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Effet du type d'aliment sur la croissance de o. niloticus

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par Jackson Privat FANDA NGANDEU
Institut des sciences halieutiques - Diplôme d'ingénieur des travaux halieutes 2012
  

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2.1.2. Anatomie et physiologie du tube digestif

L'appareil digestif de O. niloticus est simple et peu spécialisé. On distingue schématiquement et dans l'ordre antéro-postérieur : les dents (maxillaires et pharyngiennes), l'oesophage, un estomac en forme de sac, et un long et sinueux intestin caractéristique des animaux à chaîne alimentaire courte. Une étude histologique de l'estomac de O. niloticus révèle une structure autorisant une grande possibilité de distension, d'où une accommodation facile en cas de larges variations dans la quantité des particules ingérées. L'intestin est différencié en un duodénum antérieur court à parois minces, et une section postérieure très longue, avec un plus petit diamètre. La longueur totale de l'intestin entier varie de 5 à 8 fois la longueur du corps (Moriarty, 1973).

La prise alimentaire en milieu contrôlé a lieu essentiellement en période éclairée, et l'ingéré met 9 à 11 heures pour traverser le tube digestif chez l'adulte et moins de 2 heures chez le juvénile (Bowen, 1982).

2.1.3. Régime alimentaire

Plusieurs travaux relatifs aux contenus stomacaux de O. niloticus révèlent qu'en milieu naturel l'espèce est essentiellement phytoplanctonophage, mais peut aussi ingérer des algues bleues, du zooplancton ainsi que des sédiments riches en bactéries et diatomées (Moriarty, 1973).

Il convient de relever que l'acidité gastrique particulièrement forte chez O. niloticus lui permet d'être parmi les rares espèces à pouvoir digérer les cyanophycées (abondante source de protéines) sans concurrence notable avec d'autres espèces piscicoles dans l'écosystème aquatique (Lauzanne, 1988). Cette capacité phénoménale d'adaptation à divers aliments et déchets est à la base de sa haute potentialité pour la pisciculture.

En milieu artificiel, cette espèce est pratiquement omnivore, valorisant divers déchets agricoles (tourteaux d'oléagineux, sons, etc.), tirant parti des excréments de porcs ou de volailles, de déchets ménagers, acceptant facilement des aliments composés sous forme de granulés ou pulvérulent.

2.1.4. Croissance et reproduction

En général, O. niloticus est connue pour sa croissance rapide, elle présente un indice

de croissance plus performant que les autres espèces de tilapia (Pauly et al. , 1988). Sa durée de vie est relativement courte (4 à 7 ans), sa vitesse de croissance est extrêmement variable selon les milieux. Dès que les individus atteignent l'âge de maturité, les sujets mâles présentent une croissance plus rapide que les femelles et atteignent une taille nettement supérieure, dans de petites surfaces (Lowe-Mc Connell, 1982).

Pour ce qui est de la reproduction, dans les milieux naturels, la taille de première

maturation de O. niloticus varie généralement entre 14 et 20 cm (Ruwet et al., 1975) soit environ deux mois d'élevage et 35g. Toutefois, cette taille de maturité peut varier au sein d'une même

population en fonction des conditions fluctuantes du milieu (déficit alimentaire qualitatif et quantitatif, dimensions réduites du milieu, etc.). La période de reproduction de cette espèce est exponentiellement continue pendant toute l'année (07 à 08 pontes par an), si la température de l'eau est de 25 à 28°C, il peut se reproduire tous les 30 à 40 jours (Ruwet et al., 1975). Ainsi, quand mâles et femelles sont élevés ensemble, la population s'accroît rapidement et l'on peut obtenir en fin de cycle beaucoup d'individus « nains » difficilement commercialisables. Parmi les méthodes préconisées pour pallier ce défaut, l'association à un prédateur Hemichromis fasciatus apparaît dans l'état actuel des connaissances comme la solution la plus adaptée.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery