CONCLUSION
Etudier un profil de cybercriminel est plus exigent
qu'étudierun profil dans le monde ordinaire puisque beaucoup de
motivations rentrent en jeu. L'intérêt de classifier les
cybercriminels par leurs motivations touche un prisme important de disciplines.
Une classification des mobiles permettrait de mieux
légiférer le droit du numérique en partant des
différents types de mobiles pour mieux comprendre un monde, qui est
encore une zone où le crime augmente de façon exceptionnelle et
ainsi assurer une meilleure protection des Internautes. Le législateur
français doit davantage prendre en compte le facteur humain du cyber
délinquant et ne doit pas se focaliser uniquement sur l'impact
victimaire que provoque un cyber délit ou un cyber crime. (Enquête
de victimisations) Il ne s'agit pas d'adopter des lois de consommations :
à chaque fait divers, une loi. Mais il s'agit d'adopter des lois plus
structurelles pour sauvegarder les acteurs de l'Internet. De plus, dans le cas
où un cybercriminel subirait des addictions ou des pathologies, le
psychiatre pourra utiliser les mobiles comportementaux pour trouver le meilleur
traitement et ainsi éviter une éventuelle récidive.
Ensuite, l'autre intérêt majeur de cette
typologie de profils est d'apprendre à mieux détecter les
cyberattaques et ainsi mieux connaitre les moyens techniques utilisés
par les cybers agents. Ainsi, le criminologue trouvera plus de faciliter pour
déterminer les raisons du passage à l'acte pendant que le
net-profileur comprendra plus aisément les attitudes et les
comportements utilisés au sein du Darknet.Enfin, le travail de
classification des motivations des cyberdélinquants permettrait aussi
de tracer plus facilement les preuves sur Internet et aiderait
considérablement les enquêteurs, notamment en criminalistique. En
définitive, le terme Mobile retrouve une place
prépondérante en cyber criminologie car non seulement il couvre
de nombreuses disciplines importantes mais aussi, selon les études
Canadiennes, il est le facteur déclencheur du passage à l'acte
sur Internet : d'une part, il servirait toujours de critère
subjectif permettant de justifier la commission d'une infraction
numérique, d'autre part, il serait utile aussi au moment
l'enquête, ce qui n'est pas le cas en Droit pénal
général.
Cette classification n'est pas figée, elle
évoluera en fonction des changements qu'apportera le cyberespace. C'est
le cyberespace qui est aussi le vecteur, le créateur de nouvelles
motivations : on pense particulièrement aux
attaques« biocybernétiques : les données
comportementales et physiologiques seront analysées dans des Bigdata -
sauvegarde de données - qui indiqueront des statistiques afin
d'élaborer des nouvelles règles et lois à adopter en
fonction d'un cahier des charges qui commandera
l'humain ».(N.Touzeau,net-profileur,profileur, 2015, p.
Conclusion)Nous pourrions devenir des cyborgs, c'est-à-dire des
êtres humains greffés à des instruments numériques
en 2040, notre environnement sera bâti d'une conscience et la technologie
sera intégrer dans notre corps. (C.Glenn, 2015, pp. 31-32)Selon le
prévisionniste Gray Scott, sept technologies changeront la vie en se
référant au site de l'Institute for Ethics and Emerging
technologies (IEET) : une inversion de l'horloge biologique, une
intelligence artificielle au travail, la techno agriculture verticale, le Trans
humanisme : prothèses, implants, puces, les outils
numériques par des lentilles de contacts, l'impression 3D.(Scott, 2015,
p. 33)Cependant, le fort développement des technologies aura surtout
pour conséquences la découverte de génies mais aussi le
risque de se voir développer des Hat encore plus puissants et plus
intelligents : de nouveaux profils naitront causés par de
nouveauxmobiles du fait de l'évolution des moeurs.
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