REPUBLIQUE DU BENIN
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de
la Recherche Scientifique
UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI FACULTE DES
SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
Mémoire présenté en vue de
l'obtention des crédits associés au diplôme de
LICENCE PROFESSIONNELLE EN SCIENCE
ECONOMIQUE
Ovtion : Economic Spécialité
: Analyse des Politiques de Développement
THEME
Analyse de l'impact des investissements publics dans le
secteur agricole sur la croissance économique au Bénin
Réalisé et soutenu par :
AWOUMENOU Hypolite & HOUNKANRIN M. Félicien
Sous la Direction du :
Tuteur de stage Maître de
mémoire
Mr. Victorin EDE YAOVI Dr Alastaire Sèna
ALINSATO
Ingenieur Planificateur Econo-
miste-Gestionnaire(DAS) au CPI Enseignant à la
FASEG/UAC.
Année Académique : 2010-2011
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
AVERTISSEMENT DE LA FACULTE
La Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
n'entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises
dans les mémoires. Ces opinions doivent être
considérées comme propres à leurs auteurs.
Réalisé et soutenu par AWO`üMENO21
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Réalisé et soutenu par AWO`üMENO'l
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.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
En mémoire de ma mère, Mme
Véronique KPATINVO ;
À mon père Mr. Vincent HOUNKANRIN ;
à mon oncle Agapit HOUNKANRIN et à ma
tante Julienne KPATINVO ; à tous mes frères
et soeurs en l'occurrence : Pedro, Jeanne,
Eugénie, Germain, Jeannette, Hubert, Elysée, Euphrasie, et
Guillaume, pour tous vos efforts consentis pour moi, retrouvez joie et
satisfaction dans ce travail.
Je dédie cette oeuvre :
Félicien M. HOUNKANRIN
Je dédie ce mémoire à :
À ma mère Marguérite
TOHOUN et mon père Dominique AWOUMENOU ;
à tous mes frères et soeurs en particulier :
Assiba, Romain, Bernard, Virginie, Firmin,
Aimé, Benjamin ; À Mmes MARCOS et
Rolande AWOUMENOU née HOUNSOU,
A la Fondation VALLET-FRANCE ; que
ce mémoire soit pour vous la récompense de vos multiples
sacrifices, le fruit de vos efforts et une source intarissable de mon
engouement au travail.
DEDICACE
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.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur ûa croissance économique au
Bénin
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail, nous tenons à adresser nos
sincères remerciements à :
Notre maître de mémoire, le Dr Alastaire
Sèna ALINSATO, qui a accepté avec
spontanéité et désintéressement de suivre et
diriger ce mémoire, malgré ses multiples occupations. Nous
manquons de mots pour lui témoigner notre profonde gratitude.
Monsieur Victorin EDE YAOVI qui a suivi ce
travail de bout en bout et dont les remarques ont été d'un grand
apport.
Notre Président et nos membres
de jury, qui en acceptant de juger notre travail nous permettent de
bénéficier de leurs apports inestimables en vue de
l'amélioration du document c'est un honneur que vous nous faites en
acceptant de juger notre travail. Nous restons persuadés que vos
remarques, critiques et suggestions constitueront un apport de
qualité.
Messieurs Mathieu KOUKPO, Bertrand HEMADOU et
Seydou GOMINA qui nous ont émerveillés par leur
logique et leur ardeur au travail. Nous sommes énormément
sensibles à l'encadrement dont nous avons bénéficié
auprès d'eux. Nous leur prions de trouver ici notre reconnaissance.
Mrs Innocent LOKOSSOU, Tiburce
CODJIA, Innocent AFFOGBOLO, Maurice KPANOU,
Djimon KINSOU, Dieudonné DAHOUN, Paul LOKO, ODON VALLET ; Mme
Noélle OGOUSSAN à qui nous témoignons toute notre
gratitude pour leur disponibilité et leur soutien de toute nature.
Nos éminents professeurs, qui par leurs enseignements,
nous ont donné l'amour et le goût de la recherche au cours de
notre formation académique.
Tout le personnel de la Direction de la Prospective et de la
Planification Stratégique, du Centre de Promotion des Investissements du
Ministère du Développement et du Conseil des Activités
Educatives du Bénin (CAEB), à qui nous témoignons toute
notre gratitude.
Nos chers parents, pour leurs aides précieuses et leurs
soutiens moraux.
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.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
SIGLES ET ABREVIATIONS
ADF:
DICKEY-FULLER Augmented
ADRAO : Agence pour le
Développement de la Riziculture en
Afrique de l'Ouest
APNV : Approche
Participative Niveau
Village
BM : Banque
Mondiale
CED-BENIN : Centre
d'Education à Distance du
Bénin
CeRPA : Centres
Régionaux de Promotion
Agricole
CIES : Centre de
l'Information Economique et
Sociale des Nations Unies, New York, p5
DPDR : Déclaration de
Politique de Développement
Rural
DPP : Direction de la
programmation et de la Prospective
FAO : Fonds des
Nations Unies pour
l'Alimentation et l'Agriculture
FBCF : Formation
Brute de Capital Fixe
IITA : Institut
Intertropical de l'Agriculture
INRAB : Institut
National des Recherches
Agricoles du Bénin
INSAE: Institut National de
la Statistique et d'Analyse Economique
LDPDR : Lettre de
Déclaration de Politique de
Développement Rural
MAEP : Ministère de
l'Agriculture, de l'Elevage et de la
pèche
MDAEP : Ministère du
Développement, d'Analyse
Economique et de la Prospective
NEPAD : Nouveau Partenariat
pour le Développement en Afrique
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.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
PAS : Programmes
d'Ajustement Structurel
PDDAA : Programme
Détaillé pour le
Développement Agricole en
Afrique
PIB : Produit
Intérieur Brut
PIBAR : Produit
Intérieur Brut
Agricole Réel
PNIA : Programme
National d'Investissement
Agricole
PNPF : Politique Nationale
de Promotion de la Femme
PPFR : Politique de
Promotion de la Femme dans le secteur
agricole et Rural
PRSA : Programme de
Restructuration du Secteur
Agricole
PSO : Plan
Stratégique Opérationnel
PSRSA: Plan
Stratégique pour la Relance du
Secteur Agricole
PUASA : Programme
d'Urgence d'Appui à la
Sécurité Alimentaire
VAR : Vectoriel
Autorégressifs
SAP : Sociétés
Africaines de Prévoyance
SDDR : Schéma
Directeur du Développement
Rural
SIP :
«Sociétés
Indigènes de Prévoyance, de
Secours et de prêts mutuels agricoles»
SMPR : Sociétés
Mutuelles de Production
Rurale
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secteur agricoCe sur Ça croissance économique au
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secteur agricoCe sur Ça croissance économique au
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SOMMAIRE
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secteur agricoCe sur Ça croissance économique au
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.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
RESUME
Au Bénin, les efforts d'amélioration des
conditions de vie des populations ont été inscrits en 2007 dans
le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté
(DSRP) version finale. Ce Document a été reconnu comme l'unique
cadre de référence des politiques et stratégies de
développement à moyen terme et le référentiel des
négociations avec l'ensemble des Partenaires Techniques et Financiers
(PTF).
Cette étude sur l'impact des investissements publics
dans le secteur agricole sur la croissance économique au Bénin a
pour objectif d'analyser l'impact des investissements publics agricoles sur la
croissance économique, de déterminer les mesures de politiques
économiques susceptibles d'attirer ces investissements et des
stratégies permettant au pays d'en tirer les meilleurs profits.
Ainsi, la méthodologie économétrique que
nous adoptons se réalise en quatre étapes. La première
étape consiste en l'étude de la stationnarité des
séries en vue de déterminer leurs ordres d'intégrations.
La deuxième étape teste l'existence d'une relation de
cointégration entre les variables. Ces deux étapes sont
essentielles pour la troisième et la quatrième étape. La
troisième consiste à estimer les paramètres du
modèle et la quatrième permet de faire les différents
tests (test de causalité, la décomposition de la variance, les
tests sur les résidus).
Il ressort des estimations effectuées, que les
investissements publics agricoles varient dans le temps. Ce résultat a
été déterminé à travers l'analyse de nos
graphiques. S'agissant du capital rural, son impact est négatif sur la
croissance économique à court comme à long terme. Ceci
suppose que l'Etat doit prendre ses responsabilités pour le suivi des
fonds alloués à ce secteur principal du développement afin
de réduire les risques liés au gaspillage et à la mauvaise
gestion.
Réalisé et soutenu par.41NO`üMENO'l
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.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
INTRODUCTION
Depuis le temps colonial jusqu'au début des
années 60, la situation économique de la plupart des pays
africains était caractérisée par de faibles niveaux de
développement économique, social et culturel. Ainsi après
les indépendances, la plupart de ces pays se sont engagés dans
une nouvelle dynamique économique, sociale, culturelle... . Ils ont
investi dans l'agriculture, l'éducation, la santé etc. Face au
faible niveau de vie et la pauvreté endémique qui
caractérisent ces pays, ils se sont tournés vers les
activités génératrices de revenus pouvant permettre
d'amorcer un réel développement économique.
Au Bénin, après la crise économique de
198O due à la détérioration des indicateurs
macroéconomiques, l'agriculture est désormais
considérée avec une attention particulière. L'un de ces
indicateurs macro-économiques est le taux d'investissement global (qui
est composé du taux d'investissement privé et du taux
d'investissement public). Certes, l'investissement privé joue un
rôle déterminant dans le processus de croissance et de
développement économique et social; mais l'investissement public
reste un élément indispensable pour relancer la production et
sortir le Bénin de cette crise économique à cause de la
force du pouvoir public. Par ailleurs l'instabilité politique qui se
matérialisait par les coups d'Etat successifs des années 60 et la
révolution marxiste-léniniste n'a pas permis au Bénin
d'amorcer un réel développement économique.
En effet depuis l'historique conférence Nationale des
Forces Vives de la Nation de février 1990, le Bénin a
résolument opté pour une démocratie pluraliste, un Etat de
Droit, le respect des libertés fondamentales et le libéralisme
économique .Ainsi, le Gouvernement béninois s'est engagé
non seulement à réduire les déséquilibres
macro-économiques insoutenables hérités de la
décennie 80, mais aussi créer un environnement favorable au
développement du secteur agricole.
Mais malheureusement la forte proportion des produits
agricoles importés et le faible niveau des produits destinés
à l'exportation expliquent la faible productivité de ce secteur
et la non atteinte des résultats attendus des nombreux projets
d'investissement entrepris dans l'agriculture béninoise. Cette situation
se traduit par une inflation importée qui dégrade le
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.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
pouvoir d'achat des consommateurs, plonge les populations dans
la misère et dans la pauvreté remettant ainsi en cause la
productivité et la compétitivité de l'économie
béninoise.
En outre le 21ème siècle doit
constituer pour les Etats africains et pour le Bénin en particulier une
occasion de se préoccuper d'avantage de la situation économique,
financière, sociale et culturelle de sa population surtout avec
l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement qui
préoccupe la communauté internationale. Or, ces objectifs visent
à réduire de moitié à l'horizon 2015 la proportion
de la population vivant dans la pauvreté et souffrant de faim chronique.
L'agriculture bien que ne pouvant à elle seule réduire
massivement la pauvreté s'est révélée avoir un
impact positif en ce domaine (Banque Mondiale, 2008). Pour ce faire, des
études en particulier dans le domaine agricole devraient être
menées pour cerner les différentes contraintes à
l'amélioration des rendements, les progrès
réalisés, la cause des échecs et des ralentissements
enregistrés. C'est dans ce cadre que s'inscrit notre étude qui a
pour thème : « Analyse de l'impact des investissements
publics dans le secteur agricole sur la croissance économique au
Bénin »
Cette étude se veut aussi bien quantitative que
qualitative. Ainsi, le présent travail est
structuré en trois chapitres : le premier comportera essentiellement le
cadre institutionnel et le lieu de stage. Le deuxième fait l'état
du cadre théorique et méthodologique de notre étude et
enfin le troisième dresse l'analyse empirique, avant d'aboutir sur des
recommandations de politiques économiques.
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.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
CHAPITRE 1 : CADRE INSTITUTINNEL DE NOTRE STAGE
Dans le but de permettre à ses étudiants
d'acquérir non seulement une formation théorique mais aussi
pratique, la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de
l'Université d'Abomey-Calavi demande à ceux qui sont en fin de
formation d'effectuer un stage pratique dans une institution en vue de
confronter les acquis théoriques aux réalités du terrain.
C'est pour répondre à cette exigence de notre formation que nous
avons effectué un stage pratique au Ministère du
Développement, de l'Analyse Economique et de la Prospective (MDAEP). Ce
stage s'est déroulé plus précisément à la
Direction de la Prospective et de la Planification Stratégique (DPPS),
une des directions techniques de la Direction Générale des
Politiques de Développement(DGPD) et à la Direction de
l'Assistance et de Suivi(DAS) du Centre de Promotion des
Investissements(CPI)
SECTION 1 : Présentation de la DGPD et du CPI
La présentation du cadre institutionnel mettra l'accent
sur les missions, attributions et organisation de la Direction
Générale des Politiques de Développement(DGPD) et du
Centre de Promotion des Investissements(CPI) où nous avions
effectué notre stage.
1-1- Mission et Attributions de la DGPD et du CPI
Conformément à l'arrêté n°
2008-053/MPDEAP/DC/SGM/SA du 14 août 2008 portant attributions,
organisation et fonctionnement de la Direction Générale des
Politiques de Développement (DGPD), ladite direction est chargée
:
· de définir et de suivre la mise oeuvre des
politiques et stratégies pour le développement économique
et social du Bénin ;
· de préparer la Stratégie de Croissance
pour la Réduction de la Pauvreté et de participer à sa
mise en oeuvre ;
· d'élaborer et de mettre en oeuvre les plans
stratégiques de développement ;
· de participer à la réflexion prospective
sur les politiques communautaires d'intégration régionale ;
Réalisé et soutenupar .T OWJvfENOW
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.Tnalyse de l~impact des investissements
publics dans le secteur agricole sur la croissance économique au
Bénin
· d'impulser en relation avec tous les ministères
et structures concernés, le développement de l'économie
décentralisée dans le cadre de la politique de
développement local et,
· d'assurer la veille stratégique sur les
questions de développement.
Le CPI est un organisme sous la tutelle du Ministère
du Développement, de l'Analyse Economique et de la Prospective (MDAEP).
Il est créé par le décret N° 98-298 du 20 juillet
1998. Parmi ses attributions figurent en bonne place la mise en oeuvre de la
loi 90-002 afin de coller à la politique du régime actuel dont
l'axe principal est le changement des mentalités dans tous les domaines,
en particuliers vis-à-vis des investisseurs potentiels tant nationaux
qu'étrangers, une révision de la loi portant « code des
investissements » est en cours. La nouvelle loi du 09 mai1990
portant« Code des Investissements » procède à
l'élargissement des domaines d'activités éligibles aux
régimes privilégiés et spéciaux. L'adoption de la
loi portant « Code des investissements » a permis d'accorder des
facilités d'installation à des entreprises exerçant dans
des domaines variés.
La mission essentielle du CPI est de favoriser le
développement et la promotion des investissements au Bénin. A ce
titre, il est chargé:
· de contribuer à l'effort national visant
l'établissement d'un climat favorable aux affaires;
· d'assurer l'attraction des investissements
intérieurs et directs étrangers;
· de sensibiliser les milieux d'affaires, principalement
internationaux, par la diffusion de messages objectifs, pertinents et par
l'organisation de campagnes promotionnelles en faveur du statut
privilégié du BENIN;
· d'accueillir et d'assister les investisseurs nationaux
et étrangers dans toutes les étapes de la mise en place de leurs
projets et dans leurs relations avec l'administration et le secteur
privé;
· de favoriser les échanges et le partenariat
entre les investisseurs nationaux et étrangers.
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.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
1-2- Organisation de la DGPD et du CPI
> La Direction Générale des Politiques de
Développement(DGPD) comprend :
· le Secrétariat Particulier (SP) ;
· le Service Administratif et financier (SAF) ;
· la Direction de la Prospective et de la Planification
Stratégique (DPPS) ;
· la Direction des Etude et Programmes Sectoriels (DEPS)
;
· la Direction des Politiques et Programmes de Population
(DPPP) ;
· la Direction d'Appui au Développement à la
Base (DADB) ; et,
· les projets et programmes sous tutelle.
La conduite de la mission de la DGPD se fait par ses quatre
(4) directions techniques que sont la DEPS, la DPPS, la DADB et la DPPP.
> Le Centre de Promotion des Investissements (CPI)
comprend:
· La Direction Administrative et Financière
· La Direction de la Promotion et de la Documentation
· La Direction de l'Assistance et de Suivi
· La Direction des Etudes et de la Coopération
Internationale
SECTION 2 : Déroulement du stage et
l'intérêt de l'étude 2-1- Déroulement du
stage
Notre stage s'est déroulé à la Direction
Générale des Politiques de Développement (DGPD) et au
Centre de Promotion des Investissements (CPI) du Ministère du
Développement d'Analyse Economique et de la Prospective (MDAEP) plus
précisément et de façon respective à la Direction
de la Prospective et de la Planification Stratégique (DPPS) et à
la Direction de l'Assistance et de Suivi (DAS). Lors de notre stage, la majeure
partie de notre temps a été consacrée à la collecte
de données, à la revue documentaire et à la
rédaction de notre mémoire. Nous avons approfondi nos
connaissances sur l'élaboration des stratégies
Réalisé et soutenupar .T OWJvfENOW
3-(ypolite & 3-(OWNX.TNRIN Jvf. yélicien Page 6
.Tnalyse de l~impact des investissements
publics dans le secteur agricole sur la croissance économique au
Bénin
de développement et bien d'autres activités
entrant dans les prérogatives de ces directions. Nous avons
étudié également plusieurs dossiers de demande
d'agrément des investisseurs nationaux qu'étrangers.
Par ailleurs, nous avons eu l'occasion de participer à
des séances de la revue du processus de gestion du développement
organisées par la Direction Générale. .
L'intérêt de cette revue est d'apprécier les
avancées et les défis de la chaîne Planification,
Programmation, Budgétisation et Suivi-Evaluation (PPBS) au niveau de
tous les acteurs sectoriels et centraux de l'Administration. En effet, le
processus de revue de la Chaîne PPBS a été initié
par la DGPD depuis 2007 dans la perspective d'approfondir l'évaluation
des stratégies, l'analyse du processus de la programmation, de la mise
en oeuvre des projets et programmes au niveau sectoriel, du processus de
passation des marchés publics et des mécanismes de
suivi/évaluation des secteurs.
2-2- L'intérêt de l'étude
2-2-1- L'intérêt de notre étude
pour la DGPD et le CPI
Notre structure d'accueil s'est assignée des missions
et des objectifs à atteindre. Ainsi la contribution de notre
étude pour l'atteinte de ces objectifs serait d'une importance
capitale.
La Direction Générale des Politiques de
Développement(DGPD) possède plusieurs missions, dont la plus
importante que notre étude pourrait contribuer à atteindre est
« de définir et de suivre la mise oeuvre des politiques et
stratégies pour le développement économique et social du
Bénin ». En effet l'Analyse de l'impact des investissements publics
dans le secteur agricole sur la croissance économique permettra à
la DGPD d'évaluer et de suivre la mise en oeuvre des politiques et
stratégies pour le développement économique et social du
Bénin dans le domaine agricole.
Le Centre de Promotion des Investissements quant lui
possède plusieurs objectifs. Nous pouvons citer entre autres «
Assurer l'attraction des investissements intérieurs et directs
étrangers ». Pour atteindre cet objectif il faudrait identifier les
activités qui possèdent des potentialités
nécessaires pour l'investissement. Notre étude pourra permettre
au CPI de
Réalisé et soutenu par AWO`üMENO'l
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.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
disposer des informations sur l'effet des investissements
publics agricoles sur la croissance économique afin d'attirer les
investisseurs intérieurs et étrangers directs à mieux
investir dans l'agriculture.
2-2-2- L'intérêt de notre étude
pour les autres décideurs
L'Etat étant le décideur des investissements
publics a le mérite de savoir les effets de ses politiques sur le
développement économique de la nation. Ainsi notre étude
lui permettra d'avoir une connaissance sur l'impact du financement agricole sur
la croissance économique afin d'en tirer les leçons.
Pour les agriculteurs notre étude pourra leur permettre
de prendre connaissance du rôle que jouent les financements publics pour
l'agriculture afin de bien se donner à fond pour faciliter la
tâche aux autorités publiques
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.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
CHAPITRE 2 : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE
RECHERCHE
SECTION 1 : Cadre théorique
1-1- Problématique
Selon le rapport de la FAO de l'an 2000, sur la production
agricole, la terre peut nourrir 12 milliards d'êtres humains. Pourtant en
2009 la FAO a signalé que, pour la première fois, le nombre de
personnes sous-alimentées dans le monde avait dépassé le
milliard. Du fait du recul des prix des produits alimentaires depuis la crise
de 2007-2009, le chiffre estimatif pour 2010 est de 925 millions de personnes.
Sur ce total, 98% vivent dans des pays en développement : environ 580
millions en Asie, 240 millions en Afrique subsaharienne, plus de 50 millions en
Amérique latine et près de 40 millions au Moyen-Orient et en
Afrique du Nord FAO (2010). C'est pourquoi, pour nourrir une population
mondiale en pleine expansion, il faut intensifier la production agricole .C'est
dans cette perspective qu'avec la flambée des prix des produits
alimentaires fin 2010 et début 2011, le problème de la
sécurité alimentaire est à nouveau le premier point
inscrit à l'ordre du jour de la communauté internationale.
Les pays de l'Afrique Centrale et du Golfe de Guinée
ont une économie caractérisée par la
prépondérance du secteur agricole. Suivant donc ces pays, 60
à 80% de la population vivent de l'agriculture qui contribue pour 25
à 76% au PIB (Kengue et al 2000).L'agriculture qu'elle soit de la
production végétale, animale ou halieutique, reste la base de
l'économie de ces pays en voie de développement (Aho, 1997).
Malgré ce nombre impressionnant d'actifs agricoles (60 à 80% de
la population), ces pays en développement sont sujet à
d'énormes problèmes au nombre desquels figures, ceux de la
sécurité alimentaire et de la pauvreté ; quoique des
politiques agricoles ont été mises en oeuvre.
En effet, le Bénin, pays situé en Afrique de
l'ouest est à secteur primaire prépondérant (35% du PIB),
à secteur secondaire embryonnaire (15% du PIB) et à secteur
tertiaire hypertrophié (50% du PIB) et mal organisé à
dominance informel. L'agriculture est pratiquée sur le tiers environ de
la superficie nationale, occupe à peu près 48% des actifs et
contribue à hauteur de plus de 40% à la formation du produit
intérieur brut (PIB). Elle fournit plus de 90% des recettes officielles
d'exportation du pays et contribue à plus de 30% à la
création de la
Réalisé et soutenupar .T OWJvfENOW
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.Tnalyse de l~impact des investissements
publics dans le secteur agricole sur la croissance économique au
Bénin
richesse, (Soulé et al, 2008). L'agriculture
apparaît donc pour le Bénin comme un secteur stratégique de
l'économie. C'est pourquoi le gouvernement béninois a
initié plusieurs projets et programmes parmi lesquels nous avons la
mécanisation agricole qui vise à élever le niveau de vie
des populations et de renforcer la participation du secteur rural au
développement socioéconomique du pays par un accroissement
quantitatif et qualitatif de la production en vue de conquérir des
marchés et d'améliorer la compétitivité aux niveaux
national et régional. Plusieurs formes de mécanisations ont
été expérimentées( mécanisation lourde par
l'Etat, petite mécanisation individuelle, mécanisation collective
à travers les prestataires de service privé).Depuis 2002, le
Bénin s'est inscrit au plan régional dans le processus du Nouveau
Partenariat pour le Développement en Afrique (NEPAD) avec son Programme
détaillé de développement agricole en Afrique (PDDAA)
initié en 2003 et qui est une vision continentale du
développement agricole traduite en un programme de développement
impulsé par l'Agriculture Africaine. Son objectif principal est
d'accélérer la croissance agricole, réduire la
pauvreté et assurer la sécurité alimentaire et
nutritionnelle à l'horizon 2015. Aussi en 2006, le Bénin fait-il
l'option d'une relance à court et moyen terme de son agriculture, un
secteur vital pour environ trois millions (3 000 000) de personnes qui y tirent
directement des revenus substantiels. La volonté politique est de faire
du Bénin d'ici quelques années, une puissance agricole dynamique,
avec une agriculture compétitive, respectueuse de l'environnement,
créatrice de richesse et répondant aux besoins de
développement économique et social de la population (MAEP, 2006).
Dans le Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole au Bénin
validé en juin 2008, des objectifs de relance du secteur agricole
orientés suivant des axes d'intervention prioritaires ont
été définis afin de réaliser la «
révolution verte » prônée par les autorités
publiques. De même le PUASA lancé après les inondations qui
ont ravagé les régions côtières du Bénin en
2008, a pour objectif de réduire l'insécurité alimentaire
parmi les éléments vulnérables de la population, tout en
encourageant les jeunes à participer à une activité
agricole créative, et en offrant aux fruits et aux légumes de
meilleurs débouchés sur le marché local .
Par ailleurs, Adéyèmi (1988) a montré que
la pratique de la culture attelée permet aux exploitants de gagner
environ douze jours/ha pour l'opération de sarclage par rapport à
ceux qui exécutent les mêmes travaux à la houe. Il souligne
également que sur les plans social et
Réalisé et soutenuyar.41NO`üMENO'l
ypolite ! OW~".TVR#N Jvf$ %éliicien Page 10
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
économique, cette même pratique permet de doubler
les superficies cultivées pour les produits destinés à
l'autoconsommation de même que celles des produits destinés
à la vente. En conséquence cela entraine une augmentation des
revenus agricoles de l'exploitation. Selon l'auteur, les avantages sociaux et
économiques se caractérisent par la réduction de la
pénibilité des opérations et un accroissement de mieux
être des membres de l'exploitation. Vernier (1989) a montré que
dans le nord Cameroun, le revenu du paysan augmente quand on passe de la
culture sans traction à la culture avec tracteur. Batchabi et al (2000)
signalent que la nécessite de faire une agriculture motorisée
s'impose surtout avec l'organisation et l'extension de la filière coton
qui a entrainé une augmentation des superficies ces dix dernières
années.
Cependant l'insuffisance de réflexions communes,
d'analyses profondes des problèmes et le manque d'orientation
appropriée ont souvent été à l'origine
d'improvisation, d'hésitations voire de duplications, toute chose
préjudiciable à l'efficacité des actions. En effet, des
options sont prises, des stratégies sont élaborées, des
plans et programmes sont mis en oeuvre depuis l'accession du Bénin
à l'indépendance en 1960. Mais à l'évidence, les
résultats furent souvent mitigés et bien en deçà
des attentes du monde rural parce que les priorités des politiques
agricoles découlent souvent de diagnostics trop superficiels et des
critères de choix peu adaptés aux aspirations de
développement des populations (Rapport « Agenda Bénin
Nouveau 2006 »). Or, pour améliorer les conditions des populations
africaines et de celles du Bénin en particulier, il est capital que la
production agricole croisse au rythme de 4% par an (Banque mondiale, 1992).
Aujourd'hui selon la même source, le taux de croissance est compris entre
2 et 3%. Cela veut dire que nous devons réorganiser le secteur agricole
par des politiques économiques efficaces afin d'accroître la
croissance économique.
Ainsi, afin de mieux cerner les contours liés au faible
taux de participation de l'agriculture à la croissance économique
du Bénin, nous avons choisi dans le cadre de notre étude comme
thème: « Analyse de l'impact des investissements
publics dans le secteur agricole sur la croissance économique au
Bénin ». Cette étude nous amènera
à évaluer ce qui est fait afin de proposer des politiques
économiques visant à exciter la production agricole. La question
fondamentale qui se pose est alors de savoir :
Réalisé et soutenu par AWO`üMENO'l
ypolite ! OW~".TVR#N Jvf$ %éliiclen Page 11
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
ü Quel est l'impact des investissements publics dans le
secteur agricole sur la croissance économique au Bénin ?
Telle est l'interrogation à laquelle nous tenterons
d'apporter des solutions dans cette étude.
1-2-Objectifs et Hypothèses de recherche
1-2-1-Objectifs
Cette séquence comporte un objectif général
et deux objectifs spécifiques.
· -Objectif général
L'objectif général de notre étude est
d'Analyser l'impact des investissements publics dans le secteur agricole sur la
croissance économique au Bénin.
· Objectifs spécifiques
Pour atteindre l'objectif général, nous nous
sommes fixés deux d'objectifs spécifiques sous-tendus par des
hypothèses de recherche. Il s'agira de :
· Analyser l'importance des investissements publics
agricoles dans le PIB réel.
· Mesurer l'efficacité des investissements publics
agricoles sur la croissance économique.
1-2-2-Hypothèses
Sur la base des objectifs spécifiques ci-dessus
mentionnés et à partir des recherches documentaires, deux (02)
hypothèses de recherche qui feront l'objet de vérification sont
les suivantes :
H1: L'importance des
investissements publics agricoles dans le PIB réel varie dans le
temps.
Réalisé et soutenu par.41NO`U3vlENO'l
ypolite ! OW~".TVR#N Jvf$ %éliicien Page 12
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
H2 : le capital rural a un
effet positif et significatif sur la croissance économique.
1-3- Revue de littérature
L'agriculture apparaît aujourd'hui comme le défi
majeur du 3ème millénaire, et pour laquelle les
gouvernements, les bailleurs de fonds, le secteur privé et la
société civile oeuvrent pour sa viabilité. Plusieurs
études se penchent encore sur cette question. Ainsi, afin de bien
développer notre sujet, nous essayerons de passer en revue les
résultats auxquels d'autres chercheurs sont parvenus et qui sont
pertinents pour notre étude.
1-3-1-Approche théorique
v Clarification de quelques concepts
> La notion de l'investissement public
Hirschman (1958) définit les investissements publics
comme « les biens et les services qui rendent possible l'activité
économique ». Cette définition, particulièrement
large, est reprise par Hansen (1965) qui d'après Veganzones (2000), est
le premier à proposer une classification précise. Il distingue :
les investissements en infrastructures sociales, dont la fonction est
d'entretenir et de développer le capital humain (comme
l'éducation, les services sociaux et de santé) et les
investissements en infrastructures économiques, dont la
caractéristique est de participer au processus productif. De
façon plus précise, l'investissement public est la Formation
Brute de Capital Fixe (FBCF) réalisée par les administrations
publiques. On en distingue quatre grands types:
· L'investissement dans des infrastructures, notamment
les transports et les réseaux de télécommunications;
· L'investissement dans le capital humain,
c'est-à-dire : l'éducation, la formation et la santé;
· L'investissement dans le progrès technique,
c'est-à-dire : la recherche et le développement;
Réalisé et soutenu par. 414TO`llgiiiNO'l
ypolite ! OW~".TVR#N Jvf$ %éliicien Page 13
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
n L'investissement dans les usines et les équipements.
L'investissement public s'effectue à long terme et son
rendement parait généralement difficile à identifier.
Cette identification est encore plus ardue dans le cas de l'investissement en
capital humain.
> Notion de croissance de la production
agricole
L'agriculture est une activité économique
consistant à produire des denrées agricoles alimentaires et
certaines matières premières. Historiquement, elle est
considérée comme le premier secteur économique. Dans la
classification de l'activité économique en trois secteurs d'Alan
B. Fisher et Colin Clark, elle constitue avec la sylviculture et la
pêche, le secteur primaire (Lexique économie, 2008). En effet,
l'agriculture joue un rôle central dans la croissance économique
parce que la majorité des habitants des pays pauvres tirent leur
substance du sol. En un sens, l'agriculture ne constitue qu'un secteur
d'activité parmi de nombreux autres, mais c'est un secteur
spécifique. Tout d'abord, dans un pays au premier stade de son
développement, elle utilise beaucoup plus de main d'oeuvre que toutes
les autres branches. L'importance majeure de la terre en tant que facteur de
production fait d'elle sa spécificité.
v La notion de la croissance
économique
La croissance économique est l'augmentation soutenue
du PIB réel d'une année à l'autre. La croissance qui n'est
qu'un processus quantitatif, est une condition nécessaire pour le
développement et son maintien dans le long terme. Il est certain que la
croissance économique est un moyen au service d'une fin, qui ne peut en
lui-même constituer l'objectif ultime, le but final d'une
société dynamique. Elle n'est rien d'autre que le moyen de forger
les instruments grâce auxquels une nation envisage d'accéder
à une forme ou une autre de progrès ou d'évolution sociale
(CIES, 1973). En effet, la croissance économique qui ne reflète
que l'augmentation de la production ne saurait être confondue avec le
développement qui s'intéresse aux conséquences de
l'activité économique sur la vie des hommes. La croissance
n'implique pas forcément une amélioration du bien être.
Elle peut au contraire dégrader la
Réalisé et soutenu par. 414TO`llgiiiNO'l
ypolite ! OW~".TVR#N Jvf$ %éliicien Page 14
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
qualité de vie d'une partie de la population,
appauvrir tout ou partie de l'humanité et enrichir certains. C'est donc
un moyen qui doit être accompagné d'autres mesures telles que la
formation, le changement de mentalité, la modification des rapports de
production, la confiance en soi, le respect des droits humains, la
sécurité etc.... pour pouvoir mener vers le développement
(CIES, 1973). La croissance peut être le produit d'une augmentation de la
population (accroissement de la main d'oeuvre, et donc potentiellement de la
production) ou du capital à court terme. Toutefois, sur le long terme,
l'augmentation de ces deux facteurs étant nécessairement
limitée, la croissance provient d'une augmentation de la
productivité c'est-à-dire d'un accroissement du rapport entre la
quantité produite d'un bien et les moyens mis en oeuvres pour l'obtenir
(Lexique économique ; 2008,10èm édition). Toutefois,
l'augmentation de la productivité elle même résulte du
progrès technologique, c'est-à-dire de l'apparition de moyens de
production plus productifs, ainsi que de l'invention de nouveaux biens et
services commercialisables. Le contenu de la croissance économique n'est
donc pas un simple accroissement des volumes produits, mais aussi et surtout
l'effet de l'innovation des biens et services plus sophistiqués,
variés, performants ou adaptés à des besoins nouveaux CIES
(1973).
v Les sources de la croissance selon la
théorie de la croissance exogène
Le modèle néoclassique Solow (1956)
fondé sur l'hypothèse de rendements décroissants du
capital suggérait que le taux de croissance de long terme d'une
économie était déterminé de façon
exogène par le rythme du progrès technique et de la dynamique
démographique. Dans cette perspective théorique, les politiques
budgétaires ne modifient le taux de croissance de l'économie
qu'au cours de sa transition vers l'équilibre de long terme. La
stimulation de l'activité par des politiques expansionnistes n'est alors
que temporaire, indépendante de l'équilibre à long terme
de l'économie. Les premiers modèles néoclassiques
ignoraient donc l'interaction non seulement entre la croissance
économique et les politiques publiques, mais aussi entre l'accumulation
du capital et le progrès technique Montoussé (2008).
Réalisé et soutenu par. 414TO`llgiiiNO'l
ypolite ! OW~".TVR#N Jvf$ %éliicien Page 15
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
v Les sources de la croissance selon la
théorie de la croissance endogène
La théorie de la croissance endogène
réhabilite les variables autrefois considérées comme
exogènes dans le modèle de croissance. Elle rejette
l'hypothèse de décroissance de la productivité marginale
des facteurs de production et soutient celle de l'existence de rendements
croissants. Cités dans théories économiques par
Montoussé (2008), quatre facteurs principaux considérés
comme sources endogènes de la croissance sont identifiés : le
capital physique (la technologie) (Paul Romer, 1986), le capital humain (Robert
Lucas, 1988) et le capital public (Robert Barro ,1990).L'importance de
l'accumulation des connaissances dans le processus de croissance va être
mise en exergue par (Paul Romer, 1986). Il construit un modèle qui
repose sur les phénomènes d'externalités entre les firmes
et montre qu'en accumulant du capital chaque firme acquiert des connaissances
qui bénéficient aussi aux autres firmes : l'apprentissage par la
pratique et la diffusion du savoir éliminent la décroissance des
rendements parce qu'ils ont un effet externe positif. Il soutient
également que c'est en produisant qu'une économie accumule les
expériences et donc les connaissances. Plus la croissance est forte et
plus le savoir-faire est grand, ce qui favorise la croissance. Il mène
la même analyse en ce qui concerne l'accumulation de capital
technologique à travers l'innovation et la recherche
développement. Il conclut que la recherche développement et la
croissance se causent mutuellement. (Robert Lucas, 1988) met en exergue le
rôle du capital humain dans le processus de croissance. Dans la
perspective ouverte par Gary Becker(1964), Robert Lucas(1988) considère
qu'il faut traiter le travail comme du capital humain accumulable au même
titre que le capital fixe. Le capital humain est produit par l'éducation
à un taux endogène puisque le salarié « investit
» en fonction de son salaire (actuel/futur). L'élévation de
la qualification a un effet externe positif. Par ailleurs le capital humain n'a
pas des rendements décroissants parce que le niveau de connaissance d'un
individu est d'autant plus efficace que celui des autres (avec lesquels il
communique) est plus élevé. La productivité individuelle
est fonction de l'efficacité de l'équipe dans laquelle il
travaille. La connaissance est partagée et chaque connaissance nouvelle
entraîne l'apparition de connaissances supplémentaires. Le rythme
de croissance d'une économie dépend donc forcément de la
part des ressources qu'elle consacre au système de formation et aux
dépenses d'éducation. Enfin pour le capital public, ce sont les
travaux de Barro (1990) qui vont
Réalisé et soutenu par. 414TO`llgiiiNO'l
ypolite ! OW~".TVR#N Jvf$ %éliicien Page 16
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur ûa croissance économique au
Bénin
permettre de démontrer leur importance dans la
croissance économique. La contribution du secteur public à la
croissance économique s'effectue par le canal des dépenses
publiques en capital (éducation, recherche-développement,
infrastructures de transport et communication). Il explique l'effet cumulatif
des dépenses d'infrastructures par le fait qu'elles assurent
l'augmentation de la croissance qui, induit un accroissement des recettes
publiques et donc des dépenses publiques, source de croissance. Les
infrastructures publiques constituent pour cet économiste, un facteur de
croissance qui engendre des rendements d'échelle croissants à
long terme en raison des économies internes qu'elles permettent pour les
producteurs privés. L'existence de rendements croissants du capital est
bien expliquée en ce qui concerne les investissements en
infrastructures. Les infrastructures appellent d'abord des politiques
d'équipement et de travaux publics susceptibles, en période de
contraction de l'activité ou de sous-production par rapport au potentiel
de l'économie, d'avoir un impact keynésien en créant des
emplois et en exerçant un effet contra-cyclique positif. Elles
réduisent les coûts de transaction et facilitent les
échanges commerciaux entre l'extérieur et l'intérieur des
frontières. Elles permettent aux acteurs économiques de
répondre à de nouvelles demandes, dans de nouveaux lieux. Elles
abaissent le coût des intrants nécessaires à la production
de presque tous les biens et services. Elles rendent profitables des
activités non rentables sans elles, et plus profitables encore les
activités déjà existantes. Les théoriciens de la
croissance endogène préconisent d'ailleurs que ces
dépenses soient maintenues même en situation de conjoncture
difficile.
1-3-2-Revue empirique
Des arguments théoriques et des données
historiques ont révélé l'existence d'un lien étroit
entre les investissements réalisés dans l'agriculture et la
productivité économique. Mais il a fallu attendre la fin des
années 80 pour que les économistes commencent à
élaborer des mesures quantitatives de ce lien en construisant des
modèles macro-économétriques.
L'étude de Bigot et Raymond(1991) a analysé
trois types d'exportation agricole (culture manuelle, culture attelée et
culture motorisée) et conclut qu'en combinant la force de travail et
l'équipement manuel, on peut passer d'une exportation 3.5 fois plus
grande à l'origine à des exportations qui le deviennent 5 fois
avec la traction animale et 10 fois plus avec la traction
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.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
animale combinée à la petite motorisation. Une
étude de Winch(1976) portant sur la production du riz dans le Nord Ghana
a fait ressortir que les systèmes de production basés sur le
tracteur étaient rentables pour les paysans mais comportaient des
coûts élevés pour la collectivité. Au Burkina-Faso,
Zerbo (1995) établit des budgets de production de 41 exploitations (21
en culture attelée et 20 en culture motorisée) et a
considéré les marges nettes à l'hectare, par actif et par
ménage (au prix officiel et au prix du marché) du coton, du mais
et du sorgho. Dans leur globalité, les résultats sont meilleurs
en culture attelée qu'en culture motorisée.
Selon ces auteurs, d'après les projections
réalisées par l'Etude Nationale de Prospective à Long
Terme dans la phase expérimentale pour le Bénin en 2025, les
besoins en production vivrières connaîtraient une croissance de 6%
par an. Elles ne seront satisfaites qui si les exploitants améliorent
leur technique et moyen de production.
Chataigner (1988) donne pour l'Indonésie, les motifs
d'utilisation du tracteur (propriétaires et locataires).
L'amélioration des conditions de travail, travail moins fastidieux et
plus rapide comme le travail manuel et la traction animale prennent beaucoup
plus de temps, les frais d'exploitation deviennent relativement
élevés, l'insuffisance de la main d'oeuvre et des animaux de
trait au moment de la préparation du sol, le prestige social.
L'utilisation du tracteur permet au paysan de se démarquer par rapport
aux méthodes traditionnelles de travail. Dovring atteste que dans
certaine mesure, la mécanisation peut permettre un rapide travail de sol
mais que ce schéma ne tient pas là où il y a un surplus de
main d'oeuvre. Il souligne également que l'énergie
mécanique peut jouer un grand rôle même dans les pays
à faible revenu, pour la préparation du sol (nettoyage, labour
profond) et que l'importance à accorder à cette forme
d'énergie sera d'autant plus que si les saisons improductives sont trop
longues de sorte que les animaux de trait constituent une charge plus
élevé.
La mécanisation se présente donc comme une
technologie coûteuse qui nécessite souvent des devises
étrangères importantes Meijden (1988). En Afrique subsaharienne,
l'investissement exigé par l'acquisition des charrues représente
l'équivalent de 2,4 à 2,7 fois le revenu monétaire annuel
moyen des agriculteurs Pingali et al (1987). L'investissement devient de plus
en plus élevé à cause du coût des matériels
importés dû aux dévaluations des monnaies
Réalisé et soutenupar .T14TOWJvfiNOW
3-(ypolite & 3-(OWNX.TNRIN Jvf. gélicien Page 18
.Tnalyse de l~impact des investissements
publics dans le secteur agricole sur la croissance économique au
Bénin
Bigot et Raymond (1991).Bon nombre d'agriculteurs à
faible revenu peuvent rarement se permettre l'acquisition des
équipements Meijden (1988). L'acquisition des matériels
tractés et animaux exige donc du crédit (Pingal et al (1987).
Mais il existe des difficultés à garantir le remboursement du
prêt et au taux de remboursement élevé de ce dernier le
Thiec(1996).
L'absence des disponibilités locales
d'équipement qu'il y a à se procurer les pièces
détachées et à accéder aux services après
vente constituent d'autres formes de contraintes liées à
l'adoption de la mécanisation Pingali et al (1987), Le Thiec (1996). Par
ailleurs, la pénurie des mécaniciens compétents augmente
les risques de panne des machines Meijden (1988). Par contre, dans les
régions subhumides à pluviométrie variant entre 800 et
1200 mm la traction animale agricole est déjà bien
implantée et présente les perspectives de développement
des importantes du fait des conditions agro climatiques favorables. La zone
subhumide présente donc un intérêt particulier pour la
traction animale. Cet intérêt réside dans l'acquisition de
l'équipement grâce à l'accumulation de bétail dont
l'élevage favorisé par la diminution de l'infestation glossaire
est en forte évolution Le Thiec (1996). Toutefois certaines
localités de ces régions présentent encore un faible taux
d'adoption de la mécanisation.
Les économistes ont toujours accordé une place
importante à l'agriculture pour la croissance économique. Pour
Lewis (1954), l'agriculture participe à la formation du capital,
libère la main d'oeuvre faiblement productive pour alimenter les autres
secteurs notamment l'industrie en constituant un marché pour les
produits industriels fournisseur des devises permettant de financer les
importations. Gillis (1990) estime que l'agriculture, de part son potentiel de
profits, attire des investissements directs étrangers créant des
emplois et ouvrant de nouveaux créneaux d'investissements au profit des
entrepreneurs locaux pour une augmentation de la production locale. Selon la
Banque Mondiale (2008), L'agriculture contribue au développement en tant
qu'activité économique, moyen de subsistance et fournisseur de
services environnementaux, ce qui en fait un instrument de développement
unique. Cela est confirmé par une étude menée par Patrick
Guillaumont en 2003, à partir des travaux de Barro et Sala-i-Martin
(1996), qui conclut que seules les conditions environnementales (à
travers le secteur agricole) ont un impact significatif sur la croissance de la
production au Sahel. Cependant, comme tout secteur économique, le
secteur agricole a besoin de financement pour
Réalisé et soutenupar .T1NOWJvfENOW
3-(ypolite & 3-(OWNX.TNRIN Jvf. gélicien Page 19
.Tnalyse de l~impact des investissements
publics dans le secteur agricole sur la croissance économique au
Bénin
une meilleure contribution à la croissance. En effet,
les ressources financières conditionnent pour une large part
l'accessibilité aux intrants et aux équipements
nécessaires pour l'adoption d'un système de production intensif.
Cependant, la littérature révèle une faiblesse de
financement dans l'agriculture dans beaucoup de pays en développement.
La FAO (1996) note un sous-investissement dans l'agriculture au cours de la
dernière décennie dans de nombreux pays en développement.
Elle constate qu'une grande part des dépenses publiques pour
l'agriculture est destinée à des subventions, si bien qu'il ne
reste que peu de ressources publiques pour la création de nouvelles
infrastructures ou pour d'autres dépenses génératrices de
croissance. Dans le cas du Burkina, les subventions sont plutôt
ponctuelles et rares et les dépenses agricoles sont principalement
destinées au paiement des salaires des fonctionnaires et à la
couverture des dépenses de fonctionnement des administrations en charge
de l'agriculture (Zonon, 2008). Selon les experts de la FAO (1996), à
cause de l'insuffisance des financements, un grand nombre de services de
soutien agricole gouvernementaux fonctionnent mal, les routes rurales sont
impraticables pendant une grande partie de l'année, les machines
agricoles sont inutilisables et les périmètres d'irrigation sont
en mauvais état, alors que l'érosion, le déboisement et la
salinisation continuent de s'accélérer, à un rythme
toujours plus rapide. On note aussi que, depuis le milieu des années 80,
l'aide publique au développement en faveur de l'agriculture a
sensiblement baissé (FAO, 1996).
Plusieurs études réalisées au Burkina
montrent que le niveau d'efficacité des producteurs est très
faible. Zonon (1996), Kaboré (1996) estiment le niveau
d'efficacité des producteurs burkinabè à environ 40%; ce
qui signifie que les producteurs pourraient augmenter leur production de 60% si
leur efficacité technique s'améliorait. Dans la
littérature, l'éducation est le facteur le plus cité par
les auteurs comme facteur explicatif du niveau d'efficacité des
producteurs (Zonon, 2003). Cependant, il n'y a pas de consensus global
concernant l'impact de l'investissement dans l'éducation sur la
productivité des paysans. Gurgand (1994,1997) trouve que
l'éducation à un rendement nul voire négatif dans
l'agriculture en Côte-d'Ivoire. Par contre Tilak (1993) et Coltear (1990)
font une revue de plusieurs études en Asie et en Europe montrant que
l'éducation accroît significativement la productivité. Dans
le cas du Burkina, Zonon (2003) montre que l'alphabétisation a un impact
important sur le niveau d'efficacité des paysans. Cependant,
l'éducation, à elle seule, n'augmente pas
Réalisé et soutenu par.41NO`U3vlENO'l
ypolite ! OW~".TVR#N Jvf$ %éliicien Page 20
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
systématiquement le niveau de performance des
producteurs; les politiques d'éducation doivent être suivies de
politiques d'équipement des producteurs ou de politiques de transmission
de techniques plus modernes. Une étude menée par le CAPES en 2008
sur les cultures maraichères montre que les baisses de rendements
traduisent soit une maîtrise insuffisante des techniques de production,
soit une baisse de la qualité des semences ou les deux à la fois.
L'étude recommande une révision des techniques de production, un
renforcement de la formation et l'appui des producteurs et techniciens
agricoles sur les itinéraires techniques de production. Les travaux de
Fadonougbo et Koba (2008) au Bénin, relatifs aux effets des
infrastructures sur la croissance économique ont montré qu'une
augmentation de 1% des investissements dans le transport accroit la production
intérieure de 0,33%. De même les études de
Mèdéhouénou et Sènou au Bénin (2011)
montrent que les investissements en infrastructures d'éducation à
long terme influencent plus les spéculations agricoles que ceux du
transport et de santé.
SECTION 2 : Méthodologie de recherche
Dans une oeuvre de recherche scientifique, la
méthodologie est l'ensemble des démarches entreprises pour
atteindre les objectifs fixés : identifier les problèmes,
formuler les hypothèses, collecter les données et vérifier
les hypothèses de façon empirique (Houédjoklounon, 2001).
Afin de s'affranchir des problèmes de régression fallacieuse sur
données temporelles, les résultats récents sur
l'économétrie des séries chronologiques ont
été exploités. Notamment l'utilisation des modèles
Vectoriel Autorégressifs (VAR) et les propriétés de
cointégration. Ces nouvelles méthodes ont été
largement utilisées dans les évaluations récentes de
l'impact de l'agriculture sur la croissance économique de plusieurs
pays. Yao (2000) a démontré la contribution de l'agriculture dans
l'économie chinoise en utilisant des méthodes de
cointégration. Il est arrivé à deux conclusions :
l'agriculture a entraîné la croissance des autres secteurs, et la
croissance du secteur non agricole n'a pas d'effet sur le secteur agricole.
Katircioglu (2006) a étudié la relation entre la production
agricole et la croissance économique dans la partie nord de Chypre. En
utilisant la co-intégration sur des données allant de 1975
à 2002, il recherchait le sens de la causalité selon Granger
entre la croissance du secteur agricole et la croissance économique
générale. Les variables qu'il emploie sont les taux de croissance
du PIB réel et du PIB réel agricole. Une
Réalisé et soutenu par. 414TO`llgiiiNO'l
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.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
deuxième étude du même auteur recherche la
cointégration et les relations causales entre les différents
secteurs d'activité de Chypre du nord. L'auteur utilise les valeurs en
logarithme du PI13 réel, du PI13 réel agricole, du PI13
réel industriel et du PI13 réel des services. L'agriculture reste
encore l'épine dorsale de l'économie de ce pays, elle a une
relation d'équilibre de long terme avec la croissance économique
et donne la direction du développement de l'industrie.
Dans le cadre de notre étude, pour la
vérification de la première hypothèse nous utilisons des
courbes mettant en exergue l'évolution de la part des investissements
publics agricoles dans le PI13 réel. Pour la vérification de la
deuxième hypothèse, nous utilisons un modèle
économétrique qui, mettant en exergue le PI13 réel et, le
capital rural réel, la population active rurale, le degré
d'ouverture, les investissements en infrastructure publique et l'indice des
prix à la consommation.
2-1-Nature et sources des données
La collecte des données vise à regrouper toute
la littérature sur la modélisation de la production agricole ;
l'évolution du financement public agricole ; les taux de croissance
agricole et économique. A cet effet, les principales sources
ci-après ont été identifiées et visitées
:
- l'INSAE, pour les données relatives à
l'évolution du PI13 agricole et national à prix courant de 1980
à 2009; l'évolution du financement du secteur rural, l'indice des
prix à la consommation et le degré d'ouverture.
- le Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la
Pêche (MAEP) à travers la Direction de la programmation et de la
Prospective (DPP) pour les données relatives à la population
active rurale de 1980 à 2009
-le Ministère du Développement, d'Analyse
Economique et de la Prospective (MDAEP) pour les données relatives aux
Programmes d'Investissements Publics.
- la bibliothèque du MAEP, pour s'inspirer des travaux
déjà réalisé dans le secteur agricole ;
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.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
2-2-Méthode d'analyse des données
« Quand vous êtes capable de mesurer ce dont vous
parlez et de les exprimer par des nombres, vous savez quelque chose à ce
sujet ; quand vous êtes incapable de le mesurer et quand vous ne pouvez
pas l'exprimer par des nombres, la connaissance que vous en avez est bien
maigre et peu satisfaisante : elle peut constituer l'amorce d'une
véritable connaissance, mais votre pensée n'a encore fait
qu'à peine un pas vers le stade de la science... » Lord KELVIN
citées par Samuelson(1969). Nous recherchons l'impact des
investissements publics agricoles sur la croissance économique. La forme
fonctionnelle généralement utilisée pour établir le
lien qui existe entre la production nationale et les facteurs explicatifs de sa
croissance est une fonction de type Cobb-Douglas. Ce type de fonction a
été utilisé par Barro et Sala-i-Martin (1996) et par
Guillaumont (2003) pour identifier les déterminants de la production au
Sahel. Il a été utilisé aussi par Mundlak et al. (2002)
pour une analyse des déterminants de la croissance agricole en
Indonésie, aux Philippines et en Thaïlande. Nous allons adapter
cette fonction à notre étude. La revue de littérature
précédente et la vérification de nos hypothèses
suggèrent une formulation empirique générale d'une
fonction de croissance qui rassemble plusieurs des spécifications
empiriques utilisées dans les études effectuées depuis
celle de Barro (1990), relative à l'impact du capital public sur la
croissance économique. En particulier, l'équation de base retenue
pour les estimations économétriques s'inspire des travaux de
Ténou (1999) et de Nubukpo (2003), sur la croissance du PIB réel
dans les pays de l'UEMOA.
Sous sa forme générale, l'équation à
estimer s'écrit : PIBR = f (C, P, E), (1) Avec PIBR =
PIB réel ;
C : un vecteur de variables dites
conventionnelles (le capital physique, le travail et le capital humain) ;
P : un panier de variables liées
à la politique économique (les dépenses publiques et
l'indice des prix à la consommation) ;
E : un panier de variables liées
à l'environnement extérieur (l'indice des termes de
l'échange).
Réalisé et soutenu par.41NO`U3vlENO'l
ypolite ! OW~".TVR#N Jvf$ %éliicien Page 23
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
Nos variables dépenses publiques sont composées
des dépenses d'investissement de l'Etat dans les infrastructures de
logistique, les infrastructures de base et les infrastructures sociales.
Notre équation (1) devient alors :
PIB =A0 + a1 DO + a2
CAP + a3 IPIB +a4 POP +a5
IPC + Et
Dans le cadre de notre étude,
PIBr représente le produit
intérieur brut réel à l'année t (PIBt
),
CAP représente le capital rural à
l'année t (CAPt)
POP représente la population active rurale à
l'année t (POPt)
IPIB représente l'investissement en
infrastructure publique à l'année t (IPIBt)
IPC représente l'indice des prix à la consommation
à l'année t (IPCt)
DO représente le Degré d'Ouverture
à l'année t(DOt)
La transformation logarithmique des variables est
nécessaire et répond à un double souci. D'abord, il s'agit
d'éviter les problèmes liés aux effets de grandeur et
ensuite, de faciliter les interprétations des coefficients comme des
élasticités des variables explicatives par rapport à la
variable expliquée. L'équation du modèle
général sous la forme double-log-linéaire devient
LPIBt =A0 + a1 LDOt +
a2 LCAPt + a3 LIPIBt +a4
LPOPt +a5 LIPCt + Et
(5)
Comme le suggère le modèle théorique,
nous utilisons les variables suivantes: le Produit Intérieur brut
réel, le capital rural, la main d'oeuvre agricole, le degré
d'ouverture, l'investissement en infrastructure publique et l'indice des prix
à la consommation.
Réalisé et soutenu par.41NOUNIENO'l ypolite
! OW~"YL~R#N Jvf$ %éliicien Page 24
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
· Investissement en infrastructure publique
(IPIB)
L'investissement public dans les infrastructures de
transports et de télécommunication... devraient permettre la
réalisation des projets d'investissement privés rentables,
susceptibles de favoriser la croissance économique ( Aschauer, 1989 ;
Easterly et Rebelo,1993). Par ailleurs il permet une libre circulation, et des
gains de facilité d'acheminement des produits.
· Produit Intérieur Brut réel
(PIB)
C'est la production nationale totale en valeur de la
période d'étude. Les données utilisées sont celles
de la base de l' l'INSAE
· Main d'oeuvre agricole (POP)
C'est la population active agricole. Par souci de
simplicité, la population rurale est considérée comme
population agricole. Les données de cette variable proviennent de l'
l'INSAE.
· Capital rural (CAP)
Le capital est calculé à partir des
investissements agricoles. Pour cela nous utilisons la relation classique
existant entre le capital et l'investissement :
Kt = It + (1-- 6)Kt_1
(4)
Pour le calcul du capital initial, plusieurs méthodes
sont suggérées dans la littérature. Cependant, la
méthode la plus utilisée est celle proposée, sous
l'hypothèse d'une croissance équilibrée, par Harberger
(1978) à travers la relation :
it ~~
~~~~ ~ ~~~ soit ~~ ~ ~~~ (5)
Où g est le taux de croissance économique de
long terme que l'on estime approximativement avec le taux de croissance
réel (2,7% pour le Bénin). Le paramètre 6 désigne
le taux de dépréciation du capital. Cette
dépréciation peut être évaluée à
travers des sondages auprès des unités industrielles mais pour le
stock de capital agrégé un taux de dépréciation
compris entre 4 et 6% est accepté (Abu-Qarn et Abu-Bader, 2007). Nous
allons adapter ce taux à notre étude.
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
· Indice des prix à la consommation
(IPC)
Le signe attendu de cette variable est indéterminé
dans la mesure où la valeur de son paramètre dépend des
évolutions relatives de l'offre de monnaie, de la demande de monnaie et
du choc d'offre (Nubukpo, 2003)
· Degré d'ouverture (DO)
Il mesure le niveau d'ouverture commerciale du pays. Ceci nous
permettra de voir l'évolution de la balance commerciale d'une
période à une autre.
Tableau 1 : Définitions et signes
attendus des variables explicatives des modèles
VARIABLES
|
SIGNIFICATION DES VARIABLES
|
SIGNE ATTENDU DES COEFFICIENTS
|
A0, Aij
|
Constante
|
+ /-
|
CAP
|
Capital rural
|
+
|
IPIB
|
Investissement en infrastructure publique
|
+/-
|
POP
|
Population active rurale
|
+
|
DO
|
Degré d'ouverture
|
+
|
IPC
|
Indice des prix à la consommation
|
+/-
|
Source : Les Auteurs ; 2011
Réalisé et soutenu par.41NO`U3vlENO'l
ypolite ! OW~".TVR#N Jvf$ %éliicien Page 25
Réalisé et soutenu par.41NO`U3vlENO'l
ypolite ! OW~".TVR#N Jvf$ %éliicien Page 26
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
2-3- La méthode d'estimation
v Stationnarité des données
utilisées et test de cointégration
-Test de racine unitaire : c'est le test de
DICKEY-FULLER Augmented (ADF) qui est utilisé pour vérifier la
stationnarité des séries à partir du logiciel EVIEWS 5.1.
L'intérêt de la condition de stationnarité est que l'effet
produit par un choc sur une série non stationnaire est transitoire. Et,
dans ce cas, il devient difficile de cerner l'effet d'une série sur les
variations d'une autre qui est non stationnaire. Ce qui conduit à des
régressions fallacieuses (« spurious regressions ») pour des
modèles comportant des séries non stationnaires.
-Test de cointégration : lorsque les
séries ne sont pas stationnaires, il y a présomption de
cointégration qu'on vérifie par le test de cointégration
de Johansen .Si les séries sont cointégrées, un
modèle de correction d'erreur est spécifié. Ce dernier
traduira la dynamique de court terme alors que le modèle initial sera
celui d'un équilibre de long terme.
-Test de RAMSEY : l'objet de ce test
est de voir si le modèle souffre de l'omission d'une ou plusieurs
variables pertinentes en introduisant une variable fictive. Ce test consiste
à vérifier la significativité du modèle à
travers l'effet de la variable fictive introduite. Si elle n'est pas
significative, alors la spécification du modèle est
complète ; c'est-à-dire que le modèle a pris en compte
toutes les variables pertinentes qui expliquent la variable dépendante.
Mais, si la variable fictive est significative, alors des variables
susceptibles d'influencer les variations de la variable dépendante
seront introduites.
-Tests de validation du modèle
:
L'estimation par les MCO se fonde sur des hypothèses
fondamentales.
Des tests de validation devront donc être
effectués avant d'interpréter les valeurs des coefficients. Il
s'agit de:
-La statistique R2 pour la qualité de la
régression.
-Le test de BREUSCH-GODFREY. Pour
vérifier si les erreurs sont autocorrélées ou non, nous
avons réalisé le test de Breusch-Godfrey. La statistique de
Breusch-Godfrey, donnée par BG = n.R2 suit un khi-deux à p
degré de liberté, avec :
p : nombre de retard des résidus
n : nombre d'observations
R2 : coefficient de détermination.
Réalisé et soutenu par.41NO`U3vlENO'l
ypolite ! OW~".TVR#N Jvf$ %éliicien Page 27
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
L'hypothèse de non corrélation des erreurs est
acceptée si la probabilité est supérieure à 5% ou
si n.R2 < chi-deux lu ; l'auto corrélation est aussi
vérifiée par le corrélogramme des erreurs. Les erreurs ne
sont pas auto corrélées si elles sont dans le
corrélogramme
-Le test d'homoscédasticité de WHITE
permet de voir si la variance du terme d'erreur est une constante ou
non. Les erreurs sont homoscédastiques si la Probabilité de la
statistique de Fischer est supérieures à 5%
-Le test de FISCHER permet de voir si le
modèle est globalement significatif ou non. Le modèle est
significatif au seuil de 5% si la probabilité de la statistique de
Fischer est inférieure à 5%
-Le test de normalité de JARQUE-BERA
vérifie la normalité d'une distribution statistique. Il
y a normalité quand Jarque BERA est inférieur à 5,99
où quand sa probabilité est supérieure à 5%.
-Le test de stabilité de CUSUM et
CUSUM CARRÉ vérifient la stabilité du
modèle estimé. Il ya stabilité quand les courbes ne
sortent pas du corridor.
-Le test de Prévision (Theil) pour
apprécier le pouvoir prédictif du modèle. Le modèle
est utilisable à des fins de prévision si la statistique de Theil
est très proche de zéro.
Réalisé et soutenupar .T1NOWJvfENOW
3-(ypolite & 3-(OWNX.TNRIN Jvf. gélicien Page 28
.Tnalyse de l~impact des investissements
publics dans le secteur agricole sur la croissance économique au
Bénin
CHAPITRE 3 : CADRE EMPIRIQUE
SECTION 1 : Etat des lieux sur l'agriculture
béninoise
1-1-Les grands traits caractéristiques de
l'agriculture béninoise
Le Bénin est constitué de huit zones agro
écologiques dans lesquelles se développent les activités
diversifiées de productions végétales, animales,
halieutiques et forestières. Sur les 11 millions d'hectares (ha) de
surface disponible, un peu moins de 60% sont aptes à l'agriculture. La
taille moyenne de l'exploitation familiale est estimée à 1,7 ha
pour 7 personnes. Toutefois, on note que 34% des exploitations couvrent moins
de 1ha et seuls 5 % des exploitations du sud et 20% de celles du nord disposent
de plus de 5 ha.
La principale culture de rente est le coton
qu a atteint une production record de 427.000 tonnes durant la campagne
2004/2005, avant de retomber à 191.000 tonnes en 2005-2006. L'avenir du
coton est actuellement très préoccupant au regard (i) des
dysfonctionnements au sein des structures issues de la réforme de la
filière, (ii) de la dégradation de l'environnement et (iii) des
fluctuations des cours mondiaux, avec des incidences fâcheuses sur les
revenus ruraux et sur l'économie du pays. Les cultures d'ananas et de
noix de cajou avec respectivement 110.000 tonnes et plus de 40.000 tonnes au
cours de la campagne agricole 2004-2005, connaissent une certaine
émergence aux côtés du coton. Le palmier à huile est
passé aussi de 130.000 tonnes d'huile en 1994 à environ 280 000
tonnes en 2005. Ces niveaux de production sont largement insuffisants pour
satisfaire un marché national et régional très
demandeur.
Les principales productions vivrières
(maïs, manioc, sorgho/mil, igname, niébé et
arachide) permettent de couvrir globalement les
besoins alimentaires, mais restent encore largement en deçà des
potentialités offertes par les conditions écologiques du pays.
Le riz, dont la demande est en augmentation croissante en est
un exemple, avec une production qui bien qu'ayant passé de 16.545 T en
1995 à 73.000 T en 2005, laisse place à des importations massives
(378.000 T en 2005) destinées à la consommation interne (60.000
T) et aux réexportations. Le maïs vient au premier rang des
cultures vivrières et connaît une
Réalisé et soutenuyar AWO`llgiiiNO'l
ypolite ! OW~".TVR#N Jvf$ %éliicien Page 29
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
évolution croissante : de 523.000 tonnes en 1995
à 841.000 tonnes en 2005. Son utilisation multiple pour la fabrication
des farines infantiles et des provendes nécessite d'en garantir un solde
vivrier acceptable.
Quant aux tubercules et racines, notamment l'igname et le
manioc, leur production a renoué avec une croissance
régulière au cours de cette décennie, grâce à
l'effet conjoint d'une amélioration du rendement et
l'élargissement des surfaces cultivées. Le niveau de la
qualité des produits dérivés reste encore à
améliorer sensiblement pour leur accès plus facile aux
marchés.
Le sous-secteur de l'élevage est
marqué par les pratiques traditionnelles d'élevage des
espèces bovines, ovines, caprines, porcines et des volailles,
malgré les résultats assez concluants des projets
d'élevage moderne au cours de la dernière décennie.
L'effectif des animaux d'élevage estimé en 2004 à
1.826.300 bovins, 2.300.000 petits ruminants, 293.200 porcins et 13.200.000
volailles, ne garantit pas une couverture complète des besoins en
protéines animales, notamment la viande, le lait et les oeufs. Le niveau
actuel d'importation des viandes de volaille congelées (8.800 tonnes en
2005), traduit la forte dépendance du Bénin en produits
carnés. La persistance de certaines épizooties et les risques
d'émergence de nouvelles, nécessitent une surveillance
épidémiologique permanente. Les élevages d'espèces
non conventionnelles (escargot, aulacode, lapin, etc.) se développent de
plus en plus, mais à un rythme qui ne compense pas encore les
déficits. Par ailleurs, les élevages modernes qui se sont
développés en zone périurbaine pour la production d'oeufs
et de poulet de chair, subissent de plein fouet la concurrence des importations
de volaille congelée et d'oeufs vendus à vil prix sur le
marché local.
Le sous-secteur de la pêche occupe
directement 50.000 pêcheurs et 20.000 mareyeurs (en majorité des
femmes) et procure des emplois à environ 300.000 personnes. Au cours de
la période 1998-2005, la production a stagné autour de 40.000
tonnes par an et les importations de poissons congelés sont
passées de l'ordre de 20.000 tonnes en 2001 à 45000 Tonnes en
2005. Par ailleurs, l'exportation des crevettes jadis porteuse d'espoir a
baissé, passant de plus de 1000 tonnes à moins de 700 tonnes
durant la même période. Les plans d'eau ne sont pas
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.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
exploités à bon escient, tandis que
l'aquaculture et la valorisation de la production halieutique sont encore
très peu développées.
Bien que n'étant pas structurelle au Bénin,
la question de la sécurité alimentaire est
préoccupante du fait de l'existence de poches d'insécurité
alimentaire grave au niveau de certains groupes à risques, notamment les
petits exploitants agricoles du sud, les populations de pêcheurs, et les
familles à faible revenu dans les zones urbaines. Compte tenu de la
croissance démographique et surtout celle des zones urbanisées,
le maintien du taux d'auto-approvisionnement actuel exigera un énorme
effort d'intensification, notamment pour les céréales et les
tubercules.
D'importants travaux sont menés par les composantes du
système national de recherche agricole que sont
l'Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (INRAB), les
entités universitaires nationales, les ONG à vocation de
recherche ainsi que les centres internationaux de recherche (IITA, IPGRI,
ADRAO) basés au Bénin. Toutefois, les mécanismes et
mesures d'accompagnement pour assurer l'adoption au niveau paysan des
innovations technologiques développées, constituent une des
faiblesses du système.
Le système de vulgarisation agricole
mis en place vise le renforcement de la liaison entre les institutions
de recherche, les services de vulgarisation et les producteurs agricoles.
L'accent est mis sur l'Approche Participative Niveau Village (APNV) dont le
pilotage est essentiellement du ressort des Centres Régionaux de
Promotion Agricole (CeRPA). Mais ces derniers restent confrontés au
problème d'insuffisance et/ou d'inadéquation des ressources
humaines d'encadrement technique, depuis les départs massifs à la
retraite ou les départs ciblés dans le cadre des Programmes
d'Ajustement Structurel (PAS), situation aggravée par le gel des
recrutements à la fonction publique.
En dépit des investissements consentis par les
pouvoirs publics, les besoins des producteurs en infrastructures et
équipements de base, notamment pour la mécanisation
agricole et la maîtrise de l'eau ne sont pas couverts. Le petit outillage
traditionnel reste prépondérant, avec pour corollaire la grande
pénibilité des travaux. Beaucoup de zones agricoles demeurent
enclavées, ce qui constitue un handicap au développement des
productions. Les
Réalisé et soutenu par. 414TO`llgiiiNO'l
ypolite ! OW~".TVR#N Jvf$ %éliicien Page 31
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
aménagements hydro agricoles réalisés
à grands frais se sont révélés peu adaptés
et ont été pour la plupart peu valorisés, du fait des
problèmes techniques, de gestion et de commercialisation. Par ailleurs,
les activités de post-production ou de post-capture (stockage,
conservation, transformation et commercialisation), connaissent un certain
regain, mais les équipements modernes de stockage et de transformation
font défaut, ce qui occasionne d'importantes pertes post récolte.
La plupart des anciennes industries agroalimentaires publiques,
handicapées par les problèmes financiers, d'approvisionnement
et/ou de gestion, ont dû être liquidées, privatisées
ou en voie de l'être.
Les besoins de financement du monde rural
sont énormes et l'offre actuelle essentiellement basée
sur la micro-finance avec des crédits à 80% concentrés sur
le court terme, reste insignifiante. Les besoins d'investissements productifs
en agriculture qui nécessitent des crédits à moyen et long
termes sont quasi insatisfaits. La grande masse de petits producteurs
gestionnaires d'exploitation de type familial, sont ainsi exclus du
financement. En dehors de la filière coton où le recouvrement est
assuré, les banques sont réticentes à financer les
filières agricoles, car jugées à risques
élevés. Par ailleurs, non seulement les subventions
octroyées à travers le Budget National sont nettement
inférieures aux normes recommandées dans la sous région,
mais elles sont difficiles à mobiliser à temps requis, du fait de
l'inadaptation des procédures actuelles de décaissement par
rapport aux spécificités du secteur agricole.
Les aspects liés au genre,
c'est-à-dire relatifs aux activités qui absorbent la plus grande
proportion des groupes vulnérables que sont les femmes et les jeunes,
n'ont pas suffisamment bénéficié de l'attention requise
pour permettre à cette catégorie d'acteurs de jouer correctement
sa partition dans les programmes de développement du secteur
agricole.
1-2-Politiques de développement et performance
du secteur agricole
1-2-1- Evolution de la politique du secteur
agricole
L'environnement de l'agriculture, fortement lié
à l'environnement économique, n'a cessé d'évoluer
au Bénin, depuis la période précoloniale jusqu'à
l'indépendance, mais surtout, après l'indépendance. Cette
évolution a influencé les orientations politiques, les options et
stratégies adoptées successivement par les gouvernements, les
différentes missions et rôles
Réalisé et soutenu par AWO`llgiiiNO'l
ypolite ! OW~".TVR#N Jvf$ %éliicien Page 32
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
conférés aux différents acteurs (l'Etat
lui-même et les autres acteurs publics comme privés du secteur
agricole dans une logique de complémentarité et de synergie), les
éléments du cadre institutionnel de gestion du secteur ainsi que
l'organisation mise en place chaque fois. Au fur et à mesure, cette
dynamique a fait apparaitre de nouveaux acteurs et renforcer d'autres, pendant
que des réflexions ont soutenu une série de reformes et de
restructurations (leçons apprises, expériences
capitalisées, etc.). Les éléments-clés de cette
évolution peuvent être cerné à travers la
synthèse suivante qui balaie quatre périodes : de 1960 à
1972, de 1972 à 1990, de 1991 à 2005 et de 2006 à nos
jours.
v Période de 1960 à
1972
Cette période est caractérisée par la
volonté de valoriser les potentialités locales à travers
une meilleure organisation des forces de production (coopératives et
groupements villageois, jeunes ruraux), un renforcement du cadre juridique, une
mise en ordre et en cohérence progressive des interventions et des
structures, et un début de « pilotage » du secteur. Des
éléments de stratégies et de visions claires sont apparus,
et sont opérationnalisés dans des actions d'envergure, des
innovations, dans le but d'impulser des changements qualitatifs.
v Période de 1972 à
1990
Il est marqué (1974) par l'option socialiste de
développement basée sur le socialisme scientifique. L'Etat
reprend plus de force et intervient comme acteur direct (en s'appuyant sur des
sociétés d'Etat) de développement. La volonté est
affichée de construire une économie nationale indépendante
avec comme objectifs :
- d'assurer l'autosuffisance alimentaire et l'équilibre
nutritionnel des populations,
- d'assurer la fourniture de matières premières
nécessaires aux industries de transformation existantes et à
promouvoir,
- de dégager des surplus exportables et,
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.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
- d'améliorer rapidement le niveau de vie des populations
rurales.
La plupart des actions fortes initiées à la fin
de la période précédente vont s'accentuer et donner des
résultats, qui trouvent un terreau fertile en la volonté
d'édifier une économie rurale de type socialiste pour induire des
changements en profondeur dans le secteur rural.
v Période de 1991 à
2005
En effet, la politique agricole actuelle du Bénin a
commencé à prendre corps entre les années 1990 et 1991 au
moment de la difficile conjoncture économique que le pays a connue avec
l'ensemble des pays de la zone franche Afrique. Sous l'influence des
institutions de Bretton Woods, le Bénin s'est engagé dans une
nouvelle voie marquée par le désengagement de l'Etat d'un certain
nombre de ses fonctions et l'implication du secteur privé et des
Organisations Paysannes (OP) dans le développement agricole.
La signature de la Lettre de Déclaration de Politique
de Développement Rural (LDPDR) inaugure cette nouvelle période.
La chronologie des documents de politique et les points essentiels se
présentent comme suit :
- En 1991, l'Etat se désengage des activités de
production, de commercialisation, de transformation et transfère les
compétences aux privés et aux OP. La LDPDR a rendu possible la
mise en oeuvre du Programme de Restructuration du Secteur Agricole (PRSA) et la
tenue de la Table Ronde sur le secteur rural en septembre 1995.
- En Mars 1994, la FAO appuie l'Etat béninois dans
l'élaboration d'un document de stratégie et de plan d'actions
pour le Sous Secteur de l'Elevage. En 1999/2000, la Déclaration de
Politique de Développement Rural (DPDR) complète la LDPDR en
précisant le contenu et les conditions de désengagement de l'Etat
des fonctions de production, de transformation et de commercialisation. Ce
document fixe les rôles des différents acteurs à savoir
l'Etat, les collectivités locales, les privés, les OP et les
partenaires techniques financiers. La DPDR tient compte de la
décentralisation en fixant un cadre pour la déconcentration des
activités des Ministères vers les Communes.
Réalisé et soutenu par.41NO`U3vlENO'l
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.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
- En Avril 2000, le Schéma Directeur du
Développement Rural (SDDR) aborde d'une part la politique et la
stratégie générale du développement du secteur
agricole et d'autre part, les stratégies sous sectorielles. La politique
générale concerne neuf (09) thèmes que sont, entre autres,
la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la création
d'un environnement social et économique favorable au
développement agricole, la promotion du secteur privé du domaine
agricole, la recherche formation et vulgarisation agricole, l'adaptation des
fonctions de contrôle et d'appui de l'Etat aux besoins des producteurs et
des opérateurs du secteur. La dimension sous - sectorielle fixe le
cadrage macro économique du secteur rural et précise les sous
programmes vers lesquels les ressources intra sectorielles devront être
orientées à savoir la diversification et la relance des
filières, les infrastructures agricoles, la recherche et la
vulgarisation. En Juillet 2001, le SDDR est rendu opérationnel avec
l'élaboration du Plan Stratégique Opérationnel (PSO). En
Septembre 2001, le Bénin adopte sa Politique de Promotion de la Femme
dans le secteur agricole et Rural (PPFR). Cette politique est une
déclinaison de la Politique Nationale de Promotion de la Femme (PNPF)
adoptée en janvier 2001.
v Période de 2006 à nos
jours
En Juillet 2006, sous l'impulsion du nouveau régime qui
manifeste le désir de faire du Bénin un pays émergent et
de l'agriculture le fer de lance de l'économie, les cadres du secteur
agricole ont élaboré après des rencontres et ateliers de
réflexions le « Plan Stratégique pour la Relance du Secteur
Agricole (PSRSA) ». Ce plan constitue un cadre temporel de cinq (5) ans
pour le développement d'actions spécifiques qui découlent
des politiques précédemment définies. Ce document
définit non seulement les stratégies de développement de
nouvelles filières porteuses, mais aussi aborde clairement les
indicateurs de développement dans le secteur. Le PSRSA constitue aussi
le document de référence du Programme National d' Investissement
Agricole (PNIA) qui a été soumis à l'appréciation
des acteurs et des partenaires des niveaux national, régional et
international au cours de la table ronde tenue à cet effet à
Cotonou en octobre 2009. En effet, la problématique de
développement du secteur agricole met en relief trois défis
majeurs portant sur (i) la couverture des besoins alimentaires, (ii)
l'accroissement des revenus, et (iii) l'amélioration de
l'attractivité de
Réalisé et soutenu par AWO`llgiiiNO'l
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.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
l'activité agricole et du milieu rural. Ces trois
défis confèrent au secteur agricole le double rôle
d'accélération de la croissance économique et de la
contribution à la réduction de la pauvreté, d'où la
vision de "Faire du Bénin, une puissance agricole dynamique à
l'horizon 2015, compétitive, attractive, respectueuse de
l'environnement, créatrice de richesse répondant aux besoins de
développement économique et social de la population".
1-2-2- Performances agricoles
Compte tenu de l'insuffisance des données, les
performances agricoles de 2004 à 2008 sont analysées dans cette
section.
ü Production
végétale
En 2008, la production de céréales a connu une
augmentation de 12% par rapport à 2007 passant de 1.158.678 à
1.297.966 tonnes, contre une baisse de 3,4% entre 2006 et 2007. Cette bonne
performance est essentiellement due aux réalisations du Programme
d'Urgence d'Appui à la Sécurité Alimentaire (PUASA) qui a
permis d'accroître la production du maïs de 10,6% et celle du riz de
36%. La production des racines et tubercules a diminué de 22,6% par
rapport à 2007 passant de 4.073.703 tonnes à 4.993.817 tonnes,
contre une baisse de 9,4% entre 2006 et 2007. Cette hausse relève
surtout de l'effet conjugué d'une augmentation de la superficie et du
rendement respectivement de 16,2% et de 5,5% par rapport à 2007. La
production totale des légumineuses est de 238.488 tonnes en 2008 contre
224.499 tonnes en 2007, soit une hausse de 6,2%, due surtout à un
accroissement des superficies de 5%, les rendements n'ayant augmenté que
de 1% environ. La production maraîchère est passée de
293.707 tonnes en 2007 à 306.063 tonnes en 2008, soit une augmentation
de 4,2%, due surtout à une augmentation des superficies de 3,2%. La
production globale des cultures industrielles a connu une diminution d'environ
4% par rapport à 2007 due à une baisse d'environ 9% de la
production cotonnière malgré un accroissement de 1,75% du
rendement. Il y a eu donc une baisse (10,5%) des superficies, imputable
à l'engouement suscité par le PUASA chez les producteurs qui ont
délaissé le coton au profit des cultures vivrières. Au
total, le taux de couverture des besoins alimentaires est de 124% en 2008
contre 122% en 2007, soit un accroissement de deux points. Cette situation
montre que potentiellement la
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ypolite ! OW~".TVR#N Jvf$ %éliicien Page 36
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur ûa croissance économique au
Bénin
production vivrière nationale est en mesure de fournir
plus de 2400 kilocalories par jour par équivalent adulte de la
population. Cette autosuffisance alimentaire est très précaire
car il existe des insuffisances par rapport à la maitrise des flux et
à la capacité de constituer des stocks stratégiques pour
les périodes de soudures. En 2007, la production de
céréales a connu une baisse de 3,4% par rapport à 2006
passant de 1.199.244 à 1.158.678 tonnes. Cette contre-performance est
essentiellement due à une baisse des superficies du sorgho (18%) et du
rendement du riz (5,8%) par rapport à 2006. La production des racines et
tubercules a diminué de 9,4% par rapport à 2006 passant de
4.497.054 à 4.073.703 tonnes. Cette baisse relève surtout de
l'effet conjugué d'une diminution de la superficie et du rendement du
manioc respectivement de 6,8% et 2% par rapport à 2006 en raison d'une
mise en place insuffisante de boutures certifiées. La production totale
des légumineuses est de 224.499 tonnes en 2007 contre 130.819 tonnes en
2006, soit une hausse de 71,6%. Cette hausse est due à un accroissement
des superficies de plus de 98% par rapport à 2006. La production
maraîchère est passée de 336.434 tonnes en 2006 à
293.707 tonnes en 2007, soit un recul de 12,7%, dû surtout à une
diminution des superficies légumières de 14%. La production
globale des cultures industrielles a connu une augmentation de 2,1% par rapport
à 2006 grâce à une hausse du rendement moyen de 13,8% par
rapport à 2006.
En 2006, la production de céréales a connu une
augmentation de 4,1% par rapport à 2005, passant de 1.151.853 tonnes
à 1.199.244 tonnes. Cette hausse est imputable à
l'amélioration du rendement du maïs qui est passé de 1145
kg/ha en 2005 à 1256 kg/ha en 2006. En revanche, la production du sorgho
est passée de 169.235 tonnes en 2005 à 155.645 tonnes en 2006,
enregistrant ainsi une régression de 8%. Malgré la hausse de 10%
par rapport à 2005, le niveau de production du riz reste encore
insuffisant par rapport aux besoins qui sont compensés par les
importations et dons. La production des racines et tubercules a diminué
de 10,3% par rapport à 2005 passant de 5.011.567 tonnes à
4.497.054 tonnes. La production totale des légumineuses est de 130.819
tonnes en 2006 contre 145.314 tonnes en 2005, soit une baisse de 10%, et ce,
malgré une augmentation des superficies de 1,5%. La production
maraîchère est passée de 329.507 tonnes en 2005 à
336.434 tonnes en 2006, soit une augmentation de 2,1%. La production globale
des cultures industrielles a connu une augmentation de 6%. Cette situation est
essentiellement due à la production du coton qui est
Réalisé et soutenu par AWO`llgiiiNO'l
ypolite ! OW~".TVR#N Jvf$ %éliicien Page 37
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
passée de 190.867 tonnes en 2005 à 240.592
tonnes en 2006, soit un accroissement de 26,1%. L'objectif affirmé par
les pouvoirs publics pour la campagne 2006/2007 était de 500.000 tonnes
mais la prévision de production a été
révisée à 300.000 tonnes en raison de certaines faiblesses
récurrentes de la filière. La prévision a
été réalisée à 80,2% contre 48,1% par
rapport à l'objectif initial. Beaucoup d'efforts restent donc à
faire pour redonner à la filière coton son rôle de
locomotive du secteur agricole. Si l'ananas et la canne à sucre ont
connu un accroissement de production de l'ordre de 2,75%, l'arachide et le
tabac ont enregistré une baisse de production respective de 16,7% et
44,3%.
En 2005, la production de céréales s'est accrue
de 3,8% par rapport à 2004, passant de 1.109.465 tonnes à
1.151.853 tonnes. Cette augmentation est surtout enregistrée au niveau
du riz (20,7%) et du fonio (26,3%). Cependant, le niveau de production du riz
reste encore insuffisant par rapport aux besoins compensés par les
importations et dons. La production des racines et tubercules a diminué
de 4,8% par rapport à 2004 passant de 5.265.268 à
5.011.567tonnes. La production totale des légumineuses est de 145.343
tonnes en 2005 contre 133.411 tonnes en 2004, soit un accroissement de 8,9%. La
production maraîchère est passée de 280.421 tonnes en 2004
à 314.442 tonnes en 2005, soit une augmentation de 12,1%. La production
globale des cultures industrielles a connu une diminution de 33,4%. Cette
situation est essentiellement due à la production du coton qui est
passée de 427.709 tonnes en 2004 à 190.868 tonnes en 2005.
L'arachide et la canne à sucre ont enregistré aussi une baisse de
production.
En 2004, la production de céréales s'est accrue
de 6,4 % par rapport à 2003, passant de 1.042.770 à 1.109.465
tonnes. Cette augmentation est surtout enregistrée au niveau du riz dont
la production est passée de 54.183 tonnes en 2003 à 64.899 tonnes
en 2004, soit un accroissement de 19,4%. Cependant, ce niveau de production
reste encore insuffisant par rapport aux besoins, ce qui justifie en partie
l'importation de 216.408 tonnes de riz. La production des tubercules a
augmenté de 2,8% par rapport à 2003 passant de 5.119.598 tonnes
à 5.265.268 tonnes. La production totale des légumineuses est de
133.411 tonnes en 2004 contre 117.983 tonnes en 2003, soit un accroissement de
12,3%. La production maraîchère est passée de 265.886
tonnes en 2003 à 280.421 tonnes en 2004 soit une augmentation de
5,5%.
Réalisé et soutenuyar AWO`llgiiiNO'l
ypolite ! OW~".TVR#N Jvf$ %éliicien Page 38
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
La production globale des cultures industrielles a connu une
augmentation de 1,8%. Le coton occupe la première position avec 426.000
tonnes contre 372.967 tonnes en 2003, suivi de l'arachide et de l'ananas
Graphique 1 : Performances des
productions végétales de 2003 à 2008
ü Production animale
En 2008, l'essentiel des productions animales est
constitué de viande (56.366 tonnes), lait (96.758.405 litres), oeufs
(8.405,5 tonnes). Les productions de viande et de lait ont enregistré
des accroissements respectifs de 2,8% et 5,2% par rapport à 2007. Par
contre, la production d'oeufs a connu une baisse importante de 5,7% due
à la relance difficile de l'aviculture moderne après la psychose
de la grippe aviaire et aux prix très compétitifs des oeufs
importés sur les marchés. Par rapport à la couverture des
besoins des populations en protéines animales, les taux de couverture
suivants sont atteints de 58,25% pour les viandes (toute catégorie), de
36,98% pour le lait et 56,47% pour les oeufs.
Réalisé et soutenuyar AWO`llgiiiNO'l
ypolite ! OW~".TVR#N Jvf$ %éliicien Page 39
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
En 2007, les productions de viande sont de 54.854 tonnes, le
lait, 92.000 tonnes et les oeufs, 8.913 tonnes, soit des accroissements
respectifs de 2,9%, 2,6% et 9,0% par rapport à 2006. Cependant, elles
demeurent toujours faibles pour permettre de relever le défi de
l'autosuffisance alimentaire et nutritionnelle et de réduire de
façon substantielle la sortie de devises pour l'importation de
denrées agroalimentaires d'origine animale. En 2006, les productions
animales sont constituées de viande (69.200 tonnes), lait (95.300
tonnes) et oeufs (10.000 tonnes). Ces productions ont enregistré des
accroissements respectifs de 3,3%, 12,1% et 3,1% par rapport à 2005.
Cependant, les importations de viande en 2006 s'élèvent à
52.197 tonnes contre 49.627 tonnes en 2005, soit une augmentation de 4,9%.
Cette hausse s'explique entre autres par le relâchement des mesures
d'interdiction de réexportation prises par le Nigeria. En 2005, les
résultats suivants ont été enregistrés : viande
(50.833 tonnes), lait (160.396.600 litres) et oeufs (9.584 tonnes). Les
importations de viande en 2005 se chiffrent à 49.627 tonnes, soit une
baisse de 10,1% par rapport à celles de 2004, expliquée, entre
autres, par les mesures d'interdiction de réexportation prises par le
Nigeria. En 2004, les résultats enregistrés sont : viande (52.204
tonnes), lait (87.845 tonnes), oeufs traditionnels et modernes (8.450 tonnes)
et du miel (210 tonnes). Les importations de viande en 2004 se chiffrent
à 55.230 tonnes, soit une baisse de 35,4% par rapport à 2003.
Cette baisse s'explique par les récentes mesures d'interdiction de
réexportation prises par le Nigeria.
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans
Ce secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
Graphique 2 : Performances des productions
animales de 2004 à 2008
ü
Réalisé et soutenu par AWO`llgiiiNO'l
ypolite ! OW~".TVR#N Jvf$ %éliicien Page 40
Production halieutique
En 2008, la production halieutique est passée de 36.386
tonnes en 2007 à 37.704,6 tonnes en 2008, soit un accroissement de 3,6%,
contre une baisse de 8,15% enregistrée en 2007 par rapport à
2006. Cette performance est attribuable à l'amélioration de la
production au niveau des différents types de pêche, notamment la
pêche continentale qui a fourni à elle seule plus de 80% de la
production nationale et la pêche maritime qui a connu un accroissement
annuel de 17,9% contre une baisse de production de 48,5% enregistrée en
2007. En ce qui concerne la pisciculture, elle compte 943 exploitants pour une
superficie piscicole fonctionnelle de 550.827 m2 en 2008, avec une
production piscicole de 210 tonnes, soit une contribution de 0,56% à la
production halieutique. Cette production halieutique n'a couvert les besoins
alimentaires en poisson qu'à 33,3% contre 40,4% en 2007 ; ce qui
explique l'importation de 77.853,6 tonnes de poissons congelés en 2008
pour compléter la production nationale, contre 64.482 tonnes en 2007,
soit une hausse de 20,7%. La promotion de l'aquaculture, encore à
l'état embryonnaire, demeure la porte de sortie, la plus envisageable en
attendant la restauration des plans d'eau, pour l'amélioration de la
production halieutique.
Réalisé et soutenupar .T1NOWJvfENOW
3-(ypolite & 3-(OWNX.TNRIN Jvf. gélicien Page 41
.Tnalyse de l~impact des investissements
publics dans le secteur agricole sur la croissance économique au
Bénin
En 2007, la production halieutique est passée de 39.912
tonnes en 2006 à 36.386 tonnes en 2007 sur une prévision de
42.790 tonnes. On note une diminution substantielle de 8,8% par rapport
à 2006. Les prévisions de pêche n'ont été
réalisées qu'à 85%. Cette situation est due entre autres
à la persistance de la dégradation des écosystèmes
aquatiques, à des méthodes et pratiques de pêche
inadéquates, à la surexploitation des plans d'eau et à
l'insuffisance de leur valorisation. Par ailleurs, la production halieutique
nationale totale est loin de couvrir la demande nationale qui
s'élève à 90.000 tonnes ; ce qui explique l'importation de
64.482 tonnes de poissons congelés en 2007 pour compenser le gap entre
l'offre et la demande.
En 2006, la production halieutique est passée de 38.900
tonnes en 2005 à 39.912 tonnes en 2006 sur une prévision de
42.790 tonnes. On note un léger accroissement de 2,6% par rapport
à 2005, mais une mauvaise performance par rapport aux prévisions.
Cette situation est due entre autres à la persistance de la
dégradation des écosystèmes aquatiques, à des
méthodes et pratiques de pêche inadéquates et à
l'insuffisance de valorisation des plans d'eau. Par ailleurs, la production
halieutique nationale totale est loin de couvrir la demande nationale qui
s'élève à 90.000 tonnes ; ce qui explique l'importation de
46.063 tonnes de poissons congelés au cours de l'année 2006 pour
compléter la production nationale.
En 2005, la production halieutique est passée de 40.000
tonnes en 2004 à 38.900 tonnes en 2005 sur une prévision de
42.000 tonnes. Cette baisse de performance est due à la persistance de
la dégradation des écosystèmes aquatiques et des
méthodes et pratiques de pêche inadéquates. Par ailleurs,
la production halieutique nationale totale est loin de couvrir la demande
béninoise ; ce qui explique l'importation de 45.228 tonnes de poissons
congelés au cours de l'année 2005 pour compléter la
production nationale.
En 2004, la production halieutique a stagné à
40.000 tonnes malgré les efforts en pêche maritime industrielle
qui a connu un accroissement de production de 39% par rapport aux
prévisions (réalisation : 845 tonnes ; prévisions 2004 :
608 tonnes). Par contre, au niveau de la pêche continentale, la tendance
est à la baisse à cause de l'usage abusif des engins et
méthodes de pêche prohibés.
Réalisé et soutenu par AWO`llgiiiNO'l
ypolite ! OW~".TVR#N Jvf$ %éliicien Page 42
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur ûa croissance économique au
Bénin
Graphique 3 : Performances des productions
halieutiques de 2004 à 2008
1-2-3-Performance agricole et croissance
économique
Le Produit Intérieur Brut Agricole (PIBA) à prix
constants a constamment baissé de 2006 à 2008, passant de 31% en
2006 à 29,89% en 2008, soit un recul de 0,97% (INSAE, 2008). Le PIBA
à prix constant a évolué en sens inverse du PIB avec un
taux d'accroissement décroissant qui est passé de 5,6% en 2006
à 4,2% en 2007 puis à 4,4% en 2008, tandis que le taux
d'accroissement du PIB a augmenté pour passer de 3,8% en 2006 à
4,6% en 2007 puis 5,3% en 2008. Cette situation correspond à celle d'une
économie dynamique dont le secteur agricole fournisseur de la
matière première propulse les secteurs secondaire et tertiaire et
les rend plus productifs. De même, le PIBA par tête a connu une
évolution croissante de 2005 à 2008, passants de 466.820 FCFA en
2005 à 517.927 FCFA en 2008 soit une hausse annuelle moyenne de 3,5%,
globalement supérieure au taux de croissance démographique
(3,2%). Ce qui donne la preuve que le secteur agricole crée de la
richesse. La contribution du PIBA au cours de l'année 2007 est de 31,4%
contre 32,4% en 2006, soit une régression d'un point qui traduit, a
priori, une insuffisance de performance du secteur au regard des
résultats attendus (INSAE, 2007). Cette situation résulte entre
autres de la performance enregistrée dans les autres secteurs de
l'économie nationale, d'une insuffisance de productivité, de la
faiblesse des activités de transformation et d'une tendance à la
baisse des superficies. La contribution du PIBA calculé au coût
des facteurs en 2006 est évaluée à 33,2% contre 32,3% en
2005 soit
Réalisé et soutenu par.41NO`U3vlENO'l
ypolite ! OW~".TVR#N Jvf$ %éliicien Page 43
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
une progression de 1% environ due surtout à
l'accroissement de la production cotonnière de 29,93% en 2006 par
rapport à 2005 (INSAE, 2007). Ainsi, le secteur agricole a
contribué pour 2,5 points à la croissance du PIB qui est
évalué à 4,1% pour 2006, soit environ 61%. Sur la base des
données relatives à la Balance de Paiements de 2007, il ressort
que la contribution du secteur agricole aux recettes d'exportation Free On
Board (FOB) en 2006 était de 67,5 milliards de francs CFA sur une
recette totale hors valeur des réexportations, de 139,4 milliards de
francs CFA, soit 48% contre 61,77% en 2005. Cette situation fait
apparaître un recul de 13,77% en 2006 par rapport à 2005 due
à une baisse importante de la contribution de la filière
cotonnière dont l'apport n'est que de 51,5 milliards de francs CFA en
2006 contre 93 milliards de francs CFA en 2005.
SECTION 2 : Evolution des variables
2-1- Evolution du PIB réel de 1980 à 2009
Cette partie sera appréciée par les taux de
croissance du PIB réel(PIB) et du financement agricole.
2-1-1- Evolution du PIB réel au bénin
Entre 1980 et 2009, le PIB réel a subit une croissance
erratique en fluctuant entre -4% et 10.2% (graphique 4). De 6,86% en 1980, elle
s'est accrue de 10.2% entre 1980 et 1981 avant de baisser drastiquement
à -4% en 1983. Entre 1983 et 1987 la production nationale a
renoué de façon régulière avec des taux de
croissance positifs. En effet, ce dernier s'est chuté pour atteindre
-1,8% en 1989. Entre 1991 et 2001, le PIB réel a eu une évolution
en dents de scie en oscillant entre 4,2 et 6,2% avant de connaître une
tendance baissière pour s'établir à 3,1% en 2004 et
à 2,9% en 2005. L'année 2005 marque le retournement brutal de la
croissance avec un taux de croissance de 2,9% qui s'est rapidement
relevé à 5% en 2008.Mais en 2009, la croissance économique
a connu une chute brutale avec un taux de 2,7%. Ainsi, la dévaluation du
franc CFA a eu un effet positif sur la croissance économique du fait des
gains d'exportation des produits agricoles notamment le coton dans la mesure
où de 1980 à 1993 la
Réalisé et soutenu par AWO`llgiiiNO'l
ypolite ! OW~".TVR#N Jvf$ %éliicien Page 44
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
croissance économique variait jusqu'atteindre des taux
négatifs et c'est après 1994 qu'on enregistre des taux nettement
positif. La baisse à laquelle est sujette la croissance
économique à partir de 2009 s'explique par les effets
néfastes des différentes crises financières sur les
recettes d'exportation des produits agricoles.
Graphique 4:Évolution du PIB réel au
Bénin de 1980 à 2009(en %)
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10 8 6 4
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Source :Les Auteurs, 2011
2-1-2-Evolution du taux de réalisation des PIP
ruraux au Bénin de1980 à 2009
Entre 1980 et 1983 la part du financement rural est
restée stable. De 32% en 1983 la part des investissements ruraux a
augmenté pour atteindre 63,95% en 1984 avant de suivre une tendance
haussière sur la période 1986-1989.Mais en 1990 le taux du
financement rural a connu une baisse pour atteindre 61,87% en 1993.Le
rebondissement du financement rural qui a atteint 107,68% en 1994 est
lié à la dévaluation du franc CFA afin de renforcer la
production agricole. Mais après la dévaluation le financement
agricole a amorcé une phase baissière jusqu'en 2002.Entre
2003-2006 la part des investissements publics agricoles a connu une
évolution en dents de scies avant de baisser en 2007.Cette baisse est
liée aux effets négatifs des différentes crises sur la
production nationale
Réalisé et soutenu par.41NO`U3vlENO'l
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.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
Graphique 5: Evolution du
taux de réalisation des PIP ruraux au Bénin de1980 à
2009
120
100
80
40
60
20
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 101112131415161718192021222324252627282930
Source : Les Auteurs, 2011
2-1-3-Evolution du taux du capital rural au
Bénin de 1980 à 2009
De 1980 à 2007 le capital rural a subit une
évolution en dents de scies oscillant entre 578,373 et 688,59 milliards
de nos francs. Mais en 2008 la part du capital agricole a connu une hausse
dramatique passant de 688,59 en 2007 à 1368,424 milliards de FCFA. Cette
hausse est liée à de nombreuses politiques de
développement mise en oeuvre par le pouvoir public. L'évolution
du capital rural en dents de scies explique une variation des investissements
publics agricoles dans le temps.
Réalisé et soutenu par.41NO`U3vlENOlt
ypolite ! OW~".TVR#N Jvf$ %éliicien Page 46
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
Graphique 6 : Evolution du
capital rural au Bénin de 1980 à 2009
1600
1400
1200
1000
800
400
600
200
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9
101112131415161718192021222324252627282930
Source : Les Auteurs, 2011
2-2: Analyse économétrique
2-2-1 : Présentation et analyse des
resultats
v Présentation des Résultats
Rappel du Modèle :
PIB =A0 + a1 DO + a2
CAP + a3 IPIB +a4 POP +a5
IPC + et (3)
Pour obtenir de bonnes estimations nous avons
procédé à la linéarisation des grandeurs nominales.
Ainsi le modèle (4) devient :
LPIB =A0 + a1 LDO + a2
LCAP + a3 LIPIB +a4 LPOP +a5
LIPC + et (5)
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secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
Avec : L : logarithme népérien, DO :
degré d'ouverture, CAP : Capital rural, IPIB : investissement en
infrastructure publique, IPC : indice des prix à la consommation, POP :
population active rurale.
· Test de diagnostic
ü Etude de la stationnarité des
séries.
Plusieurs tests sont utilisés pour déterminer
l'ordre d'intégration des variables d'un modèle. Dickey et Fuller
(1979 ; 1981) ont mis au point un test permettant non seulement de
détecter l'existence d'une tendance mais aussi de déterminer la
bonne manière de stationnariser une série. Nous utiliserons le
test de stationnarité de Dickey-Fuller Augmenté (ADF).
L'alternative d'hypothèses qui se présente à l'issue du
test est la suivante :
H0 : Racine unitaire (série non stationnaire) ; H1 : non
racine unitaire (série stationnaire). La statistique est automatiquement
fournie par le logiciel Eviews.
Si ADF est supérieur à la valeur critique de
Mackinnon, alors l'hypothèse H0 est acceptée. Par
conséquent la série est non stationnaire.
Si ADF est inférieur à la valeur critique de
Mackinnon, alors l'hypothèse H1 est acceptée. Cela traduit la
stationnarité de la série.
Les tests sont appliqués en niveau, puis en
différence au cas où il y aurait présence de racine
unitaire à ce premier stade.
Tableau 2 : Résultats des tests de
stationnarité en niveau.
Variables
|
Lag
|
Trend
|
Constant e
|
ADF test
|
Test statistique
|
Décision
|
LPOP
|
1
|
OUI
|
OUI
|
-2,15
|
-2,97
|
NS
|
LCAP
|
1
|
NON
|
NON
|
-0,65
|
-1,95
|
NS
|
LDO
|
1
|
NON
|
NON
|
-0,68
|
-1,95
|
NS
|
|
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Bénin
LIPC
|
1
|
NON
|
NON
|
0,11
|
-1,95
|
NS
|
LIPIB
|
1
|
OUI
|
NON
|
1,59
|
-1,95
|
NS
|
LPIB
|
2
|
NON
|
NON
|
4,27
|
-1,95
|
NS
|
|
NS : NON Stationnaire
Source : réalisé par les
auteurs à partir du logiciel EVIEWS, 5.1; 2011.
Tableau 3 : Résultats des tests de
stationnarité en différence première
Variables
|
Lag
|
Trend
|
Constante
|
ADF test
|
Test statistique
|
Décision
|
LPIB
|
1
|
NON
|
NON
|
-3 ,18
|
-1,95
|
S
|
LPOP
|
1
|
NON
|
NON
|
-0,08
|
-1,95
|
S
|
LCAP
|
1
|
NON
|
NON
|
-3,69
|
-1,95
|
S
|
LDO
|
1
|
NON
|
NON
|
-4,98
|
-1,95
|
S
|
LIPIB
|
1
|
NON
|
NON
|
-3,49
|
-1,95
|
S
|
LIPC
|
1
|
NON
|
NON
|
-2,22
|
-1,95
|
S
|
|
S : Stationnaire
Source : réalisé par les
auteurs à partir du logiciel EVIEWS, 5.1; 2011.
De la lecture des tableaux ci- dessus, nous retenons que les
valeurs de la statistique de DICKEY-FULLER pour chacune des séries sont
toutes supérieurs à la valeur critique de MacKinnon au seuil de
5% lorsque les séries sont prises en niveau et inferieurs à la
valeur critique de MacKinnon au seuil de 5% lorsqu'elles sont prises en
différence première sauf la population active rurale. Le test
d'ADF révèle donc qu'au seuil de 5% aucune des séries
n'est stationnaire en niveau mais qu'elles le sont toutes en différence
première. Toutes les séries étant intégrées
d'ordre 1, à l'exception de LPOP.
Tableau 4 : Résultats des tests de
stationnarité en différence seconde
Variables
|
Lag
|
Trend
|
Constante
|
ADF test
|
Test statistique
|
Décision
|
|
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Bénin
LPOP
1
NON
NON
-2 ,84
-1,95
S
S : Stationnaire
Source : réalisé par les
auteurs à partir du logiciel EVIEWS, 5.1; 2011.
ü Test de cointégration
L'analyse du test de cointégration de JOHANSEN fait
apparaître l'existence de trois (3) relations de cointégration au
seuil de 5% entre les variables du modèle (cf. annexe 4). D'où la
nécessité d'écrire en plus du modèle de long terme
un modèle de court terme.
· Résultat de l'équation de long
terme
ü l'équation de long terme
Les résultats de l'estimation de la relation de long
terme par la méthode des MCO se présente comme suit :
Tableau 5 : Résultat de
l'estimation du modèle de long terme
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
5.428605
|
1.598249
|
3.396595
|
0.0025*
|
LDO
|
-0.831627
|
0.281436
|
-2.954939
|
0.0071*
|
LCAP
|
-0.017659
|
0.019284
|
-0.915756
|
0.3693
|
LIPIB
|
-0.159884
|
0.070705
|
-2.261268
|
0.0335**
|
D(LPOP)
|
-0.000844
|
0.029282
|
-0.028815
|
0.9773
|
LIPC
|
1.060198
|
0.224031
|
4.732369
|
0.0001*
|
R-squared
|
0.941877
|
Mean dependent var
|
6.503072
|
Adjusted R-squared
|
0.929241
|
S.D. dependent var
|
0.379620
|
S.E. of regression
|
0.100981
|
Akaike info criterion
|
-1.565781
|
Sum squared resid
|
0.234534
|
Schwarz criterion
|
-1.282893
|
Log likelihood
|
28.70383
|
F-statistic
|
74.54229
|
|
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Bénin
Durbin-Watson stat
|
1.218403
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
* Significativité à 1% ; ** significativité
à 5%
Source : Résultats de nos estimations (annexe
1)
L'écriture de l'équation de long terme est donc
:
LPIB =5,42 - 0,83 LDO - 0,01 LCAP -0,15 LIPIB -0,0008
D(LPOP) +1,06 LIPC
|
|
Après l'estimation du modèle, nous
procédons aux différents tests de validation et de
vérification de la significativité des variables explicatives.
ü Tests de validation du modèle de long
terme. R2=0,94 ; cette valeur
étant élevée, l'ajustement linéaire est de bonne
qualité ;
n Etude de la normalité :
Test de Jarque Bera (1984)
Le test de Jarque et Bera (1984) fondé sur la notion
d'asymétrie et d'aplatissement, permet de vérifier la
normalité d'une distribution statistique.
Nous notons que les résidus sont normaux. En effet, la
probabilité (0.45) est supérieure à 5%. Le test de
normalité est en annexe 2.
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Bénin
n Etude de la significativité globale du
modèle
Le modèle est globalement significatif car la
probabilité de la statistique de Fischer est égale à
0,000000 ce qui est inférieur à 5%.
· Test d'homoscédasticité de
White
Le test d'homoscédasticité est utile dans la
mesure où il permet de détecter et de corriger
l'hétéroscédasticité des erreurs. Les perturbations
sont dites hétéroscédastiques lorsque les variances de ces
perturbations sont différentes. L'utilisation des MCO ne fournit plus le
meilleur vecteur des coefficients pour les variables explicatives. Plusieurs
tests existent pour la détection de
l'hétéroscédasticité mais nous retenons celui de
White. Le test de White est fondé sur une relation significative entre
le carré du résidu et une ou plusieurs variables explicatives en
niveau et au carré au sein d'une équation de régression.
Le modèle est homoscédastique si probabilité > 5%. Il
est hétéroscédastique si probabilité <5%.
Le résultat du test montre que la probabilité
de la statistique de Fischer (0.057) est supérieure à 5%. Les
erreurs sont donc homoscédastiques. (annexe 2).
· Test de stabilité
La stabilité du modèle de long terme est
testée au moyen du test de CUSUM. Il révèle que notre
modèle est stable, car la courbe ne coupe pas le corridor (le
détail est en annexe 2) mais en ce qui concerne le CUSUM CARRE la courbe
sort du corridor dû a certaine perturbations avant la crise alimentaire
de 2008.
Les résultats des ces différents tests
valident le modèle estimé, vérifions à
présent la significativité des variables
explicatives.
Tableau 6 : Variables explicatives significatifs
du modèle de long terme
Variables explicatives
|
Coefficients
|
Probabilités
|
Seuil de 1% et 5%
|
LDO
|
0.8316
|
0.0071
|
Significatif
|
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LIPIB
|
-0.1598
|
0.0335
|
Significatif
|
LIPC
|
1.0601
|
0.0001
|
Significatif
|
Source : Réalisé à
partir des résultats de l'estimation du modèle
Nous remarquons qu'au seuil de 1%, la croissance de l'indice
des prix à la consommation (LIPC), et la croissance du degré
d'ouverture (LDO) ont chacun un impact positif et significatif sur le PIB
réel. Au seuil de 5%, la croissance de l'investissement en
infrastructure publique (LIPIB) a un impact négatif et significatif sur
le PIB réel. La croissance du degré d'ouverture (LDO) et celle de
la population active rurale (LPOP) quant à eux ont chacun un effet
négatif et non significatif sur la croissance.
Le modèle est bien spécifié et ne souffre
pas de l'omission de variables pertinentes car le test de RAMSEY donne une
probabilité de 0,65 qui est supérieure à 0,05
(annexe 2).
Le modèle est aussi utilisable à des fins de
prévision car le coefficient de Theil au niveau du
test de prévision qui est de 0,006930 est proche de
zéro(0) (cf. annexe 2).
Le test de cointégration ayant indiqué
la nécessité d'écrire un modèle de court terme,
nous passons à l'estimation de ce modèle ainsi qu'aux
différents tests. Le modèle sera retenu si le coefficient de la
force de rappel LPIB (-1) est négatif et significatif au seuil
retenu.
ü Résultat de l'équation de court
terme
· le modèle de court terme
Le modèle de court terme est généré
par un mécanisme à correction d'erreur. Tableau 7
: Résultat de l'estimation du MCE
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-1.010436
|
0.833999
|
-1.211555
|
0.2423
|
D(LDO)
|
-0.006853
|
0.154568
|
-0.044334
|
0.9652
|
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Bénin
D(LCAP)
|
-0.020660
|
0.011469
|
-1.801271
|
0.0894**
|
D(LIPIB)
|
0.057361
|
0.036316
|
1.579497
|
0.1326
|
D(POP,2)
|
-0.011947
|
0.030163
|
-0.396097
|
0.6970
|
D(LIPC)
|
-0.150954
|
0.191659
|
-0.787615
|
0.4418
|
LPIB(-1)
|
-0.760403
|
0.153235
|
-4.962333
|
0.0001*
|
LDO(-1)
|
-0.208130
|
0.131521
|
-1.582485
|
0.1320
|
LCAP(-1)
|
-0.093336
|
0.058026
|
-1.608506
|
0.1261
|
LIPIB(-1)
|
0.042320
|
0.030333
|
1.395214
|
0.1809
|
LPOP(-1)
|
1.263577
|
0.277015
|
4.561399
|
0.0003*
|
R-squared
|
0.684861
|
Mean dependent var
|
0.054841
|
Adjusted R-squared
|
0.499484
|
S.D. dependent var
|
0.064589
|
S.E. of regression
|
0.045695
|
Akaike info criterion
|
-3.046936
|
Sum squared resid
|
0.035496
|
Schwarz criterion
|
-2.523570
|
Log likelihood
|
53.65710
|
F-statistic
|
3.694437
|
Durbin-Watson stat
|
1.065769
|
Prob(F-statistic)
|
0.008766
|
* Significativité à 1% ; ** significativité
à 10% Source : Résultats de
nos estimations (annexe 5) Ainsi le modèle de court terme se
présente comme suit :
D(LPIB) = -1.0104 - 0, 0068 D(LDO) - 0, 0206 D(LCAP) +
0, 0573 D(LIPIB)
- 0, 0119 D(LPOP, 2) - 0,1509 D(LIPC) - 0, 7604
LPIB(-1)
- 0, 2081 LDO(-1)- 0, 0933 LCAP(-1) + 0, 0423
LIPIB(-1) + 1, 2635 LPOP(-1)
L'écriture du modèle est justifié car le
coefficient de la force de rappel LPIB (-1) est négatif et significatif:
coefficient= -0,7604 et Prob = 0,0001 < 0,05.
· Résultat du test de validation du
modèle de court terme
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.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
Bien que le R2 = 0,68 soit
inferieur au R2= 0,94 du modèle de long
terme, le modèle reste globalement significatif car Prob (F-static) =
0,008766< 0,05.
Aussi la distribution est normale, les erreurs sont
homoscédastique et non corrélées car les
probabilités respectives des différents tests y afférents
sont toutes supérieurs à 0,05. Le test de Cusum rassure
également quant à la stabilité du modèle (annexe
6). Ainsi le modèle de court terme est validé.
Le modèle est aussi utilisable à des fins de
prévision car le coefficient de Theil au niveau du test de
prévision qui est de 0,00306 est proche de zéro(0) (cf. annexe
6).
· Significativité des variables
explicatives
Des résultats du modèle de court terme il
ressort que toutes les variables significatives a long terme ne le sont plus
à court terme seul, la croissance du capital rural (LCAL) qui
n'était pas significative à long terme mais qui l'est à
court terme et a un signe négatif dans l'équation.
Les estimations nous ayant précisé les signes
des coefficients des variables, passons à présent à leur
analyse.
v Analyses des Résultats
Les variables ont globalement eu le signe attendu. Ces
résultats obtenus, nous ont permis de faire des interprétations
à la lumière de la théorie économique.
ü Les investissements en infrastructures
publiques :
A long terme, les relations entre les investissements en
infrastructures publique et le Produit intérieur brute sont
négatives et significatives. Ainsi d'après les résultats
de l'estimation, une augmentation de 10% des investissements en infrastructure
publique entraine une diminution
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.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
du produit intérieur brut de 0,15%. En effet,
l'investissement dans les routes, ports, aéroports,
télécommunications, crée un cadre favorable aux
activités économique par les externalités positives qu'il
génère. Il permet une libre circulation, et des gains de
facilité d'acheminement des produits. Ce résultat est bien en
inadéquation avec ceux de Easterly et Rebello, 1993. Un réseau
d'infrastructures en bon état et des services de transport performants
et compétitifs permettront aux entreprises de : réduire leurs
coûts de production, favoriser le bon approvisionnement des
marchés, et développer des activités
économiques.
A court terme le coefficient de cette variable est positif mas
non significatif. Ainsi les investissements dans les secteurs de l'eau et de
l'énergie par exemple contribuent positivement mais pas
significativement à l'accroissement du Produit intérieur brut au
Bénin. L'accès à l'eau potable figure parmi les besoins
essentiels de tout individu et revêt donc une importance
particulière, et la maîtrise de l'eau à des fins
productives est nécessaire pour réduire la
vulnérabilité des ménages agricoles aux aléas
climatiques et pour améliorer la productivité agricole. Aussi,
quant on connait le rôle stratégique que le secteur de
l'énergie joue dans la productivité des entreprises et des
unités de production on s'attendait à ce que les investissements
dans le secteur, affecte significativement et positivement la croissance
économique. Mais, des résultats de nos estimations, il n'en a pas
été le cas. Cette situation, selon notre appréhension,
pourrait s'expliquer en partie, par le faible investissement de l'Etat dans des
secteurs non producteurs de valeur ajoutée. Les dépenses vont
beaucoup plus vers le fonctionnement et peu vers les véritables
bénéficiaires.
· Le capital rural
L'estimation de notre modèle montre le rôle
joué par le capital rural dans la croissance économique du pays.
En effet, on observe qu'une augmentation 10% de l'investissement privé
entraine une baisse de 2,06% de la croissance économique dans le pays
à court terme mais à long terme il n'est pas significatif.
· La population active rurale
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secteur agricole sur ûa croissance économique au
Bénin
La population active rurale ne contribue pas
significativement à la croissance économique. Ceci montre
l'importance de l'exode rurale qui entraîne un abandon des
activités rurales au profit des grandes villes notamment Cotonou pour
d'autres activités comme les conducteurs de taxi motos. Or cette frange
de la population doit contribuer au processus de production et de
création de la richesse.
· l'indice des prix à la
consommation.
Les résultats du modèle montrent que l'indic
des prix à la consommation a un effet positif significatif à long
terme et non significatif à court terme. Ce résultat est
corroboré par l'étude effectuée par Sarel (1996). Selon
cet auteur, l'inflation exerce un effet négatif sur le PIB lorsqu'elle
est supérieure ou égale à 8%. Une inflation
élevée fait baisser le pouvoir d'achat des populations qui par
ricochet a tendance à provoquer un ralentissement de la croissance
économique. Non maitrisée, l'inflation peut limiter les
capacités d'offre de services publiques notamment d'infrastructure par
l'Etat.
· le degré d'ouverture
Quant au degré d'ouverture il influence
négativement et significativement à long terme mais non
significativement la croissance à court terme. Cela voudrait signifier
qu'un accroissement du degré d'ouverture n'induit pas un gain de
croissance au Bénin à court terme. En effet, la demande de
produits d'investissement se reporte en très grande partie sur les
importations et ne contribue pas forcément à accroître la
production locale. Cet état de chose fait que la production locale n'est
pas assez consistante pour accroître les exportations béninoises.
De plus, la préférence des consommateurs au goût des
produits étrangers entraîne l'augmentation graduelle des
importations. Cet ensemble contribue au déficit structurel de la balance
commerciale qui évolue dans le même sens que les termes de
l'échange.
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.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
2-2-2 : Validation des hypothèses
Au terme de l'analyse économique des résultats
de nos estimations, il est impératif de tester les hypothèses que
nous avons formulées au début de ce travail.
ü Vérification de l'hypothèse H1
La première hypothèse suppose que
«L'importance des investissements publics agricoles varient dans le temps
».Ainsi, d'après l'évolution des investissements publics
agricoles rapportés au PIBR nous validons cette hypothèse.
ü Vérification de l'hypothèse
H2
La deuxième hypothèse
suppose que «le capital rural a un effet positif et significatif
sur la croissance économique.». Cela suppose que la variable doit
avoir non seulement un coefficient positif mais doit aussi être
significatif au seuil de 5% retenu. Le coefficient est représenté
par á2.
Des résultats de nos estimations on retient que la
dynamique de long terme a donné á2
négatif mais non significatif.
La relation de court terme donne á2
négatif comme dans la relation de long terme et est non
significatif aussi.
On peut donc conclure que les résultats rejettent
l'hypothèse H2. La variable capital rural n'a pas un
effet positif et significatif sur la croissance économique au
Bénin.
Réalisé et soutenupar .T1NOWJvfENOW
3-(ypolite & 3-(OWNX.TNRIN Jvf. gélicien Page 58
.Tnalyse de l~impact des investissements
publics dans le secteur agricole sur la croissance économique au
Bénin
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
La place prépondérante de l'agriculture dans
l'économie béninoise exige des réflexions approfondies sur
les conditions d'une meilleure croissance de la production agricole du pays. La
présente étude s'est inscrite dans cette dynamique et
s'intéresse aux problèmes de financement de l'agriculture au
Bénin. L'objectif assigné à l'étude était
principalement de mettre en exergue la relation entre les effets sur la
croissance économique.
Un bref aperçu sur la structure de la production
agro-pastorale du pays nous a montré une insuffisance de la production
céréalière pour la couverture des besoins alimentaires des
populations. L'étude nous a permis de mettre l'accent sur les
potentialités dont le secteur agricole béninois dispose pour son
développement. On note l'existence d'une grande superficie de terres
agricoles non encore exploitées, un cheptel abondant et
diversifié, une bonne organisation du monde rural et une recherche
agricole performante. A côté de ces potentialités, nous
avons découvert les contraintes d'ordre national, technique, financier,
économique, organisationnel... qui entravent le développement du
secteur. Les pluies sont rares, irrégulières et mal reparties et
les sols sont pauvres et impropres à la culture. Les producteurs sont en
grande majorité analphabètes avec un faible niveau
d'efficacité et dépourvus de moyens adéquats pour une
modernisation des systèmes de production. Le niveau d'encadrement des
paysans est faible et l'Etat fait peu d'efforts pour la vulgarisation des
engins agricoles. Cela se traduit par la faible mécanisation de
l'agriculture et une sous utilisation des fertilisants dans le processus de
production. On note en outre une déficience des pistes rurales et une
faible valorisation des produits agricoles entravant leur commercialisation.
L'Etat s'investit très peu dans la recherche agricole qui a recourt aux
partenaires bilatéraux et à la Banque Mondiale pour le
financement des programmes de recherche. Avec l'adoption des programmes
d'ajustement structurel en 1991, l'Etat a libéralisé le secteur
agricole en supprimant toutes ses subventions aux producteurs qui ne
reçoivent désormais que des soutiens ponctuels de sa part. Le
Bénin participe aux politiques agricoles existantes sur le plan
sous-régional, régional et international notamment le programme
détaillé pour le développement de l'agriculture en Afrique
du NEPAD et les politiques agricoles communes de l'UEMOA et de la CEDEAO.
Réalisé et soutenupar .T1NOWJvfENOW
3-(ypolite & 3-(OWNX.TNRIN Jvf. gélicien Page 59
.Tnalyse de l~impact des investissements
publics dans le secteur agricole sur la croissance économique au
Bénin
Cependant le pays a ses propres stratégies de
développement agricole qui sont opérationnalisées à
travers de nombreux programmes et projets. Ces derniers sont financés
par l'Etat mais surtout avec le concours des partenaires bilatéraux et
multilatéraux. On note que l'aide de l'Etat est souvent insuffisante et
tardive handicapant le bon fonctionnement de ces programmes et projets.
Il ressort des estimations effectuées que les
investissements publics agricoles varient dans le temps. Ce résultat a
été déterminé à travers l'analyse de nos
graphiques. S'agissant du capital rural, après analyse
économétrique a un impact négatif sur la croissance
économique à court comme à long terme. Ceci suppose que
l'Etat doit prendre ses responsabilités pour le suivi des fonds
alloués à ce secteur principal du développement afin de
reduire les risques liés au gaspillage et à la mauvaise
gestion.
Une insuffisance des données ne nous a pas permis de
prendre en compte les financements privés (crédits des
institutions de la microfinance, des banques commerciales...) dans notre
analyse économétrique. Ainsi, la problématique de l'impact
des financements privés sur la croissance de la production agricole au
Bénin reste toujours posée.
Eu égard à tout ce qui précède et
pour tirer pleinement profit de cette étude, nous recommandons les
mesures suivantes :
> Renforcer, la formation agricole pour une augmentation
du niveau d'efficacité des producteurs. De faire en sorte que
l'agriculture paysanne soit considérée, quelle que soit sa taille
ou son échelle, comme une activité ;
> De concevoir et mettre un plan d'action devant servir
les objectifs de moyen et long terme du Gouvernement en matière
d'investissements agricoles dans les zones à fort potentiel de
production agricole. Ce plan devra comporter une phase pilote destinée
à tester la faisabilité et la viabilité des projets ;
> De continuer à préconiser un accroissement
des investissements en faveur de l'agriculture et du développement
rural. Cet accroissement pourrait favoriser l'octroi de subventions aux
producteurs pour l'acquisition des inputs agricoles (fertilisants, pesticides,
engins agricoles...). Il pourrait également se traduire par
l'aménagement ou
Réalisé et soutenu par AWO`llgiiiNO'l
ypolite ! OW~".TVR#N Jvf$ %éliicien Page 60
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur Ça croissance économique au
Bénin
la réfection des infrastructures de commercialisation
(pistes rurales, chambres froides, abattoirs frigorifiques...) et la promotion
d'unités industrielles de transformation pour une meilleure valeur
ajoutée de la production;
> De promouvoir des initiatives visant à
éliminer la pauvreté rurale et à favoriser la
sécurité alimentaire et la nutrition ;
> D'oeuvrer pour que les populations rurales pauvres
améliorent leur sécurité alimentaire
et leur nutrition, augmentent leurs revenus et renforcent leur
capacité de résistance > De s'assurer du transfert effectif
des fonds alloués au secteur agricole vers la population
cible ;
> De renforcer la capacité des services en charge du
suivi-évalution des programmes d'investissement public agricole.
Réalisé et soutenupar .T1NOWJvfENOW
3-(ypolite & 3-(OWNX.TNRIN Jvf. gélicien Page 61
.Tnalyse de l~impact des investissements
publics dans le secteur agricole sur la croissance économique au
Bénin
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.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur la croissance économique au
Bénin
LES ANNEXES
ANNEXE1 : BASE DE DONNEES DE L'ETUDE
ANNEES
|
POPr
|
PIBr
|
IPIB
|
POP
|
PIPRural
|
CAP
|
IPC
|
DO
|
1980
|
2502525
|
245,6
|
3,6358
|
250,2525
|
11567,465
|
578,373
|
44.8
|
53,0852785
|
1981
|
2542675
|
301
|
4,02693
|
254,2675
|
8213,478
|
410,674
|
48.4
|
53,1395842
|
1982
|
2585124
|
411,9
|
3,48188
|
258,5124
|
13856,356
|
692,818
|
56
|
53,3912324
|
1983
|
2630958
|
439,4
|
2,95117
|
263,0958
|
9768 ,700
|
488,435
|
58.5
|
53,7950257
|
1984
|
2677854
|
466,2
|
3,48893
|
267,7854
|
11571,1
|
578,555
|
59.6
|
52,6378421
|
1985
|
2728976
|
499,8
|
3,21541
|
272,8976
|
7625,191
|
381,259
|
56.7
|
52,4460033
|
1986
|
2781908
|
502,7
|
3,05569
|
278,1908
|
9015,663
|
450,783
|
54.5
|
53,0689842
|
1987
|
2836726
|
469,6
|
2,52799
|
283,6726
|
9378,164
|
468,908
|
56.2
|
53,3835969
|
1988
|
2894531
|
484,4
|
3,55026
|
289,4531
|
13932,126
|
696,606
|
55.9
|
54,9795846
|
1989
|
2954679
|
479,2
|
1,50979
|
295,4679
|
11654,366
|
582,718
|
57.9
|
56,2275449
|
1990
|
3016325
|
517,6
|
1,81993
|
301,6325
|
13442,73
|
672,136
|
59
|
45,7271364
|
1991
|
3086987
|
539,4
|
1,49425
|
308,6987
|
12436,156
|
621,807
|
59.6
|
51,3383298
|
1992
|
3159358
|
555,4
|
1,0605
|
315,9358
|
9900,803
|
495,04
|
59.6
|
56,7126514
|
1993
|
3246112
|
587,8
|
1,24191
|
324,6112
|
10108,807
|
505,44
|
60.5
|
55,3795994
|
1994
|
3349874
|
599,7
|
3,65682
|
334,9874
|
17290,704
|
864,53
|
85.2
|
64,3976107
|
1995
|
3448769
|
635,9
|
4,33559
|
344,8769
|
17072,804
|
853,64
|
96.1
|
63,7950139
|
1996
|
3547281
|
663,4
|
4,78746
|
354,7281
|
12732,379
|
636,618
|
100
|
56,524259
|
1997
|
3645898
|
701,5
|
4,1397
|
364,5898
|
15560,671
|
778,033
|
103.7
|
58,7128937
|
1998
|
3742548
|
729,3
|
3,23735
|
374,2548
|
16943,262
|
847,163
|
109.7
|
59,5898923
|
1999
|
3842564
|
768,2
|
3,76855
|
384,2564
|
14756,984
|
737,849
|
110
|
64,1934221
|
2000
|
3941739
|
805,6
|
5,96326
|
394,1739
|
16705,825
|
835,291
|
116.6
|
55,1917123
|
2001
|
4039756
|
855,9
|
8,27199
|
403,9756
|
11599,736
|
579,986
|
119.2
|
53,2339938
|
2002
|
4139781
|
893,8
|
4,92168
|
413,9781
|
13334,637
|
666,731
|
122.1
|
53,1759415
|
2003
|
4242490
|
928,5
|
4,8756
|
424,249
|
19103,448
|
955,172
|
124
|
52,0386941
|
2004
|
4344600
|
957,4
|
4,90727
|
434,46
|
18232,461
|
911,623
|
125.1
|
48,6635514
|
2005
|
4445225
|
984,4
|
6,75126
|
444,5225
|
18840,9
|
942,045
|
131.8
|
50,1196328
|
2006
|
4543525
|
1021,8
|
6,59938
|
454,3525
|
13033,46
|
651,673
|
136,8
|
46,2116901
|
2007
|
4634593
|
1225,2
|
6,75021
|
463,4593
|
13771,81
|
688,59
|
137,5
|
47,859333
|
2008
|
4725096
|
1345,1
|
6,80026
|
472,5096
|
27368,48
|
1368,424
|
134,2
|
48,0508906
|
2009
|
4815331
|
1397,8
|
6,97053
|
481,5331
|
35,48
|
1,774
|
136,7
|
40,8889175
|
Source : Les auteurs à partir des
données de l'INSAE ; MAEP
Réalisé et soutenu par.41NOUN1ENO'l ypolite
! OW~".TVR#N Jvf$ %éliicien Page A
Réalisé et soutenu par .T1NOUJvfENOU
3-(ypolite & 3-(OUNX.TNRIN Jvf. gélicien Page B
.Tnalyse de l~impact des investissements
publics dans le secteur agricole sur la croissance économique au
Bénin
ANNEXE 2 : TEST DE STATIONNARITE
EN NIVEAU (non stationnaire) LCAP
Null Hypothesis: LCAP has a unit root Exogenous: None
Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -0.650525 0.4263
Test critical values: 1% level -2.650145
5% level -1.953381
10% level -1.609798
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
LPIB
ADF Test Statistic 4.276141 1% Critical Value* -2.6522
5% Critical Value -1.9540
10% Critical Value -1.6223
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
LIPC
ADF Test Statistic 0.119277 1% Critical Value* -2.6522
5% Critical Value -1.9540
10% Critical Value -1.6223
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
LIPIB
ADF Test Statistic 1.597306 1% Critical Value* -2.6522
5% Critical Value -1.9540
10% Critical Value -1.6223
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
Réalisé et soutenu par AWOUN1ENO21 ypolite
! OUTI".TVR#N Jvf$ %éliicien Page C
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur la croissance économique au
Bénin
LPOP
Null Hypothesis: LPOP has a unit root Exogenous: Constant Lag
Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.157529
0.2253
Test critical values: 1% level -3.689194
5% level -2.971853
10% level -2.625121
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
LDO
Null Hypothesis: LDO has a unit root Exogenous: None
Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -0.681183 0.4128
Test critical values: 1% level -2.650145
5% level -1.953381
10% level -1.609798
PREMIERE DIFFERENCE (stationnaire)
LCAP
Null Hypothesis: D(LCAP) has a unit root Exogenous: None
Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Réalisé et soutenu par.41NOUN1ENO2l ypolite
! OUTI".TVR#N Jvf$ %éliicien Page D
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur la croissance économique au
Bénin
Augmented Dickey-Fuller test statistic -3.694695
0.0007
Test critical values: 1% level -2.653401
5% level -1.953858
10% level -1.609571
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
LPIB
ADF Test Statistic -3.187467 1% Critical Value* -2.6700
5% Critical Value -1.9566
10% Critical Value -1.6235
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
LIPC
ADF Test Statistic -2.228014 1% Critical Value* -2.6560
5% Critical Value -1.9546
10% Critical Value -1.6226
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
LPOP
Null Hypothesis: D(LPOP) has a unit root Exogenous: None
Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -0.085891 0.6450
Test critical values: 1% level -2.653401
5% level -1.953858
10% level -1.609571
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Réalisé et soutenu par.41NOUN1ENO2l ypolite
! OUTI".TVR#N Jvf$ %éliicien Page E
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur la croissance économique au
Bénin
LDO
Null Hypothesis: D(LDO) has a unit root Exogenous: None
Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.982244 0.0000
Test critical values: 1% level -2.653401
5% level -1.953858
10% level -1.609571
LIPIB
ADF Test Statistic -3.491661 1% Critical Value* -2.6560
5% Critical Value -1.9546
10% Critical Value -1.6226
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
DEUXIEME DIFFERE (stationnaire)
LPOP
Null Hypothesis: D(LPOP,2) has a unit root Exogenous: None
Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.847384 0.0062
Test critical values: 1% level -2.656915
5% level -1.954414
10% level -1.609329
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Réalisé et soutenu par .T1NOUJvfENOU
3-(ypolite & 3-(OUNX.TNRIN Jvf. gélicien Page F
.Tnalyse de l~impact des investissements
publics dans le secteur agricole sur la croissance économique au
Bénin
ANNEXE 3 MODELE DE LONG TERME
Dependent Variable: LPIB
Method: Least Squares
Date: 11/29/11 Time: 19:27
Sample (adjusted): 1981 2009
Included observations: 29 after adjustments
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
5.428605
|
1.598249 3.396595
|
0.0025
|
LDO
|
-0.831627
|
0.281436 -2.954939
|
0.0071
|
LCAP
|
-0.017659
|
0.019284 -0.915756
|
0.3693
|
LIPIB
|
-0.159884
|
0.070705 -2.261268
|
0.0335
|
D(POP)
|
-0.000844
|
0.029282 -0.028815
|
0.9773
|
LIPC
|
1.060198
|
0.224031 4.732369
|
0.0001
|
R-squared
|
0.941877
|
Mean dependent var
|
6.503072
|
Adjusted R-squared
|
0.929241
|
S.D. dependent var
|
0.379620
|
S.E. of regression
|
0.100981
|
Akaike info criterion
|
-1.565781
|
Sum squared resid
|
0.234534
|
Schwarz criterion
|
-1.282893
|
Log likelihood
|
28.70383
|
F-statistic
|
74.54229
|
Durbin-Watson stat
|
1.218403
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
Réalisé et soutenu par.41NOUN1ENO2l ypolite
! OUTI".TVR#N Jvf$ %éliicien Page G
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur la croissance économique au
Bénin
ANNEXE 4(TEST CLASSIQUE SUR LE MLT)
TEST DE CORRELOGRAMME
TEST DE NORMALITE
TEST DE WHITE
White Heteroskedasticity Test:
F-statistic 2.323236 Probability 0.057449
Obs*R-squared 16.34004 Probability 0.090303
TEST D'OMISSION DE VARIABLE
Réalisé et soutenu par.41NOUN1ENO2l ypolite
! OUTI".TVR#N Jvf$ %éliicien Page H
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur la croissance économique au
Bénin
Ramsey RESET Test:
F-statistic 0.203061 Probability 0.656671
Log likelihood ratio 0.266444 Probability 0.605727
TESTS DE STABILITE
TEST DE PREVISION
Realise et soutenu par AWOUN1ENO'U ypoCite ! OW~".TVR#N
Jvf$ %éCicien Page I
.Analyse de Cimpact des investissements pu6Cics dans Ce
secteur agricoCe sur Ça croissance économique au
Bénin
Réalisé et soutenu par.41NOUN1ENO2l ypolite
! OUTI".TVR#N Jvf$ %éliicien Page J
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur la croissance économique au
Bénin
ANNEXE5 (STATIONNARITE DES RESIDUS)
Null Hypothesis: RESID01 has a unit root Exogenous: None
Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -3.288354 0.0020
Test critical values: 1% level -2.653401
5% level -1.953858
10% level -1.609571
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(RESID01)
Method: Least Squares
Date: 11/29/11 Time: 18:55
Sample (adjusted): 1983 2009
Included observations: 27 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
RESID01(-1) -0.764177 0.232389 -3.288354 0.0030
D(RESID01(-1)) 0.127926 0.212447 0.602156 0.5525
R-squared 0.352412 Mean dependent var 0.002351
Adjusted R-squared 0.326509 S.D. dependent var 0.100645
S.E. of regression 0.082596 Akaike info criterion -2.078533
Sum squared resid 0.170551 Schwarz criterion -1.982545
Log likelihood 30.06019 Durbin-Watson stat 1.992601
Réalisé et soutenu par .T1NOUJvfENOU
3-(ypolite & 3-(OUNX.TNRIN Jvf. gélicien Page K
.Tnalyse de l~impact des investissements
publics dans le secteur agricole sur la croissance économique au
Bénin
ANNEXE 6 (COINTEGRATION TEST)
Date: 11/29/11 Time: 18:57
Sample (adjusted): 1981 2009
Included observations: 29 after adjustments
Trend assumption: No deterministic trend (restricted
constant)
Series: LPIB LDO LCAP LIPIB LIPC POP
Lags interval (in first differences): No lags
Unrestricted Cointegration Rank Test (Trace)
Hypothesized No. of CE(s)
|
Eigenvalue
|
Trace Statistic
|
0.05
Critical Value
|
Prob.**
|
None *
|
0.997487
|
273.2205
|
103.8473
|
0.0000
|
At most 1 *
|
0.791070
|
99.62252
|
76.97277
|
0.0004
|
At most 2 *
|
0.595991
|
54.21565
|
54.07904
|
0.0486
|
At most 3
|
0.480437
|
27.93242
|
35.19275
|
0.2443
|
At most 4
|
0.193302
|
8.944189
|
20.26184
|
0.7415
|
At most 5
|
0.089366
|
2.714815
|
9.164546
|
0.6352
|
Trace test indicates 3 cointegrating eqn(s) at the 0.05 level *
denotes rejection of the hypothesis at the 0.05 level **MacKinnon-Haug-Michelis
(1999) p-values
Réalisé et soutenu par .T1NOUJvfENOU
3-(ypolite & 3-(OUNX.TNRIN Jvf. gélicien Page L
.Tnalyse de l~impact des investissements
publics dans le secteur agricole sur la croissance économique au
Bénin
ANNEXE 7 (MODELE A CORRECTION D'ERREUR)
Dependent Variable: D(LPIB)
Method: Least Squares
Date: 11/29/11 Time: 19:11
Sample (adjusted): 1982 2009
Included observations: 28 after adjustments
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-1.010436
|
0.833999 -1.211555
|
0.2423
|
D(LDO)
|
-0.006853
|
0.154568 -0.044334
|
0.9652
|
D(LCAP)
|
-0.020660
|
0.011469 -1.801271
|
0.0894
|
D(LIPIB)
|
0.057361
|
0.036316 1.579497
|
0.1326
|
D(POP,2)
|
-0.011947
|
0.030163 -0.396097
|
0.6970
|
D(LIPC)
|
-0.150954
|
0.191659 -0.787615
|
0.4418
|
LPIB(-1)
|
-0.760403
|
0.153235 -4.962333
|
0.0001
|
LDO(-1)
|
-0.208130
|
0.131521 -1.582485
|
0.1320
|
LCAP(-1)
|
-0.093336
|
0.058026 -1.608506
|
0.1261
|
LIPIB(-1)
|
0.042320
|
0.030333 1.395214
|
0.1809
|
LPOP(-1)
|
1.263577
|
0.277015 4.561399
|
0.0003
|
R-squared
|
0.684861
|
Mean dependent var
|
0.054841
|
Adjusted R-squared
|
0.499484
|
S.D. dependent var
|
0.064589
|
S.E. of regression
|
0.045695
|
Akaike info criterion
|
-3.046936
|
Sum squared resid
|
0.035496
|
Schwarz criterion
|
-2.523570
|
Log likelihood
|
53.65710
|
F-statistic
|
3.694437
|
Durbin-Watson stat
|
1.065769
|
Prob(F-statistic)
|
0.008766
|
Réalisé et soutenu par .T1NOUJvfENOU
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.Tnalyse de l~impact des investissements
publics dans le secteur agricole sur la croissance économique au
Bénin
ANNEXE 8 (TEST CLASSIQUE SUR LE MODELE)
test du correlogramme
Test de normalité
Test de White
White Heteroskedasticity Test:
F-statistic 1.230306 Probability 0.412731
Obs*R-squared 21.79867 Probability 0.351535
Test d'omission de variable
Réalisé et soutenu par.41NOUN1ENO2l ypolite
! OUTI".TVR#N Jvf$ %éliicien Page N
.Analyse de Cimpact des investissements publics dans Ce
secteur agricole sur la croissance économique au
Bénin
Ramsey RESET Test:
F-statistic 3.538228 Probability 0.055108
Log likelihood ratio 10.82092 Probability 0.004470
Test de STABILITE
TEST DE PREVISION
Realise et soutenu par AWOUN1ENO'U ypoCite ! OW~".TVR#N
Jvf$ %éCicien Page O
.Analyse de Cimpact des investissements pu6Cics dans Ce
secteur agricoCe sur Ça croissance économique au
Bénin
Realise et soutenu par AWOUN1ENO'U ypoCite ! OW~".TVR#N
Jvf$ %éCicien Page P
.Analyse de Cimpact des investissements pu6Cics dans Ce
secteur agricoCe sur Ça croissance économique au
Bénin
Realise et soutenu par AWOUN1ENO'U ypoCite ! OW~".TVR#N
Jvf$ %éCicien Page Q
.Analyse de Cimpact des investissements pu6Cics dans Ce
secteur agricoCe sur Ça croissance économique au
Bénin
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