2-2: Analyse économétrique
2-2-1 : Présentation et analyse des
resultats
v Présentation des Résultats
Rappel du Modèle :
PIB =A0 + a1 DO + a2
CAP + a3 IPIB +a4 POP +a5
IPC + et (3)
Pour obtenir de bonnes estimations nous avons
procédé à la linéarisation des grandeurs nominales.
Ainsi le modèle (4) devient :
LPIB =A0 + a1 LDO + a2
LCAP + a3 LIPIB +a4 LPOP +a5
LIPC + et (5)
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Bénin
Avec : L : logarithme népérien, DO :
degré d'ouverture, CAP : Capital rural, IPIB : investissement en
infrastructure publique, IPC : indice des prix à la consommation, POP :
population active rurale.
· Test de diagnostic
ü Etude de la stationnarité des
séries.
Plusieurs tests sont utilisés pour déterminer
l'ordre d'intégration des variables d'un modèle. Dickey et Fuller
(1979 ; 1981) ont mis au point un test permettant non seulement de
détecter l'existence d'une tendance mais aussi de déterminer la
bonne manière de stationnariser une série. Nous utiliserons le
test de stationnarité de Dickey-Fuller Augmenté (ADF).
L'alternative d'hypothèses qui se présente à l'issue du
test est la suivante :
H0 : Racine unitaire (série non stationnaire) ; H1 : non
racine unitaire (série stationnaire). La statistique est automatiquement
fournie par le logiciel Eviews.
Si ADF est supérieur à la valeur critique de
Mackinnon, alors l'hypothèse H0 est acceptée. Par
conséquent la série est non stationnaire.
Si ADF est inférieur à la valeur critique de
Mackinnon, alors l'hypothèse H1 est acceptée. Cela traduit la
stationnarité de la série.
Les tests sont appliqués en niveau, puis en
différence au cas où il y aurait présence de racine
unitaire à ce premier stade.
Tableau 2 : Résultats des tests de
stationnarité en niveau.
Variables
|
Lag
|
Trend
|
Constant e
|
ADF test
|
Test statistique
|
Décision
|
LPOP
|
1
|
OUI
|
OUI
|
-2,15
|
-2,97
|
NS
|
LCAP
|
1
|
NON
|
NON
|
-0,65
|
-1,95
|
NS
|
LDO
|
1
|
NON
|
NON
|
-0,68
|
-1,95
|
NS
|
|
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Bénin
LIPC
|
1
|
NON
|
NON
|
0,11
|
-1,95
|
NS
|
LIPIB
|
1
|
OUI
|
NON
|
1,59
|
-1,95
|
NS
|
LPIB
|
2
|
NON
|
NON
|
4,27
|
-1,95
|
NS
|
|
NS : NON Stationnaire
Source : réalisé par les
auteurs à partir du logiciel EVIEWS, 5.1; 2011.
Tableau 3 : Résultats des tests de
stationnarité en différence première
Variables
|
Lag
|
Trend
|
Constante
|
ADF test
|
Test statistique
|
Décision
|
LPIB
|
1
|
NON
|
NON
|
-3 ,18
|
-1,95
|
S
|
LPOP
|
1
|
NON
|
NON
|
-0,08
|
-1,95
|
S
|
LCAP
|
1
|
NON
|
NON
|
-3,69
|
-1,95
|
S
|
LDO
|
1
|
NON
|
NON
|
-4,98
|
-1,95
|
S
|
LIPIB
|
1
|
NON
|
NON
|
-3,49
|
-1,95
|
S
|
LIPC
|
1
|
NON
|
NON
|
-2,22
|
-1,95
|
S
|
|
S : Stationnaire
Source : réalisé par les
auteurs à partir du logiciel EVIEWS, 5.1; 2011.
De la lecture des tableaux ci- dessus, nous retenons que les
valeurs de la statistique de DICKEY-FULLER pour chacune des séries sont
toutes supérieurs à la valeur critique de MacKinnon au seuil de
5% lorsque les séries sont prises en niveau et inferieurs à la
valeur critique de MacKinnon au seuil de 5% lorsqu'elles sont prises en
différence première sauf la population active rurale. Le test
d'ADF révèle donc qu'au seuil de 5% aucune des séries
n'est stationnaire en niveau mais qu'elles le sont toutes en différence
première. Toutes les séries étant intégrées
d'ordre 1, à l'exception de LPOP.
Tableau 4 : Résultats des tests de
stationnarité en différence seconde
Variables
|
Lag
|
Trend
|
Constante
|
ADF test
|
Test statistique
|
Décision
|
|
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LPOP
1
NON
NON
-2 ,84
-1,95
S
S : Stationnaire
Source : réalisé par les
auteurs à partir du logiciel EVIEWS, 5.1; 2011.
ü Test de cointégration
L'analyse du test de cointégration de JOHANSEN fait
apparaître l'existence de trois (3) relations de cointégration au
seuil de 5% entre les variables du modèle (cf. annexe 4). D'où la
nécessité d'écrire en plus du modèle de long terme
un modèle de court terme.
· Résultat de l'équation de long
terme
ü l'équation de long terme
Les résultats de l'estimation de la relation de long
terme par la méthode des MCO se présente comme suit :
Tableau 5 : Résultat de
l'estimation du modèle de long terme
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
5.428605
|
1.598249
|
3.396595
|
0.0025*
|
LDO
|
-0.831627
|
0.281436
|
-2.954939
|
0.0071*
|
LCAP
|
-0.017659
|
0.019284
|
-0.915756
|
0.3693
|
LIPIB
|
-0.159884
|
0.070705
|
-2.261268
|
0.0335**
|
D(LPOP)
|
-0.000844
|
0.029282
|
-0.028815
|
0.9773
|
LIPC
|
1.060198
|
0.224031
|
4.732369
|
0.0001*
|
R-squared
|
0.941877
|
Mean dependent var
|
6.503072
|
Adjusted R-squared
|
0.929241
|
S.D. dependent var
|
0.379620
|
S.E. of regression
|
0.100981
|
Akaike info criterion
|
-1.565781
|
Sum squared resid
|
0.234534
|
Schwarz criterion
|
-1.282893
|
Log likelihood
|
28.70383
|
F-statistic
|
74.54229
|
|
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Bénin
Durbin-Watson stat
|
1.218403
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
* Significativité à 1% ; ** significativité
à 5%
Source : Résultats de nos estimations (annexe
1)
L'écriture de l'équation de long terme est donc
:
LPIB =5,42 - 0,83 LDO - 0,01 LCAP -0,15 LIPIB -0,0008
D(LPOP) +1,06 LIPC
|
|
Après l'estimation du modèle, nous
procédons aux différents tests de validation et de
vérification de la significativité des variables explicatives.
ü Tests de validation du modèle de long
terme. R2=0,94 ; cette valeur
étant élevée, l'ajustement linéaire est de bonne
qualité ;
n Etude de la normalité :
Test de Jarque Bera (1984)
Le test de Jarque et Bera (1984) fondé sur la notion
d'asymétrie et d'aplatissement, permet de vérifier la
normalité d'une distribution statistique.
Nous notons que les résidus sont normaux. En effet, la
probabilité (0.45) est supérieure à 5%. Le test de
normalité est en annexe 2.
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n Etude de la significativité globale du
modèle
Le modèle est globalement significatif car la
probabilité de la statistique de Fischer est égale à
0,000000 ce qui est inférieur à 5%.
· Test d'homoscédasticité de
White
Le test d'homoscédasticité est utile dans la
mesure où il permet de détecter et de corriger
l'hétéroscédasticité des erreurs. Les perturbations
sont dites hétéroscédastiques lorsque les variances de ces
perturbations sont différentes. L'utilisation des MCO ne fournit plus le
meilleur vecteur des coefficients pour les variables explicatives. Plusieurs
tests existent pour la détection de
l'hétéroscédasticité mais nous retenons celui de
White. Le test de White est fondé sur une relation significative entre
le carré du résidu et une ou plusieurs variables explicatives en
niveau et au carré au sein d'une équation de régression.
Le modèle est homoscédastique si probabilité > 5%. Il
est hétéroscédastique si probabilité <5%.
Le résultat du test montre que la probabilité
de la statistique de Fischer (0.057) est supérieure à 5%. Les
erreurs sont donc homoscédastiques. (annexe 2).
· Test de stabilité
La stabilité du modèle de long terme est
testée au moyen du test de CUSUM. Il révèle que notre
modèle est stable, car la courbe ne coupe pas le corridor (le
détail est en annexe 2) mais en ce qui concerne le CUSUM CARRE la courbe
sort du corridor dû a certaine perturbations avant la crise alimentaire
de 2008.
Les résultats des ces différents tests
valident le modèle estimé, vérifions à
présent la significativité des variables
explicatives.
Tableau 6 : Variables explicatives significatifs
du modèle de long terme
Variables explicatives
|
Coefficients
|
Probabilités
|
Seuil de 1% et 5%
|
LDO
|
0.8316
|
0.0071
|
Significatif
|
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LIPIB
|
-0.1598
|
0.0335
|
Significatif
|
LIPC
|
1.0601
|
0.0001
|
Significatif
|
Source : Réalisé à
partir des résultats de l'estimation du modèle
Nous remarquons qu'au seuil de 1%, la croissance de l'indice
des prix à la consommation (LIPC), et la croissance du degré
d'ouverture (LDO) ont chacun un impact positif et significatif sur le PIB
réel. Au seuil de 5%, la croissance de l'investissement en
infrastructure publique (LIPIB) a un impact négatif et significatif sur
le PIB réel. La croissance du degré d'ouverture (LDO) et celle de
la population active rurale (LPOP) quant à eux ont chacun un effet
négatif et non significatif sur la croissance.
Le modèle est bien spécifié et ne souffre
pas de l'omission de variables pertinentes car le test de RAMSEY donne une
probabilité de 0,65 qui est supérieure à 0,05
(annexe 2).
Le modèle est aussi utilisable à des fins de
prévision car le coefficient de Theil au niveau du
test de prévision qui est de 0,006930 est proche de
zéro(0) (cf. annexe 2).
Le test de cointégration ayant indiqué
la nécessité d'écrire un modèle de court terme,
nous passons à l'estimation de ce modèle ainsi qu'aux
différents tests. Le modèle sera retenu si le coefficient de la
force de rappel LPIB (-1) est négatif et significatif au seuil
retenu.
ü Résultat de l'équation de court
terme
· le modèle de court terme
Le modèle de court terme est généré
par un mécanisme à correction d'erreur. Tableau 7
: Résultat de l'estimation du MCE
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-1.010436
|
0.833999
|
-1.211555
|
0.2423
|
D(LDO)
|
-0.006853
|
0.154568
|
-0.044334
|
0.9652
|
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D(LCAP)
|
-0.020660
|
0.011469
|
-1.801271
|
0.0894**
|
D(LIPIB)
|
0.057361
|
0.036316
|
1.579497
|
0.1326
|
D(POP,2)
|
-0.011947
|
0.030163
|
-0.396097
|
0.6970
|
D(LIPC)
|
-0.150954
|
0.191659
|
-0.787615
|
0.4418
|
LPIB(-1)
|
-0.760403
|
0.153235
|
-4.962333
|
0.0001*
|
LDO(-1)
|
-0.208130
|
0.131521
|
-1.582485
|
0.1320
|
LCAP(-1)
|
-0.093336
|
0.058026
|
-1.608506
|
0.1261
|
LIPIB(-1)
|
0.042320
|
0.030333
|
1.395214
|
0.1809
|
LPOP(-1)
|
1.263577
|
0.277015
|
4.561399
|
0.0003*
|
R-squared
|
0.684861
|
Mean dependent var
|
0.054841
|
Adjusted R-squared
|
0.499484
|
S.D. dependent var
|
0.064589
|
S.E. of regression
|
0.045695
|
Akaike info criterion
|
-3.046936
|
Sum squared resid
|
0.035496
|
Schwarz criterion
|
-2.523570
|
Log likelihood
|
53.65710
|
F-statistic
|
3.694437
|
Durbin-Watson stat
|
1.065769
|
Prob(F-statistic)
|
0.008766
|
* Significativité à 1% ; ** significativité
à 10% Source : Résultats de
nos estimations (annexe 5) Ainsi le modèle de court terme se
présente comme suit :
D(LPIB) = -1.0104 - 0, 0068 D(LDO) - 0, 0206 D(LCAP) +
0, 0573 D(LIPIB)
- 0, 0119 D(LPOP, 2) - 0,1509 D(LIPC) - 0, 7604
LPIB(-1)
- 0, 2081 LDO(-1)- 0, 0933 LCAP(-1) + 0, 0423
LIPIB(-1) + 1, 2635 LPOP(-1)
L'écriture du modèle est justifié car le
coefficient de la force de rappel LPIB (-1) est négatif et significatif:
coefficient= -0,7604 et Prob = 0,0001 < 0,05.
· Résultat du test de validation du
modèle de court terme
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secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
Bien que le R2 = 0,68 soit
inferieur au R2= 0,94 du modèle de long
terme, le modèle reste globalement significatif car Prob (F-static) =
0,008766< 0,05.
Aussi la distribution est normale, les erreurs sont
homoscédastique et non corrélées car les
probabilités respectives des différents tests y afférents
sont toutes supérieurs à 0,05. Le test de Cusum rassure
également quant à la stabilité du modèle (annexe
6). Ainsi le modèle de court terme est validé.
Le modèle est aussi utilisable à des fins de
prévision car le coefficient de Theil au niveau du test de
prévision qui est de 0,00306 est proche de zéro(0) (cf. annexe
6).
· Significativité des variables
explicatives
Des résultats du modèle de court terme il
ressort que toutes les variables significatives a long terme ne le sont plus
à court terme seul, la croissance du capital rural (LCAL) qui
n'était pas significative à long terme mais qui l'est à
court terme et a un signe négatif dans l'équation.
Les estimations nous ayant précisé les signes
des coefficients des variables, passons à présent à leur
analyse.
v Analyses des Résultats
Les variables ont globalement eu le signe attendu. Ces
résultats obtenus, nous ont permis de faire des interprétations
à la lumière de la théorie économique.
ü Les investissements en infrastructures
publiques :
A long terme, les relations entre les investissements en
infrastructures publique et le Produit intérieur brute sont
négatives et significatives. Ainsi d'après les résultats
de l'estimation, une augmentation de 10% des investissements en infrastructure
publique entraine une diminution
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secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
du produit intérieur brut de 0,15%. En effet,
l'investissement dans les routes, ports, aéroports,
télécommunications, crée un cadre favorable aux
activités économique par les externalités positives qu'il
génère. Il permet une libre circulation, et des gains de
facilité d'acheminement des produits. Ce résultat est bien en
inadéquation avec ceux de Easterly et Rebello, 1993. Un réseau
d'infrastructures en bon état et des services de transport performants
et compétitifs permettront aux entreprises de : réduire leurs
coûts de production, favoriser le bon approvisionnement des
marchés, et développer des activités
économiques.
A court terme le coefficient de cette variable est positif mas
non significatif. Ainsi les investissements dans les secteurs de l'eau et de
l'énergie par exemple contribuent positivement mais pas
significativement à l'accroissement du Produit intérieur brut au
Bénin. L'accès à l'eau potable figure parmi les besoins
essentiels de tout individu et revêt donc une importance
particulière, et la maîtrise de l'eau à des fins
productives est nécessaire pour réduire la
vulnérabilité des ménages agricoles aux aléas
climatiques et pour améliorer la productivité agricole. Aussi,
quant on connait le rôle stratégique que le secteur de
l'énergie joue dans la productivité des entreprises et des
unités de production on s'attendait à ce que les investissements
dans le secteur, affecte significativement et positivement la croissance
économique. Mais, des résultats de nos estimations, il n'en a pas
été le cas. Cette situation, selon notre appréhension,
pourrait s'expliquer en partie, par le faible investissement de l'Etat dans des
secteurs non producteurs de valeur ajoutée. Les dépenses vont
beaucoup plus vers le fonctionnement et peu vers les véritables
bénéficiaires.
· Le capital rural
L'estimation de notre modèle montre le rôle
joué par le capital rural dans la croissance économique du pays.
En effet, on observe qu'une augmentation 10% de l'investissement privé
entraine une baisse de 2,06% de la croissance économique dans le pays
à court terme mais à long terme il n'est pas significatif.
· La population active rurale
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secteur agricole sur ûa croissance économique au
Bénin
La population active rurale ne contribue pas
significativement à la croissance économique. Ceci montre
l'importance de l'exode rurale qui entraîne un abandon des
activités rurales au profit des grandes villes notamment Cotonou pour
d'autres activités comme les conducteurs de taxi motos. Or cette frange
de la population doit contribuer au processus de production et de
création de la richesse.
· l'indice des prix à la
consommation.
Les résultats du modèle montrent que l'indic
des prix à la consommation a un effet positif significatif à long
terme et non significatif à court terme. Ce résultat est
corroboré par l'étude effectuée par Sarel (1996). Selon
cet auteur, l'inflation exerce un effet négatif sur le PIB lorsqu'elle
est supérieure ou égale à 8%. Une inflation
élevée fait baisser le pouvoir d'achat des populations qui par
ricochet a tendance à provoquer un ralentissement de la croissance
économique. Non maitrisée, l'inflation peut limiter les
capacités d'offre de services publiques notamment d'infrastructure par
l'Etat.
· le degré d'ouverture
Quant au degré d'ouverture il influence
négativement et significativement à long terme mais non
significativement la croissance à court terme. Cela voudrait signifier
qu'un accroissement du degré d'ouverture n'induit pas un gain de
croissance au Bénin à court terme. En effet, la demande de
produits d'investissement se reporte en très grande partie sur les
importations et ne contribue pas forcément à accroître la
production locale. Cet état de chose fait que la production locale n'est
pas assez consistante pour accroître les exportations béninoises.
De plus, la préférence des consommateurs au goût des
produits étrangers entraîne l'augmentation graduelle des
importations. Cet ensemble contribue au déficit structurel de la balance
commerciale qui évolue dans le même sens que les termes de
l'échange.
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