse (absence de pathologie et menace d'accouchement
prématuré).
Consultations du 9è mois
Elles prévoient les modalités d'accouchement.
v MODALITES
Selon l'OMS (2012), elle s'effectue avant la fin de la
15è semaine de grossesse. Elle a lieu en
générale dans le courant du 2è mois,
c.à.d entre 6ème et la 10è
semaine d'aménorrhée.
Elle permet de :
- Confirmer l'état de la grossesse ;
- Préciser le terme probable ;
- Evaluer les facteurs de risque ;
- Prévoir un plan de surveillance de la grossesse
quitte à le modifier à la suite suivant l'évolution de
celle-ci ;
- Prodiguer un certain nombre des conseils ;
- Etablir la déclaration de la grossesse.
But de la CPN
- Obtenir un enfant à terme, vivant et bien portant
d'une mère bien portante et heureuse.
- Maintenir et améliorer la santé physique et
mentale de la future mère pendant la grossesse.
- Préparer la femme enceinte à son rôle de
mère.
1.3.2. LA
CONSULTATION PRENATALE
Le suivi prénatal permet de faire le diagnostic
précoce ;
Dépister les facteurs de risque de la grossesse de
faire le pronostic foetal et maternel l'accouchement et de mettre en oeuvre des
traitements préventif et curatifs efficaces.
Le but du suivi prénatal est d'aider la femme amener sa
grossesse jusqu'à terme et à accoucher dans les meilleures
conditions de sécurité pour elle et son enfant.
Pour ce faire, la prise en charge devra assurer le suivi de la
grossesse ; la préparation à l'accouchement ;
l'information et la communication aussi ; les suivis prénatale
permettent de réduire le risque de décès contre la
mortalité maternelle. Les soins prénatals permettent de lutter
contre certaines pathologies, les avortements, certaines croyances sociales et
culturelles par des mesures simples.
1.3.3. LES
CONSULTATIONS PRÉNATALES DE SUIVI
Elles ont lieu aux deuxième et troisième
trimestres de la grossesse. C'est le moment de surveiller le bon
développement de l'enfant en s'aidant éventuellement de
l'échographie.
Elles permettent d'évaluer l'évolution de la
grossesse ; de prendre en charge les signes de danger et les pathologies
associées et d'assurer les mesures préventives de la grossesse,
d'évaluer le pronostic de l'accouchement et de la recherche
d'éventuelles causes de dystocies.
1.4. ETUDES ANTERIEURES
1.4.1. Etude d'ILBOUDO. Z.A en (1996)
L'auteur a noté certaines insuffisantes
constatées au niveau des services de santé, entre
autres :
- L'insuffisance d'information, des causeries débats
dans les formations sanitaires et dans les communautés, faisait que
certaines femmes ignorent le nombre légal de consultations
prénatales pendant la grossesse.
1.4.2. Etude de ROUAMBA M. (2000)
Dans son étude transversale à visée
descriptive sur les facteurs déterminant la faible couverture
obstétricale dans le district sanitaire de Manga, le chercher a
souligné que la relation soignant/soignés est souvent
incriminée et décriée par les populations. Ce qui,
constitue une barrière très importante car le mauvais souvenir
des services de santé peut amener certaines personnes à ne plus
les utiliser et démotiver ceux qui voudraient les utiliser.
1.4.3. Etude BAKI M. (2002)
Le manque d'information était une des causes de
méconnaissance des facteurs de risque, du calendrier et les avantages de
la CPN ;
- Par rapport à la CPN tardive, les
enquêtés accusaient le manque de moyens financiers, les longues
distances ;
- La pratique de la CPN menée par le personnel de
santé connaissait d'énormes insuffisances. Certaines femmes
n'avaient pas bénéficié de renseignement sur leur
grossesse. Le toucher vaginal et la vidange de la vessie étaient des
aspects occultés pendant l'examen obstétrical.
1.4.4. Etude de DIEYE El (2003)
Dans le district sanitaire de Richard-Toll (nord-est du
Sénégal), les femmes âgées de plus de 34 ans ainsi
que les femmes de moins de 18 ans étaient plus nombreuses en termes de
retard de la première consultation prénatale que les autres
tranches d'âges.
1.4.5. Etude de TRAORE Y et coll. (2007)
Dans les aspects sociodémographiques et pronostic des
grossesses non suivies chez les femmes admises dans le service de
gynécologie-obstétrique de l'hôpital Gabriel TOURE, ont
incriminé le niveau d'étude et la profession dans le suivi
prénatal des femmes enceintes.
Ceci au cours d'une étude de
type cas/témoins
avec collecte prospective qui s'est étendue sur une période de 12
mois allant de juin 2002 à mai 2003.
Des études réalisées au Kenya et en
Namibie portant sur l'utilisation des
services prénataux
par les femmes enceintes, ont révélé que les jeunes femmes
utilisaient moins les services de maternité car, faute
d'expérience, elles peuvent ignorer les symptômes de la grossesse
et par conséquent elles auront un recours tardif à la
première CPN .
1.5.5 Stratégie nationale pour une
maternité sans risque 1998-2000
Il ressort que sur le
plan socioculturel,
le statut de la femme varie très peu d'un groupe ethnique à
l'autre. Au sein de la famille et de la communauté, la femme a un statut
inférieur, qui l'écarte des prises de décision. On
constate que la femme subit le poids des pesanteurs socio culturelles
liées à son statut social. Ce qui l'expose à la
pauvreté dont l'une des conséquences est l'accès
limité aux services sociaux de base.
1.5. Cadre conceptuel
CONCEPT
|
COMPOSANTES
|
VARIABLES MESURABLES
|
Déterminants de la faible proportion des femmes
enceintes en première CPN au 1er Trimestre de
grossesse
|
Les facteurs sociodémographiques
|
L'âge
|
Le niveau d'instruction
|
La situation matrimoniale
|
La profession
|
La parité
|
Le lieu de résidence
|
Les facteurs culturels
|
Les représentations sociales et culturelles
|
Le pouvoir de décision
|
La religion
|
Les pratiques traditionnelles
|
La perception de la grossesse
|
Les connaissances des femmes enceintes sur la CPN
|
Les facteurs organisationnels
|
La permanence des services de CPN
|
Personnel qualifié
|
La présence de calendrier de travail par semaine
|
La présence d'une description des postes
|
La présence d'une répartition des
tâches
|
La présence d'un planning des activités
|
L'intégration des activités
|
La restitution des résultats de monitoring
|
Réunions de service
|
Information, Education et Communication
|
Les connaissances des prestataires en matière de CPN
|
les pratiques des prestataires
|
1. Les facteurs sociodémographiques des femmes
enceintes :
Il s'agit de l'âge, du niveau d'instruction, de la
profession, de la situation matrimoniale, du milieu de résidence, la
parité, les connaissances des femmes enceintes sur la
CPN.
v L'âge : Il est pour certaines raisons
(immaturité, expérience) un déterminant du recours tardif
la CPN1 ; l'indicateur retenu pour mesurer cette variable est le nombre
d'années révolues par femme au moment de l'entretien.
v Le niveau d'instruction : Il est un facteur
de motivation à l'utilisation des services de santé d'une
manière générale et partant à l'utilisation
précoce des services de CPN ; car une femme instruite a plus
accès à l'information et à discerner les informations sur
sa propre santé. Pour la présente étude nous avons reparti
les enquêtées en : niveau aucun, niveau alphabétisé,
primaire, secondaire, et niveau supérieur.
v La situation matrimoniale : La femme
enceinte ayant un conjoint du fait du soutien financier de ce dernier peut
être plus enclin à se présenter en CPN1 plus
précocement que celle n'ayant pas de conjoint.
La situation matrimoniale dans notre étude est une
variable nominale avec les modalités suivantes : mariée polygame,
mariée monogame, célibataire, veuve, divorcée.
v La profession : il s'agit de la profession
de la Femme Enceinte et de son mari. Par le biais du revenu et de l'autonomie
qu'elle confère elle peut influencer favorablement ou
défavorablement le recours précoce à la CPN1 ; nous avons
regroupé les femmes enceintes.
v La parité : tout comme l'âge,
elles peuvent pour les mêmes raisons influencer le recours précoce
à la CPN1 ;
v Le lieu de résidence : Le lieu de
résidence du faite de la différence existant entre la ville et le
village en matière d'accès à l'information, peut
être un facteur explicatif de la période de recours à la
CPN1.
v Les connaissances des femmes enceintes sur la CPN :
Les connaissances des femmes enceintes porteront sur le calendrier de
CPN, les signes de danger au cours de la grossesse, de la prévention au
cours de la grossesse, des complications liées à la grossesse au
premier trimestre, des avantages de la CPN au premier trimestre de
grossesse.
2. Les facteurs culturels:
v Les représentations socioculturelles :
Il s'agit également des facteurs tels que le pouvoir de
décision, la perception des services de CPN par les femmes et les
pratiques traditionnelles avant la CPN qui influencent d'une manière ou
d'une autre le retard à la consultation.
v Le pouvoir de décision : Quand le
recours à la CPN est conditionné par une autorisation
préalable du conjoint ou tout autre individu, cela peut occasionner un
retard dans la CPN1.
v La religion : La religion exerce une forte
influence sur le comportement des fidèles et donc les femmes
enceintes.
v Les pratiques traditionnelles : Le fait
d'accomplir certaines pratiques traditionnelles avant l'annonce de la grossesse
peut influencer la période de recours à la CPN1 ;
v La perception de la grossesse/croyances :
L'interprétation qui entoure la grossesse dans nos contrés fait
en sorte que beaucoup de femmes enceintes cachent leur grossesse. Cette
situation engendre un retard à la première consultation
prénatale.
3. Les facteurs organisationnels :
Les indicateurs de l'organisation des services de soins
prénatals sont :
v La permanence des services de CPN :
v Le personnel qualifié : pour assurer de
façon permanente les soins prénatals aux femmes enceintes et
éviter ainsi les occasions manquées. Pour cela, la norme minimale
en personnel est de 3 agents de santé.
v La présence de calendrier de travail par
semaine ;
v La présence d'une description de poste ;
v La présence d'une répartition des
tâches ;
v La présence d'un planning des
activités ;
v L'intégration des activités : une bonne
intégration des services permet d'orienter les femmes enceintes venues
pour la CPN,
v La restitution des résultats de monitorings des
activités de suivi de la grossesse : elle permet une implication de la
communauté dans l'identification des causes de CPN tardive et leur
résolution.
v Les réunions de service : elles se font selon
une périodicité mensuelle et offrent l'opportunité
à l'équipe de santé de se concerter, de discuter par
rapport au déroulement des activités et de mieux orienter le
suivi prénatal.
v L'Information Education Communication(IEC) sur la
CPN : il s'agit d'apprécier dans cette étude, la
planification et la mise en oeuvre d'activités de sensibilisation, les
acteurs impliqués, les canaux utilisés pour cela et les
ressources qui leur sont consacrées.
v les connaissances des prestataires en matière de CPN
: un bon niveau de connaissances des prestataires en matière de CPN
permettra de renforcer les connaissances des femmes enceintes sur la
consultation prénatale et partant améliorera la proportion des
CPN1 au 1er trimestre de grossesse. Les connaissances seront mesurées
à travers les dimensions telles que la connaissance des objectifs de la
CPN, le calendrier des CPN, les éléments de la CPN1, les maladies
à prévenir, les composantes, les signes de danger.
v les pratiques des prestataires :
La communication interpersonnelle lors de la conduite de la
CPN : Il s'agit de vérifier si les femmes reçoivent les
informations clés sur la CPN lorsqu'elles viennent dans les
consultations. De bonnes pratiques dans la conduite de la CPN motivent et
encouragent les Femme Enceinte.
Tous ces facteurs augmentent la proportion des femmes à
la CPN1 au premier trimestre de grossesse.
Aussi, les variables indépendantes, en plus d'exercer
une influence sur la variable dépendante, interagissent entre elles. Les
facteurs tels que l'Information, Education et Communication sur la CPN, la
permanence des services de CPN, la disponibilité du personnel des
services de suivi prénatal et l'accueil des femmes enceintes, la
supervision et la formation des prestataires qui sont des
éléments de l'organisation des services et des facteurs
liés aux compétences des prestataires des services
prénatals augmentent non seulement le niveau de connaissance des femmes
enceintes, mais a également un effet sur certains éléments
des facteurs socioculturels tels que : la perception de la grossesse et des
services de santé, le pouvoir de décision et les pratiques
traditionnelles.
De plus, le niveau d'instruction des femmes enceintes, leurs
connaissances sur les avantages de la CPN, leurs perceptions sur les services
de santé doivent être prises en compte pour une organisation
conséquente des services de santé. En effet, une bonne
organisation des services est une condition indispensable à la
qualité des prestations et à la satisfaction des clients. Tout
cela peut contribuer à accroitre l'utilisation précoce de la
CPN.
CHAPITRE II : APPROCHE
METHODOLOGIQUE
II.1. Présentation du
milieu d'étude
Cette étude s'est déroulée dans la ville
province de Kinshasa en RDC, précisément au sein du Centre
Hospitalier de Kingasani II dans la commune de Kimbanseke.
a. Situation
géographique
Le Centre Hospitalier de Kingasani II est situé sur
l'avenue Kimpioka n°3-4-5-6 au quartier Kingasani II, dans la commune de
Kimbanseke. Il est limité :
- Au Nord par le boulevard Lumumba où surgissent les
Centres de Santé Lumière, Lunda, Kimbela et la paroisse Saint
Marc ;
- Au Sud, par l'avenue Mobutu, le lycée
pédagogique de Kingasani, le Centre de Santé Mosala et la zone de
santé de Kikimi ;
- A l'Est, par l'aéroport de N'djili, l'arrêt de
Kingasani ya suka ;
- A l'Ouest, par le Centre de Santé Molende, la
rivière Mokali et la route fer-bois.
b. Historique
L'idée de construire ce Centre Hospitalier a
été connue le 08 novembre 1964 à l'arrivée des
soeurs des pauvres de Bergame à Kingasani. Elles montent un dispensaire
de fortune, cette nouvelle attire aussitôt de nombreux malades, car
à l'époque, il n'existait même pas un petit dispensaire
dans les environs, la population leur accorde spontanément une confiance
illimitée.
En 1965, le quartier Kingasani, constitue au début de
quelques maisonnettes, commence à se peupler à une vitesse
incroyable, particulièrement par des gens venant de l'intérieur
du pays en quête de meilleures conditions de vie en ville.
En 1966, le chef coutumier Ngampani offre un terrain de 7 ha
aux soeurs pour construire des bâtiments qui abriteront les oeuvres
sociales.
En 1967, informée de cette
générosité, la Mère Générale Angela
Frandi accepte qu'on commence les travaux de construction. Avec l'appui du
Saint Siège et de Caritas-Congo, l'entreprise italienne Cerruti
débute les travaux de construction. Avec l'appui du Saint Siège
et de Cartas-Congo, l'entreprise italienne cerruti débute la
construction la construction de la maternité d'abord puis du dispensaire
ensuite sur un projet du frère Querer.
En 1969, les travaux de construction s'achèvent le
dispensaire commence à fonctionner aussitôt, mais on entend
l'arrivée de l'électricité pour ouvrir la
maternité.
En 1971, l'installation de la toute première cabine
électrique moyenne tension à Kingasani, sur rue Kimpioka, dans le
terrain des Soeurs.
La maternité oeuvre enfin ses portes, avec comme
accoucheuse la soeur Annelvira Assoli (l'une des victimes de Ebola en 1995) le
soir du même jour, la maternité enregistre sa première
naissance une fillette.
En 1980 ouverture d'un centre nutritionnel à
côté du dispensaire, dans le but d'offrir aux enfants de 3 mois
à 3 ans et à leurs mamans un service de nutrition efficace qui
répond à leurs besoins. Près de 3000 mamans y passent par
mois pour vacciner leurs enfants, recevoir les conseils nécessaires sur
l'alimentation, les maladies ou la croissance de leurs enfants et
contrôler leur état de santé.
En 1984, l'agrandissement de la salle d'hospitalisation du
dispensaire pour pouvoir accueillir et soulager plus des malades, l'ancienne
infrastructure étant devenue exige rapport aux besoins en soins des
populations.
En 1988, la suite à de fréquences perturbations
électriques, les soeurs décident de construire une cabine moyenne
tension propre à elles, laissant ainsi l'ancienne cabine au service des
habitants de Kingasani.
Construction d'une salle de prématurés à
la maternité rendue nécessaire pour sauver de nombreux enfants
qui naissent avant terme.
En 1992, la construction d'une grande salle appelée
« chambre 8 » au dispensaire pour accueillir les enfants
souffrant de Kwashiorkor.
En 1993, la construction d'un bureau et d'un préau pour
les tuberculeux au dispensaire.
Il y a eu aussi le début des travaux d'agrandissement
de la salle d'accouchement et de la salle de travail à la
maternité pour faire face à un nombre toujours plan croissant de
l'accouchement.
En 1994, l'inauguration du centre pour diabétique et
tuberculeux, en suite inauguration de nouvelles salles d'accouchement et de
travail agrandies. Elles sont plus spacieuses, plus confortables et plus
lumineuses.
En 1999, le début de service ophtalmologique.
En 2000, l'inauguration de la banque de sang et de la nouvelle
cuisine du Centre Nutritionnel.
c. Capacité
d'accueil du Centre
Le Centre Hospitalier de Kingasani II a une capacité
d'accueil de 132 lits, dont 75 lits montés à la maternité
et 57 autres au dispensaire.
II.2. POPULATION ET
ECHANTILLON
II.2.1. POPULATION
Selon ATUNGALE (2014), une population est l'ensemble
d'individus ou d'objets qui ont au moins une propriété
commune, il est nécessaire de bien définir la population
à laquelle on s'intéresse.
Ainsi, la population de notre étude est
constituée de l'ensemble des femmes enceintes vues au premier trimestre
de la grossesse au service de CPN du Centre Hospitalier de Kingasani II dont le
nombre est inconnu.
III.2.2.
ECHANTILLON
D'après ATUNGALE (2014), un échantillon est un
groupe de sujets tirés d'une population cible. Les individus
sélectionnés font réellement partie de l'étude,
et sont sélectionnés sur base des critères
d'éligibilité à l'étude.
III.2.2.1. CRITERES DE
SELECTION
a. Critères d'inclusion
- être femme enceinte consultant le centre hospitalier
de Kingasani II;
- être femme enceinte vue au premier trimestre de la
grossesse au service de CPN du Centre Hospitalier de Kingasani II ;
- être présent au moment de
l'enquête ;
- accepter volontairement de répondre aux questions.
b. Critère d'exclusion
- est exclue de cette étude toute femme ne remplissant
pas notre critère d'inclusion.
II.2.2.2. Taille de
l'échantillon
L'échantillon donne une image réduite et
fidèle de l'ensemble de la population sur les caractéristiques
que nous cherchons à étudier.
Pour l'estimation de la taille de l'échantillon, nous
n'avons utilisé la formule de Fisher par manque des données de
la proportion et celle dite standard n'a pas été aussi
utilisé car notre population cible est minime.
Sur base des critères de sélection, et de
l'échantillonnage non probabiliste du type accidentel ou occasionnel,
nous nous sommes arrêtés à 61 femmes comme taille de
l'échantillon.
II.3. METHODE, TECHNIQUE ET
INSTRUMENT
II.3.1. METHODES
Selon ATUNGALE (2014), c'est un ensemble des opérations
par lesquelles une discipline cherche à atteindre les
vérités qu'elle poursuit, les démontre et les
vérifie.
La méthode est définie comme étant
l'ensemble des opérations intellectuelles qu'une discipline poursuit,
les démontre et les vérifie.
Dans cette étude, nous avons opté pour la
méthode d'enquête sur terrain.
II.3.2. TECHNIQUE
Durant l'enquête, nous avons fait recours à la
technique d'interview face à face.
II.3.3. OUTIL DE COLLECTE DES
DONNEES
Nous nous sommes servi d'un questionnaire guide d'entretien
comme instrument de collecte des données.
II.3.4. VALIDITE ET FIABILITE
DE L'OUTIL
Pour être fiable, la mesure doit être uniforme
d'un individu à l'autre dans l'enquête, quel que soit le milieu et
quel que soit le moment. Pour notre travail, nous nous sommes limités
aux étudiants de l'UPN.
On parle de la validité pour expliquer dans quelle
mesure les données de l'enquête sont pertinentes relativement
à la conclusion tirée et sont exactes et complètes pour
étayer la conclusion.
Pour assurer la validité de l'instrument, nous l'avons
soumis à l'examen à l'encadreur, le directeur et d'autres
personnes ressources en matière de la CPN. Ces personnes ont
porté des corrections qui nous ont autorisé de blanchir et
d'ajuster l'outil tenant compte des objectifs de la prospection.
II.3.6. CONTROLE DES BIAIS
Les biais étant une démarche ou un
procédé qui engendre des erreurs dans les résultats d'une
étude.
Ainsi, dans cette recherche, nous nous sommes rassurer que les
personnes contactées ont personnellement répondue au
questionnaire.
II.4. ORGANISATION DE
L'ENQUETE SUR TERRAIN
Nous avons commencé tout d'abord à obtenir une
attestation de recherche délivrée par ka faculté des
sciences. Après cette obtention, nous nous sommes présenté
au bureau du département pour avoir le chiffre des étudiants.
L'autorité compétente nous a permis d'exécuter
l'enquête.
Nous avons commencé par nous rendre au Centre
Hospitalier de Kingasani II dans la zone de santé de Kingasani.
Nous avons ensuite présenté la lettre de
recommandation pour la recherche scientifique auprès du Directeur de
Nursing de l'Hôpital. Il nous a autorisé de réaliser
l'enquête.
Dans le service de la CPN (maternité), nous nous sommes
présentés auprès du chef de service qui nous a permis de
mener l'enquête.
Nous avions commencé à interviewer les femmes
enceintes qui répondaient aux critères d'inclusion. Ici, la
recherche s'est basée sur le questionnaire d'enquête qui a servi
de guide d'interview auprès des enquêtées. Chaque entretien
durait 6 à 7 minutes.
II.5. CONTROLE DE LA QUALITE
DES DONNEES
Le premier contrôle de qualité des données
s'est fait par nous-mêmes sur terrain de manière à
être assuré que toutes les fiches ont été remplies
correctement, ensuite le second contrôle a été fait de
manière à dégager les incohérences entre les
réponses.
II.6. TRAITEMENT DES
DONNEES
Les données collectées ont été
saisies, vérifiées et nettoyées en Excel 2010 et puis
exportées pour être compilées et analysées à
l'aide du logiciel SPSS version 16.0.
A l'aide du même logiciel, nous avons fait recours
à l'application du test de comparaison, le chi-carré, pour
déterminer et montrer l'influence ou la relation entre les variables. La
comparaison de groupes a été calculée par le chi
carré avec le degré de signification (P<0,05).
II.7. CONSIDERATIONS ETHIQUES
L'identité des personnes soumises au questionnaire a
été protégée, le questionnaire était
anonyme. La participation à l'enquête était volontaire et
sans contrainte. Le choix de ne pas se soumettre au questionnaire a
été respecté.
CHAPITRE III :
ANALYSE, PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS
III.1. PRESENTATION DES
RESULTATS
A. ANALYSE UNIVARIEE
III.1.1. Caractéristiques
sociodémographiques des enquêtées
Tableau n°1 : Répartition des
enquêtées selon l'âge
Tranches d'âge
|
fi
|
%
|
16-23 ans
|
27
|
44,3
|
24-31 ans
|
26
|
42,6
|
32-40 ans
|
8
|
13,1
|
Total
|
61
|
100,0
|
Ce tableau indique que 27 enquêtées, soit 44,3%
ont l'âge de 16-23 ans, suivi de 26, soit 42,6% de 24 à 31 ans et
enfin, 8, soit 13,1% de 32-40 ans.
Tableau n°2 : Répartition des
enquêtées selon la profession
Profession de la femme
|
fi
|
%
|
Ménagère
|
10
|
16,4
|
Fonctionnaire
|
2
|
3,3
|
Etudes
|
17
|
27,9
|
Débrouillard
|
8
|
13,1
|
Sans profession
|
24
|
39,3
|
Total
|
61
|
100,0
|
Ce tableau montre que 24 enquêtés, soit 39,3%
sont sans profession, suivi de 17, soit 27,9% qui sont aux études, 10,
soit 16,4% sont des ménagères, ensuite 8, soit 13,1% font la
débrouillardise et enfin 2, soit 3,3% sont des fonctionnaires.
Tableau n°3 : Répartition des
enquêtées selon le niveau d'études
Niveau d'études de la femme
|
fi
|
%
|
Sans niveau
|
10
|
16,4
|
Primaire
|
3
|
4,9
|
Secondaire
|
37
|
60,7
|
Supérieur
|
11
|
18,0
|
Total
|
61
|
100,0
|
Il ressort de ce tableau que 37 enquêtées, soit
60,7% qui ont un niveau secondaire, suivies de 11, soit 18% du niveau
supérieur, ensuite 16,4% sont sans niveau, et enfin 3, soit 4,9% sont du
niveau primaire.
Tableau n°4 : Répartition des
enquêtées selon la distance entre le milieu de résidence et
le service de CPN
Milieu de résidence
|
fi
|
%
|
Moins de 5 km
|
20
|
32,8
|
De 5 à 9 Km
|
20
|
32,8
|
Plus de 10 km
|
21
|
34,4
|
Total
|
61
|
100,0
|
Il découle de ce tableau que 21 enquêtées,
soit 34,4% résident à plus de 10 km du service de la CPN contre
20, soit 32,8% qui résident à moins de 10 km.
Tableau n°5 : Répartition des
enquêtées selon la religion
Religion
|
fi
|
%
|
Catholique
|
27
|
44,3
|
Protestante
|
25
|
41,0
|
musulmane
|
2
|
3,3
|
Eglise de Réveil
|
7
|
11,5
|
Total
|
61
|
100,0
|
Ce tableau renseigne que 27 enquêtées, soit 44,3%
sont des catholiques, suivies de 25 enquêtées, soit 41% des
protestantes, ensuite 7 enquêtées, soit 11,5% des Eglises de
Réveil et enfin 2 enquêtées, soit 3,3% de la religion
musulmane.
Tableau n°6 : Répartition des
enquêtées selon la situation matrimoniale
Situation matrimoniale
|
fi
|
%
|
Célibataire
|
31
|
50,8
|
Mariée
|
29
|
47,5
|
Divorcée
|
1
|
1,6
|
Total
|
61
|
100,0
|
Ce tableau indique que 31 enquêtées, soit 50,8%
des femmes sont des célibataires, suivies de 29 enquêtées,
soit 47,5% des mariées et enfin 1 enquêtée, soit 1,6%
était divorcée.
Tableau n°7 : Répartition des
enquêtées selon le régime matrimonial
Régime matrimonial
|
fi
|
%
|
Monogame
|
59
|
96,7
|
Polygame
|
2
|
3,3
|
Total
|
61
|
100,0
|
Quant au régime matrimonial, 69 enquêtées,
soit 96,7% des femmes sont du régime monogamique contre 2
enquêtées, soit 3,3% qui sont du régime polygamique.
Tableau n°8 : Répartition des
enquêtées selon la profession du conjoint
Profession du conjoint
|
fi
|
%
|
Ménagers
|
14
|
23,0
|
Fonctionnaire
|
12
|
19,7
|
Etudes
|
5
|
8,2
|
Débrouillard
|
22
|
36,1
|
Sans profession
|
8
|
13,1
|
Total
|
61
|
100,0
|
Nous constatons que 22 enquêtées, soit 36,1%
leurs maris sont des débrouillardes, suivies de 23% des ménagers,
ensuite 19,7% sont des fonctionnaires, enfin 13,1% et 8,2% sont respectivement
sans profession et aux études.
Tableau n°9 : Répartition des
enquêtées selon le niveau d'études du conjoint
Niveau d'études du conjoint
|
fi
|
%
|
Sans niveau
|
14
|
23,0
|
Primaire
|
1
|
1,6
|
Secondaire
|
31
|
50,8
|
Sup et universitaire
|
15
|
24,6
|
Total
|
61
|
100,0
|
Il ressort de ce tableau que 31 enquêtés, soit
50,8%, leurs conjoints ont un niveau secondaire, suivies de 15
enquêtées, soit 24,6% du niveau supérieur, ensuite 14
enquêtées, soit 23,0% sont sans niveau, et enfin 1
enquêtée soit 1,6% dont le conjoint est du niveau primaire.
Tableau n°10 : Répartition des
enquêtées selon la parité
Parité
|
fi
|
%
|
I à III
|
49
|
80,3
|
IV à VI
|
10
|
16,4
|
VII ou plus
|
2
|
3,3
|
Total
|
61
|
100,0
|
Quant à la parité, 49 enquêtées,
soit 80,3% ont la parité entre II à III, suivies de 10
enquêtées, soit 16,4% dont la parité est comprise entre IV
et VI et 2 enquêtées, soit 3,3% ont la parité
supérieure ou égale à VII.
Tableau n°11 : Répartition des
enquêtées selon le nombre d'enfants vivants
Nombre d'enfants
vivants
|
fi
|
%
|
0
|
31
|
50,8
|
1 à 4
|
26
|
42,6
|
4 et plus
|
4
|
6,6
|
Total
|
61
|
100,0
|
Ce tableau montre que 31 enquêtées, soit 50,8%
n'ont aucun enfant vivant, suivies de 26 enquêtées, soit 42,6% qui
ont 1 à 4 enfants, puis 4 enquêtées, soit 6,6% ont 4
enfants ou plus.
Tableau n°12 : Répartition des
enquêtées selon le nombre d'avortement et le nombre d'enfants
décédés, le type de grossesse et la date de début
de la pesée
Nombre d'avortement
|
fi
|
%
|
0
|
40
|
65,6
|
1
|
17
|
27,9
|
2
|
3
|
4,9
|
3
|
1
|
1,6
|
Total
|
61
|
100,0
|
Nombre d'enfants décédés
|
|
|
0
|
46
|
75,4
|
1
|
13
|
21,3
|
2
|
1
|
1,6
|
3
|
1
|
1,6
|
Total
|
61
|
100,0
|
Grossesse désirée
|
|
|
Oui
|
43
|
70,5
|
Non
|
18
|
29,5
|
Total
|
61
|
100,0
|
Date probable du début de la
pesée
|
|
|
Moins de 3 mois
|
11
|
18,0
|
4 à 5 mois
|
26
|
42,6
|
Plus de 6 mois
|
9
|
14,8
|
Ne sait pas
|
15
|
24,6
|
Total
|
61
|
100,0
|
Ce tableau montre que 65,6% des femmes enquêtées
n'ont jamais eu d'avortement, suivies de 27,9% qui ont déjà eu un
avortement, enfin, 4,9 et 1,6% qui ont respectivement eu 2 et 3 avortements.
Par ailleurs, 75,4% n'ont jamais eu des décès d'enfants, suivi de
21,3% qui ont déjà perdu un enfant, enfin 1,6% a
déjà perdu deux et trois enfants. Quant au type de grossesses,
70,5% des enquêtées ont signalé que leurs grossesses sont
désirées contre 29,5% de grossesses ne sont pas
désirées. Enfin, 42,6% des enquêtées commencent leur
pesée entre 4 et 5 mois, 24,6% qui ne savent pas, puis, 18% ont dit
à moins de 3 mois et enfin, 14,8% ont dit à plus de 6 mois.
III.1.2. Résultats relatifs aux
déterminants de la faible proportion des femmes en CPN
Tableau n°13 : Répartition des
enquêtées selon le connaissance des complications du
1er trimestre et le motif de ne pas fréquenter la
1ère CPN
Connaissance sur les complications du premier
trimestre
|
fi
|
%
|
Oui
|
49
|
80,3
|
Non
|
12
|
19,7
|
Total
|
61
|
100,0
|
Motif de ne pas fréquenter la 1ère
CPN
|
Manque d'argent
|
20
|
32,8
|
Manque d'information
|
7
|
11,5
|
Oublie
|
6
|
9,8
|
Refus du partenaire
|
7
|
11,5
|
Age de la femme
|
5
|
8,2
|
La religion
|
1
|
1,6
|
L'ethnie
|
1
|
1,6
|
Pratique traditionnelle
|
4
|
6,6
|
Lieu de résidence
|
8
|
13,1
|
La distance du service de CPN
|
2
|
3,3
|
Total
|
61
|
100,0
|
Ce tableau montre que 80,3% des femmes enquêtées
connaissent les complications du premier trimestre.
Par ailleurs, 32,8% ont cité le manque d'argent comme
facteurs favorisant la faible participation aux activités de CPN, suivi
de 13,1% qui ont cité le lieu de résidence, ensuite 11,5% ont
évoqué le manque d'information et le refus du partenaire, 9,8%
ont dit l'oubli, 8,2% ont souligné l'âge de la femme, 6,6% la
pratique traditionnelle, 3,3% la distance du service de CPN et enfin, 1,6% ont
cité la religion et l'ethnie.
B. ANALYSE BIVARIEE
Tableau croisé n°14 : Relation
entre la date probable du début de la pesée et la
situation matrimoniale.
Date probable du début de la pesée
|
Situation matrimoniale
|
Total
|
²
|
ddl
|
P
|
Célibataire
|
Mariée
|
Divorcée
|
Moins de 3 mois
|
4
|
7
|
0
|
11
|
|
|
|
4 à 5 mois
|
8
|
17
|
1
|
26
|
|
|
|
Plus de 6 mois
|
7
|
2
|
0
|
9
|
|
|
|
Ne sait pas
|
12
|
3
|
0
|
15
|
|
|
|
Total
|
31
|
29
|
1
|
61
|
13,603
|
6
|
,034
|
Ce tableau montre une différence statistique
significative entre la date probable du début de la pesée et la
situation matrimoniale des enquêtées, car le chi-carré
calculé (13,603) est supérieur au tabulaire à 6
degré de liberté avec p=0,05.
Tableau croisé n°15 : Relation
entre date probable du début
de la pesée et la
connaissance sur les complications au
premier trimestre
Date probable du début de la pesée
|
Connaissance des complications du premier trimestre
|
Total
|
²
|
ddl
|
P
|
Oui
|
Non
|
|
|
|
Moins de 3 mois
|
10
|
1
|
11
|
|
|
|
4 à 5 mois
|
25
|
1
|
26
|
|
|
|
Plus de 6 mois
|
5
|
4
|
9
|
|
|
|
Ne sait pas
|
9
|
6
|
15
|
|
|
|
Total
|
49
|
12
|
61
|
12,318
|
3
|
,006
|
Ce tableau renseigne l'existence d'une relation statistique
significative entre la date probable du début de la pesée et la
connaissance sur les complications du premier trimestre, car le
chi-carré calculé (12,318) est hautement supérieur au
tabulaire à 3 degré de liberté avec p=0,05.
Tableau croisé n°16 : Relation
entre la date probable du début
de la pesée et l'âge des
enquêtées
|
Tranche d'âge
|
Total
|
²
|
ddl
|
P
|
Date probable du début de la pesée
|
16-23 ans
|
24-31 ans
|
32-40 ans
|
|
|
|
Moins de 3 mois
|
3
|
5
|
3
|
11
|
|
|
|
4 à 5 mois
|
7
|
16
|
3
|
26
|
|
|
|
Plus de 6 mois
|
6
|
3
|
0
|
9
|
|
|
|
Ne sait pas
|
11
|
2
|
2
|
15
|
|
|
|
Total
|
27
|
26
|
8
|
61
|
14,684
|
6
|
,023
|
Il résulte de ce tableau un lien statistique
significatif entre la date probable du début de la pesée et
l'âge des enquêtées, car le chi-carré calculé
(14,684) est supérieur au tabulaire à 6 degré de
liberté avec p=0,05.
Tableau croisé n°17 : Relation entre
le motif de ne pas fréquenter la 1ère CPN et le niveau
d'études du conjoint
|
Niveau d'études du conjoint
|
Total
|
²
|
ddl
|
P
|
Motif de ne pas fréquenter la 1ère CPN
|
Sans niveau
|
primaire
|
Second
|
Sup
et univ.
|
|
|
|
manque d'argent
|
4
|
0
|
11
|
5
|
20
|
|
|
|
manque d'information
|
1
|
0
|
3
|
3
|
7
|
|
|
|
Oublie
|
2
|
0
|
2
|
2
|
6
|
|
|
|
refus du partenaire
|
3
|
0
|
2
|
2
|
7
|
|
|
|
l'âge de la femme
|
2
|
0
|
3
|
0
|
5
|
|
|
|
La religion
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
|
|
|
L'ethnie
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
|
|
|
Pratique traditionnelle
|
1
|
0
|
3
|
0
|
4
|
|
|
|
Lieu de résidence
|
1
|
0
|
6
|
1
|
8
|
|
|
|
La distance du service de CPN
|
0
|
0
|
0
|
2
|
2
|
|
|
|
Total
|
14
|
1
|
31
|
15
|
61
|
77,386
|
27
|
,000
|
Ce tableau renseigne que le niveau d'études du conjoint
exerce une influence statistique très significative sur le motif de ne
pas fréquenter la 1ère CPN, car le chi-carré
calculé (77,386) est hautement supérieur au tabulaire à
27 degrés de liberté avec p=0,05.
Tableau croisé n°18 : Relation entre
le motif de ne pas fréquenter la 1ère CPN et le nombre
de grossesses
Motif de ne pas fréquenter la 1ère
CPN
|
Nombre de grossesses
|
Total
|
²
|
ddl
|
P
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
8
|
|
|
|
manque d'argent
|
9
|
5
|
2
|
3
|
0
|
0
|
1
|
20
|
|
|
|
manque d'information
|
4
|
1
|
0
|
0
|
0
|
2
|
0
|
7
|
|
|
|
Oublie
|
0
|
2
|
3
|
0
|
0
|
0
|
1
|
6
|
|
|
|
refus du partenaire
|
3
|
2
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
7
|
|
|
|
l'âge de la femme
|
4
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
|
|
|
La religion
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
|
|
|
L'ethnie
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
|
|
|
Pratique traditionnelle
|
2
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
4
|
|
|
|
Lieu de résidence
|
3
|
1
|
3
|
1
|
0
|
0
|
0
|
8
|
|
|
|
La distance du service de CPN
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0
|
2
|
|
|
|
Total
|
27
|
11
|
11
|
6
|
1
|
3
|
2
|
61
|
75,738
|
54
|
,027
|
Ce tableau renseigne que le nombre de grossesses exerce une
influence statistique significative sur le motif de ne pas fréquenter la
1ère CPN, car le chi-carré calculé (75,738) est
supérieur au tabulaire à 54 degrés de liberté avec
p=0,05.
Tableau croisé n°19 : Relation entre
le motif de ne pas fréquenter la 1ère CPN et la
parité
|
Parité
|
Total
|
²
|
ddl
|
P
|
Motif de ne pas fréquenter la 1ère CPN
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
8
|
|
|
|
manque d'argent
|
8
|
5
|
6
|
0
|
0
|
0
|
1
|
20
|
|
|
|
manque d'information
|
3
|
1
|
1
|
0
|
2
|
0
|
0
|
7
|
|
|
|
Oublie
|
1
|
1
|
3
|
1
|
0
|
0
|
0
|
6
|
|
|
|
refus du partenaire
|
4
|
2
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
7
|
|
|
|
l'âge de la femme
|
4
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
|
|
|
La religion
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
|
|
|
L'ethnie
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
|
|
|
Pratique traditionnelle
|
2
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
4
|
|
|
|
Lieu de résidence
|
2
|
6
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
|
|
|
La distance du service de CPN
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0
|
2
|
|
|
|
Total
|
25
|
17
|
11
|
2
|
4
|
1
|
1
|
61
|
84,231
|
54
|
,005
|
Ce tableau indique que la parité exerce une influence
statistique très significative sur le motif de ne pas fréquenter
la 1ère CPN, car le chi-carré calculé (84,231)
est hautement supérieur au tabulaire à 54 degrés de
liberté avec p=0,05.
III.2. INTERPRETATIONS DES
RESULTATS
A. ANALYSE UNIVARIEE
a. Age
L'échantillon est dominé par les mères
dont l'âge varie entre 16 et 31 ans.
Signalons qu'il est recommandé une reproduction active
à partir de plus de 18 ans. Mais chose étonnante, la
sexualité précoce bat le record, et la majeure conséquence
est la grossesse précoce. Ce qui justifie les moins de 18 ans dans cette
étude et plus la tranche la plus majoritaire.
b. La profession
Nous constatons que les femmes sans profession sont dominants
(39,3%).
Selon Atungale Al. (2011), du point de vue profession, 51,0%
étaient sans-emploi.
c. Niveau d'études
La majorité des enquêtées sont du niveau
secondaire (soit 60,7%).
Ces résultats vont à l'encontre de ceux
trouvés par les données de l'Enquête Démographique
et de Santé au Cameroun de 1998 (EDSC-II) montrent par ailleurs que les
femmes à aucun niveau d'instruction représentaient une plus
grande proportion (22,0%) par rapport à celles du niveau d'instruction
primaire (15,2%) et celles du niveau secondaire ou plus (11,3%).
d. Distance entre le milieu de résidence par
rapport au service de la CPN
Il découle de cette étude que 34,4% des femmes
enquêtées résident à plus de 10 km du service de la
CPN contre 32,8% qui résident dans moins de 10 km.
L'OMS recommande pour une maternité à moindre
risque que chaque femme puisse fréquenter la structure sanitaire de son
quartier. Mais contrairement à nos résultats, les femmes
effectuent de grandes distances pour se rendre aux consultations
prénatales. Cela affaiblit la fréquentation à temps de la
1ère CPN.
e. La religion
La grande majorité des femmes enquêtées sont
des confessions catholiques et protestantes.
f. La situation matrimoniale
La moitié des femmes enquêtées, soit 50,8%
sont des célibataires, suivies de 47,5% des mariées.
Nos résultats vont de pair avec ceux d'ATUNGALE et al.
(2011) qui révèlent que 64,0% des enquêtées
étaient célibataires avec enfants contre 25,0% des
mariées.
Ceci s'explique par la situation des filles mères et
surtout le problème de l'union libre, par lequel la femme va rejoindre
l'homme à l'occasion d'une grossesse. Ce qui handicape la plupart de
femmes à assurer adéquatement les soins de leurs enfants, car
nombreuses sont celles qui ont des moyens économiques insuffisants.
g. Le régime matrimonial
La grande majorité des femmes, soit, 96,7% sont du
régime monogamique contre 3,3% du régime polygamique.
Signalons que dans d'échantillon d'étude, il y a
une proportion des femmes musulmanes chez qui la religion permet à
l'homme d'avoir plusieurs femmes et de les respecter toutes en tant que
telles.
h. La profession du conjoint
36,1% des conjoints des femmes enquêtées sont des
débrouillards.
i. Le niveau d'études du conjoint
50,8% des enquêtées ont des conjoints qui ont un
niveau secondaire. Ceci montre que la scolarité des partenaires est
presque la même que celles des femmes.
j. La parité
80,3% des femmes ont entre 2 et 3 enfants. Près d'un
tiers des femmes enquêtées ont une à deux grossesses.
S'agissant du nombre de grossesse, KAMDEM (2012), montre que
55,50% ont un nombre de grossesse compris entre 1 et 2.
k. Le nombre d'enfants vivants
Un peu plus de la moitié des femmes (50,8%) n'ont aucun
enfant vivant, et les autres en ont 1 ou plus.
Etant donné que la majorité des
enquêtées est une population jeune, cela fait qu'elle n'ait pas
trop d'enfants.
l. Le nombre d'avortement et le nombre d'enfants
décédés, type de grossesse et date de début de la
pesée
65,6% des femmes enquêtées n'ont jamais eu
d'avortement, suivies de 27,9% ont déjà eu un avortement, enfin,
4,9 et 1,6% ont respectivement eu 2 et 3 avortements. Par ailleurs, 75,4% n'ont
jamais eu des décès d'enfants, suivi de 21,3% qui ont
déjà perdu un enfant, enfin 1,6% a déjà perdu deux
et trois enfants. Quant au type de grossesses, 70,5% des enquêtées
ont signalé que leurs grossesses sont désirées contre
29,5% de grossesses ne sont pas désirées. Au finish, 42,6% des
enquêtées commencent leur pesée entre 4 et 5 mois, 24,6%
qui ne savent pas, puis, 18% ont dit à moins de 3 mois et enfin, 14,8%
ont dit à plus de 6 mois.
Selon KAMDEM (2012), parlant du moment à partir duquel
il faudrait commencer les CPN, 68,75% ont donné la bonne réponse
surtout avec une prédominance de celles du niveau supérieur,
78,57% ; suivi du niveau secondaire 37 soit 71,15% ; par contre 25
répondantes des 80 soit 31,25% pensent qu'il faut commencer soit quand
on est malade, quand le ventre prend le volume ou encore lorsque le terme
approche avec un pourcentage de 77,43% des non scolarisées, ce qui
montrerait un déficit en connaissances. Or d'après l'OMS(2005),
toute femme enceinte devrait commencer les CPN avant la 16ème semaine ou
au moment où elle pense qu'elle est enceinte.
On a aussi constaté que plus on met au monde tôt,
plus on ne sait pas prendre correctement en charge ces enfants. Ce qui
détermine d'une part la mortalité infantile.
m. Le nombre de grossesses et le déterminant de la
faible participation à la 1ère CPN
80,3% des femmes enquêtées connaissent les
complications du premier trimestre de grossesse.
Par ailleurs, 32,8% ont cité le manque d'argent comme
facteur favorisant la faible participation aux activités de CPN.
En Afrique en générale, l'épanouissement
de toute femme ne s'accomplit qu'au fur et à mesure de ses
maternités.
Une grossesse n'est certes pas une maladie mais elle doit
faire l'objet d'un suivi régulier sous les soins d'un professionnel de
santé.
Vivre sa grossesse en toute sécurité telle est
la préoccupation majeure des futures mamans ; néanmoins des
accidents parfois graves interviennent, dont beaucoup peuvent être
évités par des actions relativement simples (éducation,
CCC aux femmes enceintes...).Pour assurer la mission de la CPN et pour
être à même de remplir complètement son rôle,
l'infirmier est appelé à réaliser certaines tâches
essentielles concernant la surveillance d'une grossesse. Parmi ces tâches
on trouve la préparation de la gestante par rapport aux
différents changements physiologiques, au travail de l'accouchement,
l'allaitement maternel et bien d'autres.
B. ANALYSE BIVARIEE
n. Relation entre la date probable
du début de la pesée et la
situation matrimoniale
Les résultats montrent une différence
statistique significative entre la date probable du début de la
pesée et la situation matrimoniale des enquêtées, car le
chi-carré calculé (13,603) est supérieur au tabulaire
à 6 degré de liberté avec p=0,05.
La relation qui existe entre ces variables signifie que le
fait d'être mariée ou non octroie une influence pour se
présenter à la CPN.
o. Relation entre la date probable
du début de la pesée et la
connaissance sur les complications du premier trimestre de
grossesse.
Il existe une relation statistique très significative
entre la date probable du début de la pesée et la connaissance
sur les complications du premier trimestre, car le chi-carré
calculé (12,318) est hautement supérieur au tabulaire à 3
degré de liberté avec p=0,01.
Ceci démontre que la connaissance de complication
liée à la grossesse dès les 3 premiers mois stimule la
femme à se présenter à une structure sanitaire.
p. Relation entre la date probable
du début de la pesée et l'âge des
enquêtées
Il existe un lien statistique significatif entre la date
probable du début de la pesée et l'âge des
enquêtées, car le chi-carré calculé (14,684) est
supérieur au tabulaire à 6 degrés de liberté avec
p=0,05.
Signalons par ailleurs que l'âge est un
déterminant majeur de l'utilisation. C'est comme on le constate, les
jeunes ne fréquentent pas plus les services de CPN. Par le fait que si
la grossesse est non désirée, elles ont deux positions :
soit de l'évacuer soit de la conserver. Cela les pousse à la
réflexion qui peut dépasser même le 1er
trimestre.
q. Relation entre le motif de ne pas fréquenter la
1ère CPN et le niveau d'études du conjoint
Le niveau d'études du conjoint exerce une influence
statistique très significative sur le motif de ne pas fréquenter
la 1ère CPN, car le chi-carré calculé (77,386)
est hautement supérieur au tabulaire à 27 degré de
liberté avec p=0,01.
Ceci veut dire que plus le mari a un niveau bas, plus il ne
permettra pas atteint sa femme de fréquenter la CPN ou ne trouvera
même pas son importance.
r. Relation entre le motif de ne pas fréquenter la
1ère CPN et le nombre de grossesses
Le nombre de grossesse exerce une influence statistique
significative sur le motif de ne pas fréquenter la
1ère CPN, car le chi-carré calculé (75,738) est
supérieur au tabulaire à 54 degré de liberté avec
p=0,05.
Il existe une relation statistique significative par le fait
que certaine femme sachant les maux des grossesses postérieures sont
appelées à se présenter précocement à la CPN
car cette dernière est un moment d'éducation et de la
préparation de la femme à l'accouchement à moindre
risque.
s. Relation le motif de ne pas fréquenter la
1ère CPN et la parité
La parité exerce une influence statistique très
significative sur le motif de ne pas fréquenter la
1ère CPN, car le chi-carré calculé (84,231) est
hautement supérieur au tabulaire à 54 degré de
liberté avec p=0,01. Ceci va de pair avec le nombre de grossesses.
CONCLUSION
La présente étude a porté sur les
déterminants de la faible proportion des femmes enceintes vues
à la 1ère Consultation
Prénatale. Elle a été
réalisée au service de CPN du Centre Hospitalier de Kingasani II
durant la période allant du 12 au 24 juin 2015.
La problématique de cette étude s'est
focalisée sur les questions suivantes :
· Quels sont les déterminants de la faible
proportion des femmes enceintes à la 1ère
CPN ?
· Existe-t-il un lien entre les déterminants de
cette faible proportion et les caractéristiques
sociodémographiques profil des femmes enquêtées ?
Pour mener à bien cette recherche, nous avons recouru
à la méthode de l'échantillonnage non probabiliste et par
la technique d'échantillonnage occasionnel. Pour la collecte des
données, nous avons utilisé la méthode d'enquête
appuyée par la technique d'interview.
Cette recherche a abouti aux résultats suivants. Les
déterminants de la faible proportion des femmes à la CPN
sont :
- Le manque d'argent (32,8%),
- La distance entre le milieu de résidence et le
service de CPN (13,1%),
- Le refus du partenaire (11,5%),
- Le manque d'information (9,8%),
- Oubli (8,2%),
- L'âge de la femme (6,6%),
- La pratique traditionnelle (3,3%),
- La distance du service de CPN,
- Et enfin la religion et ethnie (1,6%).
Les résultats ont montré une relation avec les
caractéristiques des enquêtées et ces déterminants.
Il s'agit de :
· La relation entre la date probable
du début de la pesée et la
situation matrimoniale ;
· La relation entre la date probable
du début de la pesée et la
connaissance sur les complications du premier trimestre de
grossesse ;
· La relation entre la date probable
du début de la pesée et l'âge des
enquêtées ;
· La relation entre le motif de ne pas fréquenter
la 1ère CPN et le niveau d'études du
conjoint ;
· La relation entre le motif de ne pas fréquenter
la 1ère CPN et le nombre de grossesses ;
· La relation entre le motif de ne pas fréquenter
la 1ère CPN et la parité.
Ceci nous amène à confirmer les
hypothèses émises selon lesquelles la faible proportion des
femmes enceintes vues au premier trimestre de grossesse est liée aux
caractéristiques sociodémographiques, économiques,
culturelles, financières et communicationnelles. Et il existe un lien
significatif entre les déterminants de la faible proportion et le profil
des enquêtées.
SUGGESTIONS
Au vue de ces résultats, nous suggérons ce qui
suit :
Aux autorités de l'hôpital :
- d'organiser le recyclage des professionnels de la
santé en général et en particulier les infirmiers en cours
d'emploie sur les déterminants de la faible proportion des femmes
enceintes vues aux 1er CPN de 1e trimestre de la
grossesse.
Aux femmes enceintes : de
- cultiver la notion de la lecture ;
- poursuivre les études pour hausser leur niveau ;
- ne plus fuir la CPN pour éviter les complications.
BIBLIOGRAPHIE
1. ATUNGALE (2014), Notes de cours de Bio-Statistique, L1
EASI, Don Petit de Lemba.
2. BAKI M. (2002), Déterminants du faible taux de
dépistage de la grossesse à risque.
3. Bernard et Geneviève (1989), Dictionnaire
médicale, KANGU-MAYEMBE, BEMPS.
4. DECLERCK (2003), La consultation prénatale et
surveillance du travail, Kinshasa, Médias Paul, 2e
édition.
5. DIEYE EL (2003), Etudes des facteurs
déterminant le retard de la première consultation
prénatale au district sanitaire de richard-TOLL (Sénégal)
(épidémiologie, bio statistique Dakar ISEDE, n°11-1-08.
6. IL BOUDO ZA (1996), Analyse de la pratique des soins
prénatals dans les centres SMI en milieu rural.
7. KABYAHURA Nene, cours de (Nursing obstétrique, 2012,
G2, UPN)
8. MIHALU KANGU (2001) Prise ne charge de la gestante
basée sur l'éducation sanitaire à la CPN, ISTM, Kinshasa.
9. RONEY (1992), Soins prénatals étude de
l'efficacité, Genève, OMS.
10. SHAMPHECURE (1997), Dictionnaire de la langue
française, grand format, 8ème éd. Paris.
WEBOGRAPHIE
- Hpp//www.Acess to health, February (2007). Access ro
clinical and community maternal, neonatal and women's health services and
UASID, site visité le 12 mai 2015.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
LISTE DES TABLEAUX
IV
LISTE DES ABREVIATION, SIGLES ET SYMBOLES
VI
RESUME
VII
0. INTRODUCTION
1
0.1. PROBLEMATIQUE
1
02. QUESTIONS DE RECHERCHE
4
03. HYPOTHESES DE RECHERCHE
4
0.2. BUT ET OBJECTIFS
4
0.3. INTERET DU SUJET
5
0.4. TYPE ET DOMAINE DE LA RECHERCHE
5
0.5. METHODOLOGIE
6
0.6. DELIMITATION DU TRAVAIL
6
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
6
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE
7
1.1. DEFINITION DES CONCEPTS
7
1.2. GENERALITES SUR LA GROSSESSE ET LA
CPN
9
1.2.1. LA GROSSESSE
9
1.2.2. LA FECONDATION
9
1.2.3. NIDATION
10
1.2.4. LES SIGNES DE LA GROSSESSE
10
1.2.5. SIGNES DE PROBABILITE
11
1.2.6. SIGNES DE CERTITUDE
11
1.2.7. EVOLUTION DE LA GROSSESSE
11
1.3. GENERALITES SUR LA CONSULTATION
PRENATALE
12
1.3.1. HISTORIQUE DE LA CPN
12
1.3.1. LA CPN ET SES OBJECTIFS
16
1.3.2. LA CONSULTATION PRENATALE
19
1.3.3. LES CONSULTATIONS PRÉNATALES
DE SUIVI
20
1.4. ETUDES ANTERIEURES
20
1.5. CADRE CONCEPTUEL
23
CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE
30
II.1. PRÉSENTATION DU MILIEU
D'ÉTUDE
30
A. SITUATION GÉOGRAPHIQUE
30
B. HISTORIQUE
30
C. CAPACITÉ D'ACCUEIL DU CENTRE
33
II.2. POPULATION ET ECHANTILLON
33
II.2.1. POPULATION
33
III.2.2. ECHANTILLON
34
III.2.2.1. CRITERES DE SELECTION
34
II.2.2.2. TAILLE DE L'ÉCHANTILLON
34
II.3. METHODE, TECHNIQUE ET INSTRUMENT
35
II.3.1. METHODES
35
II.3.2. TECHNIQUE
35
II.3.3. OUTIL DE COLLECTE DES DONNEES
35
II.3.4. VALIDITE ET FIABILITE DE L'OUTIL
35
II.3.6. CONTROLE DES BIAIS
36
II.4. ORGANISATION DE L'ENQUETE SUR TERRAIN
36
II.5. CONTROLE DE LA QUALITE DES DONNEES
37
II.6. TRAITEMENT DES DONNEES
37
II.7. CONSIDERATIONS ETHIQUES
38
CHAPITRE III : ANALYSE, PRESENTATION ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
39
III.1. PRESENTATION DES RESULTATS
39
A. ANALYSE UNIVARIEE
39
B. ANALYSE BIVARIEE
47
III.2. INTERPRETATIONS DES RESULTATS
52
A. ANALYSE UNIVARIEE
52
B. ANALYSE BIVARIEE
57
CONCLUSION
60
SUGGESTIONS
63
BIBLIOGRAPHIE
64
ANNEXES........................................................................................................71
ANNEXES
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