IN MEMORIAM
A toi notre Professeur MUBAKE MUMEME
Michel que la mort nous arraché le 21
décembre 2013. C'est aussi par ta ligne éditoriale, tes
enseignements et ta rigueur Scientifique que nous avons pu réaliser ce
travail. Tu demeureras à jamais gravé dans notre coeur.
WANADI BOOTO Trésor
DEDICACE
A ma famille, dont mon père et ma mère qui n'ont
ménagé aucun effort pour ma formation.
A mes frères et soeurs, pour leurs conseils
prodigués.
REMERCIEMENTS
Conformément aux dispositions régissant
l'enseignement supérieur, Universitaire et la recherche scientifique, la
formation théorique des étudiants à fin d'études
universitaires est couronnée par la rédaction et la
défense d'un mémoire.
Au terme du deuxième cycle de nos études
Universitaire, qu'il nous soit permis, de prime à bord de dire merci
à Dieu pour son souffle de vie combien inestimable dont nous
bénéficions chaque jour.
En effet, si nous avons pu élaborer le présent
travail, c'est grâce à certaines âmes de grand coeur qui ont
accepté d'une manière ou d'une autre d'y apporter leur main.
Ainsi, qu'elles trouvent ici, nos sentiments de reconnaissance.
Ensuite, nous remercions les autorités
académiques ainsi que les corps professoral et scientifique de la
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l'Université
de Kinshasa pour la formation que nous avions
bénéficié.
Nous ne pouvons faire fi de l'encadrement du Professeur
NTUNGILA NKAMA Floribert qui, en dépit de ses multiples
responsabilités, a accepté de continuer la direction de cette
étude. Ainsi, qu'il trouve aussi nos sincères remerciements.
Notre gratitude s'adresse également à
l'Assistant PONGO OSOMBA W'OMATETE Léopold qui, par son encadrement, ses
orientations et sa rigueur, a bien voulu qu'une marque particulière soit
imprégnée dans ce travail, qu'il daigne accepter le
témoignage de notre reconnaissance.
Nos remerciements vont aussi à l'endroit de nos
parents : BOOTO SEMA Justin et ANANGO LOMBOLE Hélène, pour
leurs engagements, sacrifices et dévouement apportés durant notre
formation.
Il nous est indispensable de remercier nos frères et
soeurs : Annie BOOTO, J.B BOOTO, Guélord BOOTO, Fred BOOTO,
Blaise BOOTO, Paola BOOTO et Gautier BOOTO pour leurs encouragements.
Aux amis et connaissances : MBUYI Fleur, OTSHIKE
Cecilia, MIKOMBE Patrick, MAMBU Linda, MAKELELE Marc, NGIMBI Yannick, LUBULA
Jacques, FELO Fiston, MBUYI Flore, INGONGO Cédric, VUVU Trésor,
NZAJI Fréderic, MANDOZI Aimé et KILHOR Richard, pour l'esprit
d'équipe, d'amitié et de collaboration qui nous a animé
tout au long de notre parcours.
LISTE D'ABREVIATIONS, SIGLES
ET SYMBOLES
BAD
BCC
CDF
DGDP
DSCRP
DSRP
ETD
FAO
FASEG
FMI
ICA
IDA
IDH
IPPTE
OMD
OMS
PIB
PNB
PPTE
PVV
RDC
SNEL
TVA
ULK
UNIKIN
USD
VIH/SIDA
|
Banque Africaine de Développement.
Banque Centrale du Congo.
Francs Congolais.
Direction Générale de la Dette
Publique.
Document de Stratégie de la Croissance et de la
Réduction de la Pauvreté.
Document de Stratégie pour la Réduction de la
Pauvreté.
Entités Territoriales
Décentralisées.
Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture.
Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion.
Fonds Monétaire Internationale.
Impôt sur le chiffre d'affaires.
Association Internationale pour le
Développement.
Indicateur de Développement Humain.
Initiative en faveur des Pays Pauvres et Très
Endettés.
Objectif du Millénaire pour le Développement.
Organisation Mondiale de la Santé.
Produit Intérieur Brut.
Produit National Brut.
Pays Pauvres Très Endettés.
Personne vivant avec VIH.
République Démocratique du Congo.
Société Nationale d'Electricité.
Taxe sur la valeur ajoutée.
Université Libre de Kinshasa.
Université de Kinshasa.
Dollar des Etats-Unis d'Amérique.
Virus d'Immunodéficience Humaine/Syndrome
Immunodéficitaire Acquis.
|
LISTE DES TABLEAUX ET
GRAPHIQUES
Tableau n°1 : Evolution des
prévisions des recettes budgétaires de 2006 à 2012 (en
million des CDF) p.
3
Tableau n°2 : Evolution des
réalisations des recettes budgétaires de 2006 à 2012 (en
millions de CDF) p.
3
Tableau n°3 : Evolution des taux
d'exécution des recettes budgétaires de 2006 à 2012 (en
pourcentage). p.
3
Tableau n°4 : Evolution des
prévisions des dépenses budgétaires de 2006 à 2012
(en millions de CDF). p.
3
Tableau n°5 : Evolution des
réalisations des dépenses budgétaires de 2006 à
2012(en millions d'USD). p.
3
Tableau n°6 : Evolution des taux
d'exécution des dépenses budgétaires de 2006 à 2012
(en pourcentage) p.
3
Tableau n°7 : Budget des dépenses
courantes de l'Etat : Repartirions par ministère et institution (en
millions de CDF) p.
3
Tableau n°8 : Exécution des
dépenses courantes de l'Etat : répartition par
ministère et institution (en millions de CDF) p.
3
Tableau n°9 : Budget des dépenses
en capital de l'Etat : Répartition par ministère (en
millions de CDF) p.
3
Tableau n°10 : Exécution du
budget des dépenses en capital de l'Etat : Répartition par
ministère et institution (en millions de CDF) p.
3
Tableau n°11 : Budget des
dépenses courantes de quelques Ministres et Institutions (En Millions De
CDF) p.
3
Tableau n°12: Exécution des
dépenses courantes de quelques ministères et institutions (en
millions de CDF) p.
3
Tableau n°13: Comparaison entre le budget des
dépenses courantes et le budget des dépenses en capital de 2006
à 2012 (en millions de CDF) p.
3
Tableau n°14: Comparaison entre
l'exécution du budget de dépenses courantes et
l'exécution du budget de dépenses en capital de 2006 à
2012 (en millions de CDF) p.
3
Graphique n°1 : Evolution des taux
d'exécution des recettes budgétaire de2006 à 2012 (en
pourcentage). p.
3
Graphique n°2 : Représentant la
moyenne du Budget des dépenses courantes de secteurs agricole,
énergétique, éducatif et de la santé de 2006
à 2012 (En millions de CDF) p.
3
Graphique n°3 : Représentant la
moyenne du Budget d'exécution des dépenses courantes
d'agriculture, d'énergie, d'éducation, de la santé et des
institutions de 2006 à 2012 (En millions de CDF) p.
3
INTRODUCTION GENERALE
0.1. PROBLEMATIQUE
Considérée comme scandale économique, la
République Démocratique du Congo est l'un des pays le plus
potentiellement riche au monde en ressources naturelles diverses, occupant une
position géopolitique stratégiquement en Afrique et ayant une
population estimée à plus de 60 millions d'habitants, dont la
majorité de cette population est composée de 57% des jeunes.
Mais, l'économie congolaise reste parmi les économies les plus
pauvres d'Afrique et du monde (1(*)).
« Quelles que soient l'ingéniosité de
l'économiste et les nuances qu'il peut introduire dans
l'interprétation statistique, aucune analyse ne peut expliquée ce
paradoxe frappant, RDC pays potentiellement riche d'Afrique mais
économiquement pauvre du continent » écrit M.
Nzanda-Buana (2(*)).
En effet, depuis 1996, le pays émerge de plusieurs
troubles économiques, politiques, sociaux et conflits armés. Ces
crises sont essentiellement provoquées par la mauvaise gestion
économique. De ce fait, un accord de cessez-le-feu a été
conclu en 1999 et un gouvernement de transition a été
formé en 2003 et a conduit le pays vers les élections de 2006,
des élections historiques qui ont donné le pouvoir à un
gouvernement de coalition sous la direction du président Joseph KABILA
(3(*)).
Les multiples problèmes que connaît
l'économie congolaise en général vont être au centre
de plusieurs délibérations. Le pays ayant retrouvé la paix
avec la fin des guerres et autres luttes internes, il est temps que les
finances publiques contribuent au développement de la RDC et de sa
population (4(*)).
Après les élections, plusieurs défis
attendaient le gouvernement. A cet effet, un Document de stratégie pour
la réduction de la pauvreté (DSRP) a été
adopté en juillet 2006. Ce document donne la plus haute priorité
à la réunification, la paix et la stabilité du pays.
Les enquêtes effectuées pendant la
préparation du DSRP montrent que la pauvreté a atteint des
propositions horribles touchant plus de 70% de la population congolaise
(5(*)). La majorité
de la population congolaise est pauvre et cette pauvreté présente
plusieurs facettes à savoir : faible revenu des ménages,
insatisfaction des besoins alimentaires.
La consommation des ménages les plus pauvres
représente à peine 7,8% de la consommation nationale (6(*)). Et la République
Démocratique du Congo est classée parmi les pays pauvres à
l'IDH (Indice du Développement Humain) soit 0,391 suivant les
statistiques de la Banque Mondiale pour l'année 2007 (7(*)).
En effet, les dépenses en faveur des pauvres de la RDC
restent très inférieures à la moyenne de l'Afrique
subsaharienne (10,2% du PIB en 2006). En ce qui concerne la répartition
sectorielle des dépenses, le gouvernement a, à juste titre,
augmenté les crédits affectés aux infrastructures et
à l'éducation nationale, deux secteurs prioritaires selon le
DSRP, mais les dépenses de Santé et de protection sociale
étaient également prioritaires selon toujours le DSRP, restent
faibles.
En effet, dans le secteur de l'éducation, face à
l'amenuisement des ressources de l'Etat et la baisse de l'aide publique au
développement, la part du budget de l'Etat consacrée au secteur
de l'éducation a connu une forte baisse. Alors que cette part se situait
à 25% dans l'année 1980. Cette situation a pour
conséquence le délabrement des infrastructures scolaires,
l'insuffisance des équipements et des matériels
pédagogiques. A cette situation déplorable s'ajoute le transfert
de la charge de l'Etat vers les ménages avec corollaire la baisse du
niveau de scolarisation due au fait que de nombreux enfants ne peuvent
accéder à l'école pour non payement des frais scolaires
(8(*)).
La situation des secteurs de la santé, de la nutrition
et de la population est mauvaise en RDC ; le progrès vers
l'accomplissement des objectifs du millénaire pour le
développement (OMD) dans le domaine de la santé n'est pas
satisfaisant. Les crises et les conflits des dernières décennies
ont gravement affecté la situation sanitaire de la population congolaise
et le fonctionnement du système de santé (9(*)).
Les résultats de l'Enquête sur la population et
la santé en 2007 indiquent que le taux de mortalité des enfants
de moins de cinq ans est de 148 pour 1000 en 2006, soit une
légère diminution par rapport à 1997. Mais, dans le
même temps, la malnutrition chronique chez les enfants de moins de cinq
ans semble avoir augmenté de 45% en 2007 et le taux du VIH chez les
femmes enceintes visitant les cliniques prénatales varie entre 2 et 8%
(10(*)). L'ampleur des
besoins sociaux de base, en l'occurrence des besoins sanitaires, à
satisfaire s'articule, pour les politiques nationales, à la
complexité d'atteindre des populations dispersées sur de vastes
étendues et de surcroît, dans des zones très difficiles
d'accès. D'après DSCRP (Document de stratégie de
croissance et de la réduction de la pauvreté), 97% de la
population congolaise est exposée au paludisme chronique (11(*)).
Dans ce contexte, il y a un besoin de financement massif du
secteur de la santé pour assurer une couverture universelle aux soins de
santé. Ce besoin contraste malheureusement avec les ressources
relativement maigres mobilisées par l'Etat dans cette période de
2006 à 2012.
En République Démocratique du Congo,
de nombreux jeunes à la recherche d'emploi n'en trouvent pas et
d'après une étude sur le chômage en RDC (enquête
1-2-3, 2005), les jeunes de 15 - 24 ans vivant en milieu urbain sont plus
touchés par le chômage ; leur taux de chômage est de
32,23% et largement supérieur à la moyenne nationale qui est de
17,8% (12(*)).
A cet effet, malgré un taux de croissance positif
depuis 2001, le taux d'inflation à suivie une évolution à
la fois croissante et décroissante, soit : 18% en 2006 ; 9,6%
en 2007 ; 27,57% en 2008 ; 53,44% en 2009 ; 9,84% en 2010 ;
23,4% en 2011 et 5,76% à la fin juillet 2012 (13(*)). La hausse du taux
d'inflation observée en 2008, 2009 et 2011 est la conséquence de
la crise économique et la situation politique caractérisée
par l'organisation des élections de 2011. Plusieurs efforts de
stabilisation de taux d'inflation ont été fournis mais la RDC
détient toujours un impressionnant record d'échecs (14(*)).
Après des décennies des conflits internes suite
à la mauvaise gestion de la chose publique, la RDC s'est engagée
dans un processus de démocratisation de ses institutions et dans une
refondation de l'Etat. L'objet est de rendre la gestion du pays plus
transparente et décentralisée.
Pour y arriver, plusieurs modalités sont mises en
oeuvre, parmi lesquelles la décentralisation. Par contre, la
décentralisation en RDC est confrontée à plusieurs
problèmes qui soit d'ordre politique, financier, économique,
social et moral (15(*)).
Par souci de résoudre les problèmes
socioéconomiques qui se posent dans le pays, le président Joseph
Kabila convoque les concertations nationales. Ces concertations ont pour objet
de réunir toutes les couches sociopolitiques de la nation afin de
réfléchir, d'échanger et de débattre en toute
liberté et sans contrainte de toutes les voies et moyens susceptibles
de consolider la cohésion nationale, de renforcer et d'étendre
l'autorité de l'Etat sur tout le territoire national en vue de mettre
fin aux cycles de violence à l'Est du pays, de conjurer toute tentative
de déstabilisation des institutions et d'accélérer le
développement du pays mis en cause par la mauvaise gestion
économique (16(*)).
Les groupes thématiques composant les Etats
Généraux des concertations Nationales sont les suivants :
1. Gouvernance, démocratie et réformes
institutionnelles ;
2. Economie, secteur productif et finances publiques ;
3. Désarmement, démobilisation,
réintégration sociale des groupes armés ;
4. Conflits communautaires, paix et réconciliation
nationale ;
5. Décentralisation et renforcement de
l'autorité de l'Etat (17(*)).
Dans le même ordre d'idées, pour les
différents gouvernements qui se sont succédé depuis 2006,
les problèmes socioéconomiques prioritaires restent les cinq
paliers du DSCRP à savoir :
- Promotion de la bonne gouvernance, la consolidation de la
paix et la restauration de l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du
territoire national;
- Renforcement de la stabilité de cadre
macroéconomique, la croissance économique et la
reconstruction ;
- Amélioration de l'accès aux services sociaux
de base (santé, éducation, l'eau,
électricité) et réduction de la
pauvreté ;
- La lutte contre le VIH/ SIDA ; et
- La promotion de la dynamique communautaire (18(*)).
La matérialisation effective de ces actions passe par
l'élaboration des budgets réalistes, assises sur une
capacité de mobilisation accrue des ressources propres et
extérieure et par l'allocation rationnelle et efficace de celles-ci.
Compte tenu de tout ce qui précède, et devant
des statistiques aussi terrifiantes qu'inimaginables de l'économie
congolaise, la présente étude se propose justement d'analyser
comment l'Etat congolais prend-t-il en charge les problèmes
économiques et sociaux à travers les budgets
exécutés depuis 2006 jusqu'à 2012.
Pour ce faire, trois questions se posent :
- Quels sont les problèmes socio-économiques de
la RDC durant la période sous-examen ?
- Quels en ont été les problèmes
conjoncturels et structurels?
- Et comment l'Etat a résolu ces différents
problèmes ?
0.2. HYPOTHESES
Selon Trefon et Petit, « tout chercheur doit, en
effet, présupposer au départ un point de vue, le quel constitue
ce qu'on appelle le concept opérationnel ou hypothèse de
travail » (19(*)).
De ce fait, trois hypothèses sous-tendent la
présente étude. La première hypothèse est
principale tandis que les secondes sont spécifiques.
1) L'argument principal développé dans cette
dissertation se focalise sur le fait que les finances publiques ne seraient
pas bien gérées en RDC, en dépit de l'instauration des
institutions démocratiques.
2) De manière spécifique, nous supposons que
l'Etat congolais prend en charge les problèmes économiques et
sociaux à travers ses différents programmes économiques.
Mais, cette prise en charge semble être faible et insuffisante.
3) La prise en compte des problèmes sociaux et
économiques en RDC ne semblent pas être efficace, faute d'un bon
diagnostic. Autrement dit, les informations disponibles seraient insuffisantes
et de mauvaise qualité.
0.3. OBJECTIFS POURSUIVIS
0.3.1. L'objectif principal
L'objectif principal de la présente dissertation est de
faire ressortir les problèmes économiques et sociaux de la RDC et
d'évaluer leur prise en charge par le budget de
l'Etat.
0.3.2. Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques de notre étude se
résument en cinq questions :
- Identifier les problèmes économiques et
sociaux de la RDC durant la période 2006 - 2012 ;
- Distinguer les problèmes structurels et les
problèmes conjoncturels de l'économie congolaise ;
- Analyser les affectations budgétaires allouées
aux problèmes économiques et sociaux de la RDC;
- Comparer les résultats obtenus avec les objectifs
préalablement arrêtés dans les programmes
économiques définis et poursuivis ;
- Proposer des solutions qui rendront opérationnelle la
qualité de la dépense publique maximale la recette de l'Etat.
0.4. CHOIX ET INTERET D'ETUDE
Dans tous les pays du monde, il appartient à l'Etat de
résoudre les différents problèmes économiques et
sociaux de base afin d'assurer la sécurité et d'améliorer
le sociale de la population. L'Etat veille au bien-être de sa population,
pour cela, il exprime son souci quant à la réalisation de ses
objectifs à travers la loi de la finance et des finances publiques.
En RDC, chaque année, l'Etat à travers son
budget, mène un certain nombre d'actions d'intérêt
général pour améliorer les conditions économiques
et sociaux de la population. Etant scientifique, notre démarche est de
bien comprendre comment l'Etat prend en compte les problèmes
économiques et sociaux à travers son budget.
Nous espérons que la présente étude
servira d'outil de réflexion susceptible de permettre aux chercheurs,
dirigeants et institutions du pays d'avoir une lecture de la politique
économique et de définir un processus de développement
adéquat en vue d'un développement durable.
0.5. METHODOLOGIE UTILISEE
Toute démarche scientifique use de manière
variable un groupe de méthodes de compréhension ou un autre
groupe de méthodes explicatives.
Pour vérifier nos hypothèses dans cette
dissertation, nous avons utilisé principalement des méthodes
compréhensives, dont :
- La méthode analytique nous a permis de décrire
et analyser les différents programmes économiques
exécutés durant les sept dernières années en
RDC.
- La méthode descriptive nous a permis de comprendre la
façon dont les finances publiques via le budget de l'Etat ont
tenté de prendre en charge les problèmes socioéconomiques
réels qui se posent en RDC.
Ces méthodes étaient appuyées par les
techniques suivantes :
- La technique documentaire a consisté à la
consultation des ouvrages et autres documents relatifs à notre
sujet ;
- La technique d'entretien, nous a permis d'accorder les
audiences à certains professeurs ainsi qu'aux agents et fonctionnaires
de l'administration publique
- Afin de compléter les informations et les
données utiles que nous n'aurons pas pu trouver dans les
bibliothèques de Kinshasa, nous avons consulté l'internet.
0.6. DELIMITATION D'ETUDE
Du point de vue spatial, champ d'investigation est la
République Démocratique du Congo.
Du point de vue temporel, notre période d'analyse va de
2006 à 2012. Le choix porté sur cette époque est
motivé par le souci d'étendre l'espace temporel d'au moins 6 ans
afin d'avoir des tendances fiables pouvant nous permettre de faire une analyse
significative.
L'année 2006, a été choisie parce qu'elle
est l'année de la gestion de la chose publique par des autorités
démocratiquement élues à travers un programme
appelé « cinq chantiers de la république».
L'année 2012, a été choisie du fait qu'elle est
l'année dont les données macroéconomiques sont
disponibles.
0.7. CANEVAS
Outre l'introduction et la conclusion générales,
la présente étude comporte quatre chapitres :
- Chapitre I : Considérations d'ordre
général sur le budget de l'Etat ;
- Chapitre II : Problèmes Socio-économiques
de la RDC de 2006 à 2012 ;
- Chapitre III : Budgets de la RDC :
présentation et description de 2006 à 2012 ;
- Chapitre IV : Analyse du budget de l'Etat en RDC et
perspectives d'avenir.
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS
D'ORDRE GENERAL SUR LE BUDGET DE L'ETAT
Section 1 :
GENERALITES SUR LE BUDGET DE L'ETAT
1.1. DEFINITION DE BUDGET DE L'ETAT
Le budget de l'Etat est un mot d'origine anglo-saxon
« budget » venant de l'ancien français
« bougette » qui désigne une petite bourse.
Dès l'origine, le budget est le moyen mis au service du
pouvoir royal dans la mesure où il traduisait un consentement à
l'impôt. Le développement du droit budgétaire est
parallèle au développement du droit public.
Dès lors les ressources de l'Etat n'étaient pas
dévolues de droit mais consentis. Cette caractéristique explique
la procédure du vote du budget (20(*)).
Le budget de l'Etat a fait l'objet des plusieurs
définition dans le temps. Chaque définition du budget a
reflété le régime public de l'époque et du
rôle du budget dans la vie administrative, économique et sociale
de la nation.
- L'article 5 du Décret du 31 mai 1862, le
définit comme un « acte par lequel sont prévues et
autorisées les dépenses et les recettes annuelles de l'Etat ou
des autres services que les lois assujettissent aux même
règles » ;
- Le budget est un « instrument de cohésion
du groupe humain et de motivation ou un instrument de gestion
prévisionnelle qui permet au responsable de se tenir à l'abri des
imprévus et de choisir l'avenir au lieu de le subir »
(21(*) );
- Le budget, écrivait Gaston Jeze en 1922 :
« est essentiellement un acte politique ». Cette formule
est doublement exacte. Il constitue, en effet, la traduction financière
d'une vision politique, et il est en même temps enjeu du pouvoir
(22(*)).
Pour Nsuami, « un budget un acte par
lequel sont prévues et autorisées les dépenses et les
recettes (organismes publics) ». Il ya un aspect formel du budget
celui du rassemblement des données chiffrées et de leur
présentation en vue de leur application, utilisation et
contrôle.23(*)
Selon Bakandeja, le mot budget viendrait du vieux
Français « bougette » (petit sac de cuir)
(24(*)). Le mot a pris son
sens financier dans un pamphlet de 1933 intitulé The Budget Opened,
dans lequel le Premier Ministre R. Walpole était comparé à
un charlatan ouvrant une besace de remèdes miraculeux et d'attrape
nigauds. En se référant aux prescrits des textes sur la
comptabilité publique, on peut définir le budget comme
étant « l'acte par lequel sont prévus et
autorisées les recettes et les dépenses des organismes
publics».
Pour Bakafwa, le budget est un « acte
législatif qui porte sur les prévisions et les autorisations des
dépenses et recettes publiques annuelles ainsi que des déficits
éventuels d'une part, et qui détermine la nature, le montant et
l'affectation des ressources et des charges de l'Etat, étant
donné la situation économique et financière du pays
d'autre part » (25(*)).
Au plan formel, le budget de l'Etat est « un acte
législatif par lequel sont prévues et autorisées les
recettes et dépenses de l'Etat pour une période
déterminée, généralement d'un
an ».26(*)
Du point de vue comptable, le budget est un document financier
où sont enregistrées les recettes et les dépenses qu'on
prévoit pour une période à venir, c'est donc un
état de prévision et non un simple relevé.
Du point de vue politique : le budget est « une loi,
donc un acte du pouvoir législatif qui autorise annuellement les charges
et ressources de l'Etat par le Gouvernement ».
D'autres chercheurs estiment que le budget de l'Etat est
« l'acte par lequel sont prévues et autorisées les
dépenses et les recettes de l'Etat »(27(*)).
1.2. LES FONCTIONS DU BUDGET DE L'ETAT
Par leur montant et par leur place dans l'économie, le
budget de l'Etat remplit des fonctions politiques, économiques et
sociales évidentes.
- Le budget traduit d'abord un ensemble de choix politiques.
S'agissant de l'Etat, les grandes orientations budgétaires sont
définies par le Gouvernement qui tient compte des engagements pris par
le Chef de l'Etat devant l'opinion ;
- Le budget traduit surtout une véritable politique
économique et sociale et, de ce point de vue, les idées ont
évolué. Le budget est en effet « un instrument
important de la politique économique de l'Etat ». Ainsi, les
dépenses publiques, lorsqu'elles financent en priorité les
investissements, stimulent l'économie par leurs effets multiplicateurs
sur des investissements.
1.3. LES PRINCIPES BUDGETAIRES (28(*))
Le budget de l'Etat n'obéit pas seulement à des
principes juridiques. Il se conforme aussi à des règles
techniques traditionnelles : l'unité, l'universalité, la
spécialité, l'annualité et l'équilibre
budgétaire constituent le droit budgétaire actuel. Ces
règles ont une signification à la fois technique et
politique.
III.1 1.3.1. La règle de l'annualité
budgétaire
Cette règle est la plus importante. Son but est de
permettre au parlement d'exercer son contrôle sur la gestion des finances
publiques.
III.2 1.3.2. Universalité budgétaire
Règle classique du droit budgétaire,
l'universalité des recettes implique le rassemblement en une seule masse
de l'ensemble des recettes sur lequel doit s'imputer l'ensemble des
dépenses bruts.
III.3 1.3.3. L'unité budgétaire
L'objectif est de présenter une vue de l'ensemble
claire de la situation financière. Pour que la règle de
l'unité soit respectée, il faut que deux conditions soient
remplies :
- Le budget doit recenser l'ensemble des recettes et les
dépenses de l'Etat ;
- Il doit y avoir une unité de la prévision et
de l'autorisation financière.
III.4 1.3.4. La spécialité budgétaire
Cette règle concerne la présentation, mais
surtout l'exécution des dépenses publiques.
III.5 1.3.5. L'équilibre budgétaire
Les raisons de la recherche de l'équilibre sont
diverses, on en retiendra deux :
- La première est politique : le budget est
considéré comme un instrument de relance ;
- La seconde est financière : l'équilibre
entre les recettes et les dépenses s'impose pour les
collectivités territoriales et les établissements publics. Pour
l'Etat, l'équilibre n'est pas une nécessité juridique.
Il existe trois types d'équilibres :
équilibre prévisionnel, équilibre d'exécution et
l'équilibre comptable.
III.6 1.3.6. Politique
budgétaire
La politique budgétaire est l'ensemble des
décisions du Pouvoir Public qui consiste l'utilisation des
dépenses et des recettes publiques pour la régulation du cycle
conjoncturel (29(*)). Il
existe la politique budgétaire expansionniste ou de relance et la
politique budgétaire restrictive ou de rigueur.
a. Politiques de relance
Le soutien de l'activité à travers les
politiques de relance a comme effet : la stimulation de la demande
intérieure et de la croissance de la production (30(*)).
b. Politiques de rigueur
Généralement, on trouve les mêmes
mécanismes que ceux des politiques de relance, mais c'est seulement en
sens inverse.
c. Politiques mixtes
Cependant, les politiques de relance et de rigueur
intègre le multiplicateur et le frein monétaire. Un soutien
(freinage) budgétaire provoque l'augmentation ou la diminution du
produit, limitée par la hausse ou la baisse du taux
d'intérêt qui réduit ou accroît la dépense
privée.
L'efficacité de la politique budgétaire est
conditionnelle. Elle est d'autant plus forte que la demande de monnaie est plus
élastique au tau d'intérêt et moins élastique au
revenu, et que l'investissement est moins élastique aux taux
d'intérêt.
1.4. LES POLITIQUES CONJONCTURELLES ET INSTRUMENTS
Pour régulariser certains déséquilibres
existants dans une économie, on recourt aux politiques conjoncturelles.
La politique budgétaire et la politique monétaire constituent les
deux composantes les plus utilisées dans l'action étatique.
Les politiques conjoncturelles peuvent être :
- Pro-cyclique : lorsque l'intervention de l'Etat agit
dans le sens de la conjoncture, pour l'amplifier ;
- Contra-cyclique : lorsque l'Etat
intervient contre une évolution conjoncturelle qu'il juge
indésirable. Une politique contra cyclique est expansionniste pendant
les phases de récession économique, restrictive durant les phases
d'expansion.
Une politique conjoncturelle est réalisée
à l'aide de deux principaux instruments : la politique
monétaire et la politique budgétaire. Ces deux instruments
peuvent être actionnés ensemble. Ce que l'on appelle
« Policy mix» (qui veut tout simplement dire, la combinaison des
politiques budgétaire et monétaire) en vue soit d'une politique
de relance (croissance ou plein emploi), soit une politique de rigueur
(stabilité des prix ou équilibre externe).
La politique de relance pour lutter contre le
chômage
|
Politique de rigueur pour lutter contre
l'inflation
|
Mesure de politique
budgétaire :
Augmentation des dépenses et/ou diminution recettes
implique l'augmentation de la demande (augmentation de la production) implique
les embauches qui à son tour implique la diminution du des
chômages.
Mesures de politique
monétaire :
Diminution des taux d'intérêt directeurs de la
Banque Centrale implique la diminution de coût du crédit qui
implique l'augmentation de la demande de crédit, qui implique à
son tour l'augmentation de la consommation et de l'investissement qui implique
en fin l'augmentation de la demande...
|
Mesure de politique
budgétaire :
Diminution des dépenses et / ou augmentation des
recettes qui implique le ralentissement de la demande, qui implique à
son tour le ralentissement de la hausse des prix (ou stabilisation).
Mesures de politique
monétaire :
Augmentation des taux d'intérêt directeurs de la
Banque Centrale qui implique l'augmentation de coût du crédit qui
implique à son tour la diminution de la demande de crédit et qui
implique encore le ralentissement de la consommation et de l'investissement qui
implique finalement le ralentissement de la demande...
|
Il importe de noter que la politique monétaire est
l'instrument privilégié en cas de surchauffe de l'économie
(inflation), dans le cadre de politiques d'austérité ou de
rigueur. Elle recouvre les mesures agissant sur les conditions de financement
de l'économie (taux d'intérêt, encadrement du
crédit).
Diverses politiques budgétaires restent l'instrument
privilégié des politiques de relance. En cas de récession,
elle consiste à augmenter les dépenses publiques pour compenser
la faiblesse des dépenses privées. Cependant, l'utilisation de
l'instrument budgétaire a été remise en cause à
partir des années 70 en raison de l'aggravation des déficits
budgétaires (31(*)).
III.7 2.2.1. Formes du budget de l'Etat
(32(*))
C'est une répartition du budget qui regroupe certaines
opérations ayant les mêmes caractéristiques ou fonctions.
On distingue d'une manière générale :
- Le budget ordinaire (B.O) ;
- Le budget d'investissement (B.I) ;
- Les budgets annexes (B.A) ;
- Le budget pour ordre (B.P.O).
1) Budget Ordinaire (B.O)
Il comprend le budget des voies et moyens et le budget des
dépenses courantes dites dépenses ordinaires :
- Le budget des voies et moyens de recettes comprennent un
état détaillé des droits et produits à recouvrer au
profit du Trésor au cours d'une année donnée ;
- Le budget des dépenses courantes (ordinaires)
prévoit les dépenses nécessaires affectées à
la bonne marche des services publics, c'est « un état
détaillé qui énumère les différentes
allocations ouvertes pour le bon fonctionnement des institutions et des
services du Pouvoir Central, des provinces, et des districts »
(33(*)).
2) Budget d'investissements ou budget des
dépenses en capital
Il prévoit d'une part les ressources
nécessaires provenant de l'aliénation des valeurs en capital ou
domaine, de l'emprunt ou du budget ordinaire et autorise d'autre part, toutes
les dépenses qui ont en principe pour effet d'augmenter la valeur du
patrimoine public et d'amortir les coûts engendrés.
3) Budgets annexes
Ils sont constitués par les budgets des organismes
auxiliaires de l'Etat et des entreprises publiques à caractère
administratif, social ou culturel, scientifique et technique dont
l'équilibre est assuré soit par une subvention, en cas de
déficit. Les budgets annexes comprennent d'une par les recettes et les
dépenses d'exploitation, d'autre part les dépenses
d'investissements et les ressources affectées à ces
dépenses.
4) Budget pour Ordre
Il comprend les recettes et les dépenses pour ordre.
Essentiellement de nature comptable, le budget pour ordre n'ouvre aucun
crédit. Il énumère les opérations à
effectuer pour le compte des tiers ou pour le compte des services
spéciaux. Ce n'est pas le vole qui autorise les dépenses pour
ordre ; celles-ci trouvent leur origine dans les recettes correspondantes
perçues préalablement par l'Etat agissent pour le compte des
tiers quantités de dépositaire ou des caissiers.
Il poursuit notamment des mouvements de caisse
résultant de la perception et du remboursement par le Trésor des
impôts à autres taxes en faveur des entités administratives
disposant d'une autonomie financière.
1.5. INDICATEURS DE LA POLITIQUE BUDGETAIRE
Les indicateurs les plus visuels se rangent en quatre
catégories : (34(*))
- Le caractère plus ou moins volontaire des
orientations budgétaire adoptées par le Gouvernement conduit
à rechercher dans les indicateurs d'actions
délibérées ;
- Le risque d'une crise de solvabilité, lié
à une trop forte dette publique amène à définir des
indicateurs de soutenabilité ;
- Les indicateurs d'impact mesurent les effets attendus des
diverses politiques sur la demande globale. Des politiques budgétaires
caractérisées par des déficits semblables peuvent avoir
des effets différents sur l'activité selon la structure des
dépenses et des recettes. On essaie donc de caractériser a
priori chaque ensemble de mesures sous l'angle Keynésien de l'impact de
la demande.
Section 2. NOTION DES FINANCES PUBLIQUES
Les finances publiques ont pour objet l'étude des
problèmes financiers concernant les collectivités publiques, les
mécanismes qui s'y rapportent et les règles juridiques qui leur
sont appliquées.
Dans cette étude, nous allons appréhender les
finances publiques comme « l'étude des règles et des
opérations relatives aux deniers publics ».
Selon le critère organique, les finances publiques
peuvent aussi être représentées comme l'ensemble des
règles gouvernant les finances de l'Etat, des collectivités
locales, des organismes de sécurité sociale, des
établissements publics et de toutes les autres personnes morales de
droit public »(35(*)).
2.1. DEFINITION DES FINANCES
PUBLIQUES
Pour donner une définition des finances publiques, il
faut partir de terme finance. Le mot finance au sens ancien dérive de
verbe financer qui signifie « financement » (36(*)).
Au sens moderne, la signification dépend de
l'utilisation du mot et varie selon l'article et au singulier ou pluriel.
- La finance au sens singulier désigne la bourse des
valeurs ;
- Les finances au pluriel désigne l'ensemble des
ressources et charges de l'Etat.
Pour Maurice Duverger, les « Finances Publiques
est la science des moyens pour lesquels l'Etat et les autres
collectivités publiques se procurent et utilisent les ressources
nécessaires à la couverture des dépenses publiques, par la
répartition entre individus des charges qui en
résultent (37(*))».
2.2. DOMAINES DES FINANCES PUBLIQUES
Dans son domaine, l'histoire, la politique et
l'économie sont liées. Dans cette dissertation nous allons
épingler à ce point l'évolution ou l'histoire des finances
publiques. Historiquement, il ya les finances publiques classiques et les
finances publiques modernes.
2.2.1. Finances publiques du point de
vue classique
La définition des finances publiques de Maurice
Duverger évoquée ci-haut est celle qui correspond à la
conception classique. Dans la conception classique l'Etat devrait avoir un
rôle limité au maintien de l'ordre : sécurité
intérieure et extérieure, police, justice, défense
nationale.
L'Etat devrait s'occuper des tâches purement
administratives. L'Etat ne doit pas jouer un rôle actif dans la vie
économique qui doit être laissée entièrement
à l'initiative privée. L'Etat devrait s'abstenir à toute
activité économique propre. La conséquence sur le plan
financier est la limitation de l'objet de la science financière.
2.2.2. Finances publiques du point de
vue moderne
Dans la conception moderne, la définition des finances
publiques est devenue beaucoup moins précises. Les finances publiques
est « la science qui étudie l'activité de l'Etat en
tant qu'il emploie des techniques particulières dites techniques
financières : dépenses, taxes, impôts, emprunts,
procédés monétaires, budget etc. C'est uniquement une
définition par les moyens, le but n'étant pas différent de
ceux que l'on reconnaît à l'activité de l'Etat en
général » (38(*)).
2.2.3. Etat de
lieux des finances publiques de la RDC de 2006 a 2012
Consécutivement à la situation économique
décrit, l'encadrement des finances publiques repose essentiellement sur
la problématique d'obtention d'une adéquation entre les
politiques publiques du programme d'action de développement national,
d'une fiscalité incitative et d'un budget crédible de l'Etat.
Cependant les finances publiques en RDC sont
caractérisées39(*) par :
1. Le faible niveau d'exécution du budget voté
et promulgué ;
2. La faiblesse de contrôle par l'autorité
budgétaire ;
3. L'inadéquation du système fiscal au besoin du
développement du pays ;
4. La faiblesse dans la mobilisation des recettes publiques
due spécialement à la non maîtrise du potentiel fiscal du
pays et aux détournements ;
Le taux d'imposition des bénéfices des
sociétés (35% et 20% d'impôt mobilier frappant le
même revenu en RDC) supérieur aux autres pays de la
région.
Par ailleurs, des nombreuses réformes ont
été engagées. Il s'agit de :
a. La promulgation de la Loi relative aux Finances
Publiques ;
b. La promulgation de la Loi relative aux marchés
publics et des organes prévus dans ce Code ;
c. La promulgation du Code des douanes ;
d. La promulgation de l'Ordonnance-loi instituant la
TVA ;
e. La promulgation du code des accises ;
f. La Loi sur les tarifs et droits et taxes à
l'exportation.
L'application des textes continue à enregistrer des
retards considérables. Ainsi, en dépit des efforts de
transparence fournis ces dernières années dans le processus
budgétaire et dans les marchés publics, ils présentent
encore des marchés douteux passés par des procédures de
gré à gré.
La participation des citoyens dans le processus
budgétaire reste très faible tant au niveau du Gouvernement
qu'à celui du parlement.
Dans un pays où la pratique et la
traçabilité comptables posent encore problème,
l'instauration de la TVA, n'a pas donné les résultats
escomptés à cause entre autres, de l'impréparation
technique des services de la DGI et l'inutilisation, des pratiques de fraude de
certains opérateurs économiques et de l'inefficacité des
contrôles techniques des services de la DGI et l'inutilisation.
2.3. LES DEPENSES PUBLIQUES
Les dépenses publiques ont pour but d'assurer la marche
des services publics et l'existence même de l'Etat (40(*)).
2.3.1. Définition des
dépenses publiques
Selon la conception classique, les dépenses publiques
sont des dépenses des collectivités publiques ;
Selon la conception moderne, elles ne sont plus toutes les
dépenses effectuées par les personnes morales publiques, mais
plutôt la notion des dépenses publiques dépend que l'on
distingue à l'espace public (41(*)).
En RDC, ces dépenses sont regroupées dans les
comptes des administrations de la comptabilité nationale. Le champ des
administrations publiques inclut deux composantes :
- La première composante : les administrations
publiques ;
- La deuxième composante : les administrations
publiques locales.
2.3.2. Classification des
dépenses publiques (42(*))
L'Etat congolais subdivise les dépenses publiques en
huit classes :
1. La dette publique en capital ;
2. Les dépenses de frais financiers
3. Les dépenses du personnel ;
4. Les dépenses des biens et matériels ;
5. Les dépenses de prestations ;
6. Les dépenses de transfert et intervention de
l'Etat ;
7. Les dépenses d'équipements ;
8. Les dépenses de construction, réfection,
réhabilitation et addition d'ouvrages.
Avant toute chose nous devons savoir que chez les classiques
toutes les dépenses avaient la même nature ; elles servaient
au fonctionnement de l'Administration. Seule la classification administrative
existait. Tandis que chez les modernes nous catégorisons les
dépenses publiques sous deux classifications : une classification
administrative et une classification économique.
v Classification administrative de la
dépense (43(*))
De manière administrative, il existe une classification
organique et/ou formelle et une classification fonctionnelle.
- La classification organique est basée sur le tableau
administratif de différents services publics. Les dépenses sont
classées d'après les ministères y compris toutes leurs
subdivisions. Cette classification n'a pas de valeur scientifique du fait du
caractère mouvant et changeant des ministères selon qu'il s'agit
d'un remaniement.
- La classification formelle lorsqu'il s'agit du budget
général, budget annexe, comptes spéciaux et surtout des
dépenses pluriannuelles autorisées (budget d'investissement,
programme, etc.).
- La classification fonctionnelle de la dépense est
récente et correspond à la modernisation des conceptions des
Finances publiques où les deniers publics ne sont plus seulement
envisagés comme moyens de couvrir les frais des services publics mais
aussi comme un instrument de réalisation de la politique
gouvernementale.
v Classification économique de la
dépense publique (44(*))
Cette catégorisation cherche à répartir
les dépenses suivant leurs influences sur la vie économique de
toute une nation. Il existe ici les dépenses effectives et les
transferts d'une part et des dépenses de fonctionnement et des
dépenses en capital d'autre part.
- Les dépenses effectives : le critère pris
en compte ici est l'existence d'une contrepartie. Il s'agit d'une
catégorie de dépenses qui rémunèrent les services
mis à la disposition. Par exemple l'achat des formulaires pour la
mobilisation des recettes.
- Les dépenses de transferts ou de
redistribution : il s'agit d'une catégorie de dépenses
correspondant à un transfert de revenu d'un secteur à un autre.
Ce sont des dépenses effectuées sans contrepartie directe qui
reflètent la dimension sociale de l'Etat. Par exemple les allocations
familiales, la sécurité sociale, etc.
C'est cette catégorie de dépenses qui serait
à la base de la théorie de filtre. Sur base de cette
dernière, le budget apparaît comme un moyen pour canaliser la
richesse nationale vers les secteurs qui en ont besoin.
Le transfert, en soi constitue en fait une sorte d'imposition
ou de taxation négative pour l'Etat. En effet, un transfert constitue
une sorte de ristourne accordée par l'Etat aux contribuables
après qu'ils se seraient effectivement acquittés de leurs
impôts (45(*)).
- Les dépenses de fonctionnement : ce sont des
dépenses courantes nécessaires à la marche des services
publics et à la vie de l'Etat. Par exemple la paie des salaires, la
réfection des bâtiments administratifs.
- Les dépenses en capital : ce sont des
dépenses qualifiées de productives. Elles ont pour objet
principal la création des richesses (production des biens et services
comme chez les privés). Ces dépenses améliorent l'outil de
production ainsi que les capacités productives en permettant
d'accroître le patrimoine de l'Etat.
Ce sont des investissements exécutés par l'Etat
et non les entreprises publiques, les subventions accordées par l'Etat
aux entreprises (publiques ou privées) ainsi que les prises de
participation ou des créations d'entreprises par l'Etat.
v Classification congolaise de dépenses
publiques
La pratique observée en RDC depuis les trois
dernières décennies incite à s'interroger sur le point de
savoir si les classifications ci-dessus pouvaient être
opérationnelles dans un pays où la discipline budgétaire
ne semblait pas être le souci des Gouvernements.
Cependant, depuis l'an 2002, une nouvelle nomenclature des
dépenses de l'Etat a tenté d'actualiser les charges de l'Etat
par nature ce qui représente une étape importante dans la
modernisation des finances publiques. Cette mise en conformité avec,
d'une part, les exigences modernes de l'exécution du budget de l'Etat
et, d'autre part avec la spécificité des dépenses
publiques constitue un élément important dans le cadre de
l'assainissement des finances publiques. Bien attendu, cette nouvelle
classification énerve l'esprit de disposition de la loi
financière n°83-003 du23 février 1983, et des textes
subséquents pris dans le même domaine (46(*)).
En attendant des reformes, notamment une nouvelle loi
organique relative aux finances de l'Etat, on s'en remettra à la
nomenclature actuelle élaborée avec le concours des partenaires
financiers internationaux de notre pays.
2.4. LES RESSOURCES PUBLIQUES EN RDC
L'Etat congolais distingue deux catégories des
ressources permanentes :
v Les ressources fiscales (47(*))
La fiscalité, système de contribution
obligatoire prélevée par l'Etat sous forme d'impôt, pesant
sur les personnes, sur les entreprises et sur les biens48(*). L'impôt est la
principale ressource fiscale, finance le budget de l'Etat et les budgets des
collectivités locales et contribue notamment aux dépenses de
l'éducation, de santé, de justice, d'infrastructures de base. Les
impôts sont aussi, du fait de leur incident sur l'économie,
utilisés comme instrument pour satisfaire à des objectifs
socio-économiques.
v Les ressources non fiscales (49(*))
L'Etat congolais ne couvre pas uniquement des charges
financières avec les impôts. Il existe en plus de ces derniers qui
représentent la source la plus importante, d'autres que nous appelons
taxes non fiscales. Les caractères communs des ressources non fiscales
est de s'opposer à l'impôt, c'est-à-dire, de ne pas
être une prestation requise par voie d'autorité et d'avoir une
contre partie.
Ces principales sources non fiscales sont :
- Les taxes administratives ;
- Les ressources domaniales ;
- Les ressources para fiscales.
Section 3 :
GENERALITES SUR LA POLITIQUE BUDGETAIRE
Le budget de l'Etat représente le principal instrument
de l'Etat pour agir sur l'économie. Avant de devenir un acte juridique,
le budget de l'Etat est dressé d'abord comme un état financier
des recettes et des dépenses.
Cette dimension financière que reflète
l'évaluation chiffrée des objectifs et des moyens de l'Etat pour
l'exercice est un acte économique en ce qu'il établit un plan
provisionnel des recettes et des dépenses dans le cadre des grands
équilibres macro-économiques poursuivit par le Gouvernement.
III.8 3.1. DEFINITION DE LA POLITIQUE
BUDDGETAIRE
Le terme de politique budgétaire renvoi
essentiellement, cependant, à la fonction de stabilisation ;
Selon Paul Samuelson, c'est «le processus consistant
à manipuler les impôts et les dépenses publiques aux fins
de contribuer à amortir les oscillations du cycle économique et
de favoriser le maintien d'une économie progressive, assurant un
degré d'emplois élevé, affranchi de toute poussée
excessive d'inflation ou de déflation »(50(*)).
Quant à Mubake, pour remplir ses missions, l'Etat
effectue des dépenses, perçoit des impôts, emprunte,
accumule et gère une dette plus au moins considérable pour autant
qu'elles affectent la vie économique nationale toute ses actions
constituent ce que l'économie appelle la politique budgétaire
(51(*)).
III.9 3.2. ENJEUX (52(*))
De tout temps, les Gouvernements ont engagé des
dépenses de fonctionnement, d'investissement, de transports sociaux, de
guerre qu'il a bien fallu financer. Ils disposent pour cela trois
moyens :
- les impôts et autres revenus publics (dont les revenus
liés à la gestion du patrimoine public, ou d'éventuelles
ventes des actifs publics) ;
- la créance monétaire et ;
- l'emprunt ;
Le budget d'une entité publique (Etat central, Etat
fédéré ou collectivité locale, organisme de
sécurité sociale) est un document prévisionnel qui
précise l'origine et le montant de ces revenus (ces recettes) ainsi que
l'emploi qu'elle compte en faire à travers son programme de
dépense.
Les dépenses expriment à la foi les coûts
de fonctionnement de l'entité publique et son action dans les
différents domaines de sa sphère d'intervention (dépense,
police, justice, éducation, recherche, soutien à
l'économie, politique sociale, santé, politique
étrangère, aide au développement, etc.).
Les principales ressources du secteur public comprennent les
prélèvements obligatoires, notamment la fiscalité directe
et indirecte ainsi que les contributions de sécurité sociale et
des ressources non fiscales : recettes commerciales de l'administration,
produit de cessions d'actifs publics.
L'élaboration du projet du budget, puis sa discussion
et son vote par le parlement constituent des moments importants de la
discussion de politique économique, dont l'organisation, les
procédures et les cadres temporels (année civile, année
budgétaire ou cadre pluriannuel) varient substantiellement selon les
pays.
Les principales étapes sont en général
les suivantes :
- préparation des charges macroéconomiques
d'ensemble permettant d'établir les prévisions des
recettes ;
- fixation de plafond de dépenses par
secteurs ;
- préparation, par les différents
ministères, de leurs propres budgets ;
- négociation interministérielle et
consolidation de l'ensemble ;
- discussion et vote au parlement.
L'ensemble de ce processus prend au moins six mois.
Beaucoup de pays inscrivent en outre leur politique
budgétaire dans un cadre de moyen terme qui fixe par exemple
l'évolution annuelle de la dépense ou des plafonds pour la dette
et déficit. Les marges de manoeuvre budgétaire, aux missions
régaliennes de l'Etat (sécurité et justice) et aux
intérêts de la dette.
De plus, certaines catégories de dépenses,
telles que les infrastructures et la défense font l'objet de
programmations pluriannuelles ; ceci rend difficile la réduction
rapide de l'endettement public sauf par la vente d'actifs de l'Etat.
Par ailleurs, en raison de la longueur du processus de
décision, il est difficile la politique budgétaire à des
fins contra cycliques. En fait, politique budgétaire et politique
monétaire comportent toutes deux les délais d'action sur
l'activité longs et variables, mais pour des raisons
différentes.
Le processus de décision budgétaire implique
des délais de décision en amont, mais produit un impact
immédiat sur la demande à travers la consommation et
l'investissement publics ou le revenu disponible des ménages.
En revanche, la Banque Centrale peut décider à
tout moment d'abaisser ou de relever son taux directeur, mais l'impact de
cette politique monétaire sera retardé en raison de
l'endettement à taux fixe des ménages et entreprises, de la
réaction imparfaite des taux d'intérêt à long terme
ou encore de la réaction différée du secteur bancaire.
Les modelés macroéconomiques mettent souvent
en parallèle la politique budgétaire et la politique
monétaire. Or, elles n'ont en réalité ni la même
souplesse, ni la même réactivité.
On parle du « Solde Budgétaire »,
couvre la différence entre les recettes et les dépenses de
l'Etat. Un solde négatif correspond à un déficit
budgétaire (dépenses supérieurs aux recettes). Les
dépenses pratiques cherchent à soutenir la demande
(consommation, investissement, exportations) des différents agents
économiques (ménages entreprises).
CHAPITRE II : PROBLEMES SOCIO-ECONOMIQUES DE LA RDC
Le social et l'économie sont les deux moments
étroitement liés. Vous conviendrez avec nous que l'humain est
appelé au mieux-être dans la société. La recherche
du mieux-être est une question au centre des préoccupations de
l'humanité. Mais depuis la révolution Keynésienne, il a
été clairement démontré que l'Etat ne devrait non
seulement jouer ses fonctions régaliennes (la justice, la
sécurité des personnes et de leurs biens, et la
sécurité des
frontières « armée ») mais aussi sa
fonction économique qui affecte directement le bien-être de la
population.
Par problème socioéconomique, il faut entendre
une préoccupation qui affecte directement le bien-être de la
population et nécessite une résolution.
Les désarticulations qui ont caractérisé
l'économie de la RDC au cours des années 60-65 ont exigé
une forte intervention de l'Etat. L'Etat Congolais postcolonial n'a pas
été à même d'assurer ses rôles, notamment
celui de réguler l'économie, redistribuer des revenus,
réallouer les ressources, sécuriser les personnes et leurs biens,
établir une justice équitable, bref de promouvoir la croissance
sur toute l'étendue de la République.
Il sied de retenir que l'élaboration du budget se fait
en tenant compte des priorités. Chaque pays doit mener des études
et détecter dans quel secteur il est plus performant et par lequel sa
croissance peut être à la hausse. Pour le cas de la R.D Congo des
recherches menées en ce sens, ont conclu que pour arriver à une
croissance économique significative et dont les effets ont un impact sur
l'ensemble des secteurs, il faut investir de prime à bord dans les
secteurs agricole et l'industrie manufacturière. Les efforts consentis
n'ont pas été significatifs pour résoudre les
problèmes socioéconomiques de la RDC en cette période
comme les résultats indiquent. L'amélioration de conditions
économiques et sociales passe par une meilleure compréhension des
facteurs de dégradation et leur prise en charge par les
différents acteurs de l'environnement des communautés locales,
les institutions d'intervention publique ou privée. Le
développement socio-économique d'une nation a toujours
été au centre des préoccupations de chaque gouvernement et
de ses dirigeants.
Ainsi, Buabua wa Kayembe souligne que, dans le monde entier,
tous les Etats sont confrontés à deux préoccupations
majeures : il s'agit d'une part de la préoccupation de trouver des
ressources pour favoriser le fonctionnement continu et normal de la machine
administrative, et d'autre part, celle de répondre aux problèmes
socio-économiques de la population. Ces deux préoccupations
constituent le socle de ce que nous appelons intérêt
général. (53(*))
La RDC face à cet état de chose, a
été pendant longtemps victime de plusieurs pressions
extérieures et intérieures, notamment des guerres d'agression, de
luttes internes, rebellions et tant d'autres maux qui ont fait que ses
préoccupations puissent être orientées ailleurs,
plutôt que dans les problèmes socio-économiques de la
population en vue de leur assurer un bien-être et un développement
harmonieux.
Pour se rendre compte de cet état de choses, nous
pouvons affirmer avec Rostow, que le développement
socio-économique d'un pays passe par les cinq étapes
ci-après (54(*)) :
1) La phase stationnaire dite (société
traditionnelle) : caractérisée par l'absence d'impact
profond de techniques des pays dits développés avec une
économie simple et essentiellement une économie de stagnation et
dépourvue des mouvements économiques importants.
2) La phase de démarrage :
caractérisée par l'apparition des nouvelles fonctions de
production, au progrès économique, à
l'élargissement du commerce et à la transformation des
institutions économiques.
3) La phase de décollage ; avec les
transformations économiques issues des importants investissements, par
les transformations politiques et sociales fondamentales.
4) La phase de maturité, avec l'acquisition de la
maîtrise dans la plupart des technologies existantes qui permettent
d'entraîner la création des grandes unités de production
et d'intense accumulation du capital.
5) La phase de la consommation de masse, marquée par
la généralisation des conditions de vie favorable et
l'accès des catégories sociales aux nouveaux avantages de
développement.
A ce sujet, comme nous pouvons le constater, au fil des
années la RDC n'a pas pu traverser ces cinq étapes pour atteindre
un développement au vrai sens du terme, mais elle est plutôt
restée pendant longtemps sur la phase stationnaire rendant ainsi son
économie stagnante et défavorable au développement
socio-économique.
Pour Dumont, un problème socio-économique
suppose « une certaine conception de la réalité sociale
et il renvoie à un jugement de la valeur. C'est-à-dire à
des normes collectives » (55(*)).
Pour sa part, Langlois estime qu'un problème
socio-économique « peut être défini comme une
situation donnée ou construite touchant un groupe d'individus qui
s'avère incompatible avec les valeurs privilégiées par un
nombre important de personnes et qui est reconnue comme nécessitant une
intervention en vue de la corriger(56(*)).
Ainsi, un problème socio-économique apparait au
moment où le principal point de départ dégage des
valeurs.
Un problème est considéré comme
socio-économique si l'opinion de la collectivité la
considère ainsi, il se distingue des autres types de problèmes
par son lien intime avec les valeurs morales d'une société.
(57(*))
Le chômage, la pauvreté, l'éducation, la
santé publique, l'emploi, la sécurité, la corruption, la
bonne gouvernance et la décentralisation en sont les manifestations de
la crise socio-économique dans plusieurs pays ou
sociétés. (58(*)) Dans le même ordre d'idées, bien que la
notion de problème socio-économique soit d'usage courant dans la
vie quotidienne, elle demeure imprécise dans les diverses disciplines
des sciences humaines (59(*)).
Certains auteurs soutiennent que le caractère
imprécis de cette notion est dû au fait que les problèmes
sociaux et leurs définitions sont appelés à varier selon
le temps, le lieu et le contexte dans lequel ils s'inscrivent.
En RDC, deux types de problèmes
socio-économiques caractérisent la vie économique. Ces
problèmes sont d'ordre structurel et conjoncturel. Pour trouver solution
à ces problèmes, l'Etat doit faire un diagnostic afin de choisir
les problèmes prioritaire auxquels il doit s'attaquer à travers
les politiques économiques.
Section 1 : PREBLEMES
SOCIO-ECONOMIQUES STRUCTURELS DE LA RDC
Un problème structurel est déterminé par
la structure c'est-à-dire le blocage, le chômage, le
déséquilibre structurel, condition inflation structurelle.
Structurel concerne la structure, dépend de la
structure. La structure, c'est ce qui est fixe, permanent, durable, c'est la
façon dont les choses sont construites et organisées.
« Problème structurel =
problème à long terme ».
Les problèmes socio-économiques structurels sont
des problèmes liés au fonctionnement économique (60(*)). En RDC, les causes de
problèmes socio-économiques structurels sont multiples ; il
y a des causes liées à l'héritage colonial et des causes
liées à la mauvaise gestion économique du pays.
En effet, plusieurs raisons peuvent être avancées
pour expliquer les drames socio-économiques structurels de la RDC au
cours de dernières années. Par exemple, l'héritage
colonial d'une économie extravertie dépendante et
exploitée. Le problème de chômage, de l'emploi, de la
pauvreté des ménages congolais, problèmes d'accès
à l'eau potable, au service de santé de qualité, au
système éducatif de qualité et des infrastructures de
base (routes, aéroports, ports).
Dans ce contexte, l'économie du Congo autant que celle
d'autres pays sous-développés est fortement affectées par
les aléas de l'environnement économique international (61(*)).
1.1. EDUCATION NATIONALE
La situation de l'enseignement en République
Démocratique du Congo de 2006 à 2012 n'est plus un secret pour
personne. Pour ne prendre que le développement du capital humain de la
République Démocratique du Congo, il est nettement en retard sur
l'accroissement de la population et les besoins de plus en plus grands d'une
économie moderne.
Depuis 2006, le système éducatif s'est
dégradé de plus en plus. Si un grand nombre de
diplômés d'université, généralement bien
formés, a fait son apparition depuis l'indépendance ;
aujourd'hui l'enseignement est appauvrie quantitativement et qualitativement en
République Démocratique du Congo.
Sachant que l'enseignement est la base du développement
de la société et malgré les potentialités humaines
et la motivation, la République Démocratique du Congo n'arrive
pas à arrêter l'hémorragie. Plusieurs raisons sont à
l'origine de cette situation catastrophique (faible budget alloué
à ce secteur, pauvreté des parents, non paiement des enseignants,
manque de matériels pédagogiques, manque des écoles,
etc.).
III.10 1.1.1.
Enseignement primaire
L'éducation de la petite enfance ne
bénéficie que de peu d'attention des pouvoirs publics jusqu'en
2012. C'est pourquoi, presqu'aucune école de l'Etat n'a l'enseignement
maternel. Ce ne sont que les écoles communautaires et privées qui
en ont généralement (62(*)).
Cet enseignement exige du matériel d'enseignement
adapté au niveau des enfants et l'âge.
Dans le même ordre d'idée, deux chiffres planent
avec insistance selon Makonzi Bambonota entre 2006 et 2012 : sur 100
élèves inscrits, seuls 50 parviennent à terminer leur
cycle primaire et surtout, à peine 20 maitrisent réellement les
apprentissages fondamentaux (lire, écrire, calculer et raisonner
pertinemment) (63(*)).
Le petit effort pour élargir l'accès à
l'éducation ne s'accompagne pas des efforts en termes de la politique
publique de qualité permettant d'atteindre les objectifs du
développement de l'enseignement primaire. Conséquence les enfants
non scolarisés sont encore nombreux car de 2006 à 2012, il y a
encore 4 à 5 millions d'enfants d'âge scolaire sont toujours hors
système éducatif (64(*)).
Les causes de cet échec sont multiples. Certains sont
clairement identifiés, de la mauvaise politique Publique en
matière de l'éducation, manque de planification efficace, manque
des infrastructures, manque du matériel pédagogique, en passant
par les faibles ressources affectées à l'éducation par
l'Etat.
A cet effet, l'éducation primaire pour tous les enfants
congolais reste un rêve inaccessible jusqu'en 2012. Cependant, les
infrastructures scolaires se trouvent dans un état pitoyable,
déplorable, l'enseignement se fait sans livre de classe et sans
matériels pédagogiques. Dans certaines provinces de la
République Démocratique du Congo, l'éclairage
électrique dans la salle de classe est médiocre, voire même
inexistant, les élèves sont souvent forcés de s'asseoir
à même le sol, faute de pupitre malgré l'ambitieux
programme de cinq chantiers, où l'éducation reste parmi la
priorité.
En effet, la vie des enseignants est une telle misère
qu'ils n'arrivent même pas à satisfaire leurs besoins
socio-économiques de base. Avec un salaire modique, la majorité
des enseignants n'arrivent pas à scolariser leurs enfants, à
payer le loyer et à accéder aux soins de santé de
qualité pour leurs familles.
Au moment où la scolarité dans la
majorité des pays digne de ce nom est prise en charge par l'Etat, en
République Démocratique du Congo ce rôle est dévolu
aux parents. Et partant, les parents, qui dans la plupart des cas, sont
souvent au chômage de 2006 à 2012. C'est ainsi que jusqu'en 2012,
dans certaines familles de la République Démocratique du Congo,
la scolarisation se fait sous forme de délestage c'est-à-dire,
une partie des enfants étudient cette année, l'autre reste
à la maison et vice versa.
III.11 1.1.2.
Enseignement secondaire et professionnel
En République Démocratique du Congo, dans la
période 2006 - 2012, cet enseignement se trouvait dans les mêmes
conditions de dégradation voire même plus que l'enseignement
primaire. C'est pourquoi, il serait intéressant de relever quelques cas
qui traduisent cette situation depuis 2006 :
- La sous qualification du personnel enseignant est
inquiétante ;
- Les enseignants ne sont plus régulièrement
formés, ni recyclés en cours d'emploi ;
- La dévalorisation de la fonction enseignant
matérialisée par un barème salarial bas, démotive
totalement l'enseignant et n'attire plus les nouvelles
générations.
- Les conditions de travail sont déplorables.
La grande majorité des élèves, noire
même d'enseignants n'ont pas des manuels pédagogiques. Il existe
même dans certains coins du pays les élèves qui n'ont pas
des fournitures scolaires. Ces derniers ne sont qu'à la disposition de
quelques enseignants mais aussi en quantité très
limitée.
Les infrastructures scolaires sont dans un état
très déplorable. Selon une étude récente, l'Etat
actuel des infrastructures scolaires en RDC de 2006 à 2012 ne permet pas
d'accueillir plus de 20 millions d'enfants dans le primaire et secondaire
(65(*)). Il faudra des
nouvelles infrastructures scolaires. Ce qui n'est qu'un mythe, car le pouvoir
public n'est pas de cet avis. Ceci se matérialise par la faible part du
budget alloué au secteur éducatif par rapport aux besoins
illimités qu'à ce secteur
III.12 1.1.3.
Enseignement supérieur et universitaire
Les établissements d'enseignements supérieurs
et universitaires, jadis centre d'excellence universitaire, leurs
équipement et matériels pédagogiques disparaissent, leurs
infrastructures se détériorent, leurs Professeurs, Chef des
travaux et Assistants de plus en plus mal payés et
démotivés et les bibliothèques ont disparu, les
laboratoires pour les chimistes et autres font défaut, les bourses des
étudiants inexistants (66(*)).
Les infrastructures sont dans un état pas bon de
décrire. Le nombre d'auditoire n'est pas proportionnel au nombre
d'étudiants durant la période 2006-2012.
Quant aux corps administratifs d'université, leur
situation est plus déplorable. C'est pourquoi, ces derniers ont
dénoncé leur clochardisation car leurs situations salariales sont
de plus en plus humiliante et a beaucoup contribué à la
dégradation du système éducation supérieure et
universitaire en République Démocratique du Congo surtout dans le
secteur public.
Vehaegen, l'a aussi souligné en disant que :
« l'ESU au Zaïre n'est pas en crise. Il est en voie de
disparition. La formation dispensée dans ses instituts
supérieurs et Universitaire, est tombée en dessous du seuil qui
permet de prétendre à une qualification professionnelle de niveau
supérieure (67(*)).
Enfin, la République Démocratique du Congo doit
comprendre que le succès de la bataille du développement
socio-économique dépend de la réussite de son
système éducatif. Elle doit s'inspirer des leçons
tirées des expériences des pays ayant connu des situations
sociopolitiques plus catastrophiques que la sienne. L'exemple le plus frappant,
c'est l'expérience du Japon.
1.2. SANTE PUBLIQUE
Depuis l'installation des institutions démocratiquement
élues de 2006, on observe un dysfonctionnement des systèmes de
santé publique caractérisé par la dégradation
généralisée des infrastructures sanitaires, la
vétusté des matériels et équipements, le manque
chronique des médicaments essentiels, outils de gestion, la
démotivation du personnel, grève de médecin et Corps
médical, l'inaccessibilité des ménages aux soins de
santé de qualité, la faible couverture sanitaire, la faiblesse
des activités d'appui.
Par ailleurs, la prédominance des maladies
épidermiques et endémiques (paludisme, méningite,
rougeole, diarrhées, VIH/SIDA) sont à la base de la charge
excessive de la morbidité et de la mortalité en République
Démocratique du Congo de 2006 à 2012.
La santé est donc un des secteurs le plus
touchés par la crise économique et ce, à plusieurs niveau
depuis 2006. En effet, jusqu'en 2012, l'Etat ne subventionne presque plus les
soins de santé des ménages. A l'intervalle de 2006 à 2012,
le financement du système sanitaire de la République
Démocratique du Congo souffre ainsi d'un grand paradoxe : alors que
les malades sont tenus de supporter la quasi-totalité des coûts
financières de leurs soins de santé et du fonctionnement des
formations médicales qui les accueillent ; leurs revenus sont loin
de leurs permettre de relever un tel défi (68(*)).
Cependant, la crise socioéconomique que connaît
la République Démocratique du Congo depuis 2006 a
occasionné une forte demande des soins de santé à cause
notamment de la précarité des conditions de vie, d'hygiène
personnelle et publique, etc.
Les formations sanitaires publiques sont de plus en plus
incapables de répondre à cette demande à cause notamment
du délabrement de leurs infrastructures et équipements et de la
démotivation du personnel médical.
C'est dans ce contexte qu'au niveau du financement des soins
de santé, il est estimé que 70% des charges reportent sur les
ménages alors que plus de 71% de la population vit en dessous du seuil
de la pauvreté (69(*)).
En effet, la fuite des médecins qualifiés vers
l'extérieur du pays en quête des conditions de travail et de vie
meilleures illustre la démotivation de ce dernier. Même si des
statistiques manquent actuellement pour l'attester, on sait que par exemple que
certains médecins congolais prestent dans les formations sanitaires de
l'Afrique du Sud. Depuis 2006 à 2012, beaucoup des médecins
qualifiés qui oeuvrent au pays au sein des établissements publics
ont crée leurs formations sanitaires privées.
Le corollaire en est que les malades trouvent difficilement
les spécialistes dans les établissements sanitaires publics pour
se faire consulter. Ils sont devenu désert, et les spécialistes
leurs demande de les suivre dans leurs centres hospitaliers privés.
En conclusion, le système de santé en
République Démocratique du Congo de 2006 à 2012 demeure
inopérant à cause de sa faible couverture. Dans certains
hôpitaux, l'accès aux premiers soins se heurte toujours à
de sérieuses difficultés.
Le paludisme se situe au premier rang des affections qui
causent la mortalité. La forte propagation de la fièvre
typhoïde s'explique par l'accès limité à l'eau
potable (70(*)).
S'agissant du VIH/SIDA, la prévalence demeure
très élevée à cause de la prostitution et des
violences faites aux femmes, environ 3 millions de personnes vivent avec le
VIH/SIDA en République Démocratique du Congo jusqu'en 2012
(71(*)).
Compte tenu de ce qui précède, la santé
publique est un problème que les finances publiques doivent trouver
solution.
1.3. PAUVRETE
L'ensemble des maux qui rongent les ménages congolais
de 2006 à 2012, se résume à un terme unique : la
pauvreté. Selon le rapport de PNUD, jusqu'en 2012, 59% des
ménages de la République Démocratique du Congo sont
pauvres et vivent sous le seuil de la pauvreté (72(*)).
En effet, en République Démocratique du Congo de
2006 à 2012, l'Etat n'est pas à mesure de répondre
positivement à un certain nombre de besoins des ménages. Avec la
dégradation des tissus économiques, le revenu de chaque
ménage est devenu insuffisant de sorte qu'il devient difficile de
satisfaire même les besoins essentiels. Cette situation s'est tellement
détériorée au point qu'elle touche tous les secteurs de la
vie en République Démocratique du Congo.
Les résultats de l'enquête menée dans le
cadre de DSCRP en 2006 mettent bien en exergue un indice de pauvreté non
négligeable. L'incidence de la pauvreté nationale est
estimée à 71,3% en République Démocratique du
Congo.(73(*))
Par ailleurs, il faut noter que ni les programmes nationaux de
reconstruction de l'Etat (cinq chantiers, différents programmes annuels,
le DSCRP, ni la coopération bilatérale du type classique n'est
parvenu à soulager la misère de la population.
Cependant, l'échec est attribué d'une part
à la mauvaise gestion des ressources publiques dans le chef des
dirigeants et d'autre part, le non participation de la population à la
gestion de la chose publique. La RDC demeure l'un des pays les plus pauvres
d'Afrique (74(*)).
Compte tenu de ce qui précède, la lutte contre
la pauvreté reste parmi les priorités du gouvernement car en
parcourant les différents exposés de motif des lois des finances
depuis 2006, la lutte contre la pauvreté occupe la première
ligne parmi les priorités mais le constant est que les ménages
congolais restent dans la misère et vivent en dessous du seuil de
pauvreté.(75(*))
1.4. ACCES A L'EAU POTABLE
Vaste pays au coeur du continent africain, la
République Démocratique du Congo compte parmi les pays au monde
dont le taux d'approvisionnement en eau et d'assainissement figure parmi les
plus bas dans le monde.
Par manque d'eau potable, les ménages congolais se
contentent de l'eau de la source, surtout dans les régions rurales.
La pénurie d'eau potable est un problème
structurel en République Démocratique du Congo. Dans certaines
provinces les habitants se déplacent à plus de 10 Km pour trouver
de l'eau et en milieu ruraux, la majorité des ménages
s'approvisionnent en eau dans des rivières, lacs, des sources non,
aménagés. De 2006 à 2012, le taux de couverture en eau
potable est estimé à 26% et le taux de l'assainissement à
9%. (76(*))
Le développement des ressources en eau en
République Démocratique du Congo n'est pas toujours basé
sur une reconnaissance de leur valeur économique. En effet, durant la
période 2006 à 2012 la situation générale sur la
production et la consommation d'eau potable se caractérise entre autres
par :
- Le faible investissement public dans ce secteur ;
- Le prix de vente de l'eau non compatible aux charges de
production ou de mobilisation ;
- Le niveau de couverture des coûts de production d'eau
très bas.
- La faible couverture de service l'eau dans le pays,
- Manque des matériels et des outils pour la production
de l'eau potable ;
- La vétusté des équipements de
production d'eau ;
- Manque d'une bonne politique de l'Etat en matière de
la distribution et production de l'eau potable.
L'efficacité et l'efficience dans l'utilisation des
ressources en eau doivent être systématiquement recherchées
afin d'en garantir la valeur économique. Dans le même ordre
d'idée, l'absence d'installations de formations dans le domaine de l'eau
au niveau national.
En RDC jusqu' en 2012, plus de 50% des ménages
utilisent pour l'eau de boisson, l'eau naturelle (77(*)).
1.4. ACCES A L'ELECTRICITE
L'accès à l'énergie électrique en
RDC, la situation du pays se caractérise entre autres, par un faible
niveau de consommation de l'énergie électrique durant la
période 2006 à 2012, alors que la République
Démocratique du Congo dispose d'un potentiel hydroélectrique
important mais très faiblement valorisé.
En République Démocratique du Congo, le monopole
de la production et de la distribution de l'énergie électrique
est confié à la SNEL qui est un établissement
étatique. Depuis 2006 ; les engagements pris par l'Etat (cinq
chantiers) pour améliorer la desserte en électricité se
sont mués en mirages. La mauvaise gestion est la caractéristique
de la gouvernance de cet établissement d'Etat.
En effet, l'industrialisation attendue, l'émergence
annoncée de même que leurs effets collatéraux et
multiplicateurs sont entravés par l'incapacité de
l'opérateur public congolais de fournir suffisamment d'énergie
électrique mais aussi de la bonne qualité. L'avenir de la
République Démocratique du Congo est hypothétique.
Dans les mêmes ordres d'idées,
l'incapacité de la SNEL est notoire, le mal est profond, il a atteint le
stade de métastase. D'un côté, la mainmise politique, de
l'autre sa gestion qui se trouve, visiblement entre des mains inexpertes et des
prédateurs. La société nationale
d'électricité (SNEL) est gangrenée. L'image de sa
calamiteuse gestion est reflétée par la qualité de la
desserte en électricité offerte à la population.
Selon des statistiques, le taux de desserte en
électricité en République Démocratique du Congo est
de 6 à 9% de 2006 à 2012. Dans les milieux urbains, les
estimations officielles avoisinerait 20% (78(*)).
En effet, à l'intervalle de 2006 à 2012, la
desserte en électricité a connu une chute vertigineuse suite au
manque d'anticipation voire, à l'amateurisme dans la gestion de la SNEL.
A cet effet, pour ne prendre comme exemple que la Ville Province de
Kinshasa ; il n'y a aucune commune qui soit épargnée par le
délestage. A Gombe, Limeté, etc., des quartiers abritant les
sièges d'institutions, des milieux d'affaires et les industries locales,
des coupures intempestives du courant électrique sont monnaie
courante.
Compte tenu de ce qui précède, comment peut-on
penser à une planification de l'accès du pays au rang des pays
émergents et plus tard développés ? Sans
énergie électrique, l'industrialisation se trouve
annihilée.
A cet effet, la desserte en énergie électrique
de qualité en République Démocratique du Congo est
problème. Cette situation est provoquée par :
- La vétusté des équipements de la
SNEL ;
- La mauvaise gestion de la SNEL par l'Etat ;
- Le manque d'une bonne politique de l'Etat en matière
de desserte en énergie électrique ;
- Les faibles ressources allouées par l'Etat de ce
secteur de 2006 à 2012. ;
- Le manque de réhabilitation des centrales
hydroélectriques existant à travers le pays.
Section 2 : PROBLEMES
SOCIO-ECONOMIQUES CONJONCTURELS DE LA RDC
Les problèmes conjoncturels sont des problèmes
contingents, immédiats, susceptibles de s'estomper ou de
disparaître rapidement de manière spontanée.
Pour Mubake Mumeme, les problèmes conjoncturels sont
des problèmes qui se posent à un moment donné dans une
économie et qui disparaissent après (79(*)).
On appelle conjoncture le degré de
l'activité économique et de ses composantes. Cette science tend
à suivre de près l'évolution de certaines grandeurs
représentant l'activité économique et essaie ainsi de
dégager le moment ou des mesures de freinage ou
d'accélération devraient être appliquées à
une économie. Généralement on considère que le
chômage est un signe d'une faiblesse conjoncturelle de l'économie
et l'inflation un signe de surchauffe conjoncturelle (80(*)).
En économie un problème lié à
la conjoncture est une situation économique
momentanée (par opposition à structurel). Comme exemple :
Climat, dépression, intérêt conjoncturel, faits
conjoncturel, variation conjoncturelle, politique conjoncturelle. La
conjoncture c'est la situation à un moment donné. Cette
situation peut changer, évoluer. Elle n'est pas permanente.
« Problème conjoncturel =
Problème à court terme »
Une Crise conjoncturelles est un
ralentissement momentané dans une période de croissance
fondamentale.
2.1. DECENTRALISATION
Après des décennies de régimes
dictatoriaux et des conflits internes, la République Démocratique
du Congo s'est engagée dans un processus de démocratisation des
institutions et dans une refondation de l'Etat.
Pour y arriver, plusieurs modalités sont mises en
oeuvre, parmi lesquelles la décentralisation. La décentralisation
est un mode d'organisation administrative qui vise le transfert du processus de
prise de décision le plus près possible des administrés.
Elle est le procédé technique qui consiste à
conférer des pouvoirs de décision à des organes locaux,
autonomes, districts de ceux de l'Etat (81(*)).
Depuis 2006, la décentralisation se heurte à
plusieurs obstacles ; qui sont soit d'ordre politique, financier,
économique, social et moral. Cependant, jusqu'en 2012, le
découpage territorial n'est pas encore effective, car le
découpage territorial exige des moyens matériels et financiers
importants. Compte tenu de ce qui précède, la
décentralisation n'est pas encore effective en République
Démocratique du Congo.
2.2. LA DETTE PUBLIQUE
Le stock de la dette publique intérieure
éligible au paiement se chiffre à 1,4 milliards d'USD. Ce montant
correspond à près de 36% des recettes totales intérieures
en 2012. Elle comprend essentiellement des condamnations judiciaires (30%), des
travaux publics et génie civil (25%), de loyers et d'autres services
(16%), des dettes sociales (11%), et des dettes financières
(3%)(82(*)).
Le paiement parcimonieux d'une part et l'absence d'un plan
d'amortissement de la dette intérieure handicapent les entreprises qui,
faute de trésorerie, ne peuvent plus investir, freinant ainsi
l'élan d'investissement qui devrait soutenir davantage la croissance
économique et privant certains employés congolais de leurs
salaires.
Concernant la dette extérieure, la RDC a
réalisé des économies de l'ordre de 12,3 milliards d'USD
par l'atteinte du point d'achèvement de l'initiative PPTE, depuis
2010.83(*)
Ces économies devraient, selon les engagements de la
RDC, être affectées aux secteurs pro pauvres. La population ne
ressent pas encore directement les effets sociaux de cette
réduction/annulation de la dette, au moment où le nouveau chiffre
des stocks de la dette extérieure de la RDC, au 31 mai 2013 atteignent
4,682 milliards selon la DGDP, ce qui pose un problème de
soutenabilité (84(*)).
CHAPITRE III :
BUDGETS DE L'ETAT EN RDC DE 2006 A 2012 : Présentation et
description
Le présent chapitre présente et décrit
les budgets de l'Etat de 2006 à 2012 et s'articule autour de deux
sections ci-après :
- Evolution des recettes publiques ;
- Evolution des dépenses publiques ;
Section 1 : EVOLUTION
DES RECETTES PUBLIQUES EN RDC
Tableau n°1 : Evolution des prévisions des
recettes budgétaires de 2006 à 2012 (en million des CDF)
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
1. DGI
2. DGDA
3. Pétroliers Producteurs
4. DGRAD
5. Autres
6. Recettes Exceptionnelles
- Dons Projets
- Pas de Porte Minier
- Prêts Projets
- Prêts Budgétaires
- Bonus de Signature& Expl
- Ressources IPPTE
- Vente de Participation
- Dons Budgétaires
- Crédit IDA
- Bonus sur Contrat Chinois
1. Financement à Rechercher
|
140,997
169,761
124,084
60,882
-
515,626
205,839
-
148,167
-
-
121,098
-
405,22
-
-
282,21
|
250,363
273,696
163,434
195,988
104,98
476,329
152,12
-
163,508
-
-
210,7
-
-
-
-
-
|
346,7
406,4
180,3
278,577
106,933
462,443
198,543
736,0
-
-
190,3
-
-
-
-
-
|
576,574
588,5
136,947
178,868
-
177,0
1031,418
-
77,872
-
-
217,761
-
-
-
117,0
-
|
798,069
928,504
297,773
294,425
-
386,623
1141,262
130,456
1077,106
-
47,53
218,279
-
158,351
-
70,782
-
|
1114,355
1087,206
373,688
491,538
-
218,245
1319,538
24,04
108,957
-
-
345,119
74,0
257,339
-
120,205
-
|
1427,842
1500,0
467,621
282,706
747,829
-
1621,939
42,0
403,068
-
-
193,451
-
30,421
100,0
75,0
-
|
TOTAL
|
1039561
|
1370309
|
1781451
|
2922393
|
5607518
|
6745324
|
6609171
|
Source :
Condensés hebdomadaires d'informations statistiques de la Banque
Centrale du Congo, 2006-2012.
Les prévisions des
recettes budgétaires ont évolué d'une façon
croissante durant toute la période sous-étude comme l'indique le
tableau n°1 qui précède. Soit 1039561 millions de CDF en
2006, 1370309 millions de CDF en 2007, 1781451 millions de CDF en 2008, 2922393
millions de CDF en 2009, 5607518 millions de CDF en 2010, 6745324 millions de
CDF en 2011 contre 6609171millions de CDF en 2012.
1.1. EVOLUTION DES REALISATIONS DES RECETTES BUDGETAIRES DE
2006 A 2012.
Le tableau ci-dessous retrace l'évolution des
réalisations budgétaire dans le cadre des exercices
budgétaires concernés.
Tableau n°2 : Evolution des réalisations des
recettes budgétaires de 2006 à 2012 (en millions de CDF)
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
1. DGI
2. DGDA
3. Pétroliers Producteurs
4. DGRAD
5. Autres
6. Recettes Exceptionnelles
- Dons Projets
- Prêts Projets
- Prêts Budgétaires
- Ressources IPPTE
- Dons Budgétaires
- Crédit IDA
- Pas de Porte Minier
7. Financement à Rechercher
|
157,902
195,366
133,053
42,220
8,519
39,767
1,545
38,222
-
-
-
-
-
-
|
261,76
277,966
157,153
75,568
0,375
-
-
-
-
-
-
-
-
-
|
248,226
216,648
122,496
84,99
0,499
0
-
-
-
-
-
-
-
-
|
563,915
552,23
124,551
79,588
265,505
-
-
-
-
-
-
-
97,226
-
|
522,716
470,373
181,177
262,881
60,466
-
-
-
-
-
17,696
-
-
-
|
892,972
999,874
367,065
353,738
183,577
-
-
-
-
-
77,334
-
-
-
|
1230,726
1317,221
331,591
429,496
297,041
-
-
-
-
-
0,65
-
-
-
|
TOTAL
|
576828
|
772823
|
672860
|
168301
|
1515308
|
2874560
|
3606725
|
Source :
Condensés hebdomadaires des informations statistiques de la Banque
Centrale du Congo de 2006 à 2012.
Ce tableau nous dévoile que l'évolution des
réalisations des recettes budgétaires de 2006 à 2012 a
été croissante à l'exception de 2008 et 2010, soit 672860
millions de CDF en 2008 et 1515308 millions de CDF en 2010. Ceci s'explique par
la récession économique de 2008 (crise financière
internationale), tandis qu'en 2010 elle a été due à la
subvention de produits pétroliers par l'Etat.
1.2. EVOLUTION DES TAUX D'EXECUTION DES RECETTES BUDGETAIRES
DE 2006 A 2012
Le tableau ci-dessous retrace l'évolution des taux
d'exécutions des recettes budgétaires dans le cadre des exercices
budgétaires concernés.
Tableau n°3 : Evolution des taux d'exécution
des recettes budgétaires de 2006 à 2012 (en pourcentage).
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
1. DGI
2. DGDA
3. Pétroliers Producteurs
4. DGRAD
5. Autres
6. Recettes Exceptionnelles
- Dons Projets
- Prêts Projets
- Prêts Budgétaires
- Ressources IPPTE
- Dons Budgétaires
- Crédit IDA
7. Financement à Rechercher
|
112,0
115,1
107,2
69,3
-
7,7
0,8
25,8
-
-
-
-
-
|
104,6
101,6
96,2
38,6
-
0,0
-
-
-
-
-
-
-
|
71,6
53,3
67,9
30,5
-
0,0
-
-
-
-
-
-
-
|
97,8
93,8
90,9
44,5
-
83,1
-
-
-
-
-
-
-
|
65,5
50,7
60,8
89,3
0,7
-
-
-
-
-
11,2
-
-
|
80,0
92,0
98,0
72,0
-
-
-
-
-
-
30,0
-
-
|
86,0
88,0
71,0
57,0
-
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
2,0
0,0
0,0
|
TOTAL
|
55,5
|
56,4
|
37,8
|
57,6
|
27,0
|
43,0
|
55,0
|
Source :
Condensés hebdomadaires des informations statistiques de la Banque
Centrale du Congo de 2006 à 2012
Ce tableau nous montre que l'évolution du taux
d'exécution des recettes budgétaires de 2006 à 2012
était en moyenne de 47,5%. Cette situation s'explique par le non
réalisations des promesses budgétaires (aides budgétaires
extérieures).
Graphique n°1 : Evolution des taux
d'exécution des recettes budgétaire de2006 à 2012 (en
pourcentage).
Section 2 : EVOLUTION
DES DEPENSES PUBLIQUES EN RDC DE 2006 A 2012
Cette section porte sur les prévisions, les
réalisations et les taux d'exécutions des dépenses
budgétaires dans la période sous examen.
2.1. Evolution des prévisions des dépenses
budgétaires de 2006 à 2012
Le tableau ci-dessous, retrace l'évolution des
prévisions des dépenses budgétaires, comme repris dans les
rapports de la Banque Centrale du Congo.
Tableau n°4 : Evolution des prévisions des
dépenses budgétaires de 2006 à 2012 (en millions de
CDF).
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
1. Rémunérations
2. Dette publique
- Extérieure
- Intérieure
- Frais financiers
3. Subventions & transfert
4. Frais de fonctionnem.
5. Dépenses en capitale
6. Paiement PPTE
7. Autres (non ventilées)
8. Dépenses à régulariser
9. Besoins de réunification
10. Dépenses pour ordre
11. Extourne
12. Remboursement dette MIBA
13. Reconstitution de réserve inter
SOLDE
|
191,463
230,132
106,796
13,547
109,609
282,463
76,136
259,365
-
-
-
-
-
-
-
-
-
|
347,37
376,381
202,1
27,656
146,625
194,375
100,723
351,458
-
-
-
-
-
-
-
-
0,0
|
488,731
349,371
146,6
31,171
171,6
513,96
105,101
324,25
-
-
-
-
-
-
-
-
-
|
585,829
369,461
201,724
13,841
153,895
322,66
514,379
942,87
-
187,195
-
-
-
-
-
-
0,0
|
779,2
430,233
158,776
31,211
240,246
508,359
786,272
2759,533
-
343,921
-
-
-
-
-
-
0,0
|
1096,683
643,623
181,07
80,799
381,754
454,336
1104,736
2928,814
-
434,555
-
-
-
-
-
0,084
0,0
|
1383,707
544,795
230,349
70,0
244,445
1226,791
448,762
3005,116
-
-
-
-
-
-
-
-
-
|
TOTAL
|
1039561
|
1370309
|
1781415
|
2922394
|
5607518
|
6746324
|
6609171
|
Source :
Condensés hebdomadaire des informations statistiques de la Banque
Centrale du Congo de 2006 à 2012.
Il ressort de ce tableau que les dépenses
budgétaires prévisionnelles ont évolué d'une
manière croissante durant la période 2006 à 2012, sauf en
2012. Soit 1039561 millions de CDF en 2006, 1370309 millions de CDF en 2007,
1781415 millions de CDF en 2008, 2922394 millions de CDF en 2009, 5607518
millions de CDF en 2010, 67463224 millions de CDF en 2011 et 6609171 millions
de CDF en 2012.
Soulignons que cette contre performance de 2011 et 2012 est
due à l'intégration de la TVA en RDC, et cette situation a
affecté le niveau de maximisation des recettes publiques au début
de sa mise en oeuvre et la situation politique postélectorale de
l'année 2011.
2.2. Evolution des réalisations des dépenses
budgétaires de 2006 à 2012.
Le tableau ci-dessous retrace l'évolution des
réalisations des dépenses budgétaires dans le cadre des
exercices budgétaires concernés.
Tableau n°5 : Evolution des réalisations des
dépenses budgétaires de 2006 à 2012(en millions de
CDF).
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
1. Rémunérations
2. Dette publique
- Extérieure
- Intérieure
- Frais financiers
3. Subventions& transfert
4. Frais de fonction
5. Dépenses en capitale
6. Paiement PPTE
7. Autres (non ventilées)
8. Dépenses à régulariser
9. Besoins de réunification
10Dépenses pour ordre
11. Extourne
12. Rembours. dette MIBA
13. Dépenses Urgentes
SOLDE CONSOLIDE
|
188,953
73,189
37,278
12,824
23,088
45,454
211,197
31,798
19,389
-
41,038
-
-
0,474
-
-
-34,664
|
304,384
69,974
42,433
4,85
22,691
74,449
235,993
14,666
8,56
-
76,066
-
-
1,921
-
-
-13,192
|
244,906
42,884
30,85
3,182
8,852
90,778
184,956
48,103
-
-
10,993
-
-
0,756
3,503
-
45,975
|
518,775
88,661
42,613
28,752
17,296
211,760
347,977
146,973
-
-
-
-
-
-
12,927
296,897
59,045
|
427,187
88,628
71,301
17,067
0,261
176,225
367,336
55,055
-
-
-
-
-
0,733
1,309
215,744
183,092
|
1061,17
244,088
154,668
14,677
74,744
329,867
783,251
192,261
-
-
-
-
-
0,583
-
488,962
-225,044
|
1250,588
219,984
116,409
7,694
95,88
357,813
855,542
228,409
-
-
-
-
-
76,299
-
454,521
163,568
|
TOTAL
|
611493
|
786015
|
626885
|
1623970
|
1332216
|
3099604
|
3443157
|
Source :
condensés hebdomadaire des informations statistiques de la Banque
Centrale du Congo de 2006 à 2012
Ce tableau nous indique que les réalisations des
dépenses budgétaires de 2006 à 2012 ont
évolué d'une manière croissante, à l'exception de
2008 et 2010. Cette situation est due aux faibles recettes
réalisées durant ces années suite à la
récession économique de 2008 et aux subventions accordées
aux produits pétroliers par l'Etat.
2.3. EVOLUTION DES TAUX D'EXECUTION DES DEPENSES BUDGETAIRES
DE 2006 A 2012
Le tableau ci-dessous retrace l'évolution des taux
d'exécutions des dépenses budgétaires dans le cadre des
exercices budgétaires concernés.
Tableau n°6 : Evolution des taux d'exécution
des dépenses budgétaires de 2006 à 2012 (en
pourcentage)
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
1. Rémunérations
2. Dette publique
- Extérieure
- Intérieure
- Frais financiers
3. Subventions& transfert
4. Frais de fonction
5. Dépenses en capitale
6. Paiement PPTE
7. Autres (non ventilées)
8. Dépenses à régulariser
9. Besoin de réunification
10Dépenses pour ordre
11. Extourne
12.Rembours. dette MIBA
13. Reconstitution de réserve internationale
SOLDE
|
98,7
31,8
34,8
94,7
21,1
16,1
277,4
12,3
-
-
-
-
-
-
-
-
-
|
87,6
18,6
21,0
17,5
15,5
38,3
234,3
4,2
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
|
50,1
12,3
21,0
10,2
5,2
17,7
176,0
14,8
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
|
88,6
24,0
21,1
207,7
11,2
65,6
67,6
15,6
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
|
54,8
20,6
44,9
54,7
0,1
34,7
46,7
2,0
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
|
97,0
38,0
85,0
18,0
20,0
73,0
71,0
7,0
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
|
90,0
40,0
51,0
11,0
39,0
29,0
191,0
8,0
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
|
TOTAL
|
58,8
|
57,4
|
35,2
|
55,6
|
23,8
|
28,5
|
52,0
|
Source :
Condensés hebdomadaires des informations statistiques de la Banque
Centrale du Congo de 2006 à 2012.
Ce tableau nous
révèle que l'évolution de taux d'exécution des
dépenses budgétaires est faible durant la période
2006-2012. Ce taux d'exécution dégage une moyenne de 44,5%. Ceci
s'explique par le non réalisation de promesses budgétaires par
les partenaires extérieurs de la RDC.
Tableau n°7 : Budget
des dépenses courantes de l'Etat : Repartirions par
ministère et institution (en millions de CDF)
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
1. INSTITUTION POLITIQUE
Présidence de la république
Assemblée National et Senat
Primature
Organismes auxiliaires
Autres
Magistrature, cours et trub
Comité Directeur CPP
2. MINISTERES
Administration du territ
Affaires Etrangères
Commerce
Défenses National
Anciens Combattants
Justice
Finances
Economie Nationale
Education Nationale
Information et Presse
Agriculture, Pèche &Elev.
Travaux Pub&Amenag du T
Mines & hydrocarbure
Transport &communic
Fonction Publique
Affaires sociales
Postes. Télégraphes Télé
Santé Publique
Culture et Arts
Energie
Sport et jeunesse
Affaires Foncières
Travail et Prévoyance soc
Portefeuille
Environnement
Développement rural
Plan
Recherche scientifique
Condition féminine &fam
Droit et libertés du citoyen
Droits humains
Budget
Urbanisme et habitant
Reconstruction
Coopération internationale
Relation avec le parlement
Réformes institutionnelles
Relations avec partis polit.
Petite et Moyennes Entrep.
Tourisme et Hôtellerie
Industrie
Ministères non identifiés
3. AUTRES SERVICES
Dette Publique
Ville et Provinces
Dépenses communes
Budget annexes
Dépenses pour ordre
Dépenses exceptionnelles
Autres services
|
32906,0
14751,2
4829,0
542,9
9404,0
1484,0
1895,0
-
65622,0
5275,3
2480,9
50,5
14024,6
33,9
451,7
7010,3
118,1
16009,6
70,0
87,7
957,0
116,1
58,2
8182,7
233,7
70,0
250,3
49,7
72,0
1889,2
89,2
85,2
96,0
111,3
98,8
847,3
506,1
75,6
-
71,6
3128,8
53,4
3,4
551,0
3,3
3,4
3,4
-
51,5
53,8
2297,5
702392,0
225048,0
22556,0
205762,0
36030,0
-
178846,0
34150,0
|
42789,8
11185,9
22480,8
2063,6
2577,9
1787,5
2694,1
-
96638,6
10726,1
5152,0
283,6
16858,6
163,0
1228,9
9117,8
328,5
16999,6
472,7
942,0
1122,9
567,2
378,1
945,3
662,2
1421,6
7102,8
1370,7
283,6
2079,7
283,6
567,2
378,1
283,6
661,7
1228,9
378,1
283,6
-
309,4
7099,9
425,1
146,3
47,3
141,8
141,8
189,1
379,1
283,6
283,6
4920,2
1028591,2
376381,0
45727,0
350131,4
91110,6
-
71441,3
93799,9
|
48989,9
13320,0
24349,6
3600,0
2925,0
2389,2
2406,1
-
76378,7
12179,8
3359,6
192,4
14915,3
126,0
839,9
6808,3
252,0
8875,9
839,9
1266,0
755,9
671,9
839,9
1679,8
1416,0
839,9
2525,9
839,9
252,0
2099,8
420,0
671,9
420,0
420,0
383,5
1343,9
329,7
563,6
-
178,1
4315,3
545,9
83,0
84,0
500,0
84,0
84,0
311,0
262,0
252,0
3550,8
1373068,7
39937,4
106953,9
511418,3
92998,2
-
68943,9
193383,1
|
69158,7
16542,7
32133,3
11422,9
3151,2
2205,9
3702,7
-
89363,9
13220,0
4216,8
261,0
21869,9
217,5
869,9
6524,7
435,0
8350,5
869,9
1565,7
869,8
1000,4
869,9
1739,8
1304,8
695,9
2609,4
698,5
393,2
2827,0
448,0
956,9
435,0
448,0
435,0
1913,7
782,9
1000,0
-
500,0
4349,1
522,0
130,5
826,4
608,9
130,5
130,5
435,0
261,0
435,0
3206,0
1830771,9
383460,6
455880,9
619600,2
127823,7
-
216236,2
21770,3
|
169907,7
29539,0
104810,3
17278,6
7244,9
5461,9
5572,9
-
225859,4
25190,8
11960,1
541,7
44297,4
487,6
3683,8
10743,7
1083,4
10293,0
2007,5
3250,4
3792,2
3423,0
1733,5
3250,6
1625,2
1625,2
8103,9
2007,5
1083,5
7042,6
1083,5
2102
1679,4
1733,6
2706,7
3250,4
1625,2
2166,9
-
1081,8
10237,9
4002,8
270,9
3723,0
1255,1
270,9
-
1038,5
541,7
1083,5
38733,6
245217,6
430233,5
497402,0
858899,7
140670,0
-
332773,8
192238,5
|
192297,5
31370,7
99654,7
17806,6
3713,4
23889,5
15862,6
-
344006,5
59940,0
14404,4
631,4
76376,6
515,0
6052,2
315,2
3338,6
40150,0
2047,4
7816,0
4328,7
3818,0
1785,5
5367,2
1549,5
1650,7
18201,0
1999,5
1085,2
7448,1
1115,1
2032,4
1713,8
2791,7
4910,2
5650,7
1815,8
1830,2
-
1109,2
12134,6
4598,8
261,2
11269,2
1440,4
313,2
302,8
1963,3
568,2
1220,0
13145,5
3934420,8
643623,1
833040,0
1200100,5
171458,2
-
434555,5
651643,5
|
318510,0
50000,0
122850,0
19380,0
7200,0
48080,0
71000,0
-
525191,8
76416,0
14713,0
700,0
131544,1
621,0
25000,0
20000,0
3000,0
91661,0
2500,0
10000,0
3000,0
7780,0
1900,0
700,0
200,0
1700,0
27870,0
1762,5
1200,0
13256,9
1476,9
2500,0
2000,0
4250,0
5949,9
6000,0
1900,0
2350,0
00,0
1400,0
25000,0
4608,7
264,0
10458,9
1500,0
320,0
300,0
1985,0
600,0
1400,0
7304,0
3583607,2
544794,7
973221,0
1439432,1
293069,8
-
285789,6
47300,0
|
TOTAL
|
800920,0
|
1168019,6
|
1498437,2
|
1989294,5
|
2847984,7
|
4470724,8
|
4427309,0
|
Source :
Ministère du Budget
Ce tableau nous dévoile que le budget des
dépenses courantes de l'Etat est croissante de 2006 à 2012
à l'exception de l'année 2012 où le budget s'est
chiffré à 4.427.309 millions de CDF. Il convient de signaler que
les années 2011 et 2012 ont vit les dépenses courantes
augmentés par rapport aux autres années suite à l'atteinte
du point d'achèvement de l'initiative PPTE et à l'introduction de
la TVA.
Tableau n°8 : Exécution des dépenses
courantes de l'Etat : répartition par ministère et
institution (en millions de CDF)
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
1. INSTITUTION POLIT.
Présidencede la république
Assemblée National et Senat
Primature
Organismes auxiliaires
Serv. Techn. De la Prés
Ministère délégué à la
Prés
2. MINISTERES
Droits et libertés
Droits humains
Administration du territ
Affaires Etrangères
Défenses National
Anciens Combattants
Justice
Finances
Economie Nationale
Petite & moyenne entreprise
Education Nationale
Information et Presse
Agriculture, Pèche & Elev.
Travaux Pub& Amenag du T
Mines & hydrocarbure
Transport & communic
Fonction Publique
Poste, Téléphones Telegram
Santé Publique
Développement Rural
Culture et Arts
Travail et Prévoyance soc
Energie
Tourisme et Hôtellerie
Sport. Loisirs et Jeunesse
Urba. Hab. & affaire foncière
Plan
reconstruction
Portefeuille
commerce
Environnement
Affaires sociales
Recherche scientifique
Condition féminine
Budget
Coopération internationale
Relation avec le parlement
Réformes institutionnelles
Relations avec partis polit.
Ministères non identifiés
3. AUTRES SERVICES
Villes et Provinces
Dette Publique
Dépenses centralisées
Dépenses à ventiler
Budget annexes
Dépenses pour ordre
Dépenses exceptionnelles
Autres services (IPPTE)
|
44190,4
26270,7
9466,8
2827,7
5625,3
-
-
101543,9
-
115,9
3024,4
7366,2
30597,6
0,9
1554,3
30362,6
386,4
-
1816,7
72,2
1651,7
346,5
65,7
716,6
331,7
149,8
5476,6
106,1
342,7
161,5
486,5
286,3
1805,6
10,8
1599,9
85,1
559,8
372,1
397,4
1094,2
2514,7
132,5
4502,1
184,4
47,2
-
-
2817,7
525216,3
35921,6
95273,2
247742,0
41037,5
45450,0
-
40399,0
19389,0
|
59238,1
29279,8
12522,7
7894,4
9541,3
-
-
229942,5
-
82,5
28044,4
4941,9
67881,8
96,7
2484,7
75945,8
527,8
-
17254,4
1154,4
445,0
190,1
3542,8
27,1
1160,0
1870,5
9029,8
120,6
72,9
324,6
585,0
616,1
1873,7
97,1
339,9
-
79,9
17,8
353,0
103,0
108,6
74,5
7123,7
111,3
-
-
49,8
3211,2
537495,0
48528,5
34396,0
314968,0
19936,5
62057,0
-
45034,0
12575,0
|
79625,0
32836,6
13577,9
15696,2
17514,3
-
-
270597,3
-
181,3
30522,0
7971,0
93700,6
14,8
3356,2
77663,5
233,0
-
19856,3
2500,3
1100,6
956,8
1160,8
40,1
1279,3
2189,1
9448,9
132,9
88,0
444,5
541,4
888,1
1180,1
100,0
609,8
43,6
708,7
22,7
384,2
110,3
125,1
-
11643,8
120,2
43,7
0,7
0,3
1234,6
776733,7
66890,2
59138,9
494017,2
19196,5
62797,0
-
74694,0
-
|
93959,3
36716,6
33314,0
21790,6
2138,1
-
-
186026,8
-
125,4
16624,3
17914,6
47679,2
-
3831,9
53945,7
55,8
246,1
1042,2
242,9
913,3
3486,2
63,3
96,5
645,0
9,3
8500,5
11,6
408,6
600,0
14,9
-
12228,9
1517,0
2566,4
2274,9
8,6
1,2
258,8
1088,9
26,5
-
6051,1
726,3
106,8
-
4,6
2527,4
1299486,7
137714,1
224840,6
603596,0
53668,7
99140,6
-
180526,7
-
|
210690,9
92043,7
84373,6
27879,9
6393,8
-
-
258063,6
-
655,7
21765,6
21277,5
105141,4
29,3
2882,2
33032,7
680,6
219,9
9190,2
1722,4
469,8
2435,1
468,0
161,0
1729,3
2613,8
2424,2
412 ,2
858,0
269,1
76,4
36,2
13584,3
551,0
766,1
12,3
353,4
136,7
266,3
390,2
367,5
1677,3
15125,9
5749,5
407,7
-
-
10124,8
1074018,9
101592,3
111457,4
604270,1
83879,8
97163,6
-
75655,7
-
|
319585,1
148742,6
110146,7
34714,8
25981,0
-
-
340561,1
-
618,9
38430,4
21830,5
116405,7
0,0
7947,0
49875,3
363,7
329,2
7862,9
1743,0
4622,7
3779,1
1257,8
399,1
2086,6
484,5
8762,6
294,1
1247,1
512,6
201,2
28,5
17798,8
802,4
2485,5
8,7
919,0
116,7
427,2
292,0
654,8
485,2
34092,5
8007,9
280,9
26,1
104,1
4976,8
1959103,8
348568,4
244088,0
1111170,0
91640,7
104361,9
-
59274,8
-
|
398452,3
146812,4
129889,8
35948,3
5005,6
72053,2
8742,9
533796,2
-
589,6
37538,5
43480,6
163481,8
91,3
8085,2
79070,8
333,9
148,4
26700,4
1259,5
1658,9
3536,2
1326,7
14330,7
1196,0
672,2
14032,2
735,4
1097,5
824,6
812,9
62,4
16675,5
690,8
2601,2
6,3
1349,9
258,3
890,2
1954,2
230,3
773,6
49711,4
51166,8
223,1
15,00
82,8
6035,3
1905851,5
170441,0
160451,0
1293459,0
14204,5
176820,0
-
90476,0
-
|
TOTAL
|
670950,6
|
826675,7
|
1126956,0
|
1579472,8
|
1542773,4
|
2619250,0
|
2838100,0
|
Source :
Ministère des Finances et Banque Centrale du Congo, Rapports annuels
2006-2012.
Il ressort de ce tableau que l'exécution de budget des
dépenses courantes ont évolué d'une croissante durant
toute la période sous-étude, exceptée l'année 2010
soit 1542773,4 millions de CDF. Il est à noter que cette situation est
due à la dépendance structurelle du budget de l'Etat 2009, aux
ressources extérieures et à la modicité des ressources
affectées au budget de cette année.
Tableau n°9 : Budget des dépenses en capital
de l'Etat : Répartition par ministère (en millions de
CDF)
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Présidence
Affaires Etrangères
Commerce
Finances
Education Nationale
Information
Agricult., Pèche et Elevage
Développement Rural
Travaux Pub et Aman. Du T.
Mines et Affaires Foncières
Transport et Com
Postes, Téléphones Teleg
Santé Publique
Energie
Jeunesse et Sport
Défenses Nationale
Culture et Art
Portefeuille
Environnement
Plan
Justice
Administration du T
Primature
Affaires Sociales
Recherche Scientifique
Travail et Prévoyance Social
Fonction Publique
Economie Nationale
Assemblée Nationale et Sénat
Condition Féminine
Anciens Combattants
Budget
Conseil judiciaire
Urbanisme et Hab.
Petite et Moyenne Entreprise
Reconstr. & Service Nat
Pétrole
Autres Ministère
|
54,6
54,6
34,8
550,3
3556,1
431,3
463,7
340,1
763,8
324,6
193,2
113,6
5062,1
386,4
48,7
1026,8
46,6
-
687,9
1533,9
61,1
35,2
-
-
-
26,6
54,6
27,3
140,7
-
6,2
333,0
-
772,9
-
-
-
469,5
|
3542,9
-
30,1
916,7
13121,3
200,0
5249,3
2046,7
12140,0
577,8
1667,5
2990,0
6132,0
2726,2
193,9
300,0
30,1
30,1
271,3
1157,5
30,1
228,3
300,0
512,2
691,2
292,5
30,1
30,1
5687,7
30,1
-
857,1
-
1031,5
30,1
-
-
1949,9
|
3240,0
200,7
500,0
40279,3
16753,6
1433,1
3656,0
2164,0
105817,0
1546,1
8578,3
3094,5
12236,1
37302,0
800,0
2150,0
500,0
425,0
3475,8
3475,8
12898,5
750,0
5696,3
750,0
4057,4
-
689,0
615,0
450,0
680,0
300,0
150,0
1957,8
-
2900,0
270,0
-
-
6662,4
|
857,3
-
-
2658,2
66983,9
77,3
12601,6
64728,6
545874,5
-
15200,1
5000,0
104917,4
64356,9
-
-
-
3780,8
39219,0
1918,0
-
2712,9
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
100,9
-
-
-
-
446331,2
|
21269,5
-
32069,3
22530,8
124894,0
950,6
37119,4
43903,4
524630,9
7595,8
199689,2
1090,2
245424,0
707432,2
-
43401,3
-
23705,0
68890,1
80493,6
14916,4
63300,8
-
17079,1
1500,0
702,0
-
-
8460,4
12467,1
983,3
25722,6
2851,8
1098,4
9030,7
-
-
446331,2
|
5727,5
-
275,1
123984,2
153351,4
400,0
66246,6
38657,5
1114598,2
3669,3
360050,2
4284,9
111874,9
1382,5
1000,0
22882,8
300,0
1331,9
80057,9
11441,5
8667,6
44951,4
1988,5
8459,4
3602,1
261,4
2729,0
-
3379,5
1900,0
511,6
8182,1
-
8443,1
-
95,9
-
80911,3
|
38641,7
-
159,0
75389,6
117164,0
305,2
216722,2
30939,4
315408,3
12187,6
140147,2
1409,0
344923,9
367381,0
1232,1
11006,1
1576,9
11617,6
31567,6
124713,4
5968,7
157161,2
76,3
16169,3
1294,3
199,9
114,5
343,4
2615,2
25600,0
390,7
3890,8
405,9
8660,8
-
101,6
-
116377,9
|
TOTAL
|
17600,0
|
65024,6
|
282978 ,0
|
282775,5
|
2759532,9
|
2275599,3
|
2181862,2
|
Source :
Ministère du Budget
Ce tableau nous indique que le budget des dépenses en
capital de l'Etat est fluctuant. En effet, de 2006 à 2008,
l'évolution du budget des dépenses en capital est croissant soit,
17600,0 millions de CDF en 2006, 65024,6 millions de CDF en 2007 et 282978,0
millions de CDF en 2008/, par contre de 2009 à 2010, l'évolution
est décroissante soit 282775,5 millions de CDF, en 2009 et 2759532,9
millions de CDF. Le budget a encore connu une légère augmentation
en 2011 pour chuter encore en 2012. Soit 2275599,3 millions de CDF en 2011 et
2181862,2 millions de CDF en 2012. Cette situation est dûe aux faibles
ressources budgétaires affectées dans l'investissement public
durant ces années de décroissance.
Tableau n°10 : Exécution du budget des
dépenses en capital de l'Etat : Répartition par
ministère et institution (en millions de CDF)
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
1. Présidence
2. Primature
3. Finances
4. Education Nationale
5. Information
6. Agriculture
7. Travaux Pub
8. Mines&Affaires F
9. Transport et Com
10. Postes et Télé
11. Santé Publique
12. Energie
13. Défense Nationale
14. Environnement
15. Plan
16. Développement Rural
17. Justice
18. Affaires sociales
19. Affaire Etrangère
20. Recherche Sc.
21. Assemblée Nationale
22. Condition féminine
23. Budget
24. Fonction Publique
25. Culture et Art
26. Sport et Loisir
27. Anciens Combattants
28. Urbanisme et Hab.
29. Commerce Extérieur
30. Intérieur
31. Autres Ministères
|
329,7
-
667,8
1928,6
-
1888,8
15538,0
-
155,9
-
3084,4
914,5
3049,9
-
19,1
1688,6
-
776,2
109,9
-
-
228,4
12,5
178,0
67,6
26,4
-
1731,6
-
268,0
261,7
|
2296,5
-
0,6
2996,9
357,0
1974,6
1325,0
-
2,8
-
3831,7
-
4843,5
-
1034,1
980,1
-
-
75,0
123,2
-
-
42,2
37,5
-
-
-
370,7
-
-
2092,9
|
3221,9
4437,1
29421,6
3481,0
4399,7
12427,1
20060,8
-
231,0
-
5739,9
4131,7
2955,1
-
1063,3
1129,6
-
-
899,7
500,0
-
-
365,9
81,2
-
-
-
574,1
-
-
65634,3
|
3513,7
13233,2
29092,9
26760,5
-
43595,9
269510,4
-
20244,7
1810,8
20496,0
12871,8
7280,8
938,4
10104,8
15622,9
-
-
53,9
-
-
-
31,1
52,3
-
-
-
-
-
2483,4
2274,9
|
6751,4
6088,0
37576,2
3104,3
6246,7
11617,9
416211,2
-
-
31,6
8579,6
8120,3
6313,5
-
13168,2
3709,8
136,9
-
1500,1
6,1
3884,9
-
7487,5
440,7
8,0
233,4
-
-
-
1578,7
56010,6
|
4565,1
1014,3
44116,2
5148,1
8510,5
3980,1
160237,0
-
973,1
690,2
1381,1
51,7
4801,9
115,3
1104,5
-
268,9
-
4013,1
111,8
12847,5
-
966,7
-
61,9
11,0
-
-
22688,4
2420,3
97221,3
|
1814,2
2130,1
4605,4
2379,1
23,7
27082,4
41870,7
212,8
15599,5
-
17478,2
192066,2
31201,8
-
7238,6
38,3
135,6
-
933,2
528,2
-
66,7
794,5
-
146,1
66,7
-
-
665,0
12044,0
174519,0
|
TOTAL
|
32925,6
|
22384,3
|
160755,0
|
479972,5
|
598805,6
|
377300,0
|
533640,0
|
Source :
Ministère des Finances et Banque Centrale du Congo
Ce tableau nous montre que l'exécution du budget des
dépenses en capital est décroissante en 2006 avec 32925,6
millions de CDF, en 2007 avec 22384,3 millions de CDF et en 2008 avec 160755,0
millions de CDF.
De 2009 à 2010, le budget est croissant, soit
479972,5millions de CDF en 2009 et 598805,6millions de CDF en 2010. Par
ailleurs, en 2011 le budget est décroissant, soit 377300,0 millions de
CDF en 2011 et une hausse de 533640,0 millions de CDF en 2012.
Cette situation de décroissance observée dans
l'exécution de budget des dépenses en capital est due à la
dépendance structurelle de budget de l'Etat en RDC aux ressources
extérieures et au détournement des ressources publiques.
CHAPITRE IV. ANALYSE DU
BUDGET DE L'ETAT DE 2006 A 2012.
Le présent chapitre, nous
servira de ressortir les objectifs poursuivis par le budget de l'Etat de 2006
à 2012, en analysant les budgets de dépenses courantes en
capital de quelques ministères et institutions de la RDC.
Section 1 : LES
OBJECTIFS POURSUIVIS PAR LES BUDGETS DE L'ETAT DE 2006 A 2012
III.13 2.1. BUDGET DE L'ETAT 2006 (85(*))
Dès l'installation du gouvernement issu des
élections de 2006, l'équipe mise sur pied, d'abord sous la
coordination du premier ministre Antoine Gizenga, a rendu publique le programme
du gouvernement dont quelques objectifs sont :
- La bonne gouvernance : elle a été
présenté comme le principe essentiel de l'action du
gouvernement ;
- La réduction de la pauvreté et la croissance
économique ;
- La fin de la guerre à l'Est et la
sécurité ;
- La réalisation de « cinq chantiers de la
République » ;
- Le point d'achèvement de l'initiative PPTE ;
2.1. BUDGET DE L'ETAT 2007(86(*)).
Les politiques conjoncturelles (la politique
budgétaire) pour l'exercice 2007 sont focalisées sur les axes
ci-après :
Sur le plan
économique :
Le gouvernement va accélérer la croissance et
réduire la pauvreté, en reconstruisant les infrastructures et les
services sociaux de base. Il s'emploiera aussi à promouvoir les
conditions favorables à la création de plus de richesses et
à une répartition plus équitable de celle-ci.
L'objectif du gouvernement en 2007 est d'atteindre le point
d'achèvement de l'initiative PPTE, en remplissant l'essentiel des
critères, afin d'obtenir des annulations substantielles de la dette
extérieure dont le poids se faisait de plus en plus insoutenable et
risque de compromettre l'avenir des générations présentes
et futures.
Le gouvernement s'est engagé également à
rationaliser les dépenses publiques pour les conformer à son
programme, au DSCRP et aux cinq chantiers cités ci-dessous.
Ce programme est un cadre de référence qui a
pour objet de matérialiser la vision du Chef de l'Etat exprimée
à travers les cinq chantiers prioritaires annoncés dans son
discours d'investiture, le 6 décembre 2006 à savoir :
- Les infrastructures ;
- l'emploi ;
- l'éducation ;
- l'eau, l'électricité et ;
- la santé.
Au cours de l'exercice 2007, le gouvernement recourra aux
politiques appropriées dans le domaine de la fiscalité, du
budget, du revenu, des salaires ainsi que de la protection et mobilisera
davantage des ressources publiques pour faire face à ses engagements.
Sur le plan
social :
Le gouvernement s'est engagé à
réorganiser le mécanisme de la solidarité nationale et
à promouvoir le bonheur d'un plus grand nombre des citoyens et ce, par
l'exercice de ses fonction régaliennes.
Dans cette perspective, il a focalisé ses actions sur
les infrastructures de base et les services sociaux pour les masses
défavorisées, en vue de lutter contre la pauvreté et la
vulnérabilité.
La matérialisation effective de toutes ces actions
passe par l'élaboration d'un budget réaliste. Le budget de
l'exercice 2007 a été évalué sur la base des
indicateurs macroéconomiques.
2.2. BUDGET DE L'ETAT 2008 (87(*))
Sur le plan
économique:
Le gouvernement est déterminé
à :
- Déployer les efforts et énergies
nécessaires en vue d'atteindre le point d'achèvement, conduisant
à l'annulation d'au moins 90% du stock de la dette, afin de
dégager les ressources nécessaires au financement des
activités de développement ;
- Rationaliser les dépenses et les maintenir dans les
proportions acceptables et accroitre les recettes par la mise en oeuvre des
reformes et mesure fiscales conséquentes visant l'élargissement
de l'assiette ;
- Appliquer une politique monétaire prudente
centrée sur le renforcement de l'indépendance de la banque
centrale et sur la transparence des opérations financières de
l'Etat afin de limiter les déficits, Relancer la production agricole,
l'élevage et la pèche, tout en diversifiant la filière
agricole d'exportation ;
- Promouvoir le développement du microcrédit et
de la micro entreprise susceptible de mener à la création de la
classe moyenne dont le pays a tant besoin ;
- Encadrer de manière adéquate la mise en valeur
du potentiel forestier pour accroitre les recettes, tout en veillant à
l'équilibre de l'écosystème mondial ;
- Appliquer une politique de transport multimodal tenant
principalement compte de la navigation maritime, ferroviaire, aérienne
et fluviale, grâce à la réhabilitation des infrastructures
ad hoc et à une meilleur organisation de celle-ci ;
- Finaliser la mise en oeuvre des reformes du secteur minier
et autres ;
- Finaliser la restructuration des entreprises publique du
secteur du portefeuille et leur financement afin de les rendre plus
viables ;
- Relancer le secteur de l'électricité pour
libérer les énergies créatrices et éliminer
l'obscurité, source d'actes de banditisme.
Sur le plan
social :
L'option principale du gouvernement est de répondre
aux objectifs du millénaire (OMD) et de réduire de manière
significative la pauvreté. A ce titre, il compte poursuivre en
2008 :
- La réhabilitation des infrastructures et le
rétablissement des services sociaux de qualité, en partenariat
avec les organisations communautaires, les églises, les ONG et la
société civile ;
- L'amélioration substantielle de l'accès des
populations aux soins de santé et à une éducation de
qualité ;
- L'amélioration de la protection des groupes
vulnérables ;
- La lutte contre la pandémie du SIDA axée sur
la stabilisation de l'évolution de la maladie, l'amélioration des
conditions de vie des personnes vivant avec le VIH (PVV) ainsi que
l'atténuation de son impact sur le développement ;
- La promotion de la dynamique communautaire à tous les
niveaux à travers la participation effective des organisations de base
dans la définition des politiques sectorielles, la planification, la
mise en oeuvre et le suivi des programmes de réduction de la
pauvreté.
2.3. BUDGET DE L'ETAT 2009(88(*) )
Le budget de l'Etat de l'exercice 2009 s'élabore
à un moment ou le monde traverse l'une des crises immobilière,
alimentaire et pétrolière annoncées en début
d'année, le monde a basculé vers une crise financière
aigué et vers la récession des pays les plus
industrialisés.
Ce changement brusque du contexte international vient
d'obliger le gouvernement à réviser ses prévisions de base
afin d'adopter celles-ci au contexte de récession.
En dépit de ce contexte défavorable, le budget
de l'Etat de l'exercice 2009 est élaboré dans le même cadre
qu'en 2008, celui de la poursuite de la mise en oeuvre du DSCRP, à
savoir :
- La promotion de la bonne gouvernance et la consolidation de
la paix ;
- Le renforcement de la stabilité
macroéconomique et de la croissance ;
- L'amélioration de l'accès aux services sociaux
et la réduction de la vulnérabilité ;
- La lutte contre le VIH/SIDA ;
- Et la promotion de la dynamique communautaire.
Le gouvernement de la république a, en effet,
axé son action sur la satisfaction des besoins de base, la
reconstruction du pays et la recherche de la paix par le renforcement des
mesures, instrument et stratégies à même de sauvegarder
celle-ci.
Son exécution devra permettre la mise en
oeuvre :
- D'une stratégie capable de doter le gouvernement des
moyens de sa politique, tout en maintenant un environnement
macroéconomique stable et en évitant d'alourdir la charge de la
dette ;
- Des politiques d'incitation susceptibles de promouvoir une
croissance économique forte, à travers l'exécution
rationalisée des programmes et projets sectoriels et
l'amélioration du climat des affaires dans l'objectif d'attirer les
investissements privés ;
- Des politiques d'inclusion sociale et d'équité
dont la finalité les fruits de la croissance économique ;
- Des politiques monétaires, économiques,
financières, prudentielles pour prévenir les chocs de
différentes crises annoncées dans le monde.
Dans le domaine
économique: Le gouvernement est déterminé
à :
- Renégocier un programme formel avec les institutions
de Bretton Woods et de déployer des efforts et des énergies
nécessaires en vue d'atteindre le point d'achèvement, conduisant
à l'annulation d'au moins 90 % du stock de la dette, à
l'obtention des appuis budgétaires supplémentaires afin de
dégager les ressources nécessaires au financement des
activités de développement et de lutte contre la
pauvreté ;
- Rationaliser les dépenses en les maintenant dans des
proportions acceptables et accroitre les recettes par la mise en oeuvre des
réformes et mesures fiscales conséquentes et administrations
fiscales ;
- Appliquer une politique monétaire prudente
centrée sur le renforcement de l'indépendance de la banque
centrale et sur la transparence des opérations financières de
l'Etat afin de limiter les déficits publics ;
- Identifier et appuyer les secteurs porteurs de croissance,
à savoir les mines, les télécommunications, l'agriculture,
l'industrie extractive et le bâtiment, en vue de les soutenir en terme
d'investissement et de porter la croissance à deux chiffres ;
- Relancer la production agricole, l'élevage et la
pêche, tout en diversifiant la filière agricole d'exportation par
la relance des cultures vivrières afin de faire face à la crise
alimentaire mondiale et de augmenter les recettes douanières
d'exportation ;
- Poursuivre la promotion et le développement du
microcrédit et de la micro-entreprise susceptible de mener à la
création de la classe moyenne dont le pays a tant besoin.
2.4. BUDGET DE L'ETAT 2010
Le budget pour l'exercice 2010 est élaboré en
prenant en compte les effets de la crise financière internationale qui
ont durement touché les secteurs économique porteurs de
croissance. L'atteinte du point d'achèvements de l'initiative en faveur
des pays pauvres très endettés (I-PPTE) au cours du premier
trimestre 2010.
Sur le plan économique :
Le programme à moyen terme du gouvernement vise la
réalisation d'une croissance forte, durable et soutenue dans un
environnement macroéconomique stable, conformément aux
orientations stratégiques du DSCRP.
Sur le plan
social :
La politique du gouvernement vise l'amélioration
substantielle de l'accès des politiques aux services sociaux de base,
notamment dans le secteur de l'éducation, de la santé, de l'eau,
de l'électricité et de l'emploi.
2.5. BUDGET DE L'ETAT 2011 (89(*))
L'année 2011 sera donc celle des grands enjeux. Avec
les espaces budgétaires libérés par l'annulation du stock
de la dette extérieur du pays. Les efforts du gouvernement seront
focalisés sur la mobilisation des ressources internes, en vue de la
poursuite de la mise en oeuvre des cinq chantiers de la république.
L'exercice 2011 se réalise dans un contexte particulier
caractérisé par :
- L'annulation de près de 80 % du stock de la dette
extérieure du pays suite à l'atteinte, depuis le début du
mois de juillet 2010, du point d'achèvement de l'I-PPTE ;
- La préparation de l'organisation de la
deuxième élection générale et libre de la
troisième république ;
- La reprise de l'économie mondiale après la
grande crise financière de 2008 ;
- La poursuite de la politique de 5 Chantiers
prônée par le Chef de l'Etat.
Sur le plan
économique :
Le programme du gouvernement est axé sur la
consolidation de la stabilité macroéconomique, l'augmentation de
l'investissement dans la formation du capital physique et humain, la mise
oeuvre des reformes structurelles visant à améliorer la
mobilisation des ressources intérieures, à renforcer la gestion
des finances publiques et l'indépendance de la banque centrale.
Il vise à aider le pays à surmonter les
obstacles identifiés au terme de la revue du DSCRP et à
pérenniser les objectifs soutenus par le DSRCP de seconde
génération.
La production a eu un accent mis sur l'accroissement de la
production agricole, animale et halieutique, notamment par la
mécanisation agricole, la revitalisation des fermes semencières
et la réhabilitation des pistes rurales.
A cet effet, un soutien particulier sera apporté aux
unités de production pilotes dans toutes les provinces.
Sur le plan social
:
La RDC demeure encore l'un des pays les plus pauvres du monde
malgré des progrès réalisés sur le plan
économique. La croissance économique enregistrée en 2011
ne s'est véritablement pas accompagnée d'une amélioration
substantielle des conditions de vie de la population.
Cette situation serait liée notamment aux faiblesses
des mécanismes de redistribution des revenus, tensions politiques et
conflits transfrontaliers.
2.6. BUDGET DE L'ETAT 2012 (90(*))
L'exercice 2012 a été marqué sur le plan
fiscal, par l'entrée en vigueur de la Taxe sur la valeur ajoutée
(TVA) en lieu et place de l'ICA. Cette réforme visait l'accroissement
des recettes publiques et l'efficacité dans leur mobilisation.
En outre, la poursuite des réformes des finances
publiques prônées par le gouvernement s'est traduite par
« la bancarisation » de la paie des agents et
fonctionnaires de l'Etat dont l'objectif principal est la maîtrise des
effectif et de la masse salariale.
Objectifs de la loi des finances 2012:
- La poursuite et le financement des réformes
institutionnelles en vue de renforcer l'efficacité de l'Etat ;
- DSCRP 2 mise en oeuvre pour les périodes 2011
à 2015 ;
- La consolidation de la stabilité
macroéconomique et l'accélération de la croissance et la
création d'emplois ;
- L'entrée en vigueur de la loi numéro 11/011 du
13 juillet 2011 relative aux finances publiques ;
- La poursuite de la construction et de la modernisation des
infrastructures de base ;
- L'amélioration du cadre de vie et des conditions
sociales de la population ;
- Le renforcement du capital humain et de l'éducation
à la citoyenneté ;
- Le renforcement de la diplomatie et de la coopération
au développement.
Section 2 : ANALYSE DES BUDGETS DE QUELQUES MINISTERES
ET INSTITUTIONS
Dans cette section, il sera question d'analyser les
différents budgets des ministères et institutions
suivantes : Education, Energie, Agriculture, Santé,
Présidence, Parlement et primature.
Tableau n°11 : Budget des dépenses courantes
de quelques Ministres et Institutions (En Millions de CDF)
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Moyenne
|
Education
|
16009,6
|
16999,6
|
8875,9
|
8350,1
|
10293,0
|
40150,0
|
91661,0
|
27477,03
|
Energie
|
7272,0
|
283,6
|
252,0
|
392,2
|
1085,5
|
1085,1
|
1762,5
|
1732,99
|
Santé
|
250,3
|
7102,8
|
2525,9
|
2609,4
|
8103,3
|
1820,0
|
27870,0
|
7183,19
|
Agriculture
|
87 ,7
|
942 ,0
|
1266,0
|
1565,0
|
3250,4
|
7816,0
|
10000,0
|
3471,1
|
Présidence
|
14751,2
|
11185,9
|
13320,0
|
16542,7
|
29539,0
|
31370,0
|
50000,0
|
23815,59
|
Parlement
|
4829,0
|
22460,8
|
24349,6
|
32133,3
|
104810,3
|
99654,7
|
122850,0
|
45914,1
|
Primature
|
542,9
|
2063,6
|
3600,0
|
11422,9
|
17278,5
|
17806,6
|
19380,0
|
10299,2
|
Source : Par nous, sur
base des rapports de la Banque Centrale du Congo et Ministère
des finances 2006-2012.
Ce tableau nous montre que le budget des dépenses
courantes de 2006 à 2012 pour les Ministères et Institutions
précités est en moyenne de 27447,03 millions de CDF pour
l'éducation, 1732,99 millions de CDF pour l'énergie, 7183,19
millions de CDF pour la Santé, 3471,1 millions de CDF pour
l'agriculture, 23815,59 millions de CDF pour la présidence, 45914,1
millions de CDF pour le parlement et 10299,2 millions de CDF pour la
Primature.
En effet, on observe que le parlement vient en première
position avec un budget moyen le plus élevé, suivi de
l'éducation nationale, de la Présidence de la République
et de la Primature. Les restes des ministères ont un budget faible dont
les moyennes sont faibles. Cette faiblesse de la moyenne budgétaire
affectée à l'énergie, à l'agriculture et à
la santé s'explique par le manque de politique budgétaire visant
une croissance économique significative.
D'après Mubake Mumeme, pour arriver à une
croissance économique significative et dont les effets auront un impact
sur l'ensemble des secteurs socio-économiques, il faut investir dans le
secteur agricole et industriel.
Partant de ce qui précède, nous proposons que
les secteurs agricole, énergétique, éducatif et de
santé puissent bénéficier d'un budget conséquent
afin de résoudre les problèmes socio-économiques qui s'y
posent en RDC.
Graphique n°2 : Représentant la moyenne du
Budget des dépenses courantes de secteurs agricole,
énergétique, éducatif et de la santé de 2006
à 2012 (En millions de CDF)
Tableau n°12: Exécution des dépenses
courantes de quelques ministères et institutions (en millions de
CDF)
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Moyenne
|
Education
|
1816,6
|
1724 ,4
|
1984,3
|
1042,2
|
9190,9
|
7852,9
|
28700,4
|
7473,1
|
Energie
|
488,5
|
585,0
|
541,4
|
14,9
|
76,4
|
201,2
|
812,9
|
388,6
|
Santé
|
5476,6
|
9029,8
|
9448,9
|
8500,5
|
2424,2
|
8762,8
|
14032,2
|
8239,3
|
Agriculture
|
1661,7
|
445,0
|
1100,8
|
913,3
|
489,8
|
4622,7
|
1658,9
|
1556,03
|
Présidence
|
28270,7
|
29279,8
|
32836,6
|
36716,6
|
92043,7
|
148742,8
|
148812,4
|
73814,7
|
Parlement
|
9466,8
|
12522,7
|
13577,7
|
33314,1
|
84373,8
|
110146,7
|
129889,8
|
56184,5
|
Primature
|
2827,7
|
7894,4
|
15606,2
|
21790,8
|
27879,9
|
34714,8
|
35948,6
|
20951,6
|
Source : Par nous,
sur base des rapports de la Banque Centrale du Congo et Ministère
des finances 2006-2012
Il ressort de ce tableau que
l'exécution des dépenses courantes du budget de 2006 à
2012 est en moyenne de 7473,1 millions de CDF pour l'éducation, 388,6
millions de CDF pour l'énergie, 8239,3 millions de CDF pour la
santé, 1556,03 millions de CDF pour agriculture, 73814,7 millions de CDF
pour l'éducation la Présidence, 56184,5 millions de CDF pour le
Parlement et 20951,6 millions de CDF pour la primature.
En effet, après la lecture de ce tableau, nous
observons que l'exécution du budget des dépenses courantes pour
les institutions (présidence, parlement et primature) est en
dépassement par rapport au budget prévu.
En première position vient la Présidence de la
République, suivi du parlement et de la primature. Cette situation
s'explique par le détournement des ressources affectées aux
autres postes. Par conséquent les autres postes qui ont vu leurs
allocations être exécutées en deçà de ce qui
a été prévu.
D'après l'Union Africaine, elle recommande à
tous les pays d'Afrique d'affecter le 10% de leurs budgets dans le secteur
socio-économique tels que la santé et l'éducation.
Somme toute, nous proposons que cette recommandation soit
prise en compte dans l'exécution du budget des dépenses courantes
en République Démocratique du Congo aux secteurs tels que la
santé pour lutter contre certaines maladies tropicales ( malaria,
typhoïde) et (VIH/SIDA), tandis que pour le secteur d'éducation
nationale, il permettra l'accès à l'éducation pour
tous.
Graphique n°3 :
Représentant la moyenne du Budget d'exécution des dépenses
courantes d'agriculture, d'énergie, d'éducation, de la
santé et des institutions de 2006 à 2012 (En millions de
CDF)
Tableau n°13: Comparaison
entre le budget des dépenses courantes et le budget des dépenses
en capital de 2006 à 2012 (en millions de CDF)
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Budget de dépenses courantes
|
800920,0
|
1168019,6
|
1498437,2
|
1989294,5
|
2847984,7
|
447072,8
|
4427309,0
|
Budget de dépenses en capital
|
17600,0
|
65024,6
|
282978,0
|
1377318,5
|
2759532,9
|
2275599,3
|
2181862,2
|
Source : Par nous,
sur base des rapports de la Banque Centrale du Congo et Ministère
des Finances 2006-2012
Ce tableau nous révèle que de 2006 à 2012
les dépenses courantes sont supérieures à celles de
dépenses en capital. Cette situation s'explique par les grandes
affectations faites au budget de dépenses courantes au détriment
du budget de dépenses en capital.
En effet, la théorie d'éviction stipule que en
un seuil de dépenses publiques s'elles sont beaucoup engagées en
faveur des secteurs non productifs (ceux concourants aux missions
régaliennes de l'Etat) au détriment des dépenses en
capital, celles-ci ont un effet négatif sur l'ensemble de
l'économie nationale. Cependant, les dépenses en capital sont
celles d'investissements ayant un effet positif sur l'économie. Pour y
remédier, nous suggérons que les dépenses en capital soit
revue à la hausse.
Tableau n°14: Comparaison
entre l'exécution du budget de dépenses courantes et
l'exécution du budget de dépenses en capital de 2006 à
2012 (en millions de CDF)
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Budget de dépenses courantes
|
670950,6
|
826675,7
|
1126956,0
|
1579472,8
|
1542773,4
|
261925,0
|
2838100,0
|
Budget de dépenses en capital
|
32925,6
|
22384,3
|
160755,0
|
479972,5
|
598805,6
|
377300,0
|
533640,0
|
Source : Par nous,
sur base des rapports de la Banque Centrale du Congo et Ministère
des Finances 2006-2012
Ce tableau nous dévoile que de 2006 à 2012,
l'exécution des dépenses en capital est faible par rapport
à l'exécution des dépenses courantes, à l'exception
de l'année 2011 où l'exécution des dépenses en
capital était supérieures aux dépenses courantes. La
situation de faible exécution du budget des dépenses en capital
s'explique par les maigres ressources affectées dans le budget de
dépenses en capital. Or, d'après la théorie
d'éviction, les dépenses en capital devaient être
supérieures par rapport aux autres types de dépenses.
A cet effet, nous proposons que le budget de dépenses
en capital et son exécution soit revu à la hausse.
CONCLUSION GENERALE
Les finances publiques constituent un domaine important dans
la vie non seulement économique mais aussi sociale, politique et
autre d'un pays.
Dès lors leurs mobilisations, leurs utilisations, leurs
affectations ou répartitions ainsi que leurs évaluations exigent
une bonne gestion pouvant permettre au gouvernement de réaliser ses
objectifs économiques et sociaux.
La République Démocratique du Congo est l'un des
pays les plus pauvres du monde malgré ses innombrables ressources
naturelles, ses populations vivent dans les conditions précaires ;
pourtant le peu de ressources financières qui sont mobilisées par
différentes régies financières et autres services publics
sont pour la plupart canalisées vers les poches des individus au
détriment du trésor public.
C'est à ce juste titre que nous avons voulu
étudier les problèmes économiques et sociaux de la
République démocratique du Congo et le budget de l'Etat de 2006
à 2012 afin d'essayer de comprendre leur interaction et
corrélation.
La pertinence de cette étude basée sur les
motivations qui nous ont poussés à analyser ces problèmes.
Ces motivations présentent un double intérêt à
savoir : répondre à l'exigence de la présentation
d'un travail scientifique qui sanctionnera la fin de nos études au
deuxième cycle des sciences économiques et de gestion à
l'université de Kinshasa d'une part et d'autre part, analyser et
critiquer les faits que nous avons pu constater qui cadrent avec notre objet
d'étude tout en proposant également des pistes de solutions.
Cette démarche nous a permis non seulement de traiter
nos données théoriques et pratiques, mais aussi d'avoir des
explications pour l'avancement de cette dissertation.
Par ailleurs, pour récolter les données tant
théoriques que pratiques, nous avons jugé indispensable au regard
de la pertinence de cette étude, faire usage de l'analyse documentaire,
de l'observation directe et de l'entretien.
Ce travail est structuré en quatre chapitres comprenant
des sections.
Dans le quatre chapitres qui ont constitué l'ossature
de cette dissertation nous avons successivement abordé des conditions
d'ordre général relatives au budget de l'Etat ; ensuite,
décrit les problèmes sociaux et économiques auxquels la
RDC est confronté durant les années 2006-2012 ; enfin
tiré les leçons qui s'imposent et proposé des pistes de
solutions devant établir une adéquation entre politiques
économiques mises sur pied et les objectifs de développement
poursuivis jusque-là.
De ce qui précède, les hypothèses de
l'étude ont été confirmées tout au long de
l'analyse. A titre illustratif, les sonnées de l'analyse nous ont
conduit à affirmer que les finances publiques ne sont pas bien
gérés, d'où les problèmes tels que la
pauvreté, les maladies et le chômage persistent dans le
vécu quotidien des congolais.
En outre les dépenses de l'Etat en faveur des secteurs
productifs tels que : l'agriculture, la santé, l'énergie,
les infrastructures de base comme les routes de desserte agricole sont
faibles. En effet, nous avons observé un écart important entre
les dépenses courantes de l'Etat et les dépenses en capital. Or
les dépenses en capital sont des dépenses qualifiées
« productives ». Elles ont pour objet principal la
création des richesses (production des biens et services comme chez les
privés). Ces dépenses améliorent l'outil de production
ainsi que les capacités productives pouvant permettre le
développement socio-économique en RDC.
Dans les mêmes ordres d'idée, l'exécution
budgétaire de 2006 à 2012 pose problème, il ya une grande
différence entre ce qui est écrit et ce qui est
exécuté réellement.
Quand les ressources publiques ne sont pas bien
gérées de manière optimale cela porte atteinte à
l'autorité de l'Etat, à sa crédibilité, à
l'efficacité de l'action publique.
Il est aujourd'hui nécessaire que le budget de l'Etat
puise relever le défis économique et social que connaît la
RDC. Les nombreux conflits que traverse la RDC aujourd'hui ont pour cause la
mauvaise gestion des ressources publiques.
En fait, nous nous sommes rendu compte que les faits qui
ruinent financièrement l'Etat congolais découlent pour certains,
du non respect des règles d'éthiques et de déontologie
professionnelle. Et pour d'autres, du fait de la modicité des salaires
et d'autres avantages sociaux, de la corruption érigée en
système au sein de l'administration publique congolaise. Bref de la
précarité des conditions de vie des agents et fonctionnaires de
l'Etat.
Malgré les bonnes intentions du gouvernement à
mettre de l'ordre dans le secteur des finances publiques, à travers
différentes réformes sur la gestion des finances publiques, le
gouvernement a du pain sur la planche. Il faut un diagnostic objectif pour
arriver à déceler les causes qui sont à la base du
péril de ce système de gestion des finances publiques
congolaises.
Car le budget de l'Etat est fondamentalement un
véhicule de la consolidation de la démocratie en ce sens que,
dans sa conception classique, il est élaboré dans la transparence
et soumis à l'approbation parlementaire, voté comme une loi et
promulgué par le Président de la République.
Le budget doit être comme un instrument de la
réforme de l'Etat, à condition qu'il prenne en compte l'argent de
tous au service de tous, mais également de s'assurer alors que ces
ressources publiques serviront au développement
intégré.
La capacité du budget à résoudre les
problèmes socio-économique de la RDC passe par la maîtrise
des dépenses publiques et une meilleure mobilisation des ressources car
si le budget n'est pas crédible, l'action publique ne peut pas
être efficace.
En perspective, nous n'avons pas la prétendons d'avoir
épuisé tous les aspects de notre sujet, sur ce, nous souhaitons
que d'autres recherches se poursuivent dans le domaine en vue de ressortir tous
les problèmes liés au budget de l'Etat en RDC pour un
développement socio-économique du pays.
A la lumière de ce qui précède, nous
avons proposé ce qui suit :
1) Réformer le
système fiscal congolais pour permettre à l'Etat de mobiliser
beaucoup des ressources ;
2) Crédibiliser le budget de l'Etat, en faisant en
sorte que ce qui est inscrit dans le budget reflète effectivement une
politique publique visant à atteindre les résultats clairement
identifiés. En d'autres termes, il faut qu'au cours de sa mise en
oeuvre, le budget de l'Etat soit exécuté tel qu'il avait
été élaboré ;
3) Restructurer la Cour des comptes : les ressources
publiques, c'est l'argent de tous pour tous, la reddition des comptes
témoigne de la manière dont l'exécutif a
exécuté les autorisations budgétaires qui lui avaient
été conférées par le Parlement ;
4) Augmenter les dépenses en capital qui sont
susceptibles de relever le niveau des investissements tant privés que
publics ;
5) Procéder à la réforme des finances
publiques, de telle sorte que les ressources publiques soient
gérées de manière optimale et efficace pour rendre
l'action publique crédible ;
6) Rendre la décentralisation effective pour permettre
aux entités territoriales décentralisées de financer leur
développement progressivement ;
7) Elaborer un plan de paiement de la dette intérieure
pour permettre aux entrepreneurs nationaux d'investir en RDC et créer
une classe moyenne ;
8) Rendre l'enseignement de base gratuit pour stimuler les
parents à envoyer leurs enfants à l'école ;
9) Rendre le système sanitaire efficace à
travers la politique budgétaire.
BIBLIOGRAPHIE
1. OUVRAGES
1. BAKANDEJA, G, Finances publiques : pour une bonne
gouvernance économique et financière en RDC, Paris, De
Boeck et Larcier, 2006.
1. BIGAUT, Ch., Finances publiques, droit
budgétaire, le budget de l'Etat, Paris, éd. Marketing,
1985.
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New York, national association of work, 1964.
3. DE WASSEIGE, Y., Les Mécanismes de l'économie
crise ou croissance, Paris, Ed chronique sociale, 2012.
4. DUMOND, F, Traité des problems sociaux,
Québec, 1964.
5. DUVERGER, M, Finances publiques, Paris, PUF,
1988.
6. HERDERSCHEE. J, MUKOKO S ET TSHIMENGA. M ;
Résilience d'un géant africain : accélérer la
croissance et promouvoir l'emploi en RDC, Kinshasa, éd. Mediaspaul,
2012.
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8. LEVY ET all. Développement
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Word Bank Policy Working, 2010.
9. NTUAREMBA.O, Economie de développement et
politique panoramique, Kinshasa, éd. SIRIUS M.E.S, 2008.
10. TREFON T. et PETIT P. Expériences de rechercher en
RDC : Méthodes et contextes, In revue internationale
d'anthologie et sciences humaines, Bruxelles, 2006.
2. RAPPORTS ET DOCUMENTS
OFFICIELS
1. NZANDA BUANA K, Principaux problèmes de
gestion du développement en RDC sur fond de l'expérience
empirique, lettre de l'IRES, Kinshasa 2007.
2. Rapport annuel de PNUD, 2011-2012.
3. Rapport d'enquête 1-2-3, Ministère du Plan,
Kinshasa 2004.
4. Rapport sur condensé d'informations statistiques de
la BCC, Kinshasa, 2012.
5. Rapports annuels de Banque Central du Congo (2006-2012)
6. Revue des dépenses publiques, numéro
42167-ZR, banque mondiale, 2009.
7. Revue du DSCRP de la RD. Congo, Kinshasa hotel Memling,
mars 2006.
3. NOTES DE COURS
1. BUABUA. K, « Cours de législation fiscale
et douanière », G3 relations internationales, SSPA, UNIKIN,
2008.
2. MUBAKE MUMEME :
- « Histoire Economique », Graduat, FASEG,
UNIKIN, 2010.
- « Finances Publiques Approfondie »,
Licence, Economie, FASEG, UNIKIN, 2013.
- « Fluctuations et Croissance Economique »,
Licence, Economie, FASEG, UNIKIN, 2011.
- « Séminaire d'Economie
Publique », Licence, Economie publique, FASEG, UNIKIN, 2013.
3. NSUAMI NGOMA :
- Comptabilité publique, Licence, FASEG, UNIKIN,
2013.
- Finances Publiques, Graduat, FASEG, UNIKIN, 2010.
4. KALONDA G., Macroéconomie, Licence, FASEG, UNIKIN,
2011.
5. LUNGWANGU J., Economie du
développement », Licence, Economie, ULK, 2008.
6. MABI. MULUMBA, Théorie Monétaire, Licence,
FASEG, UNKIN, 2011.
7. MABIALA UMBA, Droit fiscal, Licence, économie,
FASEG, UNIKIN, 2011.
4. REVUES ET ARTICLES
1. EPEE G et OTEMIKONGO M, Entité
décentralisées et financement public du développement
local au Zaïre, In Zaïre-Afrique, N°266, 1992.
2. MUKOKO S. Politique économique en RDC :
leçon des trois dernières décennies »,
Note de conjoncture, nouvelle série, vol 1, octobre 2013.
3. Journal le palmarès de la nation, numéro
5571, Kinshasa, 2013.
4. YATTAF, « Ressources financières locales
et atteintes des OMD », In revue africaine des finances
locales, N°9, 2009.
5. MEMOIRES
1. CIRUZA MUDERWA, Impact de la qualité de l'Education
sur le revenu individuel à Goma, Mémoire de licence,
Faculté des sciences économiques, Université protestante
au Congo, 2012.
2. PONGO OSOMBA W'OMATETE, L., « Pauvreté,
Alimentation et Budget des ménages en Afrique Urbaine. Examen de la
littérature et méthodologique de critique »
Mémoire DEA/Master /NPTCI, 2011-2012.
6. WEBOGRAPHIE
1. Doing Business 2011, climat des affaires, consulté
sur
www.google.com, le 26 octobre
2013.
2. CIHUNDA H. « aide financière de la Banque
Mondiale à la RDC : problèmes de gestion,
responsabilité des acteurs et perspectives d'avenir »,
consulter sur
www./dgpa.org, le 26 octobre 2013.
3. FMI, « Evolution et historique de la dette
publique de la RDC », consulter sur
www.googl.com, le 8/11/2013.
4.
www.africainéconomicoutlook.org « emplois et
jeunesse », consulté le 24 septembre 2012.
TABLE DES MATIERES
IN MEMORIAM
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
LISTE D'ABREVIATIONS, SIGLES ET SYMBOLES
IV
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES
V
0. INTRODUCTION GENERALE
1
0.1. PROBLEMATIQUE
1
0.2. HYPOTHESES
5
0.3. OBJECTIFS
POURSUIVIS
6
0.3.1. L'objectif principal
6
0.3.2. Objectifs spécifiques
6
0.4. CHOIX ET INTERET
D'ETUDE
7
0.5. METHODOLOGIE
UTILISEE
7
0.6. DELIMITATION
D'ETUDE
8
0.7. CANEVAS
8
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS D'ORDRE GENERAL SUR LE
BUDGET DE L'ETAT
9
Section 1 : GENERALITES SUR LE BUDGET DE
L'ETAT
9
1.1. DEFINITION DE BUDGET DE
L'ETAT
9
1.2. LES FONCTIONS DU BUDGET DE
L'ETAT
11
1.3. LES PRINCIPES
BUDGETAIRES()
11
1.3.1. La règle de l'annualité
budgétaire
11
1.3.2. Universalité budgétaire
11
1.3.3. L'unité budgétaire
11
1.3.4. La spécialité
budgétaire
12
1.3.5. L'équilibre budgétaire
12
1.3.6. Politique budgétaire
12
1.4. LES POLITIQUES
CONJONCTURELLES ET INSTRUMENTS
13
2.2.1. Formes du budget de l'Etat ()
14
1.5. INDICATEURS DE LA
POLITIQUE BUDGETAIRE
16
Section 2. NOTION DES FINANCES PUBLIQUES
16
2.1. DEFINITION DES FINANCES
PUBLIQUES
17
2.2. DOMAINES DES FINANCES
PUBLIQUES
17
2.2.1. Finances publiques du point de vue
classique
17
2.2.2. Finances publiques du point de vue
moderne
18
2.2.3. Etat de lieux des finances publiques
de la RDC de 2006 a 2012
18
2.3. LES DEPENSES
PUBLIQUES
19
2.3.1. Définition des dépenses
publiques
19
2.3.2. Classification des dépenses
publiques ()
20
2.4. LES RESSOURCES PUBLIQUES
EN RDC
22
Section 3 : GENERALITES SUR LA POLITIQUE
BUDGETAIRE
23
3.1. DEFINITION DE LA POLITIQUE
BUDDGETAIRE
23
3.2. ENJEUX ()
24
CHAPITRE II : PROBLEMES SOCIO-ECONOMIQUES
DE LA RDC
27
Section 1 : PREBLEMES SOCIO-ECONOMIQUES
STRUCTURELS DE LA RDC
30
1.1. EDUCATION
NATIONALE
30
1.1.1. Enseignement primaire
31
1.1.2. Enseignement secondaire et professionnel
32
1.1.3. Enseignement supérieur et
universitaire
33
1.2. SANTE PUBLIQUE
34
1.3. PAUVRETE
36
1.4. ACCES A L'EAU
POTABLE
37
Section 2 : PROBLEMES SOCIO-ECONOMIQUES
CONJONCTURELS DE LA RDC
40
2.1. DECENTRALISATION
41
CHAPITRE III : BUDGETS DE L'ETAT EN RDC DE
2006 A 2012 : Présentation et description
43
Section 1 : EVOLUTION DES RECETTES PUBLIQUES
EN RDC
43
1.1. EVOLUTION DES REALISATIONS
DES RECETTES BUDGETAIRES DE 2006 A 2012.
44
1.2. EVOLUTION DES TAUX
D'EXECUTION DES RECETTES BUDGETAIRES DE 2006 A 2012
45
Section 2 : EVOLUTION DES DEPENSES
PUBLIQUES EN RDC DE 2006 A 2012
46
2.1. Evolution des prévisions des
dépenses budgétaires de 2006 à 2012
46
2.2. Evolution des réalisations des
dépenses budgétaires de 2006 à 2012.
48
2.3. EVOLUTION DES TAUX
D'EXECUTION DES DEPENSES BUDGETAIRES DE 2006 A 2012
49
CHAPITRE IV. ANALYSE DU BUDGET DE L'ETAT DE 2006 A
2012.
56
Section 1 : LES OBJECTIFS POURSUIVIS PAR LES
BUDGETS DE L'ETAT DE 2006 A 2012
56
2.1. BUDGET DE L'ETAT 2006 ()
56
2.1. BUDGET DE L'ETAT
2007().
56
2.2. BUDGET DE L'ETAT 2008
()
58
2.3. BUDGET DE L'ETAT 2009(
)
59
2.4. BUDGET DE L'ETAT
2010
61
2.5. BUDGET DE L'ETAT 2011.
()
61
2.6. BUDGET DE L'ETAT 2012
()
63
Section 2 : ANALYSE DES BUDGETS DE QUELQUES
MINISTERES ET INSTITUTIONS
64
CONCLUSION GENERALE
69
RECOMMANDATIONS
73
BIBLIOGRAPHIE
74
TABLE DES MATIERES
77
* 1 Ministère du Plan,
DSCRP de la R.D. Congo, Kinshasa 2010, p.7
* 2 NZANDA-BUANA,
« Principaux problèmes de gestion du développement en
RDC sur fond de l'expérience empirique », lettre
de l'IRES, 2-3, Kinshasa, p.8
* 3 LUBUNGA, M.,
« Evolution de la Situation politique et Sécuritaire en RDC
depuis 1999 », sur
www.google.com, consulté le
30 septembre 2013.
* 4 MUBAKE MUMEME, Notes
de Cours d'Histoire Economique, Graduat, FASEG, UNIKIN, 2010, p.333
* 5 Banque Mondiale, Revue
sur les dépenses publiques en RDC, N°42167-ZR, 2008, p.1.
* 6 PNUD, Rapport annuel,
2012, P.2
* 7 LUNGWANGU, J., Notes
de Cours d'Economie du Développement, Licence, Economie, ULK,
2008. p.20
* 8 Banque Mondiale,
Idem, p. 2.
* 9 Banque Mondiale, Revue sur
les dépenses publiques en RDC, N°42167-ZR, 2008, p.3.
* 10 Banque Mondiale, Idem,
p.5.
* 11 Revue de DSCRP,
2011-2012, p. 35
* 12 Ministère du
plan-RDC, Enquête 1-2-3, Kinshasa, 2004, p.33
* 13 Banque Centrale du
Congo, Condensé statistiques, 2012, p.2.
* 14 MUKOKO.
S, politique économique en RDC : leçon des trois
dernières décennies, In Note de conjoncture, nouvelle
série, vol 1, octobre 2003, p.10
* 15 YAMBAYAMBA S.
« Dynamiques de la décentralisation en RDC », sur
www.glin.gov, consulter le 27septembre
2013, p. 3.
* 16 Idem, p. 7.
* 17 Ordonnance
n°13/078 du 26 Juin 2013 portant création, organisation et
fonctionnement des concertations nationales, In Journal le Palmarès
de la Nation, n°5571, Kinshasa, juillet 2013, p.3
* 18 Revue de DSCRP,
2011-2012, p. 6
* 19 TREFON et PETIT,
Expériences de recherche en République Démocratique du
Congo. Méthodes et Contextes, , In Revue internationale
d'anthropologie et sciences humaines, Bruxelles, 2006, p.6
* 20 BIGAUT, Ch.,
Finances publiques, droit budgétaire, le budget de l'Etat, Paris,
Ed Marketing, 1995, p.7.
* 21 Idem
* 22 GASTON, J. cité
par BAKANDEJA, Droit des Finances Publiques, Ed. NORAF, 1997, p 185.
* 23 NSUAMI, J., Notes de
Comptabilité publique, Licence, Economie publique, FASEG, UNIKIN
2013, p.13
* 24 BAKANDEJA Wa MPUNGU,
Droit des Finances Publiques, Ed. NORAF, 1997, Pp. 145 - 146.
* 25 BAKAFWA, Finances
Publiques, Graduat, Economie, FASEG, UNIKIN, 2010, P.30
* 26 Idem, p. 31.
* 27 KIBUEY, M., Le
budget de l'Etat, règles et techniques de gestion, Ed. Saint Paul,
Kinshasa 1988, p.11.
* 28 KIBUEY, M., Le budget
de l'Etat, règles et techniques de gestion, Ed. Saint Paul, Kinshasa
1988, p.13.
* 29 MUBAKE MUMEME, Notes
de Cours de Fluctuations et croissance économique, Licence, FASEG,
UNIKIN, 2011, p.131.
* 30Idem, p.143.
* 31 MUBAKE MUMEME, Notes de
Cours de Fluctuations et croissance économique, Licence, FASEG,
UNIKIN, 2011, p.135.
* 32 TAYEYE J.,
Finances Publiques, Graduat, fiscalité, ISC Gombe, Kinshasa,
2009, p.52.
* 33 TAYEYE J.,
Finances Publiques, Graduat, fiscalité, ISC Gombe, Kinshasa,
2009, p.55.
* 34 MUBAKE MUMEME, Notes
de Cours de Finance Publique Approfondie, Licence, FASEG, UNIKIN, FASEG,
2012, (inédites).
* 35 Idem
* 36 BAKANDEJA, G,
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* 37 DUVERGER, M,
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* 38 DUVERGER, M,
Idem., p.18
* 39 Ordonnance
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* 40 NSUAMI NGOMA, JB,
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inédit
* 41 Idem.
* 42 NSUAMI NGOMA, Notes de
Cours des Finances Publiques, Graduat, FASEG, UNIKIN, 2011,
inédit
* 43 Idem.
* 44 NSUAMI NGOMA, Notes de
cours des Finances Publiques, Graduat, FASEG, UNIKIN, 2011,
inédit
* 45KAWATA .J, Notes de
Cours de macroéconomie, Licence Economie, FASEG, UNIKIN, 2011,
inédit.
* 46 KAWATA .J, Notes de
Cours de Macroéconomie, Licence, Economie, FASEG, UNIKIN, 2011,
inédit.
* 47 MABIALA UMBA, Notes de
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inédit.
* 48Idem.
* 49 MABIALA UMBA, Notes de
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* 51MUBAKE MUMEME, Notes
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* 83Idem, P.6
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du budget 2006
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du budget 2007
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* 88 Tiré de
l'Exposé de Motif du Budget de l'Etat 2009
* 89 Tiré de
l'exposé de motif du budget de l'Etat 2011.
* 90 Tiré de
l'Exposé de motif du budget de l'Etat 2012.
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